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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Chien | Dog | Hund | Perro | Cane
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0002 | TE001757 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 5 | Un homme se rend à Rome en pèlerinage. Sa femme reste seule. Un homme en est amoureux, se heurte au refus de la femme et tombe malade. Une vieille femme le conseille. Il doit faire jeûner une chienne et la faire pleurer avec un oignon. La vieille explique à la femme que la chienne est sa fille, belle mais trop chaste, qui a refusé l’amour d’un jeune homme. Vénus a prié Jupiter de la transformer en chienne pour la punir. La femme cède à son amoureux. |
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TC0001 | TE001551 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 66 | En Brabant, Thomas de Cantimpré, a vu une nonne possédée du démon, aboyer pendant les prédications. |
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TC0001 | TE001335 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 22, 5 | En Brabant, un usurier, refusant de se corriger, tombe malade. A l’agonie, apparaissent des chiens venant des ténèbres qui le tourmentent; il meurt dans d’horribles souffrances, en tirant une langue longue d’un pied. |
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TC0001 | TE001218 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 24, 4 | Le corps d’un traître pendu est enterré par ses amis. Déterré, il est dévoré par des chiens. | |
TC0007 | TE002615 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 15 | Un vieux sage, veuf, romain, épouse une jeune fille. Il ne la contente pas sexuellement. Elle veut prendre un amant. La mère de la jeune fille lui conseille de le mettre à l’épreuve. Elle abat son arbre préféré, tue sa chienne adorée et sème le trouble lors d’un repas. Pour qu’elle ne recommence pas, il la fait saigner quasiment à mort. Elle promet de rester fidèle. |
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TC0007 | TE002607 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 7 | Un chien, nommé Maquaire, assiste au meurtre de son maître et reste couché auprès du cadavre. Il mord l’assassin chaque fois qu’il le voit et finit par le tuer, à Paris. | |
TC0007 | TE002606 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 6 | Le chien est fidèle à son maître et le suit partout. | |
TC0007 | TE002608 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 8 | A Niort un vieux chien reste couché sur la tombe de son maître. Le duc de Berry donne de l’argent à un voisin pour le nourrir. | |
TC0008 | TE002557 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 9A | Un homme avait un chien qui mordait les inconnus avant d’aboyer. Il lui brise les dents. | |
TC0009 | TE002629 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 7 | Un prêtre de Constantinople, tombé dans la fornication, se confesse à un ancien. Il se fait moine, puis s’attache par une chaîne dans un réduit (odeur fétide, excréments...). Il est nourri par l’ancien. Il meurt, sa pénitence acceptée, au bout de trois ans. | |
TC0010 | TE000885 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 122, 1 | Pour bien chercher le Seigneur, il ne faut pas se préoccuper des choses de ce monde, comme ce chien qui portait dans sa gueule un fromage qu’il avait dû dérober à quelque fenêtre, ou dans une maison. Passant sur un pont, il vit l’ombre du fromage dans l’eau, crut que c'était là son fromage ou un autre, ouvrit la gueule, sauta dans l’eau, perdit son fromage et se noya. | |
TC0011 | TE002953 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 55a (2) | Si un chien suit deux personnes; lorsqu’elles se séparent, il suivra son maître. | |
TC0011 | TE002886 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18b (1) | Le diable est assimilé au poisson, au serpent, au loup et au chien. Le crachat d’un homme qui jeûne tue le serpent. La sécheresse de l’abstinence tue le poisson, la faim tue le loup et la prière chasse le diable comme l’eau bouillante chasse le chien de la cuisine. |
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TC0011 | TE002917 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 46a (2) | Pour dompter le lion on bat un chien devant lui; le chien est d’autant mieux dressé si l’on frappe un lion devant lui. | |
TC0020 | TE003730 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 205 | Principale qualité du bon serviteur : pûreté de bouche, de mains et de reins. Un serviteur annonce avec ménagement à son maître les malheurs survenus durant son absence à Saint-Jacques-de-Compostelle, du plus insignifiant au plus grave. | |
TC0020 | TE003686 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 161 | Quand ses petits ont grandi, la chienne refuse de quitter le logis qu’on lui avait prêté pour mettre bas. | |
TC0020 | TE003540 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 15 | Un âne, voulant suivre l’exemple des chiens de son maitre, se montre prévenant envers ce dernier; mais si les chiens sont récompensés par le maître, l’âne, lui, est puni. | |
TC0020 | TE003742 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 217 | Le loup refuse de profiter du confort que lui vante le chien, s’il lui faut renoncer à sa liberté. | |
TC0020 | TE003543 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 18 | Un chien lâche sa proie pour l’ombre. | |
TC0020 | TE003542 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 17 | Un roi confie sa fille et son chien à son prévôt. Celui-ci s’occupe mieux du chien que de la fille. | |
TC0020 | TE003803 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 278 | Un homme qui a fait voeu de ne manger de la viande qu’avec des hôtes multiplie les invitations. De la même manière, des moines à qui seul le gibier est permis tuent leurs porcs : pour détourner la règle, ils font courir des chiens après leurs porcs afin de simuler une partie de chasse. |
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TC0020 | TE003775 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 250 | Une vieille femme utilise un stratagème pour éveiller l’amour chez une vierge. Elle demande au jeune prétendant de dire à cette jeune fille qu’il est malade d’amour pour elle. La vieille se rend chez la vierge avec sa petite chienne qui pleurt et prétend que le jeune homme, malade, a été transformé en chienne, avec la permission de Dieu car la jeune fille a refusé de lui donner son amour. Craignant de subir la même métamorphose, cette dernière accepte cette relation amoureuse. | |
TC0020 | TE003729 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 204 | Un serviteur paresseux trouve des excuses pour ne pas travailler. | |
TC0021 | TE004007 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 80 | Le lion qu’un chevalier a sauvé d’un dragon le suit comme un chien. | |
TC0021 | TE003948 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 22 | Un pécheur en jurant par la mort du Christ chasse un diable en forme de chien qui le menaçait. | |
TC0021 | TE004185 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 207 | Un garçon sur le point de pécher prend l’aspect du diable jusqu’à ce qu’il se soit confessé. |
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TC0021 | TE004195 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 205b | Un chevalier, qui dans la nuit attendait une fille, prend dans ses bras sa chienne, qui le mord; quand la fille arrive, il la tue. | |
TC0029 | TE005220 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : P. Le dit du chien et du mescreant, p. 127-134 | Préambule (v. 1-20). ~ De deux voisins, l’un est très pieux, l’autre un mécréant (v. 21- 28). Un Vendredi Saint, le mécréant invite son ami à un grand déjeuner; mais ce dernier tient à communier d’abord (v. 29-70). L’impie lui répond que l’hostie n'a aucun effet et prétend que son chien pourrait en manger quatre mille au moins; ils engagent un pari sur l’appétit du chien (v. 71-94). Au retour de la messe, le mécréant essaie, par tous les moyens, de faire manger au chien une hostie dérobée, mais sans y réussir. Le chien excité finit par déchirer son maître. Le diable s’empare de l’âme du mort (v. 95-153). Tout effrayé, l’ami court chez le curé qui alerte le prévôt; et tous se rendent à l’endroit du crime pour montrer au peuple un très bel exemple (v. 154-88). ~ Conclusion (v. 189-200). Prière (v. 201-04). |
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TC0030 | TE005336 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 17 | Les chiens sont les premiers à dévorer une bête morte. Après seulement viennent les corbeaux qui à leur tour prennent leur part. | |
TC0030 | TE005370 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 47 | Un chien se soulage sur du jonc. Il s’y pique. Il va aboyer plus loin. Le jonc se réjouit de voir le chien s’éloigner. | |
TC0031 | TE005514 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 579 A | Un prêtre, revenant directement de la chasse, dit une messe et commence à crier comme après ses chiens au moment de la consécration. | |
