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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Confession | Confession | Beichte | Confesión | Confessione
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE003404 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 12 | Saint Michel défend contre les démons un jeune garçon mourant. Saint Michel tente de faire entrer l’âme du garçon dans le paradis; il doit ramener cette âme dans son corps pour qu’elle se confesse et s’amende. Devenu prêtre, cet homme évangélise et baptise de nombreux païens Comans. |
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TC0001 | TE001546 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 14 | Thomas de Cantimpré raconte qu’une nonne avait des relations sexuelles régulières avec un démon incube; si elle résistait physiquement, elle était consentante. Par de nombreuses prières et des jeûnes de sainte Lutgarde, elle est enfin libérée. | |
TC0001 | TE001543 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 6 | Un possédé reproche à un moine une pollution nocturne non confessée. | |
TC0001 | TE001498 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 51, 7 | En France, à Sens, l’archevêque fait venir à lui un pécheur qui avait violé sa propre fille. Après une confession sincère, il meurt en réclamant une pénitence plus dure et gagne le paradis. |
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TC0001 | TE001488 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 2 | En Bourgogne, après s’être confessé, un pécheur absous vomit sept crapauds et retrouve la santé. | |
TC0001 | TE001478 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 11 | Un joueur malchanceux tire une flèche contre le ciel. La flèche revient ensanglantée. Il se confesse et fait pénitence le reste de sa vie. | |
TC0001 | TE001536 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 55, 2 | Un diable en forme de prêtre propose à un enfant la confession et la communion. |
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TC0001 | TE001518 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 23 | Christine l’Admirable, prend sur elle la moitié des peines du purgatoire du comte de Looz qui lui avait confessé ses péchés avant de mourir. Elle souffre longtemps dans son corps les tourments du purgatoire et voit plus tard la délivrance du comte. |
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TC0001 | TE001517 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 21 | Un jeune luxurieux est amené à la confession par un prêtre lors de sa maladie mortelle. Après sa mort, sa mère prolonge sa pénitence par des jeûnes durant cinq ans. Lorsqu’un dimanche, le prêtre meurt, le fils apparaît à sa mère le jeudi suivant pour lui annoncer qu’ils vont, lui et le prêtre, tout deux au paradis. |
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TC0001 | TE001454 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 42, 2 | En Gaule, le diable apparaît sous la forme d’un ange à un homme simple. Il persuade cet homme de n'écouter aucun autre conseil que le sien. L’homme peu à peu devient orgueilleux. Un homme de son entourage qui avait l’habitude de le confesser, lui demande quelle est la raison de son changement d’attitude. L’homme fond en larme, ouvre sa conscience et est libéré de l’emprise démoniaque. | |
TC0001 | TE001432 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 35, 6 | Archambaud, moribond, reçoit miraculeusement l’hostie que son curé lui refusait : cela prouve qu’il a eu raison de tuer lui-même son fils unique coupable de viol. |
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TC0001 | TE001421 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 31, 4 | Un saint prêtre mourant veut entendre en confession un mendiant qui fut frappé d’une mort subite peu de temps après. | |
TC0001 | TE001416 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 51 | Une jeune fille raconte en confession à Thomas de Cantimpré qu’elle a frappé un prêtre qui voulait l’embrasser, et lui a fait saigner le nez. Il lui ordonne d’agir toujours de même pour protéger sa chasteté. Ce qui fait rire tous ceux qui étaient là. |
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TC0001 | TE001412 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 40 | Un chevalier adultère prend le faciès du diable. Tous ceux qui le rencontrent, hommes et animaux, sont effrayés. Après une sincère confession, il retrouve son aspect normal. |
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TC0001 | TE001357 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 7 | Achaz, avant d’avoir sept ans, meurt. A l’agonie, il se confesse à un prêtre et demande à recevoir l’eucharistie qu’il ne peut avoir à cet âge. Priant le Seigneur, il meurt saintement. | |
TC0001 | TE001398 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 9 | Dans le diocèse de Cambrai, un prêtre sodomite, qui se confessant à Thomas de Cantimpré avait dit qu’il voulait être châtié s’il retombait dans son vice, meurt dans d’horribles souffrances après avoir récidivé, quelques jours après Pâques. |
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TC0001 | TE001397 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 8 | Mort sans confession d’un chanoine sodomite. Il hurle de terreur à la vision des démons qui l’attendent. | |
TC0001 | TE001396 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 6 | Un clerc qui se livrait à des pratiques masturbatoires régulières trouve un serpent entre ses jambes. Il se confesse d’urgence et accomplit sa pénitence. |
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TC0001 | TE001394 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 4 | Le diable dit à une femme sodomite de continuer : elle répondra plus tard de ce qu’elle fait maintenant. Morte sans avoir terminé sa pénitence, elle subit d’horribles tourments au purgatoire. |
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TC0001 | TE001393 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 3 | Le diable exprime son mépris à une femme sodomite. Son péché confessé à Thomas de Cantimpré, elle fait une dure pénitence. |
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TC0001 | TE001386 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 29 | Un frère dominicain crie en dormant : Jésus le fruit de vos entrailles est béni pour mettre en fuite le diable venu l’étrangler afin de l’empêcher d’entendre la confession d’un prince d’Empire. |
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TC0001 | TE001382 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 24 | Un brigand qui jeûnait en l’honneur de la Vierge tous les mercredis et samedis est pris et décapité. Sa tête réclame à la Vierge une confession. Confessé et absous par un prêtre de la ville voisine, il meurt. |
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TC0001 | TE001339 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 8 | Un oiseau merveilleux berce les souffrances d’une dame malade par son chant mélodieux à toutes les heures canoniales. | |
TC0001 | TE001316 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 35 | Un chanoine ennemi des dominicains et des franciscains, refusant de s’amender, meurt sans confession et est enterré hors du cimetière. |
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TC0001 | TE001300 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 7 | Pourquoi les frères prêcheurs et mineurs ne travaillent pas manuellement, mais spirituellement, par l’étude et la confession. Ils mènent, de plus, une vie mendiante très rude. | |
TC0001 | TE001294 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 8, 2 | Bruno, chapelain d’un monastère cistercien de Paris, passait sa journée dans la prière, l’étude, la confession, l’écriture en ne prenant qu’un maigre repas. |
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TC0001 | TE001250 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 48 | Le diable propose à Jourdain de Saxe un pacte : il cessera de tenter les dominicains s’ils renoncent aux prédications. Jourdain accepte provisoirement, puis y renonce sous l’injonction d’une voix divine qui lui annonce que la ferveur de leur prière protègera les frères des tentations. |
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TC0001 | TE001238 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 32 | Un bouvier aveugle reconnaissait la couleur des vaches qu’il gardait. Une fois confessé et confirmé par un évêque, le don du berger disparaît : preuve de l’origine diabolique de ce don. | |
TC0001 | TE001233 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 25 | Le Christ crucifié apparaît à une fille amoureuse qui allait succomber au péché de chair. Il détourne sur lui son amour. | |
TC0001 | TE001192 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 15, 3 | L’évêque de Tournai, Gauthier de Marevis, ne restait jamais inactif (méditation, lecture, confessions). |
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TC0001 | TE001177 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 4 | Le diable tente de prendre possession, en Teutonie, d’un moine cistercien malade qui avait ôté son habit. Un saint moine l’apprenant, le sauve en le faisant se rhabiller et se confesser | |
TC0003 | TE001650 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(2) | Après la confession, un fornicateur peut tenir en main un fer rouge; retourné à son vice sa main est brûlée par de l’eau froide. |
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TC0003 | TE001651 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(3) | Une tempête est apaisée par la confession d’un voyageur. La tempête terminée, plus personne ne se souvient de cette confession. | |
TC0003 | TE001647 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 62(2) | Un chevalier, ayant refusé de se confesser devant le roi Coenred, a une vision des diables coupant son propre corps à partir de la tête. | |
TC0003 | TE001653 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(5) | Un démoniaque devine les péchés de tous. Il accuse un homme mais ne le reconnaît plus lorsque, confessé, on lui présente à nouveau. | |
TC0003 | TE001646 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 62(1) | Grisarius ne s’étant pas confessé à temps, il est emporté par les diables à sa mort, malgré la demande d’un délai. | |
TC0003 | TE001656 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(8) | Un chanoine de Paris pécheur se confesse avant de mourir, ce qui ne l’empêche pas d’être damné car sa confession n'était pas sincère. | |
TC0003 | TE001657 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(9) | A Cologne, la concubine d’un prêtre est tourmentée par le démon sous la forme d’un homme lui demandant de pécher avec lui. Elle est délivrée en récitant l’Ave Maria. | |
TC0003 | TE001669 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (21) | Un moine a abandonné divers ordres. Après une vie de péchés, il intègre l’ordre de Cîteaux, fait preuve d’une très grande contrition et meurt si saintement qu’on voit les anges emporter son âme dans le ciel. | |
TC0003 | TE001655 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(7) | Un pécheur se confesse au démon qui a l’apparence d’un prêtre. Après sa mort, les anges obtiennent que son âme retourne dans son corps pour se confesser. Ensuite, il meurt en paix. | |
TC0003 | TE001654 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(6) | Un cavalier conduit devant un démoniaque capable de révéler les péchés un prêtre suspect d’adultère. Le prêtre se confesse dans une étable, et le démoniaque ne peut que révèler cette confession. | |
TC0003 | TE001627 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 49 | Un jeune homme confie à un vieil abbé les tentations qu’il subit; l’abbé le voit en vision se complaire dans ses tentations. Le jeune moine reconnaît sa faute et se repent. | |
TC0003 | TE001602 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 31 | Un père qui a tué son fils et refusé de se confesser reçoit miraculeusement l’hostie dans sa bouche au moment de mourir. |
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TC0003 | TE001659 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(11) | Le pape Sylvestre II a obtenu des honneurs et le pontificat grâce à un pacte passé avec le diable, selon lequel il ne doit jamais aller à Jérusalem. Célébrant la messe durant le carême dans l’église de la Sainte-Croix-de-Jérusalem, il confesse son péché et ordonne qu’on lui enlève tous les membres par lesquels il a péché. Réduit à l’état de tronc il est transporté au Latran sur un char. |
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TC0003 | TE001658 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(10) | A Cologne, un paysan au moment de mourir voit au dessus de sa tête une pierre incandescente, châtiment pour avoir déplacé les bornes du champ voisin. | |
TC0003 | TE001667 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (19) | Saint Bernard rend la parole au fils muet d’un ancien moine cistercien devenu prêtre concubinaire. Devant ce miracle, il demande à réintégrer l’ordre mais saint Bernard lui impose un délai durant lequel il meurt. On retrouve dans la sépulture, le corps du prêtre en habit monastique et portant la tonsure. | |
TC0003 | TE001677 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 69 | Sérapion vole quotidiennement du pain à l’abbé Téon. Une fois confessé à l’abbé Téon, ce dernier le réconforte. Une flamme fétide sort de la poitrine du voleur repenti. | |
TC0003 | TE001661 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (13) | Un étudiant de Paris n'ose pas confesser ses péchés à l’abbé de Saint-Victor. Il les écrit sur un parchemin, ils sont miraculeusement effacés quand l’abbé veut les lire. | |
TC0003 | TE001649 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(1) | Un diable confesse au théologien Thomas que l’humble confession est ce qui lui nuit le plus. | |
TC0004 | TE002734 | Jordanus de Pisis | Esempi : 102 | Le possédé et l’adultère. La confession sauve un adultère de la révélation de son péché par un possédé qui dévoilait les péchés cachés. | |
TC0006 | TE003377 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 14 (2) | Jacques de Vitry a vu un certain frère admirable qui avait reçu la grâce du Seigneur. Lorsque quelqu’un avait refusé de confesser ses péchés, Dieu les révélait à ce frère, afin qu’il amenât le pécheur à se confesser. | |
TC0007 | TE002622 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 22 | A Paris, une femme, Jeanne la Quentine, femme de Thomas Quentin, apprend que ce dernier la trompe avec une jeune fille pauvre. Elle fournit tout le nécessaire à la maîtresse pour qu’elle puisse bien traiter son mari. Thomas est étonné. Sa maîtresse lui dit la vérité. Thomas va à la messe, se confesse et reste fidèle. | |
TC0009 | TE002629 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 7 | Un prêtre de Constantinople, tombé dans la fornication, se confesse à un ancien. Il se fait moine, puis s’attache par une chaîne dans un réduit (odeur fétide, excréments...). Il est nourri par l’ancien. Il meurt, sa pénitence acceptée, au bout de trois ans. | |
TC0009 | TE002626 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 4 | Une femme refuse de se confesser à un ancien, ni oralement, ni par écrit, ni par questionnaire. Elle accueille chez elle un vieux moine plein d’ulcères et le soigne. Le Jeudi saint elle confesse en larmes ses péchés, tout en apportant ses soins au vieux moine. Se produit un tremblement de terre; une voix lui dit que ses péchés sont remis. | |
TC0009 | TE002633 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 11 | Un homme se confesse à une icône de Jésus Christ. Ses péchés sont remis. | |
TC0009 | TE002625 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 3 | Un laïc se confesse publiquement devant un ancien et ses moines. L’ancien l’accepte comme moine sans lui donner de pénitence. Devant l’étonnement général, l’ancien dit que durant la confession un homme (le Christ ?) rayait d’un document écrit les péchés au fur et à mesure que le laïc les racontait. | |
TC0010 | TE000943 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D198, 3 | Dieu accueille quelquefois avec plus d’amour les pécheurs que beaucoup de vierges. La fille de bonnes gens fut déflorée par son propre frère. Elle le tua et tua ses parents, puis s’en alla vivre au bordel. Un jour, de passage dans une ville en cette compagnie de mauvaises gens, elle entra dans une église, entendit le prédicateur déclarer que Dieu était prêt à dispenser sa miséricorde aux plus grands pécheurs, eussent-ils tué leur frère ou leur soeur, leur père et leur mère. Elle demanda d’une voix forte à se confesser. Le prédicateur la fit attendre, car il n'avait pas fini son sermon. Elle se rendit alors devant un autel de la Vierge, et sa contrition fut telle qu’elle en mourut. Le prédicateur fit prier l’assistance pour qu’elle revînt à la vie. Ressuscitée, elle reprocha au prédicateur de l’avoir soustraite aux joies du paradis, puis se confessa et mourut à nouveau. |
