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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE003403 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 11 | Un enfant païen de la tribu des Comans est tué par un démon de l’eau; il ressuscite la nuit suivante alors que sa famille, déjà convertie, est en prière, réunie autour de lui. | |
TC0001 | TE001493 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 11 | Devant des dominicains venus assister un pauvre enfant à l’agonie, ce dernier meurt en riant, signe de sa vision de la gloire éternelle et des anges. | |
TC0001 | TE001467 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 48, 3 | Alors que saint Augustin était en train de composer son livre sur la Trinité, il voit sur la plage, un enfant essayer de mettre la mer dans un petit trou avec une cuiller d’argent. L’enfant se leva, et dit à saint Augustin, qu’il lui était plus possible de faire ceci qu’il ne l’était à saint Augustin d’expliquer dans un petit livre le mystère de la Trinité. |
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TC0001 | TE001536 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 55, 2 | Un diable en forme de prêtre propose à un enfant la confession et la communion. |
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TC0001 | TE001445 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 6b | Saint Paul enseigne de ne pas communier en état de péché. Ainsi, en Gaule, la main d’un enfant posée sur l’autel durant la messe, est brûlée par le feu divin. | |
TC0001 | TE001458 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 43, 6 | Le médecin du père de la duchesse Alaïsse de Brabant lui prédit l’état de ses enfants à naître. | |
TC0001 | TE001360 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 10 | Après sa mort, ses parents entrent dans les ordres : son père chez les dominicains, sa mère chez les cisterciennes. | |
TC0001 | TE001359 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 9 | Nul ne peut chanter le De profundis sur la tombe de l’enfant Achaz car l’âme de ce dernier n'a pas besoin de prières. | |
TC0001 | TE001358 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 8 | La tunique franciscaine de l’enfant Achaz disparaît après sa mort. | |
TC0001 | TE001357 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 7 | Achaz, avant d’avoir sept ans, meurt. A l’agonie, il se confesse à un prêtre et demande à recevoir l’eucharistie qu’il ne peut avoir à cet âge. Priant le Seigneur, il meurt saintement. | |
TC0001 | TE001356 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 6 | Achaz, bien qu’étant enfant, semble être déjà un adulte pour son humilité, son éloquence et ses moeurs. | |
TC0001 | TE001355 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 5 | Achaz reprend, en leur montrant le crucifix, la conduite de ses parents : l’ivresse de son père, la coquetterie de sa mère. | |
TC0001 | TE001354 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 4 | Le petit Achaz convoque, les jours de fête, ses camarades pour les édifier et leur apprendre des prières. | |
TC0001 | TE001353 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 3 | Le petit Achaz évite le contact de l’argent et de l’or. Son père reçoit des marchands qui, très étonnés de voir l’enfant porter l’habit franciscain, cachent de l’argent au fond d’un verre de vin qu’ils lui donnent à boire. Découvrant l’argent, l’enfant horrifié s’évanouit; il est réconforté par un prêtre. | |
TC0001 | TE001352 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 2 | A 5 ans, le petit Achaz demande à ses parents d’être habillé comme un franciscain. | |
TC0001 | TE001343 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 12 | En 1231, en Teutonie, un père de famille vide la dernière bouteille de vin pour recevoir des frères dominicains, alors que ce vin était un remède pour sa femme malade. Le lendemain, son fils retrouve la bouteille remplie. |
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TC0001 | TE001380 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 22 | En 1271, les juifs torturent une petite fille de sept ans vendue à eux par une vieille femme. Ils recueillent le sang de la suppliciée et jettent son corps dans la rivière. Le cadavre, retrouvé par des pécheurs, désigne les coupables qui sont condamnés à mort et exécutés. | |
TC0001 | TE001379 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 21 | Agnès rentre chez ses parents, après la destruction de son monastère par les Allemands. Violée par son père, elle met au monde un enfant. Elle résiste à la tentation diabolique du suicide et de l’infanticide. Elle se place avec son enfant chez une nourrice juive qu’elle convertit. Agnès est tuée par le mari de la nourrice juive, mais est ressuscité par la Vierge et s’enfuit. |
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TC0001 | TE001378 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 20 | Une jeune juive de 6 ans, Rachel, se fait baptiser et entre en religion au monastère cistercien du Parc, près de Louvain, contre l’avis de ses parents et grâce à l’enseignement d’un prêtre. |
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TC0001 | TE001372 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 13 | Un garçon tué par les juifs est retrouvé vivant dans le tombeau. | |
TC0001 | TE001285 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 3, 14 | En 1213, la croisade des enfants se rend à Jérusalem. Il périrent ou furent vendus comme esclaves. | |
TC0001 | TE001275 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 1, 23 | En Brabant, un moine cistercien réchauffe l’enfant Jésus qu’il a trouvé dans la neige. L’enfant disparaît subitement lorsqu’il veut l’emmener avec lui. | |
TC0001 | TE001255 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 56 | Jean le Teutonique, alors enfant de dix ans, reçoit la révélation de son avenir. | |
TC0001 | TE001194 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 17, 4 | En Angleterre, un oblat mort vient remercier son prieur bénédictin pour la sévérité dans laquelle il l’avait élevé. |
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TC0003 | TE001687 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 75 (3) | Un enfant ravi dans le ciel durant une épidémie de peste, revient sur terre pour énoncer le cantique en l’honneur de la Trinité qui permet de sauver la population immédiatement. | |
TC0003 | TE001685 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 75 (1) | Saint Augustin voit un enfant au bord de la mer qui tente de vider la mer en la mettant dans un trou. Il s’aperçoit qu’il s’agit en réalité d’un ange et que son action est aussi vaine que de tenter de percer le mystère de la Trinité. | |
TC0004 | TE002808 | Jordanus de Pisis | Esempi : 167 (2) | Les Juifs enlèvent les enfants et les convertissent en les corrompant par l’argent; pour tout cela, Dieu les a punis par la captivité babylonienne et par la diaspora. | |
TC0004 | TE002703 | Jordanus de Pisis | Esempi : 75 | Le petit garçon en état de péché mortel. | |
TC0004 | TE002696 | Jordanus de Pisis | Esempi : 68 | Caractère universel de l’appel divin. Dieu choisit les propagateurs de la foi parmi des personnes de tout âge et de tout sexe. | |
TC0006 | TE003383 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (2) | Dans la vie des Pères, se trouve l’histoire d’un ermite à qui le Seigneur montre un ange en train de couper avec une sorte de couteau les membres d’un petit enfant et qui recevait son sang dans un calice, tandis que le prêtre fractionnait l’hostie. | |
TC0006 | TE003382 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (1) | Un jour où le bienheureux Basile célébrait, un Juif vint en cachette parmi les fidèles dans l’église. Apercevant entre les mains du saint un enfant d’une grande beauté, il crut et fut baptisé. | |
TC0007 | TE002616 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 16 | A Rome, un jeune enfant, Papire, assiste à une séance du sénat (son père est sénateur). Il doit garder le secret. Sa mère le contraint à dévoiler ce qui s’est dit. Il finit par dire que le sénat a débattu de savoir si le mari devait avoir femmes ou la femme deux maris. Les femmes romaines se révoltent. Les sénateurs ne comprennent pas pourquoi. Papire révèle ce qu’il en est. Il devient sénateur. |
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TC0007 | TE002602 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 2 | Suzanne et les vieillards. Ou Suzanne au bain. Suzanne se divertit dans un jardin. Deux prêtre juifs tombent amoureux d’elle. Lors de son bain, ils veulent abuser d’elle : si elle refuse, ils diront l’avoir surprise en flagrant délit d’adultère. Elle préfère être accusée. Elle est condamnée à mort. Un enfant demande aux juges de demander sous quel arbre elle a commis l’adultère. Les avis divergent. Le mensonges des juifs est découvert. | |
TC0007 | TE002620 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 20 | Un avocat de Paris avait une maîtresse, dont il eut un enfant. L’avocat confie à l’auteur de lui verser de l’argent. La femme de l’avocat l’apprend. Elle s’occupe elle-même de l’enfant et la maria sans que son mari ne sût rien. | |
TC0007 | TE002621 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 21 | Des ennemis pénètrent dans la maison de Mélibée, battent sa femme et blessent gravement sa fille. Mélibée veut se venger. Il demande conseil (chirurgiens, médecins, avocats). Sa femme, Prudence, réussit après de longs discours à le convaincre de renoncer à sa vengeance et de pardonner à ses ennemis. | |
TC0007 | TE002609 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 9 | Le marquis de Saluces, en Piémont, est célibataire. Son peuple le pousse à se marier. Il choisit une jeune fille pauvre, Grisélidis (ou Griseldis), qui montre toutes les vertus. Elle a une fille. Pour mettre sa vertu d’obéissance à l’épreuve le marquis lui enlève sa fille qu’il confie à sa soeur. Elle donne naissance à un fils. Le marquis fait de même pour lui. Puis il répudie Grisélidis, et fait mine d’épouse sa fille. Il demande même à son épouse d’organiser les noces. Ayant ainsi éprouvé l’obéissance de sa femme (qui chaque fois a obéi sans rien dire), il lui dévoile qu’il n'a voulu que la soumettre à une épreuve rigoureuse. | |
TC0007 | TE002618 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 18 | A Venise, une femme révèle sur son lit de mort qu’un de ses enfants n'est pas de son mari. Celui-ci, par amour et pour éviter la honte, lui pardonne, et refuse de savoir qui est cet enfant. |
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TC0008 | TE002600 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Lettre de Galand de Reigny à saint Bernard, abbé de Clairvaux | Une femme ayant mis son enfant au monde, si nombreuses que soient les nourrices, cherche à être là en personne. Le cultivateur ne cesse de veiller sur ses vignes et ses arbres plantés. |
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TC0008 | TE002560 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 9D | Un riche élève dans sa maison un garçonnet de condition modeste. Ce dernier parvenu à l’âge adulte, il lui donne une somme d’argent : s’il la fait fructifier, il ajoutera une somme plus importante. Le garçon gère la somme avec bonheur : il se voit gratifié d’abondantes richesses. | |
TC0008 | TE002561 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 9E | Un homme va ramasser des mûres avec un petit garçon. L’enfant, croyant que tout ce qui est noir est méprisable, ramasse les rouges et les vertes, alors que son compagnon ne cueille que les noires. | |
TC0008 | TE002593 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 29B | Suite de la parabole 29. Le marchand de noix ne vend qu’aux enfants qui paient immédiatement; il en donne quelques unes à des mendiants qui rendent grâces pour les noix reçues. Les autres acheteurs puissants ou nobles exigent des autres marchands des crédits (avec le but de ne point payer). | |
TC0009 | TE002634 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 12 | Une femme nue est découverte sur une île avec son fils par des moines. De basse condition, elle avait voulu, enceinte, faire échapper son mari aux sarcasmes qui l’accablaient. | |
TC0009 | TE002631 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 9 | Un enfant qui est baptisé a la vision que le prêtre qui l’a baptisé était pécheur et interdit de sacerdoce. | |
TC0009 | TE002630 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 8 | Trois moines de Calabre, et un enfant esclave racheté par un autre moine, sont faits prisonniers par des Sarrasins d’Afrique. Le maître de l’enfant part les racheter. Sa conduite exemplaire et ses miracles (mains desséchées guéries; eau salée transformée en eau douce) entraînent l’admiration (mais non la conversion) des Sarrasins. | |
TC0010 | TE000955 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D373 | Il faut aimer Dieu plus que ses fils ou ses parents. Un enfant noble et intelligent voulait entrer chez les frères mineurs. Le ministre de l’ordre s’y opposait à cause de son âge, et lui dit en présence du prédicateur que cela donnerait à son père trouble et mécontentement. L’enfant répondit que son père de chair ne devait pas s’indigner s’il allait au père [de son esprit]. | |
TC0010 | TE000951 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D305 | La femme d’un roi avait conçu un enfant éthiopien. Elle fut soupçonnée d’adultère. Un sage vieillard de la ville découvrit que sur le mur de la chambre où elle avait conçu l’enfant, était peinte l’image d’un éthiopien. Elle fut alors délivrée du soupçon qui pesait sur elle. De même, beaucoup de gens trouvent une excuse à leur mauvais comportement en regardant agir leurs prélats. | |
TC0010 | TE000944 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D200 | Une femme qui passait son temps à tempêter dérangeait tellement son mari qu’il la menaça un jour de partir avec ses enfants. Elle lui déclara qu’il n'avait qu’un fils, et le défia de savoir de quel enfant il était le père. Le mari dut les nourrir jusqu’à sa mort, et, en faisant son testament, confier à d’autres le soin de donner ses biens à son propre fils. | |
TC0010 | TE000920 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 202, 1 | L’enfant qui ne cessait de jurer. | |
TC0010 | TE000854 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 10 | Les mauvais enfants font des reproches à leur père impie. Ainsi, ce père usurier qui avait deux fils, l’un clerc et l’autre laïc : le fils laïc fut, comme son père, " enseveli en enfer ", et tous deux y échangèrent des malédictions : [la damnation] peut être de manière occasionnelle causée par nous. | |
TC0010 | TE000883 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 113, 2 | Le sacrement de l’eucharistie est puissant et utile quand on le reçoit dignement. Un enfant juif, nommé Richard, vint à l’église le jour de Pâques avec ses camarades et il y reçut l’eucharistie. Son père le fit alors jeter au four, mais l’enfant fut préservé des flammes. Sa mère se convertit. Le roi à son tour fit jeter au four le père, qui avait prétendu que tout cela n'était qu’enchantements, et l’homme mourut consumé par le feu. | |
TC0010 | TE000937 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D179, 2 | Il est plus difficile de dompter sa langue que des bêtes sauvages. Un chameau, à Crémone, a été capable d’écrire l’alphabet. Un serpent était si familier de la maison de son maître qu’il venait à table avec les autres animaux domestiques de la maison. Quand son petit mordit l’enfant de son maître, il le tua sous les yeux de celui-ci et refusa ensuite de venir dans la maison. | |
TC0010 | TE000894 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 139, 1 | L’enfant de moins de sept ans peut commettre un péché mortel. Un enfant qui avait l’habitude de blasphémer quand il était sur les genoux de ses parents, fut emporté des genoux de son père par le démon, quand il n'avait pas encore cinq ans. | |
TC0010 | TE000930 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D103 | [D204 : La Vierge éclaire et illumine les croyants, et elle protège ceux qui reviennent à la foi]. Un enfant juif reçoit l’eucharistie avec les enfants chrétiens le jour de Pâques. De retour chez lui, il le dit à ses parents qui s’emportent, allument un grand feu dans le four, et y enferment l’enfant. Le soir ou le lendemain, ils entendent un chant qui vient du four, et retrouvent leur enfant indemne, tenant en main la " semblance " de l’hostie qu’il avait reçue. Il leur explique qu’une belle dame a éteint les flammes de son manteau, le préservant de tout mal. |
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TC0010 | TE000915 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 195, 2 | Le bien-être des enfants invoqué par les avaricieux n'est pas une excuse admissible. Leurs enfants, d’ailleurs, ne réparent pas les torts qu’ils ont causés. Un ermite obtient de Dieu la permission d’aller visiter l’enfer sous la conduite d’un ange. Il y voit un père et son fils se frapper, se mordre comme des chiens, et se maudire mutuellement dans les tourments des flammes, parce que chacun d’eux a fait le malheur de l’autre. | |
TC0010 | TE000929 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D97 | La puissance du sacrement de l’eucharistie est manifestée par l’exemple suivant. Des juifs qui ne croyaient pas à la présence de Dieu dans l’eucharistie se procurèrent une hostie par l’entremise d’une petite vieille. Ils la projetèrent d’abord dans un chaudron d’eau bouillante, puis la déposèrent sous les braises d’un grand feu, puis l’un d’eux la transperça d’un grand 'fausart'. À chacune de ces épreuves, répondit un prodige : dans le chaudron, l’hostie prit l’apparence d’un enfant qui jouait avec l’eau; sous les braises, elle demeura intacte, plus blanche que neige; transpercée, elle se mit à saigner. Les juifs la déposèrent alors dans une pyxide, accompagnée d’une lettre qu’ils destinaient à d’autres juifs plus savants qu’eux, pour les consulter sur l’opportunité d’une conversion. Le messager chrétien chargé de ce courrier s’arrêta en chemin pour entendre une messe. Seul le prêtre qui venait de célébrer fut ensuite capable de déplacer la pyxide. On fit traduire la lettre par un juif converti, ce qui permit d’arrêter les juifs et de les emprisonner. | |
