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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Eglise | Church | Kirche | Iglesia | Chiesa
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001442 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 3 | Un pèlerin des lieux saints écoute la messe de Pâques, alors que ses compagnons, pressés de rentrer, sont repartis. Il est ramené chez lui de manière miraculeuse par un cavalier. |
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TC0001 | TE001311 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 25 | A Saint-Pierre de Rome, un prévôt à la vision d’une invasion de serpents qu’Albert le Grand arrête. Sa soeur, recluse, lui donne l’explication de sa vision : il peut ainsi reconnaître Albert le Grand lorsqu’il le rencontre. | |
TC0003 | TE001633 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 53(1) | Une jeune femme pèche avec son mari la nuit précédent la consécration d’une église de Todi; elle est possédée par des démons et libérée par l’évêque Fortunat. |
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TC0003 | TE001635 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 53(3) | La consécration chrétienne d’un temple païen est accompagnée de phénomènes diaboliques. |
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TC0004 | TE002767 | Jordanus de Pisis | Esempi : 134 | Les maisons de Dieu : Sainte-Sophie de Constantinople. Une fois l’église de Sainte Sophie construite à Constantinople, Hadrien (en fait Justinien) estima avoir surpassé en beauté le temple de la Sagesse à Jérusalem. | |
TC0008 | TE002588 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 25 | Deux princes étaient forts et puissants. Mais l’un était honnête, l’autre mauvais. Et ils se haïssaient. Le premier voulut prendre femme et envoya ses ambassadeurs chercher une jeune fille vierge d’excellent naturel. Ils en trouvèrent une, mais dans le territoire du prince mauvais. Celui-ci rassembla une armée et la divisa en trois corps. Il tendit des guet-apens en trois endroits. Mais les hommes du premier et du deuxième guet-apens se querellèrent et se combattirent; ils finirent par se rendre à la fiancée et à mettre en déroute le corps du troisième guet-apens. Les noces furent fastueuses; l’épouse enfante tous les jours à ce prince des enfants innombrables, et demeure cependant vierge. | |
TC0010 | TE000953 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D329 | Le diable, sous l’apparence d’un grand maître, vient prêcher dans une église. Un saint homme de passage à cet endroit soupçonne la supercherie, et le diable lui dit que, puisqu’il est à peu près certain que les hommes ne se convertiront pas, il tient à leur faire connaître la vérité des Ecritures : ils seront punis d’autant plus lourdement qu’ils n'auront rien changé à leur vie tout en connaissant cette vérité. | |
TC0010 | TE000899 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 146, 3 | Quand on prie, il faut demander avec persévérance. Un sage (identifié par le reportateur comme Thomas de Biville, car le prédicateur ne l’avait pas nommé) restait volontiers à l’église, où il faisait ses requêtes à Dieu. Quelqu’un lui demanda pourquoi il demeurait ainsi à l’église si longtemps qu’il y dormait. Il répondit qu’il voyait les prélats accorder des bénéfices aux clercs de leur entourage. Convaincu que l’évêque suprême ne se montre pas moins courtois qu’eux, il lui tenait compagnie à l’église, où il est toujours présent sous les espèces sacramentelles. | |
TC0010 | TE000938 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D179, 3 | Dieu donne souvent plus de sagesse aux simples gens qu’à un grand maître sur ce qui touche au salut. Un docteur en théologie, de passage dans une église de Paris, vit une femme pleurer devant le crucifix. Il déclara ensuite à ses compagnons que cette femme en savait peut-être davantage que lui, car Dieu lui parlait au coeur. | |
TC0011 | TE003042 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 99b (1) | Salomon a fait sculpter sur le Temple des lions, des boeufs et des chérubins : symboles de la férocité, la bonté et la sagesse. Ce sont les qualités dont l’Eglise soit faire preuve dans l’encadrement des fidèles. | |
TC0011 | TE002925 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 48a (1) | Le corps fonctionne grâce aux services différents rendus par l’oeil, l’oreille et les autres membres. Ainsi l’Eglise repose sur la distinction entre le rôle des prélats (l’oeil qui éclaire) et celui des " sujets " (l’oreille qui écoute). | |
TC0011 | TE002903 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 27a | Exemple de la plante qui a besoin d’eau pour commencer sa croissance, et qui peut s’en passer lorsque ses racines sont formées. | |
TC0020 | TE003768 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 243 | Un démon est assis sur la longue traîne d’une femme et tombe dans la boue lorsque celle-ci la soulève, provoquant le rire d’un autre démon. | |
TC0021 | TE004048 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 119 | Un nommé Richer couchait avec son épouse dans une chambre proche de l’église ; ils ne peuvent plus être séparés. | |
TC0021 | TE004114 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 183 | Un voleur de jambières (pièces d’armure), qui avait juré sur la croix, ne peut dormir pendant des années et revient avouer le vol. |
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TC0021 | TE004049 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 120 | Un voleur dépouille la tombe d’un roi hérétique lombard dans le cimetière Saint-Jean; le saint lui interdit l’entrée de son église. |
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TC0021 | TE004061 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 132 | Deux religieuses mortes excommuniées par saint Benoît (pour leurs bavardages) sortent de leur tombe lors de la célébration de la messe. |
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TC0021 | TE004063 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 134 | Saint Bernard excommunie les mouches qui l’empéchaient de célébrer la messe. | |
TC0021 | TE004176 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 198 | La sépulture de Valentinus dans l’église Saint-Sirus de Milan est vidée par les diables. |
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TC0021 | TE004030 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 102 | L’évêque Fortunat chasse un démon d’une épouse qui sans s’être abstenue la veille était venue fêter la dédicace d’une église. |
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TC0021 | TE004031 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 103 | A la messe de couronnement d’un empereur, un démon soulève une dispute entre les barons; il emporte le toit de l’église. | |
TC0021 | TE003994 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 67 | Les diables emportent aux yeux de la foule un avocat de Rouen, Guillaume Bodin, jusqu’à Sainte-Marie-des-Prés, où ils le laissent tomber. | |
TC0021 | TE004047 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 118 | Un chevalier qui est entré dans une église en armes, sa lance levée, est tué accidentellement par le fer de cette lance. | |
TC0021 | TE004046 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 117 | Des chevaliers qui sont entrés dans une église de manière violente ont tout pillé. Plus tard, le chef de ces hommes est enlevé alors qu’est célébré son mariage. Un autre de ces ribauds meurt également subitement; son corps est jeté hors du cimetière et de la ville. |
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TC0021 | TE004042 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 113 | Le diable remplit son parchemin avec les bavardages à l’église; le papier est trop court et il doit l’allonger? | |
TC0028 | TE005037 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 22 §12, p. 520-521 | Un pécheur entre dans une église, entravé de chaines par lesquelles le tiennent les démons; à l’écoute de la prédication, il se repent, et les démons l’abandonnent, permettant à son ange de venir l’embrasser. | |
TC0029 | TE005213 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : I. Le dit de la borjosse de Narbonne, p. 77-85 | Préambule (v. 1-12). ~ Une riche veuve de Narbonne a un fils qui, joueur pas¬sionné, gaspille sa fortune et celle de sa mère (v. 13-40)¬Quand il a tout perdu, le diable apparaît et promet de l’aider (v. 41-60). Un beau jour, Satan arrête ses verse¬ments et invite le jeune homme à voler lui même l’argent dont il a besoin. Il l’emmène à l’église et lui conseille de dérober un calice (v. 61-79). Le jeune homme est pris en flagrant délit et condamné à être pendu. Il demande à ses juges l’autorisation de passer devant la maison de sa mère au moment où il sera conduit à la potence (v. 80-129). Quand la mère le voit dans ce piteux état, elle le serre dans ses bras et court à l’église où elle s’adresse à la Vierge d’un ton très violent l’implorant de secourir le malheureux fils (v. 130-88). Notre Dame lui promet d’intervenir et l’arrache au gibet. Des miracles se produisent dans la ville (v. 189-216). ~ Conclusion et appel à la générosité du public (v. 217-24). |
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TC0029 | TE005214 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : J. Le dit du chevalier qui devint ermite, p. 86-92 | Préambule (v. 1-16). ~ Un riche chevalier de bonne famille se livre au brigan¬dage (v. 17-26). Sa femme, très pieuse, pleure sur sa mau¬vaise vie et essaie de le convertir (v. 27-34). Le chevalier, qui l’aime beaucoup, accepte enfin de se confesser (v. 35-48). Il se rend auprès du curé qui refuse de l’absoudre et qui l’envoie à un saint ermite (v. 49-54). Il se confesse à l’ermite; les deux hommes discutent sur la nature de la pénitence à accomplir; le pécheur finit par accepter de rester une nuit dans l’église pour prier (v. 55- 91). Les préparatifs (v. 92-95). Première tentation du diable qui arrive sous la forme de l’ermite et dit au pénitent que ses péchés sont pardonnés (v. 96-103). Deuxième tentation : le diable se travestit en serviteur qui annonce au pénitent que sa maison est en flammes (v. 104-24). Troisième tentation : les diables prennent la forme de l’épouse et de ses trois enfants ; la pseudo mère menace de les tuer si le père ne les suit pas, puis exécute la terrible menace (v. 125-46). Le chevalier reste inébranlable. Colère des diables qui ont échoué dans leur entreprise (v. 147- 51). L’ermite arrive le matin et rassure le chevalier sur le sort des siens (v. 152-60). Joie du chevalier qui décide de devenir ermite; l’épouse se joint à eux dans l’ermitage (v. 161 68). ~ Prière (v. 169 72) |
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TC0029 | TE005215 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : K. Le dit du cordouanier, p. 93-98 | Préambule (v. 1-18). ~ Un cordonnier a une femme très pieuse qui se rend tous les jours à l’église prier devant l’image de la Vierge (v. 19-28). Le diable, très mécontent de cet état des choses, fait croire au mari que sa femme le trompe avec le curé; le cordonnier la punit sévèrement (v. 29-52). Le diable revient et l’engage à tendre un piège à l’épouse pour voir si elle se rend à l’église chaque fois qu’il est absent; elle y va effectivement, et sur le conseil du diable, le mari la tue devant l’autel. Sur ce, il se pend, toujours avec l’aide de Satan qui espère obtenir son âme (v. 53-112). Mais Notre Dame ressuscite la bourgeoise qui sauve son mari à la dernière minute. Le diable s’enfuit bredouille (v. 113 30) ~ Conclusion (v. 137 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0031 | TE005509 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 558 C - D | Richer, vassal, couchait avec son épouse dans une chambre contiguë à l’église du monastère de Charlieu; ils ne peuvent pas être séparés. Ils sont libérés de leur étreinte par la prière des moines car leur union était licite. |
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TC0031 | TE005483 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 558 D - 559 A | Un voleur profane la tombe d’un roi hérétique qui avait été enterré dans le cimetière de saint Jean; saint Jean apparaît au voleur et lui interdit de pénétrer à nouveau dans son église : il est repoussé par une force surnaturelle chaque fois qu’il tente d’y entrer. |
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TC0031 | TE005525 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 34, col. 616 B - 617 A | Près de l’église de Saint-Aventinus en Auvergne, des marchands sont attaqués par des cavaliers qui leur volent leurs porcs. Les cavaliers sont punis par des châtiments divins. | |
TC0031 | TE005517 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 19, col. 604 D - 605 A | Hucbertus, un moine de Sens luxurieux, a une nuit la vision de deux femmes. Il fuit dans l’église qu’il trouve pleine de femmes irréelles; l’une d’elles ordonne aux autres de le frapper. Il meurt quelques jours plus tard. | |
TC0031 | TE005512 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 28, col. 573 C - D | Les miracles s’arrêtent à l’église de Sainte-Gualburgis. La sainte apparaît à un infirme et lui explique que ses reliques sont posées sur l’autel où seule l’Eucharistie doit être célébrée. Une fois les reliques retirées de l’autel, les miracles se produisent à nouveau. |
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TC0031 | TE005513 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 29, col. 574 C - D | Dans une église de Saint-Pierre à Rome, une messe, célébrée pour un voleur, est interrompue par un grand bruit et l’autel est fendu en deux. Le prêtre, apeuré, cesse alors la célébration. | |
TC0032 | TE005694 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 24 | Thomas de Biville prie volontiers à l’église. Un sage restait volontiers à l’église, où il faisait ses requêtes à Dieu. Quelqu’un lui demanda pourquoi il demeurait ainsi à l’église si longtemps qu’il y dormait. Il répondit qu’il voyait les prélats accorder des bénéfices aux clercs de leur entourage. Convaincu que l’évêque suprême ne se montre pas moins courtois qu’eux, il lui tenait compagnie à l’église, où Il est toujours présent sous les espèces sacramentelles. |
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TC0032 | TE005688 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 18 | Un prêtre convie ses paroissiens dans son sermon à venir à l’église à Pâques, selon la coutume qui le demande pour les fêtes solennelles. Un auditeur lui répond que personne n'est tenu de venir à l’église sans le vouloir. Il croyait qu’on lui réclamait des offrandes qu’il ne voulait pas donner. |
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TC0033 | TE005967 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 115 | MORT D’UN EVEQUE SIMONIAQUE. La nuit même de l’enterrement de Valère (Valérien), saint Faustin apparut au gardien de l’église et lui intima d’en évacuer le corps, le mort s’étant livré à la débauche jusqu’à un âge avancé et ayant obtenu de l’évêque de Brescia, contre de l’argent, d’être inhumé dans l’église. Le gardien, pourtant averti à deux reprises, n’osa rapporter cela à l’évêque. Celui-ci mourut subitement trente jours plus tard. | |