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TC0010 | TE000840 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 89, 1 | Grâce à la confession, le grand livre du diable est effacé et il oublie les péchés dont il a connu l’existence. À l’instigation du diable, une dame demeurée veuve à Rome commet l’inceste avec son fils, et elle conçoit un enfant qu’elle tue à la naissance. Le diable, prenant l’apparence d’un maître, parvient à se mettre au service de l’empereur, pour tenter d’obtenir de lui le châtiment de la dame, et ainsi, s’emparer d’elle au plus vite. Il dévoile à l’empereur les fautes de la dame, qui demande un délai pour se défendre. Elle va se confesser au pape, en manifestant sa contrition à chaudes larmes. Le pape lui impose comme pénitence de dire un Pater, et lui conseille de se présenter à nouveau devant l’empereur. Le diable ne peut que reconnaître en elle une sainte femme et disparaît. |
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TC0010 | TE000921 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 202, 2 | Les péchés commis en secret doivent être confessés. La dame qui avait fait beaucoup d’aumônes et dont l’évêque avait décidé d’ensevelir la dépouille mortelle près du maître-autel, apparaît à l’évêque pour lui révéler la raison du vacarme dans l’église : elle n'a pas voulu confesser un péché commis dans son enfance. | |
TC0010 | TE000918 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 197, 2 | Saint François et le loup de Gubbio. | |
TC0010 | TE000863 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 95, 4 | Il faut se confesser intégralement, sans rien cacher au prêtre. Charlemagne ne peut se résoudre à avouer certains péchés qui lui font honte. Dieu, voulant le visiter, envoie d’abord à saint Gilles, par l’intermédiaire d’un ange, un feuillet qui l’informe de ces péchés. Saint Gilles vient alors convaincre le roi qu’il doit se confesser, en lui disant que l’ange lui a révélé son péché. | |
TC0010 | TE000872 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 109, 1 | Il faut nettoyer son coeur, car Dieu ne vient ni dans la saleté ni dans l’obscurité. Un fou à qui son amie demandait quand il reviendrait lui répondit : " A la première brume (ou au premier brouillard) ". | |
TC0010 | TE000829 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 32, 3 | La grande dame ne voulait pas perdre sa réputation en confessant un péché honteux qu’elle avait commis. A sa mort, l’évêque fit ensevelir son corps devant l’autel. La nuit suivante, le vacarme des démons alarma les sacristains, qui firent venir l’évêque. Le corps fut alors rejeté hors de l’église. | |
TC0011 | TE002944 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 51b | Le coeur de l’homme est comparé à une tombe pleine de cadavres qui représentent les péchés mortels. Cette tombe est ouverte par la mémoire de la Passion du Christ et les péchés sont effacés par la confession. | |
TC0011 | TE002983 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 69b (2) | L’attitude du démon envers le pécheur est comparée à celle du loup envers l’agneau. Il ne l’attrape ni par la patte, ni par l’oreille, mais par la gueule; de même, le démon empêche le pécheur de se confesser. | |
TC0011 | TE002982 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 69b (1) | Le démon Belzebuth (que l’on traduit par " l’homme des mouches ") est chassé par l’incantation, c'est-à-dire la confession. | |
TC0011 | TE003011 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 84a (3) | Un saint homme fait avouer au diable son nom et ceux de ses deux frères : Clotcoeur, Clotbouche, Clotbourse. | |
TC0011 | TE002911 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 34b | L’ivrogne vomit douloureusement ce qu’il avait bu avec plaisir; de même le pécheur qui doit se confesser. | |
TC0011 | TE002889 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18b-19a (2) | Au repas de la pénitence, le pécheur apporte trois plats : c'est-à-dire la contrition, la confession et la satisfaction. Dieu apporte la rémission des péchés, la collation de la grâce et la promesse de la gloire. | |
TC0011 | TE003000 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 81b (1) | Lorsque l’amandier est vieux, il convient de l’inciser afin de faire s’écouler la sève; une fois purifié, il retrouve sa fertilité. De la même façon, le pécheur endurcis doit-il faire trois trous dans son coeur : douleur de la contrition, honte de la confession et travail de la satisfaction. | |
TC0012 | TE002662 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 26 | Saint Costant dit la messe. Le diable entre dans le corps d’un jeune moine qui démasque ceux qui se sont confessés sans contrition. | |
TC0012 | TE002663 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 27 | Dans le Brabant un possédé démasque ceux qui se sont confessés sans contrition. Ainsi, un homme victime de la clairvoyance de ce dernier, se confesse à nouveau avec contrition. Puis, il se représente devant le possédé qui ne peut plus rien lui reprocher. | |
TC0012 | TE002661 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 25 | A Arras, un homme est convaincu d’hérésie par l’épreuve du fer chauffé à blanc. Une fois repenti et confessé, les brûlures disparaissent. | |
TC0012 | TE002660 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 24 | Une femme dévouée à saint François meurt sans avoir confessé un péché. Saint François la fait ressusciter, elle se confesse et l’enfer lui est épargné. | |
TC0012 | TE002664 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 28 | Un prêtre adultère se confesse auprès d’un palefrenier. |
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TC0012 | TE002658 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 22 | Un étudiant n'arrive pas à avouer ses péchés. Le prêtre lui conseille de les écrire. Mais lorsqu’ il lui apporte sa confession écrite, la feuille est miraculeusement blanche. | |
TC0012 | TE002667 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 31 | Après un naufrage, un pirate tue deux prêtres qui lui ont refusé la confession. Il rencontre un troisième prêtre qui lui donne pour pénitence d’enterrer les morts. Il devient ermite dans le désert. | |
TC0012 | TE002666 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 30 | Un moine cistercien devient voleur. Il meurt en se repentant et va au Purgatoire pour deux mille ans. Son oncle évêque prie pour lui et lui permet ainsi d’entrer au paradis deux ans après. | |
TC0012 | TE002668 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 32 | Béatrice quitte le monastère et se recommande à la Vierge. Après quinze ans de vie débauchée elle retourne au monastère et reprend sa condition. |
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TC0019 | TE003418 | Humbertus de Romanis | Liber de eruditione praedicatorum [Berthier, 1888-1889] : V, 44 | Un jongleur se trouvait dans une église au cours du carême. Il observait ceux qui venaient se confesser. Il remarqua que le confesseur ne recevait que les jeunes et repoussait les vieilles. Il se mit à crier par les rues: "Les vieilles n'ont pas d’âmes!" Il fut conduit devant l’évêque pour hérésie. Lors de l’audience, il dit: "Connaissez-vous tel prêtre, bon homme et bon clerc?" Je l’ai vu refuser les vieilles à confesse, mais accepter seulement les jeunes filles. Or, si les vieilles avaient une âme, elles auraient davantage besoin de se confesser que les jeunes filles, qui ont moins vécu et moins péché. Si ce clerc refuse de confesser les vieilles, c'est qu’elles n'ont pas d’âme. Et le rire de gagner l’assistance. | |
TC0020 | TE003723 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 198 | Un bon prêtre découvre qu’un paysan avare lui a donné une fausse pièce. A Pâques, le prêtre place la pièce dans la bouche du paysan en guise d’hostie. Après la messe, le paysan se confesse au prêtre et reçoit l’hostie. |
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TC0020 | TE003786 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 261 | Un chevalier emmène avec lui un autre chevalier qu’il soupçonne de coucher avec sa femme et interroge un possédé. Celui-ci dénonce l’épouse mais est incapable de dire le nom de l’amant, qui est protégé par sa confession. |
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TC0020 | TE003828 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 303 | Un mourant se confesse au diable déguisé en prêtre, en le suppliant de ne révéler ses péchés à aucun autre prêtre. Après sa mort, le diable réclame son âme au prétexte qu’il ne s’est pas confessé à un prêtre, mais un ange intervient en sa faveur et Dieu autorise l’âme à retourner dans le corps afin de se confesser à un véritable prêtre. |
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TC0020 | TE003788 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 263 | Une veuve romaine, coupable d’inceste et d’infanticide, est cependant réputée pour sa grande dévotion à la Vierge. Le diable, se faisant passer pour un astrologue, dénonce ses péchés à l’empereur qui convoque la veuve à sa cour pour se justifier. Celle-ci se confesse et prie la Vierge Marie de l’aider. Le jour-dit, le diable-astrologue ne peut supporter la présence de la veuve car il voit la Vierge près d’elle; il hurle et disparaît, laissant derrière lui une puanteur. Dès lors, la veuve consacra le reste de sa vie à Dieu. |
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TC0020 | TE003827 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 302 | Un homme en mer, se trouvant en grand péril, confesse à voix haute et devant tout le monde, des péchés si honteux qu’il n’avait jamais osé les confesser auparavant. Après la tempête, personne ne s’en souvient. | |
TC0020 | TE003826 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 301 | Un pénitent pleure tant qu’il n’arrive pas à se confesser. Le prêtre lui fait écrire ses péchés sur un parchemin; quand il veut le montrer à l’évêque, il le découvre tout blanc, preuve de son pardon. |
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TC0020 | TE003588 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 63 | Un confesseur méprisant se bouche le nez en entendant une confession : le pécheur scandalisé sort du confessionnal. Un autre confesseur crache au visage des pécheurs venus se confesser. | |
TC0020 | TE003822 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 297 | Ceux qui confessent leurs péchés puis y retournent juste après font ce que l’on appelle en France la " confession du renard" , d’après l’histoire du renard qui confesse ses péchés à un blaireau et lui promet de se corriger. L’instant d’après, il essaie d’attraper une poule, prétextant avoir oublié sa confession. | |
TC0020 | TE003836 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 311 | Les marins et les pirates se réjouissent de faire le mal. Les malfaiteurs se moquent des fourches caudines destinées selon eux à n’effrayer que les peureux. Quand il était pèlerin, Jacques de Vitry, voyageant sur un bâteau, vit tous les marins supplier Dieu durant une tempête et reprendre leur vie dissolue juste après, au point de détrousser tous les pèlerins. |
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TC0020 | TE003605 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 80 | Après avoir reçu la confession de nonnes, des prédicateurs révèlent publiquement durant leur prêche ce qui leur a été confessé. | |
TC0020 | TE003823 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 298 | Jacques de Vitry se souvient des confessions de certains jeunes qui avaient saccagé des vignes et volé des grappes de raisin. Il les avait alors enjoint de restituer ce qu’ils avaient volé et de présenter des excuses. Mais au sortir du confessionnal, les jeunes gens ont recommencé à piller les vignes. | |
TC0020 | TE003809 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 284 | Une pécheresse refuse les pénitences proposées par le confesseur car elle ne veut endurer ni le jeûne, ni aucune autre contrainte corporelle. Le prêtre prend pitié et lui demande s’il existe quelque chose au monde dont elle pourrait s’abstenir. Elle choisit la viande de porc, qu’elle déteste par-dessus tout, mais son aversion pour elle se transforme en une irrésistible tentation. |
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TC0021 | TE004066 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 136 | Les exécuteurs testamentaires d’un usurier ne respectent pas leurs obligations. Ils subissent les châtiments sur lesquels ils avaient juré : feu de l’enfer, lèpre et mort subite. |
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TC0021 | TE004114 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 183 | Un voleur de jambières (pièces d’armure), qui avait juré sur la croix, ne peut dormir pendant des années et revient avouer le vol. |
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TC0021 | TE003971 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 44 | Un pécheur dévot à l’Ave Maria voit Marie lui enjoindre trois nuits de suite de se confesser; il le fait et meurt ce jour-là d’un accident de catapulte. | |
TC0021 | TE003973 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 46 | Marie ramène de l’enfer un homme qui vivait dans le péché avec sa soeur : il explique lors de sa confession que lorsque cette dernière brassait, elle donnait toujours deux galons de bière en l’honneur de Marie. | |
TC0021 | TE004028 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 100 | Un ermite entend les diables compter sur la damnation d’une pieuse femme pour un péché jamais confessé; il avertit son confesseur. | |
TC0021 | TE004025 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 97 | L’hostie enlevée trois fois à un prêtre indigne lui est rendue après qu’il s’est confessé. | |
TC0021 | TE004027 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 99 | Un tonneau de vin que l’hostie devait améliorer se vide; après confession, il déborde. | |
TC0021 | TE004185 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 207 | Un garçon sur le point de pécher prend l’aspect du diable jusqu’à ce qu’il se soit confessé. |
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TC0021 | TE004191 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 213 | Le jeune empereur Henri, croyant mourir dans six jours, met de l’ordre dans sa vie. | |
TC0021 | TE004026 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 98 | Un fils, en confessant le pacte de sa mère morte, la sauve. | |
TC0021 | TE004022 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 94 | La confession est un très bon remède contre les mauvaises pensées. | |
TC0021 | TE004023 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 95 | Un monstre diabolique attaque un pécheur sur la route; quand il crie à haute voix ses péchés, un mur grandit, qui le met à l’abri. | |
TC0022 | TE004206 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 9 | Un prêtre de Knaresborough fut visité par un « bacheler » qui lui commanda de le suivre. Force lui fut d’obéir à son visiteur inconnu, qui lui montra d’abord l’enfer et ses peines. De là il le conduisit vers le ciel à l’entrée duquel se trouvait un grand feu. Le guide entra dedans sans que le feu le touchât et, voyant que son compagnon hésitait de le suivre, il l’assura que le feu ne le brûlerait que s’il avait pris à quelqu’un quelque chose qu’il n’avait pas encore rendu. Le prêtre entra dans le feu et fut immédiate-ment abordé par un diable qui laissa tomber sur son épaule une âme qu’il tenait au bout d’une fourche. Le prêtre se souvint alors d’avoir pi is une chape à un mourant et de ne l’avoir jamais ren-due. Ayant fait aveu de son péché à son guide, il fut conduit dans le ciel. Après avoir vu toutes les joies de cette région céleste, il fut ramené dans son corps, et vécut désormais d’une vie tellement sainte qu’il fut nommé saint Fursy. |
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TC0024 | TE004373 | : 1, 2 | Non loin de Hamborn, une femme communia deux fois le jour de la fête de Pâques. Elle avala une hostie, et retint l'autre dans la bouche pour l'utiliser ensuite comme charme. Elle enveloppa l'hostie dans un linge et la mit dans une boîte. Un an après, elle trouva le linge taché de sang. Terrifiée, la femme brûla le paquet, puis mit la cendre dans un autre linge. Peu de temps après, elle confessa tout à un prêtre et lui donna la cendre avec son linge. Le prêtre la conserva. Quand on lui demanda de la montrer, on trouva, au lieu de la cendre, une hostie entière, dont la partie inférieure était de chair. |
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TC0024 | TE004372 | : 1, 1 | Dans la région de la Hesbaye, une femme confessa à un prêtre que, dix ans plus tôt, elle avait retenu une hostie dans sa bouche pour l'utiliser ensuite comme charme d'amour. N'ayant pu avaler l'hostie, elle l'avait enveloppée dans un linge et l'avait mise dans une fissure dans un mur de l’église. Elle montra l'endroit au prêtre, puis, prise de terreur, s'enfuit. On sortit le paquet caché et on trouva le linge tâché de sang. Le centre de l'hostie, en effet, se transforma en chair. |
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TC0024 | TE004381 | : 1, 10 | Un chevalier dément entendit, dans un rêve, une voix disant : Si tu confesses tes péchés à Conrad, l’abbé de Bebenhausen, écoutes une messe et communies dans cette abbaye, tu seras guéri. Le chevalier le fit et se rétablit rapidement. Pour remercier les moines, ils fit des dons importants à l'abbaye. |
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TC0028 | TE005051 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 72 §5, p. 896 | Un chevalier d’Allemagne soupçonne son serviteur d’avoir des relations coupables avec son épouse; celle ci persuade son amant de confesser son péché, ce qui le préservera d’être dénoncé par le possédé à qui le chevalier a décidé de le mener. |
