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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Prière | Prayer | Gebet | Oración | Preghiera
45occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0165
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0165 | TE018300 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 48, pp. 112-115 | Baudouin, seigneur du château de Guise (sur le territoire de Reims), est un homme violent et sans crainte de Dieu, dont la seule qualité est sa dévotion à Pierre, alors abbé d'Igny. Sentant la mort approcher, Baudouin obtient de sa femme la permission d'entrer à Igny, où il meurt avant de pouvoir devenir moine. Les moines ont des visions de lui, et Herbert en raconte quelques-unes, rapportées par Pierre lui-même après avoir été encouragé à le faire. La nuit de sa mort, Baudouin apparaît en vision à un moine, où il affirme avoir le soutien de saint Benoît, qui l'envoie à Pierre pour devenir moine. Cette même nuit, Pierre craint pour l'âme de Baudouin et prie pour lui auprès de tous les saints. Alors qu'il est sur le point de s'endormir, dans un état de demi-sommeil, Satan lui apparaît et l'assaille en lui demandant pourquoi il veut lui enlever Baudouin. Pierre lui ordonne de ne pas faire de mal à une âme confessée et pénitente, après quoi Satan disparaît. Pendant trente jours, tous les moines, et en particulier l'abbé, prient pour l'âme de Baudouin. Un jour, un abbé bénédictin arrive à Igny et, précédemment insulté par Baudouin, lui pardonne devant sa tombe. Baudouin apparaît cette même nuit à Pierre, reconnaissant, guéri de la lèpre et paré d'une cicatrice récente. Le vendredi de Pâques, au début de l'office de none, deux jeunes hommes baignés de lumière apparaissent et présentent à l'autel Baudouin vêtu de noir, en signe de pénitence. A partir de ce jour, il n'apparaît plus, signe de son absolution. |
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TC0165 | TE018276 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 36, p. 75 | Un moine de Clairvaux, lors des veilles du mardi saint de Pâques, voit (peut-être endormi, peut-être éveillé) la main droite de Dieu bénir les moines en prière, et faire le signe de croix. |
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TC0165 | TE018277 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 37, pp. 76-77 | Le même mardi saint où le moine a une vision de la main de Dieu, le très noble André (archidiacre de Verdun), frappé par la vie sainte qu'on mène à Clairvaux, ainsi qu'un clerc appelé Geoffroy, tous deux encore vivants à l'époque d'Herbert, décident de se convertir à la vie cistercienne. Très délicat, André veut rejoindre un ordre moins strict, mais Robert de Bruges, successeur de saint Bernard comme abbé de Clairvaux, le persuade de rester trois jours pendant que le monastère prie pour lui. Ce même jour, on lui sert une assiette de petits pois (un plat qu'il ne supporte pas d'habitude), qui lui semble si savoureuse qu'il s'en lèche les doigts. Quand les cuisiniers l'informent qu'ils n'ont ajouté que du sel et de l'eau (mais pas de graisse), André comprend qu'il s'agit d'une intervention divine. A partir de ce jour, il est débarrassé de ses tentations, et les légumes lui semblent meilleurs que la viande. |
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TC0165 | TE018288 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44e, pp. 90-91 | Le même Gérard raconte également à Herbert d'autres épisodes de la vie de Saint Bernard. Un jour, son banc s'est élevé dans les airs alors qu'il prêchait au chapitre. Lors d'un voyage près de Provins, la mort d'un moine de Clairvaux lui a été révélée de manière divine et il s'est arrêté pour prier pour son âme. La dame de Chantemerle, qui l'accueille avec dévotion, a une fille malade ; Bernard la bénit et lui dit qu'elle n'aura plus qu'une seule attaque, et c'est ce qui se produit. Une autre fois, à la sortie de Lagny-sur-Marne, il rend l'ouïe et la parole à une petite fille après l'avoir bénie. Roger, un moine de Clairvaux, affirme que c'est ce miracle qui l'a convaincu de devenir moine. |
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TC0165 | TE018306 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 54, pp. 124-126 | Dans le village de Beton-Bazoches, près de Meaux, un homme très dévot renonce à se remarier après la mort de sa femme et mène une vie pieuse. Il va à l'église et communie tous les jours, bien que faible et devant s'appuyer sur une canne pour marcher. Un dimanche, il perd soudain tellement de forces qu'il ne peut plus rentrer chez lui et est accueilli par un voisin. Le lendemain matin, on le retrouve mort mais agenouillé comme s'il était vivant, en position de prière, les yeux levés vers le ciel et la main droite battant sur sa poitrine pour ses propres fautes. Tout le monde vient admirer le miracle et l'enterrer avec grand honneur. |