TC0033 | TE005970 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 118 | LE CADAVRE D’UN USURIER QUITTE SON TOMBEAU. Un grand usurier, inhumé dans un cloître sur les instances de ses amis, sortit la nuit de son tombeau, criant et frappant les moines, se retrouvant le matin hors du cimetière. Il fut replacé dans son tombeau, mais le manège se renouvela plusieurs fois. Sommé de dire comment les moines pourraient avoir la paix, il déclara qu’ayant exercé le péché d’usure, il n’aurait jamais de repos en enfer, mais que pour être tranquilles les moines devaient le chasser de sa sépulture. Ce qui fut fait. On ne l’entendit plus. | |
TC0033 | TE006022 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 168 | ETIENNE RESSUSCITE PAR LES PRIERES DES PAUVRES; SON FRERE PIERRE LIBERE PAR DES MESSES. Pierre et Etienne étaient deux frères habitant à Rome: le premier, archidiacre, était bon mais avare; le second, était un avocat et un mauvais juge qui avait pris trois maisons à l’église de Saint-Laurent et un jardin à celle de Sainte-Agnès. Ils moururent. Etienne fut traîné pour être jugé: saint Laurent lui tordit le bras à trois reprises; sainte Agnès lui dit qu’il partagerait le sort de Judas. Des pauvres intervinrent auprès de saint Projet, qu’Etienne avait vénéré de son vivant. Projet intervint auprès de la Vierge qui obtint qu’Etienne fût renvoyé sur terre pour y faire pénitence pendant trente jours et restituer les biens qu’il avait pris. Sur le chemin, Etienne vit son frère Pierre souffrant gravement au purgatoire pour son avarice: il lui dit qu’il espèrait être délivré si le pape et les cardinaux célèbraient une messe pour lui. |
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TC0033 | TE005968 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 116 | LE CADAVRE D’UN DEBAUCHE EMPORTE LOIN DE L’EGLISE. Les gardiens de l’église de saint Syrus voient deux esprits très noirs emportant hors de l’église, où il était inhumé, le corps de Valentin de Milan qui avait mené une vie débauchée. | |
TC0033 | TE005969 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 117 | LE CADAVRE D’UN USURIER BRULE. La femme d’un teinturier inhumé dans l’église de saint Janvier de Rome, fit ouvrir le tombeau de son mari qu’on entendait crier: "Je brûle, je brûle!". On n’y trouva que les vêtements intacts de son mari, le corps ayant disparu. | |
TC0034 | TE006396 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 150 | Un homme plante une vigne, construit une tour où il place un vigile et la confie à des vignerons. Les divers serviteurs et son fils envoyés pour récolter les fruits sont tués par les paysans. Cette parabole est une mise en garde de Jésus aux Pharisiens. | |
TC0034 | TE006295 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 93 | Un ange prend la place d’un gentilhomme, Fernán Antolínez, dans une bataille car ce dernier ne veut pas quitter l’église avant la fin de la messe. De la sorte, il n'est pas déshonoré. | |
TC0034 | TE006469 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 110 | Les juifs demandent à Jésus s’ils doivent payer tribut à l’empereur. Le Christ leur montre que le nom de Dieu et la figure de l’empereur sont sur la pièce de monnaie et leur dit donc de donner à Dieu ce qui lui appartient et à l’empereur ce qui lui revient. | |
TC0036 | TE006619 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 4 | A la fin de sa vie, le moine Gérard est envoyé sur sa demande à Aujoux, monastère retiré sur une montagne isolée. Là, il s’adonne, dans une extrême dévotion, à la lecture, la prière, à l’abstinence et au service liturgique (offices et messe). Dans l’église, il entend fréquemment les voix et le chant d’une céleste milice, comme il le confie à l’abbé de Cluny et à ses frères. Il s’y éteint peu de temps après, récompensé de sa dévotion et bénéficiant désormais de la vie éternelle comme l’atteste une autre merveille le concernant.(Livre II, chap. XXI). | |
TC0036 | TE006621 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 9 | Il arrive souvent que des défunts apparaissent aux vivants pour leur révéler des choses dignes de foi. Ces récits concernant l’au-delà ne peuvent qu’aider les moines qui aspirent à rejoindre cette patrie céleste. Pierre le Vénérable fait l’apologie de la vie clunisienne. Il annonce que les récits qu’il va raconter sont classés par ordre décroissant de proximité par rapport à l’abbaye de Cluny. | |
TC0036 | TE006644 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 5 | La similitude des moeurs réalise la concorde des esprits. C’est cette similitude de coeur, de vertu et de ferveur religieuse qui liait d’amitié Matthieu d’Albano au trésorier de l’église de Reims, Raoul, surnommé le Verd, qui devint par la suite archevêque de Reims. C’est sous sa conduite que Matthieu devint un chanoine exemplaire de l’église de Reims. | |
TC0036 | TE006656 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 17 | Pour lutter contre le schisme qui divise l’Église, Matthieu d’Albano est envoyé en mission dans la ville de Milan où, il rétablit l’unité catholique. Épuisé par la lutte, il tombe malade et rentre à Pise où il sent sa fin venir. Malgré cela, l’évêque d’Albano ne faiblit pas dans son zèle (à la curie) et dans ses pratiques monastiques (office divin). De même, il célèbre quotidiennement la messe et continue d’assumer sa charge jusqu’à ce que la maladie l’oblige à s’aliter au début de l’Avent. Très affaibli, Matthieu, charge ses frères de faire ses adieux à ses proches, Pierre le Vénérable, ainsi que toute sa communauté, Albéric, abbé de Vézelay, ses amis et frères de Saint-Martin-des-Champs, ainsi que ceux qu’il a connus et aimés, les recommandant à Dieu. |
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TC0036 | TE006641 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 1 | Dans la ville de Mâcon vivait un seigneur tyrannique qui oppressait ses sujets et les églises des environs, allant même jusqu’à chasser les chanoines des églises et les moines des monastères. Mais un jour, alors qu’il est installé sur son trône entouré de ses chevaliers et de ses gens, un cavalier-démon entra dans la pièce, et le somma de le suivre dans l’instant. Contraint par une force invisible, le comte malfaisant ne put résister à l’ordre et suivit le cavalier jusqu’à la porte de son château. Là, le démon l’obligea à monter le cheval qui l’attendait devant la porte. C’est alors que tous ceux qui étaient présents virent le comte emporté dans les airs, hurlant de terreur à l’idée du châtiment qui l’attendait. Afin de garder en mémoire cet événement, les habitants de Mâcon ont par la suite muré la porte par laquelle le démon avait emporté le comte tyrannique. Mais plus tard, l’intendant du comte nommé Otger, qui était connu pour être aussi malfaisant que le comte, décida de faire rouvrir la porte mémorable. C’est alors que de nouveau, le cavalier-démon revint et emporta également l’intendant dans les airs puis le laissa retomber si bien qu’il se brisa le bras. Finalement, la porte fut définitivement murée. |
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TC0036 | TE006668 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 30 | A Rome, l’église Sainte-Marie-Majeure, consacrée à la Vierge Marie, est le lieu d’un miracle annuel. En effet, tous les ans, la veille de la célébration de l’Assomption, les fidèles y installent au moment des vêpres des cierges préalablement pesés, en l’honneur de la mère du Christ. Ces cierges se consument toute la nuit et sont récupérés par ces mêmes fidèles, le lendemain après la célébration, à la sixième ou la neuvième heure. Cependant, la nouvelle pesée des cierges révèle un miracle : les cierges n’ont pas diminué de poids. Ce miracle, qui se répète depuis déjà cent ans, manifeste la grandeur de Dieu et édifie la foi. |
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TC0036 | TE006640 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 28 | Lors de son séjour en Espagne, Pierre le Vénérable, entend parler d’un moine témoin direct de visions. Il le retrouve dans un ermitage, l’interroge en présence d’évêques et rapporte ici son récit. Lors d’une expédition du roi Alphonse d’Aragon en Castille, l’homme alors dénommé Pierre d’Engelbert envoie un de ses mercenaires nommé Sanche. Peu de jours après son retour de l’expédition, le mercenaire tombe malade et meurt. Quatre mois après sa mort, alors que Pierre d’Engelbert est couché près du feu, il voit son mercenaire défunt lui apparaître pour demander son aide et parvenir plus rapidement à son salut : que la dame de son maître donne les huit sous -qu’elle lui devait- aux pauvres et que lui fasse des prières à son intention. Celui-ci s’empresse de demander des nouvelles d’autres défunts de sa connaissance. L’un ayant manifesté de la charité pendant sa vie terrestre eut son salut assuré, tandis qu’un autre ayant multiplié les injustices est damné. Le vivant interroge de nouveau le mort quant à la situation du roi Alphonse défunt, c’est alors qu’un autre revenant apparaît et répond au vivant que l’âme du roi fut sauvée par les suffrages des moines de Cluny. Après quoi, les deux défunts rejoignent l’expédition des chevaliers défunts errant en Castille pour expier leurs péchés. Une fois remis de sa vision, Pierre d’Engerlbert réveille sa femme et après vérification des dires de son mercenaire concernant l’argent qu’elle lui devait, il fit ce qui était en son pouvoir pour le salut de l’âme de Sanche. |
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TC0037 | TE006724 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 42 | L’empereur Théodose ayant subi une défaite, en proie à la colère, procède à de nombreuses exécutions. Voulant entrer à Milan dans une église il en est chassé par saint Ambroise. Comprenant la leçon, il suspends tout jugement jusqu’à ce que sa colère soit retombée. |
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TC0037 | TE006726 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 44 | Le diable ne reconnaît pas son compagnon après que celui-ci a confessé ses péchés dans une église. | |
TC0038 | TE006774 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 47 | Un moine reste plus de cinquante ans à écouter le chant de l’Eglise. | |
TC0106 | TE015962 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 220 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CRÉPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un crapaud dévorant le visage du mort. Le fils du comte, à cette vue, quitta tout et se mit à vivre d’aumône. A Rome, il se fit charbonnier pour un cardinal et se confessa à lui. Il mourut saintement et les cloches de la ville retentirent miraculeusement. |
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TC0106 | TE015974 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 232 | LE PANTHÉON. — Boniface transforma en temple de Dieu le Panthéon, qui était jusque là dédié aux dieux et aux démons. | |
TC0106 | TE015781 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 43 | L’ASILE DANS L’ÉGLISE. Les malfaiteurs trouvent refuge dans les églises. | |
TC0106 | TE015888 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 150 | CONVOCATION D’UN CONCILE. Un légat préfère convoquer un concile dans sa province plutôt que dans une région éloignée. | |
TC0123 | TE006985 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 52 | Dans une église de Bourges, un cierge qui brûlait près de l’autel tomba sur la nappe et l’enflamma, mais le feu épargna le corporal. | |
TC0123 | TE006944 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 13 | Dans une église du diocèse de Tours, le corps du Christ et les ornements qui l’entouraient furent préservés lors d’un incendie. En revanche, le calice, qui n’était pas consacré, fondit. | |
TC0123 | TE006948 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 16 | Dans une église rendue au culte par saint Grégoire après avoir été livrée au pouvoir des hérétiques, se produisirent plusieurs miracles : un porc invisible s’enfuit de l’église pendant que saint Grégoire y célébrait; la nuit, un effrayant vacarme y retentit ; l’église s’emplit d’une nuée parfumée; les lampes s’y rallumèrent d’elles-mêmes à plusieurs reprises, après avoir été éteintes. | |
TC0124 | TE014808 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 13 [453] | Un homme s’était confessé, mais, refusant la restitution, il s’en alla sans pénitence, et mit son offrande sur l’autel au milieu des autres. Le prêtre la jeta. Le lendemain, l’homme repentant se soumit à la prescription du confesseur. | |
TC0124 | TE014591 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 3 [242] | Saint Bernard vit les anges noter diversement le chant des moines dans le ch?ur, avec de l’or, de l’argent, de l’encre ou de l’eau. | |
TC0124 | TE014450 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 5 [112] | Le moine Ammonius qui vint à Rome avec Athanase ne s’intéressa qu’à la basilique Saint-Pierre et Saint-Paul. Il se coupa l’oreille pour échapper à la charge épiscopale. | |
TC0124 | TE014913 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 8 [557] | Saint Jean ne permettait pas que l’on parle dans le sanctuaire. | |
TC0129 | TE007393 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 282b | Un moine ravi en extase voit saint Augustin (dont le corps exhale un parfum merveilleux) siègeant sur un nuage avec des yeux si rayonnant qu’ils illuminent toute l’Eglise. |
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TC0129 | TE007283 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 49a | A l’heure de sa mort, Thomas de Canterbury confie son âme et la cause de l’Eglise à Dieu, la Vierge, saint Denis et tous les saints. | |
TC0129 | TE007287 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 50b-51a | Les donations de Constantin à l’Eglise : douze églises à la ville de Rome, l’Italie en dot, le droit d’asile et les symboles de la dignité impériale au pape Sylvestre (couronne et cheval blanc). |
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TC0129 | TE007267 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34b | De même que l’enfant veut sortir du sein de la mère pour avoir une meilleure vie, saint Etienne veut sortir du sein de l’Eglise terrestre pour obtenir les bienfaits de la vie éternelle. |
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TC0129 | TE009403 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 430b - 2 | Comparaison de saint Pierre martyr avec saint Thomas de Canterbury (qui a péri pour défendre la liberté de l’Eglise) et avec saint Laurent (qui a distribué aux pauvres les biens de l’Eglise). |
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TC0129 | TE007370 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 269b | En montrant le corps du Christ, saint Bernard réussit à corriger le duc d’Aquitaine persécuteur de l’Eglise. | |
TC0131 | TE008258 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 140, 1-6 | CONNAISSANCE MIRACULEUSE DE SAINT LOUIS. 1/ Saint Louis avait l’habitude de saluer toutes les églises devant lesquelles il passait: 2/ il ôtait le pied de l’étrier en inclinant la tête. 3/ Un jour un membre de sa suite lui reprocha d’être passé devant une église sans saluer. 4/ Saint Louis lui répondit que c'était parce que le ciboire ne contenait pas d’hostie consacrée. 5/ Aussitôt l’autre alla interroger le prêtre qui lui dit que c'était vrai. 6/ On vit bien que saint Louis était un saint homme, puisque Dieu lui révélait ainsi des secrets qu’il n'aurait pu connaître autrement. |
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TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE008931 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 047, 4 | LES MARCHANDS DU TEMPLE. 4/ On ne doit ni vendre, ni acheter, ni payer, ni réclamer ses dettes, ni tenir aucune conversation profane dans une église pendant la messe ou un autre office. |
