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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Baptême | Baptism | Taufe | Bautismo | Battesimo
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001378 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 20 | Une jeune juive de 6 ans, Rachel, se fait baptiser et entre en religion au monastère cistercien du Parc, près de Louvain, contre l’avis de ses parents et grâce à l’enseignement d’un prêtre. |
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TC0003 | TE001683 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 74 (2) | Lors du baptême d’un arien, l’usage d’une formule liturgique hérétique fait disparaître l’eau baptismale. | |
TC0004 | TE002826 | Jordanus de Pisis | Esempi : 181 | Nécessité du baptême : une femme meurt en couches. Jourdain baptise le fils d’une femme mourant alors qu’elle accouche. | |
TC0006 | TE003382 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (1) | Un jour où le bienheureux Basile célébrait, un Juif vint en cachette parmi les fidèles dans l’église. Apercevant entre les mains du saint un enfant d’une grande beauté, il crut et fut baptisé. | |
TC0009 | TE002631 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 9 | Un enfant qui est baptisé a la vision que le prêtre qui l’a baptisé était pécheur et interdit de sacerdoce. | |
TC0010 | TE000931 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D105 | Un Tartare s’enquiert de nombreuses religions, et finalement vient à Rome où il demande le baptême. La méfiance que suscite sa démarche ne le décourage pas. Il parvient à accéder en présence du pape, et lui apprend la raison de sa conversion : il croit que la force supérieure des chrétiens réside dans la charité qui les unit. Le pape alors décide de le baptiser. | |
TC0010 | TE000871 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 106, 1 | Le sang du Christ lave les hommes de leur péché dans le baptême. Frappé de la lèpre à la suite des persécutions qu’il menait à l’encontre de l’Église et des clercs, Constantin reçoit des sages le conseil de se baigner dans le sang chaud de petits enfants. Alors que l’on s’apprête à sacrifier trente mille enfants devant son palais, l’empereur, vaincu par la douleur de leurs mères, renonce à son projet. La nuit même, saint Pierre et saint Paul lui apparaissent, et ils lui disent de faire appeler le pape Sylvestre qui le guérira. Après s’être enquis de l’apparence des apôtres dans la vision, le pape le baptise. Constantin est aussitôt guéri de la lèpre et il est fait bon chrétien, par la vertu du baptême. |
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TC0020 | TE003754 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 229 | Certains hommes sont incapables de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles avec leur femme pendant la grossesse, ce qui provoque la mort in utero de l’enfant et le prive du baptême. L’auteur s’exclame : " Maudite soit cette libido qui enlève à Dieu l’âme d’un de ces enfants" et ajoute encore que les relations sexuelles doivent être conformes aux prescriptions de temps, de lieux et de manières. |
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TC0021 | TE004005 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 78 | Un mendiant qui souffrait de la goutte en est guéri quand il reçoit le baptême. | |
TC0021 | TE004004 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 77 | Une dame est guérie d’un cancer du sein quand une baptisée lui fait un signe de croix sur le sein. | |
TC0021 | TE004006 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 79 | Un paralytique affligé d’une enflure des parties est totalement guéri par le baptême. | |
TC0022 | TE004201 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 4 | Un frère voyageant en Egypte s’éprend de la fille d’un Egyptien. Le père, à qui il la demande, lui pose comme condition de renier son Dieu et son baptême, condition à laquelle le moine n’hésite pas à souscrire. Mais le père refuse quand même de lui donner sa fille. Le diable son conseiller, dit-il, lui a ordonné d’agir ainsi parce que lui (le moine) n’a pas encore été abandonné par Dieu. Le frère, frappé de remords, se réfugie chez un ermite qui lui conseille de passer trois semaines à jeûner et à prier avec lui. Au bout de trois semaines, la colombe qui s’était envolée de la bouche du moine, lors de son reniement, y rentre. |
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TC0029 | TE005227 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : W. La vie saint Sauveur l’Ermite, p. 254-267 | Préambule (v. 1-10). ~ Un bourgeois et sa femme, riches et charitables, sont sans postérité (v. 11-24). La nuit d’un jeudi Saint, le mari veut jouir de son épouse malgré la solennité du moment et malgré la résistance énergique de la femme. Enfin elle cède, mais voue, par dépit, au diable l’enfant qui naîtra. Le diable accepte l’offre et fait signer à la mère un contrat en bonne et due forme (v. 25- 52). Après la naissance de l’enfant, le diable fait échouer une tentative de le baptiser (v. 53-88). L’enfant fait de brillantes études et se signale par sa beauté et par sa piété. La mère, pleine de repentir, pleure sans cesse (v. 89-108). Dans sa 27e année, l’enfant apprend d’un de ses camarades de jeu qu’il n'a jamais été baptisé parce que sa mère l’a voué au diable (v. 109- 24). Il demande une explication à la mère et, ayant appris la vérité, il part sur le champ trouver un moyen d’être sauvé (125-68). S’avançant, sans plan arrêté, à travers une grande forêt, il trouve la cabane d’un ermite qui lui fait bon accueil et qui conjure le diable qui n'a pas cessé de le suivre. L’enfant expose son cas à l’ermite en lui demandant son aide. Il est envoyé à un homme plus saint encore qui habite tout près (v. 168-211). Le second ermite, nommé Ferré, le renvoie à un troisième (v. 212- 32). Celui ci, qui s’appelle Grégoire, l’adresse au Christ même, qui vient tous les jours avec sa mère célébrer la messe dans une petite chapelle située sur une montagne d’un accès très difficile (v. 233-67). Toujours suivi du diable, le jeune homme y arrive après beaucoup de difficultés, et expose son cas à la Vierge l’implorant d’intervenir. Ayant obtenu l’autorisation de Jésus son fils, elle interpelle le diable et rejette catégoriquement sa revendication, sous prétexte que la lettre n’a pas été signée par le père (v. 268-312). Le Christ en personne administre le baptême au jeune homme et lui donne le nom de Sauveur. La Vierge est marraine (v. 313-22). Sauveur devient ermite pour servir Dieu et Notre Dame, et gagne à sa mort le paradis (v. 323- 27). ~ Prière (v. 128). |
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TC0029 | TE005228 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : X. D'une abesse que Nostre Dame délivra de confusion, p. 268-275 | Préambule (v. 1-12). ~ Tentée par le diable, une pieuse abbesse se laisse séduire par un abbé et devient enceinte (v. 13-20). Le diable donne l’alarme au couvent et dénonce le scandale à la prieure, qui tient conseil avec les autres religieuses (v. 21-40). Le chapitre est convoqué, et on annonce à l’abbesse confondue qu’on portera plainte à l’évêque (v. 41-52). Celui ci, informé de l’affaire, la fait examiner par trois dames qui constatent la grossesse (v. 53-76). L’abbesse emprisonnée se recommande à la Vierge qui apparaît pour la délivrer et confier l’enfant nouveau né à un saint ermite (v. 77-112). Celui ci s’inquiète sur la manière de nourrir le petit, mais le problème trouve une solution miraculeuse, une biche ayant cherché refuge dans sa cabane pendant une chasse dans la forêt (v. 113-36). L’abbesse, toujours en prison, proteste de son innocence et demande à être jugée (v. 137-68). Les trois dames l’examinent une seconde fois et doivent reconnaître qu’elles se sont trompées (v. 169-80). Après avoir été réintégrée dans ses droits, l’abbesse se confesse à l’évêque, avouant qu’elle a réellement péché et qu’elle n'a été sauvée que grâce à la Vierge Marie (v. 181-92). L’évêque se rend, avec une grande suite, à l’ermitage pour chercher l’enfant qu’il baptise et à qui il donne son propre nom (v. 193-200). L’abbesse sert désormais fidèlement Notre Dame (v. 201-04). ~ Prière (v. 205-08). |
