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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Péché | Sin | Sünde | Pecado | Peccato
19occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0163
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0163 | TE018114 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 50. | UNE MÈRE QUI JALOUSE SA FILLE VOIT SES DOIGTS SE TRANSFORMER EN SERPENTS.– Une femme qui a déjà eu une fille d’un premier mari vit avec un homme dans la force de l’âge. Mais la femme, d’un âge plus avancé, décide de se retirer dans une petite chambre pour invoquer paisiblement le Bouddha. Elle demande à l’homme de ne pas se lier à quelqu’un du dehors, mais de vivre avec la fille de son premier lit. L’homme est stupéfait, mais devant l’insistance de sa femme, il l’installe au fond de la maison, et vit avec la fille. De temps à autre, il va voir sa femme pour subvenir à ses besoins. Il vit ainsi avec sa nouvelle femme pendant des années. Un jour, alors que le mari est sorti pour ses affaires, l’épouse vient trouver sa mère, et converse tranquillement avec elle. Mais la mère semble très préoccupée. Elle avoue à sa fille qu’elle souffre de sa situation. En effet, elle se retrouve seule, elle épie son mari et sa fille pendant le jour, et supporte difficilement de voir son mari se comporter comme un étranger. Elle a conscience que c’est elle qui a engendré cette situation. Et c’est sans doute suite à sa mauvaise conduite que les pouces de ses deux mains se sont transformés en serpents. A cette vue, sa fille tressaille, et sans un mot coupe ses cheveux et se fait nonne. Quand l’homme revient et voit cela, il se fait moine à son tour. Sa première femme abandonne son état et se fait nonne également. Ainsi vivent-t-ils tous les trois, s’adonnant à de pieux exercices. La mère, grâce à ces supplications, voit peu à peu les serpents disparaître et ses mains redevenir comme avant. Plus tard elle vit en mendiant dans la capitale. Quand les femmes éprouvent de la jalousie envers les autres, elles subissent fréquemment la rétribution de ce grave péché. Mais un traité dit que, commettrait-on de graves péchés, la moindre pensée de la repentance suffit pour qu’ils ne deviennent pas des actes à la rétribution inéluctable. |
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TC0163 | TE018074 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 12. | UN MOINE SE PRÉSENTE CHEZ AKIYOSHI, GOUVERNEUR DU MIMASAKA.– Un moine entre dans la maison du gouverneur du Mimasaka et psalmodie les Ecritures. Il répond à son hôte qui le questionne qu’il vit d’aumônes dans un monastère. Il ajoute qu’il a engrossé une fille qui est à son service, et il demande alors au gouverneur de lui donner des vivres pour subvenir aux besoins de cette femme. Le gouverneur, pris de pitié, accepte. Le moine, ne souhaitant pas que l’on sache où il demeure, refuse d’être accompagné par un porteur et repart portant lui-même les provisions. Le gouverneur, intrigué, le fait suivre par un domestique. Après une longue marche, le moine entre dans un ermitage de branchages au fond d’une profonde vallée isolée. Il déballe les vivres et parlant seul, déclare qu’il a de quoi se nourrir durant sa retraite. Puis il se lave les pieds et entre dans le silence. Le domestique, dissimulé sous un arbre, s’émeut en entendant le moine réciter le sûtra du lotus toute la nuit. Le lendemain le domestique s’en retourne et rapporte à son maître tout ce qu’il a vu. Le gouverneur, s’étant douté lors de la visite du moine qu’il avait affaire à un homme peu ordinaire, renvoie le domestique à l’ermitage avec d’autres vivres et avec une lettre dans laquelle il demande au moine de l’avertir de ses besoins. Le moine, plongé dans sa récitation du sûtra du lotus ne répond pas. Le domestique s’en retourne, après avoir déposé les vivres devant l’ermitage. Quelques jours plus tard, le domestique, curieux, retourne sur les lieux. Là, il trouve l’ermitage désert. Le moine est parti, emportant les premières provisions avec lui, mais laissant les autres vivres déposés devant l’ermitage. Pour cacher leurs mérites, ceux qui possèdent l’esprit de la loi déclarent avoir commis des fautes, craignant de devenir objet de vénération. |
