ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Peur | Fear | Angst | Miedo | Paura
297 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0001 | TE001336 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 3 | La poule, le jour où elle a pondu n'a rien à craindre du serpent. | |
TC0003 | TE001691 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 77 (2) | Accusé d’homicide, Macaire fuit dans le désert et y devient un saint ermite | |
TC0003 | TE001555 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 2 | Un revenant annonce que sa contrition au moment de mourir n'était due qu’à sa peur. | |
TC0003 | TE001575 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 15(1) | Un saint père craint de tomber dans le péché demain, ayant entendu qu’aujourd’hui, un autre père est tombé dans le péché. | |
TC0004 | TE002716 | Jordanus de Pisis | Esempi : 86 | Le dominicain qui a une vision du démon. Dans la nuit, un dominicain est terrifié par une vision infernale. Quand il revient à lui, il déclare préférer mourir plutôt que de supporter la vision du diable. | |
TC0004 | TE002804 | Jordanus de Pisis | Esempi : 164 (2) | Nature terrible du jugement. Les prisonniers sont pris de la plus grande peur avant l’interrogatoire. | |
TC0004 | TE002803 | Jordanus de Pisis | Esempi : 164 (1) | Nature terrible du jugement. Un frère confesse sa crainte de l’heure du jugement dernier même s’il se sent dépourvu de toute faute. | |
TC0008 | TE002566 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11C | Suite de la parabole 11. Un troisième homme vient voir la matrone et lui demande un bon intendant (le sien est d’un caractère dur et sévère). Tout se passe bien mais une femme de mauvaise vie fréquente la maison. Un jour qu’elle arrive, il lui claque la porte au nez, la faisant abondamment saigner. |
|
TC0008 | TE002596 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 32 | Un prince, homme honorable et bon, avait une nombreuse maisonnée, qui comprenait des fils, des esclaves et des affranchis. Selon les mérites (ou les démérites) des uns et des autres, il les faisait passer d’une classe à l’autre. | |
TC0010 | TE000835 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 72, 1 | La crainte du jugement et des peines de l’enfer dissuade de commettre des péchés. Un barbier qui voulait tuer son roi s’aperçut que celui-ci avait fait écrire sur toutes ses serviettes la maxime : " En toutes tes actions, considère la fin ". Songeant qu’il serait pris et pendu s’il réalisait son projet, il se mit à trembler. Le roi comprit qu’il avait eu de mauvaises intentions. Bon gré, mal gré, il les lui fit avouer. | |
TC0011 | TE003018 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 86b | Image de l’échelle spirituelle selon trois degrés : crainte de Dieu, pénitence et charité, qui correspondent respectivement aux débutants, aux progressants et aux parfaits. | |
TC0011 | TE003155 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 181a | Comment reconnaître un bon ange d’un mauvais ange ? | |
TC0011 | TE002871 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 8b (1) | Le tyran Denis fait installer une épée suspendue au-dessus de la tête d’un de ses laudateurs. | |
TC0020 | TE003530 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 5 | Les prélats, privilégiant l’apparence au détriment de l’existence, sont semblables à un épouvantail qui, ne tirant jamais de flèches sur les oiseaux, ne leur fait plus peur : ils finissent par se percher sur sa tête et le souiller. | |
TC0020 | TE003779 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 254 | Deux boiteux, qui s’étaient rendus au tombeau d’un saint et déçus de ne pas avoir été guéris, perturbent l’office dans l’église; un prêtre leur propose alors de brûler le plus handicapé d’entre eux afin de soigner les autres avec ses cendres : ils s’enfuient sans l’aide de béquilles. |
|
TC0020 | TE003567 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 42 | Un roi, dont le frère se demandait pourquoi il ne riait jamais, fit assoir ce dernier sur un siège branlant, une épée suspendue au-dessus de la tête et un feu à ses pieds, afin de lui montrer qu’on ne pouvait être heureux dans de telles conditions. |
|
TC0020 | TE003611 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 86 | Durant le siège d’Ascalon, les Sarrasins capturent des Templiers et les pendent à la porte de la ville pour décourager les Croisés, mais ceux-ci, exaltés par le maître des templiers, finissent par prendre la ville deux jours plus tard. | |
TC0021 | TE004106 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 175 | Les trois aspects qui dans la mort suscitent la crainte : la sortie du corps, la rencontre de Dieu, la sentence. | |
TC0021 | TE004110 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 179 | C'est la crainte du Jugement qui a sorti Augustin de la débauche. | |
TC0021 | TE004185 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 207 | Un garçon sur le point de pécher prend l’aspect du diable jusqu’à ce qu’il se soit confessé. |
|
TC0021 | TE004181 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 203 | L’hôtesse qui rejoint son amant la nuit lui donne l’impression de tenir un crapaud. | |
TC0021 | TE003930 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 4 | Pilate en condamnant Jésus éprouvait de la crainte. | |
TC0021 | TE003931 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 5 | Denis l’Aréopagite est effrayé par une éclipse à la mort de Jésus. | |
TC0022 | TE004202 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 5 | Le roi Conrad avait un sergent qui, pour se faire aimer de son maître, ne reculait devant aucun crime pour augmenter le trésor royal. Un jour il tomba malade. Le roi, qui se rendait bien compte de ce que valait un serviteur aussi dévoué, fit visite au malade et l’engagea à se repentir de ses péchés. Mais lui, craignant qu’on lui attribuât comme motif de son repentir la peur de mourir, n’en voulait rien faire. Le jour suivant, comme le roi venait renouveler ses instances, le malade lui répondit que ce n’était pas la peine. Par une vision qu’il avait eue il savait qu’il était damné. Deux beaux jeunes hommes étaient entrés dans sa chambre et lui avaient montré un petit livre dans lequel étaient inscrites toutes ses bonnes actions et toutes ses belles pensées. La lecture du livre finie, ils avaient fait place à deux démons laids à faire ~ peur. Le livre dont ils étaient chargés était aussi grand que l’autre était petit et contenait le récit de toutes les mauvaises actions , et toutes les laides pensées du malade. Après l’avoir longtemps regardé, les démons avaient tiré deux couteaux aiguisés avec lesquels ils lui avaient donné de fort rudes coups, l’un s’atta-quant à sa tête, l’autre à ses pieds. Le lendemain il mourut. |
|
TC0024 | TE004382 | : 1, 11 | Un moine cistercien ayant très mauvaise conscience eut tellement peur de communier un Jeudi Saint, qu'il s'enfuit du monastère. Quand il eut sommeil il se coucha sous un arbre, et un crapaud lui entra dans la bouche ouverte. Saisi par des douleurs atroces, il vagabonda longtemps avant de rencontrer une femme qui put extraire le crapaud, en le leurrant avec des herbes aromatiques. L'apostat retourna alors dans l'abbaye et raconta son histoire à tous. Il se croyait guéri, mais un moine médecin lui donna une potion, et il vomit plus de soixante-dix petit crapauds. |
|
|
TC0030 | TE005380 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 55 | Les souris veulent échapper au chat. L’une d’elles propose que soit attachée une clochette au coup du chat. Toutes approuvent mais aucune ne veut attacher la clochette. | |
TC0030 | TE005341 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 22 | Les ânes revêtent la peau d’un lion pour faire peur à leur maître. Celui-ci les reconnaît à leur cris, à leur queue et à leur pattes. Ils sont punis. | |
TC0030 | TE005321 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 3 | L’oiseau de saint Martin admire ses pattes, capables selon lui de tout supporter. Une feuille d’arbre lui tombe dessus et l’affole. | |
TC0030 | TE005376 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 52 | L’araignée tue la mouche dans sa toile, mais pas la guêpe, dont elle a peur. | |
TC0030 | TE005375 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 51,2 | Au contact d’une paille ou d’une épine, les cornes de l’escargot se rétractent. | |
TC0031 | TE005513 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 29, col. 574 C - D | Dans une église de Saint-Pierre à Rome, une messe, célébrée pour un voleur, est interrompue par un grand bruit et l’autel est fendu en deux. Le prêtre, apeuré, cesse alors la célébration. | |
TC0032 | TE005674 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 04 | Un barbier qui voulait tuer son roi s’aperçoit que celui ci a fait écrire sur toutes ses serviettes la maxime: "En toutes tes actions considère la fin". Songeant qu’il sera pris et pendu s’il réalise son projet, il se met a trembler. Le roi comprend qu’il a eu de mauvaises intentions. Bon gré, mal gré, il les lui fait avouer. |
|
TC0033 | TE006275 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 412 | MORGUE DES TRUANDS. Ayant perdu l’un des leurs, les brigands, loin d’abandonner leurs larcins, disent que c'est le lot des incapables. | |
TC0033 | TE005889 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 38 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire expliqua pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0033 | TE005888 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 37 | PAROLE SUR LA CRAINTE DE DIEU. Apophtegme de l’abba Jacob sur la crainte de Dieu: la crainte de Dieu éclaire comme une lampe les ténèbres du coeur. | |
TC0033 | TE005877 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 26 | PAUL ET PLAUTILLA. Saint Paul demanda son voile à Plautilla afin de s’en couvrir les yeux pour ne pas voir l’épée qui allait le tuer. | |
TC0033 | TE006158 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 297 | TROIS SORTES DE CRAINTE. L’abba Helyas énumère trois sortes de crainte au moment de la mort: la séparation de l’âme et du corps; l’arrivée devant le Juge; la sentence. | |
TC0033 | TE005874 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 23 | APPARITION D’UN ETUDIANT A SON MAITRE. Un étudiant chargé d’une lourde et brûlante cape faite de feuillets couverts de sophismes apparut à son maître après sa mort à Paris et déclara souffrir parce qu’il avait plus craint la mort et l’enfer que la perte de l’amour de Dieu. Une goutte de sueur transperça la main du maître, qui se retira à Clairvaux et se soumit à une sévère pénitence. |
|
TC0033 | TE005879 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 28 | LES PEURS DU LION. Le lion craint sept dangers: la voie publique; le bruit des roues; le feu; un animal appelé lazanni, particulièrement féroce; un petit animal appelé leontofonos (leontophonos) dont la chair l’empoisonne; être tué par les chasseurs. | |
TC0033 | TE005892 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 41 | MORT DE SAINT BERNARD DANS LA CRAINTE. Saint Bernard de Clairvaux eut très peur au moment de mourir. |
|
TC0033 | TE005893 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 42 | MORT DE L’ABBA ARSENE DANS LA CRAINTE. L’abba Arsène pleura lors de sa mort. Ses frères s’étonnèrent: il craignait de mourir! Arsène avoua qu’il avait peur de la mort. Et cette peur, il l’avait depuis qu’il était moine. Ce qu’entendant, l’abba Poemen déclara que c?était une grâce que de pleurer ainsi dans le siècle. Celui qui ne pleure pas ici-bas, pleurera dans l’éternité. | |
TC0033 | TE005891 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 40 | MORT DE FRERE ANTOINE. Frère Antoine, qui méditait quotidiennement avec dévotion sur les Ecritures, fut prévenu de sa mort prochaine et de son salut par plusieurs visions nocturnes qui dissipèrent ses craintes. Il mourut cinq jours plus tard. | |
TC0033 | TE005890 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 39 | APPARITION LUMINEUSE D’UN SAINT. Un saint apparut revêtu d’une robe resplendissante, disant que sa crainte au moment de la mort l’avait entièrement purifié. | |
TC0033 | TE005884 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 33 | MORT DE L’ABBA SYSOI. Sysoi mourant voyait Abraham, le choeur des prophètes, les apôtres et les anges; ces derniers vinrent chercher son âme. Il demanda à faire pénitence. Ils répondirent qu’il n’en avait pas besoin. Sysoi reconnaît ne pas oublier le principe de pénitence. Ils reconnurent qu’il était parfait dans la crainte de Dieu. Alors qu’il mourait, l’endroit fut rempli d’une odeur admirable. | |
TC0033 | TE005880 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 29 | LA RUSE DU LION. Le lion craint l’ingéniosité des chasseurs, leurs pièges et leurs cordes. C’est pourquoi il efface ses traces avec sa queue. | |
TC0033 | TE005894 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 43 | REPLIQUE DE GORDIEN A CLEMENTIEN. Gordien déclara à Clémentien qu’il adorait le Christ qui fit tout, non les idoles. Clémentien lui répondit: "Lui qui a tout fait, pourquoi a-t-il été rejeté par Julien [l?Apostat]?" Gordien lui répondit que c?était plutôt Julien qui avait été rejeté pour n’avoir pas craint Dieu. | |
TC0033 | TE005896 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 45 | LE ROI FRANCE A PEUR DE L’ORAGE. Le roi de France Philippe reconnaît, lors d’un orage qui le fait trembler, que Dieu est le roi le plus puissant car il terrorise tous les autres rois. | |
TC0033 | TE006122 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 261 | CRAINTE LORS DE LA MORT. Un frère, fut pris de grande frayeur en mourant. Il apparut à ses disciples en robe blanche, annonçant qu’il avait été reçu brillamment. | |
TC0033 | TE006123 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 262 | VISION DE SYSOI. Pour la mort du très saint Sysoi, de nombreux pères s’étaient réunis. Ils virent son visage comme s’illuminant. Il leur dit de se consoler car il voyait saint Antoine; puis il vit le choeur des prophètes, puis les apôtres. On le vit ensuite parler avec quelqu’un. On lui demanda avec qui. Il répondit que les anges arrivaient pour emporter son âme. Il leur demanda de le soutenir un petit peu pour faire pénitence. Il mourut dans la crainte de Dieu. Après sa mort se répandit une odeur admirable. | |
