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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Défunt | Dead | Verstorbene | Difunto | defunto
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0010 | TE000857 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 13 | [Les morts] répondent amen [quand le prêtre prie à leur intention]. | |
TC0010 | TE000856 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 12 | La célébration de messes comme suffrages vaut plus que la récitation de psautiers. | |
TC0020 | TE003741 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 216 | Un prêtre que connaissait Jacques de Vitry, lorsqu’il enjoignait les fidèles à prier pour les morts, leur interdisait de prier pour l’âme de son père usurier qui était mort sans avoir restitué ses gains mal acquis; voulant, de cette manière, terroriser tous les usuriers présents à la messe. |
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TC0020 | TE003621 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 96 | Des fils réclament à l’évêque le centuple des aumônes de leur père; on déterre le mort qui tient dans sa main une charte déclarant qu’il a reçu le centuple de ses aumônes. | |
TC0021 | TE004060 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 131 | Aux funérailles de sainte Marthe, à Tarascon, le Christ présente un livre ouvert contenant l’éloge de la défunte. | |
TC0033 | TE005963 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 111 | GREGOIRE LE GRAND ET TRAJAN. Saint Grégoire passa devant le palais de Trajan. Se souvenant de la clémence de cet empereur, il se mit en prière devant l’autel de saint Pierre, jusqu’au moment où une voix lui dit, alors qu’il s’était endormi, que Trajan était libéré, mais qu’à l’avenir il ne devrait plus prier pour un infidèle défunt. |
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TC0035 | TE006563 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 42 | Un moine cistercien apparaît après sa mort à son abbé, lui racontant qu’il est au purgatoire pour avoir négligé de célébrer les offices pour les morts. |
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TC0035 | TE006594 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 50 | Un chevalier lègue son cheval aux pauvres avant de mourir pour le salut de son âme, mais son neveu, mû par la cupidité, ne respecte pas son ordre et garde le cheval pour son usage personnel. Le chevalier défunt apparaît au neveu et provoque sa mort par l’entremise de corneilles noires. |
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TC0035 | TE006595 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 51 | Un clerc lègue son matelas aux pauvres. Son associé néglige de respecter son testament, et le clerc défunt lui apparaît, se plaignant de ne pouvoir dormir confortablement. | |
TC0035 | TE006485 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 4 | A la fin d’une messe dite pour les défunts, leurs âmes se joignent au prêtre pour dire " Amen" . | |
TC0035 | TE006486 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 5 | Les âmes des défunts se joignent à l’office du matin celébré par un prêtre priant assidûment pour eux. | |
TC0035 | TE006487 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 6 | Un prêtre meurt sans avoir célébré les messes dûes aux défunts; ceux-ci exigent l’acquittement de sa dette, et il leur transfère les messes qui lui sont dûes en remplacement. | |
TC0035 | TE006495 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5, n° 14 | Deux moines de Clairvaux décident que le premier qui mourra dévoilera à l’autre les secrets de la vie éternelle. Le moine défunt revient comme promis et confirme que les joies célestes sont encore plus grandes qu’il ne le croyait. |
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TC0036 | TE006665 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 26 | A Cluny, Enguizo, un ancien chevalier devenu moine, a la vision en songe d’un ancien frère d’arme défunt. Le moine, ignorant la mort du chevalier est heureux de le voir et l’interroge sur son état. Le défunt lui révèle alors qu’il est mort lors de son pèlerinage à Jérusalem avec certains de ses compagnons. Enguizo l’interroge sur ses compagnons ainsi que sur sa situation dans l’au-delà. A cela, le chevalier répond que bien qu’ayant bénéficié de la miséricorde divine, son salut n’est pas entier. En effet, il ne s’est pas amendé d’un péché commis peu de temps avant son départ pour Jérusalem. En effet, il avait pourchassé et frappé un prêtre qui lui réclamait une dîme. Entendant cela le moine s’inquiète de son propre sort, mais son ami le rassure : après de dures souffrances il sera sauvé. A son réveil, le frère rapporte son rêve à l’abbé Pierre le Vénérable, qui l’autorise à se rendre dans la région d’origine du chevalier défunt, ainsi que dans celle où il avait péché. De nombreuses personnes ainsi que le prêtre bafoué confirment ce que lui-même ignorait avant que son ami ne lui apparaisse en songe. Les parents du défunt entendant ce récit sont émus et expient les fautes du chevalier. |
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TC0036 | TE006664 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 25 | Pierre le Vénérable, raconte le songe qu’il a fait lors de son voyage à Rome : il a vu Guillaume, moine défunt. Il rappelle qu’il lui a confié les priorats d’Ambierle, de Charlieu, de Sauxillanges, de Sauvigny et finalement de Cluny. Il fut finalement choisi comme abbé de Moissac avant de revenir un temps à Cluny et de reprendre sa charge de prieur de Charlieu. Guillaume était renommé pour son zèle religieux, sa dévotion, sa miséricorde pour les pauvres, sa justice et sa rigueur envers les pécheurs. Mais Guillaume avait été assassiné peu de temps auparavant, empoisonné par un homme perfide. L’enquête, lancée aussitôt, n’avait pas encore abouti quand Pierre entama son voyage pour Rome. C’est en ce lieu qu’il vit en songe la victime, la reconnut et l’embrassa avec joie. Puis, Pierre le Vénérable entreprit de lui poser quatre questions : comment allez-vous ? Jouissez-vous de la vision béatifique ? Notre foi est-elle indiscutable ? Connaissez-vous votre assassin ? Chaque fois, le défunt répondit positivement et disparut brusquement. Pierre s’éveilla et tâcha de se souvenir de son rêve, puis il se rendormit et refit exactement le même songe, qui le bouleversa jusqu’aux larmes. ~ Emu du sort de son ami, Pierre verse des larmes qui coulent encore à son réveil. ~ De retour à Cluny, l’abbé, par la confession publique du meurtrier prouve la véracité de ses soupçons et de son songe. Le traître assassin est condamné à l’exil perpétuel hors de Gaule. |