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TC0028 | TE005040 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 30 §8, p. 573 | Un voleur qu’on avait pendu à un arbre ne put mourir avant de se confesser à un prêtre. | |
TC0028 | TE005041 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 30 § 9, p. 573 | Un mauvais juge, qui avait cependant l’habitude de prier la Vierge, fut averti par elle à trois reprises de sa mort prochaine; il put alors se confesser à l’archevêque de Narbonne avant de mourir. |
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TC0029 | TE005225 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : U. Le dit du buef, p.217-245 | Préambule sur l’importance de la confession (v. 1-40). Un prudhomme meurt en laissant sa femme et un fils qui lui ressemble beaucoup. Bien qu’il grandisse, la mère continue à faire coucher son fils dans son lit et finalement devient enceinte (v. 41-72). Le fils décide de se confesser et de faire pénitence; mais le curé refuse de l’absoudre et le renvoie au pape (v. 73-100). Il part pour Rome où le Saint Père le garde auprès de lui afin qu’il ne soit pas tenté de nouveau par le diable (v. 101-82). La mère accouche d’une fille, qui reçoit au baptême le nom de Philippe, et se confesse au curé qui lui conseille de se rendre à Rome, mais elle s’y refuse (v. 183-274). A l’âge de dix ans, Philippe découvre la vérité sur son origine; la mère et la fille partent pour Rome (v. 275-380). Le pape enjoint à tous les trois comme pénitence de vivre pendant sept ans cousus dans des peaux de boeuf et séparés les uns des autres (v. 381-524). Description de la vie qu’ils mènent (v. 525-44). Au bout de sept ans, ils arrivent tous à une grange où ils meurent en même temps en odeur de sainteté (v. 545-677). Bien des miracles se produisent à cet endroit, et le pape y fait élever une église en leur honneur (v. 678-788). ~ Conclusion (v. 789-93). Prière (v. 794-96). |
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TC0029 | TE005208 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : D. Le dit de la bourjosse de Romme, p. 39-46 | Préambule (v. 1-8). ~ Un bourgeois romain meurt après avoir recommandé à sa femme de bien élever leur fils unique et de faire généreu¬sement des aumônes (v. 9-32). La mère continue à faire dormir le fils dans son lit malgré les scrupules de celui ci (v. 33-61). Le diable est à l’affût et profite de la situation : la mère devient enceinte (v. 62- 68). Elle n'ose se confesser, mais distribue encore plus d’aumônes. Personne ne découvre son état (v. 69-84). Sur le point d’accoucher, elle se rend dans un verger où elle tue l’enfant nouveau né. Elle ne se confesse toujours pas (v. 85-109). Afin que la bourgeoise se perde définitivement, le diable trouve un stratagème : il se rend, déguisé comme "physicien", à la cour de l’empereur où il acquiert une grande influence (v. 110-31). Il dénonce la bourgeoise à l’empereur, qui la fait venir (v. 132-72). La Vierge apparaît alors au pape et lui donne l’ordre de se rendre à la cour, où il ne sera visible que pour la pécheresse, afin de recevoir sa confession (v. 173-92). Quand elle s’est confessée, le diable ne la reconnaît plus et disparaît avant d’être jeté sur le bûcher préparé pour celle qu’il avait dénoncée (v. 193 204). La bourgeoise se fait religieuse (v. 205-08). ~ Conclusion (v. 209 12). Prière (v. 213 16). |
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TC0029 | TE005206 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : B. Le dist des trois chanoinnes, p. 11-25 | Préambule (v. 1-16). ~ Trois nobles chanoines décident de se retirer du monde et de se faire ermites (v. 17-64). Félix se rend à Besançon, Dieudonné à Jérusalem, et Boniface à Antioche (v. 65-79). Félix mène une vie de " fou " (v. 80-92). A Besançon un riche chevalier se brouille avec son curé qui l’excommunie; un jour, le chevalier le tue dans l’église même, pendant la sainte messe (v. 93-112) Il se repent et veut se confesser à un curé, mais il ne peut pas être absous (v. 113 -16). Il se rend auprès de l’archevêque qui l’envoie à Rome (v. 117-22). Sur le conseil du pape, il va voir successivement Boni¬face et Dieudonné. Ce dernier l’envoie enfin au fou de Besançon (v. 123-228). Il trouve Félix, qui prie Notre Dame de lui indiquer un moyen d’absoudre le pénitent (v. 229-355). La Vierge apparaît, lui disant qu’il faudra ressusciter le prêtre tué afin qu’il puisse absoudre le chevalier (v. 336-50). Félix exécute l’ordre divin, et l’âme du pécheur est sauvée. Le curé ressuscité rentre dans son tombeau (v. 351-84) Pour échapper à la célébrité, Félix se fait moine et se retire à Vauclair. Plus tard, il devient archevêque de Besan¬çon (v. 385-400). Les trois chanoines meurent le même jour en odeur de sainteté et vont droit en paradis (v. 401-08). ~ Prière (v. 409-12). |
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TC0029 | TE005217 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : M. Le dit de l’enfant qui sauva sa mère, p. 105-112 | Préambule sur l’importance de la confession (v. 1-24). ~ Après la mort de son mari, une bourgeoise est réduite à la misère (v. 25-44). Un jour qu’elle s’en plaint, le diable lui apparaît sous la forme d’un marchand et demande la cause de son désespoir. L’ayant apprise, il promet de la rendre riche si elle consent à exécuter ses ordres elle accepte (v. 45-60). Le diable pose quatre conditions : ~ 1) Elle doit déranger les gens qui prient dans l’église (v. 61-72). ~ 2) Elle doit héberger de jour trois pauvres et les chasser la nuit venue (v. 73-75). ~ 3) Elle n'a plus le droit de se confesser (v. 76-82). ~ 4) Elle doit faire forniquer prêtres et chanoines (v. 83-100). ~ ~ Ayant trouvé les richesses promises, la veuve tient scrupuleusement son engagement (v. 101-115). Un jour, cependant, elle tombe gravement malade et est sur le point de mourir. Son fils, qui est clerc, l’engage vivement à se confesser, mais elle refuse, fidèle à sa promesse (v. 116-30). Le fils la persuade de se confesser à lui et insiste pour qu’on cherche ensuite un prêtre; elle finit par y consentir (v. 131-42). Quant la mère est seule, le diable survient et l’étrangle; à son retour le fils la trouve morte (v. 143-48). Il propose de prendre sur lui la pénitence et se confesse au curé qui l’absout (v. 149-88). Un an plus tard, la mère revient remercier son fils de l’avoir tirée des peines du purgatoire. Il meurt peu de temps après et va en paradis où une place lui est réservée (v. 189-204). ~ Conclusion (v. 205-08). |
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TC0029 | TE005214 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : J. Le dit du chevalier qui devint ermite, p. 86-92 | Préambule (v. 1-16). ~ Un riche chevalier de bonne famille se livre au brigan¬dage (v. 17-26). Sa femme, très pieuse, pleure sur sa mau¬vaise vie et essaie de le convertir (v. 27-34). Le chevalier, qui l’aime beaucoup, accepte enfin de se confesser (v. 35-48). Il se rend auprès du curé qui refuse de l’absoudre et qui l’envoie à un saint ermite (v. 49-54). Il se confesse à l’ermite; les deux hommes discutent sur la nature de la pénitence à accomplir; le pécheur finit par accepter de rester une nuit dans l’église pour prier (v. 55- 91). Les préparatifs (v. 92-95). Première tentation du diable qui arrive sous la forme de l’ermite et dit au pénitent que ses péchés sont pardonnés (v. 96-103). Deuxième tentation : le diable se travestit en serviteur qui annonce au pénitent que sa maison est en flammes (v. 104-24). Troisième tentation : les diables prennent la forme de l’épouse et de ses trois enfants ; la pseudo mère menace de les tuer si le père ne les suit pas, puis exécute la terrible menace (v. 125-46). Le chevalier reste inébranlable. Colère des diables qui ont échoué dans leur entreprise (v. 147- 51). L’ermite arrive le matin et rassure le chevalier sur le sort des siens (v. 152-60). Joie du chevalier qui décide de devenir ermite; l’épouse se joint à eux dans l’ermitage (v. 161 68). ~ Prière (v. 169 72) |
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TC0032 | TE005682 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 12 | Charlemagne ne peut se résoudre à avouer certains péchés qui lui font honte. Dieu voulant le visiter envoie d’abord à saint Gilles, par l’intermédiaire d’un ange, un feuillet qui l’informe de ces péchés. Saint Gilles vient alors convaincre le roi qu’il doit se confesser, en lui disant que l’ange lui a révélé son péché. |
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TC0033 | TE006048 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 194 | UN HOMME ENVOYE DANS UNE VALLEE SOLITAIRE POUR Y EFFECTUER SA PENITENCE. Un homme se confessa à son évêque mais ce dernier ne parvint pas à lui donner une pénitence adéquate. Il l’envoya à un abbé qui ne put également le convaincre à faire la pénitence qui convenait. Mais l’homme convint enfin de faire une pénitence qui pouvait s’exécuter en un jour ou une semaine. Il le remit à un de ses convers pour l’emmener à un ermite qui devait lui indiquer une courte pénitence d’un jour et d’une nuit. L’ermite devait conserver l’homme sain et sauf et le lui remettre le lendemain. Le convers trouva dans une vallée un démon sous forme humaine. Il lui confia l’homme comme à un hôte et lui demanda de faire ce qu’avait ordonné l’abbé. Le lendemain le convers revint dans la vallée, comme l’abbé le lui avait ordonné. Le démon lui amena l’homme comme mort. Il le ramena à l’abbé; L’homme rapporta quels tourments il avait supportés. L’abbé le renvoya libre de toute pénitence. L’homme refusa de s’en aller et réclama une pénitence plus dure et de vivre dans cet état toute sa vie, pourvu qu’il ne retombât pas dans les mains du démon. Ce qu’il fit. | |
TC0033 | TE006049 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 195 | LA TRIPLE TENTATION D’UN CHEVALIER DURANT SA PENITENCE. Un chevalier avide et méchant fut poussé par son épouse à se confesser auprès de son évêque. Mais l’accusé ne voulait ni aller à Rome ni recevoir une pénitence adéquate. L’évêque, confiant dans le Seigneur, lui demanda de passer, lui qui avait passé tant de nuits au service du diable, une nuit au service du Seigneur en veillant dans une église et en ne parlant à personne, sinon en prière à Dieu et à ses saints. Il prit cela pour une bonne affaire et accepta. Jusqu’au milieu de la nuit il pria devant le crucifix; Une grande lumière se fit et des hommes et des femmes entrèrent comme pour prier. Puis des marchands arrivèrent, envoyés par son épouse, dirent-ils, lui demandant de leur servir de guide contre argent. Devant son silence, ils se retirèrent indignés. Ils lui amenèrent un diable sous la forme de son épouse tenant leur enfant dans les bras; elle lui demanda de les aider. Et l’enfant l’approuvait. Devant son silence son épouse se mit à pleurer et à se lamenter. Les démons prirent alors la forme de l’évêque et de ses clercs. L’évêque lui demanda comment il allait. Le chevalier ne répondit pas mais se signa. Les démons se transformèrent d’horrible façon, frappèrent presque à mort le chevalier. Il appela à son aide le Christ et sa mère et les démons s’enfuirent. Le matin, il fut découvert comme mort par l’évêque. L’évêque refusa de lui donner une autre pénitence mais le chevalier resta dans un strict état de pénitence, préférant mourir que de retomber entre les main des démons. | |
TC0033 | TE006139 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 278 | MORT DE CELUI QUI DEFLORA SA FILLEULE. Un homme déflora sa filleule le samedi de Pâques. Après un bain, il alla sans confession à l’église. Ayant vu que rien de fâcheux ne lui était arrivé, il fut rasséréné. Il mourut subitement six jours plus tard. Du feu sortit de son tombeau. |
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TC0033 | TE006209 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 348 | CONVERSION D’UN PIRATE. Des pirates, pris dans une tempête, firent le voeu de confesser leurs crimes s’ils sauvaient leur vie. Se confessant à un ermite, le chef des pirates reçut l’injonction de se rendre auprès du pape. Il tua l’ermite. Il fit de même à l’endroit d’un autre confesseur. Un troisième, le traitant avec douceur, lui enjoignit, chaque fois que quelqu’un mourrait d’aider à le mettre en terre, de penser à ce qu’avait été ce mort et à ce qu’il adviendrait de lui. Ce faisant, le pirate se réfugia dans la solitude où il accomplit une très dure pénitence. | |
TC0033 | TE006269 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 406 | SAUVETAGE EN MER. L’évêque Maximien allant de Constantinople à Rome fut pris dans une tempête en mer Adriatique. Lui-même et ses compagnons se confessèrent et communièrent. Le navire ne coula qu’au bout de neuf jours, une fois tous les passagers évacués. | |
TC0033 | TE006135 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 274 | LE CHANT DU COUCOU. Une petite vieille entendant, le premier mai, chanter le coucou à cinq reprises, croit qu’elle a encore cinq ans à vivre. Mortellement malade, presque muette, elle persiste dans sa croyance, dressant cinq doigts et mourant ainsi, sans repentir ni confession. |
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TC0033 | TE006044 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 190 | L’ENFANT QUI AVAIT OUBLIE DE PAYER SES DETTES. Un enfant de haut lignage mourut à l’âge d’environ neuf ans. Il avait reçu de l’entourage de ses parents un prêt pour s’adonner à ses jeux. Au moment de mourir il ne s’en soucia pas et, bien que s’étant confessé, il ne remboursa rien. Il apparut peu après à l’un des siens, disant qu’il était gravement puni pour n’avoir pas acquitté sa dette. La personne à qui il était apparu s’informa et la régla. L’enfant lui apparut ensuite pour lui faire savoir qu’il était libéré de toute peine; il avait l’air très heureux. Il s’agissait de Hugues, fils du duc de Bourgogne. La personne à qui il était apparu était la mère du duc et c'est par ses révélations qu’Etienne de Bourbon apprit l’affaire. |
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TC0035 | TE006502 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 21 | Trois fois de suite, l’hostie disparaît de la vue d’un prêtre en état de péché mortel, alors qu’il célèbre la messe. Après sa confession à l’évêque et sa pénitence, les hosties réapparaissent pendant la messe. |
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TC0035 | TE006491 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4v, n° 10 | Un médecin sur le point de mourir, au lieu de se confesser et de communier, ne peut que répéter le montant de la somme qu’on lui doit. | |
TC0036 | TE006659 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 20 | Alors qu’il est affaibli par la maladie et proche de la mort, Matthieu d’Albano, est mis à l’épreuve. Comme il le raconte aux frères ainsi qu’au chancelier du pape, qui accourent à son chevet, Matthieu voit une foule de démons l’assaillir et le terroriser. Cependant, il réussit à les mettre en fuite grâce au signe de la croix. Bien que sentant sa fin venir, Matthieu reste fidèle à la vie qu’il a menée et continue malgré sa faiblesse à manifester son zèle religieux, consacrant tout son temps à se confesser à chacun, à réciter les psaumes et à s’entretenir de choses spirituelles. |
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TC0036 | TE006671 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 33 | A son retour d’Angleterre, Pierre le Vénérable, fit halte au monastère d’observance clunisienne de Reuil dans le voisinage de Meaux. Il y fut accueilli par le prieur Bernard qui souffrait d’une forte fièvre. Devant son état, l’abbé de Cluny l’encouragea à se confesser, Bernard s’exécuta et Pierre lui imposa une pénitence en se promettant de venir le voir le lendemain. Au jour dit, il se rendit au chevet du malade et l’exhorte de nouveau à la confession. Bernard lui avoua alors avoir omis de nombreux péchés dans sa confession. Il lui révéla également que pour cela, il avait été puni par une horrible vision en songe la nuit dernière. Il avait vu son jugement, devant des démons hideux qui lui présentèrent une balance à plateaux. Sur celle-ci étaient placés d’un côté son âme, de l’autre ses actions. Les démons l’accusèrent de nombreuses fautes, certaines vraies, d’autres fausses, Bernard était si terrifié qu’il ne pouvait leur répondre. Soudain, apparut un homme beau et bienveillant. Il prit la défense du prieur contre les démons, assurant que puisqu’il s’était confessé la veille, il ne méritait pas sa place parmi eux. Mais son défenseur ne put rien faire pour les péchés non avoués. Il passa donc le reste de la nuit plongé dans une immense crainte et peine. A son réveil, il prit conscience de l’avertissement qui lui a été adressé ainsi que de la miséricorde de Dieu qui lui laissait une seconde chance de se confesser. Après le récit de son expérience, Bernard se confesse sans retenue. Peu de jour après son retour à Cluny, l’abbé apprend la mort du prieur et fait célébrer des suffrages pour le salut de son âme. |