TC0033 | TE006055 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 201 | LES TROMPES DE LA MORT. Barlaam raconte à Josaphat qu’un roi descendit de son char d’or pour embrasser deux pauvres ermites. Il ne montra en revanche aucune considération envers des princes puissants qui s’en trouvèrent fort offensés. Ce que lui rapporta son frère. L’usage était alors que lorsqu’un homme était condamné à mort par le roi, celui-ci envoyait ses sonneurs de trompe annoncer sa mort devant sa porte. Il les envoya devant la maison de son frère. Celui-ci fut fait prisonnier et conduit devant le roi et ses barons. Mis à nu, attaché, menacé par les glaives, il attendait la mort en tremblant. Le roi ordonna ensuite aux jongleurs de chanter en musique. Le frère continuait de se lamenter. Le roi lui en demanda la cause. Comment pouvait-il ne pas pleurer, alors qu’il était ainsi menacé? Le roi le fit alors libérer lui disant que s’il craignait le juge terrestre, à plus forte raison lui-même devait craindre le juge céleste. Les barons qui l’entouraient ne lui seraient d’aucun secours. Les pauvres seraient en revanche ses avocats auprès du souverain juge. |
|
TC0033 | TE006083 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 229 | CRAINTE DE LA REPRIMANDE DIVINE. Quelqu’un interrogea un ancien: la dureté de son coeur l’empêchait d’éprouver de la crainte. L’ancien lui dit de penser à la réprimande que lui feraient Dieu et les saints. | |
TC0033 | TE006124 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 263 | CRAINTE DE SAINT PAUL LORS DE SA MORT. Saint Paul avait désiré mourir. Mais il demanda son voile à Plautilla afin de s’en couvrir les yeux pour ne pas voir l’épée qui allait le tuer. | |
TC0033 | TE005941 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 90 | CHRYSAURIUS ET LES DEMONS. Chrysaurius, malade, mourut de frayeur à la vue d’une multitude d’horribles démons. | |
TC0033 | TE006051 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 197 | L’ARRIVEE DU JUGEMENT. Le même père disait que si les hommes pouvaient voir l’arrivée du Jugement, le monde entier mourrait. | |
TC0033 | TE006125 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 264 | LE LAZANI. La mort est semblable à un animal nommé lazani qui est très redouté des autres animaux: même le lion en a peur. | |
TC0033 | TE006053 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 199 | UN ETUDIANT TOMBE EN SYNCOPE EN ENTENDANT PARLER DU JUGEMENT. Un chanoine de Lyon, Terric, avait un compagnon à Paris, étudiant en théologie, qui, comme en extase, tombait en syncope quand il entendait parler de la citation au Jugement dans une leçon ou un sermon. |
|
TC0033 | TE006126 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 265 | RIRE D’UN CONDAMNE A LA POTENCE. Un brigand conduit à la potence les yeux bandés pour ne pas voir le gibet, se mit étonnamment à rire et à se réjouir. | |
TC0034 | TE006373 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 141 | Avant de pénétrer dans la chambre de sa femme, Alexandre exige que l’un de ses hommes, une épée à la main, fouille la pièce de fond en comble de crainte qu’un couteau n'y soit dissimulé pour le tuer. Il finit par être assassiné par sa femme. | |
TC0035 | TE006528 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 38b | Personne n'a peur de la mort s’il ne sait quand elle surviendra. | |
TC0035 | TE006503 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 21a | Un abbé fait un sermon au peuple, décrivant sa peur d’être damné et son espoir de salut éternel. | |
TC0035 | TE006578 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45c | Le corps du Christ est comme une liqueur précieuse dans un vase fragile. Celui qui le porte doit craindre les collisions avec les tentations du monde. | |
TC0035 | TE006590 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10v, n° 46 | Histoire du roi triste qui ne riait jamais et des trompettes de la mort. Le roi expose à son frère sa peur de la mort, du jugement dernier, et du châtiment éternel. |
|
TC0035 | TE006583 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45h | Plus le chrétien s’approche de la mort, plus il met d’ardeur à obtenir le trésor du royaume des cieux. | |
TC0035 | TE006522 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7v, n° 34b | Similitude entre l’abeille et le riche : l’abeille ne peut travailler fructueusement sans son dard et pour le riche, la peur du Seigneur est l’aiguillon qui l’empêche d’exploiter les autres. | |
TC0036 | TE006639 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 27 | Dans le diocèse de Mâcon, le château de Beaujeu était tenu par le seigneur Guichard, qui après une vie pleine de succès dans le siècle, sentant sa fin venir, s’était retiré au monastère de Cluny pour y expier ses fautes. C’est là qu’il mourut peu de temps après. Son fils et héritier Humbert se conduit comme un jeune noble trop attaché aux biens de ce monde. Un jour qu’il guerroyait, un de ses chevaliers, Geoffroy d’Oingt périt d’un coup de lance. Deux mois après l’événement, ce chevalier défunt apparut dans la forêt à l’un de ses confrères, le chevalier Milo de Anse pour lui faire part de sa situation malheureuse ainsi que de celle du défunt seigneur Guichard. L’apparition demanda donc au chevalier d’exiger de Humbert des suffrages pour alléger les peines des deux défunts, et éteindre la dette de Humbert à leur égard. Le chevalier s’exécute et avertit le seigneur Humbert qui est plus terrifié à l’idée d’une apparition du défunt qu’inquiet pour le salut de son père et de son compagnon d’armes, mort à cause de lui. Et c’est ce qui se produisit le lendemain, le chevalier défunt apparaît à Humbert, pour lui reprocher son ingratitude envers lui et son père. Le défunt lui déconseille de participer à une expédition prévue le lendemain où il mourra. L’arrivée d’un compagnon fait disparaître le défunt. Humbert décide dès lors de faire amende honorable en aidant par des suffrages les défunts à accéder à leur salut et en se rendant à Jérusalem pour y faire pénitence. |
|
TC0036 | TE006645 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 6 | Matthieu d’Albano, chanoine de l’église de Reims, déçu par l’église séculière où il trouve trop de clercs corrompus par l’ambition et la cupidité, décida de prendre l’habit monastique. Lors d’un entretien privé avec son ami Raoul, archevêque de Reims, il décida dans un premier temps de ne pas lui révéler ses projets de peur que son départ ne l’affecte. Cependant il lui fit part de son inquiétude (née de rumeurs) sur l’origine simoniaque de sa prébende de chanoine. Finalement Matthieu renonça à tous ses bénéfices ecclésiastiques et reçut l’accord de l’archevêque. |
|
TC0037 | TE006705 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 23 | Un homme malade voit une multitude de diables autour de lui. Il les prie d’attendre quelques jours, mais sa peur est telle qu’il meurt sur le champ. | |
TC0038 | TE006772 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 45 | Deux ermites s’éloignent un peu de leur ermitage, pour chercher des palmes pour leur travail; l’un d’eux entend les trompettes du jugement dernier. | |
TC0106 | TE015786 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 48 | MORT DE SAINT BERNARD DANS LA CRAINTE. Parlant de sa dernière heure, saint Bernard avoue avoir peur. | |
TC0106 | TE015779 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 41 | APPARITION LUMINEUSE D’UN SAINT. Un saint apparut revêtu d’une robe resplendissante, disant que sa crainte au moment de la mort l’avait entièrement purifié. | |
TC0106 | TE015787 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 49 | LE COU DU CHRIST COUVERT D’YEUX. Un barbier a volé et mangé le porc de son voisin. Le Seigneur lui apparaît sous l’aspect d’un client qui vient se faire raser et dont le cou est couvert d’yeux. Il explique au barbier épouvanté qu’il a tout vu. | |
TC0106 | TE015817 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 79 | VISION DU DIABLE. Une nuit, un religieux est frappé d’horreur et pousse des cris atroces. Le lendemain il explique au prieur qu’il a vu le diable. Cette vision était pour lui si horrible qu’il aurait préféré entrer dans un four. | |
TC0106 | TE015810 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 72 | VOIX DE FEMMES DEPUIS L’ENFER. Un homme conduit en enfer entendit des voix de femmes se lamentant de l’épaisseur des ténèbres. | |
TC0106 | TE015780 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 42 | MORT DE L’ABBA ARSÈNE DANS LA CRAINTE. L’abba Arsène pleura au moment de mourir. Il dit aux frères qui s’étonnaient de sa peur qu’il l’avait toujours éprouvée depuis qu’il était moine. | |
TC0106 | TE015783 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 45 | LA CRUAUTÉ DES EMPEREURS. Dioclétien et d’autres empereurs romains étaient craints pour leur cruauté. | |
TC0106 | TE015768 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 31 | LA PEUR DE LA MORT. Un saint père dit craindre la mort parce qu’il ne sait pas si ses actes ont plu à Dieu. | |
TC0106 | TE015769 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 32 | PEINE D’UN VIEILLARD. Un vieillard s’afflige en apprenant la faute d’un autre saint homme et craint qu’il ne lui arrive la même chose. | |
TC0106 | TE015782 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 44 | LE ROI DES TARTARES. Le roi des Tartares est unanimement craint. | |
TC0106 | TE015966 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 224 | PEUR DE L’ÉLÉPHANT. — L’éléphant a peur de la souris. ~ | |
TC0106 | TE015849 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 111 | CONSEILS POUR ÉCHAPPER À L’ACÉDIE. Un ancien conseillait de penser aux vers et aux peines de l’enfer pour échapper à l’acédie. | |
TC0106 | TE015929 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 188 | LA CRAINTE DE DIEU. — Un frère demande à un abba pourquoi il n’éprouve pas de crainte envers Dieu. L’abba lui explique qu’il doit toujours se mettre en garde contre lui-même et penser au Jugement dernier. Ainsi il trouvera la crainte de Dieu. | |
TC0106 | TE015928 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 187 | LA CRAINTE DU JUGE. — L’abba Ammon dit que les hommes doivent se considérer comme des brigands en prison qui craignent sans arrêt l’arrivée du juge et se lamentent sur leurs fautes. | |
TC0106 | TE015863 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 125 | LE FEU DE L’ENFER AUSSI GRAND QU?UN LAC. Un prêtre des environs de Lausanne s’inflige une très dure pénitence. Il explique qu’il préférerait être retenu dans un feu aussi grand que le lac jusqu’au jour du Jugement plutôt que d’être dans le feu de l’enfer ou du purgatoire. | |
TC0106 | TE015864 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 126 | PÉNITENCE D’UN MOINE. — Un moine meurt avant que son abbé n’ait pu lui donner l’absolution. Il apparaît à l’abbé le jour de ses funérailles et lui demande quelle pénitence il devra subir. L’abbé lui dit qu’il restera au purgatoire jusqu’à son inhumation. A ces mots le moine se met à hurler d’effroi. | |
TC0106 | TE015858 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 120 | L’ENFANT ET L’AVEUGLE. Un religieux raconte cette histoire à un laïc étonné de la crainte qu’il montrait du purgatoire : un aveugle guidé par un enfant arrive devant un pont enjambant un précipice. L’enfant refuse de passer. L’aveugle le prend finalement sur ses épaules et, sur les indications de l’enfant, traverse le pont. |
|
TC0106 | TE015868 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 130 | SAINTE MARGUERITE ET LE DÉMON. Sainte Marguerite demande au Seigneur de voir son adversaire. Elle éprouve une immense terreur en voyant l’apparence épouvantable du démon. | |
TC0106 | TE015921 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 181b | PAUL ET PLAUTILLA. — Saint Paul demande son voile à Plautilla afin de s’en couvrir les yeux pour ne pas voir l’épée qui allait le tuer. | |
TC0106 | TE016026 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 283 | UN PHILOSOPHE ABANDONNE SON OR. — Un philosophe possède un sac plein d’or. Craignant de se faire tuer par un voleur, il le jette dans l’eau d’un fleuve et abandonne ses mauvais désirs. | |
TC0106 | TE015936 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 195 | CRAINTE DE L’ABBA HELIAS. — L’abba Helias craint le moment où son âme rencontrera Dieu. | |
TC0106 | TE015926 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 185 | MAXIME DE SAGESSE. — Dans une foire, un jeune homme noble achète une maxime de sagesse pour cent marcs à un vieillard. Cette sentence dit : " En toute entreprise, pense d’abord à quel terme elle te mènera" . Le jeune homme écrit cette maxime partout dans sa maison, jusque dans la serviette avec laquelle on le rase. Or son barbier avait conclu un pacte avec ses ennemis pour l’assassiner. En lisant la phrase, comprenant sa trahison, il prend peur et avoue son projet. | |
TC0106 | TE015932 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 191 | LE VOYAGE VERS LA MORT. Le frère Antoine, plein de dévotion, est averti une nuit de se préparer à émigrer sur l’ordre du Seigneur. Il dit qu’il n’a pas d’argent pour le voyage. Il lui est répondu que s’il s’agit de ses péchés, ils sont pardonnés. Il en reste tout tremblant. La nuit suivante, il est averti dans les mêmes termes. Quatre jours après, il meurt. | |
TC0106 | TE015933 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 192 | LE LAZANI. — Le lazani est très redouté des autres animaux, y compris du lion. | |
TC0106 | TE015847 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 109 | UN FRÈRE PERSUADE UN DE SES COMPAGNONS DE DEVENIR DOMINICAIN. A Bologne, un dominicain rend visite à un étudiant très délicat qui refuse d’entrer en religion. Le frère ne prêche pas, mais lui demande de penser, au moment de se coucher dans son lit confortable, au lit qu’il aurait en enfer. Quelques temps plus tard l’étudiant entra chez les dominicains. | |
TC0106 | TE015892 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 153 | LES TROMPES DE LA MORT. Un roi descend de son char pour embrasser deux pauvres hommes. Il ne montre aucune considération envers des princes puissants qui s’en trouvent fort offensés. Ce que lui rapporta son frère. Le roi envoie selon l’usage des sonneurs de trompe annoncer sa mort. Le frère attend la mort en tremblant. Le roi ordonne ensuite aux jongleurs de chanter; son frère pleure attendant la mort. Le roi le fait alors libérer lui disant que s’il craignait le juge terrestre, à plus forte raison lui-même devait craindre le juge céleste. |
|
TC0106 | TE015925 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 184 | CRAINTE DE L’ABBA AGATHON. — L’abba Agathon voit en extase pendant trois jours le Jugement dernier. Il explique aux frères qu’il ne sait pas si ses actes ont plu à Dieu, et qu’il est donc dans la crainte. | |