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TC0036 | TE006658 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 19 | Peu de temps avant la mort de Matthieu d’Albano, un frère du monastère de Saint-Michel de Pise est prévenu par une vision de la mort de celui-ci. En songe, il voit le défunt Jean, évêque d’Ostie, lui révéler qu’il vient chercher Matthieu dont la mort est prévue pour l’octave des calendes de janvier. |
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TC0036 | TE006667 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 29 | Un paysan, pauvre et dévot se lia d’amitié avec les moines chartreux. Ceux-ci, par affection pour lui, accueillirent ses deux fils pour leur fournir une éducation religieuse. Mais peu de temps après être arrivé, un des deux enfants décéda. L’autre fut alors confié à un chartreux, saint homme qui avait été le témoin d’une apparition céleste (II 29). L’homme et l’enfant devinrent très proches, comme père et fils dans la religion. Mais peu de temps après, cet enfant mourut à son tour au grand désespoir de son moine éducateur. Ce dernier très affecté ne cessait pas de prier pour le salut de son âme. Afin de réconforter son fidèle dans le désarroi et pour lui manifester son mérite ainsi que celui de son fils spirituel, Dieu accorda au moine chartreux le privilège d’une vision céleste. ~ Une nuit, alors que le moine, se consacrait à l’oraison en plein air, il vit une lumière déchirer le ciel et l’envelopper. De cette lumière, le saint homme aperçut son fils dans la religion, joyeux et rayonnant descendre du ciel jusqu’à lui. Celui-ci le rassura et le remercia pour ses suffrages qui lui avaient permis d’obtenir le salut. Le défunt lui assura que désormais il pourrait intercéder en sa faveur auprès de Dieu. Sur ce, l’enfant s’éloigna en faisant face à son maître, happé par la lumière céleste. |
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TC0036 | TE006639 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 27 | Dans le diocèse de Mâcon, le château de Beaujeu était tenu par le seigneur Guichard, qui après une vie pleine de succès dans le siècle, sentant sa fin venir, s’était retiré au monastère de Cluny pour y expier ses fautes. C’est là qu’il mourut peu de temps après. Son fils et héritier Humbert se conduit comme un jeune noble trop attaché aux biens de ce monde. Un jour qu’il guerroyait, un de ses chevaliers, Geoffroy d’Oingt périt d’un coup de lance. Deux mois après l’événement, ce chevalier défunt apparut dans la forêt à l’un de ses confrères, le chevalier Milo de Anse pour lui faire part de sa situation malheureuse ainsi que de celle du défunt seigneur Guichard. L’apparition demanda donc au chevalier d’exiger de Humbert des suffrages pour alléger les peines des deux défunts, et éteindre la dette de Humbert à leur égard. Le chevalier s’exécute et avertit le seigneur Humbert qui est plus terrifié à l’idée d’une apparition du défunt qu’inquiet pour le salut de son père et de son compagnon d’armes, mort à cause de lui. Et c’est ce qui se produisit le lendemain, le chevalier défunt apparaît à Humbert, pour lui reprocher son ingratitude envers lui et son père. Le défunt lui déconseille de participer à une expédition prévue le lendemain où il mourra. L’arrivée d’un compagnon fait disparaître le défunt. Humbert décide dès lors de faire amende honorable en aidant par des suffrages les défunts à accéder à leur salut et en se rendant à Jérusalem pour y faire pénitence. |
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TC0036 | TE006638 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 26 | En Saône et Loire, près de Marcigny, Geoffroy, seigneur de Semur-en-Brionnais, après avoir vécu dans le siècle, se retira du monde avec ses enfants à Cluny, où il fit preuve d’une grande piété. Il fut nommé prieur des soeurs de Marcigny et c’est après un abbatiat apprécié de tous qu’il mourut. Peu de jours après, il apparut en songe à l’une des soeurs nommée Albéréa et lui exposa sa situation dans l’au-delà. Il fut, au moment de sa mort, disputé entre des démons et l’Apôtre Pierre, les uns arguant qu’il méritait de les suivre de par les péchés qu’il avait commis dans le siècle, l’Apôtre répondant que ceux-ci avaient été expiés pendant sa vie monastique. Cependant, il restait le problème des nouvelles taxes imposées sur des vêtements et des toiles blanchies au château de Semur. Le défunt a donc obtenu la permission d’apparaître pour que son fils sache qu’il doit supprimer ces taxes injustes pour le salut de l’âme de son père. A son réveil, Albéréa avertit la soeur Adèle, autrefois comtesse de Blois, qui se rend auprès du fils du défunt, Geoffroy. Après avoir vérifié l’exactitude des dires de la soeur Albéréa, Adèle l’adjure d’annuler les taxes pour le salut de l’âme de son père. |
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TC0036 | TE006635 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 23 | Dans la région de Vienne, un chevalier du château de Moras, nommé Guy, est blessé à mort dans un combat. Après s’être confessé à l’archevêque de Vienne, Guy, en présence du prêtre Etienne, il mourut et fut enseveli près de l’église de Manthes. Peu de temps après, le prêtre Etienne voit apparaître le chevalier défunt au milieu d’une troupe de cavaliers, il lui demande d’aller trouver son frère de restituer pour lui des biens mal acquis dont il avait oublié de faire mention durant sa confession. ~ Afin de prouver ses dires, le défunt révèle au prêtre Etienne que ce dernier s’est fait voler ses économies pour son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, et que lui-même est apparu à un de ses frères d’armes, Guillaume. Les dires du défunt confirmés, le prêtre ne peut cependant accéder à sa requête, le frère du chevalier étant absent. ~ Quelques jours plus tard, le chevalier défunt apparaît à Etienne, l’implorant d’agir pour son salut. Le prêtre s’exécute et rencontre le frère qui refuse d’intervenir. Lors de la troisième apparition, le chevalier Guy exige une aide d’Etienne, son père spirituel. Ce dernier accomplit la volonté du défunt, paie le boeuf au paysan lésé et ne pouvant rembourser les taxes, offre des messes et donne l’aumône aux pauvres pour le salut de Guy. |
