Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 185-189.
Le rusé voleur.– Il coupe la tête de son oncle, qui a commis un vol avec lui, pour qu'on ne le reconnaisse pas; il fait les funérailles de son oncle sans jamais se laisser prendre; il possède la fille du roi. Cinq ans plus tard, l'enfant né de la fille du roi reconnaît son père; le voleur est donc découvert, mais on lui pardonne.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 184.
Les deux mânavas interrogés sur l'époque où il fait froid.– Interrogés sur l'époque où il fait froid, deux voyageurs font des réponses différentes; d'après l'un, il fait froid quand il y a du vent; d'après l'autre, il fait froid en hiver et chaud en été. C'est le premier qui a raison.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Le bhiksu calomnié.– Le bhiksu, calomnié par une bhiksuni, se consume lui-même en entrant dans le Samâdhi de l'éclat du feu.
Tchong king siuan tsa pi yu king
La vieille qui offre ses pois aux religieux.– Une pauvre vieille veut offrir quelques pois au moment où le roi a invité les religieux à un repas; les portiers ne la laissent pas entrer : cependant ces pois tombent miraculeusement dans les plats des religieux; son humble offrande a plus de mérite que celle du roi.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Çaça jâtaka.– Ici il n'y a que deux personnages : l'ascète et le lièvre qui se jette dans le feu pour lui assurer un repas (cf. n° 21 ).
Tchong king siuan tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 162.
L'oiseau qui renaît sous forme de deva.– Un oiseau est atteint par la flèche d'un chasseur au moment où il écoutait un çramana qui récitait les livres saints; il renaît en qualité de deva.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Le roi Ajita sous la forme d'un serpent.– Un serpent qui fut autrefois le roi Ajita, obtient d'un religieux qu'il lui explique les livres saints et renaît ensuite dans la condition de deva.
Lieou Tou Tsi King
Le roi-perroquet qui feint d'être mort.– Un roi-perroquet, assis sur un bâton de bambou tenu par deux autres perroquets, se tenait toujours sur ce véhicule et, par groupe de cinq cents, les autres lui apportaient leurs offrandes. Pour éprouver la sincérité de leur affection, il feint un jour d'être mort. Ses sujets l'abandonnent aussitôt et se choisissent un autre roi. Comprenant la vanité de tout attachement, il s'envole dans la solitude.
Ta tche tou louen
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 241.
Origine du nom de Râjagrha .– Trois explications : 1° Râjagrha s'appelle ainsi parce qu'un roi de Magadha ayant fendu en deux son fils (aux deux visages et aux quatre bras) une râksasî réunit les deux parties de son corps et le nourrit et l'éleva; devenu homme il gouverna le Jambudvîpa et posséda le monde entier. Les habitants de la contrée donnèrent à cet endroit le nom de «Ville de la résidence des rois». 2° Un incendie ayant détruit sept fois la ville où demeurait le roi de Magadha, celui-ci vit ailleurs cinq montagnes qui formaient une muraille et établit là sa résidence. 3° Il y avait dans ce pays un roi nommé P'o-seou qui ayant déclaré qu'on pouvait tuer des êtres vivants pour les offrir en sacrifice aux devas, s'enfonça aussitôt dans la terre. Son fils chercha un autre emplacement pour s'y établir et bâtit son palais entre cinq montagnes.
King lu yi siang
Le chien qui n'avait pas violé le code des chiens.– Un chien a été battu quoiqu'il n'ait pas contrevenu au code des chiens qui prescrit que lorsqu'un chien va dans une maison étrangère, sa queue doit rester hors de la porte. Il se plaint et fait condamner celui qui l'a battu à être nommé grand notable.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 116.
Les animaux reconnaissants et l'homme ingrat.– Un religieux sauve un chasseur, un corbeau et un serpent qui sont tombés dans un gouffre. Le corbeau vole une pierre précieuse sur la tête de la reine et l'apporte au religieux; celui-ci en fait don au chasseur qui le dénonce: le religieux est sauvé par l'intervention du serpent qui lui fournit un remède grâce auquel il guérit le fils du roi piqué par le serpent.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 131-132.
Le sommeil des femmes et le prince héritier.– Le prince héritier voit sommeiller les cinq cents femmes de son harem et sa propre épouse; songeant que toutes ces formes corporelles sont appelées à disparaître, il veut quitter son palais pour entrer en contemplation. Il fait harnacher son cheval et peut quitter le palais du roi son père sans être entendu, grâce à la protection des devas qui amortissent le bruit des pas de son cheval.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 210-211.
L'eau répandue sur le Buddha Candana.– En répandant de l'eau sur le Buddha Candana les habitants d'un royaume mettent fin à une sécheresse et s'assurent toutes sortes de bonheurs.
Tsa pao tsang king
Les huit devas.– Huit histoires concernant des hommes qui obtiennent de renaître dans la condition de deva pour avoir éprouvé des sentiments bienveillants envers le Buddha. Dans la quatrième, le Buddha, pour assurer un mérite à un homme qui est venu le chercher en char, consent à monter dans le char, au lieu de se transporter par quelque moyen surnaturel.
