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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Mort | Death | Tod | Muerte | Morte
20occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0161
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0161 | TE017740 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 24 | COMMENT L'ÉPOUSE D'UN HOMME, APRÈS QU'ELLE EST MORTE, REPREND SA FIGURE PREMIÈRE ET RENCONTRE SON ANCIEN MARI.– Un gouverneur nouvellement nommé propose à un pauvre servant de l’accompagner et de s’installer dans sa province. Celui-ci accepte et avant de partir, il quitte l’épouse avec laquelle il a habité et partagé sa pauvreté pendant des années. Il se marie avec une autre femme plus aisée. Peu à peu, il s’enrichit dans la province, mais soudain il éprouve l’envie de revoir son épouse d’avant. Après quelques années, la charge du gouverneur étant terminée, l’homme repart vers la capitale et décide de retourner vivre avec elle. Il trouve une maison affreusement délabrée, et se sent soudain très mélancolique. Il pénètre dans la maison et voit son épouse, seule, à l’endroit où elle se tenait jadis. Elle lui parle joyeusement et après de longues conversations, ils se couchent en s’étreignant dans leurs bras et s’endorment. Le matin, le soleil pénètre dans la pièce. L’homme se réveille en sursaut, et voit que celle qu’il étreint dans ses bras est un cadavre complètement desséché. Effrayé, il demande aux habitants de la maison voisine s’ils ont vu la femme d’à côté. Les voisins lui racontent que cette femme, ayant été quittée par son mari, est tombée malade et est morte de chagrin et qu’elle est restée là, car personne n’est venu l’enlever de la maison. L’homme, épouvanté, ne dit rien et s’en retourne. Ainsi l’âme de cette épouse est restée sur place pour rencontrer son mari et s’unir à lui. C’est pourquoi, en pareil cas, il faut s’informer pour éviter de se retrouver avec un fantôme ! |
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TC0161 | TE017741 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 45 | COMMENT UN HOMME DE LA GARDE PROCHE MEURT APRÈS AVOIR CHANTÉ UN CHANT DANS LA MONTAGNE EN LA PROVINCE DE HITACHI.– Un homme de la Garde Proche, préposé à la Récréation musicale des dieux, chante de manière merveilleuse. Un jour, il part pour un recrutement de lutteurs et, en traversant une montagne, il somnole sur son cheval et se met à chanter à plusieurs reprises le chant de Hitachi, province dans laquelle il se trouve. Il entend alors une voix effrayante sortie de la montagne disant que ce chant est charmant, et un claquement de mains. Interrogés, ses suivants disent qu’ils n’ont rien entendu. L’homme est pris soudain de malaises, et meurt dans la nuit. Il ne faut point chanter de semblables chants car le dieu de la montagne, charmé et ému, retient celui qui les chante. | |
TC0161 | TE017746 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIX, 38 | COMMENT UNE MÈRE VACHE TUE UN LOUP EN LE FRAPPANT DE SES CORNES.– Un maître de maison et son garçon oublient de ramener, avant la nuit, leur vache qui broute avec son petit dans les rizières. Un grand loup surgit, prêt à dévorer le veau. La vache fonce sur lui et l’encorne le long d’un escarpement. Craignant d’être dévorée s’il elle le lâche, elle reste ainsi toute la nuit, sans voir que le loup est déjà mort, usant de toutes ses forces, avec son petit pleurant à ses côtés. Lorsque le maître de la vache se rend compte qu’il l’a oubliée dans les rizières, le garçonnet de ses voisins lui dit qu’il a vu un loup rôder autour de sa vache la veille au soir. Le maître retrouve sa vache immobile, maintenant de ses cornes un grand loup, avec son petit en larmes. Voyant son maître arriver, la vache lâche le loup mort. Le maître, très étonné, repart avec le veau et la vache dont il loue les qualités de sagesse et de courage. | |
