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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Eucharistie | Eucharist | Eucharistie | Eucaristía | eucarestia
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001525 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 33 | En Autriche, un prêtre cistercien célébrait une messe pour les défunts. Alors qu’il dit Agnus dei qui tollis peccata mundi, il voit les âmes des défunts se bousculer autour de lui pour recevoir la paix avant que ne se termine très bientôt la messe. Il rapporte sa vision à ses frères et meurt peu de jours après. |
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TC0001 | TE001442 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 3 | Un pèlerin des lieux saints écoute la messe de Pâques, alors que ses compagnons, pressés de rentrer, sont repartis. Il est ramené chez lui de manière miraculeuse par un cavalier. |
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TC0001 | TE001357 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 7 | Achaz, avant d’avoir sept ans, meurt. A l’agonie, il se confesse à un prêtre et demande à recevoir l’eucharistie qu’il ne peut avoir à cet âge. Priant le Seigneur, il meurt saintement. | |
TC0001 | TE001232 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 23 | En 1231, Conrad, provincial des dominicains, prêchait en Teutonie et rapporte à Thomas de Cantimpré l’épisode suivant. Un hérétique fait voir à un dominicain un palais magnifique où sont assis le Christ, la Vierge Marie et les saints. Cette illusion démoniaque est dissipée par la force du corps du Christ que le dominicain avait apporté en cachette. |
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TC0003 | TE001648 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 62(3) | A l’agonie, un avocat fait appel contre la sentence de mort qui le condamne. | |
TC0004 | TE002809 | Jordanus de Pisis | Esempi : 168 (1) | Les chrétiens et les juifs : rituels, miracles et pogrom. Un Juif se fait apporter une hostie qu’il broie dans le mortier, quand le Christ apparait sous la forme d’un garçonnet; avisée de cela, la population du lieu tue tous les Juifs de la ville et de la province. | |
TC0004 | TE002810 | Jordanus de Pisis | Esempi : 168 (2) | Un jeune juif est jeté dans le four par son père, parce qu’il a communié; mais il demeure épargné par le feu. | |
TC0004 | TE002785 | Jordanus de Pisis | Esempi : 151 | Miracles eucharistiques. Pendant la messe, saint Martin est recouvert d’un feu qui ne brûle pas. | |
TC0006 | TE003391 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (10) | Un prêtre doutant de la vérité du sacrement de l’eucharistie, avala une grande quantité de pain et de vin consacrés. Ne prenant aucune autre nourriture les jours suivants, il défaillit presque de faiblesse et d’épuisement. Le Seigneur a spécialement opéré ainsi en lui pour le confirmer dans la foi. | |
TC0006 | TE003392 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (11) | Jacques de Vitry a entendu parler du cas d’un prêtre qui avait avalé une araignée avec le vin de l’eucharistie. Comme on lui faisait une saignée, quelques jours après, l’araignée sortit vivante et intacte de son bras avec le sang. | |
TC0006 | TE003368 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 5 (3) | Aux confins de la France et de la Normandie, près du village de Vernon, Jacques de Vitry a vu une jeune fille recluse dans une petite cellule; elle s’était fait un cilice à l’aide de peaux de hérissons. Durant plusieurs années, elle n'avait absolument rien mangé ni bu. Rien non plus ne sortait de son corps par sa bouche ou par d’autres voies naturelles. Acceptant cependant le corps du Seigneur, le vendredi, du bec d’une colombe qui lui disait : " Accueille la vie éternelle ", elle le recevait à nouveau des mains du prêtre, le dimanche. La colombe lui avait ordonné de faire ainsi en l’honneur de la dignité du sacerdoce et de l’institution ecclésiale et en raison de la malignité des hommes. Il ne fallait pas qu’on crût qu’elle se privait de recevoir le véritable sacrement, parce qu’elle était victime d’un phantasme. Or si elle ne recevait pas chaque semaine ce sacrement, elle ne pouvait plus se soutenir. Le samedi, cependant et la nuit du dimanche, comme un feu d’une grande clarté descendait du ciel sur sa lampe, les chants les plus suaves des anges se faisaient entendre non seulement d’elle-même, mais aussi de beaucoup d’autres assistants. |
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TC0009 | TE002623 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 1 | Trois femmes nues sont découvertes dans un profond ravin, sous le règne de Constantin, grâce à un corbeau, par des moines. Il s’agissait d’une veuve ayant échappé - en compagnie de deux servantes - à un prétendant. Elles meurent après avoir reçu la communion. | |
TC0010 | TE000826 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 24, 2 | Il faut avoir foi dans les sacrements de l’Église. Le diable a expliqué à l’enchanteur, qui l’avait fait apparaître en damoiseau, qu’il avait d’abord vénéré l’eucharistie portée par un prêtre en fléchissant les deux genoux et en ôtant son chapeau; puis manifesté le respect dû au vase sacré et au prêtre qui le portait, en fléchissant un genou, tête découverte. | |
TC0010 | TE000883 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 113, 2 | Le sacrement de l’eucharistie est puissant et utile quand on le reçoit dignement. Un enfant juif, nommé Richard, vint à l’église le jour de Pâques avec ses camarades et il y reçut l’eucharistie. Son père le fit alors jeter au four, mais l’enfant fut préservé des flammes. Sa mère se convertit. Le roi à son tour fit jeter au four le père, qui avait prétendu que tout cela n'était qu’enchantements, et l’homme mourut consumé par le feu. | |
TC0010 | TE000882 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 113, 1 | On doit particulière révérence au sacrement de l’eucharistie, comme le montre l’exemple de [l’enchanteur] qui était dans un jardin avec le diable, et le diable fléchit les deux genoux quand un prêtre passa devant lui en portant l’eucharistie. | |
TC0010 | TE000884 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 113, 3 | L’eucharistie délivre du feu du purgatoire. Conformément à une promesse mutuelle, un religieux défunt apparaît à son confrère pour lui demander de l’aider en célébrant pour lui un nombre donné de messes. Celui-ci célèbre la messe après s’être confessé, prie Dieu de délivrer son ami comme le roi de Babylone le ferait d’un de ses prisonniers, et apprend le lendemain par son ami que ce dernier est délivré, et qu’il part immédiatement au paradis. | |
TC0010 | TE000930 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D103 | [D204 : La Vierge éclaire et illumine les croyants, et elle protège ceux qui reviennent à la foi]. Un enfant juif reçoit l’eucharistie avec les enfants chrétiens le jour de Pâques. De retour chez lui, il le dit à ses parents qui s’emportent, allument un grand feu dans le four, et y enferment l’enfant. Le soir ou le lendemain, ils entendent un chant qui vient du four, et retrouvent leur enfant indemne, tenant en main la " semblance " de l’hostie qu’il avait reçue. Il leur explique qu’une belle dame a éteint les flammes de son manteau, le préservant de tout mal. |
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TC0010 | TE000929 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D97 | La puissance du sacrement de l’eucharistie est manifestée par l’exemple suivant. Des juifs qui ne croyaient pas à la présence de Dieu dans l’eucharistie se procurèrent une hostie par l’entremise d’une petite vieille. Ils la projetèrent d’abord dans un chaudron d’eau bouillante, puis la déposèrent sous les braises d’un grand feu, puis l’un d’eux la transperça d’un grand 'fausart'. À chacune de ces épreuves, répondit un prodige : dans le chaudron, l’hostie prit l’apparence d’un enfant qui jouait avec l’eau; sous les braises, elle demeura intacte, plus blanche que neige; transpercée, elle se mit à saigner. Les juifs la déposèrent alors dans une pyxide, accompagnée d’une lettre qu’ils destinaient à d’autres juifs plus savants qu’eux, pour les consulter sur l’opportunité d’une conversion. Le messager chrétien chargé de ce courrier s’arrêta en chemin pour entendre une messe. Seul le prêtre qui venait de célébrer fut ensuite capable de déplacer la pyxide. On fit traduire la lettre par un juif converti, ce qui permit d’arrêter les juifs et de les emprisonner. | |
TC0010 | TE000928 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D96 | Un moine qui avait commis un péché mortel vint communier avec les autres. Saint Bernard lui donna la communion en mettant la main sous sa gorge. L’hostie perfora la gorge du moine et sortit; le moine alors se repentit et se convertit. | |
TC0010 | TE000862 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 95, 3 | Le prêtre, même s’il est un homme simple, a le pouvoir d’absoudre les péchés. Un jour, le diable a adoré à deux genoux le corps du Christ que portait un prêtre devant lui. Quand celui-ci revint, il fléchit un genou. À l’enchanteur qui lui en demandait la raison, il expliqua qu’il avait témoigné au prêtre de la révérence en raison de son office, bien qu’il ne fût ni des plus sages, ni des meilleurs. | |
TC0010 | TE000948 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D204, 2 | Un enfant juif reçoit l’eucharistie avec les enfants chrétiens le jour de Pâques. De retour chez lui, il le dit à ses parents qui s’emportent, allument un grand feu dans le four, et y enferment l’enfant. Le soir ou le lendemain, ils entendent un chant qui vient du four, et retrouvent leur enfant indemne, tenant en main la " semblance " de l’hostie qu’il avait reçue. Il leur explique qu’une belle dame a éteint les flammes de son manteau, le préservant de tout mal. |
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TC0020 | TE003723 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 198 | Un bon prêtre découvre qu’un paysan avare lui a donné une fausse pièce. A Pâques, le prêtre place la pièce dans la bouche du paysan en guise d’hostie. Après la messe, le paysan se confesse au prêtre et reçoit l’hostie. |
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TC0020 | TE003564 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 39 | Un avocat mourant, par orgueil, refuse l’hostie. | |
TC0021 | TE003939 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 13 | A sa mort le pape Urbain III ne peut avaler l’hostie. | |
TC0021 | TE003938 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 12 | A Paris, un maître agonisant qui n'avait jamais cru fermement à l’eucharistie, ne peut recevoir l’hostie consacrée. | |