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TC0036 | TE006620 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 5 | Environ six mois après la mort du moine Gérard, un de ses confrères a une vision. Le démon se présente à lui sous l’aspect d’un éthiopien petit et très noir, étirant sa langue de feu et léchant son corps, l’assurant que ses chairs se consumeront entièrement. Le moine est alors sauvé de son supplice par l’apparition de Gérard qui maintient fermement le démon à l’écart. Gérard fait promettre au moine, en échange de sa libération, de rencontrer l’abbé de Cluny et de le prier d’appeler auprès de lui un frère, ferronnier de son état. Ce dernier, après avoir douté du mystère de l’eucharistie, avait une apparition céleste mais ne l’avait pas fait connaître. Or, il est important que chacun connaisse ce miracle et puisse profiter de son témoignage en faveur de la foi. Le moine se rend chez l’abbé Pierre Le Vénérable, qui bien que dubitatif, invite le frère ferronnier. Celui-ci lui raconte ses doutes premiers quant à la présence réelle dans l’eucharistie, ses prières à la Vierge ainsi que la vision dont il a été témoin. Un enfant lui est apparu dans une église sur l’autel et l’a prié de le prendre dans ses bras pour lui faire traverser l’église. A la suite de ce miracle, ce frère ferronnier avait retrouvé la foi dans l’eucharistie. Ce témoignage vient également confirmer la vision démoniaque du premier moine. |
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TC0036 | TE006636 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 24 | L’évêque de Genève, Guy, d’origine noble, qui vécut dans le péché, n’en fut pas moins zélé dans les oeuvres de miséricorde. Il fit de nombreuses donations à Cluny. Il mourut après une bonne confession et le repentir de ses fautes. Parmi ses nombreuses apparitions après sa mort, l’auteur choisit de n’en rapporter qu’une jugée digne de foi. ~ Un an après la mort de l’évêque, tandis que son successeur tenait synode, un prêtre qui s’y rendait, voit apparaître l’évêque défunt. Ce dernier lui réclame son aide : que l’assemblée du synode récite tous les jours pour lui le psaume Miserere mei Deus, fasse dire des messes et distribue des aumônes, mais en ne révélant son nom que le dernier jour du synode. Le prêtre agit selon la demande du défunt et va prêter serment pour effacer toute suspicion lorsqu’un confrère affirme avoir également été le témoin d’une apparition de l’évêque défunt, validant ainsi le récit du premier. Les membres de l’assemblée convaincus s’exécutent et font des suffrages pour l’âme du défunt. |
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TC0036 | TE006669 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 31 | Au monastère de Charlieu, un oblat est témoin d’une apparition de défunts durant la nuit qui précède la Nativité, alors qu’il était couché dans le dortoir des frères, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Soudain, il vit entrer dans le dortoir et venir à lui, deux hommes qu’il reconnaît bien que ne les ayant jamais vus. Il s’agit d’Achard, son oncle et ancien prieur du monastère et le prieur Guillaume (cf. II, 25), tous deux défunts. Après leur conversation, le seigneur Guillaume quitte les lieux, laissant Achard seul assis près de l’enfant. Le défunt invite ce dernier à se lever et à l’accompagner au cimetière. Mais l’oblat, d’abord apeuré, puis rassuré par son oncle, craint d’être puni en quittant le dortoir. Son oncle défunt le rassure, lui affirmant qu’il ne lui arrivera rien. L’enfant moine et le défunt sortent du dortoir et se dirigent vers le cimetière des moines où se trouve déjà une assemblée des défunts. Comme il l’avait annoncé au jeune vivant, à peine est-il assis, qu’Achard doit essuyer une accusation pour son retard. Il se lève pour faire pénitence, laissant sa place au jeune visiteur, et s’avance au milieu. Celui-ci observe l’assemblée du cimetière qui baigne dans une clarté surnaturelle. Il voit son oncle défunt faire pénitence devant son juge assis sur un siège imposant trônant sur une lanterne des morts. Après sa pénitence, le défunt retrouve sa place. L’enfant voit alors l’assemblée quitter les lieux, non par la porte par laquelle elle était entrée, mais par une autre porte au seuil de laquelle se trouve un feu qui les purifie. Achard raccompagne son neveu au dortoir avant de disparaître. |
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TC0036 | TE006640 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 28 | Lors de son séjour en Espagne, Pierre le Vénérable, entend parler d’un moine témoin direct de visions. Il le retrouve dans un ermitage, l’interroge en présence d’évêques et rapporte ici son récit. Lors d’une expédition du roi Alphonse d’Aragon en Castille, l’homme alors dénommé Pierre d’Engelbert envoie un de ses mercenaires nommé Sanche. Peu de jours après son retour de l’expédition, le mercenaire tombe malade et meurt. Quatre mois après sa mort, alors que Pierre d’Engelbert est couché près du feu, il voit son mercenaire défunt lui apparaître pour demander son aide et parvenir plus rapidement à son salut : que la dame de son maître donne les huit sous -qu’elle lui devait- aux pauvres et que lui fasse des prières à son intention. Celui-ci s’empresse de demander des nouvelles d’autres défunts de sa connaissance. L’un ayant manifesté de la charité pendant sa vie terrestre eut son salut assuré, tandis qu’un autre ayant multiplié les injustices est damné. Le vivant interroge de nouveau le mort quant à la situation du roi Alphonse défunt, c’est alors qu’un autre revenant apparaît et répond au vivant que l’âme du roi fut sauvée par les suffrages des moines de Cluny. Après quoi, les deux défunts rejoignent l’expédition des chevaliers défunts errant en Castille pour expier leurs péchés. Une fois remis de sa vision, Pierre d’Engerlbert réveille sa femme et après vérification des dires de son mercenaire concernant l’argent qu’elle lui devait, il fit ce qui était en son pouvoir pour le salut de l’âme de Sanche. |
