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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Veuve | Widow | Witwe | Viuda | Vedova
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001552 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 67 | Thomas de Cantimpré interroge le démon qui a pris possession d’une veuve. L’exorcisme réussit après quelques jours. |
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TC0001 | TE001472 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 5 | La pieuse femme d’un chevalier mort au tournoi a la vision des supplices de son mari en enfer : il est puni par les armes utilisées dans le tournoi et subit les baisers d’un crapaud infernal pour le punir de sa luxure. | |
TC0001 | TE001375 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 16 | Le jour de l’assomption, la Vierge Marie guérit une veuve d’une douleur de hanche. D'une plaie ensanglantée au côté sortent des petites pierres rouges, blanches et noires que l’on garde précieusement. |
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TC0003 | TE001605 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 34(1) | Une veuve maudit ses propres fils. Ils viennent sur le tombeau de saint Etienne où ils sont libérés de cette malédiction. |
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TC0003 | TE001574 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 14 | Une femme demande au patriarche Théophile une compagnie qui lui apprenne la patience. Seule une femme violente lui permet de cultiver cette vertu. | |
TC0009 | TE002623 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 1 | Trois femmes nues sont découvertes dans un profond ravin, sous le règne de Constantin, grâce à un corbeau, par des moines. Il s’agissait d’une veuve ayant échappé - en compagnie de deux servantes - à un prétendant. Elles meurent après avoir reçu la communion. | |
TC0010 | TE000934 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D140 | On raconte que Trajan, par zèle pour la justice, se fit arracher un oeil, et qu’il ordonna qu’on fît de même à son fils, parce qu’une veuve avait été mal jugée. | |
TC0010 | TE000840 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 89, 1 | Grâce à la confession, le grand livre du diable est effacé et il oublie les péchés dont il a connu l’existence. À l’instigation du diable, une dame demeurée veuve à Rome commet l’inceste avec son fils, et elle conçoit un enfant qu’elle tue à la naissance. Le diable, prenant l’apparence d’un maître, parvient à se mettre au service de l’empereur, pour tenter d’obtenir de lui le châtiment de la dame, et ainsi, s’emparer d’elle au plus vite. Il dévoile à l’empereur les fautes de la dame, qui demande un délai pour se défendre. Elle va se confesser au pape, en manifestant sa contrition à chaudes larmes. Le pape lui impose comme pénitence de dire un Pater, et lui conseille de se présenter à nouveau devant l’empereur. Le diable ne peut que reconnaître en elle une sainte femme et disparaît. |
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TC0010 | TE000912 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 191, 1 | Ceux qui communient en état de péché mortel sont contre Dieu. Une veuve s’était mise en ménage avec un garnement. Elle ne voulut pas se confesser de son péché pendant le carême, si bien que, le jour de Pâques, en prenant de l’eau bénite à l’entrée de l’église, elle contracta la lèpre. Elle alla aussitôt prier devant l’autel de la Vierge, se confessa et fut guérie; puis elle communia. Mais dès son retour chez elle, elle retrouva son amant. L’un et l’autre furent punis aussitôt de la mort subite. | |
TC0011 | TE003056 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111a (1) | La tourterelle est une veuve fidèle, de même de nombreux oiseaux après la mort de leur conjoint. | |
TC0011 | TE003057 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111a (2) | Porcia, fille de Caton, devenue veuve, refuse de se remarier. | |
TC0011 | TE003059 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111b (2) | Après la mort de son mari, Martia veuve de Caton, se déclare inconsolable jusqu’à la fin de ses jours. | |
TC0011 | TE003058 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111b (1) | Valéria refuse de se remarier car elle gardera dans son coeur son mari toujours vivant. | |
TC0011 | TE003060 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111b (3) | Une veuve, Anne, refuse de se remarier car avoir un bon mari, c'est craindre de le perdre; en avoir un mauvais, c'est la certitude de souffrir. | |
TC0011 | TE003061 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111b (4) | Melanchia perd son mari et ses deux fils. Elle remercie le Christ de l’avoir libérée de ses entraves. | |
TC0020 | TE003757 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 232 | Une veuve, matrone d’Ephèse, se lamentant jour et nuit sur la tombe de son défunt époux, se laisse consoler par un chevalier chargé par le roi de garder une potence à proximité du cimetière. Il jure à la veuve de l’épouser si elle place le corps de son mari sur la potence où fut subtilisé le cadavre d’un condamné qu’il était chargé de garder. Ce récit illustre l’inconstance des femmes. |
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TC0020 | TE003788 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 263 | Une veuve romaine, coupable d’inceste et d’infanticide, est cependant réputée pour sa grande dévotion à la Vierge. Le diable, se faisant passer pour un astrologue, dénonce ses péchés à l’empereur qui convoque la veuve à sa cour pour se justifier. Celle-ci se confesse et prie la Vierge Marie de l’aider. Le jour-dit, le diable-astrologue ne peut supporter la présence de la veuve car il voit la Vierge près d’elle; il hurle et disparaît, laissant derrière lui une puanteur. Dès lors, la veuve consacra le reste de sa vie à Dieu. |
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TC0020 | TE003698 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 173 | Un chevalier dépossédé par un usurier est jeté en prison. A la mort de l’usurier, le chevalier épouse sa veuve et récupère ses biens et tous ceux de l’usurier. La même mésaventure est arrivée à Nabal avec David qui épousa sa femme après sa mort. | |
TC0021 | TE004098 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 167 | La veuve assassinée apparaît à sa soeur : elle compte sur le bon champion « Nazaréen » pour la venger. |
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TC0029 | TE005213 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : I. Le dit de la borjosse de Narbonne, p. 77-85 | Préambule (v. 1-12). ~ Une riche veuve de Narbonne a un fils qui, joueur pas¬sionné, gaspille sa fortune et celle de sa mère (v. 13-40)¬Quand il a tout perdu, le diable apparaît et promet de l’aider (v. 41-60). Un beau jour, Satan arrête ses verse¬ments et invite le jeune homme à voler lui même l’argent dont il a besoin. Il l’emmène à l’église et lui conseille de dérober un calice (v. 61-79). Le jeune homme est pris en flagrant délit et condamné à être pendu. Il demande à ses juges l’autorisation de passer devant la maison de sa mère au moment où il sera conduit à la potence (v. 80-129). Quand la mère le voit dans ce piteux état, elle le serre dans ses bras et court à l’église où elle s’adresse à la Vierge d’un ton très violent l’implorant de secourir le malheureux fils (v. 130-88). Notre Dame lui promet d’intervenir et l’arrache au gibet. Des miracles se produisent dans la ville (v. 189-216). ~ Conclusion et appel à la générosité du public (v. 217-24). |