TC0106 | TE015919 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 180 | TROIS SORTES DE CRAINTE. L’abba Helyas énumère trois sortes de crainte au moment de la mort : la séparation de l’âme et du corps; l’arrivée devant le Juge; la sentence. | |
TC0106 | TE015957 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 215 | UN CHEVALIER TOUJOURS SUR LE QUI-VIVE. — Un chevalier se trouva à égalité avec son adversaire, à la fin d’un duel. Ils convinrent de se lancer ce défi : chacun tuerait l’autre s’il en trouvait l’occasion. L’un d’eux dormait donc toujours tout armé. | |
TC0106 | TE015764 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 27 | PAUL ET PLAUTILLA. Saint Paul demande son voile à Plautilla afin de s’en couvrir les yeux pour ne pas voir l’épée qui allait le tuer. | |
TC0106 | TE015995 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 253 | LE CROCODILE ET LA COULEUVRE. — Le crocodile craint de manger la couleuvre d’eau qui le tue. | |
TC0106 | TE015766 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 29 | LES PEURS DU LION. Le lion craint sept dangers : la voie publique; le bruit des roues; le feu; un animal appelé lazani; un autre animal appelé leontofolos; les chasseurs ; les morsures des lionceaux. | |
TC0106 | TE015819 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 81 | CHRYSAURIUS ET LES DÉMONS. Chrysaurius, malade, mourut de frayeur à la vue d’une multitude d’horribles démons. | |
TC0106 | TE015762 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 25 | PROMESSE ENTRE DEUX CLERCS. Un clerc revient voir son ami après sa mort. Il lui explique qu’il est damné : la confession, la communion et les larmes ne lui ont été d’aucun secours car il les a accomplis par simple peur de la mort. | |
TC0106 | TE015777 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 39 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire explique pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0106 | TE015763 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 26 | LE PHILOSOPHE ET LE CHICANEUR. Un philosophe est la risée d’un chicaneur parce qu’il a peur en bateau. Il lui répond qu’il faut craindre pour la vie d’un honnête homme. | |
TC0106 | TE015950 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 208 | UNE TÊTE DE MORT EFFRAYANTE. — Pour effrayer son auditoire, un prédicateur sors parfois de son manteau une tête de mort. | |
TC0106 | TE015824 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 86 | LA CRAINTE SALUTAIRE D’UN MALADE. Craignant de perdre la raison, un malade rédige son testament et fait des aumônes. | |
TC0106 | TE015775 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 38 | PAROLES SUR LA CRAINTE DE DIEU. Apophtegme d’un abba : la crainte de Dieu éclaire comme une lampe les ténèbres du coeur. | |
TC0123 | TE007098 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 155 | Un homme riche et célèbre de la métropole de Lyon donna tous ses biens aux pauvres. Il fut réduit à la pauvreté au point de devoir mendier sa nourriture. À ses concitoyens qui s’étonnaient et s’effrayaient de ce changement, il répondit que s’ils avaient vu comme lui les tourments à venir, ils agiraient de même, mais que, puisqu’ils refusaient de les craindre, ils les connaîtraient. | |
TC0124 | TE015037 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 6 [680] | L’empereur Valens voulait signer l’édit de proscription de saint Basile, mais le calame s’étant brisa à trois reprises sous sa main, il fut épouvanté et déchira le feuillet des deux mains. | |
TC0124 | TE015023 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 20 [667] | A Mâcon, un jour de fête religieuse alors qu’une foule de chevaliers se pressait dans son palais, le comte vit venir à lui un cavalier inconnu qui lui commanda de le suivre. Il trouva un cheval tout prêt à la porte du palais, fut entraîné dans les airs par une course effrénée malgré ses cris et devint le compagnon éternel des démons. Horrifiés, les gens bouchèrent la porte par laquelle il était sorti. Lorsque plus tard Otergus (Otgerius), prévôt du comte Guillaume, voulut la rouvrir avec l’aide d’ouvriers, à peine avait-il enlevé quelques pierres qu’il fut saisi par le diable et rejeté peu après, contusionné et le bras cassé : quoiqu’à un moindre degré que le comte de Mâcon, lui aussi persécutait l’Église. | |
TC0124 | TE015168 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXIII, 2 [798] | Un frère nommé Christian, du monastère de Landais, vit des bataillons de diables entourer le monastère comme pour empêcher l’accès du ciel. Horrifié, il se demanda qui pourrait y parvenir. Une voix lui répondit : « Celui qui possédera l’humilité. » | |
TC0124 | TE014854 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLV, 2 [498] | Saint Benoît finit par renvoyer un moine qui voulait quitter le monastère. Il sortit, mais rencontra aussitôt un dragon prêt à le dévorer. Il appela à l’aide : personne ne vit de dragon. Le fugitif revint au monastère. | |
TC0124 | TE014799 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 4 [444] | Un voleur fut tué par ses deux hôtes qu’il avait attaqués. Ils l’emportèrent à l’église afin de l’enterrer. Pendant la messe, un bruit terrible se produisit et l’autel sembla être coupé en deux. Terrifiés, le prêtre et tous les assistants s’enfuirent. | |
TC0124 | TE015054 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 9 [697] | Alain, sergent de l’évêque de Beauvais, avait l’habitude de raconter que, lors d’un combat contre les païens, l’évêque de Bethléem revêtu de blanc porta comme d’habitude la sainte Croix devant l’armée des chrétiens. Tout d’abord, les flèches l’épargnèrent. Cependant, quelques jours auparavant, il avait succombé au péché de la chair. Or, durant le combat, la crainte s’insinua en lui et il se fit apporter une cuirasse qu’il endossa sous son vêtement blanc. Peu après, une flèche l’atteignit au plus profond et le tua. Le roi, averti, ordonna de le priver de sépulture chrétienne. | |
TC0124 | TE015068 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 14 [711] | Une femme sacrilège voulut ouvrir la petite armoire où était conservée l’eucharistie, mais elle en fut dissuadée par le feu qui en surgit. | |
TC0124 | TE014606 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 6 [258] | Les auditeurs d’une confession en péril de mer ne se souvinrent de rien une fois le danger passé. | |
TC0124 | TE015135 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 2 [765] | Quelqu’un demanda à l’abba Paésios : « Que faire pour mon âme insensible qui ignore la crainte de Dieu ? » Celui-ci lui répondit : « Vis avec un compagnon qui le craigne et tu apprendras à le craindre. » | |
TC0124 | TE015137 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 4 [767] | Saint Anselme de Cantorbéry assurait que s’il devait choisir entre l’horreur du péché et la douleur de l’enfer, il choisirait l’enfer. | |
TC0124 | TE015043 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 12 [686] | Comme saint Paulin avait tout donné aux pauvres, il s’offrit comme esclave en Afrique pour racheter le fils d’une veuve. Devenu le jardinier du gendre du roi, il avertit celui-ci de réfléchir parce que le roi des Vandales devait bientôt mourir. Ayant demandé à le voir, le roi fut stupéfait de reconnaître l’une des figures des juges qu’il avait vues en songe. Le gendre intrigué finit par obtenir la véritable identité de son jardinier. Frappé de crainte, il le laissa repartir avec ses compagnons d’infortune et des navires chargés de blé. | |
TC0124 | TE015136 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 3 [766] | Un ancien qui avait vu des religieux aller en enfer et des gens du monde au paradis se couvrait la tête de son capuchon pour ne pas voir la lumière terrestre. | |
TC0124 | TE014599 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 8 [251] | Un moine tombé dans le relâchement et très malade vit en extase sa mère morte qui lui rappela la résolution de sa jeunesse : « Je veux sauver mon âme. » Revenu à lui et guéri, il ne cessait de pleurer en se demandant comment il pourrait soutenir le jugement divin. | |
TC0124 | TE015132 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVII, 1 [762] | Saint Hilarion mourant exhorta son âme à ne pas craindre la mort. | |
TC0124 | TE015286 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 92 [898] | Roger, sous-prieur avait raconté qu’un des moines de l’abbaye de Grandselve, Bernard, qui montrait peu d’empressement pour le travail manuel et somnolait à l’office, fut guéri de ses défauts après avoir vu une foule de démons hurlants fondre sur lui. | |
TC0124 | TE015133 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVII, 2 [763] | L’abba Arsène mourant pleurait. A ses disciples qui s’étonnaient, il confessa qu’il avait toujours craint la mort, cause de sa vocation de moine, et qu’à ce moment précis, il la craignait toujours. | |
TC0124 | TE015131 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVI, 3 [761] | Un riche, pour altérer son plaisir durant les festins, avait un esclave chargé de lui rappeler à chaque plat : « Tu mourras. » | |
TC0124 | TE015051 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 6 [694] | Un mage qui s’était mis au service de Julien l’Apostat invoqua les démons. En les voyant, Julien saisi de terreur fit le signe de croix sur son front, et les démons disparurent. Comme il s’étonnait, le mage affirma que leur fuite était due à l’horreur et non à la crainte, et Julien eut désormais ce signe en haine. | |
TC0124 | TE015277 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 83 [889] | Un moine de l’abbaye cistercienne de Fontenay malade répondit avec empressement à l’invitation d’un personnage surnaturel de passer dans le lieu de paix et de joie. Un confrère malade lui aussi mais beaucoup plus réticent, traîna encore longtemps sans quitter son lit jusqu’à la mort. | |
TC0124 | TE014815 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 20 [460] | Hilarion avait chassé un frère trop avide d’argent. Celui-ci tenta de rentrer en grâce, avec l’aide d’Hésychius qu’Hilarion aimait bien. Hésychius ayant apporté sur la table des pois et des herbes, Hilarion trouva qu’ils dégageaient une puanteur insupportable, et ordonna de les donner aux b?ufs. Ceux-ci terrifiés s’enfuirent. | |
TC0124 | TE015048 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 3 [691] | Constantin avait l’habitude de faire porter l’étendard marqué du signe de la Croix devant ses troupes. Lors d’un combat, le porte-étendard pris de panique sous l’assaut donna l’étendard à son compagnon et tenta de fuir. Il fut tué et son compagnon s’en tira indemne malgré le nombre des assaillants. | |
TC0124 | TE014593 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 2 [245] | Silvain, ancien comédien, converti par saint Pacôme devint un moine indiscipliné. Refusant de céder à la demande des moines de l’expulser, Pacôme pria pour lui et lui donna une correction très dure. Le résultat fut qu’il pleurait ses péchés sans pouvoir s’arrêter, craignant d’être englouti par Dathan et Abiron. | |
TC0124 | TE015076 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 22 [719] | L’abbé de Saint-Alban rapporta aussi que ce prêtre, ayant porté la communion à un mourant, regagna très tardivement son presbytère, y entreposa l’hostie jusqu’au lendemain matin. Or, cette même nuit, la maison brûla, ses occupants s’enfuirent terrifiés et demi-nus, oubliant le trésor sacré. Cependant, dans la maison totalement réduite en cendres, l’hostie reposait intacte, quoique recouverte de rameaux secs (genêts) préparés pour le feu du lendemain. | |
TC0124 | TE014595 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 4 [247] | L’abba Ammon conseilla à un frère d’imiter les malfaiteurs dans leur prison. | |
TC0124 | TE014797 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 2 [442] | Sous la persécution de Dèce, des chrétiens affirmèrent impudemment qu’ils n’avaient jamais été chrétiens. Il s’agit de ceux dont le Seigneur dit qu’il est difficile de sauver ceux qui ont beaucoup d’argent. | |
TC0124 | TE014622 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIX, 2 [274] | Un convers forgeron était souvent ivre et passait plus de temps à sa forge qu’à l’église. Au moment de mourir, il entrevit le fond de l’enfer où se trouvait Caïphe avec ceux qui avaient tué Jésus. Il mourut certain de sa damnation et personne n’osa prier pour lui. | |
TC0124 | TE015111 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 19 [742] | Un diable sous l’apparence d’un ange gouvernait un moine depuis longtemps. Il le persuada d’immoler son fils qui vivait également dans le monastère, pour égaler le mérite du sacrifice d’Abraham. Mais l’enfant, voyant son père aiguiser son couteau et chercher des cordes, fut pris de terreur et s’enfuit. | |
TC0124 | TE014596 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 5 [248] | L’abba Elie avait trois craintes quant à la mort : la sortie de l’âme, la rencontre avec Dieu et la sentence proférée. | |
TC0124 | TE014650 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 20 [302] | Une femme priait dans l’oratoire de saint Malachie; elle fut surprise par un homme qui voulut la violer; mais il prit la fuite en voyant un crapaud sauter d’entre les cuisses de la femme. | |
TC0124 | TE014680 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 5 [331] | Le diable apparut à saint Antoine et tenta de le séduire. Mais, contre les tentations de la chair et l’apparition trompeuse de femmes, saint Antoine se fortifiait en se rappelant les flammes de l’enfer et la douleur de la vermine. | |
TC0124 | TE014535 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 18 [186] | Tenté de voler un concombre, l’abba Zénon y renonça, en pensant qu’il ne pourrait pas supporter les tortures imposées aux voleurs. | |
TC0129 | TE007418 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 348a | Agonie et mort d’Aristote qui déclare ? ses disciple qu’il est entré dans le monde humilié, qu’il y a vécu dans l’anxiété et qu’il en sort dans la crainte et l’ignorance. Les démons lui apparaissent lors de sa mort; après sa mort, il apparaît alors ? un ami pour lui annoncer qu’il a perdu toute sa science. |
|
TC0129 | TE007380 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 271a-b | En lutte contre les Philistins, les fils d’Isar?l se cachèrent pour certains dans des grottes, dans des citernes, d’autres allèrent avec les Philistins et d’autres encores restèrent avec le roi Sa?l. | |
