ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Vision | Vision | Erscheinung | Visión | Visione
877 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0003 | TE001693 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 79 | L’abbé Julien qui exerça cruellement la justice est vu après sa mort enchaîné et brûlant au milieu des flammes. | |
TC0001 | TE001505 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 52, 5 | Dieu donne à un chanoine l’assurance qu’il sera sauvé malgré l’apparition nocturne d’un diable. | |
TC0001 | TE001500 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 51, 9 | Un apostat repentant, à qui on avait refusé la réintrégration dans l’ordre dominicain, apparaît damné à une moniale du monastère d’Aywières. Thomas de Cantimpré demande avec force que cela ne se reproduise jamais. | |
TC0001 | TE001493 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 11 | Devant des dominicains venus assister un pauvre enfant à l’agonie, ce dernier meurt en riant, signe de sa vision de la gloire éternelle et des anges. | |
TC0001 | TE001491 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 9 | Près de Soissons, la Vierge Marie réprimande un chanoine qui exultait de joie en mourant sous une inspiration diabolique. Il meurt dans les larmes. |
|
TC0001 | TE001472 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 5 | La pieuse femme d’un chevalier mort au tournoi a la vision des supplices de son mari en enfer : il est puni par les armes utilisées dans le tournoi et subit les baisers d’un crapaud infernal pour le punir de sa luxure. | |
TC0001 | TE001462 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 46, 4 | Un jeune moine, peu doué pour les études, ferme les yeux à matine pour méditer les leçons de la veille. Par l’intermédiaire d’une vision miraculeuse, il réussit à comprendre les Ecritures. | |
TC0001 | TE001536 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 55, 2 | Un diable en forme de prêtre propose à un enfant la confession et la communion. |
|
TC0001 | TE001529 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 5 | Les yeux d’une moniale cistercienne brillent comme des miroirs après avoir eu la vision du visage du Christ. | |
TC0001 | TE001526 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 34-35 | En Brabant, Thomas de Cantimpré rencontre un paysan sur son chemin. Ce paysan lui raconte une vision qu’il eût lors des vigiles de sainte Catherine. Il voit une foule immense en haillons, une autre foule et un groupe moins nombreux resplendissant; les premiers sont les âmes des damnés, les deuxièmes les âmes du purgatoire, les troisièmes, la troupe des élus du paradis. |
|
TC0001 | TE001525 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 33 | En Autriche, un prêtre cistercien célébrait une messe pour les défunts. Alors qu’il dit Agnus dei qui tollis peccata mundi, il voit les âmes des défunts se bousculer autour de lui pour recevoir la paix avant que ne se termine très bientôt la messe. Il rapporte sa vision à ses frères et meurt peu de jours après. |
|
TC0001 | TE001514 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 14 | Les mains des âmes du purgatoire apparaissent pour soutenir un prêtre condamné par son évêque car il célébrait quotidiennement une messe pour eux. | |
TC0001 | TE001454 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 42, 2 | En Gaule, le diable apparaît sous la forme d’un ange à un homme simple. Il persuade cet homme de n'écouter aucun autre conseil que le sien. L’homme peu à peu devient orgueilleux. Un homme de son entourage qui avait l’habitude de le confesser, lui demande quelle est la raison de son changement d’attitude. L’homme fond en larme, ouvre sa conscience et est libéré de l’emprise démoniaque. | |
TC0001 | TE001441 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 2 | A Douai, dans l’église de Saint-Amé, le jour de Pâques, le visage du Christ apparaît au prêtre sous la forme d’un enfant sur une hostie tombée au sol. Les chanoines et le peuple voient également ce miracle. Thomas de Cantimpré, qui s’est rendu sur les lieux, voit à son tour l’image du Christ sous des aspects changeants. |
|
TC0001 | TE001351 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 27, 1 | Un moine voit en songe deux moines incontinents. | |
TC0001 | TE001348 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 26, 4 | Dans le monastère cistercien de Vaucelles est conservé l’argent d’un usurier défunt d’Arras. Un moine voit un jour le diable assis sur le coffre contenant cet argent. L’abbé fait restituer l’argent immédiatement. |
|
TC0001 | TE001313 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 29 | Durant la persécution des ordres mendiants, un homme, en Brabant, a la vision de l’Eglise universelle réunie : dans les ténèbres, les dominicains apparaissent brandissant des rayons de lumière. | |
TC0001 | TE001311 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 25 | A Saint-Pierre de Rome, un prévôt à la vision d’une invasion de serpents qu’Albert le Grand arrête. Sa soeur, recluse, lui donne l’explication de sa vision : il peut ainsi reconnaître Albert le Grand lorsqu’il le rencontre. | |
TC0001 | TE001308 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 21 | Un pape annule un privilège concédé aux franciscains et aux dominicains. Puni par la maladie, il meurt bientôt. Il est donné à saint François et saint Dominique pour être jugé. |
|
TC0001 | TE001306 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 17 | La Vierge Marie fait à une recluse de Saxe l’éloge des dominicains qu’elle protège malgré leur ignorance. | |
TC0001 | TE001295 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 9, 2 | La nourriture d’un jeune homme paresseux se transforme, ce que lui seul voit, en serpents jusqu’à ce qu’il change sa vie. | |
TC0001 | TE001282 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 3, 8 | A Beauvais, lors de la famine de 1191, Saint Pierre demande à un ermite de célébrer successivement trois messes. Au milieu de chacune d’entre elles (offertoire), saint Pierre lui offre des épis pour annoncer la fin de la famine, des petits fagôts marqués de croix pour signifier les croisades et un crâne humain ensanglanté pour annoncer les guerres à venir. | |
TC0001 | TE001253 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 54 | Arnold, prieur de Wurzbourg, voit son nom inscrit dans le livre de vie porté par le Christ. | |
TC0001 | TE001252 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 53 | Lutgarde d’Aywières et Arnold le prieur du couvent de Wurzbourg ont la vision de Jourdain de Saxe emporté dans le ciel par les anges à sa mort. |
|
TC0001 | TE001244 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 39-40 | Au cours d’une campagne de réconciliation, un diable prend la forme du compagnon de Thomas de Cantimpré, pour semer le trouble, notamment le jour de Pâques et le mercredi suivant, jour de la confrontation. Les deux dominicains réussissent à surmonter les embûches du démon. | |
TC0001 | TE001236 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 29 | Près d’Acre, les frères assemblés pour suivre une conférence de frère Henri, prieur provincial d’Outre-mer, voient apparaître momentanément un château sur la mer. | |
TC0001 | TE001230 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 20 | Un jeune homme se voit refuser la main d’une jeune fille. Celle-ci tombe malade et est très proche de la mort. Elle apparaît en bonne santé au jeune homme qui découvre alors que le cadavre veillé par le père est un double diabolique. | |
TC0001 | TE001214 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 22, 2 | Un chanoine qui refuse d’aider Jacques de Vitry à prêcher la croisade des Albigeois tombe malade sur la prière de Jacques de Vitry. |
|
TC0001 | TE001204 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 20, 2 | Saint Pierre apparaît à un prélat malade. Il lui demande de lire dans le livre qu’il lui présente et le conduit à abandonner l’église séculière pour entrer à l’abbaye cistercienne de Cambron. |
|
TC0001 | TE001200 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 19, 6 | Le chancelier Philippe damné pour la possession de multiples bénéfices apparaît à son évêque, Guillaume d’Auvergne. |
|
TC0001 | TE001195 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 17, 5 | Vision d’un chanoine : alors qu’il était en pénitence pour ses excès sexuels, un jeune chanoine est assassiné par un autre clerc. L’âme du défunt demande la miséricorde divine pour son assassin parti demandé l’absolution pontificale. |
|
TC0001 | TE001172 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 4, 4 | Au moment de sa mort, l’évêque Guiard de Cambrai apparaît à un frère précheur de Gand et lui annonce qu’il doit aller en purgatoire pour cause d’une trop grande sévérité durant son épiscopat. | |
TC0001 | TE001186 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 10, 3 | En Brabant, à l’abbaye de Florival, une abbesse, sur son lit de mort, voit un globe de feu apparaître. Elle le confesse à Thomas de Cantimpré, qui comprend qu’il s’agit d’une apparition prémonitoire : elle meurt saintement peu après. |
|
TC0001 | TE001185 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 9, 8 | Alors qu’il était en prière, la nuit, devant le tombeau de Marie d’Oignies, Conrad voit la sainte en prière devant Dieu. | |
TC0001 | TE001182 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 9, 4 | Conrad, de passage à Paris, s’interroge sur la mission des dominicains nouvellement installés dans la ville, apprend en vision qu’ils sont envoyés pour bénir et prêcher. Il s’engage à les soutenir. | |
TC0003 | TE001684 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 74 (3) | Au cours d’une messe à Bazas, trois gouttes d’eau venant du ciel tombent sur l’autel et forment une pierre précieuse que l’on place sur un crucifix. Cette pierre apparaît obscure aux pécheurs et lumineuse aux vertueux. | |
TC0003 | TE001647 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 62(2) | Un chevalier, ayant refusé de se confesser devant le roi Coenred, a une vision des diables coupant son propre corps à partir de la tête. | |
TC0003 | TE001669 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (21) | Un moine a abandonné divers ordres. Après une vie de péchés, il intègre l’ordre de Cîteaux, fait preuve d’une très grande contrition et meurt si saintement qu’on voit les anges emporter son âme dans le ciel. | |
TC0003 | TE001708 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 85 (4) | Un Juif reprend l’évêque de Fondi qui a touché par inadvertance une femme en lui disant qu’il a vu les démons se réjouir d’un tel geste. | |
TC0003 | TE001640 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 57(2) | Saint Jérôme est accusé au cours d’une vision de préférer la littérature de Cicéron à celle de la Bible. | |
TC0003 | TE001668 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (20) | Un frère cistercien devenu brigand et homicide, demande l’absolution au moment de mourir; il est condamné à deux mille ans de purgatoire. Grâce aux messes et aux prières, il apparaît en vision à son oncle évêque et lui annonce sa libération au bout de deux ans. |
|
TC0003 | TE001627 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 49 | Un jeune homme confie à un vieil abbé les tentations qu’il subit; l’abbé le voit en vision se complaire dans ses tentations. Le jeune moine reconnaît sa faute et se repent. | |
TC0003 | TE001636 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 54 | On propose à un malade d’échanger une année de maladie contre trois jours de purgatoire; après avoir fait l’expérience de quelques intants de purgatoire qui lui ont semblé avoir duré vingt ans, il demande à revenir sur terre pour prévenir l’humanité. | |
TC0003 | TE001638 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 56 | Un prêtre reçoit un manteau d’un pécheur pour dire la messe après sa mort. Négligent de le faire, il reçoit un manteau bouillant sur le visage au cours d’une vision. | |
TC0003 | TE001601 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 30(3) | Un préteur qui avait contraint un autre à se parjurer, se voit convoqué en vision à un tribunal et battu. A son réveil, il est couvert de plaies. | |
TC0003 | TE001658 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(10) | A Cologne, un paysan au moment de mourir voit au dessus de sa tête une pierre incandescente, châtiment pour avoir déplacé les bornes du champ voisin. | |
TC0003 | TE001706 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 85 (2) | Saint Ammon invite un disciple à s’éloigner pendant qu’il se déshabille pour traverser une rivière; pendant ce temps-là, un ange le transporte. Le disciple constate ensuite que saint Ammon a les pieds secs. | |
TC0003 | TE001713 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 87 (2) | L’abbé Serenius se trouve libéré de la tentation de la chair après qu’un ange lui ait, en vision, arraché les entrailles en feu. | |
TC0003 | TE001676 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 68 | Saint Arsène a la vision d’un fou qui, ne pouvant soulever un fagot de bois, en ajoute encore pour mieux le soulever. De même le pécheur commet-il toujours plus de péchés. | |
TC0004 | TE002824 | Jordanus de Pisis | Esempi : 179 | Ménestrels et prestidigitateurs. Certains magiciens sont mauvais, car leurs jeux sont oeuvres du diable qui produit dans les yeux des humeurs capables de faire apparaître des choses inexistantes. | |
TC0004 | TE002716 | Jordanus de Pisis | Esempi : 86 | Le dominicain qui a une vision du démon. Dans la nuit, un dominicain est terrifié par une vision infernale. Quand il revient à lui, il déclare préférer mourir plutôt que de supporter la vision du diable. | |
TC0004 | TE002739 | Jordanus de Pisis | Esempi : 107 | Aumône et vision de saint Martin. En vision, saint Martin est loué par le Christ pour l’aumône de son manteau. | |
TC0004 | TE002722 | Jordanus de Pisis | Esempi : 91 | Vision de saint Macaire. Saint Macaire a la vision d’un monde plein de pièges. Désespéré, il demande à Dieu qui pourra leur échapper; il lui est répondu : l’humilité. | |
TC0004 | TE002812 | Jordanus de Pisis | Esempi : 169 | Les véritables plaies de l’homme qui délire. Un homme en délire imagine être la cible d’un archer; la force de suggestion cause de véritables blessures. De même les stigmates de saint François dans la méditation du Christ. | |
TC0004 | TE002787 | Jordanus de Pisis | Esempi : 153 | La dévote de la Vierge et la messe du Christ. Une femme a la vision d’une messe avec le Christ, les anges et les saints, au cours de laquelle un cierge lui est confié; quand s’achève l’extase, elle trouve entre ses mains un cierge qui accomplira des miracles. | |
TC0006 | TE003383 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (2) | Dans la vie des Pères, se trouve l’histoire d’un ermite à qui le Seigneur montre un ange en train de couper avec une sorte de couteau les membres d’un petit enfant et qui recevait son sang dans un calice, tandis que le prêtre fractionnait l’hostie. | |