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TC0131 | TE007747 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 089, 1-9 | CAPTURE DE LA LICORNE. 1/ Pour attraper une licorne, deux pucelles vont chantant par le désert. 2/ Captivée par la douceur de leur chant, elle s’endort au giron de l’une d’elle. 3/ La seconde prend un glaive et la tue et la première, sur laquelle elle s’est endormie, recueille son sang. 4/ Ce sang sert à teindre les étoffes précieuses; on dit même qu’il n'y a pas de plus belle soie que celle que l’on a teinte avec le sang de licorne ou d’éléphant. 5/ Ces deux pucelles représentent la loi des juifs et notre mère sainte Eglise au giron de qui Jésus-Christ s’endormit séduit par leur chant. 6/ La loi des juifs le tua par le glaive de sa haine et notre mère sainte Eglise en recueille le sang. 7/ Avec ce sang ont teint leurs vêtements ceux qui au ciel suivent l’Agneau, c'est à dire les martyrs et les Innocents. 8/ Et tous ceux que ce sang a rachetés y doivent souvent teindre leur coeur en méditation compatissante; 9/ personne ne devrait s’en abstenir, car c'est le chemin le plus court et le plus sûr pour aller au ciel. |
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TC0131 | TE008074 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 508, 1-8 | LA CHAPELLE DE SAINTE SOPHIE DE ROME. 1/ Un homme riche de Rome fit construire une chapelle qu’il paya de ses propres deniers. 2/ Au portail il fit écrire son nom, disant qu’il offrait à Dieu et à sa vierge mère cette chapelle, qu’il avait en effet élevée en leur honneur par piété. 3/ Le lendemain il y trouva écrit le nom de Sophie à la place du sien. Il demanda à Sophie si elle avait fait quelque chose pour sa chapelle. 4/ Elle répondit que non, excepté une poignée de foin sur laquelle elle était assise pour faire sa couture et qu’elle avait donnée par piété aux chevaux qui amenaient la pierre de construction. 5/ Le riche lui dit: "Hélas, chère amie, parce que tu n'es pas riche cette poignée de foin t'a plus coûté à toi que tout ce que j'ai dépensé pour la chapelle. 6/ Je constate que Dieu est juste, car il regarde plus l’intention que les frais qu’on peut faire." 7/ Le riche voulut que la chapelle soit appelée sainte Sophie, ayant vu que c'était le bon plaisir de Dieu. 8/ C'est ainsi que fut construite la chapelle sainte Sophie de Rome. | |
TC0131 | TE008881 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 737, 1-9 | DEDICACE DE LA BASILIQUE DE SAINT DENIS. 1/ Longtemps après le martyre de saint Denis, un roi de France lui construisit son église à deux lieues de Paris. 2/ Il voulait la consacrer le jour de la fête de saint Mathias, celui qui prit la place de Judas. Il avait invité pour cela quantité de prélats. 3/ Mais la nuit précédente Jésus apparut à un lépreux, avec saint Denis et plusieurs autres saints évêques. Il prit le lépreux par les cheveux et lui dit: 4/ "Va dire à ceux qui veulent consacrer cette église que je l’ai déjà consacrée. - Hélas, Seigneur, personne ne me croira. 5/ - Mais si, on te croira à ce signe que voici ta maladie." 6/ Jésus lui remit sa lèpre sous la forme d’une pomme ronde et il se trouva tout à fait guéri. 7/ A la vue de ces preuves, les prélats crurent au message qu’il tenait de Dieu. 8/ Il est permis de croire qu’à cette consécration Dieu accorda à ceux qui y vont par piété et en état d’en profiter plus d’indulgences que toutes celles qu’un pape aurait pu donner. 9/ Et comme preuve de cette consécration on y garde toujours la lèpre du malade. |
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TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE009091 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 397, 1-4 | LE VIEUX CORBEAU NICHE AU CLOCHER. 1/ Le corbeau vers la fin de sa vie fait son nid sur une église. 2/ Dieu nous montre ainsi que si nous n'avons pas consacré à le servir le début ni le milieu de notre vie, 3/ nous devons y consacrer la fin, à l’exemple du corbeau qui ne sait ce qu’il fait, 4/ mais Dieu le fait agir naturellement ainsi pour nous instruire. | |
TC0131 | TE009057 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 086a, 1-14 | HORLOGE DE LA PASSION. 1/ Notre-Seigneur fut arrêté à minuit et traîné devant plusieurs juges entre minuit et Prime. 2/ Il fut ramené devant Pilate à Prime et battu au poteau entre Prime et Tierce. 3/ Puis Pilate le fit vêtir de pourpre et asseoir sur une chaise, un roseau à la main 4/ et couronné de la couronne d’épines comme un roi pour rire, en disant: Voici votre roi. 5/ Pilate faisait cela pour que les juifs s’en contentent; et comme ils ne n’en contentèrent pas, il les en laissa décider, comme nous l’avons montré plus haut. 6/ Il fut condamné à être crucifié à l’heure de Tierce et fut crucifié à Midi. 7/ Il parla sept fois suspendu en croix entre Midi et None, comme on le raconte ailleurs dans ce livre. 8/ Il mourut à l’heure de None et eut le côté percé par Longin entre None et Vêpres; 9/ il fut descendu de la croix par Joseph et Nicodème à l’heure de Vêpres; on lui lava ses cruelles plaies entre Vêpres et Complies; et il fut mis au sépulcre à l’heure de Complies. 10/ Et parce qu’à toutes ces heures il a subi pour nous ces souffrances, notre mère sainte Eglise qui est sa vraie épouse et amie, 11/ a chargé ses fils et ses filles de le louer à chacune de ces heures où il souffrit pour nous. 12/ C’est pourquoi nous autres, en commun ou en privé, nous devons tous, clercs ou laïcs, chanter pieusement ses louanges à toutes ces heures et compatir aux souffrances qu’il y a endurées; 13/ car celui qui chante ou récite tous les jours l’office au choeur ou dehors sans éprouver de compassion, il prend les choses trop à la légère. 14/ Dieu veuille nous accorder la grâce de nous en acquitter désormais mieux que par le passé. |
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TC0131 | TE007881 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 250, 1-10 | LE JUIF QUI VIT LE CONSEIL DES DIABLES. 1 Un juif se coucha un soir dans une ancienne église et se blottit dans un tonneau. 2 Il se signa d’un signe de croix par peur des diables qui étaient venus là tenir leur chapitre: 3 Celui qui avait fait le plus de mal était le plus félicité. Leur maître se réjouit plus au sujet d’un évêque qui avait donné une tape à une femme par tentation d’un diable 4 que de tous les péchés qui lui avaient été racontés auparavant, parce que c'était un début de plus grand péché. 5 Alors le maître demanda : "Y a-t-il ici quelqu’un qui nous ait entendus?" 6 L’un des diables répondit: " Il n'y a ici qu’un récipient tout vide, mais il est signé." 7 Or il s’agissait du juif qui s’était signé dans le tonneau et ils le disaient vide parce qu’il n'était pas baptisé. 8 Aussitôt il alla dire à l’évêque ce qu’il avait entendu les ennemis raconter à son sujet et il se fit baptiser par lui. 9 Et l’évêque mit fin à tout ce qu’il avait imaginé. 10 On peut voir ici combien est dangereux le contact féminin, puisque les diables s’en réjouissaient tellement. |
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TC0131 | TE009066 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 168, 1-6 | EXEMPLE DES CIERGES. 1 L’usage de l’Eglise est d’allumer les cierges par le petit bout, si bien que la dernière flamme du cierge est la plus vigoureuse. 2 C'est de cette façon que nous devons tous aimer Dieu: nous devons être meilleurs aujourd’hui qu’hier , meilleurs demain qu’aujourd’hui, meilleurs dans l’avenir que présentement. 3 Plus on approche de la mort, plus on doit apprendre, savourer, sentir, connaître et aimer Dieu, augmenter et multiplier les bonnes oeuvres. 4 C'est de cette façon que nous produirons une flamme plus forte à la fin qu’au commencement, à l’exemple des cierges que l’on allume dans l’Eglise. 5 Mais celui qui est meilleur jeune que vieux, il allume son cierge par le gros bout: au moment où l’on devrait y trouver une bonne flamme, on n'y trouvera rien. 6 Il ressemble aux enfants qui en pleine rue allument des fours de bûchettes qui s’éteignent sans avoir servi à rien. | |
TC0131 | TE009061 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 124, 1-5 | EPREUVE DU RITE GREC. 1/ On offre en Grèce le sacrifice du corps de Jésus au saint sacrement de l’autel avec davantage de pain que nous n'en utilisons dans le rite romain. 2/ Notre mère sainte Eglise voulut expérimenter à Rome quel rite plaisait mieux à Dieu. 3/ Pour cela, on les jeta tous les deux au feu: le pain des Grecs résista au feu sans brûler et celui de Rome se mit à l’abri dans le calice. 4/ L’Eglise conclut donc que l’un et l’autre rite plaisait à Dieu 5/ et permit à chacun de célébrer le sacrifice à sa manière. |
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TC0131 | TE009114 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 732, 1-6 | CLOVIS BATIT L’EGLISE S. MEDARD DE SOISSONS. 1/ Le roi Clovis fit construire l’église saint Médard de Soissons 2/ pour expier un péché: avant son baptême il avait fait tuer une de ses nièces. 3/ Et cependant son baptême l’avait purifié de tous ses péchés: 4/ c'est pour cela que le pape Innocent qui consacra l’église la dota de si grands privilèges 5/ que tous ceux qui, repentants et confessés, la visitent une fois l’an à l’époque de la dédicace y effacent leurs péchés tout comme le roi Clovis y effaça le sien. 6/ Ce privilège est si important que celui qui y va en état de gagner l’indulgence n'entrera jamais en purgatoire pour un péché précédemment fait. |
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TC0131 | TE008183 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 758, 1-4 | INSTITUTION DE LA FETE DE LA TOUSSAINT. 1/ Un pape de Rome qui s’appelait Boniface demanda à l’empereur ce temple où on avait adoré ces idoles et qui ne servait plus à rien. Il le lui donna volontiers. 2/ Et tout comme on y avait adoré tous les diables d’enfer, le pape consacra ce temple à la honte des diables et à la gloire de Dieu et de sa douce vierge mère. 3/ Il y fit honorer tous les saints et toutes les saintes et y affecta un clergé. Alors fut instaurée la fête de tous les saints. 4/ Cette chapelle de Rome s’appelle la chapelle de Tous Saints et Toutes Saintes. | |
TC0131 | TE008424 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 238, 1-9 | LA COQUETTE DE ROCAMADOUR. 1 Une coquette ne pouvait entrer dans l’église de Notre-Dame de Rocamadour si elle ne coupait ses tresses. 2 Elle put y entrer quand sur le conseil des gens de cette église elle les eut coupées. 3 Et dans sa prière elle dit à Notre Dame: "Ah, très belle douce dame, pour l’amour de vous j'ai sacrifié mes cheveux. 4 Mais j'aurais aimé autant que vous acceptiez que je perde un oeil en gardant mes cheveux ." 5 A ces mots ses cheveux se rattachèrent à sa tête comme avant et elle perdit un oeil. 6 Notre Dame fit voir là combien les nattes lui déplaisaient; et cependant on n'en coupe pas souvent en son honneur. 7 Les femmes qui ne veulent pas quitter leurs tresses pour l’amour de Notre Dame montrent ainsi que le service du diable leur plaît davantage que le sien 8 puisque elles ne veulent pas la servir avec le plus beau de leurs membres, qui d’ailleurs leur cause des ennuis: car elles seraient bien plus à l’aise sans leurs tresses qu’avec elles. 9 Et elles en sont plus laides et plus malpropres, car "Tresses à femmes, c'est château à poux": il est aussi difficile de les en faire sortir que de débusquer un lièvre d’une forêt. |
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TC0131 | TE008046 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 442, 1-13 | UN MORT EXCOMMUNIE SORT DE L’EGLISE. 1/ Saint Germain d’Auxerre avait coutume en commençant sa messe d’y interdire la présence de tout excommunié (c'est ce que doit faire tout prêtre s’il y a des séculiers dans l’assistance). 2/ Un jour où saint Germain avait prêché dans une église, à la fin de son sermon il demanda à un mort pourquoi il était sorti de l’église au commencement de la messe. 3/ Il répondit: "Parce que je suis mort excommunié. J'étais seigneur de ce village. 4/ Et je vous prie, pour l’amour de Dieu, de demander à ma femme qui est là de me faire absoudre et de prier pour moi; et à vous-même je demande au nom de la charité de prier aussi. 5/ Saint Germain lui donna l’absolution, tous les fidèles présents prièrent Dieu pour lui et il rentra dans sa tombe. Ce miracle se produisit au cours d’un voyage à Rome que fit saint Germain. 6/ Le Vendredi saint, notre mère sainte Eglise prie pour toutes les sortes de pécheurs, excepté les excommuniés, car les excommuniés sont exclus de tous les biens de l’Eglise. 7/ Si un pauvre ne peut sortir de son excommunication et qu’il s’abstienne d’aller à l’église et de faire ce que l’Eglise lui interdit, il peut être sauvé malgré son excommunication. 8/ Mais ses voisins qui le fréquentent et lui parlent peuvent en être damnés, parce que l’Eglise le leur défend. 9/ On a cependant le droit de lui parler pour réclamer ses dettes, pour l’exhorter à faire son salut et pour le relever de sa sentence. 10/ Si on voit un excommunié à la messe, il faut ou bien s’en aller, ou bien le faire sortir. 11/ Et si on n'ose pas s’en aller, soit par politesse, soit par crainte du scandale, il faut dire à Dieu: 12/ "Seigneur, je renonce au mérite de cette messe, qu’elle ne me serve ni ne me nuise." Car celui qui prie avec un excommunié s’associe à son excommunication. 13/ L’excommunié qui assiste à la messe n'importe où commet un péché grave et fait pécher ceux qui l’entendent avec lui. |
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TC0131 | TE007771 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 143, 1-4 | MIRACLE DE L’HOSTIE PERDUE DANS UN PRE. 1/ Un prêtre laissa tomber le corps de Notre-Seigneur dans un pré par où il passait. 2/ Il ne réussit pas à le retrouver, mais on le retrouva quand on faucha le pré. 3/ Car des abeilles lui avaient construit une chapelle avec leur cire et un calice avec une patène sur laquelle elles l’avaient déposé. 4/ Ce miracle se produisit en Provence, où cette chapelle est conservée respectueusement dans une église. | |
TC0131 | TE008252 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 096, 1-8 | LE LION RESSUSCITE SES LIONCEAUX. 1/ Quand la lionne veut faire ses petits, elle vomit un morceau de viande et elle monte la garde auprès de lui pendant trois jours. 2/ Au bout de trois jours, selon la volonté de Dieu, le rugissement du lion en fait un lionceau vivant. 3/ Cela figure la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 4/ Car de cette façon son corps resta trois jours humainement mort et couché dans le sépulcre, 5/ gardé par notre mère sainte Eglise qui était dans le coeur de ceux qui l’y déposèrent pieusement; 6/ et au bout de trois jours le puissant lion Dieu le Père ressuscita son cher Fils à l’insu des trois soldats qui le gardaient. 7/ Le troisième jour il apparut cinq fois selon l’Evangile, vraiment ressuscité. 8/ C'est pourquoi le prêtre se retourne cinq fois vers l’assistance selon le rite prescrit par l’Eglise. |