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TC0036 | TE006664 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 25 | Pierre le Vénérable, raconte le songe qu’il a fait lors de son voyage à Rome : il a vu Guillaume, moine défunt. Il rappelle qu’il lui a confié les priorats d’Ambierle, de Charlieu, de Sauxillanges, de Sauvigny et finalement de Cluny. Il fut finalement choisi comme abbé de Moissac avant de revenir un temps à Cluny et de reprendre sa charge de prieur de Charlieu. Guillaume était renommé pour son zèle religieux, sa dévotion, sa miséricorde pour les pauvres, sa justice et sa rigueur envers les pécheurs. Mais Guillaume avait été assassiné peu de temps auparavant, empoisonné par un homme perfide. L’enquête, lancée aussitôt, n’avait pas encore abouti quand Pierre entama son voyage pour Rome. C’est en ce lieu qu’il vit en songe la victime, la reconnut et l’embrassa avec joie. Puis, Pierre le Vénérable entreprit de lui poser quatre questions : comment allez-vous ? Jouissez-vous de la vision béatifique ? Notre foi est-elle indiscutable ? Connaissez-vous votre assassin ? Chaque fois, le défunt répondit positivement et disparut brusquement. Pierre s’éveilla et tâcha de se souvenir de son rêve, puis il se rendormit et refit exactement le même songe, qui le bouleversa jusqu’aux larmes. ~ Emu du sort de son ami, Pierre verse des larmes qui coulent encore à son réveil. ~ De retour à Cluny, l’abbé, par la confession publique du meurtrier prouve la véracité de ses soupçons et de son songe. Le traître assassin est condamné à l’exil perpétuel hors de Gaule. |
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TC0036 | TE006612 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 4 | Au monastère de Saint-Jean d’Angely, un prêtre, devenu moine, tombe malade et se meurt veillé par les moines de son monastère. Soudain il reprend ses esprits et récite la profession de foi habituelle du monastère. Le sachant ignorant et illettré, ses compagnons s’en étonnent. Grégoire, le prieur interroge le mourant. Celui-ci révèle alors qu’il a vu une personne vêtue de blanc et d’aspect imposant venue le purifier en lui lavant les pieds, lui rappelant ainsi que s’il souhaite être sauvé, il lui faut confesser ses péchés encore inavoués. Après s’être confessé au prieur, il meurt paisiblement. |
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TC0036 | TE006613 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 5 | Le prieur du monastère de Tours-sur-Marne parvenu au seuil de la mort, appelle à son chevet l’abbé Raoul du monastère de Châlons-sur-Marne pour le confesser et lui administrer le viatique. Mais le prieur n’avoue que ses péchés véniels, taisant les plus graves. Aussi, lorsqu’il reçoit l’hostie et le vin, il lui est impossible de les avaler et doit les recracher. Craignant un châtiment divin, il se confesse entièrement et peut dès lors avaler l’hostie. Le prieur meurt paisiblement trois jours après. |
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TC0036 | TE006611 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 3 | A Charlieu, un homme qui se complaît dans la concupiscence, tombe gravement malade et parvient à la dernière extrémité de sa vie. Mais alors qu’un prêtre vient vers lui pour recevoir sa confession et administrer le viatique, l’homme omet les péchés de chair commis avec une femme mariée. Malgré l’insistance du prêtre pour obtenir un aveu total de ses fautes, le pécheur nie celles qu’on lui reproche. Il reçoit alors l’hostie qui reste inexplicablement coincée dans sa gorge et se voit contraint de la recracher. Il rappelle dès lors le prêtre pour lui confesser la totalité de ses fautes et reçoit de nouveau le viatique qu’il peut facilement avaler. L’homme meurt en paix peu de temps après. |
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TC0036 | TE006614 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 6 | Rentré malade d’un voyage à Rome (1147), Pierre le Vénérable se rend en convalescence au monastère de Sauxillanges. Durant tout le Carême, il entend les plaintes et les appels au secours d’un moine malade et assailli par la vision d’un cheval menaçant. Ce moine est un ancien chevalier connu pour être honnête et digne de confiance. Dès qu’il fut capable de se déplacer, Pierre le Vénérable se rend au côté de l’ancien chevalier et comprend que celui-ci est en proie au démon qui se présente à lui sous la forme d’un cheval lui talonnant le visage. Pierre fait alors asperger le lieu d’eau bénite, mais le mal venant de l’intérieur de l’homme, celle-ci s’avère inefficace. L’abbé de Cluny exhorte alors le malade à se confesser pour le libérer du mal qui le dévore. Lorsque celui-ci entame sa confession, un autre démon - sous l’apparence d’un homme qui récite la liste de ses péchés et l’empêche de parler- vient le tourmenter pour l’empêcher de faire sa confession. À force de persévérance et grâce à son excellente mémoire, le moine parvient à l’aveu complet de ses péchés (notamment l’un lié à la possession d’un autel portatif) et peut recevoir l’absolution. Les démons ayant disparu, le malade soulagé s’éteint dans la paix peu de temps après, son salut assuré. |
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TC0036 | TE006615 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 7 | Au monastère de Sauxillanges, un laïc malade, prit l’habit de moine in extremis (comme l’ouvrier de la onzième heure). Parvenu à la fin de sa vie, il est veillé par deux de ses familiers, Etienne et Olivier. Il se plaint au premier de la présence de paysans monstrueux qui s’amassent dans la pièce. Ne les voyant pas, Etienne comprend qu’il s’agit de démons, il se saisit alors de l’eau bénite, en asperge la pièce et les fait fuir. Le mourant, après s’être confessé s’éteint paisiblement. Selon l’auteur, la fuite des démons atteste la valeur de sa conversion tardive et son salut. |
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TC0037 | TE006725 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 43 | Un prêtre ayant fauté avec une prostituée, la veille de Noël, ne peut célébrer la première messe : une colombe descend du ciel, boit le vin consacré du calice et emporte l’hostie. Il en va de même lors de la deuxième messe. Le prêtre comprend la leçon, se repent et va se confesser auprès d’un prédicateur. A la troisième messe la colombe rapporte ce qu’elle avait saisi. Une voix celeste proclame que la confession obtient la miséricorde. |
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TC0037 | TE006726 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 44 | Le diable ne reconnaît pas son compagnon après que celui-ci a confessé ses péchés dans une église. | |
TC0102 | TE017973 | ||||
TC0102 | TE017972 | : test to delete | |||
TC0105 | TE012943 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 12 | Au temps du roi Robert de France, l’empereur Othon III règne sur Rome. Il est mariée à une jeune femme, très belle, qu’il aime fortement. Elle lui montre amour et obéissance et personne ne peut en dire du mal. Or un jour, elle tombe follement amoureuse d’un beau comte, déjà marié. Elle tente de lutter contre cet amour mais chaque jour passé, le ravive davantage. Le comte, de son côté, fait comme si de rien n’était. Mais la femme de l’empereur finit par avouer son amour au comte. Ce dernier, ne sait que faire ni que dire, et préfère quitter la cour pour retourner en son pays. Personne ne comprend pourquoi et la femme de l’empereur est très attristée et très en colère. L’empereur s’inquiète alors de l’état de sa femme. Ne pouvant répondre à son angoisse, elle lui dit ceci : « tost le sarez, / Se Dieu plaist, ou perte y arez ». L’empereur, qui l’aime de tout son coeur, n’ose la forcer à parler de peur que son état s’aggrave. Fort troublé par les paroles de sa femme, il ne peut s’empêcher de la faire parler. Sa femme accuse alors le comte d’avoir eu un mauvais comportement avec elle. Pour se venger, l’empereur, fait venir le comte et commande qu’il soit décapité. Le comte accepte sa mort, fait preuve d’une grande humilité, se confesse et remercie Dieu. Tout le monde le pleure. La comtesse prend son corps et sa tête et les emporte dans sa contrée. L’empereur promet alors de défendre les veuves et les orphelins. Á ces mots, la comtesse loue Dieu et se rend devant l’empereur, portant la tête de son mari sous son bras. Elle accuse l’empereur d’homicide et demande à être brûlée : si le « fer ardant » ne lui fait rien, c'est que Dieu la protège et qu’elle détient la vérité :. Tout le monde loue ce miracle. L’empereur Othon III doit tout quitter et donner tout ce qu’il possède. Sa femme est brûlée. | |
TC0105 | TE012942 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 11 | A sa mort, le comte de Crépy, qui n’a pas été un homme dévot, est, selon son souhait, enterré dans l’église de Crépy. On ne sait combien d’années son corps demeura en l’église. Mais un jour, lors de la consécration de l’église de Crépy, les cercueils sont déplacés. Or, la sépulture du comte dégage une telle puanteur qu’elle est ouverte. Le corps du comte est entamé par la pourriture, dévoré par des vers et des serpents, et un hideux crapaud lui recouvre le visage. Lorsque le fils du comte, qui mène une vie identique à celle de son père, découvre cet affreux tableau, il est tellement effrayé, qu’il se confesse dévotement et laisse toutes ses richesses à l’église. Il devient charbonnier à Rome, et à sa mort, au moment où les anges emportent son âme au ciel, les cloches des églises se mettent à carillonner d’elles-mêmes. |
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TC0105 | TE012935 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 5 | Le chrétien qui veut « servir et honorer Dieu » doit d’abord extirper les vices dont il est chargé, en premier lieu celui de gourmandise. C’est pourquoi les bons moines d’Egypte observent tous les jours un jeûne très rigoureux. Un de ces cénobites est saint Téon, autour duquel se réunissent d’autres ermites, qui aspirent à se rendre parfaits en imitant sa vie ascétique. Parmi eux se trouve un jeune garçon, Sérapion, qui, ne pouvant maîtriser sa faim et s’accoutumer à ne prendre qu’un seul repas par jour, bien peu substantiel, s’est habitué, en desservant la table des frères, à cacher un pain sous ses vêtements pour le manger le soir en secret. Malgré les remords qu’il en éprouve, il n’a pas la force de caractère de se corriger ni de confesser son péché. Un jour, l’abbé Téon prononce un éloquent sermon contre la gloutonnerie et termine en exhortant les pécheurs à se confesser. Sérapion, croyant que Dieu avait révélé à Téon ce qu’il a fait, tend le pain à l’abbé, avoue son péché et en implore le pardon. Voyant la sincérité du repentir du jeune homme, Téon lui donne l’absolution, qui est confirmée par un prodige. Sérapion ne retombe jamais dans sa faute. | |
TC0105 | TE012959 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 25 | A l’époque de Frédéric, il y a dans l’Empire de Rome, un gentilhomme, qui a eu, d’un beau mariage, un fils bien formé. Le père s’occupe de son éducation, mais son fils n’est pas assez curieux et ne pense qu’à s’amuser. Il ne veut rien apprendre à l’école et devient laid, menteur et gourmand. Il occasionne de nombreuses querelles avec la justice et fait maint grief à de pauvres jeunes filles. Quant il devient grand, il ne sait toujours pas parler latin et est fort mal élevé. La seule chose qu’il sait faire, est prier Dieu. Mais il ne cesse pas pour autant de mener une mauvaise vie. Un jour, alors qu’il se bat contre des voleurs, il est blessé et pendu. Trois jours après, un homme de son lignage qui passe par là, le reconnaît. Il veut le dépendre et l’enterrer au cimetière. Au moment où il le décroche, le pendu prononce ces mots : « Je vis encore ». Le chevalier, très content de cette nouvelle, remercie Dieu, le délie et lui demande comment il a pu vivre trois jours sans respirer. Celui-ci lui dit : « Par grâces de l’oraison, je fus sauvé ». Il demande un prêtre pour se confesser. Tout le peuple vient voir le miraculé. Il se confesse rapidement et reçoit l’absolution. Il meurt dans les bras du prêtre qui lui pardonne ses péchés. Sa pénitence après sa mort sera le purgatoire. | |
TC0105 | TE012966 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 8 | Qui se sent tenté « du désir de la chair boueuse », ne doit pas se décourager mais combattre la tentation et Dieu lui enverra bon secours. Un jeune homme, retiré au désert de la Thébaïde, est tourmenté par les tentations de la chair. Il se confesse à un vieil ermite, qui, au lieu de le prendre en pitié et le consoler, adresse au jeune homme des reproches acerbes. Celui-ci, convaincu de son indignité, décide de retourner dans le monde et de prendre femme. Chemin faisant, il rencontre un saint abbé, à qui il raconte son aventure et qui l’exhorte à mettre sa confiance en Dieu, qui l’aidera certainement à vaincre la tentation. A la prière de l’abbé, le vieil anachorète est assailli à son tour par le tentateur et veut, lui aussi, quitter le désert. Heureusement, l’abbé survient à temps, le détourne de son projet et lui fait comprendre qu’il a mérité sa punition pour avoir été trop dur envers le jeune homme. | |
TC0106 | TE015962 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 220 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CRÉPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un crapaud dévorant le visage du mort. Le fils du comte, à cette vue, quitta tout et se mit à vivre d’aumône. A Rome, il se fit charbonnier pour un cardinal et se confessa à lui. Il mourut saintement et les cloches de la ville retentirent miraculeusement. |
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TC0106 | TE015963 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 221 | CONVERSION D’UN PIRATE. — Des pirates, pris dans une tempête, font le v?u de confesser leurs crimes s’ils sauvent leur vie. Se confessant à un ermite, le chef des pirates reçoit l’injonction de se rendre auprès du pape; il tue l’ermite. Il fait de même à l’endroit d’un autre confesseur. Un troisième, le traitant avec douceur, lui enjoint, chaque fois que quelqu’un mourra d’aider à le mettre en terre, de penser à ce qu’avait été la mort et à ce qu’il adviendrait de lui. Ce faisant, le pirate se réfugie dans la solitude où il accomplit une très dure pénitence. |
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TC0106 | TE015884 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 146 | L’ENFANT QUI AVAIT OUBLIÉ DE PAYER SES DETTES. Un enfant de haut lignage meurt à l’âge d’environ neuf ans. Il avait reçu de l’entourage de ses parents un prêt pour s’adonner à ses jeux. Au moment de mourir il ne s’en soucia pas, et bien que s’étant confessé, il ne remboursa rien. Il apparut peu après à sa grand-mère, une duchesse, disant qu’il était gravement puni pour n’avoir pas acquitté sa dette. La duchesse la régla. L’enfant lui apparut ensuite pour lui faire savoir qu’il était libéré de toute peine; il avait l’air très heureux. |
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TC0106 | TE015953 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 211 | LE CHANT DU COUCOU. — Une petite vieille a entendu, le premier mai, chanter le coucou à cinq reprises, et croit qu’elle a encore cinq ans à vivre. Mortellement malade, elle persiste dans sa croyance et meurt ainsi, sans repentir ni confession. |
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TC0123 | TE007037 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 129 | Deux cisterciens quittèrent leur état. Alors qu’ils traversaient une ville, l’un d’entre eux mourut soudainement. Je ne le juge pas, mais il aurait été plus sûr de son salut s’il était mort dans son monastère, fortifié par la confession, l’onction et l’eucharistie. | |
TC0123 | TE007008 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 75 | Saint Bernard défendit à un novice, après sa confession, de communier le jour de Pâques. Or le jeune moine mourut une semaine après, et ses frères, croyant qu’il avait communié récemment, ne lui donnèrent pas le viatique. Saint Bernard enjoignit aux frères de prier pour le libérer des mains des démons. Le jour suivant, il annonça sa libération. |
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TC0123 | TE007035 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 103 | Un moine qui se trouvait en voyage fut élu abbé en son absence, mais le père abbé présent pour l’élection eut la révélation que ce moine, durant son voyage, avait retiré ses chaussures pour dormir. En effet, à son retour, le moine confessa cette faute et dut renoncer à l’honneur qui lui était échu. |
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TC0123 | TE007024 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 91 | Un chevalier criminel, qui n’acceptait aucune forme de pénitence, finit par consentir, sur les instances de sa femme, à aller trouver un prêtre. Mais celui-ci, voyant qu’il n’envisageait ni pèlerinage ni jeûne, lui déclara qu’il était perdu. Irrité, le chevalier le tua. Sa femme ne se résigna pas et l’envoya auprès de l’évêque. Ce dernier, après avoir hasardé en vain plusieurs propositions de pénitence, lui demanda enfin, comme par boutade, s’il serait seulement capable de passer une nuit en silence dans une église. Le chevalier prit la proposition très au sérieux, et l’évêque lui promit le salut s’il y parvenait. On enferma le pénitent dans une église. Une foule de démons se présenta à lui, sous l’apparence de ses serviteurs, et lui annoncèrent que ses ennemis avaient envahi ses terres. Comme il restait silencieux, ils reprirent leur véritable apparence et tentèrent de l’acculer au désespoir en lui faisant valoir que sa pénitence était insuffisante pour assurer son salut; puis ils se déchaînèrent contre lui, en vain. Une seconde fois, il se présentèrent sous l’aspect de marchands, qui lui offraient de grands biens pour racheter ses possessions. Enfin Satan lui-même apparut, se faisant passer pour l’évêque et le félicitant de son courage. Mais ne l’ayant pas vu tracer le signe de croix, le chevalier, méfiant, ne prononça pas une parole. Il fut enfin libéré au matin par l’évêque, accepta de faire pénitence et se convertit à la vie religieuse. |