TC0129 | TE007332 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 226a | Légende de saint Jacques et de la puissance spirituelle de certains de ses attributs (mouchoir, bâton...). | |
TC0129 | TE007299 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 83b | Autrefois, certains prédicateurs se taisaient par peur des tyrans, des moqueries des philosophes et des critiques des juifs. Saint Paul, quant à lui, ne s’arrêtait jamais de prêcher. | |
TC0129 | TE007349 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 245b | S après Sénèque, trois choses sont plus graves que la maladie : la peur de la mort, la douleur du corps et le relâchement de la volonté; la vie de saint Laurent prouve qu’il a surmonté ses trois épreuves. | |
TC0129 | TE007229 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 9b | L’âme de saint Nicolas, grâce à la protection angélique, n'a pas connu la crainte. | |
TC0130 | TE007589 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1445-1450 | Effrayés par un bruit, les lièvres se mettent à courir et constatent que les grenouilles ont plus peur qu’eux et se réfugient sous l’eau. Un lièvre parvient à la conclusion qu’ils sont tous terrorisés sans raison mais il se met à courir et tous le suivent. | |
TC0131 | TE008925 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 034, 1-6 | LE MASSACRE DES INNOCENTS. 1/ Hérode en apprenant que le roi de l’univers était né eut si grande peur de perdre sa couronne 2/ qu’il fit exécuter cent quarante-quatre mille enfants du peuple d’Israël pour trouver l’enfant Jésus et le faire mourir. 3/ On peut vraiment dire qu’Hérode et Judas sont les plus mauvais de tout l’enfer. 4/ On peut dire aussi que nul ne perd sans qu’un autre gagne: 5/ en effet les Innocents ont été par le crime d’Hérode glorieusement couronnés et par la trahison de Judas tous les humains qui seront sauvés ont été glorieusement rachetés. 6/ Bien que tous les damnés soient damnés, leur damnation n'a pas tenu au choix de Dieu, mais à leur méchanceté. |
|
TC0131 | TE008667 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 565, 1-7 | FABLE DES LIEVRES ET DES GRENOUILLES. 1/ Le vent qui remuait les feuilles du bois mit en fuite une bande de lièvres. 2/ Dans leur fuite ils se disaient: "Que nous sommes donc peureux, nous qui à cause du mouvement des feuilles quittons notre habitation!" 3/ Une troupe de grenouilles qui se chauffaient au soleil les entendirent: la peur les fit sauter dans l’eau. 4/ Voyant cela un vieux lièvre en conclut: "Nous ne sommes pas les plus lâches de tous les animaux: il y en a même qui ont peur de nous. 5/ Rentrons chez nous et reprenons courage dans nos épreuves, car nous ne sommes pas les seuls à connaître la peur." 6/ Comprenons que chaque fois que nous voyons des gens éprouvés par la souffrance, nous devons reprendre courage et remercier Dieu en pensant que nous en aurions mérité autant si Dieu ne nous épargnait. 7/ Par exemple si un homme est conduit au gibet, il doit reprendre courage en se disant qu’il n'est pas si mal loti que ceux d’enfer, puisqu’en se repentant il peut encore obtenir le paradis, alors que pour eux c'est trop tard. | |
TC0131 | TE008212 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 042, 1-9 | JESUS A L’ECOLE. 1/ On ne cessait d’insister auprès de Joseph et Notre-Dame pour qu’ils mettent leur fils à l’école. 2/ Mais ils savaient bien que personne ne pourrait rien lui apprendre; toutefois, pour avoir la paix, ils le placèrent chez un maître. 3/ Comme Jésus refusait de répéter après lui ce qu’il voulait, il lui donna une gifle. 4/ Et aussitôt le maître qui avait donné la gifle mourut subitement. 5/ Un autre maître dit à Notre-Dame et à Joseph de lui envoyer sans crainte leur fils et il lui enseignerait gentiment sans le frapper. Ils acceptèrent. 6/ Quand le noble enfant fut devant le maître, il prit une feuille de parchemin où il n'y avait rien d’écrit; et en lisant dedans, il disait beaucoup de belles choses. 7/ Alors le maître dit: Ah, très cher enfant, je suis assuré que le Saint-Esprit règne en vous; aussi je n'ai rien à vous apprendre. 8/ Jésus-Christ le divin enfant répondit: Pour ce que tu viens de dire, le maître qui est mort de m'avoir donné une gifle sera ressuscité. 9/ Et aussitôt il le fut. Aussi ne leur parla-t-on plus d’envoyer leur fils à l’école. |
|
TC0131 | TE008416 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 223, 1-9 | L’IDOLE GARDIENNE D'UN TRESOR. 1 Un sarrasin confia son trésor à la garde d’une idole par la bouche de qui le diable parlait. 2 Des brigands volèrent le trésor et dirent à l’idole: "Si tu nous accuses, nous te briserons la tête." 3 Le païen demanda à l’idole qui avait volé son trésor. 4 L’idole lui répondit: "Ma foi, mon cher monsieur, quelle époque! Les gens ne sont plus ce qu’ils étaient et si je vous disais ce que je sais, on me briserait la tête: aussi je préfère me taire." 5 On peut comprendre que pour avoir dit la vérité plusieurs ont subi réellement le martyre; mais plus souvent on les martyrise par la langue et par l’intention. 6 Les gens de bien ne doivent pas pour autant renoncer à dire la vérité. 7 Car Dieu est vérité dans la bouche et dans le coeur de ses amis: 8 Il les délivrera des dangers éternels, mais pas des dangers temporels. 9 Car il permet que ses amis aient à souffrir en ce monde pour avoir plus grand mérite au ciel. | |
TC0131 | TE008562 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 462, 1-11 | FABLE DE LA BELETTE. 1/ Fable: Un homme voulait tuer une belette; elle lui dit: 2/ "Si tu savais comme je te suis utile, tu ne me tuerais pas, car je mange les souris qui dévoreraient ton blé." 3/ Il répondit: "Ce n'est pas cela qui me retiendra de te tuer, car ce n'est pas pour moi que tu le fais." 4/Comprenons que c'est pour l’amour de Dieu que nous devons éviter le mal et faire le bien. 5/ Et si quelqu’un agit pour d’autres raisons, il perd un peu son temps, sans toutefois le perdre complètement. 6/ Car celui qui évite le péché par peur de l’enfer fait son salut, disent certains: ce n'est pas très glorieux, mais il le fait. 7/ En effet, si quelqu’un s’abstient de voler par crainte d’être pendu, il n'y a pas de raison qu’il soit pendu. 8/ Et si quelqu’un verse le prix fixé pour un château, il est normal qu’il ait le château. 9/ Si quelqu’un fait son devoir pour avoir le paradis, il est normal qu’il l’ait; mais ce n'est pas très glorieux, cela sent l’épicerie. 10/ Au contraire supposons qu’un homme dise à Dieu: "Mon Seigneur et mon Dieu, faites de moi ce qu’il vous plaira, comme un maître ferait de son domestique ou un père de son fils, 11/ car s’il n'y avait ni enfer ni paradis et que je ne doive pas être récompensé ou puni, je désirerais quand même vous aimer comme mon Seigneur et mon Dieu." Cet homme-là ferait son salut très glorieusement. |
|
TC0131 | TE009295 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 279, 1-10 | LA TEMPETE APAISEE. 1 Jésus était dans une barque en mer et il paraissait dormir (car selon sa nature humaine il pouvait dormir). 2 La mer se mit à s’agiter et les disciples l’éveillèrent en disant: "Seigneur, sauvez-nous, nous périssons." 3 Alors il s’éveilla et commanda au vent et à la mer d’arrêter la tempête et ils obéirent aussitôt. 4 Les anges, les diables, le ciel et toutes les planètes, la terre, les mers, les vents obéissent tous à son commandements. 5 Et nous autres du genre humain qui sommes doués de raison, nous pour qui ont été faites toutes ces créatures qui n'en sont pas douées, nous refusons parfois d’y obéir. 6 Il reprocha à ses disciples d’avoir eu peur, en leur disant: 7 "Il y a encore peu de lumière en vous. Avez-vous peur que je vous aie abandonnés?" 8 Cela signifie que si nous l’aimons par dessus toute chose rien ne pourra nous faire peur, excepté l’idée de faire chose qui lui déplaise. 9 C'est pourquoi le prophète dit que la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse: Car si nous craignions vraiment Dieu, nous n'oserions jamais pécher. 10 Chaque fois que nous péchons, c'est par manque d’amour et de crainte. | |
TC0131 | TE009281 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 117, 1-14 | LA PENTECOTE ET LE DON DES LANGUES. 1/ Comme les descendants de Noé avaient construit cette tour pour se garantir contre un nouveau déluge, 2/ le Saint-Esprit descendit le jour de la Pentecôte sur les soixante-douze disciples de Notre-Seigneur sous l’apparence de langues de feu 3/ pour nous embraser, eux et nous, de l’amour de Dieu; et il leur apprit à parler et à comprendre les soixante-douze langages 4/ qui par la volonté de Dieu avaient été créés à l’occasion de cette tour. 5/ Cela voulait dire que de la même façon que ces ouvriers avaient fait cette tour pour se protéger des déluges, 6/ Dieu a placé ses soixante-douze disciples pour nous construire la tour de la foi 7/ par laquelle nous nous garantirons des horribles déluges de l’enfer 8/ monterons jusqu’à l’héritage que Notre-Seigneur Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme nous a conquis par sa Passion. 9/ Les disciples parlaient les soixante-douze langages de telle manière que, lorsque des étrangers de diverses langues étaient rassemblés, 10/ chacun d’eux en les entendant parler croyait qu’ils étaient de sa région. 11/ Ce miracle avait été annoncé par la manne dont Dieu avait nourri matériellement son peuple au désert: chacun lui trouvait la saveur du mets qu’il souhaitait. 12/ Ainsi Dieu nous a nourris spirituellement de la théologie que ses disciples nous ont enseignée dans la langue du Saint-Esprit, 13/ puisqu’ils comprenaient toutes les langues et qu’on les comprenait dans toutes les langues. 14/ Dieu montrait par là qu’il est celui qui comprend tout et que tout le monde doit comprendre. | |
TC0131 | TE008208 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 039, 1-5 | MIRACLE DU POISSON MORT. 1/ Bien des fous tirent un dommage de ce dont les sages tireraient du profit. 2/ Ainsi Notre-Dame et Joseph avec leur enfant furent mis à la porte de la maison où ils étaient logés, 3/ parce que le saint enfant avait fait nager un poisson mort dans un bassin d’eau et l’avait rendu vivant, alors qu’auparavant il était puant et pourri. 4/ Pour avoir vu ce miracle, la propriétaire le traita de sorcier et les jeta dehors; 5/ et bien des gens s’en seraient réjouis et se seraient émerveillés de sa puissance. |
|
TC0131 | TE008552 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 424, 1-7 | LE PRETRE INDIGNE COMPARE AU PORTIER LEPREUX. 1/ Celui qui juge inconvenant de se confesser à son propre curé parce que c'est un pécheur, il ressemble à l’orgueilleux qui refuse de de mettre à l’abri de ses ennemis dans un fort château 2/ à cause du portier lépreux et se laisse tuer au dehors honteusement. 3/ Si un vaurien sale et répugnant avait la clé du trésor royal, il pourrait aussi bien en tirer cent livres pour un sien ami que pourrait le faire le plus beau personnage du royaume qui en aurait la clé. 4/ Si les prêtres honorables avaient plus de pouvoir que les mauvais pour absoudre les pécheurs, leur pouvoir semblerait tenir à leurs mérites personnels; 5/ mais il vient de la bonté de Dieu. Ainsi sont dans l’erreur ceux qui ont cette mauvaise opinion. 6/ Celui qui s’endort en péché ressemble à celui qui s’endort dans sa maison entourée par l’incendie. 7/ Celui qui veut garder en son coeur la paix de Dieu ne doit pas vivre, ni veiller, ni dormir dans un tel état de conscience où il craindrait de mourir. C'est ce que font les sages. |
|
TC0131 | TE008431 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 258, 1-9 | L’ERMITE QUI CRACHAIT. 1 Un garçon égaré la nuit en forêt monta dans un arbre par crainte des bêtes sauvages. 2 Cette nuit-là les diables tenaient sous cet arbre leur assemblée où celui qui avait causé le plus de tort était le plus fêté. 3 Le président demanda à un diable où il avait contracté la lèpre. 4 Il répondit: "C'est la faute de ce maudit ermite qui habite ici tout près qui crache sur moi chaque fois que je tourne autour de lui. 5 J'ai l’intention de ne plus y aller, car il m'a tout couvert d’ulcères." Là dessus l’assemblée des diables se dispersa. 6 Le garçon alla raconter à l’ermite ce qu’il avait entendu dire aux diables. 7 L’ermite s’en réjouit fort et se tint à sa bonne coutume. 8 Il nous apprit ainsi comment nous pouvons l’éloigner de nous. Car cracher est une marque de mépris 9 et les diables sont orgueilleux par nature; aussi sont-ils très contrariés quand nous leur marquons notre mépris. |
|
TC0131 | TE009277 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 110, 1-5 | APPARITION A SAINT PIERRE. 1/ Jésus apparut à saint Pierre dans une caverne 2/ où il pleurait pour l’avoir renié trois fois de bouche et non de coeur par crainte de mort. 3/ Il n'en avait pas moins commis trois péchés mortels, car on ne peut le renier de coeur ou de bouche sans pécher gravement. 4/ Et c'est un des plus grands honneurs qui puisse arriver à un chrétien que d’être mis à mort parce qu’il ne veut pas le renier. 5/ Et c'est ce qui constitue le martyre: car ce n'est pas la grandeur des supplices qui fait le martyr, mais le motif de ces supplices. | |
TC0131 | TE009302 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 308, 1-11 | SUR LA PARABOLE DU SEMEUR. 1/ La semence qui tomba en route, dans la parabole évangélique, c'est la parole de Dieu adressée à certains 2/qui ne veulent pas y croire parce qu’ils sont aussi endurcis dans leurs péchés qu’est endurci le sol d’une route fréquentée; et l’oiseau de l’air qu’est le diable leur fait croire que c'est mensonge. 4/ Celle qui tomba sur la pierre, c'est la parole de Dieu adressée à certains qui l’entendent volontiers mais ne se gardent pas du péché plus qu’auparavant. 5/ Celle qui tomba dans les épines, c'est la parole de Dieu adressée à ceux qui ont placé leur coeur dans les richesses du monde. 6/ Notre-Seigneur parle d’épines parce que l’épine pique celui qui la cueille, elle pique celui qui la porte et s’accroche à celui qui veut s’en séparer. 7/ Ainsi piquent les richesses, car à les amasser on a grand mal et à les garder grand peur que les brigands les volent, que le feu les détruise ou qu’elles se perdent de plusieurs manières; 8/ et on a grande douleur de les quitter à la mort, au point que plusieurs y pensent et en oublient de penser au sort qui les attend: 9/ ils en sont bien punis après la mort, quand beaucoup sont damnés pour leur amour excessif des richesses. 10/ Mais celle qui tomba dans la bonne terre, qui donna du fruit au centuple, c'est la parole de Dieu adressée à ceux qui l’aiment par dessus toute chose. 11/ De cette semence ils récolteront la vie éternelle dans le ciel. | |