TC0010 | TE000871 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 106, 1 | Le sang du Christ lave les hommes de leur péché dans le baptême. Frappé de la lèpre à la suite des persécutions qu’il menait à l’encontre de l’Église et des clercs, Constantin reçoit des sages le conseil de se baigner dans le sang chaud de petits enfants. Alors que l’on s’apprête à sacrifier trente mille enfants devant son palais, l’empereur, vaincu par la douleur de leurs mères, renonce à son projet. La nuit même, saint Pierre et saint Paul lui apparaissent, et ils lui disent de faire appeler le pape Sylvestre qui le guérira. Après s’être enquis de l’apparence des apôtres dans la vision, le pape le baptise. Constantin est aussitôt guéri de la lèpre et il est fait bon chrétien, par la vertu du baptême. |
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TC0010 | TE000905 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 160, 1 | La foi dans la Trinité ne peut être démontrée. Un grand maître parisien voulait explorer cette question. En se promenant près de la Seine, il vit un enfant transvaser, à l’aide d’un coquillage, l’eau de la Seine qui surgissait dans un trou, dans un autre trou. Il le traita de sot, et s’entendit rétorquer : " Maître, tu l’es bien plus que moi, toi qui prétends épuiser la question de la Trinité avec le petit coquillage de ton intellect ". Puis l’enfant - un ange, sans doute - disparut. | |
TC0010 | TE000828 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 32, 2 | Les enfants doivent être châtiés et instruits par leurs parents : un enfant de cinq ans qui blasphémait fut porté vif en enfer par les démons. | |
TC0010 | TE000948 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D204, 2 | Un enfant juif reçoit l’eucharistie avec les enfants chrétiens le jour de Pâques. De retour chez lui, il le dit à ses parents qui s’emportent, allument un grand feu dans le four, et y enferment l’enfant. Le soir ou le lendemain, ils entendent un chant qui vient du four, et retrouvent leur enfant indemne, tenant en main la " semblance " de l’hostie qu’il avait reçue. Il leur explique qu’une belle dame a éteint les flammes de son manteau, le préservant de tout mal. |
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TC0011 | TE003054 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 109a-b (2) | La femme pleure quand elle perd son enfant, le dragon pleure quand l’éléphant le blesse à la tête, l’autruche hurle quand elle perd ses oeufs, de même, le pécheur doit-il pleurer. | |
TC0011 | TE002942 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 50b (6) | Si tu veux être grand, commence par être petit : de même Jésus a décidé d’être d’abord un petit enfant. | |
TC0011 | TE003178 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 205a (1) | Lors du siège d’une ville, des mères mangèrent leurs propres enfants. | |
TC0011 | TE002918 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 46a (3) | Pour apprendre à parler aux oiseaux, les enfants leur font boire du vin. | |
TC0011 | TE002859 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 3b (1) | De même que la femme pleure la perte de son enfant unique, le pécheur doit également pleurer la perte de son âme, elle aussi unique. | |
TC0011 | TE002874 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 9a | L’amour du prochain est comparé à la chaleur naturelle du corps qui varie selon les âges de la vie et la santé. | |
TC0011 | TE003106 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 139a-b | La beauté de la femme est comme un charbon ardent, une épée à double tranchant et une pomme véreuse. Elle ne trompe pas les sages, mais les hommes qui vivent puérilement. | |
TC0020 | TE003669 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 144 | En mettant le feu à son arbre, le renard tue les petits de l’aigle qui lui avait enlevé son petit. | |
TC0020 | TE003668 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 143 | Une guenon brûle un ours qui avait dévoré son petit. | |
TC0020 | TE003532 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 7 | La tigresse cherchant ses petits est retardée par les miroirs que les chasseurs laissent sur leur piste. |
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TC0020 | TE003686 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 161 | Quand ses petits ont grandi, la chienne refuse de quitter le logis qu’on lui avait prêté pour mettre bas. | |
TC0020 | TE003838 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 313 | Moïse, alors enfant, jette à terre la couronne que Pharaon lui avait posée sur la tête, voyant sur elle une image de Jupiter. Pharaon, en colère, veut le tuer, mais des conseillers prouvent qu’il a agi par immaturité car il prend dans sa bouche des charbons ardents qui lui blessent la langue, lui provoquant des problèmes d’élocution. |
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TC0020 | TE003754 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 229 | Certains hommes sont incapables de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles avec leur femme pendant la grossesse, ce qui provoque la mort in utero de l’enfant et le prive du baptême. L’auteur s’exclame : " Maudite soit cette libido qui enlève à Dieu l’âme d’un de ces enfants" et ajoute encore que les relations sexuelles doivent être conformes aux prescriptions de temps, de lieux et de manières. |
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TC0020 | TE003751 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 226 | A cause de son haleine fétide et avinée, un homme ivre, ayant une relation sexuelle avec sa femme enceinte, provoque la mort de l’enfant qu’elle portait. |
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TC0020 | TE003801 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 276 | En Angleterre, un voleur tente d’emporter une statue de la Vierge à l’Enfant en argent et couvertes de pierres précieuses; la trouvant trop lourde, il essaie de prendre l’Enfant séparément mais la Vierge le frappe violemment. Le voleur terrifié se convertit. |
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TC0020 | TE003815 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 290 | La mère d’un petit chevreuil, laissant seul son petit pour aller chercher de la nourriture, trace une croix sur le sol avec son sabot et lui fait promettre de ne pas quitter cet endroit jusqu’à son retour. Le petit chevreuil est si obéissant que lorsque les chasseurs viennent le capturer, il préfère se laisser faire plutôt que de désobéir à sa mère. | |
TC0020 | TE003785 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 260 | On dit de la cigogne qu’elle se sacrifie pour ses petits, mais une fois vieille et affaiblie, ces derniers s’occupent d’elle; comme les neveux s’occupent de leur oncle. |
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TC0020 | TE003825 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 300 | Certains cessent de pécher pour un temps mais recommencent avec une ferveur redoublée, tel le petit enfant qui après avoir beaucoup pleuré se calme pour reprendre des forces, et qui, lorsque ses parents se réjouissent de son silence, recommence de plus belle. | |
TC0020 | TE003819 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 294 | Un enfant de cinq ans qui blasphémait meurt dans les bras de son père. Son âme est emportée par les démons. | |
TC0020 | TE003574 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 49 | (49a) Deux frères sont élevés séparément, l’un dans un monastère, l’autre dans le siècle; le premier devient plus fourbe que l’autre. La situation des moines figitifs est comparée aux corbeaux plein de vice (49b). |
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TC0020 | TE003833 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 308 | Ceux qui au moment de la conversion sont enthousiastes, puis peu à peu s’attiédissent, sont comme l’oiseau que les Français appellent " bruer" : il commence par attraper de grands oiseaux, puis la deuxième année chasse des plus petits, enfin la troisième année il n’attrape plus que de la vermine, et finalement meurt de faim (308a). Ces mauvais chréétiens sont comparables aux enfants qui épuisent le lait de nombreuses nourrices sans jamais grandir et qu’on appelle " chamium" (changelin) en France (308b). |
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TC0020 | TE003808 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 283 | Un loup attire hors de la bergerie un chevreau en se faisant passer pour sa mère afin de le dévorer. |
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TC0020 | TE003711 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 186 | Une louve enlève des enfants qu’elle élève. Un des enfants, tentant de se mettre debout et marcher, est corrigé par la louve qui l’oblige à marcher à quatre pattes comme une bête. De même, le loup infernal fait se ployer l’homme pour l’empêcher de lever les yeux vers le ciel. |
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TC0021 | TE004074 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 143 | Un enfant refuse à son grand-père la moitié de la couverture qu’il devait lui donner : il la garde pour son père. | |
TC0021 | TE004075 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 144 | Des enfants maudits par leur mère sont punis d’un tremblement. | |
TC0021 | TE004013 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 86,1 | Lanfranc, un maître parisien, voit un enfant essayer de faire tenir la Seine dans un petit trou. C’est une tâche aussi impossible que celle de Lanfranc qui tente de percer le mystère d ela Trinité. | |
TC0021 | TE003975 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 48 | Une mère prend (ou menace de prendre) en otage la statue de l’enfant Jésus : son enfant lui est rendu. | |
TC0021 | TE004008 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 81 | « Mes petits enfants, aimez-vous les uns les autres », dit saint Jean. | |
TC0024 | TE004376 | : 1, 5 | Une vierge de Nivelles nommée Tyedela, vit, une nuit de la Nativité, l’Enfant-Jésus qu'elle pouvait même embrasser. Remplie de joie, elle confia à Jésus qu'elle voulait partager cette vision admirable avec son ami, un moine de Villers. Aussitôt, elle se trouva transportée, avec l'Enfant, dans l'abbaye de Villers, près de l'autel, où le moine célébrait la messe. |
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TC0024 | TE004379 | : 1, 8 | Lors de la messe, un assistant du prêtre vit l'hostie se transformer en enfant qui détournait le visage indigné du prêtre célébrant. Un jour, ce prêtre avoua qu'il avait toujours des difficultés à avaler l'hostie. Son assistant lui raconta alors sa vision et lui conseilla d’amender sa vie. Le prêtre le fit, et son assistant eut une autre vison lors de la consécration de l'hostie, cette fois l’enfant semblait heureux. Touché par cette grâce, le prêtre entra dans l'ordre des Prémontrés. |
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TC0027 | TE004882 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 135-136, chapitre 12 | Le philosophe sans enfant.- On raconte que quelqu’un dit à un philosophe : « Si seulement tu avais un enfant! » Il répondit: « A cause des démarches que j'effectue pour corriger mon corps et mon âme, je suis dans des gênes et des tristesses dans lesquelles je ne puis subsister. Comment alors leur associerais je en plus un être semblable à moi ? » | |
TC0027 | TE004883 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 136, chapitre 12 | La femme craignant de concevoir. Razi a entendu une femme intelligente dire qu’elle avait vu un jour une femme à ce point dévorée de douleur par la perte d’un enfant qu’elle se gardait d’approcher de son mari par peur de concevoir un enfant pour lequel elle s’affligerait autant qu’elle le faisait. | |
TC0029 | TE005226 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : V. Le dit de la Béguine qui mist le cors nostre seigneur avecques .I. crapaut en .I. escrin, p. 246-253 | Préambule sur le saint sacrement (v. 1-28). En faisant vendre du blé au marché, une riche béguine n'obtient pas le prix escompté; elle se met fortement en colère, maudissant Dieu et ses saints (v. 29-62). Le diable apparaît et lui propose de conclure un pacte : lui provoquerait une hausse des prix, et elle s’engagerait à enfermer l’hostie dans un coffret avec un crapaud et à lui laisser sa grange (v. 63-97). La béguine s’acquitte de sa promesse. L’hostie enfermée commence à crier comme un enfant, de façon que la servante l’entende; elle alerte le curé qui accourt baptiser le nouveau né; mais la béguine nie avoir accouché (v. 98-150). Le curé revient, accompagné du pré¬vôt, et ils finissent par trouver l’hostie qui s’est remise à crier (v. 151 83). La béguine est condamnée à être brûlée (v. 184 92). Le diable prend possession de la grange pro¬mise (v. 193 97). ~ Conclusion (v. 198 200). Prière (v. 201 04). | |
TC0029 | TE005221 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : Q. Le dit de la pecherresse qui estrangla III enfant, p. 135-140 | Préambule (v. 1-12). ~ Sur le point de mourir, un père confie sa fille unique à son frère (v. 13 27). Victime des tentations du diable, elle devient enceinte de son oncle, puis tue l’enfant nouveau né (v. 28 44). Après avoir étranglé un deuxième, puis un troi¬sième enfant, elle se désespère; le diable lui conseille vivement de se suicider. D'abord elle se pend trois fois sans succès (v. 45 72); ensuite elle avale une grosse araignée (v. 73 83); enfin elle se perce le ventre d’un couteau; mais elle ne meurt toujours pas (v. 81 86). En implorant le secours de la Vierge Marie, elle s’endort. Notre Dame des¬cend du ciel pour la guérir et l’exhorter à s’amender (v. 87¬124). Quand l’oncle arrive, peu de temps après, pour pécher de nouveau avec elle, elle s’y refuse, et raconte le miracle et sa promesse de se convertir. Elle entre en religion et devient plus tard abbesse (v. 125 44). ~ Conclusion (v. 145 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0029 | TE005208 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : D. Le dit de la bourjosse de Romme, p. 39-46 | Préambule (v. 1-8). ~ Un bourgeois romain meurt après avoir recommandé à sa femme de bien élever leur fils unique et de faire généreu¬sement des aumônes (v. 9-32). La mère continue à faire dormir le fils dans son lit malgré les scrupules de celui ci (v. 33-61). Le diable est à l’affût et profite de la situation : la mère devient enceinte (v. 62- 68). Elle n'ose se confesser, mais distribue encore plus d’aumônes. Personne ne découvre son état (v. 69-84). Sur le point d’accoucher, elle se rend dans un verger où elle tue l’enfant nouveau né. Elle ne se confesse toujours pas (v. 85-109). Afin que la bourgeoise se perde définitivement, le diable trouve un stratagème : il se rend, déguisé comme "physicien", à la cour de l’empereur où il acquiert une grande influence (v. 110-31). Il dénonce la bourgeoise à l’empereur, qui la fait venir (v. 132-72). La Vierge apparaît alors au pape et lui donne l’ordre de se rendre à la cour, où il ne sera visible que pour la pécheresse, afin de recevoir sa confession (v. 173-92). Quand elle s’est confessée, le diable ne la reconnaît plus et disparaît avant d’être jeté sur le bûcher préparé pour celle qu’il avait dénoncée (v. 193 204). La bourgeoise se fait religieuse (v. 205-08). ~ Conclusion (v. 209 12). Prière (v. 213 16). |
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TC0029 | TE005210 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : F. Le dit de l’enfant rosti, p. 55-61 | Avant de mourir, un bourgeois très pieux recommande à, son fils de loger et de nourrir tous les jours deux pauvres (v. 6-40). La femme du jeune homme a accouché d’un fils huit jours avant Noël (v. 41-52). La veille de Noël, le diable frappe à la porte de la maison sous les apparences d’un pauvre malade; il est bien reçu (v. 53-56). Peu de temps après, le Christ, également sous l’aspect d’un pauvre, s’y présente à son tour; les deux malheureux sont bien servis (v. 56-66). Le lendemain, le jeune bourgeois se propose d’aller à la messe; le Christ tient à l’y accompagner, le diable reste dans la maison sous prétexte d’une maladie (v. 67-80). Il envoie la servante chercher de l’eau fraîche à une source lointaine; pendant son absence, il jette le petit enfant dans le brasier allumé et disparaît (v. 81-100). La servante, effrayée à la vue de l’enfant à moitié brûlé, court à l’église prévenir le père (v. 101-112). Celui ci, ayant imploré le Seigneur de le secourir, ordonne à la servante de ne faire semblant de rien et de cacher les restes de l’enfant dans un drap blanc (v. 113-31); puis il rentre à la maison avec son hôte et fait préparer le repas (v. 132-43). Le Christ refuse la nourriture offerte en disant qu’il préfère le mets enveloppé dans le drap; le bourgeois fort étonné et attristé le lui apporte (v. 144-59). Le Christ ressuscite l’enfant mort et le bourgeois comprend qu’il a reçu la visite du Seigneur (v. 160-72). ~ Conclusion (v. 173-78). Prière (v. 179-80). |
