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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Mort | Death | Tod | Muerte | Morte
18occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0162
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0162 | TE017768 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 22 | COMMENT, DANS LA PROVINCE DE MINO, KI NO TÔSUKE RENCONTRE L’ÂME ERRANTE D’UNE FEMME ET EN MEURT.– Tôsuke, de retour dans la province de Mino, après une mission de garde à la Capitale, s’apprête à traverser le pont de Seta. Il aperçoit une femme au milieu de ce pont qui l’interpelle. Elle lui demande de porter une petite boîte à l’entrée du pont d’Osame, et de la remettre à une noble dame qui se trouvera là. Elle lui interdit formellement d’ouvrir la boîte et de regarder son contenu. Les compagnons de voyage de Tôsuke s’étonnent de sa conduite étrange, car eux ne voient aucune femme. Tôsuke accepte la boîte et retourne chez lui en oubliant de s’arrêter à l’entrée du pont. Il se promet d’aller remettre la boîte à la femme dès qu’il en aura l’occasion, et, en attendant, il la range en haut d’un placard. Sa femme, imaginant que cette boîte cache un cadeau pour une autre femme, est dévorée par la jalousie, et elle ouvre la boîte. Epouvantée, elle y trouve des yeux humains et des membres virils coupés. Elle montre la boîte à Tôsuke qui, paniqué par la faute de sa femme, court sur le champ remettre la boîte à la noble dame. Celle-ci lui demande s’il l’a ouverte. Il répond que non. La dame, le visage déformé par la colère, dit à Tôsuke que sa conduite est impardonnable. Rentré chez lui, Tôsuke tombe malade et meurt aussitôt. |
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TC0162 | TE017769 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 20 | COMMENT UNE ÂME VIVANTE DE LA PROVINCE D’OMI VIENT A KYÔTO POUR COMMETTRE UN MEURTRE.– Une nuit, un homme rencontre sur sa route une noble dame, seule, qui lui dit s’être perdue et qui lui demande de l’accompagner à la maison de l’adjoint principal aux Affaires Civiles. L’homme, bien que pressé, accepte. La femme le remercie, propose de lui rendre visite s’il passe un jour près de chez elle et disparaît dans un tourbillon. Peu après, l’homme entend des sanglots et des gémissements à l’intérieur de la maison. Lorsque le jour se lève, il entre dans la maison et, demandant les raisons de ces cris effroyables, il apprend que l’épouse du seigneur est devenue une âme vivante et a pris possession de lui. Après bien des souffrances, le Seigneur, à l’aube de ce jour a dit avoir vu apparaître cette âme vivante, puis il est mort subitement. L’homme, pris d’une migraine soudaine, craint d’avoir été ensorcelé lui aussi par cette femme. Plus tard, doutant de la véracité de ses dires, il se rend chez elle. La femme le reçoit derrière un écran de bambou, lui offre des cadeaux en lui déclarant sa gratitude. L’homme, bien qu’effrayé, accepte les présents et s’en retourne chez lui. Cette femme, devenue une âme vivante, a tué son époux, l’adjoint principal aux Affaires Civiles, parce qu’il l’avait abandonnée. | |
TC0162 | TE017755 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI DÉVORE UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0162 | TE017782 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 36 | COMMENT, À INAMINO EN LA PROVINCE DE HARIMA, EST TUÉ UN SANGLIER.– Un voyageur s’arrête dans une cabane pour passer la nuit. Il voit arriver un cortège bruyant de moines et, restant caché, il assiste à un enterrement, à quelques mètres de son abri. Après le départ de l’assemblée, effrayé, il voit quelque chose s’agiter au-dessus de la tombe fraîchement creusée. C’est un homme nu, le corps en feu, s’ébattant pour l’éteindre et courant vers la cabane. L’homme, pensant qu’il a affaire à un démon, se précipite et coupe le démon en deux avec son sabre. Puis il s’enfuit, se cache en attendant le lever du jour, et raconte son histoire aux villageois. Ces derniers l’accompagnent sur les lieux de l’enterrement, où ils ne trouvent aucune tombe, ni stûpa, ni aucune trace de feu. Mais là gît un énorme sanglier éventré. Celui-ci s’est montré stupide et a trouvé la mort en voulant jouer ce tour au voyageur. |