TC0006 | TE003382 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (1) | Un jour où le bienheureux Basile célébrait, un Juif vint en cachette parmi les fidèles dans l’église. Apercevant entre les mains du saint un enfant d’une grande beauté, il crut et fut baptisé. | |
TC0006 | TE003375 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 12 (3) | Un ermite, que Jacques de Vitry a vu mener une vie solitaire dans une forêt, jouissait d’une si grande quiétude contemplative qu’il n'aurait pas échangé la plus petite heure de suavité spirituelle contre toutes les richesses et tous les délices du monde. Il était presque continuellement emporté à un tel degré de méditation que, grâce à la fertilité de sa contemplation, il voyait la Sainte-Trinité toujours présente devant les yeux de son esprit. Sa ferveur était telle qu’il éprouvait de la reconnaissance envers le tyran qui l’avait fait aveugler et avait permi à son esprit de se trouver dans la béatitude éternelle. | |
TC0009 | TE002635 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 13 | Une femme malade (peste) meurt (ou est en catalepsie) et ressuscite. Elle raconte son voyage dans l’au-delà (anges, enfer). Son mari refuse qu’elle se retire dans un monastère. Elle meurt au bout de deux mois. | |
TC0009 | TE002636 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 14 | Marthe, abbesse à Monembasie, souffrant d’une hémorragie, donne sa tunique à un moine (en fait Jean L’Evangéliste) et est guérie. Elle a aussi la vision de la Vierge. | |
TC0009 | TE002631 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 9 | Un enfant qui est baptisé a la vision que le prêtre qui l’a baptisé était pécheur et interdit de sacerdoce. | |
TC0009 | TE002624 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 2 | Trois jours avant sa mort, lors d’une vision, et après confession, un moine se voit demander des comptes par un eunuque et des démons noirs sur ces actions passées (vol ; affranchissement anticipé d’un esclave de sa mère). | |
TC0010 | TE000945 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D201 | Il ne faut pas s’attacher aux richesses du monde. Un saint ermite voulait savoir quel serait son mérite au paradis. L’ange lui répondit qu’il serait le même que celui du pape Grégoire. L’ermite, voyant le pape monté sur un palefroi couvert de soie, se désola, jusqu’à ce qu’il apprît par l’ange qu’il tirait davantage de consolations, en ce monde, de son chat, que le pape Grégoire n'en avait dans la splendeur de ses ornements. | |
TC0010 | TE000869 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 103, 1 | La Vierge, figurée par la lune, tempère toutes les ardeurs. Dans une vision nocturne, Renaud d’Orléans, le compagnon de saint Dominique, vit la Vierge venir à lui et lui toucher la main, et ensuite, il ne fut plus tourmenté par les tentations de la chair. Il le révéla à saint Dominique, en lui demandant de garder le secret tant qu’il vivrait. | |
TC0010 | TE000855 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 11 | La vision de l’échelle. | |
TC0011 | TE003083 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 126a-b | Le vin signifie la joie et la divinité du Christ; le lait signifie la pureté du corps et l’humanité du Christ. Nous pouvons acheter ce pain et ce lait par les prières afin de pouvoir contempler la divinité et l’humanité du Christ au paradis. | |
TC0011 | TE003037 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 96b | Saint Anselme voit trois sortes de fous, chacun symbolisant une forme de péché : le premier ajoute du bois à un fagôt trop lourd; le deuxième tente de remplir un vase percé ; quant au troisième, il essaie d’entrer dans une église en portant une poutre de travers. | |
TC0011 | TE002898 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 25b-26a | Le diable note sur un parchemin les bavardages des moines à l’église; le parchemin étant trop court, il doit l’allonger avec ses dents jusqu’à ce qu’il se déchire, le faisant tomber et se cogner contre un mur. Saint Sixte le voit tomber tandis que les autres n'entendent que le bruit de la chute. | |
TC0011 | TE002899 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 26a (1) | Le diable nommé Titivillus emplit un sac avec les syllabes " avalées " par des moines négligents pendant l’office. | |
TC0011 | TE003176 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 204a | Le diable envoie un songe à la femme de Pilate annonçant les tribulations de son époux. | |
TC0011 | TE003111 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 142b | Les trois conditions pour être prophète selon Augustin : avoir des visions, les comprendre et savoir les expliquer aux autres. Pour cela, Nabuchodonosor, Pharaon et Caïphe, ne furent pas prophètes. | |
TC0011 | TE003115 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 146b | De même que le miroir en verre donne une triple vision de soi-même, du miroir et de l’environnement, le miroir de la clarté divine permet de connaître Dieu, soi-même et toute chose. | |
TC0012 | TE002642 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 6 | Saint Arsène entend une voix qui lui dénonce trois exemples de mauvais comportement humain: 1) transporter du bois trop lourd 2) tâcher de faire passer des troncs trop larges par une porte trop étroite 3) prendre de l’eau et remplir une citerne percée. | |
TC0012 | TE002686 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 48 | Saint Jérôme préfère lire Cicéron plutôt que la Bible. Il tombe malade et ravi dans une vision, il est battu parce qu’il préfère Cicéron. Il jure de ne plus lire de livres païens et guérit. | |
TC0012 | TE002644 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 8 | Un moine débauché est persuadé par sa mère morte de se racheter. | |
TC0012 | TE002652 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 16 | Saint Dominique a une vision de Jésus-Christ brandissant trois lances et de la Vierge avec saint François. Saint Dominique rencontre Saint François et le reconnaît miraculeusement. |
|
TC0012 | TE002647 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 11 | Une nuit un charbonnier et le comte de Nevers voient apparaître une femme nue poursuivie par un chevalier armé d’un couteau. Le chevalier interrogé avoue être, comme la femme, une âme du purgatoire. |
|
TC0020 | TE003646 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 121 | Un convers cistercien converti à la vision de la Vierge offre son Fils aux croisés. |
|
TC0020 | TE003679 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 154 | Un ermite a une vision allégorique de la vanité, de l’avarice et de la luxure: un homme, sur une haute montagne, essaie d’avaler le vent la bouche ouverte, un autre assis devant une forge, la bouche ouverte, tente de gober les étincelles et un troisième essaye de boire le Jourdain. |
|
TC0020 | TE003768 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 243 | Un démon est assis sur la longue traîne d’une femme et tombe dans la boue lorsque celle-ci la soulève, provoquant le rire d’un autre démon. | |
TC0020 | TE003556 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 31 | Dieu reproche à saint Jérôme d’être cicéronien plutôt que chrétien (31a). Un étudiant parisien apparaît en vision à son maître nommé Sella, il est vêtu d’une cape faite en parchemin recouvert d’inscriptions. Son maître lui demande alors la signification de ces écrits et son étudiant lui répond qu’il s’agit de sophismes et de questions futiles. Une goutte de sueur perle à sa main, et transperce celle de son maître qui s’apprêtait à la recueillir. Le maître entre dans l’ordre cistercien et, à Paris, montre à tous les écoliers sa main percée (31b). |
|
TC0020 | TE003814 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 289 | Après la mort de ses parents, le diable montre à leur fille le sens de leur vie : un père très pieux mais peu fortuné et une mère dépravée mais comblée de biens. La nuit suivante, un ange lui dévoile leur sort dans l’au-delà : la mère en enfer et le père au paradis. La jeune fille choisit de suivre l’exemple de son père et se convertit à une vie d’ascète dans une grotte. |
|
TC0020 | TE003800 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 275 | Une jeune fille voit la Vierge accompagnée de jeunes vierges, et désire se joindre à elles. Pour cela, il faudra qu’elle s’abstienne de rire pendant trente jours. Après avoir tenu sa promesse, la jeune fille meurt et rejoint la Vierge et ses compagnes au ciel. |
|
TC0020 | TE003764 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 239 | Un prêtre voit le diable étirer avec ses dents un parchemin sur lequel il a noté toutes les paroles oiseuses des fidèles. | |
TC0021 | TE004106 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 175 | Les trois aspects qui dans la mort suscitent la crainte : la sortie du corps, la rencontre de Dieu, la sentence. | |
TC0021 | TE004111 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 180 | Une dame voit en vision Jésus crucifié se plaindre que les jurons renouvellent les douleurs de sa passion et de sa mort. | |
TC0021 | TE004117 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 186 | Un ermite voit tour à tour les anges applaudir aux propos édifiants et des porcs se vautrer aux entretiens profanes. | |
TC0021 | TE004116 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 185 | Un ermite voit tour à tour les anges applaudir aux propos édifiants et des porcs se vautrer aux entretiens profanes. | |
TC0021 | TE004089 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 158 | Saint Antoine voyant la terre couverte des filets du diable demande qui pourra y échapper. Une voix du ciel répond « seule l’humilité ». | |
TC0021 | TE003972 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 45 | Un religieux voit Marie prier pour un pécheur; il va voir ce pécheur, qui s’est converti depuis. | |
TC0021 | TE004173 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 195a | Après avoir vu ses parents dans l’autre monde, une fille choisit de suivre l’exemple de son père malchanceux et non celui de sa mère. |
|
TC0021 | TE004176 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 198 | La sépulture de Valentinus dans l’église Saint-Sirus de Milan est vidée par les diables. |
|
TC0021 | TE003984 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 57 | Saint Macaire, observant deux jeunes novices, voit des flammes monter de la bouche de l’un d’eux : signe de sa perfection. | |
TC0021 | TE003985 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 58 | Dieu accorde à un ermite de voir les diables comme des abeilles qui l’entourent et les anges qui les chassent. | |
TC0021 | TE004183 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 205a | Un ermite (Paphnuce) demande à une prostituée (Thaïs) un endroit mieux caché ; mais Dieu voit partout. |
|
TC0021 | TE003983 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 56 | Un ermite voit anges et diables prêts à se battre. | |
TC0021 | TE004034 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 106 | Anselme de Cantorbéry voit un diable siéger sur un grand tas de blé pour lequel on n'avait pas acquitté la dîme. | |
TC0021 | TE004050 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 121 | Apparition d’un revenant, violateur de cimetière; il est écrasé sous le poids prodigieux d’un manteau volé. En demandant au visionnaire de prier pour lui, il touche son bras en lui laissant une trace indélébile. |
|
TC0021 | TE004079 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 148 | Pour contrer ses tentations de luxure, Dieu montre à Josaphat en songe les joies du ciel; il voudrait y rester. | |
TC0021 | TE004042 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 113 | Le diable remplit son parchemin avec les bavardages à l’église; le papier est trop court et il doit l’allonger? | |
TC0021 | TE004122 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 191 | Un prêtre curieux de lutte et de danse voit des diables diriger les gestes des lutteurs ou des danseurs. | |
TC0022 | TE004206 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 9 | Un prêtre de Knaresborough fut visité par un « bacheler » qui lui commanda de le suivre. Force lui fut d’obéir à son visiteur inconnu, qui lui montra d’abord l’enfer et ses peines. De là il le conduisit vers le ciel à l’entrée duquel se trouvait un grand feu. Le guide entra dedans sans que le feu le touchât et, voyant que son compagnon hésitait de le suivre, il l’assura que le feu ne le brûlerait que s’il avait pris à quelqu’un quelque chose qu’il n’avait pas encore rendu. Le prêtre entra dans le feu et fut immédiate-ment abordé par un diable qui laissa tomber sur son épaule une âme qu’il tenait au bout d’une fourche. Le prêtre se souvint alors d’avoir pi is une chape à un mourant et de ne l’avoir jamais ren-due. Ayant fait aveu de son péché à son guide, il fut conduit dans le ciel. Après avoir vu toutes les joies de cette région céleste, il fut ramené dans son corps, et vécut désormais d’une vie tellement sainte qu’il fut nommé saint Fursy. |
|
TC0022 | TE004198 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 1 | Un jardinier qui, par prévoyance, se met à faire des économies au lieu de prodiguer ses ressources aux pauvres, comme il avait fait jusque là, est frappé d’un mal au pied. Après avoir dépensé tout son argent à consulter inutilement les médecins, il fait venir un chirurgien et finit par consentir à se faire couper le pied. Cette nuit cependant, il est visité par un homme qui lui reproche d’avoir aimé son argent plus que Dieu. Le jardinier, repentant, promet de reprendre ses bonnes habitudes et en s’éveillant il trouve son pied guéri. |
|
TC0022 | TE004215 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 16 | Un homme riche et très instruit tomba malade. Son évêque vint le visiter et, après avoir essayé par tous les raisonnements possibles de lui faire croire à la résurrection du corps et à l’existence de l’âme - dont il doutait - le quitta tristement. Peu après, le malade s’endormit. Pendant qu’il dormait, il aperçut un homme qu’il reconnut, à sa grande surprise, pour l’un de ses « privés », mort trente ans auparavant. Une conversation s’engagea, dans le cours de laquelle le mort réussit à convaincre le malade que l’âme existe en réalité. Le lendemain lorsque l’évêque vint faire sa visite habituelle, le malade s’empressa de lui faire part de ses nouvelles convictions. |
|