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TC0031 | TE005526 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 557 C- D | Thamur, accusée de vivre en concubinage pendant son veuvage, fut condamnée à être brûlée. | |
TC0033 | TE006080 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 226 | MORT DU ROI DES VANDALES. Un roi des Vandales, une nuit, eut une vision. Il avait devant lui des juges qui l’accablaient et exigeaient la verge qu’il avait reçue. Parmi ces juges se trouvait l’évêque Paulin, qui s’était livré comme prisonnier à la place d’une veuve (s?étant livrée elle-même pour racheter son fils) et qui était devenu le jardinier du gendre du roi dont il avait prédit la mort. Le roi mourut, comme Paulin l’avait prédit. Il perdit la verge qui lui avait servi à châtier les chrétiens et qui fut confiée aux saints qu’il avait torturés pour l’être à son tour. |
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TC0035 | TE006490 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4v, n° 9 | Le fils d’une veuve qui ne veut pas cesser d’uriner dans le cimetière, est assigné par les âmes des morts à comparaître devant elles pour répondre de son méfait. Sa mère l’y accompagne avec un prêtre et de l’eau bénite, mais des esprits malins l’enlèvent à leur vue. |
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TC0035 | TE006497 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5, n° 16 | Une pauvre veuve accuse un moine cistercien, successeur de saint Thomas de Canterbury, d’avoir mangé sa vache, puisqu’il a exigé le remboursement de ses dettes. A ces mots, il lui fait restituer la vache. | |
TC0037 | TE006688 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 6 | Le prophtète Elie, en pleine famine, parvient à la maison d’une pauvre veuve qui ne dispose que d’un peu d’huile et de farine. Elle lui offre l’aumône et le dîner. Miracle : pendant toute la durée de la famine ni l’huile ni la farine ne vinrent jamais à lui manquer. | |
TC0037 | TE006715 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 33 | Une veuve carthaginoise exaspérée par la désobéissance continuelle de ses dix enfants implore Dieu de les punir : aussitôt paralysés et rejetés par tous ils en sont réduits à errer comme des mendiants par le monde. Amenés à saint Augustin, celui-ci en tire une leçon exemplaire. |
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TC0038 | TE006730 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 3 | Une veuve de Lombardie veut savoir si les messes qu’elle fait dire pour son mari (qui avait été un méchant homme) servent à quelque chose. Conseillée par des devins, elle envoie un écuyer en enfer avec une lettre pour son mari. Quant celui-ci attrape la main de l’écuyer, il la transforme en charbon et la marque reste à son retour dans le monde des vivants. | |
TC0105 | TE012932 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 2 | Gale, une belle et jeune romaine, devient veuve l’année même de son mariage. Elle décide de ne pas se remarier pour se consacrer totalement à Dieu. Des médecins lui conseillent le remariage de crainte qu’elle ne devienne barbue, prédiction qui se réalise effectivement. Gale refuse de suivre leurs conseils et se fait nonne. Frappée d’une maladie très grave, un cancer du sein, elle voit, une nuit, saint Pierre lui annoncer sa mort prochaine. Trois jours plus tard, elle est accueillie au paradis. | |
TC0129 | TE007422 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352b | Mélanie, après avoir perdu son mari et ses deux fils, rend grâce à Dieu de l’avoir libéré de ce fardeau. | |
TC0129 | TE007326 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195a | Alors qu’il écrivait son livre sur la Trinité, saint Augustin ne répondit pas au salut d’une veuve; très attristée, la femme a, le lendemain, une vision durant la messe où saint Augustin dispute de la Trinité : une voix lui explique que pour cette raison, il ne l’a pas saluée. |
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TC0131 | TE009327 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 389, 1-21 | LES TROIS RESURRECTIONS DE L’EVANGILE. 1/ Il ressuscita une fille dans la maison de son père. 2/Bien qu’elle ne fût pas encore sortie de la maison, elle était morte; et en la ressuscitant il dit: "Lève-toi". 3/ Ensuite il ressuscita un jeune homme; à celui-ci qu’on était sur le point de mettre en terre il dit: "Assieds-toi". 4/ Ensuite il ressuscita le ladre qui avait été trois jours en terre et puait déjà et en le ressuscitant il pleura en disant: "Lazare, viens dehors". 5/ Ces trois résurrections nous font comprendre les bontés qu’il a pour nous quand il nous pardonne nos péchés. 6/ Quand il nous pardonne le péché par pensée, il nous fait une aussi belle faveur qu’à la fille qu’il ressuscita dans la maison de son père; 7/ car, bien qu’elle ne fût pas encore sortie de la maison, elle était morte. 8/ Entendons que même si l’intention de pécher n'est pas mise à exécution, on n'en serait pas moins damné, car si le péché imaginé est mortel, le consentement seul est mortel. 9/ S’il Il dit à la fille "Lève-toi", c'est pour indiquer que, bien qu’on doive se confesser de péché mortel, on en obtient facilement l’absolution, car tout prêtre peut la donner. 10/ S’il dit au jeune homme "Assieds-toi", c'est pour indiquer qu’après le péché mortel on doit confesser toutes les mauvaises pensées qu’on a eues avant et après et toutes les circonstances qui aggravent le péché. 11/ Car, de même que la tombe était déjà creusée pour le jeune homme, l’enfer a la gueule ouverte pour nous recevoir si nous devions mourir en cet état. 12/ Il était fils d’une veuve, ce qui signifie qu’en péchant mortellement nous renions notre Père du ciel. 13/ S’il dit au ladre "Lazare, viens dehors!" c'est pour indiquer que Dieu nous tire d’enfer chaque fois qu’il nous pardonne nos péchés d’habitude. 14/ Car de même qu’un homme riche par la seule force de son argent peut faire bâtir une maison dans une cité où il n'est jamais entré, 15/ ainsi un homme ou une femme peut être plein de si grands péchés et les avoir depuis si longtemps 16/ que sa chambre est faite et préparée par les diables en enfer pour le cas où il mourrait dans cet état. 17/ Donc quand Jésus pleura sur le ladre, il ne pleura pas tant sur lui que sur ce que signifiait sa résurrection 18/ car elle signifiait la triste condition à laquelle il nous fait échapper quand il nous pardonne le péché d’habitude, car il nous arrache à l’enfer et au pouvoir des diables. 19/ Les saints disent que, bien que Dieu puisse tout faire, il lui est plus pénible de faire un juste à partir d’un pécheur que de créer le ciel et la terre. 20/ Car il n'a eu qu’à dire "Que cela soit fait" et ce fut fait. Mais ici il nous arrache à l’enfer et au pouvoir des diables et il fait un bon à partir d’un mauvais, un propre à partir d’un crasseux, un tout-blanc à partir d’un tout-noir, un juste à partir d’un pécheur. 21/ C'est pourquoi, en considérant toutes les faveurs qu’il nous fait quand il nous arrache au péché, nous devons faire grande attention à nous gardes des rechûtes. | |