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TC0162 | TE017780 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 05 | COMMENT UN HOMME SAUVE L’ÂME D'UNE RENARDE EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS.– Un beau jeune homme rencontre une charmante jeune fille qu’il courtise. Il désire ardemment s’unir à cette femme, mais celle-ci répond qu’elle doit refuser, car elle perdrait la vie. L’homme insiste et elle finit par céder. Ils passent la nuit ensemble dans une cabane, et quand le jour se lève la jeune fille dit qu’elle va mourir et demande à l’homme de copier le sûtra du Lotus, et d’en faire offrande pour que son âme repose en paix après sa mort. L’homme ne croyant pas en cette prédiction, et trouvant cette demande absurde, promet cependant de respecter sa demande. La femme s’empare de l’éventail de l’homme et lui demande de venir chez elle le lendemain pour constater sa mort. L’homme doute malgré tout et se rend chez elle. Sa vieille mère éplorée apparaît et lui annonce la mort de sa fille. Il entre et voit le corps d’une jeune renarde, le visage couvert par son éventail. Il comprend alors qu’il a fait l’amour avec une renarde. Toutefois, honorant sa promesse, il copie et offre durant sept jours une partie du sûtra du Lotus. La femme lui apparaît dans un rêve, telle une déesse, et lui dit que grâce à ses bienfaits, elle a pu renaître, lavée de ses péchés. |
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TC0162 | TE017785 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 04 | COMMENT UNE FEMME, GRÂCE AU POUVOIR DU LOTUS DE LA LOI, QUITTE SA CONDITION DE SERPENT POUR RENAÎTRE AU CIEL.– Après avoir passé la nuit avec une très belle femme, l’empereur Shômu lui remet une boîte emplie de mille ryôs (37,5 kilos) d’or. Tous deux meurent quelque temps après, et, suite aux dernières volontés de la femme, on enterre avec elle la boîte offerte par l’empereur. Dans les monts de l’est se trouve un temple où tous les pèlerins qui s’y rendent meurent. Le grand ministre Kibi, n’éprouvant aucune crainte, va prier dans ce temple. Il voit apparaître une femme merveilleuse et effrayante qui lui explique que tous les visiteurs du temple à qui elle a voulu se confier sont morts de peur. Elle raconte à Kibi que depuis qu’elle a été enterrée avec le don de l’empereur avec qui elle a passé une nuit, elle a reçu un cœur de serpent venimeux, et qu’elle est condamnée, pour avoir péché, à ne jamais s’éloigner de sa tombe. Elle supplie Kibi de creuser la tombe, de sortir l’or, et de copier à son intention le sûtra du lotus de la loi, avec la moitié de l’or, et de garder l’autre pour lui, en guise de remerciement. Le grand ministre accepte d’accomplir le vœu de cette âme. Il creuse la tombe, et il y trouve un grand serpent à qui il demande de partir. Le serpent s’enfuit et Kibi prend la boîte et emploie tout l’or pour copier le sûtra et offrir à l’intention de la femme une grande cérémonie de lecture. Par la suite, la femme lui apparaît en rêve, et lui dit qu’elle a quitté sa condition de serpent pour renaître au ciel. Le grand ministre et cette femme ont été certainement dans le passé des amis de bien. |