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TC0037 | TE006695 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 13 | Les morts pour lesquels il a prié sauvent l’homme en danger. Les morts du cimetière prennent la défense de Pierre le Chantre attaqué par des brigants, pour le récompenser d’avoir prononcé le De profundis, chaque soir, en passant devant le cimetière. |
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TC0105 | TE012931 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 1 | Le duc Eusèbe de Sardaigne décide de donner toute une ville à Dieu. Estorge, riche et puissant duc de Sicile, s’en empare. Une armée de chevaliers blancs, envoyée par Dieu, aide Eusèbe à la récupérer. De ce duc, vient l’usage de chanter la messe pour ceux qui sont au purgatoire. Saint Maïeul, qui fut prisonnier dans cette guerre, a fait connaître ce miracle. | |
TC0123 | TE007031 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 99 | Un prêtre a rapporté qu’il avait vu des anges autour de l’autel pendant la messe. Un autre a vu de pieux défunts emportés à leur mort par les anges. | |
TC0123 | TE006997 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 64 | Après la mort d’un moine, on s’aperçut qu’il détenait une tunique sans y avoir droit. Un évêque cistercien, de passage au monastère, interdit de prier pour lui. Je ne juge pas le frère, mais je comprends la décision de l’évêque. Dans le même monastère, un moine, quittant le dortoir pour se rendre aux latrines, entendit les voix plaintives des morts provenant du cimetière tout proche. Il me semble que ce miracle est plus un avertissement pour les vivants qu’un secours pour les morts. |
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TC0123 | TE006940 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 9 | Un prêtre, quand il se rendait aux bains, était servi par un inconnu. Lorsqu’il voulut récompenser ses services par deux pains d’offrande, celui-ci refusa et lui révéla qu’il était l’ancien maître des lieux, condamné après sa mort à y servir en expiation de ses péchés. Le prêtre offrit alors des messes à son intention et le libéra de son châtiment. Cela montre l’efficacité de l’offrande pour les défunts. | |
TC0123 | TE007046 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 138 | Deux clercs s’étaient liés d’amitié. L’un d’eux malade et sur le point de mourir, refusa la confession, croyant qu’il était trop tard. Son ami lui promit alors de s’acquitter pour lui de la pénitence qui lui serait enjointe. Le mourant accepta, reçut les sacrements et mourut. Son ami accomplit la pénitence : il pérégrina trois ans de suite, pieds nus, en se nourrissant de pain et d’eau, sans passer deux nuits au même endroit, et en revenant chaque année sur la tombe de son ami. Après chaque pèlerinage, le défunt apparaissait au pèlerin, et chaque fois un tiers de son corps était purifié. La troisième année, entièrement lavé, il apparut à son ami épuisé, lui rendit grâce et lui annonça qu’il le rejoindrait bientôt dans la compagnie des saints. Le pèlerin mourut peu après. |
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TC0123 | TE006952 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 20 | Saint Malachie, désapprouvant la vie de sa soeur, refusait de la voir. Mais après la mort de celle-ci, une voix lui révéla qu’elle manquait de nourriture et ne pouvait entrer dans l’église. Il célébra alors des messes à son intention, jusqu’à ce qu’il la vît en songe vêtue de blanc au milieu des fidèles. | |
TC0123 | TE006993 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 60 | Un chevalier breton devenu cistercien mourut en prédisant qu’il subirait de grandes peines. En effet, il apparut après sa mort à une moniale, demandant les prières du prochain chapitre cistercien et du couvent où il s’était retiré pour le libérer de ses tourments, car il avait trop fréquenté le monde, sous prétexte de s’occuper des négoces du monastère. |
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TC0123 | TE006951 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 19 | Un moine qui portait de l’argent sur lui fut écarté de la communion par saint Grégoire, et mourut peu après sans avoir été absous. L’apprenant, saint Grégoire envoya un diacre lire sur sa tombe la prière d’absolution. Le défunt moine révéla à son abbé, au cours d’un songe, qu’il avait ainsi été libéré. |
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TC0123 | TE006972 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 39 | Eusebius, duc de Sardaigne, était en lutte contre son rival Ostorgius, duc de Sicile. Ce dernier prit par ruse une ville dont Eusebius consacrait les ressources au salut des âmes et aux pauvres. Au moment de livrer bataille pour la reprendre, Eusebius reçut l’aide d’une armée de chevaliers blancs, constituée par les âmes des défunts envers lesquelles il s’était montré généreux et qui lui devaient leur salut. Ostorgius, effrayé par l’apparition de cette armée mystérieuse, restitua la ville et se soumit à son adversaire. C’est l’abbé Maïeul, fait prisonnier dans la lutte entre les deux hommes, qui rapporta l’épisode. | |
TC0123 | TE007099 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 156 | Lors d’un chapitre, un abbé, apprenant que les offices des morts étaient négligés, raconta ceci : un vénérable abbé s’était couché aussitôt après avoir chanté les matines, quand un défunt abbé de sa connaissance lui apparut et lui ordonna de rendre ce qu’il devait, avant de dormir. Troublé, il se demanda de quelle dette il s’agissait. Le défunt lui enjoignit alors de dire l’office des morts avant de se coucher. |
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TC0123 | TE007104 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 161 | Un prêtre de Limoges acceptait des offrandes pour les morts mais sans dire les offices qui s’y rapportaient. À sa mort, il légua ses biens à un ami proche en lui demandant de faire dire des messes pour lui, mais il lui apparut peu après et lui révéla que le profit des messes offertes à son intention allait aux défunts qu’il avait spoliés par sa négligence. | |