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TC0131 | TE008938 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057a, 1-9 | LE RENIEMENT DE PIERRE. 1/ Quand fut donnée cette gifle dont nous avons tant parlé, le bon saint Pierre n'était pas très loin et par peur de la mort il le renia trois fois en fort peu de temps. 2/ Jésus permit cela pour deux raisons: La première, c'est qu’il avait dit ce même soir que si tous les autres l’abandonnaient, lui ne l’abandonnerait pas. 3/ Comprenons que nous ne devons pas nous fier en nous, mais nous devons être certains que nous ne pouvons nous retenir de pécher un jour ni une heure sans la grâce de Dieu 4/ et qu’il la met à la disposition de tous ceux qui la lui demandent par amour et avec confiance. L’autre raison pour laquelle il le laissa tomber en péché, c'est qu’il l’avait fait père et chef de toute l’Eglise et lui avait donné tout pouvoir d’absoudre les pécheurs de leurs péchés. 6/ Un proverbe dit que celui qui n'a jamais été malade fera difficilement un bon médecin. Mais s’il a été malade, il compatit davantage à la souffrance des autres et reçoit mieux ce qu’ils disent de leur maladie. 7/ Ainsi Dieu voulait qu’il compatisse davantage aux pécheurs; et c'est ce qu’il fit. 8/ Et encore il se souvenait de son péché chaque fois qu’il entendait chanter les coqs, parce que vers l’heure où chantent les coqs, par crainte de la mort il avait renié trois fois son doux seigneur. 9/ Il en pleura depuis tant et si souvent qu’il avait sur le visage deux traces livides à cause de ses chaudes larmes qui y coulaient. |
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TC0131 | TE007762 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 134, 1-11 | L’HOSTIE DANS LA RUCHE. 1/ Des brigands avaient caché dans une ruche d’abeilles qui font la cire le corps de Notre-Seigneur 2/ emporté d’une église qu’ils avaient cambriolée. 3/ Ils le cachèrent là parce qu’ils ne savaient qu’en faire. 4/ Mais les abeilles ne voulurent se séparer de lui. 5/ Le propriétaire de la ruche, les entendant chanter et faire la fête selon la volonté de Dieu, y amena son curé. 6/ En soulevant la ruche ils trouvèrent le corps de Notre-Seigneur à qui les abeilles avaient fait une belle boîte ouvragée. 7/ Le curé l’apporta pieusement à l’église. 8/ Si Dieu a fait tant de beaux miracles un peu partout, c'est pour que nous croyions à son précieux corps et que nous l’honorions. 9/ Aussi devons-nous tous nous garder soigneusement et nous préparer chaque fois que nous voulons le recevoir; 10/ car il nous donne une grande preuve d’amour quand il est assez bon pour se loger en nos pauvres coeurs qui sont si étroits, 11/ alors qu’il est lui-même si grand qu’il peut contenir en lui-même le monde entier. |
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TC0131 | TE008849 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 642, 1-4 | SAINT AMBROISE ET LES PORTES FERMEES. 1/ Un portier de l’empereur de Rome refusa d’ouvrir la porte à saint Ambroise qui était évêque de Milan. 2/ Saint Ambroise lui dit: "Un jour viendra où la porte de l’église sera grande ouverte et tu ne pourras y entrer." 3/ Cette prédiction se réalisa: Un jeune homme le poursuivait et il fut incapable d’entrer dans l’église pour y trouver asile; et cependant la porte était grande ouverte. 4/ Comprenons que personne ne peut être rebelle à l’Eglise sans qu’il en soit puni en ce monde ou en l’autre s’il n'en montre du repentir. | |
TC0131 | TE007761 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 133, 1-3 | LE CALICE CHAUFFE. 1/ Un vieux prêtre chauffait son calice parce qu’il était gelé. Il en tomba une goutte sur un charbon. 2/ Aussitôt le visage de Jésus apparut sur un charbon, plus beau qu’un peintre n'aurait su le représenter. 3/ Cette précieuse relique est encore conservée avec respect dans une église de Normandie. |
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TC0134 | TE013001 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 183a-b | Les Jébuséens mettent sur le mur de Jérusalem des aveugles et des boiteux, en disant à David : " Tu n’entreras pas ici que tu n’aies délogé les aveugles et les boiteux" . Les aveugles et les boiteux sont les mauvais prélats au sommet de l’Eglise. |
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TC0134 | TE012910 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 91b-92a | Un ange montre à saint Arsène trois exemples de mauvais comportement humain et explique leur signification : 1) ne pas pouvoir soulever un fagôt de bois trop lourd et ajouter encore des branches (= ajouter des péchés à des péchés); 2) prendre de l’eau et remplir une citerne percée (= avoir l’âme percée par des crimes); 3) tâcher de faire passer une pièce de charpente par une porte d’église en la tenant transversalement (= être orgueilleux et ne pas vouloir s’incliner devant Dieu. | |
TC0136 | TE009863 | anon. | Rothschild Canticles : 1 | En hiver, une femme noble quitte la messe et se rend dans le clocher, le temps de donner son manteau à une pauvre femme qui souffre du froid. Le prêtre lui demande où elle est allée, car durant son absence il n’a pas pu continuer de dire la messe. Ainsi Dieu a-t-il voulu que la bonne dame ne soit privée d’aucune parole de la messe en raison de sa charité. |
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TC0137 | TE012610 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 125 | La chapelle de saint Louis. Un chevalier se lamenta auprès du roi de France saint Louis au sujet des dépenses importantes pour faire construire une riche chapelle; Louis lui répondit que ses paroles rappelaient celles adressées par Judas au Christ à propos de l’onguent précieux utilisé pour ses pieds. | |
TC0137 | TE012699 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 214 | Le voleur anglais et le corps du Christ. Un malfaiteur d’Angleterre n’étant pas digne d’être inhumé dans un cimetière consacré, fut enseveli à un demi-mille de la cité. Celui-ci sortait la nuit de sa tombe et allait dans la ville, attaquant les habitants, hurlant et jettant des pierres. Les habitants firent appel à un clerc et lui promirent du froment s’il restait dans l’église près de la tombe du revenant et vérifiait si le mort sortait chaque nuit. Quand le malfaiteur sortit du tombeau, le clerc lui soustrait le cilice et s’enferma dans l’église, mais le mort, cherchant le cilice, commença à humer l’air comme un chien et arriva ainsi à la porte de l’église qu’il dégonda. Le clerc effrayé monta dans le grenier, suivi du mort, et de là, sur le clocher. Enfin, le clerc prit sur l’autel le ciboire et l’hostie. Le matin suivant le diable sortit du corps du malfaiteur qui tomba à terre, en putréfaction. |
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TC0137 | TE012852 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 367 | La main de saint Thomas l’Apôtre. Dans une église est conservée la main de saint Thomas l’Apôtre avec la chair encore rose. Sur la main les ongles poussent encore et le prêtre les coupe tous les dimanches et les conserve comme reliques. Au jour de la fête du saint, sa main prend directement l’eucharistie et aide le prêtre. | |
TC0137 | TE012517 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 55 | L’eau qui se tient ferme comme un mur près de Vérone. Le fleuve Adige près de Vérone sort de son lit mais s’arrête à l’extérieur de l’église Saint-Zénon même si les portes sont ouvertes, comme si l’eau s’était pétrifiée. | |
TC0137 | TE012669 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 184 | Les trois voleurs à Constantinople. Trois voleurs arrivés à Constantinople achètent des marchandises précieuses. Le premier, prenant comme excuse le fait qu’il mesure la circonférence de l’église de Sainte-Sophie, s’en va sans payer; le deuxième fait semblant subitement de loucher et échappe au marchand; le troisième fait entrer le garçon du marchand, en le piégeant, chez un médecin qui le soumet à une opération. Lequel des trois a été le plus malin ? | |
TC0137 | TE012696 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 211 | Le bois grâce auquel fut construit le dortoir de Paris. Un évêque anglais se rendit en France avec deux neveux. Ceux-ci furent pendus, selon la loi, par un baron parce qu’ils chassaient sur ses terres. Alors l’évêque se rendit chez le roi de France, saint Louis, pour demander justice et celui-ci lui promit de pendre le baron. Le fils du roi dit que cette attitude était injuste parce que le baron avait agi selon la loi, mais le roi désormais était lié par le serment. On convoqua alors les théologiens des ordres dominicain et franciscain et il fut établi que pour respecter le serment du roi, le baron soit pendu dans un sac pour quelques heures sans être tué, mais qu’il devait payer une grosse somme avec laquelle fut construit le dortoir des dominicains et l’église des franciscains à Paris. |
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TC0137 | TE012643 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 158 | L’échelle de l’enfer. Un brave homme apparaît après sa mort à un religieux au sommet de l’échelle de l’enfer et lui explique que la même condamnation frappe depuis dix générations sa famille à cause d’un ancêtre qui avait volé des biens de l’Eglise. | |
TC0137 | TE012792 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 307 | Un frère donna commme pénitence à un marchand de Venise d’aller à l’église épiscopale en se flagellant. Un frère imposa comme pénitence à un marchand de Venise de se rendre en chemise de nuit en se flagellant à l’église épiscopale de Saint-Pierre du Castello. Mais quand le marchand était sur place devant l’église Saint-Blaise, le diable lui apparut sous la forme d’une jeune fille. Ne pouvant parler à cause de la pénitence, il continua son chemin. Peu après, près du pont de Castello, il rencontra de nouveau la jeune fille qui se déshabilla devant lui, et lui s’enfuit en courant. Après avoir fini la pénitence, il raconta les faits à son épouse à la maison. |
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TC0137 | TE012787 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 302 | Un homme est emporté par un cheval. Pendant qu’il allait à cheval la nuit, un homme d’Alexandrie entendit un cavalier venir à sa rencontre; voyant qu’il ne repondait pas à ses demandes pour se faire reconnaître, il le tua et prit le cheval. Le jour suivant le chevalier voulut voir qui il avait tué mais ne trouva pas le corps. Un jour, pendant qu’il chevauchait sur une place, le cheval sauta sur le portail de l’église puis sur le toit et pendant que les hommes lui criaient de faire le signe de la croix le cheval sauta dans le ciel et emporta l’homme. | |
TC0137 | TE012810 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 325 | Les inhumations ne doivent pas être faites dans l’église sans discernement. Le noble Valérien, bien qu’il soit pécheur, obtient de l’évêque, avec de l’argent, d’être enterré dans l’église. La nuit de l’enterrement, l’esprit du Bienheureux Faustin auquel l’église était dédiée dit à l’évêque d’enterrer le corps de Valérien en déhors de l’église sinon il sera mort dans trente jours. L’évêque n’en fit rien et mourut après trente jours. Pendant la nuit, le corps de Valérien fut emporté hors de l’église. |
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TC0137 | TE012795 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 310 | Mastino de la Scala seigneur de Vérone. Mastino de la Scala vit un jour une fresque dans l’église Saint-Zénon à Vérone et demanda ce qu’elle représentait : on lui dit que c?était la roue de la fortune qui tourne et pour cette raison il y avait une personne avec sceptre et couronne sur le sommet de la roue et un pauvre au-dessous. Alors Mastino dit que lui avait arrêté la roue afin qu’il reste au sommet comme seigneur de la cité, mais le jour suivant Mastino fut tué. | |
TC0138 | TE019209 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 153 | Un prieur blasphémateur meurt foudroyé. |
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TC0138 | TE019779 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 637 | Une statue de la Vierge protège un de ses dévots contre les attaques de ses ennemies. | |
TC0138 | TE019625 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 501 | Vision terrifiante de saint Antoine sur le mauvais exemple des prélats. | |
TC0138 | TE019397 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 341 | La danse des chevaux-jupons. | |
TC0138 | TE014115 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 39 | Une bonne épouse violée par un voisin obtient son châtiment de Dieu. | |
TC0138 | TE019425 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 369 | Hostie miraculeusement préservée dans un incendie. | |
TC0138 | TE019794 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 652 | Saint Bonet célèbre la messe devant la Vierge et les anges. | |
TC0138 | TE019810 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 668 | Un pécheur brise le bras d'une statue de l'enfant Jésus et meurt aussitôt. |
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TC0138 | TE019621 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 497 | La foudre châtié un excommunié à l’entrée d'une église. | |
TC0138 | TE019806 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 664 | Conversion d'un chevalier qui a failli vendre son âme au diable. |
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TC0138 | TE020063 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 924 | Prudence et Abstinence apportent la richesse à in prêtre doté d'une pauvre église. | |
TC0138 | TE019691 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 549 | Une statue de la Vierge châtie un voleur d’église. | |
TC0138 | TE019531 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 429 | Conversion du fils d'un comte à la vue du cadavre paternel dévoré par les crapauds. | |
TC0138 | TE019694 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 552 | Le paysan qui prend un voleur pour le diable. | |
TC0138 | TE019713 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 571 | L'histrion chassé de l’église par un prêtre. | |
TC0138 | TE019854 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 712 | Vie de Marie l’Égyptienne. |
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TC0138 | TE014147 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 78 | Parce qu’il ne parvient pas à la séduire, un homme fait se transformer une femme en ânesse pour pouvoir la posséder. Elle est libérée par la messe de saint Macaire. |
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TC0138 | TE014144 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 74 | Dieu refuse des fils aux prélats, le diable leur donne des neveux |
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TC0138 | TE019610 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 486 | Inanité des aumônes faites avec de l'argent mal acquis. |
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TC0138 | TE019406 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 350 | Des abeilles protègent une pyxide avec le Corps du Seigneur perdue. | |
TC0138 | TE019407 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 351 | Des abeilles construisent construisent une église de cire autour d'une hostie placée dans la ruche. | |
TC0138 | TE019212 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 156 | Le souliers du blasphémateur. | |
TC0138 | TE019776 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 634 | Trois enfants permette la construction d'une église dédiée à la Vierge. |
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TC0138 | TE020068 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 929 | La nuit de pénitence d'un chevalier seul dans une chapelle. | |