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TC0123 | TE007054 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 146 | Un moine, qui s’était laissé aller à boire, se rendait aux vêpres en titubant, quand le diable se rua sur lui sous l’aspect d’un taureau, puis d’un chien, puis d’un lion. Mais une belle jeune fille, un mouchoir blanc dans la main, chassa le démon par trois fois et le frappa d’un bâton. Puis elle prit le moine par la main et le conduisit au dortoir. Elle l’installa dans son lit, traça sur son front un signe de croix et lui ordonna de se confesser dès le lendemain à un moine dont elle lui donna le nom. Comme il l’interrogeait, elle lui révéla qu’elle était la mère du Seigneur. Le moine enflammé voulut la toucher et se prosterner à ses pieds, mais elle disparut. |
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TC0123 | TE006995 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 62 | Un moine qui possédait quelque chose sans permission communia sans s’être confessé. Il fut pris d’un malaise et recracha l’hostie. | |
TC0123 | TE006980 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 47 | Un prêtre indigne, en célébrant, vit disparaître deux jours de suite le corps et le sang du Christ. Pris de peur, il s’abstint de célébrer la messe, confessa ses péchés et fit pénitence. Lorsqu’il célébra de nouveau, le pain et le vin qui lui avaient été retirés vinrent s’ajouter à ceux qu’il venait de consacrer. |
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TC0123 | TE007046 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 138 | Deux clercs s’étaient liés d’amitié. L’un d’eux malade et sur le point de mourir, refusa la confession, croyant qu’il était trop tard. Son ami lui promit alors de s’acquitter pour lui de la pénitence qui lui serait enjointe. Le mourant accepta, reçut les sacrements et mourut. Son ami accomplit la pénitence : il pérégrina trois ans de suite, pieds nus, en se nourrissant de pain et d’eau, sans passer deux nuits au même endroit, et en revenant chaque année sur la tombe de son ami. Après chaque pèlerinage, le défunt apparaissait au pèlerin, et chaque fois un tiers de son corps était purifié. La troisième année, entièrement lavé, il apparut à son ami épuisé, lui rendit grâce et lui annonça qu’il le rejoindrait bientôt dans la compagnie des saints. Le pèlerin mourut peu après. |
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TC0123 | TE007047 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 139 | Un abbé cistercien raconta qu’un ermite, demeurant non loin de son monastère, promit au diable, qui se plaignait d’être damné, d’intercéder pour son salut. Un ange lui révéla que si le diable acceptait de dire : « J’ai péché », ou seulement de le penser du fond du coeur, il serait sauvé. L’ermite tout joyeux et émerveillé de la clémence divine retrouva le diable et lui proposa de s’avouer pécheur, mais celui-ci refusa. |
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TC0123 | TE007103 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 160 | Un chevalier bourguignon du nom de Milon, mortellement blessé dans une bataille, fut porté dans un monastère où je passais en visite. Appelé à l’entendre en confession, et le trouvant sûr de mourir, je le crus désespéré et tentai de le réconforter. Mais il se déclara plein de joie. Connaissant son péché, et craignant que sa joie ne fût blasphématoire, je lui en demandai la cause. Il m’expliqua alors qu’il ne pourrait plus offenser Dieu par ses péchés, que tout ce qui lui arriverait serait conforme à sa volonté et qu’il ne pourrait donc que s’en réjouir. Je fus stupéfait devant tant de foi. Moi qui, moine depuis de nombreuses années, longtemps prieur, avais même été abbé, je n’avais jamais rien ressenti de la sorte. Ne trouvant rien à dire, je lui donnai l’absolution et il mourut en paix, le soir même. |
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TC0123 | TE006998 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 65 | Dans un monastère bourguignon, un moine qui ne s’était pas confessé à son abbé, mais à un autre moine, vit apparaître le diable sur son lit de mort. Celui-ci ne disparut que lorsque le frère eut confessé ses péchés à l’abbé. | |
TC0123 | TE006965 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 32 | Un prêtre célébra la messe après avoir couché avec sa maîtresse. L’aspect du sang dans le calice était effrayant, noir comme la poix, et son goût amer. Effrayé, il se hâta d’aller trouver son évêque, qui lui enjoignit une pénitence, et par la suite il vécut dans la chasteté. |
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TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
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TC0123 | TE007005 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 72 | Lors du chapitre général de Cîteaux, quelques abbés racontèrent cette histoire : à Rome, un conflit opposait un clerc et un laïc. Pour confondre son adversaire, le laïc lui proposa de rencontrer un démoniaque, qui décelait tous les péchés. Le clerc, qui se savait coupable, se confessa, et le lendemain, le démoniaque avoua qu’il ne pouvait plus rien dire à son sujet, car il avait perdu la liste de ses péchés, qu’il possédait jusqu’à la veille. | |
TC0123 | TE007013 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 80 | Un archevêque s’éprit d’une jeune moniale qu’il venait de consacrer à la vie religieuse. Il convoqua son abbesse, et obtint d’elle, par la flatterie et l’intimidation, la permission d’assouvir son désir. À peine le péché consommé, saisi de remords, il renvoya la moniale, se cacha et fit longuement pénitence. Afin d’éviter un scandale public, il avertit quelques proches qui le firent passer pour malade. Comme le peuple se plaignait de son absence et menaçait d’entrer par force dans sa chambre, il se laissa voir par quelques-uns, affaibli par la pénitence et les privations. Puis il poursuivit sa pénitence. À l’occasion d’une fête, sur les supplications de ses fidèles, il accepta enfin de présider de nouveau la messe. À cette occasion, après la prédication, il se confessa publiquement, renonça à sa charge et quitta l’église pieds nus, dépouillé de ses attributs. Les fidèles le supplièrent en vain de conserver sa charge et un nouveau-né se mit miraculeusement à parler pour le lui ordonner, mais il refusa de céder. C’est finalement l’ange du Seigneur qui l’arrêta, le ramena à l’autel et le réintégra dans sa dignité. |
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TC0123 | TE007012 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 79 | Deux démoniaques étaient conduits à Saint-Jacques de Compostelle pour y être guéris. À l’approche de la ville, un archidiacre et quelques autres clercs sortirent à leur rencontre. L’un des démons dévoila en public tous leurs péchés et leur recommanda de ne pas perdre leur salut. Il révéla qu’il serait prêt, si la pénitence pouvait lui valoir le salut, à monter et à descendre sans cesse une colonne faite de lames coupantes et de flammes dressée jusqu’au ciel. Les deux démons furent chassés, mais l’un d’eux tua, en le quittant, le corps qu’il possédait. |
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TC0124 | TE015233 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 38 [862] | Au temps de son noviciat à Cîteaux, saint Bernard oublia un jour les sept psaumes pénitentiels qu’il disait quotidiennement pour sa mère. Averti par l’Esprit, l’abbé Etienne Harding l’en confessa. | |
TC0124 | TE014662 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 11 [313] | Un frère aperçut le petit four de saint Martin plein de charbon et, après avoir approché un petit siège, se chauffa les parties nues. En l’apercevant, Martin cria au scandale et le frère se confessa. | |
TC0124 | TE015193 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 7 [823] | Un convers qui n’avait jamais fait le moindre reproche à ses frères pour leurs négligences, malgré les injonctions de son abbé à accomplir la correction fraternelle, refusa de se confesser au moment de sa mort. | |
TC0124 | TE014516 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 10 [166] | Dans le réfectoire de l’abbaye d’Igny, l’abbé Pierre aperçut un jeune homme vêtu de blanc qui parcourait les tables des frères et les tentait par divers mets. Interrogé par l’abbé, le jeune homme lui apprit qu’il pénétrait dans tous les locaux de l’abbaye, mais qu’il évitait toutefois le chapitre, c'est-à-dire le lieu où les frères se confessaient lorsqu’ils avaient péché. |
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TC0124 | TE014884 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 8 [528] | Un moine très dévot à la Vierge mourut sans avoir osé confesser un grave péché, mais en se confiant à la clémence divine. Son compagnon pria beaucoup pour lui, et vit la bienheureuse mère de Dieu apparaître sur l’autel pour lui dire que son compagnon était absout et elle le lui montra heureux, gagnant les cieux. |
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TC0124 | TE015097 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 12 [735] | Un frère confessa des tentations charnelles. L’ancien s’indigna, l’injuria, et le frère quitta le monastère. Mais il rencontra l’abba Apollo qui le ramena et pria pour que les tentations soient transférées du jeune moine à l’ancien. Ce dernier s’apprêta à retourner dans le siècle, mais Apollo le rattrapa, et rectifia son jugement. | |
TC0124 | TE014612 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 12 [264] | Un incroyant qui se donnait pour croyant fut condamné à l’épreuve du fer rouge, il se confessa et ne subit aucun dommage. | |
TC0124 | TE014607 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 7 [259] | Un jeune homme mal confessé ne put avaler l’hostie. | |
TC0124 | TE014613 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 13 [265] | A Liège, un archidiacre coucha avec la fille d’un juif un vendredi saint. La communauté juive envahit l’église le dimanche de Pâques, mais fut frappée de mutisme. L’archidiacre confessa sa faute publiquement et l’évêque consacra son sermon à la confession. | |
TC0124 | TE014808 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 13 [453] | Un homme s’était confessé, mais, refusant la restitution, il s’en alla sans pénitence, et mit son offrande sur l’autel au milieu des autres. Le prêtre la jeta. Le lendemain, l’homme repentant se soumit à la prescription du confesseur. | |
TC0124 | TE014611 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 11 [263] | Une dame adultère qui s’était confessée à un moine cistercien échappa au feu vêtue de sa seule chemise. Elle fonda ensuite une abbaye cistercienne. | |
TC0124 | TE014610 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 10 [262] | Une femme adultère exposée à une ordalie fut épargnée par le fer chaud une première fois, parce qu’elle s’était confessée auparavant, mais quand elle récidiva, elle fut brûlée par un fer froid. | |
TC0124 | TE014604 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 4 [256] | Un abbé de Longpont voulait se confesser souvent car il avait tout le temps le sentiment de ne s’être jamais confessé. | |
TC0124 | TE014833 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 2 [477] | Une jeune fille qui se mourait dans un couvent vit le diable. Elle confessa qu’elle détenait une aiguille sans permission. Le diable resta. Elle se souvint finalement qu’elle avait une aiguillée de soie. Le diable la laissa et elle mourut en souriant. | |
TC0124 | TE014600 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 9 [252] | Abba Paul le Simple vit un pénitent entré tout noir et entouré de démons dans une église, puis en sortir blanchi et réconcilié en compagnie de son ange gardien. | |
TC0124 | TE015251 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 57 [870] | Un frère de Clairvaux, tenté par le retour dans le monde, eut dans la nuit la vision de saint Bernard (accompagné de saint Malachie) qui lui administra une volée de coups de bâton. A son réveil, il dut séjourner à l’infirmerie; il se confessa à son abbé et ne ressentit plus jamais l’envie de quitter le monastère. | |
TC0124 | TE014601 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 1 [253] | Un moine confessa une faute grave à un confrère, et non à son abbé. Mourant, il vit apparaître le diable et accusa le confrère de l’avoir trahi. Il se confessa alors à son abbé et le diable s’enfuit. | |
TC0124 | TE014832 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 1 [476] | Un moine avait gardé quelque bien sans permission. Comme il avait communié sans s’en être confessé, il fut pris de haut-le-coeur et vomit l’hostie. | |
TC0124 | TE015133 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVII, 2 [763] | L’abba Arsène mourant pleurait. A ses disciples qui s’étonnaient, il confessa qu’il avait toujours craint la mort, cause de sa vocation de moine, et qu’à ce moment précis, il la craignait toujours. | |
TC0124 | TE014824 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XL, 2 [468] | Un moine confessa ses tendances homosexuelles. Le confesseur les attribua à un grave blasphème. Le moine confessa avoir blasphémé par pensée contre le Fils de Dieu. | |
TC0124 | TE014617 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 17 [269] | La fille d’un roi avait tué son amant et sa servante; elle se confessa à l’évêque qui lui fit à plusieurs reprises des propositions malhonnêtes. Repoussé, il la dénonça. Le roi réunit un concile au cours duquel saint Eusèbe interrogea la fille qui confessa sa faute, sa pénitence et les propositions de l’évêque. Elle fut absoute et l’évêque eut la langue coupée. |
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TC0124 | TE014602 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 2 [254] | Saint Bernard ne put prêcher à des moniales avant de les avoir confessées. | |
TC0124 | TE014616 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 16 [268] | Un évêque touché de componction confessa ses péchés en chaire et voulut renoncer à sa charge. L’ange du Seigneur vint lui dire que Dieu avait accepté sa confession et ordonnait qu’il reste en place. | |
TC0124 | TE015288 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 94 [900] | Un frère infirmier est averti par un frère laïc mort depuis peu qu’il doit se confesser d’un péché oublié, douze ans auparavant. | |
TC0124 | TE015276 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 82 [888] | L’abbé de Pré-sur-Arnon avait caché dans sa paillasse un bout de tissu pour réparer son vêtement, un esprit immonde s’en empara. Intrigué par sa disparition, il se confessa et l’esprit immonde qui s’en était emparé, ne sut plus que faire de ce bout de chiffon. Il fut gratifié à plusieurs reprises de consolations célestes, de la part de la mère de Dieu notamment. A noter également qu’une odeur intolérable atteignait son nez dès qu’un ou plusieurs juifs se trouvaient près de lui. | |
TC0124 | TE014395 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : III, 3 [57] | Pierre, abbé d’Igny, regardait les moines qui se rendaient à la communion lorsqu’il vit l’ange du Seigneur leur donner l’hostie et une clarté illuminer chaque visage, à l’exception d’un seul, tout au contraire enveloppé d’une ombre noire. Il interrogea le frère qui avoua de mauvaises pensées à l’égard d’un confrère. Le lendemain, le coupable pardonné montra un visage plus rayonnant encore que celui des autres moines. |
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TC0124 | TE014618 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 18 [270] | Saint Antoine disait qu’un moine devrait rendre compte à son ancien du moindre pas qu’il fait et du moindre verre d’eau qu’il boit. | |
TC0124 | TE014609 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 9 [261] | Un pénitent qui venait de se confesser ne fut pas reconnu par le diable avec lequel il voyageait. | |
TC0124 | TE014608 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 8 [260] | Un moine du monastère de Tours-sur-Marne qui s’était insuffisamment confessé à Raoul, abbé du monastère de Châlons-sur-Marne ne put avaler l’hostie. | |
TC0124 | TE014620 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 20 [272] | Une femme au très mauvais caractère qui rendait la vie insupportable à ses voisins et à sa famille fut menée auprès de Malachie qui la confessa et lui donna une pénitence. Par la suite, elle se montra d’une mansuétude remarquable. | |
TC0124 | TE015072 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 18 [715] | Chez les Teutons, un prêtre avait séduit une moniale et continuait à célébrer la messe. Trois jours de suite, au moment de l’Agnus Dei, le corps et le sang du Christ s’évanouirent de ses mains. Le prêtre alla trouver l’évêque et accomplit pieusement la pénitence infligée. Puis, il obtint la permission de célébrer à nouveau. Quand il en fut à la communion, les trois hosties et le calice qui lui avaient été enlevés lui furent rapportés du ciel. | |