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TC0029 | TE005216 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : L. Le dit du petit juitel, p. 99-104 | Préambule (v. 1-8). ~ Un verrier juif d’Égypte a un fils qui préfère fréquenter les enfants chrétiens malgré les punitions sévères du père (v. 9-60). A Pâques, il leur demande la permission de les accompagner à l’église, où il se présente à la sainte table (v. 6- 108). Quand le père apprend le fait, il se met en colère et précipite son fils dans le four de verrerie ; la mère qui arrive alerte les voisins (v. 109-36). On trouve l’enfant sain et sauf : Jésus l’a protégé contre les flammes (v. 137-48). Le père et la mère se convertissent et servent désormais Notre Dame de tout leur coeur (v. 149-56). ~ Conclusion (v. 157-60). Prière (v. 161-64). | |
TC0029 | TE005228 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : X. D'une abesse que Nostre Dame délivra de confusion, p. 268-275 | Préambule (v. 1-12). ~ Tentée par le diable, une pieuse abbesse se laisse séduire par un abbé et devient enceinte (v. 13-20). Le diable donne l’alarme au couvent et dénonce le scandale à la prieure, qui tient conseil avec les autres religieuses (v. 21-40). Le chapitre est convoqué, et on annonce à l’abbesse confondue qu’on portera plainte à l’évêque (v. 41-52). Celui ci, informé de l’affaire, la fait examiner par trois dames qui constatent la grossesse (v. 53-76). L’abbesse emprisonnée se recommande à la Vierge qui apparaît pour la délivrer et confier l’enfant nouveau né à un saint ermite (v. 77-112). Celui ci s’inquiète sur la manière de nourrir le petit, mais le problème trouve une solution miraculeuse, une biche ayant cherché refuge dans sa cabane pendant une chasse dans la forêt (v. 113-36). L’abbesse, toujours en prison, proteste de son innocence et demande à être jugée (v. 137-68). Les trois dames l’examinent une seconde fois et doivent reconnaître qu’elles se sont trompées (v. 169-80). Après avoir été réintégrée dans ses droits, l’abbesse se confesse à l’évêque, avouant qu’elle a réellement péché et qu’elle n'a été sauvée que grâce à la Vierge Marie (v. 181-92). L’évêque se rend, avec une grande suite, à l’ermitage pour chercher l’enfant qu’il baptise et à qui il donne son propre nom (v. 193-200). L’abbesse sert désormais fidèlement Notre Dame (v. 201-04). ~ Prière (v. 205-08). |
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TC0031 | TE005502 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 48, col. 632 D - 633 A | L’enfant pleure en naissant, ce qui montre que la vie doit être passée dans les souffrance, et rit dans son sommeil, ce qui symbolise la joie de la mort. | |
TC0033 | TE006277 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 414 | L’AMOUR PATERNEL. Un père de famille, dit-on, avaient deux fils, qui furent jetés en pleine mer à cause d’un forfait qu’ils avaient commis. Les voyant se débattre ainsi dans les flots, n’oubliant pas ses sentiments paternels, il monta sur une petite embarcation et leur tendit la main, à grand renforts de cris et de pleurs, s’efforçant de les tirer du danger. L’un tendit la main à son père et regagna le bateau. L’autre méprisa la main de son père et, pensant qu’il ne courait aucun danger, jouait avec l’écume de la mer; il fut recouvert subitement par l’eau, coula et mourut. Ainsi le Christ venant au monde, les bras étendus sur la croix, veut libérer ceux qui se noient. Ceux qui acceptent et s’attachent à lui et à sa croix sont libérés du danger. Ceux qui le méprisent sont vaniteux et sombrent tout de suite. | |
TC0033 | TE006070 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 216 | LE CADAVRE INTACT. Totila avait fait décapiter et lacérer Herculanus, évêque de Pérouse. Les habitants voulurent donner une sépulture décente au corps qui avait été jeté à l’extérieur du rempart et mis avec le corps d’un enfant. Le corps de l’enfant fut trouvé en pleine décomposition et grouillant de vers, alors que le corps d’Herculanus était sain et intact; la tête était unie au corps, sans trace de sectionnement. | |
TC0033 | TE005977 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 124 | UNE SUBSTANCE AMERE ENDUISANT LE SEIN. Un ancien conseilla à un jeune homme en proie à la tentation d’imiter la nourrice qui applique sur son sein une substance amère pour sevrer le petit enfant. Pour résister à la tentation, il devait penser à l’amertume de l’enfer. | |
TC0033 | TE006147 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 286 | UN ENFANT EN PRIERE EPARGNE PAR LA FOUDRE. Dans le diocèse de Reims, trois enfants étaient dans un même lit. Survint un violent orage. L’enfant couché au milieu se redressa et s’assit pour prier. Les autres se moquèrent de lui, le traitant de béguin. Soudain la foudre tomba, sans atteindre l’enfant en prières, mais tuant les deux autres. | |
TC0033 | TE006093 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 239 | UN FILS ARRACHE LE NEZ A SON PERE. Un père, fréquentant les tavernes, y emmenait son fils. Celui-ci prit l’habitude des tavernes et des jeux. Devenu grand, il vola son père, puis les voisins, sans que son père ne le corrigeât. Il devint un grand voleur. Condamné à être pendu, il demanda qu’il fût permis à son père de venir. Le fils lui demanda de l’embrasser et de lui pardonner. Il le mordit au point de lui arracher le nez et la lèvre. On l’en blâma. Il répondit qu’il l’aurait tué, s’il avait pu. Car ce n’étaient pas les baillis qui l’avaient conduit au gibet mais son père qui ne l’avait pas corrigé mais bien plutôt corrompu par son exemple. On dit que cela lui valut d’être relâché et qu’il s’amenda. |
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TC0035 | TE006505 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v-6, n° 23 | Un ermite, voulant savoir ce qu’est le péché, commet un meurtre et un adultère. Pour pénitence, il s’impose de ne marcher qu’à quatre pattes, jusqu’à ce que lui soit signifié le pardon de son péché. | |
TC0035 | TE006589 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10v, n° 45n | De même que les enfants jouent à saute-mouton, ainsi les âmes se courbent pour laisser passer le diable. | |
TC0035 | TE006596 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 52 | Fable de la guenon avec ses petits, surprise par le feu. Elle abandonne celui qu’elle préfère, mais ne peut se débarasser du plus vilain. | |
TC0036 | TE006670 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 32 | Mayeul, ancien abbé de Cluny est un saint très vénéré dans toute les Gaules. Depuis sa mort, il a accompli de nombreux miracles. Dans le village de Souvigny, un enfant âgé de trois ans meurt de maladie. Affligée d’une très grande douleur, la mère meurtrie se réfugie dans sa foi. Connaissant les multiples miracles accomplis par saint Mayeul, elle se précipite à son sépulcre et y dépose le corps de son enfant défunt à la grande surprise de tous. Après quelques heures, l’enfant renaît à la vie à la grande joie des témoins. La mère en liesse offre alors son enfant au saint puisque c’est grâce à son miracle qu’il est revenu à la vie. | |
TC0036 | TE006667 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 29 | Un paysan, pauvre et dévot se lia d’amitié avec les moines chartreux. Ceux-ci, par affection pour lui, accueillirent ses deux fils pour leur fournir une éducation religieuse. Mais peu de temps après être arrivé, un des deux enfants décéda. L’autre fut alors confié à un chartreux, saint homme qui avait été le témoin d’une apparition céleste (II 29). L’homme et l’enfant devinrent très proches, comme père et fils dans la religion. Mais peu de temps après, cet enfant mourut à son tour au grand désespoir de son moine éducateur. Ce dernier très affecté ne cessait pas de prier pour le salut de son âme. Afin de réconforter son fidèle dans le désarroi et pour lui manifester son mérite ainsi que celui de son fils spirituel, Dieu accorda au moine chartreux le privilège d’une vision céleste. ~ Une nuit, alors que le moine, se consacrait à l’oraison en plein air, il vit une lumière déchirer le ciel et l’envelopper. De cette lumière, le saint homme aperçut son fils dans la religion, joyeux et rayonnant descendre du ciel jusqu’à lui. Celui-ci le rassura et le remercia pour ses suffrages qui lui avaient permis d’obtenir le salut. Le défunt lui assura que désormais il pourrait intercéder en sa faveur auprès de Dieu. Sur ce, l’enfant s’éloigna en faisant face à son maître, happé par la lumière céleste. |
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TC0036 | TE006598 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 1 | En Auvergne, sur les conseils d’un sorcier, un paysan garde une hostie dans sa bouche et tente de la souffler dans sa ruche, mais elle tombe par terre. Les abeilles recueillent avec vénération l’hostie. Pris de remord, le paysan noie la ruche et y trouve un nouveau-né très beau mais apparemment mort, qui disparaît mystérieusement quand il l’emporte pour l’enterrer. Peu après, ce lieu devient stérile et désert. | |
TC0036 | TE006617 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 2 | Le jour de la fête de la Circoncision, dans une église dédiée à la Vierge du diocèse de Châlons-sur-Saône, dépendant du monastère de Cluny, le moine Gérard s’apprête à célébrer l’eucharistie. Observant l’hostie, il voit que celle-ci a disparu pour laisser place à un tout petit enfant entouré de la Vierge et d’un ange, ce dernier lui confirme la nature divine du nouveau-né. Une fois la vision céleste disparue, l’hostie reprend sa forme et Gérard achève la célébration. | |
TC0036 | TE006627 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 15 | Au monastère de Cluny, à l’approche de la Nativité, alors que les moines s’affairent à la préparation de la fête, l’abbé Hugues entre au chapitre et s’adresse aux frères. Il leur raconte la vision qu’un frère, sans doute lui-même, a eue de la Vierge et de son fils se réjouissant de la fête à venir et de la dévotion des moines. Entendant cela, le diable demanda à être reçu dans l’intention de nuire de quelques manières que ce soit à la fête de la nativité. Confiant, l’enfant-Dieu le laisse faire, le démon tente dès lors de s’inviter au chapitre, mais gonflé d’orgueil, il ne peut passer l’humble porte. Il en est de même pour l’entrée du dortoir, quant au réfectoire il en est repoussé par la lecture des divines paroles. L’Ennemi, rejeté du monastère, quitte alors les lieux, laissant les moines et la Sainte Famille à la célébration de la fête. |
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TC0036 | TE006620 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 5 | Environ six mois après la mort du moine Gérard, un de ses confrères a une vision. Le démon se présente à lui sous l’aspect d’un éthiopien petit et très noir, étirant sa langue de feu et léchant son corps, l’assurant que ses chairs se consumeront entièrement. Le moine est alors sauvé de son supplice par l’apparition de Gérard qui maintient fermement le démon à l’écart. Gérard fait promettre au moine, en échange de sa libération, de rencontrer l’abbé de Cluny et de le prier d’appeler auprès de lui un frère, ferronnier de son état. Ce dernier, après avoir douté du mystère de l’eucharistie, avait une apparition céleste mais ne l’avait pas fait connaître. Or, il est important que chacun connaisse ce miracle et puisse profiter de son témoignage en faveur de la foi. Le moine se rend chez l’abbé Pierre Le Vénérable, qui bien que dubitatif, invite le frère ferronnier. Celui-ci lui raconte ses doutes premiers quant à la présence réelle dans l’eucharistie, ses prières à la Vierge ainsi que la vision dont il a été témoin. Un enfant lui est apparu dans une église sur l’autel et l’a prié de le prendre dans ses bras pour lui faire traverser l’église. A la suite de ce miracle, ce frère ferronnier avait retrouvé la foi dans l’eucharistie. Ce témoignage vient également confirmer la vision démoniaque du premier moine. |
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TC0036 | TE006657 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 18 | Peu de jours avant la mort de Matthieu d’Albano, le prieur de Saint-Zénon, à Pise, vit le mourant en songe. Habillé en moine, Matthieu faisait face à un enfant d’une grande beauté qui lui présenta un livre et lui demanda de le lire pour acquérir la connaissance de toutes les langues. L’enfant l’invita ensuite à entrer dans un somptueux palais, mais Matthieu d’Albano répondit ne pas être prêt; aussi l’enfant le laissa-t-il se préparer et il revint vêtu de ses ornements sacerdotaux et pontificaux. Il est alors accueilli par une foule d’enfants angéliques qui entonnent un cantique. |
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TC0036 | TE006669 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 31 | Au monastère de Charlieu, un oblat est témoin d’une apparition de défunts durant la nuit qui précède la Nativité, alors qu’il était couché dans le dortoir des frères, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Soudain, il vit entrer dans le dortoir et venir à lui, deux hommes qu’il reconnaît bien que ne les ayant jamais vus. Il s’agit d’Achard, son oncle et ancien prieur du monastère et le prieur Guillaume (cf. II, 25), tous deux défunts. Après leur conversation, le seigneur Guillaume quitte les lieux, laissant Achard seul assis près de l’enfant. Le défunt invite ce dernier à se lever et à l’accompagner au cimetière. Mais l’oblat, d’abord apeuré, puis rassuré par son oncle, craint d’être puni en quittant le dortoir. Son oncle défunt le rassure, lui affirmant qu’il ne lui arrivera rien. L’enfant moine et le défunt sortent du dortoir et se dirigent vers le cimetière des moines où se trouve déjà une assemblée des défunts. Comme il l’avait annoncé au jeune vivant, à peine est-il assis, qu’Achard doit essuyer une accusation pour son retard. Il se lève pour faire pénitence, laissant sa place au jeune visiteur, et s’avance au milieu. Celui-ci observe l’assemblée du cimetière qui baigne dans une clarté surnaturelle. Il voit son oncle défunt faire pénitence devant son juge assis sur un siège imposant trônant sur une lanterne des morts. Après sa pénitence, le défunt retrouve sa place. L’enfant voit alors l’assemblée quitter les lieux, non par la porte par laquelle elle était entrée, mais par une autre porte au seuil de laquelle se trouve un feu qui les purifie. Achard raccompagne son neveu au dortoir avant de disparaître. |
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TC0037 | TE006715 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 33 | Une veuve carthaginoise exaspérée par la désobéissance continuelle de ses dix enfants implore Dieu de les punir : aussitôt paralysés et rejetés par tous ils en sont réduits à errer comme des mendiants par le monde. Amenés à saint Augustin, celui-ci en tire une leçon exemplaire. |
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TC0037 | TE006709 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 27 | Le Pharaon donne l’ordre aux sages-femmes de mettre à mort tous les nouveaux nés des juifs : ces femmes païennes décident de les cacher. Dieu les récompense par des bienfaits. |
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TC0038 | TE006760 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 33 | Un enfant de 5 ans condamné. | |
TC0106 | TE015884 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 146 | L’ENFANT QUI AVAIT OUBLIÉ DE PAYER SES DETTES. Un enfant de haut lignage meurt à l’âge d’environ neuf ans. Il avait reçu de l’entourage de ses parents un prêt pour s’adonner à ses jeux. Au moment de mourir il ne s’en soucia pas, et bien que s’étant confessé, il ne remboursa rien. Il apparut peu après à sa grand-mère, une duchesse, disant qu’il était gravement puni pour n’avoir pas acquitté sa dette. La duchesse la régla. L’enfant lui apparut ensuite pour lui faire savoir qu’il était libéré de toute peine; il avait l’air très heureux. |
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TC0123 | TE006981 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 48 | Un moine, assailli par le doute sur l’eucharistie, fut tenté par l’apostasie et tomba malade. Un jour cependant il connut un répit dans la tentation, et célébra l’eucharistie. Il vit alors le pain prendre l’aspect d’un enfant, et le vin celui du sang. |
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TC0123 | TE006963 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 30 | Un prêtre très pieux priait Dieu sans cesse de lui montrer la véritable nature du corps et du sang du Christ. Un jour, pendant la messe, un ange lui annonça que sa prière avait été exaucée. En regardant sur l’autel, il vit le Christ sous la forme d’un enfant. Il le prit dans ses bras et l’embrassa. Puis, à sa prière, l’enfant reprit la forme de l’hostie. |
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TC0123 | TE006973 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 40 | Geoffroy du Loroux, évêque de Bordeaux, raconta en synode à Saintes, en présence de Guillaume et d’Étienne, abbé et chantre du monastère de la Grâce-Dieu (qui nous le rapportèrent), le récit suivant : un paysan, voulant utiliser la magie pour tirer plus de miel de ses ruches, avait communié et gardé l’hostie dans sa bouche. En soufflant sur une ruche, il laissa tomber l’hostie dedans. Comme il tentait de voir où elle était tombée, il aperçut à sa place un enfant. Il décida alors d’apporter la ruche au prêtre de sa paroisse, mais lorsque celui-ci regarda, l’enfant avait disparu, sans doute à cause de l’indignité du prêtre. | |