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TC0163 | TE018071 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 9. | LE MOINE BUSSHU, AU VAL DE SHIMIZU, PRÈS DE LA COLLINE DE KAGURA.– Un voleur pénètre dans le pavillon des purifications où réside le moine Busshu parti ramasser du bois. Il dérobe de menus objets et s’enfuit. Mais il constate qu’il se retrouve sur les lieux de son méfait, malgré toutes ses tentatives pour s’en éloigner. Quand le moine revient, le voleur lui promet de lui rendre tous ses objets volés, si le moine le laisse enfin rentrer chez lui. Busshu, très compatissant, laisse le voleur tout emporter. Des années plus tard, le moine, se faisant construire un ermitage, voit le charpentier se régaler en dégustant un poisson. Il demande alors à une pieuse laïque qui lui apporte des offrandes régulièrement, de lui servir du poisson. Celle-ci, indignée par cette incroyable requête, lui sert malgré tout du poisson préparé avec soin. Le moine mange, met les restes dans un pot pour plus tard. La femme, jugeant cette conduite regrettable, propose pourtant au moine de lui cuisiner encore du poisson. Mais il refuse, disant son envie passée. Ce même Busshu, malade, seul dans son logis délabré, par une nuit éclairée par une lune très brillante, récite à haute voix l’invocation au Bouddha. Tous l’entendent s’écrier qu’il est enfin heureux. Au petit jour, on le trouve assis sur ses talons, paumes jointes, comme plongé dans le sommeil. |
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TC0163 | TE018138 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 72. | UNE COURTISANE DE L’ESCALE DE MURO NOUE UN LIEN DE SALUT AVEC UN SAINT HOMME EN CHANTANT UNE CHANSON.– Un saint homme, lors d’une escale dans le port de Muro, voit la barque d’une courtisane s’approcher de son bateau. Celle-ci répète plusieurs fois un chant poétique puis s’adresse au moine : « Etre comme moi une grande pécheresse, c’est sans nul doute la rétribution attendue d’une vie antérieure. ». Puis elle le supplie de la secourir et noue un lien de salut avec lui de tout son cœur. L’homme raconte que cette rencontre l’a ému au plus haut point. | |
TC0163 | TE018106 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 42. | L’ÉPOUSE D’UN MOINE DU HIGO DEVIENT UN DÉMON.– Au pays du Higo, un moine avancé en âge se marie. Etant attaché à la contemplation du Principe, il se construit une loge séparée dans laquelle il médite des années durant. Sa femme est très prévenante à l’égard de son mari, et éprouve de profonds sentiments pour lui. Quand ce dernier tombe malade, il appelle un moine auprès de lui et lui demande de ne surtout pas avertir sa femme lorsque sa fin sera proche. Le moine accepte et prend soin du moine du Higo jusqu’à son dernier souffle. Sa femme finit par apprendre la mort de son époux. Ses yeux étincellent, elle frappe violemment dans ses mains, et expire sous le coup de la douleur. Son entourage qui n’ose l’approcher, l’entend pourtant hurler deux heures plus tard. Elle crie qu’elle a tout fait, depuis le temps du Bouddha Karuson [antérieur au Bouddha historique], Renaissance après Renaissance, dans l’état de femme, puis d’homme, pour empêcher ce misérable d’obtenir l’Eveil. Elle a usé de mille stratagèmes pour entrer dans son intimité, mais voilà qu’il lui a échappé. Elle grince des dents, tape sur la clôture et disparaît devant les assistants effrayés. Il peut arriver à chacun de nous de cohabiter avec un démon mué en intime. Il faut être vigilant. L’homme est enclin à céder aux conditions présentes. Si quelqu’un vous encourage au bien, c’est certainement un Bouddha ou un Bodhisattva ayant pris forme humaine. Mais si quelqu’un vous amène à commettre des péchés, il faut le redouter, comme l’agent de maux qui se perpétuent Renaissance après Renaissance. Même le vénérable ascète Jôzô se lia à la fille du gouverneur de l’Ômi, et l’ermite Kumé qui se déplaçait dans les airs, succombant de désir devant les blancs mollets d’une humble lavandière, fut dépourvu de ses capacités surnaturelles avant de redevenir un homme ordinaire. Et étant des hommes ordinaires, il n’y a rien de mieux que de ne pas s’approcher des femmes. |