TC0032 | TE005690 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 20 | Un chien porte dans la gueule un fromage qu’il a dû dérober à quelque fenêtre, ou dans une maison. Passant sur un pont, il voit l’ombre du fromage dans l’eau, croit que c'est là son fromage ou un autre, ouvre la gueule, saute dans l’eau, perd son fromage et se noie. |
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TC0033 | TE006014 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 160 | LE CHIEN INGRAT. Les amis de la fortune et du monde sont semblables au chien qui remue la queue en signe d’amour devant le pèlerin qui tient à table un os dans la main. Dès qu’il a les mains vides, le chien l’ignore. | |
TC0033 | TE006216 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 355 | LA PETITE VIEILLE FABRIQUANT DU FROMAGE. Les pécheurs sont semblables à une petite vieille qui, de ses mains pleines d’ulcères, confectionne un fromage dans lequel se trouvent prises des mouches, et qui, en même temps, essuie l’inflammation de ses yeux et la sanie de son nez, soigne son chat et son chien. La vision de ce fromage est insupportable. | |
TC0033 | TE005867 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 16 | L’INTENDANT, LA FILLE DU ROI ET LE CHIEN. L’intendant auquel un roi avait confié sa fille afin de la nourrir et son chien pour le garder attaché, laissa dépérir la fille et engraissa le chien. La fille fut tuée par le chien auquel elle ne put résister. | |
TC0033 | TE006159 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 298 | LE REVE D’UN RIBAUD. Un ribaud rêve qu’il est riche et se réveille pauvre et nu. | |
TC0033 | TE006241 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 378 | LE FOU, LES TORTUES ET LES PRUNES. Un fou mangeait des tortues qu’il prenait pour des prunes, du fait de leur ressemblance. Comme on le lui reprochait, il répondit en mâchant: "Pourquoi donc s’est-elle fait prune?" | |
TC0033 | TE006125 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 264 | LE LAZANI. La mort est semblable à un animal nommé lazani qui est très redouté des autres animaux: même le lion en a peur. | |
TC0034 | TE006449 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 211 | Un ange se bouche le nez au passage d’un bel écuyer élégant et bien vêtu car il sent plus mauvais qu’un chien mort à cause de la luxure dans laquelle il se vautre. | |
TC0035 | TE006559 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 40a | Lorsque deux personnes marchant ensemble se séparent, le chien suivra son maître; de même, on ne sait à qui appartiennent les biens temporels lors du vivant d’un homme, mais lorsqu’il meurt, les biens reviennent au monde. | |
TC0035 | TE006525 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7v-8, n° 37 | Le cerf est charmé par les aboiements des chiens qui le poursuivent, et se laisse ainsi rattraper par les chasseurs. Ainsi l’homme est retenu prisonnier par le plaisir et tombe dans le péché. |
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TC0035 | TE006520 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7-7v, n° 33 | De même que le loup épargne la brebis tant qu’il ne se trouve pas dans un endroit sûr et isolé, loin du berger, de même le diable ne blesse pas le pécheur tant qu’il est sous l’influence du prédicateur. | |
TC0038 | TE006749 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 22 | Un chien vole à un boucher un morceau de viande et l’emporte dans sa gueule ; en passant une rivière, il voit le reflet du morceau de viande dans l’eau. Il lache alors son morceau pour attraper le reflet. Il se retrouve sans rien. | |
TC0106 | TE015759 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 22 | LES PORCS ET LES CHIENS. Les porcs et les chiens reviennent dans la maison même lorsqu’on les punit pour les dégâts qu’ils causent. | |
TC0123 | TE007054 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 146 | Un moine, qui s’était laissé aller à boire, se rendait aux vêpres en titubant, quand le diable se rua sur lui sous l’aspect d’un taureau, puis d’un chien, puis d’un lion. Mais une belle jeune fille, un mouchoir blanc dans la main, chassa le démon par trois fois et le frappa d’un bâton. Puis elle prit le moine par la main et le conduisit au dortoir. Elle l’installa dans son lit, traça sur son front un signe de croix et lui ordonna de se confesser dès le lendemain à un moine dont elle lui donna le nom. Comme il l’interrogeait, elle lui révéla qu’elle était la mère du Seigneur. Le moine enflammé voulut la toucher et se prosterner à ses pieds, mais elle disparut. |
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TC0123 | TE007107 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 164 | En Aquitaine, un marchand de viande qui jurait souvent par la langue de Dieu fut tué dans une rixe, et sa langue s’allongea démesurément hors de sa bouche. Son corps fut dévoré par les chiens, tandis que ceux de ses compagnons, tués en même temps que lui, furent épargnés. | |
TC0123 | TE006971 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 38 | Un paroissien voyait régulièrement, à la messe, le Christ apparaître et embrasser le prêtre. Un jour, le prêtre envoya son chien tuer le porc d’un voisin pauvre, car l’animal piétinait son jardin. Au cours de la messe qui suivit, le Christ n’apparut pas. Le paroissien prévint aussitôt son curé. Celui-ci fit pénitence et la vision réapparut. |
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TC0123 | TE007000 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 67 | Un convers cistercien avait reçu l’ordre de garder un moulin pendant les matines. Le diable tenta de le faire fuir par un vacarme effrayant, mais le frère resta imperturbable. Le diable s’enfuit en aboyant comme un chien. | |
TC0130 | TE007585 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1401-1408 | Un âne qui veut bénéficier du même traitement qu’un chien se comporte comme lui avec la maîtresse de maison. Il met ses pattes sur les épaules de la femme, il est battu. | |
TC0130 | TE007582 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1357-1366 | Un chien devenu vieux est rejeté par son maître. | |
TC0130 | TE007564 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 226-229 | Un chien carnassier qui se promène le long d’une rivière voit le reflet du morceau de viande qu’il tient dans la gueule. Il veut s’en emparer et perd tout. | |
TC0130 | TE007561 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 174-178 | Un voleur offre un pain à un chien pour que celui-ci le laisse pénétrer dans la maison pour voler. Le chien n'accepte pas pour ne pas perdre son pain de tous les jours et par fidélité. | |
TC0131 | TE007786 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 158, 1-13 | LE MAUVAIS RICHE. 1 On voit ici le riche de l’Evangile, qui était juste possesseur de ses richesses, mais qui fut damné parce qu’il n'avait pas voulu donner au pauvre Lazare des miettes de sa table et qu’il était trop esclave de ses aises. 2 Le mendiant trouva plus de compassion auprès de ses chiens qui lui léchaient ses plaies qu’auprès de leur maître. C'est pourquoi celui-ci à sa mort alla en enfer. 3 Quand il fut en enfer il vit le pauvre au sein du père Abraham. Il pria le père Abraham de lui envoyer par le mendiant une goutte d’eau pour rafraîchir sa langue, car il était tout brûlant. 4 Le père Abraham (qui représente ici Dieu le Tout-Puissant qui est notre père à tous) lui répondit: 5 "Fils, souviens-toi que le mendiant a eu sur terre pauvreté et misères tandis que tu avais richesse et agréments. Aussi est-il juste qu’il ait repos et toi peine." 6 Le riche lui répondit: "Dis au moins à mes cinq frères de ne pas mener une vie qui les amènerait ici." 7 Le père Abraham répondit: "Ils ont Moïse et les prophètes: Qu'ils les croient s’ils veulent." 8 Cela signifie que personne d’entre nous n'a d’excuse s’il ne fait pas son salut, car nous avons les prédicateurs et l’enseignement de la théologie. 9 Le riche avait donné à ses frères le mauvais exemple: aussi ne voulait-il pas qu’ils viennent en enfer, sachant bien que son châtiment en serait accru (ce n'était pas par charité). 10 Cela signifie que si quelqu’un donne un mauvais exemple qui en conduise d’autres à la damnation, son châtiment en grandira en proportion du nombre de ceux qui se seront damnés à cause de lui. 11 Et inversement, plus on aura mené de gens au paradis par son exemple et par son enseignement, plus on verra grandir sa gloire au ciel. 12 Car pour les hérésiarques qui font encore se damner les gens, leur châtiment continue de s’accroître avec le nombre de leurs victimes. 13 Et de même s’accroît au ciel la gloire de ceux dont l’enseignement en a mené d’autres au salut. |
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TC0131 | TE009146 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 242, 1-3 | RETOUR DE TOBIE. 1. Comme l’ange et le jeune Tobie revenaient de la cité de Raguès; 2. la femme du vieux Tobie les reconnus de loin en voyant trotter devant eux le chien qu’ils avaient emmener. 3. Alors Dieu, par son ange, rendit au vieux Tobie, avec le fiel du poison, la vue qu’il avait perdue à cause de la fiente d’une hirondelle. | |
TC0131 | TE007740 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 055, 1-3 | LE CERF QUI SE LAISSE PRENDRE. 1/ Si le cerf voulait courir, on aurait bien du mal à le prendre; mais il se laisse prendre en écoutant l’aboi des chiens. 2/ De même en écoutant les plaintes de ses amis retenus en enfer se laissa capturer Jésus-Christ. 3/ Tout comme on prend les les poissons la nuit facilement, ainsi il voulut être arrêté sans motif et il accepta tout par amour. | |