TC0161 | TE017747 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXX, 01 | COMMENT TAIRA NO SADABUMI A COURTISÉ HON-IN NO JIJÛ.– Un bel homme surnommé Heichû s’éprend de Jijû, une jeune femme qu’il courtise durant des années. Mais celle-ci ne répond pas à ses avances et se moque même de lui. Quand il lui demande dans une lettre de lui répondre les deux mots « j’ai vu » (pour s’assurer qu’elle lit bien ses lettres), jijû lui renvoie ces deux mots de sa lettre découpés et collés. Heichû se désole, tente de l’oublier, mais ne pouvant résister à son attirance, il décide, lors d’une nuit très pluvieuse, de se rendre dans les appartements de Jijû. Après une longue attente, il s’allonge près de la femme qui se lève pour aller mettre le crochet d’accroche de la cloison de séparation. Mais elle ne revient pas, et Heichû constate que le fer a été accroché de l’autre côté. Il se met à se lamenter, décide de rester couché dans l’appartement, mais à l’aube, il finit par sortir. Il essaie de se détacher de son désir et il se dit que cette personne, aussi admirable et plaisante soit-elle, doit produire des excréments comme ceux de tout le monde. Il vole la boîte à la nettoyeuse de la lunette. Quand il l’ouvre, il sent des parfums tellement suaves qu’il goûte à son contenu, et, pense que cette femme n’est point de ce monde, et a su recréer ses excréments à l’aide d’un bouillon de clou de girofle et d’igname macéré introduit dans le manche d’un gros pinceau. Eperdument amoureux, Heichû tombe malade et meurt. |
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TC0161 | TE017751 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXXI, 28 | COMMENT FUJIWARA NO NOBUNORI EST MORT DANS LA PROVINCE D'ETCHÛ.– Fujiwara no Nobunori part rejoindre son père, gouverneur de la province d’Etchû, et tombe gravement malade pendant le voyage. Constatant que son fils ne guérit pas, et malgré son chagrin, le gouverneur prépare Nobunori au passage dans le monde ultérieur. Un moine s’installe à son chevet pour l’exhorter aux prières et lui décrit les peines de l’enfer, et l’existence intermédiaire, où l’on se retrouve seul dans une vaste plaine sans oiseaux ni bêtes à poils. Nobunori demande si on y entend des chants pour être consolé. Puis, mourant, il fait comprendre gestuellement à son père qu’il désire écrire. On lui donne un pinceau et un papier sur lequel il écrit trois strophes de poésie. Il meurt avant d’avoir terminé le dernier mot, que son père achève. Il avait péché car il n’avait pas pensé en mourant aux Trois Joyaux du Bouddhisme [Bouddha, sa Loi, et sa Communauté]. |
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TC0161 | TE017745 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIX, 26 | COMMENT ***, GOUVERNEUR DE HYÛGA, TUE L'UN DE SES ÉCRIVAINS.– En attendant son successeur, le gouverneur de Hûga fait écrire de façon falsifiée les documents de la province qu’il doit transmettre. Il enferme chez lui un écrivain fort sagace et doué d’une belle écriture. Celui-ci soupçonne rapidement le gouverneur de vouloir le tuer pour qu’il ne raconte rien, une fois sa tâche terminée. Il ne peut s’enfuir et lorsqu’il achève l’écriture de ces actes, malgré les pièces de soie offertes par le gouverneur, il reste très inquiet. Il voit le gouverneur murmurer des paroles à des valets d’armes qui l’emmènent pour le tuer dans un endroit secret. L’écrivain demande une dernière faveur à ses bourreaux : voir une dernière fois le visage de sa vieille mère et de son petit garçon. Les valets d’armes acceptent et le mènent à sa maison. L’écrivain dit à sa mère qu’il va mourir et qu’il s’afflige pour sa mère et pour le fait que son enfant deviendra celui d’un autre. A ses mots, les valets se mettent à pleurer, et sa mère meurt de chagrin. Puis ils l’emmènent et le tuent. Ceux qui ont entendu cette histoire pensent que le gouverneur mérite un châtiment à la hauteur de ses péchés. |