TC0138 | TE014119 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 43 | Le cercueil d’un avocat ne peut entrer dans l’église. | |
TC0138 | TE019398 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 342 | Les danseurs maudits. | |
TC0138 | TE014132 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 56 | Conversion et salut d’un pape voué au diable (légende de Gerbert). |
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TC0140 | TE013730 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXII, 1. | Un homme se préoccupe de se confesser parce qu’il avait craché une fois dans l’église mais pas parce qu’il vole tous les jours péché auquel il est désormais habitué. | |
TC0140 | TE013916 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLIV, 2. | François tombé malade reçoit de la part de Dieu l’ordre de reconstruire l’église de Saint-Damien; il prend l’argent de son père et le porte au prêtre qui le refuse. | |
TC0140 | TE013487 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXVI, 1. | Saint Michel put consacrer l’église dédiée à lui à Saint Michel sur Gargano seulement par la grâce divine et non parce qu’il avait les ordres sacrés. | |
TC0140 | TE013858 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXXII, 2. | Saint François, après avoir eu la vision du Christ, reconstruit et répare chaque église délabrée. | |
TC0140 | TE013747 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXVIII, 4. | Saint François reconstruit et répare chaque église en mauvais état, afin de pouvoir adorer Dieu. | |
TC0140 | TE013421 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIV, 1. | Saint François rebâtit et répare chaque église qui menace ruine, afin de pouvoir adorer Dieu. | |
TC0142 | TE018672 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 36 | A la mort du moine de Heisterbach nommé Louis, un frère vit en songe le diable comme un chat noir guetter une colombe qui se sauva sur la croix de l’église abbatiale. Un autre frère vit un groupe de moines se tenir en cercle, et le diable sous la forme d’un lion qui tournait autour d'eux, cherchant à pénétrer dans le cercle. Les moins le chassèrent à coups de pied. Césaire de Heisterbach espère que ce Louis, un homme très simple et pieux, s’échappa des griffes du chat et du lion. |
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TC0142 | TE018850 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 7 | Des voleurs qui avaient pillé une église se débarrassèrent de la pyxide pleine d’hosties dans un champ. Le matin, les bœufs d'un laboureur s’arrêtèrent devant le lieu où se trouvait le corps du Christ. Le laboureur appela le prêtre, et la pyxide fut solennellement transportée dans l'église. | |
TC0142 | TE018703 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 29 | Dans l’archevêché de Trêves, un prêtre passait son temps dans une taverne, quand une grosse tempête éclata. Le prêtre se dépêcha vers l’église avec le sonneur. Quand ils se mirent à sonner les cloches, une forte rafale les jeta par terre. La foudre frappa le prêtre et le tua, le sonneur en rechapa. On trouva le corps du prêtre intact, seules les parties génitales furent brûlées, parce que le prêtre avait été fornicateur. Entre-temps, le sonneur vit des démons insulter l’église, mais les saints dont les reliques y étaient se levèrent et mirent les démons en fuite. |
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TC0142 | TE018892 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 53 | Un marchand allemand en voyage en Terre Sainte vit un bras de Jean-Baptiste conservé dans l'Hôpital Saint-Jean. Sachant que le gardien des reliques avait une relation avec une prostituée, le marchand approcha la femme et lui promit une somme importante d'argent si elle persuadait son amant de vendre la relique. La femme réussit à le faire. Le marchand s’installa à Groningue et cacha la relique dans sa maison. La possession du bras de Jean-Baptiste favorisa ses affaires. Un jour, un grand incendie se déclara dans la ville. On avertit le marchand mais il ne se fit pas de souci, en disant qu'il avait un bon gardien. Son secret fut vite dévoilé et les citoyens s’emparèrent de la relique, la mirent en châsse et la déposèrent dans l’église. Pour protéger le bras précieux, ils construisirent une maisonnette en bois derrière l'autel, où le prêtre pouvait dormir. La première nuit la maisonnette bougea comme par un tremblement de terre, et la deuxième nuit le prêtre fut jeté dehors. Un riche citoyen de Groningue tomba malade et demanda d'apporter la relique dans sa maison. Il trouva le bras couvert de sang récent. Le prêtre, en effet, en avait coupé secrètement un morceau, mais n'avait pas pu l'emporter car ce morceau était devenu chaud comme un charbon. Orale : Haec [le prêtre] mihi ore suo retulit. |
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TC0142 | TE018851 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 8 | Afin de soigner ses abeilles malades, une femme plaça au milieu de la ruche l’hostie qu’elle avait reçue à la communion. Les abeilles construisirent autour de l’hostie une église en cire tout à fait semblable à une véritable église, comprenant l’autel, le toit, le clocher, la porte et les murs. | |
TC0142 | TE018853 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 1 | Walter de Birbech, moine à Himmerod, quand il vivait encore dans le siècle, était un chevalier valeureux et très dévot pour la Vierge. En chemin pour un tournoi, il s’arrêta dans une église et y commanda une messe en l’honneur de la Vierge. Il repartit en retard et rencontra des hommes qui revenaient du tournoi et qui le félicitèrent d’avoir combattu si courageusement et d’avoir fait des prisonniers. Il comprit alors que la Vierge Marie avait ainsi honoré sa dévotion. | |
TC0142 | TE018715 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 41 | En Saxe, un nuage pluvieux tomba du ciel et envahit une vallée. L'eau fit beaucoup de dégâts et tua plusieurs personnes et des animaux. Dans la ville d'Eisleben il y eut un signe : les gens surpris par l'eau dans leurs maisons ou dans des églises furent retrouvés blancs comme neige, et ceux des tavernes ou des théâtres étaient noirs comme charbon. | |
TC0142 | TE018014 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 30, 2 | Le frère Christian souffrant de maux de tête reste, malgré la permission de se reposer au chapitre pendent des vigiles festives, longtemps dans l'église où il voit des anges qui le consolent. | |
TC0142 | TE018767 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 5 | Le frère Christian de Himmerod, quand il vivait encore dans le monde, avait une église dont il était curé. Pour rejoindre l’église, il fallait traverser une rivière à gué ou en bateau. Un jour, Christian trouva que l'eau était plus haute qu'il n'avait cru. N'ayant pas de bateau, Christian ne savait comment passer la rivière. Or, la Vierge Marie lui apparut, le souleva et le transporta sur l'autre rive, puis lui fit l’honneur d'assister à sa messe. | |
TC0142 | TE019082 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 23 | Un clerc nommé Everwach fut faussement accusé de détournement d'argent devant son maître, l’évêque d'Utrecht. Ayant perdu ses notices, il avait peur d’être mis en examen public, et conclut, par désespoir, un pacte avec le diable. Avec son aide, Everwach devint encore plus riche et puissant, tout en blasphémant contre Dieu. Quand Olivier, l’écolâtre de Cologne, arriva dans le diocèse d'Utrecht pour prêcher la croisade, Everwach s'opposa violemment à lui et voulut même le tuer. Armé d'un couteau, il suivit le prédicateur pendant trois jours, mais le troisième jour il mourut subitement et subit diverses tortures infernales. Dieu cependant eut pitié de lui, et Everwach retourna à la vie pour faire pénitence. Comme il avait péché contre la Croix, il devait racheter son péché dans la croisade. Il le fit d'une manière exemplaire, en faisant une pénitence sévère. Peu après son retour de la croisade, il tomba malade, atteint du feu sacré. Une nuit, il eut une révélation : pour se guérir il devait aller prier à l’église de Saint Nicolas. Il y alla et y fit quatorze prières, sans résultat. Désespéré, il invoqua saint Nicolas. A la quinzième prière, la maladie cessa. Everwach fit reconstruire l’église avec ses propres moyens et y servait, en habit monacal, avec sa femme. |
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TC0142 | TE018822 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 46 | Dietrich, l’archevêque de Cologne, fit bâtir un château sur la colline de Godesberg. Il avait là une chapelle dédiée à l’archange Michel. Un jour, un prêtre venant de Cologne vit l'archange Michel voler du château de Godesberg vers Stromberg où se trouvait la chapelle de Saint-Pierre. En même temps, un homme nommé Théodoric, eut la même vision : il vit, en plus, Saint-Michel transporter une châsse avec des reliques, privant ainsi le château de Godesberg de sa protection car il avait été construit grâce à l’usure d’un Juif. Dietrich, fut déposé avant même que les murailles fussent achevées. |
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TC0142 | TE017902 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 23 | En Angleterre, un clerc, neveu de l’évêque, couche avec la fille d'un juif un vendredi saint; alors qu’il célèbre l’office de none le samedi saint, il voit entrer une foule de juifs en colère dans la cathédrale. Par une prière silencieuse et sincère, il demande le pardon ; aussitôt, les juifs deviennent miraculeusement muets. L’évêque les fait chasser. Le clerc confesse son péché à son oncle évêque, puis entre chez les Cisterciens, suivi par la fille qui se fait baptiser. |
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TC0142 | TE018748 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 2 | Quand des tempêtes sévissaient dans la province du Cologne, une statue de Marie laissa couler de la sueur. Un possédé qui était présent dans l’église, expliqua : la Vierge Mari peinait à retenir le bras de son fils prêt à châtier les hommes. |
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TC0142 | TE018774 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 19 | Un moine de l'abbaye de Loccum vit dans l’église la Vierge Marie parmi les saints et les anges. Marie dit aux anges d'amener un moine près d'elle, puis lui ordonna de lire les lettres écrites sur sa couronne. Le moine ne put pas, et les anges le descendirent par terre. Il se prosterna, dit l'Ave Maria et les anges le soulevèrent de nouveau. Il finit par lire les lettres, mais on lui défendit de révéler ce don à personne. |
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TC0142 | TE019053 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 64 | À Bonn, comme des écoliers jouaient un soir dans le cloître de l'église Saint-Cassius, ils virent un fantôme sortir d'une tombe et entrer dans une autre. Peu de temps après, un chanoine mourut et fut enterré dans la première tombe. Puis un autre chanoine mourut. On l'enterra dans la deuxième tombe. | |
TC0142 | TE018830 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 26 | Dans le comté de Berg, il y avait deux familles de chevaliers qui étaient en mauvais termes. Une fois, un groupe de chevaliers trouva refuge dans une église, mais fut trahi par une vieille femme. Les attaquants pénétrèrent dans l’église et massacrèrent les adversaires qui tenaient de saintes images et demandait miséricorde. Dieu ne laissa pas ce groupe sans punition : les tueurs et la vieille femme trouvèrent ici ou là une mort malheureuse. | |
TC0142 | TE018825 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 22, 1 | Une moniale cistercienne fut, tard le soir, enfermée dans l’église par le sacristain qui ne l'avait pas remarquée. Elle n'osa pas frapper à la porte et décida d'y passer la nuit. Une lumière vive émana alors des bras du crucifix et lui permit de lire les psaumes, comme s'il faisait jour. | |
TC0142 | TE018545 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 7 | A Mayence, un prêtre vit les diables sous la forme de petits Éthiopiens ricanant se faire porter sur la traîne d'une coquette. Le prêtre obtint par une prière que les paroissiens voient les démons. La femme humiliée, ayant compris que les démons se moquaient d'elle, rentra chez elle, changea de vêtement et devint désormais un exemple d’humilité. | |
TC0142 | TE018975 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 52 | Dans la province de Cologne, des hérétiques pilleurs d'églises n'y volaient que des hosties. Quand l'un d'eux fut arrêté, on lui demanda où était le Corps du Christ. L’hérétique avoua l'avoir jeté dans la boue, il fut condamné et pendu. | |
TC0142 | TE018829 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 25 | L’église Saint-Géréon de Cologne avait un crucifix très vénéré, contenant un morceau de la Vraie Croix. Le sonneur de cette église volait souvent des cierges offerts au crucifix pour ses propres besoins. Une nuit, le crucifix lui apparut, le blâma et lui donna un coup si fort, que le sonneur mourut quelques jours après. |
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TC0142 | TE017891 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 12 | Sur les conseils d’un paysan, un jeune homme ruiné a renié Dieu dans un pacte avec le diable. Il n’a cependant pas renié la Vierge Marie. Entré dans une église pour prier la vierge, la statue de Marie s’anime pour supplier l’Enfant-Jésus qu’elle a déposé sur l’autel. Plein de contrition, elle obtient pour lui le pardon. Témoin de la scène, le chevalier à qui il avait vendu et hypothéqué ses biens, lui propose d’épouser sa fille et de récupérer ainsi son héritage par la dot. |
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TC0142 | TE018787 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 29 | Un curé d'une vie sainte avait l'habitude de chanter l'antienne Salve Regina qu'il avait apprise de moines cisterciens. Un jour, il se proposa d'aller voir une recluse qui habitait près d'une église isolée. Chemin faisant, il fut surpris par un très fort orage. Le curé regagna l’église à grand-peine, tomba devant l'autel et invoqua la Vierge Marie. La Vierge lui apparut, loua son habitude de chanter le Salve Regina et lui promit que le tonnerre ne lui ferait jamais mal. Ainsi, le curé fut libéré de la peur de l'orage dont il avait souvent souffert. |
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TC0142 | TE018023 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 37 | Henri, chevalier de Bonn qui avait passé le Carême à l'abbaye de Heisterbach, demande à l'abbé Gévard de lui vendre une pierre de l'église qui lui servait d'oreiller et lui permettait de bien dormir aux offices, ce qui était en fait dû à une tentation diabolique. |
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TC0142 | TE018783 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 24 | Adam, moine de l'abbaye de Loccum, quand il était encore enfant, souffrait de la gale [scabies] qui lui couvrait la tête. Il fréquenta à l’époque une école à Münster. Pour rejoindre l’école, il lui fallait passer par une église dédiée à la Vierge Marie où il s’arrêtait toujours et faisait trois génuflexions avec trois Ave Maria. Une nuit, il pensa que la cloche sonnait pour les Matines et alla à l’école. Il trouva l’église fermée, mais y fit toutefois les génuflexions habituelles. En se levant, il vit l’église ouverte et dedans sept matrones d'une beauté extraordinaire siégeant devant l'autel. La plus belle – la Vierge Marie – loua sa dévotion et lui révéla comment on pourrait guérir sa maladie. En plus, elle lui promit qu'il n'aurait plus jamais de maux de tête. |