TC0131 | TE008429 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 255, 1-7 | L’EVEQUE DE GRECE. 1 Un évêque français mangeait avec un évêque de Grèce et sa femme (car dans ce pays ils sont tous mariés). 2 Quand l’évêque français eut mangé, il alla vaquer à ses affaires et quand il repassa par là la semaine suivante, il demanda où était la dame. 3 L’évêque grec lui dit: "Elle est morte. - Hélas, dit l’évêque français, Dieu ait son âme! 4 J'avais été intrigué de la voir pleurer lorsque j'ai donné du pain à mon lévrier." 5 Son mari répondit: "Je l’ai été moi aussi; mais elle m'a expliqué que ce pain était béni de la main d’un évêque, car elle aurait bien accepté qu’on lui donne à satiété du pain ordinaire. 6 C'était, dit son mari, une sainte femme. Il y a trente ans que Dieu par son Eglise me l’a confiée vierge et je la lui ai rendue vierge." 7 Nous pouvons admirer que ces personnes aient gardé une chasteté qui ne leur était pas imposée, alors qu’il y a des gens qui y renoncent lamentablement alors qu’elle est pour eux obligatoire. | |
TC0131 | TE008417 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 225, 1-7 | LE CHIEN ECHAUDE. 1 Un cuisinier jeta une pleine louche d’eau bouillante à un chien qui était entré dans sa cuisine. 2 Par la suite, bien que le chien fût un chien de la maison, il n'entra plus jamais de toute sa vie dans la cuisine. 3 On essayait parfois de l’y faire entrer en lui offrant de la viande cuite ou crue. 4 Rien n'y fit; jamais pour faire plaisir à quelqu’un, même s’il l’aimait bien, ni en public ni en secret il n'accepta d’y entrer. 5 Nous pouvons comprendre qu’à plus forte raison nous autres qui sommes supposés intelligents 6 nous devons nous garder de faire ce que nous savons qui déplaît sûrement à Dieu et que nous ne pouvons faire sans en subir un dommage de corps ou d’âme, 7 quand un chien se tenait si ferme à sa résolution parce qu’il y sentait son dommage. | |
TC0131 | TE008201 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 705, 1-3 | JEUNESSE DE SAINT BERNARD. 1/ La mère de saint Bernard, pendant qu’elle le portait, eut une vision: elle portait en elle un chien au dos roux. 2/ Un ermite lui dit qu’elle portait un enfant qui serait chien contre les mécréants; 3/ et qui serait roux car il serait tout enflammé du feu de charité. Et tel fut saint Bernard. |
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TC0131 | TE009299 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 305, 1-9 | LA FILLE DE LA CANANEENNE. 1/ La bonne Cananéenne criait après Jésus: "Seigneur, ma fille a le diable au corps". 2/ Quand elle eut crié plusieurs fois, ses disciples lui dirent: "Eh, Seigneur, écoutez cette femme". 3/ Il répondit: "Je ne suis venu que pour les brebis d’Israel en perdition. 4/ Le pain que les petits enfants doivent manger, ce n'est pas bien de le donner aux chiens". 5/ La brave dame lui répondit: " Ah, Seigneur, c'est bien vrai que ce n'est pas bien de donner aux chiens le pain des petits enfants. 6/ Mais quand un riche est à sa table, les petits chiens ramassent les miettes, ce qui leur permet de vivre". 7/ "Femme, dit Jésus, ta foi est grande: qu’il te soit fait comme tu veux". Et aussitôt sa fille fut guérie. 8/ Nous pouvons comprendre que Dieu devrait trouver une grande foi, une foi parfaite en nous qui tous devons le connaître et l’aimer, 9/ lui qui a trouvé une si grande foi en une femme étrangère. | |
TC0131 | TE009065 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 161, 1-16 | CINQ SORTES DE MAUVAISES LANGUES. 1 Il y a cinq sortes de mauvaises langues: 2 Certaines sont si longues qu’à propos d’une sottise elles en disent bien quatre. 3 Certaines sont si courtes qu’elles ne peuvent dire de bien sans mal et même qu’elles relatent le mal en omettant le bien. 4 Certaines sont si aiguës qu’elles blessent les autres et eux-mêmes et critiquent, attaquent et blâment les autres pour se mettre en valeur. 5 Certaines sont grasses et sales, qui racontent des propos orduriers de débauches d’hommes et de femmes, où un chien ne voudrait pas mettre son nez. 6 Et les hommes, d’autant qu’ils ressemblent plus à Dieu que les femmes, doivent d’autant mieux se garder de tout péché et en particulier de parler grossièrement: 7 Nul homme ne devrait dire un mot qu’une honnête femme ne puisse dire sans honte devant tout le monde. 8 Car, de même que l’or est le siège des pierres précieuses, la bouche d’un homme ou d’une femme est faite pour louer Dieu et dire de bonnes paroles et non d’autres. 9 Et celui qui après de mauvaises paroles en prononce quelques bonnes sans s’être repenti et confessé des mauvaises qu’il a dites auparavant, il est semblable au cuisinier qui prépare le repas de son maître dans des plats sales: 10 Pas plus que le repas ainsi présenté ne doit plaire à son maître, ne plairont à Dieu les prières ni les louanges faites d’une bouche souillée. 11 La langue large, c'est celle des flatteurs qui disent toujours: "Monsieur a bien raison" et qui veulent plaire à tout le monde. 12 Mais on ne doit désirer plaire qu’aux bons, car critiquer les méchants, c'est faire l’éloge des bons; 13 de leur côté les méchants blâment ce que font les bons et font l’éloge des méchants. 14 Et l’Ecriture maudit ceux qui appellent le bien mal et le mal bien. 15 Chaque fois que nous disons du mal d’autrui, nous sommes comme le pourceau qui mange son pied coupé. 16 De la même façon nous mangeons notre propre chair quand nous disons du mal d’autrui à tort ou à raison. |
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TC0131 | TE008550 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 421, 1-7 | LE CHIEN SE GUERIT AVEC SA LANGUE. 1/ Le chien n'a jamais de si grave blessure qu’il ne puisse la guérir du moment qu’il peut y mettre sa langue. 2/De même nous ne saurions avoir de si grave péché que nous ne puissions le guérir avec notre langue dans la confession, 3/ à condition de ne pas imiter le chien qui remange la nourriture qu’il a vomie: 4/ celui qui refait le péché qu’il vient de confesser, il agit comme le chien. 5/ Celui qui ne se confesse pas totalement sans rien omettre, il se lave comme le pourceau, qui en revient plus sale qu’il n'y est allé. 6/ En effet celui qui porte vingt péchés à confesse et en retient un, il en rapporte vingt-et-un car il a menti là où il aurait dû dire la vérité: c'est là le vingt-et-unième péché qu’il en rapporte. 7/ Dieu ne nous pardonne pas une partie de nos péchés: il nous pardonne tout ou rien. | |
TC0131 | TE007844 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 216, 1-10 | FABLE DES GRENOUILLES QUI DEMANDENT UN ROI. 1 Les grenouilles demandèrent à Jupiter un roi. 2 Il fit jeter un morceau de bois dans leur eau; mais elles ne le prirent pas au sérieux et réclamèrent encore un roi. 3 Il leur donna ensuite un brochet qui les dévora toutes l’une après l’autre. 4 Cela signifie qu’il y a des gens qui n'apprécient pas un maître bon quand ils en ont un. 5 Ils finissent par en avoir un mauvais qui les dévore tous comme le brochet mangea les grenouilles. 6 Que celui qui a affaire à des méchants soit avec eux humble et bon. 7 Car la bonté peut adoucir la méchanceté de certains. 8 La meilleure défense, c'est de supporter avec douceur. 9 Douceur et l’humilité calment les gens et les chiens; 10 il n'y a pas de chien assez méchant pour attaquer un homme assis. |
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TC0131 | TE008905 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 769, 1-4 | SAINT MARTIN COMMANDE AUX ANIMAUX. 1/ Saint Martin était si bon qu’il avait pitié des animaux privés de raison. 2/ Il défendit à un chien de poursuivre un malheureux lièvre qu’il chassait, et aussitôt le chien lui obéit. 3/ Dieu montrait par là que si nous nous gardions tous aussi bien que saint Martin, 4/ quadrupèdes, oiseaux et poissons nous obéiraient aussi bien que le chien et quelques autres bêtes lui obéissaient. | |
TC0131 | TE008050 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 450, 1-5 | LES BRAVES DE GEDEON. 1/ Dans l’Ancien Testament Dieu défendit qu’on emmène à la bataille ceux qui se coucheraient pour boire aux fontaines, 2/ mais seulement ceux qui y laperaient dans leur main, car ce sont les bons soldats. 3/ Ceux qui se couchent aux fontaines, ce sont les voluptueux qui mettent tout leur soin à jouir des plaisirs temporels et renoncent aux éternels. 4/ (En effet, "on ne peut aller de plaisir en plaisir" disent les saints, qui en passant leur vie dans les désagréments sont montés au ciel.) 5/ Ces voluptueux ne sont pas les soldats de Dieu, mais ceux du diable, tandis que ceux qui lapent dans leur main sont ceux qui poursuivent Dieu par amour, comme le bon levrier poursuit sa proie. | |
TC0131 | TE007772 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 144, 1-6 | MIRACLE DU CHIEN. 1/ Un juif, qui avait acheté le corps de Notre-Seigneur à une femme chrétienne, le donna à manger à son chien. 2/ Mais sur ordre de Dieu le chien s’agenouilla devant son créateur. 3/ Le juif voulut prendre l’hostie et la mettre au feu. Mais, bien que le chien aimât son maître, il lui saisit la main 4/ sans vouloir le lâcher avant que les voisins accourent en l’entendant crier. 5/ Le juif se convertit à la foi chrétienne avec toute sa maisonnée. 6/ Et les chrétiens qui virent cela en crurent plus fermement au saint sacrement de l’autel. | |