TC0123 | TE007058 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 150 | Une abbesse fut engrossée par son intendant. Ses moniales, pleines de rancune envers elle, car elle avait maintenu, jusque là, une discipline rigoureuse, la dénoncèrent à l’évêque. Pendant ce temps, l’abbesse, repentante, implorait la Vierge Marie de la préserver de la mort et de la honte. Dans son sommeil, elle fut délivrée de l’enfant par deux anges, et toute trace de son péché disparut. L’évêque se présenta, blâma l’abbesse et envoya deux clercs mais ceux-ci ne trouvèrent aucun indice de la faute. L’évêque, courroucé, enquêta en personne, et ne trouvant aucun signe de culpabilité, implora le pardon de l’abbesse. Celle-ci, désirant que la vérité soit faite, lui avoua tout, et lui révéla que les deux anges avaient confié l’enfant à un ermite, pour sept ans. L’évêque se retira. Sept ans plus tard, il fit appeler l’enfant pour le faire instruire. Après sa mort, il lui succéda sur le siège épiscopal. |
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TC0123 | TE007011 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 78 | Le jour de Pâques, à Bourges, un enfant juif mêlé à des enfants chrétiens reçut l’eucharistie, et vit une statue de la Vierge distribuer la communion. Lorsque son père apprit qu’il avait communié, il le jeta dans une fournaise, mais l’enfant fut préservé du feu par la Vierge qui lui était apparue le matin. Alertés par les cris de sa mère, les chrétiens ouvrirent la fournaise, trouvèrent l’enfant indemne, et jetèrent son père à sa place dans le feu, où il succomba aussitôt. |
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TC0124 | TE015283 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 89 [895] | Une moniale entrée au prieuré de Charme à l’âge de neuf ans, y mourut une dizaine d’années plus tard après une longue maladie invalidante, non sans avoir reçu des signes de sollicitude divine, notamment la visite de soeurs défuntes durant sa maladie et la présence de la reine du ciel à ses obsèques. | |
TC0124 | TE014774 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 2 [419] | Deux oblats portant un pain à un solitaire trouvèrent un aspic. Le plus jeune le rapporta triomphant au monastère, mais l’abbé les fit battre tous les deux pour leur apprendre l’humilité. | |
TC0124 | TE014778 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 6 [423] | L’abbé Éleuthère emmena dans son monastère un oblat tourmenté par un démon et l’en délivra. Comme il s’en glorifiait, le démon s’empara de nouveau du jeune homme et n’en fut chassé que par les prières de tous les frères. | |
TC0129 | TE007421 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352a | Un roi pa?en à qui l’on annonce la mort de son fils ne montre aucune marque de tristesse et continue le sacrifice qu’il faisait, déclarant qu’il avait mis au monde un être mortel. |
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TC0129 | TE007408 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p 323a | La force de l’imagination sur le corps. Une femme accouche d’un enfant noir parce qu’elle avait vu l’image d’un Ethiopien alors qu’elle était enceinte. Une seconde met au monde un enfant qui ne lui ressemble pas, mais qui est semblable à une image qui était dans sa chambre. |
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TC0129 | TE007422 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352b | Mélanie, après avoir perdu son mari et ses deux fils, rend grâce à Dieu de l’avoir libéré de ce fardeau. | |
TC0129 | TE007320 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 193a | Alors que saint Augustin était en train de rédiger son livre sur la Trinité, il rencontra un enfant au bord de la mer qui, à l’aide d’une cuiller, tentait de vider toute l’eau de la mer dans un petit trou. Ce dernier explique ce son geste est plus facile à faire que de comprendre le mystère de la Trinité. |
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TC0129 | TE007277 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 45b | "Hérode, dans le massacre des Innocents, a perdu l’un de ses fils qu’il avait envoyé en nourrice à Bethléem; en buvant le sang de ses victimes, il s’est également rassasié de celui de son enfant." | |
TC0129 | TE007459 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352b | D’après Solin, chez certain peuples païens, la naissance des enfants est pleurée et leur mort est fêtée. La vie est une suite de tribulations et la mort, une libération. | |
TC0129 | TE007464 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 363a | Les anges construisent un temple sous la mer à la mémoire de saint Clément. La mer s’étant retirée permet de retrouver indemne un enfant oublié un an auparavant. |
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TC0129 | TE007328 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195a | "A Constantinople frappé par une épidémie de peste, un enfant fut enlevé du milieu du peuple et ravi au ciel o? il apprit un cantique; revenu au sein du peuple, il entonna ce chant et fit arrêter ainsi immédiatement tous les tourments qui accablaient la ville." |
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TC0129 | TE007267 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34b | De même que l’enfant veut sortir du sein de la mère pour avoir une meilleure vie, saint Etienne veut sortir du sein de l’Eglise terrestre pour obtenir les bienfaits de la vie éternelle. |
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TC0131 | TE007745 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 084, 1-7 | LE PELICAN. 1/ Il arrive que lorsque le pélican revient vers ses petits, ils l’attaquent et aussitôt il les étrangle. 2/ Ensuite il se perce le côté pour les ressusciter avec son sang; et ils lui rapportent à manger jusqu’à ce qu’il soit guéri. 3/ Au moment où Adam pécha, il se mit en guerre avec Dieu. 4/ Justice le blessa mortellement et Notre-Seigneur Jésus-Christ en répandant son sang sur la croix le ressuscita 5/ et nous avec lui qui étions mort à cause de lui. 6/ C'est pourquoi nous tous ensemble et individuellement devons regretter sa mort jusqu’au Jugement. 7/ Et ainsi nous le nourrirons comme les petits pélicans nourrissent leur père. |
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TC0131 | TE008106 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 594, 1-5 | LA TIGRESSE ET LES MIROIRS. 1/ Pour emporter les petits de la tigresse, le chasseur laisse des miroirs sur sa piste; 2/ quand la tigresse s’y voit, elle croit voir ses petits et quand elle a brisé le miroir elle ne trouve rien. 3/ De même le diable fascine certains hommes en leur montrant les vanités du monde, et à la mort ils ne trouvent rien 4/ et le temps est passé où ils auraient dû faire les bonnes actions dont ils auraient moissonné au ciel les fruits éternels. 5/ Ils ont lieu de craindre que pour avoir perdu leur temps ils ne subissent en enfer les châtiments éternels. | |
TC0131 | TE008890 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 747, 1-4 | SAINT MARTIN RENVOIE UN MALADE A SAINT MAGLOIRE. 1/ Des parents amenèrent leur fils à saint Martin de Tours pour qu’il le guérisse d’une maladie qu’il avait. 2/ Saint Martin leur apparut et leur dit de conduire leur fils à saint Magloire de Léon en Bretagne, 3/ car Dieu lui avait donné le pouvoir de guérir leur enfant. Ils l’y amenèrent et il fut guéri. 4/ On voit ici le haut mérite de saint Magloire, puisque ce malade lui fut envoyé de Tours en Léon, montrant qu’il était égal en mérite à saint Martin. | |
TC0131 | TE009386 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 088a, 1-42 | MULTIPLICATION DES CINQ PAINS. 1/ Quand un peintre prépare un bon tableau, il le dessine d’abord et ensuite il y met les précieuses couleurs. 2/ Tout ce que Jésus fit et dit avait une signification dans le passé, le présent ou l’avenir et quelquefois même dans ces trois temps. 3/ A cause des miracles qu’il faisait en ressuscitant les morts, en guérissant les malades, en nourrissant les pauvres, trois sortes de gens le suivaient: 5/ Les uns pour profiter de lui, d’autres pour le critiquer, les autres pour l’écouter. 6/ Le jour où il multiplia les cinq pains, il demanda à saint Philippe pour l’éprouver 7/ avec quoi on nourrirait cette foule de gens qui le suivaient. 8/ Il répondit: Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en ait une bouchée. 9/ Jésus aurait pu lui répondre s’il avait voulu: 10/ Après ce repas matériel que je veux faire ici, j'en ferai spirituellement un si grand que tout le monde en sera rassasié si sa mauvaise volonté ne le retient. 12/ Et pourtant Judas donnera pour trente deniers celui dont on fera ce repas spirituel. 13/ Dans cette foule en question il y avait un enfant qui avait apporté cinq pains et deux poissons pour sa provision. 14/ Depuis cet enfant devint un de ses bons disciples et on l’appelle saint Memmie de Châlons. 15/ Cet enfant symbolisait la vierge Marie qui garda toute sa vie pureté et innocence, 16/ par qui nous vint Jésus que représentaient les cinq pains d’orge et les deux poissons, qui sont naturellement froids; 17/ car elle le porta et enfanta vierge sans aucune chaleur ni l’ombre d’un péché; et il fut arrêté comme on prend les poissons: 18/ car on attrape les bêtes sauvages pour les dégâts qu’elles font ou pour les manger, 19/ tandis que les pêcheurs ne prennent pas les poissons pour les dégâts qu’ils font, mais pour gagner leur vie. 20/ C'est de cette façon que fut arrêté Jésus, qui ne pouvait pas faire le mal ni même le désirer; 21/ mais la valetaille qui se saisit de lui sans motif est comme les pêcheurs car ils y gagnèrent leur vie. 22/ En effet la plupart d’entre eux se convertirent et furent sauvés parce que Jésus avait prié pour eux son Père du ciel. 23/ Les cinq pains, qui étaient d’orge, annonçaient que ses cinq plaies seraient plus cruelles que les autres, 24/ car si on donnait une seule gifle à un roi, ce serait un affront plus grave que quatre gifles à un pauvre particulier. 25/ Et en réalité elles furent laides et très cruelles. 26/ Quand saint Philippe eut répondu à Jésus que deux cents deniers de pain ne suffiraient pas, 27/ celui qu’on appelle le plus gentil des saints, à savoir saint André, 28/ dit qi'il y avait dans la foule un enfant qui avait cinq pains et deux poissons, mais que ce ne serait rien pour tant de gens. 29/ Il représentait l’Amour qui fit descendre Jésus du ciel sur la terre pour y mourir. 30/ Jésus leur commanda de s’asseoir sur le foin et cela signifie que personne ne mériterait d’être nourri au grand repas de sa Passion 31/ s’il ne reconnaissait être de nature aussi fragile que le foin qui au matin est vert et le soir foin. 32/ Nous devons donc tous reconnaître notre humble condition devant Dieu, car nous sommes de nature encore plus fragile que le foin, 33/ car nous pouvons être un jour en bonne santé et le lendemain puants et pourris, tandis que le foin sent bon. 34/ Quand ils furent rassasiés, Jésus dit: Recueillez les restes pour les mendiants; que ce ne soit pas gaspillé. 35/ Il faut comprendre qu’il commandait à ses disciples de retenir ses actes et ses paroles pour nous nourrir et nous faire entrer dans sa foi, 36/ nous qui sommes venus plus tard et ceux qui viendront jusqu’au Jugement dernier; et ils lui obéirent. 37/ Les douze corbeilles pleines qui restèrent de ce repas représentent les douze articles de la foi qui se succèdent à partir de la sainte Trinité 38/ et de sa vie en partant de sa Nativité, sa Passion et sa glorieuse Résurrection. 39/ Ces douze articles, il nous les a donnés par ses disciples pour régler notre vie religieuse. 40/ Car si nous ne croyons pas tout, nous ne croyons pas assez; et si nous croyons davantage, nous croyons trop. 41/ S’il nourrit cinq mille hommes (sans compter les femmes ni les enfants) avec ces cinq pains et ces deux poissons, 42/ c'était pour nous dire que les hommes de bonne volonté de cinq mille ans et plus jusqu’au Jugement seront tous sauvés par sa Passion, si toutefois ils n'y font pas obstacle, car ce n'est pas Dieu qui sera défaillant. |
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TC0131 | TE008891 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 748, 1-4 | SAINT MAGLOIRE RESSUSCITE UN FILS. 1/ Le fils d’une pieuse dame était mort et on chantait sa messe dans l’église de saint Magloire. 2/ Dieu le ressuscita à sa prière, à la vue des larmes de sa mère. 3/ Saint Martin dit aux anges qui emportaient son âme de la remettre dans son corps; il fut ainsi ressuscité. 4/ Ceux qui connaissent bien saint Martin disent qu’ils sont au ciel compagnons en plusieurs vertus. Ils étaient à peu près contemporains. | |
TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE007752 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 102, 5-9 | L’OISEAU APPELE CALADRIZ. 5/ Le bon larron devait être sauvé pour trois raisons. 6/ La première, c'est qu’il fut baigné quand il était enfant dans le bain de l’enfant Jésus 7/ à qui ses parents avaient donné l’hospitalité pendant la fuite en Egypte. 8/ La seconde, c'est qu’il crut fermement que Jésus suspendu en croix était le vrai Dieu, quand pas mal de gens l’avaient renié et abandonné. 9/ La troisième raison, c'est qu’à l’heure de midi il se trouvait dans l’ombre de Jésus. | |
TC0131 | TE008105 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 592, 1-7 | MOEURS DES SINGES. 1/ Ceux qui se réjouissent dans la prospérité et s’indignent contre l’adversité ont une parenté avec les singes, 2/ qui dansent en pleine lune et font les malades quand elle décroît. 3/ Certains aussi sont parents de la guenon qui lorsqu’elle est poursuivie par le chasseur laisse tomber celui de ses deux petits qu’elle préfère 4/ et emporte celui qu’elle n'aime pas autant, parce qu’il s’est attaché à son poil. 5/ Car nous avons tous deux enfants, nos avoirs et nos péchés; mais certains préfèrent leur avoir et y pensent plus souvent, rejetant leurs péchés derrière leur dos. 6/ C'est ainsi qu’ils les emportent malgré eux à la mort, s’ils ne s’en sont pas purifiés par le repentir; 7/ et ils abandonnent alors leurs richesses qu’ils aimaient tant et qui occupaient leur coeur. | |
TC0131 | TE008111 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 606, 1-3 | SAINT ANDRE ET LA MERE INCESTUEUSE. 1/ Une mauvaise femme voulait que son fils couche avec elle. 2/ Comme il refusait elle porta plainte devant le juge, disant que son fils voulait la violer. 3/ Alors la foudre tomba sur elle à la prière de saint André. Et le garçon suivit son enseignement. |
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TC0131 | TE009151 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 781, 50-103 | SORT DES ELUS ET DES DAMNES. 50/ Alors il rendra son jugement en deux phrases. Il dira:"Venez les bénis. Allez les maudits." 51/ C'est à dire: Venez, bénis, au royaume éternel de mon Père, qui vous attend. Allez, maudits, au feu éternel de l’enfer. 52/ A ces mots les diables emmèneront les humains malheureux en enfer, où ils resteront aussi longtemps que Dieu durera (éternellement) dans l’état de damnés à perpétuité. 53/ A nous donc d’agir, tant que nous vivons, pour ne pas partager leur sort; car si nous ne nous y prenons pas avant notre mort, nous n'y pourrons plus rien réparer. 54/ Ensuite le divin juge emmènera avec lui tous les bons en corps et en âme. Ils partageront sa joie aussi longtemps qu’il vivra, c'est à dire éternellement. 55/ Et là au plus humble de ses compagnons du paradis seront servis dix-huit mets. Ce sera l’inverse pour le moins gravement damné d’enfer: 56/ (Laissons de côté les enfants morts-nés des chrétiens et les enfants de moins de sept ans des juifs et des païens; car selon certains ces trois catégories n'auront que la peine des ténèbres.) 57/ Le premier mets qui leur sera servi (ou qu’on leur sert déjà s’ils y sont), c'est condamnation sans appel, découragement sans espoir, 58/ c'est peur sans aucune assurance, c'est laideur sans beauté, 59/ c'est maladie sans répit, c'est haine sans aucun amour, c'est guerre sans trêve, 60/ c'est tristesse sans joie, c'est puanteur sans bonne odeur, c'est ténèbres sans clarté, c'est honte sans honneur; 61/ et comme chacun proclame et regrette le péché pour lequel il est damné, il entend les cris de l’enfer qui ne cessent pas. 62/ Il a torture sans repos; il a froid sans tiédeur et s’il y échappe, c'est pour une chaleur sans rafraîchissement; 63/ il souffre la mort sans trépas; il meurt en vivant et vit en mourant. 64/ Voilà les mets que l’on sert au moins gravement damné de l’enfer; il ne sait pas si son châtiment ne deviendra jamais pire, mais il est bien assuré qu’il ne sera jamais adouci. 65/ Au moindre des bienheureux qui sera au paradis (ou qui y est déjà) on sert dix-huit autres mets, à l’inverse des précédents. 66/ D'abord, il est vivant sans avoir à mourir; il a une jeunesse qui ne vieillira pas; 67/ il a une beauté qui ne passera pas; il est lumineux sans se ternir; il est grand sans rapetisser; il est fort sans s’affaiblir. 68/ Il a parfaite sagesse. Cette parfaite sagesse contient en elle-même tant de perfections 69/ qu’un saint du ciel dans sa parfaite sagesse connaît père et mère, soeurs et frères, femme, enfants et amis, et tous les habitants du paradis aussi parfaitement que s’il ne les avait jamais quittés. 70/ Il ne s’agit pas de ce que nous appelons sur terre se connaître, car cela ne va pas loin: 71/ nous pouvons bien passer trente ans avec quelqu’un sans que nous nous connaissions autrement que de l’extérieur; 72/ mais quiconque est au paradis connaît si parfaitement tous ceux qui y sont 73/ qu’il sait pourquoi chacun a été sauvé, où il est né, comment il s’appelle, quelle langue il parlait et depuis combien de temps il est au ciel. 74/ Si les élus ont envie de voir ce qui se passe en enfer, en purgatoire et sur terre, 75/ Ils voient aussi parfaitement et connaissent tous les habitants de ces trois niveaux comme ceux du ciel. 76/ Ils savent pourquoi ceux d’enfer sont damnés, si c'est pour péché en acte; 77/ ils savent pourquoi les âmes du purgatoire souffrent leur pénitence, 78/ si c'est pour un péché en acte, et combien de temps ils doivent y passer; ils savent qui sur terre est réellement en péché mortel. 