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TC0142 | TE018795 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 37, 1 | Bertram, moine à l'abbaye cistercienne de Cereto, était très sensible à la moindre critique envers l’ascension corporelle de la Vierge. Une fois le jour d’Assomption, il pria son abbé de lui permettre de se retirer à la grange voisine, pour ne pas écouter les sermons de Saint Jérôme à ce sujet. L’abbé consentit. Quand Bertram arriva à la grange, un ange lui apparut et l'emporta en un instant à une petite église située à une journée de marche de la grange. Dans l’église, Bertam vit la Vierge Marie entourée de saints. Il assista aux heures canoniques d'une splendeur incroyable. La Vierge Marie l'assura qu'elle avait été élevée corps et âme. Puis, l'apparition disparut, et Bertram fut ramené à son abbaye. |
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TC0142 | TE018693 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 19 | Lors de la guerre opposant Philippe de Souabe et Otton de Brunswick, certains citoyens de Trèves se réfugièrent dans l’église fortifiée de saint Goar. Werner de Bolanden assiégea l’église. Les assiégées mirent un crucifix devant une fenêtre dans l’espoir que les ennemis n’oseraient pas tirer sur lui. Toutefois, un soldat le fit. Atteint par un trait d'arbalète, le crucifix laissa couler du sang. Terrifié par ce miracle, Werner prit la croix. |
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TC0142 | TE018902 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 65 | Lors des travaux de rénovation à l’église de Bonn, on trouva des reliques des martyrs de la légion thébain, et on en offrit ce qu'on croyait être un corps à l'abbaye de Heisterbach. Une nuit, un moine se vit en rêve devant le reliquaire. Quelqu'un lui demanda s'il savait qui était dans ce reliquaire. « Le corps de notre martyr », – répondit le moine. « Non, dit la personne inconnue, ceci n'est pas un corps, mais un corps et demi ! » Telle était la vertu de ces reliques, que l'eau qu'on y versait guérissait les malades. |
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TC0142 | TE018533 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 2 | Lors de la nuit de saint Cunibert, un moine cistercien nommé Hermann vit deux démons entrer dans le chœur. Quand ils atteignirent un coin de l’église, un troisième démon apparut, se joignit à eux, puis tous les trois sortirent. Les pieds des démons ne touchaient pas le plancher, ils n’avaient pas de dos, et l’un des deux démons qui étaient entrés les premiers, avait un visage féminin et était vêtu d’une cape noire, avec un voile noir sur la tête. En outre, un moine paresseux et buveur gardait près de lui le troisième démon. | |
TC0142 | TE018900 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 62 | Au temps de l’archevêque Adolphe, un grand incendie se déclara dans la ville de Cologne. Une femme qui fabriquait de la cervoise habitait près de l’église des saints Apôtres. Elle ferma sa maison et alla à l’église demander aux Apôtres de la protéger. Le feu épargna sa maison. | |
TC0142 | TE018901 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 63 | Un riche bourgeois de Cologne apprit que les apôtres devraient juger le monde selon l'équité (Act. 17, 31), et se dit : « Les péchés sont lourds mais les pierres du soubassement sont encore plus lourdes ». Il fit alors apporter d'énormes pierres et les offrit à l’église des saints Apôtres en prévision d'une reconstruction éventuelle. | |
TC0142 | TE018849 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 6 | Un prêtre garda l'hostie dans sa bouche pour l'utiliser ensuite comme charme. Il ne parvint pas à sortir de l’église et, terrifié, ensevelit l’hostie dans un coin. Il finit pourtant par confesser son péché à un autre prêtre : celui-ci déterra l’hostie et la trouva transformée en un petit homme crucifié et saignant. |
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TC0142 | TE018695 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 21 | Des voleurs pillèrent l’église Saint-Martin d’Utrecht. Il s’emparèrent, entre autres trésors, d'une croix très précieuse (avec une relique du bois de la croix du Christ) et la confièrent à deux complices. Le matin, alors que l’évêque et les chanoines se lamentaient, les deux quittèrent la ville et échappèrent aux chevaliers lancés à leur poursuite. Le Christ qu'il avaient ainsi insulté, brouilla leurs sens et les voleurs s’égarèrent et se retrouvèrent dans un marais. Arrêtés, ils cachèrent la croix et l’échangèrent contre l'impunité accordée par l’évêque, mais se firent pendre ailleurs après avoir tenté dès le lendemain de voler dans une autre église. | |
TC0142 | TE018642 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 6 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Un jour de fête, sa tante se proposa d'aller à un village voisin pour écouter les Matines et l'invita à se joindre à elle. La même nuit, il entendit une voix disant: « Engelbert, viens, allons aux Matines. » Engelbert suivit la voix mystérieuse et fut amené dans une église inconnue où il entendit des offices chantés de façon admirable. | |
TC0142 | TE018939 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 15 | Lors d'un repas festif trop joyeux dans l’église d'Anrath, un prêtre renversa une pyxide et fit tomber cinq hosties. La fête fut interrompue. On cherchait partout les hosties tombées, mais sans succès. Finalement, on les retrouva disposées en croix dans le triforium. | |
TC0142 | TE019011 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 23 | Un croisé, après avoir combattu une année complète en Terre Sainte, pensait revenir chez lui. Un jour il vit l'âme d'un compagnon tué voler vers le ciel sous la forme d'une colombe. Il se dit alors que revenir chez lui, ce serait revenir à ses péchés et risquer son salut. Il resta et fut un jour tué dans un combat. Les sarrasins lui coupèrent la tête en guise de précieux trophée, et les chrétiens récupérèrent son corps, puis construisirent une église sur son tombeau. |
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TC0142 | TE018694 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 20 | Lors de la guerre opposant Philippe de Souabe et Otton de Brunswick, l’armée d'Otton parvint jusqu'à Weißenburg. Quand des soldats entrèrent dans une église, l'un d'eux décida de s'emparer d'une belle tunique couvrant le crucifix. Comme le crucifix était suspendu assez haut, le soldat essaya de l'atteindre avec sa lance et ainsi blessa l'image à plusieurs reprises. Le crucifix laissa couler du sang. | |
TC0143 | TE014174 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 101 | Alors qu’il écoutait des clercs chanter très joliment, un saint homme vit un diable qui attrapait les voix des clercs et les mettait dans un sac. La messe terminée, les clercs commençaient à se vanter de la beauté de leurs voix mais le saint homme leur raconta sa vision et dit que bien qu’ils aient chanté de façon très belle, le sac du démon était plein. | |
TC0143 | TE014213 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : 115-116 | Parmi les gens convertis par saint Bernard, était certain Gaufredus, noble de naissance. Chemin faisant, il subit une forte tentation et dit à un de ces compagnons : Je ne serai plus heureux, je le sais ! Bernard, quand on lui avait transmis ces paroles, entra, avec le dit Gaufredus, dans une église qui était tout près de la route, pour prier. Dans l’église, Gaufredus s’endormit d’ennui, Beranrd, quant à lui, plongea dans la prière. Quand tous les deux s’étaient réveillés, Gaufredus, gai et souriant, dit : Je ne serai plus malheureux, je le sais ! |
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TC0148 | TE015392 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 999 | SAINT BENOÎT DÉTRUIT LE TEMPLE D’APOLLON. — Saint Benoît trouva sur le mont Cassin un temple dédié à Apollon. Il rasa les bois sacrés, détruisit l’idole, renversa son autel et construisit à la place un oratoire dédié à saint Martin et à saint Jean, à la grande fureur du diable. | |
TC0152 | TE015102 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VIII | Un riche homme a trois enfants, tous mariés, sauf le plus jeune. Il tombe malade et, croyant mourir, les convoque. Il demande à chacun ce qu’ils vont faire pour lui à sa mort. Le premier lui promet de construire une chapelle où l’on chantera chaque jour une messe pour le défunt père; le second, lui promet de fonder deux chapelles dans lesquelles l’on chantera tous les jours des messes pour l’âme du défunt et au milieu desquelles se trouvera une maison pour les pauvres qui prieront pour lui. Le troisième fils dit alors à son père qu’il pourra faire autant que ses deux frères. Le père, étonné, lui demande comment cela est possible, lui qui n’est ni marié ni riche. Le fils lui répond qu’il fera autant car ses deux frères ne tiendront pas leur promesse et ne feront rien de ce qu’ils ont dit : s’ils possèdent du blé, du vin, des fruits ou autre nourriture, ils préfèrent les laisser pourrir plutôt que de les donner à leurs voisins ou aux pauvres pour l’amour de Dieu. Pour ce troisième enfant, il est possible de garder des choses par raison, mais c'est commettre le péché d’avarice que de garder des choses pour les laisser pourrir au lieu de les donner à ceux qui en ont besoin. |
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TC0155 | TE016349 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 228 | Un homme qui disait un Notre Père pour les défunts chaque fois qu’il passait devant une église est poursuivi par ses ennemis. Malgré le danger, il ne manque pas à cette habitude. Les morts, en sortant de leurs tombes, effrayent ses ennemis et les mettent en fuite. | |
TC0155 | TE016220 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 92 | Un chevalier criminel, voyant les gens se confesser auprès d’un prêtre renommé pour sa sainte vie, décide, lui aussi, d’aller confesser ses péchés. Le prêtre, après avoir proposé en vain plusieurs propositions de pénitence que le chevalier n'accepte pas, lui demande enfin s’il serait seulement capable de passer une nuit en silence dans une église. Le chevalier accepte la proposition et entre dans une église. Les démons ayant peur de perdre son âme, se rassemblent pour tenir un conseil. Pour faire sortir le chevalier de l’église, un démon se présente à lui sous l’apparence de sa sœur et lui annonce que ses ennemis ont envahi ses terres. Comme il refuse de sortir le diable s'en va. Un autre diable se présente alors sous l’apparence de sa femme et menace de se suicider et de tuer leurs enfants. Comme il refuse à nouveau de sortir, les diables font une illusion d’incendie et, sous l’aspect de gens du pays, le prient de sortir pour ne pas être condamné en tant que suicidé. Finalement, un diable se fait passer pour le prêtre et le félicite de son courage en l'invitant à sortir. Le chevalier refuse. Au matin il sort de l’église, ses péchés ayant été pardonnés. | |
TC0155 | TE016251 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 127 | Un prêtre voit le diable étirer avec ses dents un parchemin sur lequel il a noté tous les bavardages des paroissiens. | |
TC0155 | TE016250 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 126 | Saint Jean l’Aumônier, ayant remarqué que le peuple quitte l’église juste après la lecture de l’Évangile, se joint à lui. Il explique que le pasteur doit être toujours avec ses ouailles. | |
TC0157 | TE017252 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 83, p. 450, l. 31- p. 451, l. 34 | Alphanus, archevêque de Salerne († 1085), rapporta cette histoire, qu’il avait entendue à Constantinople. Un Empereur était aveugle et on ne pouvait le soigner. Il chercha le remède dans la prière à Dieu. Il entendit en rêve que s’il visitait l’église de Saint-Laurent martyr, Dieu lui redonnerait la vue. Il projeta donc de voyager à Rome et demanda un bateau. Mais sa femme avait peur qu’il meure dans un naufrage et que le pouvoir de l’empire vacille alors que ses fils étaient encore petits. Elle ordonna aux marins à tromper l’empereur en lui faisant croire qu’il faisait le voyage, alors qu’en réalité ils restaient proches de Constantinople. Elle fit construire une réplique de Saint-Laurent, car si Dieu devait rendre la vue à son mari par l’intercession de Saint Laurent, il le pouvait aussi bien à Constantinople qu’à Rome. Un an passa ainsi, et l’empereur fut amené à la réplique de Saint-Laurent. On lui faisait toujours croire qu’il était à Rome. Il recouvra la vue et fut alors bien surpris de trouver sa femme et ses serviteurs autour de lui. |
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TC0157 | TE017457 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 123, p. 402, l. 21 – p. 402, l. 25 | C’est l’impératrice Agnès qui fait ce récit. Dans l’église de Worms, des hosties avaient été négligées par oubli. Elles furent retrouvées sous la forme indubitable de chair. |
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TC0157 | TE017480 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 148, p. 545, l. 15 – p. 546, l. 3 | Lorsque Josué combattait dans le désert contre Amaleq, si Moïse levait les mains au ciel, il gagnait, et si Moïse les abaissait, il était vaincu. Ainsi, même dans les soucis guerriers, il faut s’appliquer à prier et aider l’Église. | |
TC0157 | TE017485 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 149, p. 553, l. 18 – p. 553, l. 28 | Ruth était si pauvre qu’elle glanait le grain qui tombait derrière les faucheurs, et le rapportait à sa belle-mère. Pourtant, c’est d’elle que sortit David. Il ne faut donc pas se glorifier de ses ancêtres. Ruth resta toujours auprès de sa belle-mère, Noémie, qui disait qu’il ne fallait pas l’appeler par ce nom, qui signifie « belle », mais Mara, « amère ». Noémie est comme l’Église, auprès de laquelle il faut rester. | |
TC0157 | TE017266 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 475, l. 17 – p. 476, l. 14 | La sarra (serra) est un animal marin ailé. Quand elle voit un bateau, elle étend ses ailes pour le suivre. Mais au bout de quarante stades, épuisée, elle renonce et doit repartir d’où elle vient. De même, le croyant est parfois inconstant : il s’élance avec ferveur, mais n’a pas la force de suivre le bateau, c’est à dire l’Église porteuse de la Croix, jusqu’au bout. Il renonce en chemin. Il faut encourager les âmes qui pourraient faiblir, et se laisser engloutir par les eaux au milieu de la mer dangereuse. | |
TC0157 | TE017066 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 444, l. 6 - p. 444, l. 15 | L’histoire tripartite raconte qu’un feu dans Constantinople se dirigeait jusqu’aux bains d’Achille, puis au lieu nommé Pelargus, de sorte que l’église des Novatiens était menacée. Leur évêque, Paul, resta dans l’église et pria qu’elle fût épargnée. Dieu accéda à sa prière. Depuis, le 17 août, les Novatiens célèbrent l’office. Le lieu est vénéré aussi bien par les chrétiens que les païens. | |
TC0157 | TE017088 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 51, p. 135, l. 20 – p. 136, l. 11 | Cette histoire a été rapportée à Pierre Damien par Henri, abbé du monastère de Saintes Flore et Lucille, sur le territoire d’Arezzo. Alors qu’ils passaient tous deux devant une basilique, celui-ci raconta qu’elle s’appelait autrefois Sainte Marie la Pauvre. Mais un jour, Guilla, mère du Marquis Hugo, passa dans les parages. Elle s’émut du nom de cette église : celle qui était reine au ciel ne pouvait être qualifiée de pauvre ici-bas. Elle s’enquit des terres qui étaient en sa possession dans la région, qui étaient nombreuses. Elle décida d’en doter généreusement l’église, afin qu’on ne l’appelât plus ainsi. | |