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TC0165 | TE018304 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 52, pp. 120-123 | Laurent, un convers de Clairvaux, est particulièrement dévoué à saint Bernard et à saint Malachie. Un jour, alors qu'il est encore novice, il voit un démon qui se révèle au signe de la croix comme le responsable de la tentation de Job. Pris de peur, Laurent s'enfuit et ne revoit plus jamais le démon. Après la mort de saint Bernard, Philippe de Clairvaux envoie Laurent, alors prieur de Clairvaux, rencontrer le roi de Sicile, Roger. À Rome, Laurent apprend la mort du roi de Sicile. Ne sachant plus quoi faire, il invoque saint Bernard qui lui apparaît la nuit suivante pour le consoler. Le voyage se déroule remarquablement bien : Laurent est accueilli par le nouveau roi, et les cardinaux romains, au moment de son départ, lui offrent des buffles très forts et agressifs. Obligé de traverser une région dangereuse, il prie Dieu et saint Bernard de lui venir en aide. Il a alors la vision de deux hommes portant des bougies allumées et, lorsqu'il est attaqué par des voleurs, des personnes vénérables lui viennent en aide. Il parvient ainsi à rentrer sain et sauf à Clairvaux, où les buffles sont admirés et où la race se répand progressivement. |
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TC0165 | TE018362 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 109, pp. 207-208 | Un abbé et un évêque, également moines, restent à l'église un matin pour prier. L'abbé brûle du désir de voir Jésus et sa mère, et Dieu lui permet d'extérioriser son sentiment : il est donc entouré de flammes. L'évêque court pour l'aider, mais l'abbé ne remarque rien. En secouant ses vêtements, les flammes tombent sur le sol, sans s'éteindre. Après un certain temps, elles diminuent d'elles-mêmes et disparaissent, ne laissant aucune trace ni sur les vêtements de l'abbé ni sur le sol. C'est l'abbé lui-même qui fait le récit à Herbert, en privé. |
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TC0165 | TE018203 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 9, p. 33 | Un moine a une vision où l'on prépare des vêtements précieux à l'infirmerie de Clairvaux. À sa grande surprise, une voix lui explique qu'ils sont destinés à l'âme d'un moine cistercien qui se prépare au mariage. Mais comme l'âme est beaucoup moins belle que sa condition, elle aura besoin de ces beaux vêtements pour plaire à son nouveau mari. À ce moment, un moine est mort qui, bien que plein de bonne volonté, était paresseux et avait donc bien besoin que ses frères prient pour lui. |
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TC0165 | TE018375 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 122, pp. 227-229 | Un prêtre de Bretagne demande à son diacre Daniel d'apporter l'hostie à un paroissien proche de la mort. Après la communion, sur le chemin du retour, Daniel passe près d'un cimetière. Il ne peut plus bouger et entend les morts qui se préparent à aller à l'église pour célébrer un de leurs amis, qui prie toujours pour eux quand il passe par là. Les morts se lèvent, vont à l'église et prient ; à leur retour, les lumières qui ont été miraculeusement allumées s'éteignent et Daniel peut bouger. De retour chez lui, il annonce au prêtre que le paroissien vient de mourir. Touché par le miracle auquel il a assisté, il devient moine au monastère de Saint-Martin de Tours, dont l'abbé, ayant entendu la vision, recommande à ses moines de réciter lorsqu'ils passent dans un cimetière, au moins un "Notre Père" pour les morts. |
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TC0165 | TE018361 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 108, pp. 205-207 | Herbert apprend de l'abbé de Saint-Anastase, auquel il s'est secrètement confessé, l'existence de Balsamo, un moine cistercien du même monastère. Envoyé par saint Bernard à Clairvaux pour une commande, il souhaite rester dans ce monastère. À son retour à Saint-Anastase, il fait réciter une messe pour chaque moine de Clairvaux dont la mort est connue et douze autres messes par an, pour tous ceux dont la mort n'a pas été signalée. Très dévoué, pendant huit ans, il récite quotidiennement le psautier en entier et, au moins une fois, s'est flagellé. À l'approche du jour de sa mort, qu'il ne connaît pas, il retourne à Clairvaux pour demander à l'abbé de désigner le nouvel abbé de Saint-Anastase, dont le siège est actuellement vacant. À Clairvaux, il assiste aux funérailles d'un des moines et, pris d'un désir de mourir sur place, il prie Dieu d'exaucer son souhait. Il est immédiatement pris d'une forte fièvre. Le lendemain soir, il a une vision de Dieu, de Notre-Dame et de saint Bernard avec de nombreux saints. Pris dans la vision qui lui donne l'impression d'être parmi eux, il meurt le dixième jour. On se souvient aussi de Balsamo, pour l'époque où, alors qu'il était en route pour rencontrer le pape Alexandre III, il fut capturé par les partisans de l'antipape Octavien, qui le firent tomber de sa mule et le mirent en prison. L'un des ravisseurs tenta alors de monter sur la mule, mais l'animal inoffensif refusa d'être monté ou de bouger, comme s'il se battait pour son maître. Après avoir tout essayé (y compris de frapper l'animal), les partisans du schisme se rendirent compte qu'ils étaient confrontés à un miracle. Ils libérèrent Balsamo et lui ordonnèrent de monter sur la mule qui le reconnut, et sous les yeux de tous redevint obéissante. |