TC0124 | TE015002 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 9 [646] | A l’article de la mort, un prévôt d’Angleterre appela le prêtre qui le confessa. Comme il insistait pour que le mourant cherche dans sa mémoire s’il n’avait oublié aucun péché commis du fait de sa charge, le prévôt protesta de son innocence. Le prêtre se recula un peu et s’apprêtait à lui donner l’hostie lorsque celle-ci vola d’elle-même dans la bouche du prévôt. | |
TC0129 | TE007292 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 65b | Le pape Fabien interdit à l’empereur Philippe de participer aux cérémonies de Pâques jusqu’à ce qu’il ait fait pénitence publique. |
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TC0131 | TE009393 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 374a, 1-3 | NEUVIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ Chaque fois que nous nous confessons, notre ange présente notre confession devant Dieu en disant: 2/ La créature dont j'ai la garde a renoncé aujourd’hui à servir le diable, en se confessant pour votre amour". 3/ Et c'est la neuvième raison de nous confesser: que mention est faite devant Dieu de notre confession. | |
TC0131 | TE009392 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371e, 1-17 | CINQUIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La cinquième raison pour laquelle il est nécessaire de nous confesser souvent est que quand nous sommes en état de péché le bien que nous faisons nous valent peu de mérite. 2/ A ce propos on lit qu’un clerc récitait chemin faisant les heures de Notre-Dame tout en allant voir une petite amie qu’il avait. 3/ Une dame lui apparut dans un petit bois où il passait et lui dit: "Sire clerc, soyez le bienvenu!" 4/ Il répondit:"Dame, bon jour à vous! -Sire clerc, dit la dame, je vous prie de me dire quel est votre mets préféré. 5/ -Assurément, dame, des pigeons rôtis. - Assurément, beau sire, je veux que vous en ayez". 6/ Aussitôt un jeune homme en apporta deux beaux et bien préparés, sur un plat qui puait horriblement. 7/ La dame dit: "Sire clerc, mangez de ce mets. ~ -Assurément, dame, le mets est beau et bien préparé; 8/ mais le plat sur lequel il est servi est puant et me coupe l’appétit, si bien que je ne saurais en manger dans ces conditions. 9/ -Ah, mon pauvre petit clerc, dit la dame, c'est pourtant une nourriture comme celle-là que vous me servez, à moi qui suis la Vierge Marie. 10/ Vous allez disant les heures, qui sont faites à la louange de mon nom, avec un coeur tout souillé de péché. 11/ Assurément, vous me servez vos beaux pigeons sur un plat puant". En apprenant que c'était Notre-Dame, le clerc se répandit en larmes. 12/ Elle lui dit: "Rentrez chez vous et revenez me parler dans huit jours; ce sont mes instructions". 13/ Il obéit et revint repentant et confessé. Notre-Dame lui fit servir deux pigeons sur un plat si précieux qu’il semblait valoir tout l’or de deux cités. 14/ Le clerc lui dit: "Je vous assure que je n'ai jamais vu si riche vaisselle". 15/ Notre-Dame répondit: "Si vous voulez être mon ami, vous me servirez de tels plats; car ni mon fils, ni moi, ni personne de la cour du ciel ne veut qu’on le serve avec un coeur souillé de péché. 16/ Rentrez chez vous et gardez-vous soigneusement du péché et des occasions de péché, sinon vous ne pouvez être mon ami". C'est pourquoi le clerc prit l’habitude de se confesser souvent. 17/ La cinquième raison de se confesser souvent, c'est que le bien que nous faisons en état de péché nous est de peu de profit. |
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TC0131 | TE008311 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 210, 1-10 | VISION MYSTERIEUSE D'UN ECUYER. 1 Les oeuvres et les miracles de Dieu dépassent les limites de notre entendement. 2 Un écuyer se vit en songe traverser un cimetière. 3 Il trouva deux chandeliers qui brûlaient devant deux corps mis en bières. 4 Jugeant qu’ils ne servaient là à rien, il les prit et les mit dans son bagage. 5 L’un de ces morts le poursuivit; quand il passa sous un gibet, un pendu le retint par la tête entre ses jambes et le mort qui le suivait lui donna un coup de couteau dans le coeur. 6 Quand son hôte l’entendit crier, il alla lui demander ce qu’il avait. 7 Il lui raconta tout son rêve sincèrement et devant le prêtre à qui il se confessa. 8 On trouva le couteau dans sa plaie et les chandeliers dans son bagage et on les alluma devant son corps après sa mort. 9 Tout cela se produisit à Cantorbéry, en Angleterre. Les chandeliers y sont encore conservés à l’abbaye saint Thomas et on les montre aux pélerins. 10 Dieu a montré par ce miracle et par d’autres que sa puissance dépasse notre intelligence. |
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TC0131 | TE008887 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 744, 1-4 | SAINT MAGLOIRE ET LE JEUNE MOINE. 1/ Quand saint Magloire fut bien vieux, il fallait que deux jeunes moines le supportent sous les aisselles quand il disait sa messe. 2/ Un jour l’un de ces jeunes moines n'avait plus la force de le porter parce qu’il avait regardé une femme en la dédirant. 3/ Aussitôt qu’il s’en fut confessé à saint Magloire et en eut reçu l’absolution, il fut capable de le porter comme avant. 4/ Nous pouvons voir que c'est folie de recevoir Notre-Seigneur en état de péché, puisque pour un mauvais regard ce moine avait perdu la force de porter saint Magloire. | |
TC0131 | TE008930 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 046, 1-20 | LE TRIOMPHE DES RAMEAUX. 1/ Quand les deux disciples amenèrent l’ânesse et l’ânon, Jésus monta d’abord sur l’ânon; 2/ mais il en descendit parce qu’il ruait. Il savait bien avant de monter qu’il allait ruer; 3/ mais cela voulait dire qu’il se donnerait aux bons comme aux méchants, comme le soleil qui ne refuse à personne sa lumière. 4/ Qu'il soit monté d’abord sur l’ânon, cela signifiait que sous ce Nouveau Testament qui est le nôtre et qu’il instaurait 5/ il donnerait son précieux corps dans l’eucharistie à Pâques en premier aux jeunes gens. 6/ Mais quand ceux qui l’ont reçu retombent dans les péchés dont par repentir et confession ils s’étaient débarrassés, ils désarçonnent Notre-Seigneur, comme l’ânon qui ruait. 7/ Ensuite il monta sur l’ânesse et fit mettre les manteaux de ses disciples derrière lui; et elle le porta avec dignité; 8/ cette ânesse représente ceux qui s’appliquent à garder les commandements de l’Eglise. 9/ Les manteaux de ses disciples placés derrière lui signifiaient que par sa Passion qu’il commençait ici 10/ il voulait rendre au genre humain la robe d’innocence qu’Adam avait perdue pour lui et pour nous. 11/ Alors il regarda les petites gens de Jérusalem qui tous acclamaient son arrivée, et en regardant Jérusalem il dit en pleurant: 12/ Cité, si tu savais à quoi tu en es, tu pleurerais! Il disait cela pour le triste sort qui attendait Jérusalem. 13/ Bien que les petites gens de Jérusalem lui aient fait grande fête en étendant leurs manteaux sous ses pas, et en portant des branches d’oliviers devant lui, 14/ ils lui furent cependant si hostiles avant la fin du jour que personne, pauvre ni riche, ne l’invita et qu’il s’en retourna à Béthanie chez Marthe et Marie. 15/ Les rameaux d’olivier que les enfants et les petites gens tenaient en main représentent un sceptre de roi, car nous sommes tous faits pour devenir rois au ciel. 16/ Les manteaux qu’ils déposaient signifiaient que nous devons tous déposer le manteau de nos péchés pour l’amour de Dieu chaque fois que nous voulons le recevoir corporellement ou spirituellement. 17/ Sainte Eglise observe cette bonne coutume tous les ans au jour de Paques Fleuries. 18/ Car quiconque se conduit selon la sagesse, il est roi, et c'est la plus haute royauté dessous le ciel de se bien gouverner soi-même. 19/ Celui qui ne s’est pas confessé pendant le carême n'a pas le droit de porter ces rameaux, 20/ car nous devons être nous aussi fleuris et renouvelés pour accueillir Notre-Seigneur. |
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TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE009391 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371c, 1-8 | TROISIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La troisième raison est que chaque fois que nous n'avons pas de péché mortel, nous sommes inscrits au livre de vie; 2/ et chaque fois que nous sommes en péché mortel, nous sommes effacés de ce livre béni et sommes inscrits au livre de damnation. 3/ A ce propos, on lit que saint Augustin voyant un diable qui portait un livre lui demanda à quoi servait ce livre qu’il portait. 4/ Il répondit: "C'est la livre de damnation où sont inscrits tous ceux qui sont en péché mortel. 5/ - Laisse-moi voir, dit saint Augustin, si j'y suis inscrit". 6/ Il trouva alors qu’il y était inscrit pour un seul office de Complies qu’il avait oublié de dire; et quand il s’en fut confessé, il se trouva effacé de ce maudit livre. 7/ Entendons que chaque fois que nous sommes en péché mortel il est nécessaire de nous en repentir et confesser 8/ pour nous effacer de ce maudit livre et nous réinscrire au livre de vie dont notre péché mortel nous avait effacés. |
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TC0131 | TE007973 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 341, 1-13 | LE PACTE DIABOLIQUE DE MOUFLE. 1/ Un diable dit à un clerc tout découragé qu’il ferait de lui un grand personnage 2/ à condition qu’il lui donne son âme quand il entrerait dans une ville qui s’appellerait Moufle. 3/ Il accepta parce qu’il pensait bien l’éviter. 4/ Le diable lui dit de demander à un certain abbé, qu’il lui nomma, de le recevoir comme moine, et il le ferait recevoir. Ce qui fut fait. 5/ Il se conduisit si bien qu’il devint abbé de son abbaye et il gagna à Rome un procès pour le chapitre de Reims contre l’archevêque. 6/ A la mort de l’archevêque, les chanoines le nommèrent archevêque à cause du procès qu’il leur avait gagné. 7/ Quand il fut archevêque, il alla faire les visites que doit faire un archevêque; et il tomba malade à Gand en Flandre, sa ville natale. 8/ Alors le diable vint, qui lui dit: "Allons, bel ami, il te faut venir; je suis venu te chercher, parce que tu m'appartiens". 9/ Il répondit: "S’il plaît à Dieu, mon ami, je ne le suis pas. Je sais bien que je devais t'appartenir quand j'entrerais dans une ville qui s’appellerait Moufle". 10/ Le diable lui dit: "Où es-tu donc? -Je suis à Gand. 11/ - Eh, pauvret, dit le diable, quelle différence y a-t-il entre Gand et Moufle?" 12/ Alors, il se confessa et échappa ainsi à son pouvoir: le diable qui croyait l’attraper se trouva lui-même attrapé grâce au puissant sacrement de confession, 13/ il ne réussit pas à faire de l’archevêque ce qu’il voulait. |
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TC0131 | TE008473 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 343, 1-6 | LE JEUNE HOMME NEGLIGE ET LE COQUET. 1/ Deux jeunes gens habillés très différemment se confessaient à leur curé. 2/ Le curé reprocha à l’un d’être trop coquet. 3/ Il répondit: " Vraiment, Sire, il n'y a aucune pénitence que mon corps soit incapable de faire si je le veux; c'est pourquoi j'ai tant de soin de ma tenue". 4/ L’autre répondit: "Certes, Sire, j'ai une tenue si négligee, vous le voyez, parce que si je veux faire la moindre chose pour le salut de mon âme, mon corps veut le contraire. 5/ Et comme il me fait le plus de mal qu’il peut, je lui ferai le plus de mal que je pourrai, excepté la mort: voilà pourquoi je me présente si mal". 6/ En entendant les manières opposées de ces deux garçons, le curé les consigna par écrit. | |
TC0131 | TE008857 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 670, 1-8 | MORT DE MARIE MADELEINE. 1/ Marie Madeleine après ce miracle alla faire sa pénitence en un lieu désert. 2/ Vers la fin de sa vie, par la permission de Dieu, un prêtre la trouva, à qui elle dit: 3/ Puisque Dieu permet que vous soyez venu, je veux que vous sachiez que je suis la pécheresse à qui Jésus pardonna ses péchés et que je me nomme Marie Madeleine. 4/ Aussi je vous prie d’aller dire à l’évêque Maximin qu’il m'attende dans sa chapelle à la troisième nuit. 5/ Le prêtre transmit le message et Maximin vint comme elle avait demandé. 6/ Quand il l’eut confessée et communiée, en recevant le corps de Notre-Seigneur, elle rendit l’âme et les anges l’emportèrent joyeusement. 7/ Elle est au ciel la plus grande de toutes les femmes après Marie qui n'a pas d’égale; 8/ car elle fut de toutes les femmes celle qui après sa tendre mère aima le plus Notre-Seigneur. |
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TC0131 | TE009092 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 400, 1-10 | CELUI QUI AVAIT MANGE LE ROGNON. 1/ Deux garçons écorchaient une bête la nuit, en cachette du maître de maison. 2/ Le cadet, ayant faim, fit cuire le rognon tout en attisant le feu et il le mangea en se cachant de son compagnon, mais il nia absolument l’avoir mangé. 3/ En les entendant discuter, on se leva, on les arrêta et ils furent jugés à pendre. 4/ L’aîné demanda plusieurs fois à l’autre de lui dire s’il avait mangé le rognon: s’il le lui disait il le sauverait de la pendaison. 5/ Ce fut en vain, pour rien au monde ils n'aurait avoué. Voyant qu’il se laisserait plutôt pendre, l’aîné déclara aux juges: 6/ "Vous n'avez pas lieu de nous pendre, car c'était la viande d’une biche que nous avions trouvée." 7/ Quand on eut contrôlé qu’il disait vrai, on les laissa aller et ils vendirent leur biche quinze sous. 8/ L’aîné en fit trois tas et dit à l’autre: "Ces cinq sous sont pour toi et ceux-ci pour moi. 9/ Et les cinq autres seront pour celui qui mangea le rognon". Le cadet répondit: "Ils seront donc pour moi, car je l’ai mangé". 10/ Ceux qui ne veulent pas se confesser ressemblent à celui qui avait mangé le rognon: pour un peu d’argent ils diraient leurs péchés à plusieurs, mais ils refusent de les avouer en confession. | |
TC0131 | TE009327 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 389, 1-21 | LES TROIS RESURRECTIONS DE L’EVANGILE. 1/ Il ressuscita une fille dans la maison de son père. 2/Bien qu’elle ne fût pas encore sortie de la maison, elle était morte; et en la ressuscitant il dit: "Lève-toi". 3/ Ensuite il ressuscita un jeune homme; à celui-ci qu’on était sur le point de mettre en terre il dit: "Assieds-toi". 4/ Ensuite il ressuscita le ladre qui avait été trois jours en terre et puait déjà et en le ressuscitant il pleura en disant: "Lazare, viens dehors". 5/ Ces trois résurrections nous font comprendre les bontés qu’il a pour nous quand il nous pardonne nos péchés. 6/ Quand il nous pardonne le péché par pensée, il nous fait une aussi belle faveur qu’à la fille qu’il ressuscita dans la maison de son père; 7/ car, bien qu’elle ne fût pas encore sortie de la maison, elle était morte. 8/ Entendons que même si l’intention de pécher n'est pas mise à exécution, on n'en serait pas moins damné, car si le péché imaginé est mortel, le consentement seul est mortel. 9/ S’il Il dit à la fille "Lève-toi", c'est pour indiquer que, bien qu’on doive se confesser de péché mortel, on en obtient facilement l’absolution, car tout prêtre peut la donner. 10/ S’il dit au jeune homme "Assieds-toi", c'est pour indiquer qu’après le péché mortel on doit confesser toutes les mauvaises pensées qu’on a eues avant et après et toutes les circonstances qui aggravent le péché. 11/ Car, de même que la tombe était déjà creusée pour le jeune homme, l’enfer a la gueule ouverte pour nous recevoir si nous devions mourir en cet état. 12/ Il était fils d’une veuve, ce qui signifie qu’en péchant mortellement nous renions notre Père du ciel. 13/ S’il dit au ladre "Lazare, viens dehors!" c'est pour indiquer que Dieu nous tire d’enfer chaque fois qu’il nous pardonne nos péchés d’habitude. 14/ Car de même qu’un homme riche par la seule force de son argent peut faire bâtir une maison dans une cité où il n'est jamais entré, 15/ ainsi un homme ou une femme peut être plein de si grands péchés et les avoir depuis si longtemps 16/ que sa chambre est faite et préparée par les diables en enfer pour le cas où il mourrait dans cet état. 17/ Donc quand Jésus pleura sur le ladre, il ne pleura pas tant sur lui que sur ce que signifiait sa résurrection 18/ car elle signifiait la triste condition à laquelle il nous fait échapper quand il nous pardonne le péché d’habitude, car il nous arrache à l’enfer et au pouvoir des diables. 19/ Les saints disent que, bien que Dieu puisse tout faire, il lui est plus pénible de faire un juste à partir d’un pécheur que de créer le ciel et la terre. 20/ Car il n'a eu qu’à dire "Que cela soit fait" et ce fut fait. Mais ici il nous arrache à l’enfer et au pouvoir des diables et il fait un bon à partir d’un mauvais, un propre à partir d’un crasseux, un tout-blanc à partir d’un tout-noir, un juste à partir d’un pécheur. 21/ C'est pourquoi, en considérant toutes les faveurs qu’il nous fait quand il nous arrache au péché, nous devons faire grande attention à nous gardes des rechûtes. | |
TC0131 | TE009333 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 434, 1-5 | DESESPOIR DE CAIN. 1/ Quand Caïn eut tué son frère, il dit: "Il n'y a personne qui puisse me pardonner ce péché. 2/ Mais il avait tort, car on pouvait mesurer ses péchés, mais pas plus la miséricorde de Dieu que le sable de la mer; 3/ et il est logique que ce qui peut être mesuré efface, détruise et vainque ce qui se mesure. 4/ Nous ne pouvons faire une telle faute que Dieu ne soit prêt à nous la pardonner, 5/ du moment que nous avons vrai repentir et la ferme intention de ne jamais refaire ce dont nous nous confessons. | |