TC0022 | TE004202 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 5 | Le roi Conrad avait un sergent qui, pour se faire aimer de son maître, ne reculait devant aucun crime pour augmenter le trésor royal. Un jour il tomba malade. Le roi, qui se rendait bien compte de ce que valait un serviteur aussi dévoué, fit visite au malade et l’engagea à se repentir de ses péchés. Mais lui, craignant qu’on lui attribuât comme motif de son repentir la peur de mourir, n’en voulait rien faire. Le jour suivant, comme le roi venait renouveler ses instances, le malade lui répondit que ce n’était pas la peine. Par une vision qu’il avait eue il savait qu’il était damné. Deux beaux jeunes hommes étaient entrés dans sa chambre et lui avaient montré un petit livre dans lequel étaient inscrites toutes ses bonnes actions et toutes ses belles pensées. La lecture du livre finie, ils avaient fait place à deux démons laids à faire ~ peur. Le livre dont ils étaient chargés était aussi grand que l’autre était petit et contenait le récit de toutes les mauvaises actions , et toutes les laides pensées du malade. Après l’avoir longtemps regardé, les démons avaient tiré deux couteaux aiguisés avec lesquels ils lui avaient donné de fort rudes coups, l’un s’atta-quant à sa tête, l’autre à ses pieds. Le lendemain il mourut. |
|
TC0022 | TE004209 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 12 | Un forgeron, qui avait mené une vie déréglée, se retira dans un couvent pour faire pénitence de ses fautes. La sainte vie des frères, ce pendant, lui fit honte et, cédant au désespoir, il tomba malade, L’abbé étant venu pour le consoler en lui parlant de la miséricorde divine, le malade l’assura que c?était en vain qu’il lui parlait; car une vision lui avait montré la place préparée pour lui dans les bas-fonds de l’enfer. Le lendemain il mourut. |
|
TC0024 | TE004375 | : 1, 4 | Une femme de Brabant très dévote, nommée Uda, vit une fois des anges assister un moine-prêtre de Villers qui célébrait la messe. Quand le moine rompit l’hostie, la femme, emportée en extase, vit son corps briller comme le cristal. A partir de ce moment, Uda devint capable de dire si les gens, communiant près d'elle, le faisaient dignement ou pas. | ||
TC0024 | TE004376 | : 1, 5 | Une vierge de Nivelles nommée Tyedela, vit, une nuit de la Nativité, l’Enfant-Jésus qu'elle pouvait même embrasser. Remplie de joie, elle confia à Jésus qu'elle voulait partager cette vision admirable avec son ami, un moine de Villers. Aussitôt, elle se trouva transportée, avec l'Enfant, dans l'abbaye de Villers, près de l'autel, où le moine célébrait la messe. |
|
|
TC0024 | TE004384 | : 1, 13 | En célébrant la messe, un moine-prêtre de l'abbaye cistercienne de Vaucelles vit autour de lui une lumière mirifique et deux couronnes : l'une mise sur sa tête, et l'autre sur la tête de son assistant. | ||
TC0024 | TE004379 | : 1, 8 | Lors de la messe, un assistant du prêtre vit l'hostie se transformer en enfant qui détournait le visage indigné du prêtre célébrant. Un jour, ce prêtre avoua qu'il avait toujours des difficultés à avaler l'hostie. Son assistant lui raconta alors sa vision et lui conseilla d’amender sa vie. Le prêtre le fit, et son assistant eut une autre vison lors de la consécration de l'hostie, cette fois l’enfant semblait heureux. Touché par cette grâce, le prêtre entra dans l'ordre des Prémontrés. |
|
|
TC0024 | TE004378 | : 1, 7 | Une pieuse femme de Bruxelles, nommée Yda, eut une fois, en assistant à la messe, un désir très fort de communier. Quand le prêtre consacra des hosties, elle vit une colombe toute blanche prendre une hostie de la pyxide et la mettre dans sa bouche. Yda sentit alors une douceur extraordinaire. La colombe revint vers l'autel, prit une goutte de sang du Seigneur, et la donna également à cette femme. | ||
TC0028 | TE005036 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 19 §14, p. 500 | Une moniale qui avait oublié un denier dans un coin est avertie par les anges qu’elle ne peut mourir sans le faire restituer à son abbesse. |
|
TC0029 | TE005218 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : N. Le dit de l’eaue beneoite et du vergier, p. 113-119 | Préambule (v. 1-8) ~ Un convers ne croit pas à la vertu de l’eau bénite (v. 9-36). Un jour, récitant tout seul ses prières dans sa cellule, il est assailli par une foule de porcs qui s’apprêtent à le dévorer (v. 37-52). Dans son effroi, il implore le secours de la Vierge, qui descend dans la cellule pour en chasser les démons (v. 53-70). L’abbé passe avec trois moines, et ils trouvent le convers étendu par terre. Après l’avoir couché et confessé, ils l’aspergent d’eau bénite, et la vision s’évanouit complètement (v. 71-84). Le convers leur raconte l’horrible événement et se garde bien désormais de mépriser l’eau bénite (v. 85 96). ~ ~ Un homme riche et avare ne donne jamais d’aumônes aux pauvres (v. 97-106). Une nuit, il rêve qu’il souffre d’une faim effroyable; il se trouve justement devant un jardin plein d’arbres fruitiers, mais qui est entouré d’un mur et gardé par un ange (v. 107-16). Il demande à l’ange de quoi apaiser, si peu que ce soit, cette pénible faim; mais celui ci lui répond qu’il peut seulement prendre les fruits des arbres qu’il a plantés lui même. L’avare doit reconnaître qu’il n'a jamais rien planté et s’en va bredouille (v. 117-36). Après cette atroce vision, le riche homme devient charitable et distribue généreusement des aumônes aux pauvres (v. 137-54). Après sa mort, il trouve dans le verger une grande provision de fruits (v. 155-56). ~ Conclusion (v. 157 64). Prière (v. 165-68). |
|
TC0031 | TE005483 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 558 D - 559 A | Un voleur profane la tombe d’un roi hérétique qui avait été enterré dans le cimetière de saint Jean; saint Jean apparaît au voleur et lui interdit de pénétrer à nouveau dans son église : il est repoussé par une force surnaturelle chaque fois qu’il tente d’y entrer. |
|
TC0031 | TE005497 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 21, col. 605 C - D | L’ami d’Augustin, Alipius, va au théâtre poussé par des amis, refusant de voir un divertissement profane; il décide de s’y rendre et de fermer les yeux pour ne pas peiner ses amis. Mais en entendant un rire bruyant il ouvre les yeux et son coeur est séduit: il ne peut plus ensuite se passer de ces divertissements. |
|
TC0031 | TE005523 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 21, col. 606 A | Une jeune moniale a une vision du Diable sur son lit de mort et se souvient qu’elle possède une aiguille et du fil en secret et sans autorisation (contre les prescriptions de la règle bénédictine). Elle les abandonne, le diable disparaît et elle meurt en paix. |
|
TC0031 | TE005494 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 D - 578 A | Saint Piammo célébrant la messe voit un ange noter près de l’autel les noms de certains moines dans un livre; il comprend ensuite que les autres sont en état de péché mortel. Il les exhorte à la pénitence jusqu’à ce qu’ils soient inscrits dans le livre. |
|
TC0031 | TE005480 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre I, chapitre 26, col. 537 B - 538 A | Pierre, évêque d’Alexandrie, a une vision du Christ dont la tunique est déchirée, symbole de l’hérésie arienne. Pendant tout son épiscopat, il n'osa pas s’asseoir sur son siège par peur, car il voyait du feu en sortir dès qu’il s’en approchait, signe de la présence de l’Esprit. Le peuple commence à le critiquer, puis il est rempli de crainte en apprenant l’existence du feu. |
|
TC0031 | TE005491 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C | Un diacre de mauvaise réputation voit la châsse contenant l’hostie lui échapper des mains et revenir sur l’autel. |
|
TC0031 | TE005493 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 D | Saint Macaire voit des Ethiopiens donner l’eucharistie à certains moines de sa communauté, qui reçoivent un morceau de charbon à la place de l’hostie; les hosties reviennent toutes seules sur l’autel. Les autres frères reçoivent l’eucharistie de la main d’un ange. |
|
TC0031 | TE005524 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 22, col. 606 B - C | Guido, moine de Solignac, a la vision d’un moine mort récemment, Gauzlinus, qui se prosterne devant saint Benoît, mais saint Benoît ne le voit pas car il est vêtu d’une coule bleue. Gauzlinus se redresse et retourne à Déols dont il venait, pour changer de vêtements et remettre la coule. |
|
TC0031 | TE005517 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 19, col. 604 D - 605 A | Hucbertus, un moine de Sens luxurieux, a une nuit la vision de deux femmes. Il fuit dans l’église qu’il trouve pleine de femmes irréelles; l’une d’elles ordonne aux autres de le frapper. Il meurt quelques jours plus tard. | |
TC0031 | TE005512 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 28, col. 573 C - D | Les miracles s’arrêtent à l’église de Sainte-Gualburgis. La sainte apparaît à un infirme et lui explique que ses reliques sont posées sur l’autel où seule l’Eucharistie doit être célébrée. Une fois les reliques retirées de l’autel, les miracles se produisent à nouveau. |
|
TC0033 | TE006100 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 246 | L’ARCHEVEQUE DE TOURS MIS EN ACCUSATION. A Tours, un homme a l’habitude de venir pour les matines à la cathédrale. Il lui semble que l’on avait sonné et il s’en vient avant l’heure. Il trouve la porte ouverte, entre et se met à prier derrière une colonne. Il voit entrer dans une grande lumière des anges portant sur son trône le juge suprême, puis saint Martin accompagné d’une foule de compagnons accusant l’archevêque d’un grand nombre de crimes et disant qu’il était indigne d’occuper le siège de saint Martin. Cité, il vient. Revêtu de ses ornements, assis sur le siège épiscopal, il est accusé de tous ses méfaits et ne sait que répondre. Le Seigneur, comme indigné devant ses accusations, le repousse du pied et le renverse avec son siège. La vision cesse. Les proches de l’évêque, alertés par le témoin de la scène, le trouve mort. |
|
TC0033 | TE005964 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 112 | DAMNEE POUR AVOIR TROP AIME LES BEAUX HABITS. Etienne de Bourbon a appris de la soeur de l’ancienne épouse de Philippe Auguste qu’Alpaïs de Cudot, ravie en extase, vit une grande comtesse dont elle avait été très proche. Alors que les démons emportaient son âme et la traînaient en enfer, elle hurlait qu’elle avait été chaste, avait pratiqué l’abstinence et la miséricorde, mais avait été damnée pour avoir trop aimé les vains ornements, les robes et autres parures. Revenue de sa vision, Alpaïs rapporta cela en pleurant , et l’on s’aperçut que la comtesse était morte à cette heure-là. Alpaïs, comme le lui avait rapporté Etienne de Cudot, son neveu, fut atteinte d’une très grave fistule purulente et puante; elle ne pouvait se lever et ses parents ne pouvaient supporter que bien difficilement d’être en sa présence. Le jour de Pâques, seule à la maison, elle se mit à pleurer car les autres allaient à l’église pour recevoir la communion alors qu’elle en était privée. La Vierge lui apparut alors: elle la réconforta et la guérit de ses plaies en la touchant. Et en partant elle laissa derrière elle une suave odeur dont tous s’étonnèrent à leur retour. Et depuis, elle ne cessa d’être d’avoir des extases et des visions. |
|
TC0033 | TE006115 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 254 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBERE DU JUGEMENT A CAUSE DE SES AUMONES. Saint Jean l’Aumônier rapporta que des pauvres, au soleil, dans une ville, parlaient de ceux qui étaient ou non larges en aumônes. L’un d’eux fit le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur avait jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jeta un pain de pur froment, de ceux qui sortaient du four. L’homme riche, malade, fut enlevé pour être jugé. Il vit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance. Des esprits très noirs l’accusaient, d’autres, blancs et lumineux déploraient de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporta alors le pain de froment qu’il avait donné au pauvre et le plaça sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devint abstinent, pieux et miséricordieux. Se rendant au bureau de péage, il rencontra un marin naufragé nu auquel il donna son vêtement que le marin vendit, n’osant pas le porter, le trouvant trop précieux, à la grande désolation de Pierre qui se crut indigne de vêtir un pauvre. Dieu lui apparut pendant la nuit revêtu de son habit. Aspirant à la pauvreté, il vendit tous ses biens, à l’exception d’un esclave à qui il demanda d’aller le vendre comme esclave et d’en donner le produit aux pauvres. Il fut vendu à un banquier, à Jérusalem, qui l’affecta à la cuisine où il subit patiemment les mauvais traitements de la part des serviteurs, refusant la liberté que lui offrait son maître. Des banquiers de Constantinople le reconnurent. Il s’enfuit et on ne le retrouva pas. A la vue de ce miracle, les serviteurs se repentirent du mal qu’ils lui avaient fait. |
|
TC0033 | TE005962 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 110 | LE RICHE MOURANT DONT SE MOQUENT LES DEMONS. Un ancien venu à la ville vendre des récipients de sa fabrication s’assit devant la porte d’un homme riche en train de mourir. Il vit des chevaux et leurs horribles cavaliers, tenant dans la main des bâtons enflammés, s’emparer de l’âme du mourant. Celui-ci appela le Seigneur au secours. Les cavaliers se moquèrent de lui, lui rappelant qu’il aurait dû se souvenir de Dieu auparavant. |
|
TC0033 | TE005864 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 13 | UN ERMITE EN ENFER. L’ermite Pierre rapporte ce qu’il a vu lors d’un séjour en enfer: des grands de ce monde étaient suspendus; un ange lui dit de sortir et de faire attention à sa conduite. Dès lors, il se contraint aux jeûnes et aux veilles. Même quand il se tait son mode de vie parle pour lui. | |
TC0033 | TE005910 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 59 | TORTURES INFLIGEES AUX FEMMES LUXURIEUSES ET INFANTICIDES. Paul vit les tortures infligées en enfer aux femmes luxurieuses et infanticides: enduites de poix et de soufre, elles étaient affligées de cornes de feu et torturées par des dragons et des serpents. |
|
TC0033 | TE005912 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 61 | UN USURIER MAUDIT SON FILS EN ENFER. Quelqu’un vit en enfer un usurier enseveli dans les flammes. Quand l’âme de son fils arriva, le père s’écria: "Maudite soit l’heure où je t?ai engendré et maudit sois-tu car tu as commis les maux par lesquels je souffre présentement." Le fils lui renvoya ces malédictions, car, dit-il, c?était son père qui lui avait appris à pratiquer l’usure et qui lui avait laissé ce bien mal acquis, causes de sa torture éternelle. | |