TC0131 | TE007902 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 270, 1-8 | TRAJAN FAIT JUSTICE A UNE VEUVE. 1 Le fils d’un empereur de Rome lâcha son autour, qui tua la poule d’une pauvre femme. 2 Le fils de cette femme tua l’autour. Le fils de l’empereur tua le garçon. 3 La femme dit à l’empereur:: "Sire, faites-moi justice! Ce jeune homme m'a tué ma poule et mon fils." 4 Il répondit: "Je te ferai justice quand je reviendrai. - Ah, sire, dit-elle, et si vous ne revenez pas, qui me fera justice? 5 - Femme, dit l’empereur, je suis obligé de te faire justice: Je te ferai servir comme une impératrice pourvu que mon fils ne meure pas; mais si tu préfères il mourra." 6 La femme accepta et il la fit installer richement. 7 Quand l’empereur fut mort, on grava ses plus beaux jugements sur son tombeau. 8 Et depuis il fut sauvé grâce à la prière de saint Grégoire qui avait lu ses beaux jugements sur son tombeau. |
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TC0131 | TE007840 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 212, 1-12 | LA MATRONE D'EPHESE. 1 Une femme pleurait la mort de son mari. 2 Elle fit du feu près de lui dans le cimetière et dit qu’elle ne le quitterait jamais. 3 Un jeune homme vint une nuit se réchauffer avec elle; en la quittant, il découvrit qu’on lui avait volé le corps du pendu qu’il devait garder parce qu’il avait des amis puissants. 4 Alors il revint dire à la veuve: "Hélas, je suis déshonoré; on m'a volé le pendu que je gardais." 5 Elle répondit: "Si tu veux m'épouser, nous pendrons mon mari à sa place. 6 Il accepta avec empressement. Ce fut elle-même qui le pendit, lui brisa deux dents et lui creva un oeil pour qu’il ressemble au pendu qu’on avait volé. 7 Alors elle dit au jeune homme: " Maintenant, tu vas m'épouser, car j'ai fait tout ce que tu désirais." 8 Il répondit: "Va te faire épouser par tous les habitants de l’enfer, car je puis penser que tu ferais la même chose de mon corps." 9 On peut comprendre ici combien dure l’amour d’une sotte femme. 10 Mais toutes ne sont pas de ce genre et l’un ne peut se moquer de l’autre. 11 Car il y a bien autant de sots hommes qu’il y a de sottes femmes. 12 Tous sont malades, car il n'y en a pas un dont la tripe ne traîne. |
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TC0131 | TE009099 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 461a, 1-10 | LE CHAMP EN QUATRE PARTIES. 1/ Le champ qui est dessiné ici partagé en quatre parties représente quatre situations. La première, qui ne produit ni fleur ni fruit représente les gens qui détruisent leur corps et leur âme dans une vie de désordre. 2/ La seconde représente les bons chrétiens mariés, dont les fruits remplissent le ciel. 3/ La troisième représente les veuves qui ont remis leur fruit à Dieu. 4/ La quatrième, qui est fleurie, représente les vierges qui donnent à Dieu leur fleur et leur fruit. 5/ A propos de ces trois derniers états, on dit : "Bon est l’état de mariage, Meilleur est l’état de veuve, Excellent est l’état de chasteté." 6/ Si un homme et une femme mariés vont au paradis, ils ont au moins trente pierres précieuses sur leur couronne. 7/ Si un homme ou une femme qui pour l’amour de Dieu reste veufs y vont, ils en ont au moins soixante. 8/ Et ceux qui pour l’amour de Dieu se gardent chastes, ils en ont au moins cent. 9/ Donc les jeunes gens qui se marient y ont peu d’avantage, puisqu’ils remplacent un rendement de cent par un rendement de trente. 10/ Bienheureux celui qui pour l’amour de Dieu se marie, mais plus heureux qui pour son amour s’abstient de se marier. | |
TC0131 | TE008046 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 442, 1-13 | UN MORT EXCOMMUNIE SORT DE L’EGLISE. 1/ Saint Germain d’Auxerre avait coutume en commençant sa messe d’y interdire la présence de tout excommunié (c'est ce que doit faire tout prêtre s’il y a des séculiers dans l’assistance). 2/ Un jour où saint Germain avait prêché dans une église, à la fin de son sermon il demanda à un mort pourquoi il était sorti de l’église au commencement de la messe. 3/ Il répondit: "Parce que je suis mort excommunié. J'étais seigneur de ce village. 4/ Et je vous prie, pour l’amour de Dieu, de demander à ma femme qui est là de me faire absoudre et de prier pour moi; et à vous-même je demande au nom de la charité de prier aussi. 5/ Saint Germain lui donna l’absolution, tous les fidèles présents prièrent Dieu pour lui et il rentra dans sa tombe. Ce miracle se produisit au cours d’un voyage à Rome que fit saint Germain. 6/ Le Vendredi saint, notre mère sainte Eglise prie pour toutes les sortes de pécheurs, excepté les excommuniés, car les excommuniés sont exclus de tous les biens de l’Eglise. 7/ Si un pauvre ne peut sortir de son excommunication et qu’il s’abstienne d’aller à l’église et de faire ce que l’Eglise lui interdit, il peut être sauvé malgré son excommunication. 8/ Mais ses voisins qui le fréquentent et lui parlent peuvent en être damnés, parce que l’Eglise le leur défend. 9/ On a cependant le droit de lui parler pour réclamer ses dettes, pour l’exhorter à faire son salut et pour le relever de sa sentence. 10/ Si on voit un excommunié à la messe, il faut ou bien s’en aller, ou bien le faire sortir. 11/ Et si on n'ose pas s’en aller, soit par politesse, soit par crainte du scandale, il faut dire à Dieu: 12/ "Seigneur, je renonce au mérite de cette messe, qu’elle ne me serve ni ne me nuise." Car celui qui prie avec un excommunié s’associe à son excommunication. 13/ L’excommunié qui assiste à la messe n'importe où commet un péché grave et fait pécher ceux qui l’entendent avec lui. |