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TC0033 | TE005856 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 5 | CONVERSION DE SAINT AUGUSTIN. Rien ne parvenait à pousser Augustin à devenir chrétien : ni les prières et les larmes de sa mère, ni les voyages de celle-ci par terre ou par mer pour le poursuivre, ou sa très grave maladie, ni les sermons de saint Ambroise qu’il entendait tous les dimanches. Ce furent les exemples des saints, vus ou entendus qui le convertirent. Avec ses compagnons Alypius et Nébridius, venus avec lui d’Afrique, il se mit à réfléchir sur la voie du salut. Dieu lui indiqua d’aller trouver Simplicianus dont il avait entendu beaucoup de bien. Il lui rapporta ses égarements. Simplicianus lui rapporta l’exemple de Victorianus (Victorinus) : il avait bien connu ce recteur (lire rhéteur) romain, dont l’éclat de ses ouvrages lui avait valu une statue sur le forum romain; il s’était mis à lire la Bible et à la scruter; il disait à Simplicianus dans le secret de l’intimité qu’il était déjà chrétien ; l’amour du Christ l’emporta sur l’amour de ses amis; il voulut être baptisé en public. A l’étonnement de Rome, à la joie de l’Eglise, il professa sa foi et reçut le baptême. A ce récit, Augustin brûla de l’imiter. Arriva de l’Afrique un certain Pontianus (Ponticianus), qui parla devant Augustin et ses compagnons de la vie de saint Antoine, moine d’Egypte. A ces mots, Augustin se lamentait et affligeait son âme. Il dit à Alypius : "Quoi! Nous supportons cela ! Des ignorants se dressent, emportent le ciel, et nous, avec notre science, nous sommes plongés dans l’enfer." L’esprit troublé, il se retira sous un figuier où il pleura d’abondance. Puis, avec Alypius, et son fils donné par Dieu (Adéodat), il revint à Milan où ils se firent baptiser par saint Ambroise. |
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TC0033 | TE005995 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 141 | BAPTEME DE CONSTANTIN. Constantin, dit-on, a été baptisé quand, alors qu’il avait tué des membres de sa famille, seuls des évêques lui dirent, contrairement aux philosophes, que ses péchés pouvaient être remis. | |
TC0034 | TE006450 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 214 | Sainte Catherine, héritère d’un royaume, ne veut se marier qu’avec un homme digne d’elle. Après apparition du Christ, entouré d’anges et de la Vierge, elle se baptise et accepte de prendre Jésus pour époux. |
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TC0035 | TE006505 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v-6, n° 23 | Un ermite, voulant savoir ce qu’est le péché, commet un meurtre et un adultère. Pour pénitence, il s’impose de ne marcher qu’à quatre pattes, jusqu’à ce que lui soit signifié le pardon de son péché. | |
TC0105 | TE012957 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 24 | A Ségovie, en Castille, une jeune juive est accusée d’adultère et ne peut se disculper. Elle est condamnée à mort par son pays, qui a sa propre juridiction : conformément à leur loi, les criminels condamnés à la peine capitale ne sont pas pendus mais précipités d’un rocher escarpé. Au moment où la jeune femme doit subir ce supplice, elle adresse une fervente prière à la sainte Vierge et promet, si elle est exaucée, de se faire chrétienne et de servir toute sa vie la Mère de Dieu. La Vierge la prend alors dans ses bras et la dépose indemne au fond de la vallée. Le miracle est salué avec enthousiasme par les chrétiens de la ville. La jeune juive, après voir reçu le baptême, mène une sainte vie et mérite à sa mort d’être enterrée dans l’église. | |
TC0124 | TE014919 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 4 [563] | Au temps de l’évêque Colman, le peuple accourait au devant des clercs et ceux-ci venaient dans les villages seulement pour prêcher, baptiser et administrer les sacrements aux malades, uniquement guidés par le soin des âmes. | |
TC0129 | TE007294 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 67a | Un jour saint Sébastien brisa plus de trois cents idoles et baptisa le préfet d’une ville et mille quatre cents hommes de sa famille. | |
TC0129 | TE007324 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 194a | Alors qu’un prêtre arien faisait un baptême en pervertissant la formule trinitaire, l’eau du baptême disparut subitement. |
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TC0129 | TE007331 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 203a | Après sa mort, Jean Baptiste va dans les limbes des patriarches et leur annonce la naissance du Christ, son baptême et sa prochaine venue dans les limbes. |
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TC0129 | TE007286 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 50a | Par la vertu du baptême, le pape Sylvestre guérit l’empereur Constantin atteint de la lèpre. |
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TC0131 | TE009152 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 781, 7-20 | CHUTE DE l’ANTECHRIST. 7/ Il voudra alors planer en l’air devant tous ceux qu’il aura abusés, pour montrer qu’il est leur dieu. Mais le Dieu tout-puissant du ciel le précipitera en enfer. 8/ Alors ressusciteront Hénoch et Elie et leur prédication dénoncera les erreurs d’Antéchrist. 9/ Juifs et païens se convertiront à notre foi. La paix et la tranquillité règneront sur le monde. 10/ Jésus sera connu et aimé de tout le genre humain. 11/ Alors sera réalisée la prophétie des gerbes que Joseph vit en songe adorer la sienne. 12/ Car tout son peuple lui rendra hommage comme Jacob et ses enfants honorèrent Joseph. 13/ Car Jésus est le vrai Joseph que ses frères ont refusé longtemps de reconnaître. 14/ Mais à ce moment ils le reconnaîtront tous et l’aimeront; ils pleureront et regretteront de s’être convertis si tard. 15/ La raison pour laquelle la sainte Eglise tolère que vivent les juifs, c'est qu’ils refuseront de se convertir à l’Antéchrist, mais ceux qui subsisteront alors deviendront tous chrétiens. 16/ L’Eglise a agi avec eux comme le jardinier avec son arbre 17/ qu’il garde longtemps sans qu’il porte de fruit parce qu’il espère qu’il finira par en porter. 18/ Car l’Eglise n'a jamais espéré jusqu’ici qu’ils portent du fruit sinon de deux façons: 19/ car il est arrivé que certains se fassent baptiser et deviennent chrétiens; 20/ d’autre part en les voyant certains se souviennent de la Passion du Christ, qui n'y penseraient pas autrement. |
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TC0131 | TE008893 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 751, 1-2 | SAINT JUDE BAPTISE ABGAR. 1/ Jésus envoya saint Jude, son cousin et apôtre, visiter ce roi, qui sitôt qu’il lr vit lui témoigna beaucoup de respect. 2/ Saint Jude lui enseigna la foi au roi et à toute la cité, les convertit et les baptisa. | |
TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE008060 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 485, 1-6 | SAINT MARTIN ET LE PAUVRE D'AMIENS. 1/ Saint Martin divisa son manteau à l’une des portes d’Amiens pour vêtir un pauvre nu. 2/ S’il avait eu deux manteaux, il en aurait volontiers donné un, mais comme il n'en avait qu’un, il en donna la moitié. 3/ On peut affirmer que ce fut là un des plus beaux coups d’épée que frappa jamais un chevalier par charité et amour. 4/ La nuit suivante il eut la vision Notre-Seigneur vêtu de son manteau, qui avec ses anges se réjouissait en disant: 5/ "Regardez comme m'a vêtu Martin qui n'est encore chrétien que d’intention." Après cette vision il se fit baptiser. 6/ Nous ne racontons pas dans ce traité la vie de saint Martin, mais seulement ce qui a trait à l’aumône. Sa vie sera racontée ailleurs. |
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TC0131 | TE009394 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 386, 1-14 | PARABOLE DE L’ENFANT PRODIGUE. 1/ Un père de famille avait deux fils. Le plus jeune réclama sa part, quitta son père et dépensa tout son argent. 2/ Chaque fois que nous péchons, nous nous séparons de Dieu, nous détruisons nos vertus et devenons les serviteurs du diable. 3/ Nous qui sommes pécheurs, nous nous défions et nous cachons les uns des autres et ne faisons pas autant de péchés que nous voudrions en faire. 4/ Nous devons donc nous repentir et penser que ceux qui servent Dieu sont plus libres que nous ne le sommes: aussi devons-nous lui demander pardon. 5/ Et dès qu’il voit que nous avons cette intention, il vient au devant se nous en grande joie et il dit: "Beau fils, sois le bienvenu". 6/ Et humblement dans les larmes nous devons nous reconnaître pécheurs devant lui en disant: 7/ "Père, je ne suis pas digne de t'appeler père, mais je te prie de daigner m'accueillir par pitié comme tu accueilles les autres pécheurs. 8/ Quand nous recevons le baptême, nous épousons Dieu en la personne de l’Eglise qui le représente. 9/ Et chaque fois que nous péchons, nous brisons notre mariage. 10/ Et quand nous nous repentons et confessons, Dieu nous repasse son anneau au doigt, nous revêt de la robe de sa grâce et fait tuer un veau. 11/ Le veau, c'est lui-même, qui pour effacer nos péchés alla à la mort aussi docilement que le veau derrière le boucher. 12/ Ceux qui murmurent contre les pécheurs repentants, c'est celui qui venait de garder les vaches, à qui Dieu dit: 13/ "Réjouis-toi pour ton frère, car il était perdu et il est retrouvé. Ce que j'ai t'appartient et ce que tu as m'appartient. 14/ Entendons: Quelle que soit la joie de Dieu pour les pécheurs repentants, il se réjouit encore plus pour les justes persévérants. |