TC0131 | TE008549 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 420, 1-7 | RAJEUNISSEMENT DU CERF ET DE L’AIGLE. 1/ Dieu ne se contente pas de nous prêcher par lui-même ni par sa douce mère, par ses anges ni par ses saints, ni par les saintes personnes qui sont avec nous sur terre. 2/ Il nous prêche de plus par les oiseaux, les bêtes ou les poissons; par exemple par les cerfs. 3/ Quand le cerf est vieux, il mange un crapaud; et quand il en est bien enflé, il se plonge dans une source d’eau vive et recouvre ainsi sa jeunesse. 4/ L’aigle se complaît à regarder la beauté du soleil: de même les coeurs des bons se complaisent à contempler Jésus-Christ. 5/ L’aigle se plonge dans une source d’eau vive et recouvre ainsi sa jeunesse. 6/ Ces deux exemples nous enseignent à avaler la honte de dire nos péchés en confession, de tout dire sans rien omettre et en grand repentir. 7/ Nous recouvrerons ainsi notre jeunesse devant Dieu. | |
TC0131 | TE008038 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 431, 1-7 | CELUI QUE DIEU NE VOULUT RENIER. 1/ On va voir ici combien Dieu nous aime très fidèlement. Un jeune chrétien demanda à un païen la main de sa fille. 2/ L’autre lui répondit, sur le conseil du diable à qui il parlait quand il voulait, qu’il ne la lui donnerait pas s’il ne reniait son Dieu, les saints et toute la foi des chrétiens. 3/ Le garçon accepta et renia tout et le lendemain il revint voir le païen. 4/ Mais celui-ci lui dit: "Finalement, bel ami, je ne suis pas décidé à te donner ma fille. 5/ En effet, bien que tu aies renié ton Dieu et toute sa puissance, il est si bon qu’il refuse de te renier". 6/ A ces mots le garçon se mit à pleurer de tendresse quand il découvrit la grande fidélité de Dieu. 7/Il alla se confesser plein de repentir et pour son reniement il pleura depuis beaucoup de larmes. |
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TC0131 | TE009085 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 375, 1-11 | L’ANESSE DE BALAAM. 1/ Balaam ne s’émut pas quand il entendit parler son ânesse, 2/ parce qu’étant prophète il avait appris à entendre des choses plus surprenantes; 3/ il avait appris à entendre des secrets de Dieu de manières diverses. 4/De même non seulement un prêtre ne s’étonne pas de tout ce qu’un pécheur peut lui dire en confession; 5/ mais il est indispensable que nous dévoilions le fond de nos coeurs en confession 6/ comme les malades montrent le plus horrible de leurs plaies pour recevoir les aumônes de ceux qui voient leurs plaies. 7/ Et c'est ainsi que nous obtiendrons la grâce de Dieu, en mettant à nu le plus laid de nos coeurs quand nous disons toutes nos fautes en confession. 8/ Car si on porte vingt péchés en confession et qu’on en retient un, on en rapporte vingt-et-un. 9/ Ou bien Dieu nous pardonne tout, ou bien il ne nous pardonne rien. 10/ Celui qui cache un péché en confession, il le publie au monde entier, car tous ceux qui seront au Jugement dernier le verront. 11/ Et celui qui le dit en confession, il le cache au monde entier. |
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TC0131 | TE009318 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 373, 1-4 | SEPTIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La septième raison de nous confesser souvent est que toutes les fois que nous sommes en état de péché, le diable fait de nos coeurs son colombier. 2/ De même qu’un noble peuple son colombier avec un petit nombre de pigeons parce qu’un pigeon en ramène d’autres, 3/ de même un péché en attire d’autres, car péché ne sait marcher seul et le diable rassemble ses trésors dans le coeur qui est en péché mortel. 4/ C'est la septième raison de nous confesser souvent, pour que le diable ne fasse pas en nous son trésor ni son -lieu de réunion. | |
TC0131 | TE009324 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 384, 1-7 | PARABOLE DU DEBITEUR IMPITOYABLE. 1/ Un pauvre homme qui devait dix mille besans à un roi le pria d’avoir pitié de lui et aussitôt le roi le tint quitte de tout. 2/ Le même pauvre homme refusa de remettre à un sien serviteur une dette de cent malheureux deniers. Quand le roi le sut, il le fit mettre en prison. 3/ Ce roi, c'est Dieu , envers qui nous avons tant péché et qui nous les pardonne dès qu’en vrai repentir nous nous en confessons. 4/ Comment pouvons-nous espérer qu’il nous pardonne les torts que nous avons envers lui, quand nous ne voulons pardonner les torts qu’on a envers nous? 5/ Nous l’espérons en vain, car sans cela il ne saurait nous pardonner. Si nous espérons de lui le pardon de nos péchés, il nous faut pardonner pour son amour les torts qu’on a envers nous. 6/ Sans cela, ceux qui refuseront seront jetés dans une prison plus terrible que celle où fut jeté celui qui ne voulut remettre la dette de cent deniers. 7/ Ce sera en enfer pour y rester éternellement, car on ne doit pas demander pardon si on ne peut pas accorder de pardon. | |
TC0131 | TE009325 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 387, 1-6 | GUERISON DES DIX LEPREUX. 1/ Aux dix lépreux dont neuf étaient juifs, Jésus dit qu’ils aillent se montrer aux prêtres pour être guéris. 2/ Quand il leur dit d’aller se montrer aux prêtres, il faut entendre que nul repentir ne suffit sans la confession quand elle est possible. 3/ On peut se confesser à n'importe quel prêtre en cas de nécessité; 4/ mais hors le cas de nécessité, il n'y a pas plus sûr ni plus convenable que de se confesser à son propre curé ou à un autre avec sa permission; et avec sa permission il est bon de prendre le plus sage. 5/ L’un de ces dix lépreux vint remercier Jésus et ce n'était pas un juif. Alors Jésus lui dit: "Va t'en en paix, ta foi t'a sauvé". 6/ Que de ces dix lépreux un seul vint remercier Jésus, signifie que nous sommes si lâches que Dieu en a à peine un sur dix. C'est assez évident quand on regarde nos façons de faire. | |
TC0131 | TE008007 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371c, 1-8 | TROISIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La troisième raison est que chaque fois que nous n'avons pas de péché mortel, nous sommes inscrits au livre de vie; 2/ et chaque fois que nous sommes en péché mortel, nous sommes effacés de ce livre béni et sommes inscrits au livre de damnation. 3/ A ce propos, on lit que saint Augustin voyant un diable qui portait un livre lui demanda à quoi servait ce livre qu’il portait. 4/ Il répondit: "C'est la livre de damnation où sont inscrits tous ceux qui sont en péché mortel. 5/ - Laisse-moi voir, dit saint Augustin, si j'y suis inscrit". 6/ Il trouva alors qu’il y était inscrit pour un seul office de Complies qu’il avait oublié de dire; et quand il s’en fut confessé, il se trouva effacé de ce maudit livre. 7/ Entendons que chaque fois que nous sommes en péché mortel il est nécessaire de nous en repentir et confesser 8/ pour nous effacer de ce maudit livre et nous réinscrire au livre de vie dont notre péché mortel nous avait effacés. |
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TC0131 | TE009319 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 374, 1-4 | HUITIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La huitième raison de nous confesser souvent, c'est que, quand nous sommes en état de péché, nous portons un bagage 2/ et que si nous sommes pris en sa possession, on nous condamnera. 3/ Et comme nous sommes fragiles comme du verre, nous courons un risque lorsque nous nous endormons dans un état dans lequel nous ne souhaiterions pas mourir. 4/ La huitième raison de nous confesser souvent, c'est qu’il ne nous convient pas d’attendre en état de péché le jugement de Dieu. | |
TC0131 | TE009084 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 372, 1-3 | SIXIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ Nous sommes gardés par deux anges, un bon et un mauvais; 2/ toutes les fois que nous sommes en état de péché, le mauvais a sur nous plus grand pouvoir que le bon. 3/ C'est la sixième raison pour laquelle il faut nous confesser souvent: pour que notre bon ange retrouve sur nous l’autorité qu’il a perdue par nos péchés. | |
TC0131 | TE009334 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 435, 1-4 | MOISE ET LES CORNES DE LUMIERE. 1/ Ceux qui se confesseront bien comme on vient de l’exposer auront la parfaite et éternelle vision de celui dont Moïse vit la splendeur, 2/ à la vue de qui il reçut une si grande beauté qu’il lui fallait mettre un voile devant ses yeux quand le peuple d’Israël voulait lui parler; ils disaient qu’il était cornu, à cause des rayons qui sortaient de son visage. 3/ Nous pouvons donc être certains que ceux qui le verront dans sa grande beauté seront eux-mêmes beaux et lumineux, 4/ puisque Moïse reçut une si grande beauté pour avoir vu sa splendeur. | |
TC0131 | TE008558 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 456, 1-11 | LA FILLE QUI DUT AIMER DIEU HUIT JOURS. 1/ Une jeune fille alla se confesser, plus par habitude que par piété. 2/ Comme elle ne voulait accepter aucune pénitence, le prêtre lui donna comme pénitence d’aimer Dieu huit jours et de revenir le voir le huitième jour. 3/ Rentrée chez elle, comme elle était intelligente, elle pensa qu’elle ne ferait pas sérieusement sa pénitence si elle n'ôtait de sa vie tout ce qui devait déplaire à Dieu. 4/ Elle coupa donc ses tresses et s’habilla simplement; puis elle pensa qu’il était normal qu’elle aille visiter à l’église celui qu’elle devait aimer pour sa pénitence. 5/ Alors elle contempla le crucifix, qui est le livre des clercs comme des laïcs, car il n'y a si savant homme sous le ciel qui, s’il le regarde avec amour et avec compassion, n'y apprenne toujours quelque chose de neuf. 6/ En le regardant elle fondit en larmes en disant dans son coeur: 7/ "Hélas! Celui qu’on m'a dit d’aimer huit jours a-t-il eu à souffrir pour moi autant que cette image de bois me fait voir? 8/ Je vois bien que j'ai le coeur plus dur que le diamant: car le sang de bouc rompt le diamant et le sang de mon doux Seigneur ne peut rien contre la dureté de mon coeur." 9/ Alors elle se mit à pleurer très fort et elle mena cette vie durant les huit jours. 10/ Le huitième jour elle dit à son curé que jamais en aucun lieu où elle ait mis son coeur elle n'avait trouvé la paix ni le plaisir qu’elle avait connu ces huit jours-là à aimer Dieu. 11/ C'est pourquoi elle ne voulait avoir jamais d’autre ami, tant elle y avait trouvé de joie. Et par la suite elle persévéra dans cet amour. |
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TC0131 | TE009096 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 407, 1-10 | EXHORTATION A LA CONFESSION. 1/ Dans certaines grandes villes il n'y a qu’un prêtre. 2/ Couturiers, fourbisseurs d’épées et autres gens de métiers sont assez occupés par leur métier. 3/ Et il n'y a qu’un seul fourbisseur d’âmes pour les restaurer quand elles sont rouillées par le péché, et encore ne sont-ils pas débordés par ce travail: 4/ ce sont les prêtres qui, si nous nous confessons à eux en grand repentir, réparent la vétusté et la ruine de nos péchés. 5/ Si tous les gens étaient aussi soigneux et attentifs à chasser les défauts qu’ils découvrent dans leurs âmes qu’ils le sont dans leurs affaires temporelles, Les prêtres seraient tous usés de siéger au confessionnal. 6/ Et cependant nous n'avons aucune réparation à faire faire qui coûte moins cher. 7/ Car il faut verser des arrhes au savetier, au couturier et à d’autres métiers, mais pour la confession il n'y a pas d’arrhes; 8/ Il est vrai qu’on doit le sou de la confession, mais ce n'est pas cher et c'est très bien ainsi; 9/ Car si on devait deux sous ou trois, les pauvres auraient là une excuse possible, ils pourraient dire qu’ils se seraient volontiers confessés s’ils en avaient l’argent, alors qu’ils n'en ont pas le désir. 10/ Personne n'y peut trouver d’excuse sinon dans sa mauvaise volonté et dans celle du diable qui le mène. | |
TC0131 | TE008030 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 411, 1-4 | LE FER FROID BRULE UNE REPENTIE. 1/ Un mari n'avait plus confiance en sa femme, et à juste cause. 2/ Pour la mettre à l’épreuve, il lui fit prendre un fer tout chaud; mais il ne lui fit aucun mal parce qu’elle s’en était confessée en grand repentir. 3/ Un an plus tard, devant une de ses voisines elle reprit son fer tout froid; et le feu attaqua sa main parce qu’elle était retombée dans le péché et ne s’en repentait pas. 4/ Le repentir n'est plus valable dès qu’il est interrompu. | |
TC0131 | TE007854 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 226, 1-8 | LA BICHE ENIVREE. 1 Voici une histoire du même genre: Un riche faisait boire du vin à une biche qu’il avait. 2 Quand elle en avait bu elle dansait et sautait, si bien que par ivresse elle se cassa une patte. 3 Quand elle fut guérie, on voulait lui faire boire du vin. 4 Mais jamais depuis, quelque prière qu’on lui fît, elle n'accepta de boire du vin, à cause du mal qu’elle en avait subi. 5 Nous pouvons comprendre par ces deux exemples que nous devrions nous garder soigneusement de retomber dans nos péchés 6 quand Dieu nous les a pardonnés dans le sacrement de confession. 7 Imitons ces deux bêtes qui se gardèrent si résolument de retomber dans une conduite qui leur avait amené des désagréments. 8 Cela ne nous fait pas honneur que les bêtes évitent mieux que nous ce qui leur a déjà nui. | |
TC0131 | TE008031 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 415, 1-2 | LE LARRON QUI DELIVRA UNE JEUNE FILLE. 1/ Trois larrons prirent une jeune fille; mais l’un d’entre eux la laissa aller parce qu’elle lui dit (et c'était vrai) qu’elle avait voué à Dieu sa virginité. 2/ Pour cette bonne action Dieu lui fit prendre conscience de sa situation: aussitôt il se confessa et se repentit de sa vie de brigand. | |
TC0131 | TE008025 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 404, 1-10 | UN DEMONIAQUE REVELE UNE CONFESSION. 1/ Un homme se confessa parce qu’on lui avait dit qu’un diable qui parlait par la bouche d’un possédé ne savait plus reconnaître ceux qui s’étaient confessés. 2/ Mais cela n'empêcha nullement le diable de le reconnaître. 3/ Alors, sur le conseil de son curé à qui il raconta sa déconvenue, il se confessa avec grand repentir. 4/ Après quoi il retourna se présenter au démoniaque, qui ne le reconnut pas du tout 5/ et déclara tout haut qu’il était honnête homme. Avant qu’il se soit confessé avec repentir il avait répété tout ce dont il s’était confessé. 6/ Nous pouvons retenir que confession sans repentir ne vaut rien; au contraire repentir sans confession est valable si on a l’intention de se confesser. 7/ Et cependant il est dangereux de trop attendre: car si on a une blessure mortelle avec l’intention de la montrer aux médecins, si on attend trop, une plus grave maladie peut s’y mettre. 8/ C'est à dire que si quelqu’un se repent de ses péchés sans se confesser, le diable a un plus grand pouvoir de le faire retomber en péché que s’il s’était confessé. 9/ La meilleure solution et la plus sûre est de se repentir souvent et de se confesser chaque fois qu’on se repent. 10/ Car la confession obtient la grâce de fuir et de haïr le péché. | |
TC0131 | TE009065 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 161, 1-16 | CINQ SORTES DE MAUVAISES LANGUES. 1 Il y a cinq sortes de mauvaises langues: 2 Certaines sont si longues qu’à propos d’une sottise elles en disent bien quatre. 3 Certaines sont si courtes qu’elles ne peuvent dire de bien sans mal et même qu’elles relatent le mal en omettant le bien. 4 Certaines sont si aiguës qu’elles blessent les autres et eux-mêmes et critiquent, attaquent et blâment les autres pour se mettre en valeur. 5 Certaines sont grasses et sales, qui racontent des propos orduriers de débauches d’hommes et de femmes, où un chien ne voudrait pas mettre son nez. 6 Et les hommes, d’autant qu’ils ressemblent plus à Dieu que les femmes, doivent d’autant mieux se garder de tout péché et en particulier de parler grossièrement: 7 Nul homme ne devrait dire un mot qu’une honnête femme ne puisse dire sans honte devant tout le monde. 8 Car, de même que l’or est le siège des pierres précieuses, la bouche d’un homme ou d’une femme est faite pour louer Dieu et dire de bonnes paroles et non d’autres. 9 Et celui qui après de mauvaises paroles en prononce quelques bonnes sans s’être repenti et confessé des mauvaises qu’il a dites auparavant, il est semblable au cuisinier qui prépare le repas de son maître dans des plats sales: 10 Pas plus que le repas ainsi présenté ne doit plaire à son maître, ne plairont à Dieu les prières ni les louanges faites d’une bouche souillée. 11 La langue large, c'est celle des flatteurs qui disent toujours: "Monsieur a bien raison" et qui veulent plaire à tout le monde. 12 Mais on ne doit désirer plaire qu’aux bons, car critiquer les méchants, c'est faire l’éloge des bons; 13 de leur côté les méchants blâment ce que font les bons et font l’éloge des méchants. 14 Et l’Ecriture maudit ceux qui appellent le bien mal et le mal bien. 15 Chaque fois que nous disons du mal d’autrui, nous sommes comme le pourceau qui mange son pied coupé. 16 De la même façon nous mangeons notre propre chair quand nous disons du mal d’autrui à tort ou à raison. |