Po yu king
Les trafiquants dont le chameau est mort.– Deux marchands se servent d'un tapis magnifique pour préserver de la pluie une peau de chameau sans grande valeur.
Po yu king
Les marchands qui tuèrent leur guide pour faire un sacrifice à une divinité.– Des marchands tuent leur guide pour sacrifier à un dieu qui exige une victime humaine; ils perdent leur route et meurent.
Po yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 167.
L'homme qui voulut échanger le nez de sa femme contre celui d’une autre.– Une femme a un vilain nez; son mari coupe le nez d'une autre femme et veut le mettre à la place du sien.
Po yu king
Le pauvre homme qui brûle son vêtement grossier.– Un pauvre homme brûle son vêtement grossier parce qu'on lui a fait croire qu'il trouverait à la place un beau vêtement.
Po yu king
Le médecin qui donne à la fille du roi une drogue pour la faire grandir subitement.– Un médecin prétend connaître une drogue qui fait grandir instantanément les enfants; sommé de faire grandir la fille du roi, il cache la fille et va chercher la drogue dans des pays lointains; il revient au bout de douze ans et montre au roi sa fille devenue grande.
Po yu king
Celui qui frottait une grosse pierre.– Pour fabriquer un petit jouet, un sot emploie beaucoup de temps à travailler une grosse pierre.
Tsa pao tsang king
Le Buddha las des offrandes qu'on lui fait.– Le Buddha condamne les offrandes trop considérables qu'on fait aux religieux ou à lui-même.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 210-211.
Les sept libéralités.– Les sept libéralités sont : 1° la libéralité de la bonne vue par laquelle un homme regarde avec bienveillance son père et sa mère, ses maîtres et ses aînés, les çramanas et les brahmanes; 2° la libéralité de l'air avenant qui consiste a avoir l'air avenant envers ces mêmes personnes; 3° la libéralité du langage aimable; 4° la libéralité des attitudes prévenantes; 5° la libéralité des sentiments généreux; 6° la libéralité qui consiste à offrir des lits et des sièges pour s'asseoir; 7° la libéralité qui consiste à laisser libre accès dans la maison où l'on habite.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 132.
Le prince héritier en contemplation et le nâga.– Le prince héritier entre dans la contemplation qui doit l'amener à la Bodhi; le nâga Mucilinda l'entoure de son corps pendant sept jours et sept nuits et se convertit.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 105.
La tortue qui emmène dans sa demeure un singe pour lui ravir son foie.– La fille d'un roi a été promise en mariage à un homme; mais le frère aîné étant survenu, le roi le préfère à son cadet et veut lui donner sa fille; le frère aîné refuse et la jeune fille s'écrie : «Puissé -je devenir un être démoniaque et malfaisant pour dévorer le foie du frère aîné!»Dans le cycle des naissances et des morts, le frère aîné devient un singe; la fille et le frère cadet deviennent tous deux des tortues. La tortue femelle, étant malade, songe à manger le foie du singe. Son mari va le lui chercher; le singe, afin d'échapper au danger que lui fait courir la tortue en le portant à travers un cours d'eau, déclare qu'il a laissé son foie suspendu à un arbre; la tortue retourne au rivage et le singe sauvé la nargue au sujet de sa crédulité (cf. n° 425).
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 117.
Un fils de nâga, saisi par un charmeur de serpents, danse pour la foule sous la forme d'un nâga.– Par l'entremise d'une tortue, la fille du roi Angada épouse un roi nâga. Le fils de cette union renonce à monter sur le trône à la mort de son père et mène une vie ascétique sous la forme d'un serpent; il est saisi par un charmeur de serpents qui l'oblige à danser pour amuser la foule; il est délivré par son grand-père maternel le roi Angada.
King lu yi siang
Le chien méchant dont un çramana conquit l'affection. – Un chien méchant a de l'affection pour un çramana; il renaît dans la condition humaine et entre en religion à l'âge de dix-sept ans.
Ta tche tou louen
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 241-242.
Origine du nom de Çâriputra .– Le brahmane Mathara a une fille nommée Çârî et un fils nommé Kosthila. Il est vaincu dans la discussion par un brahmane étranger nommé Tisya qui est venu avec une lumière sur la tête et une feuille de cuivre sur le ventre; il lui donne sa fille en mariage. Çâriputra est le fils de Çârî; mais son vrai nom est Upatisya, nom qui donne à entendre que cet enfant sera supérieur à son propre père Tisya. Kosthila, vaincu dans la discussion par sa sœur Çârî, quand celle-ci était enceinte, s'exile de peur d'être vaincu plus tard par son neveu; il n'est autre que Dîrghanakha, l'ascète aux longs ongles (cf. 66 et 121).
Lieou Tou Tsi King
Le roi-tortue, les lézards et les éléphants.– Une tortue (le Bodhisattva) prévoit les maux qui seront causés par un lézard; celui-ci, en effet, provoque une panique dans un troupeau d'éléphants en tombant dans l'oreille de l'un d'eux; les tortues sont foulées aux pieds par les éléphants.