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TC0131 | TE008895 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 754, 1-8 | MORT DE SAINT SIMON ET SAINT JUDE. 1/ Des magiciens luttaient autant qu’ils pouvaient contre l’enseignement de nos deux apôtres. 2/ Voulant faire valoir leurs fausses doctrines et ruiner l’enseignement des apôtres, 3/ ils les faisaient attaquer par des couleuvres et des serpents. 4/ Mais les apôtres commandèrent aux reptiles d’aller attaquer leurs maîtres; ils y allèrent et les blessèrent si bien qu’ils étaient tout enflés sous l’effet du venin. 5/ Les apôtres commandèrent aux serpents d’aller resucer le venin qu’ils leur avaient injecté; ils le firent et cette opération fut très douloureuse. 6/ A cette vue, tous les spectateurs et tous les habitants de la cité se convertirent à la foi chrétienne. 7/ Les magiciens gagnèrent alors un autre pays, où les apôtres ne tardèrent pas à les suivre; et les magiciens les tirent tuer à coups d’épée par les pontifes de la religion du pays. 8/ Ainsi les deux saints apôtres rendirent leur âme à Dieu par le martyre; et les méchants magiciens restèrent dans leurs fausses croyances. |
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TC0131 | TE008922 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 029, 1-7 | LA CIRCONCISION. 1/ De même que la pierre angulaire est à la fois le bout du pignon et le début de l’arêtier, 2/ ainsi Notre-Seigneur Jésus-Christ paracheva la loi des juifs quand il voulut être circoncis huit jours après sa naissance; 3/ et il marqua le début de la foi de baptême quand il reçut le baptême de saint Jean-Baptiste après vingt-neuf ans et huit jours. 4/ Personne ne devait recevoir la circoncision s’il n'était pas souillé du péché originel; 5/ mais il voulut la recevoir en nous donnant l’exemple: car aucun humain ne peut vivre si saintement dans son corps mortel 6/ qu’il ne doive pas se considérer comme pécheur devant Dieu et devant les hommes. 7/ Tout ce qu’il a dit et fait était toujours destiné à notre instruction. | |
TC0131 | TE008248 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 091, 1-6 | L’EAU DE L’OISELET. 1/ Dans l’Ancien Testament, on prenait deux petits oiseaux, on en tuait un et on faisait couler son sang dans un bassin d’eau claire. 2/ Avec ce sang on mouillait une aile de l’autre petit oiseau, qu’on laissait s’envoler: et on se servait de ce sang et de l’eau mélangés pour guérir les lépreux. 3/ L’eau claire signifiait dans la pensée de Dieu le baptême qui doit son efficacité au sang répandu sur la croix. 4/ L’oiseau qu’on libérait après avoir plongé son aile dans le sang signifie la divinité de Jésus qui ne souffrit rien dans sa Passion et qui ne peut souffrir. 5/ On en guérissait les lépreux en signifiant que l’eau du baptême tirerait son efficacité de la Passion. 6/ Car tout comme cette eau de l’oiselet guérissait de la lèpre du corps, l’eau du baptême guérirait de la lèpre des âmes encore plus parfaitement. |
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TC0131 | TE007920 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 288, 1-8 | MARTYRE DE SAINT GENEST. 1 On enseigne que l’homme propose et que Dieu dispose. 2 Voici pourquoi nous le disons: Saint Genest était ménestrel d’un roi païen et il était lui-même païen. 3 Pour amuser son maître, il feignit d’être malade et fit venir un prêtre chrétien; il disait qu’il voulait devenir chrétien; le prêtre le baptisa bien volontiers. 4 Mais en recevant le saint baptême saint Genest entendit une voix qui lui disait: "Reçois en grande foi ce saint sacrement: il te lavera de tous tes péchés." 5 Le roi le fit martyriser quand il l’entendit lui dire qu’il recevait ce baptême avec piété, bien qu’il ait entrepris cette cérémonie par dérision. 6 Il fit extraire son coeur de sa poitrine et on le trouva tout plein de fleurettes. 7 Ce miracle provoqua de nombreuses conversions. 8 C'est ainsi que saint Genest rendit saintement son âme à Dieu par le martyre: ce fut une comédie qui s’est bien terminée. | |
TC0131 | TE008178 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 731, 1-4 | SAINT REMI BAPTISE LE ROI CLOVIS. 1/ Saint Remi baptisa le roi Clovis, le premier roi de France qui ait été chrétien. Son maître parrain était saint Médard de Soissons. 2/ L’huile dont il devait recevoir l’onction descendit du ciel dans une ampoule 3/ qui en contient assez pour oindre tous les rois de France jusqu’au Jugement: 4/ car on se contente d’en prendre un peu avec un poinçon ou un couteau pour le mélanger avec le saint chrême. | |
TC0131 | TE008018 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 379, 1-5 | GUERISON DE NAAMAN. 1/ Naaman fut guéri de sa lèpre en se plongeant sept fois dans le courant du Jourdain sur le conseil du prophète Elisée, selon la volonté de Dieu. 2/ Entendons que de la même façon nous pouvons être guéris de toute la lèpre de péché par les sept sacrements de la sainte Eglise 3/ et spécialement par le saint sacrement de confession: pour nous autres chrétiens, c'est notre nettoyage. 4/ Les païens et les juifs peuvent se nettoyer de tous leurs péchés quand ils deviennent chrétiens en recevant en grande foi le saint baptême et en ne retournant plus à leurs fausses doctrines. 5/ Mais une fois baptisés, s’ils faisaient des péchés, ils seraient obligés de s’en nettoyer comme nous par le sacrement de confession. | |
TC0131 | TE008569 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 482, 1-36 | L’APOTRE SAINT THOMAS CHEZ LE ROI D'INDE. 1/ Le roi d’Inde envoya un serviteur chercher un habile architecte pour lui fire un magnifique palais. 2/ A ce serviteur apparut Jésus qui promit de lui trouver un bon architecte; et il lui donna saint Thomas, qui n'avait aucune envie d’y aller. 3/ Mais Jésus lui dit d’y aller sans crainte, car il y trouverait la couronne du martyre. 4/ Saint Thomas s’en alla donc avec le messager du roi d’Inde. Ils passèrent par une cité où un roi mariait son fils; et ils furent invités aux noces. 5/ Un domestique donna une gifle à saint Thomas parce qu’il n'avait pas les bonnes manières du crû. 6/ Alors saint Thomas dit en hébreu: "Pour t'éviter d’en être puni dans l’autre monde, un lion te tuera à la fontaine où tu vas et un chien noir apportera ici le bras avec lequel tu m'as frappé, si bien que tout le monde le verra." 7/ Aussitôt le lion le tua et un chien noir apporta le bras comme saint Thomas l’avait annoncé. 8/ La jongleresse, qui comprenait l’hébreu, déclara: "Dieu est ici, ou l’un de ses serviteurs." Elle révéla au roi ce qu’elle avait entendu saint Thomas annoncer. 9/ Aussitôt le roi lui témoigna le plus grand respect et le pria de bénir le lit de la mariée. Il accepta. 10/ Jésus vint avec lui et conseilla au jeune marié et à sa femme de garder leur virginité et il leur enseigna sa précieuse foi qu’ils embrassèrent volontiers. 11/ Alors saint Thomas prêcha devant tout le peuple de la cité et Dieu par sa parole convertit toute la cité à sa foi. 12/ Quand saint Thomas eut instruit dans la foi du vrai Dieu tous ces gens et qu’il les eut baptisés, il se rendit en Inde avec son guide. 13/ Le roi lui témoigna beaucoup de respect à cause du bien que son serviteur Abanès disait de lui. 14/ Le roi lui donna les clés de son trésor pour lui construire son palais et il s’en alla demeurer dans une autre région en attendant que son palais soit construit. 15/ Dès que le roi s’en fut allé, saint Thomas se mit à distribuer le trésor aux pauvres; il prêchait et baptisait tous ceux qui voulaient recevoir la foi au vrai Dieu. 16/ Quand le roi apprit qu’il distribuait ainsi le trésor qu’il lui avait laissé pour faire son palais, 17/ il revint au pays et demanda à saint Thomas où était le palais qu’il lui avait fait. 18/ Saint Thomas fit venir tous les pauvres de la ville devant lui à la cour du roi; ils y vinrent volontiers, espérant recevoir encore quelquechose. 19/ Il les montra au roi: "Voici les ouvriers qui vous ont construit au ciel un palais immortel." 20/ Le roi à ces mots le fit mettre en prison: ce n'était pas un bilan! 21/ Quand saint Thomas fut en prison, le frère du roi mourut; un ange porta son âme au ciel et lui montra un palais si magnifique qu’aucun homme ne pourrait le concevoir ni le décrire. 22/ "Voici le beau palais que Thomas a construit pour le roi en distribuant son trésor aux pauvres. 