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TC0165 | TE018201 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 7, pp. 29-32 | Un convers de Clairvaux, célèbre pour sa douceur et son humilité, récitait un "Notre Père" chaque fois qu'il était sermonné par un confrère, et son exemple inspirait les autres. Un jour, alors qu'il traverse une forêt, il est attaqué et dépouillé par des voleurs. Il prie Dieu de pardonner leurs péchés ; les voleurs, en le voyant, sont pris de remords et lui rendent les biens volés. Le jour de sa mort, un moine d'un autre monastère, également saint et mourant, raconte à ses frères une vision qui vient de lui apparaître, dans laquelle le ciel se préparait à accueillir un saint de Clairvaux, avec le même soin qu'on réserve aux rois et aux empereurs. Un ange explique sa vision au moine, en lui disant qu'il doit l'annoncer à son réveil : il s'exécute, puis décède. Les moines, en comparant l'heure de la mort, ont identifié le saint de Clairvaux : c'est l'humble frère qui avait été volé. Saint Bernard, ayant entendu cette vision avec ses frères, s'étonne de leur émerveillement. Il affirme qu'il est certain que quiconque persévérant dans l'ordre cistercien avec humilité et obéissance reçoit automatiquement une gloire immortelle. |
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TC0165 | TE018374 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 121, pp. 225-227 | Gérard, abbé d'Aulne, raconte à Herbert l'histoire du comte Philippe de Looz, mort quelques années plus tôt. Un jour, deux ans après sa mort, il apparaît à un de ses chevaliers sous l'apparence d'un voyageur. Reconnu par sa voix, Philippe dit qu'il est dans un lieu de souffrance. Il demande au chevalier de dire à sa femme de faire l'aumône, de prier et de construire l'hôpital pour les pauvres qu'il avait prévu de faire au cours de sa vie, mais plus grand et plus beau que ce qui était prévu. Peut-être espère-t-il ainsi obtenir la miséricorde divine. Pour prouver la vérité de la vision, il indique la somme d'argent qu'il avait prévu de dépenser pour dorer l'autel du Saint-Sépulcre, somme dont seule sa femme avait connaissance. Le chevalier parle à la comtesse et le jour prévu, il revient avec l'abbé de Villers et le chapelain. En entendant un bruit terrible, ils font le signe de croix. Philippe apparaît et leur dit de ne pas s'approcher à cause du feu qui le consume. Après avoir chevauché avec eux pendant quelque temps, Philippe, qui chevauchait jusqu'ici en ligne droite sans craindre les obstacles, disparaît soudainement, provoquant l'étonnement et la tristesse des autres. |
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TC0165 | TE018412 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 160, pp. 285-286 | Au temps Conrad, père d'Henri, un ecclésiastique donne à Henri une paille en argent, une de celles avec lesquelles les enfants s'amusent à jeter de l'eau, en échange de la promesse qu'Henri le ferait évêque, une fois devenu empereur. Une fois devenu adulte, Henri tient sa promesse. Mais il tombe alors gravement malade, demeurant aux portes de la mort pendant trois jours entiers, n'étant sauvé que grâce aux prières des évêques. Encore convalescent, il retire son titre à celui qu'il avait injustement fait évêque et déclare qu'au cours des trois derniers jours, il a été attaqué par des démons jouant avec la paille d'où sortaient des flammes. Il a été sauvé par un jeune homme qui avait éteint le feu avec l'eau qu'il portait dans un calice d'or. Il s'agissait de saint Laurent, dont Henri fait reconstruire le toit de la cathédrale à Mersenburg, et pour laquelle il fait don d'un calice en or. Il vit de grands miracles, comme celui de la biche qui le porte sur son dos à travers une rivière infranchissable et bien d'autres encore. Henri meurt à Spire la dix-huitième année de son règne. |
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TC0165 | TE018358 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 105, pp. 193-196 | Sven, évêque de Viborg, et son frère Eskilo, un homme cruel et violent, sont issus d'une famille très noble. Sven, afin de sauver son frère, lui propose de faire un pèlerinage à Jérusalem. Eskilo accepte mais seulement si Sven l'accompagne. Ils partent ensemble et visitent le Saint-Sépulcre et les lieux saints, pour finalement arriver à un monastère près de Jérusalem appelé Pater noster, où se trouve une modeste petite église portant ce nom car, dit-on, le Christ y a enseigné cette prière. Les deux frères sont touchés par cette visite, et Eskilo, inquiet de retomber dans le vice à son retour, prie Dieu de l'appeler à lui immédiatement. Lorsqu'il a fini de prier, il n'a que le temps de communier et de saluer son frère avant de mourir. Sven demande la même grâce au Seigneur et ainsi, le même jour, ils meurent tous les deux et sont enterrés là. La petite église est ensuite reconstruite plus belle et plus grande grâce aux dons faits pour les deux frères. Un oncle d'Eskilo, évêque de Lund, inspiré par eux, abandonne les honneurs et entre à Clairvaux où il vit longtemps dans la pauvreté et l'humilité. |
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TC0165 | TE018402 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 149, pp. 266-269 | Des religieux racontent à Herbert qu'une nuit, en Angleterre, des hommes ont marché la nuit sur des chemins inconnus et ont entendu des bruits évoquant l'approche de personnes et de chiens. Craignant d'être en présence d'esprits maléfiques, ils prennent peur et se cachent près d'un grand feu à proximité pour les observer. Un jeune homme nu, grand, blond et d'apparence noble arrive sur les lieux. Son corps est couvert de griffures, il est haletant après avoir couru. Il s'arrête un instant pour demander à Dieu quand il aura pitié de lui, puis s'enfuit aussi vite qu'un oiseau. Cependant des diables arrivent et, plus rapides que des aigles, se jettent sur le fugitif qu'ils capturent et brûlent sur le bûcher. Une fois ses boyaux retirés et donnés aux chiens, le reste du corps est cuit, démembré puis mangé, y compris les os, au cours d'un festin infernal qui dure jusqu'au chant du coq ; à cet instant, les démons disparaissent tous. Les hommes racontent ce qu'ils ont vu. La personne n'est pas identifiée, mais on pense que c'est quelqu'un qui, dans la vie, a trop passé de temps à la chasse. Comme chacun est puni pour la façon dont il a péché, sa punition est d'être une proie de chasse. Sa prière, toutefois, est le signe qu'il obtiendra enfin le pardon. |