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TC0131 | TE009071 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 235, 1-5 | LE CHEVAL NE SAIT PAS OU ON LE MENE. 1 Quand un homme riche monte sur son cheval pour aller au marché, 2 il sait bien ce qu’il va chercher, mais son cheval ne le sait pas. 3 Ainsi bien des gens ne savent pas les dangers ni les grands dommages qu’on affronte en dansant; mais le diable qui les y mène et les en ramène le sait bien. 4 Car s’ils savaient aussi bien que le diable les maux et les périls qui en découlent ou peuvent en découler, il est possible que bien des jeunes gens qui vont danser s’en abstiendraient. 5 Car c'est un péché qui en entraîne tant d’autres qu’on a bien du mal à s’en confesser comme il faut quand on en a une longue habitude. |
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TC0131 | TE008184 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 762, 1-7 | SAINT MARTIN HONORE UN PRETRE AVANT LE ROI. 1/ Saint Martin était à la cour d’un roi. On lui offrit à boire. 2/ Après avoir bu, il en offrit à son chapelain avent d’en offrir au roi, pour montrer que les prêtres méritent plus d’honneur que tous les autres hommes. 3/ Car le moins digne prêtre sur cette terre mérite plus d’égards que le plus digne personnage de ce monde s’il n'est pas prêtre. 4/ Aussi ils manquent de clairvoyance ceux qui emploient des prêtres pour porter leurs clés ou pour administrer leurs biens matériels, ce qui ne convient pas à l’état de prêtre. 5/ Ils ne sont faits que pour le service de Dieu. Le travail qui leur convient le mieux en dehors de la messe, c'est d’entendre les confessions, d’instruire les enfants et de les éduquer à aimer et servir Dieu. 6/ Si quelqu’un leur fait faire autre chose, il commet un péché et leur en fait commettre, sauf toutefois les religieux qui assurent eux-mêmes la gestion de leur temporel: 7/ car, s’ils sont saintes gens, tout ce qu’ils font leur convient et constitue l’occupation de chaque religieux. |
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TC0131 | TE009107 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 556, 1-7 | DIEU DIT A S. PAUL: "MA GRACE TE SUFFIT." 1/ S. Paul demanda à Dieu de le délivrer d’une tentation qu’il avait. 2/ Dieu lui répondit: "Paul,Paul, ma grâce te suffit, car c'est la tentation qui élabore la perfection. 3/ "Ah, Seigneur, dit saint Paul, quand vous voudrez que je sois malade, je me ferai gloire de ma maladie, car elle permettra à la vertu d’atteindre en moi sa perfection. 4/ Plus je suis malade, plus j'ai de force et de puissance, à savoir pour lutter contre le péché. 5/ En effet, nous ne saurions faire moins de péché que quand nous sommes malades: ce n'est pas alors que nous irons rôder la nuit, ni nous disputer avec nos voisins dans la rue, ni courir les bals dans la basse ville. 6/ Beaucoup de péchés sont empêchés par la maladie et même c'est parfois l’occasion de se repentir de ses péchés, de se bien confesser et de recevoir Notre-Seigneur avec piété; 7/ si certains n'étaient jamais malades, ils ne feraient jamais tout cela. De plus la maladie fait qu’on accorde moins d’importance à la vie terrestre en désirant le paradis. | |
TC0131 | TE008542 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 415a, 1-4 | RATURES AU LIVRE DE VIE. 1/ Un pécheur vit dans une vision qu’un ange l’inscrivait au livre de vie devant Dieu. 2/ Mais le parchemin lui parut tout usé parce que ses péchés l’en avait plusieurs fois fait effacer et ses repentirs plusieurs fois réinscrire. Dès lors il se garda soigneusement de retomber dans le péché. 3/ Ceux qui se repentent sans se confesser ressemblent à la ménagère malpropre qui pousse derrière la porte les balayures de sa maison, au point que les gens doivent se boucher le nez à cause de l’odeur. 4/ Le plus sûr est de se repentir et confesser souvent. |
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TC0131 | TE008032 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 417, 1-8 | LA BOURGEOISE DE ROME. 1/ Le saint secret de confession est admirable. Un diable, prenant la forme d’un grand clerc se mit au service de l’empereur de Rome. 2/ L’empereur, le trouvant sage, lui confia l’exercice de la justice. 3/ Et c'était justement dans cet espoir qu’il était venu, pour pouvoir condamner à mort dans la honte une noble dame de Rome 4/ qui, trompée par lui ou par un autre diable, avait eu un enfant de son fils et sur le conseil du diable l’avait fait mourir. 5/ Et pour être mieux cru quand il l’accuserait, ils en accusa d’abord d’autres, qui furent trouvés coupables. 6/ Quand la dame fut accusée devant l’empereur par ce diable, elle lui demanda un jour pour préparer sa défense et l’empereur le lui accorda volontiers à cause de sa bonne renommée. 7/ Quand elle se fut confessée au pape et se présenta au tribunal, le diable ne la reconnut pas et prit la fuite parce que Notre-Dame l’accompagnait. 8/ Là fut démontré le glorieux secret de confession. |
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TC0131 | TE008195 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 428, 1-6 | LE CASTOR. 1/ Il existe une sorte de bête qu’on appelle castor, que les chasseurs poursuivent pour avoir ses génitoires qui sont très utiles comme remèdes. 2/ L’animal, instinctivement, par suite de la sagesse que Dieu lui a donnée, les coupe lui-même et les laisse au chasseur sur sa piste, ce qui met fin à la poursuite. 3/ De même, chaque fois que nous sommes en péché mortel le diable a une raison de nous poursuivre, 4/ parce qu’il veut avoir nos âmes en contrepartie de ce que nous avons qui lui appartient, 5/ si bien que nous sommes ses serfs et ses obligés: nous ne pouvons nous libérer de lui plus vite qu’en nous repentant et en nous confessant; ainsi il n'aura plus de raison de nous poursuivre. 6/ Et ainsi nous serons délivrés de lui comme le castor de libère du chasseur. |
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TC0131 | TE009314 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371, 1-5 | NECESSITE DE LA CONFESSION. 1/ Les païens et les juifs ne sont damnés que par manque de foi et de baptême; 2/ mais certains chrétiens sont damnés par manque de vrai repentir et confession et pénitence. 3/ Car si un homme est en état de péché, même s’il éprouve du repentir, son repentir ne plaît pas à Dieu s’il ne se confesse alors qu’il a temps et lieu et un prêtre pour l’entendre. 4/ Car s’il ne se confesse quand il a toutes ces facilités, il ne peut plaire à Dieu, 5/ pas plus que celui qui meurt de faim et de soif ne peut être sauvé sans manger et sans boire. | |
TC0131 | TE008036 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 427, 1-4 | L’OMBRE DE LA CROIX. 1/ Il est utile de faire la pénitence imposée en confession. Un homme s’enfuyait devant ses ennemis sur un cheval noir. 2/ Comme on lui avait défendu en confession de franchir l’ombre de la croix, ne voulant pas la franchir, il retourna au devant de ses ennemis. 3/ Pour le récompenser de son obéissance, Dieu lui fit cette faveur que son cheval qui auparavant était noir devint tout blanc. 4/ C'est ainsi que ses ennemis le laissèrent passer sans le reconnaître. | |
TC0131 | TE008022 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 398, 1-6 | L’ARCHIDIACRE ET LA JUIVE. 1/ Un archidiacre, tenté par le diable, coucha averc la fille d’un juif un Vendredi saint. 2/ Le jour de Pâques, revêtu des ornements pour lire l’Evangile, touché de repentir, il s’en confessa à son évêque. 3/ Les juifs, qui savaient le péché qu’il avait fait, vinrent à l’église pour accuser l’archidiacre. 4/ Mais quand l’évêque leur demanda ce qu’ils cherchaient dans l’église, ils furent incapables de lui dire ce qu’ils étaient venus chercher. 5/ En effet par la puissance de la confession ils avaient perdu le souvenir de ce péché et ils ne le retrouvèrent jamais par la suite, alors qu’auparavant ils le savaient tous. 6/ Et cela démontrait le secret de la confession. |
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TC0131 | TE008552 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 424, 1-7 | LE PRETRE INDIGNE COMPARE AU PORTIER LEPREUX. 1/ Celui qui juge inconvenant de se confesser à son propre curé parce que c'est un pécheur, il ressemble à l’orgueilleux qui refuse de de mettre à l’abri de ses ennemis dans un fort château 2/ à cause du portier lépreux et se laisse tuer au dehors honteusement. 3/ Si un vaurien sale et répugnant avait la clé du trésor royal, il pourrait aussi bien en tirer cent livres pour un sien ami que pourrait le faire le plus beau personnage du royaume qui en aurait la clé. 4/ Si les prêtres honorables avaient plus de pouvoir que les mauvais pour absoudre les pécheurs, leur pouvoir semblerait tenir à leurs mérites personnels; 5/ mais il vient de la bonté de Dieu. Ainsi sont dans l’erreur ceux qui ont cette mauvaise opinion. 6/ Celui qui s’endort en péché ressemble à celui qui s’endort dans sa maison entourée par l’incendie. 7/ Celui qui veut garder en son coeur la paix de Dieu ne doit pas vivre, ni veiller, ni dormir dans un tel état de conscience où il craindrait de mourir. C'est ce que font les sages. |
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TC0131 | TE008553 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 425, 1-3 | LE ROI QUI DONNE OR POUR FUMIER. 1/ Si un roi donnait de l’or pour du fumier, on lui en porterait de pleines hottées. 2/ Dieu nous propose un marché encore plus avantageux: quand nous lui apportons nos péchés en confession, il nous donne la vie éternelle. 3/ Aux yeux de Dieu et de sa compagnie du ciel, il est plus choquant de voir un homme en état de péché que dans notre monde il serait choquant de voir un homme qui porterait partout une hotte de fumier sur son dos, à la messe et ailleurs. | |
TC0131 | TE008023 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 399, 1-7 | LE DIABLE A CONFESSE. 1/ Un diable prit la forme d’un homme pour se confesser 2/ parce qu’il avait vu un pécheur venir à confesse très laid et en sortir très beau. 3/ Le prêtre à qui il se confessait lui demanda si des grands péchés qu’il avait avoués il se repentait. 4/ Il répondit que non. "Tu es donc un diable, dit le prêtre? - Oui, c'est vrai. 5/ - Et pourquoi donc te confesses-tu? - Je croyais que je changerais ma laideur en beauté comme le pénitent précédent. 6/ - Celui-là, dit le prêtre, se repentait amèrement, c'est pourquoi il a retrouvé sa beauté aux yeux de Dieu". 7/ Nous pouvons comprendre ici que celui qui se confesse sans repentir ne peut retirer de la confession plus de beauté que le diable n'en retira. |
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TC0131 | TE009315 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371a, 1-6 | PREMIERE RAISON DE SE CONFESSER. 1/ Voici les neuf raisons pour lesquelles il est nécessaire à toute personne qui vit dans la foi de l’Eglise de se confesser souvent. 2/ La première est que toutes les fois que nous sommes en péché mortel, nous avons levé l’étendard de la révolte contre Dieu. 3/ Et le proverbe dit: Que l’on ait la victoire ou non, on ne gagne rien à lutter contre son seigneur. 4/ Quand la créature est en guerre contre son créateur, elle y perd nécessairement beaucoup. 5/ Sa paix ne peut être restaurée que par repentir, confession et pénitence. 6/ C'est la première raison pour laquelle il est nécessaire de nous confesser souvent, que lorsque par le péché il y a guerre entre Dieu et nous, 7/ nous en sortions le plus vite possible par repentir et confession. | |
TC0131 | TE009088 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 386, 1-14 | PARABOLE DE L’ENFANT PRODIGUE. 1/ Un père de famille avait deux fils. Le plus jeune réclama sa part, quitta son père et dépensa tout son argent. 2/ Chaque fois que nous péchons, nous nous séparons de Dieu, nous détruisons nos vertus et devenons les serviteurs du diable. 3/ Nous qui sommes pécheurs, nous nous défions et nous cachons les uns des autres et ne faisons pas autant de péchés que nous voudrions en faire. 4/ Nous devons donc nous repentir et penser que ceux qui servent Dieu sont plus libres que nous ne le sommes: aussi devons-nous lui demander pardon. 5/ Et dès qu’il voit que nous avons cette intention, il vient au devant se nous en grande joie et il dit: "Beau fils, sois le bienvenu". 6/ Et humblement dans les larmes nous devons nous reconnaître pécheurs devant lui en disant: 7/ "Père, je ne suis pas digne de t'appeler père, mais je te prie de daigner m'accueillir par pitié comme tu accueilles les autres pécheurs. 8/ Quand nous recevons le baptême, nous épousons Dieu en la personne de l’Eglise qui le représente. 9/ Et chaque fois que nous péchons, nous brisons notre mariage. 10/ Et quand nous nous repentons et confessons, Dieu nous repasse son anneau au doigt, nous revêt de la robe de sa grâce et fait tuer un veau. 11/ Le veau, c'est lui-même, qui pour effacer nos péchés alla à la mort aussi docilement que le veau derrière le boucher. 12/ Ceux qui murmurent contre les pécheurs repentants, c'est celui qui venait de garder les vaches, à qui Dieu dit: 13/ "Réjouis-toi pour ton frère, car il était perdu et il est retrouvé. Ce que j'ai t'appartient et ce que tu as m'appartient. 14/ Entendons: Quelle que soit la joie de Dieu pour les pécheurs repentants, il se réjouit encore plus pour les justes persévérants. | |
TC0131 | TE008196 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 428a, 1-3 | LA COULEUVRE CHANGE DE PEAU. 1/ La couleuvre nous apprend à nous confesser quand elle se dépouille de sa vieille peau en passant par un petit trou de rocher. 2/ S’il y a deux prêtres dans une église, ne choisissons pas le sourd ni l’aveugle, mais le plus sage et clairvoyant. 3/ Car pour tous les travaux qu’on a à faire, on doit s’adresser au technicien le plus compétent qu’on puisse trouver. | |
TC0131 | TE009317 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371d, 1-4 | QUATRIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La quatrième raison pour laquelle il est nécessaire de nous confesser souvent est que la laideur de nos péché nous fait perdre la saveur des biens spirituels, 2/ tout comme le malade, quand l’horreur de sa maladie lui a fait perdre la saveur de toute nourriture, ne trouve aucun mets qui lui plaise. 3/ Et de même celui qui est en péché a perdu le goût et le sens de la piété à cause de la puanteur de son péché. 4/ Ainsi retrouver cette sainte saveur des biens spirituels que nous ont fait perdre nos péchés, c'est la quatrième raison de nous confesser souvent. | |
TC0131 | TE008009 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371e, 1-17 | CINQUIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La cinquième raison pour laquelle il est nécessaire de nous confesser souvent est que quand nous sommes en état de péché le bien que nous faisons nous valent peu de mérite. 2/ A ce propos on lit qu’un clerc récitait chemin faisant les heures de Notre-Dame tout en allant voir une petite amie qu’il avait. 3/ Une dame lui apparut dans un petit bois où il passait et lui dit: "Sire clerc, soyez le bienvenu!" 4/ Il répondit:"Dame, bon jour à vous! -Sire clerc, dit la dame, je vous prie de me dire quel est votre mets préféré. 5/ -Assurément, dame, des pigeons rôtis. - Assurément, beau sire, je veux que vous en ayez". 6/ Aussitôt un jeune homme en apporta deux beaux et bien préparés, sur un plat qui puait horriblement. 7/ La dame dit: "Sire clerc, mangez de ce mets. -Assurément, dame, le mets est beau et bien préparé; 8/ mais le plat sur lequel il est servi est puant et me coupe l’appétit, si bien que je ne saurais en manger dans ces conditions. 9/ -Ah, mon pauvre petit clerc, dit la dame, c'est pourtant une nourriture comme celle-là que vous me servez, à moi qui suis la Vierge Marie. 10/ Vous allez disant les heures, qui sont faites à la louange de mon nom, avec un coeur tout souillé de péché. 11/ Assurément, vous me servez vos beaux pigeons sur un plat puant". En apprenant que c'était Notre-Dame, le clerc se répandit en larmes. 12/ Elle lui dit: "Rentrez chez vous et revenez me parler dans huit jours; ce sont mes instructions". 13/ Il obéit et revint repentant et confessé. Notre-Dame lui fit servir deux pigeons sur un plat si précieux qu’il semblait valoir tout l’or de deux cités. 14/ Le clerc lui dit: "Je vous assure que je n'ai jamais vu si riche vaisselle". 15/ Notre-Dame répondit: "Si vous voulez être mon ami, vous me servirez de tels plats; car ni mon fils, ni moi, ni personne de la cour du ciel ne veut qu’on le serve avec un coeur souillé de péché. 16/ Rentrez chez vous et gardez-vous soigneusement du péché et des occasions de péché, sinon vous ne pouvez être mon ami". C'est pourquoi le clerc prit l’habitude de se confesser souvent. 17/ La cinquième raison de se confesser souvent, c'est que le bien que nous faisons en état de péché nous est de peu de profit. |
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TC0131 | TE008021 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 396, 1-2 | CONFESSION EN PERIL DE MER. 1/ Le grand secret de la confession fut démontré dans le cas d’un homme qui dans le danger d’une tempête en mer cria son péché tout haut. 2/ Il n'y eut cependant aucun de ses compagnons qui l’ait entendu ni compris, excepté un prêtre qui lui donna l’absolution et lui imposa une pénitence. | |
TC0131 | TE008035 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 426, 1-7 |