23/ Si tu veux rendre au roi la somme que Thomas a distribuée de son trésor, le palais t'appartiendra et je te remettrai avec ton corps", dit l’ange à l’âme du frère du roi. 24/ Il accepta avec empressement; il fut immédiatement ressuscité, ce qui fit grand plaisir au roi et à toute la nation. 25/ Le ressuscité dit au roi: "Mon frère, un ange m'a montré au ciel un palais immortel que Thomas, l’apôtre de Dieu, a construit pour vous en distribuant votre trésor aux pauvres. 26/ Cet ange m'a dit de vous payer ce qu’il vous a coûté pour que ce palais soit à moi et j'en suis tout à fait d’accord. 27/ Le roi en l’entendant parler fut touché par la foi et répondit: "Mon frère, moi, je ne suis pas d’accord. Ce palais sera à moi et nous en ferons un autre pour toi." 28/ Ils firent donc tirer de prison saint Thomas et s’agenouillèrent respectueusement devant lui; ils eurent la foi et saint Thomas les baptisa et toute la cité se convertit à la foi au vrai Dieu. 29/ Le roi et son frère firent si bien qu’ils se trouvèrent en possession du palais immortel que saint Thomas leur avait construit au ciel par leurs aumônes et par la précieuse foi en Dieu qu’il inscrivit dans leur coeur. 30/ C'est ainsi que nous pouvons collectivement ou individuellement nous construire au ciel un palais immortel 31/ en évitant les défenses de l’Eglise, en accomplissant les commandements et en faisant l’aumône chacun selon sa position sociale et selon ses ressources, suivant l’enseignement du vieux Tobie à son fils: 32/ "Fils, si Dieu te prête abondamment, rends-lui abondamment. S’il te prête peu, de ce peu qu’il te prête rends-lui un peu. 33/ Quand on peut le faire, il faut donner aux pauvres: les sages ne pensent pas qu’on puisse être sauvé sansavoir pitié des pauvres. 34/ On ne garde pas le commandement de Notre-Seigneur si on n'aide les pauvres dans le besoin quand on peut le faire. 35/ Car son commandement est que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes: 36/ C'est à dire que lorsque nous avons pourvu à nos besoins nous devons pourvoir aux leurs. |
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TC0131 | TE008190 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 779, 1-14 | MARTYRE DE SAINTE CATHERINE. 1/ Sainte Catherine fut mise entre les roues. 2/ Mais Dieu les empêcha de lui faire du mal: il foudroya les roues et les bourreaux. 3/ On la mit en prison; Dieu par ses paroles convertit la reine et Porphyre son grand écuyer. 4/ Quand le roi l’apprit il fit décapiter la reine, Porphyre, et tous les principaux personnages de la cour. 5/ Tous ainsi baptisés dans leur sang rendirent saintement leur âme à Dieu par le martyre. 6/ Et sainte Catherine était toujours avec eux, qui les prêchait. 7/ Le roi la condamna à être décapitée. Elle pria Dieu d’être bon envers ceux qui auraient dévotion pour elle : une voix du ciel l’en assura aussitôt. 8/ Elle rendit ainsi saintement son âme à Dieu par le martyre. 9/ Elle fut ensevelie par les anges, qui portèrent son saint corps au mont Sinaï, à vingt jours de marche du lieu où elle fut décapitée. On y trouve un couvent de moines. 10/ Son corps produit de l’huile comme saint Nicolas de Bari; toutes les lampes du couvent en sont alimentées et on en soigne les malades; de pieux pèlerins peuvent même en rapporter. 11/ Nous devrions apprendre à régner comme elle régna, car elle fut reine sur la terre et elle règne maintenant au ciel pour l’éternité. 12/ Les théologiens disent que si Dieu voulut qu’elle soit portée au mont Sinaï, 13/ c'est parce que c'est là que fut donnée la première loi à Moïse pour soumettre le peuple d’Israël à Dieu en évitant ce qu’il défendant et en faisant ce qu’il commandait. 14/ Il faut féliciter sainte Catherine qui par fidélité à Dieu a souffert un dur martyre en défendant la valeur de l’Ancien Testament et du Nouveau joints ensemble et a converti plusieurs personnes à la foi chrétienne. |
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TC0131 | TE007881 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 250, 1-10 | LE JUIF QUI VIT LE CONSEIL DES DIABLES. 1 Un juif se coucha un soir dans une ancienne église et se blottit dans un tonneau. 2 Il se signa d’un signe de croix par peur des diables qui étaient venus là tenir leur chapitre: 3 Celui qui avait fait le plus de mal était le plus félicité. Leur maître se réjouit plus au sujet d’un évêque qui avait donné une tape à une femme par tentation d’un diable 4 que de tous les péchés qui lui avaient été racontés auparavant, parce que c'était un début de plus grand péché. 5 Alors le maître demanda : "Y a-t-il ici quelqu’un qui nous ait entendus?" 6 L’un des diables répondit: " Il n'y a ici qu’un récipient tout vide, mais il est signé." 7 Or il s’agissait du juif qui s’était signé dans le tonneau et ils le disaient vide parce qu’il n'était pas baptisé. 8 Aussitôt il alla dire à l’évêque ce qu’il avait entendu les ennemis raconter à son sujet et il se fit baptiser par lui. 9 Et l’évêque mit fin à tout ce qu’il avait imaginé. 10 On peut voir ici combien est dangereux le contact féminin, puisque les diables s’en réjouissaient tellement. |
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TC0131 | TE009088 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 386, 1-14 | PARABOLE DE L’ENFANT PRODIGUE. 1/ Un père de famille avait deux fils. Le plus jeune réclama sa part, quitta son père et dépensa tout son argent. 2/ Chaque fois que nous péchons, nous nous séparons de Dieu, nous détruisons nos vertus et devenons les serviteurs du diable. 3/ Nous qui sommes pécheurs, nous nous défions et nous cachons les uns des autres et ne faisons pas autant de péchés que nous voudrions en faire. 4/ Nous devons donc nous repentir et penser que ceux qui servent Dieu sont plus libres que nous ne le sommes: aussi devons-nous lui demander pardon. 5/ Et dès qu’il voit que nous avons cette intention, il vient au devant se nous en grande joie et il dit: "Beau fils, sois le bienvenu". 6/ Et humblement dans les larmes nous devons nous reconnaître pécheurs devant lui en disant: 7/ "Père, je ne suis pas digne de t'appeler père, mais je te prie de daigner m'accueillir par pitié comme tu accueilles les autres pécheurs. 8/ Quand nous recevons le baptême, nous épousons Dieu en la personne de l’Eglise qui le représente. 9/ Et chaque fois que nous péchons, nous brisons notre mariage. 10/ Et quand nous nous repentons et confessons, Dieu nous repasse son anneau au doigt, nous revêt de la robe de sa grâce et fait tuer un veau. 11/ Le veau, c'est lui-même, qui pour effacer nos péchés alla à la mort aussi docilement que le veau derrière le boucher. 12/ Ceux qui murmurent contre les pécheurs repentants, c'est celui qui venait de garder les vaches, à qui Dieu dit: 13/ "Réjouis-toi pour ton frère, car il était perdu et il est retrouvé. Ce que j'ai t'appartient et ce que tu as m'appartient. 14/ Entendons: Quelle que soit la joie de Dieu pour les pécheurs repentants, il se réjouit encore plus pour les justes persévérants. | |
TC0131 | TE009114 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 732, 1-6 | CLOVIS BATIT L’EGLISE S. MEDARD DE SOISSONS. 1/ Le roi Clovis fit construire l’église saint Médard de Soissons 2/ pour expier un péché: avant son baptême il avait fait tuer une de ses nièces. 3/ Et cependant son baptême l’avait purifié de tous ses péchés: 4/ c'est pour cela que le pape Innocent qui consacra l’église la dota de si grands privilèges 5/ que tous ceux qui, repentants et confessés, la visitent une fois l’an à l’époque de la dédicace y effacent leurs péchés tout comme le roi Clovis y effaça le sien. 6/ Ce privilège est si important que celui qui y va en état de gagner l’indulgence n'entrera jamais en purgatoire pour un péché précédemment fait. |