TC0033 | TE006006 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 152 | LE PURGATOIRE DE SAINT FURSY. Au temps du roi Sigebert vint d’Ecosse en Irlande saint Fursy (ou Fursa), homme de grande naissance, et qui convertit un grand nombre d’Anglais. Il fonda un grand nombre de maisons religieuses. Gravement malade, il fut ravi de son corps du soir jusqu’au chant du coq. Il entendit les louanges des anges. Revenu dans son corps, il fut de nouveau ravi trois jours après. Il vit les combats des esprits mauvais et leurs tentatives pour révéler ses pensées. Il fut protégé par les anges. Il vit sous lui une sombre vallée d’où montaient quatre feux qui devaient le brûler. Il s’agissait du feu du mensonge, quand n’est pas tenue la promesse faite au baptême de renoncer à Satan et à ses oeuvres; du feu de la convoitise, quand sont préférées les richesses du monde aux célestes; le feu de la discorde; le feu de l’impiété, quand il s’agit de spolier les plus faibles. Ces feux ne firent bientôt qu’une flamme gigantesque. Fursy était terrifié. L’ange lui dit que ce qu’il n’a pas allumé ne le brûlera pas et que ce feu éprouvait chaque homme selon ses mérites. Trois anges accompagnaient l’âme de Fursy. Ils divisèrent les flammes. Fursy passa à travers le feu, vit des démons en grand nombre et des hommes qu’il avait connus sur terre et qui étaient torturés de diverses façons. Les démons tentèrent de s’attaquer à une âme: celle d’un homme dont Fursy avait accepté un vêtement, alors qu’il était en état de péché. Les anges le défendirent: il n’avait pas reçu le vêtement par avarice, mais pour le salut du mort. Les démons lancèrent l’âme sur l’épaule de Fursy. Les anges éteignirent les flammes. Les démons criaient que Fursy devait subir le châtiment de celui dont il avait reçu des biens. Les anges lui expliquèrent ce qui adviendrait de ceux qui se repentiraient à leur mort. De retour dans son corps Fursy conserva la marque du feu sur son épaule et sur sa joue. Il ne confiait ses visions qu’à ceux qui désiraient s’amender. Il passa de Bretagne en France, après avoir vécu en ermite avec son frère. Il bâtit un monastère à Lagny(-sur-Marne). Alors qu’il en faisait construire un autre à Péronne, il mourut. Après vingt-six jours on transporta son corps du porche à l’église, corps qui fut trouvé sans aucune trace de décomposition, comme s’il venait de mourir. Quatre ans plus tard, son corps fut enterré plus dignement à l’est de l’autel et apparut sans trace de corruption. Les miracles se multiplièrent à cet endroit. | |
TC0033 | TE006007 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 153 | LES VISIONS DE SAINT FURSY. Un frère âgé du monastère de Bède lui a raconté qu’il avait vu le saint (Fursy) et avait entendu de sa bouche, chez les Angles de l’Est, les visions qu’il avait eues. Bien que ce fût par par un temps d’hiver rude et que tout fût gelé, lorsque cet homme, vêtu simplement d’un vêtement léger, avait raconté ses visions, il s’était mis à transpirer comme s’il endurait la plus forte chaleur du milieu de l’été. | |
TC0033 | TE005863 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 12 | VOYAGE DANS L’AU-DELA D’UN PERE DE FAMILLE. Un père de famille considéré comme mort se leva, partagea ses biens et devint ermite. Il fit pénitence alternativement dans un fleuve glacé et dans de l’eau très chaude. Interrogé sur les raisons de cette attitude, il raconta son voyage dans l’au-delà. Un guide éclatant le conduisit dans une immense vallée dont les versants étaient couverts d’âmes torturées alternativement par le feu et le gel. Il le mena ensuite dans les ténèbres et disparut. Il vit des globes de feu surgir d’un grand trou. En sortaient des hommes en feu tels des escarbilles; il sentit une puanteur insoutenable; il entendit des pleurs et des cris et vit des démons très noirs tenant des tenailles et des fourches de feu qui voulaient les capturer et les jeter dans l’abîme de feu. Son guide apparut au milieu des ténèbres comme une étoile et empêcha les démons de le toucher, car le Juge avait ordonné qu’il revînt dans son corps pour faire, s’il le voulait, pénitence. |
|
TC0033 | TE006165 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 304 | UN ERMITE TRAINE PAR UN LOUP. Un ermite ayant demandé à Dieu qu’il lui montre de quelle manière l’âme sort du corps, un loup se présente à lui: le traînant par les vêtements, il le conduit jusqu’à une cité où il voit des choeurs se préparer, des hommes se lamenter au sujet de la mort prochaine d’un ermite célèbre, des démons auxquels une voix commande d’extraire l’âme du corps à l’aide d’un trident; ce qu’ils font pour l’emporter ensuite. | |
TC0033 | TE005929 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 78 | PEINES INFERNALES. Description des peines de l’enfer: arbre en feu auquel sont suspendus les damnés; fournaise de feux de sept couleurs; immense roue enflammée; fleuve de feu et de soufre dans lequel diverses bêtes féroces dévorent les pécheurs; femmes enduites de poix et de soufre en flammes; torture de la faim devant de magnifiques fruits inaccessibles; torture pour les oppresseurs des pauvres par le gel sur une moitié du corps, par le feu sur l’autre. |
|
TC0033 | TE005928 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 77 | LE PRETRE ET LA FRITURE. En Poitou, à Lusignan, un prêtre, familier du prieur de l’abbaye cistercienne de Bonnevaux, tardant à s’amender, tomba malade. Il vit venir vers lui deux ours prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Il fut sauvé à deux reprises par les prières du prieur mais ne s’amenda pas. Tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta qu’il avait vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. |
|
TC0033 | TE006196 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 335 | MORT DE JULIEN L’APOSTAT. Saint Basile avait appelé le peuple à se rassembler dans l’église de la Vierge pour y prier contre les menaces de Julien l’Apostat. Il vit la Vierge accompagnée d’une multitude de saints, qui demandait à être vengée de ce blasphème. Mercure, martyr de fraîche date, se leva de son tombeau, prit son cheval et ses armes et alla transpercer l’empereur de sa lance. On dit que du tombeau de Julien l’Apostat, à Constantinople, émane une puanteur intolérable. |
|
TC0033 | TE006222 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 361 | LES DEMONS SE REJOUISSENT D’UN PECHE. Un juif voit dans le temple des idoles le roi des démons encourager un démon à poursuivre son oeuvre; il avait fait en sorte qu’André, évêque de Fondi, donne une tape sur le derrière d’une moniale. Ce qu’entendant les démons se réjouissaient et demandaient d’achever ce qui avait été entrepris. | |
TC0033 | TE005891 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 40 | MORT DE FRERE ANTOINE. Frère Antoine, qui méditait quotidiennement avec dévotion sur les Ecritures, fut prévenu de sa mort prochaine et de son salut par plusieurs visions nocturnes qui dissipèrent ses craintes. Il mourut cinq jours plus tard. | |
TC0033 | TE005932 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 81 | UNE VISION INFERNALE. L’ermite Pierre, encore dans le siècle, mourut et vit les supplices de l’enfer et ses innombrables fournaises. Il vu quelques grands de ce monde suspendus dans les flammes. Alors qu’il devait être plongé dans les flammes, quelqu’un à l’habit étincelant lui ordonna de sortir et de veiller à sa façon de vivre. Il revint vécut ensuite dans la pénitence. | |
TC0033 | TE005926 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 75 | LA SUEUR INFERNALE. Etienne de Bourbon a vu un moine, qui, novice, avait été tourmenté à plusieurs reprises par le diable. Ce moine racontait comme si cela était arrivé à un autre ? mais il s’agissait sans doute de sa propre expérience ? qu’un frère avait été enlevé par le diable pour voir les tourments futurs. A leur seule vue, il avait transpiré de façon extraordinaire. | |
TC0033 | TE006235 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 372 | UN EVEQUE VOIT SES PAROISSIENS SOUS DIFFERENTES FORMES. Un saint évêque, le jour de Pâques, au moment de donner la communion à ses paroissiens, vit certains d’entre eux noirs comme de la poix, d’autres le visage enflammé comme du fer rouge, d’autres le visage ensanglanté, d’autres lumineux comme le soleil. Un ange lui apparut disant que les premiers étaient les luxurieux, les deuxièmes les avares, les troisièmes les coléreux, les derniers ceux qui bénéficient de la grâce de Dieu. |
|
TC0033 | TE006221 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 360 | LES MEFAITS DES DEMONS JUGES INSUFFISANTS. Un ancien, alors qu’enfant il était le fils du prêtre des idoles, a vu dans le temple, la nuit, quatre démons rendre compte de leurs actions auprès de leur prince. L’un a provoqué de nombreuses guerres et a fait coulé le sang en trente jours; un autre a fait sombrer de nombreux navires et a tué deux cents hommes en vingt jours; un troisième a transformé en dix jours une noce en massacre. Ces démons sont fouettés, leurs méfaits étant jugés insuffisants. Un quatrième démon qui a réussi après quarante ans d’effort à pousser un ermite à la fornication, est honoré, placé sur un trône et adoré par les autres pour son exploit. |
|
TC0033 | TE005937 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 86 | L’ARBRE SORTANT DU VENTRE D’UN USURIER. Dans une vision des maux futurs quelqu’un a vu un homme du ventre duquel sortait un arbre. A ses branches d’autres hommes étaient suspendus, atteints plus ou moins par le feu. Il s’agissait des descendants du premier qui, pauvre, s’était enrichi par l’usure. Ils l’avaient imité ou n’avaient pas restitué les biens acquis par ce moyen. | |
TC0033 | TE006185 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 324 | MORT D’AURÈLE. Aurèle (Aurélien), se dressant contre les martyrs, au cours de la passion du pape Alexandre, vit une verge de feu tomber devant lui; il entendit une voix lui annonçant l’enfer. De colère et de douleur il avala sa langue et mourut. | |
TC0033 | TE005934 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 83 | LA VISION D’UN NOVICE. Un croisé entré dans l’ordre cistercien songea à en sortir. Il fut frappé à mort par le diable sous l’apparence d’un singe. Saint Benoît le conduisit hors de son corps et lui montra les nombreuses demeures des élus et les supplices des méchants. Il vit un prince puissant et luxurieux brûler sur une chaise de feu et torturé par de belles femmes qui introduisaient des torches enflammées dans son corps, de la bouche aux partie sexuelles. Il vit ensuite un conquérant cruel écorché et salé sur une claie. Enfin, un homme ayant volé la chèvre d’une veuve chevaucha un cheval de feu, portant un bouclier enflammé et une chèvre de feu, traînant derrière son cheval un habit de moine. Il vit plusieurs hommes subir un châtiment correspondant à leurs fautes terrestres, ainsi que Judas tournant sur une roue de feu. |
|
TC0033 | TE005908 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 57 | VISION DE L’ENFER. Un soldat romain, de retour de l’au-delà, rapporta qu’un pont haut et étroit surplombait un fleuve très noir qui dégageait une vapeur fétide d’une odeur insupportable. Il conduisit les seuls justes à des prés verdoyants, à la suave odeur. les maisons y étaient grandement éclairées. Là était édifiée une maison aux briques d’or. Certains logis étaient touchés par la vapeur fétide, d’autres non. Les mauvais glissaient dans le fleuve, les bons passaient. Il a vu Pierre, chef du personnel ecclésiastique, enchaîné et plongé dans le fleuve. Il endurait cela car pour infliger une sanction, il avait administré les coups plus par cruauté que par obéissance. Il vit aussi un prêtre étranger passant avec d’autant plus d’assurance qu’il avait vécu dans la pureté. Il vit aussi Etienne qui glissait: des hommes très noirs surgirent du fleuve pour le tirer par les hanches vers le bas; des hommes très blancs et très beaux le tirèrent par les bras vers le haut. Ce qu’il advint de lui, il l’ignorait. |
|
TC0033 | TE005991 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 137 | UN MOINE FORGERON VOIT L’ENFER QUI LUI EST OUVERT. Un moine de mauvaises moeurs mais excellent forgeron était toléré dans son couvent. Pris d’une maladie soudaine, il appela ses frères, disant qu’il voyait s’ouvrir l’enfer avec en son centre le diable accompagné de Caïphe, de Judas, de Pilate et de ceux qui avaient crucifié le Christ. Incité à la pénitence, il dit ne rien pouvoir contre le jugement de Dieu prononcé contre lui, si bien que, enseveli loin des autres moines, personne n’osa faire appel aux suffrages de l’Eglise. | |
TC0033 | TE005990 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 136 | DEUX ETIENNE PUNIS. Etienne, romain illustre, mourut à Constantinople. Le matin, au moment d’être embaumé, il ressuscita pour raconter tout ce qu’il avait vu en enfer. Le Juge lui dit que c?était un autre Etienne, un forgeron, qu’il voulait. Le premier revint à la vie et le forgeron mourut. Le premier Etienne, qui ne s’était pas corrigé, mourut pendant la peste. Un chevalier, mort puis ressuscité, le vit glisser d’un pont et être traîné par les démons. | |
TC0033 | TE006080 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 226 | MORT DU ROI DES VANDALES. Un roi des Vandales, une nuit, eut une vision. Il avait devant lui des juges qui l’accablaient et exigeaient la verge qu’il avait reçue. Parmi ces juges se trouvait l’évêque Paulin, qui s’était livré comme prisonnier à la place d’une veuve (s?étant livrée elle-même pour racheter son fils) et qui était devenu le jardinier du gendre du roi dont il avait prédit la mort. Le roi mourut, comme Paulin l’avait prédit. Il perdit la verge qui lui avait servi à châtier les chrétiens et qui fut confiée aux saints qu’il avait torturés pour l’être à son tour. |
|
TC0033 | TE006123 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 262 | VISION DE SYSOI. Pour la mort du très saint Sysoi, de nombreux pères s’étaient réunis. Ils virent son visage comme s’illuminant. Il leur dit de se consoler car il voyait saint Antoine; puis il vit le choeur des prophètes, puis les apôtres. On le vit ensuite parler avec quelqu’un. On lui demanda avec qui. Il répondit que les anges arrivaient pour emporter son âme. Il leur demanda de le soutenir un petit peu pour faire pénitence. Il mourut dans la crainte de Dieu. Après sa mort se répandit une odeur admirable. | |
TC0033 | TE006041 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 187 | LES PEINES DU PURGATOIRE ADOUCIES LES JOURS DE FETES. Les peines du purgatoire sont peut-être modifiées les jours de fête (Noël, Epiphanie, Annonciation, Pâques) et peut-être les dimanches. De cette modification parle la Visio Pauli (Paul obtint cela pour les dimanches) mais ce livre n’est pas authentique. |
|
