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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Aumône | Alms | Almosen | Limosna | Elemosina
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001508 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 5 | Saint Barthélemy avec trois questions libère un prêtre d’un démon apparu sous la forme d’une belle femme. | |
TC0001 | TE001522 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 30 | Un duc de Sardaigne, Eusebius, sous l’influence des clercs, mène une vie pénitente pour le rachat de ses péchés antérieurs. Ses nobles s’allient à un roi ennemi pour l’attaquer. L’armée des âmes du purgatoire qu’il a contribué à libérer par ses sufrages, le secourt et lui donne la victoire. |
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TC0001 | TE001515 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 17 | Les larmes de sa mère accablent l’âme d’un fils défunt qui lui apparaît pour demander qu’elle cesse ses pleurs et fasse des aumônes. | |
TC0003 | TE001629 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 51 | Alexandre le Grand dit que le don doit correspondre à la possibilité du donateur et non pas aux mérites du bénéficiaire. | |
TC0004 | TE002763 | Jordanus de Pisis | Esempi : 130 | Mélancolie de Titus. L’empereur Titus regrette d’avoir passé un jour sans faire la charité. | |
TC0004 | TE002739 | Jordanus de Pisis | Esempi : 107 | Aumône et vision de saint Martin. En vision, saint Martin est loué par le Christ pour l’aumône de son manteau. | |
TC0004 | TE002736 | Jordanus de Pisis | Esempi : 104 | Le pain qui saigne. Le sang qui coule du pain coupé est le signe de l’aumône manquée. | |
TC0004 | TE002719 | Jordanus de Pisis | Esempi : 89 | L’aumône gaspillée. Un seigneur donne par piété un habit à un faux pauvre. Informé de la duperie, le seigneur ne se désole pas et dit que cela n'a pas pu lui enlever la vertu de la piété, mais seulement un habit. | |
TC0010 | TE000830 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 39, 1 | Pas plus du dixième des âmes ne sont sauvées, mais il ne faut jamais désespérer. Des pauvres contraignent un riche à leur faire l’aumône d’un pain, à défaut de pouvoir leur lancer une pierre. Il tombe gravement malade, et pendant son agonie, les anges allèguent cette oeuvre de miséricorde au tribunal de Dieu. L’un d’eux s’oppose à l’argument du diable faisant valoir que l’intention était mauvaise, en disant que le riche avait finalement consenti à son geste. Le riche cependant guérit. Il vend alors tous ses biens, demande à être vendu comme esclave à un Sarrasin, qui fait de lui l’intendant de sa maison, et qui est finalement lui-même converti. Mais pour ne pas être reconnu par des marchands de passage, l’homme décide de partir pour un pays inconnu. | |
TC0010 | TE000897 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 146, 1 | La bonne prière doit convenir aux deux parties. Ainsi, Alexandre ne donnerait pas moins d’une ville ou de mille marcs. | |
TC0010 | TE000909 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 183, 1 | L’un des chemins de paradis est la miséricorde. Les biens entassés ici-bas ne donnent rien à qui les possède. Un riche fit porter ses richesses devant lui pour leur demander de lui donner quatre ans de vie. Comme elles ne répondaient rien, il fit tout distribuer en restitutions et en aumônes, puis il mourut et les anges l’emportèrent. | |
TC0010 | TE000921 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 202, 2 | Les péchés commis en secret doivent être confessés. La dame qui avait fait beaucoup d’aumônes et dont l’évêque avait décidé d’ensevelir la dépouille mortelle près du maître-autel, apparaît à l’évêque pour lui révéler la raison du vacarme dans l’église : elle n'a pas voulu confesser un péché commis dans son enfance. | |
TC0010 | TE000891 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 133, 2 | On acquiert l’amitié de Dieu par la miséricorde, en sachant disposer des richesses superflues et mal acquises. Un saint homme racontait dans sa prédication qu’il avait voulu exorciser un possédé, mais que le démon l’avait supplié d’attendre le lendemain, car il devait alors rejoindre ses comparses dans la ville voisine, à l’occasion de la mort imminente d’un usurier. Dans l’assistance du prédicateur, se trouvait précisément un usurier. Terrifié, il rentra chez lui, feignit la maladie grave, se confessa, puis fit apporter ses richesses, qui se montrèrent incapables de le secourir dans sa maladie. Il procéda alors à des restitutions, puis il distribua le reste de ses biens en aumônes. |
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TC0010 | TE000919 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 197, 3 | Saint François et saint Denis donnent leur manteau à ceux qui s’en allaient vendre des agneaux. | |
TC0010 | TE000876 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 109, 5 | Les riches ne veulent jamais rien donner jusqu’à leur mort, et alors tous ceux qui le peuvent s’emparent de leurs richesses. Un père et son fils pratiquaient l’usure. Ils moururent l’un après l’autre et allèrent en enfer. Ils se maudirent l’un l’autre, se reprochant mutuellement d’être responsables de la damnation qu’ils subissaient. | |
TC0010 | TE000866 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 99, 2 | Mieux vaut placer son trésor au ciel. Un riche marchand se convertit brusquement et ne garda pour tout bien qu’une maison. À un confrère qui s’en étonnait, il prétendit qu’il avait utilisé tout son argent pour d’excellentes affaires. Celui-ci lui confia à deux reprises cent livres, qui furent aussitôt distribuées en aumône. Mais, ne voyant rien venir, il le fit citer en justice. La nuit précédant le procès, le marchand qui l’avait accusé se vit en songe devant un juge qui devait le condamner à mort, et il ne devait son salut qu’à l’argent donné aux pauvres. À son réveil, il annula le procès, donna tous ses biens, et fut sauvé. | |
TC0010 | TE000864 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 97, 1 | Les " poissons " auxquels on doit penser en carême sont la crainte de la sentence divine et l’espérance de son pardon; mais beaucoup préfèrent penser à de bonnes lamproies. Un chevalier vint à Paris au début du carême, et on lui apporta une lamproie. Il s’étonna qu’on n'en apportât pas aussi pour les autres, et quand il sut que le poisson coûtait cinquante sous pièce, il le fit porter à l’Hôtel-Dieu, au lieu de le manger. | |
TC0010 | TE000839 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 78, 3 | L’aumône faite à un pauvre garantit la récompense de paradis. Un prud’homme accorda l’hospitalité à treize pauvres, mais n'eut pas assez d’eau pour laver les pieds du treizième. Tandis qu’il ordonnait d’aller en chercher, le pauvre disparut. La nuit suivante, Dieu lui apparut et lui dévoila qu’il l’avait accueilli en ses pauvres et en personne, car il était ce treizième pauvre. | |
TC0011 | TE003047 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 102a-103b | Le Christ est présenté comme un médecin qui soigne le genre humain malade de la goinfrerie, d’un refroidissement et d’une corruption du sang et des humeurs. Seuls le jeûne, la prière, l’aumône et les larmes de la contrition sont des remèdes valables. L’appétit, la force, le bon teint et l’agilité sont autant de signes de la guérison. |
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TC0011 | TE002981 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 69a-b | Le démon de l’avarice est chassé par le refus des biens terrestres et par l’aumône. | |
TC0011 | TE002864 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4a-b | Les oeuvres de piété du chrétien, durant le carême, sont comparées aux différentes phases de la lune : elles diminuent au même rythme que la lune disparaît. | |
TC0011 | TE002999 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 81a | Les fruits que donnent les arbres des forêts sont plus nombreux, mais de moins bonne qualité que ceux produits par les arbres des vergers. De même, les aumônes des grands pécheurs sont plus nombreuses mais de moins bonne qualité que celle des justes. | |
TC0011 | TE002961 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 57b-58a | Un homme en enfer demande qu’on lui envoie Lazare pour qu’il rafraîchisse sa bouche avec son doigt trempé dans l’eau. Mais Abraham lui explique que Lazare ne peut le rejoindre à cause du chaos qui signifie la distance entre les justes et les pécheurs. Il lui rappelle en outre qu’il avait refusé de donner une miette à Lazare. | |
TC0020 | TE003623 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 98 | Un ermite fait le don de tous ses biens, et vend même son évangile au profit des pauvres. | |
TC0020 | TE003637 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 112 | Un aveugle et un paralysé sont guéris par saint Martin contre leur volonté. |
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TC0020 | TE003541 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 16 | Les prêtres amateurs de banquets sont comme l’âne du lépreux engraissé grâce aux aumônes que reçoit son maître (16a). ~ Clergé et laïcs sont comme les deux soeurs Olla et Ooliba (prostituées) de la prophétie d’Ezéchiel (16b). |
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TC0020 | TE003621 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 96 | Des fils réclament à l’évêque le centuple des aumônes de leur père; on déterre le mort qui tient dans sa main une charte déclarant qu’il a reçu le centuple de ses aumônes. | |
TC0020 | TE003617 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 92 | Saint Martin échange sa tunique avec celle d’un pauvre, mais les manches sont trop courtes. Tandis qu’il célèbre la messe, les manches de la tunique de Martin sont miraculeusement remplacées par d’autres brodées d’or et recouvrant les mains. En revanche, les frères hospitaliers ont de riches et chaudes tuniques et laissent souffrir du froid les pauvres du Christ. | |
TC0020 | TE003602 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 77 | Deux hommes mendient. L’un d’eux, humble, quête avec une petite bourse qui se remplit de céréales; tandis que l’autre, vaniteux, quête avec un sac et ne reçoit rien. | |
TC0020 | TE003707 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 182 | Un veuf, plus soucieux de ses secondes noces, refuse de faire des aumônes pour l’âme de sa défunte épouse. | |
TC0021 | TE004059 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 130 | Un maître ordonne à son serviteur de donner l’aumône à douze pauvres, mais il en nourrit treize. Dieu révèle au maître que le treizième pauvre était le Christ. |
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TC0021 | TE004060 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 131 | Aux funérailles de sainte Marthe, à Tarascon, le Christ présente un livre ouvert contenant l’éloge de la défunte. | |
TC0021 | TE004001 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 74 | Un jardinier autrefois généreux en aumônes décide, à l’instigation du diable, de faire des économies. Une fois malade, il dépense toutes ses économies. Après avoir fait pénitence, il est guéri par un ange. | |
TC0021 | TE004191 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 213 | Le jeune empereur Henri, croyant mourir dans six jours, met de l’ordre dans sa vie. | |
TC0021 | TE003980 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 53 | Marie accueille à sa mort un pauvre qui redistribuait ses aumônes aux autres pauvres. | |
TC0021 | TE004044 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 115 | Un archer qui avait pillé la maison de l’évêque voit revenir vers lui le denier qu’il offrait à Dieu; il restitue. | |
TC0021 | TE004051 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 122 | Les pauvres construisaient le samedi un palais au ciel pour le cordonnier qui faisait l’aumône le samedi. | |
TC0021 | TE004082 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 151 | Il vaut mieux donner à son prochain pour être admiré que ne rien donner du tout. Suit une parabole développant cette sentence. |
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TC0021 | TE004055 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 126 | Pierre le Télonier, converti, rhabille un naufragé. | |
TC0021 | TE004054 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 125 | Pierre le Télonier jette un pain blanc à la tête d’un pauvre qui l’importunait ; cette aumône involontaire lui est comptée par Dieu. | |
TC0021 | TE004083 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 152 | Trouvant un crapaud dans la tombe de son père (sur le cou du cadavre), le comte de Pontoise (?) part à Jérusalem après avoir donné tous ses biens au roi de France. |
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TC0021 | TE004056 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 127 | La maison que les pauvres avaient bâtie au ciel pour l’évêque Troïle, donateur malgré lui, est rachetée par saint Jean l’Aumônier. | |
TC0021 | TE004057 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 128 | Un grand personnage sollicité se laisse devancer par Jean l’Aumônier; il voit en songe la récompense que l’évêque lui a ravie. |
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TC0022 | TE004198 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 1 | Un jardinier qui, par prévoyance, se met à faire des économies au lieu de prodiguer ses ressources aux pauvres, comme il avait fait jusque là, est frappé d’un mal au pied. Après avoir dépensé tout son argent à consulter inutilement les médecins, il fait venir un chirurgien et finit par consentir à se faire couper le pied. Cette nuit cependant, il est visité par un homme qui lui reproche d’avoir aimé son argent plus que Dieu. Le jardinier, repentant, promet de reprendre ses bonnes habitudes et en s’éveillant il trouve son pied guéri. |
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TC0022 | TE004200 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 3 | Etienne, un riche homme vivant à Rome, s’est emparé d’un certain terrain appartenant à l’église de sainte Cécile. Peu de temps après il meurt. Il est amené au jugement et damné, non sans avoir d’abord subi la vengeance de sainte Cécile qui, passant près du coupable, lui saisit le bras qu’elle pince violemment. Sur le conseil des autres saints, Etienne s’adresse à saint Prix dont il a toujours célébré la fête en faisant l’aumône aux pauvres, pour qu’il intervienne en sa faveur auprès du juge. A la suite des prières de ce saint, il est permis à l’âme du malheu-reux de rentrer dans son corps. Revenu sur la terre, Etienne se hâte de rendre à sainte Cécile le terrain qu’il lui avait volé. | |
TC0022 | TE004208 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 11 | Il y avait à Rome un évêque qui, par un temps de famine, s’était complètement dépossédé en faveur des pauvres. N?ayant rien de plus à leur donner, il se mit à vendre les calices et les vases de l’église pour avoir de quoi satisfaire à leurs besoins, et attira ainsi sur lui la colère et les reproches de ses ouailles, qui craignaient que les saints ne se vengeassent de ce sacrilège. Il arriva un jour dans le port trois navires chargés d’or, de froment et de fromages. Aussitôt débarqués, les matelots coururent chez l’évêque, et, se jetant à ses pieds, le remercièrent de les avoir sauvés et le prièrent d’accepter leurs marchandises. Comme l’évêque leur demanda de quoi il s’agissait, l’un d’eux raconta qu’ils avaient été surpris par une tempête affreuse et qu’ils allaient abandonner tout espoir lorsqu’un homme leur était apparu et leur avait commandé de se diriger vers Constantinople et de faire offrande de leur cargaison à jean, son serviteur. La mer s’était apaisée alors et ils avaient pu continuer leur voyage. |
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TC0028 | TE005052 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 77 §7, p. 918-919 | Un diable reproche à saint Martin d’avoir oublié sur une fenêtre l’obole qu’il y avait déposée pour la donner aux pauvres. | |
TC0029 | TE005218 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : N. Le dit de l’eaue beneoite et du vergier, p. 113-119 | Préambule (v. 1-8) ~ Un convers ne croit pas à la vertu de l’eau bénite (v. 9-36). Un jour, récitant tout seul ses prières dans sa cellule, il est assailli par une foule de porcs qui s’apprêtent à le dévorer (v. 37-52). Dans son effroi, il implore le secours de la Vierge, qui descend dans la cellule pour en chasser les démons (v. 53-70). L’abbé passe avec trois moines, et ils trouvent le convers étendu par terre. Après l’avoir couché et confessé, ils l’aspergent d’eau bénite, et la vision s’évanouit complètement (v. 71-84). Le convers leur raconte l’horrible événement et se garde bien désormais de mépriser l’eau bénite (v. 85 96). ~ ~ Un homme riche et avare ne donne jamais d’aumônes aux pauvres (v. 97-106). Une nuit, il rêve qu’il souffre d’une faim effroyable; il se trouve justement devant un jardin plein d’arbres fruitiers, mais qui est entouré d’un mur et gardé par un ange (v. 107-16). Il demande à l’ange de quoi apaiser, si peu que ce soit, cette pénible faim; mais celui ci lui répond qu’il peut seulement prendre les fruits des arbres qu’il a plantés lui même. L’avare doit reconnaître qu’il n'a jamais rien planté et s’en va bredouille (v. 117-36). Après cette atroce vision, le riche homme devient charitable et distribue généreusement des aumônes aux pauvres (v. 137-54). Après sa mort, il trouve dans le verger une grande provision de fruits (v. 155-56). ~ Conclusion (v. 157 64). Prière (v. 165-68). |
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TC0029 | TE005219 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : O. Le dit du riche home qui geta le pain a la teste du povre, p. 120-126 | Préambule (v. 1-12). ~ Un riche bourgeois de Rome se signale par son avarice tous les pauvres qui lui demandent l’aumône sont bruta¬lement chassés (v. 13-43). Un jour, cependant, un pauvre mendiant fait un pari en s’engageant à obtenir un pain; il s’adresse au riche qui, ne trouvant pas de pierres à lui lancer, prend un grand pain dans une corbeille; le pauvre le ramasse et gagne ainsi son pari (v. 44-60). Le riche se repent de l’avoir traité si durement (v. 61-68). Les pauvres font un grand repas et prient Dieu de pardonner les péchés de l’avare (v. 69-96). Le bourgeois meurt la nuit même, et le diable s’apprête à prendre possession de son âme. Mais saint Michel et saint Gabriel l’arrachent de l’enfer à cause de l’aumône qu’il a donnée (v. 97-149). Le mort est ressuscité et mène désormais une vie pieuse en distribuant ses biens aux pauvres. Longtemps après il meurt en odeur de sainteté (v. 150-59). ~ Conclusion (v. 160-64). Prière (v. 165-68). |
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TC0029 | TE005208 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : D. Le dit de la bourjosse de Romme, p. 39-46 | Préambule (v. 1-8). ~ Un bourgeois romain meurt après avoir recommandé à sa femme de bien élever leur fils unique et de faire généreu¬sement des aumônes (v. 9-32). La mère continue à faire dormir le fils dans son lit malgré les scrupules de celui ci (v. 33-61). Le diable est à l’affût et profite de la situation : la mère devient enceinte (v. 62- 68). Elle n'ose se confesser, mais distribue encore plus d’aumônes. Personne ne découvre son état (v. 69-84). Sur le point d’accoucher, elle se rend dans un verger où elle tue l’enfant nouveau né. Elle ne se confesse toujours pas (v. 85-109). Afin que la bourgeoise se perde définitivement, le diable trouve un stratagème : il se rend, déguisé comme "physicien", à la cour de l’empereur où il acquiert une grande influence (v. 110-31). Il dénonce la bourgeoise à l’empereur, qui la fait venir (v. 132-72). La Vierge apparaît alors au pape et lui donne l’ordre de se rendre à la cour, où il ne sera visible que pour la pécheresse, afin de recevoir sa confession (v. 173-92). Quand elle s’est confessée, le diable ne la reconnaît plus et disparaît avant d’être jeté sur le bûcher préparé pour celle qu’il avait dénoncée (v. 193 204). La bourgeoise se fait religieuse (v. 205-08). ~ Conclusion (v. 209 12). Prière (v. 213 16). |