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TC0131 | TE008140 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 676, 1-20 | LEGENDE DE SAINT CHRISTOPHE. 1/ Saint Christophe, considérant sa taille, sa force et sa beauté, pensa qu’il s’efforcerait de se mettre au service du plus puissant roi du monde. 2/ Aussi il se mit au service d’un puissant roi qui tremblait chaque fois qu’il entendait parler du diable. 3/ Saint Christophe lui demanda si le diable était plus puissant que lui. Le roi répondit oui. 4/ Saint Christophe lui dit qu’il voulait passer à son service et il quitta la cour. 5/ Il rencontra dans la campagne un personnage qui lui dit qu’il était le diable. "C'est vous que je cherchais," dit saint Christophe. 6/ Le diable le fit passer par un chemin plein d’épines à cause d’un calvaire qui était sur la route. 7/ "Pourquoi me faire passer par cette mauvaise sente et avoir quitté la bonne route? 8/ - Vois-tu cet arbre-là? dit le diable. - Oui, bien sûr. - Je t'avoue que je ne puis passer trop près de lui parce que sur un arbre semblable fut crucifié le Dieu de toues les créatures." 9/ Saint Christophe reprit: "Est-il donc plus puissant que vous? - En vérité, dit le diable, je n'ai que le pouvoir qu’il veut bien me donner. 10/ - C'est à son service que je veux être," déclara saint Christophe. Et le diable le quitta. 11/ Saint Christophe alla demander à un ermite comment il pourrait trouver Dieu. 12/ L’ermite lui enseigna la foi et le baptisa. Il le chargea de faire passer une rivière aux gens pour faire pénitence pour l’amour de Dieu. 13/ Il fit même passer Notre-Seigneur sous l’aspect d’un enfant, qui lui demanda qui il avait fait passer. 14/ Il répondit: "Je ne sais, mais je n'ai jamais porté rien d’aussi lourd." Notre-Seigneur lui répondit: "C'est que tu as porté le monde entier." 15/ Il lui fit planter en terre son bâton, qui devint aussitôt vert et feuillu. Saint Christophe crut alors que c'était vraiment Notre-Seigneur. 16/ Il s’en alla prêcher la foi chrétienne. Un roi lui fit subir beaucoup de souffrances. 17/ Il fit tirer des flèches contre lui et elles s’arrêtaient en l’air sans l’atteindre. 18/ Une flèche s’en revint frapper l’oeil du roi. Saint Christophe lui dit: "Quand je serai mort, frotte ton oeil avec un peu de mon sang et il sera guéri." Il le fit et fut guéri. 19/ Saint Christophe eut la tête coupée et rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 20/ Quand le roi eut récupéré son oeil, il fit ensevelir le saint martyr avec respect et se convertit avec bien d’autres. |
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TC0131 | TE008127 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 644, 1-12 | LEGENDE DE SAINT GEORGES. 1/ Les gens d’une cité donnaient tous les jours une personne à dévorer à un monstre qui habitait dans un lac devant cette cité, pour obtenir qu’il ne leur fasse pas davantage de tort. 2/ Saint Georges, trouvant la fille du roi de la cité qui attendait le monstre, lui demanda ce qu’elle faisait. 3/ "Je suis aujourd’hui livrée au monstre parce que c'est le jour où mon père doit le nourrir; telle est la règle dans cette cité. 4/ Aussi je vous prie de vous en aller, pour que le monstre ne vous dévore pas avec moi." 5/ Mais saint Georges ne voulait pas s’en aller. Quand le monstre sortit de l’eau, saint Georges lui passa autour du cou la ceinture de la demoiselle. 6/ Et le monstre suivait docilement comme un agneau. 7/ Saint Georges le tua devant les gens de la cité et il fallut seize boeufs pour sortir de la ville le cadavre. 8/ Les habitants se convertirent au Christ et à saint Georges; on les appelle les Géorgiens. 9/ Saint Georges s’en alla dans un autre pays. A sa prière Dieu fit reverdir le bois du palais du roi Dacien; 10/ Dieu ressuscita par lui tous les morts d’un cimetière et fit jaillir une fontaine pour les baptiser. 11/ Cependant le roi ne voulait pas se convertir pour autant; il infligea à saint Georges de telles souffrances qu’il mourut deux fois et deux fois Dieu le ressuscita. 12/ A la troisième fois il rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. |
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TC0131 | TE008873 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 714, 1-20 | CONVERSION DE SAINT AUGUSTIN. 1/ Un clerc trouva les épîtres de saint Paul sur la table de saint Augustin et de ses compagnons avant leur conversion. C'était l’époque où mourut saint Antoine. 2/ Ce clerc leur dit: "A quoi bon, beaux messieurs, avoir notre Sainte Ecriture? Vous vous laisserez pourrir dans vos erreurs. 3/ Si vous saviez les miracles que Dieu a faits par saint Antoine qui était un homme simple, vous abandonneriez vos erreurs." 4/ En l’entendant, saint Augustin pensait qu’il pouvait avoir raison. Après son départ, quand ils eurent mangé, il s’assit au pied d’un arbre en pleurant. 5/ Ses compagnons lui demandèrent: "Augustin, pourquoi pleures-tu? - Je pleure, dit-il, parce que les illettrés gagnent le ciel et nous, avec tout notre bagage intellectuel, nous allons en enfer." 6/ Saint Augustin fit une lettre qu’il envoya à saint Ambroise: 7/ "Mon cher seigneur, je vous informe que je me suis converti à la foi. 8/ Envoyez-moi une liste des livres que j'étudierai pour être rapidement informé de la foi." 9/ Saint Ambroise lui répondit d’étudier Isaïe et les Epîtres de saint Paul. Dans le livre d’Isaïe in trouva d’abord: 10/ "L’âne connaît celui qui le mène, le boeuf connaît son maître, et les fils d’Israël ne me connaissent pas." C'est ce que le Saint-Esprit dit par Isaïe. 11/ Ensuite il trouva au début des épîtres de saint Paul: "Revêtons Jésus-Christ." 12/ C'est à dire que tout est à lui, que nous tenons de lui tout ce que nous avons et devons lui rendre compte de toutes nos actions. 13/ Il en garda toute sa vie une grande dévotion au livre d’Isaïe et aux Epîtres de saint Paul. 14/ Peu de temps après, saint Ambroise le baptisa; et en le baptisant il entonna: "Te Deum laudamus". 15/ Et saint Augustin chanta la suite; c'est ainsi qu’ils firent ce glorieux chant. 16/ Et en l’honneur de Dieu, en l’honneur de qui ils le firent, et en l’honneur de ces deux saints docteurs de l’Eglise, 17/ notre mère sainte Eglise la chante aux matines en tous les temps de joie. 18/ Bientôt après saint Augustin fut sacré évêque pour administrer le diocèse de Tunis 19/ pour un évêque impotent qui mourut assez rapidement. 20/ Saint Augustin lui succéda. |
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TC0131 | TE008859 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 672, 1-10 | MARTYRE ET SEPULTURE DE SAINT JACQUES. 1/ Quelque temps après, saint Jacques fut condamné à mort et traîné brutalement pour être martyrisé. 2/ Pendant qu’on le traînait il baptisa un homme. Sa Légende dit que dans toute sa vie il ne convertit que trois personnes. 3/ On lui coupa la tête et il rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 4/ Ensuite ses disciples l’emportèrent avec eux dans une barque sur la mer. 5/ Et sans autre pilotage que celui de Dieu ils arrivèrent dans le pays de la reine Louve à qui ils demandèrent un emplacement pour mettre en terre le corps du saint apôtre. 6/ Pour se moquer d’eux elle leur dit de prendre deux taureaux sauvages dans un désert qu’elle leur indiqua. 7/ Ils se laissèrent prendre sans plus de difficulté que s’ils avaient passé toute leur vie sous le joug; et ils menèrent le saint corps tout droit dans son palais. 8/ Quand la reine vit le miracle, elle se convertit et tout le pays avec elle. 9/ Ces gens qui n'avaient pas voulu recevoir saint Jacques ni se convertir en l’entendant, 10/ Dieu les convertit par les grands miracles qu’il faisait autour de son corps. |
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TC0131 | TE008929 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 044, 1-6 | BAPTEME DE JESUS. 1/ Quand il eut vingt-neuf ans accomplis et treize jours, Jésus-Christ reçut le baptême de saint Jean-Baptiste dans le fleuve du Jourdain 2 / A ce sujet on a dit : Il était une chose, qui n'avait jamais été; Et celui qui ne la possédait pas, la donna à celui qui la possédait. 3/ Dieu possède tout ce qui existe. Quand saint Jean-Baptiste le baptisa, il lui donna donc ce qu’il possédait déjà. 4/ Il vit Dieu en la personne du Saint-Esprit sous l’apparence d’une colombe et il entendit la voix de Dieu le Père qui disait: C'est mon cher Fils qui me plaît tant: Ecoutez-le. 5/ Ce jour-là la Trinité se manifesta très clairement à saint Jean-Baptiste, 6/ quand il eut connaissance d’un seul Dieu en trois personnes et de trois personnes en un seul Dieu. |
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TC0131 | TE008915 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 001, 9-11 | DIEU CREE LE MONDE. 9/ De même que les grands seigneurs envoient leurs fils au tournoi pour qu’ils y fassent leurs preuves, de même Dieu permet que les diables nous tentent parce qu’il veut que nous entrions au ciel en vainqueurs. 10/ Et quiconque n'aura pas fait ses preuves contre les diables, il a peu de chances d’être jamais couronné parmi les anges, si ce n'est ceux que leur innocence excuse, faute d’âge ou de raison; 11/ car bien que le diable ne puisse les faire pécher aussi gravement que les gens sensés, ils sont sauvés par la force de leur baptême. | |