Tchong king siuan tsa pi yu king
L'homme qui jette ses richesses dans un bol.– Un homme qui ne sait où mettre en sûreté ses richesses les jette dans un grand bol placé devant un temple; les effets de cette libéralité seront indestructibles.
Tchong king siuan tsa pi yu king
La conversion du vieux buveur de vin.– Il est purifié en une fois de ses fautes tout comme une seule flamme suffit à consumer cinq cents charrettes de bois, ou tout comme avec un seul lavage on enlève les souillures accumulées sur un vêtement pendant une année.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Les cinq cents singes.– Le bon roi singe sauve cinq cents singes en leur faisant traverser la rivière (cf. n° 114).
Tchong king siuan tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 157.
Le brahmane qui cesse de traire sa vache un mois.– Un brahmane cesse de traire sa vache pendant un mois dans l'espérance d'avoir au bout d'un mois trente fois plus de lait qu'il n'en a en un jour. Aussi sottement agit celui qui cherche à accumuler des richesses en se proposant de se montrer charitable plus tard (cf. n° 238).
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 206.
L'arhat faussement accusé d'avoir volé un bœuf.– L'arhat Revata, faussement accusé d'avoir volé un bœuf, est jeté en prison. Il est délivré par son disciple (cf. n° 124).
Sseu fen lu
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 183.
L'archer qui tue cinq cents brigands.– L'excellent archer San-jo tue quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf brigands; puis il dit à sa femme de se dépouiller de ses vêtements et profite de l'instant de distraction que la vue de cette femme nue cause au cinq centième brigand pour le percer de sa dernière flèche.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
K'iao-jong et la machine à voler.– Accompagné d'un mécanicien un jeune homme peut aller chercher sa fiancée sur une machine à voler. Plus tard, il veut voler seul, mais il ne sait pas faire revenir la machine et tombe dans la mer.
Wou fen lu
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 182-183.
Le serpent qui se jeta dans le feu.– Un serpent qui a piqué un homme est mis par un magicien dans l'alternative ou de reprendre son venin ou de se jeter dans le feu; il préfère la seconde solution.
Po yu king
Celui dont on cassait la tête à coups de gourdin.– Un sot se laisse assommer par un homme qui prend sa tête chauve pour un caillou; il se borne à le juger insensé et ne s'aperçoit pas que lui-même est encore plus fou en ne s'enfuyant pas.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 185.
Le bœuf et l'âne.– Le bœuf et l'âne s'en vont de nuit manger les haricots du roi; l'âne se met à braire d'aise, il est pris et cruellement puni.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
La vieille guenon tombée au fond d'un ravin.– Une vieille guenon tombée au fond d'un ravin est sauvée par les singes qui à l'instigation de leur roi forment une chaîne en se suspendant les uns aux autres (cf. n° 358).
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
L'éléphant vertueux.– L'éléphant blanc parfumé du roi de Kâçî refuse de manger parce qu'il veut aller nourrir ses parents aveugles. Le roi de Kâçî lui rend la liberté en disant : «Nous ne sommes que des éléphants à tête d'homme, mais cet éléphant est un homme à tête d'éléphant». Ses parents étant morts, l'éléphant revient chez le roi et le dissuade de faire la guerre.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 206-207.
La fille qui se vante de devoir à ses actes antérieurs tout ce qui lui arrive d'heureux.– Une fille du roi Prasenajit se vante de devoir son bonheur à ses actes antérieurs. Irrité, son père la marie à un mendiant qui se rend avec elle à l'endroit où vivaient autrefois ses parents. La terre se creuse et un trésor apparaît (cf. n° 95).
Tchong king siuan tsa pi yu king
La branche d'arbre qui, en brûlant, produit des joyaux.– Des navigateurs reviennent de l'île aux joyaux; l'un d'eux, qui s'est enivré, ne rapporte qu'une branche d'arbre dont il s'est servi pour soutenir ses pas: mais ce morceau de bois se trouve avoir la plus grande valeur, car il a la propriété, quand on le brûle, de transformer en joyaux tout ce qu'on expose à la fumée qu'il produit.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Le fils qui croit voir de l'or dans une fontaine.– Un père et son fils vont dans une forêt et le fils y découvre de l'or dans l'eau d'une fontaine; il demande à son père sa part d'héritage et s'en va recueillir cet or; mais il n'y parvient pas. Son père le rejoint et lui montre que l'or qu'il voit dans l'eau n'est que le reflet de l'or qui est au sommet d'une montagne.
King lu yi siang
L'âne docile qui devient rétif.– Un âne docile devient rétif parce qu'on lui a laissé voir un autre âne qui lui a donné de mauvais conseils.
King lu yi siang
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 240.
Le religieux qui s'appropria les cinq cents perles données à la communauté.– Un animal monstrueux, sans mains ni pieds, rampe dans un bourbier infect. Il a été dans une existence antérieure un vihâra-svâmin qui s'est approprié les cinq cents perles données par des marchands à la communauté.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 97-99.