TC0033 | TE006040 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 186 | UN PERE DE FAMILLE LIBERE DES DEMONS PAR TROIS PAUVRES PUIS PAR LA VIERGE. Un très brave homme et fort honnête, dont Etienne de Bourbon a bien connu le nom, la maison et la famille, lui dit que ce qu’il rapportait - la Vierge libère ses fidèles du purgatoire - était arrivé à son père. Alors que son père s’était couché en excellente santé, on le trouva le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. On tenta pendant presque un mois de le ranimer par des bains chauds: ces soins firent que sa chaleur première s’en revint presque complètement. Mais comme, bien que toujours en vie, il souffrait beaucoup et était sur le point de succomber, il fit venir son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporta ces choses, demandant à son fils d’imiter la dévotion paternelle. Il dit en effet que la nuit précédente, quand on l’avait trouvé nu dans sa chambre et quasiment mort, une voix lui était parvenue, lui disant de se lever et l’appelant par son nom. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie, à ce qu’il lui semblait, où il le laissa seul. Il entendit alors une multitude infinie d’esprits les plus noirs et les plus horribles, poussant les cris les plus atroces, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et ne pourrait plus leur échapper. Terrorisé, il cherchait à s’enfuir, quand il vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les démons, rejoints par une multitude d’autres, la brisèrent. Ce père de famille avait l’habitude de recevoir chaque jour dans sa maison un pauvre. Or, peu de temps auparavant, la veille de la Toussaint, il avait rencontré en chemin un pauvre qui lui avait demandé l’hospitalité: il lui avait dit de venir. Un autre miséreux avait demandé la même chose à sa femme, qui lui avait dit aussi de venir. Un troisième enfin avait demandé l’hospitalité pour la nuit à ses gens, qui la lui avaient accordée. Et le soir, tous trois s’en vinrent. Alors que dans cette maison l’homme était dans la plus grande affliction, ne sachant où se tourner et comment s’échapper, et que la présence et la violence des démons le faisaient hurler de terreur, un jeune homme se tint tout à coup près de lui et lui dit de ne pas avoir peur. Il garderait cette porte et le protègerait contre ces démons. Il était l’un de ceux qu’il avait accueilli, la veille de la Toussaint. Il verrouilla la porte et se battit contre les démons, les mettant en fuite. Les démons tentèrent de fracasser l’autre porte et s’apprêtaient à enlever l’homme quand apparut un autre jeune homme, qui avoua être le second hôte; et il chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit, voulant ensuite descendre pour se saisir de l’homme, quand survint le troisième. A eux trois ils chassèrent les démons. L’homme s’en revint. Alors qu’il passait par le champ, il entendit les démons qui, en nombre infini, se précipitaient sur lui en vociférant atrocement. Il s’enfuit et se retrouva au bord d’un fleuve très large et repoussant: il était plein de soufre, d’affreuses bêtes, de dragons et de serpents qui crachaient du feu. Ils lui criaient d’entrer dans le fleuve sinon c'étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit - d’à peine un demi-pied de large - qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu. Les démons le poursuivaient, mais difficilement et non sans chutes. Après être arrivé au sommet, le pont disparut. Il pleurait, ne sachant que faire, quand il vit d’un autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être sainte Marie: comme il avait récité à telle époque - et elle le lui indiqua -, chaque jour, à genoux, cinquante Ave Maria, elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main, le ramena dans sa chambre, lui conseillant de mieux se comporter à l’avenir. Resté nu et seul dans sa chambre, il s’écroula, quasiment mort de terreur. Celui-ci, à l’article de la mort, assura devant son curé à son fils que tout était vrai, au péril de son âme, l’encourageant à accueillir les pauvres ainsi qu’à saluer et prier la sainte Vierge. Le fils savait bien que l’on avait découvert son père tout nu, mais en ignorait la cause. |
|
TC0033 | TE006097 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 243 | UN ARCHIDIACRE TUE SON EVEQUE POUR PRENDRE SA PLACE. En Teutonie, un archidiacre, convoitant le siège épiscopal, tua son évêque en plaçant une pierre au-dessus de la porte que celui-ci avait l’habitude d’ouvrir pour se rendre aux matines et indiquer aux autres d’aller vénérer la Vierge. Il obtint le siège épiscopal. Au cours du banquet de réception, un prince servait à table, à genoux, le nouvel évêque; il fut enlevé soudain et conduit devant le tribunal du juge suprême. Là, il vit la Vierge accompagnée d’une multitude de saints et d’anges, conduisant l’évêque assassiné qui portait son cerveau dans ses mains. La Vierge dit au Christ que par le sang et le cerveau de son chevalier, un traître et meurtrier a réussi à obtenir le siège de pontife. Le Christ demanda qui envoyer. La Vierge répondit: "Son serviteur." Le Seigneur lui ordonna de dire à son maître qu’il était convoqué sous peine de mort pour répondre de son crime et s’expliquer. Il s’en revint très troublé et tremblant, jeta le couteau qu’il tenait pour servir, pleurant amèrement. Tous et même l’évêque lui en demandèrent la cause. Il s’expliqua. Entendant ces paroles, l’évêque tomba mort. |
|
TC0033 | TE006120 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 259 | LE COMTE REPENTANT ET L’EVEQUE OBSTINE. Dans une très grande abbaye cistercienne, un convers était fort tourné vers la contemplation. Alors qu’il était en prière, il vit le Jugement. Les anges mettaient en accusation deux pécheurs: un grand prélat et un grand comte. Sur les instances de quelques-uns, le Seigneur rapporta sa sentence de mort et de damnation, à condition que le convers fît instruire les pécheurs par son abbé. Le convers rapporta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu, les faits et les noms de ceux qu’auparavant il ne connaissait pas. Les deux personnages furent informés de la vision. Le comte s’amenda et fit pénitence. Etienne de Bourbon lui fournit le cilice que le comte, de chair délicate, mettait à même la peau. Il distribuait des aumônes, fréquentait les sacrements et mourut dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire revint sur sa résolution, aspirant à la vengeance. Alors que tout lui réussissait, on le trouva mort dans son lit, un matin. |
|
TC0033 | TE006118 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 257 | PLEURS DE L’ABBA SYLVAIN. L’abba Sylvain, après une extase, pleurait amèrement. Il dit aux frères qu’il avait été conduit au Jugement et y avait vu beaucoup de moines et de chanoines réguliers aller au supplice alors que beaucoup de séculiers gagnaient le royaume de Dieu. |
|
TC0033 | TE005996 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 142 | VISION D’ESDRAS. Esdras vit au somment d’une montagne un jeune homme, âgé de trente ans, auquel Dieu avait donné tout pouvoir et que l’armée du ciel composée de jeunes hommes adorait. Un ange lui dit que ce sont ceux qui se voient couronnés. | |
TC0033 | TE006119 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 258 | LE VOLEUR DEVENU UN SAINT MOINE. L’abba Appollonius (Apollo) fut envoyé par le Seigneur prêcher en Egypte. Arrivé dans une cité, il intervint dans un désaccord entre deux hommes. Aucune des parties ne voulait la paix. Obtenant la confiance d’un voleur qui était leur représentant, il lui demanda de s’humilier à faire la paix, lui promettant de demander à Dieu le pardon de ses péchés. Le voleur se prosterna et les parties firent la paix. Appollonius l’emmena dans son ermitage. L’un et l’autre furent enlevés pour le Jugement. Il vit le Seigneur qui jugeait, les saints et les anges qui l’assistaient. Les actes et la vie du voleur furent discutés: il méritait la damnation. Appollonius pria. Le Seigneur lui dit qu’il n’y avait aucun accord entre le Christ et Belial, entre la lumière et les ténèbres, mais qu’il lui concédait son homme. Le voleur devint un saint moine. |
|
TC0033 | TE005994 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 140 | UNE JEUNE FILLE EDIFIEE PAR A LA VISION EN GLOIRE DE SON PERE ET DE LA PUNITION DE SA MERE. Une jeune fille prit pour modèle la vie pieuse de son père alors que sa mère menait une vie débauchée. S?étonnant que la mort de son père ait été accompagnée d’un orage tel qu’il fut enseveli à grand peine alors que sa mère le fut dans le calme, entourée d’honneurs grâce à ses aumônes, elle eut la vision des lieux où sa mère était torturée par les démons d’une part, du lieu de clarté dans lequel son père était transporté de joie. Elle lui demanda de pouvoir rester avec lui. Il lui répondit que si elle voulait demeurer avec lui, elle devait mener cette vie et faire cette pénitence qui lui avaient permis d’obternir ces bienfaits. Si elle imitait sa mère, elle serait punie. Après sa vison, elle imita son père. |
|
TC0034 | TE006317 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 107 | L’empereur Constantin, guéri de la lèpre par saint Sylvestre, rallie l’empire à l’église de Rome et fonde la ville de Constantinople. A la suite d’une vision de la croix et des anges, il exige que la croix soit toujours présente et vole de conquête en conquête. | |
TC0034 | TE006296 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 94 | Une religieuse de noble origine qui néglige d’aller entendre la messe comme elle en a coutume, voit apparaître en songe la vierge Marie dans un beau temple. Un évêque célèbre la message et le religieuse refuse de rendre le cierge qui lui a été donné en début de l’office, on essaye de la lui arracher par force, il se casse et lorsqu’elle se ré veille, elle a conservé un morceau du cierge qu’elle garde comme relique. | |
TC0035 | TE006532 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 39 | Saint Bernard se réjouit de la venue de la mort, car il va enfin voir Dieu face à face. | |
TC0036 | TE006671 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 33 | A son retour d’Angleterre, Pierre le Vénérable, fit halte au monastère d’observance clunisienne de Reuil dans le voisinage de Meaux. Il y fut accueilli par le prieur Bernard qui souffrait d’une forte fièvre. Devant son état, l’abbé de Cluny l’encouragea à se confesser, Bernard s’exécuta et Pierre lui imposa une pénitence en se promettant de venir le voir le lendemain. Au jour dit, il se rendit au chevet du malade et l’exhorte de nouveau à la confession. Bernard lui avoua alors avoir omis de nombreux péchés dans sa confession. Il lui révéla également que pour cela, il avait été puni par une horrible vision en songe la nuit dernière. Il avait vu son jugement, devant des démons hideux qui lui présentèrent une balance à plateaux. Sur celle-ci étaient placés d’un côté son âme, de l’autre ses actions. Les démons l’accusèrent de nombreuses fautes, certaines vraies, d’autres fausses, Bernard était si terrifié qu’il ne pouvait leur répondre. Soudain, apparut un homme beau et bienveillant. Il prit la défense du prieur contre les démons, assurant que puisqu’il s’était confessé la veille, il ne méritait pas sa place parmi eux. Mais son défenseur ne put rien faire pour les péchés non avoués. Il passa donc le reste de la nuit plongé dans une immense crainte et peine. A son réveil, il prit conscience de l’avertissement qui lui a été adressé ainsi que de la miséricorde de Dieu qui lui laissait une seconde chance de se confesser. Après le récit de son expérience, Bernard se confesse sans retenue. Peu de jour après son retour à Cluny, l’abbé apprend la mort du prieur et fait célébrer des suffrages pour le salut de son âme. |
|
TC0036 | TE006664 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 25 | Pierre le Vénérable, raconte le songe qu’il a fait lors de son voyage à Rome : il a vu Guillaume, moine défunt. Il rappelle qu’il lui a confié les priorats d’Ambierle, de Charlieu, de Sauxillanges, de Sauvigny et finalement de Cluny. Il fut finalement choisi comme abbé de Moissac avant de revenir un temps à Cluny et de reprendre sa charge de prieur de Charlieu. Guillaume était renommé pour son zèle religieux, sa dévotion, sa miséricorde pour les pauvres, sa justice et sa rigueur envers les pécheurs. Mais Guillaume avait été assassiné peu de temps auparavant, empoisonné par un homme perfide. L’enquête, lancée aussitôt, n’avait pas encore abouti quand Pierre entama son voyage pour Rome. C’est en ce lieu qu’il vit en songe la victime, la reconnut et l’embrassa avec joie. Puis, Pierre le Vénérable entreprit de lui poser quatre questions : comment allez-vous ? Jouissez-vous de la vision béatifique ? Notre foi est-elle indiscutable ? Connaissez-vous votre assassin ? Chaque fois, le défunt répondit positivement et disparut brusquement. Pierre s’éveilla et tâcha de se souvenir de son rêve, puis il se rendormit et refit exactement le même songe, qui le bouleversa jusqu’aux larmes. ~ Emu du sort de son ami, Pierre verse des larmes qui coulent encore à son réveil. ~ De retour à Cluny, l’abbé, par la confession publique du meurtrier prouve la véracité de ses soupçons et de son songe. Le traître assassin est condamné à l’exil perpétuel hors de Gaule. |
|
TC0036 | TE006660 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 21 | Peu de temps avant la Nativité, Matthieu d’Albano, mourant est le témoin privilégié d’une vision céleste le concernant. Ses compagnons l’entourent en chantant les louanges nocturnes quand l’âme de Matthieu est ravie par le ciel aux choses humaines, le rendant insensible. Le frère Pons, moine clunisien et ami de l’évêque d’Albano, entame alors la lecture de la Passion selon Matthieu, Marc et Luc. Mais alors qu’il achève sa lecture, l’évêque revient à lui et lui enjoint de lire aussi la Passion selon saint Jean. Une fois celle-ci terminée, Matthieu l’en remercie et lui promet de lui raconter le lendemain la vision céleste dont il a été témoin pendant sa brève mort. Au matin, Pons et ses compagnons sont présents. Matthieu leur révèle que la nuit précédente, tandis qu’il était mort, il s’était retrouvé face à la Vierge Marie et son fils Jésus Christ. Celui-ci avait accordé à l’évêque de voir la place qui l’attendait auprès de lui après sa mort. Ses compagnons, émerveillés et curieux de son récit le questionnent d’avantage sur ce qu’il a vu. Mais Matthieu peut difficilement décrire les joies célestes, mais surtout il regrette de ne pas avoir demandé au Seigneur le sort à venir de Cluny. Pons le rassure et lui dit qu’il pourra bientôt intercéder pour la communauté auprès du fils de Dieu. Le soir Mathieu reçoit la visite de Guillaume, évêque de Palestrina. A celui-ci, Matthieu révèle qu’il a été visité la nuit précédente par un homme vêtu de blanc qui l’avait mené à travers une prairie merveilleuse vers le Seigneur. Ensuite, un moine de Cluny, Jean, chapelain du pape, (qui deviendra Jean III, évêque de Pérouse), se présente devant Matthieu. Celui-ci lui dit que son heure n’était pas encore venue : il lui a été accordé de mourir le jour de la Nativité du Christ.Tous ces signes que Dieu lui envoya étaient des récompenses pour sa vie parfaite et des exemples pour les autres. |
|
TC0036 | TE006612 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 4 | Au monastère de Saint-Jean d’Angely, un prêtre, devenu moine, tombe malade et se meurt veillé par les moines de son monastère. Soudain il reprend ses esprits et récite la profession de foi habituelle du monastère. Le sachant ignorant et illettré, ses compagnons s’en étonnent. Grégoire, le prieur interroge le mourant. Celui-ci révèle alors qu’il a vu une personne vêtue de blanc et d’aspect imposant venue le purifier en lui lavant les pieds, lui rappelant ainsi que s’il souhaite être sauvé, il lui faut confesser ses péchés encore inavoués. Après s’être confessé au prieur, il meurt paisiblement. |
|