TC0131 | TE007748 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 097, 1-20 | LE FILS DE ROI QUI EPOUSA UNE DAME VEUVE. 1/ Il était une dame veuve que ses ennemis voulaient dépouiller de son fief. 2/ Le fils du roi, ému de pitié, l’épousa et entreprit de défendre son fief. 3/ Il eut tant à faire qu’il mourut au combat, non sans avoir reconquis ce qu’on lui avait pris et remporté une victoire décisive. 4/ Son écu portait d’argent billeté d’azur à cinq rosettes de gueules. 5/ Quand la noble dame sut que son cher seigneur et époux était mort pour défendre son droit, 6/ elle prit l’écu de son mari et le suspendit avec toutes ses armes devant son lit. 7/ Et chaque fois qu’elle les voyait, elle pensait à la noble conduite de son mari 8/ qui avait trouvé la mort en lui défendant son fief. 9/ Cela la faisait pleurer et elle recommandait à ses enfants de graver dans leur coeur les armes de leur cher père qui avait trouvé la mort en défendant leur héritage. 10/ Cette noble dame veuve, c'est notre mère sainte Eglise qui était au pouvoir des païens 11/ quand le fils du roi du ciel, Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme vint du sein de son Père sur la terre 12/ et pour rendre à sainte Eglise sa noblesse et sa condition libre il voulut l’épouser 13/ quand il reçut le baptême de saint Jean-Baptiste dans le Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours; 14/ et ensuite, pour restaurer les droits de sainte Eglise, il fut cruellement mis à mort dans sa Passion et lui vainquit tous ses ennemis. 15/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise nous prie, nous ses enfants, de graver cet écu en nos coeurs 16/ et nous garantit que si nous l’y gravons nous vaincrons tous nos ennemis, nous serons victorieux dans tous nos combats. 17/ On y trouve en effet tous les outils qui servirent au crucifiement de Jésus-Christ. 18/ Nous devons nous souvenir de l’écu billeté d’azur aux cinq rosettes de gueules. 19/ Car ce sont les méchants coups qu’on lui donna dont certains lui ont laissé des marques et des bleus. 20/ Et les cinq rosettes sont les cinq cruelles plaies qui doivent être définitivement gravées dans le coeur des vrais fidèles. |
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TC0137 | TE012666 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 181 | Le signe de la croix protège des démons. Artémise, fille de l’Empereur Dioclétien, fut possédée par un diable. Saint Cyriaque réussit à la libérer du diable, à la suite de quoi Artémise se se fit baptiser. L’Empereur envoya alors saint Cyriaque au roi de Perse qui l’avait demandé parce que sa fille aussi était possédée par le diable. Saint Cyriaque délivra celle-là aussi et quand il retourna à Rome il fut martirisé par l’Empereur Maximien qui, entre temps, avait succédé à Dioclétien. | |
TC0138 | TE019802 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 660 | L’enfant juif baptisé tué par son père ressuscite au moment de la conversion de celui-ci |
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TC0138 | TE019431 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 375 | Un juif se protège des mauvais esprits par le signe de croix. |
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TC0138 | TE019409 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 353 | Le cheval d'un Juif s'incline devant l'hostie. | |
TC0138 | TE019812 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 670 | La statue de la Vierge mutilée et jetée dans un puits. |
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TC0138 | TE019454 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 378 | Juifs convertis par les miracles d'un crucifix. | |
TC0138 | TE019458 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 382 | Conversion de saint Gallican après une victoire miraculeuse. |
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TC0138 | TE020120 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 120A | Un sénéchal prend un mendiant comme parrain de son fils. | |
TC0138 | TE019171 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 116 | Conversion d'un médecin juif par saint Basile mourant. | |
TC0138 | TE019824 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 682 | Juif converti par la Vierge. |
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TC0138 | TE019173 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 118 | Vertu du baptême. | |
TC0138 | TE019172 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 117 | Échec d'un baptême hérétique par un évêque d'Arles. | |
TC0142 | TE018717 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 43 | Lors du siège de Damiette, l’évêque de Beauvais fut capturé par les Sarrasins et transporté à Babylone. Là-bas, il y avait une femme dont le fils était très malade. Elle eut une vision suggérant qu'elle devait aller voir l’évêque et faire baptiser son fils. Ce qu’elle fit, et le garçon se trouva guérit. |
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TC0142 | TE018716 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 42 | Un enfant né avec une poche de chair au côté en fut délivré quand il fut baptisé. | |
TC0142 | TE017905 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 25 | A Louvain, une jeune juive se fait baptiser et devient cistercienne au monastère du Parc sous le nom de Catherine. Son père, après plusieurs démarches, tente d’acheter l'appui du duc puis celui de l'évêque pour la récupérer. Grâce à la protection de l’abbaye de Clairvaux et du pape, la jeune fille peut rester dans son monastère. | |
TC0142 | TE017906 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 26 | Une juive dit à sa fille baptisée (Elisabeth) qu'elle lui ôtera la vertu du baptême en la faisant passer à trois reprises par le trou des latrines. La jeune fille, crache contre sa mère et se met sous la protection d’un chevalier chrétien. | |
TC0142 | TE017902 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 23 | En Angleterre, un clerc, neveu de l’évêque, couche avec la fille d'un juif un vendredi saint; alors qu’il célèbre l’office de none le samedi saint, il voit entrer une foule de juifs en colère dans la cathédrale. Par une prière silencieuse et sincère, il demande le pardon ; aussitôt, les juifs deviennent miraculeusement muets. L’évêque les fait chasser. Le clerc confesse son péché à son oncle évêque, puis entre chez les Cisterciens, suivi par la fille qui se fait baptiser. |
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TC0142 | TE018718 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 44 | Césaire de Heisterbach se souvient d'avoir été gravement malade à un certain moment dans son enfance. Sa tante avait une jeune esclave païenne qu'elle avait l'intention de faire baptiser. Quelqu’un conseilla à la mère de Césaire de prendre sa serviette de baptême encore humide et en envelopper l'enfant malade. Ce qu'elle fit et Césaire se trouva guérit. | |
TC0143 | TE014216 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 120, col. A-B | Alors qu’Olivier, scholastique de Cologne, désespérait de la conversion des habitants de Frise, deux croix apparurent dans le ciel ce qui entraina de nombreuses conversions et des engagements pour la croisade. | |
TC0143 | TE014217 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 120, col. B | Alors que Maximian, évêque de Jérusalem, baptisait saint Basile de Césarée, on vit un rayonnement apparaître au-dessus d’eux; du rayonnement, une colombe apparut et descendit sur l’eau du Jourdain avant de s’envoler vers le ciel. | |
TC0143 | TE014284 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 120 col. B - p. 121 col. A | Alors que saint Rémi baptisait Clovis, une colombe descendit du ciel, portant une ampoule avec le saint chrême. |
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TC0148 | TE015645 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1245 | SAINT CLÉMENT ET THÉODORA OBTIENNENT LA CONVERSION DE SISINNIUS. — Le paien Sisinnius, époux de Théodora, entra dans l’église des chrétiens pour savoir ce que sa femme y faisait et pourquoi elle y venait si souvent. Alors que saint Clément priait, il devint aveugle et sourd. Guéri grâce aux prières de saint Clément, et croyant avoir été trompé par des incantations magiques, il demanda à ses serviteurs de s’emparer du saint. Ceux-là lièrent une colonne et la traînèrent. Sisinnius fut également abusé. Saint Clément demanda à Théodora de ne pas cesser de prier pour son mari. Saint Pierre apparut disant qu’il serait sauvé par ses prières. Sisinnius, éclairé, fit venir Clément qui l’instruisit dans la foi. Il se fit baptiser le jour de Pâques avec trois cent trente quatre des siens. | |
TC0148 | TE015697 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1296 | CHANTER ALLÉLUIA PERMET DE REMPORTER LA VICTOIRE. — Les évêques de Gaule et saint Germain [d?Auxerre] se réunirent en concile en Grande Bretagne où pullulaient les hérétiques. Les ayant confondus, ils voulurent s’en revenir. Les Pictes et les Saxons se rassemblèrent pendant le carême pour combattre les Bretons. Se voyant en nombre insuffisant ils demandèrent de l’aide aux évêques, qui, leur ayant prêché l’Evangile, les baptisèrent. Le jour de Pâques, armés de leur foi, ils jetèrent leurs armes. Alors que les ennemis, sûrs de la victoire, s’avancaient, ils crièrent après Germain ?Alléluia!?. Les ennemis furent mis en fuite. | |