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TC0030 | TE005367 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 44 | Des villageois, pour payer vite l’impôt à leur seigneur, attachent la bourse à un lièvre qui disparaît. | |
TC0032 | TE005693 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 23 | Philippe Auguste rencontre un ribaud qui lui demande l’aumône au nom de leur parenté. | |
TC0033 | TE006115 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 254 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBERE DU JUGEMENT A CAUSE DE SES AUMONES. Saint Jean l’Aumônier rapporta que des pauvres, au soleil, dans une ville, parlaient de ceux qui étaient ou non larges en aumônes. L’un d’eux fit le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur avait jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jeta un pain de pur froment, de ceux qui sortaient du four. L’homme riche, malade, fut enlevé pour être jugé. Il vit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance. Des esprits très noirs l’accusaient, d’autres, blancs et lumineux déploraient de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporta alors le pain de froment qu’il avait donné au pauvre et le plaça sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devint abstinent, pieux et miséricordieux. Se rendant au bureau de péage, il rencontra un marin naufragé nu auquel il donna son vêtement que le marin vendit, n’osant pas le porter, le trouvant trop précieux, à la grande désolation de Pierre qui se crut indigne de vêtir un pauvre. Dieu lui apparut pendant la nuit revêtu de son habit. Aspirant à la pauvreté, il vendit tous ses biens, à l’exception d’un esclave à qui il demanda d’aller le vendre comme esclave et d’en donner le produit aux pauvres. Il fut vendu à un banquier, à Jérusalem, qui l’affecta à la cuisine où il subit patiemment les mauvais traitements de la part des serviteurs, refusant la liberté que lui offrait son maître. Des banquiers de Constantinople le reconnurent. Il s’enfuit et on ne le retrouva pas. A la vue de ce miracle, les serviteurs se repentirent du mal qu’ils lui avaient fait. |
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TC0033 | TE006099 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 245 | L’ERMITE ET LE TAILLEUR DE PIERRES. Un ermite, Eulolyus (Euloge), venu à la ville pour y vendre des paniers, ne trouva pas à se loger et s’abrita dans un coin. La nuit venue, un homme portant une lanterne s’approcha de lui et lui offre l’hospitalité, lui disant qu’il était tailleur de pierres et qu’il partageait son gain en trois parties; pour lui et sa famille, en aumônes, à l’hospitalité pour les religieux. Sur le chemin du retour, l’ermite demanda à Dieu de donner la richesse au tailleur et se porta garant de sa bonne utilisation. Le matin, ayant à démolir un vieux mur, le tailleur découvrit une cavité pleine d’or. Il s’enfuit à Constantinople, obtint la faveur de l’empereur, devint son gouverneur et opprima les pauvres. L’ermite fut rappelé à Dieu pour être jugé; il avait à répondre des méfaits du tailleur. La Vierge obtint qu’il fût envoyé à Constantinople pour qu’il le fît revenir dans le droit chemin. Il ne put lui parler et fut battu par ses serviteurs. Rappelé de nouveau à Dieu, la Vierge obtint qu’il fût libéré de sa caution. L’empereur mourut; un autre lui succèda et voulut s’emparer du gouverneur qui s’enfuit, revint à son lieu d’origine et retourna à ses habituelles oeuvres de piété. L’ermite revint dans la cité avec l’un de ses disciples et priait dans le même renfoncement. Le tailleur de pierres vint avec sa lanterne et l’accueillit comme la première fois, à sa grande joie. |
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TC0033 | TE006228 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 367 | NICOLAS LE VIEILLARD DEBAUCHE. Un vieillard, nommé Nicolas, qui avait vécu soixante-dix ans dans la débauche, vint voir saint André pour se confesser à lui. Le saint lui donna l’évangile à porter sur sa poitrine: en cas de tentation, y penser, comme la propre force de l’évangile, lui feraient y renoncer. Mais poussé par le désir, il alla trouver une prostituée. Celle-ci lui cria: "Sors, vieillard, car je vois sur toi des merveilles." Se souvenant qu’il portait l’évangile, il s’en revint vers saint André implorer ses prières. André l’entretint de son péché puis demeura en prière jusqu’à la neuvième heure. Ne sachant pas s’il avait été exaucé, il décida de jeûner et de prier durant cinq jours. Il demanda alors à Dieu pourquoi il avait obtenu miséricorde pour des morts, sans réussir à obtenir celle de cet homme. Une voix lui répondit qu’il était exaucé mais que le vieillard devait s’adonner au jeûne et à la prière durant six mois. L’homme le fit, distribua ses biens aux pauvres et mourut. Une voix dit à l’apôtre qu’il avait été récompensé du vieillard. |
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TC0033 | TE006172 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 311 | LE DIABLE ET LES SONGES TROMPEURS. Quelqu’un reçut l’ordre en rêve de partager ce qu’il avait; il deviendrait vite pourriture. Ce qu’il fit. Le diable voulant le faire repentir de cette bonne action, lui apparut en rêve lui disant que les songes étaient trompeurs. | |
TC0033 | TE006213 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 352 | LE BOURGEOIS ET SON CERCUEIL. Un bourgeois de Paris fit préparer dans sa chambre le cercueil dans lequel son cadavre serait transporté, pour penser à la mort et l’inciter aux oeuvres de miséricorde. Le jour des morts, il donnait des pains aux pauvres, se demandant qui se rappellerait de lui quand il serait mort. |
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TC0033 | TE006207 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 346 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CREPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un énorme crapaud dévorant le visage du mort, ainsi que de vers et de serpents. Ceux qui étaient présents en furent épouvantés. Le fils du comte, à cette vue, réfléchit à la mort, abandonna tout et se fit pauvre pour le Christ. Certains de ses damoiseaux le suivirent dans son errance après avoir vendu leurs chevaux et leurs biens dont ils distribuèrent le produit. Vivant d’aumônes, le jeune comte, en parcourant une ville, choisit la demeure la plus pauvre où il ne reçut qu’une croûte de pain noir et un fragment de tuile dans lequel buvaient les poules. Il n’acceptait rien d’autre de ses compagnons qui pleuraient en voyant le sang sortir de sa bouche. Parvenant à Rome, il s’y fit charbonnier. Il révéla son origine à un cardinal, son confesseur. Plusieurs années plus tard, entrant dans la maison de ce cardinal pour y livrer du charbon, il fut emporté par la maladie après avoir reçu les sacrements. Les cloches de la ville se mirent à sonner d’elles-mêmes, à l’étonnement du pape auquel le cardinal en apprit la cause. Les hommes du comte qui étaient à sa recherche et se trouvaient à la cour pontificale le trouvèrent mort. |
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TC0033 | TE005860 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 9 | GENEROSITE DE SAINT JEAN L’AUMONIER. Saint Jean l’Aumônier se vit reprocher sa trop grande largesse. Il répliqua que si le monde entier se réunissait à Alexandrie, il ne pourrait épuiser les trésors de la miséricorde divine. |
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TC0033 | TE006036 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 182 | UN CHEVALIER NEGLIGENT DANS L’ACCOMPLISSEMENT DES VOLONTES D’UN MOURANT. Alors que Charlemagne se trouvait à Bayonne, un chevalier du nom de Romericus, mourant, demanda à un parent de vendre son cheval et de distribuer la somme reçue; mais l’autre la retint. Romericus lui apparut au bout de trente jours disant que ses péchés étaient pardonnés mais qu’à cause de lui il avait souffert durant cette période. Le même jour, il entendit des rugissements d’ours, des mugissements de taureaux, des hurlements de loups, et il fut enlevé de la société de ses amis. Douze jours plus tard, alors que l’armée traversait la Navarre, on trouva son corps précipité du haut des rochers par les démons. |
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TC0033 | TE006037 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 183 | UN ETUDIANT NEGLIGEANT DANS L’ACCOMPLISSEMENT S VOLONTES D’UN MOURANT. Un étudiant parisien mourant donna à un camarade son matelas pour qu’il le vendît et en distribuât le prix aux pauvres. Ce que ce camarade ne fit pas; il coucha au contraire dessus. Il vit le mort devant lui gisant sur un lit aux cordes nues. Terrifié, il vendit le matelas, en donna le prix aux pauvres et fit prier pour le mort qui lui apparut ensuite en grand repos, dans un lit avec un matelas. | |
TC0033 | TE006040 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 186 | UN PERE DE FAMILLE LIBERE DES DEMONS PAR TROIS PAUVRES PUIS PAR LA VIERGE. Un très brave homme et fort honnête, dont Etienne de Bourbon a bien connu le nom, la maison et la famille, lui dit que ce qu’il rapportait - la Vierge libère ses fidèles du purgatoire - était arrivé à son père. Alors que son père s’était couché en excellente santé, on le trouva le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. On tenta pendant presque un mois de le ranimer par des bains chauds: ces soins firent que sa chaleur première s’en revint presque complètement. Mais comme, bien que toujours en vie, il souffrait beaucoup et était sur le point de succomber, il fit venir son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporta ces choses, demandant à son fils d’imiter la dévotion paternelle. Il dit en effet que la nuit précédente, quand on l’avait trouvé nu dans sa chambre et quasiment mort, une voix lui était parvenue, lui disant de se lever et l’appelant par son nom. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie, à ce qu’il lui semblait, où il le laissa seul. Il entendit alors une multitude infinie d’esprits les plus noirs et les plus horribles, poussant les cris les plus atroces, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et ne pourrait plus leur échapper. Terrorisé, il cherchait à s’enfuir, quand il vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les démons, rejoints par une multitude d’autres, la brisèrent. Ce père de famille avait l’habitude de recevoir chaque jour dans sa maison un pauvre. Or, peu de temps auparavant, la veille de la Toussaint, il avait rencontré en chemin un pauvre qui lui avait demandé l’hospitalité: il lui avait dit de venir. Un autre miséreux avait demandé la même chose à sa femme, qui lui avait dit aussi de venir. Un troisième enfin avait demandé l’hospitalité pour la nuit à ses gens, qui la lui avaient accordée. Et le soir, tous trois s’en vinrent. Alors que dans cette maison l’homme était dans la plus grande affliction, ne sachant où se tourner et comment s’échapper, et que la présence et la violence des démons le faisaient hurler de terreur, un jeune homme se tint tout à coup près de lui et lui dit de ne pas avoir peur. Il garderait cette porte et le protègerait contre ces démons. Il était l’un de ceux qu’il avait accueilli, la veille de la Toussaint. Il verrouilla la porte et se battit contre les démons, les mettant en fuite. Les démons tentèrent de fracasser l’autre porte et s’apprêtaient à enlever l’homme quand apparut un autre jeune homme, qui avoua être le second hôte; et il chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit, voulant ensuite descendre pour se saisir de l’homme, quand survint le troisième. A eux trois ils chassèrent les démons. L’homme s’en revint. Alors qu’il passait par le champ, il entendit les démons qui, en nombre infini, se précipitaient sur lui en vociférant atrocement. Il s’enfuit et se retrouva au bord d’un fleuve très large et repoussant: il était plein de soufre, d’affreuses bêtes, de dragons et de serpents qui crachaient du feu. Ils lui criaient d’entrer dans le fleuve sinon c'étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit - d’à peine un demi-pied de large - qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu. Les démons le poursuivaient, mais difficilement et non sans chutes. Après être arrivé au sommet, le pont disparut. Il pleurait, ne sachant que faire, quand il vit d’un autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être sainte Marie: comme il avait récité à telle époque - et elle le lui indiqua -, chaque jour, à genoux, cinquante Ave Maria, elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main, le ramena dans sa chambre, lui conseillant de mieux se comporter à l’avenir. Resté nu et seul dans sa chambre, il s’écroula, quasiment mort de terreur. Celui-ci, à l’article de la mort, assura devant son curé à son fils que tout était vrai, au péril de son âme, l’encourageant à accueillir les pauvres ainsi qu’à saluer et prier la sainte Vierge. Le fils savait bien que l’on avait découvert son père tout nu, mais en ignorait la cause. |
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TC0033 | TE006120 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 259 | LE COMTE REPENTANT ET L’EVEQUE OBSTINE. Dans une très grande abbaye cistercienne, un convers était fort tourné vers la contemplation. Alors qu’il était en prière, il vit le Jugement. Les anges mettaient en accusation deux pécheurs: un grand prélat et un grand comte. Sur les instances de quelques-uns, le Seigneur rapporta sa sentence de mort et de damnation, à condition que le convers fît instruire les pécheurs par son abbé. Le convers rapporta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu, les faits et les noms de ceux qu’auparavant il ne connaissait pas. Les deux personnages furent informés de la vision. Le comte s’amenda et fit pénitence. Etienne de Bourbon lui fournit le cilice que le comte, de chair délicate, mettait à même la peau. Il distribuait des aumônes, fréquentait les sacrements et mourut dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire revint sur sa résolution, aspirant à la vengeance. Alors que tout lui réussissait, on le trouva mort dans son lit, un matin. |
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TC0033 | TE005994 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 140 | UNE JEUNE FILLE EDIFIEE PAR A LA VISION EN GLOIRE DE SON PERE ET DE LA PUNITION DE SA MERE. Une jeune fille prit pour modèle la vie pieuse de son père alors que sa mère menait une vie débauchée. S?étonnant que la mort de son père ait été accompagnée d’un orage tel qu’il fut enseveli à grand peine alors que sa mère le fut dans le calme, entourée d’honneurs grâce à ses aumônes, elle eut la vision des lieux où sa mère était torturée par les démons d’une part, du lieu de clarté dans lequel son père était transporté de joie. Elle lui demanda de pouvoir rester avec lui. Il lui répondit que si elle voulait demeurer avec lui, elle devait mener cette vie et faire cette pénitence qui lui avaient permis d’obternir ces bienfaits. Si elle imitait sa mère, elle serait punie. Après sa vison, elle imita son père. |
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TC0034 | TE006307 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 99 | Saint Thomas distribue aux pauvres l’argent que lui a confié le roi d’Inde pour construire des maisons. Le jour fixé pour la remise des palais, le saint montre au roi les maisons construites au ciel. | |
TC0035 | TE006585 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45j | Il ne suffit pas de donner des aumônes aux pauvres pour obtenir la vie éternelle, nous avons besoin d’un champion qui se batte en notre nom contre le diable. | |
TC0035 | TE006595 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 51 | Un clerc lègue son matelas aux pauvres. Son associé néglige de respecter son testament, et le clerc défunt lui apparaît, se plaignant de ne pouvoir dormir confortablement. | |
TC0036 | TE006622 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 10 | Au monastère de Cluny, un frère nommé Bernard Savinelle, est témoin d’une vision troublante. Le soir, alors qu’il se dirige vers le dortoir, se dresse devant lui Etienne dit le Blanc, ancien abbé du monastère de Saint-Gilles du Gard, mort peu de jours auparavant. Brisant la règle du silence à la stupéfaction du frère, Etienne lui explique le tourment qu’il endure en raison de ses péchés et le supplie de demander à l’abbé et aux frères de prier pour son salut. Afin que ses frères prêtent foi à ses paroles, le revenant lui prédit sa mort prochaine, dans huit jours. Le lendemain matin, le moine se hâte d’aller raconter sa vision à la communauté, dont une partie reste dubitative. La prédiction du revenant se vérifie car le moine tombe malade et meurt 8 jours après. Constatant la véracité des propos du frère Bernard décédé, les moines présentent aumônes, prières et messes pour le repos éternel des deux défunts. | |
TC0036 | TE006623 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 11 | Bernard, dit le Gros (+1070), seigneur d’un grand domaine proche de Cluny est depuis longtemps connu pour les ravages qu’il a causées aux domaines de la congrégation. Regrettant sa conduite, il part pour Rome faire pénitence pendant quarante jours mais meurt lors de son trajet de retour à Sutri où il est enterré. Quelques années plus tard, le prévôt d’un domaine dépendant de Cluny, alors qu’il traverse les bois près du château d’Uxelles construit par Bernard, se retrouve face au défunt seigneur monté sur une mule. Ce dernier l’adjure de l’aider en demandant à l’abbé de Cluny, Hugues (+1109), de procéder à des suffrages pour son salut. Le prévôt s’exécute et l’abbé respecte la volonté de Bernard permettant ainsi de sauver son âme. Comme les précédents témoins de visions de défunts et suivant la prédiction de l’abbé Hugues, le prévôt, ayant pris l’habit monastique, meurt peu de temps après. |
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TC0036 | TE006640 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 28 | Lors de son séjour en Espagne, Pierre le Vénérable, entend parler d’un moine témoin direct de visions. Il le retrouve dans un ermitage, l’interroge en présence d’évêques et rapporte ici son récit. Lors d’une expédition du roi Alphonse d’Aragon en Castille, l’homme alors dénommé Pierre d’Engelbert envoie un de ses mercenaires nommé Sanche. Peu de jours après son retour de l’expédition, le mercenaire tombe malade et meurt. Quatre mois après sa mort, alors que Pierre d’Engelbert est couché près du feu, il voit son mercenaire défunt lui apparaître pour demander son aide et parvenir plus rapidement à son salut : que la dame de son maître donne les huit sous -qu’elle lui devait- aux pauvres et que lui fasse des prières à son intention. Celui-ci s’empresse de demander des nouvelles d’autres défunts de sa connaissance. L’un ayant manifesté de la charité pendant sa vie terrestre eut son salut assuré, tandis qu’un autre ayant multiplié les injustices est damné. Le vivant interroge de nouveau le mort quant à la situation du roi Alphonse défunt, c’est alors qu’un autre revenant apparaît et répond au vivant que l’âme du roi fut sauvée par les suffrages des moines de Cluny. Après quoi, les deux défunts rejoignent l’expédition des chevaliers défunts errant en Castille pour expier leurs péchés. Une fois remis de sa vision, Pierre d’Engerlbert réveille sa femme et après vérification des dires de son mercenaire concernant l’argent qu’elle lui devait, il fit ce qui était en son pouvoir pour le salut de l’âme de Sanche. |