TC0157 | TE017277 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 483, l. 11 – p. 484, l. 6 | L’alcyon, ou martin-pêcheur, pond ses œufs en hiver au bord de la mer, quand les vagues frappent le rivage. Mais dès qu’il pond, la tempête cesse, par divine providence. Le calme dure sept jours durant lesquels l’oiseau couve, puis sept jours pendant lesquels il nourrit ses petits. Puis, les petits sont capables de voler. C’est une image de l’Église qui couve et nourrit à travers les sept grâces de l’esprit. | |
TC0157 | TE017470 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 141, p. 489, l. 29 – p. 490, l. 12 | Alors que Pierre Damien célébrait la messe, les femmes de deux vassaux, duc et marquis, vinrent faire une offrande en pièces byzantines. Après la fin de la messe, un moine nommé Paul laissa cet argent sur l’autel. Or, l’un des gens du duc Godefroy de Toscane vola cet argent, sans que le duc le sache. Mais il fut vite attrapé et, menacé par la colère de la duchesse Béatrice, il vint trouver le frère pour demander son intercession. Pierre Damien eut vent de l’affaire. Il ordonna d’abord que l’argent fut remis au voleur, afin qu’il le retourne lui-même à Béatrice en demandant pardon. Mais l’homme ne voulait pas. C’est pourquoi, le lendemain, il remit l’argent au moine Paul. |
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TC0157 | TE017358 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 99, p. 98, l. 9 – p. 99, l. 10 | L’histoire sainte nous raconte qu’Athalie, femme de Joram apprit que son fils Ochozias, roi d’Israël, était mort, elle commença à tuer la famille royale et, comme la déesse Bellona, elle voulut mettre à mort tous les héritiers de David. Mais le prêtre Yehoyada mit à l’abri Joas, fils d’Achazia, le cacha dans le temple pour six ans et l’éduqua pour qu’il puisse récupérer le pouvoir. Puis, il entreprit de réformer la vie des prêtres du temple, ses compagnons. Il fit réparer les bâtiments, et publia des décrets sur la vie des prêtres. Car comme le royaume appuie l’Église, il s’appuie aussi sur elle. | |
TC0157 | TE017399 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 239, l. 13 – p. 241, l. 5 | Le margrave Bernard avait l’habitude de raconter cette histoire : un homme originaire des régions germaniques avait un petit domaine. Mais il avait douze fils, et s’inquiétait pour leur héritage : s’il divisait les terres en douze, les fils n’auraient pas chacun de quoi en vivre. Les querelles ne manqueraient pas d’éclater. Les serfs souffriraient également de ces nombreux seigneurs. Il décida donc d’offrir son bien à Dieu : il attacha son gant à une flèche et l’envoya vers le ciel – la flèche revint sans gant, montrant que le don avait été accepté. Il transféra donc ses possessions à une église. Peu de temps après, ses fils devinrent si riches et bénéficièrent de telles possessions qu’ils surpassaient la fortune de leur père. Dieu récompensa ainsi la charité du père. |
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TC0157 | TE017366 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 124, l. 4 – p. 125, l. 12 | Un important citoyen de Fano, nommé Hugo, entra dans l’église en armes pendant la nuit du vendredi saint, y fit prisonnier un de ses ennemis et l’emmena. Pour cela, il fut condamné par Dieu sévèrement : tous l’évitaient, et le tenaient pour fou, alors qu’il était sain d’esprit. Sa femme et sa belle-fille le traitaient sans respect. Son fils ne partageait plus ses repas. Ses serviteurs détournaient le regard et ses amis se moquaient de lui. Toute la ville, tout le clergé, pendant douze ans, le traitèrent comme un fou, comme un possédé du démon. Quoique riche, il portait des vêtements abîmés et sales, et lui-même était négligé. Lorsqu’il apprit que Pierre Damien était dans les environs, il voulut le voir et raconta ce qu’il subissait. Pierre Damien le trouva raisonnable dans son discours. Mais tout le monde, dans la ville, quoique sans arguments précis ni exemples concrets, s’accorda à le considérer comme dérangé d’esprit. Celui qui avait délibérément agi comme un fou était maintenant traité comme tel. |
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TC0159 | TE017656 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Lors d’une visite à l’abbaye de Clairvaux, l’archevêque Pierre de Sens demanda à un moine, qui était souvent transporté en extase, de lui rapporter une de ses visions. Ce dernier, avait vu en vision une jeune femme au visage très beau, orné d’or et de bijoux. « Qui suis-je ? » lui demanda la vision. « La Vierge Marie » répondit le moine. « Non, je suis l’Église » répondit-elle. À l’image de cette dernière elle était belle par devant, orné des apôtres, martyrs et confesseurs, mais laide et repoussante par derrière, comme les prélats contemporains, elle était pourrie, corrompue et pleine de honte. Elle avait, en effet, le dos couvert de vers. |
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TC0159 | TE017661 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Il est souvent demandé pourquoi on trouve des œufs d’autruche placés dans les églises devant les yeux des prélats et quel type de personnes ment le plus souvent. À la première question, il faut répondre que les œufs d’autruche sont placés devant les yeux des prélats afin qu’ils n’imitent pas cet animal qui délaisse ses petits. À la seconde question, c’est aux prêtres et aux clercs qu’il faut penser. Ce sont eux qui mentent le plus fréquemment, et pire encore, le plus habituellement. Car ils déclarent qu’un sentiment d’échec s’empare d’eux lorsque un pécheur abandonne la foi. | |
TC0160 | TE017221 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°38 | Un homme de loi du pape prie un chevalier de la région d’Amiens de venir en aide à l’Eglise. Pour cette raison, il pardonne l’âme de son père décédé et aide l’Eglise le temps d’un carême. Peu après, son père lui apparaît et le remercie de l’avoir sauvé par son pardon. | |
TC0163 | TE018159 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 90. | UN ASCÈTE QUI A ÉDIFIÉ UNE CHAPELLE PAR SOUCI DE SA GLOIRE DEVIENT DÉMON –DES-MONTAGNES.– Un ascète renommé pour ses vertus édifie une chapelle et sculpte des Bouddhas. Il accomplit toutes sortes d’actes méritoires durant sa vie, et meurt de façon édifiante. Ainsi tous pensent que l’ascète a accompli sa Renaissance. Mais un jour quelqu’un, habité par l’esprit de l’ascète, dit qu’il est devenu démon - des - montagnes. Questionné par les disciples, l’esprit avoue que durant sa vie il a affiché des mérites qu’il ne possédait pas, et qu’il a sculpté des Bouddhas uniquement pour en tirer de la gloire. Ainsi ses souffrances redoublent à chaque fois que les fidèles rendent hommage à son monastère. |
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TC0163 | TE018164 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 95. | DEUX MORTS [DE LA MÈRE D’UN GUERRIER ET DE L’ADMINISTRATEUR D’UN MONASTÈRE] SURVENUES A LA SUITE DE VIVES DOULEURS MORALES.– A) Un guerrier qui a réussi dans le monde, méprise sa mère, ne lui témoigne aucune piété filiale. Il lui reprend, sur les conseils de sa belle-mère, un domaine qu’il lui avait donné et sur lequel elle vivait pour le céder à quelqu’un d’autre. La mère refuse de croire tous ceux de son entourage qui la préviennent de cette décision. Mais le régisseur du domaine lui lit l’arrêté. Le coup est si violent pour la mère qu’elle en perd la parole. Elle demeure immobile, comme égarée, et elle expire sur place. Sans doute est-elle consumée à cet instant par de mauvaises pensées. Et le guerrier, objet présumé de ses pensées, ne tarde pas à mourir à son tour. B) Quand la pagode du Hosshô-ji à neuf étages est frappée par la foudre et réduite en cendres, l’administrateur du monastère ne peut supporter sa douleur. Il perd ses esprits et trépasse. Voici comment le cœur s’éveille par l’expérience du bien et du mal. |
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TC0163 | TE018155 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 86. | MINAMOTO NO CHIKAMOTO ENCOURAGE LARGEMENT LA PRATIQUE DE L’INVOCATION AU BOUDDHA ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le gouverneur Minamoto no Chikamoto, pris de remords pour les péchés qu’il a commis passe ses journées à prier avec ferveur pour renaître au paradis. A sa nomination il ne donne pas la primauté au culte des dieux, mais à celui des Bouddhas. Durant son mandat il édifie une grande chapelle dans laquelle il installe une immense statue du Bouddha Amida. Il encourage les habitants à pratiquer l’invocation. Il les récompense selon le nombre des invocations : cent mille invocations correspondent à un setier de riz, il relaxe des inculpés de délits s’ils pratiquent l’invocation. Ainsi toutes les provinces voisines envient ce pays prospère et ce peuple soumis. A la fin de son mandat, lorsque Minamoto se met en route vers la capitale, tous se sentent orphelins. Finalement le gouverneur n’entre pas dans la capitale, mais quitte le monde et s’installe dans le monastère du Mii-déra. Lorsque sa dernière heure arrive, il entend une musique suave et voit apparaître toutes sortes de signes fastes. Il est écrit qu’il accomplit sa Renaissance. |
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TC0163 | TE018090 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 28. | LE GOUVERNEUR DE L’IYO, ENTRÉ EN RELIGION, ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– 1) Le gouverneur de l’Iyo Yoriyoshi ne fait que commettre des péchés depuis sa jeunesse, se livrant à de nombreux massacres. Chacun pense que c’est assurément l’enfer qui attend cet homme. Mais Yoriyoshi entend un moine retiré du monde parler de l’impermanence du monde et de la crainte qu’inspire la rétribution des fautes. A ces mots le gouverneur éveille son cœur, se rase le crâne et passe sa vie à demander la Renaissance au paradis. Plein de compassion, il se livre à de pieux exercices dans la chapelle du moine et verse tant de larmes que celles-ci coulent à flots jusqu’au sol du jardin. Par la suite il dit être sûr d’accomplir sa Renaissance. Son cœur résolu qui s’est éveillé en lui ne diffère en rien de celui qui le poussait à faire tomber une citadelle rebelle. On rapporte qu’il connaît une fin merveilleuse et accomplit sa Renaissance. Il ne faut pas se rabaisser, même si l’on a commis de nombreux péchés. Quand on éveille sérieusement son cœur, on accomplit sa Renaissance. 2) Le fils de Yoriyoshi, lui, manque d’un ami de bien et n’éveille pas en lui son cœur contrit. Il est atteint d’une grave maladie quand une femme, voisine de sa demeure, voit en songe d’innombrables êtres terrifiants qui lui disent venir arrêter quelqu’un. Puis ils poussent un homme devant eux et un être au-devant du cortège porte un écriteau avec cette inscription : « Condamné à l’enfer sans répit ». Tirée de son rêve, la femme apprend que le fils de Yoriyoshi a expiré à l’aube. |
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TC0165 | TE018313 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 61, pp. 133-134 | Un prêtre veut devenir moine cistercien, mais l'abbé du monastère voisin d'Auberive, qui sait combien il est nécessaire au monastère de femmes où il a célébré la messe, retarde son entrée. Se sentant mal, le prêtre se rend un jour à Auberive où il est accueilli comme novice, pour y mourir quelques jours plus tard. Juste au moment où la tablette des mourants (tabula morientium) est frappée, deux moines ont la même vision: une foule d'anges et de saints allant accueillir le novice. Alors que l'un des moines reste dans l'église pour veiller sur le cadavre, l'autre part se coucher, mais il est sévèrement réprimandé et on l'informe qu'un de ses frères a eu la même vision et chante avec les anges. Le moine court rejoindre ses frères et le lendemain, il raconte à l'abbé ses deux visions. Quelques temps plus tard, l'autre moine qui était resté pour veiller sur le mort, raconte à son tour la vision |
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TC0165 | TE018306 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 54, pp. 124-126 | Dans le village de Beton-Bazoches, près de Meaux, un homme très dévot renonce à se remarier après la mort de sa femme et mène une vie pieuse. Il va à l'église et communie tous les jours, bien que faible et devant s'appuyer sur une canne pour marcher. Un dimanche, il perd soudain tellement de forces qu'il ne peut plus rentrer chez lui et est accueilli par un voisin. Le lendemain matin, on le retrouve mort mais agenouillé comme s'il était vivant, en position de prière, les yeux levés vers le ciel et la main droite battant sur sa poitrine pour ses propres fautes. Tout le monde vient admirer le miracle et l'enterrer avec grand honneur. |
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TC0165 | TE018338 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 85b, pp. 169-170 | Le pieux roi des Francs Louis raconte à Herbert un miracle eucharistique qui s'est produit deux ans plus tôt à Arras. Le jour de Pâques, une mère demande à son fils qui va à la messe de ramener des hosties pour ses plus jeunes enfants. A l'insu du prêtre, le fils ramène deux hosties chez lui. La mère en donne une aux deux enfants et met l'autre, recouverte d'une bande de tissu, dans une boîte sous clé. Quelques jours plus tard, un des enfants voit une énorme lumière sortir de la boîte et appelle la mère. Ne voyant rien et ne pouvant pas ouvrir le coffret, la femme appelle le prêtre qui, même s'il ne voit pas la lumière que l'enfant voit, parvient à ouvrir le coffret. Il y trouve un tissu ensanglanté, et à l'intérieur, une hostie ayant conservé sa forme, mais transformée en chair. Chacun vénère le corps du Christ, puis ils l'apportent à l'église où elle est dignement placée. |
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TC0165 | TE018363 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 110, pp. 209-210 | Herbert intègre l'histoire d'un important miracle, racontée à la première personne par l'un de ses acteurs et tirée des Gesta regum Anglorum. La veille de Noël, à Kölbigk, le prêtre Robert commence à célébrer la messe dans l'église de Saint Magnus, tandis qu'à l'extérieur, dans le cimetière, dix-huit hommes et quinze femmes dansent et chantent des chants profanes. Robert sort et les maudit, les faisant danser pendant toute une année sans interruption. Protégés de la pluie et de la chaleur par un toit, leurs danses creusent un fossé jusqu'aux hanches. Pérégrin, archevêque de Cologne et successeur d'Herbert, les libère de la malédiction au bout d'un an. Trois d'entre eux meurent immédiatement, les autres dorment trois jours et trois nuits d'affilée avec leurs membres qui tremblent encore. |