TC0021 | TE004061 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 132 | Deux religieuses mortes excommuniées par saint Benoît (pour leurs bavardages) sortent de leur tombe lors de la célébration de la messe. |
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TC0021 | TE003936 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 10 | Une bourse, dans laquelle une fille avait rangé l’hostie reçue à la communion, se remplit de sang à la danse. | |
TC0028 | TE005044 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 42 §7, p. 666 | Une femme faisait chanter une messe quotidienne pour le salut de l’âme de son époux, qu’elle croyait mort au combat contre les Sarrasins. Au même moment, les chaînes qui entravaient les jambes de l’époux prisonnier se détendaient chaque jour, jusqu’à ce qu’il fût finalement délivré. |
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TC0029 | TE005220 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : P. Le dit du chien et du mescreant, p. 127-134 | Préambule (v. 1-20). ~ De deux voisins, l’un est très pieux, l’autre un mécréant (v. 21- 28). Un Vendredi Saint, le mécréant invite son ami à un grand déjeuner; mais ce dernier tient à communier d’abord (v. 29-70). L’impie lui répond que l’hostie n'a aucun effet et prétend que son chien pourrait en manger quatre mille au moins; ils engagent un pari sur l’appétit du chien (v. 71-94). Au retour de la messe, le mécréant essaie, par tous les moyens, de faire manger au chien une hostie dérobée, mais sans y réussir. Le chien excité finit par déchirer son maître. Le diable s’empare de l’âme du mort (v. 95-153). Tout effrayé, l’ami court chez le curé qui alerte le prévôt; et tous se rendent à l’endroit du crime pour montrer au peuple un très bel exemple (v. 154-88). ~ Conclusion (v. 189-200). Prière (v. 201-04). |
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TC0031 | TE005495 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 580 A | Césaire d’Arles, Eusèbe de Toulouse et Ambroise préférèrent vendre leurs calices pour racheter des captifs, plutôt que de continuer à célébrer l’eucharistie de manière somptueuse. |
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TC0031 | TE005494 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 D - 578 A | Saint Piammo célébrant la messe voit un ange noter près de l’autel les noms de certains moines dans un livre; il comprend ensuite que les autres sont en état de péché mortel. Il les exhorte à la pénitence jusqu’à ce qu’ils soient inscrits dans le livre. |
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TC0031 | TE005490 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C | Un prêtre, qui s’était saoulé la nuit précédent une messe dominicale, célèbre l’eucharistie mais s’écroule au moment de la communion, frappé d’une crise d’épilepsie, et recrache le corps du Christ. |
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TC0031 | TE005491 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C | Un diacre de mauvaise réputation voit la châsse contenant l’hostie lui échapper des mains et revenir sur l’autel. |
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TC0031 | TE005493 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 D | Saint Macaire voit des Ethiopiens donner l’eucharistie à certains moines de sa communauté, qui reçoivent un morceau de charbon à la place de l’hostie; les hosties reviennent toutes seules sur l’autel. Les autres frères reçoivent l’eucharistie de la main d’un ange. |
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TC0031 | TE005492 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C - D | Saint Euloge empêcha certains moines d’aller communier parce qu’ils étaient pécheurs, jusqu’à ce qu’ils se soient purifiés en faisant pénitence. | |
TC0031 | TE005514 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 579 A | Un prêtre, revenant directement de la chasse, dit une messe et commence à crier comme après ses chiens au moment de la consécration. | |
TC0031 | TE005515 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 579 B | Un prêtre, Léon, habitué à la chasse, devint fou. Il se fit moine et eut une vie de pénitence. Un jour, il célébra la messe et fut frappé de mort peu après. |
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TC0031 | TE005488 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 28, col. 572 C | Saint Pacôme recommande aux boulangers de méditer au salut et de ne pas parler de choses futiles. Il fait corriger cette négligence dans certains monastères par son disciple Théodore. |
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TC0031 | TE005489 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 30, col. 576 A - B | A l’époque d’Ambroise, le peuple lava pendant deux ou trois jours ses vêtements et se rendit pur. Dans le cas contraire, il n'aurait pas pu s’avancer vers l’eucharistie. |
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TC0031 | TE005512 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 28, col. 573 C - D | Les miracles s’arrêtent à l’église de Sainte-Gualburgis. La sainte apparaît à un infirme et lui explique que ses reliques sont posées sur l’autel où seule l’Eucharistie doit être célébrée. Une fois les reliques retirées de l’autel, les miracles se produisent à nouveau. |
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TC0033 | TE005964 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 112 | DAMNEE POUR AVOIR TROP AIME LES BEAUX HABITS. Etienne de Bourbon a appris de la soeur de l’ancienne épouse de Philippe Auguste qu’Alpaïs de Cudot, ravie en extase, vit une grande comtesse dont elle avait été très proche. Alors que les démons emportaient son âme et la traînaient en enfer, elle hurlait qu’elle avait été chaste, avait pratiqué l’abstinence et la miséricorde, mais avait été damnée pour avoir trop aimé les vains ornements, les robes et autres parures. Revenue de sa vision, Alpaïs rapporta cela en pleurant , et l’on s’aperçut que la comtesse était morte à cette heure-là. Alpaïs, comme le lui avait rapporté Etienne de Cudot, son neveu, fut atteinte d’une très grave fistule purulente et puante; elle ne pouvait se lever et ses parents ne pouvaient supporter que bien difficilement d’être en sa présence. Le jour de Pâques, seule à la maison, elle se mit à pleurer car les autres allaient à l’église pour recevoir la communion alors qu’elle en était privée. La Vierge lui apparut alors: elle la réconforta et la guérit de ses plaies en la touchant. Et en partant elle laissa derrière elle une suave odeur dont tous s’étonnèrent à leur retour. Et depuis, elle ne cessa d’être d’avoir des extases et des visions. |
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TC0034 | TE006353 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 127 | Saint Louis s’agenouille dans la boue au passage de l’eucharistie que l’on va administrer à un homme. | |
TC0035 | TE006578 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45c | Le corps du Christ est comme une liqueur précieuse dans un vase fragile. Celui qui le porte doit craindre les collisions avec les tentations du monde. | |
TC0036 | TE006610 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 2 | Un prêtre, coupable de relations sexuelles avec une moniale, continuait à célébrer la messe presque chaque jour, profanant ainsi de ses mains impures l’eucharistie. Mais les hosties et le vin consacrés disparurent par trois fois de ses mains lors de la messe au moment de communier. Par crainte d’une punition divine, le prêtre se confessa à l’évêque, fit une rude et longue pénitence jusqu’à l’obtention du pardon. Il put, dès lors, avec l’autorisation de l’évêque, de nouveau célébrer la messe et les trois hosties disparues ainsi que le vin réapparurent sur l’autel pour manifester le pardon divin. |
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TC0036 | TE006617 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 2 | Le jour de la fête de la Circoncision, dans une église dédiée à la Vierge du diocèse de Châlons-sur-Saône, dépendant du monastère de Cluny, le moine Gérard s’apprête à célébrer l’eucharistie. Observant l’hostie, il voit que celle-ci a disparu pour laisser place à un tout petit enfant entouré de la Vierge et d’un ange, ce dernier lui confirme la nature divine du nouveau-né. Une fois la vision céleste disparue, l’hostie reprend sa forme et Gérard achève la célébration. | |
TC0036 | TE006620 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 5 | Environ six mois après la mort du moine Gérard, un de ses confrères a une vision. Le démon se présente à lui sous l’aspect d’un éthiopien petit et très noir, étirant sa langue de feu et léchant son corps, l’assurant que ses chairs se consumeront entièrement. Le moine est alors sauvé de son supplice par l’apparition de Gérard qui maintient fermement le démon à l’écart. Gérard fait promettre au moine, en échange de sa libération, de rencontrer l’abbé de Cluny et de le prier d’appeler auprès de lui un frère, ferronnier de son état. Ce dernier, après avoir douté du mystère de l’eucharistie, avait une apparition céleste mais ne l’avait pas fait connaître. Or, il est important que chacun connaisse ce miracle et puisse profiter de son témoignage en faveur de la foi. Le moine se rend chez l’abbé Pierre Le Vénérable, qui bien que dubitatif, invite le frère ferronnier. Celui-ci lui raconte ses doutes premiers quant à la présence réelle dans l’eucharistie, ses prières à la Vierge ainsi que la vision dont il a été témoin. Un enfant lui est apparu dans une église sur l’autel et l’a prié de le prendre dans ses bras pour lui faire traverser l’église. A la suite de ce miracle, ce frère ferronnier avait retrouvé la foi dans l’eucharistie. Ce témoignage vient également confirmer la vision démoniaque du premier moine. |
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TC0036 | TE006653 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 14 | Après le procès de Pons de Melgueil, Matthieu fut consacré évêque d’Albano par le pape. ~ Malgré cette lourde charge, l’ancien prieur ne se détourna pas de ses pratiques monastiques (psalmodie clunisienne, messe quotidienne), au point d’irriter le pape car il arrive en retard à la curie. Mais le souverain pontife lui accordait sa confiance et lui confiait des missions dans toute la chrétienté. |
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TC0036 | TE006642 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 2 | Dans la région de Grenoble, riche en fer, un paysan creusait la terre dans l’espoir de gagner quelques gains. C’est alors qu’un bloc de pierre s’écroule, le mineur se retrouva enseveli dans ce qu’il considérait déjà comme son sépulcre. Après quelques jours, sa femme, persuadée de sa mort, fit dire des messes et donna des offrandes pour le salut de l’âme de son mari. Elle réitèra ces suffrages tout au long de l’année à l’exception d’une semaine où elle ne put le faire. Alors que l’année touchait à sa fin, une équipe de mineurs retrouva par chance le paysan toujours vivant après avoir été enseveli durant un an. Le survivant raconta qu’une fois par semaine, un ange lui apportait lumière et pain, lui permettant ainsi de survivre. Cependant sa visite manqua une fois; moment qui correspondait à la semaine où la femme du mineur ne put faire d’offrandes. |