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TC0163 | TE018112 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 48. | LE VÉNÉRABLE DE L’ERMITAGE CHINOIS ÉVEILLE SON CŒUR.– Kunisuké, fils d’un gouverneur est profondément épris d’une femme qu’il doit quitter quand son père est nommé dans la province du Tajima. Loin de son aimée, Kunisuké se lamente. Toutes ses lettres restent sans réponse, et les années passant, son inquiétude grandit. Il finit par retourner à la capitale et, il apprend que la femme, souffrante, a quitté les lieux. Kunisuké est désespéré et ses recherches demeurent vaines. Il part alors à l’aventure sur un cheval. Il se rend dans la partie ouest de la capitale, où il pense trouver une connaissance de la femme. Devant une maison, il aperçoit une jeune fille qui a été au service de celle qu’il recherche. Il entre dans la maison et trouve enfin celle qu’il aime tant. Celle-ci se coiffe et détourne son visage. Il l’entoure de ses bras, s’épanche sur toutes les souffrances qu’il a endurées. Mais elle ne répond mot et se met à sangloter. Alors qu’elle lui tourne toujours le dos, il la force à se retourner et s’aperçoit qu’elle a perdu ses deux yeux. La femme, questionnée, secouée de sanglots est incapable de répondre. C’est la servante qui raconte à Kunisuké que sa maîtresse, n’ayant aucune nouvelle, ne recevant aucune lettre, est tombée malade et a quitté le palais où elle servait. Elle est arrivée là où elle se trouve aujourd’hui et a fini par succomber, malgré les soins qu’elle lui prodiguait. Alors elle a déposé le corps de la femme dans une lande proche, mais vers midi, elle est revenue à la vie. Mais entre-temps les corbeaux l’ont défigurée. Depuis la femme désire rester cachée de tous. Alors Kunisuké se demandant quel péché peut entraîner une telle rétribution, décide de se retirer et monte sur le mont Hiéi, où il devient le disciple de Keiso qui lui transmet les liturgies secrètes du Shingon. |
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TC0163 | TE018113 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 49. | L’ÉPOUSE D’UN HOMME MEURT SUBITEMENT ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Un homme au service de l’empereur, alors qu’il vit avec une femme depuis des années, la délaisse, sans doute pour une autre, et finit par suspendre définitivement ses visites. Durant des mois et des années, la femme se morfond. Mais un jour l’homme passe devant sa maison et jette un regard par la fenêtre de sa voiture. La femme l’envoie chercher et ce dernier accepte. Quand il entre, il voit un jardin couvert d’herbes folles, et laissé à l’abandon. L’homme prend alors conscience de sa faute, et est envahi d’une grande pitié. La femme, malgré son cœur bondissant de joie, ne laisse rien paraître et lit le sûtra du lotus. L’homme est subjugué devant cette femme dont la beauté est encore plus touchante qu’auparavant. Il confesse alors sa légèreté à son égard, et attend sa réponse. La femme lit le passage où il est dit « Sa vie prenant fin ici, elle s’en ira au monde bienheureux, là où demeure l’éveillé Amida ». Elle répète ces mots à trois reprises, et expire. Ah ! Si s’inspirant de cet exemple, ceux qui en ce monde éprouvent une passion en faisant l’occasion de tendre vers la Renaissance, quelles sages dispositions ils montreraient ! |
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TC0163 | TE018176 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 103. | LA GRANDE DIVINITÉ DE SHINRA DAIGNE SE RÉJOUIR QU’UN MOINE AIT ÉVEILLÉ SON CŒUR.– Après l’incendie qui a réduit en cendres le monastère de Mii-déra, un moine éploré membre de la communauté se rend au sanctuaire de la grande divinité de Shinra [divinité protectrice du Mii-déra]. Durant une nuit de veille il médite longuement et s’adresse à la divinité. Inconsolable, il lui demande des explications : pourquoi n’a-t-elle pas protégé le monastère ? Est-elle partie ? Est-ce que la loi du Bouddha a disparu de ces lieux qu’elle a détruit et dont elle était la gardienne ? Alors qu’il s’est assoupi, la divinité lui apparaît en songe, le visage empreint d’une joie indicible. Celle-ci explique au moine ébahi qu’il ne doit pas se lamenter. La loi du Bouddha n’est pas vouée à disparaître et si elle se réjouit c’est qu’un moine de la communauté a fait naître en lui la pensée de l’éveil en voyant ce que le monastère est devenu. Il accomplira assurément sa Renaissance. Le moine rétorque qu’il ne comprend pas que la divinité éprouve de la compassion pour un seul être alors que tant de moines se sont rendus coupables de crimes. La divinité répond qu’elle est certes attristée par les péchés, mais encore plus réjouie de voir un homme suscitant profondément en lui l’esprit de la Voie, ce qui ne se produit que très rarement. Après cette vision le moine est tiré de son rêve. Voilà comment les dieux viennent guider les humains. |