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TC0037 | TE006710 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 28 | Corneille bien qu’il fut païen, offrait souvent de généreuses offrandes aux apôtres et assistait à leurs sermons : Dieu lui envoie un ange. Il se convertit. | |
TC0037 | TE006688 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 6 | Le prophtète Elie, en pleine famine, parvient à la maison d’une pauvre veuve qui ne dispose que d’un peu d’huile et de farine. Elle lui offre l’aumône et le dîner. Miracle : pendant toute la durée de la famine ni l’huile ni la farine ne vinrent jamais à lui manquer. | |
TC0037 | TE006689 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 7 | Nabuchodonosor, ayant gravement offensé Dieu, fait un rêve. Le prophète Daniel, interrogé lui révèle qu’il pourra racheter ses fautes par l’aumône et la miséricorde envers les pauvres et les nécessiteux. |
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TC0037 | TE006687 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 5 | Roberto Caracciolo prêche le Carême en ville : une femme dévote vient se confesser à plusieurs reprises; elle lui fait dire des messes et lui donne en aumône trente quatre sous. Elle lui demande en plus de faire copier à son intention les Psaumes penitentiels : il lui en coûte un demi-ducat. Il lui remet l’ouvrage : c’est payé à un bon prix. Il en conclut que les trente quatre sous n’étaient pas une aumône faite avec liberalité mais plutôt avec usure. |
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TC0037 | TE006686 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 4 | Un saint homme faisait l’aumône à tous ceux qui la lui demandaient. Or, ayant donné tous ses biens, et jusqu’à ses vêtements, il répondit à un pauvre qui continuait à insister qu’il ne lui restait plus qu’à donner sa propre personne, ce qu’il fit en se jetant dans ses bras. | |
TC0037 | TE006685 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 3 | L’aumône enrichit. Un homme riche envie son voisin, un pauvre artisan. Le premier fait vivre sa famille dans le besoin, le second dans l’aisance, en pratiquant l’hospitalité et l’aumône envers tous les pauvres qui se présentent à lui. Le riche s’apauvrit de plus en plus. Le pauvre s’enrichit. Ce dernier marie richement et honorablement ses filles. Le riche marie deux de ses filles aux fils du pauvre, la troisième devient une prostituée et la quatrième entre au couvent, poussée par la faim. |
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TC0037 | TE006696 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 14 | Les aumônes des parents sauvent de la mort. Pierre de Cluny (le Vénérable) racontait qu’un marchand qui exploitait des mines d’argent avait été enseveli par accident. Son épouse, le croyant mort, avait déposé du pain et du vin et un cierge en aumône pour le repos de son âme, pendant une année sauf un jour. Retrouvé vivant, l’homme raconta qu’il avait été miraculeusement nourri et éclairé par une jeune fille, sauf un jour. | |
TC0038 | TE006746 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 19 | Chaque année, l’épouse d’un usurier ne veut pas recevoir de cadeau de son mari car ils proviennent d’argent mal gagné. Elle lui demande de rendre les sommes qui viennent de l’usure et qu’ils vivent de sa dot. | |
TC0038 | TE006750 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 23 | Si un riche veut entre au paradis, il doit donner son trésor aux pauvres. | |
TC0105 | TE012942 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 11 | A sa mort, le comte de Crépy, qui n’a pas été un homme dévot, est, selon son souhait, enterré dans l’église de Crépy. On ne sait combien d’années son corps demeura en l’église. Mais un jour, lors de la consécration de l’église de Crépy, les cercueils sont déplacés. Or, la sépulture du comte dégage une telle puanteur qu’elle est ouverte. Le corps du comte est entamé par la pourriture, dévoré par des vers et des serpents, et un hideux crapaud lui recouvre le visage. Lorsque le fils du comte, qui mène une vie identique à celle de son père, découvre cet affreux tableau, il est tellement effrayé, qu’il se confesse dévotement et laisse toutes ses richesses à l’église. Il devient charbonnier à Rome, et à sa mort, au moment où les anges emportent son âme au ciel, les cloches des églises se mettent à carillonner d’elles-mêmes. |
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TC0106 | TE015962 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 220 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CRÉPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un crapaud dévorant le visage du mort. Le fils du comte, à cette vue, quitta tout et se mit à vivre d’aumône. A Rome, il se fit charbonnier pour un cardinal et se confessa à lui. Il mourut saintement et les cloches de la ville retentirent miraculeusement. |
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TC0106 | TE015848 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 110 | UNE JEUNE FILLE ÉDIFIÉE PAR LA VISION EN GLOIRE DE SON PÈRE ET PAR CELLE DE LA PUNITION DE SA MÈRE. Une jeune fille prend pour modèle la vie pieuse de son père alors que sa mère mène une vie débauchée. S?étonnant que la mort de son père ait été accompagnée d’un orage tel qu’il a été enseveli à grand peine alors que sa mère l’a été dans le calme, entourée d’honneurs grâce à ses aumônes, elle a la vision des lieux où sa mère est torturée par les démons d’une part, du lieu de clarté dans lequel son père est transporté de joie. Imitant donc la vie de son père, elle devint une sainte. | |
TC0106 | TE015905 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 166 | L’ERMITE ET LE TAILLEUR DE PIERRE. Un ermite, venu à la ville vendre ses paniers, est hébergé par un tailleur de pierre. Celui-ci lui explique qu’il partage ses gains en trois parties : pour ses dépenses nécessaires, pour l’hospitalité et pour les aumônes. Revenu chez lui, l’ermite demande à Dieu de multiplier les biens de cet homme. Le lendemain, le tailleur de pierre découvrit une cachette pleine de pièces d’or. Il s’enfuit à Constantinople, devint bailli au service de l’empereur et se montra méchant. L’ermite fut rappelé à Dieu en jugement ; il a à répondre des méfaits du tailleur. La Vierge obtient qu’il soit envoyé à Constantinople pour qu’il le fasse revenir dans le droit chemin. Il ne peut lui parler et est battu par ses serviteurs. Rappelé de nouveau à Dieu, la Vierge obtient qu’il soit libéré de sa caution. L’empereur meurt; un autre lui succède; le bailli s’enfuit, revient à son lieu d’origine et retourne à ses habituelles oeuvres de piété. Il accueille l’ermite de la même façon. |
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TC0106 | TE015886 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 148 | UN CHEVALIER NÉGLIGENT DANS L’ACCOMPLISSEMENT DES VOLONTÉS D’UN MOURANT. Alors que Charlemagne se trouve à Bayonne, un chevalier mourant demande à un parent de vendre son cheval et de distribuer la somme reçue; mais l’autre la retient. Le chevalier lui apparaît au bout de trente jours disant que ses péchés sont pardonnés mais qu’à cause de lui il a souffert durant cette période. Le même jour, il entend des rugissements d’ours, des mugissements de taureaux, des hurlements de loups, et il est enlevé de la société de ses amis. Douze jours plus tard, alors que l’armée traverse la Navarre, on trouve son corps précipité du haut des rochers. |
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TC0106 | TE015918 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 179 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBÉRÉ DU JUGEMENT À CAUSE DE SES AUMÔNES. Saint Jean l’Aumônier rapporte que des pauvres parlaient de ceux qui sont ou non larges en aumônes. L’un d’eux fait le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur a jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jette un pain de pur froment. L’homme riche, malade, est enlevé pour être jugé. Il voit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance ; des esprits très noirs l’accusent, tandis que des esprits de lumière déplorent de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporte alors le pain de froment qu’il a donné au pauvre et le place sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devient abstinent, pieux et miséricordieux. Il donne ses habits à un naufragé. Dieu lui apparaît pendant la nuit revêtu de son vêtement. Aspirant à la pauvreté, il vend tous ses biens, puis se fait vendre lui-même et fait donner le gain aux pauvres. |
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TC0106 | TE015887 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 149 | UN ETUDIANT NÉGLIGENT DANS L’ACCOMPLISSEMENT DES VOLONTÉS D’UN MOURANT. Un étudiant mourant donne à un camarade son matelas pour qu’il le vende et en donne le prix aux pauvres; ce qu’il ne fait pas. Mais après une vision ? le mort gisait sur un lit de cordes dures ?, il s’acquitte de cette volonté et le mort lui apparaît alors en repos, dans un lit avec un matelas. | |
TC0123 | TE006956 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 24 | Un riche percepteur nommé Pierre, irrité par un pauvre qui lui demandait la charité, faute d’avoir sous la main un autre projectile, lui jeta un pain. Peu après, il tomba gravement malade, vit en songe au jugement de son âme et se rendit compte que cette aumône involontaire était sa seule bonne action. Dès lors, il fit l’aumône le plus souvent possible. Finalement il se fit vendre comme esclave par son notaire et fit donner aux pauvres le prix de la vente. Son nouveau maître, impressionné par sa vertu, lui proposa de l’affranchir, mais il refusa. Alors qu’il servait à table, il fut reconnu par d’anciens amis. Ils s’apprêtaient à se saisir de lui, mais il s’enfuit, en guérissant au passage le portier affecté de surdité. |
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TC0124 | TE014922 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 7 [566] | Alexandre a dit qu’il serait un bon pape si, pour première vertu, il ~ pratiquait la charité. ~ | |
TC0124 | TE014935 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIV, 5 [580] | Un moine eut la vision d’un évêque qui brûlait dans l’au-delà, mais dont le vêtement, indemne, étincelait, parce qu’il s’était montré particulièrement miséricordieux envers les pauvres nus. | |
TC0124 | TE014924 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 9 [568] | Aussitôt promu patriarche d’Alexandrie, saint Jean l’Aumônier ordonna à ses ministres de recenser ses « seigneurs », c'est-à- dire les pauvres de la cité. Il s’en trouva plus de sept cents, auxquels chaque jour il dispensa le nécessaire. | |
TC0124 | TE014515 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 9 [165] | Lorsqu’il mourut, le comte de Nevers qui, toute sa vie, avait été très gourmand, devint une nourriture pour les vers. Son fils le vit en rêve : un ver horrible lui dévorait la langue. La vision se répétant trois fois, le fils du comte se rendit à la sépulture de son père et, ayant déterré le corps, il comprit que le songe était réalité. Ayant tout abandonné et vendu sa vaisselle d’or et d’argent, il se retira chez les Chartreux. Il disait y être venu, non pour manger, mais pour faire pénitence. |
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TC0124 | TE014850 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 12 [494] | Un noble personnage donna de l’argent à un ermite pour les autres ermites. Cela n’en intéressa aucun. | |
TC0124 | TE014514 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 8 [164] | Un évêque qui avait fait préparer une lamproie s’en délecta à l’avance durant la messe. En pénitence, il fit donner le poisson à un pauvre. | |
TC0124 | TE014847 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 9 [491] | Saint Hilarion refusa les présents d’un certain Orion qu’il avait délivré d’un démon, en lui disant : « Tu sais ce qui est advenu de Simon et de Gehazi ? » Il lui conseilla de tout donner aux pauvres. L’appellation de pauvre est souvent une ruse de l’avarice. | |
TC0124 | TE014955 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 16 [599] | Un père de famille avait donné à un pauvre la seule pièce qu’il possédait et avec laquelle il projetait d’acheter quelque aliment pour accompagner son pain. Un homme qu’il n’avait jamais vu lui mit vingt deniers dans la main de la part de son maître et disparut. | |
TC0124 | TE014821 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIX, 4 [466] | Pendant une famine, saint Jean l’Aumônier donna aux pauvres tout ce qu’il avait. Un bigame lui offrit 2000 mesures de froment et 184 livres d’or s’il lui conférait le diaconat. Jean repoussa l’offre. Au moment où Jean le renvoyait, deux navires chargés de blé furent annoncés en provenance de Sicile. | |
TC0124 | TE014773 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 1 [418] | Saint Jérôme raconte avoir vu dans la basilique Saint-Pierre une des plus nobles dames de Rome, dont il garde le nom secret, donner une pièce d’argent à chaque pauvre, pour paraître plus pieuse. Une vieille femme voulut avoir une seconde pièce et, au lieu d’un denier, reçut un coup de poing. |
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TC0124 | TE014968 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 29 [612] | L’abba Pastor interrogé par un de ses frères au sujet de l’héritage qui lui était échu lui répondit : « Si tu le donnes à l’Église, les clercs en feront bombance; si tu le laisses à ta famille, tu n’en auras aucune récompense, mais si tu le laisses aux pauvres, tu seras sans souci. » | |
TC0124 | TE014954 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 15 [598] | Un abbé qui avait souhaité manger une lamproie avait dû donner vingt sous en monnaie de Pavie pour s’en procurer une. Comme on la lui avait apportée, cuisinée avec art, mais avant qu’il ait pu y toucher, un pauvre se présenta à la porte et la demanda. L’abbé lui donna tout le poisson, et ce pauvre s’éleva au ciel avec le plat plein de poisson comme s’il portait un cadeau. |
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TC0124 | TE014956 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 17 [600] | Le comte Thibaut donna souvent aux pauvres des souliers cirés de sa propre main. | |
TC0124 | TE014942 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 3 [586] | Comme le pape Sabinien n’apportait aucun secours aux nécessiteux, son prédécesseur Grégoire lui apparut à trois reprises pour le lui reprocher. Puis, la quatrième fois, il accompagna ses reproches et ses menaces d’un coup sur la tête. Sabinien mourut peu après. | |
TC0124 | TE014943 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 4 [587] | Le pape Léon avait recueilli un pauvre lépreux et l’avait porté sur son lit. Le pauvre disparu, il réalisa avec stupeur qu’il avait recueilli le Christ. | |
TC0124 | TE014957 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 18 [601] | Après sa mort, un homme puissant, Bernard dit le Gros, apparut vêtu de peaux de renard neuves. Il expliqua qu’il avait acheté cette veste pour lui et qu’il l’avait donnée le jour même à un pauvre, c'est pourquoi elle restait neuve et lui apportait le rafraîchissement au milieu de ses peines. | |
TC0124 | TE014953 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 14 [597] | Ayant soif, un évêque avait demandé du vin que lui avait apporté l’échanson. Un pauvre demanda alors avec insistance à boire, et le serviteur assurant qu’il n’y avait plus une goutte de vin, l’évêque lui fit porter son vin. Mais, de nouveau assoiffé, il réclama la goutte qui pouvait se trouver au fond du vase : on le trouva alors de nouveau plein. | |
TC0124 | TE014947 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 8 [591] | Le roi Agolant qui s’était rendu auprès de Charlemagne pour y être baptisé fut scandalisé par la manière dont étaient traités certains pauvres, pourtant considérés comme messagers divins. Il en fit reproche à Charles et refusa le baptême. Le roi fit alors rechercher les pauvres dans son armée afin de leur attribuer une nourriture et un vêtement honorables. | |
TC0124 | TE014827 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLII, 1 [471] | A Milan, un pauvre trouva une bourse contenant vingt sous et fit publier la chose. Au propriétaire dûment interrogé, il rendit la sacoche mais refusa toute récompense. L’autre, surpris, déclara que, dans ces conditions, il n’avait rien perdu et jeta la sacoche à terre. Le pauvre finit par accepter, mais il alla aussitôt tout distribuer aux pauvres. | |
TC0124 | TE014826 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLI, 2 [470] | Un ermite hypocrite légua à sa famille les richesses qu’il avait accumulées pour nourrir les pauvres. Dieu, ému par la clameur des affamés, envoya le plus mauvais des anges Nabal de Carmelo dire à ce nouveau Crésus : « Insensé, cette nuit-même tu mourras. » | |
TC0124 | TE014577 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 4 [228] | Dans son testament, Charlemagne attribua le tiers de son héritage aux pauvres et le reste aux églises. | |
TC0124 | TE014946 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 7 [590] | Saint Grégoire ayant trouvé un pauvre mort et pensant qu’il avait péri faute d’oboles, cessa pendant quelques jours de célébrer comme s’il devait faire pénitence. | |
TC0124 | TE014952 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 13 [596] | Enfant, saint Boniface se dépouillait souvent de son vêtement pour en vêtir un homme nu en qui il voyait le Christ. Sa mère s’étant lamentée de ce qu’il ait vidé le grenier pour nourrir les pauvres, il le remplit à nouveau par sa prière. | |
TC0124 | TE014944 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 5 [588] | Le roi Oswald (Odoald) participait à un banquet avec l’évêque Adam (Aïdan) quand survint une multitude de pauvres. Le roi ordonna que le repas leur soit distribué et que le plateau d’argent soit divisé entre eux par petits morceaux. Ému par ce trait de piété, l’évêque fit le v?u que jamais cette main ne vieillisse. En effet, le roi étant mort au combat, sa main et son bras échappèrent à la corruption. | |
TC0124 | TE014788 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 16 [433] | La bienheureuse Mélanie offrit à saint Isidore trente livres d’argent. Il la remercia sans interrompre son travail. Comme elle insistait sur l’importance du don, il lui fit honte de son insistance. | |
TC0124 | TE014825 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLI, 1 [469] | Un chevalier en mourant chargea un parent de vendre son cheval au profit des pauvres. L’autre dépensa les cent sous lui-même. Le trentième jour, le mort lui annonça que son aumône lui avait mérité le ciel après trente jours de purgatoire, mais que le légataire viendrait subir le châtiment que l’aumône lui avait évité. L’autre racontant sa vision fut emporté par les diables. | |