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TC0037 | TE006725 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 43 | Un prêtre ayant fauté avec une prostituée, la veille de Noël, ne peut célébrer la première messe : une colombe descend du ciel, boit le vin consacré du calice et emporte l’hostie. Il en va de même lors de la deuxième messe. Le prêtre comprend la leçon, se repent et va se confesser auprès d’un prédicateur. A la troisième messe la colombe rapporte ce qu’elle avait saisi. Une voix celeste proclame que la confession obtient la miséricorde. |
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TC0106 | TE015880 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 142 | LA MESSE ET LES ÂMES DU PURGATOIRE. Guillaume d’Auxerre disait qu’aucune messe n’était dignement célébrée sans que par la vertu du sacrifice plusieurs âmes ne soient libérées du purgatoire. | |
TC0123 | TE007022 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 89 | Un moine désespérait de son salut, car il ne parvenait pas à croire en l’eucharistie. Saint Bernard lui ordonna, au nom de l’obéissance due à l’abbé, de communier " dans sa propre foi" . Le moine s’exécuta. Il retrouva ainsi la foi et, plus tard, devint même abbé. |
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TC0123 | TE007020 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 87 | Goswin, après avoir été longtemps abbé de Foigny, se retira à Clairvaux. Pour avoir voulu méditer sur des sujets trop ardus pour lui, il fut affligé de doutes sur le sacrement de l’eucharistie, au point d’en être malade. Il retourna alors à Foigny pour jouir du réconfort de ses frères. La tentation le quitta peu avant sa mort. Dieu avait ainsi voulu l’éprouver. |
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TC0123 | TE007031 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 99 | Un prêtre a rapporté qu’il avait vu des anges autour de l’autel pendant la messe. Un autre a vu de pieux défunts emportés à leur mort par les anges. | |
TC0123 | TE007027 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 94 | Saint Malachie, en célébrant la messe, pressentit que le diacre qui le servait avait péché. Il l’interrogea et celui-ci avoua avoir été victime d’une illusion de la chair, la nuit passée. | |
TC0123 | TE006969 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 36 | Un moine mourant du monastère cistercien de Tercia, qui avait abandonné son état, reçut les derniers sacrements, mais il ne parvint pas à avaler le viatique avant d’avoir de nouveau reçu la tonsure. |
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TC0123 | TE006996 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 63 | Une femme à qui un prêtre avait défendu de communier s’approcha avec les autres fidèles et communia malgré l’interdiction. Elle s’en vanta bruyamment, puis rentra chez elle, ignorant les avertissements du prêtre. Tandis qu’elle se faisait cuire des ?ufs, elle se sentit brûlée par un feu intérieur et mourut. Le prêtre retrouva l’hostie intacte sur sa langue. | |
TC0123 | TE006982 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 49 | Hugues, un moine originaire de Nevers, raconta à un moine de Clairvaux, son ami, qu’un jour, en célébrant la messe, il avait vu une goutte de sang couler de l’hostie rompue. | |
TC0123 | TE006981 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 48 | Un moine, assailli par le doute sur l’eucharistie, fut tenté par l’apostasie et tomba malade. Un jour cependant il connut un répit dans la tentation, et célébra l’eucharistie. Il vit alors le pain prendre l’aspect d’un enfant, et le vin celui du sang. |
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TC0123 | TE006980 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 47 | Un prêtre indigne, en célébrant, vit disparaître deux jours de suite le corps et le sang du Christ. Pris de peur, il s’abstint de célébrer la messe, confessa ses péchés et fit pénitence. Lorsqu’il célébra de nouveau, le pain et le vin qui lui avaient été retirés vinrent s’ajouter à ceux qu’il venait de consacrer. |
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TC0123 | TE007042 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 134 | J’ai entendu puis lu le récit suivant : dans le diocèse de Troyes, un terrassier se trouva bloqué dans une caverne par un éboulement. Il y survécut pendant un an car Dieu lui fournissait sa subsistance : sa femme, qui le croyait mort, apportait des pains en offrande à l’autel pour le salut de son âme. Un an plus tard, d’autres ouvriers le découvrirent. Lorsqu’on lui demanda comment il avait survécu, il expliqua qu’à plusieurs reprises il avait trouvé un pain auprès de lui. En comparant le nombre, on comprit que c?étaient les pains que sa femme avait offerts. | |
TC0123 | TE006985 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 52 | Dans une église de Bourges, un cierge qui brûlait près de l’autel tomba sur la nappe et l’enflamma, mais le feu épargna le corporal. | |
TC0123 | TE006978 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 45 | Un homme, en portant l’hostie à un malade, rencontra le diable. Celui-ci essaya par deux fois de lui barrer le passage, mais finit par lui avouer qu’il ne pouvait rien contre lui, grâce à la protection de l’hostie. | |
TC0123 | TE006944 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 13 | Dans une église du diocèse de Tours, le corps du Christ et les ornements qui l’entouraient furent préservés lors d’un incendie. En revanche, le calice, qui n’était pas consacré, fondit. | |
TC0123 | TE006987 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 54 | Un diacre indigne prit sur l’autel une pyxide contenant le corps du Christ, mais celle-ci lui échappa, et revint se poser sur l’autel. | |
TC0123 | TE006986 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 53 | Un moine méprisé de tous pour une infirmité célébrait la messe. Un autre moine qui, à contrecoeur, la servait pour lui, refusa d’abord de communier, puis se ravisa. L’hostie prit dans sa bouche la saveur de la chair, et la consistance d’un foie de pigeon. |
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TC0123 | TE007044 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 136 | À Lodi, en 1173, des démons avaient pris possession d’une noble dame. Sous la contrainte d’un abbé cistercien du voisinage, nommé Ambroise, ils avouèrent avoir pris possession de la dame grâce à deux complices, la colère et le désespoir. La victime raconta ce qui lui était arrivé : au cours d’une dispute avec sa servante, les deux femmes avaient échangé des malédictions. La démoniaque fut amenée à l’église Saint-Bassien. Elle résista aux invocations et dénonca en public les péchés de tous ceux qui s’approchaient d’elle sans s’être confessés. On la conduisit ensuite à l’église Saint-Pierre. Là, le démon dénonça un parent de sa victime appartenant à une secte manichéenne à Milan, et se retira un instant, la femme ayant communié, pour la laisser parler et prouver ses dires (de la même façon que la fille d’un prêtre avait vu un chat sortir de la bouche de son père avant la consécration, et y rentrer après). ~ Le démon révéla ensuite où étaient enterrés les corps de trois des saints Innocents. Puis il prononça malgré lui un long sermon sur la passion. Il fut enfin confronté avec une autre démoniaque, venue de Milan, et possédée, disait-il, par son maître. Le démon milanais accabla le premier de menaces et d’injures pour avoir ainsi conforté les chrétiens dans la foi. Puis la possédée fut guérie. ~ |
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TC0123 | TE006949 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 17 | Au cours d’une messe célébrée par saint Grégoire, une femme, qui reconnaissait dans l’hostie le pain qu’elle avait fabriqué, refusa d’y voir le corps du Christ. À la prière du saint, le pain se changea réellement en chair. La femme se convertit et communia. | |
TC0123 | TE006963 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 30 | Un prêtre très pieux priait Dieu sans cesse de lui montrer la véritable nature du corps et du sang du Christ. Un jour, pendant la messe, un ange lui annonça que sa prière avait été exaucée. En regardant sur l’autel, il vit le Christ sous la forme d’un enfant. Il le prit dans ses bras et l’embrassa. Puis, à sa prière, l’enfant reprit la forme de l’hostie. |
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TC0123 | TE006977 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 44 | Un religieux, assistant à la messe célébrée par un prêtre indigne, vit le Christ à l’autel se détourner lorsque le prêtre s’adressait aux fidèles. Et lorsque le prêtre célébra le sacrifice, le Christ se tint derrière le calice et se boucha le nez. |
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TC0123 | TE006989 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 56 | Un brigand fut tué alors qu’il tentait d’attaquer deux voyageurs. On l’apporta à l’église pour l’enterrer. Au moment où le prêtre s’apprêtait à célébrer l’eucharistie, l’autel se fendit jusqu’à sa base. | |
TC0123 | TE006966 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 33 | Un abbé avala sans crainte une araignée tombée dans le calice. Le même jour, il subit une saignée. L’araignée sortit intacte, et lui-même resta indemne. | |
TC0123 | TE006973 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 40 | Geoffroy du Loroux, évêque de Bordeaux, raconta en synode à Saintes, en présence de Guillaume et d’Étienne, abbé et chantre du monastère de la Grâce-Dieu (qui nous le rapportèrent), le récit suivant : un paysan, voulant utiliser la magie pour tirer plus de miel de ses ruches, avait communié et gardé l’hostie dans sa bouche. En soufflant sur une ruche, il laissa tomber l’hostie dedans. Comme il tentait de voir où elle était tombée, il aperçut à sa place un enfant. Il décida alors d’apporter la ruche au prêtre de sa paroisse, mais lorsque celui-ci regarda, l’enfant avait disparu, sans doute à cause de l’indignité du prêtre. | |
TC0123 | TE006965 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 32 | Un prêtre célébra la messe après avoir couché avec sa maîtresse. L’aspect du sang dans le calice était effrayant, noir comme la poix, et son goût amer. Effrayé, il se hâta d’aller trouver son évêque, qui lui enjoignit une pénitence, et par la suite il vécut dans la chasteté. |