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TC0165 | TE018205 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 11, pp. 35-39 | Arnulfus de Majorque, originaire de Flandre, riche et membre d'une très grande famille, dépend de saint Bernard ; mais d'un commun accord, ils décident de ne pas rendre publique sa reconversion avant de s'occuper de l'entreprise familiale. Au même moment, une voix divine s'adresse à un fermier, lui disant d'aller avec Arnulfus à Clairvaux pour se convertir. Les deux hommes font le voyage ensemble. À Clairvaux, saint Bernard compare la conversion d'Arnulfus à la résurrection de Lazare et lui impose la récitation de trois "Pater" comme pénitence, lui recommandant de persévérer jusqu'à sa mort. Arnulfus, inquiet que la pénitence soit trop légère pour expier ses péchés, est rassuré par Bernard, qui lui assure qu'elle est suffisante, et qu'à sa mort il sera directement conduit à Dieu. Herbert ne se souvient pas d'avoir jamais vu quelqu'un d'aussi plein de sollicitude et de scrupules dans sa dévotion. Un soir, un moine voit un ange s'approcher d'Arnulfus, qui tente de l'embrasser, mais l'ange lui échappe et disparaît. Arnulfus pendant de nombreuses années, et jusqu'à sa mort, est tourmenté par de graves maladies, qu'il supporte avec une âme sereine. Un jour, de trop grandes douleurs lui font perdre conscience (à tel point qu'on choisit de lui administrer l'extrême onction). Une fois réveillé, il célèbre la vérité de la parole du Christ. On le prend tout d'abord pour un fou, mais il confirme ensuite que dans la vie éternelle, ce qui a été donné sur terre sera rendu au centuple. Tous les spectateurs sont surpris qu'un laïc illettré puisse s'exprimer de cette façon et y voient l'intervention du Saint-Esprit. |
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TC0165 | TE018403 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 150, pp. 269-270 | Un matin, un moine de Saint-Remi à Reims récite le psautier, quand il voit un moine d'apparence misérable et difforme, nu jusqu'aux reins, poursuivi et mis en pièces par deux terribles chiens noirs. Après avoir fait le signe de croix, il lui demande qui il est ; l'autre lui répond qu'il était le prévôt du même monastère mais que, pour ses péchés, il est poursuivi par des chiens à travers les montagnes et les vallées. Il supplie ses frères de lui venir en aide. L'abbé, après avoir entendu un récit de la vision, fait réciter des prières par la communauté. L'homme réapparaît en disant que grâce à la miséricorde divine et aux supplications de ses frères, il n'a plus qu'un seul des deux chiens à sa poursuite. |
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TC0165 | TE018371 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 118, pp. 221-222 | Walker, prieur de Great Malvern, dans le Worcestershire, raconte un événement qui s'est produit à Fulda quinze ans plus tôt. Après une grande mortalité, beaucoup d'aumônes et de prières sont offertes à Fulda, mais au fil du temps, elles ont tendance à diminuer. En particulier, le cellérier les réduit en les ridiculisant. Une nuit, se réveillant pour ses besoins, il voit au chapitre l'abbé et tous ceux qui sont morts cette année-là qui lui font des reproches, le fouettent selon la coutume monastique et lui ordonnent de rembourser ce qu'il a pris, afin de donner un exemple et de corriger ceux qu'il a corrompus. Les récents fléaux et sa mort proche montrent que cette vision était vraie. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
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TC0165 | TE018401 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 148, pp. 265-266 | Guiard, convers et berger au service de Clairvaux, se retrouve une nuit à la bergerie pour garder les moutons du monastère. C'est alors qu'il entend des bruits et des voix atroces, évoquant une armée d'hommes, d'animaux et de monstres en train de s'approcher. Guiard se lève, s'agenouille et prie Dieu et tous les saints, faisant plusieurs fois le signe de croix. Lorsqu'elle atteint la bergerie, la monstrueuse armée se scinde en deux, sans faire de mal au berger ni aux animaux. Deux gigantesques figures noires s'approchent de Guiard, le regardent, et l'une d'elles dit à l'autre qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas passer là où se trouve le Bien. Puis les deux figures disparaissent. C'est Guiard lui-même qui raconte l'histoire à Herbert. |
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TC0165 | TE018373 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 120, pp. 223-225 | Pendant deux mois, une tempête ravage le Portugal. Des démons apparaissent : à Porto on en voit un sous la forme d'un énorme cochon volant. Les maisons et les villes sont détruites, les habitants de la région désespèrent et oublient leurs préoccupations ordinaires, se consacrant aux prières et au jeûne. Beaucoup meurent de faim dans la rue, sans sépulture, dévorés par les loups qui s'attaquent ensuite aux vivants, de sorte que peu d'entre eux n'osent aller seuls dans les champs à cause de leur férocité et de leur ruse. |