79/ Ils voient tout le ciel et la terre de l’extérieur et de l’intérieur aussi parfaitement que nous pourrions voir une noix de verre en notre main et que ce que nous y verrions soit la réalité. 80/ Un miroir n'est qu’un peu de cendre, mais si on y regarde, on voit tout ce que le miroir représente. 81/ De même tous ceux qui sont au ciel, en regardant le précieux miroir de la Trinité, voient, savent et connaissent tout ce qu’ils désirent voir, savoir et connaître. 82/ Ils savent toutes les choses passées et présentes; mais l’avenir n'est connu que de Dieu et de celui à qaui il veut bien le révéler. 83/ S’ils veulent aller d’orient en occident ou d’occident en orient, ils y sont sans perdre de temps. 84/ Ils entendent tout ce qu’ils désirent entendre; ils voient tout ce qu’ils désirent voir. 85/ Ils savent tout ce qu’ils désirent savoir: Ils ont donc la sagesse parfaite. 86/ Ils sont riches sans jamais s’appauvrir; ils sont aimés sans connaître la haine; ils ont la joie sans aucune tristesse. 87/ Ils ont la paix sans discorde. Ils ont une royauté sans fin. Un adage dit: 88/ "Serviteur de roi est l’égal d’un comte et serviteur de Dieu est l’égal d’un roi." 89/ Si un roi a un serviteur, il peut bien lui donner un château ou une cité; 90/ mais il ne peut lui donner un royaume, à moins qu’il lui donne le sien, mais s’il voulait le donner, on ne le lui permettrait pas. 91/ Et cependant n'est pas serviteur du roi qui veut, ni n'est riche sur terre qui veut; mais est serviteur de Dieu qui veut et donc peut avoir paradis qui veut. 92/ Dieu est si grand roi et puissant au-dessus de tous les autres qu’il a plus de royaumes à distribuer qu’il n'a se serviteurs. 93/ Car si tous les fils d’Adam avaient chacun autant d’enfants qu’il y a de descendants d’Adam, et si chacun d’eux avait au ciel un palais aussi vaste que ceux des rois de la terre, 94/ il resterait encore plus d’espace vide qu’il y en aurait d’occupé. 95/ En effet, au dire des astronomes, la terre a neuf mille lieues de diamètre 95/ (si on la perçait comme une pomme avec un poinçon); et elle a vingt sept mille lieues de circonférence; 97/ le ciel est aussi grand au dessus de la terre qu’une immense calotte au dessus de la pointe d’un compas 98/ en effet par rapport à la grandeur du ciel, la terre ne fait pas plus que la pointe d’un compas). 99/ Nous ne devons donc pas nous soucier que Dieu soit embarrassé pour nous recevoir. 100/ Soucions-nous plutôt d’aller chez lui; nous ne saurions le désirer autant que lui désire nous voir entrer à son service. 101/ Il jugerait indigne de donner à l’un de ses bons serviteurs un don plus petit qu’un royaume: tous les élus du paradis sont rois pour l’éternité. 102/ Ils peuvent contempler autant qu’ils veulent la beauté de la sainte Trinité, de la vierge Marie et de tous leurs compagnons du ciel. Ils ont la perfection de tous les biens. 103/ Voilà donc les mets qui seront servis éternellement au moindre des bienheureux du paradis. |
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TC0131 | TE008299 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 179, 1-7 | UNE FOLIE: CHERCHER SON VEAU AU NID D'UNE PIE. 1 Ceux qui mettent tous leurs soins à avoir sur terre la vie la plus agréable possible et recherchent à tout prix les plaisirs transitoires, 2 ils ressemblent au gamin qui cherchait son veau dans le nid d’une pie. Sa mère lui demanda ce qu’il cherchait là. 3 Il répondit: "J'y cherche notre veau; car vous m'avez dit:: Quand on cherche, on doit chercher là où on pense trouver et aussi là où on ne pense pas trouver. 4 Et comme je suis certain de ne pas le trouver ici, je le cherche ici." 5 Personne n'est assez stupide pour ne pas savoir, par raisonnement et pour l’avoir entendu répéter, que les saints ont au ciel le bonheur éternel parce qu’ils ont sur terre refusé de toutes leurs forces les plaisirs transitoires. 6 Aussi ceux qui les recherchent peuvent être bien sûrs que ce n'est pas le chemin du ciel, mais de l’enfer. 7 Ils se montrent donc bien aussi fous que celui qui cherchait son veau dans le nid d’une pie. |
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TC0131 | TE008925 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 034, 1-6 | LE MASSACRE DES INNOCENTS. 1/ Hérode en apprenant que le roi de l’univers était né eut si grande peur de perdre sa couronne 2/ qu’il fit exécuter cent quarante-quatre mille enfants du peuple d’Israël pour trouver l’enfant Jésus et le faire mourir. 3/ On peut vraiment dire qu’Hérode et Judas sont les plus mauvais de tout l’enfer. 4/ On peut dire aussi que nul ne perd sans qu’un autre gagne: 5/ en effet les Innocents ont été par le crime d’Hérode glorieusement couronnés et par la trahison de Judas tous les humains qui seront sauvés ont été glorieusement rachetés. 6/ Bien que tous les damnés soient damnés, leur damnation n'a pas tenu au choix de Dieu, mais à leur méchanceté. |
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TC0131 | TE007743 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 083, 1-27 | LES FILS QUI TIRERENT SUR LEUR PERE. 1/ Ici commence une pieuse fiction qui s’applique à Dieu. 2/ Il était un riche homme qui avait quatre enfants; et parmi les richesses qu’il possédait, il avait un arbre que chacun des enfants désirait avoir hors part. 3/ Et pour leur faire plaisir à tous, il le donna à chacun en particulier: Au premier il donna de cet arbre le haut et le bas, au second le vert et le sec, au troisième le bois tordu et le bois droit, au quatrième le bois mort et le bois vivant. 4/ Quand leur père fut mort, chacun prétendait avoir l’arbre parce qu’à chacun il en avait donné la totalité. 5/ Et par ordre d’un juge, ils lièrent le cadavre de leur père à l’arbre et il fut convenu et garanti que celui qui avec son arc tirerait le plus près du coeur du père hériterait de l’arbre. 6/ Les deux premiers en tirèrent assez près et les deux autres déclarèrent qu’ils aimaient encore mieux renoncer à l’arbre que tirer contre leur père. 7/ On sut ainsi qu’ils étaient ses vrais fils: ils eurent l’arbre, les deux autres ayant ainsi prouvé leur batardise. 8/ Ce riche homme représente Dieu 9/ qui est père de quatre sortes de gens et qui possède tous les biens qui sont sous le ciel et au-dessus; 10/ Il est propriétaire de l’arbre de cette vie présente et il le donne à qui il lui plaît. 11/ Et cet arbre, quatre sortes de gens dont il est père comptent bien l’avoir en plus des biens du ciel s’ils vivent correctement. 12/ Et il le donne à tous les quatre comme le riche homme avait fait pour ses enfants. 13/ De cet arbre les grands seigneurs ont le haut et le bas s’ils ne se conduisent pas bien. 14/ Car s’ils font bien leur métier de grands seigneurs, faisant droit à chacun et tort à personne, ils seront encore plus grands au paradis 15/ à condition de rendre à Dieu la gloire, la louange et l’honneur de leur rôle. 16/ Et s’ils ne le font pas, ils doivent craindre d’avoir en enfer, au lieu de cet honneur terrestre et provisoire, une vile et basse situation pour l’éternité: ainsi, ils auraient de l’arbre le haut et le bas. 17/ Les jeunes gens et les voluptueux ont de cet arbre le vert; mais ils ne peuvent le prendre en bonne justice, 18/ car on ne peut aller de délices en délices: ces gens cueillent leurs fruits avant qu’ils soient mûrs. 19/ S’ils ne changent pas de direction, s’ils ne renoncent pas à leurs plaisirs recherchés et transitoires pour l’amour de Dieu, ils auront de cet arbre le vert et le sec, car en enfer on trouve manque et sécheresse de tout bien. 20/ Les gens pauvres et bons que l’on écrase et que l’on chasse et qui manquent cruellement de certains biens, s’ils supportent sereinement pour l’amour de Dieu leurs peines, leur pauvreté et leurs manques, 21/ ont de cet arbre le tordu et le droit, car en supportant pour l’amour de Dieu les ennuis qui sont passagers on gagne le repos du ciel qui est éternel. 22/ Ceux qui, pour accomplir les commandements de Dieu et ses conseils, 23/ veulent pour son amour se soumettre à la règle de quelque ordre religieux, qui veulent user leur corps au service de Dieu et renoncer pour son amour aux agréments terrestres, 24/ ceux-là ont de l’arbre le mort et le vif puisque pour l’amour de Dieu ils se font mort à ce monde dans leur mode de vie et leurs vêtements pour rendre leurs âmes vivantes au ciel éternellement. 25/ C'est parce que Dieu voulait que ces quatre sortes de gens puissent être sauvés en usant comme il faut de l’arbre de notre vie présente qu’il voulut être attaché à l’arbre de la croix. 26/ Et ceux qui par divers péchés font mauvais usage de cet arbre, ils ressemblent à ceux qui tirèrent sur leur père et le blessèrent jusqu’au coeur; 27/ Ceux-là se montrent bâtards de l’héritage s’ils ne se convertissent par vrai repentir, car en ce faisant ils guériraient les plaies de leur père et celles qu’ils se sont faites à eux-mêmes. |
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TC0131 | TE008856 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 669, 1-10 | SAINTE MARIE MADELEINE ET LE COMTE DE PROVENCE. 1/ Sainte Marie Madeleine apparut une nuit au comte de Provence et à sa femme pendant leur sommeil. 2/ Elle leur dit d’entreprendre le pélerinage de Terre Sainte et de rendre visite d’abord à saint Pierre pour être plus assurés dans leur foi. 3/ S’étant communiqué leurs visions, ils partirent pour faire leur pélerinage. En mer la comtesse accoucha et mourut. 4/ Considérant qu’ils ne pouvaient pas nourrir le nouveau-né, ils déposèrent sur un rocher en mer la mère décédée et l’enfant vivant à côté d’elle, sa mamelle morte dans la bouche. 5/ Poursuivant leur pélerinage ils visitèrent saint Pierre; ils racontèrent comment la vision de Marie Madeleine les avait décidés à ce pélerinage et comment la comtesse était morte en mer. 6/ Saint Pierre leur rendit courage et leur dit de ne pas craindre, car Notre-Seigneur rendrait bien au comte sa femme et son enfant à la prière de son amie Marie Madeleine qui leur avait fait entreprendre ce pélerinage. 7/ Ils continuèrent donc jusqu’à Jérusalem et au retour ils passèrent près du rocher où ils avaient laissé la comtesse. 8/ Le comte y trouva sa femme et son enfant vivants. La comtesse lui dit que Marie Madeleine lui avait toujours tenu compagnie. 9/ Alors le comte ramena sa femme et son enfant à Marseille et ils racontèrent à Marie Madeleine tout ce qui leur était arrivé. 10/ En apprenant ce miracle tous les gens du pays se convertirent à la foi chrétienne. |
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TC0131 | TE007849 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 221, 1-12 | LE SERPENT FAMILIER. 1 Un riche personnage défendit à sa maisonnée de faire du mal à une mère-serpent qui habitait chez lui et il lui faisait donner à manger. 2 Elle conduisait ses serpenteaux derrière elle comme une poule sa couvée. 3 Un serpenteau mordit au doigt un enfant de la maison; aussitôt la mère tua son petit et suça le venin du doigt de l’enfant. 4 Elle pondit ensuite ses oeufs dans un fumier. Pour voir ce qu’elle ferait le maître de maison les fit enlever. 5 Aussitôt qu’on lui eut ôté ses oeufs, elle alla vomir son venin dans la marmite de la cuisine. 6 Et dès qu’on les lui eut rendus, elle alla renverser la marmite pour que personne ne soit empoisonné. 7 Le maître put ainsi établir que le serpent ne ferait pas de mal si on ne lui en faisait d’abord. 8 On peut en déduire que bien des gens sont moins dignes d’estime que le serpent, quand ils font du tort à ceux qui ne leur en ont jamais fait; il y a même des gens qui rendent le mal pour le bien. 9 On peut distinguer mauvais, plus mauvais, très mauvais: 10 Est mauvais celui qui rend le mal pour le mal; est plus mauvais celui qui sans motif fait du tort. 11 Est très mauvais celui qui rend le mal pour le bien. 12 Et dans ces trois degrés il y en a qui se font ainsi bien du tort. Puisse Dieu dans sa bonté leur permettre de s’en rendre compte. | |
TC0131 | TE007900 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 268, 1-5 | L’ENFANT DE CINQ ANS QUI BLASPHEMAIT. 1 Un enfant de cinq ans fut enlevé par le diable à ses père et mère 2 parce qu’ils le laissaient proférer de vilains jurons contre Dieu. Saint Grégoire dit qu’il est corps et âme en enfer. 3 Dieu montra là que ses père et mère furent cause de sa damnation parce qu’ils ne le blâmaient pas en l’entendant mal parler. 4 Car on enseigne que celui qui entend et voit faire ou dire des sottises sans les blâmer s’en fait complice. 5 Bien des enfants sont en enfer par la faute de leurs père et mère et bien des parents par celle de leurs enfants. |
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TC0131 | TE008189 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 777, 1-7 | SAINT CLEMENT ET SA CHAPELLE SOUS-MARINE. 1/ Saint Clément, le quatrième pape de Rome, fut envoyé en exil à cause de sa foi. 2/ Il y rencontra de braves chrétiens qui n'avaient pas d’eau; à sa demande Dieu leur donna une source. 3/ Quand l’empereur sut qu’il rendait courage aux chrétiens, il le fit jeter à la mer avec au cou une ancre de fer. 4/ Dieu ordonna à ses anges de faire pour lui une chapelle, que chaque année la mer découvre le jour de sa fête et la semaine qui suit. 5/ Une femme y oublia son enfant et au bout d’un an elle l’en ramena vivant: 6/ Dieu fit ce miracle en l’honneur de saint Clément. 7/ L’enfant disait que saint Clément l’avait protégé. |
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TC0131 | TE009097 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 451, 1-5 | LE FIGUIER MAUDIT. 1/ Jésus trouva un figuier tout chargé de feuilles, mais sans figues. 2/ Il lui dit: "Sois maudit, ne porte plus ni feuilles ni fruits." Aussitôt l’arbre devint tout sec. 3/ Si une mauvaise femme a douze enfants, elle peut ne pas porter pour autant du fruit. Et si une sainte femme n'a pas d’enfant, elle peut porter beaucoup de fruits devant Dieu. 4/ Celui qui n'aura pas fait de fruit de bonnes actions doit craindre de devenir plus tard le figuier maudit. 5/ Car belles paroles sans bonnes actions, c'est vert figuier sans figues et belle vigne sans raisins. | |
TC0131 | TE008438 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 284, 1-5 | LE JUGEMENT DE SALOMON. 1 Une femme enleva l’enfant de sa compagne pour remplacer le sien qu’elle avait écrasé en dormant. 2 Salomon jugea que la vraie mère était celle qui ne voulait pas qu’on partage l’enfant en deux. 3 On sut ainsi qu’elle était la vraie mère et on lui rendit son fils vivant. 4 Ceux qui veulent être sauvés par les mérites d’autrui sans y mettre du leur ressemblent à la folle femme qui pour remplacer son enfant mort voulait le fils vivant de sa compagne. 5 Il fut prouvé qu’elle mentait et elle ne put obtenir ce qu’elle voulait, pas plus que ne le pourront ceux qui prétendent faire leur salut sans les oeuvres. | |
TC0131 | TE007737 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 015, 1-6 | CONCEPTION ET NAISSANCE DE NOTRE-DAME. 1/ Joachin se retira avec ses bergers, tout découragé qu’on ait refusé son offrande au temple parce que sa femme n'avait pas d’enfant. 2/ L’ange lui dit d’aller rencontrer sa femme et il en dit autant à sainte Anne. 3/ Ils se rencontrèrent alors sous la Porte Dorée et c'est là que fut conçue Notre-Dame. 4/ Et dès qu’elle fut née, il s’établit sur la terre une paix telle qu’on n'en avait jamais vu. 5/ Les gens attribuaient cette paix à la bonne étoile d’un empereur qui régnait alors; 6/ mais elle venait de l’excellence de la vierge Marie et de Dieu qui lui avait donné tant de perfections pour qu’elle devienne sa vierge mère. |
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TC0131 | TE007870 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 241, 1-9 | LE DEPART ET LE MARIAGE DE TOBIE. 1 Le jeune Tobie se rendait à la cité de Raguès conduit par un ange sous les traits d’un jeune homme. 2 Comme il se lavait les pieds dans une rivière, un poisson le prit par le pied. 3 Sur le conseil de l’ange, il prit le poisson. Avec le fiel de ce poisson il chassa plus tard les diables qui voulaient l’étrangler, la nuit de ses noces avec sa cousine germaine fille de son oncle Raguel. 4 Cette cousine avait eu sept maris qui furent tous étranglés par les diables la nuit de leurs noces parce qu’ils ne la prenaient que pour sa beauté. 5 Ils n'étranglèrent pas Tobie parce qu’il la prit sur le conseil de l’ange; mais ils s’enfuirent quand il mit sur le feu un peu de fiel du poisson comme l’ange lui avait dit. 6 Personne ne devrait prendre femme qu’à la façon de Tobie: 7 Car il ne la prit ni pour sa beauté, ni pour sa richesse, ni pour le plaisir, mais seulement pour avoir une descendance. 8 Si on se mariait dans ces conditions, tous les enfants qui naîtraient de ces mariages seraient quasiment des saints. 9 Mais les mauvaises raisons qui poussent certains à se marier font souvent le peu de valeur des pères; des mères et des enfants. | |
TC0131 | TE008175 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 726, 1-13 | SAINT MICHEL DU MONT GARGAN OU DE TOMBELAINE. 1/ Saint Michel l’archange de Dieu se manifesta sur le mont Gargan 2/ à un brave homme qui tirait des flèches à son taureau pour le faire sortir d’une rocaille où il s’était retranché; et les flèches revenaient sans lui faire aucun mal. 3/ Il le raconta à son évêque; la nuit suivante saint Michel apparut à l’évêque 4/ et lui dit de lui bâtir une église dans cette montagne, car Dieu le voulait. Le saint évêque la fit bâtir et il y vint des foules de pélerins. 5/ Le saint archange y délivra une mère et son enfant que la marée avait enfermés. 6/ Ce miracle fit beaucoup pour la renommée du sanctuaire dans le pays. 7/ Nous ne devons pas fêter seulement saint Michel, mais les neuf ordres des anges du ciel. 8/ Car tous ils désirent davantage notre profit à tous qu’une femme ne peut désirer le profit de son enfant, 9/ parce qu’ils savent bien que nous sommes tous faits par Dieu pour réparer leur nombre et pour remplir à leurs côtés les sièges laissés vides par les mauvais anges. 10/ Ils désirent parfaitement que leur nombre soit complété par nous et ils ne demandent pas mieux que de nous garder des pièges des diables. 11/ Ils sont fort tristes quand nous négligeons leurs bons conseils pour obéir aux tentations du diable. 12/ Car tout comme les diables tentent de nous faire faire le mal et nous damner pour retarder le Jugement (parce qu’alors leur châtiment doublera), 13/ de même les saints anges nous encouragent à faire le bien et nous sauver pour rapprocher le jour du Jugement (parce qu’alors leur joie doublera). |