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TC0123 | TE007110 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 167 | Annon, archevêque de Cologne, célébrait une messe. Une mouche emporta un morceau de l’hostie consacrée. Un instant désespéré, l’archevêque pria avec ferveur. La mouche revint poussée par une force irrésistible, rapporta l’hostie, et tomba morte sur l’autel. | |
TC0123 | TE007111 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 168 | Lors d’une messe, au moment de la consécration, Annon vit une boule de feu descendre dans le calice. Après une hésitation, songeant que ce qui était arrivé n’était que la manifestation visible d’un miracle qui se produisait tous les jours, il poursuivit normalement sa prière. |
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TC0123 | TE006964 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 31 | Lanfranc raconte que lorsqu’il était enfant, en Italie, un prêtre vit réellement sur l’autel la chair et le sang du Christ. Son évêque les fit insérer dans l’autel comme reliques. | |
TC0123 | TE007029 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 96 | Un convers, qui vivait parmi des réguliers, avait communié sans avoir confessé une faute. Il ne put ni avaler l’hostie, ni la reprendre dans ses mains car elle fuyait leur contact. Pendant le repas, il avala tous les autres aliments, mais l’hostie resta dans sa bouche. Il ne put l’avaler qu’après avoir confessé sa faute. | |
TC0124 | TE016106 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : 168 [XI, 12] | Saint Bernard disait que, quand le moine doit consommer le vin, il le goûte, mais s’abstient de vider le calice : lui-même au repas laissait le flacon à peine entamé. | |
TC0124 | TE014513 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 7 [163] | Dans le monastère de Saint-Vincent, pendant le Carême, alors que les moines jeûnaient, se nourrissant seulement de pain et d’eau, un frère viola cette règle. Il tomba malade, et fut écarté de l’autel. Comme il réclamait avec insistance l’hostie, on la lui donna. Mais, au moment même où il la recevait, il rendit l’âme, tandis qu’un peu de bile s’échappait de sa bouche. |
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TC0124 | TE015032 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 2 [676] | Quand on lui demandait des reliques d’apôtres ou de martyrs, le pape Léon célébrait des messes en l’honneur de ces saints et, divisant ensuite le corporal qui avait servi durant ces messes, en distribuait les morceaux comme reliques. Devant ceux qui exprimaient des doutes, il piquait les étoffes et en faisait jaillir du sang. | |
TC0124 | TE014649 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 19 [301] | Un jour, saint Basile ne vit pas la colombe d’or habituelle lors de l’Élévation, mais aperçut l’un de ses diacres distrait par une femme; il le fit retirer de l’autel et la colombe revint. | |
TC0124 | TE014926 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 11 [570] | Un jour, saint Jean l’Aumônier sortit de l’église revêtu de ses vêtements épiscopaux et s’assit au milieu de la foule pour la convaincre de ne plus s’en aller après l’évangile. Il dit « Je suis là où sont mes brebis; ou vous entrez, et j’entre, ou vous restez ici, et j’y reste. » | |
TC0124 | TE014607 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 7 [259] | Un jeune homme mal confessé ne put avaler l’hostie. | |
TC0124 | TE015081 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 26 [723] | Saint Bernard avait interdit la communion à l’un de ses moines. Celui-ci craignant le jugement des autres s’avança avec eux, et l’abbé laissa Dieu juge de cette présomption. Le moine ne put avaler l’hostie et, quelques heures plus tard, il se jeta en larmes aux pieds de saint Bernard qui lui donna l’absolution : il put alors consommer l’hostie. | |
TC0124 | TE015079 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 24 [721] | Tandis que saint Basile célébrait les divins mystères, un juif vit un enfant se diviser dans les mains du célébrant. Il se convertit et sa famille avec lui. |
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TC0124 | TE015061 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 7 [704] | Saint Euloge détourna de la communion certains moines qui avaient eu de mauvaises pensées jusqu’à ce qu’ils se soient purifiés par la pénitence et les larmes. | |
TC0124 | TE015262 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 68 [881a] | Gérard, un moine de Farfa puis de Clairvaux, témoignait d’une extraordinaire dévotion au Christ au point qu’un fleuve de larmes inondait son visage au moment de la consécration. | |
TC0124 | TE014395 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : III, 3 [57] | Pierre, abbé d’Igny, regardait les moines qui se rendaient à la communion lorsqu’il vit l’ange du Seigneur leur donner l’hostie et une clarté illuminer chaque visage, à l’exception d’un seul, tout au contraire enveloppé d’une ombre noire. Il interrogea le frère qui avoua de mauvaises pensées à l’égard d’un confrère. Le lendemain, le coupable pardonné montra un visage plus rayonnant encore que celui des autres moines. |
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TC0124 | TE015248 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 54 [867b] | Dans sa jeunesse, Pierre de Toulouse avait eu une vision de Dieu en majesté. Il avait une très forte dévotion pour l’Eucharistie et un jour, pendant la messe, il vit l’enfant Jésus à la place de l’hostie. Par respect, il ferme les yeux mais continue cependant à avoir la même vision qui se produit pendant plusieurs mois; il finit ses jours à Clairvaux. | |
TC0124 | TE015077 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 23 [720] | A Clairvaux, un moine ressentait une douceur extraordinaire durant presque toute la semaine après la communion du dimanche. Or il arriva qu’un samedi, un jeune moine lui ayant manqué de respect, il refusa d’accepter ses excuses malgré l’intervention du prieur. Le lendemain, le corps du Christ lui parut très amer et le calice encore plus. Il pardonna au jeune moine et retrouva la grâce habituelle. | |
TC0124 | TE014608 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 8 [260] | Un moine du monastère de Tours-sur-Marne qui s’était insuffisamment confessé à Raoul, abbé du monastère de Châlons-sur-Marne ne put avaler l’hostie. | |
TC0124 | TE015072 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 18 [715] | Chez les Teutons, un prêtre avait séduit une moniale et continuait à célébrer la messe. Trois jours de suite, au moment de l’Agnus Dei, le corps et le sang du Christ s’évanouirent de ses mains. Le prêtre alla trouver l’évêque et accomplit pieusement la pénitence infligée. Puis, il obtint la permission de célébrer à nouveau. Quand il en fut à la communion, les trois hosties et le calice qui lui avaient été enlevés lui furent rapportés du ciel. | |
TC0124 | TE015214 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 19 [843] | Un frère de Clairvaux gardait longtemps en bouche un parfum de miel après qu’il eut reçu l’hostie. Mais ce miel se changea en une absinthe amère après qu’il eut fait un reproche excessif à l’un de ses amis. | |
TC0124 | TE015202 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 7 [831] | Un moine de Clairvaux, tourmenté par ses péchés, reçut la vision du Christ célébrant la messe et élevant le calice rempli des larmes de sainte Madeleine, la pénitente. | |
TC0124 | TE014910 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 5 [554] | Un dimanche, un prêtre qui revenait de la chasse osa célébrer la messe et, au moment de la consécration, il se mit à crier comme il avait l’habitude de vociférer après les chiens. | |
TC0129 | TE007370 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 269b | En montrant le corps du Christ, saint Bernard réussit à corriger le duc d’Aquitaine persécuteur de l’Eglise. | |
TC0131 | TE008932 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 050, 1-6 | LA CENE. 1/ Saint Jean l’Evangéliste dormit au giron de Jésus le soir du Jeudi Saint à la Cène; 2/ et là lui furent révélés les saints secrets du ciel pendant qu’il dormait sur sa poitrine. 3/ A ce repas Jésus mangea de l’agneau rôti avec ses disciples comme il était prescrit dans l’Ancien Testament, 4/ où cet agneau avait été prévu dès l’origine pour figurer son précieux corps. Après quoi il institua le saint sacrement de l’autel. 5/ Comprenons que, de même que le soir est la fin du jour, ce précieux Testament institué au soir durera jusqu’à la fin du monde. 6/ Et si quelqu’un le reçoit indignement, il reçoit son jugement. |
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TC0131 | TE008930 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 046, 1-20 | LE TRIOMPHE DES RAMEAUX. 1/ Quand les deux disciples amenèrent l’ânesse et l’ânon, Jésus monta d’abord sur l’ânon; 2/ mais il en descendit parce qu’il ruait. Il savait bien avant de monter qu’il allait ruer; 3/ mais cela voulait dire qu’il se donnerait aux bons comme aux méchants, comme le soleil qui ne refuse à personne sa lumière. 4/ Qu'il soit monté d’abord sur l’ânon, cela signifiait que sous ce Nouveau Testament qui est le nôtre et qu’il instaurait 5/ il donnerait son précieux corps dans l’eucharistie à Pâques en premier aux jeunes gens. 6/ Mais quand ceux qui l’ont reçu retombent dans les péchés dont par repentir et confession ils s’étaient débarrassés, ils désarçonnent Notre-Seigneur, comme l’ânon qui ruait. 7/ Ensuite il monta sur l’ânesse et fit mettre les manteaux de ses disciples derrière lui; et elle le porta avec dignité; 8/ cette ânesse représente ceux qui s’appliquent à garder les commandements de l’Eglise. 9/ Les manteaux de ses disciples placés derrière lui signifiaient que par sa Passion qu’il commençait ici 10/ il voulait rendre au genre humain la robe d’innocence qu’Adam avait perdue pour lui et pour nous. 11/ Alors il regarda les petites gens de Jérusalem qui tous acclamaient son arrivée, et en regardant Jérusalem il dit en pleurant: 12/ Cité, si tu savais à quoi tu en es, tu pleurerais! Il disait cela pour le triste sort qui attendait Jérusalem. 13/ Bien que les petites gens de Jérusalem lui aient fait grande fête en étendant leurs manteaux sous ses pas, et en portant des branches d’oliviers devant lui, 14/ ils lui furent cependant si hostiles avant la fin du jour que personne, pauvre ni riche, ne l’invita et qu’il s’en retourna à Béthanie chez Marthe et Marie. 15/ Les rameaux d’olivier que les enfants et les petites gens tenaient en main représentent un sceptre de roi, car nous sommes tous faits pour devenir rois au ciel. 16/ Les manteaux qu’ils déposaient signifiaient que nous devons tous déposer le manteau de nos péchés pour l’amour de Dieu chaque fois que nous voulons le recevoir corporellement ou spirituellement. 17/ Sainte Eglise observe cette bonne coutume tous les ans au jour de Paques Fleuries. 18/ Car quiconque se conduit selon la sagesse, il est roi, et c'est la plus haute royauté dessous le ciel de se bien gouverner soi-même. 19/ Celui qui ne s’est pas confessé pendant le carême n'a pas le droit de porter ces rameaux, 20/ car nous devons être nous aussi fleuris et renouvelés pour accueillir Notre-Seigneur. |