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TC0163 | TE018159 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 90. | UN ASCÈTE QUI A ÉDIFIÉ UNE CHAPELLE PAR SOUCI DE SA GLOIRE DEVIENT DÉMON –DES-MONTAGNES.– Un ascète renommé pour ses vertus édifie une chapelle et sculpte des Bouddhas. Il accomplit toutes sortes d’actes méritoires durant sa vie, et meurt de façon édifiante. Ainsi tous pensent que l’ascète a accompli sa Renaissance. Mais un jour quelqu’un, habité par l’esprit de l’ascète, dit qu’il est devenu démon - des - montagnes. Questionné par les disciples, l’esprit avoue que durant sa vie il a affiché des mérites qu’il ne possédait pas, et qu’il a sculpté des Bouddhas uniquement pour en tirer de la gloire. Ainsi ses souffrances redoublent à chaque fois que les fidèles rendent hommage à son monastère. |
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TC0163 | TE018165 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 96. | UNE VIEILLE NONNE SE TRANSFORME, APRÈS SA MORT, EN VERS ATTAQUANT UN MANDARINIER.– Un grand mandarinier produit abondamment chez un moine des fruits d’une saveur exceptionnelle. Sa voisine, une nonne gravement malade, ne pouvant plus rien avaler, a très envie pourtant de manger des mandarines. Mais son voisin refuse sans pitié. La nonne, si près de mourir, enrage de ne pouvoir se régaler de deux ou trois de ces fruits. Elle qui aspirait à renaître au paradis désire désormais devenir vers pour dévorer toutes les mandarines. Tant qu’elle n’a pas déchargé sa colère, pas question de renaître dans la Terre Pure. Sur ces mots elle meurt. Après plusieurs jours, le moine, ignorant le décès de sa voisine ramasse une mandarine, la pèle, et aperçoit au moment de la déguster, un gros vers logé dans chaque quartier du fruit. Tous les fruits de l’arbre sont véreux et le moine, au bout de quelques années, finit par couper et jeter le mandarinier. |
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TC0163 | TE018141 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 75. | DEUX CHAMBRIÈRES DE JÔTÔMON – IN VIVENT AU FOND DES MONTAGNES.– Un ascète en quête d’un lieu où s’établir découvre au fond d’une sombre vallée deux femmes qui habitent deux misérables huttes de branchages. Le moine les questionne, mais celles-ci restent muettes. Elles finissent par répondre au moine touché par la décision de ces femmes de se retirer ainsi du monde. Lorsqu’elles avaient vingt ans, elles étaient au service de l’impératrice retirée Jôtômon-in. Mais elles décidèrent de disparaître pour échapper, dans ces lieux voués au raffinement, aux souffrances du corps et aux multiples péchés. Après avoir erré quelque temps dans des endroits habités, elles ont fini par s’installer dans ce lieu où elles vivent depuis quarante ans. Tous les quinze jours une des deux femmes se rend au bourg pour subvenir à leurs besoins. Après avoir pris des nouvelles l’une de l’autre, en ouvrant leur fenêtre, elles consacrent leurs journées à invoquer le Bouddha. L’ascète est très ému par la franchise et l’élégance de ce récit, et il se met à pleurer. Ils se promettent de se retrouver dans l’unique terre pure de Bouddha. L’ascète s’en retourne, et revient plus tard avec des robes et des vivres, mais les deux ermitages ne sont plus habités. Les femmes ont disparu vers une destination inconnue. Ainsi loger un corps souillé et éphémère au fond des forêts, confier sa vie au Bouddha afin d’obtenir un état de pureté sans régression, est en vérité une conduite dictée par une volonté personnelle. |