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TC0165 | TE018213 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 19, pp. 46-49 | Un moine de Clairvaux, encore vivant du temps d'Herbert, depuis déjà quarante ans au monastère, vierge et de grande sainteté, a la grâce particulière de pouvoir voir chaque fois qu'il lève les yeux des démons, monstrueux et nombreux. Une nuit, alors qu'il prie seul, il ressent une forte perturbation et voit une énorme foule de démons remplir la pièce, hurlant et le frappant. Il les renvoie avec le signe de la croix et en priant la Vierge. Le lendemain, les démons reviennent et cette fois, il en remarque un en particulier, assis à la fenêtre, ailé et menaçant. Ils disparaissent tous grâce à l'invocation du nom du Sauveur et au signe de croix. Une nuit, le moine voit une lampe suspendue dans les airs qui l'éclaire pendant qu'il prie ; il essaie de l'atteindre, mais elle s'éloigne toujours, pour revenir au même endroit lorsque le moine est de retour à son poste. Après un certain temps, la lampe disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Herbert raconte une autre vision du moine, dans laquelle saint Augustin l'emmène voir les damnés et les âmes bénies, pour lui faire choisir où il veut aller après la mort. Suite à cette vision, le moine consacre toute sa dévotion au saint. Un jour, il tombe malade à l'infirmerie de l'abbaye de Noirlac, près de Bourges ; c'est alors qu'un moine meurt en l'absence des infirmiers. Son âme se détache de son corps et reste suspendue au dessus de lui comme un globe lumineux, jusqu'au retour de la communauté. Un autre jour, dans une paroisse, il voit le Christ sous la forme d'un enfant qui montre tout son dégoût pour le prêtre officiant, prouvant ainsi que la valeur du sacrement est indépendante des vertus du prêtre. |
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TC0165 | TE018207 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 13, p. 41 | Saint Bernard, comme il l'a fait plusieurs fois, demande à un moine de ne pas mourir avant la célébration de la veillée, pour donner aux frères le temps de se reposer et de pouvoir prier avec plus de dévotion. Le moine accepte, en échange des prières du saint. |
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TC0165 | TE018394 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 141, pp. 256-258 | Un petit vendeur du village de Lizy-sur-Ourcq, près de Meaux, qu'Herbert aurait préféré ne pas connaître, a toujours le nom du diable à la bouche. Il maudit fréquemment son âne et l'envoie au diable. Un jour, le diable le fait tomber de son âne et l'homme meurt. Quelques jours plus tard, vieux et mince tel qu'il l'était dans sa vie, il apparaît dans la rue et tente d'étouffer Winterus, un forgeron du même village, jeune et fort. Winterus fait le signe de croix, le jette à terre, et le vendeur prend la fuite. Winterus rentre alors chez lui, fou de terreur, ne recouvrant la raison qu'après de nombreuses prières. |
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TC0165 | TE018418 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 162, pp. 287-288 | D'un homme qui a souvent été enlevé par des démons. Ponce raconte l'histoire d'un paysan de la région de Narbonne qui était tombé amoureux de la femme d'un autre paysan. Un jour, dans la rue, il rencontre un esprit impur sous la forme d'un magicien qui lui dit qu'il peut l'aider, s'il accepte de le servir en tout. Le paysan accepta, accomplit l'adultère, et à partir de ce jour, il fut souvent enlevé par les démons, parfois plusieurs jours de suite. Personne ne savait où il était allé. Un moine du monastère cistercien voisin de Fontfroide l'a approché pour l'aider, l'a emmené à l'église et lui a rendu la raison avant de le laisser sortir. Cependant et après un long moment, l'homme a de nouveau été enlevé et on ne sait plus rien de lui. |
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TC0165 | TE018351 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 98, p. 183 | Un homme de Leuze, dans le diocèse de Châlons-en-Champagne, rêve d'une ancienne statue trouvée par les moines de l'abbaye cistercienne de Boulancourt. Ayant informé les moines de sa vision, il insiste et obtient que seize d'entre eux viennent creuser, mais la cupidité les anime plus efficacement que le désir de trouver la statue. Pourtant alors qu'ils creusent, ils aperçoivent un petit feu au loin, s'approchant et grandissant de plus en plus. Terrifiés, ils prient Dieu de leur venir en aide - c'est alors que le feu régresse et disparaît. Les moines abandonnent la statue, ayant appris à espérer en Dieu plutôt qu'à espérer dans l'incertitude de la richesse. Ils comprennent qu'il est meilleur de vivre d'un dur labeur plutôt que de mener une existence paresseuse. |
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TC0165 | TE018344 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 91, p. 174 | Un convers cistercien du monastère du Bec-Hellouin, dans le diocèse de Rouen, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Ses frères, après avoir essayé pendant toute une journée de le convaincre, décident de prier ensemble pour lui. À la fin de la prière, le malade demande que l'hostie lui soit amenée rapidement pour qu'il puisse se défendre contre ses ennemis. Il raconte comment une horde de démons est chassée par l'arrivée d'une armée composée de moines cisterciens et de convers. Après s'être confessé et avoir communié, le convers meurt en paix. |