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TC0131 | TE007757 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 129, 1-6 | MIRACLE DU VIN TIRE. 1/ Une brave femme tirait du vin. 2/ Elle sortit de sa maison, sa chevillette à la main, pour adorer le saint sacrement qu’un prêtre portait. 3/ Quand elle revint à son tonneau, elle découvrit qu’il n'avait pas coulé. 4/ Dieu fit ce miracle à cause de la grande foi qu’elle avait en l’eucharistie. 5/ Car bien que tous les sacrements méritent le respect, elle est le plus respectable de tous. 6/ Ce miracle se produisit à Metz en Lorraine. |
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TC0131 | TE007756 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 128, 1-9 | LE DIABLE QUI S’AGENOUILLA. 1/ Un juif vit un diable s’agenouiller à deux genoux devant le corps de Jésus-Christ qu’un prêtre portait à un malade; 2/ à son retour il ne fléchit qu’un seul genou parce que le prêtre ne rapportait pas le corps du Seigneur. 3/ Le juif lui demanda pourquoi il se comportait ainsi. 4/ Le diable lui répondit: Parce que dans l’Ecriture Paul le pelé dit que le ciel et l’enfer s’agenouillent devant le corps de Jésus: cela concerne les anges du ciel et nous. 5/ Et j'ai fléchi le genou devant son ministre par respect pour son rôle. 6/ En l’entendant ainsi parler, le juif se fit baptiser, plein de foi, et raconta ce miracle au pape. 7/ Dès lors le pape accorda dix jours d’indulgence à tous ceux qui salueraient les prêtres par respect pour leur rôle et à chaque fois. 8/ Car chaque fois que nous nous levons en leur présence ou que nous nous découvrons, si nous sommes en état de grâce nous gagnons dix jours d’indulgence. 9/ Et même si nous ne devions rien y gagner, il conviendrait quand même de leur témoigner plus de respect que le diable qui est incapable d’en gagner. |
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TC0131 | TE007754 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 125, 1-10 | MIRACLE DU DOIGT DE CHAIR. 1/ Dieu dans sa bonté changea son corps dans l’eucharistie en un doigt de chair tout sanglant, 2/ à la prière de saint Grégoire pour convertir une femme qui doutait de la présence réelle. 3/ Aussitôt qu’elle retrouva la foi, il retrouva sa forme de pain. 4/ Nous pouvons comprendre que Dieu ne fait des miracles que pour rendre la foi à ceux qui doutent 5/ ou pour manifester un saint qu’il veut faire connaître et honorer de ceux qui jusque là ne le connaissaient pas. 6/ Croyons fermement les douze articles du Credo sans rien de plus ni de moins, 7/ car la foi n'a pas de mérite sur des points que le raisonnement peut démontrer. 8/ Les philosophes de tous les temps se damnent quand ils ne veulent croire ce qui ne peut être démontré, 9/ alors que nous devons croire ce que nous ne pouvons ni comprendre ni prouver. 10/ Et si nous croyons ainsi, nous trouverons au ciel comme des choses claires les vérités que nous aurons crues ici-bas sans trop chercher à les justifier. |
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TC0131 | TE007755 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 127, 1-6 | SAINT BERNARD CONVERTIT SAINT GUILLAUME. 1/ Dieu par saint Bernard de Clairvaux convertit saint Guillaume qui était duc d’Aquitaine 2/ en lui montrant le corps de Jésus; 3/ et auparavant il était incroyant et rebelle à sainte Eglise. 4/ Notre-Seigneur le convertit en lui montrant son corps dans la main de saint Bernard, 5/ au point qu’il consacra à la pénitence tout le reste de sa vie, ce qui l’amena au port du salut. 6/ Il est maintenant saint au paradis et on l’appelle saint Guillaume du Désert. |
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TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE007877 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 248a, 1-15 | JOSEPH ET LA FEMME DE PUTIPHAR. 1/ Joseph fut vendu par ses frères; il aima mieux être mis en prison que faire ce que voulait la femme de son patron, 2/ ne voulant pas commettre ce péché en présence de Dieu. 3/ Ceux qui ont reçu les ordres sacrés doivent donc faire bien attention à se contrôler soigneusement. 4/ En effet le péché est plus grave dans leur cas qu’il aurait été dans le cas de Joseph 5/ à cause de la dignité de leurs fonctions et parce qu’ils ont la précieuse foi de Dieu, alors que Joseph n'avait que la loi naturelle. 6/ Et d’autant que Dieu nous a accordé plus de bienfaits à nous qu’à ceux de l’Ancien Testament, 7/ nous devons tous par reconnaissance nous abstenir de ce qu’il défend et faire ce qu’il commande, tous et spécialement ceux d’entre nous qui ont reçu les ordres sacrés. 8/ Dans la prison où Joseph fut jeté il interpréta les songes de ses compagnons. 9/ Il dit au panetier qu’il serait pendu et au bouteiller qu’il retrouverait sa fonction; 10/ il le pria de penser à lui quand il serait rétabli dans sa charge, mais l’autre ne s’en occupa guère. 11/ Mais par la volonté de Dieu Joseph devint si puissant qu’il administrait tout le royaume d’Egypte. 12/ Nous pouvons croire qu’il est au paradis, car dans toutes les situations où il se trouva il resta toujours en paix avec Dieu. 13/ Nous avons lieu de penser que s’il avait obéi à la femme impudique il n'aurait jamais atteint un tel degré de sainteté. 14/ On voit ici quelle récompense auront au ciel 15/ ceux qui pour l’amour de Dieu auront su désobéir et refuser totalement les tentations du diable sans en rien accepter, à l’exemple du bon Joseph. |
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TC0131 | TE009286 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 123, 1-13 | TRAITE DES MIRACLES DU SAINT-SACREMENT. 1/ Ce traité rapporte quelques miracles que Notre-Seigneur a faits par son corps présent au saint sacrement de l’autel 2/ pour nous faire entrer ou nous conserver dans sa foi dont l’excellence ne peut être mesurée. 3/ Voici la très haute fête du saint sacrement qui est vie et bouclier de notre foi. 4/ Celui qui y croit fermement arrivera au port du salut. 5/ Car c'est le salut de ceux qui l’aiment, le refuge des loyaux, la vraie source de vie et le trésor de sainte Eglise. 6/ C'est le glaive de vérité, c'est le vrai bouclier des chrétiens. 7/ C'est la lumière des égarés, le repas des affamés, le repos des épuisés. 8/ C'est la lumière de la foi, le repas des âmes, le vrai repos de paradis. 9/ Celui qui croit fermement en ce sacrement,il y trouve la force de bien respecter les autres sacrements qu’il a reçus. 10/ Ce n'est pas sans raisons que Dieu se montre à nous sous cette forme, car si nous le voyions en sa grande beauté, nous ne pourrions le regarder 11/ et nous n'aurions pas autant de mérite pour le ciel à croire en lui en le voyant glorieux que nous en avons à croire en lui dans l’eucharistie. 12/ Et d’autre part, il se montre à nous en forme de pain parce que c'est la nourriture la plus convenable dont on puisse vivre 13/ et il veut que nous le recevions pleins de confiance qu’il est la vraie nourriture des âmes ici et au ciel. | |
TC0131 | TE009271 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 090, 1-47 | LE BON SAMARITAIN. 1/ Jésus dit à ses disciples bien avant sa Passion: 2/ Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. 3/ des rois et des princes ont désiré entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu, voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu. 4/ Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez, ces mots signifient ceci. 5/ Quand nous entendons chanter la nuit de Noël qu’un enfant nous est né, un fils nous est donné et que nous voyons le corps de Jésus-Christ au saint sacrement de l’autel, 6/ nous entendons et nous voyons ce que les gens de l’Ancien Testament ne pouvaient entendre ni voir. 7/ Aussi nous sommes encore plus tenus qu’eux à aimer Dieu. 8/ Nous avons deux yeux qui voient les choses présentes; nous en avons aussi deux au coeur qui voient le passé et l’avenir. 9/ C'est de ces deux yeux-là que regardaient les apôtres quand Jésus leur dit: Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez. 10/ Il voulait dire que ceux qui regarderaient avec autant de sagesse que les apôtres partageraient avec eux la bénédiction éternelle. 11/ A ce moment-là un docteur de la loi demanda à Jésus quel était le plus grand commandement de la loi. 12/ Il répondit: Qu'y a-t-il d’écrit dans ta loi? -Il y est écrit: 13/ Aime Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de tout ton force, et autant ton prochain que toi-même. 14/ Jésus lui dit: Fais cela et tu vivras. Le docteur de la loi lui demanda: Seigneur, qui est mon prochain? Jésus lui répondit: 15/ Un homme allait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba aux mains de voleurs qui le dépouillèrent, le blessèrent et le laissèrent à demi mort. 16/ Par là passa un prêtre, qui n'eut pas pitié de lui; un diacre qui passa ensuite n'en fit pas plus. 17/ Un samaritain passa par là, qui eut pitié du blessé, versa sur ses plaies du vin et de l’huile et le plaça devant lui sur sa monture. 18/ Il le confia au chef d’étape en disant: Mon ami, aie soin de ce blessé; voici deux deniers et si tu dépenses davantage, je te rembourserai à mon retour. 19/ Dites-moi, maître, qui fut le plus prochain du blessé, le prêtre, le diacre ou le samaritain? 20/ - Celui qui eut pitié de lui fut le plus prochain, dit le maître. - Faites-en donc autant à tous ceux qui auront besoin de vous, répondit Jésus. 21/ Il faut interpréter cette parabole. L’homme qui allait de Jérusalem à Jéricho, c'est Adam; 22/ car quand il fut créé par la Trinité, il fut fait en vision de paix qui signifie Jérusalem. 23/ Quand il eut péché il passa de Jérusalem à Jéricho qui signifie vallée de péché. 24/ Il tomba aux mains des diables qui le dépouillèrent de la robe d’innocence le blessèrent de plusieurs péchés mortels, 25/ et le laissèrent à demi mort, car quand nous avons péché mortellement, bien que nous serions damnés si nous mourions en cet état, 26/ nous ne sommes pourtant pas entièrement morts et pouvons être ressuscités par un vrai repentir et une bonne confession: c'est pourquoi il demeura à demi mort. 27/ Les patriarches qui vinrent ensuite, Abraham, Isaac, Jacob, et les autres patriarches, si saints qu’ils aient été, 28/ ne purent cependant guérir Adam de sa maladie de péché, parce qu’ils n'apportaient pas la clé d’enfer pour l’en délivrer ni celle de paradis pour l’y faire entrer. 29/ Vinrent ensuite les prophètes, qu’on appelle ici diacres parce que quand un évêque ordonne un diacre, il lui dit: Fils, reçois le Saint-Esprit. 