TC0131 | TE007955 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 323 | LES CHIENS TROP GRAS N'ABOIENT PAS. 1/ Un riche homme éleva un chien noir pour qu’il garde sa maison. 2/ Il le nourrit convenablement; mais quand il fut bien gras, il cessa d’aboyer. 3/ Il en éleva ensuite un roux, qui d’abord aboya, mais quand il fut bien gras, il cessa d’aboyer. 4/ Le maître, voyant que sa maison était mal gardée de ces deux chiens, 5/ en éleva un tout bigarré, qui n'était ni tout blanc ni tout noir; 6/ il lui donna peu à manger et celui-ci lui garda bien sa maison. 7/ Comprenons que ce riche homme, c'est Dieu, qui lorsqu’il établit les ordres religieux dans la haute société institua d’abord les moines noirs. 8/ On leur donna de grands biens et, du fait qu’ils sont riches, ils ne veulent pas prêcher. 9/ Si certains vont étudier, ils ne fréquentent que la faculté de droit, pour apprendre à administrer leurs biens temporels. 10/ Devenus trop gras, ils refusent d’aboyer en écartant les ennemis de l’Eglise par la prédication. 11/ Après eux vinrent cisterciens et prémontrés qui à leurs débuts prêchèrent; mais maintenant ils sont si occupés à administrer les biens qu’on leur a donnés que la plupart refusent de prêcher. 12/ Et Dieu, voyant que son Eglise était mal gardée et instruite de sermons, 13/ a suscité carmes, augustins, dominicains et franciscains et ne leur a pas donné de revenus. 14/ Ces derniers lui gargent son Eglise, ils la nourrissent et la guident par leurs sermons. 15/ Il ne peut y avoir de meilleur sermon que de prédicateur pauvre, pourvu qu’il soit instruit. 16/ Car un prédicateur riche ne saurait louer pauvreté et humilité aussi bien qu’un pauvre qui sait ce que c'est par expérience. 17/ Et quand un riche prêche la pauvreté, l’humilité, la patience, l’austérité, l’aumône et un certain nombre de bonnes pratiques qu’on peut et doit recommander dans les sermons, 18/ s’il ne pratique pas tout ce qu’il recommande, il se moque de ses auditeurs. 19/ Il ressemble celui qui veut employer la main d’un autre pour tirer le hérisson de la haie: ce qu’il dit est bien dit, il reste à trouver qui le fera, car je doute qu’ils en fassent rien. 20/ C'est la raison pour laquelle Notre-Seigneur voulut que ses disciples soient pauvres: on ne pouvait les prendre en défaut dans leurs paroles parce tout ce qu’ils prêchaient, ils le faisaient. 21/ Ces quatre ordres religieux suivent donc la trace des apôtres. 22/ C'est ce que signifie le chien bigarré, car les uns sont blancs, les seconds sont noirs, le troisième n'est ni blanc ni noir et les derniers sont roux. 23/ Et ce sont eux qui gardent l’Eglise. |
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TC0131 | TE007818 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 190, 1-12 | LE PRECHEUR, L’USURIER ET LE CLERC. 1 Un prédicateur disait dans son sermon qu’un usurier ne pouvait être sauvé tant qu’il gardait l’intention de pratiquer l’usure. 2 Il disait que les diables emporteraient en enfer les usuriers. 3 Un clerc, qui était assis auprès d’un usurier, lui dit que le prédicateur mentait. 4 L’usurier lui donna vingt sous pour le démontrer. 5 Quand le prédicateur fut descendu de chaire, le clerc y monta. 6 Il parla ainsi: "Ecoutez, bonnes gens, ce prédicateur a fort bien prêché. 7 Cependant il a eu tort de dire que les diables emporteront les usuriers en enfer. 8 En vérité, il a menti, que Dieu lui pardonne! Ils les y traîneront, car ils seraient trop dégoûtés pour les charger." 9 Le prédicateur répondit bien haut: "C'est vrai, j'ai menti et il a raison." 10 Ainsi l’usurier employa-t-il bien ses vingt sous. 11 C'est un péché affreux et répugnant que l’usure. Car les chiens et les chats comprennent bien le nom qu’on leur a donné; 12 mais l’usurier n'a pas le front de reconnaître son nom ni d’y répondre; et personne ne l’appellerait ainsi sans encourir sa rancune. |
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TC0131 | TE008295 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 175, 1-6 | L’AVEUGLE, SON FILS ET SON CHIEN. 1 Un preudomme aveugle pensait donner à son fils des mets de sa table, et en fait c'était son chien Charmet qui le volait. 2 Le fils dit : "Père, ne m'envoyez plus rien par Charmet, car tout ce que vous lui confiez pour moi, il le mange sans rien me donner." 3 C'est ainsi que des braves gens envoient leurs aumônes à leurs amis qui sont en purgatoire par de mauvais exécuteurs : 4 Les aumônes dans leurs mains sont comme la nourriture dans la gueule de Charmet. 5 Si j'envoie ce que je dois par un messager infidèle, je ne m'en suis pas pour autant acquitté. 6 De même si les mauvais exécuteurs ne font pas ce qu’ils doivent, ils ne délivrent pas les âmes et ils se nuisent à eux-mêmes, car ils devront demeurer en purgatoire d’autant plus longtemps. |
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TC0131 | TE008478 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 355, 1-5 | LE CHIEN A LA CLOCHETTE. 1/ La fable raconte qu’un chien était fier d’une chochette qu’on lui avait attachée parce qu’il était méchant. 2/ Un autre chien lui dit qu’il aurait lieu d’en être honteux plutôt que fier, parce que cette cloche signalait qu’il était méchant. 3/ C'est pour dire qu’il y a des gens qui sont semblables à ce chien: 4/ ils prennent pour un honneur ce qui doit faire honte et pour une honte ce qui doit faire honneur. 5/ Ils sont dans la situation du fou qui est plus fier de sa massue que ne serait fier un homme sensé s’il avait toutes les vertus. | |
TC0131 | TE008687 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 595, 1-5 | QUAND UN ANE EST MORT. 1/ Quand un âne est mort, son cuir revient alors à son maître, sa chair aux chiens, ses os à la terre. 2/ Le maître n'échangerait pas son cuir contre la chair et les os; ni les chiens n'échangeraient la chair contre les os et le cuir; ni la terre n'échangerait les os contre le cuir et la chair. 3/ Ainsi en est-il de nous après notre mort: notre avoir revient à nos amis, notre chair aux vers du tombeau et notre âme à qui doit l’avoir. 4/ Alors les amis n'échangeraient pas l’argent contre notre corps et notre âme, ni les vers contre l’argent et l’âme; et celui à qui échoit l’âme, il y tient plus qu’à tout le reste. ~ 5/ C'est donc intelligent de vivre sagement: ~ les bonnes oeuvres font vivre éternellement, ~ mais la chair et l’argent feront le détriment ~ de qui n'a pas vécu sur terre sagement. | |
TC0131 | TE007833 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 205, 1-7 | UN ROI CONFIE SA FILLE ET SON CHIEN A SON BAILLI. 1 Un roi laissa à la garde de son bailli sa fille et son chien. 2 A son retour il jeta le bailli en prison parce qu’il avait mieux soigné le chien que la fille. 3 Cela veut dire que nous appartenons tout entiers, corps et âmes, à Dieu qui est notre souverain roi. 4 Nos âmes sont filles de roi par création, c'est pourquoi nous devons les garder avec soin. 5 Notre corps, c'est le chien qui par le péché voudrait dévorer notre âme et lui-même en même temps. 6 C'est pourquoi il est juste de dire que celui qui fait de sa chair la patronne de son esprit mérite mieux d’être jeté en prison 7 que le bailli qui avait mieux gardé le chien que la fille du roi. |
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TC0134 | TE013009 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 201 a-b | Pour mettre fin au siège d’Athènes, Philippe de Macédoine demande qu’on lui livre dix orateurs. Démosthène répondit que les loups ont demandé aux bergers qu’ils leurs livrent leurs chiens pour conclure la paix. Les bergers les leurs ont accordés et la nuit-même, les loups dévorèrent les brebis laissées sans la protection des chiens. | |
TC0134 | TE012926 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 126b | Dans ses Confessions, saint Augustin s’accuse devant Dieu d’avoir regarder avec plaisir comment des araignées attrapent des mouches et comment un chien chasse un lièvre. | |
TC0136 | TE009872 | anon. | Rothschild Canticles : 10 | A l’inverse du loup qui préfère être affamé, mais libre, le chien bien nourri supporte sa chaîne. De même le chapelain préfère sa concubine à sa paroisse, qu’il délaisse. Mais cela fait, sa concubine le quitte car elle ne restait avec lui que par amour des revenus de l’église. |
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TC0137 | TE012602 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 117 | Les chiens. Pendant la croisade de saint Louis roi de France on avait emmené des chiens qui après avaient été abandonnés en Terre Sainte quand les croisés s’étaient retirés. Ces chiens n’acceptaient de la nourriture que de la part des marchands chrétiens de passage et ne touchaient pas à celle donnée par les Sarrasins. | |