TC0124 | TE014399 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 4 [61] | Saint Spiridion évêque distribuait ses revenus aux pauvres ou prêtait à ceux qui voulaient : la règle était que chacun entrait dans sa cellule pour prendre ce dont il avait besoin comme pour rapporter l’équivalent de son emprunt. Un jour, un débiteur transgressa cette règle et quand il voulut emprunter à nouveau, il trouva la grange vide. Son péché avoué, il put emporter ce qu’il était venu chercher. | |
TC0124 | TE014951 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 12 [595] | Un jour d’hiver, en se rendant à l’église, saint Martin rencontra un pauvre à demi nu et ordonna à son archidiacre de lui procurer un vêtement. Devant la mauvaise volonté de son clerc et en observant la plus grande discrétion, saint Martin donna sa tunique au pauvre nu et revêtit la harde noire trop courte que l’archidiacre avait achetée à contrecoeur. | |
TC0124 | TE014945 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 6 [589] | Le roi Oswy avait fait cadeau d’un cheval à l’évêque Adam (Aïdan). Ce dernier l’ayant donné à un pauvre et le roi lui ayant reproché cette largesse, l’évêque lui répondit : « Est-ce que ce fils de jument t?est plus cher que le fils de Dieu ? » Le roi qui revenait de la chasse fit amende honorable et promit de se conformer désormais aux conseils de l’évêque. Mais celui-ci fut envahi de tristesse, car il savait que bientôt ce roi serait la victime de son peuple : il fut tué en effet peu après par la ruse d’un chevalier. | |
TC0124 | TE014357 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 9 [19] | Placilla (Flacilla), l’épouse de l’empereur Théodose, prodiguait en cachette des soins et des secours aux infirmes et aux malades, en se chargeant des tâches ordinairement dévolues aux esclaves. A ceux qui voulaient entraver ses largesses, elle répondait que, sur l’or acquitté à l’empereur, elle offrait pour l’empire les biens qui lui étaient confiés. | |
TC0124 | TE014746 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXI, 3 [392] | Saint Anselme hésitait à choisir : soit il se faisait moine ou ermite, soit il restait dans le siècle en consacrant sa fortune aux pauvres. Il consulta Lanfranc et Maurille, archevêques de Rouen et, sur leurs conseils, entra à l’abbaye du Bec. | |
TC0124 | TE014949 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 10 [593] | En temps de disette, le comte Charles de Flandre faisait distribuer le pain quotidien aux pauvres de ses domaines. En outre, dans toute cité où il passait, les pauvres affluaient vers lui et il leur distribuait de ses propres mains argent, vêtements et nourriture ? jusqu’à sept mille huit cents pains, un jour à Ypres. Avant même de se rendre à l’église, il commençait ses journées en distribuant l’aumône. En temps de famine, il interdisait la fabrication de cervoise et de boisson et avait décrété que quiconque faisait un pain pour le vendre, devrait en fabriquer deux petits, dont un gratuit pour les pauvres démunis d’argent. | |
TC0124 | TE014961 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 22 [605] | Zacharie, disciple de saint Jean [ l’Aumônier], voulait distribuer tout ce que Dieu lui envoyait; mais comme alors il n’avait rien à donner aux pauvres, il se fit serviteur un mois ou deux pour gagner de quoi subvenir à leurs besoins. | |
TC0124 | TE014963 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 24 [607] | Un homme riche et noble apprenant que saint Jean l’Aumônier était couvert d’une vile couverture lui en envoya une qui coûtait trente-six pièces d’argent. Le saint ne dormit qu’une nuit avec celle-ci, taraudé par le remord d’être au chaud. Il la revendit sans plus attendre. Elle fut rachetée par le donateur, revendue par le patriarche, etc. La troisième fois, saint Jean l’Aumônier dit à son bienfaiteur : « Nous verrons qui se lassera le premier : moi ou toi. » | |
TC0124 | TE014803 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 8 [448] | L’évêque Cyprien vit le défunt pape Benoît, monté sur un cheval noir. Le pape lui dit qu’il se trouvait dans de grands tourments, car les aumônes qui avaient été faites pour lui venaient de rapines et d’injustices. Il demanda que son frère Jean, pape à son tour, distribue une certaine somme d’argent aux pauvres. A la suite de ce témoignage, l’évêque se défit de la charge épiscopale et revêtit l’habit de moine. | |
TC0124 | TE014817 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 22 [462] | Sur le conseil de saint Jean l’Aumônier, l’évêque Troïlus avait donné aux pauvres les trente livres d’or qu’il possédait. Le regret de son argent l’ayant rendu malade, saint Jean le guérit en lui donnant trente livres d’or. Mais Troïlus eut une vision : une maison en or qui lui avait été attribuée pour son repos éternel, lui était enlevée et donnée à Jean, archevêque d’Alexandrie (c'est-à-dire Jean l’Aumônier). S?éveillant, il devint charitable. | |
TC0124 | TE014543 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 26 [194] | Dorothée le Thébain construisit des abris pour les pauvres. Il leur préparait de la nourriture. Sans cesse au travail, il ne dormait ni ne mangeait, en disant que puisque son corps le tuait, il tuait son corps. | |
TC0124 | TE014967 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 28 [611] | Un homme charitable, qui était changeur, expliqua à Jean l’Aumônier qu’il avait commencé à pratiquer la charité pour s’attirer la bénédiction de Dieu. Comme Satan tentait de l’en détourner, il dit à son fils de lui voler chaque jour cinq pièces de monnaie pour les donner aux pauvres, et voyant les bienfaits de Dieu se multiplier, il porta le nombre à dix. | |
TC0124 | TE014965 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 26 [609] | Un prince ayant repoussé un nécessiteux, celui-ci s’adressa à saint Jean l’Aumônier avec succès. La nuit suivante, le prince eut un songe qui lui indiquait que, pour un denier d’offrande, il en recueillerait cent. Comme il tardait un peu, le patriarche courait, donnait son offrande et en recueillait le centuple. Réveillé, il offrit de donner ce qui lui avait été demandé la veille. Il lui fut répondu que le patriarche l’avait devancé. | |
TC0124 | TE014838 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 7 [482] | Un jardinier distribuait aux pauvres tout son superflu. Un jour, il commença à mettre de l’argent de côté pour n’être à la charge à de personne s’il tombait malade. Sa jambe se mit à pourrir, et les médecins décidèrent de la lui couper. La nuit précédant l’opération, il se plaignit à Dieu. L’ange du Seigneur lui reprocha son épargne, mais le guérit. Au matin, le médecin le trouva au travail. |
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TC0124 | TE014970 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 31 [614] | Une disette survint en Gaule et sur ses confins. Le Seigneur avait rempli les greniers de Clairvaux. Mais, une fois la récolte rentrée, les moines virent qu’elle leur suffirait à peine jusqu’à Pâques. Néanmoins, dès le temps du Carême, ils donnèrent aux pauvres qui se présentaient de quoi subsister en puisant dans leur réserve, laquelle, avec la bénédiction de Dieu, dura jusqu’à la moisson. | |
TC0124 | TE014964 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 25 [608] | Il y avait en Afrique un percepteur d’impôts (un télonier) riche et dur envers les pauvres. L’un d’eux paria un jour qu’il en obtiendrait un bienfait et se tint devant la porte de sa maison. A son arrivée, le télonier, faute de pierre, jeta au visage du pauvre une poignée de grains puisé dans le bât. Peu après, il tomba malade et se vit en songe placé entre des noirs démons et des hommes d’un blanc resplendissant, ces derniers regrettant d’avoir seulement à leur disposition le grain donné au Christ deux jours auparavant, mais dont le poids suffisait à équilibrer la balance. Les hommes en blanc conseillèrent au télonier d’augmenter la part du grain pour éviter que les démons noirs ne l’emportent. Dès son réveil, le télonier s’adonna aux oeuvres de miséricorde. Ayant rencontré un marin naufragé, il lui donna son manteau pour couvrir sa nudité. Le marin ayant vendu le manteau, le télonier crut son bienfait mal accepté. Mais, s’étant endormi, il fut consolé par la vision d’un être resplendissant portant la croix et revêtu de son manteau. Ensuite, il se fit vendre comme esclave ayant ordonné que l’argent ainsi gagné (trente pièces d’argent) fut distribué aux pauvres. Son maître voulut le libérer et le considérer comme son frère, il refusa. Puis, certains marchands étant arrivés d’Afrique, ayant reconnu Pierre le télonier, il s’enfuit non sans avoir rendu la parole et l’ouïe au portier de la maison sourd et muet depuis sa naissance. |
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TC0124 | TE014780 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 8 [425] | Quelqu’un offrit à un vieillard de l’argent pour lui ou pour les pauvres. Il refusa de crainte de tirer vanité en donnant ce qui ne lui appartenait pas. | |
TC0124 | TE014485 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 13 [137] | Un mendiant mécontent des dix pièces de cuivre reçues en aumône injuria saint Jean l’Aumônier qui, pensant à sa propre ingratitude envers Dieu, commanda qu’on lui donne autant qu’il voulait. | |
TC0124 | TE014646 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 16 [298] | Vision d’un moine sur les supplices infligés dans l’autre monde à un prince oppresseur des pauvres qui espérait néanmoins un pardon pour sa générosité envers les moines. | |
TC0124 | TE014444 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 4 [106] | Les pauvres demandant son aide, l’évêque Boniface leur distribua les pièces d’or que son neveu le prêtre Constant avait reçues pour prix de son cheval et qu’il avait cachées dans un coffre. Comme Constant réclamait son or, Boniface se mit en prière dans une église dédiée à la Vierge, trouva sur lui les douze pièces d’or et les rendit à Constant. Mais il lui signifia qu’après sa mort, à cause de son avarice, il ne lui succéderait pas sur le siège épiscopal. | |
TC0124 | TE014520 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 3 [171] | Une communauté religieuse d’Angleterre qui eut longtemps à sa tête l’évêque Colman, était aussi pauvre que généreuse. Tout l’argent reçu était donné aux pauvres. Lorsque le roi s’y rendait, il était accompagné d’une très faible escorte. Souvent, ils repartaient après une prière dans l’église; parfois, ils se restauraient du repas frugal des frères. | |
TC0129 | TE007236 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 15a | Saint Thomas donna tout le trésor du roi des Indes aux pauvres. | |
TC0129 | TE007226 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 6b | Saint Nicolas, très généreux, distribue toutes ses richesses à un homme pauvre (et non pas aux riches) obligé de prostituer ses filles. | |
TC0129 | TE007284 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 49b | Chaque jour, Thomas de Canterbury lavait les pieds de treize pauvres et leur prodiguait des aumônes. | |
TC0129 | TE009403 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 430b - 2 | Comparaison de saint Pierre martyr avec saint Thomas de Canterbury (qui a péri pour défendre la liberté de l’Eglise) et avec saint Laurent (qui a distribué aux pauvres les biens de l’Eglise). |
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TC0129 | TE009407 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 463a - 1 | Saint Gervais et saint Protais sont les fils des martyrs Vital et Valérie; ils ont passé leur vie à jeûner, prier et faire des aumônes. | |
TC0131 | TE008660 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 525, 1-3 | SAINT LOUP RAVITAILLE EN VIN. 1/ Saint Loup, archevêque de Sens, reçut de Dieu cent muids de vin pour une grande distribution d’aumônes qu’il faisait. 2/ Et personne ne sut ce qu’étaient devenus ceux qui avaient apporté ce vin. 3/ C'est ce qui fit comprendre que le vin était envoyé par Dieu, qui vient au secours de ses amis dans tous leurs besoins temporels et spirituels. | |
TC0131 | TE008072 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 504, 1-12 | LES DEUX MOINES DATE ET DABITUR. 1/ Un abbé n'arrivait pas à diminuer sa richesse en donnant aux pauvres: plus il donnait, plus ses biens croissaient; et il laissa son abbaye riche. 2/ L’abbé qui lui succéda fit remplir greniers et celliers. Il y eut de mauvaises récoltes et il ne voulait rien donner aux pauvres; c'est pourquoi il devint si pauvre qu’il n'avait plus de quoi vivre. 3/ Un pauvre dit au portier que l’abbaye ne serait riche qu’au retour de deux moines qui l’avaient quittée. 4/ Le portier lui demanda comment ils s’appelaient. Il répondit: "L’un s’appelait Daté et l’autre Dabitur. 5/ - Assurément, dit le portier qui ne comprenait pas le latin, je n'ai jamais vu ici de moine qui s’appelait comme cela." 6/ Mais il le répéta à son abbé. "Hélas, dit l’abbé, je crois bien qu’il dit la vérité. 7/ Mon prédécesseur était sage et je suis stupide, car il donnait aux pauvres et Dieu lui rendait; et comme je ne donne rien, il ne peut rien me rendre et c'est normal." 8/ Il se mit donc à donner aux pauvres sur le peu de richesse qu’il avait et ainsi l’abbaye redevint riche. 9/ Les richesses croissent quand on les partage. Et Dieu le fait bien voir de plusieurs façons. 10/ Car si on puise souvent à un puits ou une source, l’eau en devient meilleure. 11/ De même la richesse s’accroît quand on en donne leur part aux pauvres, ce qu’il en reste en acquiert plus de valeur et on a fait son devoir: 12/ Car si on possède plus qu’il n'est nécessaire dans sa situation et qu’on n'en donne rien aux pauvres, Dieu le réclamera durement. | |
TC0131 | TE008073 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 505, 1-10 | PIERRE LE TELONIER. 1/ Il était un homme riche qui refusait de donner l’aumône. 2/ Un jour, assis au soleil, tous les pauvres se plaignaient de lui parce qu’il ne leur donnait rien. 3/ Mais l’un des pauvres s’écria: "Moi, je m'occupe de lui et je ne le lâcherai pas avant qu’il m'ait donné du pain." 4/ Comme il ne voulait pas s’éloigner, le riche pour se débarrasser de lui lui donna une miche de seigle qu’on apportait du four. 5/ La nuit suivante le riche en songe qu’on pesait devant Dieu le bien et le mal qu’il avait fait. 6/ Le mal pesait beaucoup plus jusqu’à ce qu’un ange mit dans la balance la miche de seigle qu’il avait donnée à notre pauvre; alors la balance pencha dans l’autre sens. 7/ A son réveil le riche se souvint de sa vision. Voyant que la miche de seigle lui avait été si utile, il devint si fort partisan de l’aumône qu’il donna tout ce qu’il avait sans rien garder pour lui. 8/ Il se fit même vendre lui-même pour l’amour de Notre-Seigneur qui par amour pour lui avait été vendu 9/ et il finit sa vie dans la pauvreté pour l’amour de Dieu. 10/ Il s’appelait Pierre le Riche, mais de cette façon il acquit la vraie richesse du ciel. | |
TC0131 | TE008067 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 497, 2-6 | LA HOUSSE PARTIE. 2/ Il ne suivait pas l’exemple des huppes cet homme riche qui ordonnait à son fils de donner une couverture à son père, lequel était devenu pauvre parce qu’il lui avait tout donné. 3/ Il demanda à son fils pourquoi il n'avait pas donné la couverture toute entière. Le fils répondit: "Je ne la lui ai pas donnée toute parce que j'ai l’intention de vous donner l’autre moitié quand vous serez vieux comme lui." 4/ Cela fit réfléchir cet homme riche et depuis lors il traita son père avec respect. 5/ On ne doit pas donner aux pauvres en laissant ses proches dans le besoin. 6/ Si on ne peut donner à tout le monde, on doit ordonner au mieux ses aumônes. | |
TC0131 | TE008661 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 526, 1-5 | UNE MAISON PRESERVEE DE L’INCENDIE. 1/ Un homme riche pratiquait beaucoup l’aumône. 2/ Un incendie se déclara dans tout le voisinage de sa maison si bien qu’on jugeait qu’il fallait l’abattre. 3/ Alors ce saint homme plein de confiance en Dieu dit: "Tout ce que j'ai appartient à Dieu pour nourrir ses pauvres; que Dieu laisse donc brûler ce qui lui appartient, si tel est son bon plaisir." 4/ Et pour la grande foi qu’il avait montrée, Dieu lui garda si bien sa maison que le feu après avoir brûlé toutes les maisons voisines n'osa pas toucher à la sienne. 5/ Dieu montra ainsi combien il lui plaît qu’on donne aux pauvres, car il lui garda si bien sa maison parce que les pauvres avaient leur part dans ce qu’il possédait. | |
TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE008663 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 532, 1-6 | LE VERGER ETERNEL DE L’AUMONE. 1/ Un homme riche qui ne voulait rien donner aux pauvres vit en songe un jardin tout plein de bons fruits. 2/ Il avait bien envie d’entrer dans ce jardin, mais il vit un ange qui le gardait et qui lui dit: 3/ "Cher ami, ce jardin que vous voyez ici appartient à de braves gens qui en faisant du bien aux pauvres y ont planté leurs arbres qui sont chargés de fruits immortels. Si vous y avez planté un arbre, vous pouvez entrer sans crainte." 4/ A ces mots le brave homme s’éveilla; en se rappelant ce soinge, il décida de planter un arbre dans ce jardin. 5/ Dès ce jour-là il se mit à donner aux pauvres: il planta ainsi un arbre dont il déguste maintenant les fruits pour l’éternité. 6/ Car sa richesse était temporelle et le fruit qu’il est a est éternel. | |
TC0131 | TE008071 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 503, 1-8 | L’ANE COMMUN AUX TROIS FRERES. 1/ Trois frères avaient un âne en commun et chacun l’avait à son tour une journée. 2/ Le premier frère lui donnait peu à manger; il disait: "Tu mangeras assez demain chez mon frère." 3/ Le second frère quand il l’avait à son tour lui donnait peu à manger; il disait: "Tu as mangé assez hier chez mon frère." 4/ Le troisième frère quand il l’avait pour sa journée lui donnait encore moins à manger que les autres; il disait: "Tu as été bien traité chez mes deux frères et demain tu le seras encore." 5/ Ainsi le laissaient-ils mourir de faim parce qu’ils comptaient les uns sur les autres. 6/ C'est ainsi que les pauvres sont chassés, car les gens de la classe moyenne les envoient chez les riches, les riches les envoient aux abbayes et chez les chanoines et les chanoines les envoient gagner leur vie. 7/ Il y en a beaucoup qui ne demanderaient pas mieux que de travailler, mais ils ne trouvent pas d’emploi; il y en a certains qui s’ils trouvaient un emploi sont devenus trop faibles pour travailler. 8/ C'est ainsi que les chassent ceux qui ne veulent rien leur donner. Et cependant un trésor ne peut être plus en sécurité que dans leurs mains, car c'est un gage de prospérité et on gagne la vie éternelle. |
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TC0131 | TE008065 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 493, 1-6 | L’EVEQUE ET LES FILS QUI RECLAMAIENT. 1/ Les deux fils d’un homme riche reprochaient à leur évêque d’avoir conseillé à leur père de donner son bien aux pauvres 2/ en lui disant que Dieu le lui rendrait au centuple. Ils l’accusaient d’avoir trompé leur père. 3/ Alors l’évêque les conduisit à la tombe de leur père pour qu’avec la permission de Dieu il leur dise s’il avait éte trompé. 4/ Avec la permission de Dieu l’âme du défunt répondit: "Assurément pas, Monseigneur. Car ce que j'ai donné aux pauvres sur votre conseil m'est rendu plus de cent mille fois." 5/ Les fils n'osèrent plus se plaindre de l’évêque, même s’il leur pesait que leur père ait donné tout son bien. 6/ Car il y a pas mal d’enfants à qui il importe peu si leurs père et mère ont à souffrir pourvu qu’ils puissent jouir de l’héritage qui leur reste. |