La fille de l'ascète et de la biche et ses cent fils.– La fille de l'ascète et de la biche a été épousée par un roi; elle accouche de cent oeufs; ces oeufs sont placés dans une cruche qu'on jette dans le fleuve : recueillis par le roi du royaume d'aval, ils donnent naissance à cent fils; quand ceux-ci sont devenus grands, ils vont attaquer le royaume d'amont; pour les arrêter, leur mère presse ses seins d'où jaillissent des jets de lait qui tombent dans la bouche des cent fils.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 105.
L'oncle qui refuse et le neveu qui accepte d'échanger ses perles contre un bassin en or.– L'oncle du Bodhisattva déprécie le bassin en or d'une veuve qui veut l'échanger contre des perles parce qu'il espère l'acquérir plus tard à bon compte; le Bodhisattva, dans sa condition de marchand, reconnaît la valeur de l'objet et donne en échange toutes ses perles. L'oncle court après son neveu pour obtenir de lui le bassin en or et dans l'excès de son émotion meurt en crachant le sang. Ainsi l'avidité peut être une cause de malheur.
King lu yi siang
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 239.
La femme qui accouche de quatre objets.– Des époux ayant demandé un fils à un dieu, la femme accouche d'un boisseau de riz, d'une jarre d'ambroisie, d'un sac de joyaux, d'un bâton qui frappe tout seul. Le dieu leur démontre que ces quatre objets leur rendront tous les services qu'ils attendaient d'un fils.
Lieou Tou Tsi King
Les deux nâgas et le cobra venimeux.– Deux nâgas (le Bodhisattva et Ânanda) sont outragés par un cobra venimeux; l'un d'eux (Ânanda) voudrait faire périr le cobra; l'autre (le Bodhisattva) endure les injures avec patience.
Kieou tsa pi yu king
Comment la sagesse est révélée à un moine et à ses hôtes.– Un moine qui ne se sent pas capable de donner à un mari et à sa femme les enseignements qu'ils lui demandent s'écrie : « 0 souffrance !» Ce seul mot suffit à leur révéler à tous trois la sagesse.
Lieou Tou Tsi King
Sûtra du souverain Brahma.– Le Buddha expose comment, dans des existences antérieures, il a été Brahma, puis Çakra, puis roi cakravartin, et comment, dans cette dernière condition, il gouverna avec sagesse.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 130-131.
Les trois rencontres.– Le prince héritier rencontre un vieillard, un malade, un mort : il voit ensuite tous les êtres vivants que le labourage fait périr. Songeant à l'impermanence, il entre alors en contemplation sous un arbre dont l'ombre ne change pas de place à mesure que le soleil décline.
Tsa pao tsang king
Le Buddha blessé au pied.– Le Buddha blessé au pied est guéri par la formule que prononce Daçabala Kâçyapa en attestant que le Buddha n'a ni haine ni offense.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 210-211.
Le lion, l'éléphant et le serpent.– Le lion, monté sur un éléphant, triomphe d'un serpent monstrueux; mais lui et l'éléphant meurent empoisonnés par l'haleine du serpent (cf. n° 70).
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 208-209.
Trois récits sur un même thème.– Un arhat, un roi et un bhiksu voient leur vie se prolonger parce qu'ils ont respectivement sauvé des fourmis, restauré un vieux stûpa et bouché avec de la boue un trou dans le mur d'un monastère bouddhique.
Po yu king
Louer les services d'un potier.– Un sot qui a été chargé de louer les services d'un potier achète l'âne qui a détruit en un instant les ustensiles que le potier avait mis beaucoup de temps à fabriquer; il croit l'âne plus habile que le potier.
Po yu king
Réclamer une demi-pièce de monnaie.– Un sot dépense quatre pièces de monnaie et fait un voyage fatigant pour réclamer à son débiteur une demi-pièce de monnaie.
Po yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 167.
L'arrosage des cannes à sucre.– Un sot arrose ses plants de canne à sucre avec du jus de canne à sucre; il ne réussit qu'à les faire périr.
Po yu king
Le gardien de moutons.– Le gardien de moutons à qui, bien qu'il soit toujours resté seul avec ses moutons, on fait croire successivement qu'il est marié, qu'il a un fils, que son fils est mort.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 208-209.
Le démon qui souhaite longue vie a un enfant.– Un démon a dû souhaiter longue vie à un jeune enfant qui lui a rendu hommage; il ne peut donc plus le faire périr.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 210-211.
Le sûtra de la vue nette.– Le sûtra de la vue nette guérit les maladies d'yeux.
Tsa pao tsang king
Le Buddha attaqué par Pâpîyân.– Le Buddha ne se laisse pas effrayer par les menaces de Pâpîyân (Mâra); la divinité de la terre apparaît pour attester la sincérité du Buddha.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 130.
Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédiction.– Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme; elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 136.
Le savetier et le roi.– Le roi Tch'a-wei enivre un savetier et lui fait croire pendant quelques jours qu'il est roi; le savetier s'aperçoit alors que le roi n'est pas le plus heureux des hommes. On l'enivre de nouveau et il se retrouve dans son ancienne condition; il croit n'avoir été roi qu'en rêve. Le roi Tch'a-wei en tire argument pour démontrer que l'homme ne peut connaître ce qu'il a été dans ses existences antérieures.