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TC0131 | TE007748 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 097, 1-20 | LE FILS DE ROI QUI EPOUSA UNE DAME VEUVE. 1/ Il était une dame veuve que ses ennemis voulaient dépouiller de son fief. 2/ Le fils du roi, ému de pitié, l’épousa et entreprit de défendre son fief. 3/ Il eut tant à faire qu’il mourut au combat, non sans avoir reconquis ce qu’on lui avait pris et remporté une victoire décisive. 4/ Son écu portait d’argent billeté d’azur à cinq rosettes de gueules. 5/ Quand la noble dame sut que son cher seigneur et époux était mort pour défendre son droit, 6/ elle prit l’écu de son mari et le suspendit avec toutes ses armes devant son lit. 7/ Et chaque fois qu’elle les voyait, elle pensait à la noble conduite de son mari 8/ qui avait trouvé la mort en lui défendant son fief. 9/ Cela la faisait pleurer et elle recommandait à ses enfants de graver dans leur coeur les armes de leur cher père qui avait trouvé la mort en défendant leur héritage. 10/ Cette noble dame veuve, c'est notre mère sainte Eglise qui était au pouvoir des païens 11/ quand le fils du roi du ciel, Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme vint du sein de son Père sur la terre 12/ et pour rendre à sainte Eglise sa noblesse et sa condition libre il voulut l’épouser 13/ quand il reçut le baptême de saint Jean-Baptiste dans le Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours; 14/ et ensuite, pour restaurer les droits de sainte Eglise, il fut cruellement mis à mort dans sa Passion et lui vainquit tous ses ennemis. 15/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise nous prie, nous ses enfants, de graver cet écu en nos coeurs 16/ et nous garantit que si nous l’y gravons nous vaincrons tous nos ennemis, nous serons victorieux dans tous nos combats. 17/ On y trouve en effet tous les outils qui servirent au crucifiement de Jésus-Christ. 18/ Nous devons nous souvenir de l’écu billeté d’azur aux cinq rosettes de gueules. 19/ Car ce sont les méchants coups qu’on lui donna dont certains lui ont laissé des marques et des bleus. 20/ Et les cinq rosettes sont les cinq cruelles plaies qui doivent être définitivement gravées dans le coeur des vrais fidèles. |
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TC0134 | TE013057 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 249b | Sainte Mélanie perd à la fois son mari et deux fils. Elle dit : " Seigneur, je suis d’autant plus prête à te servir, que tu m’a libérée de tels fardeaux." | |
TC0134 | TE013008 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 200b | Élie multiplie la farine et l’huile pour une veuve. Les pauvres enrichissent plus ceux qui font les aumônes que le contraire. | |
TC0134 | TE013988 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 22b | Comportement irréprochable de la veuve Anne qui priait et jeûnait jour et nuit dans le temple. | |
TC0134 | TE014013 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 54a | L’offrande d’une veuve a plus de valeur parce qu’elle est faite avec plus de charité. | |
TC0134 | TE013955 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 275b | Ivre, le roi Philippe profère une sentence injuste contre une veuve; elle fait appel au roi lorsqu’il est redevenu sobre. Alors, il donne une juste sentence. | |
TC0134 | TE012900 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 35b | Trois veuves romaines (Martia, Valeria et Amica) ne veulent pas se remarier. Chacune d’elles explique sa décision. | |
TC0134 | TE009847 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 22b | Une veuve demande obstinément à un juge de la protéger de son adversaire. | |
TC0137 | TE012809 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 324 | Les témoignages sont à examiner avec soin. Un prévôt de Paris désirait la vigne d’un voisin et trouva une ruse quand celui-ci mourut. En présence de deux témoins, il fait mettre dans la main du mort, alors dans son sépulcre, un sac avec de l’argent. La veuve du défunt se plaint au roi des prétentions du prévôt sur sa vigne, mais celui-ci montra l’acte de vente. Le roi examina alors séparément les deux témoins et put établir la vérité. La vigne fut restituée à la veuve et le prévôt fut enterré vivant. |
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TC0138 | TE019196 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 141 | Une veuve obtient justice d'un tyran en partance pour la guerre. |
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TC0138 | TE019790 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 648 | Les anges et la sainte Vierge entourent une pieuse veuve à l'agonie, tandis que des démons arrachent l’âme d'un riche pécheur. | |
TC0138 | TE019347 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 292 | Les parents d'un mourant s'apitoient plus sur leur sort que sur celui de l'agonisant. 2 exempla pour le prouver à une veuve éplorée. 1-Des moines pleurent la mort de leur âne car il portait toutes leurs charges. 2-Un chevalier à l'agonie entend sa famille s'apitoyer sur elle-même et non sur sa mort prochaine. Il change alors son testament et donne la moitié de ses biens aux pauvres. |
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TC0138 | TE020048 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 909 | La veuve déshéritée par un moine devenu évêque. Elle l'accuse d'être anthropophage. | |
TC0138 | TE019888 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 746 | Une veuve épouse le Christ pour échapper à ses malheurs. | |
TC0138 | TE019658 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.12 | Le Livre des Sept Sages de Rome. La matrone d’Éphèse [Vidua]. | |
TC0138 | TE019300 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 245 | Charte diabolique détruite par la confession de la dame accusée. |
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TC0138 | TE019773 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 631 | Remords tardive d'une veuve luxurieuse au service du diable. |
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TC0138 | TE014097 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 20 | Un prélat abstinent mais avare déshérite une veuve et ses enfants. La veuve l’accuse de refuser de manger des chairs mortes, mais de dévorer des chairs vives, la sienne et celle de ces enfants. |
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TC0138 | TE019951 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 810 | Une reine veuve refuse de faire la paix avec les ennemis meurtriers de son époux. | |
TC0138 | TE020082 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 943 | Faux témoignage acheté par un prévôt pour obtenir une vigne. |
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TC0139 | TE014196 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 82 p 54 du texte hébreu | La veuve d’un rabbin se lamentait parce qu’il était mort en pleine jeunesse alors qu’il passait son temps à étudier la Torah .Abba Eliahu lui expliqua qu’il n’avait pas observé strictement les règles de pureté (nidda) même si apparemment il avait respecté les commandements. | |
TC0139 | TE014236 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 100 p. 69 du texte hébreu | Benjamin le juste était responsable de la caisse communautaire de charité. Pendant une année de famine une veuve vint lui demander de la soutenir financièrement elle et ses sept enfants. Il lui répondit qu’il n’y avait pas assez d’argent de réserve dans la caisse communautaire, mais il s’engagea à la soutenir par lui-même de peur qu’elle ne meure de faim. Il arriva peu après qu’il tomba malade et était près de sa fin. Alors les anges se groupèrent autour de son lit et intercédèrent en sa faveur auprès du Créateur. Il lui fut accordé encore 22 années de vie en récompense de son acte de charité. | |