TC0148 | TE015535 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1140 | LA PASSION DES ONZE MILLE VIERGES. — Un roi d’Ecosse n’avait qu’une fille, nommée Ursule. Le roi d’Angleterre la demanda en mariage pour son fils. Ursule avait consacré sa virginité à Dieu, mais son père, bien que très chrétien, craignait la colère du roi d’Angleterre. Son anxiété était la plus profonde car il ne voulait pas empêcher Ursule de consacrer sa virginité à Dieu. Mais Ursule, inspirée par Dieu, lui dit d’accéder à la demande en mariage, à ces conditions: le jeune homme se ferait baptiser et instruire dans la foi catholique pendant trois ans; son père et celui du jeune homme lui donneraient dix vierges de bonne famille; à chacune de ces vierges seraient adjointes mille vierges; on leur donnerait onze trirèmes équipées; on leur accorderait trois ans pour faire offrande de leur virginité. Les parents respectifs et le jeune homme y consentirent. Elles reçurent une escorte digne d’honneur. La reine de Sicile, soeur de la mère de sainte Ursule, les rejoignit et prit le commandement des navires. Elles parcoururent la mer, se livrant à toutes sortes de jeux. Elles abordèrent à un port de la Gaule nommé Ceila [Tyelle]; et de là à Cologne. Sur le conseil d’un ange elles s’en vinrent à Bâle, puis s’en allèrent à Rome. Le pape Cyriaque était originaire de leur pays. Il baptisa de nombreuses vierges. Il résigna sa charge, en dépit des cardinaux et du clergé romain, et les suivit. Deux princes romains, voyant leur succès, avertirent Julien, leur parent et chef des Huns, afin qu’il lançât contre elles une armée à Cologne et les massacrât. Etherius, le fiancé de sainte Ursule, arriva à la rencontre des vierges. Son père était mort, sa mère et ses soeurs baptisées. Alors qu’elles se dirigeaient vers Cologne, les Barbares les massacrèrent. Ursule fut épargnée, mais, refusant de s’unir à leur chef, elle fut transpercée d’une flèche. |
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TC0148 | TE015671 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1270 | UN ANGE APPORTE DES COURONNES À SAINTE CÉCILE ET À SON MARI. — Grâce aux prières de Cécile, son mari Valérien se convertit et fut baptisé par saint Urbain. Il trouva en rentrant Cécile en prière. Il vit un ange tenant deux couronnes. L’ange en donna une Cécile, l’autre à Valérien. Elles ne se faneraient jamais, dit-il, ni perdraient leur parfum. Tiburce, le frère de Valérien, fut frappé par le parfum des fleurs. Il se convertit et supporta le martyre avec son frère. | |
TC0148 | TE015301 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 909 | LA LÉGENDE DE SAINTE PÉLAGIE. — Un concile était réuni à Antioche. Durant l’une des séances, une courtisane magnifiquement ornée, entourée d’une foule de jeunes gens et de jeunes filles, apparut, ravissant à elle tous les regards. Les évêques détournèrent les yeux mais Nonnus, évêque d’Héliopolis, la regarda longuement, fondit en pleurs et demanda aux évêques s’ils l’avaient regardée et s’ils en avaient tiré du plaisir. Devant leur silence, il leur déclara que Dieu préfèrerait lors du jugement dernier cette femme qui ornait son corps pour les mortels, alors qu’ils négligeaient, eux, le céleste époux. Rentrant chez lui, il tomba sur le sol et fit un songe. Une colombe noire et sale vint voltiger autour de lui pendant sa messe. Il demanda aux catéchumènes de se retirer. De retour chez lui, il la plongea dans un vase rempli d’eau d’où elle sortit toute blanche elle s’envola si haut qu’on ne put la voir. Nonnus prêcha le lendemain au concile et Pélagie, touchée par ses paroles, lui fit parvenir une lettre annonçant son intention de se repentir. Nonnus par crainte de la tentation, l’invita à se présenter devant tous les évêques réunis. Pélagie y vint, se prosterna, en pleurs, aux pieds de Nonnus qui, l’ayant écoutée, la baptisa, à la plus grande fureur du diable. Trois ans plus tard, comme un familier de Nonnus, se rendait à Jérusalem, l’évêque lui demanda d’aller saluer un moine nommé Pélage. Il le fit, mais sans reconnaître Pélagie qui lui dit de revenir après avoir fait toutes ses visites. De retour et n’entendant nulle réponse, il enfonça la fenêtre et la découvrit morte. Les moines s’aperçurent que c?était une femme. Le clerc s’en revint annoncer la nouvelle à Nonnus qui rendit grâce a Dieu. |
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TC0148 | TE015675 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1274 | VIE DE SAINT PACHÔME DE THÈBES (OU DE TABENNE). ~ Le jeune Pachôme trouble une cérémonie païenne et en est exclu. Jeune recrue, il se convertit au contact de chrétiens. Il est baptisé, rêve d’une rosée céleste et devient le disciple de Palémon. Palémon refuse d’ajouter de l’huile à son repas. ~ Un moine n’est pas brûlé par des charbons ardents, grâce au diable. Le diable apparaît à ce moine sous la forme d’une femme, avec qui il pèche. Le moine se suicide à Panos (Panopolis) en se jetant dans le four d’un bain. ~ Pachôme vient à Tabenne. Un ange lui apporte la règle pour les frères. Palémon le rejoint et meurt. ~ Pachôme voit où se trouvent les démons, mais les tourne en ridicule. ~ Pachôme met en fuite les démons qui essayaient de détruire sa cellule. ~ Pachôme chasse par le signe de croix le diable qui lui était apparu sous la forme d’un coq. ~ Pachôme réduit à néant l’effort des démons de le faire rire. ~ Il chasse les démons venus sous la forme de très belles femmes. ~ Le diable le bat. Il marche sur les scorpions et les serpents sans être mordu; les crocodiles l’aident à franchir le Nil. ~ L’ange précise la règle pour les moines. ~ Une jeune fille possédée du démon et ayant rompu son v?u de chasteté est libérée par Pachôme. ~ Un moine, gagné par la contrition grâce aux prières de Pachôme, ne peut s’empêcher de pleurer. ~ Deux disciples de Pachôme répondent avec succès à une énigme posée par un philosophe à propos d’Adam, d’Enoch et de Loth. ~ Pachôme réprimande un cuisinier qui, au lieu de faire à manger pour les frères qui ne mangeaient pas ce qu’il cuisinait, avait tissé cinq cents nattes. Le saint les brûla: le cuisinier avait failli à son office; de plus il est plus glorieux de s’abstenir de choses qui existent. ~ Pachôme reconnaît par leur odeur fétide des hérétiques favorables à Origène, déguisés en anachorètes. ~ Pachôme a la vision de l’avenir sombre de sa communauté. ~ Pachôme chasse par le signe de croix le diable venu sous l’apparence du Christ. ~ Le diable lui apparaît, ainsi qu’au moine Théodore sous la forme d’une femme. Elle lui avoue la force des démons et leur faiblesse face à la prière. ~ Mort du saint en présence de l’ange qui l’avait souvent dirigé. ~ |
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TC0148 | TE015313 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 921 | PAROLE SUR LA VERTU ET LA GRÂCE DE DIEU. — Un saint père voyait la vertu de Dieu descendre sur les baptisés comme une lumière les revêtant. Il voyait la même grâce descendre sur ceux qui entraient en religion. | |
TC0148 | TE015348 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 956 | SAINT SÉBASTIEN GUÉRIT LE PRÉFET CHROMACE. — Le préfet romain Chromace qui était gravement malade promit à Sébastien de se convertir à la foi chrétienne s’il le guérissait. Sébastien accepta à condition qu’il détruisît toutes ses idoles et se fît baptiser. Le préfet les abattit toutes sauf une, et se fit baptiser. Il ne guérit pas. Finissant par la détruire, il fut guéri par un ange. |
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TC0148 | TE015377 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 985 | UNE FILLE INCESTUEUSE TUE SES PARENTS. — Un homme eut de son épouse une fille d’une grande beauté. Poussé par le diable, il l’aima d’un amour interdit et la souilla. La mère, avertie de cet empressement par des signes évidents, découvrit l’affaire. La stupeur et la honte l’empêchèrent de l’ébruiter. La fille, subodorant la chose connue de sa mère, l’empoisonna sur les conseils d’une vieille femme. Son père découvrit le crime et se sépara de sa fille. Elle l’empoisonna à son tour. Devant leur mort, elle resta longtemps désespérée jusqu’à ce qu’elle entendit dire par un prédicateur de la croix que tous les péchés qui pouvaient être commis n’étaient rien si on les comparait à la miséricorde de Dieu. Elle s’en vint le trouver mais sa douleur ne lui permit pas de se confesser. Elle y parvint cependant. Après l’avoir quitté, elle alla dans une église en compagnie d’une servante. Elle se prosterna, en prière, laissant cours au flot de ses larmes qui la suffoquèrent. On la trouva morte. Celui qui avait entendu sa confession demanda dans son sermon de prier pour elle quand il entendit une voix qui disait qu’il valait mieux qu’elle priât pour lui. Baptisée de nouveau dans le flot de ses larmes, elle avait rejoint la patrie céleste échappant à toutes les peines du purgatoire. |