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TC0162 | TE017784 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU TEMPLE DE DÔJÔJI, EN LA PROVINCE DE KI, SAUVE DES SERPENTS EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017792 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXIV, 13 | COMMENT SHIGEOKA NO KAWAHITO EST POURSUIVI PAR LE DIEU DE LA TERRE.– Après la mort de l’Empereur, le grand conseiller part avec Shigeoka no Kawahito, maître du Yin et du Yang qui est chargé de trouver un emplacement pour sa tombe. Sur le chemin du retour, Kawahito se confie au grand conseiller et lui avoue avoir commis ce jour même une grave erreur. Il ajoute que le dieu de la terre les poursuit et, secoué de frissons, se cache avec le conseiller épouvanté par cette annonce. La nuit venue, ils chassent leurs montures et avancent dans une rizière. Le devin fait asseoir le grand conseiller et le recouvre de gerbes de riz, et récite des prières à voix basse en tournant autour de lui. Puis Kawahito commence à parler à son compagnon qui se sent déjà à moitié mort. Peu de temps après, ils entendent des pas de millions d’hommes, des cris, et une voix qui n’a rien d’humain clamer avec fureur de fouiller la terre et de trouver les deux hommes. Cette voix ajoute que, même si Kawahito est un grand maître du Yin et du Yang, aussi fort que les grands maîtres de jadis, il ne lui échappera pas. Mais ils repartent bredouilles et, avant de disparaître, un homme qui semble être le maître de la bande déclare qu’ils reviendront et les chercheront de part le monde entier, le dernier jour de l’année, à minuit. Devant l’inquiétude du grand conseiller, Kawahito le rassure et lui dit qu’il lui parlera de son plan le moment venu. Le dernier jour de l’année arrive, et Kawahito va chez le grand conseiller et lui demande de le rejoindre à la nuit tombante à un carrefour d’avenues. Tous deux se rendent alors au temple de Saga, grimpent sous les combles, et Kawahito murmure des incantations magiques pendant que le conseiller récite les trois enseignements secrets. Soudain, vers minuit, un vent chaud souffle une odeur répugnante, accompagné d’un grondement terrible. Les deux hommes épouvantés attendent jusqu’au chant du coq, et rentrent chez eux. Kawahito dit au grand conseiller qu’il n’y a plus rien à craindre, et qu’ils ont pu être sauvés grâce à son propre talent. |
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TC0162 | TE017793 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVI , 19 | COMMENT UN HOMME, DESCENDANT VERS L’EST, PASSE LA NUIT DANS UNE MAISON D’UNE FEMME EN COUCHES.– Un homme, pendant un voyage, demande l’hospitalité à une femme qui l’accueille dans sa maison. Pendant la nuit, celle-ci prévient que sa fille va accoucher. Peu après, l’homme entend des cris et voit un être de huit pieds de haut essayer de sortir par une porte de sa chambre. Cette créature clame d’une voix terrifiante : « Huit ans de vie, mort de sa propre main » et disparaît. L’homme, effrayé, quitte la maison de ses hôtes sans dire un mot de tout cela à ses hôtes. Huit ans plus tard, lors de son voyage de retour vers la Capitale, l’homme décide de faire de nouveau halte dans la même maison, pour y remercier ses hôtes. La femme, vieillie, le reçoit. Quand l’homme lui demande des nouvelles de l’enfant né lors de son premier séjour, la femme éplorée lui apprend que l’enfant est mort le jour de son huitième anniversaire, après avoir chuté de la cime d’un arbre dans lequel il coupait des branches. L’homme raconte à la vieille femme affligée l’apparition étrange de cette nuit là et regrette de ne pas lui avoir confié alors les propos de cet être étrange, qui était certainement un dieu-démon. Ainsi tout est déterminé à l’heure de la naissance, et le destin des hommes dépend des actes commis dans leurs vies antérieures. |