TC0139 | TE016422 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 236 pp.155-156 du texte hébreu | Rabbi Joshua racontait qu'il avait reçu une leçon d'une femme, d'une jeune fille et d'un jeune garçon. Invité à dîner chez une veuve, il engloutit tout ce qu'on lui présenta. Alors elle lui apporta un troisième plat très salé de façon à ce qu'il laisse de la nourriture pour les autres. Un autre jour, il marchait sur un sentier au milieu d'un champ et une jeune fille lui dit que ce sentier était devenu sentier à force d'avoir été piétiné par des voleurs comme lui. Il demanda à une autre jeune fille de lui donner de l'eau . Elle lui en apporta pour lui ainsi que pour son âne. Il la compara à notre mère Rebecca, mais elle lui répondit que lui ne pouvait se comparer à Eliezer. Lorsqu'il demanda à un jeune garçon le meilleur chemin pour aller à la ville, il lui dit qu'il y avait une route longue qui était courte et une courte qui était longue. Celle qui était courte passait par des vignes et des champs pierreux difficiles à traverser, et l'autre était facile mais faisait tout le tour. Rabbi Joshua embrassa le jeune garçon en se félicitant de l'intelligence des fils d'Israël. Il rencontre un petit garçon avec un objet couvert et qui refuse de le dévoiler. |
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TC0139 | TE014230 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 95 pp.63-67 du texte hébreu. | Rabbi Eleazar ben Schimon fut appointé par le gouvernement à la capture des voleurs, car il avait sa méthode personnelle. Si le matin il voyait dans les tavernes des gens fatigués, ils étaient soit des sages qui avaient étudié toute la nuit; soit des malfaiteurs. Il se fit détester par beaucoup et on le traita de " vinaigre, fils de vin" en référence à son père Schimon bar Yohai qui était un grand sage. Un jour, un homme lui répondit insolemment et il le fit arrêter. Tourmenté par le remord, il tenta de le faire libérer, mais il était trop tard. Au moment de l’exécution, l’homme confessa qu’il avait commis un crime atroce. Suit une longue description de la force de Rabbi Eléazar et de sa tendance à appeler sur lui les souffrances pour l’amour de Dieu, à tel point que sa femme le quitta jusqu’à ce qu’il guérisse) Après sa mort, sa femme cacha son corps dans le grenier, et le miracle était qu’il ne pourrissait pas. Les villageois venaient poser des questions et une voix sortait du grenier en donnant les réponses. Les sages, informés dans un rêve par Rabbi Schimon bar Yohai son père de la situation, voulurent l’enterrer. Mais les villageois s’y opposèrent, parce qu’il éloignait d’eux les bêtes sauvages. A la fin, usant de ruse, les sages réussirent à s’emparer de son corps et l’emmenèrent dans la caverne où était enterré son père. Ils trouvèrent un serpent qui montait la garde, mais ils lui dirent :" Serpent, laisse le fils venir au père !" et le serpent les laissa entrer. Après la mort de Rabbi Eleazar, Rabbi Yehudah voulut épouser sa veuve, mais celle-ci refusa en lui démontrant qu’il était bien inférieur à Eléazar. Le fils de Rabbi Eléazar, prénommé Joseph, devint lui aussi un grand sage. | |
TC0140 | TE013725 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXI, 2. | Le prophète Elie aide une pauvre veuve à couvrir les dettes envers ses créditeurs parce que celle-ci s’était fiée complètement dans la miséricorde divine. | |
TC0140 | TE013586 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVIII, 4. | Sur le conseil de Bernardin, une jeune veuve chasse à coups de bâton une entremetteuse. | |
TC0140 | TE013609 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XLIX, 1. | Le prophète Elie aide une pauvre veuve à rembourser ses dettes; celle-ci avait une foi totale totale en lui et confiance dans la grâce. | |
TC0140 | TE013583 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVIII, 1. | Une pauvre veuve offre à Dieu tout ce qu’elle possédait, c'est-à-dire deux deniers; toutefois son offrande fut mieux acceptée que les autres. | |
TC0140 | TE013622 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), V, 1. | Le prophète Elie aide une pauvre veuve à couvrir les dettes envers ses créditeurs parce que celle-ci avait confiance totale dans la grâce de Dieu. | |
TC0140 | TE013799 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XVII, 3. | Le prophète Elie réussit à ressusciter le fils d’une veuve pour la foi que celle-ci a dans la miséricorde de Dieu. | |
TC0142 | TE018659 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 23 | A Paris un prévôt du roi de France Philippe-Auguste désirait la vigne de son voisin. Le voisin la lui refusa, malgré plusieurs demandes et même des menaces. Quand le voisin mourut, le prévôt paya deux galeux et, ouvrant la tombe avec eux, mit le prix de la vigne dans la main du mort. Ses complices purent donc témoigner sans mentir qu'ils avaient vu le voisin recevoir de l'argent pour la vigne des mains du prévôt. Ainsi, celui-ci s’empara de la vigne. La veuve se plaignit au roi. Les deux galeux furent reçus chacun à leur tour par le roi. Au premier le roi fit réciter le Notre Père, et il dit au second que l’autre avait dit toute la vérité, aussi facilement qu’il dirait un Notre Père. Confondus par le roi, ils avouèrent la fraude : la vigne fut rendue à la veuve et le prévôt fut condamné à être enterré vivant. |
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TC0142 | TE018658 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 22 | Un jeune homme de Moselle, nommé Henri, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions ; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henri ordonna à un domestique de cacher un plat avec de la nourriture, jusqu’à ce que ’le Diable soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans le plat un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur le plat, mais le serpent se jeta autour de son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri, accompagné de sa mère, visita divers sanctuaires et plusieurs personnes le virent. | |
TC0142 | TE018048 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 59 | Le cellérier d’une abbaye cistercienne escroque une veuve. Dieu punit le monastère: la vendange de l’abbaye est totalement gâchée. L’abbé demande à la vierge Asceline de prier pour en connaître la cause. Elle répond que cela venait de la fraude du cellérier, et qu’il arrivera une autre plaie. En effet, un chevalier incendie les greniers de l’abbaye la même année. |
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TC0142 | TE019083 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 24 | La veuve d'un usurier obtint du pape qu'on l'enterre au cimetière, en disant que l'homme et la femme devenait une seule chair par le mariage, et qu'elle était prête à endurer n'importe quelle pénitence pour lui. Elle se fit alors construire une maisonnette sur la tombe de son mari, et s'y installa en tant que recluse. Après sept ans, son mari lui apparut vêtu d'un vêtement sombre et dit qu'elle l'avait sauvé des peines les plus atroces. Mais pour le libérer de l'enfer il fallait encore sept ans de pénitence. La femme le fit, et le mari lui apparut vêtu de blanc. Il fut sauvé. |