TC0123 | TE007004 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 71 | Un abbé cistercien raconta qu’un moine défunt qui, de son vivant, avait négligé les offices des morts, apparut après sa mort à un de ses amis pour lui dire que les messes qui avaient été dites pour lui jusqu’alors avaient bénéficié non pas à lui, mais à ceux pour qui il avait négligé de prier pendant sa vie. | |
TC0123 | TE007006 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 73 | Un moine défunt apparut à un sacristain et lui demanda des prières d’intercession, car il était soumis à de dures peines pour avoir trop désiré la dignité de diacre. Pour preuve de sa bonne volonté, il indiqua au sacristain où trouver un psautier perdu. Le sacristain ne s’étant pas acquitté de sa mission, il lui apparut de nouveau, et lui remit le psautier. Le lendemain, le sacristain raconta tout au prieur, qui fit dire des prières pour le défunt. |
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TC0131 | TE008657 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 521, 1-6 | VICTOIRE D'UN ROI AUMONIER. 1/ Il était un roi qui pratiquait beaucoup l’aumône. 2/ Pour le récompenser Dieu envoya son ange vaincre et défaire un roi qui lui faisait la guerre. 3/ Et l’ange était accompagné d’une grande troupe de pauvres défunts. 4/ Quand il vit cette grande troupe, le roi ennemi demanda la paix, alors que jusque là il voulait se battre; et ensuite ils furent bons amis. 5/On peut voir ici les avantages de l’aumône: on mérite son paradis, on augmente sa richesse sur terre et de plus on reçoit aide et protection en divers domaines. 6/ Les gens qui pratiquent l’aumône sont plus rarement que les autres victimes de serviteurs indélicats, de brigands ou d’escrocs. | |
TC0137 | TE012626 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 141 | Le remerciement. Un novice de l’Ordre des Prêcheurs de Paris voulait se retirer de l’Ordre parce qu’il voyait entrer des grandes donations et pensait qu’il n’était pas possible de satisfaire les demandes de suffrages. Alors le prieur lui raconta l’anecdote d’un abbé qui reçut une riche donation pour les suffrages d’un défunt, mais il dit seulement une courte prière : sur la balance le parchemin avec la prière pesait plus que tout l’argent. | |
TC0138 | TE019126 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 75 | Le neveu d'un abbé abandonne le monastère à la demande de son oncle décédé qui lui parle dans une fontaine. | |
TC0139 | TE013179 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 18, p.15 du texte hébreu | La reine Cléopâtre demande à Rabbi Meïr :" Lorsque les morts ressusciteront, seront-ils nus ou habillés ?" Il lui répondit : " Ils seront habillés. Si même le blé qui est semé nu pousse enveloppé, comment les justes qui ont été enterrés enveloppés de leurs vêtements ne se lèveraient-ils pas eux aussi habillés ?" | |
TC0139 | TE013176 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 15, pp.13-14 du texte hébreu | Rabbi Akiba et Turnus Rufus discutent de la supériorité du jour du Sabbath. Akiba lui explique que de même que l’empereur l’a choisi pour l’honorer, de même le Roi des Rois a désigné ce jour pour qu’on l’honore. Rufus demande alors pourquoi Dieu continue à travailler ce jour-là, c'est-à-dire à faire vivre la nature. Akiba lui répond que sous certaines conditions, le juif peut porter des fardeaux le jour du sabbath, et le monde appartenant à Dieu, celui-ci peut également le faire. Sont témoins de l’importance du sabbath la manne qui cessait de tomber du ciel ce jour-là, ainsi que le fleuve Sambation qui cesse de couler. Rufus refuse d’accepter ces preuves. Akiba lui propose de prendre les nécromanciens à témoin, et qu’ils fassent apparaître le père de Rufus ce jour-là, mais ces derniers ne peuvent le faire que les jours de la semaine. Rufus demande alors à son père s’il est devenu juif depuis sa mort; mais son père lui répond qu’il est obligé de respecter le jour du sabbath, car ce jour-là, il est libéré du châtiment de ses crimes. |
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TC0139 | TE013172 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 11, p.11 du texte hébreu | L’empereur de Rome interrogea Rabban Gamliel sur la résurrection des morts." Comment des morts étant faits de poussière peuvent-ils vivre?" La fille de l’empereur lui répondit : " Il y a deux sortes d’artisans dans notre ville, celui qui crée à partir de l’eau et celui qui crée à partir de la terre, quel est le plus admirable ?" L’Empereur lui répondit :" Celui qui crée à partir de l’eau." Sa fille lui répondit :" Et Dieu a tout créé à partir de l’eau. Combien plus facile est-il de faire revivre des morts faits de poussière !" |
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TC0139 | TE014322 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 110 p.73 du texte hébreu | Un homme pieux s’étant disputé avec sa femme à propos d’une aumône, passa la nuit dans un cimetière étendu entre deux tombes et entendit le dialogue de deux mortes. L’une proposait à l’autre de partir découvrir les mystères de l’avenir, mais l’autre lui répondait qu’elle ne pouvait bouger, étant enveloppée dans un tapis. Elle chargeait donc la première de le faire à sa place. Celle-ci étant revenue, elle lui dévoila l’avenir. L’homme ayant entendu ses paroles en profita et par deux fois évita une catastrophe qui s’abattit sur les autres. Sa femme lui demanda l’explication de ce phénomène, et il lui raconta ce qui lui était arrivé dans le cimetière. Lors d’une dispute entre sa femme et la mère de la femme enterrée dans un tapis, la femme se moqua d’elle à ce propos. Lorsque l’homme retourna une nouvelle fois au cimetière pour entendre le dialogue des mortes, celles-ci se turent à son approche. | |
TC0142 | TE018931 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 96 | Un voyageur mystérieux se manifesta plusieurs fois à un convers de Himmerod nommé Henri. Il paraissait connaître très bien la vie de l'ordre et était même au courant de ce que le convers avait discuté avec le prieur et d'autres personnes de son monastère. Une fois, quand le convers voulut lui offrir une tunique et une ceinture de la part du prieur, le voyageur refusa la tunique, mais prit la ceinture pour un certain moine à Eberbach et offrit, à son tour, une ceinture de laine au convers. Cette ceinture s’avéra avoir un pouvoir curatif. Le voyageur dit aussi que le prieur devait être plus vigilant et ne pas laisser les frères dormir lors des messes pour les défunts. |