TC0036 | TE006614 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 6 | Rentré malade d’un voyage à Rome (1147), Pierre le Vénérable se rend en convalescence au monastère de Sauxillanges. Durant tout le Carême, il entend les plaintes et les appels au secours d’un moine malade et assailli par la vision d’un cheval menaçant. Ce moine est un ancien chevalier connu pour être honnête et digne de confiance. Dès qu’il fut capable de se déplacer, Pierre le Vénérable se rend au côté de l’ancien chevalier et comprend que celui-ci est en proie au démon qui se présente à lui sous la forme d’un cheval lui talonnant le visage. Pierre fait alors asperger le lieu d’eau bénite, mais le mal venant de l’intérieur de l’homme, celle-ci s’avère inefficace. L’abbé de Cluny exhorte alors le malade à se confesser pour le libérer du mal qui le dévore. Lorsque celui-ci entame sa confession, un autre démon - sous l’apparence d’un homme qui récite la liste de ses péchés et l’empêche de parler- vient le tourmenter pour l’empêcher de faire sa confession. À force de persévérance et grâce à son excellente mémoire, le moine parvient à l’aveu complet de ses péchés (notamment l’un lié à la possession d’un autel portatif) et peut recevoir l’absolution. Les démons ayant disparu, le malade soulagé s’éteint dans la paix peu de temps après, son salut assuré. |
|
TC0036 | TE006617 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 2 | Le jour de la fête de la Circoncision, dans une église dédiée à la Vierge du diocèse de Châlons-sur-Saône, dépendant du monastère de Cluny, le moine Gérard s’apprête à célébrer l’eucharistie. Observant l’hostie, il voit que celle-ci a disparu pour laisser place à un tout petit enfant entouré de la Vierge et d’un ange, ce dernier lui confirme la nature divine du nouveau-né. Une fois la vision céleste disparue, l’hostie reprend sa forme et Gérard achève la célébration. | |
TC0036 | TE006633 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 21 | Le prieur des soeurs de Marcigny, Turquillus, moine de grande vertu, tombe malade et arrive à la dernière extrémité de sa vie. Il est alors emmené à l’infirmerie où il est déposé sur la cendre et le cilice selon la coutume. Il est ravi en extase et perd un moment l’usage de la parole. Un frère lui demande s’il a été témoin de quelques révélations spirituelles, le frère Turquillus répond en latin avoir vu le Seigneur et son doux entourage, avant de rendre l’âme. |
|
TC0036 | TE006624 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 12 | Le diable s’est toujours attaché à tenter les moines de Cluny si attachés à la discipline et aux offices divins. Parfois il est même apparu visiblement à certains moines. En réalité, les assauts du diable étaient plutôt une source d’édification pour la communauté. |
|
TC0036 | TE006619 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 4 | A la fin de sa vie, le moine Gérard est envoyé sur sa demande à Aujoux, monastère retiré sur une montagne isolée. Là, il s’adonne, dans une extrême dévotion, à la lecture, la prière, à l’abstinence et au service liturgique (offices et messe). Dans l’église, il entend fréquemment les voix et le chant d’une céleste milice, comme il le confie à l’abbé de Cluny et à ses frères. Il s’y éteint peu de temps après, récompensé de sa dévotion et bénéficiant désormais de la vie éternelle comme l’atteste une autre merveille le concernant.(Livre II, chap. XXI). | |
TC0037 | TE006720 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 38 | Une fille ingrate qui injuriait sa mère vient à mourir. Elle apparaît tous les jours sept fois, aux heures canoniques, avec un serpent dans la bouche qui lui dévore la langue. Au bout de sept années la vision disparaît. |
|
TC0038 | TE006738 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 11 (9) | Un religieux dominicain arrive à 60 ans après une vie de chasteté, d’obéissance et d’humilité, mais sans avoir eu de révélations spirituelles. Il prie Dieu de lui en accorder et il est puni par un grand coup sur le visage tandis qu’une voix céleste lui reproche son orgueil. | |
TC0038 | TE006768 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 41 | Prophétie des "Deux hommes". Le pape ne veut pas confirmer la règle de saint Dominique et de saint François. Alors qu’ils sont tous deux en prière, il voit venir le Christ avec trois lances brandies contre le monde, et la Vierge qui le supplie de prendre pitié des pécheurs. | |
TC0105 | TE012951 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 19 | Cet exemplum raconte la légende de la mort miraculeuse du roi Sven, dit Tveskägg (Barbe Fourchue), roi de Danemark, mort à Gainsborough en février 1014. Le prologue relate succintement l’histoire des rois d’Angleterre depuis Edmond le Martyr, qui est tué par les Danois sous Inguar, jusqu’à l’époque d’Ethelred à laquelle a lieu l’invasion du roi Sven. Ethelred, qui est devenu roi, parce que sa mère Estrild a fait tuer son beau-fils, se réfugie chez Richard de Normandie après l’invasion de Danois. Sven reste maître de toute l’Angleterre et se fait couronner roi du pays. Après dix ans de royaume, Sven prend la décision d’imposer un grant tribut à tout le pays. Quand il va demander cette contribution à l’abbaye saint Edmond à Bury, les habitant du pays de Bury se rassemblent pour demander secours au saint qui y est enterré. A l’abbaye, se trouve un homme très pieux, nommé Egelnoin, qui a une grande dévotion pour saint Edmond (il a coutume de laver chaque jour le saint corps avec de l’eau fraîche). Ayant entendu les plaintes du peuple, Egelnoin prie pendant toue une nuit. S’endormant après cette longue prière, il a une vision au cours de laquelle il voit saint Edmond qui lui demande de se rendre auprès du roi Sven pour lui dire de cesser de tourmenter ses fidèles. Egelnoin part immédiatement et transmet le message du saint au roi qui se met en colère. Avant de quitter le roi, Egelnoin lui dit que le saint le punira s’il ne cesse de le tracasser. Pendant la nuit suivante, un homme armé apparaît soudainement dans la chambre du roi. Cet homme dit qu’il est venu lui apporter le tribut de saint Edmond, mais le roi, apercevant la lance de l’homme inconnu, crie au secours. Ses hommes accourent immédiatement mais l’homme a déjà tué le roi et quitté la chambre. Pendant son retour à Bury, Egelnoin rencontre près de Lincoln une troupe de chevaliers danois. L’un des Danois le reconnaît et lui raconte que sa prophétie a été accomplie : le roi Sven est mort. Heureux de cette nouvelle, Egelnoin se dépêche pour la rapporter aux habitants de Bury, mais ceux-ci la connaissent déjà à cause d’un autre prodige. Un homme, dont l’auteur ignore le nom, est près de la mort. La nuit même où mourut le roi Sven, cet homme malade, qui ne peut ni bouger ni parler, se relève soudainement dans son lit tout en annonçant à ceux qui l’entourent que le roi Sven est mort à ce moment par la lance de saint Edmond. Après ces mots, il meurt calmement et sans angoisse. Dans l’épilogue, l’auteur rappelle qu’aucun seigneur n’a le droit d’imposer des contributions à son peuple pour faire des dépenses superflues et luxueuses. | |
TC0105 | TE012946 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 14 | En Allemagne, vit un évêque de grande renommée. Tout le monde l’aime car sa piété est très grande : il prie nuit et jour et adore servir et honorer la Vierge Marie. Il fait convertir l’Angleterre et sait apaiser la guerre. Mais un riche diacre de l’église, veut prendre sa place. Il pense alors avancer sa mort sans que le peuple ne le sache. Comme il ne peut ni l’empoisonner, ni le tuer d’un coup d’épée, il entasse des pierres sur la porte que l’évêque emprunte tous les matins, en espérant que l’une d’elles lui tombe sur la tête. Le lendemain matin, au moment où l’évêque passe, une pierre se déloge et lui fend le crâne. L’archidiacre et deux enfant accourent et concluent qu’une pierre est male mise. Tout le monde le pleure. L’évêque est enterré dignement et l’archidiacre prend sa place. On organise une grande fête en son honneur. Au cours du repas, un prince qui le sert, a une vision : il voit la Vierge Marie avec la tête de l’évêque qui vient de les quitter. Elle demande alors au prince de venger ce dernier en tuant l’archidiacre, ce que le prince fait immédiatement. |
|
TC0105 | TE012962 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 28 | Deux villes d’Egypte sont en guerre : l’une est chrétienne, l’autre ignore tout de Dieu. Celle qui gagne la guerre doit accepter le régime de l’autre. Le grand chef de bataille des païens promet que les chrétiens n’auront pas la paix jusqu’à sa mort. Saint Appolones lui répond alors qu’il trouvera la mort dans cette bataille et que jamais son corps ne sera enterré. Le chef païen ne l’écoute pas et ordonne à son armée de combattre. Il meurt au cours de la bataille. Les chrétiens ramassent le corps, le dépouillent de ses armes et le recouvrent de poudre. Mais au cours de la nuit, les bêtes dévorent son corps. Au matin, les païens ne trouvent que les os. Alors, ils deviennent chrétiens, honorent Appolones et acclament Dieu. ~ Un deuxième récit figure à la suite (A, ff.105 vb-106 vb) : Deux autres villes sont en guerre car l’une a pris à l’autre ses biens. Saint Appolones se rend sur les lieux et propose un accord de paix. L’une accepte l’accord mais l’autre le refuse car elle fait confiance à un voleur redouté de tous. Saint Apppolones, voyant la guerre approchée, lui dit : « pour toi, je prierai Dieu le Père ». A ces mots, le voleur se baisse, rend ses armes et le remercie humblement. Tout le monde s’émerveille de sa conversion soudaine. Saint Appolones l’emmène dans son abbaye et devient son maître. Une nuit, ils ont une vision où ils se voient tous les deux devant Dieu, entourés d’anges. Le lendemain, ils racontent leur vision aux frères qui le couvrent de larmes. Il reste toute sa vie avec eux et à sa mort, son âme monte au ciel. ~ | |
TC0105 | TE012963 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 29 | Saint Fursy déploie en Grande-Bretagne son humilité mais il tombe gravement malade. Pendant sa maladie, Fursy a une vision (en réalité, il s’agit de deux visions, dont la seconde se produit trois jours après la première. Celle-ci dans laquelle Fursy se voit porté au ciel, où il entend le chant des anges, est cependant très brièvement rapportée) : la terre lui apparaît embrasée et dévastée par quatre feux qui représentent quatre péchés : convoitise, mensonge, dissension et iniquité, après quoi il lui est donné de voir, la joie des cieux, la peine du purgatoire et la confusion de l’enfer. Les démons l’accusent (on ne dit pas explicitement de quoi, mais cela ressort du contexte) et jettent contre lui une âme damnée, un homme enflammé, dont le contact lui brûle affreusement une épaule et une joue. C’est l’âme d’un usurier que saint Fursy a charitablement assisté à l’article de la mort et de qui il a accepté, sans arrière-pensée, un vêtement. Revenu à lui et guéri de sa maladie, Fursy doit, pendant tout le reste de sa vie, porter sur son corps les marques de brûlure. | |
TC0105 | TE012964 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 30 | Dans les plus lointains déserts d’Egypte, en la cité de Racles, vit un moine, saint Antoine. A sa mort, lui succède saint Panuce, abbé. Son esprit est entièrement dévoué à la contemplation : soit il étudie, soit il est au couvent, soit il passe son temps en solitude. Un jour, où il prie Dieu, celui-ci lui montre à quel saint il ressemblerait au règne des cieux. Un ange intervient et lui dit qu’il sera comme un jongleur. Très étonné, il se demande comment un tel ménestrel peut courir aux marchés et aux foires et passer du temps en son abbaye. Il décide d’en rencontrer un et de lui poser la question. Ce dernier lui répond qu’il ne mène pas une vie charitable car il est voleur. Alors Panuce lui demande s’ils font oeuvre de piété entre voleurs. Il lui dit que non. Mais le voleur raconte comment il sauva une pucelle et comment une autre fois il en trouva une égarée à qui il donna trois sous. Panuce emmène le voleur dans son abbaye et l’éduque à la vie sainte. Ils continuent leurs bonnes oeuvres, comme distribuer du pain aux pauvres, et au cours d’un voyage, saint Panuce enseigne au voleur comment se défendre de la tentation. Une fois encore, Panuce a une vision où il voit un ange porter son âme au paradis et lui dire en chantant : « tu es semblable à un marchand qui apporte sa riche marchandise au royaume des cieux ». Panuce quitte alors son cloître et part à la rencontre d’un marchand né en Alexandrie qui devait vendre de la nourriture. Il le convainc de tout distribuer aux pauvres et c'est ce qu’il fit. Lorsque saint Panuce meurt, un ange apparaît. | |
TC0106 | TE015778 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 40 | THÉODORE ET LE DRAGON. Le moine Théodore, entré en religion par nécessité, vivait de manière dissolue. Il vit, au cours d’une maladie, un dragon prêt à le dévorer. Sauvé par les prières de ses frères, il s’amenda. | |
TC0106 | TE015793 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 55 | LE BAIN DE NÉRON AUX ENFERS. Quelqu’un a la vision de Néron se baignant aux enfers dans un bain d’or bouillant. Néron invite ses avocats à le rejoindre. | |
TC0106 | TE015817 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 79 | VISION DU DIABLE. Une nuit, un religieux est frappé d’horreur et pousse des cris atroces. Le lendemain il explique au prieur qu’il a vu le diable. Cette vision était pour lui si horrible qu’il aurait préféré entrer dans un four. | |
TC0106 | TE015800 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 62 | VISION PREMONITOIRE DE LA MORT. Après avoir eu une vision où il a vu le prêtre Tyburce brûler sur un bûcher, Reparatus le fait prévenir; l’envoyé le trouve déjà mort. | |
TC0106 | TE015839 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 101 | DAMNÉE POUR AVOIR TROP AIMÉ LES BEAUX HABITS. La dame de Cudot raconte que lors d’une extase, elle vit une grande comtesse traînée en enfer pour avoir trop aimé les belles toilettes. | |
TC0106 | TE015813 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 75 | LE PRÊTRE ET LA FRITURE. En Poitou, un prêtre avait promis au prieur du couvent cistercien d’entrer dans son ordre. Mais tardant à accomplir sa promesse, il tomba malade. Il vit venir vers lui deux dragons prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Comme il ne s’amendait toujours pas, tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta avoir vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. | |
TC0106 | TE015848 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 110 | UNE JEUNE FILLE ÉDIFIÉE PAR LA VISION EN GLOIRE DE SON PÈRE ET PAR CELLE DE LA PUNITION DE SA MÈRE. Une jeune fille prend pour modèle la vie pieuse de son père alors que sa mère mène une vie débauchée. S?étonnant que la mort de son père ait été accompagnée d’un orage tel qu’il a été enseveli à grand peine alors que sa mère l’a été dans le calme, entourée d’honneurs grâce à ses aumônes, elle a la vision des lieux où sa mère est torturée par les démons d’une part, du lieu de clarté dans lequel son père est transporté de joie. Imitant donc la vie de son père, elle devint une sainte. | |