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TC0142 | TE019078 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 19 | Un riche fonctionnaire du duc de Bavière venait de mourir. Une nuit, sa veuve vit un géant noir bousculer son mari défunt dans la chambre. La femme, terrifiée, l'interrogea sur l’état de son âme et il répondit qu'il se trouvait en enfer, Étonnée, elle lui demanda le motif car il avait été un homme hospitalier et avait toujours fait des aumônes. Le damné dit qu’il les avait faites par vanité et non par vraie charité. |
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TC0142 | TE017878 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 41 | Une jeune veuve de Cologne par crainte que son désir de se convertir ne soit empêché par des amis, se déguise en frère convers et gagne ainsi le monastère de Walberberg où elle se fait moniale. |
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TC0142 | TE018618 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 10 | Lambert, citoyen de Cologne, visita un jour la cuisine de son voisin et ami Ensfried, doyen de la collégiale Saint-André de Cologne. Il y vit rôtir plusieurs oies et poulets et pensa qu'Ensfried s’occupait bien de sa famille. Quand le rôti fut prêt, Ensfried entra, découpa la volaille en tranches et envoya tout aux veuves et aux nécessiteux. | |
TC0142 | TE019073 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 14 | Un citoyen d'Andernach rencontra une nuit le chevalier Frédéric de Kell assis sur un cheval noir crachant du feu. Il était couvert de peaux de moutons et portait une motte de terre. Le citoyen, sachant que Frédéric était mort, l’interrogea sur ce que signifiait son apparence, Frédéric répondit que les peaux de moutons le brûlaient parce qu’il les avait volées à une veuve. De la même façon, la motte de terre pesait très lourd car elle représentait la partie d’un champ qu’il avait acquise injustement. Il demanda que ses fils les restituent mais ils refusèrent. |
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TC0142 | TE018959 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 36 | Une pieuse veuve tomba malade et, l'heure de sa mort approchant, demanda à sa servante d’appeler le prêtre. Quand le prêtre arriva, elle refusa toutefois de communier, en disant que le Christ lui-même lui avait déjà apporté la communion. | |
TC0142 | TE018914 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 80 | Alors que l’évêque Théodoric de Turaida présidait à une cérémonie de prise de voile, un certain moine vit sainte Marie Madeleine aux côtés des veuves et sainte Marguerite aux côtés des vierges. | |
TC0142 | TE018053 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 62, 3 | Un prévôt prémontré restitue à une veuve le cheval confisqué par un convers trop zélé. | |
TC0142 | TE018640 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 4 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Au temps de la dissension entre deux comtes de la région de Cologne, une veuve pieuse vint le demander de prier pour ses frères et ses fils. Engelbert lui dit que cette querelle s'assoupirait bientôt, mais une autre, beaucoup plus dangereuse éclaterait. En effet, le conflit entre Otton de Brunswick et Philippe de Souabe apporta beaucoup de malheurs à la région de Cologne. |
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TC0155 | TE016303 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 181 | Lors d’un violent incendie, une veuve pose ses barriques de cervoise contre le feu et prend Dieu à témoin qu’elle n’a jamais menti aux clients et lui demande de protéger ses biens. Le feu épargne miraculeusement sa maison. | |
TC0155 | TE016175 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 48 | La femme du roi Otto accuse injustement un comte d’avoir tenté de la violer. Le roi le fait décapiter. Ensuite la veuve montre à Otto que c'était la faute de la reine: elle a passé par l’ordalie du fer rouge pour prouver l’innocence de son mari. Alors Otto fait brûler vivante sa femme. | |
TC0155 | TE016233 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 109 | Un prêtre préfère administrer le dernier sacrement à un riche tout en négligeant une pauvre veuve. Son vicaire lui demande la permission de visiter la veuve. Chez elle, il voit la Vierge Marie soulager la malade. Quand il revient à la maison du riche, il la voit pleine de diables sous l’aspect de chats noirs emportant l’âme du damné aux enfers. | |
TC0155 | TE016191 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 64 | Un riche tyran s’abstient de viande. Une veuve oppressée par lui, lui reproche de manger, au lieu de viande morte, de la chair vivante de ses sujets. Le tyran se repentit et restitue les biens de la veuve. | |
TC0155 | TE016155 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 27 | Une femme, dont le fils avait été faussement accusé et emprisonné, se rend à l’église et prie la Vierge de lui rendre son fils unique. Elle prend l’enfant Jésus des bras de la statue et promet de le restituer seulement quand la Vierge lui aura rendu son fils. | |
TC0157 | TE017142 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 330, l. 10 – p. 330, l. 12 | Saint Paulin de Nole renonça à sa charge épiscopale afin d’aider une veuve à retrouver son fils, et il travailla comme un esclave ordinaire au service d’un tyran. | |
TC0157 | TE017132 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 314, l. 13 – p. 315, l. 18 | Jean, évêque de Comacchio (1003-1016), hésita plusieurs années avant d’entrer au monastère. Un jour, il séjournait sur un de ses domaine dans une région boisée. Il ordonna qu’on capture un cochon et qu’on le lui prépare pour dîner – or, ce cochon appartenait à une veuve, qui espérait aussi le manger. La pauvre vieille vint le supplier, mais l’évêque préféra son plaisir et refusa de lui rendre. A ce moment là, il fut frappé à la gorge et sa blessure le poursuivit pour le restant de ses jours, défiant le savoir des médecins. Comme il était gêné par cette maladie, il finit par entendre raison, et prendre l’habit monastique. Il vécut de nombreuses années au monastère de la Vierge, à Pomposa. Il fut toujours affligé par son handicap et ne put jamais plus manger à sa faim. |
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TC0157 | TE017477 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 143, p. 523, l. 12 – p. 524, l. 4 | Le frère du beau-père de la [comtesse Guilla,] destinatrice de cette lettre était le marquis Uguzo, précédemment nommé le comte Hubert. Lorsque sa femme, Suffena, était encore vivante, elle prit un cochon à une veuve, le fit préparer et le mangea. La veuve avait demandé à ce qu’on lui rende son cochon, mais en vain. Elle supplia d’être au moins autorisée à en goûter la chair, mais elle fut renvoyée. Après dîner, la comtesse fut soudain écrasée par des pierres tombées du mur du château. On peina à retrouver même une partie de son corps pour l’enterrer. | |