TC0137 | TE012699 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 214 | Le voleur anglais et le corps du Christ. Un malfaiteur d’Angleterre n’étant pas digne d’être inhumé dans un cimetière consacré, fut enseveli à un demi-mille de la cité. Celui-ci sortait la nuit de sa tombe et allait dans la ville, attaquant les habitants, hurlant et jettant des pierres. Les habitants firent appel à un clerc et lui promirent du froment s’il restait dans l’église près de la tombe du revenant et vérifiait si le mort sortait chaque nuit. Quand le malfaiteur sortit du tombeau, le clerc lui soustrait le cilice et s’enferma dans l’église, mais le mort, cherchant le cilice, commença à humer l’air comme un chien et arriva ainsi à la porte de l’église qu’il dégonda. Le clerc effrayé monta dans le grenier, suivi du mort, et de là, sur le clocher. Enfin, le clerc prit sur l’autel le ciboire et l’hostie. Le matin suivant le diable sortit du corps du malfaiteur qui tomba à terre, en putréfaction. |
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TC0137 | TE012715 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 230 | Contre la luxure. Un homme infâme et luxurieux voulut épouser une femme de sa famille sans tenir compte de l’interdiction de l’Eglise. Au banquet de noces, l’époux jeta le pain nuptial aux chiens qui se tenaient devant la table, mais ceux-ci s’enfuirent, refusant de le manger. | |
TC0137 | TE012701 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 216 | L’abbesse et le diable. Une abbesse est tentée par le diable qui, sous forme humaine, lui promet des richesses si elle se donne à lui. L’intervention de la Vierge, pour laquelle l’abbesse avait une grande devotion, oblige le diable à se révéler sous la forme d’un grand chien noir. |
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TC0137 | TE012861 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 376 | Un homme a un mouton mais certains veulent lui faire croire que c'est un chien. Un homme veut vendre un mouton au marché mais des voleurs se mettent d’accord et le convainquent que c'est un chien et ainsi l’animal est abandonné aux voleurs. | |
TC0137 | TE012530 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 68 | Le moine qui ne voulait pas manger de la viande, même si on le lui ordonnait, et comment il fut puni par Dieu. Un abbé ordonna à l’un de ses moines de manger de la viande parce qu’il était malade; celui-ci ne voulant désobéir à la règle la refuse, mais est puni par Dieu pour désobéissance envers son supérieur. Accablé par la rage, le moine court dans les champs et mange le cadavre puant d’un chien mort qu’il a trouvé. |
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TC0137 | TE012594 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 109 | Deux hommes et un chien marchaient sur la route. L’un des deux hommes se mit à exciter un serpent dans un trou d’arbre. Le serpent tenta d’attaquer l’homme mais le chien et le serpent se tuèrent l’un l’autre. | |
TC0138 | TE014062 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 7 | Un petit chien qui dépérissait par la bonne chair est rétabli par la diète. |
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TC0138 | TE020060 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 921 | Le moine devenu enragé. | |
TC0138 | TE019540 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 438 | Fable du loup et du chien. | |
TC0138 | TE019647 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.2 | Livre des Sept Sages de Rome: Légende du lévrier saint Guignefort [Canis]. | |
TC0138 | TE014200 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 32 | Le serviteur paresseux (Maimundus) |
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TC0138 | TE019304 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 249 | Femme damnée pour avoir retenu un péché pendant la confession. |
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TC0138 | TE019361 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 306 | Combat allégorique de deux frères avec deux monstres. |
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TC0138 | TE019639 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 515 | Stratagème d'une « vetula » pour éveiller l'amour chez une femme vertueuse. |
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TC0138 | TE019765 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 623 | Le cadavre d'une femme luxurieuse est dévoré par les chiens. | |
TC0138 | TE019217 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 162 | Châtiment de deux bouchers blasphémateurs. | |
TC0138 | TE019617 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 493 | L'enfant, le chapon et le chien. | |
TC0138 | TE019761 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 619 | Châtiments infernaux d'un chevalier pieux mais joueur. | |
TC0138 | TE019167 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 111 | Un chien perd un morceau de viande en essayant d’attraper celui tenu par son reflet dans l'eau | |
TC0138 | TE014126 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 50 | Un avocat qui refuse de faire la charité et de se confesser est damné | |
TC0139 | TE013213 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 51, pp. 31-32 du texte hébreu | Deux juifs du Mont Carmel furent emmenés en captivité. Leur maître les entendit qui disaient :" Une chamelle est devant nous, elle est borgne, elle porte du vin d’un c?té et du vinaigre de l’autre, et les deux hommes qui la conduisent sont l’un un païen et l’autre un juif. " Le maître intrigué leur demanda comment ils savaient cela. Ils lui répondirent qu’ils pouvaient déceler une chamelle à ses empreintes, le fait qu’elle était borgne parce qu’elle ne mangeait de l’herbe que d’un côté du chemin, le vin qui coulait avait imprégné la route, le vinaigre faisait des bulles, et le païen ne se conduisait pas aussi prudemment que le juif. Le maître vérifia leurs dires et vit qu’ils disaient vrai. Arrivés chez lui, ils firent de même plusieurs remarques qui s’avérèrent exactes; à la fin, ils furent la cause d’une révélation : la mère de leur maître avoua qu’il était un enfant illégitime. Alors il leur dit :" Béni soit le Seigneur qui a choisi les fils d’Abraham et leur a donné la sagesse. Où que vous alliez, vous serez les maîtres de vos maitres." Il leur donna des présents, et les libéra. | |
TC0140 | TE013686 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XIX, 3. | Un seigneur demanda six aides pour une battue de chasse; à l’heure du repas, il partaga un chapon en sept parts, ne retenant pour lui que la tête. Un de ses aides la lui prend et la jette à son chien, disant que celui-ci n'avait rien à manger. | |
TC0140 | TE013643 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VIII, 5. | Un philosophe grec, devenu seigneur de son pays, enseigne à la population de se tenir loin des mauvaises habitudes, en proposant l’exemple de deux chiens de chasse : le premier est élevé comme limier et à peine qu’il voit un lièvre, il court après lui; en revanche le deuxième est élevé par un cuisinier et il est habitué seulement à manger, à tel point qu’il chasse seulement des casseroles avec des restes de nourriture. | |
TC0140 | TE013522 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), LII, 1. | Pendant que son maître était absent, un chien nommé Bonin, défend le fils de la maison contre un gros serpent en le tuant. De retour, le maître voyant le chien taché de sang et le berceau du fils renversé, pense que le chien a tué le nouveau-né. Comprenant la situation, il honore l’animal en l’enterrant sur la place et en faisant écrire sur la pierre tombale le nom de Boniphore. Plus tard, celui-ci accomplit des miracles et les habitants du lieu l’honorent comme un saint. |
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TC0140 | TE013580 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVII, 3. | L’exemple de deux chiens de chasse : le premier est élevé comme limier et à peine voit-il un lièvre, qu’il lui court après; en revanche, le deuxième est élevé par un cuisinier et est seulement habitué à manger, à tel point qu’il chasse seulement des casseroles avec des restes de nourriture. | |
TC0142 | TE018501 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 82 | Un moine de Heisterbach qui souffrait de l'abstinence de son ordre, vit, quand il ferma les yeux en priant, une écuelle pleine de viande et lui-même dévorer la nourriture comme un chien. Frappé par la honte, il se réveilla brusquement et se tapa la tête contre le mur. |
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TC0142 | TE019042 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 53 | Un serviteur de l'archidiacre de Liège quitta son poste et se joignit à des brigands. Il se disait évêque et absolvait les péchés de ses compagnons. Pour le punir, Dieu lui envoya deux chiens qui le dévorèrent. |
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TC0142 | TE018588 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 44,1 | Le diable poursuivit une jeune fille nommée Eufémie dès son enfance. Elle décida de se faire moniale cistercienne. Le diable lui apparut sous l'aspect d'un homme et essaya de la dissuader. La jeune fille résista à la tentation. Le diable la traîna alors jusqu'à une fenêtre et l'aurait certainement précipiter, si elle n'avait pas dit l'Ave Maria. Le diable, en effet, l'assura qu'elle n'avait été sauvée que par l'invocation de 'cette femme' (c'est-à-dire la Vierge Marie), puis lui promit de la poursuivre encore d’une manière plus dure quand elle serait au monastère, il se transforma en chien puis sauta par la fenêtre. | |