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TC0161 | TE017744 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIX, 08 | HISTOIRE D'UN BANDIT QUI ENTRE DANS LA MAISON DE TAMEMOTO, GOUVERNEUR DE SHIMOTSUKE.– Un voleur entre dans la maison du gouverneur Tamemoto, mais, sous les cris des voisins réveillés, il ne peut rien voler et s’enfuit en tenant dans ses bras une femme de qualité de la maison. Poursuivi sur sa monture, et craignant d’être rattrapé, il dépouille la femme de ses vêtements et l’abandonne. La femme, effrayée par cette nudité, tombe dans un canal. Elle parvient à sortir de l’eau glacée et cherche de l’aide dans des maisons mais personne ne lui ouvre sa porte. Elle meurt et est dévorée par des chiens. Le lendemain, on retrouve ses restes pris dans la glace. Suite à un ordre impérial, une récompense est promise à celui qui arrêtera le voleur. On soupçonne Fujiwara no, un homme qui a été courtisé et évincé par cette femme. Cependant, un capitaine de la Garde, nommé Tokimichi, chargé de l’enquête, rencontre un homme qui se prosterne devant lui avec un air insolite. Après avoir nié le crime, il avoue son crime après un interrogatoire tourmenté. Ayant appris la nouvelle de l’arrestation, tous pensent dans la Capitale que Tokimichi mérite une promotion, mais celle-ci tardera à venir. Et l’on dit que cette femme a été prise comme otage parce qu’elle s’était couchée sans avoir pris les dispositions nécessaires. |
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TC0161 | TE017734 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 20 | L'ÉPOUSE D'UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE D'UN MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI ÉCARTE SA NUISANCE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
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TC0161 | TE017719 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XV, 39 | COMMENT LA NONNE, MÈRE DU CONTRÔLEUR MONACAL GENSHIN, S'EN VA RENAÎTRE DANS LA CONTRÉE BIENHEUREUSE.– Le contrôleur monacal Genshin reçoit des offrandes après avoir enseigné à l’impératrice de Sanjô les Huit Leçons sur le Lotus de la Loi. Il envoie ces offrandes à sa mère qui lui répond qu’elle ne l’a pas élevé pour qu’il soit brillant et célèbre, mais pour qu’il devienne un saint ermite avant sa mort et la secourt durant sa vie pour son existence ultérieure. Genshin répond qu’il n’a pas l’intention de devenir célèbre et commence une vie de réclusion dans la montagne. Il écrit à sa mère, entrée elle-même en religion, qu’il ne sortira de sa réclusion qu’à sa demande. Après neuf ans passés dans la montagne, il éprouve brusquement la nostalgie de sa mère et décide, malgré la promesse faite à sa mère, de partir à sa rencontre. En chemin Genshin rencontre un homme portant une lettre qui lui est adressée par sa mère. Celle-ci lui demande de venir rapidement la voir, car elle sent sa fin toute proche. Genshin arrive auprès de sa mère mourante, très étonnée de le voir venir si vite. Elle lui dit que c’est grâce à l’engagement profond et touchant qui les lie que cette rencontre a pu avoir lieu. Après avoir récité le nembutsu (répétition de l’hommage au Bouddha), elle meurt et s’en va renaître dans la Contrée Bienheureuse. |
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TC0161 | TE017731 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXII, 01 | COMMENT TAISHOKKAN REÇOIT LE PREMIER LE NOM DE FUJIWARA.– Iruka, fils du ministre âgé Soga no Emishi, joue au lancer de la balle au pied avec le prince Tenchi. Taishokkan, futur haut dignitaire de la Cour, se joint à eux. Quand le prince frappe la balle, son soulier quitte son pied et saute en l’air. Iruka, par moquerie, envoie d’un coup de pied ce soulier au dehors. Taishokkan rechausse le prince qui, très reconnaissant, pense que Taishokkan ressent une inclinaison pour lui. Ce sentiment réciproque rapproche les deux hommes. Par la suite, le prince annonce à Taishokkan qu’il a l’ intention de tuer Iruka qui est trop orgueilleux et récuse les ordres du souverain. Lors d’une assemblée officielle, Iruka décapite Taishokkan avec son épée. La tête de ce dernier bondit jusqu’à la loge impériale, et demande pourquoi il est tué, alors qu’ il n’a pas commis d’offense. La tête retombe sous les yeux effrayés de l’empereur-femme. Les suivants d’Iruka vont informer son père Soga no Emishi, qui, affligé, met le