Kieou tsa pi yu king
L'homme qui devient arhat en récompense d'un don.– Pour avoir donné un fruit à un bhiksu (mendiant) malade, un homme renaît en qualité de deva et finit par devenir arhat.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 115-116.
L'homme tombé dans un ravin qui, sauvé par un singe, le tue pour le manger.– Un singe a sauvé, au péril de sa vie, un homme qui était tombé au fond d'un ravin; épuisé de fatigue, il s'endort; l'homme le tue pour satisfaire son appétit.
Lieou Tou Tsi King
Le Bodhisattva, gardien d'un cimetière.– Le Bodhisattva , gardien d'un cimetière, donne au propriétaire du terrain de sépulture tous les cadeaux que lui font les parents des morts; son maître, touché de tant d'honnêteté, le marie et lui donne une somme pour son établissement.
King lu yi siang
L'homme qui invoqua le Buddha aux enfers.– Un homme a appris de sa femme à invoquer le Buddha toutes les fois qu'il heurte une sonnette suspendue à la porte. A sa mort, quand il va dans les enfers, il entend la fourche du démon heurter la chaudière où il est précipité et, par habitude, il invoque le Buddha; il est ainsi sauvé.
King lu yi siang
Voleur de grains et Essence du joyau d'or.– « Voleur de grains » a vidé le silo d'un homme riche; c'est un être qui n'a ni mains, ni pieds, ni tête, ni yeux. Quand l'homme riche l'a déposé sur le chemin, trois jours après il y reçoit la visite d'un homme jaune dont les chars et les serviteurs sont jaunes et qui s'appelle «Essence du joyau d'or». «Voleur de grains» explique au maître de maison que cet homme habite à trois cents pas de là et qu'il trouvera sous un arbre, à cet endroit, cent jarres pleines d'or, puis il disparaît.
King lu yi siang
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 239.
La dette du Buddha.– Un bœuf vient implorer le secours du Buddha; dans une existence antérieure il a été un débiteur qu'un roi (le futur Buddha) avait promis de délivrer en acquittant sa dette; mais ce roi n'a rien payé. C'est pourquoi maintenant le débiteur, sous forme de bœuf, est devenu la propriété de son créancier qui ne le relâchera que moyennant le paiement de sa dette avec tous les intérêts accumulés; le Buddha tient la parole qu'il avait autrefois donnée et rachète le bœuf.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 163.
Le roi qui s'éprend d'une femme d'après son portrait.– Un roi fait prendre une femme mariée dont il est devenu épris après avoir vu son image peinte par un artiste; devenue reine, cette femme fond en larmes en respirant une fleur qui lui rappelle le parfum de son premier mari. Ce dernier est entré en religion : le roi le fait chercher et il est obligé de constater que son corps exhale, en effet, un parfum merveilleux.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 160.
Le pêcheur de perles et ses jeunes enfants qui jouent avec ces joyaux.– Un homme a pris des perles en attirant les huîtres perlières par l'appât de son propre sang; ses compagnons le jettent dans un puits pour le faire périr; il parvient à s'en échapper par un trou latéral que lui révèle un lion venu pour boire; quand il est de retour chez lui, ses deux enfants jouent avec les perles sans se douter au prix de quelles souffrances elles ont été acquises.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 206-207.
La fille très laide du roi Prasenajit devient très belle après avoir invoqué le Buddha.– Une fille très laide du roi Prasenajit a été mariée à un jeune homme pauvre de bonne famille; sa laideur est cause de plusieurs ennuis pour son mari; elle invoque le Buddha qui lui apparaît; elle l'admire et aussitôt elle devient d'une beauté merveilleuse.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Le pays d'où l'on rejette les vieillards.– Le pays d'où l'on rejette les vieillards est sauvé par un vieillard qui résout quatre énigmes (cf. n° 4oo).
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Avadânas de Kacangalâ.– Avadânas destinés à expliquer pour quelle cause la femme esclave Kacangalâ a obtenu de devenir bhiksunî, puis d'atteindre la dignité d'arhat.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 185.
Le bœuf et le loup.– Le bœuf enfoncé dans la vase prend avec un nœud coulant le loup qui veut le dévorer.
Po yu king
La femme qui se fit passer pour morte.– Une femme se fait passer pour morte afin de pouvoir suivre son amant; quand elle veut revenir chez son mari, celui-ci refuse de la recevoir en lui déclarant qu'elle est bien morte.
Wou fen lu
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 183.
Le faisandeau.– L'incendie épargne l'endroit où se tenait un jeune faisan que son père et sa mère avaient abandonné.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 194-195.
Les deux oies et la tortue.– La tortue, que les deux oies portent en volant dans les airs, veut parler et lâche le bâton qu'elle tenait dans sa bouche (cf. nos 131 et 367).
Po yu king
L'homme en colère.– Un sot s'irrite et se livre à des voies de fait parce qu'on lui reproche de se mettre facilement en colère et d'agir avec précipitation.
Wou fen lu
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 182.