TC0159 | TE017664 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une veuve, arrête Trajan, à cheval et s’apprêtant à partir en campagne, et lui demande de lui rendre justice pour son fils. Pressé, l’empereur lui dit qu’il la rendra à son retour. La femme le convainc de rendre justice immédiatement afin que la récompense d’un jugement digne retombe sur lui et non sur son successeur s’il venait à mourir au combat. Trajan accepte et rend justice. | |
TC0159 | TE017575 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Jérôme dit à la veuve Salvine qu’Archytas aurait dit à son curateur négligent : « Je t’aurais déjà voué au fouet si je n’étais pas en colère». | |
TC0159 | TE017598 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une femme veuve était venue de très loin pour rencontrer Arsène de Scété, lui demandant de prier pour elle. Il lui répondit qu’il prierait pour oublier son visage en s’éloignant d’elle, laquelle gémit avant de repartir. | |
TC0160 | TE017220 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°37 | L’enfant qui sauva sa mère : Après la mort de son mari, une femme craint de devenir pauvre. Le diable apparaît et lui promet de la rendre riche si elle consent à exécuter ses ordres : forniquer avec toutes sortes de religieux, des prêtres, des clercs dans sa maison ; héberger des pauvres le jour et les chasser la nuit venue ; déranger les gens qui prient à la messe en parlant fort ; ne pas se confesser. Après avoir mené une telle vie, elle tombe malade et au moment de mourir, elle révèle à son fils toute sa vie qui l’encourage à se confesser mais elle refuse. Le fils la persuade de se confesser et elle l’envoie chercher un prêtre. Mais pendant ce temps, le diable apparaît et lui fait si peur qu’elle meure sur le coup. Le fils la retrouve morte et propose de prendre sur lui la pénitence et se confesse au curé qui l’absout. Sept années plus tard, la mère revient remercier son fils de l’avoir sauvée. |
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TC0160 | TE017296 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°71 | Le fils d'une veuve a pour coutume d'uriner dans le cimetière. Une nuit où il urine, plusieurs âmes viennent à lui et lui demandent qui il est et il leur répond. Les âmes lui disent alors que les diables viendront le chercher dans sa maison. Il raconte à sa mère la scène et celle-ci prend pitié de lui. Le jour venu, la mort conduit le fils au cimetière, suivi du prêtre avec son étole et l'eau bénite. Arrivé au cimetière, le fils est emmené par de mauvais esprits en enfer. Cet exemple rappelle que l'on ne doit pas uriner dans un cimetière. | |
TC0161 | TE017723 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XVII, 33 | COMMENT UN MOINE DU MONT HIEI OBTIENT LA SAPIENCE PAR LE SECOURS DU BODHISATTVA KOKÛZÔ.– Un jeune moine ayant l’intention d’étudier préfère néanmoins s’amuser et reste ignorant. Il se rend malgré tout en pèlerinage. Le soir venu, après avoir longuement parlé avec d’autres moines, il cherche un logement pour la nuit. Il est hébergé chez une très belle femme qu’il tente de séduire en s’introduisant dans son lit. La femme se refuse à lui et lui promet de s’unir à lui s’il parvient à réciter par cœur le Sûtra du Lotus de la Loi. Le moine retourne étudier et apprend le sûtra en seulement vingt jours. Reparti en pèlerinage, il fait de nouveau halte dans la maison de la femme et récite le Sûtra. Puis il s’allonge dans le lit à côté de la femme et s’apprête à s’unir à elle. Mais celle-ci refuse de nouveau et lui dit que réciter un sûtra fait de lui un homme trop ordinaire et lui demande de retourner étudier pendant trois ans pour devenir un clerc important. Elle s’engage à lui envoyer des lettres et à subvenir à ses besoins en lui promettant leur union à son retour. Le moine éperdu de désir pour cette femme, étudie en seulement deux ans. Et c’est aussi grâce à sa grande intelligence et vivacité qu’il devient un clerc renommé durant la troisième année. Il part alors en pèlerinage et retourne dans la maison de la femme. Il passe la nuit à parler avec elle et à répondre à ses nombreuses questions sur la religion. La femme le félicite pour son érudition et sa grande intelligence. Le moine finit par s’endormir et se réveille allongé dans une lande éloignée. Effrayé, il s’enfuit vers le sanctuaire du lieu du pèlerinage. Là, il s’endort et voit en rêve un petit moine qui explique au moine endormi qu’il a été victime d’une machination pour le forcer à étudier et à obtenir la sagesse. Au réveil, le moine empli de honte et de chagrin comprend que le Bodhisattva Kokûzô s’est métamorphosé en femme durant toutes ces années pour le secourir. Il repart étudier et devient véritablement un clerc très éminent. |
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TC0161 | TE017715 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XII, 18 | COMMENT UN BOUDDHA DU YATA-DERA EN LA PROVINCE DE KAWACHI NE BRÛLE PAS AU FEU.– Une veuve veut faire peindre l’image du Bouddha Amida pour en faire offrande au monastère Yata-dera. Etant très pauvre, elle laisse passer le temps et n’accomplit pas son vœu. Mais un jour elle glane des épis de riz et appelle un peintre qui, ému par ce vœu, accepte de copier l’image, qui est installée dans le sanctuaire principal du monastère. Mais un voleur brûle ce sanctuaire. Dans le feu il ne reste que l’image peinte qui n’a subi aucun dommage. Grâce à l’esprit d’éveil de cette femme, et de sa foi, le bouddha a accompli ce miracle. |
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TC0163 | TE018114 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 50. | UNE MÈRE QUI JALOUSE SA FILLE VOIT SES DOIGTS SE TRANSFORMER EN SERPENTS.– Une femme qui a déjà eu une fille d’un premier mari vit avec un homme dans la force de l’âge. Mais la femme, d’un âge plus avancé, décide de se retirer dans une petite chambre pour invoquer paisiblement le Bouddha. Elle demande à l’homme de ne pas se lier à quelqu’un du dehors, mais de vivre avec la fille de son premier lit. L’homme est stupéfait, mais devant l’insistance de sa femme, il l’installe au fond de la maison, et vit avec la fille. De temps à autre, il va voir sa femme pour subvenir à ses besoins. Il vit ainsi avec sa nouvelle femme pendant des années. Un jour, alors que le mari est sorti pour ses affaires, l’épouse vient trouver sa mère, et converse tranquillement avec elle. Mais la mère semble très préoccupée. Elle avoue à sa fille qu’elle souffre de sa situation. En effet, elle se retrouve seule, elle épie son mari et sa fille pendant le jour, et supporte difficilement de voir son mari se comporter comme un étranger. Elle a conscience que c’est elle qui a engendré cette situation. Et c’est sans doute suite à sa mauvaise conduite que les pouces de ses deux mains se sont transformés en serpents. A cette vue, sa fille tressaille, et sans un mot coupe ses cheveux et se fait nonne. Quand l’homme revient et voit cela, il se fait moine à son tour. Sa première femme abandonne son état et se fait nonne également. Ainsi vivent-t-ils tous les trois, s’adonnant à de pieux exercices. La mère, grâce à ces supplications, voit peu à peu les serpents disparaître et ses mains redevenir comme avant. Plus tard elle vit en mendiant dans la capitale. Quand les femmes éprouvent de la jalousie envers les autres, elles subissent fréquemment la rétribution de ce grave péché. Mais un traité dit que, commettrait-on de graves péchés, la moindre pensée de la repentance suffit pour qu’ils ne deviennent pas des actes à la rétribution inéluctable. |