feu à sa maison et meurt brûlé avec les trésors d’Etat transmis depuis l’Auguste Epoque des dieux. Puis le prince devient empereur, nommant Taishokkan Grand Ministre de l’intérieur du palais, lui confie le gouvernement du pays et lui donne une de ses épouses déjà enceinte. Cette épouse accouche d’un enfant, puis d’un deuxième qui deviendront tous deux de hauts dignitaires. Le ministre Taishokkan tombe malade et meurt. L’empereur se déplace exceptionnellement pour lui faire cortège à la montagne des funérailles et publie un décret conférant au ministre le nom posthume de Taishokkan. (Son nom personnel étant Kamatari). |
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TC0161 | TE017718 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU DÔJÔJI DE LA PROVINCE DE KII A SECOURU DES SERPENTS EN COPIANT LE LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0161 | TE017726 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XX, 12 | COMMENT LE MAÎTRE D'EXTASE SANSHU DU MONT IBUKI OBTIENT L'ACCUEIL D'UN TENGU.– Le Maître d’Extase Sanshu ne fait que psalmodier le nembutsu ( invocation au Bouddha) et n’étudie pas les textes de la Loi. Une nuit, récitant devant l’autel et la statue du Bouddha, une voix lui dit de continuer à psalmodier ses prières et qu’il sera accueilli le lendemain. Le saint homme, le lendemain, s’installe, tourné vers l’ouest, avec ses disciples avec qui il récite le nembutsu. Il voit à la cime de la montagne un Bouddha apparaître dans une lumière d’or. Des Bodhisattvas jouent une musique merveilleuse et des fleurs tombent du ciel. Sanshu, entré en adoration, rampe, monte sur un socle de lotus d’or violacé tenu par le Bodhisattva Kannon et, accueilli par le Bouddha, s’en va. Les disciples commencent une prière ininterrompue pour la destinée du saint homme. Après plusieurs jours, des moines trouvent dans la montagne Le Maître de la Loi Sanshu attaché, nu, aux branches d’un cryptomère. Croyant le Maître au paradis, ils se désolent et le délient, malgré les protestations de Sanshu qui dit que Bouddha viendra l’accueillir et lui a ordonné de rester ainsi. Les disciples comprennent que le saint homme, n’étant pas doué de sage réflexion, s’est laissé prendre à la machination d’un tengu (démon). Le Maître d’Extase Sanshu, atteint de folie, meurt après quelques jours. |
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TC0161 | TE017727 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XX, 38 | COMMENT LE NOVICE D'ISHIKAWA, POUR LES ACTES MAUVAIS QU'IL A COMMIS, REÇOIT SA RETRIBUTION DÈS CETTE VIE PRÉSENTE.– Un novice marié à une femme du district d’Ishikawa est, malgré sa figure de moine, un menteur et un voleur. Il mendie pour voler des richesses, il coupe et brûle des colonnes d’un stûpa. Cependant, il tombe malade, et, fou de douleur, crie que le feu de l’enfer brûle son corps. C’est pourquoi les gens se gardent de commettre des péchés pour ne pas en recevoir une telle rétribution. |
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TC0161 | TE017703 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : IX, 02 | COMMENT MÔSÔ, DE CHINE, FILIAL ENVERS SA VIEILLE MÈRE, OBTIENT EN HIVER DES POUSSES DE BAMBOUS.– Môsô nourrit sa vieille mère qui ne mange que des pousses de bambou. Mais pendant un hiver très rude, il n’en trouve plus et se lamente, craignant que sa mère ne meure. Trois pousses de bambou surgissent alors du sol. Môsô pense que le Ciel a récompensé sa sollicitude filiale. |
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TC0161 | TE017701 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VII, 10 | COMMENT DES PIGEONS DU MONASTÈRE DU MUR DE ROC DE HEISHU, EN CHINE, RENAISSENT HOMMES POUR AVOIR ENTENDU LE SÛTRA DE SAPIENCE DE DIAMANT..– Un vieux moine très pieux récite assidûment des sûtras dans son monastère qu’entendent deux pigeonneaux logés dans le toit, et qu’il nourrit. Leurs ailes n’étant pas formées quand ils essaient de s’envoler, ils tombent et meurent. Le moine, très attristé, les enterre. Plus tard il voit dans un rêve deux enfants qui disent avoir été ces oiseaux et précisent le lieu où ils doivent renaître bientôt. Plusieurs mois après, il rencontre ces garçons et très attendri, raconte leur histoire à leur mère et à leurs proches. Le moine s’engage à travailler au salut de ces deux enfants et retourne au monastère. Les animaux recueilleront toujours du bénéfice à entendre la lecture des sûtras. |