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TC0162 | TE017760 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 37 | COMMENT DES PARENTS, POUR AVOIR CONVOITÉ DES RICHESSES, PLEURENT LEUR FILLE QUI A ÉTÉ DÉVORÉE PAR UN DÉMON.– La fille d’un miroitier, charmante et en âge d’être mariée, est courtisée par tous les fils de familles respectables des environs. Mais les parents n’acceptent aucune demande de mariage. Cependant, un prétendant envoie chez eux trois voitures chargées d’immenses richesses. Les parents, dévorés par la soif de l’or, accèdent à la demande de l’homme. Lors de sa première visite, celui-ci se rend dans l’alcôve de la jeune fille, et la possède. Vers minuit, elle crie plusieurs fois qu’elle a mal. Ses parents l’entendent, mais pensent que lors d’une première union, la douleur est normale, et ils se rendorment. Le lendemain, quand ils viennent réveiller leur fille, ils ne trouvent sur le lit que sa tête et un seul doigt au milieu d’une mare de sang. Les parents éplorés découvrent que le trésor du mari est devenu un amoncellement d’os de chevaux et de bœufs, et que les voitures se sont transformées en arbres à poivre. Ils comprennent que leur fille a été dévorée par un démon métamorphosé en humain et pleurent amèrement. Plus tard on célèbre le rituel bouddhique pour cette jeune fille. Ainsi il ne faut pas convoiter les richesses et être dévoré par la cupidité ! |
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TC0162 | TE017789 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 16 | COMMENT UNE FEMME DE LA PROVINCE DE YAMASHIRO, GRÂCE À L’AIDE DE KANNON, ÉCHAPPE AU PÉRIL D’UN SERPENT.– Une fillette de douze ans, très pieuse, rencontre un homme qui a attrapé un crabe. Quand l’homme lui dit qu’il va manger l’animal, elle propose de l’échanger contre des poissons déjà morts. L’homme accepte et la fillette relâche le crabe dans la rivière. Quelque temps après, son vieux père qui travaille dans la rizière, aperçoit un serpent prêt à avaler une grenouille. Prenant la grenouille en pitié, il promet au serpent de devenir son gendre, s’il épargne la grenouille. Le serpent libère la grenouille et disparaît. Le vieil homme est très tourmenté par cette promesse stupide, mais sa fille le rassure. Cette nuit-là, quelqu’un frappe à la porte. La fille, apprenant par son père que c’est certainement le serpent, demande de dire à l’animal qu’elle honorera sa promesse s’il revient dans trois jours. Le père ouvre le portail et se retrouve face à un homme à la noble allure qui dit venir au sujet de la promesse du matin. Le vieil homme lui demande de revenir dans trois jours. Après son départ, la fille fait construire une remise aux murs très épais, dans laquelle elle se barricade pour prier et implorer la protection de Kannon. Quand le noble personnage revient et entre, il est furieux de voir que la fillette s’est enfermée, et, reprenant sa forme de serpent, il enroule sa queue autour de la remise et frappe contre la porte. Or au milieu de la nuit, le bruit des coups cesse, le serpent gémit, puis se tait. Quand l’aube apparaît, on voit arriver un énorme crabe à la tête d’une armée de dix millions de ses congénères. Ils encerclent le serpent, le tuent et s’en retournent. La fillette, sortant de la remise dit à son père qu’elle n’a pas cessé de prier et qu’un moine lui est apparu et lui a demandé de réciter cette phrase du sûtra : « Serpents, vipères, scorpions, votre venin maléfique et brûlant je ne crains. » Pour délivrer le serpent de ses souffrances, on creuse une tombe pour enterrer sa dépouille, et on édifie un temple au-dessus. |