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TC0165 | TE018385 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 132, pp. 243-245 | Arnold, abbé du monastère cistercien de Beaulieu-en-Rouergue, raconte à Herbert un miracle que le prieur du Chalard a vu de ses propres yeux. Une femme de la région de Limoges, mariée, vit religieusement, priant et jeûnant régulièrement. Mais elle ne trouve pas le courage de confesser un grave péché commis dans sa jeunesse, malgré l'insistance de son prêtre et de son prieur. Cependant presque tous les jours, la femme confesse son péché à la Vierge Marie avec pénitence et souffrance. Elle meurt sans confession, son enterrement est retardé jusqu'à l'arrivée de sa fille. C'est alors qu'elle ouvre les yeux comme si elle se réveillait. Interrogée par le prêtre, elle confesse son péché de jeunesse et explique ce qui lui est arrivé. Après sa mort, elle est confiée aux démons afin de recevoir un juste châtiment, mais Marie arrive et réprimande les démons pour avoir osé attaquer sa servante avant le jugement divin. Devant Dieu, Marie demande que la femme soit pardonnée, mais comme il n'est pas possible d'être sauvé sans confession, Dieu renvoie l'âme de la femme dans son corps. Une fois confessée, elle meurt une seconde fois. |
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TC0165 | TE018435 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 3, pp.304-305 | Un adolescent laïc (messager de Hugues, abbé de Bonnevaux) meurt dans le même monastère. Peu avant cela, alors qu'il était malade, il avait voulu se confesser devant le sous-prieur, qui lui avait alors imposé une très légère pénitence. Le jour de son enterrement, il apparaît à Hugues au milieu de l'après-midi pour se confesser à nouveau, car il est torturé et souffre de châtiments pour ne pas avoir accompli une pénitence à la mesure de son péché. Hugues le confesse et lui demande s'il pense pouvoir obtenir le salut. Le défunt répond par l'affirmative, il est confiant dans ses chances à partir du moment où ses frères prient pour lui. Lorsqu'il se réveille, Hugues trouve les larmes du mort sur ses vêtements et confirme la vérité de la vision alors qu'il en parle avec le sous-prieur. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018320 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 68, p. 144 | Deux jeunes sœurs sont emmenées par leurs parents au monastère de Fontaines-Les-Nonnes, où elles meurent très vite. La première à mourir apparaît à sa sœur, quelques jours après son décès, pour lui annoncer qu'elle ne peut être amenée devant Dieu avant qu'elles ne soient toutes les deux réunies dans l'au-delà, et lui dit de se préparer car elle aussi va bientôt mourir. Elle lui demande également de prier pour l'âme de Guiard, un maçon dévot à la Vierge qui est mort pendant la construction de l'église, afin que son âme puisse être transférée au lieu du répit. La jeune fille encore vivante annonce donc la prophétie à tous, et meurt au jour annoncé. |
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TC0165 | TE018240 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 33, pp. 64-66 | Herbert rapporte une histoire racontée par Ælred de Rievaulx dans un de ses sermons. Dans un monastère de l'ordre des Gilbertines, une religieuse (qui vit peut-être encore au temps d'Ælred) a une vision dans laquelle une lumière lui communique la vérité divine. Secouée par ses sœurs, elle reprend ses esprits et raconte sa vision. D'autres religieuses ont la même expérience. L'une d'entre elles, cependant, non convaincue de l'origine divine des visions, a également peur d'oublier les personnes qui lui sont chères. Encouragée à croire aux visions, elle demande aux sœurs de prier pour elle et pour savoir si les visions viennent vraiment de Dieu. Le vendredi saint, elle a une vision dans laquelle la lumière divine se transforme en une vision du Christ sur la croix, doté de cinq blessures sanglantes; il la regarde avec douceur. |
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TC0165 | TE018282 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 42, pp. 81-85 | Un adolescent allemand de 14 ans s'arrête à Clairvaux, sur la route de Paris. Son professeur, dès qu'il voit le lieu et les moines, décide d'entrer dans l'ordre cistercien et l'invite à faire de même. Mais le jeune homme, hostile aux Cisterciens (et qui prie même Dieu de ne jamais lui donner envie d'entrer dans cet ordre), s'obstine à refuser. Cette nuit-là, il fait un rêve dans lequel on lui dit qu'il mourra s'il va à Paris ; le lendemain, il fait un autre rêve dans lequel il se trouve plongé dans laboue d'un puits, avec saint Jean et un autre saint qui lui apparaît sous la forme de saint Bernard et de Gérard, le portier du monastère. Le jeune homme leur promet de devenir moine. Il est libéré du puits et le lendemain il est accueilli par Saint Bernard dans l'ordre, où il reste, malgré le fait que son maître (ayant changé d'avis) tente de l'en détourner. Un confrère voit le Christ descendre de la croix pour embrasser l'adolescent, et raconte sa vision à Herbert. Une autre fois, le jeune garçon rêve qu'il entre dans une pièce où se trouve le Christ crucifié avec sa mère et saint Jean sur le côté. L'odeur de cette pièce l'accompagne pendant trois jours. Un jour, il entend l'harmonie des voix angéliques, ce qui le comble de bonheur pendant longtemps, même après que le son ait disparu de ses oreilles. Un jour de Pâques, alors que la résurrection est célébrée dans le chœur, il a une vision du Christ lui montrant ses mains percées de clous, sur lesquelles il pleure de joie, ne sachant pas que la vision lui est réservée. Dans sa vision la plus importante, un jour de Pentecôte, il voit la Trinité, mais il ne peut l'expliquer avec des mots. Après 26 ans à Clairvaux, le moine décède. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Herbert peut divulguer les visions que le moine lui a racontées. |