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TC0161 | TE017700 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI, 43 | COMMENT DONRAN DE CHINE A BRÛLÉ SES LIVRES CANONIQUES DES IMMORTELS ET VA RENAÎTRE DANS LA CONTRÉE BIENHEUREUSE.– Le moine Donran lit et étudie l’art des immortels. Il rencontre Bodai, un moine qui le convertit avec le Sûtra de la méditation et lui dit qu’avec cette méthode, on obtient la délivrance après la mort. Donran se repent et brûle ses Livres canoniques des Immortels. Quand il sent qu’il va mourir, il brûle de l’encens et répète le nom de Bouddha. Après sa mort, une musique venue de l’ouest retentit dans l’espace avant de disparaître. |
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TC0161 | TE017739 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI A DÉVORÉ UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0161 | TE017707 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X,36 | COMMENT UNE VIEILLE FEMME REGARDE CHAQUE JOUR S'IL Y A DU SANG SUR UN STÛPA..– Une vieille femme, bravant les intempéries, monte chaque jour au sommet d’une montagne pour adorer un stûpa. Des jeunes garçons, la voyant tourner autour du monument lui demandent la raison de ses efforts. La vieille femme raconte que ses aïeux l’ont prévenue que le jour où il y aurait du sang sur le stûpa, la montagne s’écroulerait et deviendrait une mer. Les garçons se moquent d’elle et décident de peindre le stûpa avec du sang pour l’effrayer. Quand la vieille voit le sang, elle court vers le village pour prévenir de l’arrivée de la catastrophe, et s’enfuit avec ses biens et sa famille. Alors la montagne s’écroule, devient une mer et tous ceux qui se sont moqués de cette prédiction meurent. Aussi faut-il croire ce que nous disent les gens âgés. |
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TC0161 | TE017699 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI,12 | COMMENT HOKYO DU GYOKANJI, DE CHINE, OBTIENT DE REVENIR À LA VIE PARCE QU'IL A FABRIQUÉ UNE IMAGE DE SHAKA.– Le moine Hôkyô fabrique une statue de Shaka, empereur des dieux. Il meurt, ainsi que Daichi, un autre moine du monastère Gyôkanji. Daichi renaît après trois jours et raconte aux moines qu’il a vu Hôkyô au royaume des morts et qu’un moine très distingué a demandé au roi Emma, qui juge les morts, de renvoyer Hôkyô à la vie pour terminer sa statue. Hôkyô se nourrit de feuilles de lotus et revient à la vie. Il achève la statue de Shaka et meurt La statue se trouve toujours au monastère. |
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TC0161 | TE017749 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXXI, 08 | HISTOIRE D'UNE FEMME QUI MEURT APRÈS QU'ELLE SE SOIT REFLÉTÉE DANS LA FLAMME D'UNE LAMPE.– Le reflet de Petite Chûjô, une belle femme courtisée par le gouverneur, apparaît au-dessus de la flamme d’une lampe à huile. Les femmes qui assistent à cette apparition s’en divertissent, puis finissent par faire tomber les cendres incandescentes. Quelques jours plus tard, Petite Chûjô tombe malade et part dans sa maison de famille. Le gouverneur lui rend visite, et, attendri, passe la nuit à s’entretenir avec elle. A son retour, inquiet, il lui écrit pour lui dire qu’il va revenir la voir au plus vite. Il reçoit ces mots en réponse : « Toribe-yama » (nom d’un célèbre cimetière). Il se rend chez Petite Chûjô et apprend que ses funérailles ont eu lieu dans la nuit. Or il faut faire avaler les cendres de la matière incandescente à la personne qui apparaît dans le feu. Cette femme est morte car cette observance n’a pas été respectée. |
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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