TC0131 | TE008939 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 058, 1-25 | JESUS BATTU ET RENVOYE DE PILATE A HERODE. 1/ Jésus fut honteusement frappé et battu par les Juifs. 2/ Les verriers quand ils font le verre cachent leurs yeux pour la chaleur du feu. 3/ Jésus voulut avoir ses yeux cachés pour ouvrir les yeux de nos intelligences 4/ et parce que nous sommes faits de plus pauvre sable que celui dont les verriers font le verre; et néanmoins il voulait faire de nous des ornements éternels au ciel. 5/ Et, ses yeux ainsi bandés, il entendait dire à ses oreilles: Toi qui es prophète, devine qui t'a frappé. 6/ Quand ils l’eurent suffisamment battu et maltraité, les juifs l’envoyèrent à Pilate en pleine nuit. 7/ S’il voulut comparaître devant plusieurs juges, c'est qu’il voulait établir un nouveau Testament 8/ pour effacer de nos coeurs tout ce que notre conscience nous reproche à bon droit 9/ en reconnaissant devant lui-même Dieu et devant nos prêtres que nous sommes pécheurs. 10/ Et ces deux jugements nous évitent la condamnation éternelle de l’enfer. 11/ Cette nuit-là un diable dit à la femme de Pilate d’user de son influence pour empêcher qu’on mette à mort le prisonnier, car sa mort aurait des conséquences désastreuses. 12/ Il disait cela parce qu’il prévoyait que par cette mort l’enfer perdrait une partie de ses prisonniers. 13/ Quand elle fut réveillée, elle dit à Pilate d’empêcher la condamnation à mort de son prisonnier. 14/ Quand les juifs lui eurent envoyé Jésus et qu’il sut qu’il était de la juridiction d’Hérode, 15/ il le lui envoya pour retarder la sentence à cause de la requête de sa femme. 16/ Hérode avait bien envie de voir Jésus pour les miracles qu’il en entendait raconter. 17/ Il en pardonna à Pilate une vieille brouille qu’il y avait entre eux. 18/ Jésus se montra ainsi prince de paix, en établissant la paix entre deux mauvais. 19/ Mais il ne voulut répondre à aucune de ses questions, car ce n'était que de la curiosité. 20/ De plus Hérode ne méritait pas d’entendre ses divines paroles, lui qui par lâcheté avait fait mourir saint Jean Baptiste. 21/ Alors il lui fit mettre une robe blanche et le renvoya à Pilate durant la même nuit. 22/ Quand Pilate le vit, il dit: cette robe dans laquelle il me l’a renvoyé signifie qu’il est innocent. 23/ Nous devons bien haïr le péché quand pour effacer nos péchés il fut dit de celui qui par sa sagesse avait fait le monde que c'était un homme qui ne savait rien. 24/ S’il voulut être amené devant Hérode, c'était pour nous ôter la peur que les damnés éprouveront devant lui au Jugement, 25/ car il s’y montrera plus dur que n'importe quel Hérode. |
|
TC0134 | TE014074 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 274a | Il est interdit d’entrer au palais du rois Assuérus en étant vêtu d’un sac. | |
TC0134 | TE013023 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 211b | David, menacé par Saül ne désire aucune femme mariée. Ayant assuré sa sécurité, il commit un adultère et un meurtre avant de tomber malade. | |
TC0134 | TE013032 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 221a | Aristote mourant déclare à ses disciples qu’il est entré dans le monde humilié, qu’il y a vécu dans l’anxiété et qu’il en sort dans la crainte et l’ignorance. | |
TC0134 | TE013959 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 276b | Le Pharaon met la couronne sur la tête de Moïse (enfant) qui la déposa sous ses pieds. Le roi en est très mécontent; le prêtre païen, pour le punir, lui fait offrir une braise rouge que l’enfant met dans sa bouche à l’instar d’un fruit, prouvant en celà son innocence. | |
TC0134 | TE013970 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292a-b | Le roi Codrus, menacé par ses ennemis, reçoit un oracle d’Apollon selon lequel son armée obtiendra la victoire si lui-même se fait tuer par ses ennemis. Sachant qu’aucun de ceux-ci ne le toucherait à cause de cet oracle, Codrus change de vêtement pour entrer incognito dans la bataille où il est tué. Quand ils reconnaissent le corps du roi, les ennemis s’enfuient. | |
TC0134 | TE013940 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 267b | Certains errent à cause de la présomption, la pusillanimité, la tempérance ou l’impatience. Au contraire, des vaches attelées au chariot avec l’arche d’alliance, qui marchent droit dans la direction de Beth-Chémech, suivent toujours une même voie tout en mugissant et ne s’en écartent ni à droite ni à gauche. | |
TC0134 | TE013981 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 297b | Caton s’oppose aux glorieuses entreprises de Scipion contre Carthage. | |
TC0134 | TE014036 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 143b | Pierre renie le Christ devant une femme de mauvaise vie. | |
TC0134 | TE013990 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 26b | La Vierge Marie craint qu’Hérode ne tue son fils comme les autres jeunes garçons. | |
TC0137 | TE012764 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 279 | Les pillules. Frère Philipe de Mazale O.P. étant malade, fut guéri par le médecin Zanibono de Ferrare qui lui donna des pillules à prendre pour éviter la mort. Phillipe ennuyé de prendre les pillules les laissa dans son sac, mais tenaillé par la peur de mourir, il alla trente fois à la selle. Le médecin revint le visiter et quand il apprit que le frère était allé à la selle tant de fois, il lui dit que les pillules avaient fait leur effet. Le frère confessa alors de n’avoir pas pris les pillules. | |
TC0137 | TE012822 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 337 | Le vol des suffrages. Frère Roman disait qu’il craignait de mourir avec des dettes à l’égard des confrères défunts parce qu’il avait appris qu’un frère mort, ayant des dettes à l’égard des défunts, était apparu, triste et brûlé, à un confrère lui disant qu’il était encore au Purgatoire parce que tous les suffrages lui étaient pris par d’autres défunts. | |
TC0137 | TE012773 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 288 | Les défunts apprécient les prières des vivants. Un homme qui disait un psaume chaque fois qu’il traversait le cimetière fut sauvé par les morts, qui, en sortant de leurs tombes, firent peur aux ennemis qui le traquaient. | |
TC0137 | TE012559 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 97 | Les noix. Deux voleurs volent un jambon et des noix. Celui qui a volé les noix arrive le premier au lieu de rencontre (une tombe dans un cimetière près de Rome); attendant son comparse, il casse les noix et les mange. Des clercs entendant le bruit des coquilles de noix cassées et pensent que des diables sont dans le cimetière. Un jeune clerc porte alors sur son dos un vieux clerc, boiteux et gibbeux, pour voir qui est dans la tombe. Le voleur entendant des pas qui s’approchent et voyant une personne avec quelque chose sur le dos croit voir son compagnon avec un jambon enorme et gras. Effrayé, le jeune clerc laisse tomber à terre l’estropié qui, à cause de la peur, court plus vite que l’autre. | |
TC0137 | TE012819 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 334 | Le fantôme de l’usurier. Un usurier mourut et fut enterré au cimetière de Pomposa. Mais le mort créait la confusion et effrayait les moines. L’abbé demanda à un brigand de Cadigoro d’emporter le corps de l’usurier; en échange il abrogerait son bannissement. Pendant le transport dans la barque, le mort se leva et lutta avec le brigand. Le jour suivant, les moines ne crurent pas le récit jusqu’à ce qu’il constatent la disparition du cadavre de l’usurier. |
|
TC0137 | TE012748 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 263 | Pourquoi il est horrible de voir des démons. | |
TC0137 | TE012699 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 214 | Le voleur anglais et le corps du Christ. Un malfaiteur d’Angleterre n’étant pas digne d’être inhumé dans un cimetière consacré, fut enseveli à un demi-mille de la cité. Celui-ci sortait la nuit de sa tombe et allait dans la ville, attaquant les habitants, hurlant et jettant des pierres. Les habitants firent appel à un clerc et lui promirent du froment s’il restait dans l’église près de la tombe du revenant et vérifiait si le mort sortait chaque nuit. Quand le malfaiteur sortit du tombeau, le clerc lui soustrait le cilice et s’enferma dans l’église, mais le mort, cherchant le cilice, commença à humer l’air comme un chien et arriva ainsi à la porte de l’église qu’il dégonda. Le clerc effrayé monta dans le grenier, suivi du mort, et de là, sur le clocher. Enfin, le clerc prit sur l’autel le ciboire et l’hostie. Le matin suivant le diable sortit du corps du malfaiteur qui tomba à terre, en putréfaction. |
|
TC0137 | TE012661 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 176 | Comment un soldat soigna les malades. Un soldat, pris comme médecin par le roi de Grèce, établit comme cure qu’on devait brûler un infirme et donner à boire ses cendres aux autres malades; mais tous, par peur d’être brûlés, s’enfuirent de l’hôpital. | |
TC0137 | TE012876 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 391 | Le pauvre humble s’enrichit; l’orgueilleux ne reçoit rien. Deux pauvres demandaient l’aumône, mais pendant que l’un d’eux demandait humblement quelque chose à manger et s’enrichissait, l’autre demandait l’aumône avec orgueil, montrant un sac de dimension énorme pour y mettre de la nourriture, ce qui faisait fuir les gens effrayés. | |
TC0137 | TE012496 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 34 | Le philosophe Diogène, sa coupe et le mépris des biens temporels. Diogène méprisait les biens temporels : il vivait dans un tonneau et ne possédait qu’une coupe, mais il la jeta quand il vut un enfant buvant dans la paume de sa main. Il ne craignait personne : à l’empereur Alexandre, qui lui réprochait de se moquer de tous ceux qui le craignaient, il expliqua qu’il n’y a aucune raison de craindre le pouvoir. |
|
TC0137 | TE012790 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 305 | Le purgatoire des marins. Le serviteur de certains frères prêcheurs voit une barque qui débarquait des passagers et les reconnaît comme étant des personnes de Chioggia mortes. Il leur demanda ce qu’elles faisaient et elles répondirent que parce qu’elles avaient été des marins, elles accomplissaient leur peine en navigant sur mer. Un des revenants marins demanda de prévenir ses parents à Chioggia pour qu’ils fassent célébrer des suffrages pour son âme. L’une après l’autre, les âmes repartirent en barque et le serviteur s’évanouit de peur. | |
TC0137 | TE012814 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 329 | La peur de la mort mène certains hommes vers le bien. Quand le corps d’un comte fut exhumé on trouva un crapaud sur son visage et des vers et des serpents qui le dévoraient. Tous s’enfuirent effrayés et le fils du comte après avoir vu l’état du mort se fit pauvre, vivant des aumônes jusqu’à ce qu’il arrive à Rome où il vécut comme charbonnier. Quand il mourut toutes les cloches de Rome sonnèrent pour lui parce qu’il était désormais considéré comme bienheureux. |
|
TC0137 | TE012783 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 298 | Pourquoi la mort est accompagnée d’une grande peur. Un frère mort apparaît à un confrère et lui raconte le moment terrible de sa mort : il a vu des anges et des diables se disputant son âme, pendant que celle-ci, desormais séparée du corps, était suspendue au-dessus du cadavre. | |
TC0138 | TE019752 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 609 | Le roi, les deux pénitents et les trompettes de la mort. | |
TC0138 | TE019586 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 461 | Peurs de l’abbé Élie devant la mort. | |
TC0138 | TE014104 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 28 | Le monastère des goliards où chacune des neuf chambres représente un vice. |
|
TC0138 | TE019232 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 177 | Équipement particulier des chars d'Alexandre pour effrayer les lions. | |
TC0138 | TE019609 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 485 | Inanité des aumônes sans amour. | |
TC0138 | TE020204 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 904A | Un enfant terrifié par les grandes oies se venge sur les petites. | |
TC0138 | TE019938 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 797 | Le jeune homme à la recherche du pays où l'on vit plus longtemps. | |
TC0138 | TE019694 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 552 | Le paysan qui prend un voleur pour le diable. | |
TC0138 | TE019868 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 726 | Craintes de saint Arsène devant la mort. | |
TC0138 | TE019869 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 727 | Craintes de frère Antoine devant la mort. | |
TC0138 | TE020018 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 877 | Saint Bernard convertit un homme qui craignait de manquer de vin dans l'ordre. | |
TC0138 | TE019739 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 597 | D'un moine qui n'a jamais cédé à la colère. | |
TC0138 | TE019503 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 401 | Une vision terrifiante conduit un chevalier à se croiser. |
|
TC0138 | TE019529 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 427 | La vallée des supplices. | |
TC0138 | TE019348 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 293 | La panique en chaîne des lièvres, du cerf et des dauphins devant la mort. | |
TC0138 | TE019375 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 320 | La conversion fondée uniquement sur la peur n’empêche pas la damnation. |
|
TC0138 | TE019767 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 625 | Châtiment immédiat d'un luxurieux dans une église. | |
TC0138 | TE019832 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 690 | Un malade délicat est guéri par l’idée de la mort. | |
TC0139 | TE016049 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 133, pp.91-92 du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai pleura sur son lit de mort à la vue de ses disciples. Il se lamentait en disant que s’il devait comparaître devant un roi fait de chair et de sang, il aurait une chance de l’amadouer par des cadeaux ou de le convaincre par de belles paroles, mais devant le Roi des Rois, le jugement serait sans appel. Il avait devant lui deux voies, et il ne savait laquelle menait au jardin d’Eden et laquelle à l’enfer. Il recommanda à ses disciples de craindre Dieu au moins autant qu’ils craignaient les hommes. | |