30/ Et bien que les prophètes eussent le Saint-Esprit, ils ne purent guérir Adam de sa maladie. 31/ Ensuite vint Jésus, de si haut que le sein de son Père sur la terre. 32/ Il se donne ici le nom de samaritain, car samaritain signifie gardien et il était venu pour retrouver et réparer ce qui avait été mal gardé. 33/ Il eut, lui, pitié d’Adam et lui versa sur ses plaies du vin et de l’huile, quand il blâma les péchés avant de les pardonner. 34/ C'est ce que signifie la crosse d’un prélat, qui est aigüe par le bas et crochue par le haut pour attirer le pécheur avec douceur: on doit le piquer en lui montrant le danger de son péché, 35/ et ensuite le traiter doucement en lui donnant l’absolution et en lui représentant la bonté de Dieu et sa miséricorde qui ne peut être mesurée. 36/ S’il porta le blessé devant lui sur sa monture il faut penser à son corps humain qui trente deux ans supporta pénitence et souffrance pour l’amour de nous; 37/ et nous en profiterons si nous n'y faisons pas obstacle, car la monture travaille pour son maître. 38/ Ainsi Jésus-Christ fut notre monture et son Père du ciel l’envoya travailler pour nous. 39/ Et ce fut une des raisons pour lesquelles il pencha la tête sur la croix, comme s’il voulait dire: 40/ Je suis fort chargé, car je porte sur mon dos les péchés de tout le genre humain. 41/ Ensuite il nous confia à la garde de saint Pierre et de tous ceux qui ont la gérance de l’Eglise. Jésus les appelle ses chefs d’étape comme il nous appelle ses brebis, 43/ car de même que la brebis laisse son fumier à l’étape, nous devons laisser nos péchés au confessionnal. 44/ Celui qui les en rapporte n'y a fait aucun profit et il n'est pas une vraie brebis du Seigneur. 44/ Les deux deniers qu’il donna au chef d’étape, c'est connaissance du bien et du mal ou bien l’Ancien Testament et le Nouveau. 45/ S’il dit: Et si tu y dépenses plus que les deux deniers je te rembourserai à mon retour, 46/c'est que, quand il reviendra tenir son Jugement, chacun sera glorieusement payé selon ses actes. 47/ Pas plus qu’il n'oubliera les méchancetés des damnés, il n'oubliera les bonnes oeuvres des élus. | |
TC0131 | TE009264 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 049, 1-8 | SALOMON ET L’ARCHE D'ALLIANCE. 1/ Avant sa mort David fit couronner comme roi son fils Salomon, à la demande de la reine sa mère. 2/ De la même façon, Jésus institua l’eucharistie le soir du Jeudi Saint et nous donna son précieux corps au saint sacrement de l’autel pour régner éternellement avec lui. 3/ Il nous donna là une grande marque d’amour à nous autres chrétiens. 4/ En effet les juifs faisaient tant de cas de l’arche d’Alliance où étaient le bâton de Moïse et ses cinq livres; 5/ et on y trouvait aussi de la manne dont Dieu nourrit son peuple au désert. 6/ Et pour ces trois choses qui s’y trouvaient, ils lui témoignaient tout le respect qu’ils pouvaient et un grand pécheur n'aurait osé y toucher sans craindre son châtiment. 7/ Et nous avons dans le saint sacrement de l’autel notre Dieu, notre seigneur, notre ami, notre père et notre roi, notre rédempteur et notre gardien, notre frère et notre champion. 8/ Et cependant beaucoup d’entre nous ne veulent se gêner ni se préparer pour le recevoir; et personne ne peut s’empêcher de le courroucer. | |
TC0131 | TE009062 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 126, 1-7 | RAISONNEMENT DE S.GREGOIRE SUR LA FOI. 1/ Saint Grégoire demanda à un garçon 2/qui ne voulait pas croire au saint sacrement de l’autel : De qui es-tu le fils ? Il répondit : Voici mon père et ma mère. 3/ Qu'en sais-tu ? dit saint Grégoire. - Je le crois parce que je les ai entendus le dire. 4/ Saint Grégoire lui dit : Alors tu devrais encore mieux croire au saint sacrement de l’autel, 5/ puisque Dieu le Tout-puissant, tous les saints et sainte Eglise te portent témoignage 6/ que c'est le corps de Jésus-Christ aussitôt que les saintes paroles ont été dites. 7/ Alors le garçon crut fermement au saint sacrement de l’autel et persévéra dans la foi. |
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TC0131 | TE009061 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 124, 1-5 | EPREUVE DU RITE GREC. 1/ On offre en Grèce le sacrifice du corps de Jésus au saint sacrement de l’autel avec davantage de pain que nous n'en utilisons dans le rite romain. 2/ Notre mère sainte Eglise voulut expérimenter à Rome quel rite plaisait mieux à Dieu. 3/ Pour cela, on les jeta tous les deux au feu: le pain des Grecs résista au feu sans brûler et celui de Rome se mit à l’abri dans le calice. 4/ L’Eglise conclut donc que l’un et l’autre rite plaisait à Dieu 5/ et permit à chacun de célébrer le sacrifice à sa manière. |
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TC0137 | TE012607 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 122 | La communion avec le corps du Christ coupe la faim. Une femme se nourrissait seulement du corps du Christ en communiant chaque jour. Le prêtre lui donna une hostie non consacrée et la femme faillit mourir de faim, car elle n’avait pas reçu le vrai corps du Christ. | |
TC0137 | TE012707 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 222 | Le paysan qui avait l’habitude de donner un faux denier. Pendant la messe, un paysan avait l’habitude de donner une fausse monnaie comme offrande. S?étant rendu compte de la supercherie, le prêtre, lors de l’eucharistie, mit dans la bouche du paysan une fausse pièce au lieu de l’hostie. Le paysan croyant que c?était un miracle se confessa au prêtre et cessa de donner des fausses pièces de monnaie comme aumône. |
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TC0137 | TE012852 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 367 | La main de saint Thomas l’Apôtre. Dans une église est conservée la main de saint Thomas l’Apôtre avec la chair encore rose. Sur la main les ongles poussent encore et le prêtre les coupe tous les dimanches et les conserve comme reliques. Au jour de la fête du saint, sa main prend directement l’eucharistie et aide le prêtre. | |
TC0137 | TE012721 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 236 | Les péchés charnels déplaisent à Dieu. Le prince de Bénévent avait un prêtre diligent dans les divins offices et assidu dans la célébration de la messe. Chaque fois que le prince recevait de ses mains l’eucharistie, il voyait un ange qui lui offrait son aide pour prendre l’hostie. Mais un jour, le prince vit l’ange en train d’essuyer avec une éponge le corps du prêtre. Celui-ci, interrogé, admit avoir succombé au péché charnel. | |
TC0137 | TE012608 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 123 | La communion donne la force corporelle. Un chevalier injuria souvent Louis, comte de Lausanne, et ses hommes. Louis ayant demandé aux amis du chevalier de le lui remettre pour le punir, ceux-ci s’assurèrent qu’il ne sera pas torturé. Quand le chevalier fut remis à Louis, il le fit enfermé vivant dans une tombe, respectant ainsi sa promesse. Le beau-frère du chevalier tué demanda justice à l’Empereur Frédéric et celui-ci convoqua le comte. Le comte, ayant confiance en son innocence, provoqua en duel tout tout chevalier désireux de défendre la cause du défunt. Un chevalier vainquit le comte parce qu’il avait communié avant de se battre. |
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TC0138 | TE019745 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 602 | Une femme en retombant dans ce péché perd l’étoffe qu'elle avait reçue avec l'Eucharistie. | |
TC0138 | TE019419 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 363 | Le Christ gifle un savant doutant de sa présence dans l'hostie. |
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TC0138 | TE019420 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 364 | Saint Thomas d'Aquin éclairé par la lumière céleste pour décrire l'Eucharistie. |
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TC0138 | TE019612 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 488 | Une femme est sauvée de suicide par la prière de l’Élévation. | |
TC0138 | TE019616 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 492 | Châtiment immédiat d'un hérétique qui s'est moqué de viatique. |
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TC0138 | TE014124 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 48 | Prétention d’un avocat sur son lit de mort. | |
TC0138 | TE019615 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 491 | La messe délivre une âme du purgatoire. |
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TC0138 | TE019417 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 361 | Transformations miraculeuses de l'hostie devant des Sarrasins ébahis. | |
TC0138 | TE019416 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 360 | Une femme miraculeusement guérie de sa cécité et de son doute sur l'Eucharistie. |
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TC0140 | TE013805 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 1. | Certains prêtres ne savent pas les paroles pour la consécration et ne réussissent pas à se mettre d’accord sur la formule sacramentelle. | |
TC0142 | TE018845 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 3 | Un prêtre qui doutait de la transsubstantiation du pain et du vin dans l'Eucharistie, vit successivement dans l'hostie Jésus et sa mère, un agneau et le Crucifié. Ému jusqu'aux larmes, il raconta sa vision au peuple, et cinquante personnes prirent la croix le même jour. |
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TC0142 | TE018953 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 30 | Un moine-prêtre cistercien se mettait à léviter quand il célébrait avec une dévotion particulièrement forte. | |
TC0142 | TE018749 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 3 | En 1218, un raz-de-marée, causé par la profanation de l'eucharistie, dévasta la Frise. Un lutteur ivrogne renversa un coffret à hosties qu'un prêtre avait apporté pour faire communier sa femme maltraitée. Le profanateur fut obligé, en guise de pénitence, d'aller en croisade. Le prêtre se joignit à lui. Les deux y moururent. Comme il fut révélé par la Vierge Marie à une matrone religieuse, le prêtre était en purgatoire, et le lutteur qui était mort sans contrition, en enfer. Malgré la pénitence générale imposée par l’évêque de Münster à toute la province, un nouveau raz-de-marée dévasta la Frise un an après. |
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TC0142 | TE018952 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 29, 2 | Hermann, le prieur de Himmerod, pria Dieu de le gratifier d’une révélation sur l’état de son âme. Il ferma les yeux et vit un simple étui qu'on utilisait pour transporter des gobelets en argent. Étonné, Hermann se demanda ce que cet étui avait en commun avec l’état de son âme. Il vit alors le couvercle se lever, et, dans l’étui, une pyxide liturgique, attachée au couvercle par une chaînette en or. Il comprit que c’était l'image de son cœur auquel l'image du Corps du Christ était attachée par une chaîne de mémoire. | |