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TC0131 | TE007736 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 013, 1-9 | PRODIGE DE LA BLANCHE GELINE. 1/ Un empereur et sa femme assis dans un jardin s’inquiétaient de leur succession, parce qu’ils n'avaient pas d’enfant. 2/ Alors un aigle qui planait laissa tomber entre eux une poule blanche tenant dans son bec un rameau de laurier. 3/ Cet aigle figurait Dieu le Père et la poule blanche la vierge Marie 4/ qui serait notre mère et notre gardienne contre les tromperies du diable avec la vigilance d’une mère-poule pour ses poussins. 5/ Ce rameau de laurier fut planté et par la suite l’usage s’établit d’en offrir un rameau aux chevaliers qu’on trouvait forts, braves et victorieux: c'était une grande marque d’honneur. 6/ Et ce laurier, dans les vues de Dieu le Père, c'était Notre Seigneur Jésus-Christ vêtu de notre humanité, notre véritable champion qui combat pour nous victorieusement. 7/ Et Dieu le Père, après nous l’avoir promis par ses prophètes, nous l’envoya dans un triple but: pour qu’il soit notre chevalier qui mette en déroute le diable notre ennemi; 8/ et notre véritable frère qui adoucisse la justice de son Père; 9/ et notre avocat contre le diable, lui qui est notre parent depuis qu’il a pris notre condition humaine en sa vierge mère. |
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TC0131 | TE009111 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 640, 1-3 | SAINT BENOIT RESSUSCITE UN ENFANT. 1/Un homme apporta devant saint Benoit son fils mort et lui dit que s’il voulait le demander Dieu le lui ressusciterait. 2/ Saint Benoit répondit : "Je n'en suis pas capable. Que ta confiance te vienne en aide." 3/ Et aussitôt qu’il lui eut donné sa bénédiction, le fils fut ressuscité. | |
TC0131 | TE009313 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 369, 1-5 | DEVENIR COMME LES PETITS ENFANTS. 1/ Les apôtres demandèrent à Notre-Seigneur Jésus-Christ qui serait le plus grand dans le royaume des cieux. 2/ Il prit un enfant et leur dit: "Personne ne peut entrer au royaume du ciel s’il n'est aussi petit que cet enfant (il voulait dire: par vraie humilité); 3/ et qui reçoit un tel enfant en mon nom, il me reçoit (c'est à dire celui qui nourrit les pauvres et éleve les orphelins); 4/ celui qui scandalisera le plus petit d’entre les miens qui croit en moi, il vaudrait mieux pour lui se trouver au fond de la mer avec une meule au cou; 5/ son ange gardien s’en plaindra devant Dieu". | |
TC0131 | TE009307 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 314, 1-9 | LE LIT DE CONSCIENCE. 1/ Un abbé disait à ses moines au chapitre la veille de la Pentecôte: 2/ "Celui qui fera bien son lit, Notre-Seigneur viendra se coucher avec lui". Bien sûr, le lit dont il parlait, c'était la conscience. 3/ Un jeune moine sans malice prit au pied de la lettre ce qu’il avait entendu et s’en alla au dortoir faire son lit du mieux qu’il put. 4/ Et la nuit suivante Jésus sous l’aspect d’un enfant vint coucher avec lui. 5/ En conséquence le jeune moine ne se leva pas pour l’office de Matines et le lendemain le père abbé lui demanda pourquoi il n'y avait pas été. 6/ Il répondit: "Par Dieu, messire, parce je vous ai entendu hier prêcher que si quelqu’un faisait bien son lit Dieu viendrait coucher avec lui. 7/ Et comme j'ai fait le mien du mieux que je pouvais, Dieu a couché toute la nuit avec moi; 8/ aussi je n'ai pas osé le laisser tout seul, pour qu’il n'ait pas peur. Voilà pourquoi je ne suis pas allé à Matines. Telle fut la réponse du jeune moine au père abbé. 9/ L’abbé raconta au chapitre ce que le jeune moine lui avait dit; toute la communauté en remercia Dieu. | |
TC0131 | TE008435 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 265, 1-4 | LES ENFANTS QUI SE MOQUAIENT D'ELISEE. 1 Dieu ordonna à deux ours d’étrangler quarante-cinq enfants parce qu’ils se moquaient du prophète Elisée. 2 Il voulut montrer ainsi qu’il est dangereux de se moquer de ses serviteurs. 3 Car chacun doit penser que tous les autres valent mieux que lui; 4 et même si on valait vraiment mieux que tous, on n'a le droit de se moquer de personne. | |
TC0131 | TE009259 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 028, 1-8 | L’ADORATION DES BERGERS. 1/ Notre-Seigneur Jésus-Christ quand il fut né de sa vierge mère fit annoncer sa naissance aux bergers par les anges qui disaient: 2/ Nous vous annonçons une grande joie car Messire Dieu est né de sa douce vierge mère à Bethléem. 3/ La gloire de Dieu s’est manifestée sur terre; et paix aux hommes de bonne volonté. 4/ Vous le trouverez qui vient de naître de sa vierge mère, couché dans la mangeoire de deux bestiaux. 5/ Alors les bergers entendirent la multitude des anges qui chantaient et célébraient Dieu. 6/ Ils trouvèrent Notre-Seigneur dans la mangeoire des deux bestiaux annoncés, couché près de sa douce vierge mère, et emmaillotté de pauvres langes. Alors ils s’en retournèrent en louant Dieu. 7/ S’il a fait annoncer sa naissance aux bergers, c'était pour dire qu’il était venu du sein de son Père sur terre pour être le berger et le gardien du genre humain jusqu’à la plus humble des créatures. 8/ S’il a voulu être couché dans la crèche de deux bêtes, c'était pour dire qu’il était la vie des anges et des hommes, des bêtes et de tous les êtres vivants. |
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TC0131 | TE009311 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 326, 1-5 | LAISSEZ VENIR A MOI LES PETITS ENFANTS. 1/ Deux femmes amenèrent leurs enfants à Jésus pour qu’il leur donne sa bénédiction. 2/ Il leur mit ses mains sur la tête en disant: "Laissez venir à moi les petits, car le royaume du ciel est aux petits. 3/ Entendons que le royaume du ciel est à tous ceux, quelle que soit leur position sociale, qui sont bons et petits au fond du coeur par vraie humilité. 4/ Et la raison pour laquelle Jésus dit que le royaume du ciel est aux petits, c'est que ceux qui ne s’estiment guère doivent être de tous estimés. 5/ Et ceux qui s’estiment, personne ne doit les estimer, car ils s’estiment assez eux-mêmes et en s’estimant ils deviennent moins estimables, c'est pourquoi chacun peut les mésestimer. | |
TC0131 | TE009258 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 026, 1-9 | NAISSANCE DE JESUS. 1/ En ce temps-là l’empereur de cette époque voulut savoir le nombre de ses sujets pour établir ses impôts. 2/ Il y eut pour cela des rassemblements dans toutes les bonnes villes, notamment à Bethléem. 3/ Et comme Joseph et la dame dépendaient de ce centre, ils y allèrent comme tout le monde. 4/ Mais Dieu voulut qu’ils ne trouvent pas de gîte, 5/ car tout était pris, tant il y avait de gens à loger ce jour-là; et c'était la volonté de Dieu. 6/ Ils s’abritèrent donc dans l’appentis d’une vieille maison, sans porte ni fenêtre: c'est là que Marie mit au monde son noble enfant sans nulle douleur. 7/ On peut dire que jamais une mère n'eut d’enfant sans douleur, car la souffrance qu’elle aurait dû avoir à sa naissance lui fut si largement restituée à sa mort 8/ que jamais aucune mère ne subit autant de douleur pour son enfant: 9/ car autant elle était bonne plus que toutes les mères, autant elle aimait avec plus de tendresse et de passion. |
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TC0131 | TE009072 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 245, 1-6 | LES MARIAGES D'ARGENT. 1 Celui qui est attentionné avec son maître par amour de son enfant, il n'aime pas son maître: il aime l’enfant. 2 De même celui qui épouse une femme pour sa dot, 3 il n'aime pas la femme, il aime la dot. et il ne l’épouse que pour l’argent. 4 Or Dieu aime mieux la bonne intention sans l’oeuvre que l’oeuvre sans bonne intention. 5 Car il est arrivé qu’une bonne oeuvre ait mené en enfer des gens à qui n'a manqué pour faire leur salut que la bonne intention. 6 Car bonne intention ne peut descendre en enfer ni mauvaise intention monter au paradis. | |
TC0131 | TE009066 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 168, 1-6 | EXEMPLE DES CIERGES. 1 L’usage de l’Eglise est d’allumer les cierges par le petit bout, si bien que la dernière flamme du cierge est la plus vigoureuse. 2 C'est de cette façon que nous devons tous aimer Dieu: nous devons être meilleurs aujourd’hui qu’hier , meilleurs demain qu’aujourd’hui, meilleurs dans l’avenir que présentement. 3 Plus on approche de la mort, plus on doit apprendre, savourer, sentir, connaître et aimer Dieu, augmenter et multiplier les bonnes oeuvres. 4 C'est de cette façon que nous produirons une flamme plus forte à la fin qu’au commencement, à l’exemple des cierges que l’on allume dans l’Eglise. 5 Mais celui qui est meilleur jeune que vieux, il allume son cierge par le gros bout: au moment où l’on devrait y trouver une bonne flamme, on n'y trouvera rien. 6 Il ressemble aux enfants qui en pleine rue allument des fours de bûchettes qui s’éteignent sans avoir servi à rien. | |
TC0131 | TE009089 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 393,1-9 | CONVERSION DE MARIE MADELEINE. 1/ Marie-Madeleine étendit sur la tête de Jésus un onguent précieux qui ôtait la chaleur; elle lui lava les pieds avec ses larmes et les essuya avec ses cheveux. 2/ Si par dessus toutes choses nous observons les commandements de Dieu et si nous l’aimons du fond du coeur sans mesure, 3/ nous lui rafraîchirons la tête et nous lui laverons les pieds comme fit la bonne Marie-Madeleine. 4/ Nous pourrons ainsi obtenir comme elle le pardon de nos péchés. 5/ Dieu fit à Marie-Madeleine une grande courtoisie en lui pardonnant ses péchés; 6/ Mais il nous fait à nous une plus grande courtoisie quand il nous évite de tomber dans le péché. 7/ En effet si une femme aime bien ses deux enfants, elle aime assurément celui à qui elle nettoie son habit quand elle l’a laissé tomber dans la boue; 8/ mais elle donne une plus grande marque d’amour à l’autre, en l’empêchant de tomber. 9/ Car sans l’aide de Dieu personne ne peut se garder de tomber dans le péché, et sans son aide personne qui y est tombé ne peut se relever. |
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TC0131 | TE008426 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 243, 1-12 | DIVERSES RAISONS DE SE FAIRE MOINE. 1 Quatre clercs entrèrent en religion. 2 Quand ils se retrouvèrent religieux, le plus sage demanda aux trois autres pourquoi ils y étaient entrés. 3 Le premier répondit: "A cause des bons lits qu’on a au dortoir de cette abbaye." 4 Le second répondit: "Pour avoir part aux richesses de cette abbaye." 5 Le troisième répondit: "Parce que les moines sont traités comme des nobles et je ne le suis pas: je voulais être honoré comme l’un d’eux." 6 Tous les trois demandèrent au quatrième pourquoi il était entré. 7 Il répondit: "Pour l’amour de Dieu et pour être utile aux moines actuels et à ceux qui nous succéderont". 8 Ces quatre clercs représentent quatre sortes de gens qui se marient. 9 Car celui qui choisit une épouse pour sa beauté, pour sa richesse ou pour ses relations, 10 il entre en mariage comme les trois premiers clercs entrèrent en religion. 11 Mais celui qui entre en mariage pour l’amour de Dieu et pour avoir des enfants qui plaisent à Dieu, 12 il y entre comme le bon moine entre en religion. Et personne n'y devrait entrer autrement. |
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TC0131 | TE009260 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 030, 1-7 | TROIS PROPRIETES DE L’ENFANT. 1/ L’enfant se fâche de peu de chose, il est calmé par peu de chose, et il échange parfois des choses précieuses contre des riens. 2/ Jésus voulut être enfant et il nous montre ces trois caractères de l’enfant puisque nous lui déplaisons pour une seule mauvaise pensée et lui plaisons pour une seule bonne, 3/ et il nous offre la vie éternelle en échange de nos pauvres coeurs: 4/ c'est faire encore meilleur marché que l’enfant qui donna son château pour une pomme. 5/ Car en plus de tous les biens qu’il nous fait, il se donne à nous chaque fois que par amour nous voulons le recevoir en nos coeurs. 6/ Il est toujours prêt à venir vers nous et nous ne sommes pas toujours prêts à le recevoir. 7/Nous avons plus de raisons de le désirer qu’il n'a, car il n'a rien à gagner avec nous et nous n'avons rien à perdre avec lui. | |
TC0131 | TE008208 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 039, 1-5 | MIRACLE DU POISSON MORT. 1/ Bien des fous tirent un dommage de ce dont les sages tireraient du profit. 2/ Ainsi Notre-Dame et Joseph avec leur enfant furent mis à la porte de la maison où ils étaient logés, 3/ parce que le saint enfant avait fait nager un poisson mort dans un bassin d’eau et l’avait rendu vivant, alors qu’auparavant il était puant et pourri. 4/ Pour avoir vu ce miracle, la propriétaire le traita de sorcier et les jeta dehors; 5/ et bien des gens s’en seraient réjouis et se seraient émerveillés de sa puissance. |
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TC0131 | TE008157 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 704, 1-6 | L’ABBESSE GROSSE. 1/ Une abbesse était grosse d’un enfant; Notre-Dame l’en délivra pendant son sommeil 2/ et le fit porter par un ange à un ermite, chez qui une biche venait l’allaiter tous les jours. 3/ Quand l’abbesse s’éveilla, elle se trouva délivrée. L’évêque, qui à la demande des religieuses était venu pour la déposer, la fit examiner. 4/ Elle ne présentait aucune apparence d’avoir jamais connu d’homme ni porté d’enfant. C'est ainsi que Notre-Dame l’innocenta. 5/ Alors en plein chapitre, devant l’évêque et toute sa communauté, elle avoua en pleurant que c'était Notre-Dame qui l’avait délivrée. 6/ Par la suite son enfant devint un saint homme et elle une sainte femme, et plusieurs autres à la vue de ce beau miracle que Dieu avait fait en elle. |
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TC0131 | TE009088 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 386, 1-14 | PARABOLE DE L’ENFANT PRODIGUE. 1/ Un père de famille avait deux fils. Le plus jeune réclama sa part, quitta son père et dépensa tout son argent. 2/ Chaque fois que nous péchons, nous nous séparons de Dieu, nous détruisons nos vertus et devenons les serviteurs du diable. 3/ Nous qui sommes pécheurs, nous nous défions et nous cachons les uns des autres et ne faisons pas autant de péchés que nous voudrions en faire. 4/ Nous devons donc nous repentir et penser que ceux qui servent Dieu sont plus libres que nous ne le sommes: aussi devons-nous lui demander pardon. 5/ Et dès qu’il voit que nous avons cette intention, il vient au devant se nous en grande joie et il dit: "Beau fils, sois le bienvenu". 6/ Et humblement dans les larmes nous devons nous reconnaître pécheurs devant lui en disant: 7/ "Père, je ne suis pas digne de t'appeler père, mais je te prie de daigner m'accueillir par pitié comme tu accueilles les autres pécheurs. 8/ Quand nous recevons le baptême, nous épousons Dieu en la personne de l’Eglise qui le représente. 9/ Et chaque fois que nous péchons, nous brisons notre mariage. 10/ Et quand nous nous repentons et confessons, Dieu nous repasse son anneau au doigt, nous revêt de la robe de sa grâce et fait tuer un veau. 11/ Le veau, c'est lui-même, qui pour effacer nos péchés alla à la mort aussi docilement que le veau derrière le boucher. 12/ Ceux qui murmurent contre les pécheurs repentants, c'est celui qui venait de garder les vaches, à qui Dieu dit: 13/ "Réjouis-toi pour ton frère, car il était perdu et il est retrouvé. Ce que j'ai t'appartient et ce que tu as m'appartient. 14/ Entendons: Quelle que soit la joie de Dieu pour les pécheurs repentants, il se réjouit encore plus pour les justes persévérants. | |
TC0131 | TE008141 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 677, 1-7 | LES SEPT DORMANTS D'EPHESE. 1/ Sept enfants qui s’enfuyaient de la cité d’Ephèse, parce qu’à cette époque on y mettait à mort les chrétiens, s’endormirent dans une caverne en dehors de la cité. 2/ Ils se réveillèrent quand ils eurent dormi trois cent soixante-douze ans, croyant n'avoir dormi qu’une nuit. 3/ L’un d’entre eux alla acheter du pain s’émerveilla de voir des calvaires dans la ville et un agencement des maisons différent. 4/ Et le marchand de pain refusa son argent. Et comme il posait des questions étonnantes, on le conduisit devant l’évêque, 5/ qui, venu avec lui jusqu’à la caverne, y trouva les saints enfants. Dès qu’il leur eut parlé, ils moururent saintement et il les enterra avec respect. 6/ Ce miracle se produisit dans la cité d’Ephèse pour détruire plusieurs erreurs qu’on y professait; 7/ car certains ne croyaient pas à la résurrection générale. | |