TC0139 | TE017535 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 278 p.182 du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai explique la différence entre un voleur et un brigand. Le brigand use ouvertement de violence et n'a peur de personne, le voleur se cache pour accomplir son forfait. Il a peur du propriétaire et agit en pensant qu'il ne le voit pas, mais il ne craint pas Dieu et pense qu'il ne le voit pas. Cela est donc plus grave qu'un acte de brigandage. Rabbi Meïr compare ceci à la différence entre un homme qui n'invite personne à sa fête et un autre qui invite tout le monde sauf le prince. C'est un acte bien plus répréhensible et insultant. | |
TC0139 | TE017602 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 291 p.189 du texte hébreu | Un disciple suivit Rabbi Ishmaël ben Yossi et Rabbi Yehuda ben Nathan suivit de son côté Rabbi Hammana. Tous deux virent soudain leurs maîtres saisis de frayeur. A leurs questions, les rabbins répondirent: " Il vaut mieux avoir toujours peur, peur d'avoir péché, et peur d'oublier la Torah. C'est pourquoi il faut toujours continuer à étudier." | |
TC0139 | TE016045 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 129 pp.88-90. du texte hébreu | Rabbi Pinhas ben Yaïr était en chemin pour payer la rançon de prisonniers, il arriva à une rivière du nom de Ginaï, et lui ordonna de s’ouvrir pour le laisser passer, mais la rivière refusa. Il la menaça de tarir à jamais ses flots et elle s’ouvrit, puis à sa demande deux fois encore pour deux de ses compagnons de voyage. Rabbi José dit de lui qu’il était encore plus grand que Moïse pour lequel la mer ne s’ouvrit qu’une seule fois et pour tout le peuple d’Israël. Arrivé à une auberge avec son âne, ce dernier refusa de manger l’avoine qu’on lui servit. Rabbi Pinhas dit alors à l’aubergiste qu’il n’avait pas payé la dîme sur l’avoine et que l’âne refusait de le manger pour cette raison. ~ Rabbi Pinhas avait pour principe de ne jamais manger à la table des autres de crainte de les faire dépenser un argent qu’ils ne possédaient pas. Mais il promit à Rabbi (autre rabbin connu) sur sa route de dîner chez lui à son retour. Il vit alors des mules blanches dans son étable, et pensant qu’elles étaient dangereuses, il tenta de se désister. Dieu fit pousser une montagne entre Rabbi et lui, pour qu’ils ne puissent se rencontrer. |
|
TC0139 | TE016081 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 165 p.117.du texte hébreu | Rabbi Hanina ben Dossa était en train de faire sa prière. Survint un reptile, et tous ses élèves s’enfuirent à sa vue. Rabbi Hanina continua tranquillement à prier; le reptile le mordit, puis tomba mort. Les élèves revinrent, virent le reptile mort et attendirent que Rabbi Hanina finisse de prier. Ils lui demandèrent alors s’il avait senti la morsure du reptile et il répondit que non. | |
TC0139 | TE016056 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 139a p.100 du texte hébreu | Les deux secrétaires du Roi Salomon, Eliharaf et Ahiya s’enfuirent de Jérusalem, effrayés par le regard de l’ange de la mort. Mais ce dernier les retrouva le soir, exactement à l’endroit où il devait prendre leurs âmes. Nul ne peut échapper à son destin. | |
TC0139 | TE016057 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple140 p.100 du texte hébreu | Les deux fils de Rabbi Reuven ben Aristoboulos s’enfuirent de Tibériade vers le sud parce qu’ils avaient peur de l’ange de la mort. Mais ce dernier les retrouva à leur arrivée. Nul n’échappe à son destin. | |
TC0139 | TE016080 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 164 p.117.du texte hébreu | Un reptile se trouvait autour de la maison d’étude et terrifiait les élèves en les empêchant d’étudier. Rabbi Hanina ben Dossa demanda à voir son trou. Il mit son talon sur le trou, le reptile le mordit, mais il demeura indemne et le reptile mourut. Rabbi Hanina le transporta sur ses épaules jusque dans la maison d’étude et dit à ses élèves." Voyez, ce n’est pas le reptile qui tue les gens, mais les péchés." | |
TC0140 | TE013917 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLIV, 3. | Craignant son père, François se cache à Saint-Damien, puis retourne à Assise où il est traité comme un fou, mais ne répond pas aux humiliations. |
|
TC0140 | TE013828 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXIII, 5. | Un paysan, pendant qu’il sarclait son champ est effrayé par le bruit d’une mouche qui était entrée dans un tonnelet. Il lui semble d’entendre le bruit d’une trompe de guerre et court à la maison en criant que les ennemis arrivent. | |
TC0140 | TE013581 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVII, 4. | Un roi qui haïssait les sodomites voulait extirper la sodomie de son pays; il demanda l’aide à un citoyen. Celui-ci avec un groupe d’hommes va dans le pays et tue tous les sodomites si bien que ceux qui restent s’abstiennent de péché par peur. | |
TC0142 | TE019030 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 41 | Une usurière mourante vit une multitude de corbeaux qui venait chercher son âme. Elle mourut en poussant des cris affreux. La nuit suivante les démons élevèrent son corps jusqu’en haut du toit et le laissèrent tomber près de la porte. Les lumières s’éteignirent et les gens qui étaient présents s'enfuirent, saisis d'horreur. | |
TC0142 | TE018570 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 28 | Albero, convers à Heisterbach, quand il était encore novice, veilla, une nuit dans la cour du cloître avec un autre convers, à cause des frayeurs de la nuit. Du coup, il vit une ombre en forme humaine près du lavabo. Croyant que c’était le moine Frederick, Albero s’approcha pour lui faire un signe d'aller dormir. Comme ce Frederick était dément, le novice s’écarta un peu et vit l'ombre devenir si grande qu'elle touchait le toit. A ce moment, sonna la cloche du dortoir. Albero entra dans la boulangerie du monastère, y vit du feu briller dans le four, et aussitôt tomba grièvement malade, sans doute, suite au choc d'avoir contemplé d'abord le feu ténébreux (l'ombre diabolique), puis le feu lumineux, qui étaient antagonistes. | |
TC0142 | TE019082 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 23 | Un clerc nommé Everwach fut faussement accusé de détournement d'argent devant son maître, l’évêque d'Utrecht. Ayant perdu ses notices, il avait peur d’être mis en examen public, et conclut, par désespoir, un pacte avec le diable. Avec son aide, Everwach devint encore plus riche et puissant, tout en blasphémant contre Dieu. Quand Olivier, l’écolâtre de Cologne, arriva dans le diocèse d'Utrecht pour prêcher la croisade, Everwach s'opposa violemment à lui et voulut même le tuer. Armé d'un couteau, il suivit le prédicateur pendant trois jours, mais le troisième jour il mourut subitement et subit diverses tortures infernales. Dieu cependant eut pitié de lui, et Everwach retourna à la vie pour faire pénitence. Comme il avait péché contre la Croix, il devait racheter son péché dans la croisade. Il le fit d'une manière exemplaire, en faisant une pénitence sévère. Peu après son retour de la croisade, il tomba malade, atteint du feu sacré. Une nuit, il eut une révélation : pour se guérir il devait aller prier à l’église de Saint Nicolas. Il y alla et y fit quatorze prières, sans résultat. Désespéré, il invoqua saint Nicolas. A la quinzième prière, la maladie cessa. Everwach fit reconstruire l’église avec ses propres moyens et y servait, en habit monacal, avec sa femme. |
|
TC0142 | TE018765 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 3 | Le frère Christian de Himmerod, quand il vivait encore dans le monde, devint chapelain du comte de Loots. Un jour, le fils du comte revêtit une peau d'ours pour faire peur à Christian qu'il savait être simple et timide. Christian paniqua et le frappa de toutes ses forces avec un couteau. Malgré la gravité de la blessure, le jeune homme se remit et tout finit bien. | |
TC0142 | TE018604 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 55 | Un curé de Cologne nommé Michel gérait deux églises de campagne. La nuit du Vendredi Saint, obligé de voyager d'une église à l'autre sans serviteur, il prit avec lui une épée pour se protéger. Dans la forêt il rencontra le diable, qui lui fit peur et le pourchassa jusqu'au village. Quand le curé confia cette aventure à un moine d'Altenberg, celui-ci dit que, dans une situation pareille, un psaume aurait été plus efficace qu’une épée. | |
TC0142 | TE018823 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 20 | Conrad, le frère convers de Heisterbach, était un jour seul dans une maison qui appartenait à l'abbaye. Soudain il ressentit une faiblesse cardiaque et se mit à penser : « Pauvre de moi, tu mourras ici tout seul ! » À cet instant, il tomba en extase et vit le Christ crucifié qui lui dit: « Conrad, vois ce que je supporte pour toi! Puis il ajouta: « J'aime toutes tes œuvres, sauf une ». La vision disparut alors. Césaire de Heisterbach pense que le Christ passa sous silence cette seule œuvre pour que Conrad réévaluât toutes ses actions. | |
TC0142 | TE018038 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 48 | Un chevalier qui s'est fait moine cistercien exhorte un compagnon à faire de même. L’autre hésitait à cause des poux. Le premier se moque alors du chevalier si courageux dans la guerre d'origine diabolique, et qui craint les poux dans le combat pour le Christ. Confus, le compagnon hésitant renonce finalement au monde et entre dans l’Ordre cistercien. | |
TC0142 | TE018787 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 29 | Un curé d'une vie sainte avait l'habitude de chanter l'antienne Salve Regina qu'il avait apprise de moines cisterciens. Un jour, il se proposa d'aller voir une recluse qui habitait près d'une église isolée. Chemin faisant, il fut surpris par un très fort orage. Le curé regagna l’église à grand-peine, tomba devant l'autel et invoqua la Vierge Marie. La Vierge lui apparut, loua son habitude de chanter le Salve Regina et lui promit que le tonnerre ne lui ferait jamais mal. Ainsi, le curé fut libéré de la peur de l'orage dont il avait souvent souffert. |
|
TC0142 | TE018036 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 46 | Un maître parisien voulait entrer entrer chez les Cisterciens, mais leur observation rigoureuse du silence lui faisait peur. Il se fit alors moine bénédictin puis après un an de probation, et après avoir vaincu sa pusillanimité, il devint cistercien. | |
TC0142 | TE018037 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 47 | Un grand prélat, connu de Césaire, n'ose pas entrer chez les Cisterciens, s'imaginant que ce serait entrer en tentation (à cause de leur austérité). En réalité c'est la pusillanimité qui le retient encore. Cela correspond à Salomon : " Qui observe le vent ne sème jamais." Le vent ce sont les tentations, les semailles la conversion. | |
TC0142 | TE018973 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 50 | La servante d'un prêtre fut harcelée par un diable sous la forme de son amant. Il la terrifia tellement qu'elle perdit complètement connaissance. Le prêtre essaya de réveiller la femme en lui administrant une hostie non consacrée, sans résultat. Il mouilla alors de salive son doigt, toucha une hostie consacrée et mit le doigt dans sa bouche. La servante retrouva aussitôt ses esprits. | |
TC0142 | TE019070 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 11 | Dans la province de Cologne, un chevalier scélérat nommé Everhard, venait de mourir. À minuit le diable dressa son corps dans le cercueil et sema ainsi une grande panique. Les amis d'Everchard, terrifiés, le ligotèrent solidement et l’enterrèrent avant les obsèques. | |
TC0143 | TE014203 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 104, col. A [2] | Un moine cistercien pria Dieu de lui ôter la possibilité de voir les démons. Tout à coup, il vit l’Ennemi sous la forme d’un grand ?il, comme s’il disait : " Regarde-moi bien, car sous peu tu ne me reverras jamais" . C’est ainsi que Dieu satisfit la demande du moine. | |
TC0143 | TE014158 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 109-110 | Un jeune moine malade vit à côté de son lit deux démons disant que très vite ils obtiendraient cette âme. Le moine effrayé tourna la tête et vit une belle dame répondant aux démons : " Non, parce que je lui donne un bon conseil grâce auquel il échappera à vos mains." Le moine comprit que c?était la Vierge Marie et qu’elle parlait de la confession. Il se confessa et le lendemain, il mourut en paix. |
|
TC0143 | TE014208 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 111 col. B - p. 112 col. A | Un moine de Clairvaux nommé Bernard avait de fortes tentations charnelles incessantes, malgré des prières et des confessions. Un jour qu’il décida de quitter le monastère, le prieur le persuada de rester encore une nuit. A peine endormi, le moine eut la vision d’un homme terrible - ressemblant à un boucher avec un couteau - suivi d’un grand chien noir. De son couteau, l’homme coupa les partie génitales du moine et les jeta au chien qui les dévora. Le moine se réveilla promptement; craignant d’être castré, il compris que ceci n’était pas survenu physiquement, mais spirituellement : la tentation cessa immédiatement. |
|
TC0143 | TE014278 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 52 col. B - p. 53 col. A | Le visage de saint Sisoes mourant devint radieux, tout en faisant peur à tous ceux qui le regardaient. | |
TC0148 | TE015432 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1038 | LA MAUVAISE CONFESSION DE JULIEN L’APOSTAT. — Julien l’Apostat avoua être chrétien et moine pour échapper à la mort. | |
TC0148 | TE015340 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 948 | LA CLÉMENCE DE DOMITIEN. — L’empereur Domitien, craignant la venue du Christ et la perte de son royaume, décida de faire tuer tous les membres de la famille du Christ. Les neveux de Judas Thaddée, parents du Christ, conduits devant lui, reconnurent cette parenté mais dirent que le royaume du Christ n’était pas de ce monde, qu’ils étaient pauvres et ne possédaient qu’un lopin de terre qu’ils cultivaient pour avoir une maigre pitance et pour payer le tribut. Les voyant si simples, si mal vêtus et remarquant leurs rudes mains de paysans, il décida de leur accorder la vie sauve. | |
TC0148 | TE015633 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1234 | SAINT LÉONARD PREMIER [DE NOBLAT] DÉLIVRE UN PRISONNIER. — Le vicomte de Poitiers avait fait faire une lourde chaîne pour terroriser les criminels. Un serviteur de saint Léonard détenu injustement priait le saint de le délivrer. Léonard lui ordonna de le suivre jusqu’à son église en portant cette chaîne. Ce qu’il fit sans difficulté. | |