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TC0142 | TE018932 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 97 | Un chanoine d'Oldenzaal, nommé Rudolph, était un homme très pieux qui ne négligeait jamais les heures canoniales. Tombé malade, il ne pouvait plus les réciter. Il vit alors des chanoines venir réciter les heures avec lui. Comme sa servante ne les voyait pas, Rudolph comprit que c’étaient les âmes de ces confrères pour lesquelles il avait prié. | |
TC0142 | TE018766 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 4 | Le frère Christian de Himmerod, quand il vivait encore dans le monde, célébrait un jour l'office funèbre. Du coup, le mort se leva et poursuivit Christian, qui prit la fuite, pour lui demander de prier pour lui. | |
TC0142 | TE019092 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 33 | Un défunt parent d'un convers de Clairvaux lui apparut en plein jour, en lui demandant de faire célébrer trois messes dans son ordre pour le libérer du purgatoire. Le convers raconta tout au prieur et celui-ci consentit à faire célébrer lesdites messes. Le défunt apparut de nouveau se disant sauvé. |
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TC0143 | TE014209 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 112, col. B | Après sa mort, un homme apparut à son ami, lui disant être au Purgatoire. A la question de savoir ce qu’il désirait de son ami vivant (des prières ou des aumônes), le défunt répondit préférer des aumônes, car ses prières étaient tièdes. |
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TC0155 | TE016310 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 188 | Pendant 32 ans, un fils prie pour l’âme de son père. Le père défunt lui apparaît alors en disant que ces prières ont été inutiles, car, malgré de nombreuses confessions et communions, le fils n’a jamais eu une veritable contrition de ses péchés. | |
TC0155 | TE016212 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 85 | Un prince très pieux, nommé Eusèbe, consacre une ville entière à la commémoration des défunts et y fait installer des pauvres sous sa protection. Son rival, le prince Eustorgue assiège la ville. Dans une situation désespérée, une armée de défunts reconnaissants vient à l’aide d’Eusèbe: vaincu, Eustorgue se repent et fait serment de fidélité à Eusèbe. | |
TC0155 | TE016210 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 83 | Un prêtre ne sait que prier pour les défunts. Un jour, il est dénoncé auprès de l’évêque. L’évêque lui demande de trouver quelqu'un qui puisse se porter garant pour lui. Le prêtre étant parti, l’évêque voit dans l'air des milliers de mains s'agiter: les défunt se portent garants pour le prêtre. | |
TC0155 | TE016349 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 228 | Un homme qui disait un Notre Père pour les défunts chaque fois qu’il passait devant une église est poursuivi par ses ennemis. Malgré le danger, il ne manque pas à cette habitude. Les morts, en sortant de leurs tombes, effrayent ses ennemis et les mettent en fuite. | |
TC0155 | TE016351 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 230 | Un prêtre est suspendu par son évêque parce qu’il célébrait souvent les messes des défunts. Les morts du cimetière se soulèvent contre l’évêque et le menacent de mort. Le prêtre est réintégré dans ses fonctions. | |
TC0155 | TE016350 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 229 | Un évêque voit en rêve qu’un jeune homme pêche à la ligne dans un puits, d’où il tire une femme très belle. Éveillé, l’évêque voit par la fenêtre le même jeune homme priant devant un tombeau. Convoqué par l’évêque, le jeune homme explique qu’il prie pour sa mère en disant le Notre Père et le psaume cinquante. L’évêque comprend aussitôt que sa mère a été sauvée par ses prières. | |
TC0155 | TE016209 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 82 | Un moine loge dans une maison où il y a un défunt. Tandis que le moine se met à prier pour le mort, les jeunes gens de la même maison jouent et profèrent des obscénités. Le moine les rappelle à l’ordre, mais sans succès. Par la suite, il bénéficie d’une vision: une personne céleste lui explique l’importance de la prière pour les morts et l’encourage à persuader les parents du défunt de prendre soin de son âme. | |
TC0158 | TE016495 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 68 | Le roi qui accapare tout l'or de son royaume.– Un roi accapare tout l'or de son royaume, car il veut en avoir le plus possible pour racheter ses fautes après sa mort. Pour être assuré que personne de ses sujets ne détient plus d'or, il promet sa fille en mariage à qui lui en apportera. Afin d'obtenir la fille, un jeune homme va reprendre dans la bouche de son père défunt la pièce d'or qu'on y avait mise au moment de l'enterrement. Le roi comprend alors qu'il est impossible de faire aucun cadeau au dieu des enfers et que seule la vertu assure le bonheur dans les existences futures. |
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TC0158 | TE016656 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 209 | Le jeune garçon qui donne de l'herbe à manger à un bœuf mort.– Un père et une mère qui ont perdu leur fils restent inconsolables. Leur fils qui est devenu un deva se transforme en un jeune garçon et vient donner à manger à un bœuf mort; le père et la mère se moquent de lui; il leur fait observer qu'eux-mêmes tiennent une conduite identique à la sienne quand ils apportent des offrandes à leur fils défunt. |
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TC0165 | TE018328 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 76, pp. 151-152 | Étienne, un convers de Grandselve, et le cellérier du même monastère sont tous deux mourants. Le cellérier meurt le premier et rend visite à Étienne en rêve, lui ordonnant de manger quelque chose, car le fait qu'il n'ait pas mangé depuis trois jours représente un jeûne excessif. Le moine infirmier, sachant que le cellérier vient de mourir, est surpris lorsqu'il entend parler de l'ordre donné à Étienne. Étienne explique alors qu'il a vu le cellérier entrer dans un endroit si lumineux qu'il ne pouvait pas être observé. Il affirme qu'il a échappé à la mort grâce à cette vision, pour vivre une vie meilleure. Mais peu de temps après avoir mangé, Étienne meurt (non sans avoir promis à l'infirmier de l'aider après sa mort, s'il le peut). Quelques jours plus tard, il apparaît en vision à l'infirmier pour lui rappeler un péché qu'il a commis douze ans plus tôt et qu'il n'a toujours pas confessé. Dès qu'il se réveille, l'infirmier se souvient du péché, se confesse et reconnaît l'importance du sacrement de la confession. |