TC0106 | TE015902 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 163 | LES LIVRES DES PÉCHÉS ET DES BONNES ACTIONS. En Angleterre, un chevalier, qui a sans cesse remis le moment de sa pénitence, voit, sur son lit de mort, deux anges; l’un d’eux sort de son sein un très beau livre écrit en lettres d’or où sont inscrites les rares bonnes actions du mourant accomplies dans sa jeunesse. Surgissent ensuite deux démons dont l’un porte un livre énorme, dans lequel sont consignés tous les péchés du mourant. Les démons l’emportent sur les anges, torturent le corps du chevalier avec leurs glaives; atteignant le coeur, ils le tuent. |
|
TC0106 | TE016012 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 270 | VISION D’ANTOINE. — Antoine voit le monde couvert de filets. | |
TC0106 | TE015907 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 168 | L’ARCHEVÊQUE DE TOURS MIS EN ACCUSATION. A Tours, un homme entre dans la cathédrale avant l’heure des matines; priant derrière une colonne, il voit un juge entouré d’anges, puis saint Martin accusant lourdement l’archevêque. Revêtu de ses ornements, assis sur le siège épiscopal, celui-ci est accusé de tous ses méfaits. Dieu, indigné, le repousse du pied et le renverse de son siège. Les proches de l’évêque alertés par le témoin de cette scène le trouve mort. |
|
TC0106 | TE015906 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 167 | UN ARCHIDIACRE TUE SON ÉVÊQUE POUR PRENDRE SA PLACE. En Teutonie, un archidiacre, convoitant le siège épiscopal, tue son évêque en plaçant une pierre au-dessus de la porte que celui-ci a l’habitude d’ouvrir pour se rendre aux matines. Ayant obtenu le siège épiscopal, au cours du banquet de réception, un prince est enlevé soudain et conduit devant le tribunal du Christ. Là, il voit la Vierge accompagnée d’une multitude de saints et d’anges, conduisant l’évêque assassiné qui porte sa tête dans ses mains. Dieu, par l’intermédiaire du prince, cite le nouvel évêque à comparaître pour répondre de son crime. Le prince, revenu à lui, se met à pleurer. Interrogé, il révèle ce qu’il a vu. Entendant ces paroles, l’évêque tombe mort. |
|
TC0106 | TE016028 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 285 | LES DÉMONS AUTOUR D’UN HOMME. — Un vieillard vit les démons entourer un homme comme des abeilles. | |
TC0106 | TE015868 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 130 | SAINTE MARGUERITE ET LE DÉMON. Sainte Marguerite demande au Seigneur de voir son adversaire. Elle éprouve une immense terreur en voyant l’apparence épouvantable du démon. | |
TC0106 | TE015840 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 102 | LE RICHE MOURANT DONT SE MOQUENT LES DEMONS. Un vieil homme venu à la ville vendre des vases de sa fabrication, s’assied devant la porte d’un homme riche en train de mourir. Il voit des chevaux et leurs horribles cavaliers, tenant dans la main des torches, s’emparer de l’âme du mourant. Celui-ci appelle le Seigneur au secours. Les cavaliers se moquent de lui, lui rappelant qu’il aurait dû se souvenir de Dieu auparavant. |
|
TC0106 | TE015883 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 145 | QUELQU?UN FAIT PENITENCE POUR UN AUTRE. Un homme coupable d’un énorme péché se voit imposer à Rome, où il s’est rendu, une pénitence de trois ans. Il meurt avant d’avoir pu accomplir sa pénitence. L’ami qui l’accompagnait prend à son compte l’accomplissement de sa pénitence. Il le voit, à la fin de la première année, plus blanc que neige sur le tiers du corps, plus noir que de la suie sur les deux autres tiers; la fin de la deuxième année, blanc aux deux tiers; totalement blanc et délivré à la fin de la troisième année. | |
TC0106 | TE015896 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 157 | MORT DE THÉODORIC. Un ermite voit le pape Jean et le patrice Symmaque conduisant le roi Théodoric ? qui les avait mis à mort ? et le précipitant, enchaîné, dans un volcan. | |
TC0106 | TE015882 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 144 | VISION DE MAINS TENDUES DEPUIS LE PURGATOIRE. Marie d’Oignies vit en prière une foule de mains tendues vers elle. On lui explique que ce sont les âmes du purgatoire qui réclament ses prières. | |
TC0106 | TE015841 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 103 | UNE MÈRE DE PRÊTRE APPARAÎT BRÛLÉE. Un prêtre célèbre une messe pour sa mère morte, quand il la voit tenue attachée par deux démons, portant sur la tête et autour du cou, telle une chevelure, des serpents crachant du feu, une flamme sortant de sa tête et de ses mains. Elle dit l’inutilité des prières en sa faveur, car elle est morte sans avoir accompli la pénitence susceptible de racheter ses adultères et le fait d’avoir accepté des parures et des bijoux. |
|
TC0106 | TE015857 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 119 | A. V, 88/95. UN IVROGNE LIBÉRÉ PAR SAINT NICOLAS. Un saint homme en prière est ravi en extase jusqu’au jour de Pâques. Il raconte avoir vu un religieux en pénitence, mais habitué à boire avec excès et étouffé par le diable. Saint Nicolas le sauve et il est envoyé au purgatoire. ~ B. V, 95/99. UN CHEVALIER LACÉRÉ PAR UN OISEAU. Il vit aussi un chevalier chaste et bon, mais trop passionné d’oiseaux de chasse. Sa main était rongée par l’oiseau qu’il portait. ~ C. V, 99/105. UN SIMONIAQUE RECEVANT DES DENIERS DE FEU. Il vit enfin un simoniaque forcé par les démons à avaler et rendre des deniers brûlants. |
|
TC0106 | TE015843 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 105 | LES TENTATIONS DE SAINT ANTOINE. Saint Antoine oppose aux tentations du diable la méditation sur le feu de l’enfer. Le diable lui apparaît vaincu sous la forme d’un petit Ethiopien très noir. | |
TC0106 | TE015894 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 155 | MORT DU ROI DES VANDALES. Un roi des Vandales, une nuit, a une vision. Il a devant lui des juges qui l’accablent et exigent le fouet qu’il avait reçu. Parmi ces juges se trouve l’évêque Paulin, qui lui avait annoncé sa mort. Le roi meurt, perdant le fouet qui lui a servi à châtier les chrétiens. | |
TC0106 | TE015922 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 182 | UNE MÈRE REPROCHE À SON FILS MOINE SA NÉGLIGENCE. Une mère ne parvient pas à dissuader son fils d’entrer en religion. Il devient moine mais sa ferveur se relâche peu à peu. Tombé en extase, il voit sa mère morte lui reprocher sa conduite et lui demander où est le souci de son âme. Revenu à lui, il corrige sa vie : s’il ne pouvait supporter les reproches de sa mère, il ne pourrait supporter ceux du Christ, des anges et des saints. | |
TC0106 | TE015853 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 115 | UN MOINE VOIT L’ENFER QUI LUI EST OUVERT. Un moine de mauvaises moeurs, mais excellent artisan, était toléré dans son couvent. Pris d’une maladie soudaine, il appela ses frères, disant qu’il voyait s’ouvrir l’enfer avec en son centre le diable accompagné de Caïphe, de Judas, de Pilate et de ceux qui avaient crucifié le Christ. Incité à la pénitence, il dit ne rien pouvoir contre le jugement de Dieu prononcé contre lui, si bien que, enseveli loin des autres moines, personne n’osa faire appel aux suffrages de l’Eglise. |
|
TC0106 | TE015886 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 148 | UN CHEVALIER NÉGLIGENT DANS L’ACCOMPLISSEMENT DES VOLONTÉS D’UN MOURANT. Alors que Charlemagne se trouve à Bayonne, un chevalier mourant demande à un parent de vendre son cheval et de distribuer la somme reçue; mais l’autre la retient. Le chevalier lui apparaît au bout de trente jours disant que ses péchés sont pardonnés mais qu’à cause de lui il a souffert durant cette période. Le même jour, il entend des rugissements d’ours, des mugissements de taureaux, des hurlements de loups, et il est enlevé de la société de ses amis. Douze jours plus tard, alors que l’armée traverse la Navarre, on trouve son corps précipité du haut des rochers. |
|
TC0106 | TE015925 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 184 | CRAINTE DE L’ABBA AGATHON. — L’abba Agathon voit en extase pendant trois jours le Jugement dernier. Il explique aux frères qu’il ne sait pas si ses actes ont plu à Dieu, et qu’il est donc dans la crainte. | |
TC0106 | TE015918 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 179 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBÉRÉ DU JUGEMENT À CAUSE DE SES AUMÔNES. Saint Jean l’Aumônier rapporte que des pauvres parlaient de ceux qui sont ou non larges en aumônes. L’un d’eux fait le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur a jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jette un pain de pur froment. L’homme riche, malade, est enlevé pour être jugé. Il voit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance ; des esprits très noirs l’accusent, tandis que des esprits de lumière déplorent de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporte alors le pain de froment qu’il a donné au pauvre et le place sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devient abstinent, pieux et miséricordieux. Il donne ses habits à un naufragé. Dieu lui apparaît pendant la nuit revêtu de son vêtement. Aspirant à la pauvreté, il vend tous ses biens, puis se fait vendre lui-même et fait donner le gain aux pauvres. |
|
TC0106 | TE015924 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 183 | PLEURS DE L’ABBA SYLVAIN. — L’abba Sylvain, après une extase, pleurait abondamment. Il dit qu’il avait été conduit au Jugement et y avait vu beaucoup de moines aller au supplice et beaucoup de séculiers aller au royaume de Dieu. | |
TC0106 | TE015930 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 189 | LE COMTE REPENTANT ET L’ÉVÊQUE OBSTINÉ. Un convers, en prière, voit le jugement d’un prélat et d’un comte qui sont passibles de la damnation. Sur les instances de quelques-uns, la sentence est rapportée à condition que le convers fasse instruire les pécheurs par son abbé. Le comte s’amende, fait pénitence et meurt dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire, refusant de se corriger, fut retrouvé mort dans son lit, un matin. |
|
TC0106 | TE015887 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 149 | UN ETUDIANT NÉGLIGENT DANS L’ACCOMPLISSEMENT DES VOLONTÉS D’UN MOURANT. Un étudiant mourant donne à un camarade son matelas pour qu’il le vende et en donne le prix aux pauvres; ce qu’il ne fait pas. Mais après une vision ? le mort gisait sur un lit de cordes dures ?, il s’acquitte de cette volonté et le mort lui apparaît alors en repos, dans un lit avec un matelas. | |
TC0106 | TE015878 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 140 | ETIENNE RESSUSCITÉ PAR LES PRIÈRES DES PAUVRES; SON FRÈRE PIERRE LIBÉRÉ PAR DES MESSES. A Rome, vivent Pierre et Etienne, deux frères. Le premier, archidiacre, est bon mais avare; le second, avocat, est un mauvais juge qui avait pris trois maisons à l’église de Saint-Laurent et un jardin à celle de Sainte-Agnès. Après leur mort, Etienne est traîné pour être jugé : saint Laurent lui tord le bras à trois reprises et sainte Agnès dit qu’il partagerait le sort de Judas. Des pauvres interviennent alors auprès de saint Projet qu’Etienne avaient vénéré de son vivant. Projet intercède auprès de la Vierge qui obtient qu’Etienne soit renvoyé sur terre pour y faire pénitence pendant trente jours et restituer les biens qu’il a pris. Sur le chemin, Etienne voir son frère Pierre souffrant gravement au Purgatoire pour son avarice : il lui dit qu’il espère être délivré si le pape et les cardinaux célèbrent une messe pour lui. |
|
TC0106 | TE015980 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 238 | UN SAINT HOMME VOIT LES FIDÈLES SOUS DIFFÉRENTES FORMES. — Un saint homme, au moment de la communion, voit certains fidèles noirs comme de la poix, d’autres le visage enflammé comme du fer rouge, d’autres le visage ensanglanté, d’autres lumineux comme le soleil. Un ange lui dit que les premiers sont les luxurieux, les deuxièmes les avares, les troisièmes les coléreux, les derniers ceux qui possèdent la grâce de Dieu. | |
TC0106 | TE015808 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 70 | UNE VISION INFERNALE. L’ermite Pierre, alors qu’il était encore dans le siècle, était mort et avait vu les supplices de l’enfer et ses innombrables fournaises. Il avait vu quelques grands de ce monde suspendus dans les flammes. Alors qu’il devait être plongé dans les flammes, quelqu’un à l’habit étincelant lui ordonna de sortir et de veiller à sa façon de vivre. Il vécut ensuite dans la pénitence. | |
TC0106 | TE015968 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 226 | LES PÉCHÉS PLAISENT AUX DÉMONS. — Un jeune homme ressuscité par saint Jean l’Evangéliste dit avoir vu les démons se réjouir de la ruine de certains que saint Jean avait convertis. | |
TC0106 | TE015773 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 36 | MORT DE L’ABBA SYSOI. Sysoi, mourant, voit Abraham, le choeur des prophètes, les apôtres et les anges qui viennent chercher son âme. Il demande à faire pénitence. Ils lui répondent qu’il n’en a pas besoin. Ils reconnaissent qu’il est parfait dans la crainte de Dieu. | |
TC0106 | TE015835 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 97 | UNE MONIALE CHASTE MAIS QUERELLEUSE. Le gardien d’une église voit une moniale chaste mais querelleuse, insolente et bavarde, conduite pendant la nuit devant l’autel et brûlée sur la moitié du corps. | |
TC0106 | TE015979 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 237 | LE PÉCHEUR ET LES DÉMONS. — Un saint homme voit un pécheur enchaîné traîné par des démons en enfer. | |
TC0123 | TE007033 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 101 | Le même abbé [cf. Collectaneum Clarevallense, 100] m’a raconté qu’un autre moine de Clairvaux, tourmenté par une tentation, avait vu sur l’autel le Christ bénir l’assemblée. |
|
TC0123 | TE006954 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 22 | La main du Seigneur apparut dans une nuée au-dessus de saint Euverte tandis qu’il célébrait. À la fin de la messe, il interrogea les assistants. Tous déclarèrent n’avoir rien vu, à l’exception d’un sous-diacre, d’un pénitent et d’une moniale, qui décrivirent précisément sa vision. | |
TC0123 | TE007043 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 135 | Deux moines cisterciens lépreux partageaient la même maison dans un monastère. L’un des deux, d’origine noble, méprisait son compagnon. Ce dernier, inférieur par le sang mais supérieur en vertu, vint à mourir. Lors de son enterrement, un frère nommé Gilbert, qui avait été abbé de Waverley, eut une vision, sans savoir s’il dormait ou veillait : des hommes vêtus de blanc entouraient le corps du défunt. L’un d’entre eux le frappa d’une verge (sans doute pour parachever sa purification), et son âme s’envola comme une colombe. Trois personnages déclarèrent : « Il s’envole vers les fontaines célestes -Il pénètre dans les cieux sans entrave -Son mérite égale celui de Jean et Paul. » | |