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TC0162 | TE017776 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 12 | COMMENT LE RÉVĒREND MOINE SANSHU DU MONT IBUKI EST ACCUEILLI PAR UN TENGU.– Le Maître d’Extase Sanshu ne fait que psalmodier le nembutsu ( invocation au Bouddha) et n’étudie pas les textes de la Loi. Une nuit, récitant devant l’autel et la statue du Bouddha, une voix lui dit de continuer à psalmodier ses prières et qu’il sera accueilli le lendemain. Le saint homme, le lendemain, s’installe, tourné vers l’ouest, avec ses disciples avec qui il récite le nembutsu. Il voit à la cime de la montagne un Bouddha apparaître dans une lumière d’or. Des Bodhisattvas jouent une musique merveilleuse et des fleurs tombent du ciel. Sanshu, entré en adoration, rampe, monte sur un socle de lotus d’or violacé tenu par le Bodhisattva Kannon et, accueilli par le Bouddha, s’en va. Les disciples commencent une prière ininterrompue pour la destinée du saint homme. Après plusieurs jours, des moines trouvent dans la montagne le Maître de la Loi Sanshu attaché, nu, aux branches d’un cryptomère. Croyant le Maître au paradis, ils se désolent et le délient, malgré les protestations de Sanshu qui dit que Bouddha viendra l’accueillir et lui a ordonné de rester ainsi. Les disciples comprennent que le saint homme, n’étant pas doué de sage réflexion, s’est laissé prendre à la machination d’un tengu (démon). Le Maître d’Extase Sanshu, atteint de folie, meurt après quelques jours. |
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TC0162 | TE017763 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 24 | COMMENT UN DÉMON DE LA PROVINCE DE HARIMA, ENTRÉ DANS UNE MAISON, REÇOIT UNE FLÈCHE.– Dans la province de Harima, un maître du Yin et du Yang est appelé après la mort d’un homme pour procéder aux rituels de purification. Il annonce qu’un démon, sous la forme d’un homme, va bientôt entrer dans cette maison par le porche. Les gens de la maison obstruent l’entrée et guettent l’arrivée du démon. L’homme-démon arrive et entre dans la maison à l’insu de tous. Tous sont épouvantés, mais le jeune fils du maître des lieux, devant une mort inévitable, et désirant laisser son nom à la postérité, décoche une flèche qui atteint le démon en pleine poitrine. Le démon disparaît dans un tourbillon et la flèche revient à la volée. Le maître du Yin et du Yang qui a prévu l’arrivée du démon, juge que l’exploit du jeune homme est une pure folie. |
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TC0162 | TE017773 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 04 | HISTOIRE DU SPECTRE QUI HABITE LE PALAIS SÔTSU À L’INTERSECTION DE LA RUELLE REISEI NO IN ET DE L’AVENUE HIGASHI NO TÔIN.– Chaque soir, devant le pavillon principal du palais Sôtsu connu pour être maléfique, une robe rouge s’envole en direction d’un immense micocoulier et monte jusqu’à sa cime. Chacun est glacé d’effroi à la vue de ce phénomène. Un garde de la maison du gouverneur de Sanuki qui se trouve en face de l’arbre, se vante devant ses compagnons de décocher une flèche sur ce vêtement, et de le faire tomber. Défié et poussé à bout, le garde se dirige le lendemain vers le palais. Il voit le vêtement qui commence à s’envoler et il tire une flèche qui se fiche dans la robe qui continue de monter vers la cime de l’arbre. A l’endroit où la flèche a atteint sa cible, un flot de sang se répand sur le sol. A son retour, l’homme conte son aventure à ses compagnons épouvantés, et meurt dans la nuit. Quel gâchis de vouloir prouver sa bravoure de manière aussi futile ! | |