TC0142 | TE019048 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 59 | Une jeune fille qui menait une vie dissolue et luxurieuse se vit, dans une vision, au jugement divine. Consciente de ses péchés, elle leva les mains en suppliant le Juge qui lui dit : « Pourquoi me supplies-tu ? Donne-moi ton petit doigt, et je te donne ma main ». Comme s'il disait : « Rassure-moi au moins que tes intentions sont sincères et je t'accorderai ma grâce ». D’abord terrifiée par la vision, la fille l’oublia assez vite et continua sa vie comme avant. Quelque temps après, elle mourut. Alors que son corps, recouvert d’un linceul avait été laissé sur la place, les chiens se battirent autour de lui et déchirèrent le linceul. Ils furent chassés mais revinrent se battre sur sa tombe. | |
TC0142 | TE018591 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 44, 3 | Une moniale cistercienne nommée Eufémie vit, une nuit de tempête, deux démons sous l'aspect de deux sœurs s'approcher de son lit. Elles l’invitèrent à descendre dans la cave et apporter de la bière pour les autres. Eufémie comprit que c’étaient des esprits malins, prit peur et, en se couvrant la tête avec une couverture, ne répondit rien. L'un des démons lui appuya alors sur la poitrine tellement fort, que du sang lui coula de la bouche. Puis les démons prirent la forme de chiens et sautèrent par la fenêtre. | |
TC0142 | TE017840 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 14 | Le moine Léon que ses frères avaient tiré du monastère de Himmerod sous prétexte de lui faire régler ses dettes, meurt fou furieux, sans s’être confessé. Ses proches tentent sans succès de le soigner en appliquant sur son crâne les chairs de petits chiens. | |
TC0142 | TE018719 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 45 | Des écoliers jouèrent à baptiser un chien dans la rivière. Quand ils nommèrent la Trinité, le chien devint enragé. | |
TC0142 | TE018518 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 97 | Un moine de Clairvaux nommé Bernard avait de fortes tentations charnelles incessantes, malgré des prières et des confessions. Un jour qu’il décida de quitter le monastère, le prieur le persuada de rester encore une nuit. A peine endormi, le moine eut la vision d’un homme terrible - ressemblant à un boucher avec un couteau - suivi d’un grand chien noir. De son couteau, l’homme coupa les parties génitales du moine et les jeta au chien qui les dévora. Le moine se réveilla promptement ; craignant d’être castré, il comprit que ceci n’était pas survenu physiquement, mais spirituellement : la tentation cessa immédiatement. |
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TC0142 | TE018681 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 9 | Un moine malade refusa de manger la viande que lui prescrivait son abbé. Puni pour son obstination, il fut atteint de la rage et se mit à courir dans les champs où il trouva le cadavre d’un chien et dévora sa viande pourrissante. | |
TC0143 | TE014208 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 111 col. B - p. 112 col. A | Un moine de Clairvaux nommé Bernard avait de fortes tentations charnelles incessantes, malgré des prières et des confessions. Un jour qu’il décida de quitter le monastère, le prieur le persuada de rester encore une nuit. A peine endormi, le moine eut la vision d’un homme terrible - ressemblant à un boucher avec un couteau - suivi d’un grand chien noir. De son couteau, l’homme coupa les partie génitales du moine et les jeta au chien qui les dévora. Le moine se réveilla promptement; craignant d’être castré, il compris que ceci n’était pas survenu physiquement, mais spirituellement : la tentation cessa immédiatement. |
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TC0146 | TE014263 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : XXI. Exemplum de duobus ioculatoribus | Un bouffon est reçu par le roi qui, appréciant ses qualités, le fait asseoir à sa table avec un autre bouffon de sa cour. Celui-ci, jalousant le succès qu’obtient le nouvel arrivant, décide de l’humilier. En effet, à la fin du repas, il entasse les os qu’il a dans son assiette et les pose devant son rival, en s’exclamant en présence de tous, que le roi a accueilli à sa table un gourmand qui a mangé toute la viande qui était autour du tas d’os. Alors, le nouvel arrivant lui répond sans perdre de temps, et il fait remarquer à tout le monde comment sa nature d’homme l’avait poussé à se nourrir de viande, tandis que l’autre bouffon, de nature canine, avait même mangé les os. | |
TC0146 | TE014269 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : XXVII Exemplum de Maimundo servo | Un jeune homme demande à un vieil homme de lui raconter des anecdotes sur Maimundo, domestique jaloux, paresseux, idiot et bavard. Le vieil homme raconte que Maimundo était particulièrement paresseux, c'est pourquoi quand son maître lui demandait, par exemple, de fermer la porte, il la laissait ouverte alléguant comme excuse que le lendemain le maître aurait voulu qu’il l’ouvre de nouveau. Après quelques courtes anecdotes sur sa paresse légendaire, suit un récit sur la loquacité excessive du domestique : Maimundo raconte à son maître qui revenait du tribunal que sa petite chienne est morte. Quand le maître lui demande la cause du décès de l’animal, Maimundo évoque une série d’accidents qui étaient arrivés dans sa maison, dont la mort de la bête n’est que le dernier, et le moins tragique, des événements. En effet, il raconte que le mulet, effrayé par la chute mortelle du fils du maître du grenier, avait écrasé la petite chienne; puis sa femme, à cause de la douleur excessive, avait perdu la vie; ensuite, la domestique pour veiller sur le corps de la femme, avait oublié une bougie sur son lit, générant ainsi un terrible incendie qui avait reduit tout ce qui se trouvait dans la maison, et la maison elle-même, en cendre. Maimundo explique ensuite qu’il a échappé à la mort car, voyant la servante morte, il s’était enfui. Le récit se termine par le dialogue entre le maître et un ami qui essaie de le consoler. |
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TC0155 | TE016200 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 73 | Apparition d’un chevalier dont le corps est déchiré par des chiens et des oiseaux: de son vivant ce chevalier aimait trop la chasse. | |
TC0155 | TE016090 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 96 | Deux moines vinrent dans une ville dans laquelle habitait une femme qui avait commis un péché avec son demi-frère. Ayant une honte extrême, elle ne confessa jamais son péché. A l’arrivée des moines étrangers, elle décida de se confesser auprès d’eux. Lors de la confession, l’un des moines vit des crapauds sortir de sa bouche. La femme ne confessa pas son principal péché, et les crapauds dont un était très grand, revinrent. Les moines partirent. Celui qui avait eu vision, raconta tout à son confrère. Ils retournèrent pour persuader la femme de se confesser, mais la trouvèrent morte. Les moines prièrent Dieu de leur révéler la vérité. La femme leur apparut assise sur un dragon, deux serpents autour de son cou, et sur sa poitrine, deux flèches de feu dans ses oreilles, deux crapaud sur ses yeux, des lézards sur sa tête. Deux chiens lui mordaient les mains. Les moines demandèrent la signification de ses peines. La femme leur expliqua qu'elle était châtiée pour les relations adultères, les ornements (coiffures, bijoux) et les divertissements. Les moines demandèrent pour quels péchés les gens allaient le plus souvent en enfer. La femme répondit: « Pour les péchés capitaux, et les femmes - surtout pour la luxure, l’amour des ornements, la sorcellerie et la honte qui les empêchent de se confesser ». Ils demandèrent s’il était possible d’apaiser ses souffrance. A ces paroles, le dragon emporta le femme en enfer. |
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TC0157 | TE017391 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 107, p. 187, l. 26 – p. 187, l. 27 | Le rhinocéros peut échapper au chien le plus féroce, mais se laisse capturer sur les genoux d’une belle jeune fille. | |
TC0157 | TE017509 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 168, p. 241, l. 14 – p. 242, l. 4 | Léon avait été évêque de Pozzuoli (Puteolanus), et s’était fait ermite. C’est lui qui raconte cette histoire. Au monastère de Naples, dédié à saint Agnellus, un homme fut possédé du démon. Il attaqua férocement son voisin et le tua. Puis immédiatement, le démon sortit de lui, et il n’eut plus jamais d’attaque de ce type. Quand on l’interrogea, il expliqua qu’il avait vu non un homme, mais un chien noir qui voulait le mordre, et qu’il l'avait donc tué. Les voix de la providence sont impénétrables. | |