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TC0165 | TE018375 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 122, pp. 227-229 | Un prêtre de Bretagne demande à son diacre Daniel d'apporter l'hostie à un paroissien proche de la mort. Après la communion, sur le chemin du retour, Daniel passe près d'un cimetière. Il ne peut plus bouger et entend les morts qui se préparent à aller à l'église pour célébrer un de leurs amis, qui prie toujours pour eux quand il passe par là. Les morts se lèvent, vont à l'église et prient ; à leur retour, les lumières qui ont été miraculeusement allumées s'éteignent et Daniel peut bouger. De retour chez lui, il annonce au prêtre que le paroissien vient de mourir. Touché par le miracle auquel il a assisté, il devient moine au monastère de Saint-Martin de Tours, dont l'abbé, ayant entendu la vision, recommande à ses moines de réciter lorsqu'ils passent dans un cimetière, au moins un "Notre Père" pour les morts. |
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TC0165 | TE018413 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 161, pp. 286-287 | Ponce, évêque d'Auvergne, raconte à Herbert l'histoire d'un prêtre qui voit des esprits et des âmes au Purgatoire ou en des lieux de châtiment (mais pas les âmes sauvées) ainsi que d'innombrables démons. Au début, il est terrifié par ces visions, mais il apprend à les apprécier. Il voit les âmes destinées à être sauvées devenir de plus en plus belles. Quand elles sont belles, il sait que le lendemain elles seront déplacées en un lieu de paix. Il apprend tout cela d'un chevalier défunt et, à partir de ce jour, on le prévient régulièrement à l'avance quand certains vont mourir. En réalité, un cheval incomplet lui apparaît, auquel on ajoute chaque jour quelque chose. Lorsqu'il ne lui manque qu'un seul membre, il sait que son propriétaire mourra le lendemain. Si quelqu'un l'interroge sur un de ses amis, il peut lui dire s'il fait partie des punis, en donnant également des informations sur le défunt, comme preuve de la véracité de ses propres paroles. |
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TC0165 | TE018361 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 108, pp. 205-207 | Herbert apprend de l'abbé de Saint-Anastase, auquel il s'est secrètement confessé, l'existence de Balsamo, un moine cistercien du même monastère. Envoyé par saint Bernard à Clairvaux pour une commande, il souhaite rester dans ce monastère. À son retour à Saint-Anastase, il fait réciter une messe pour chaque moine de Clairvaux dont la mort est connue et douze autres messes par an, pour tous ceux dont la mort n'a pas été signalée. Très dévoué, pendant huit ans, il récite quotidiennement le psautier en entier et, au moins une fois, s'est flagellé. À l'approche du jour de sa mort, qu'il ne connaît pas, il retourne à Clairvaux pour demander à l'abbé de désigner le nouvel abbé de Saint-Anastase, dont le siège est actuellement vacant. À Clairvaux, il assiste aux funérailles d'un des moines et, pris d'un désir de mourir sur place, il prie Dieu d'exaucer son souhait. Il est immédiatement pris d'une forte fièvre. Le lendemain soir, il a une vision de Dieu, de Notre-Dame et de saint Bernard avec de nombreux saints. Pris dans la vision qui lui donne l'impression d'être parmi eux, il meurt le dixième jour. On se souvient aussi de Balsamo, pour l'époque où, alors qu'il était en route pour rencontrer le pape Alexandre III, il fut capturé par les partisans de l'antipape Octavien, qui le firent tomber de sa mule et le mirent en prison. L'un des ravisseurs tenta alors de monter sur la mule, mais l'animal inoffensif refusa d'être monté ou de bouger, comme s'il se battait pour son maître. Après avoir tout essayé (y compris de frapper l'animal), les partisans du schisme se rendirent compte qu'ils étaient confrontés à un miracle. Ils libérèrent Balsamo et lui ordonnèrent de monter sur la mule qui le reconnut, et sous les yeux de tous redevint obéissante. |
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TC0165 | TE018374 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 121, pp. 225-227 | Gérard, abbé d'Aulne, raconte à Herbert l'histoire du comte Philippe de Looz, mort quelques années plus tôt. Un jour, deux ans après sa mort, il apparaît à un de ses chevaliers sous l'apparence d'un voyageur. Reconnu par sa voix, Philippe dit qu'il est dans un lieu de souffrance. Il demande au chevalier de dire à sa femme de faire l'aumône, de prier et de construire l'hôpital pour les pauvres qu'il avait prévu de faire au cours de sa vie, mais plus grand et plus beau que ce qui était prévu. Peut-être espère-t-il ainsi obtenir la miséricorde divine. Pour prouver la vérité de la vision, il indique la somme d'argent qu'il avait prévu de dépenser pour dorer l'autel du Saint-Sépulcre, somme dont seule sa femme avait connaissance. Le chevalier parle à la comtesse et le jour prévu, il revient avec l'abbé de Villers et le chapelain. En entendant un bruit terrible, ils font le signe de croix. Philippe apparaît et leur dit de ne pas s'approcher à cause du feu qui le consume. Après avoir chevauché avec eux pendant quelque temps, Philippe, qui chevauchait jusqu'ici en ligne droite sans craindre les obstacles, disparaît soudainement, provoquant l'étonnement et la tristesse des autres. |
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TC0165 | TE018371 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 118, pp. 221-222 | Walker, prieur de Great Malvern, dans le Worcestershire, raconte un événement qui s'est produit à Fulda quinze ans plus tôt. Après une grande mortalité, beaucoup d'aumônes et de prières sont offertes à Fulda, mais au fil du temps, elles ont tendance à diminuer. En particulier, le cellérier les réduit en les ridiculisant. Une nuit, se réveillant pour ses besoins, il voit au chapitre l'abbé et tous ceux qui sont morts cette année-là qui lui font des reproches, le fouettent selon la coutume monastique et lui ordonnent de rembourser ce qu'il a pris, afin de donner un exemple et de corriger ceux qu'il a corrompus. Les récents fléaux et sa mort proche montrent que cette vision était vraie. |