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TC0148 | TE015410 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1017 | SAINT SILVESTRE ET LES MAGICIENS. — Comme saint Silvestre était descendu dans la fosse où se trouvait le dragon, des magiciens qui l’avaient suivi furent trouvés à son retour à moitié morts à cause de la puanteur du monstre. Après avoir été tirés de là, ils se confessèrent, se firent baptiser et furent libérés de la mort de leur corps et de leur âme. | |
TC0155 | TE016085 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 164 | Une mère dépravée essaya de séduire son fils. Celui-ci lui refusa. Fâchée, la mère l’accusa de ce même crime. Le fils vint chercher l’aide de l’apôtre André. Le jour du jugement, l’apôtre fut confronté à la mère. Elle l’accusa d’avoir incité son fils à commettre ce crime. Le juge ordonna de mettre à mort le fils et l’apôtre. Alors, l’apôtre demanda à Dieu qu’Il leur fasse miséricorde. Tout-à-coup, il se fit un orage et un tremblement de terre si violents que les bâtiments furent ébranlés si bien que la femme périt. Stupéfié, le juge demanda à l’apôtre de le baptiser, ainsi que toute sa famille. |
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TC0155 | TE016336 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 215 | Le diable, sous l’aspect d’un ange de lumière, apparaît au roi Rafbod (Radbord, 679-719) : il lui promet de lui préparer un beau palais dans l’au-delà, à condition que le roi refuse le baptême par saint Wulfram. Le palais, ajoute-il, peut être visité, si le roi le veut. Un serviteur du roi et un diacre envoyé pas saint Wulfram, trouvent effectivement un grand palais non loin de la ville. Le diacre, soupçonnant une illusion diabolique, fait le signe de croix. Le palais disparaît aussitôt, et le roi se convertit. | |
TC0157 | TE017071 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 490, l. 15 - p. 491, l. 17 | L’évêque Alexandre avait célébré la fête du martyr Pierre à Alexandrie, et attendait ses clercs pour le banquet qui suivait la cérémonie. Il vit au loin, près de la mer, des garçons qui imitaient le rite ecclésial; mais ils semblaient exécuter des gestes particulièrement secrets et mystiques. Il les fit appeler par ses clercs. Lorsqu’il les interrogea, après un moment, ils reconnurent que, menés par le jeune Athanase, ils avaient baptisé des catéchumènes. L’évêque les interrogea sur le contenu du rite, et voyant qu’il était conforme, il déclara les baptêmes valides. Les enfants furent pris en charge par l’église pour recevoir une éducation religieuse. Athanase devint plus tard évêque. | |
TC0157 | TE017063 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 442, l. 16 – p. 443, l. 5 | Le prêtre Marin avait baptisé une petite fille. Elle fut enlevée par un loup, qui l’emporta dans la forêt. Au cours de la battue qui s’ensuivit, la mère supplia Marin, qui la rassura : une enfant baptisée par lui ne pouvait pas être dévorée par le loup; il mit en jeu sa propre foi. Quatre heures plus tard, l’enfant fut retrouvée saine et sauve, à huit milles à l’intérieur du bois; le loup innocent se tenait à ses côtés. De même que le lion n’avait pu s’attaquer au cadavre du prophète transporté depuis la Samarie, de même le loup n’osa pas blesser l’enfant. Il montait même la garde, semble-t-il. L’enfant était sans blessure, exceptées celles causées par les broussailles. | |
TC0160 | TE017423 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°107 | LA LÉGENDE DE SAINTE PÉLAGIE – Un concile était réuni à Antioche. Durant l’une des séances, une courtisane magnifiquement ornée, entourée d’une foule de jeunes gens et de jeunes filles, apparut, ravissant à elle tous les regards. Les évêques détournèrent les yeux mais Nonnus, évêque d’Héliopolis, la regarda longuement, fondit en pleurs et demanda aux évêques s’ils l’avaient regardée et s’ils en avaient tiré du plaisir. Devant leur silence, il leur déclara que Dieu préfèrerait lors du jugement dernier cette femme qui ornait son corps pour les mortels, alors qu’ils négligeaient, eux, le céleste époux. Rentrant chez lui, il tomba sur le sol et fit un songe. Une colombe noire et sale vint voltiger autour de lui pendant sa messe. Il demanda aux catéchumènes de se retirer. De retour chez lui, il la plongea dans un vase rempli d’eau d’où elle sortit toute blanche elle s’envola si haut qu’on ne put la voir. Nonnus prêcha le lendemain au concile et Pélagie, touchée par ses paroles, lui fit parvenir une lettre annonçant son intention de se repentir. Nonnus par crainte de la tentation, l’invita à se présenter devant tous les évêques réunis. Pélagie y vint, se prosterna, en pleurs, aux pieds de Nonnus qui, l’ayant écoutée, la baptisa, à la plus grande fureur du diable. Trois ans plus tard, comme un familier de Nonnus, se rendait à Jérusalem, l’évêque lui demanda d’aller saluer un moine nommé Pélage. Il le fit, mais sans reconnaître Pélagie qui lui dit de revenir après avoir fait toutes ses visites. De retour et n’entendant nulle réponse, il enfonça la fenêtre et la découvrit morte. Les moines s’aperçurent que c’était une femme. Le clerc s’en revint annoncer la nouvelle à Nonnus qui rendit grâce à Dieu. |
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TC0165 | TE018360 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 107, pp. 204-205 | Henri de Murca, abbé de Fontaines, raconte une histoire qui s'est passée à Paris. Un jeune juif, ami d'un clerc, pense à se convertir, mais sa famille s'y oppose et essaye de l'empêcher de voir son ami clerc. Il tombe gravement malade. Regrettant de ne pas avoir été baptisé, il demande à voir son ami au moins une dernière fois, mais sans succès. Une idée lui venant, il demande de l'eau à boire. Une fois l'eau arrivée, il l'utilise pour se baptiser et renoncer à la religion juive ; sa famille réagit en le battant à mort et en le traînant au loin, comme un chien mort. Les chrétiens le considèrent comme un confesseur et un martyr pour le Christ. |
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TC0165 | TE018356 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 103, p. 191 | L'eau bénite tombe sur un groupe de païens, dont une femme qui est horrifiée et qui ressent immédiatement une forte douleur, comme si elle était immergée dans de l'eau bouillante jusqu'au cou. Ses idoles augmentent sa souffrance, tandis que le baptême lui redonne la santé. | |
TC0165 | TE018355 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 102, pp. 190-191 | Un grand nombre de monastères cisterciens sont fondés en Slavonie, une terre encore récemment païenne. Les moines reçoivent du pape le pouvoir de baptiser. La veille de l'arrivée de certains de ces moines dans une ville païenne, les habitants ont le sentiment qu'une armée invisible est en train de fuir, vaincue. Le lendemain, les moines arrivent et baptisent un grand nombre de personnes des deux sexes, confirmant que les troubles nocturnes ont été causés par la fuite des démons. |
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TC0165 | TE018350 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 97, pp. 181-182 | Herbert raconte une histoire récente, célèbre en Espagne. Une jeune fille, fille d'un riche Sarrasin, veut devenir chrétienne et convainc un chevalier chrétien de l'emmener pour l'épouser après sa conversion, en lui offrant la moitié de ses biens. Le chevalier accepte. Ils partent avec un enfant qui lui est fidèle et s'arrêtent dans un verger près d'une commanderie des templiers, ne pouvant y entrer à une heure tardive. Après avoir mangé, le chevalier, poussé par la luxure, veut coucher avec la femme, qui lui fait des reproches en lui rappelant qu'elle n'est pas baptisée. Sa résistance irrite le chevalier qui la décapite et jette le cadavre au feu. Mais Dieu le punit immédiatement en laissant sortir d'une grotte un dragon qui le dévore. L'enfant, terrifié, s'enfuit et raconte aux Templiers ce qui s'est passé le matin suivant. Ils recueillent les restes de la femme et l'enterrent avec vénération à la manière d'une martyre. Le pape Alexandre juge qu'elle est bel et bien une martyre, baptisée de son propre sang. |
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