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TC0131 | TE008059 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 480, 1-6 | L’AUMONE DE LA VEUVE. 1/ Jésus demanda à un juif qui avait construit le temple de Jérusalem où ils étaient. Il répondit: Salomon. 2/ Jésus vit une femme mettre dans le tronc une piécette et dit au juif que c'était elle qui avait fait le temple, 3/ car sa piécette lui coûtait plus cher à elle que la construction du temple n'avait coûté à Salomon. 4/ Comprenons que Dieu regarde moins l’importance du don que l’effort du donneur. 5/ La charité est parfois plus grande en un pauvre qui donne un morceau de pain bis qu’en plusieurs riches qui donnent cent fournées de pain blanc. 6/ Car celui qui a reçu davantage doit donner davantage. | |
TC0131 | TE008064 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 492, 1-5 | LA MESSE INTERROMPUE POUR UNE AUMONE. 1/ Une bonne dame en entendant la messe se dépouilla de son manteau pour le donner à un pauvre. 2/ Après la messe, le prêtre lui avoua que dès qu’elle s’était levée de son siège deux mains lui avaient fermé les yeux et la bouche. 3/ Et quand elle fut revenue ces deux mains libérèrent ses yeux et sa bouche. 4/ Dieu fit cela par ses anges pour la bonne dame parce qu’il ne voulait pas qu’elle perde sa messe pour son aumône. 5/ Il montrait ainsi que donner aux pauvres est une oeuvre qui lui plaît beaucoup, puisqu’il fit un si beau miracle en prolongeant la messe pour que la bonne dame n'en perde rien. | |
TC0131 | TE008070 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 501, 1-10 | PARABOLE DES ROIS POUR UN AN. 1/ Il était une fois une cité où l’on faisait tous les ans un roi; 2/ mais au bout de l’année, on le déposait de l’autre côté de l’eau dans un désert où il vivait péniblement le reste de sa vie. 3/ Or il y en eut un sage qui durant l’année de son pouvoir fit construire au désert une maison forte qu’il garnit de tous les biens de la terre. 4/ Il en dégarnit si bien son royaume que son successeur eut du mal à y trouver de quoi vivre. 5/ Quand il fut derrière ses crénaux au désert, les malheureux qui avaient été rois avant lui crièrent tous ensemble: 6/ "Ah seigneur, ayez pitié de nous. Nous avons tous été roi comme vous l’avez été." 7/ Il répondit: "Je n'aurai pas pitié de vous: Pourquoi n'avez-vous pas fait de provisions comme moi au temps où vous étiez rois?" 8/ Comprenons: Ceux qui font des bonnes oeuvres pour vivre au-delà de la mort ressemblent au roi qui se fit construire une maison au désert où on aller le reléguer. 9/ Les richesses que les damnés possédaient leur sont peu utiles maintenant: ils sont comme les rois qui n'avaient pas fait de provisions pour l’avenir. 10/ C'est pour cela qu’ils sont actuellement et resteront en éternelle captivité dans le puant désert de l’enfer dans lequel aucun bien n'existe ni ne subsiste. | |
TC0131 | TE008662 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 529, 1-12 | LES PAUVRES ONT PROCURATION DE DIEU. 1/ Il était un roi qui avait deux royaumes, mais de l’un des deux il ne faisait pas grand cas. 2/ Les revenus qui lui étaient dus dans ce royaume-là, il les donna à de pauvres parents qu’il y avait du côté de sa mère; il leur établit une procuration pour percevoir ses revenus et y trouver leur subsistance. 3/ Certains de ces parents n'avaient qu’une procuration provisoire, et les autres avaient une procuration scellée avec cire verte et soie. 4/ Si quelqu’un devait de l’argent au roi, il pouvait s’en acquitter en le leur payant, à condition de retenir copie de leur procuration. 5/ Ce roi, c'est Dieu le Tout-Puissant, qui est roi du ciel et de la terre. 6/ De ce qui lui est dû sur terre il a établi percepteurs les pauvres parents qu’il a du côté de sa mère; il leur a établi une procuration. 7/ La nécessité dans laquelle ils se trouvent, c'est leur procuration: 8/ les pauvres enfants jusqu’à ce qu’ils soient capables de gagner leur vie, les pauvres malades jusqu’à leur guérison, 9/ ce sont les deux catégories qui ont une procuration provisoire. 10/ Les pauvres estropiés et les pauvres vieillards sont les deux catégories qui ont une procuration définitive, avec cire verte et soie. 11/ Et éprouver une profonde pitié de leur nécessité, c'est retenir copie de leur procuration. 12/ C'est ainsi qu’ils sont les percepteurs des revenus de Dieu. | |
TC0131 | TE009342 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 481, 1-7 | HISTOIRE DE ZACHEE. 1/ Zachée était monté sur un faux figuier pour voir et entendre Jésus prêcher. 2/ Jésus lui dit: "Zachée, descends, je veux aller chez toi." 3/ Arrivé chez lui, il dit à Jésus: "Sire, pour la bonté que tu as eue de venir dans ma maison, 4/ je vais rendre quatre deniers pour un et en donner autant aux pauvres; et du troisième tiers je vivrai. - Et tu seras béni, dit Jésus." 5/ Les théologiens disent que si on voulait rendre selon la justice le bien d’autrui que l’on possède, on rendrait comme Zachée quatre fois la somme. 6/ Car on peut avoir un denier qui en coûte quatre à celui à qui on l’a pris. 7/ Mais ceux qui restituent ainsi devraient devenir bien gros, car ils ne sont pas semés serré: on trouve en effet plus d’amateurs pour prendre que pour rendre. | |
TC0131 | TE008060 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 485, 1-6 | SAINT MARTIN ET LE PAUVRE D'AMIENS. 1/ Saint Martin divisa son manteau à l’une des portes d’Amiens pour vêtir un pauvre nu. 2/ S’il avait eu deux manteaux, il en aurait volontiers donné un, mais comme il n'en avait qu’un, il en donna la moitié. 3/ On peut affirmer que ce fut là un des plus beaux coups d’épée que frappa jamais un chevalier par charité et amour. 4/ La nuit suivante il eut la vision Notre-Seigneur vêtu de son manteau, qui avec ses anges se réjouissait en disant: 5/ "Regardez comme m'a vêtu Martin qui n'est encore chrétien que d’intention." Après cette vision il se fit baptiser. 6/ Nous ne racontons pas dans ce traité la vie de saint Martin, mais seulement ce qui a trait à l’aumône. Sa vie sera racontée ailleurs. |
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TC0131 | TE008061 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 486, 1-4 | LE DON PROPORTIONNEL A L’AUMONE. 1/ Comme saint Martin avait tout donné aux pauvres, un écuyer s’agenouilla devant lui et dit: 2/ "Sire, j'appartiens à une grande dame qui vous envoie par moi trois bourses d’argent. Malheureusement l’une est tombée dans la mer, mais voici les deux autres. 3/ Saint Martin se retourna vers saint Brice et lui dit: "Si tu avais donné à tel pauvre l’aumône que je t'avais dite et que tu as gardée malgré mon ordre, sois assuré que les trois bourses seraient arrivées à bon port." 4/ Comprenons que si quelqu’un donne aux pauvres sans lésiner, Dieu lui rend sans lésiner. | |
TC0131 | TE008075 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 510, 1-4 | MIRACLE DE LA FARINE MULTIPLIEE. 1/ Une brave dame donna toute sa farine aux pauvres et trouva ensuite sa huche toute pleine. 2/ Quand son mari vit ce miracle, il adora Dieu avec sa femme 3/ et lui permit de donner autant qu’elle voudrait; et jusque là il fixait des limites pour éviter qu’elle ne donne trop. 4/ Cela se passa en Allemagne. | |
TC0131 | TE008659 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 524, 1-2 | SAINT JOSSE RAVITAILLE PAR DIEU. 1/ Saint Josse, qui demeurait au bord de la mer reçut de Dieu quatre navires de ravitaillement parce qu’il donnait aux pauvres tout ce qu’il avait. 2/ Dès lors il leur donna tant qu’il avait de quoi donner; et il ne manqua jamais de rien. | |
TC0131 | TE008117 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 619, 1-8 | SAINT JEAN REFAIT LES PIERRES PRECIEUSES. 1/ Dieu à la demande de saint Jean l’évangéliste changea du petit bois et du sable en or fin et en pierres précieuses pour les donner à ses deux disciples qui regrettaient d’avoir sur son conseil distribué leurs biens aux pauvres. 3/ Il leur dit: "Prenez ces richesses, elles valent plus que ce que je vous ai fait donner aux pauvres. Mais vous renoncez au ciel pour la terre." 4/ Les orfèvres et les joalliers leur dirent qu’ils n'avaient jamais vu si fin or ni si belles pierres. 5/ Ils revinrent trouver saint Jean l’évangeliste en reconnaissant la bonté de Dieu. 6/ Pleins de repentir ils lui demandèrent pardon et il les réconcilia avec Dieu. 7/ Il demanda à Dieu de rendre à l’or et aux pierres leur forme première et il les leur fit reporter là où ils les avaient pris; 8/ et il les fit jeûner trente jours pour les réconcilier avec Dieu. |
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TC0131 | TE008063 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 491, 1-9 | LA MAIN QUI NE POURRIT PAS. 1/ Il était un roi qui voulait que tous les pauvres soient nourris et aidés par ses aumônes dans toutes les villes où il s’arrêtait pour manger ou dormir. 2/ Et comme c'était la famine dans une ville où il était, il commanda qu’un plat d’argent soit découpé par morceaux et distribué aux pauvres. 3/ Par la voix d’un de ces pauvres le Saint-Esprit cria: "Puisse ne jamais pourrir la main qui a distribuée une si généreuse aumône!" 4/ Et depuis cette main n'a jamais pourri et on la garde avec respect à Constantinople. 5/ Nous pouvons croire que son âme est au paradis, puisque Dieu a fait en sa main un si beau miracle. 6/ Il récolte maintenant le bien qu’il a distribué aux pauvres, car personne ne peut faire de sa richesse un placement plus sûr. 7/ Ce qu’on a dans son coffre, on peut le perdre par l’incendie ou par un cambriolage; mais ce qu’on place dans la main des pauvres n'est jamais perdu sans être rendu sur terre ou au ciel. 8/ Car si ceux qui donnent aux pauvres sont damnés à cause de quelque péché, Dieu trouvera moyen de les récompenser sur terre d’une manière ou d’une autre. 9/ Et même ils ne seront pas damnés aussi sévèrement que s’ils n'avaient fait aucun bien. |
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TC0131 | TE008076 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 511, 1-6 | L’EMPEREUR ET SA FEMME, JUSTICE ET MISERICORDE. 1/ Un empereur de Rome reprochait à l’impératrice de visiter les pauvres et les malades: il disait que ce n'était pas son rôle. 2/ Elle réponsit: "Mon cher seigneur, il faut deux choses pour bien gouverner un empire: Honneur et Justice, mais aussi Douceur et Miséricorde. 3/ Je trouve bon qu’Honneur et Justice règnent en vous, et je retiens pour moi Douceur et Miséricorde car c'est le propre des dames qui veulent vivre en Dieu. 4/ L’empereur vit qu’elle avait raison et la laissa agir à son gré sans lui faire de reproches. 5/ Il approuvait ce qu’elle faisait, car c'était en leur nom à tous deux parce qu’elle donnait l’argent de son mari. 6/ C'est ainsi que les gens mariés peuvent faire ensemble leur salut, à condition que l’un approuve ce que l’autre fait. | |
TC0131 | TE008658 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 522, 1-5 | UN ROI AUMONIER TROUVE UN TRESOR. 1/ Un roi avait donné aux pauvres tous ses biens au point qu’il n'avait même plus le mobilier qui convient à un roi. 2/ Il vit en songe une petite bête qui lui fit découvrir un trésor dans une montagne; et le chevalier avec lequel il dormait vit nettement la même chose. 3/ Selon les indications de ce songe ils creusèrent et trouvèrent un trésor si grand qu’il avait plus de valeur que tout son royaume. 4/ Dès lors il fit des aumônes abondantes et fut riche tant qu’il vécut. 5/ Dieu lui fit cette faveur parce qu’il lui nourrissait ses pauvres. | |
TC0131 | TE008843 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 618a, 1-4 | SAINT JEAN, LE PHILOSOPHE ET LES JOYAUX. 1/ Quelque temps après, saint Jean rencontra un philosophe qui avait amené deux jeunes gens riches à détruire leurs joyaux par mépris du monde. 2/ Il lui dit qu’ils auraient mieux fait de les vendre au profit des pauvres. 3/ Par la permission divine saint Jean refit leurs bijoux quand ils le demandèrent; à la vue de ce miracle, plusieurs se convertirent. 4/ Les deux jeunes hommes le suivirent et donnèrent leurs biens aux pauvres, ce qu’ils devaient plus tard regretter. |
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TC0131 | TE008039 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 436, 2-6 | L’HOMME QUI ETAIT TENTE DE SE PENDRE. 2/ Un prêtre conseilla à un homme d’entendre tous les jours la messe pour être délivré d’une tentation qu’il avait: il se sentait tous les jours poussé à se pendre sans savoir pourquoi. 3/ Il manqua sa messe un jour, mais il acheta, en lui donnant son manteau, le mérite qu’un homme avait acquis en entendant la messe. 4/ Celui-ci, sitôt enfilé le manteau, alla se pendre et l’autre fut guéri de sa tentation. 5/ Retenons qu’en entendant la messe on peut éviter le gibet de ce monde et celui de l’enfer. 6/ Cela survint en Angleterre. |
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TC0131 | TE008575 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 494, 1-7 | LE CLERC QUI DONNAIT DAVANTAGE. 1/ Un clerc au service d’un homme riche lui prêchait l’aumône. 2/ Son patron lui permit de donner trente sous par semaine. Il en donna quarante et le patron trouva son argent augmenté d’autant. 3/ Il lui permit ensuite de donner davantage et son argent s’en accrut davantage. 4/ Quand il raconta cela à son clerc, celui-ci lui dit qu’il avait toujours donné la moitié en plus. 5/ Alors le patron lui dit de donner autant qu’il voudrait. 6/ Ainsi ce brave homme devint riche sur terre et au ciel. 7/ Car il y a trois profits dans l’aumône: on voit prospérer ses affaires, les pauvres y trouvent leur vie et on y gagne le ciel. | |
TC0131 | TE008574 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 490, 1-8 | SAINT NICOLAS REQUISITIONNE DU BLE. 1/ Saint Nicolas réquisitionna du blé sur les navires de l’empire romain. 2/ Il en prit une telle quantité qu’il put en nourrir sa ville de Myre toute l’année; 3/ et il y en eut assez pour les semailles. Et cependant les marins retrouvèrent la quantité qu’ils avaient chargée. 4/ Dieu fit ce miracle pour l’amour de son ami saint Nicolas, parce qu’il lui nourrissait ses pauvres. 5/ Car personne ne les nourrit pour l’amour de lui sans en être récompensé ici-bas ou au ciel et le plus souvent des deux côtés. 6/ Un homme peut devenir pauvre en faisant du commerce ou en subissant telle ou telle perte; mais si on enrichit les pauvres on devient riche. 7/ En échange de petites choses qu’on donne ici-bas Dieu donne au ciel une richesse immortelle. 8/ On n'a jamais eu lieu de se moquer sans mentir de ceux qui donnent aux pauvres. |
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TC0131 | TE008576 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 495, 1-7 | L’HERITIER QUI DONNA CE QU'ON LUI OTAIT. 1/ Un homme riche gouvernait la terre d’un grand seigneur. 2/ Quand il mourut, son fils distribua tout aux pauvres parce qu’on lui avait dit que le seigneur à qui était la terre lui en ôterait l’administration. 3/ Quand le grand seigneur apprit cela, il fit venir ce fils et pour cette belle action qu’il avait faite il le fit gouverneur de sa terre à la suite de son père. 4/ Le seigneur reconnut que s’il n'avait pas distribué aux pauvres ce qu’il avait il ne lui aurait rien laissé. 5/ Ainsi en donnant aux pauvres il sauva l’âme de son père et arrangea ses propres affaires; et par la suite il fut plus riche que son père n'avait jamais été. 6/ Car Dieu lui rendit ce qu’il avait donné à ses pauvres alors que son seigneur lui aurait tout enlevé sans rien lui rendre. 7/ Et il eut l’amitié de Dieu avec la paix et le service de son seigneur parce qu’il avait agi sagement. | |
TC0131 | TE008573 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 489, 1-7 | L’ODYSSEE DES JEUNES MOINES DE SAINT MAGLOIRE. 1/ Une bande de jeunes moines prenaient leur récréation sur une vieille barque en mer, avec la permission de leur abbé saint Magloire. 2/ Dieu voulut que la barque se mette en route sans pilote humain. Ils voyaient toujours saint Magloire au dessus d’eux, qui les dirigeait avec sa crosse. 3/ Ils arrivèrent au port d’un pays étranger dont le roi vint les voir quand il apprit leur arrivée. 4/ Comprenant que c'était Dieu qui les avait amenés, il les combla de ravitaillement et les laissa repartir sans pilote. 5/ Ils revirent saint Magloire qui les dirigeait et arrivèrent dans l’île de Jersey d’où ils étaient partis. 6/ Dieu fit tout cela pour son ami saint Magloire pour le récompenser de ses aumônes. 7/ C'est donc bien de donner aux pauvres, puisque Dieu rend sur terre ce qu’on leur donne pour l’amour de lui et qu’on y gagne la vie éternelle. | |
TC0131 | TE008572 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 487, 1-7 | SAINT MARTIN FAIT L’AUMONE A UN DIABLE. 1/ Saint Martin donna un denier à un pauvre qui s’écria: "Hé, maudit archevêque, à qui as-tu donné ton denier? 2/ Saint Martin répondit: "Je l’ai donné pour l’amour de Dieu à un pauvre, et c'est ce que tu es. - Tu l’as donné à un diable et c'est ce que je suis." 3/ Alors saint Martin leva les yeux au ciel et vit la main de Dieu qui tenait son denier. Il répondit au diable qu’il avait donné son denier non pas à lui, mais à Dieu. 4/ Comprenons que si celui à qui on donne n'est pas juste, celui pour qui on donne est juste. 5/ Si on envoie à un personnage un beau cadeau par un mauvais messager, le cadeau lui fait autant de plaisir quand il le reçoit. 6/ Les marchands ne donnent pas tant leurs marchandises pour l’amour des acheteurs que pour l’amour de l’argent qu’ils en reçoivent. 7/ Les pauvres sont les marchands que Dieu a établis, à qui les riches peuvent acheter le paradis avec les aumônes qu’ils leur donnent. |
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TC0131 | TE008571 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 484, 1-7 | MARTYRE DE SAINT LAURENT. 1/ Saint Laurent distribua aux pauvres le trésor de l’Eglise. 2/ L’empereur lui demanda ce qu’il avait fait du trésor de son maître; à l’exemple de saint Thomas d’Inde, il lui présenta les pauvres à qui il l’avait donné. 3/ Comme il n'en rendait pas d’autre compte, l’empereur le fit rôtir et griller sur un gril de fer. 4/ Mais la chaleur du feu de l’amour de Dieu qu’il avait en son coeur lui permettait de souffrir patiemment le feu matériel sur lequel on le faisait rôtir. 5/ C'est ainsi que saint Laurent rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 6/ Nous voyons que c'est bien de donner aux pauvres puisque c'est pour cette raison que saint Laurent fut cruellement martyrisé. 7/ Il en est au ciel couronné pour l’éternité. |
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TC0131 | TE008024 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 402, 1-8 | VAUT-IL MIEUX JEUNER OU NE PAS SE FACHER ? 1/ Deux ermites habitaient ensemble. 2/ L’un d’eux jeûnait jusqu’au soir; un jour il dit avec colère à son compagnon: 3/ "Vous avez préparé trop tard. Vous savez bien que depuis que nous habitons ensemble le soleil ne m'a jamais vu ayant mangé". 4/ L’autre répondit: "Et vous aussi vous savez bien que depuis que nous habitons ensermble le soleil ne m'a jamais vu fâché". 5/ Celui qui ne jeûnait ni ne se fâchait était plus grand devant Dieu que celui qui jeûnait et se fâchait. 6/ Si quelqu’un veut s’abstenir de manger, qu’il s’abstienne de pécher; car pécher et jeûner, ce n'est pas jeûner. 7/ Si on veut pratiquer un jeûne qui plaise à Dieu, il faut s’abstenir de pécher et agrémenter son jeûne d’aumônes et de prières. 8/ Un tel jeûne percera le ciel et pourra être présenté devant Dieu. | |