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TC0163 | TE018073 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 11. | UN MOINE DES PARAGES DU KÔY FEINT DE PRENDRE FEMME.– Un moine ascète demande à un de ses disciples de lui trouver une compagne d’un certain âge pour ses nuits, de l' installer avec lui dans un logement éloigné et de leur apporter leur repas chaque jour. Il demande aussi à son disciple de ne plus le rencontrer et de le faire passer pour mort. Consterné par cette requête inouïe, le disciple accepte et rencontre une veuve âgée d’une quarantaine d’années qu’il installe avec le moine. Pendant des années, le disciple se préoccupe du sort de son maître, mais sans jamais pouvoir le consulter ni lui ouvrir son cœur, comme il l’a promis. Au bout de six ans, la femme lui annonce que le révérend a rendu son dernier soupir. Bouleversé, le disciple le trouve dans son oratoire, son chapelet au poignet, semblant dormir. La femme lui raconte que pendant toutes ces années, ils n’ont entretenu aucune relation de mari à femme. La nuit, l’ascète lui explique combien la roue des existences est exécrable et qu’il faut aspirer à la terre pure. Le jour, il prie et récite l’Invocation. S’étant montré soucieux du sort de la femme, coupée des habitudes du monde, celle-ci le rassure. Elle désire œuvrer pour le salut de son ancien compagnon qu’elle a perdu, et elle ne souhaite pas renaître dans ce monde de souffrances. Elle ressent une joie secrète d’avoir eu un merveilleux ami de bien. Elle dit au disciple qu’à la demande de son compagnon, elle n’a averti personne lors de ses derniers moments. |
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TC0163 | TE018080 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 18. | L’ASCÉTE RAKUSAI DU MONASTÉRE MYÔHÔ-JI AU PAYS DE TSU.– 1) Rakusai décide de se retirer du monde et de vivre en ermite après avoir vu un homme travailler la terre en frappant durement son bœuf. En effet, c’est un horrible péché de jouir sans rien faire des productions dues aux efforts d’hommes et aux souffrances des bêtes. L’ascète parcourt tout le pays et arrive au monastère Myôhô-ji. Il se rend dans l’ermitage d’un moine qui est absent, met quelques fagots dans le feu et se chauffe le dos. Lorsque le moine revient, il est furieux devant les façons intolérables de Rakusai. Ce dernier lui dit être un ascète itinérant qui a éveillé son cœur. Pensant que son hôte est aussi un disciple du Bouddha, Rakusai s’étonne de son avarice. Il propose de lui rendre le bois qu’il a brûlé. Le maître des lieux demande alors à Rakusai de se mettre à l’aise et éprouve de la sympathie au récit de ses intentions. L’ascète défriche un coin de montagne et s’installe dans un ermitage construit avec des branchages. 2) Quelques années plus tard, un ministre entré en religion dépêche le guerrier Moritoshi pour rencontrer Rakusai avec ordre de constater la sainteté de cet homme. Le guerrier remet une lettre très bienveillante à l’ermite ainsi que des présents. Rakusai répond qu’il n’est rien pour bénéficier de telles paroles. Comme il serait malséant de refuser les cadeaux, il les accepte, mais seulement pour cette fois. Il ajoute qu’il n’a rien à demander au ministre et qu’il ne peut aucunement lui être utile. Le messager rapporte ces propos au seigneur qui trouve l’ermite véritablement digne de respect et décide de ne plus s’adresser à lui. Rakusai distribue tous ses présents à ses confrères du monastère sans rien garder pour lui. A un moine qui s’étonne de cette conduite, l’ermite répond que rendre ces offrandes serait, par crainte de convoitise, manquer de compassion. En effet, refuser serait contraire à l’esprit du Bouddha. 3) Près de ce monastère une veuve âgée vit dans un affreux dénuement. L’ermite lui fait constamment des dons provenant des offrandes qu’il reçoit de tous côtés. Un jour, il lui apporte des gâteaux de riz et en chemin laisse tomber son chapelet. L’ayant égaré dans une épaisse végétation, il renonce à le chercher et consulte un fabricant pour lui en commander un autre. Mais un corbeau vient alors se poser sur l’un des toits du monastère avec le chapelet de Rakusai dans son bec. L’ermite récupère son chapelet et depuis l’oiseau devient son familier. Par la suite, à voir ses façons, l’oiseau se fait pour ainsi dire le protecteur de la Loi. 4) De très nombreux lotus poussent dans un étang devant l’ermitage. Or, un été, aucune fleur n’éclot. A ceux qui s’en étonnent, l’ermite répond que c’est cette année qu’il doit quitter ce monde et que les lotus fleuriront dans le lieu où il se trouvera. Il s’éteint en effet cette année là, son esprit restant toujours aussi droit jusqu’à la fin. |
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TC0165 | TE018400 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 147, pp. 264-265 | Zacharie, un moine du monastère de Vauluisant, raconte souvent cette histoire. Une nuit, avant d'entrer dans le monastère, alors qu'il est chargé de garder le grain, il parle avec une femme dont il pense qu'elle vient du village voisin. À un moment donné, il aperçoit un homme dans le champ. Pensant qu'il s'agit d'un voleur, il le menace et veut le frapper avec une flèche. La femme l'arrête et lui dit d'attendre parce qu'il va voir la Mesnie Hellequin. C'est alors qu'il entend un grand bruit de personnes qui s'avancent ; il fait le signe de croix et voit une multitude de personnes de tous types de professions qui viennent vers lui, sans toucher le sol. Ces êtres agissent comme s'ils étaient au travail. L'un d'eux s'approche du jeune homme, l'apaise mais l'empêche de répondre. Il s'agit d'une de ses connaissances, il porte en punition un bélier qu'il a volé à une pauvre veuve, et dont il voudrait qu'il soit rendu à sa propriétaire afin d'être libéré de sa punition. Après avoir échangé quelques mots de plus, il disparaît avec le reste de la foule, tandis que le jeune homme, terrifié et ému, choisit de devenir moine à Vauluisant. |
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TC0166 | TE018243 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 14, 1-2 | Galla, fille du consul Symmaque devient veuve après un an de mariage alors qu'elle est encore adolescente. Les médecins la préviennent que sans remariage, de la barbe poussera sur son visage. N'ayant pas peur de la laideur extérieure, elle décide de vouer sa vie à Dieu. |
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