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TC0165 | TE018447 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 9, pp. 312-313 | Walter, un noble chevalier du diocèse de Cologne, gît seul et malade, lorsqu'il voit apparaître au pied de son lit un diable en forme de singe à cornes. Passée la première frayeur, il en profite pour lui parler. Le diable le tente, mais Walter se fie au Christ et lui demande plutôt de lui parler de Guillaume, comte de Jülich, et d'Henry, comte de Sayn. Le diable répond de manière sarcastique à propos du premier, en disant que les châteaux de Wolkenburg et de Trachenvels se liquéfieraient en un clin d'œil si Guillaume s'en approchait. Au sujet du second, il dit qu'après vingt-et-un ans, il a été sauvé grâce aux prières de sa femme Monocula (elle a tellement pleuré qu'elle en a perdu un œil), et de Calvo, son fils et moine cistercien. Le diable ajoute que la femme était bonne et sainte, mais que Lambert, le frère de Walter, était à leurs ordres. Avant d'apparaître à Walter, le diable était aux funérailles d'une abbesse bénédictine, avec de nombreux autres diables. Ils ont reçu des coups de la part de l'archange Gabriel, mais uniquement parce qu'elle était une sainte femme. Avant cela, il était avec les autres diables aux funérailles de Gérard, un moine cistercien récemment décédé qui était lui aussi un saint homme. D'autre part, le diable a même osé assister à la mort du fils de Dieu, s'asseyant sur les bras de la croix. |
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TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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TC0165 | TE018280 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 40, p. 80 | Un novice de Clairvaux a une vision de Marie Madeleine. Il prie pour pouvoir jouir de la vision de la Mère de Dieu de la même manière. Une voix lui dit qu'il n'est pas encore prêt, mais qu'il doit persévérer afin de mériter cette vision. |
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TC0165 | TE018294 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44m, p. 97. | Un jour, saint Bernard, monté sur un âne pour des raisons de santé, rend visite à ses moines qui travaillent dans les champs. L'un d'eux a une crise d'épilepsie juste devant lui. Bernard prie et obtient que le moine, dès lors, ressente toujours à l'avance l'arrivée de la crise, mais ne demande pas qu'il soit complètement guéri (ce qu'il aurait pu faire), au vu des défauts du moine et de son besoin d'être toujours poussé et corrigé. |
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TC0165 | TE018242 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 35, pp. 74-75 | Novice à Clairvaux, Anfulso a une vision du Christ sur la croix. Dans ses prières, le Christ le bénit, ainsi qu'un autre novice, mais il refuse d'en bénir un troisième. Celui-ci, nommé Malgerus, quitte le monastère trois jours plus tard. Herbert recueillit l'histoire auprès d'Anfulso lui-même, peu avant son décès, tandis que le second novice vit toujours de façon pieuse et juste. |
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TC0165 | TE018281 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 41, pp. 80-81 | Un novice de Clairvaux prie souvent avec les mains jointes ou en position d'offrant. Une nuit, au début de la veillée, alors qu'il prie les yeux fermés, il entend le Christ lui ordonner de lui tendre ses mains. Il ne sait pas s'il est dans un rêve ou à l'état de veille. Une fois devenu moine, alors qu'il prie dans la même église, de la manière habituelle, il est ravi en esprit et voit le Christ lui prendre les mains comme pour accueillir sa profession de moine. |
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TC0165 | TE018450 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 12, pp. 315-316 | Une nuit, un charbonnier (homme religieux) voit apparaître une femme nue poursuivie par un homme à cheval qui, après l'avoir atteinte, la tue avec son épée et la jette dans le feu, d'où il la ramène pour la remettre sur son cheval et partir. La vision se répète plusieurs nuits d'affilée. Un soir, un comte l'accompagne après s'être confessé. Les deux entendent un bruit de trompette, le comte fait le signe de croix et assiste à la même vision. Il demande à l'homme à cheval, au nom de Dieu, qui il est et ce qu'il fait. L'homme répond qu'il est chevalier, que la femme avait tué son mari par amour pour lui et que maintenant, morts, ils sont tous deux punis pour leur l'adultère, porté par un cheval qui est en fait le diable. Ils peuvent cependant être encore aidés par des prières et des messes. |