TC0148 | TE015555 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1160 | LE CRI DU MILAN. — Le milan craignant la tempête à venir, sentant le froid de ses pieds et privé de proie, fait comme crier son amour à Dieu en lui indiquant de quoi il manque. | |
TC0148 | TE015434 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1040 | PICTES ET OBOLES. — L’homme craint toujours ne ne pas s’être assez confessé; ainsi beaucoup de pictes valent une obole, et beaucoup de deniers un sou. | |
TC0148 | TE015679 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1278 | LES ROGATIONS DE SARAGOSSE. — Childebert et Clotaire assiégeaient Saragosse. Les habitants firent le tour des remparts en portant comme étendard la tunique de saint Vincent, dans les prières et les litanies. Les assiégeants crurent à des pratiques de magie. Un déserteur leur apprit la vérité. Pleins de crainte, ils retournèrent en France. | |
TC0148 | TE015718 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1317 | SAINT PIERRE RETOURNE À ROME POUR Y SUBIR LE MARTYRE. — Saint Pierre quittait Rome pour retarder l’heure du martyre. Il rencontra le Christ qui lui dit qu’il allait à Rome pour y être crucifié. Saint Pierre retourna à Rome pour y subir le martyre. | |
TC0148 | TE015441 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1047 | LE FER FROID. — Les peureux sont semblables au fer froid que l’on ne peut travailler qu’à moins de le mettre au four. | |
TC0148 | TE015440 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1046 | LA TIRELIRE. — Les peureux sont semblables au récipient que l’on appelle en langue vulgaire une ?tirelire? que ne lâche pas ce qu’il contient à moins de le briser au préalable. | |
TC0148 | TE015516 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1121 | UN DANSEUR EST BRÛLÉ DANS UNE ÉGLISE. — Il arriva dans le diocèse d’Elne qu’un prédicateur avait prêché dans cette terre et fermement interdit que l’on dansât dans les églises et aux vigiles des saints. Dans cette paroisse des jeunes avaient coutume à la vigile de la fête de cette église de venir et de monter sur un cheval de bois, et masqués et apprêtés de mener les danses dans l’église et a travers le cimetière. Alors qu’en raison des paroles de ce prédicateur et de l’interdiction de leur prêtre les hommes avaient renoncé aux danses et veillaient en prière dans l’église, un jeune vint vers son compagnon, l’invitant au jeu habituel. Le compagnon se refusait au jeu disant qu’il était interdit par le prédicateur et par le prêtre. L’autre dit qu’il serait maudit celui qui renoncerait au jeu habituel. Lorsque ce jeune sur un cheval de bois entra dans l’église où les hommes veillaient en paix et en prière à l’entrée même de l’église, un feu le saisit par les pieds et le consuma tout entier, lui et son cheval. Nulle personne se trouvant dans l’église, aucun parent ni aucun ami, ne put trouver le moyen d’empêcher qu’il n’y fût consumé. Terrifiés par le jugement divin, ils quittèrent l’église, s’enfuyant vers la maison du prêtre. Celui-ci, s’étant levé précipitamment et étant venu à l’église, trouva le jeune homme presque entièrement brûlé. De son corps sortait une flamme si grande qu’elle semblait s’échapper par les fenêtres du clocher de l’église. |
|
TC0148 | TE015310 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 918 | UNE LUMIÈRE DESCEND DU CIEL SUR EMULIANUS. — Emulianus (Aemilianus) commit un grave péché et se repentit. Il se retira dans un monastère où il mena une vie de rigueur et d’humilité. Alors qu’il se rendait comme à son habitude au pied d’une montagne pour y prier, il fut suivi à son insu par l’abbé. Une lumière descendit du ciel sur lui, provoquant la fuite de l’abbé. Interrogé par ce dernier, il avoua la vérité: quand la lumière était descendue du ciel, une voix avait dit que son péché était pardonné. | |
TC0148 | TE015338 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 946 | LE DIABLE COMME CROQUEMITAINE. — Le diable fait à l’homme ce que l’on appelle en langue vulgaire barbo, afin qu’il recule, à la manière d’un enfant. | |
TC0148 | TE015360 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 968 | LA COMPONCTION DU FRÈRE ANTOINE. — Dans le monastère de Grégoire le Grand un frère nommé Antoine aspirait au paradis par des pleurs quotidiens. Lors d’une vision qu’il eut une nuit, il lui fut dit de se préparer car le Christ lui ordonnait de partir. Disant qu’il n’avait pas de quoi voyager, il reçut cette réponse: ?S’il s’agit de tes péchés, ils te sont remis. — Encore tout tremblant, il reçut, la nuit suivante, le même avertissement. Après cinq jours durant lesquels il brûla de fièvre, il mourut dans les pleurs et les prières de tous les frères. | |
TC0148 | TE015601 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1203 | LES VAUTOURS MANGENT LE C’UR DU PÈRE. — Evalmoradach craignait, à la mort de son père, qu’il ne revînt. Il divisa son coeur en de nombreux morceaux et les donna aux vautours. Son père ne reviendrait pas tant que les vautours ne se réuniraient pas. | |
TC0148 | TE015358 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 966 | LA ’MESSE DE SAINT GILLES’. — Charles avait obtenu de saint Gilles que celui-ci lui rendît visite. Le roi lui dit qu’il avait commis un péché qui était si énorme qu’il ne le confesserait jamais, ni à lui, ni à un autre. Mais il lui demanda de prier le Christ pour lui afin que ce péché lui fût remis. Le dimanche suivant, saint Gilles célébrait sa messe en présence du roi et priait pour lui quand un ange du Christ apparut qui portait le péché inscrit sur un feuillet et dit qu’il lui était remis à condition de renoncer à pécher et de faire convenablement pénitence. Il était aussi ajouté sur le feuillet que quiconque invoquerait saint Gilles pour un péché serait pardonné à condition d’y renoncer et de faire pénitence. |
|
TC0152 | TE015087 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : II | Histoire d’un père de famille libéré des démons par trois pauvres puis par la Vierge. Un très brave homme et fort honnête a pour habitude de recevoir chaque jour un pauvre en sa maison. La veille de la Toussaint, le prudhomme et sa famille offrent l’hospitalité à trois pauvres. Alors que l’homme s’était couché en excellente santé, on le retrouve le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. Il est alors baigné chaque jour afin de le réchauffer. Au bout de sept mois, l’homme se réveille mais pensant qu’il va bientôt mourir, convoque son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporte son aventure, et demande à son fils d’imiter la dévotion paternelle. La nuit, il entendit une voix qui lui ordonna de se lever et qui le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie où il fut laissé seul. Il entendit alors une multitude de diables pousser des cris des plus horribles et des plus effrayants, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et qu’il ne pouvait s’échapper. Terrorisé, il tenta de fuir et vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les diables arrivèrent et brisèrent la première porte. Il ne savait où aller. Á ce moment-là, il vit à ses côtés le premier pauvre qu’il avait recueilli la veille de la Toussaint. Ce dernier était là pour l’aider. Les démons brisèrent la deuxième porte et voulurent emporter le brave homme. Mais le deuxième pauvre apparut et le chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit. Vint alors le troisième pauvre qui, avec l’aide des deux autres, chassa les diables. L’homme en profita pour s’enfuir mais il entendit les diables le poursuivre. Il se retrouve au bord d’un fleuve très large et rempli de dragons et de serpents crachant du feu. Les démons lui crièrent d’entrer lui-même dans le fleuve sinon c?étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit (à peine un demi-pied de large) qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu, poursuivi par les démons. Arrivé au sommet, le pont disparut et l’homme se mit à pleurer ne sachant que faire, quant il vit de l’autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être la Vierge Marie. Comme il avait récité à telle époque ? et elle lui indiqua ? chaque jour, à genoux, cinquante " Ave Maria" , elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main et le conduisit dans sa chambre. Resté tout nu et seul dans sa chambre, il s’écroula quasiment mort de peur. Il assura au prêtre et à son fils que son récit était vrai et encouragea ce dernier à accueillir les pauvres ainsi qu’a prier Notre Dame. |
|
TC0155 | TE016149 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 21 | Un chevalier adultère prend le visage du diable. Tous ceux qui le rencontrent, hommes et animaux, sont effrayés. Après une confession, il retrouve son aspect normal. | |
TC0157 | TE017125 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 67, p. 288, l. 18 – p. 289, l. 4 | Cinq ans avant la naissance de Pierre Damien, Otto III († 1002) mourut. Cet homme avait pris la tête de l’Empire Romain quand il avait à peine vingt ans, et y avait régné d’une main de fer. Entre autres actions exceptionnelles, il avait crevé les yeux de trois hommes : Rodolphus, Raimundus et Arimundus. Cela terrifia tellement tous les malfaiteurs et potentiels voleurs qu’ils se tinrent tranquilles. Tous vivaient dans la peur et la réputation de ce souverain était grande. Au prix de ces trois hommes aveuglés, il acheta la lumière de la paix et de la tranquillité pour tout le royaume. |
|
TC0157 | TE017325 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 496, l. 10 – p. 497, | Le mouton, en automne, mange tant qu’il peut, comme s’il savait que vient l’hiver et qu’il n’aura plus de pâturage. L’éléphant, terreur du taureau, est effrayé par la souris, et le lion par le scorpion, qui peut le piquer et le tuer. Et l’éléphant, qui porte une tour et résiste aux assauts de la guerre, peut succomber à la chute d’un arbre contre lequel il s’appuyait. | |
TC0157 | TE017108 | Petrus Damianus | Die Briefe : : Lettre 57, p. 179, l. 1 – p. 179, l. 22 | Un pénitent, habillé en pèlerin, traversa notre région (Italie du Nord). À la question de ce qui avait causé son exil, il raconta qu’un jour, comme il coupait du bois avec un autre villageois, il vit un serpent gros comme une branche, avec deux têtes. Ce serpent les attaqua. Le compagnon dégaina son épée et coupa une tête, mais la lame lui tomba des mains. Le serpent, furieux, attrapa l’homme et, pour se venger, l’emporta dans son antre souterrain. Alors que le serpent l’emportait, l’homme criait et demandait secours. Mais son compagnon resta paralysé, sans lui venir en aide. Il ne voulut pas se mettre en danger. Il prit la fuite. Pour cette raison, il endure l’exil qui lui a été imposé en pénitence par les prêtres, car il a causé la mort de l’autre en ne le secourant pas. Cette vision d’un homme emporté par le serpent et qu’on ne vient pas secourir est terrifiante. | |
TC0157 | TE017109 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 180, l. 15 – p. 181, l. 4 | Il y a un an, dans un village proche (de Ravenne), on rapporta qu’un paysan, peu avant le crépuscule, vit un dragon. Il crût que c’était une bûche et s’assit dessus. Mais le dragon se réveilla et le saisit. Il l’avala vivant. Cela doit instiller la peur dans nos cœurs, et la conscience du jugement de Dieu. On voit souvent ce genre de choses arriver à des hommes honnêtes et bons, alors que des hommes de mauvaises mœurs, comme on l’a vu auparavant, sont réputés pour leurs miracles. | |
TC0158 | TE016931 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [D] | Le Buddha attaqué par Pâpîyân.– Le Buddha ne se laisse pas effrayer par les menaces de Pâpîyân (Mâra); la divinité de la terre apparaît pour attester la sincérité du Buddha. | |
TC0158 | TE016504 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 77 | Le Buddha, les cinq cents chars et le tonnerre.– Plongé dans une contemplation profonde, le Buddha ne s'est pas aperçu du passage de cinq cents chars. Même chose est arrivée autrefois au sage Kâlâma; mais le Buddha en une autre occasion a fait plus encore, car il n'a pas entendu le bruit d'un orage épouvantable qui avait frappé de terreur tous les hommes. | |
TC0158 | TE016658 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 211 | Le petit oiseau qui s'est nourri uniquement de diamant.– Un arbre gigantesque s'agite violemment parce qu'un petit oiseau est venu se poser sur lui; il a peur en effet d'être brisé par le diamant que contiennent les excréments du petit oiseau. | |
TC0158 | TE016602 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 160 | Le bhiksu qui croyait pouvoir réintégrer la communauté avec l'aide d'un démon.– Un bhiksu, chassé d'une communauté, rencontre un démon qui, lui aussi, avait été renvoyé par le roi des devas Vaiçramana. Il offre au bhiksu de lui rendre sa renommée en le portant à travers les airs à la condition qu'ils partagent ensemble les offrandes que le moine recevra. Le démon étant invisible, les villageois voient le bhiksu seul dans les airs et, croyant qu'il a reçu la sagesse, ils l'installent dans le temple, d'où il avait été chassé, et lui apportent des offrandes. Mais, un jour, le démon rencontrant des satellites du roi Vaiçramana eut grand'peur et laissa tomber le bhiksu qui mourut. |
|
TC0158 | TE016749 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 299 | Le comédien déguisé en démon.– Dans le royaume de Gandhâra, une bande de comédiens voulant échapper à une disette, traversaient la montagne Balasena infestée de raksas, dévoreurs d'hommes. Ils allumèrent un feu et s'endormirent. L'un deux, souffrant du froid, revêtit le costume de raksa qu'il portait sur la scène; ses compagnons s'étant réveillés, s'enfuirent effrayés; pour les rejoindre, leur camarade leur courut après et tous se précipitèrent dans un ravin où, blessés, ils reconnurent enfin leur méprise. |
|
TC0158 | TE016567 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 127 | Le chasseur auquel le Buddha refuse d'expliquer les livres saints.– Le Buddha refuse des enseignements à un chasseur de peur de frapper d'effroi cet homme qui est, malgré les apparences, un bodhisattva. | |
TC0158 | TE016759 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 309 | Celui qui prétendit faussement que son cheval était mort.– Un homme part en guerre sur un cheval noir pour combattre des brigands, mais, saisi de frayeur, il se barbouille le visage de sang et se couche parmi les morts. Son cheval ayant été volé, il coupe la queue d'un cheval blanc et, la lutte étant terminée, il veut rentrer chez lui où il prétend que son cheval est mort et qu'il n'a rapporté que sa queue. Un assistant lui dit : « Votre cheval était noir; comment se fait-il que cette queue soit blanche ?» |