La tortue et les deux oies.– La tortue, emportée dans les airs par deux oies sauvages, veut parler; elle lâche le bâton auquel elle se tenait par la bouche et elle est précipitée sur le sol (cf. 131 et 395).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 190-191.
Les deux frères «Excellente action » et «Mauvaise action».– Le roi de Vârânasî a deux fils; l'un, qui est né sous d'heureux auspices, est appelé Chan-hing; le second dont la naissance a été entourée de mauvais présages est appelé Ngo-hing. Le roi d'un autre royaume promet sa fille en mariage à Chan-hing. Celui-ci va sur mer pour faire fortune. Ngo-hing l'accompagne et quand son frère aîné s'est procuré la perle qui fait se réaliser les désirs, il la lui dérobe après lui avoir crevé les yeux, et revient dans son pays où il est proclamé roi à la mort de son père. L'aveugle Chan-hing arrive à la cour du roi qui lui avait promis sa fille ; cette jeune fille, sans le reconnaître, déclare qu'elle ne veut que lui pour époux; Chan-hing recouvre la vue.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Un homme puissant devient nâga et pond un œuf d'où sortent des calamités.– Un homme puissant commet des actions mauvaises dans un royaume sans que personne ne le réprimande ; il renaît sous la forme d'un nâga et fait alors déposer dans le royaume où il avait autrefois vécu un œuf d'où sortent des calamités sans nombre; il veut ainsi punir les habitants qui ne lui ont pas adressé de remontrances et qui ont par là causé sa perte.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 162.
L'épouse stérile qui tue le fils d'une concubine.– Une épouse stérile est jalouse d'une concubine qui a eu un fils; elle tue ce dernier en lui enfonçant subrepticement une aiguille dans le crâne. La concubine meurt de chagrin après avoir fait un vœu destiné à assurer sa vengeance; à sept reprises donc, elle renaît comme fille de l'épouse et meurt prématurément causant ainsi à sa mère un profond chagrin. Elle se transforme enfin en un serpent qui veut faire périr l'épouse; mais un çramana les réconcilie.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Les mille fils d'Uddiyâna (autre rédaction du conte précédent).– La fille de l'ascète et de la biche donne naissance à mille feuilles de lotus qui, jetées dans le Gange, sont recueillies par le roi d'Uddiyâna; sur chaque feuille, il y avait un petit garçon. Ces mille fils attaquent leur père, et la mère, montant sur une tour, presse ses seins et envoie un jet de lait dans la bouche de chacun d'eux.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 206-207.
Pourquoi le fils du roi Udayana persévéra dans la pratique de la religion.– Le fils du roi Udayana, qui est entré en religion, est battu par le roi Pradyota qui a cru qu'il voulait séduire ses femmes; le jeune homme se décide à renoncer à la vie religieuse; mais ayant vu en songe ce qui lui arrivera de fâcheux s'il persiste dans sa résolution, il revient à sa vocation première.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 105-106.
Les marchands séduits par les femmes-démons et ramenés dans leur patrie par le cheval divin.– 1er récit.– Des marchands séduits par de belles femmes restent auprès d'elles en lointain pays; l'un d'eux, le Bodhisattva, s'aperçoit que ces femmes sont des démons; il parvient à être sauvé avec ses compagnons grâce à un cheval divin qui les ramène dans leur patrie.–2e récit.– Dans le cycle des naissances et des morts, la femme du Buddha devient la fille du brahmane Mâkandika; celui-ci offre vainement au Buddha sa fille, remarquablement belle, en mariage (cf. n° 59).
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 112-113.
Chan(Çyama), qui nourrissait son père et sa mère aveugles, blessé par le roi de Kaçî.– Chan, qui nourrissait son père et sa mère aveugles, meurt de la blessure que lui fait involontairement le roi de Kâçi qui chassait le cerf. En expirant il charge son meurtrier d'annoncer la nouvelle à ses parents. Ils se lamentent si douloureusement que Çakra ému rend vie à Chan.
King lu yi siang
Le fils prodigue et le bon fils.– Un père pardonne tout à un fils prodigue, même après qu'il a voulu l'assassiner, tandis que le second fils, qui se conduit bien, est traité durement.
King lu yi siang
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 239.
La femme et l'homme débauchés.– Une femme suspend son enfant dans un puits pour se livrer au plaisir avec un homme; elle cause ainsi la mort de son enfant. Un homme tue sa mère qui veut l'empêcher de sortir la nuit pour aller se livrer à la débauche; il fait horreur à la courtisane chez laquelle il se rend; à son retour il est mis à mort par des brigands et tombe dans les enfers.
Lieou Tou Tsi King
Le Bodhisattva, le marchand et les corbeaux.– Le Bodhisattva, dans la condition d'un homme du peuple, comprenait le langage des animaux. Engagé par un marchand pour porter ses bagages, il entend des corbeaux croasser : « Tuez cet homme pour prendre ses perles », et il se met à rire. Interrogé sur la cause de son hilarité, il explique sa conduite au marchand et le convainc de la supériorité de la religion bouddhique.
Ta tche tou louen
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 242.
Le pêcheur devenu amoureux de la fille du roi.– Le pêcheur devenu amoureux de la fille du roi se trouve endormi quand la princesse vient pour accéder à ses désirs.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 134-136.