TC0131 | TE008569 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 482, 1-36 | L’APOTRE SAINT THOMAS CHEZ LE ROI D'INDE. 1/ Le roi d’Inde envoya un serviteur chercher un habile architecte pour lui fire un magnifique palais. 2/ A ce serviteur apparut Jésus qui promit de lui trouver un bon architecte; et il lui donna saint Thomas, qui n'avait aucune envie d’y aller. 3/ Mais Jésus lui dit d’y aller sans crainte, car il y trouverait la couronne du martyre. 4/ Saint Thomas s’en alla donc avec le messager du roi d’Inde. Ils passèrent par une cité où un roi mariait son fils; et ils furent invités aux noces. 5/ Un domestique donna une gifle à saint Thomas parce qu’il n'avait pas les bonnes manières du crû. 6/ Alors saint Thomas dit en hébreu: "Pour t'éviter d’en être puni dans l’autre monde, un lion te tuera à la fontaine où tu vas et un chien noir apportera ici le bras avec lequel tu m'as frappé, si bien que tout le monde le verra." 7/ Aussitôt le lion le tua et un chien noir apporta le bras comme saint Thomas l’avait annoncé. 8/ La jongleresse, qui comprenait l’hébreu, déclara: "Dieu est ici, ou l’un de ses serviteurs." Elle révéla au roi ce qu’elle avait entendu saint Thomas annoncer. 9/ Aussitôt le roi lui témoigna le plus grand respect et le pria de bénir le lit de la mariée. Il accepta. 10/ Jésus vint avec lui et conseilla au jeune marié et à sa femme de garder leur virginité et il leur enseigna sa précieuse foi qu’ils embrassèrent volontiers. 11/ Alors saint Thomas prêcha devant tout le peuple de la cité et Dieu par sa parole convertit toute la cité à sa foi. 12/ Quand saint Thomas eut instruit dans la foi du vrai Dieu tous ces gens et qu’il les eut baptisés, il se rendit en Inde avec son guide. 13/ Le roi lui témoigna beaucoup de respect à cause du bien que son serviteur Abanès disait de lui. 14/ Le roi lui donna les clés de son trésor pour lui construire son palais et il s’en alla demeurer dans une autre région en attendant que son palais soit construit. 15/ Dès que le roi s’en fut allé, saint Thomas se mit à distribuer le trésor aux pauvres; il prêchait et baptisait tous ceux qui voulaient recevoir la foi au vrai Dieu. 16/ Quand le roi apprit qu’il distribuait ainsi le trésor qu’il lui avait laissé pour faire son palais, 17/ il revint au pays et demanda à saint Thomas où était le palais qu’il lui avait fait. 18/ Saint Thomas fit venir tous les pauvres de la ville devant lui à la cour du roi; ils y vinrent volontiers, espérant recevoir encore quelquechose. 19/ Il les montra au roi: "Voici les ouvriers qui vous ont construit au ciel un palais immortel." 20/ Le roi à ces mots le fit mettre en prison: ce n'était pas un bilan! 21/ Quand saint Thomas fut en prison, le frère du roi mourut; un ange porta son âme au ciel et lui montra un palais si magnifique qu’aucun homme ne pourrait le concevoir ni le décrire. 22/ "Voici le beau palais que Thomas a construit pour le roi en distribuant son trésor aux pauvres. 23/ Si tu veux rendre au roi la somme que Thomas a distribuée de son trésor, le palais t'appartiendra et je te remettrai avec ton corps", dit l’ange à l’âme du frère du roi. 24/ Il accepta avec empressement; il fut immédiatement ressuscité, ce qui fit grand plaisir au roi et à toute la nation. 25/ Le ressuscité dit au roi: "Mon frère, un ange m'a montré au ciel un palais immortel que Thomas, l’apôtre de Dieu, a construit pour vous en distribuant votre trésor aux pauvres. 26/ Cet ange m'a dit de vous payer ce qu’il vous a coûté pour que ce palais soit à moi et j'en suis tout à fait d’accord. 27/ Le roi en l’entendant parler fut touché par la foi et répondit: "Mon frère, moi, je ne suis pas d’accord. Ce palais sera à moi et nous en ferons un autre pour toi." 28/ Ils firent donc tirer de prison saint Thomas et s’agenouillèrent respectueusement devant lui; ils eurent la foi et saint Thomas les baptisa et toute la cité se convertit à la foi au vrai Dieu. 29/ Le roi et son frère firent si bien qu’ils se trouvèrent en possession du palais immortel que saint Thomas leur avait construit au ciel par leurs aumônes et par la précieuse foi en Dieu qu’il inscrivit dans leur coeur. 30/ C'est ainsi que nous pouvons collectivement ou individuellement nous construire au ciel un palais immortel 31/ en évitant les défenses de l’Eglise, en accomplissant les commandements et en faisant l’aumône chacun selon sa position sociale et selon ses ressources, suivant l’enseignement du vieux Tobie à son fils: 32/ "Fils, si Dieu te prête abondamment, rends-lui abondamment. S’il te prête peu, de ce peu qu’il te prête rends-lui un peu. 33/ Quand on peut le faire, il faut donner aux pauvres: les sages ne pensent pas qu’on puisse être sauvé sansavoir pitié des pauvres. 34/ On ne garde pas le commandement de Notre-Seigneur si on n'aide les pauvres dans le besoin quand on peut le faire. 35/ Car son commandement est que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes: 36/ C'est à dire que lorsque nous avons pourvu à nos besoins nous devons pourvoir aux leurs. |
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TC0131 | TE007855 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 227, 1-17 | LE CHOIX DES CHEMINS. 1 Deux voyageurs dans un pays lointain demandent leur chemin. 2 Un brave homme pour les renseigner leur dit: "Il y a deux routes possibles, l’une à droite, l’autre à gauche. 3 Dans celle de gauche, il y a une lieue de bonne route, mais ensuite c'est fini: dans tout le reste du voyage, si long qu’il soit, il n'y en a plus de bonne. 4 Dans celle de droite il y a une lieue de mauvaise route, mais ensuite c'est fini: dans tout le reste du voyage, si long qu’il soit, il n'y en a plus de mauvaise." 5 Cela signifie que nous pouvons marcher vers la vie éternelle par deux voies, celle de droite ou celle de gauche. 6 La voie de gauche, c'est vivre en enfer sans mourir et mourir sans vivre et vivre et mourir tout ensemble pour l’éternité. 7 Mais elle comporte un petit bout de bon chemin, qui est vivre en ce monde selon la chair et satisfaire tous ses désirs, 8 en cherchant son plaisir, se vêtir avec élégance, rechercher honneurs, richesses et plaisirs passagers et vains qu’on peut trouver sur terre; 9 mais après la mort on a les souffrances éternelles comme on l’a déjà dit: c'est la voie de gauche, celle de l’enfer. 10 La voie de droite est celle de l’homme qui veut pour l’amour de Dieu éviter ce que l’Eglise défend, faire ce qu’elle commande 11 (c'est à dire observer les jeûnes commandés, sanctifier les fêtes, éviter le péché autant que possible et se confesser en cas de faute) 12 vivre donc dans l’obéissance de l’Eglise et distribuer aux pauvres son argent quand on en a plus que le nécessaire: c'est la voie de droite, celle du ciel. 13 Et après ce bout de chemin pénible si nous voulons le choisir, nous ne trouverons jamais rien qui nous soit pénible, mais nous aurons éternellement tous les biens que nous pourrons désirer. 14 Il faut donc être fou pour ne pas choisir cette voie de droite où il y a si grand profit et si peu de difficulté 15 qu’elle devrait être bien plus fréquentée que celle de gauche; en fait, elle l’est un peu moins, pour cette malheureuse lieue de bon chemin que l’on trouve tout de suite à gauche. 16 Cette voie de gauche d’ailleurs n'est pas si bonne qu’elle soit exempte de peines (que voulaient éviter ceux qui l’ont choisie) sans parler des difficultés et des remords de conscience. 17 Mais un fou n'a peur de rien jusqu’au moment où il est châtié. |
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TC0131 | TE009313 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 369, 1-5 | DEVENIR COMME LES PETITS ENFANTS. 1/ Les apôtres demandèrent à Notre-Seigneur Jésus-Christ qui serait le plus grand dans le royaume des cieux. 2/ Il prit un enfant et leur dit: "Personne ne peut entrer au royaume du ciel s’il n'est aussi petit que cet enfant (il voulait dire: par vraie humilité); 3/ et qui reçoit un tel enfant en mon nom, il me reçoit (c'est à dire celui qui nourrit les pauvres et éleve les orphelins); 4/ celui qui scandalisera le plus petit d’entre les miens qui croit en moi, il vaudrait mieux pour lui se trouver au fond de la mer avec une meule au cou; 5/ son ange gardien s’en plaindra devant Dieu". | |
TC0131 | TE009073 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 253, 1-11 | REPARTITION DES EAUX D'IRRIGATION. 1 Les richesses de l’Eglise doivent être partagées à la façon dont les propriétaires partagent l’eau courante entre leurs prés. 2 Celui qui est tout près de la source peut bien en arroser tout son pré, mais il ne doit pas en faire un étang. 3 Et s’il voulait le faire, ceux qui ont leurs prés au dessous pourraient contester et plaider. 4 De la même façon ceux qui encaissent les dîmes, les legs et les offrandes peuvent et doivent y prélever leur nécessaire; 5 cependant ils ne doivent pas en faire un capital, mais redistribuer aux pauvres dont ils ont la charge dans leurs paroisses. 6 Saint Jérôme dit que la richesse d’un homme d’Eglise, c'est auberge de prince, bourse de prélat, objectif de brigands et querelle de famille. 7 C'est auberge de prince, car les grands aiment manger chez eux et ils feraient mieux de nourrir les pauvres. 8 C'est bourse de prélat, car les prélats s’y taillent volontiers une part quand ils en ont l’occasion, et ainsi les pauvres perdent leur part. 9 C'est objectif de brigands, et s’ils réussissent leur coup ils emportent la part des pauvres. 10 Et les parents attendent sa mort pour avoir son héritage: 11 Ceux qui y perdent leur part, ce sont encore les pauvres. |
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TC0131 | TE009113 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 652, 1-10 | MORALISATION SUR LE VER CHAMIR. 1/ Cet autruchon que Salomon avait enfermé représente nos âmes qui sont captives en ce monde. 2/ Nous pouvons les libérer par l’aumône, par la pénitence, par la prière. 3/ Et si nous n'avons rien à donner aux pauvres ou si nous avons si peu de santé que nous ne pourrions faire pénitence, 4/ même alors nous ne sommes pas dispensés d’envoyer par la prière nos coeurs en ce désert proche de Jérusalem 5/ d’où l’autruche apporta le ver qui figurait celui qui en ce désert fit sa pénitence, celui qui dit par la bouche de David: "Je suis un ver et non un homme." 6/ Si nous mettons sur nos coeurs le sang de ce ver, nous pouvons libérer nos âmes de tous les liens du diable, 7/ nous pouvons construire pour Dieu un temple en nos coeurs et pour nous une demeure éternelle au ciel sans cognée ni marteau. 8/ Car la prière avec larmes surpasse tout ce que nous pouvons faire de bien sur la terre. 9/ Si nous nous donnons tout entiers à lui sans réserve, il ne nous demande pas plus et nous ne pourrions guère faire plus pour lui. 10/ C'est là une dette que nous avons envers lui, car de son côté il se donne tout entier à nous, c'est pourquoi nous devons nous donner tout entiers à lui. | |
TC0131 | TE009076 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 280, 1-25 | PARABOLE DES INVITES AU FESTIN. 1 Jésus raconte qu’un riche personnage, voulant faire plaisir à ses voisins, 2 en invita à dîner trois, qui tous les trois s’excusèrent. 3 Le messager dit à son maître: "Le premier a acheté un domaine: il veut le visiter. 4 Le second a acheté cinq paires de boeufs: il veut les essayer. Le troisième vient de se marier et il dit qu’il ne peut venir." 5 Son maître répondit: "Ce n'est pas une raison pour laisser perdre toute cette nourriture. 6 Va donc par les carrefours de la ville inviter les estropiés, les boiteux et toute espèce de pauvres gens à venir emplir ma salle à manger, puisque je ne puis avoir les riches. 7 Il en vint un si grand nombre que la salle était remplie. Alors le riche en vit un qui était vêtu de vêtements tristes et ternes. 8 Et il lui dit: "Qu'est-ce que c'est? Qui t'a fait entrer ici sans avoir vêtu ta robe de fête?" 9 Alors il le fit jeter pieds et poings liés en un lieu de ténèbres plein de grincements de dents. 10 Le riche personnage, c'est notre seigneur Dieu en la personne du Père, qui désire faire plaisir à tout le genre humain. 11 Il envoya pour cela son Fils sur terre pour inviter trois sortes de gens à son banquet éternel: les grands seigneurs, les travailleurs et les gens mariés. 12 En effet Jésus prêcha plus d’une fois à ces sortes de gens pour les exhorter à participer à ce précieux banquet à quoi son Père du ciel invite tout le genre humain. 13 Mais ils se montrèrent lâches et (de nos jours encore) les trois catégories se trouvent des excuses. 14 D'abord les riches qui disent qu’ils ne peuvent faire pénitence et vivre dans l’humilité, car, disent-ils, il leur faut tenir leur rang. 15 Les travailleurs aussi trouvent des excuses pour se dispenser des commandements, car, disent-ils, ils ne peuvent en même temps jeûner et travailler; 16 et ce ne leur sera pas une excuse valable à moins qu’ils soient trop pauvre pour avoir de quoi vivre la journée qu’ils doivent jeûner. 17 Les gens mariés s’excusent en disant qu’ils ont trop à faire; mais ils ne peuvent être sauvés s’ils ne préfèrent pas Dieu à leur épouse. 18 Cependant Dieu ne voulut pas que son paradis reste vide parce que ces trois sortes de gens cherchaient des excuses. 19 Il fit donc publier à travers le monde par son Fils (qui se présentait comme son serviteur) que toutes les sortes de gens pouvaient venir à sa cour. 20 En effet, quand il dit sur la croix "J'ai soif", cela signifiait qu’il voulait que tout le genre humain aille au paradis. 21 Au Jugement la salle sera pleine et on fera remarquer aux damnés qu’ils n'ont pas la robe de fête 22 et ils seront placés dans les ténèbres éternelles, là où se trouve la véritable pauvreté et l’éternelle misère. 23 Ils sont donc bien fous, ceux qui se cherchent des excuses contre les commandements, car c'est en les négligeant qu’on va au châtiment éternel. 24 Ceux qui les négligent aiment mieux obéir à leur propre volonté qu’à celle de Dieu. 25 Et il est dit: "Si propre volonté n'existait pas, l’enfer ne saurait que brûler". |
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TC0131 | TE009102 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 500, 1-4 | BONNE REPONSE D'UN RICHE SUR LA PROPRIETE. 1/ Deux ermites demandèrent à un riche s’il avait gagné sa fortune ou si Dieu la lui avait donnée. 2/ Il leur répondit aimablement: "En vérité je ne l’ai pas gagnée et Dieu ne m'en a pas non plus fait cadeau. 3/ Mais par pure bonté il me l’a laissée en dépôt pour ses pauvres: je ne suis que son comptable." 4/ Quand les deux ermites l’entendirent parler ainsi, le trouvant meilleur que ne le pensaiens certains, ils acceptèrent de manger avec lui et ils le laissèrent dans l’amitié de Dieu. | |
TC0131 | TE009103 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 502, 1-3 | L’ANNEAU DU ROI D'ANGLETERRE. 1/ Un roi d’Angleterre donna son anneau à un pauvre qui le lui avait demandé en l’honneur de saint Jean l’Evangéliste. 2/ Et saint Jean le lui renvoya par un chevalier d’Angleterre pélerin de Jérusalem. 3/ Le roi eut dès lors plus grande dévotion à saint Jean qu’auparavant et pour son amour il garda son anneau avec respect. 4/ Et il donna aux pauvres plus volontiers qu’auparavant. | |
TC0131 | TE008433 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 262, 1-6 | LE PAPE CELESTIN RENVOIE SON FRERE. 1 De tout le trésor de sainte Eglise dont il disposait le pape Célestin 2 ne voulut donner à un sien frère pauvre qu’un seul florin pour retourner dans son village d’où il était venu. 3 Le pape disait qu’il ne possédait rien et que toute cette richesse appartenait à Dieu pour ses pauvres. 4 Il ne faut donc pas doter neveux, nièces, soeurs, frères du moment qu’ils ont de quoi vivre sans cela. 5 Car tout l’argent dont on dispose doit aller aux pauvres quand on a pourvu à son nécessaire. 6 Et si les prélats disposent de tant d’argent, c'est parce qu’ils doivent recevoir d’une main pour distribuer de l’autre. | |
TC0131 | TE008427 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 252a, 1-9 | LE MILAN BLESSE EST DEVORE PAR SES PETITS. 1 Ceux qui désirent les biens de l’Eglise pour enrichir leur parenté n'entrent pas dans l’Eglise par la bonne porte: ils ressemblent au milan qu’un garçon avait blessé de sa flèche. 2 Il se retira dans son nid, mais ses petits lui tirèrent les entrailles du corps et, un morceau à la fois, ils le mangèrent tout entier. 3 Les membres de l’Eglise, moines, chanoines et curés, aiment trop leur parenté quand ils lui donnent leurs revenus qui au-delà du nécessaire doivent aller aux pauvres. 4 Certains en sont réduits à la pauvreté, mais Dieu ne leur en fait pas un mérite. 5 On peut bien dire que les tripes leur traînent, car la famille extrait d’eux tout ce qu’elle peut. 6 Si j'ai mon frère qui est pauvre et mon voisin qui est plus pauvre, je dois abandonner mon frère pour aider mon voisin. 7 Et si j'ai un frère pauvre et un voisin pauvre sans savoir lequel je dois choisir, dans ce cas je dois aider mon frère et laisser mon voisin. 8 Mais si j'aide mon riche frère en laissant mon pauvre voisin mourir de faim, je ne donne pas à Dieu, mais à ma chair. 9 Dieu ne m'en fera pas un mérite et ce sera justice, car nous devons tous porter secours au plus grand besoin. |
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TC0131 | TE009074 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 276, 1-12 | LE JEUNE HOMME RICHE DE L’EVANGILE. 1 Un jeune homme demanda à Jésus ce qu’il devait faire pour obtenir la vie éternelle. 2 Il répondit: "Accomplis les commandements et tu l’auras." Le jeune homme répondit: "Je les ai accomplis depuis que j'ai su les comprendre." 3 Alors Jésus lui dit: "Veux-tu être parfait?" Il répondit que oui. "Prends ce que tu as et donne-le aux pauvres; prends ta croix et suis-moi." 4 Et aussitôt le jeune homme le quitta. Et Jésus dit à ses disciples: 5 "Il est aussi difficile à un riche d’entrer au paradis qu’il serait à un chameau de passer par le trou de l’aiguille." 6 Celui qui est si attaché à sa richesse qu’à cause de cet attachement il viole les commandements de Dieu (comme les jeûnes et autres commandements de l’Eglise), ce riche-là ne peut aller au ciel car il est esclave de sa richesse. 7 et cet autre se montre riche de coeur, d’intention et d’action, qui pour veiller à ses affaires renonce à servir Dieu. 8 Au contraire le riche qui aime Dieu par dessus tout et qui pour son amour évite de violer les interdits de l’Eglise, qui respecte les commandements plus que tout et qui distribue aux pauvres son superflu, 9 un tel riche peut être sauvé, car il n'est pas au service de sa richesse, mais sa richesse est à son service. Il n'est pas obligé de tout donner et peut être sauvé sans cela. 10 Mais si on veut être parfait, il faut tout donner aux pauvres et prendre la croix de pénitence en suivant Jésus-Christ de la façon qu’il proposa au jeune homme. 11 C'est sur cette réponse qu’est construite la vie de tous les ordres religieux, en trois points: pauvreté, obéissance et chasteté. 12 Celui qui porte en lui ces trois points, il porte sa croix à la suite de Jésus; et c'est la voie des parfaits. |
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TC0131 | TE008655 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 516, 1-4 | LA ROBE DE SAINTE ELISABETH DE HONGRIE. 1/ Deux anges vêtirent sainte Elisabeth de Hongrie parce qu’elle donnait toutes ses toilettes aux pauvres. 2/ Ils la vêtirent d’une robe apportée du ciel, si bien que jamais aucune dame n'en avait été sur terre si bien vêtue. 3/ Dieu fit ce miracle pour la visite d’un seigneur qu’elle devait recevoir et pour convertir son mari. 4/ Depuis lors son mari la laissa faire les aumônes qu’elle voulait, alors que jusque là il s’y opposait. |