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TC0165 | TE018375 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 122, pp. 227-229 | Un prêtre de Bretagne demande à son diacre Daniel d'apporter l'hostie à un paroissien proche de la mort. Après la communion, sur le chemin du retour, Daniel passe près d'un cimetière. Il ne peut plus bouger et entend les morts qui se préparent à aller à l'église pour célébrer un de leurs amis, qui prie toujours pour eux quand il passe par là. Les morts se lèvent, vont à l'église et prient ; à leur retour, les lumières qui ont été miraculeusement allumées s'éteignent et Daniel peut bouger. De retour chez lui, il annonce au prêtre que le paroissien vient de mourir. Touché par le miracle auquel il a assisté, il devient moine au monastère de Saint-Martin de Tours, dont l'abbé, ayant entendu la vision, recommande à ses moines de réciter lorsqu'ils passent dans un cimetière, au moins un "Notre Père" pour les morts. |
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TC0165 | TE018349 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 96, pp. 178-180 | En Sardaigne, un prêtre d'une église, isolé et hors de la ville, trouve l'hostie qu'il avait laissée intacte, cassée en deux. Après la messe, resté seul, il sort de l'église et en s'appuyant le dos à l'abside, regarde vers l'est, en pensant à ce qui s'est passé. Au bout d'un certain temps, il se sent horrifié et raidi au point de ne plus pouvoir bouger. Ouvrant les yeux, il voit une grande multitude d'âmes, à pied et à cheval, des deux sexes et de divers états sociaux. Il en reconnaît certaines, dont une qui s'approche, s'arrête et lui parle familièrement. Elle lui explique qu'il s'agit des âmes qui errent sur la terre à cause de leurs fautes. Le prêtre reconnaît Baudouin, évêque de Pise, qui, malgré sa sainteté, n'est pas encore au Paradis car c'est à cause de lui que les habitants de Pise et de Lucques sont en guerre. Il voit alors un chevalier autoritaire et pervers, ralenti par le poids de l'or qu'il avait apporté en pèlerinage à Jérusalem pour les pauvres, mais qu'il avait ensuite ramené pour le dépenser à des œuvres malfaisantes. Puis une colonne très lumineuse apparaît, dirigée vers l'âme de Constantin, juge de Torrès, qui après avoir purgé sa peine est emmenée au ciel. Après la vision de beaucoup d'autres qui prendrait beaucoup de temps à raconter, Herbert dit qu'à la fin le prêtre demande à son ami s'il y a quelque chose pour lui. L'ami répond que le prêtre mourra la même année et qu'il sera récompensé en fonction de ce qu'il aura fait. Puis il disparaît. Le prêtre vit une vie encore plus chaste à partir de ce moment, puis meurt comme prévu, avant la fin de l'année. |
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TC0165 | TE018358 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 105, pp. 193-196 | Sven, évêque de Viborg, et son frère Eskilo, un homme cruel et violent, sont issus d'une famille très noble. Sven, afin de sauver son frère, lui propose de faire un pèlerinage à Jérusalem. Eskilo accepte mais seulement si Sven l'accompagne. Ils partent ensemble et visitent le Saint-Sépulcre et les lieux saints, pour finalement arriver à un monastère près de Jérusalem appelé Pater noster, où se trouve une modeste petite église portant ce nom car, dit-on, le Christ y a enseigné cette prière. Les deux frères sont touchés par cette visite, et Eskilo, inquiet de retomber dans le vice à son retour, prie Dieu de l'appeler à lui immédiatement. Lorsqu'il a fini de prier, il n'a que le temps de communier et de saluer son frère avant de mourir. Sven demande la même grâce au Seigneur et ainsi, le même jour, ils meurent tous les deux et sont enterrés là. La petite église est ensuite reconstruite plus belle et plus grande grâce aux dons faits pour les deux frères. Un oncle d'Eskilo, évêque de Lund, inspiré par eux, abandonne les honneurs et entre à Clairvaux où il vit longtemps dans la pauvreté et l'humilité. |
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TC0165 | TE018364 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 111, pp. 210-213 | Au temps du du roi Edward le confesseur, il y a à Berkeley une femme qui s'adonne au vice. Elle a un corbeau qu'elle aime beaucoup. Un jour, elle entend la voix de l'oiseau, et l'interprète comme un mauvais présage. À ce moment, un messager entre et lui annonce la mort de son fils et de toute sa famille. Sentant venir sa propre mort, elle fait venir ses deux autres enfants, l'un moine et l'autre nonne, leur demandant d'essayer de sauver au moins son corps, en le gardant, avec certaines procédures, à l'église pendant trois jours. Les deux premières nuits, des démons brisent les chaînes de son tombeau. La troisième nuit, à l'aube, le monastère est ébranlé : un démon brise les portes et ordonne à la femme de quitter son tombeau. Face à sa résistance, il brise les dernières chaînes et la traîne hors de l'église, où un superbe cheval noir l'emmène. On peut l'entendre crier sur quatre miles. Grégoire raconte une histoire similaire d'un homme dans le quatrième livre de ses Dialogues. Un autre exemple est ce que l'on raconte de Charles Martel en France. Célèbre pour sa force et pour avoir arrêté les Sarrasins, après avoir été enterré à Saint-Denis, les démons le traînent hors de la chapelle en guise de punition pour avoir dépouillé tous les monastères afin de payer ses soldats. Son corps n'est jamais retrouvé et le miracle est révélé par l'évêque d'Orléans. |
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TC0165 | TE018398 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 145, pp. 262-263 | Milone, autrefois abbé de Haute-Fontaine, raconte à Herbert qu'on a trouvé récemment en Lotharingie un homme inconnu, s'accrochant à une haute branche d'arbre. Après avoir passé le test du signe de croix, il est conduit à l'église, où il adore le crucifix et reçoit avec plaisir l'aspersion d'eau bénite, prouvant ainsi qu'il est chrétien. Cependant il demeure toujours silencieux, et lorsqu'en faisant preuve d'imprudence on le laisse seul un moment, il disparaît à jamais. |
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TC0165 | TE018372 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 119, pp. 222-223 | A Vitskøl, au Danemark, un démon vit comme employé salarié pendant trois ans, travaillant avec diligence. Une nuit, alors qu'il voyage avec certains des moines, il se réveille et écoute, puis annonce à haute voix qu'il a entendu un grand coup de foudre provenant du Groenland. Il se rend en Islande et arrive en Norvège. C'est à partir de là qu'il prend la fuite. Lorsqu'il arrive au niveau de la mer, il est frappé par la foudre qu'il cherchait à éviter. Les moines comprennent qu'il s'agissait d'un démon, se souvenant que personne ne l'avait jamais vu entrer dans l'église. | |
TC0165 | TE018396 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 143, pp. 259-261 | Robert de Neufchâteau, près de Toul, est un usurier vicieux qui ne va jamais à l'église et évite les sacrements bien qu'on le dise chrétien. On le surnomme "Juif", puisqu'il se comporte comme eux en évitant les chrétiens. Chez lui, il a une petite cellule, comme une sorte de synagogue démoniaque, où l'on pense qu'il fait des sacrifices aux démons. Lorsqu'il tombe gravement malade, sa femme, une chrétienne fidèle, l'encourage à se confesser. Il lui dit qu'il s'est déjà confessé à quelqu'un qu'il ne veut pas nommer. Sa femme va à l'église pour appeler un prêtre, mais Robert, après avoir tenté en vain de l'arrêter et après l'avoir battue, s'enferme chez lui. Sur le chemin du retour, la femme entre par une fenêtre, mais découvre que la maison est remplie de démons. Terrifiée, elle s'enfuit, ainsi que les amis qui l'accompagnaient. Finalement, le prêtre arrive avec de l'eau bénite et ils trouvent Robert dans l'étable, pendu à une poutre. Le cadavre est caché à la hâte, loin de la ville. Herbert apprend que Robert avait été clerc dans sa jeunesse, mais qu'il avait ensuite délaissé la vie cléricale. |
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TC0165 | TE018346 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 93, pp. 175-176 | Herbert connaît une moniale ayant le don de prophétie. Un jour, Dieu lui apparaît dans une vision pour se plaindre des chrétiens qui le gardent dans une porcherie, le traitant encore plus mal que les païens et les juifs. Lorsque la religieuse rend publiques les paroles de Dieu, une recherche est effectuée jusqu'à ce que la personne responsable avoue avoir caché une hostie dans un trou du seuil, dans une porcherie. Lorsqu'on la retrouve, elle est presque intégralement transformée en chair. On la transporte ensuite de manière digne à l'église. |
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TC0165 | TE018352 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 99, pp. 184-186 | Dans le diocèse de Roskilde, au Danemark, vivait il y a quatre ans, Marguerite, une femme d'une grande simplicité, innocente et mariée à un homme impie et cruel qui se comporte avec elle comme un tyran. La sœur de son mari l'envie et décide avec son frère d'étouffer la femme puis de la pendre pour faire croire à un suicide. Appelée par les voisins, la femme est traînée comme un chien mort, et enterrée près de la mer, à côté de la tombe de deux voleurs. Deux ans plus tard, un aveugle s'arrête pour se laver le visage près de ces tombes. Sa vue est rétablie, ce qu'il annonce dans le village voisin. Tout le monde se précipite, et tous ceux qui avaient un mal quelconque en sont guéris. Désireux de comprendre l'origine de cette bénédiction, les deux voleurs sont d'abord déterrés, retrouvés dans un état de pourriture avancée et nauséabonds. Puis Marguerite est déterrée à son tour, son cadavre en si bon état qu'elle semble encore vivante, dégageant un parfum très doux. Ensuite, son mari est attrapé, interrogé et torturé jusqu'à ce qu'il avoue son crime. L'évêque fait emmener lr corps de Marguerite à l'église, où convergent encore des gens de tous types et où les miracles abondent. |
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TC0165 | TE018409 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 157, pp. 280-282 | Dans les Gesta Anglorum, il est fait mention d'un évêque de sainte vie au corps déformé. Un jour, l'empereur de ces terres part chasser et s'arrête, le dimanche de la Quinquagésime, dans une petite église de campagne où se trouve un prêtre au visage déformé. L'empereur se demande comment il est possible que Dieu, de qui vient tout ce qui est beau, permette à un homme aussi laid de célébrer la messe. Mais en écoutant le prêtre dire "Il nous a créés, et non pas nous-mêmes", il sent l'esprit prophétique en lui et le fait archevêque, malgré ses réticences. Un jour, un homme de Cologne, puissant et lascif, fait sortir d'un monastère (de son plein gré) une très belle mais perverse moniale, choisissant d'en faire sa concubine. L'archevêque les réprimande d'abord, puis leur inflige un anathème, mais ils font comme si rien ne s'était passé. Lorsque l'archevêque tombe malade, il dit aux personnes présentes que si les deux ne se repentent pas, ils mourront exactement un an après sa propre mort. C'est ainsi que cela se passe : un an après la mort de l'archevêque, l'homme et la femme meurent en même temps, frappés par la foudre. |
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TC0165 | TE018281 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 41, pp. 80-81 | Un novice de Clairvaux prie souvent avec les mains jointes ou en position d'offrant. Une nuit, au début de la veillée, alors qu'il prie les yeux fermés, il entend le Christ lui ordonner de lui tendre ses mains. Il ne sait pas s'il est dans un rêve ou à l'état de veille. Une fois devenu moine, alors qu'il prie dans la même église, de la manière habituelle, il est ravi en esprit et voit le Christ lui prendre les mains comme pour accueillir sa profession de moine. |
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TC0165 | TE018332 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 80, pp. 161-162 | Dans le diocèse de Meaux, un enfant laissé seul tombe dans une rivière boueuse. Sa mère, occupée à une activité quelconque, ressent une certaine tristesse et, ne trouvant pas son fils à la maison, le cherche partout. Elle finit par le trouver la tête en bas dans la boue du fleuve. Elle se précipite vers lui, mais le tire mort et gonflé d'eau. Les voisins arrivent, prennent l'enfant des mains de sa mère, et le voyant mort, ils veulent le ramener à la maison pour l'enterrer, mais la mère insiste quatre fois pour qu'ils l'emmènent d'abord à l'église. Ils cèdent à l'insistance de la mère et l'enfant est placé sur l'autel de Saint-Pierre. Après une prière, l'enfant ouvre les yeux et appelle sa mère qui le prend et lui donne immédiatement le sein. Tout le monde se réjouit et les parents prévoient pour l'enfant une vie cléricale. Après le pèlerinage du père à Rome, le fils prend les ordres et entre dans un monastère cistercien, où il vit encore actuellement. |
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TC0165 | TE018330 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 78, pp. 154-159 | Herbert raconte une série d'histoires à propos de Geoffroy de Melun, d'abord moine de Clairvaux puis évêque de Sorrès en Sardaigne, qu'il lui a racontées en privé. Un jour, alors qu'il se trouve dans le chœur de Clairvaux, il voit une procession de saints, accompagnés par des acolytes, des diacres, des sous-diacres et des prêtres. La procession, conduite par la Vierge accompagnée des apôtres Pierre et Jean part du nord de l'église, comme si elle venait du cimetière, et se dirige vers l'infirmerie, où elle disparaît. Tescelin, un homme âgé et vénérable, se trouve là. Geoffroy pense que la vision indique son salut. Un autre jour, alors qu'il chante avec les autres, il voit un démon sous la forme d'un singe qui traverse le chœur, s'arrête devant lui, lui rit au visage en dilatant les narines, puis disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Malade, il perd la force de chanter dans le chœur, et supplie Bernard de l'aider. Bernard lui apparaît en rêve, fait le signe de la croix et le touche là où il a ressenti une douleur, et lorsqu'il se réveille, Geoffroy est complètement guéri. Une autre fois, un moine qui fait partie de ses proches tombe malade. Alors qu'il prie pour sa santé, Geoffroy a une vision dans laquelle on lui dit qu'un des moines guérira, mais pas celui auquel il est le plus attaché, qui mourra. La vision se concrétise, et Reinald de Cluny décède. Priant avec beaucoup de larmes pour sa mère, il souhaite savoir où elle se trouve dans l'au-delà. Une voix divine lui reproche de demander ce qu'il n'est pas autorisé à savoir. Après une vision dans laquelle un homme vénérable lui met une bague au doigt, il devient évêque de Sorrès pour une durée de sept ans et est pour les autres un exemple de sainteté. Alors que la mort approche, bien qu'il l'ignore, il se rend à Clairvaux et prie Dieu de lui permettre d'y mourir. Malade, après quelques jours de souffrance, il reçoit l'extrême-onction et meurt le jour de la consécration de l'église de Clairvaux. Il est enterré à côté de Geoffroy de La Roche-Vanneau. Avant la mort de Geoffroy, un des moines de Clairvaux a la vision d'un lit élégant en cours de préparation, et le jour de sa mort, il voit une lumière très intense autour de son corps, déjà apporté à l'église. Il comprend que Geoffroy est avec Dieu. Deux mois plus tard, le même moine a une vision dans laquelle Geoffroy est habillé en prêtre, comme s'il se préparait à célébrer la messe. Il y aurait d'autres histoires à raconter, mais Herbert n'en choisit qu'une : Geoffroy décide de restaurer une vieille église en ruines et, pendant les travaux, un vieux coffre contenant des reliques de saints et une hostie parfaitement conservée est retrouvé, pour la plus grande joie des personnes présentes. |
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