Le sûtra du Mânava qui étendit sa chevelure sous les pas du Buddha.– Un jeune étudiant (mânava) triomphe dans une discussion avec des brahmanes en pays étranger; on lui donne cinq cents pièces de monnaie, mais on refuse de lui accorder la jeune fille qui avait été promise au vainqueur. Le Mânava continue sa route; la jeune fille part d'elle-même à sa poursuite, mais elle ne peut le rejoindre et, arrivée dans le royaume de Dipavati, elle entre dans le palais du roi avec la charge d'approvisionner ce palais de fleurs. Le Mânava la rencontre et lui achète cinq fleurs; il offre celles-ci à Dipamkara Buddha en même temps qu'il étend sa chevelure sur le sol pour que le Buddha puisse traverser un endroit humide sans se souiller les pieds; il reçoit ensuite la prédiction qu'il deviendra plus tard Çâkya le Tathâgata.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 132.
Le Buddha, les cinq cents chars et le tonnerre.– Plongé dans une contemplation profonde, le Buddha ne s'est pas aperçu du passage de cinq cents chars. Même chose est arrivée autrefois au sage Kâlâma; mais le Buddha en une autre occasion a fait plus encore, car il n'a pas entendu le bruit d'un orage épouvantable qui avait frappé de terreur tous les hommes.
Kieou tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 141.
Le roi qui confie la garde d'une jeune fille à une grue.– Le roi, désireux de se réserver la virginité d'une fille, confie celle-ci à une grue qui la garde sur un arbre inaccessible; un jeune homme parvient cependant à s'unir à la fille qui devient enceinte; la grue s'en aperçoit en constatant que la fille augmente de poids.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 207-208.
Le démon et les marchands qu'il a privés d'eau.– Un démon engage des marchands à jeter la provision d'eau dont ils sont chargés et les fait mourir de soif dans le désert.
Tsa pao tsang king
L’arhat Tche-ye-to explique à deux bhiksus les tourments du samsâra.– Dans le samsâra, Tche-ye-to a souffert du froid et du feu.
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 209.
Le don offert au Buddha par les cinq frères.– Quatre frères, voyant que leur plus jeune frère a obtenu des avantages considérables (des moissons de céréales d'or) pour avoir donné un bol de riz au Buddha vont lui présenter leurs offrandes; chacun d'eux reçoit l'enseignement d'une phrase qui en elle-même n'a pas un sens complet; mais en rapprochant ces quatre phrases, ils obtiennent la stance qui résume la doctrine bouddhique sur les samskâras.
Po yu king
L'homme qui imitait le clignotement des yeux du roi.– Croyant complaire au roi, un sot imite le clignotement de ses yeux.
Po yu king
L'homme qui disait que le roi se laissait aller à la cruauté.– Un roi fait enlever cent onces de chair à un homme qu'il croit à tort avoir blâmé sa cruauté; ayant reconnu son erreur, il lui rend mille onces de chair.
Po yu king
La femme qui demandait à avoir un second fils.– Pour avoir d'autres fils, une femme est prête à immoler son fils unique en sacrifice à un dieu.
Po yu king
Guérison de plaies faites par un coup de fouet.– Un sot ayant appris que le crottin de cheval cicatrisait les plaies, se fait fustiger afin d'éprouver l'efficacité du remède (cf. n° 178).
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 208-209.
Le jeune homme qui prépare un banquet pour des religieux.– Un jeune homme qui a préparé un repas somptueux pour des religieux se le voit refuser; il l'offre à cinq cents marchands qui le récompensent.
Tsa pao tsang king
L'arhat et le corbeau.– L'arhat Tche-ye-to reconnaît dans un corbeau l'enfant qui, dans une existence antérieure l'a détourné d'entrer en religion; il est témoin des longues souffrances des démons affamés.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 207-208.
L'ascète qui se moqua de son maître.– Un ascète apprend d'un autre ascète comment on acquiert les facultés surnaturelles; il se moque ensuite de son maître et perd aussitôt ses facultés surnaturelles.
Kieou tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 141-142.
Le brahmane qui crache un pot d'où il sort une femme et la femme qui crache un pot d'où il sort un homme.– Indigné de la sensualité de sa mère qui cherche à se faire voir des hommes, le prince héritier d'un royaume s'enfuit dans un lieu désert. Monté sur un arbre, il voit un brahmane qui fait apparaître un pot en le crachant; du pot sort une femme avec laquelle le brahmane s'unit. Quand le brahmane est endormi, la femme fait apparaître un pot en le crachant; du pot sort un jeune homme avec lequel la femme s'unit.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 132.
Le Bodhisattva et Dharmâgata.– Le Bodhisattva « Toujours affligé» s'attriste de n'avoir pas trouvé quelqu'un pour lui expliquer les livres saints; après de longues recherches, il apprend que le Bodhisattva Fa-lai (Dharmâgata) du Gandhâra est le maître qu'il désire.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 136.