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TC0131 | TE008871 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 709, 1-4 | SAINT BERNARD NOURRIT LES PAUVRES. 1/ Les pauvres suivaient saint Bernard pour ses aumônes et parce que Dieu opérait par lui des guérisons. 2/ A la cour d’un évêque de Châlons, il bénit quelques pains mis en petits morceaux et en les distribuant il disait: 3/ "Mangez de ce pain avec confiance: quiconque en mangera sera guéri de toute infirmité physique." 4/ Et ainsi Dieu guérit par saint Bernard tous les malades qui étaient là. | |
TC0131 | TE008656 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 519, 1-3 | SAINTE ZITA DONNE LE MANTEAU DE SON MAITRE. 1/ Sainte Zita portait à réparer le manteau de son maître et en chemin elle le donna à un pauvre qui en avait grand besoin. 2/ Quand son maître lui demanda son manteau, elle alla dans sa chambre: pleine de confiance elle regarda dans la penderie et y retrouva le manteau de son maître qu’elle avait donné à ce pauvre. 3/ Dès lors elle fut plus animée et plus audacieuse pour donner des biens de son maître, en voyant que cela plaisait à Dieu. | |
TC0131 | TE008291 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 159, 1-7 | UN AUTRE MAUVAIS RICHE. 1 Un mauvais riche pensait à agrandir ses greniers et ses celliers pour loger ses richesses qu’il aurait mieux fait de distribuer aux pauvres. 2 Il se disait: "Bois et mange. Tu vois bien que tu as assez; rien ne te manque." 3 en pensant cela il entendit une voix du ciel qui lui disait: "Malheureux, à quoi penses-tu? Cette nuit même les diables emporteront ton âme." 4 Et c'est ce qui lui arriva, car soudain le diable l’étrangla. 5 Il est maintenant privé de tout bien parce que par gloutonnie il voulait manger tout le bien qu’il avait, sans en rien donner aux pauvres pour qui Dieu le lui avait confié. 6 Car ceux qui possèdent plus de biens temporels qu’il ne leur en faut, ils doivent les distribuer aux pauvres. 7 Et s’ils ne le font pas et que des pauvres meurent par leur faute, Dieu leur demandera compte de leur mort. | |
TC0131 | TE008086 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 531, 1-6 | VISION D'UN BOURGEOIS QUI FIT L’AUMONE. 1/ Un curé disait à un mourant riche: "Beau seigneur, mettez ordre à vos affaires, car vous n'emporterez rien derrière vous. 2/ - Vous avez raison, répondit-il: je vais l’envoyer en avant." Aussitôt il fit nourrir tous les pauvres de la ville. 3/ Le lendemain il dit à son curé qu’un ange lui avait montré une troupe d’ouvriers du bâtiment 4/ en lui disant que c'était les pauvres qu’il avait fait nourrir qui lui avaient construit au ciel une demeure éternelle. 5/ Cela prouve qu’il avait agi plus astucieusement que s’il avait attendu pour faire nourrir les pauvres après sa mort, car Dieu ne lui en aurait pas témoigné autant de reconnaissance. 6/ Il est plus noble de faire préparer son arrivée que de s’organiser sur place. | |
TC0131 | TE008657 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 521, 1-6 | VICTOIRE D'UN ROI AUMONIER. 1/ Il était un roi qui pratiquait beaucoup l’aumône. 2/ Pour le récompenser Dieu envoya son ange vaincre et défaire un roi qui lui faisait la guerre. 3/ Et l’ange était accompagné d’une grande troupe de pauvres défunts. 4/ Quand il vit cette grande troupe, le roi ennemi demanda la paix, alors que jusque là il voulait se battre; et ensuite ils furent bons amis. 5/On peut voir ici les avantages de l’aumône: on mérite son paradis, on augmente sa richesse sur terre et de plus on reçoit aide et protection en divers domaines. 6/ Les gens qui pratiquent l’aumône sont plus rarement que les autres victimes de serviteurs indélicats, de brigands ou d’escrocs. | |
TC0131 | TE008653 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 514, 1-3 | SAINTE VAUBOR ET LES PAINS CHANGES EN PIERRES. 1/ Sainte Vaubor portait du pain aux pauvres et son maître lui demanda ce qu’elle avait dans son tablier. 2/ Elle répondit: "Deux pierres". Aussitôt les pains devinrent deux pierres, l’une blanche et l’autre brune, selon la couleur des pains. 3/ Ces deux pierres sont toujours à Montigny près de Châtillon-sur-Marne en l’évêché de Soissons. | |
TC0131 | TE008082 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 523, 1-9 | UNE AUMONE FAIT PARDONNER UNE ORDALIE. 1/ Un empereur de Rome se croyait à tort trompé par son épouse. 2/ Pour en avoir le coeur net il la fit passer pieds nus à travers un feu. 3/ Et Dieu lui fit cette faveur que le feu ne brûla pas ses pieds ni sa robe plus que n'aurait fait la rosée d’une prairie. 4/ L’empereur, lui, pour ce péché méritait d’être damné. 5/ A sa mort plusieurs personnes entendirent les diables qui criaient dans l’air: 6/ "Cochon de saint Laurent! Aujourd’hui ce rôti nous a enlevé une noble proie: il nous a volé l’âme de l’empereur parce qu’il avait fait don à son église d’un méchant calice d’or. 7/ Ce don a salement fait pencher la balance en face de tous les péchés qu’il avait faits, et en particulier ses soupçons contre son épouse. 8/ On voit ici qu’il est sage de gagner l’amitié d’un saint: ils peuvent être très utiles dans les difficultés de la mort. 9/ Il est très important de donner aux pauvres et à l’Eglise, car Dieu tient compte de toute aumône faite par piété. |
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TC0131 | TE009363 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 618a, 1-4 | S. JEAN, LE PHILOSOPHE ET LES JOYAUX. 1/ Quelque temps après, s. Jean rencontra un philosophe qui avait amené deux jeunes gens riches à détruire leurs joyaux par mépris du monde. 2/ Il lui dit qu’ils auraient mieux fait de les vendre au profit des pauvres. 3/ Par la permission divine s. Jean refit leurs bijoux quand ils le demandèrent; à la vue de ce miracle, plusieurs se convertirent. 4/ Les deux jeunes hommes le suivirent et donnèrent leurs biens aux pauvres, ce qu’ils devaient plus tard regretter. | |
TC0131 | TE008055 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 467, 1-12 | L’ERMITE QUI FUT RAMENE AU MONDE. 1/ On va voir ici combien les tentations du diable sont dangereuses. 2/ Un moine demanda à son abbé la permission de vivre en ermitage; la Règle de saint Benoit le permettait, mais l’abbé le lui permit à regret. 3/ Dès son départ de l’abbaye, il vit un aigle qui lui montrait le chemin et le mena jusqu’au pied d’un bel arbre de la forêt. 4/ Le moine croyait que c'était saint Jean l’Evangéliste, parce qu’on le représente sous la forme d’un aigle; en fait, c'était un démon. 5/ Il resta là sept ans à vivre très saintement et les diables qui l’avaient amené là eurent bien peur qu’il soit sauvé malgré eux. 6/ Un diable donc se déguisa en messager et lui dit qu’il le cherchait depuis longtemps pour distribuer aux pauvres les biens de ses parents qui étaient morts en faisant de lui leur exécuteur testamentaire: 7/ Il fallait donc qu’il vienne pour distribuer ces richesses aux pauvres. Le moine ne voulait pas, disant que ce n'était pas le rôle d’un moine. 8/ Le diable répondit: "Vous pourrez toujours revenir dans votre ermitage. Mais ce serait une mauvaise action, un péché, si les pauvres perdaient à cause de vous leur aumône." 9/ Il fit si bien que l’ermite accepta. En arrivant à sa ville, il perdit son guide qui l’avait amené et il trouva ses parents bien vivants. 10/ Ceux-ci, qui l’avaient cru mort, invitèrent leurs amis et les musiciens. 11/ Ils firent une telle fête de son retour que les honneurs du monde l’aveuglèrent et qu’il fut damné. 12/ Ceux que le diable ne peut attraper par l’attrait du mal, dit saint Grégoire, il les attrape par l’attrait du bien. Et c'est ainsi qu’il tente les plus parfaits. |
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TC0131 | TE008295 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 175, 1-6 | L’AVEUGLE, SON FILS ET SON CHIEN. 1 Un preudomme aveugle pensait donner à son fils des mets de sa table, et en fait c'était son chien Charmet qui le volait. 2 Le fils dit : "Père, ne m'envoyez plus rien par Charmet, car tout ce que vous lui confiez pour moi, il le mange sans rien me donner." 3 C'est ainsi que des braves gens envoient leurs aumônes à leurs amis qui sont en purgatoire par de mauvais exécuteurs : 4 Les aumônes dans leurs mains sont comme la nourriture dans la gueule de Charmet. 5 Si j'envoie ce que je dois par un messager infidèle, je ne m'en suis pas pour autant acquitté. 6 De même si les mauvais exécuteurs ne font pas ce qu’ils doivent, ils ne délivrent pas les âmes et ils se nuisent à eux-mêmes, car ils devront demeurer en purgatoire d’autant plus longtemps. |
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TC0131 | TE008068 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 498, 1-16 | AUBERT LE FEVRE DE BORDEAUX. 1/ Une voix du ciel avertit un riche que le trésor qu’il avait ne lui appartenait pas, mais appartenait au forgeron Albert de Bordeaux. 2/ En entendant cette voix il cacha son trésor dans une souche en terre pour empêcher Albert de le lui prendre. 3/ Mais bientôt une grosse inondation emporta la souche et tout ce qu’elle contenait. 4/ Albert la trouva au bord de la mer et l’emporta pour y planter son enclume. 5/ Avec le trésor qu’il y trouva il donnait l’hospitalité aux pauvres et parmi eux un jour à l’ancien détenteur du trésor. 6/ Celui-ci, quand il fut reçu, se mit à pleurer et leur dit qu’une voix l’avait averti que son argent appartenait au forgeron Albert de Bordeaux. 7/ Mais ils ne lui dirent pas qu’ils l’avaient trouvé parce qu’il en avaient déjà dépensé une partie en bonnes oeuvres. 8/ Ils lui donnèrent comme aux autres cent sous cachés dans un pain 9/ et lui dirent: "Beau sire, comme vous n'avez pas l’air d’un miséreux, nous vous donnons six deniers pour vous loger; 10/ et vous mangerez notre pain: tant qu’il vous durera, vous n'aurez pas faim." 11/ Quand il fut dans la campagne, il jeta son pain dans un buisson parce qu’il lui semblait trop lourd. 12/ Des jeunes gens qui étaient venus y prendre l’air le trouvèrent et le rapportèrent chez Albert en disant: 13/ "Nous avons trouvé ce pain dans un buisson: donnez-le donc aux pauvres que vous recevez." 14/ Albert dit à sa femme: "Elle avait vraiment raison la voix qui disait à ce brave homme que le trésor ne lui appartenait pas!" 15/ Dieu montra là que les biens matériels ne devraient appartenir qu’à ceux qui les dépensent comme il faut. 16/ On peut penser qu’ils font plus de tort que de bien à ceux qui les détiennent sans avoir pitié des pauvres; Dieu le leur reprochera durement dans l’autre monde. | |
TC0131 | TE008083 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 527, 1-11 | LA COUVERTURE DONNEE, REVENDUE ET REDONNEE. 1/ Saint Jean l’Aumônier témoignait du respect aux pauvres: il les appelait ses seigneurs et portait la main à sa coiffure en leur faisant la révérence. 2/ Certains voulaient l’en réprimander, mais il s’en défendait en leur disant: "Les pauvres sont bien plus grands personnages que nous. 3/ Car ce sont des marchands que Dieu a mis là pour que nous puissions en leur donnant l’aumône acheter notre paradis. 4/ Ils ne peuvent recevoir de nous leur paradis, mais nous pouvons leur acheter le nôtre. 5/ Ils sont donc plus grands que nous sous ce rapport et c'est pourquoi je leur témoigne du respect, ce qui est bien juste, répondait le saint évêque. 6/ Un homme riche donna à ce saint évêque la couverture de son lit parce qu’elle était trop commune pour son haut rang social. 7/ La nuit qu’il eut cette couverture sur son lit, le saint évêque plaignait les pauvres et disait: 8/ "Mes seigneurs sont couchés n'importe où, mourant de faim et de froid; et moi j'ai sur moi cette bonne couverture dont ils auraient grand besoin." 9/ Le lendemain il fit vendre cette couverture au profit des pauvres; et celui qui la lui avait donnée la racheta et la lui rapporta; mais il ne pouvait dormir dessous. 10/ Il la faisait toujours vendre, toujours son donateur la rachetait pour la lui rapporter et les pauvres en recevaient le bénéfice. 11/ Nous pouvons ainsi juger de la qualité d’âme du vendeur comme de celle de l’acheteur: leur commerce faisait de tous les deux des amis de Dieu. | |
TC0131 | TE008652 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 509, 1-6 | VISION D'UN CHANOINE DE CHARTRES. 1/ Un chanoine de Chartres entendit une nuit une voix qui lui dit trois fois: "Donne." 2/ Il répondit: "A qui?" Aussitôt lui apparut une foule de gens du peuple, hommes et femmes. 3/ Il les vit distinctement, car il ne dormait pas; et aussitôt ils disparurent. 4/ Ce chanoine était riche; sur le conseil de son doyen il distribua son patrimoine à des gens comme ceux qu’il avait vus dans sa vision et se contenta de son bénéfice de chanoine. 5/ Peu de temps après il mourut saintement. Il avait mieux employé le bien qu’il avait donné aux pauvres que s’il l’avait laissé à sa mort, 6/ car il lui fut rendu au ciel alors qu’il n'aurait pas pu l’emporter avec lui; et ce n'est pas si terrible de donner ce qu’on ne peut garder. | |
TC0131 | TE007978 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 346,1-46 | L’ANGE ET L’ERMITE. 1/ Un saint ermite voulut voir ce qui se passait dans le monde; 2/ un garçon qui portait un glaive se fit son gompagnon de route. 3/ Ils trouvèrent un un homme mort dans un bois. Le garçon l’enterra avec la lame de son glaive, sans se boucher le nez, ce qui étonna fort le saint ermite. 4/ Ensuite ils rencontrèrent une troupe de personnes élégantes; sitôt qu’il les vit, le garçon se boucha le nez. 5/ Le saint ermite, lui, les regarda volontiers et s’étonna que le garçon s’en bouchait le nez. 6/ Ensuite ils dînèrent chez un ermite. Pendant que les deux ermites parlaient entre eux, le garçon lui vola une coupe d’argent. 7/ La nuit suivante, ils couchèrent chez un grand personnage, chez qui ils furent traités avec peu d’égards. Le matin venu, le garçon dit à l’ermite: 8/ "On ne doit pas s’en aller sans recommander ses hôtes à Dieu. Je veux recommander notre hôte à Dieu et lui donner cette bonne coupe que j'ai volée hier chez le saint homme chez qui nous avons dîné". 9/ L’ermite lui dit: "C'est tout à fait injuste. -En tout cas, dit le garçon, il me plaît d’agir ainsi". 10/ Le garçon donna la coupe à leur hôte, qui leur dit: "Grand merci. Si vous reveniez une seconde fois, vous seriez mieux reçus". Ensuite ils allèrent coucher dans une abbaye où on leur fit très bon accueil. 12/ Le garçon dit à l’ermite: "Ce n'est pas beau de s’en aller sans récompenser ses hôtes: 13/ Pour rendre à ces moines le bien qu’ils nous ont fait, je vais leur brûler leur abbaye. L’ermite n'était pas content du tout. 14/ Ensuite, ils logèrent chez une bonne dame et le lendemain le garçon lui noya son enfant. 15/ Ensuite ils furent reçus chez un preudomme qui leur prêta son apprenti pour leur indiquer le chemin; 16/ et le garçon le jeta du haut d’un pont dans l’eau, où il se noya. 17/ Alors le saint ermite déclara: "Pour sûr, je n'irai pas plus loin avec vous; et même je crains bien d’avoir encore à souffrir de vous avoir accompagné. 18/ -Eh, malheureux, dit le garçon, il y avait un peu de mérite en toi, qui a failli être perdu 19/ (si je n'étais venu avec toi pour te protéger) quand tu as dit que tu voulais voir ce qui se passait dans le monde. 20/ Et c'est pour te garder et te montrer le sens de ce qui se passe dans le monde que Dieu m'a envoyé; car il faut que tu saches qu’en réalité je suis un ange. 21/ -Un ange, dit le saint ermite? On ne le croirait pas en voyant tout ce que vous avez fait en ma compagnie! 22/ Si vous êtes un ange, pourquoi ne vous êtes-vous pas bouché le nez devant le cadavre que nous avons trouvé? 23/ -Son âme, dit l’ange, était en route vers le paradis; et le corps, ce n'est qu’un peu de terre pourrie: cela ne sent pas mauvais devant Dieu. 24/ Et comme je suis son compagnon, tout ce qui ne lui déplaît pas ne me déplaît pas: c'est pourquoi je ne me suis pas bouché le nez. 25/ -Et pourquoi vous l’êtes-vous bouché devant les gens élégants? -Parce qu’ils étaient pleins de péchés et de mauvais désirs et que l’orgueil régnait en leur coeur. 26/ Cette sorte de gens puent devant Dieu et puisque je suis son compagnon, ils puent aussi pour moi. 27/ -Et pourquoi avez-vous volé la coupe de l’ermite qui nous avait si bien reçus? 28/ -Parce qu’il pensait à frotter sa coupe telles fois où il aurait dû penser à Dieu. 29/ Dieu ne voulait pas que son mérite diminue à cause de sa coupe, c'est pourquoi il m'a commandé de la lui ôter. 30/ -Et pourquoi l’avez-vous donnée à ce vilain riche qui nous avait si mal reçus? 31/ -De même que personne n'est si saint qu’il ne fasse jamais aucun péché, de même personne n'est si pécheur qu’il ne fasse jamais aucune bonne action. 32/ Cependant certains en font si peu qu’ils n'en méritent pas le paradis; 33/ mais comme Dieu est extrêmement juste, il les paie en ce monde de ce qu’ils font pour lui. 34/ Et Dieu ne voulait pas qu’au Jugement celui-ci puisse prétendre qu’il méritait d’être sauvé pour nous avoir hébergés: Dieu n'a que faire de tels plaideurs. 35/ Et s’il m'a commandé de lui donner cette coupe, c'est parce que la valeur de la coupe est plus grande que ce qu’il avait dépensé pour nous. 36/ -Et pourquoi avez-vous brûlé l’abbaye où nous avions été si bien hébergés? 37/ -Parce qu’à l’origine l’abbaye fut établie dans la pauvreté: alors on y trouvait de bons moines; 38/ C'est pourquoi on leur donna les richesses dont ils ont maintenant si grande abondance qu’ils en oublient Dieu. 39/ Dieu m'a commandé de brûler cette abbaye parce qu’ils ont bien de quoi reconstruire: ils pourront le faire s’ils veulent. 40/ Mais n'étant plus si riches, ils seront plus religieux; et Dieu veut être servi en pauvreté. 41/ -Et pourquoi avez-vous noyé l’enfant de la gentille dame? -Parce qu’elle avait été dix ans sans enfant et que tous les biens qu’elle faisait, elle les offrait à Dieu pour qu’il lui donne un enfant. 42/ Mais depuis qu’elle l’a eu, elle est devenue dure et avare avec les pauvres, alors qu’auparavant elle était généreuse et aimable. 43/ Et si Dieu m'a commandé de lui noyer son enfant, c'est parce qu’elle reviendra à son premier état. 44/ Elle aurait pu se damner à cause de son fils et lui, il est au paradis. 45/ -Ah, Sire, et pourquoi avez vous noyé l’apprenti du preudomme? - Parce qu’il se proposait de tuer son maître pour son argent; et Dieu préfère qu’il le donne aux pauvres. 46/ Voilà: je t'ai démontré que les jugements de Dieu sont tous parfaitement justes". Et aussitôt l’ange le quitta. |
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TC0131 | TE008487 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 368, 1-6 | FABLE DE LA CORNEILLE INGENIEUSE. 1/ Une corneille mit des pierres dans une cruche. Et quand le niveau de l’eau se fut élevé, elle put en boire. 2/ De même nous devons multiplier les bonnes oeuvres pour obtenir la grâce de Dieu. 3/ Car trois sortes de gens vont au paradis, par trois moyens: par nature, par force et par astuce. 4/ Ceux qui aiment Dieu par dessus toute chose y vont par nature. 5/ Ceux qui usent leur corps en pénitence et donnent aux pauvres selon leurs moyens pour l’amour de Dieu y vont par force. 6/ Ceux qui pour l’amour de Dieu soumettent leur volonté propre à celle d’un autre en gardant les trois voeux de religion y vont par astuce. | |