TC0131 | TE008140 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 676, 1-20 | LEGENDE DE SAINT CHRISTOPHE. 1/ Saint Christophe, considérant sa taille, sa force et sa beauté, pensa qu’il s’efforcerait de se mettre au service du plus puissant roi du monde. 2/ Aussi il se mit au service d’un puissant roi qui tremblait chaque fois qu’il entendait parler du diable. 3/ Saint Christophe lui demanda si le diable était plus puissant que lui. Le roi répondit oui. 4/ Saint Christophe lui dit qu’il voulait passer à son service et il quitta la cour. 5/ Il rencontra dans la campagne un personnage qui lui dit qu’il était le diable. "C'est vous que je cherchais," dit saint Christophe. 6/ Le diable le fit passer par un chemin plein d’épines à cause d’un calvaire qui était sur la route. 7/ "Pourquoi me faire passer par cette mauvaise sente et avoir quitté la bonne route? 8/ - Vois-tu cet arbre-là? dit le diable. - Oui, bien sûr. - Je t'avoue que je ne puis passer trop près de lui parce que sur un arbre semblable fut crucifié le Dieu de toues les créatures." 9/ Saint Christophe reprit: "Est-il donc plus puissant que vous? - En vérité, dit le diable, je n'ai que le pouvoir qu’il veut bien me donner. 10/ - C'est à son service que je veux être," déclara saint Christophe. Et le diable le quitta. 11/ Saint Christophe alla demander à un ermite comment il pourrait trouver Dieu. 12/ L’ermite lui enseigna la foi et le baptisa. Il le chargea de faire passer une rivière aux gens pour faire pénitence pour l’amour de Dieu. 13/ Il fit même passer Notre-Seigneur sous l’aspect d’un enfant, qui lui demanda qui il avait fait passer. 14/ Il répondit: "Je ne sais, mais je n'ai jamais porté rien d’aussi lourd." Notre-Seigneur lui répondit: "C'est que tu as porté le monde entier." 15/ Il lui fit planter en terre son bâton, qui devint aussitôt vert et feuillu. Saint Christophe crut alors que c'était vraiment Notre-Seigneur. 16/ Il s’en alla prêcher la foi chrétienne. Un roi lui fit subir beaucoup de souffrances. 17/ Il fit tirer des flèches contre lui et elles s’arrêtaient en l’air sans l’atteindre. 18/ Une flèche s’en revint frapper l’oeil du roi. Saint Christophe lui dit: "Quand je serai mort, frotte ton oeil avec un peu de mon sang et il sera guéri." Il le fit et fut guéri. 19/ Saint Christophe eut la tête coupée et rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 20/ Quand le roi eut récupéré son oeil, il fit ensevelir le saint martyr avec respect et se convertit avec bien d’autres. |
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TC0131 | TE008443 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 299, 1-9 | ELISEE RESSUSCITE UN ENFANT. 1/ Le prophète Elisée donna à une dame son bâton à placer le long de son enfant qui était mort pour le ressusciter; mais il ne ressuscita pas. 2/ Alors le prophète y alla lui-même et s’étendit contre l’enfant; il lui souffla trois fois dans la bouche très doucement et alors Dieu par l’intermédiaire du prophète ressuscita l’enfant. 3/ Que le bâton d’Elisée n'ait pas ressuscité l’enfant signifie que l’on fait plus par douceur que par autorité: 4/ On convertit plus vite un pécheur en lui remontrant gentiment qu’en le menaçant ou en lui faisant de violents reproches. 5/ C'est la raison pour laquelle Jésus recommanda à ses disciples de ne pas porter de bâton: 6/ il ne voulait pas qu’ils fassent rien par autorité, mais par douceur et gentillesse, 7/ à la manière d’Elisée qui en soufflant doucement dans la bouche de l’enfant le ressuscita. 8/ Il leur dit aussi de ne pas porter de besace: c'est à dire de ne pas prêcher pour obtenir des dons, car il était assez riche pour les payer. 9/ Il leur défendit de saluer personne en chemin: c'est à dire qu’ils ne donnent pas aux pécheurs la sécurité dans leur péché. |
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TC0131 | TE007823 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 195, 1-16 | L’HOMME POURSUIVI PAR LA LICORNE. 1 Un homme s’enfuyait devant une licorne qui le poursuivait. 2 Pour se protéger il monta sur un arbre et la licorne s’installa au pied de l’arbre pour attendre qu’il en descende. 3 De l’autre côté vint un dragon qui avait la gueule ouverte pour le dévorer. 4 Au pied de l’arbre vinrent deux bestioles, une blanche et une noire, qui rongent tant qu’elles peuvent la racine de l’arbre et qui l’auront bientôt coupée. 5 Et pendant que l’homme prisonnier sur l’arbre suçait une feuille à laquelle il trouvait un goût de miel, son arbre tomba et les deux bêtes le dévorèrent. 6 Nous sommes tous dans un tel péril. Car dès sa naissance l’enfant sort d’une situation peu confortable pour entrer dans un autre inconfort, car autant que sa mère il souffre de sa naissance. 7 La mort le pourchasse avec sa corne au front, qui signifie qu’elle n'épargne personne, jeune ou vieux, beau ou laid, tordu ou droit, riche ou pauvre, faible ou fort, qu’elle ne frappe de sa corne. 8 Et pour nous mettre hors d’atteinte, nous montons sur l’arbre de cette vie présente; et elle, sa corne prête, attend que nous descendions pour nous dévorer. 9 De l’autre côté se tient le diable, la gueule ouverte pour nous étrangler. 10 Le jour et la nuit rongent la racine de notre vie: ils l’auront bientôt coupée. 11 Et nous, oublieux de tous ces périls, nous suçons les feuilles de notre arbre, qui ont un goût de miel. 12 Ce sont les vins de qualité, la bonne nourriture, les lits moelleux, les beaux vêtements et tous les plaisirs qu’on peut trouver sur terre. 13 C'est ainsi que nous nous installons, nous écartons les soucis, nous nous reposons et nous dormons sans trop savoir sur quoi. 14 Notre arbre tombe; la mort nous frappe; et si le diable a quelque droit sur nous, il est sur place pour en profiter. 15 Nous sommes donc tous en aussi grand danger que celui qui monta sur l’arbre par crainte de la licorne et du dragon 16 et qui à la chute de son arbre fut dévoré par ces deux bêtes. |
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TC0131 | TE007820 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 192, 1-7 | LE TESTAMENT DE L’USURIER. 1 Un usurier en faisant son testament légua à l’enfer son âme, celle de sa femme et de ses deux fils et celle de son curé. 2 Le lendemain son curé lui demanda pourquoi il avait légué son âme à l’enfer. 3 Il répondit: "Parce que le diable ne m'a pas donné ma fortune en échange d’autre chose que mon âme. 4 -Et pourquoi l’âme de votre femme? -Parce qu’elle approuvait mes activités d’usurier qui lui permettaient de déployer en ville ses grandes traînes. 5 -Et vos deux enfants, pourquoi? -Parce qu’ils suivent mes traces. Ils sont nourris d’argent volé et quand ils peuvent voler quelqu’argent à leur père, c'est pour en faire mauvais usage. 6 -Et moi qui suis votre curé, pourquoi? -Parce que vous ne m'avez jamais reproché mon péché, alors que vous y étiez tenu: vous serez traité comme complice." 7 Tel fut le testament de l’usurier. |
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TC0131 | TE008252 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 096, 1-8 | LE LION RESSUSCITE SES LIONCEAUX. 1/ Quand la lionne veut faire ses petits, elle vomit un morceau de viande et elle monte la garde auprès de lui pendant trois jours. 2/ Au bout de trois jours, selon la volonté de Dieu, le rugissement du lion en fait un lionceau vivant. 3/ Cela figure la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 4/ Car de cette façon son corps resta trois jours humainement mort et couché dans le sépulcre, 5/ gardé par notre mère sainte Eglise qui était dans le coeur de ceux qui l’y déposèrent pieusement; 6/ et au bout de trois jours le puissant lion Dieu le Père ressuscita son cher Fils à l’insu des trois soldats qui le gardaient. 7/ Le troisième jour il apparut cinq fois selon l’Evangile, vraiment ressuscité. 8/ C'est pourquoi le prêtre se retourne cinq fois vers l’assistance selon le rite prescrit par l’Eglise. |
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TC0131 | TE008125 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 630, 1-24 | SAINT SYLVESTRE CONVERTIT CONSTANTIN. 1/ L’empereur Constantin avait fait prendre une grande quantité de petits enfants pour les tuer sur le conseil de ses médecins 2/ qui disaient qu’en se baignant dans leur sang il retrouverait la santé. 3/ En entendant crier les mères de ces enfants, il dit: "Il est inadmissible que tant de gens meurent pour ma santé." 4/ Il fit donner de l’argent à ces femmes et on leur rendit leurs enfants indemnes. 5/ La nuit suivante il vit saint Pierre et saint Paul lui dire de suivre l’enseignement du pape Sylvestre et il serait guéri. 6/ Il convoqua donc le pape Sylvestre qui demeurait à l’extérieur de Rome comme interdit de séjour, se cachant dans des cavernes avec quelques disciples. 7/ Saint Sylvestre croyait que c'était pour le tuer, mais c'était pour lui raconter sa vision. 8/ Dieu par saint Sylvestre le guérit: il était bien décidé à devenir chrétien quand madame sa mère, sainte Hélène, reviendrait de Jérusalem. 9/ Quand elle revint, elle ramena douze juifs avec elle et dit à son fils qu’elle était devenue juive; et il lui dit qu’il voulait devenir chrétien. 10/ On fit donc discuter saint Sylvestre contre les juifs en leur donnant comme arbitres de savants païens. 11/ Saint Sylvestre commença par discuter de leur loi, mais ils refusèrent: ils voulaient qu’il parle de sa propre loi. 12/ Saint Sylvestre demanda aux arbitres si un chambion pouvait vaincre son adversaire avec ses propres armes. Ils répondirent que oui. 13/ "Ce sera donc, dit saint Sylvestre, plus noble vicyoire pour moi si je puis les vaincre avec leur loi que si je les vainquais avec la mienne." 14/ Et il les vainquit avec leur loi tous l’un après l’autre, si bien qu’ils ne savaient plus quoi lui répondre, sans cependant se reconnaître vaincus. 15/ Il y en avait un qui était magicien, qui demanda qu’on lui amène un taureau: il lui souffla dans l’oreille et aussitôt le taureau fut mort. 16/ Saint Sylvestre leur dit: "Vous êtes témoins qu’il a touché à ce taureau: c'est cela qui l’a fait mourir. 17/ Il demanda alors aux arbitres si c'était plus habile de tuer ou de ressusciter. Ils répondirent tous: ressusciter. 18/ Alors il dit à haute voix: "Et moi m'adressant à ce taureau sans même le toucher, de par Notre-Seigneur Dieu Jésus-Christ, qui pour racheter le genre humain voulut être crucifié entre deux brigands, je lui commande de se lever." Aussitôt le taureau se leva. 19/ Alors sainte Hélène dit qu’elle ne voulait plus être juive, mais chrétienne; 20/ et l’empereur aussi et les arbitres païens aussi, et tous les juifs que sainte Hélène avait amenés avec elle; saint Sylvestre les baptisa tous. 21/ C'est alors que Constantin donna à l’Eglise les exemptions et les grandes richesses qu’elle a encore. 22/ Ce jour-là plusieurs personnes entendirent une voix dans les airs qui disait: "Aujourd’hui le poison est descendu dans l’Eglise." 23/ Cette voix avait bien raison: certains empirent en devenant riches et tel fait son salut en étant pauvre, qui se damnerait s’il était riche. 24/ Cela ne veut pas dire que les richesses soient un mal par elles-mêmes, mais elles sont pernicieuses pour ceux qui n'en font pas bon usage. |
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TC0131 | TE008134 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 661, 1-7 | SAINT PAUL ET LES SERPENTS. 1/ Saint Paul entrant dans une ville demanda à une femme pourquoi elle suspendait le berceau de son enfant avec des cordes. 2/ Elle répondit: "C'est pour éviter qu’il soit dévoré par les serpents et autres bêtes venimeuses qui sont très nombreuses dans ce pays." 3/ Saint Paul mit la main sur la tête de l’enfant et dit: 4/ "Fils, de par Notre-Seigneur Jésus-Christ, je te donne, à toi et à tes descendants jusqu’à la fin du monde, le pouvoir 5/ de chasser et tuer avec votre salive les serpents et toutes les bêtes venimeuses sur lesquelles vous cracherez. 6/ La descendance de cet enfant dure encore; on en trouve beaucoup en Pouille et en Lombardie. 7/ Le péché ne leur enlève pas leur pouvoir. On les appelle les enfants de saint Paul. |
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TC0131 | TE008120 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 624, 1-5 | LES ETRENNES DE SAINT THOMAS. 1/ Saint Thomas de Cantorbéry, quand il était jeune écolier, demanda à Notre-Dame de lui donner un cadeau le jour des étrennes 2/ parce que ses camarades et lui avaient décidé que celui qui aurait le plus beau cadeau serait roi de leur bande. 3/ Notre-Dame lui donna une boite, qu’il apporta quand on déballa les cadeaux. 4/ Et ils tirèrent de cette boite, attachés par un fil, tous les ornements d’un archevêque, que saint Thomas conserva avec respect. 5/ Il fut ainsi le roi de sa bande parce qu’il avait le plus beau cadeau. |
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TC0131 | TE007978 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 346,1-46 | L’ANGE ET L’ERMITE. 1/ Un saint ermite voulut voir ce qui se passait dans le monde; 2/ un garçon qui portait un glaive se fit son gompagnon de route. 3/ Ils trouvèrent un un homme mort dans un bois. Le garçon l’enterra avec la lame de son glaive, sans se boucher le nez, ce qui étonna fort le saint ermite. 4/ Ensuite ils rencontrèrent une troupe de personnes élégantes; sitôt qu’il les vit, le garçon se boucha le nez. 5/ Le saint ermite, lui, les regarda volontiers et s’étonna que le garçon s’en bouchait le nez. 6/ Ensuite ils dînèrent chez un ermite. Pendant que les deux ermites parlaient entre eux, le garçon lui vola une coupe d’argent. 7/ La nuit suivante, ils couchèrent chez un grand personnage, chez qui ils furent traités avec peu d’égards. Le matin venu, le garçon dit à l’ermite: 8/ "On ne doit pas s’en aller sans recommander ses hôtes à Dieu. Je veux recommander notre hôte à Dieu et lui donner cette bonne coupe que j'ai volée hier chez le saint homme chez qui nous avons dîné". 9/ L’ermite lui dit: "C'est tout à fait injuste. -En tout cas, dit le garçon, il me plaît d’agir ainsi". 10/ Le garçon donna la coupe à leur hôte, qui leur dit: "Grand merci. Si vous reveniez une seconde fois, vous seriez mieux reçus". Ensuite ils allèrent coucher dans une abbaye où on leur fit très bon accueil. 12/ Le garçon dit à l’ermite: "Ce n'est pas beau de s’en aller sans récompenser ses hôtes: 13/ Pour rendre à ces moines le bien qu’ils nous ont fait, je vais leur brûler leur abbaye. L’ermite n'était pas content du tout. 14/ Ensuite, ils logèrent chez une bonne dame et le lendemain le garçon lui noya son enfant. 15/ Ensuite ils furent reçus chez un preudomme qui leur prêta son apprenti pour leur indiquer le chemin; 16/ et le garçon le jeta du haut d’un pont dans l’eau, où il se noya. 17/ Alors le saint ermite déclara: "Pour sûr, je n'irai pas plus loin avec vous; et même je crains bien d’avoir encore à souffrir de vous avoir accompagné. 18/ -Eh, malheureux, dit le garçon, il y avait un peu de mérite en toi, qui a failli être perdu 19/ (si je n'étais venu avec toi pour te protéger) quand tu as dit que tu voulais voir ce qui se passait dans le monde. 20/ Et c'est pour te garder et te montrer le sens de ce qui se passe dans le monde que Dieu m'a envoyé; car il faut que tu saches qu’en réalité je suis un ange. 21/ -Un ange, dit le saint ermite? On ne le croirait pas en voyant tout ce que vous avez fait en ma compagnie! 22/ Si vous êtes un ange, pourquoi ne vous êtes-vous pas bouché le nez devant le cadavre que nous avons trouvé? 23/ -Son âme, dit l’ange, était en route vers le paradis; et le corps, ce n'est qu’un peu de terre pourrie: cela ne sent pas mauvais devant Dieu. 24/ Et comme je suis son compagnon, tout ce qui ne lui déplaît pas ne me déplaît pas: c'est pourquoi je ne me suis pas bouché le nez. 25/ -Et pourquoi vous l’êtes-vous bouché devant les gens élégants? -Parce qu’ils étaient pleins de péchés et de mauvais désirs et que l’orgueil régnait en leur coeur. 26/ Cette sorte de gens puent devant Dieu et puisque je suis son compagnon, ils puent aussi pour moi. 27/ -Et pourquoi avez-vous volé la coupe de l’ermite qui nous avait si bien reçus? 28/ -Parce qu’il pensait à frotter sa coupe telles fois où il aurait dû penser à Dieu. 29/ Dieu ne voulait pas que son mérite diminue à cause de sa coupe, c'est pourquoi il m'a commandé de la lui ôter. 30/ -Et pourquoi l’avez-vous donnée à ce vilain riche qui nous avait si mal reçus? 31/ -De même que personne n'est si saint qu’il ne fasse jamais aucun péché, de même personne n'est si pécheur qu’il ne fasse jamais aucune bonne action. 32/ Cependant certains en font si peu qu’ils n'en méritent pas le paradis; 33/ mais comme Dieu est extrêmement juste, il les paie en ce monde de ce qu’ils font pour lui. 34/ Et Dieu ne voulait pas qu’au Jugement celui-ci puisse prétendre qu’il méritait d’être sauvé pour nous avoir hébergés: Dieu n'a que faire de tels plaideurs. 35/ Et s’il m'a commandé de lui donner cette coupe, c'est parce que la valeur de la coupe est plus grande que ce qu’il avait dépensé pour nous. 36/ -Et pourquoi avez-vous brûlé l’abbaye où nous avions été si bien hébergés? 37/ -Parce qu’à l’origine l’abbaye fut établie dans la pauvreté: alors on y trouvait de bons moines; 38/ C'est pourquoi on leur donna les richesses dont ils ont maintenant si grande abondance qu’ils en oublient Dieu. 39/ Dieu m'a commandé de brûler cette abbaye parce qu’ils ont bien de quoi reconstruire: ils pourront le faire s’ils veulent. 40/ Mais n'étant plus si riches, ils seront plus religieux; et Dieu veut être servi en pauvreté. 41/ -Et pourquoi avez-vous noyé l’enfant de la gentille dame? -Parce qu’elle avait été dix ans sans enfant et que tous les biens qu’elle faisait, elle les offrait à Dieu pour qu’il lui donne un enfant. 42/ Mais depuis qu’elle l’a eu, elle est devenue dure et avare avec les pauvres, alors qu’auparavant elle était généreuse et aimable. 43/ Et si Dieu m'a commandé de lui noyer son enfant, c'est parce qu’elle reviendra à son premier état. 44/ Elle aurait pu se damner à cause de son fils et lui, il est au paradis. 45/ -Ah, Sire, et pourquoi avez vous noyé l’apprenti du preudomme? - Parce qu’il se proposait de tuer son maître pour son argent; et Dieu préfère qu’il le donne aux pauvres. 46/ Voilà: je t'ai démontré que les jugements de Dieu sont tous parfaitement justes". Et aussitôt l’ange le quitta. |