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TC0165 | TE018332 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 80, pp. 161-162 | Dans le diocèse de Meaux, un enfant laissé seul tombe dans une rivière boueuse. Sa mère, occupée à une activité quelconque, ressent une certaine tristesse et, ne trouvant pas son fils à la maison, le cherche partout. Elle finit par le trouver la tête en bas dans la boue du fleuve. Elle se précipite vers lui, mais le tire mort et gonflé d'eau. Les voisins arrivent, prennent l'enfant des mains de sa mère, et le voyant mort, ils veulent le ramener à la maison pour l'enterrer, mais la mère insiste quatre fois pour qu'ils l'emmènent d'abord à l'église. Ils cèdent à l'insistance de la mère et l'enfant est placé sur l'autel de Saint-Pierre. Après une prière, l'enfant ouvre les yeux et appelle sa mère qui le prend et lui donne immédiatement le sein. Tout le monde se réjouit et les parents prévoient pour l'enfant une vie cléricale. Après le pèlerinage du père à Rome, le fils prend les ordres et entre dans un monastère cistercien, où il vit encore actuellement. |
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TC0165 | TE018279 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 39, p. 78-79 | Un moine de Clairvaux, très malade, est en extase pendant la moitié d'une nuit ; il voit et entend beaucoup de choses qu'Herbert ne prend pas le temps de noter. Cette même nuit, un jeune moine décède, ayant souffert d'une longue et douloureuse maladie. Le premier moine pense que ses lamentations vont rapidement se transformer en un chant. Il sent alors une odeur très douce, accompagnée d'un sentiment agréable. Il voit ensuite le Christ descendre pour bénir le monastère. Lorsque la vision s'achève, le jeune frère meurt, réconforté par tous les moines; et lorsqu'un troisième moine est enterré, comme il le dit à Herbert, il voit un cercueil porté du tombeau au ciel. Le premier moine guérit, mais il continue à ressentir régulièrement cette douceur dans la prière, le chant ou d'autres activités. |
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TC0165 | TE018330 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 78, pp. 154-159 | Herbert raconte une série d'histoires à propos de Geoffroy de Melun, d'abord moine de Clairvaux puis évêque de Sorrès en Sardaigne, qu'il lui a racontées en privé. Un jour, alors qu'il se trouve dans le chœur de Clairvaux, il voit une procession de saints, accompagnés par des acolytes, des diacres, des sous-diacres et des prêtres. La procession, conduite par la Vierge accompagnée des apôtres Pierre et Jean part du nord de l'église, comme si elle venait du cimetière, et se dirige vers l'infirmerie, où elle disparaît. Tescelin, un homme âgé et vénérable, se trouve là. Geoffroy pense que la vision indique son salut. Un autre jour, alors qu'il chante avec les autres, il voit un démon sous la forme d'un singe qui traverse le chœur, s'arrête devant lui, lui rit au visage en dilatant les narines, puis disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Malade, il perd la force de chanter dans le chœur, et supplie Bernard de l'aider. Bernard lui apparaît en rêve, fait le signe de la croix et le touche là où il a ressenti une douleur, et lorsqu'il se réveille, Geoffroy est complètement guéri. Une autre fois, un moine qui fait partie de ses proches tombe malade. Alors qu'il prie pour sa santé, Geoffroy a une vision dans laquelle on lui dit qu'un des moines guérira, mais pas celui auquel il est le plus attaché, qui mourra. La vision se concrétise, et Reinald de Cluny décède. Priant avec beaucoup de larmes pour sa mère, il souhaite savoir où elle se trouve dans l'au-delà. Une voix divine lui reproche de demander ce qu'il n'est pas autorisé à savoir. Après une vision dans laquelle un homme vénérable lui met une bague au doigt, il devient évêque de Sorrès pour une durée de sept ans et est pour les autres un exemple de sainteté. Alors que la mort approche, bien qu'il l'ignore, il se rend à Clairvaux et prie Dieu de lui permettre d'y mourir. Malade, après quelques jours de souffrance, il reçoit l'extrême-onction et meurt le jour de la consécration de l'église de Clairvaux. Il est enterré à côté de Geoffroy de La Roche-Vanneau. Avant la mort de Geoffroy, un des moines de Clairvaux a la vision d'un lit élégant en cours de préparation, et le jour de sa mort, il voit une lumière très intense autour de son corps, déjà apporté à l'église. Il comprend que Geoffroy est avec Dieu. Deux mois plus tard, le même moine a une vision dans laquelle Geoffroy est habillé en prêtre, comme s'il se préparait à célébrer la messe. Il y aurait d'autres histoires à raconter, mais Herbert n'en choisit qu'une : Geoffroy décide de restaurer une vieille église en ruines et, pendant les travaux, un vieux coffre contenant des reliques de saints et une hostie parfaitement conservée est retrouvé, pour la plus grande joie des personnes présentes. |
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TC0165 | TE018442 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 5, p. 307 | Un vieil homme de Clairvaux est ravi en extase alors qu'il priait. Le Christ lui apparaît pour lui annoncer la rémission de ses péchés. Lorsqu'il reprend ses esprits après la vision, il rend grâce à Dieu, car il était plongé dans l'angoisse à cause de ses propres erreurs. |
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Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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