TC0131 | TE007985 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 352, 1-9 | CLOCOEUR, CLOBOURSE ET CLOBOUCHE. 1/ Un saint ermite chassait un diable d’un homme en qui il était entré. 2/ Il lui disait: "Je t'ordonne au nom de Dieu de sortir de cet homme". 3/ Le diable répondait: "Tu crois que je suis tout seul, mais nous sommes trois". 4/ "Si vous êtes trois, dit l’ermite, quels sont vos noms? 5/ -Personnellement je m'appelle Clocoeur et mes compagnons s’appellent l’un Clobouche et l’autre Clobourse. 6/ Car je ferme le coeur pour que nulle bonne pensée n'y entre; mon compagnon ferme la bouche pour que nulle bonne parole n'en sorte; 7/ et l’autre ferme la bourse pour que nul bien n'en soit fait aux pauvres. 8/ Par ces trois points nous tenons en nos filets plusieurs misérables humains". 9/ Alors l’ermite les chassa de l’homme, qui devint par la suite un saint homme. |
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TC0131 | TE008081 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 520, 1-6 | LES CERFS S’ENTRAIDENT POUR NAGER. 1/ Si on veut être sauvé, il faut aider les pauvres quand ils sont dans le besoin. 2/ Tout comme les cerfs s’entraident en passant une rivière, le fort aidant le faible, 3/ de même nous devrions pour l’amour de Dieu aider les pauvres dans le besoin. 4/ Si on agissait ainsi, personne ne manquerait de rien, tout le monde aurait assez et chacun serait sauvé. 5/ Car les richesses qui pourrissent dans les entrepôts seraient utilisés; 6/ et certaines sortes de gens empliraient le ciel au lieu de ne faire de bien à personne et de mériter l’enfer pour leur avarice. | |
TC0131 | TE008296 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 176, 1-10 | INVENTION DU DE A JOUER. 1 Le diable donna à un chevalier de Rome deux dés d’or pour l’y faire jouer avec ses compagnons. 2 Il lui expliqua les différents points: "Le premier point est mépris de Dieu le Tout-Puissant; le second point mépris de Dieu et de sa douce Vierge mère; 3 le trois est contre la sainte Trinité; le quatre contre les quatre évangélistes; 4 Le cinq contre les cinq plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ; le six contre les six jours où Dieu créa le monde. 5 C'est pour cela que je veux que tu y joues et que tu l’enseignes à tes compagnons", dit le diable au chevalier. Il obéit, et à ses propres dépens: car il fut tué en jouant et plus d’un l’a été depuis tout comme lui. 7 Quand une maison a été construite sur de mauvaises fondations, tout le bâtiment ne vaut guère. 8 De même on peut dire que les dés ne peuvent rien produire de bon, puisqu’ils viennent du diable. 9 On ne peut obtenir l’absolution pour les gains qu’on y fait (ni à nul autre jeu qui fasse sortir argent de bourse) 10 si on ne les restitue ou si on ne les donne aux pauvres. |
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TC0131 | TE008651 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 507, 1-5 | LE PAIN DES DEUX PELERINS. 1/ Deux pélerins de saint Jacques avaient emporté une provision de pain, parce que le pain qu’on trouve en route n'est pas toujours bon. 2/ L’un donna de son pain aux pauvres tant qu’il en eut et l’autre n'en donna pas: son pain devint tellement moisi qu’il ne pouvait en manger. 3/ Son compagnon lui en donna du chaud qu’il venait d’acheter: entre ses mains il moisit aussitôt, ce qui le fit réfléchir. 4/ Dans le reste de sa vie il donna généreusement aux pauvres selon ses moyens. 5/ Ceux qui ne veulent donner l’aumône de leur vivant ont lieu de craindre que le le pain du ciel ne leur soit moisi ou refusé. | |
TC0133 | TE009428 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 15 | Au temps de l’abbé Regnaldus, un homme religieux, nommé Letrannus, s’occupait de la gestion des biens du monastère de Saint-Pierre-le-Vif de Sens. Il faisait de nombreuses aumônes. Un jour, il demanda à son serviteur Constancius d’aller dans le grenier chercher la mesure habituelle. Ce serviteur revint paniqué car les réserves étaient vides alors qu’une famine ravageait la province. Letrannus supplia saint Savinien de les aider et trouva alors les greniers remplis. | |
TC0134 | TE013008 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 200b | Élie multiplie la farine et l’huile pour une veuve. Les pauvres enrichissent plus ceux qui font les aumônes que le contraire. | |
TC0134 | TE013977 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 293a | Questionnement au prophète Michée sur la meilleure façon de servir Dieu. | |
TC0134 | TE014013 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 54a | L’offrande d’une veuve a plus de valeur parce qu’elle est faite avec plus de charité. | |
TC0134 | TE013007 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 199b | Les parents de la Vierge Marie ont l’habitude de partager leurs biens en trois parties, l’une destinée au temple, l’autre aux pauvres et la troisième pour leur famille et ses besoins. | |
TC0134 | TE012971 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p.138b | La reine Esther entre chez le roi avec deux servantes. L’une d’entre elles soutient la reine et l’autre tient ses vêtements qui tombent jusqu’à terre. ~ | |
TC0134 | TE012998 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 181a | Les moines d’un certain monastère donnent tellement aux pauvres qu’ils commencent eux-mêmes à être dans la gêne. Ils le disent à un saint qui répond : " Vous avez chez vous deux frères particuliers : le frère ’Donnez’ et le frère ’On vous donnera’ ! Vous avez expulsé le premier, et le second n’a pas voulu rester." | |
TC0136 | TE009863 | anon. | Rothschild Canticles : 1 | En hiver, une femme noble quitte la messe et se rend dans le clocher, le temps de donner son manteau à une pauvre femme qui souffre du froid. Le prêtre lui demande où elle est allée, car durant son absence il n’a pas pu continuer de dire la messe. Ainsi Dieu a-t-il voulu que la bonne dame ne soit privée d’aucune parole de la messe en raison de sa charité. |
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TC0137 | TE012771 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 286 | Le mort aux bains pour expier ses péchés. Un jour un prêtre voulut donner au gardien des bains deux pains, mais celui-ci dit de les donner aux pauvres en échange de ses péchés; il était en effet une âme du purgatoire qui expiait dans le lieu où il avait travaillé durant sa vie. Ainsi le prêtre après avoir prié pour lui ne le revit plus. |
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TC0137 | TE012615 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 130 | Le seigneur Eximerio. Eximerio de Vincence voyageait avec des amis : lui montant un mulet, les autres des chevaux. En passant par un chemin où se trouvait un aveugle qui demandait l’aumône, il paria avec ses amis que l’aveugle demanderait l’aumône à tous sauf à lui. Tous passèrent devant l’aveugle qui demanda aux seigneurs sur les chevaux de lui donner quelque chose. Eximerio étant sur un mulet gagna ainsi son pari. | |
TC0137 | TE012775 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 290 | Le second type de suffrage qui profite aux défunts : l’aumône. Un chevalier, dont l’âme était sortie de son corps et retournée à la vie, raconta qu’il avait vu un lieu fuligineux et sombre avec un fleuve fétide traversé par un pont. Au-delà du pont, au contraire, il y avait des prairies avec des plantes et des fleurs où se tenaient divers groupes de personnes. Pour arriver à ces prairies, il fallait laver ses péchés dans les eaux du fleuve. Il vit un homme, nommé Pierre, torturé pour sa cruauté, puis un pèlerin qui traversa le pont sûr de ses pas parce qu’il avait mené une vie digne. Enfin, il vit un homme nommé Stéphane pour qui, une fois tombé dans le fleuve, commença une lutte entre des hommes noirs et des hommes blonds pour la possession de son âme, cela pour symboliser la lutte entre les péchés de la chair auxquels il s’était adonné et les aumônes qu’il avait toujours données. |
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TC0137 | TE012614 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 129 | Le banquet des voyous fait à Vicence. Certains voyous ont fait en hiver un banquet sur une place de Vincence, seulement vêtus d’une chemise, sans chaussures et tenant les pieds dans l’eau froide; les autres servaient et tenaient les mouches à distance. Les gens curieux leur donnèrent de l’argent de sorte qu’ils purent se nourrir abondamment. |
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TC0137 | TE012883 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 398 | S’il ne restitue pas l’excès, l’avare ne prospère pas. L’abbé de Saint-Pantaléon de Cologne confia à un frère marchand l’argent du monastère qui, l’ajoutant au sien, s’enrichit. Mais le marchand fit aumône au monastère avec l’argent excédentaire, tandis que l’abbé retint toute sa part du gain pour lui. Le marchand charitable s’enrichit, tandis que l’abbé resta pauvre et continua à pécher. |
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TC0137 | TE012511 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 49 | L’aumône fait augmenter le vin. Un évêque, qui a donné le dernier verre de vin restant à un pauvre, trouve, toute sa vie durant, le tonneau plein. | |
TC0137 | TE012704 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 219 | L’aumône. L’Empereur Henri et sa femme avaient une grande dévotion pour saint Laurent et donnaient toujours l’aumône. Le diable voulut tenter l’Empereur en faisant circuler des suspitions sur la foi de l’Impératrice. Celle-ci fut soumise à l’épreuve de l’ordalie qu’elle subit sans douleur avec l’aide de la Bienheureuse Vierge. Lorsque l’Empereur fut sur le point de mourir, un ermite vit passer devant sa cellule 6 666 démons à cheval; il arrèta l’un d’eux pour savoir où ils allaient et le démon lui dit qu’ils se rendaient pour voir s’ils pouvaient prendre l’âme de l’Empereur Henri. Au retour le démon dit à l’ermite que l’âme de l’Empereur était sauvée parce que saint Laurent avait mis sur la balance parmi les bonnes oeuvres de l’empereur une coupe d’or qu’il avait donnée pour lui. |
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TC0137 | TE012488 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 26 | L’aumône et la générosité font augmenter les biens temporels. Les habitants de Camul ont un tel sens de l’hospitalité qu’ils offrent leurs biens à leurs hôtes. Le Grand Khan cherche à éliminer cette habitude, mais eux s’y opposent, étant convaincus que la générosité fait augmenter leurs biens. | |
TC0137 | TE012502 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 40 | Le pain de seigle et l’aumône. Un pauvre parie avec ses compagnons qu’il va réussir à obtenir l’aumône d’un riche nommé Pierre, avare et cruel. Quand il s’approche, Pierre lui jette un pain de seigle. Deux jours après Pierre meurt et le pain de seigle mis sur la balance du juge lui permet d’échapper à l’enfer. | |
TC0137 | TE012728 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 243 | L’évêque de Capri voit le pape Benoît IX qui chevauche un cheval noir. L’évêque de Capri voit le pape Benoît IX après sa mort en train de chevaucher un cheval noir et le pape lui dit qu’il était soumis à des peines mais qu’il espérait être libéré. Il le pria de dire à son frère Jean de donner comme aumône pour son âme une somme de deniers qui était déposée dans un certain coffret. | |
TC0137 | TE012884 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 399 | Plus l’avare accumule plus Dieu lui soustrait. Un jardinier donna comme aumône tout son gain en vivant simplement. Puis il fut tenté par le diable et commença à accumuler les richesses pour sa vieillesse, mais à cause d’une maladie à un pied, il dépensa toute sa fortune pour payer les médecins. | |
TC0137 | TE012717 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 232 | La charité du pauvre récompensée. Un pauvre, qui devait soutenir sa famille et n’avait qu’un peu de pain et un peu de monnaie, sortit pour acheter quelque chose à manger avec le pain. En rentrant chez lui, il trouva un pauvre lui demandant à manger auquel il donna tout ce qu’il avait. Aussitôt apparut un homme qui lui donna vingt deniers. | |
TC0137 | TE012878 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 393 | Le diable emmène en enfer le prévôt de Paris. Le magistrat de Paris, responsable d’une grande famine dans la cité, fut abordé par un diable sous forme humaine. Pendant qu’ils chevauchaient ensemble, on entendit un pauvre demander l’aumône à une pauvre femme et celle-ci maudire celui qui avait causé la famine. Le diable dit que pour cette raison le prévôt était en son pouvoir et il le traîna en enfer corps et âme. |
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TC0137 | TE012876 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 391 | Le pauvre humble s’enrichit; l’orgueilleux ne reçoit rien. Deux pauvres demandaient l’aumône, mais pendant que l’un d’eux demandait humblement quelque chose à manger et s’enrichissait, l’autre demandait l’aumône avec orgueil, montrant un sac de dimension énorme pour y mettre de la nourriture, ce qui faisait fuir les gens effrayés. | |
TC0137 | TE012709 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 224 | La femme avare. Une femme administrait tous les biens de son mari et ne faisait jamais l’aumône. Après sa mort ses parents demandèrent au mari de faire aumône pour l’épouse défunte. Mais celui-ci, pensant déjà à ses deuxièmes noces, répondit qu’elle était déjà très fortunée parce qu’avec tous les biens qu’elle avait administrés, elle avait sûrement pensé suffisamment à son âme. | |
TC0137 | TE012872 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 387 | L’aumône faite par vanité n’aide pas. Après sa mort, un riche apparaît à sa femme et lui dit qu’il se trouve en enfer. La femme, étonnée, lui demande le motif car il avait été un homme hospitalier et avait toujours fait des aumônes. Le damné dit qu’il les avait faites par vanité et non par vraie charité. | |
TC0137 | TE012865 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 380 | Un homme qui faisait des aumônes seulement par orgueil et vanité fut damné. En Irlande, un riche, hospitalier et généreux, révèle après sa mort à un ami son statut de damné parce qu’il avait fait des aumônes seulement par orgueil et vanité. |
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TC0137 | TE012802 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 317 | Un homme apparaît à sa femme pour demander des suffrages. Un homme de Cesène s’était enrichi par des moyens illicites; avant de mourir, il dit à sa femme combien d’argent elle devait donner aux pauvres pour le salut de son âme. La femme ne fit rien de tout cela. Son mari défunt lui apparut, demandant de faire les suffrages requis parce qu’il était condamné à une grande pénitence. La femme continuant de ne pas écouter son mari, celui-ci apparut faisant trembler la maison. À la troisième apparition la femme et six autres personnes de sa famille moururent. |
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TC0137 | TE012752 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 267 | Le malade ne doit pas attendre qu’on fasse l’aumône pour lui après sa mort, mais doit la faire lui-même durant sa vie. Sur le point de mourir un père demande à ses fils ce qu’ils feront pour lui après sa mort. Les deux premiers lui promettent des messes et des aumônes, le troisième l’invite à faire lui-même aumône durant sa vie. | |
TC0137 | TE012544 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 82 | Les deniers prêtés au Christ et récupérés dans un poisson. Un usurier veut prêter des deniers à intérêt. Sa femme lui conseille de les prêter au Christ, en les donnant au premier pauvre qui les demande en son nom. Alors que le mari a besoin d’argent, il va à l’église demander son intérêt et trouve sur terre un de ses deniers avec lequel il achète un poisson à l’intérieur duquel est trouvée une pierre précieuse. | |
TC0137 | TE012780 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 295 | Un chevalier néglige de respecter les ordres d’un défunt. Pendant qu’il combattait contre les sarrasins, un chevalier de Charlemagne demanda à son beau-frère de vendre son cheval et d’en donner l’argent aux pauvres, au cas où il mourrait à la bataille. Le chevalier meurt, mais le beau-frère garde le cheval pour lui; après huit jours le chevalier lui apparaît en lui reprochant les peines qu’il avait souffert en purgatoire pour le cheval qui n’a pas été vendu. Il lui annonça qu’il sera mort dans la journée et sera condamné aux peines infernales. |
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TC0138 | TE020106 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 966 | L'usurier converti et sanctifié par sa terrible pénitence. |
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TC0138 | TE019593 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 469 | Deux anges nourrissent des Frères Mendiants de Rome. |
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TC0138 | TE020070 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 931 | Vie exemplaire d'un couple de bergers révélée à deux ermites. | |
TC0138 | TE019596 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 472 | Aumône miraculeusement reçue par un homme appauvri par sa charité. | |
TC0138 | TE019193 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 138 | Le jongleur qui demande l’aumône au roi de Macédoine. | |
TC0138 | TE019965 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 824 | Châtiment immédiat d'un riche qui refuse de donner l’aumône. | |
TC0138 | TE019597 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 474 | Saint Jean l’Aumônier et l'intendant avare. |
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TC0138 | TE019595 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 471 | La cave miraculeusement remplie après une aumône. | |
TC0138 | TE020089 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 950 | Femme pieuse miraculeusement sauvée de la faim par un lièvre. | |
TC0138 | TE019608 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 484 | Un grand pécheur est sauvé de la damnation et de la mort par ses aumônes. | |
TC0138 | TE019594 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 470 | Des héritiers réclament le centuple de l’aumône de leur père. | |
TC0138 | TE019243 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 188 | Vie exemplaire d'un couple de bergers révélée à des ermites. | |
TC0138 | TE020210 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 915A | La visite du religieux était courtoise mais intéressée. | |
TC0138 | TE019278 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 223 | La femme reçoit le Christ sous les traits d'un lépreux. | |
TC0138 | TE020203 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 893A | Un roi donne en aumône une coupe qui est aussitôt vendu à un courtisan. Ceci ne décourage pas la générosité du roi qui déclare: « Si j'avais donné deux coupes il en serait revenu deux. » | |
TC0138 | TE019264 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 209 | Un saint homme vend son âne, cause de distraction dans la prière. |
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TC0138 | TE020034 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 893 | Un pauvre chevalier refuse une récompense d'Alexandre. | |
TC0138 | TE019599 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 475 | Un riche est sauvé grâce au pain jeté aux pauvres. | |
TC0138 | TE019610 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 486 | Inanité des aumônes faites avec de l'argent mal acquis. |