TC0157 | TE017079 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 28, l. 17 – p. 30, l. 7 | Dans un monastère de Pérouse, dédié au Saint Sauveur, et que Pierre Damien dirigea, il y avait eu un moine, un certain Guinizo, qui s’intéressait aux sciences séculières et aux affaires de droit. Il cherchait à changer les abbés et perturber les frères, et eut finalement recours à l’aide du diable pour nuire à ses rivaux. Il se lia même corporellement au diable. Il demanda à ce dernier de le prévenir du moment de sa mort trois jours à l’avance et vivait dans cette fausse sécurité. Un jour, il tomba malade et son maître trompeur lui apparut, et lui dit qu’il mourrait le surlendemain. Il appela alors ses frères et leur raconta en détail son contrat avec le malin. Ils le pressèrent de se confesser et de faire pénitence, mais il tomba dans un profond sommeil, dont on ne pouvait le réveiller. Mais s’ils cessaient de lui parler de ce sujet, il se réveillait et conversait avec eux. Si on lui parlait de faire pénitence, il retombait évanoui, et ce jusqu’à sa mort. Il tomba alors entre les mains du diable. Après quoi, durant plusieurs nuits, un groupe de chiens noirs semblait garder sa tombe, et effrayait les observateurs. L’entêtement et l’esprit querelleur sont une bien mauvaise chose chez un moine. Comme il refusa de vivre en paix avec ses frères, il perdit la paix éternelle. Les personnalités agitées et emportées devraient apprendre de ce récit. |
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TC0157 | TE017518 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 172, p. 264, l. 3 – p. 264, l. 9 | Durant le temps où Pierre Damien était à Ravenne, le jour de la crucifixion du Seigneur, de nombreux animaux furent abattus par les marchands du marché à la viande. Mais par décret du sénat, ils furent tous donnés aux chiens. Qu’auraient fait ceux qui sont habités par le zèle pour Dieu s'ils avaient vu une nouvelle épouse arriver et s'ils avaient découvert que la foule des amis, ayant abandonné l'adoration de la croix, allait participer aux festivités du mariage ? | |
TC0157 | TE017323 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 494, l. 9 – p. 495, l. 24 | La tortue, quand elle a mangé un serpent et sent le venin en elle, mange immédiatement de l’origan comme contre-poison. Le renard, quand il est malade, se traite avec la résine de pin. Les animaux qui font usages de remèdes nous indiquent qu’eux-mêmes contiennent des substances qui peuvent guérir : la chair du serpent produit des médicaments, de même que l’ivoire qui a divers usages. La bile de l’hyène restaure la vue, et ses excréments guérissent les blessures des chiens. Le sang d’un chien redonne la santé à toute bête sauvage. Gallien décrit aussi divers remèdes à base d’excréments humains, à base d’autruches, de grenouilles, de caméléon, de grue, de cigogne, de bile d’aigle, de sang de faucon, de chair d’hirondelle... La peau de serpent bouillie est un remède contre les otites. Les sangsues sont aussi utiles. La graisse de porc, d’oie, de faisan, l’excrément de paon... Si un lion malade mange un singe, il guérit. Si un léopard boit du sang de gazelle, il garde la santé. Un ours malade mange des fourmis. Un daim malade cherche des branches d’olivier. Cela a été fait pour l’utilité de l'homme, pour qu’il en ait l’usage et qu’il en déchiffre les significations. |
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TC0157 | TE017099 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 172, l. 5 – p. 173, l. 10 | L’évêque d’Ossero (Ursar, Dalmatie), qui a renoncé à ses fonctions, rapporte cette histoire. Un homme de mauvaises mœurs, quoique noble par les titres, épousa une proche parente. Cela lui fut interdit, mais il persista. Il fut excommunié, mais n’y prêta pas attention. Lorsque du pain de la table nuptiale fut donné aux chiens, ceux-ci ne voulurent pas y toucher. Et comme l’homme ne pliait toujours pas, il fut tué par la foudre dans son propre lit, durant son sommeil. Ainsi, celui qui dans la vie avait méprisé le remède qu’on lui tendait, fit l’expérience dans la mort de la colère divine. |
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TC0157 | TE017062 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 440, l. 18 – p. 442, l. 15 | Un certain Marin, prêtre de son état, vivait publiquement avec une femme, et avait un fils, Eluchadius, très honorable et devenu par la suite abbé au monastère de la Sainte Mère de Dieu, près des murs de la ville de Faenza. La divine providence l’avait doté de la grâce : l’eau bénite par lui faisait fuir les nuisibles des champs (vers de terre, chenilles, sauterelles). Cependant, un jour, le seigneur de Marin, Jérémie fut rempli de haine et de jalousie pour un rival, proche parent mais très hostile. Il craignait que cet homme n’ensorcelle ses chiens de chasse. Il fit donc appel à Marin, et lui demanda un seau d’eau bénite, afin de procéder à un exorcisme sur ses chiens; il savait que cette action était blâmable, mais ignorait la portée du sacrement. Il mêla l’eau à la nourriture des chiens. Alors, la Providence le punit : les chiens tombèrent morts sur le coup. Ébranlé, Jérémie vint demander à Marin une pénitence pour avoir commis ce sacrilège. Marin déclara qu’il n’était pas habilité, et qu’il voyait pour seul remède de consulter le conseil apostolique. Jérémie suivi ce conseil et se plia à la pénitence prescrite. |
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TC0157 | TE017167 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 356, l. 11 – p. 356, l. 23 | Dans le monastère le monastère du Clivus Scauri à Rome, il y a une grotte dite de Saint Grégoire. Le saint buvait à la source qui s’y trouve et, l’été, couchait sur une banquette de pierre qui s’y trouve. Un jour, une chienne enceinte entra, peut-être pour s’y désaltérer, ou pour y mettre bas. Elle tomba morte à l’approche de la banquette de pierre. Si même un animal sans raison fut jugé avec une telle sévérité, que penser des hommes pécheurs qui s’approchent de l’autel ? Il faut craindre la sévérité divine. | |
TC0158 | TE017026 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 484 | Le chien qui n'avait pas violé le code des chiens.– Un chien a été battu quoiqu'il n'ait pas contrevenu au code des chiens qui prescrit que lorsqu'un chien va dans une maison étrangère, sa queue doit rester hors de la porte. Il se plaint et fait condamner celui qui l'a battu à être nommé grand notable. | |
TC0158 | TE017027 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 485 | Le chien méchant dont un çramana conquit l'affection. – Un chien méchant a de l'affection pour un çramana; il renaît dans la condition humaine et entre en religion à l'âge de dix-sept ans. |
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TC0158 | TE016856 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 382 | Les deux chiens du roi.– Les deux chiens du roi ont dévoré le harnachement du cheval du roi; ordre est donné de faire périr tous les chiens du royaume, mais on épargne les chiens du palais; ceux-ci sont à la fin reconnus coupables parce que, après les avoir fait vomir, on retrouve des débris du harnachement dans leurs déjections (cf. n° 361). | |
TC0158 | TE016771 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 320 | Celui qui battait son chien pendant une éclipse de lune.– Autrefois un roi des Asuras voila avec la main la clarté de la lune et du soleil; un homme vulgaire s'en prit à son chien et lui infligea injustement de mauvais traitements. | |
TC0158 | TE016959 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 420 [A] | Le roi Yeou-t'o-sien (Udasena).– Udasena, roi de Roruka, ayant reconnu que sa femme doit bientôt mourir, l'autorise à écouter les enseignements de la nonne Çailâ et à entrer en religion. Après sa mort, la reine devient une devî; elle vient, en cette qualité, rendre visite à son ancien époux qui se convertit à son tour et abdique la dignité royale. Son fils, Râjasena, lui succède, et fait périr son père dont il craint le retour. Comme il a des remords de son action, ses ministres cherchent à le persuader qu'il n'y a pas d'arhats, en faisant passer à ses yeux deux chats pour les véritables représentants des arhats défunts Tisya et Upatisya. Le roi, devenu tout à fait incrédule, fait recouvrir de terre le vénérable Kâtyâyana. Destruction de Roruka sous une pluie de terre. Kâtyâyana se réfugie à Pâtaliputra où il est reçu par un notable qui doit son heureuse prédestination au fait que, dans une existence antérieure où il était un chien, il a invité par ses aboiements des Pratyeka Buddhas à venir dîner. |
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TC0158 | TE016988 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 446 | Le chien qui renaît dans la condition de fille du roi des Parthes.– Un chien est devenu l'ami d'un çramana; il renaît dans la condition de fille du roi des Parthes; cette fille épouse l'ambassadeur du roi des Yue-tche et persuade à son mari de favoriser la religion bouddhique. | |
TC0158 | TE016815 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 361 | Le roi et les chiens du palais.– Un roi était parvenu à se guérir de maux de tête qui l'avaient tourmenté pendant douze ans; des aboiements de chiens qui ont troublé son sommeil réveillent sa souffrance. Il ordonne de proscrire tous les chiens de la ville, mais épargne les deux chiens de son palais qui sont en réalité la cause de tout le mal (cf. 382). | |
TC0158 | TE017007 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 465 | Les trois prodiges.– Un jeune homme, en allant chercher sa fiancée, rencontre trois prodiges : filet d'eau coulant dans un crâne sans le remplir, fruits parlant, chiens qui aboient dans le ventre de leur mère. Explication des prodiges par la jeune fille. |