|
TC0158 | TE016839 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 365 | La mort du chacal, roi des animaux.– Le chacal devenu roi des animaux veut épouser la fille du roi de Kâçî; il met le siège devant la ville; quand les lions de son armée rugissent, il a si peur, qu'il tombe de son éléphant le cœur brisé. |
|
TC0158 | TE016580 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 140 | Il ne faut pas craindre les démons.– Cinq voyageurs s'arrêtent pour la nuit dans un temple où il y a des statues de divinités hérétiques; quatre d'entre eux voudraient brûler ces idoles pour en faire du feu; le cinquième s'y oppose; c'est ce dernier que les démons veulent manger pendant la nuit; il ne se sauve qu'en imitant ses compagnons à brûler les idoles. Il ne faut pas craindre les démons, car ceux-ci en prennent aussitôt avantage. | |
TC0158 | TE016977 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 435 | La bru de l’empoisonneur.– Une jeune femme qui a épousé le fils d'un empoisonneur est contrainte à se livrer aux pratiques d'empoisonnement parce qu'elle est terrorisée par le dieu du poison; son père la délivre et oblige toute la famille de l'empoisonneur à renoncer à ses agissements criminels. | |
TC0158 | TE016751 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 301 | Les cinq cents pilules réconfortantes.– Un homme a été envoyé en lointain pays par sa femme qui veut se débarrasser de lui; la nuit venue, il monte sur un arbre en oubliant par terre les cinq cents pilules empoisonnées que sa femme lui avait remises pour qu'il les mangeât; cinq cents brigands surviennent, prennent les pilules et meurent. L'homme prétend avoir tué les cinq cents brigands et en tire une réputation de bravoure extrême. On l'envoie combattre un lion; saisi de terreur, il grimpe sur un arbre, il lâche par mégarde son couteau qui tombe dans la gueule du lion et le tue. |
|
TC0158 | TE016669 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 222 | Le cuisinier du roi condamné à être foulé aux pieds par cinq cents éléphants.– Un cuisinier est condamné à être foulé aux pieds par cinq cents éléphants pour avoir refusé de tuer des êtres vivants; mais il n'a qu'à étendre la main pour que, de ses cinq doigts, sortent cinq lions dont la vue effraie les éléphants. | |
TC0158 | TE016873 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 399 | Le fruit du bilva.– Des lièvres, effrayés par le bruit que fait un fruit en tombant dans l'eau, prennent la fuite; leur frayeur se communique de proche en proche aux autres animaux; le lion met fin à cette panique en montrant quelle en est la cause initiale. | |
TC0158 | TE016678 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 231 | Çakra et Brahma usent d'un artifice pour attirer au ciel de nouveaux devas.– Çakra et Brahma, attristés de voir se dépeupler leur ciel, usent d'un stratagème : Çakra se transforme en lion et veut dévorer les habitants de quatre-vingt mille royaumes; ceux-ci s'enfuient effrayés. Brahma, changé en brahmane, leur conseille de donner trente personnes à dévorer au lion dans chaque village. Le roi livre alors trente condamnés à mort; le brahmane, offre le choix à ces condamnés ou d'être dévorés ou d'observer les défenses. Leur conversion est immédiate et quand ils racontent leurs aventures aux autres habitants, tous se convertissent également. |
|
TC0158 | TE016862 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 388 | Le vieux chat « Flamme » et les cinq cents rats.– Un vieux chat prétend s'être converti et ne plus vouloir faire de mal; les rats le croient et n'ont plus peur de lui; mais quand ils rentrent dans leur trou, le chat prend et mange celui d'entre eux qui vient en dernier. Sa ruse est découverte parce que ses excréments renferment des poils et des os du rat. |
|
TC0159 | TE017649 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Tous les prélats devraient se souvenir de cette sentence de Donat : Combien d’éléments grammaticaux appartiennent à une préposition ? Un. Celui-ci étant ? Le cas seul. Combien de cas ? Deux. Lesquels ? L’accusatif et l’ablatif. Tous les prélats devraient avoir peur d’être accusés d’un crime, d’être destitués de leur position dominante et ainsi de chuter honteusement. | |
TC0161 | TE017741 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 45 | COMMENT UN HOMME DE LA GARDE PROCHE MEURT APRÈS AVOIR CHANTÉ UN CHANT DANS LA MONTAGNE EN LA PROVINCE DE HITACHI.– Un homme de la Garde Proche, préposé à la Récréation musicale des dieux, chante de manière merveilleuse. Un jour, il part pour un recrutement de lutteurs et, en traversant une montagne, il somnole sur son cheval et se met à chanter à plusieurs reprises le chant de Hitachi, province dans laquelle il se trouve. Il entend alors une voix effrayante sortie de la montagne disant que ce chant est charmant, et un claquement de mains. Interrogés, ses suivants disent qu’ils n’ont rien entendu. L’homme est pris soudain de malaises, et meurt dans la nuit. Il ne faut point chanter de semblables chants car le dieu de la montagne, charmé et ému, retient celui qui les chante. | |
TC0161 | TE017723 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XVII, 33 | COMMENT UN MOINE DU MONT HIEI OBTIENT LA SAPIENCE PAR LE SECOURS DU BODHISATTVA KOKÛZÔ.– Un jeune moine ayant l’intention d’étudier préfère néanmoins s’amuser et reste ignorant. Il se rend malgré tout en pèlerinage. Le soir venu, après avoir longuement parlé avec d’autres moines, il cherche un logement pour la nuit. Il est hébergé chez une très belle femme qu’il tente de séduire en s’introduisant dans son lit. La femme se refuse à lui et lui promet de s’unir à lui s’il parvient à réciter par cœur le Sûtra du Lotus de la Loi. Le moine retourne étudier et apprend le sûtra en seulement vingt jours. Reparti en pèlerinage, il fait de nouveau halte dans la maison de la femme et récite le Sûtra. Puis il s’allonge dans le lit à côté de la femme et s’apprête à s’unir à elle. Mais celle-ci refuse de nouveau et lui dit que réciter un sûtra fait de lui un homme trop ordinaire et lui demande de retourner étudier pendant trois ans pour devenir un clerc important. Elle s’engage à lui envoyer des lettres et à subvenir à ses besoins en lui promettant leur union à son retour. Le moine éperdu de désir pour cette femme, étudie en seulement deux ans. Et c’est aussi grâce à sa grande intelligence et vivacité qu’il devient un clerc renommé durant la troisième année. Il part alors en pèlerinage et retourne dans la maison de la femme. Il passe la nuit à parler avec elle et à répondre à ses nombreuses questions sur la religion. La femme le félicite pour son érudition et sa grande intelligence. Le moine finit par s’endormir et se réveille allongé dans une lande éloignée. Effrayé, il s’enfuit vers le sanctuaire du lieu du pèlerinage. Là, il s’endort et voit en rêve un petit moine qui explique au moine endormi qu’il a été victime d’une machination pour le forcer à étudier et à obtenir la sagesse. Au réveil, le moine empli de honte et de chagrin comprend que le Bodhisattva Kokûzô s’est métamorphosé en femme durant toutes ces années pour le secourir. Il repart étudier et devient véritablement un clerc très éminent. |
|
TC0161 | TE017734 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 20 | L'ÉPOUSE D'UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE D'UN MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI ÉCARTE SA NUISANCE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
|
TC0161 | TE017739 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI A DÉVORÉ UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
|
TC0162 | TE017755 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI DÉVORE UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
|
TC0162 | TE017778 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 17 | COMMENT KAYA NO YOSHIFUJI DE LA PROVINCE DE BICHÛ, DEVENU LE MARI D’UNE RENARDE, EST SAUVÉ PAR KANNON.– Yoshifuji, de nature libertine, se trouvant seul après le départ de sa femme pour la Capitale, sort se promener un soir aux alentours de sa demeure. Il rencontre une femme splendide, la courtise, et la raccompagne chez elle. Il arrive dans un véritable palais, empli de serviteurs et de gens de tous rangs qui accueillent la femme comme la fille de la maison. Il s’unit à elle, et le lendemain, le maître de céans l’invite à rester. Il devient le mari de cette femme pendant de longues années, sans se soucier du sort de son ancienne famille. Inquiets de son absence, ses proches le cherchent, sans pouvoir le trouver. Pendant ce temps, l’épouse de Yoshifuji met au monde un enfant. Les mois et les années continuent de passer et Yoshifuji vit très heureux auprès de cette femme dont il est éperdument amoureux. Dans sa maison d’avant, chacun se lamente, le pensant mort et, espérant retrouver son corps, on décide d’édifier une statue de Kannon. Ses proches abattent un arbre qu’ils façonnent à la taille du disparu, et se prosternent et prient devant la statue. Dans la demeure où se trouve Yoshifuji, un homme entre alors en marchant avec une canne. Tous les habitant sont terrifiés et s’enfuient. L’homme frappe Yoshifuji sur le dos et le fait sortir par un trou étroit. Dans son ancienne maisonnée, c’est le treizième soir à l’heure même de sa disparition, et ses habitants se lamentent. Soudain une créature bizarre et noire surgit et se dirige vers eux en rampant. Ils reconnaissent Yoshifuji qui leur dit avoir eu un fils dans cette nouvelle vie, et vouloir en faire son premier héritier, avant le fils de sa première union. Quand on lui demande où est cet enfant, Yoshifuji désigne la grange. Tous sont saisis d’horreur devant l’aspect de cet homme décharné et portant les mêmes vêtements que le jour de sa disparition. Quand on soulève le plancher de la grange, une bande de renards s’en échappe, et l’on voit c’est là que Yoshifuji avait sa couche. Tous comprennent qu’il a été trompé par une renarde, qui en a fait son mari. Yoshifuji retrouve difficilement la raison, malgré de nombreuses incantations et purifications. Honteux, il comprend qu’il a vécu treize jours sous le plancher de cette grange alors qu’il pensait avoir vécu dans un palais pendant treize années. C’est la déesse Kannon, sculptée et implorée qui a pris la forme de l’homme à la canne. C’est toujours à Kannon qu’il faut adresser ses prières. |
|
TC0162 | TE017763 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 24 | COMMENT UN DÉMON DE LA PROVINCE DE HARIMA, ENTRÉ DANS UNE MAISON, REÇOIT UNE FLÈCHE.– Dans la province de Harima, un maître du Yin et du Yang est appelé après la mort d’un homme pour procéder aux rituels de purification. Il annonce qu’un démon, sous la forme d’un homme, va bientôt entrer dans cette maison par le porche. Les gens de la maison obstruent l’entrée et guettent l’arrivée du démon. L’homme-démon arrive et entre dans la maison à l’insu de tous. Tous sont épouvantés, mais le jeune fils du maître des lieux, devant une mort inévitable, et désirant laisser son nom à la postérité, décoche une flèche qui atteint le démon en pleine poitrine. Le démon disparaît dans un tourbillon et la flèche revient à la volée. Le maître du Yin et du Yang qui a prévu l’arrivée du démon, juge que l’exploit du jeune homme est une pure folie. |
|
TC0162 | TE017770 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXIV, 20 | L’ÉPOUSE D’UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE DU MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI A EU RAISON DE SON INFLUENCE NÉFASTE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
|
TC0162 | TE017764 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 42 | COMMENT, PAR LE POUVOIR DE LA FORMULE DE SONSHÔ, UN HOMME ÉCHAPPE AU PÉRIL DES DÉMONS.– Yoshimi, bel homme très séducteur, s’aventure une nuit vers la capitale de l’est pour courtiser une femme. Il n’écoute pas les mises en garde de ses parents qui redoutent une rencontre de leur fils avec un cortège nocturne (ou cortège des cent démons). Accompagné d’un jeune page et d’un palefrenier, Yoshimi se retrouve devant une porte de la ville quand il voit apparaître une foule de gens brandissant des torches et poussant de vives clameurs. Sur les conseils de son page, il se cache derrière la porte d’un jardin. Il l’entrebâille, et découvre une foule de démons effrayants. Un démon s’élance pour l’attraper, mais finit par faire demi-tour en détalant. Il essaie à nouveau, mais il ne réussit pas à s’approcher de Yoshimi. Un autre démon bondit sur lui, mais, lui aussi, tourne les talons. Les démons, s’interrogeant sur la cause de ce phénomène, entendent une voix qui leur dit que les paroles véritables de Sonshô sont là. Alors les torches s’éteignent et les démons disparaissent dans une bruyante cavalcade. Yoshimi, hagard et épouvanté, rentre chez lui et s’effondre, le corps brûlant de fièvre. Sa nourrice, affolée par l’état du jeune homme, écoute le récit de son aventure, et lui explique qu’il a été sauvé car, l’année précédente, elle a demandé à son frère l’Ajari (le guide qui enseigne les rites aux disciples) de lui copier la formule de Sanshô qu’elle a cousue dans le col de la tunique du garçon. Celui-ci guérit au bout de quelques jours. On constate sur le calendrier que la nuit où Yoshimi est sortie est la nuit de la procession des cent démons. Il faut toujours porter la formule de Sanshô et la vénérer pour être protégé. |
|
TC0165 | TE018329 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 77, pp. 152-154 | Bernard, un moine de Grandselve, craint qu'en tant que novice il ne puisse se sauver à cause de ses péchés. L'abbé Ponce le rassure en lui disant que s'il reste dans l'ordre cistercien, il sera lui-même le garant de son âme. Bernard, d'origine noble, est infirmier et se consacre avec beaucoup de soin à tous les malades. Pendant l'épidémie, il veut aussi être avec le Christ et, saisi par une légère fièvre, il se couche. Ponce lui fait un gentil reproche, pensant que le novice craint la mort, mais Bernard affirme le contraire. Quelques jours plus tard, la fièvre augmente et on lui administre les derniers sacrements. Lorsque l'abbé s'approche de lui, Bernard lui dit qu'il n'est plus nécessaire qu'il se porte garant de son âme, car il a déjà été présenté à Dieu et a entendu de sa vraie voix que ceux qui restent dans l'ordre cistercien jusqu'à la mort obtiennent le salut éternel, ce qui est confirmé par la présence au ciel de tous ses frères décédés. |