TC0142 | TE018951 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 29, 1 | Un convers de Himmerod vit, lors de la messe, la colombe du Saint-Esprit se tenir près du calice eucharistique. Il vit également un bel enfant monter au sommet de la croix, puis descendre et prendre l'apparence du pain pour la communion. |
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TC0142 | TE018974 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 51 | Un chevalier français était tellement dévot envers le Saint Sacrement, qu'il se prosternait chaque fois qu’il voyait une hostie élevée ou portée en procession. Une fois, il croisa un prêtre portant le Corps de Christ dans une rue boueuse. Vêtu d’un habit somptueux, le chevalier hésita un instant, puis se prosterna dans la boue. Son vêtement resta miraculeusement intact. | |
TC0142 | TE018989 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 67 | Godescalc, un moine de Heisterbach, aida une fois le sacristain à étendre le corporal pour le défroisser. L’étoffe usée se déchira au centre. Le sacristain plia le corporal et le mit dans le coffre. Quelque temps après on le retrouva miraculeusement réparé, sans doute par les mérites de Godescalc et sa dévotion pour le Saint Sacrement. | |
TC0142 | TE018556 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 19, 1 | Conduit au bûcher, un hérétique de Cologne nommé Arnold demanda qu’on lui apporte du pain et un bol d'eau. Césaire de Heisterbach pense qu'Arnold voulait en faire un viatique sacrilège pour ses compagnons, à l'instar d'un hérétique espagnol (forgeron de profession) qui enseignait que chacun peut consacrer chez lui son eucharistie. |
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TC0142 | TE018958 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 34 | Une demoiselle laïque très pieuse, nommée Richmude, vit une lumière illuminant l'autel de l’église de Walberberg pendant la messe. Elle s'approcha et comprit que ce n’étaient pas les rayons du soleil, mais l'hostie qui brillait. Cette Richmude était par ailleurs si dévote envers le Saint Sacrement, qu'elle s’évanouissait souvent avant ou après la communion. | |
TC0143 | TE014219 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 120, col. B | Une colombe descendit sur sa tête de saint Herbert, archevêque de Cologne, lors qu’il célébrait la messe. | |
TC0143 | TE014218 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 120, col. B | Un jour, lors que Saint Cunibert, évêque de Cologne, célébrait la messe dans l’église des Onze milles vierges, une colombe splendide descendit sur sa tête. Après s’être envolée vers la tombe d’une des vierges, elle disparut. | |
TC0148 | TE015430 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1036 | LA COMMUNION IMPOSSIBLE. — Un homme, malade, voulait cacher ses plus gros péchés et ne disait que les petits en confession. Tant qu’il ne les eut pas tous avoués, il ne put avaler le corps du Christ. | |
TC0148 | TE015420 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1026 | LE CALICE VIDE. — Un prêtre ayant péché avec une moniale voulut dire sa messe. Mais après la consécration, il ne trouva rien dans le calice. Le phénomène se renouvela plusieurs fois et cessa quand le prêtre se confessa. | |
TC0155 | TE016307 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 185 | Les abeilles honorent l’hostie que des voleurs avaient jetée sous leur ruche en ne gardant que la pyxide d’argent. | |
TC0155 | TE016352 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 231 | Un noble a un prêtre très diligent et plein de vertus. Chaque fois que le noble reçoit l’hostie de ses mains, il voit un ange lui offrant son aide. Le prêtre ayant commis le péché de luxure, le prince voit l’ange laver le corps du prêtre avec une éponge. | |
TC0155 | TE016227 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 102 | Au cours d’une messe célébrée par saint Grégoire, une femme reconnaît dans l’hostie le pain qu’elle a fabriqué et refuse d’y voir le corps du Christ. À la prière du saint, le pain se change réellement en chair. La femme se convertit et communie. | |
TC0155 | TE016308 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 186 | Les abeilles honorent l’hostie qu’une femme a mise dans la ruche pour stimuler leur reproduction. | |
TC0157 | TE017457 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 123, p. 402, l. 21 – p. 402, l. 25 | C’est l’impératrice Agnès qui fait ce récit. Dans l’église de Worms, des hosties avaient été négligées par oubli. Elles furent retrouvées sous la forme indubitable de chair. |
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TC0157 | TE017072 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 15, l. 1 – p. 17, l. 2 | Un moine nommé Martin Storacus est très peu éduqué : il sait à peine réciter 50 psaumes. Mais il mène une vie très pieuse et suit la plus stricte pénitence : il répète ses psaumes six fois par jour, suivis des litanies; il n’a pas quitté le monastère, ni coupé ses cheveux ou rasé son visage depuis quinze ans; trois jours par semaine, il jeûne totalement ; trois autres jours, il ne prend que de l’eau et du pain; le dimanche, il mange un plat frit mais mauvais. On raconte que dans sa cellule vivent deux serpents qui, édifiés par sa sainteté, suivent son autorité et ne nuisent pas. En revanche, les autres moines se tiennent à distance : l’eau qu’il garde dans sa cellule pour la boire est sale et empeste; il ne lave jamais ses sous-vêtements et ne change ses vêtements que le temps de recevoir l’Eucharistie. Il ne mange jamais avant le coucher du soleil, sauf le dimanche, où il rompt le jeûne, suivant la règle, avec un petit pain offert à midi, après la messe. Il ne dort jamais durant le jour, et la nuit, il ne s’endort que quelques instants avant d’être réveillé pour l’office. Lorsque Pierre Damien doit arbitrer sur une question importante, il recourt aux conseils de cet homme. Une fois, ce dernier lui répondit : « Quel profit tire une chandelle si, alors qu’elle éclaire les autres, elle est consumée par sa flamme ? » Pierre Damien juge cette maxime d’une grande sagesse et la considère comme parole divine. |
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TC0157 | TE017458 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 123, p. 402, l. 26 – p. 403, l. 16 | Rainald de Côme fit le récit de ce qui lui était arrivé à lui-même. Un prêtre de sa paroisse était pour ainsi dire analphabète, mais, contraint par la grande pauvreté, il devait dire la messe. Un jour qu’il portait l’eucharistie, un peu de sang resta dans le calice, à cause de sa négligence. Il s’en rendit compte mais ne voulut pas l’avaler, et tenta de le nettoyer. Il le plongea dans un bénitier de marbre. Mais le marbre resta tâché de sang. Il ne put jamais être nettoyé. Ainsi est attestée la puissance du sacrement. | |
TC0157 | TE017114 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 183, l. 22 – p. 184, l. 20 | Cette histoire fut racontée dans la ville de Bénévent. Le dirigeant de cette cité avait un chapelain, très saint, et qui disait la messe avec beaucoup d’application. Chaque jour, lorsqu’il disait la messe, un ange du Seigneur apparaissait et, devant les yeux du prince, élevait le sacrement en l'ôtant des mains du prêtre. Mais cet homme si pur qu’il était servi par les anges se laissa atteindre par une honteuse et luxurieuse pulsion. Les circonstances le poussaient à continuer comme si de rien n’était, mais il était troublé par sa conscience. Alors qu’il s'approchait de l’autel en tremblant, le prince vit venir l’ange. Ce dernier pressa une éponge sur la tête du prêtre et lava soigneusement tout son corps. Lorsque la messe fut terminée, l’ange reprit l’éponge et réappliqua sur le corps du prêtre la salissure qu’il en avait ôtée. Après la messe, le prince s’approcha de son chapelain, et lui demanda s’il avait récemment commis un grave péché. Il commença par nier. Mais il avoua ensuite que la nuit précédente, il avait péché avec une servante. |
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TC0160 | TE017421 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°104 | L'enfant d'un juif se rend volontiers à l'école des enfants chrétiens. Il s'y rend le jour de Pâques et communie avec eux, pensant qu'il s'agit d'un morceau de pain. Rentré chez lui, il raconte à son père ce qu'il a fait et celui-ci se met si fort en colère qu'il le jette dans un chaudron brûlant. Mais la Vierge Marie le protège. La tristesse de la mère interpelle les chrétiens des alentours qui arrivent auprès d'elle et voient l'enfant vivant dans le chaudron. Ils lui demandent qui l'a protégé du feu et l'enfant répond que c'est une femme qui se trouve dans leur église et qui tient dans ses bras un enfant. Ils constatent alors que c'est la Vierge Marie qui l'a sauvé du feu. Le père est alors jeté au feu et de nombreux juifs se convertissent et sont baptisés. | |
TC0160 | TE017204 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°21 | Au cours d’une messe célébrée par saint Grégoire, une femme, qui reconnaissait dans l’hostie le pain qu’elle avait fabriqué, refusa d’y voir le corps du Christ. À la prière du saint, le pain se changea réellement en chair. La femme se convertit et communia. |
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TC0165 | TE018299 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 47, pp. 110-112 | L'abbé d'une abbaye affiliée à Clairvaux souhaite abandonner sa fonction pour se consacrer à la contemplation. Ayant quitté son abbaye, il se rend dans une abbaye proche, espérant être déchu. Pendant les vigiles, il a une vision dans laquelle Bernard le présente à Dieu qui lui dit que s'il veut sa miséricorde, il doit réaffirmer sa vocation, ce qu'il consent à faire. Pourtant le lendemain, il ressent encore des doutes. Pendant l'Eucharistie, il entend une voix qui lui dit qu'il n'aura pas de successeur tant qu'il vivra. Ces mots achèvent de le convaincre : il retourne dans son monastère et reprend ses fonctions d'abbé, ce qu'il continue de faire alors qu'Herbert écrit son livre. L'abbé a souffert de graves maux de tête au début de sa profession. Il raconte secrètement à Herbert comment un dimanche où la migraine était plus forte qu'à l'accoutumée, tenté de quitter le chœur, il a choisi (avec l'aide de Dieu) de demeurer jusqu'à la fin de la célébration de la messe. Au moment de l'Eucharistie, il a été définitivement libéré de sa douleur qui lui est sortie de la tête comme une masse de plomb. |