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TC0131 | TE008042 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 439, 1-10 | L’ENFANT SAUVE DU FOUR A CHAUX. 1/ Un roi s’était chargé de l’éducation d’un enfant et chaque fois qu’il le rencontrait il l’embrassait à cause de l’amitié qu’il avait eue envers son père. 2/ Mais le précepteur rongé par l’envie dit à l’enfant que son haleine déplaisait au roi et qu’il devait détourner la tête quand le roi l’embrasserait; et il dit au roi que l’enfant n'aimait pas son haleine. 3/ Le roi envoya donc l’enfant aux ouvriers de son four-à-chaux pour qu’on le mette à mort et il envoya le maître derrière lui . 4/ Comme il avait dit aux chaufourniers de jeter au feu le premier qui leur serait envoyé, ils jetèrent le maître dans le four parce qu’il y était arrivé le premier; 5/ et ils dirent à l’enfant qu’ils avaient exécuté l’ordre du roi. 6/ Quand l’enfant rapporta ce message au roi, celui-ci lui demanda pourquoi il était arrivé si tard. Il répondit qu’il avait assisté à la messe d’un ermite. 7/ Le roi lui demanda pourquoi il détournait le visage quand il voulait l’embrasser. 8/ L’enfant répondit: "Parce que notre maître m'avait dit que mon haleine vous déplaisait. - Il a eu ce qu’il méritait, dit le roi, car à moi aussi il disait que tu n'aimais pas mon odeur." 9/ Quand l’enfant sut ce qu’on voulait faire de lui, il s’en alla vivre auprès de l’ermite chez qui il avait entendu la messe. 10/ Et le fils du roi, qui était son ami d’enfance, alla le rejoindre. |
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TC0131 | TE008043 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 439, 11-15 | LA MAUVAISE COUTUME. 11/ Comme un père ordonnait à son fils de revenir à la maison, ce dernier refusa à moins qu’on supprime une mauvaise coutume de son royaume, à savoir que les jeunes ne risquent plus de mourir autant que les vieux, ni les riches autant les pauvres. 12/ Quand son père l’entendit parler ainsi, il se convertit et resta avec lui. 13/ Il y fit construire une belle abbaye où ils vécurent tous trois dans l’obéissance le reste de leur vie et ils eurent une sainte mort. 14/ Nous pouvons donc être bien assurés qu’il est bon d’assister à la messe, 15/ puisque, par suite de la messe de l’ermite à laquelle l’enfant avait assisté, il y eut tant de gens sauvés grâce à la fondation de cette abbaye. |
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TC0131 | TE007774 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 146, 1-3 | MIRACLE DE LA CHAUDIERE. 1/ Un juif acheta le corps de Notre-Seigneur à une femme chrétienne et le fit bouillir dans une chaudière et la chaudière se remplit de sang et Jésus apparut crucifié. 2/ Ce miracle convertit sa femme et ses enfants, mais le juif s’obstina dans son erreur et fut brûlé. 3/ Ce miracle se produisit à Paris. L’hostie consacrée par qui ce miracle arriva est encore conservée avec respect à Saint-Jean-en-Grève. |
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TC0131 | TE007748 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 097, 1-20 | LE FILS DE ROI QUI EPOUSA UNE DAME VEUVE. 1/ Il était une dame veuve que ses ennemis voulaient dépouiller de son fief. 2/ Le fils du roi, ému de pitié, l’épousa et entreprit de défendre son fief. 3/ Il eut tant à faire qu’il mourut au combat, non sans avoir reconquis ce qu’on lui avait pris et remporté une victoire décisive. 4/ Son écu portait d’argent billeté d’azur à cinq rosettes de gueules. 5/ Quand la noble dame sut que son cher seigneur et époux était mort pour défendre son droit, 6/ elle prit l’écu de son mari et le suspendit avec toutes ses armes devant son lit. 7/ Et chaque fois qu’elle les voyait, elle pensait à la noble conduite de son mari 8/ qui avait trouvé la mort en lui défendant son fief. 9/ Cela la faisait pleurer et elle recommandait à ses enfants de graver dans leur coeur les armes de leur cher père qui avait trouvé la mort en défendant leur héritage. 10/ Cette noble dame veuve, c'est notre mère sainte Eglise qui était au pouvoir des païens 11/ quand le fils du roi du ciel, Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme vint du sein de son Père sur la terre 12/ et pour rendre à sainte Eglise sa noblesse et sa condition libre il voulut l’épouser 13/ quand il reçut le baptême de saint Jean-Baptiste dans le Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours; 14/ et ensuite, pour restaurer les droits de sainte Eglise, il fut cruellement mis à mort dans sa Passion et lui vainquit tous ses ennemis. 15/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise nous prie, nous ses enfants, de graver cet écu en nos coeurs 16/ et nous garantit que si nous l’y gravons nous vaincrons tous nos ennemis, nous serons victorieux dans tous nos combats. 17/ On y trouve en effet tous les outils qui servirent au crucifiement de Jésus-Christ. 18/ Nous devons nous souvenir de l’écu billeté d’azur aux cinq rosettes de gueules. 19/ Car ce sont les méchants coups qu’on lui donna dont certains lui ont laissé des marques et des bleus. 20/ Et les cinq rosettes sont les cinq cruelles plaies qui doivent être définitivement gravées dans le coeur des vrais fidèles. |
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TC0134 | TE014000 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 29b | La Vierge Marie et Joseph ne trouvent Jésus ni chez eux, ni chez leurs amis et parents, mais dans le Temple. | |
TC0134 | TE013994 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 27b | Durant la fuite en Egypte, la Vierge Marie ne perdit pas son fils; en revanche, elle le perdit durant une fête. On peut en conclure que Jésus a été souvent préservé dans l’adversité mais perdu dans la prospérité. | |
TC0134 | TE013990 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 26b | La Vierge Marie craint qu’Hérode ne tue son fils comme les autres jeunes garçons. | |
TC0134 | TE012988 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 159b | Saint Augustin se promène un jour au bord de la mer, absorbé par une profonde réflexion : il cherchait à comprendre le mystère de la sainte Trinité. Il aperçoit un jeune enfant allant et venant sans cesse du rivage à la mer : cet enfant avait creusé dans le sable un petit bassin et allait chercher de l’eau avec un coquillage pour la verser dans son trou. Augustin lui demande ce qu’il fait. L’enfant répond qu’il veut mettre toute l’eau de la mer dans son trou. Augustin dit que ce n’est pas possible. L’enfant répond qu’il est plus facile pour lui d’accomplir cette tâche que pour Augustin de comprendre le mystère de la sainte Trinité. Sur ces paroles, l’enfant disparaît. | |
TC0137 | TE012767 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 282 | La naissance et la mort selon les païens. Quand un enfant naissait chez les païens, les parents pleuraient parce qu’un autre homme était destiné à la misère du monde. Quand un enfant mourrait, les parents se rejouissaient parce qu’il avait échappé aux angoisses et aux tristesses de ce monde. | |
TC0137 | TE012830 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 345 | L’enfant qui devait aller en enfer. Une femme stérile obtient de la Vierge d’avoir un fils à la condition qu’il aille en enfer. Par l’intercession d’un ermite, l’enfant est accompagné de la Vierge et visite le paradis et l’enfer puis est libéré du voeu de sa mère. |
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TC0137 | TE012629 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 144 | L’enfant sauvé du feu par le pouvoir de la Sainte Vierge et à cause de l’ Ave Maria dit par lui. Un enfant resté seul à la maison se sauve de l’incendie parce que sa mère lui avait enseigné à dire l’Ave Maria. | |
TC0137 | TE012841 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 356 | Un enfant tué par le diable est ressuscité par saint Pierre et saint Paul. Chez les romains il était d’usage qu’à la veille de Noël on donne à manger aux pauvres, mais un riche ne trouva aucun pauvre, sauf un qui se révèla être un diable déguisé en pauvre, et qui jeta dans le chaudron le fils de l’hôte. L’enfant mort fut caché par la mère dans un coffre. Le jour suivant l’homme amèna à la maison deux pauvres qui demandèrent le contenu du coffre; quand ils l’ouvrirent ils trouvèrent l’enfant vivant et les deux se presentèrent comme saint Pierre et saint Paul. |
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TC0137 | TE012665 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 180 | Vertu du nom Jésus de Nazareth. Pendant que saint Edmond était occupé à méditer, un enfant lui apparut. Il écrivit sur son front, avec des lettres célestes, "Yesu Naçarenus" et lui dit que ces paroles lui serviront pour éviter une mort subite. | |
TC0137 | TE012467 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 5 | L’âne de saint Regulus. Saint Regulus délivre un enfant du diable, mais celui-ci entre dans le corps de l’âne du saint. L’animal trace avec sa patte le signe de la croix et est délivré du diable. | |
TC0137 | TE012847 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 362 | La Vierge Marie libère les prisonniers. Une femme, dont le fils avait été capturé par les ennemis, se rend à l’église et prie la Vierge de lui restituer son fils unique. Elle prend comme gage l’enfant Jésus des bras de la statue et promet de le restituer seulement quand la Vierge lui aura restitué son fils. | |
TC0137 | TE012850 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 365 | On ne peut pas empêcher la volonté de Dieu. En 1025, le comte Conrad, craignant la colère de l’empereur, alla se réfugier avec sa femme dans une forêt. Pendant une battue, l’empereur se fit donner hospitalité et la même nuit la femme du comte eut un fils. L’empereur, reconnaissant en celui-ci le nouvel empereur, ordonna à ses gardes de le tuer. Pris de pitié, ceux-ci abandonnèrent l’enfant sous un arbre qui fut trouvé et élevé par un noble qui le prénomma Henri. Un jour Henri fut demandé à la cour. L’empereur, se doutant que c?était le même enfant qu’il avait ordonné de tuer, l’envoya à sa femme avec une lettre dans laquelle il ordonnait de le tuer. Mais un prêtre changea le texte de la lettre et la reine fit épouser à Henri sa propre fille. |
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TC0137 | TE012647 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 162 | Le diable jeta un enfant dans les braises ardentes. Un diable prit l’apparence d’un pèlerin et le soir entra dans la ville de l’évêque Fortunat en criant que l’évêque avait refusé de lui donner l’hospitalité. Alors le diable fut reçu par une famille mais pendant qu’ils étaient en train de parler autour du feu, le diable jetta le fils de l’hôte dans les braises et disparut aussitôt. | |
TC0137 | TE012490 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 28 | Les morts mariés. Dans une région orientale les parents de deux jeunes morts se mettent d’accord pour marier leurs deux enfants décédés. | |
TC0137 | TE012651 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 166 | La moniale qui tua son propre fils dans son ventre. Une moniale tombée enceinte se fit avorter et alors qu’elle était sur le point de mourir, elle confessa tous ses pêchés sauf le viol et l’infanticide. Elle apparut morte à ses consoeurs portant dans ses bras un enfant de feu et dit qu’elle était damnée pour pas avoir confessé ce péché. |
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TC0137 | TE012858 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 373 | Le siège d’Athènes. Pendant qu’Athènes était assiégée par les Troyens, les soldats athèniens réussirent à sortir de la cité grâce à un stratagème. Ils se rendirent en bateau à Troie qu’ils assiégèrent, la prenant facilement en raison du peu d’hommes restés sur place. Ils enlevèrent les femmes et les enfants. Les Troyens acceptèrent alors la paix pour pouvoir obtenir le retour des membres de leurs familles. | |
TC0137 | TE012623 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 138 | Les femmes capturent le coeur des hommes. Un enfant élevé dans une grotte est amené dans la ville par son père qui lui énumère les noms des choses qu’il voit pour la première fois. Quand l’enfant demande le nom des femmes, le père dit qu’elles se nomment chèvres et l’enfant dit que de toutes les choses qu’il a vues, il préfère les chèvres. | |
TC0137 | TE012839 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 354 | L’enfant né mort ressuscité par Maître Jourdain. Maître Jourdain ressuscita en Bohême un enfant mort-né; la mère lui donna le nom de son sauveur. | |
TC0137 | TE012595 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 110 | Comment grâce au venin on prouve si les enfants sont des fils légitimes. Sur l’île de Mitilène, l’Apôtre Paul fut mordu par un serpent mais rien ne lui arriva; ainsi ceux de sa descendance sont immunisés contre le venin des serpents. Pour cette raison, les pères prouvent avec du venin de serpent que les fils sont vraiment les leurs, en les mettant dans le nid des serpents. | |
TC0138 | TE019235 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 180 | Les mésaventures de la chaste fille du comte de Poitou. |
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TC0138 | TE019989 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 848 | L'enfant endormi un an sur la tombe de saint Clément. | |
TC0138 | TE019802 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 660 | L’enfant juif baptisé tué par son père ressuscite au moment de la conversion de celui-ci |
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TC0138 | TE019340 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 285 | Histoire de l'enfant loup. | |
TC0138 | TE019961 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 820 | Un abbé rend la vue à des lionceaux et obtient la fidélité de leur mère. | |
TC0138 | TE019780 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 638 | Un enfant muet se met à chanter les cantiques à la Vierge. |
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TC0138 | TE020114 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 1B | L'abbesse enceinte sauvée de la honte par Notre Dame. |
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TC0138 | TE019783 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Un enfant pieux est sauvé de la noyade par la sainte Vierge. | |
TC0138 | TE019422 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 366 | Hostie transformée en enfant la nuit de Noël. |
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TC0138 | TE019423 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 367 | Hostie transformée en enfant aux yeux d'un jeune garçon. |
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TC0138 | TE019219 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 164 | L'enfant blasphémateur emporté par les démons. | |
TC0138 | TE019647 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.2 | Livre des Sept Sages de Rome: Légende du lévrier saint Guignefort [Canis]. | |
TC0138 | TE020039 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 900 | L'enfant qui s’arrête de crier pour reprendre des forces et recommencer. | |
TC0138 | TE019914 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 773 | Des moines qui s'endorment aux mâtines. | |
TC0138 | TE020204 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 904A | Un enfant terrifié par les grandes oies se venge sur les petites. | |
TC0138 | TE019536 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 434 | Damnation d'une femme adonnée au plaisir (la sorcière de Berkeley). | |
TC0138 | TE020145 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 589A | Une pieuse femme enseigne à l'enfant Jésus l'Ave Maria. | |
TC0138 | TE019504 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 402 | La sainte Vierge protège les nouveaux croisés. | |
TC0138 | TE019314 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 259 | La confession brise le pouvoir du démon de révéler les péchés d'une noble romaine. |
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TC0138 | TE019305 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 250 | Une femme damnée pour son refus de confessa sa luxure apparaît à son fils moine. |
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TC0138 | TE020195 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 883A | La longueur d'un fétu était inconnue avant qu'on ne le mesure : réponse rusée d’un enfant aux questions insidieuses d'un évêque. | |
TC0138 | TE019516 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 414 | Chagrin d'un père de famille prenant la croix. | |
TC0138 | TE019514 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 412 | La sainte Vierge et son fils donnent l'absolution aux nouveaux croisés. | |
TC0138 | TE019571 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 446 | Un voleur sauve un enfant que le diable allait étouffer. |
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TC0138 | TE019982 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 841 | Délivrance miraculeuse d'un reclus après sept ans de pénitence. |
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TC0138 | TE019776 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 634 | Trois enfants permette la construction d'une église dédiée à la Vierge. |
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TC0138 | TE020040 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 901 | Correction de l'enfant qui réclamait sans cesse à manger. | |
TC0138 | TE020069 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 930 | Histoire de Robert le Diable. |
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TC0138 | TE020043 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 904 | Mésaventures d'un jeune chevrier. | |
TC0138 | TE019402 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 346 | Inutilité des corrections cruelles selon saint Anselme. |