Sûtra- du roi Makhâdeva qui entra en religion quand ses cheveux blanchirent.– Le vertueux roi Makhâdeva abdique et entre en religion aussitôt que son chambellan lui a montré que ses cheveux devenaient blancs. Dans une existence ultérieure, il est le roi Nemi dont la bienfaisance est telle qu'il obtient de visiter vivant les enfers, puis la résidence des devas.
Tch’ou yao king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 243.
Conversion du frère cadet du roi Açoka.– Après avoir constaté que les ascètes eux-mêmes sont encore accessibles au désir sexuel, le frère cadet du roi Açoka tient en suspicion les çramanas qui ne pratiquent pas les austérités. Pour lui faire comprendre son erreur, Açoka le condamne à être mis à mort au bout de sept jours; pendant ces sept jours il met à sa disposition toutes les jouissances sensuelles, mais le prince n'y prend aucun plaisir; c'est de la même manière que les çramanas, ayant sans cesse présents devant les yeux les tourments des existences futures, ne prêtent aucune attention aux plaisirs de l'existence présente. Convaincu par cette expérience, le frère cadet du roi Açoka devient çramana.
King lu yi siang
La servante laide qui devient belle et qui est épousée par son maître.– Un Pratyeka Buddha ayant repoussé les propositions déshonnêtes de la femme d'un maître de maison, se voit refuser par elle toute nourriture; la servante laide lui en apporte et à cause de cela, devient belle et elle est prise comme première épouse par le maître de maison.
Lieou Tou Tsi King
Le Bodhisattva abandonné sur un radeau par ses compagnons.– Le dieu de la mer persuade au chef des marchands d'abandonner le Bodhisattva pour mettre fin à un calme plat qui immobilise son bateau depuis sept jours. On l'abandonne sur un radeau. Le bateau fait naufrage et le Bodhisattva seul est sauvé.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 113-114.
Le Brahmane qui supporte les affronts.– L'ermite Ksântivàdin refuse d'indiquer au roi la direction qu'a prise un cerf poursuivi par celui-ci; le roi, irrité, coupe successivement toutes les parties du corps du saint homme; Ksântivâdin n'en conçoit aucun sentiment de haine et la preuve qu'il a pitié de ce méchant roi, « comme une mère aimante a pitié de son enfant », c'est que du lait ruisselle de ses bras. Le frère cadet de l'ermite survient et remet ses membres en place.
King lu yi siang
Les pierres, la terre et l'eau changées en or.– Pour avoir donné une pièce d'or à un çramana, trois hommes ont le privilège, dans une existence ultérieure, que les pierres, la terre et l'eau se changent pour eux en or; quand le roi veut s'emparer de cet or, il se mue de nouveau en pierres, en terre et en eau.
Lieou Tou Tsi King
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 106.
Le prince héritier muet.– Le prince héritier Mou-p'o (en pâli Mûgapakkha) est resté muet jusqu'à l'âge de treize ans. Il recouvre la parole au moment où son père veut le faire enterrer vivant; il explique alors son silence antérieur en montrant qu'une parole inconsidérée peut être cause que celui qui l'a prononcée endure de grands tourments dans des existences ultérieures.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 206-207.
L'eunuque compatissant.– Un eunuque retrouve sa virilité parce qu'il a, par compassion, rendu la liberté à cinq cents bœufs.
Tsa pao tsang king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 201-206.
Saddanta jâtaka.– L'éléphant blanc à six défenses est tué par le chasseur qui s'est revêtu d'un kâsâya ( cf. n° 28).
Tchong king siuan tsa pi yu king
L'homme-boa devenu Pratyeka-Buddha.– Une pluie de sang décèle dans un royaume la présence d'un homme-boa; on le bannit dans un désert et on lui envoie les criminels pour qu'il les mette à mort. Plus tard, cet homme-boa tue un lion qui était la terreur du royaume. Quand il est devenu vieux, le Buddha lui envoie Çâriputra pour le convertir; l'homme-boa, après avoir tenté de tuer Çâriputra, lui témoigne sa vénération; à cause de ce bon sentiment, il parviendra à être, après plusieurs existences, un Pratyeka-Buddha: il sera alors dépecé en punition de ses crimes antérieurs, mais après cette expiation, il atteindra au parinirvâna.
Tchong king siuan tsa pi yu king
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 160.
Les cinq cents aveugles trahis par leur guide.– Cinq cents aveugles en voyage sont trahis par leur guide qui les abandonne après leur avoir pris la pièce d'argent que chacun d'eux possède. Le Buddha vient à leur aide et leur rend la vue.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 190.
Brahmadatta et la kinnarî.– Le roi Brahmadatta veut prendre pour épouse la femme d'un kinnara qu'il a tué. Mais la kinnarî se jette dans le bûcher qu'elle a allumé pour brûler le corps de son mari.
Wou fen lu
Ed. Chavannes, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, Paris, t. 4, 1934, Notes complémentaires..., p. 182.
Les deux éléphants qui mangent des racines de nénuphar.– Un grand éléphant mange des racines de nénuphar après les avoir bien lavées; un jeune éléphant veut l'imiter, mais, comme il n'a pas bien lavé les racines, il tombe malade et meurt.