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TC0165 | TE018400 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 147, pp. 264-265 | Zacharie, un moine du monastère de Vauluisant, raconte souvent cette histoire. Une nuit, avant d'entrer dans le monastère, alors qu'il est chargé de garder le grain, il parle avec une femme dont il pense qu'elle vient du village voisin. À un moment donné, il aperçoit un homme dans le champ. Pensant qu'il s'agit d'un voleur, il le menace et veut le frapper avec une flèche. La femme l'arrête et lui dit d'attendre parce qu'il va voir la Mesnie Hellequin. C'est alors qu'il entend un grand bruit de personnes qui s'avancent ; il fait le signe de croix et voit une multitude de personnes de tous types de professions qui viennent vers lui, sans toucher le sol. Ces êtres agissent comme s'ils étaient au travail. L'un d'eux s'approche du jeune homme, l'apaise mais l'empêche de répondre. Il s'agit d'une de ses connaissances, il porte en punition un bélier qu'il a volé à une pauvre veuve, et dont il voudrait qu'il soit rendu à sa propriétaire afin d'être libéré de sa punition. Après avoir échangé quelques mots de plus, il disparaît avec le reste de la foule, tandis que le jeune homme, terrifié et ému, choisit de devenir moine à Vauluisant. |
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TC0165 | TE018433 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 1, pp. 301-303 | Comme à son habitude, saint Bernard, va parler aux novices qu, à cette époque, sont plus d'une centaine. Après avoir discuté de diverses choses, il dit avoir eu à maintes reprises des visions, éveillé comme endormi, dans lesquelles les âmes des moines, des convers et des novices, lorsqu'elles quittent cette vallée de larmes, vont directement au ciel, sans rencontrer d'obstacles. Bernard ajoute ensuite quelque chose d'encore plus beau à entendre. Un jour, alors qu'il assiste à la messe, l'eau que le prêtre doit utiliser pour se laver les mains est épuisée. Comme il est obligé d'aller en chercher, l'Eucharistie dure plus longtemps qu'elle ne le devrait. À ce moment, un frère, qui vient de décéder, lui apparaît et lui dit que si les moines savaient combien d'amis et d'alliés ils ont au ciel, ils feraient tout pour ne pas les offenser, car ils feront tous un jour partie de la même assemblée. Un frère paresseux s'adresse au défunt et lui demande si lui aussi pourra être sauvé. Le défunt répond que oui, qu'il est certain que tous seront sauvés, puis il disparaît pour retourner au ciel d'où il est venu. Non seulement les moines de cette époque et de ce monastère, mais aussi tous les membres de l'ordre seront sauvés. De nombreux moines entendent ces paroles de saint Bernard, dont Jean, prieur du monastère, qui affirme que ces mots l'ont aidé à persévérer. D'autres disent qu'il a aussi raconté ses visions au chapitre. Il est néanmoins certain que ceux qui sont peu fervents dans leur vie religieuse devront passer du temps au purgatoire et obtiendront moins de gloire que les autres. |
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TC0165 | TE018321 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 69, pp. 144-146 | A l'âge de neuf ans, Marie entre au prieuré de Charme-aux-Nonnains, de l'ordre de Fontevrault, près de Soissons, et y meurt dix ans plus tard après avoir vécu une vie très sainte remplie de souffrances. Sur la fin, elle ne pouvait bouger aucun muscle ni mâcher, et devait être nourrie uniquement avec des liquides. Douée du don de vision prophétique, elle annonce la mort de sa mère à une infirmière. Une autre fois, elle reçoit la visite de deux moniales récemment décédées qui lui font connaître le ciel. Le jour de sa mort, une des sœurs voit la Vierge accompagnée des deux religieuses décédées qui descendent pour emporter Marie. |
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TC0165 | TE018451 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 13, pp. 316-317 | L'évêque Séverin de Cologne apparaît après sa mort à un archidiacre, qui est surpris parce qu'il l'a toujours considéré comme un homme saint, mais le voit sous un nuage de feu d'où des gouttes enflammées tombent sur sa tête. Séverin explique qu'il est puni pour avoir interrompu les offices divins pour des choses terrestres. Pour montrer clairement combien il souffre (mais aussi combien il peut faire souffrir), il fait tomber des gouttes sur le bras de l'archidiacre : après lui avoir fait sentir la douleur, il le guérit. Le narrateur commente à quel point ceux qui aiment le monde terrestre ont tort, car même de légers péchés apportent de graves peines. |
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TC0165 | TE018322 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 70, pp. 146-147 | Ponce, abbé de Grandselve et de Clairvaux, devenu évêque de Clermont en Auvergne, raconte à Herbert diverses histoires sur le monastère de Grandselve. La première concerne un moine anonyme, maître des novices, qui le soir du Jeudi Saint, pendant l'Eucharistie, ressent une telle exultation qu'il souhaite mourir. Il demande au Christ, en se touchant la gorge avec un doigt, que plus jamais de nourriture ne passe. Après la prière, il perd immédiatement ses forces et meurt le jour de Pâques. Avant sa mort, Ponce (alors simple moine de Grandselve) demande au moine anonyme s'il ressent une quelconque douleur. Il demande également si, avec l'accord de Dieu, le moine consent à lui rendre visite après sa mort afin de lui décrire son état. Le moine répond immédiatement que la seule douleur qu'il ressent est située à l'endroit où il s'est touché la gorge avec le doigt. Quelques jours après sa mort, il réapparaît, brillant comme un cristal transparent. Il affirme ressentir un sentiment de béatitude, et que la seule tache que l'on voit sur un de ses pieds est due à une négligence commise au cours de sa vie. |
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