TC0123 | TE006942 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 10 | En Angleterre, un homme du nom de Dictrelme, qui venait de mourir, revint à la vie. Il raconta qu’un ange lui avait montré l’endroit où étaient purifiées les âmes des pécheurs, puis l’entrée de la géhenne. Il se fit moine et acheva sa vie dans les pénitences les plus sévères. | |
TC0123 | TE006953 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 21 | Pendant que saint Malachie célébrait la messe, un diacre vit une colombe apparaître et se poser sur la croix en face du célébrant. À la fin de la cérémonie, saint Malachie lui fit promettre le secret sur ce qu’il avait vu. |
|
TC0123 | TE006974 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 41 | Un moine de Clairvaux nommé Pierre, ancien ermite et moine de grande vertu, révéla, sur son lit de mort, avoir eu souvent, en célébrant la messe, la vision du Christ. Et lorsque, par respect, il se détournait de l’apparition, il trouvait toujours le Seigneur en face de lui. |
|
TC0123 | TE007102 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 159 | Thomas, archevêque de Cantorbéry, quittait le monastère de Pontigny pour regagner son archevêché, lorsque l’abbé le vit pleurer. Après lui avoir fait jurer le secret, saint Thomas lui expliqua qu’il avait vu en rêve les hommes du roi lui couper la tête. Au roi qui lui ordonnait de rentrer dans son archevêché, il déclara qu’il connaissait la mort qui l’attendait. Après son martyre, l’abbé de Pontigny raconta cet épisode. |
|
TC0123 | TE007106 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 163 | Le roi Charles [le Gros] fut un jour emmené en songe par un personnage vêtu de blanc, qui lui attacha autour du pouce un fil brillant. Il contempla de profondes vallées de feu, et y reconnut les évêques de son père et de ses oncles, suppliciés pour avoir semé la discorde au lieu de la paix. Puis il gravit des montagnes incandescentes dans lesquels étaient châtiés des serviteurs de ses parents et certains des siens. Il descendit ensuite une immense vallée, ténébreuse d’un côté, attrayante de l’autre. D’un côté il aperçut plusieurs rois de sa souche. Puis il rencontra son père Louis, plongé dans un chaudron, qui lui expliqua que sa peine a été modérée par l’intercession de saint Pierre et de saint Remi : il était plongé un jour dans l’eau bouillante, un jour dans l’eau tiède. Il lui demanda de prier pour sa libération et lui montra les chaudrons qui l’attendaient s’il ne s’amendait pas. Puis son guide l’entraîna vers la partie agréable de la vallée, où il vit son oncle Lothaire, accompagné de son fils Louis, tous deux couronnés. Lothaire lui prédit sa mort prochaine, et Louis déclara que l’empire devait revenir au fils de sa fille, Louis. L’enfant apparut alors et Charles, dénouant le fil qui entourait sa main, le lui donna, lui remettant ainsi l’Empire. Puis son esprit revint dans son corps. | |
TC0123 | TE007007 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 74 | À Clairvaux, un moine vit l’âme d’un convers emportée par les démons, qui se réjouissaient d’avoir au moins un moine de cette abbaye. Celui-ci apparut effectivement pour décrire les tourments auxquels il était livré. Mais saint Bernard décida de le libérer et fit dire pour lui messes et prières. Le frère réapparut quelques jours après, tout joyeux, pour montrer qu’il avait été libéré. |
|
TC0124 | TE015180 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVII], 1 [810] | Un moine de Bonnevaux, tenté de retourner dans le siècle, resta à l’abbaye grâce à l’intervention de l’abbé Hugues. Deux jours avant sa mort, alors qu’il souffrait terriblement, Job lui apparut dans une lumière qui éclairait toute l’infirmerie et lui annonça qu’il le rejoindrait bientôt. Peu après, le moine défunt dans toute sa gloire vint remercier l’abbé Hugues de l’avoir retenu. | |
TC0124 | TE015194 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 8 [824] | Deux frères assistaient un prêtre qui célébrait la messe. A cause d’un saignement de nez, l’un dut se retirer et l’autre ne put monter jusqu’à l’autel. Un convers vit alors une personne les remplacer dans leur office et disparaître aussitôt après. | |
TC0124 | TE014895 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 4 [539] | Des moines s’endormirent au chapitre pendant le sermon de Serlon, abbé de l’Aumône. Certains même rirent dans leur sommeil. Tous étaient victimes d’un piège diabolique que put voir un frère : une prostituée invisible les endormait en leur faisant humer des plats succulents. En confession, l’abbé leur demanda pourquoi ils avaient ri à ce moment, et ils avouèrent avoir été victimes d’un songe. |
|
TC0124 | TE015221 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 26 [850] | Un frère de Clairvaux eut la vision du Seigneur le bénissant et lui-même étreignant et baisant la main céleste. | |
TC0124 | TE015208 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 13 [837] | Un frère convers, bouvier à Clairvaux, vit en songe le Christ tenir l’aiguillon et conduire les b?ufs avec lui. Il mourut six jours plus tard. | |
TC0124 | TE014857 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLV, 5 [501] | Jean, chanoine de Lyon, remplaça son v?u secret d’entrer dans l’ordre cistercien par un pèlerinage à Saint-Jacques. En songe, il vit Jésus, accompagné des apôtres Pierre et Jacques, le condamner pour l’abandon de son v?u. Saint Jacques plaida pour lui : « Il est mon pèlerin. » « Mais, dit Jésus, il devait être mon concitoyen. » Saint Jacques se porta garant de son entrée dans les quinze jours. Ce qu’il fit. Il devint même l’abbé fondateur de Bonnevaux, puis évêque de Valence. | |
TC0124 | TE014937 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIV, 6 [581] | Saint Jean l’Aumônier vit en songe une jeune fille resplendissante ~ couronnée de branches d’olivier. A son réveil, il reconnut qu’elle était la ~ Miséricorde. ~ | |
TC0124 | TE015168 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXIII, 2 [798] | Un frère nommé Christian, du monastère de Landais, vit des bataillons de diables entourer le monastère comme pour empêcher l’accès du ciel. Horrifié, il se demanda qui pourrait y parvenir. Une voix lui répondit : « Celui qui possédera l’humilité. » | |
TC0124 | TE014855 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLV, 3 [499] | Un riche nommé Harduin (Ardoinus) ne tint pas sa promesse d’entrer au monastère Saint-Vincent dans les dix ans. L’abbé ne l’encourageait guère, parce qu’il en recevait beaucoup d’aide matérielle. Après les dix ans, il mourut pieusement. L’abbé le vit en songe lui annoncer qu’il était damné; même saint Vincent l’avait abandonné comme il l’avait trahi lui-même. |
|
TC0124 | TE014854 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLV, 2 [498] | Saint Benoît finit par renvoyer un moine qui voulait quitter le monastère. Il sortit, mais rencontra aussitôt un dragon prêt à le dévorer. Il appela à l’aide : personne ne vit de dragon. Le fugitif revint au monastère. | |
TC0124 | TE014515 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 9 [165] | Lorsqu’il mourut, le comte de Nevers qui, toute sa vie, avait été très gourmand, devint une nourriture pour les vers. Son fils le vit en rêve : un ver horrible lui dévorait la langue. La vision se répétant trois fois, le fils du comte se rendit à la sépulture de son père et, ayant déterré le corps, il comprit que le songe était réalité. Ayant tout abandonné et vendu sa vaisselle d’or et d’argent, il se retira chez les Chartreux. Il disait y être venu, non pour manger, mais pour faire pénitence. |
|
TC0124 | TE015179 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVI], 3 [809] | Hugues, abbé de Bonnevaux, lorsqu’il était novice au Miroir, eut à lutter contre la tentation. Il pria et pleura, et vit sur l’autel la Vierge Marie qui lui fit voir les principales scènes de la vie de Jésus. Il s’astreignit alors à des abstinences excessives. Saint Bernard vint visiter l’abbaye et s’entretint avec lui. Il le fit conduire à l’infirmerie et donna l’ordre de ne l’astreindre à aucune règle, qu’il s’agisse des repas ou du silence, et même d’avancer pour lui l’heure des vigiles de manière à préserver son sommeil. Hugues retrouva la santé et fut élu abbé de Bonnevaux. | |
TC0124 | TE015031 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 1 [675] | Antide, évêque de Besançon, traversant un pont sur le Doubs au début de la semaine sainte, aperçut une troupe de démons, et parmi eux un Ethiopien tenant une sandale comme signe d’un succès auprès du pontife romain. L’évêque appela l’Ethiopien, monta sur lui, se rendit à Rome. Le laissant à la porte, il convainquit le pape de faire pénitence et assura le service divin à sa place. Enfin, il repartit sur son démon avec une partie du chrême consacré et arriva dans son église le samedi saint pour célébrer l’office. | |
TC0124 | TE015226 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 31 [855] | Un moine de Clairvaux animé d’une foi particulière à l’égard de saint Jean l’Évangéliste vit apparaître celui-ci avec le Christ à trois reprises : aux vêpres de la Toussaint, quinze jours plus tard et aux vêpres de la fête du saint. Passant alors de l’extase à un léger sommeil il aperçut le Christ et sa mère entrant dans un palais, le paradis, dont la porte resta ouverte : la porte de la vie ouverte à tous les fidèles jusqu’au jour du jugement. | |
TC0124 | TE015030 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LX, 4 [674] | Un frère voulut épouser la fille d’un prêtre païen. Il accepta de renier Dieu et son baptême. Il vit aussitôt une colombe sortir de sa bouche et voler vers le ciel. Repentant, il fit pénitence jusqu’à ce que la colombe revienne dans sa bouche. |
|
TC0124 | TE015178 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVI], 2 [808] | Un certain frère Christian entra chez les Cisterciens, à l’abbaye de l’Aumône. Les diables essayèrent de l’en détourner. Une voix divine lui enseigna un verset du psaume 53 dont il se servit comme d’un bouclier. Les démons prétendirent que c?étaient eux qui le lui avaient appris. Simple et illettré, Christian interrogea des clercs et, par la grâce de Dieu, connut tout le psaume. Une voix du ciel dit au frère Christian que les moines qui étudiaient après l’office étaient les martyrs de Dieu. La même année, une foule de démons ayant entouré le monastère au point de couvrir l’espace de la terre au ciel et Christian se demandant comment s’en sortir, une voix céleste lui dit : « Seule l’humilité s’évadera des filets diaboliques. » Peu après, dissipant les cohortes des diables, Marie, reine des anges, vint au secours de ses moines. | |
TC0124 | TE015187 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 1 [817] | Benoît, un adolescent entré à l’abbaye de Fountains, sur le point de mourir, dit au frère médecin Herbert que saint Benoît lui avait annoncé qu’il passerait par la Géhenne, et demanda que l’on prie pour lui. Après sa mort, alors que le frère Herbert veillait et chantait des psaumes pour lui, il lui apparut et lui raconta qu’il était passé très rapidement dans le feu de la Géhenne. Cependant, il ne pouvait fermer complètement la bouche, car, par honte, il s’était souvent tu à l’église. Puis, il donna à Herbert un aperçu du feu de la Géhenne. Peu après, le frère Benoît apparut à un moine pour lui expliquer en détail comment il pouvait sortir de son cercueil et y rentrer sans l’ouvrir. Le moine pria alors le défunt de demander à la Vierge s’il était bien de sa Familia et, quarante jours plus tard, frère Benoît fit une dernière apparition. |
|
TC0124 | TE014702 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 1 [351] | L’empereur Maurice priait le Seigneur de subir les peines pour ses péchés dans ce monde. L’image du sauveur lui apparut en songe pour l’avertir qu’il l’avait livré ainsi que toute sa famille à Phocas. | |
TC0124 | TE014516 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 10 [166] | Dans le réfectoire de l’abbaye d’Igny, l’abbé Pierre aperçut un jeune homme vêtu de blanc qui parcourait les tables des frères et les tentait par divers mets. Interrogé par l’abbé, le jeune homme lui apprit qu’il pénétrait dans tous les locaux de l’abbaye, mais qu’il évitait toutefois le chapitre, c'est-à-dire le lieu où les frères se confessaient lorsqu’ils avaient péché. |
|
TC0124 | TE014884 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 8 [528] | Un moine très dévot à la Vierge mourut sans avoir osé confesser un grave péché, mais en se confiant à la clémence divine. Son compagnon pria beaucoup pour lui, et vit la bienheureuse mère de Dieu apparaître sur l’autel pour lui dire que son compagnon était absout et elle le lui montra heureux, gagnant les cieux. |
|
TC0124 | TE014649 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 19 [301] | Un jour, saint Basile ne vit pas la colombe d’or habituelle lors de l’Élévation, mais aperçut l’un de ses diacres distrait par une femme; il le fit retirer de l’autel et la colombe revint. | |
TC0124 | TE015219 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 24 [848] | Un soir de Pâques, alors qu’il se trouvait dans le ch?ur de l’église, un frère de Clairvaux, durant les vêpres, vit la main droite du Seigneur bénir la congrégation. Il ne sut pas clairement s’il veillait ou sommeillait il pensa pourtant qu’il veillait et se trouvait en extase. | |
TC0124 | TE014715 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVIII, 3 [364] | Saint Polycarpe, averti en songe qu’il serait brûlé, invita ses bourreaux à sa table et les traita largement pendant que lui-même se consacrait à la prière. | |
TC0124 | TE014969 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 30 [613] | Un homme charitable vit venir à lui deux femmes : lorsqu’il vit la première vêtue de vieux vêtements, il se disposa à lui donner beaucoup, mais sa main resta fermée et donna peu; pour la seconde bien vêtue, il se disposait à faire une petite aumône, mais sa main s’ouvrit et donna beaucoup. Il apprit que la première s’habillait en pauvresse pour mendier, et la seconde, autrefois riche était devenue pauvre. | |
TC0124 | TE015121 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 3 [751] | Un moine bénédictin sortait régulièrement pendant que les frères priaient pour se livrer à des occupations profanes. Admonesté, il recommença à peine deux jours plus tard. Saint Benoît le vit entraîné par un petit enfant noir; il alla le rechercher et lui donna du bâton. Désormais, le moine demeura durant l’oraison. | |
TC0124 | TE014771 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVI, 2 [416] | Un frère vit le diable emporter l’âme d’un ermite qui habitait près d’une cité et y était réputé pour sa dévotion et les bienfaits de ses mérites. | |
TC0124 | TE015080 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 25 [722] | Saint Malachie détestait tellement la vie que menait sa soeur, qu’il refusa de la voir de son vivant. Mais après la mort de celle-ci, il eut un songe qui la présentait affamée parce que, depuis un certain temps, il n’avait pas offert pour elle l’eucharistie. Dès lors, il ne cessa de le faire jusqu’à ce qu’il ait l’assurance qu’elle était libérée de ses peines. |