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TC0165 | TE018339 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 86, p. 170 | Le roi Louis raconte un autre miracle eucharistique, qui se produit la même année près de Chartres. Le prêtre, au moment de l'Eucharistie, voit l'hostie se transformer presque complètement en une chair pure et belle, ne demeurant pain que là où se trouvent ses doigts, à son grand étonnement et à celui de tous ceux qui sont présents. Le corps du Christ est ensuite placé dans un reliquaire en cristal, où il est vu par un membre de la cour du roi Louis qui confirme la vérité des faits. Herbert pense que la récente abondance de miracles, notamment eucharistiques, s'explique par une volonté de fortifier les fidèles contre la propagation de l'hérésie en France. |
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TC0165 | TE018216 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 20, pp. 50-51 | Un prêtre d'Amiens appelé Robert, fervent défenseur de la chasteté, persuade un grand nombre de ses fidèles de se priver du lit conjugal. A une fidèle qui veut vivre chastement, mais dont le mari s'oppose à l'idée, il propose deux possibilités : soit céder à son mari, soit prier Dieu de le convaincre lui aussi de vivre chastement. Après une semaine de prières, le mari est convaincu. À une autre femme, également d'Amiens, qui vit chastement avec son mari, Dieu permet de voir l'enfant Jésus briller au moment de l'Eucharistie ; puis l'enfant entre dans la bouche du célébrant et dans celle de la femme elle-même. Trois prêtres bénéficient également de cette vision. Mais pour un quatrième, de vie malhonnête, l'enfant apparaît sombre, couvert de sang, et n'entre pas dans sa bouche. |
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TC0165 | TE018197 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 3, pp. 9-13 | Vie d'un moine de Clairvaux, Pierre de Toulouse, qui avant de devenir moine a mené une vie ascétique et résisté aux tentations. Il entre à Clairvaux en ayant entendu parler de saint Bernard. Dans sa jeunesse, il a une vision dans laquelle Dieu l'invite à lutter, afin d'obtenir le salut éternel. Soumis à des tentations continuelles, il se soumet à une pénitence corporelle constante, au point de penser qu'il se fuit lui-même. Il a une première vision d'un diable menaçant habillé en moine, mais aux manches raccourcies jusqu'aux coudes, qui disparaît face à un signe de croix. La seconde vision lui révèle un monstre, mi-lion mi-aigle, qui menace de le dévorer mais disparaît lorsque Pierre prononce le nom de Dieu. Convaincu qu'il doit s'émasculer pour ne pas sombrer dans la luxure, il est sauvé par un ange habillé en médecin qui l'émascule en rêve. Quand il se réveille, il n'a plus de tentations. Parmi ses particularités, on trouve le don des larmes, ainsi que les innombrables visions dans lesquelles Dieu lui révèle des secrets. Herbert en relate un en particulier, très fréquent, raconté par Pierre lui-même (il ne voulait pas qu'il soit révélé avant sa mort) : au moment de l'Eucharistie, Dieu lui apparaît comme un bel enfant, et il continue à le voir même après avoir fermé les yeux devant l'immense splendeur. La vision est si fréquente et le moine si plein de foi que parfois il n'achève pas l'Eucharistie tant qu'il n'est pas béni de la vision. |
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TC0165 | TE018397 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 144, pp. 261-262 | Un homme d'Ambronay (village près de Châlons-sur-Saône), corrompu par le poison de l'hérésie est convaincu par un Juif qu'il n'y a pas le vrai sang et le vrai corps du Christ dans l'Eucharistie. Chaque fois qu'il va à la messe, il bavarde distraitement. Malade, quand le prêtre lui apporte la communion, il dit qu'il n'y a pas d'urgence et qu'il peut attendre le lendemain. Il meurt subitement cette nuit-là, étouffé par le diable. |
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TC0165 | TE018340 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 87, p. 171 | Un prêtre de vie honnête, au moment de l'Eucharistie, voit l'hostie transformée en chair et le vin en sang et communie sans crainte. L'évêque le réprimande de ne pas avoir tout conservé pour le lui montrer. La semaine suivante, le miracle se produit à nouveau devant l'évêque et les personnes présentes, le saint sacrement est alors conservé comme une relique. |
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TC0165 | TE018341 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 88, pp. 171-172 | Pierre, abbé de Saint-Rémy à Reims, fait le récit d'un miracle, taisant le nom du protagoniste qu'il ne veut pas calomnier. Un prêtre est appelé devant le pape pour se défendre contre l'accusation d'avoir commis des crimes. Coupable, il prétend être innocent, préférant le risque d'être excommunié à la perspective d'avouer ses torts. A son retour, sa conscience le persécute et il entre au monastère, mais ne se confesse pas. Un jour, alors qu'il célèbre la messe, l'hostie et le calice se dérobent à lui. Terrifié et repenti, il se confesse. |
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TC0165 | TE018433 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 1, pp. 301-303 | Comme à son habitude, saint Bernard, va parler aux novices qu, à cette époque, sont plus d'une centaine. Après avoir discuté de diverses choses, il dit avoir eu à maintes reprises des visions, éveillé comme endormi, dans lesquelles les âmes des moines, des convers et des novices, lorsqu'elles quittent cette vallée de larmes, vont directement au ciel, sans rencontrer d'obstacles. Bernard ajoute ensuite quelque chose d'encore plus beau à entendre. Un jour, alors qu'il assiste à la messe, l'eau que le prêtre doit utiliser pour se laver les mains est épuisée. Comme il est obligé d'aller en chercher, l'Eucharistie dure plus longtemps qu'elle ne le devrait. À ce moment, un frère, qui vient de décéder, lui apparaît et lui dit que si les moines savaient combien d'amis et d'alliés ils ont au ciel, ils feraient tout pour ne pas les offenser, car ils feront tous un jour partie de la même assemblée. Un frère paresseux s'adresse au défunt et lui demande si lui aussi pourra être sauvé. Le défunt répond que oui, qu'il est certain que tous seront sauvés, puis il disparaît pour retourner au ciel d'où il est venu. Non seulement les moines de cette époque et de ce monastère, mais aussi tous les membres de l'ordre seront sauvés. De nombreux moines entendent ces paroles de saint Bernard, dont Jean, prieur du monastère, qui affirme que ces mots l'ont aidé à persévérer. D'autres disent qu'il a aussi raconté ses visions au chapitre. Il est néanmoins certain que ceux qui sont peu fervents dans leur vie religieuse devront passer du temps au purgatoire et obtiendront moins de gloire que les autres. |
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TC0165 | TE018218 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 22, pp. 53 | Un moine de Clairvaux avoue secrètement à Herbert qu'un dimanche après l'Eucharistie, il avait gardé le goût du miel dans sa bouche toute la journée. Le dimanche suivant, il l'avait gardé pendant trois jours d'affilée, et à partir du troisième dimanche, pendant toute la semaine. Un jour cependant, où il s'était excessivement querellé avec un frère, sans prendre la peine de faire la paix, le goût avait été celui d'une absinthe très amère. |
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TC0165 | TE018347 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 94, pp. 176-177 | Un autre miracle, datant d'une vingtaine d'années plus tôt, et dont Herbert sait qu'il s'est produit dans le diocèse de Chartres. Un paysan pauvre, entend de la part d'un imposteur que s'il garde le corps du Christ près de lui, il deviendra riche. Un jour de Pâques au cours de la messe, il tient l'hostie dans sa bouche sans l'avaler et la coud ensuite dans son habit. Au moment de sa mort, toujours pauvre, il reconnaît son péché, se repent et se confesse. Le prêtre enlève l'habit et y trouve l'hostie, intacte et complètement transformée en chair. L'évêque de Chartres, informé du miracle, arrive avec une nombreuse suite et emmène l'hostie à la cathédrale Notre-Dame de Chartres. |
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TC0165 | TE018409 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 157, pp. 280-282 | Dans les Gesta Anglorum, il est fait mention d'un évêque de sainte vie au corps déformé. Un jour, l'empereur de ces terres part chasser et s'arrête, le dimanche de la Quinquagésime, dans une petite église de campagne où se trouve un prêtre au visage déformé. L'empereur se demande comment il est possible que Dieu, de qui vient tout ce qui est beau, permette à un homme aussi laid de célébrer la messe. Mais en écoutant le prêtre dire "Il nous a créés, et non pas nous-mêmes", il sent l'esprit prophétique en lui et le fait archevêque, malgré ses réticences. Un jour, un homme de Cologne, puissant et lascif, fait sortir d'un monastère (de son plein gré) une très belle mais perverse moniale, choisissant d'en faire sa concubine. L'archevêque les réprimande d'abord, puis leur inflige un anathème, mais ils font comme si rien ne s'était passé. Lorsque l'archevêque tombe malade, il dit aux personnes présentes que si les deux ne se repentent pas, ils mourront exactement un an après sa propre mort. C'est ainsi que cela se passe : un an après la mort de l'archevêque, l'homme et la femme meurent en même temps, frappés par la foudre. |
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TC0165 | TE018322 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 70, pp. 146-147 | Ponce, abbé de Grandselve et de Clairvaux, devenu évêque de Clermont en Auvergne, raconte à Herbert diverses histoires sur le monastère de Grandselve. La première concerne un moine anonyme, maître des novices, qui le soir du Jeudi Saint, pendant l'Eucharistie, ressent une telle exultation qu'il souhaite mourir. Il demande au Christ, en se touchant la gorge avec un doigt, que plus jamais de nourriture ne passe. Après la prière, il perd immédiatement ses forces et meurt le jour de Pâques. Avant sa mort, Ponce (alors simple moine de Grandselve) demande au moine anonyme s'il ressent une quelconque douleur. Il demande également si, avec l'accord de Dieu, le moine consent à lui rendre visite après sa mort afin de lui décrire son état. Le moine répond immédiatement que la seule douleur qu'il ressent est située à l'endroit où il s'est touché la gorge avec le doigt. Quelques jours après sa mort, il réapparaît, brillant comme un cristal transparent. Il affirme ressentir un sentiment de béatitude, et que la seule tache que l'on voit sur un de ses pieds est due à une négligence commise au cours de sa vie. |
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Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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