TC0162 | TE017766 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVII, 42 | COMMENT BISHAMONTEN VAINC UN DÉMON À TÊTE DE VACHE POUR SAUVER UN MOINE QUI S’ARRÊTE DANS UN VIEUX TEMPLE DE LA PROVINCE DE TAJIMA.– Deux moines entrent dans un temple, ignorant qu’il est occupé par un démon depuis plus d’un siècle. L’un est jeune et croit fermement au Sûtra du Lotus, et l’autre est un vieil ascète. Pendant la nuit, une chose accompagnée d’une odeur pestilentielle, pareille au souffle de naseaux d’une vache, entre en perçant un trou dans le mur. Cette chose se jette sur le jeune moine qui récite avec ferveur le Sûtra du Lotus, puis le lâche et soulève avec ses griffes le vieil ascète et le dévore. Le jeune moine, épouvanté, se réfugie sur l’autel et embrasse le tronc d’un Bouddha, tout en implorant et récitant en son cœur le sûtra. Le démon s’approche de lui et s’effondre au pied de l’autel. Le moine, apeuré, pense que le démon l’épie dans le silence. Lorsque le jour se lève enfin, il s’aperçoit qu’il serre avec adoration le Bouddha Bishamonten. Au pied de l’autel gît un démon à tête de vache coupé en trois morceaux. Voyant sa pointe de lance couverte de sang, le moine comprend qu’il a été sauvé par Bishamonten. Ainsi le Sûtra du Lotus protège les fidèles de toute maladie ou de tout malheur. |
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TC0162 | TE017770 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXIV, 20 | L’ÉPOUSE D’UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE DU MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI A EU RAISON DE SON INFLUENCE NÉFASTE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
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TC0162 | TE017771 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 27 | COMMENT LE BŒUF DU RÉVÉREND MOINE KÔCHI EST EMPRUNTÉ PAR UNE ÂME.– Au cours d’une traversée, Sadaifu et le nouveau gouverneur de la province périssent lors du naufrage de leur bateau. Le révérend Kôchi, apparenté à Sadaifu attelle son bœuf pour le conduire chez un homme qui désire l’emprunter. Pendant le trajet, à l’entrée d’un pont, une roue de la voiture glisse dans le vide. La voiture tombe et se brise, mais le bœuf a résisté sans bouger d’un pouce. Personne ne perd la vie, car la voiture est vide, et les hommes sont admiratifs devant la force de ce bœuf qui ne s’est pas laissé entraîner dans le vide. Mais ce bœuf, depuis, bien soigné par tous, disparaît soudain. Le révérend Kôchi le fait chercher, sans aucun résultat. Une nuit, il rêve que le défunt Sadaifi est à sa porte. Cet homme explique que depuis sa mort en mer, il va à l’entrée du pont une fois par jour pour y recevoir son châtiment. Et comme son corps pèse très lourd à cause de ses fautes, aucun véhicule ne peut le supporter et il est obligé de marcher à pied. C’est si harassant qu’il a emprunté le bœuf du révérend Kôchi pour le porter. Il lui promet de lui rendre dans cinq jours. Après son réveil, le révérend raconte son rêve à tout le monde et plus personne ne cherche le bœuf qui revient d’un pas paisible le sixième jour. | |
TC0162 | TE017759 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 07 | COMMENT UNE AMANTE DU COMMANDANT ARIWARA NO NARIHARA EST MANGÉE PAR UN DÉMON.– Le Commandant Ariwara no Narihara, homme très libertin, courtise passionnément une très belle fille de famille. Mais elle a des parents qui la chérissent et ne veulent la donner qu’à un gendre éminemment distingué. Le Commandant enlève la femme et la conduit dans un vieux pavillon délabré et inhabité. Ils s’étendent tous deux sur une natte dans la remise, mais quand le commandant commence à étreindre la femme, un orage terrible éclate. Le Commandant met la femme derrière lui, tire son épée et brandit sa lame. Au lever du jour, l’orage se calme. Le Commandant, n’entendant plus la femme, se retourne. Il ne reste d’elle que la tête accrochée aux vêtements. Epouvanté, l’homme s’enfuit sans même reprendre ses habits. Par la suite, il a appris que cette remise était connue pour prendre la vie des êtres humains et être habitée par un démon. Il ne faut en aucun cas pénétrer ou passer la nuit dans des endroits que l’on ne connaît pas ! |
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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