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TC0158 | TE016536 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 106 | Çakra convertit un avare.– L'avare Yv-li-cha est converti par Çakra qui se présente d'abord à lui sous la forme d'un chien doué de pouvoirs merveilleux, puis qui se substitue à lui dans sa propre maison en se rendant semblable à lui. |
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TC0158 | TE017004 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 462 | L'homme entre deux âges.– L'homme entre deux âges devient chauve parce que sa vieille épouse lui arrache ses cheveux noirs, tandis que sa jeune épouse lui arrache ses cheveux blancs. Cet homme, dans une vie antérieure, avait été le chien qui meurt noyé parce qu'il ne peut se décider entre les deux chances égales qui l'attirent l'une vers une rive, l'autre vers l'autre rive. |
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TC0158 | TE016527 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 97 | Le chien qui devient arhat.– Un chien qui a écouté la récitation des livres saints renaît sous la forme de fille et finit par devenir un arhat. | |
TC0159 | TE017594 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | A la chasse, pour localiser les proies, on commence par envoyer de petits chiens (furetus) avant d’envoyer de plus grands chiens pour que, à la fin, les chasseurs abattent le gibier avec des lances. De la même manière, le diable envoie d’abord ses petits chiens (furetus) parcourir les villes et les villages à la recherche de proies. Ces petits chiens sont les yeux chastes des jeunes hommes et leurs proies sont les belles femmes attirantes. Quand le diable les a localisées, il envoie de plus gros chiens, c’est-à-dire des idées impures, et finalement, le chasseur en personne arrive, c’est-à-dire le diable, et tue l’âme avec la lance du consentement ou l’acte lui-même. | |
TC0159 | TE017593 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Quand un chien guide d’aveugle voit un os dans la boue, il se jette dessus, trainant son maître avec lui dans la saleté. De la même manière, la gourmandise aveugle une personne et la jette dans la fange des péchés. Il en est ainsi depuis l’origine car c’est ainsi qu’Ève fut tentée. | |
TC0159 | TE017654 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un chien ne mange pas les plantes dans une prairie et ne permet pas à d’autres animaux d’en manger. De même parmi les prélats il est possible d’en trouver qui sont indignes de leurs bénéfices et pourtant ils empêchent certaines personnes qui en seraient dignes d’en posséder. | |
TC0159 | TE017655 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Saint Edmond, archevêque de Canterbury, exigeait de ses serviteurs qu’ils soient extrêmement propres en tout temps. Il voyait aussi des loups déguisés en brebis dans sa propre maison essayant de séduire le maître de maison. Ces loups sont semblables aux mauvais conseillers que l’on trouve fréquemment dans la maison des prélats, leurs paroles paraissent rationnelles mais leurs desseins sont pleins de poison. | |
TC0159 | TE017639 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Lorsqu’un chien de chasse suit un cerf à la trace il en est tellement captivé que, s’il venait à croiser d’autres cerfs, il ne les remarquerait pas. | |
TC0160 | TE017409 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°93 | Une riche bourgeoise a pour plaisir de s’occuper de beaux chiens et de les emmener toujours avec elle à l’église ce qui la gêne pour réciter le Pater Noster, l’Ave Maria ou toutes autres prières et ce qui dérange l’assemblée. Malgré tout, elle continue à vivre ainsi. Au moment de mourir, elle se met à crier et supplie les personnes qui l’entourent de retirer les chiens qui l’étranglent. Mais personne ne voit les chiens. Elle continue pourtant à crier et une voix cruelle lui répond qu’elle a pris trop de plaisir à s’occuper des chiens et qu’elle a laissé son Créateur. A ce moment-là, toutes les personnes présentes dans la chambre entendent la voix et en sont très effrayées. Lorsqu’ils reviennent la voir, ils trouvent la dame étranglée, le cou tout noir et la langue hors de la bouche. | |
TC0161 | TE017712 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 25 | COMMENT KÔBO-DAISHI COMMENCE DE CONSTRUIRE LE MONT KÔYA.– Kôbo-daishi, le Grand Maître de la Propagation de la Loi, à l’aube de sa vieillesse, part en quête de la Grotte merveilleuse de la concentration d’extase, indiquée par la masse à trois pointes que Kôbo-daishi a lancée dans l’espace. Il rencontre deux divinités : un chasseur avec ses deux chiens qui lui dit connaître le lieu, puis, près d’une rivière, le roi de la montagne qui l’emmène à l’endroit où se trouve la masse à trois pointes et la Grotte merveilleuse. Le Grand Maître donne ses monastères, construit des maisons, des sanctuaires et des stûpas, dont un très grand, dans les montagnes, ainsi qu’un lieu pour l’entrée en concentration. Il prend la pose des jambes croisées et entre en concentration. On ouvre régulièrement la Grotte pour le raser et changer son vêtement. Puis on arrête de le faire. Un recteur monacal venu en pèlerinage à la Grotte entre et voit apparaître le Grand-Maître. Il lui coupe les cheveux, renfile les grains de son rosaire, et l’habille d’un vêtement purifié, puis repart très triste. Depuis, lors des nombreux pèlerinages (interdits aux femmes), la porte de la Grotte s’entrouvre d’elle-même et des bruits retentissent dans la montagne gardée par les deux divinités. |
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TC0163 | TE018126 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 62. | LA MÈRE DU CONTRÔLEUR MONACAL SHÔZAN VOUE À SON FILS UNE TENDRESSE PROFONDE.– Le contrôleur monacal Shôzan vit très pauvrement dans la montagne enneigée. Il n’ose demander de l’aide à sa mère avec qui il entretient de lointaines relations. Mais celle-ci adresse à son fils une lettre de la capitale où elle réside, s’inquiétant avec délicatesse de sa situation. Elle lui fait porter aussi quelques présents. Shôzan est très ému par cette attention et il allume un feu et prépare la nourriture offerte par sa mère à son messager transi de froid. Mais ce dernier fond en larmes et refuse de manger. Il explique que la mère de Shôzan, à bout de ressources, a coupé sa chevelure pour l’échanger contre cette nourriture. Il n’est rien qui, pour la profondeur de la compassion, surpasse les sentiments d’une mère. Et c’est ainsi pour les oiseaux et toutes les bêtes même privées de raison. Ainsi un homme élevant un faucon entreprit de tuer une chienne pour la lui donner à manger. Il ouvre le ventre de la chienne : en sortent deux petits. La chienne qui s’est enfuie revient les chercher mais tombe morte. A cette vue, l’homme renonce au monde. |
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TC0165 | TE018402 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 149, pp. 266-269 | Des religieux racontent à Herbert qu'une nuit, en Angleterre, des hommes ont marché la nuit sur des chemins inconnus et ont entendu des bruits évoquant l'approche de personnes et de chiens. Craignant d'être en présence d'esprits maléfiques, ils prennent peur et se cachent près d'un grand feu à proximité pour les observer. Un jeune homme nu, grand, blond et d'apparence noble arrive sur les lieux. Son corps est couvert de griffures, il est haletant après avoir couru. Il s'arrête un instant pour demander à Dieu quand il aura pitié de lui, puis s'enfuit aussi vite qu'un oiseau. Cependant des diables arrivent et, plus rapides que des aigles, se jettent sur le fugitif qu'ils capturent et brûlent sur le bûcher. Une fois ses boyaux retirés et donnés aux chiens, le reste du corps est cuit, démembré puis mangé, y compris les os, au cours d'un festin infernal qui dure jusqu'au chant du coq ; à cet instant, les démons disparaissent tous. Les hommes racontent ce qu'ils ont vu. La personne n'est pas identifiée, mais on pense que c'est quelqu'un qui, dans la vie, a trop passé de temps à la chasse. Comme chacun est puni pour la façon dont il a péché, sa punition est d'être une proie de chasse. Sa prière, toutefois, est le signe qu'il obtiendra enfin le pardon. |
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TC0165 | TE018403 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 150, pp. 269-270 | Un matin, un moine de Saint-Remi à Reims récite le psautier, quand il voit un moine d'apparence misérable et difforme, nu jusqu'aux reins, poursuivi et mis en pièces par deux terribles chiens noirs. Après avoir fait le signe de croix, il lui demande qui il est ; l'autre lui répond qu'il était le prévôt du même monastère mais que, pour ses péchés, il est poursuivi par des chiens à travers les montagnes et les vallées. Il supplie ses frères de lui venir en aide. L'abbé, après avoir entendu un récit de la vision, fait réciter des prières par la communauté. L'homme réapparaît en disant que grâce à la miséricorde divine et aux supplications de ses frères, il n'a plus qu'un seul des deux chiens à sa poursuite. |
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