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TC0163 | TE018155 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 86. | MINAMOTO NO CHIKAMOTO ENCOURAGE LARGEMENT LA PRATIQUE DE L’INVOCATION AU BOUDDHA ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le gouverneur Minamoto no Chikamoto, pris de remords pour les péchés qu’il a commis passe ses journées à prier avec ferveur pour renaître au paradis. A sa nomination il ne donne pas la primauté au culte des dieux, mais à celui des Bouddhas. Durant son mandat il édifie une grande chapelle dans laquelle il installe une immense statue du Bouddha Amida. Il encourage les habitants à pratiquer l’invocation. Il les récompense selon le nombre des invocations : cent mille invocations correspondent à un setier de riz, il relaxe des inculpés de délits s’ils pratiquent l’invocation. Ainsi toutes les provinces voisines envient ce pays prospère et ce peuple soumis. A la fin de son mandat, lorsque Minamoto se met en route vers la capitale, tous se sentent orphelins. Finalement le gouverneur n’entre pas dans la capitale, mais quitte le monde et s’installe dans le monastère du Mii-déra. Lorsque sa dernière heure arrive, il entend une musique suave et voit apparaître toutes sortes de signes fastes. Il est écrit qu’il accomplit sa Renaissance. |
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TC0163 | TE018143 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 77. | LE RÉVÉREND KÛYA SE DÉPOUILLE DE SON VÊTEMENT ET L’OFFRE À LA GRANDE DIVINITÉ BRILLANTE DE MATSUNOO.– En visite dans la capitale, le révérend et ascète Kûya croise un homme semblant transi de froid. Questionné par le révérend, l’homme répond qu’il est la grande divinité brillante du sanctuaire de Matsunoo et qu’il est heureux d’enfin rencontrer le révérend Kûya pour lui exposer ses doléances. Il dit qu’il souffre d’un froid insupportable à cause de la bise des pensées dévoyées, des notions erronées, et du givre des passions et actes porteurs de mal. Puis il demande au révérend de lui offrir une lecture du sûtra du lotus. Kûya ému et confus répond qu’il fera cette offrande dans le sanctuaire de la divinité. Puis il dit qu’il veut lui offrir sa chemise qu’il porte sous son vêtement depuis quarante ans et qui est imprégnée de la lecture du sûtra du lotus. Le dieu enfile la chemise et, tout joyeux, dit qu’il se sent alors parfaitement réchauffé et qu’il protègera dorénavant le révérend Kûya jusqu’à l’heure où il réalisera la Voie du Bouddha. Le zèle de cet ascète a permis à tous de pratiquer l’invocation au Bouddha, qui n’était pas alors répandu encore au Japon. Au cours de ses pérégrinations, Kûya proclame Amida [le Bouddha sauveur] et les gens l’appellent « l’ascète d’Amida » ou « l’ascète de la ville ». Là où il manque un pont il en construit un, là où il manque un puits il en creuse un. On peut dire qu’il est le fondateur de l’invocation. Ainsi il accomplit sa Renaissance en ayant fait de la lecture du sûtra du lotus et de l’invocation au Bouddha des actes conduisant au paradis. |
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TC0163 | TE018144 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 78. | FIDÉLITÉS DIVERSES AU SUTRA DU LOTUS.– A) Le général en second Masamichi lit assidûment le sûtra du lotus depuis sa jeunesse. Cependant, au service de la cour, il commet à contrecœur quantité d’actes mauvais mais ne cesse de réciter un verset du sûtra du lotus. Plus tard il est écrit que Masamichi dans ses derniers instants de vie, après avoir entonné ce verset, voit apparaître toutes sortes de signes fastes et qu’il a sans aucun doute accompli sa Renaissance. Le haut dignitaire Michimasa est incrédule et dit qu’un homme comme Masamichi qui a passé son existence à tuer des êtres vivants, à suivre égoïstement son chemin n’a pu accomplir sa Renaissance. Quelques années plus tard, le dignitaire, lors d’un sermon entend une nonne raconter qu’alors qu’elle pensait que sa pauvreté l’empêchait d’accomplir des actes en vue de sa Renaissance, elle a vu en songe un moine qui lui dit qu’une personne qui invoque le Bouddha d’un cœur pur ne manque pas de renaître au paradis. Ce moine dit aussi que récemment le général en second Masamichi a accompli sa Renaissance grâce à son cœur pur et sa foi dans le sûtra du lotus. Après avoir entendu le récit de la nonne, Michmasa ajoute foi alors à ce qu’on lui avait dit. B) On raconte aussi qu’un certain Seng Yan, maître de la Loi dans un pays de Chine nommé Bing [Shanxi], entreprend de lire mille fois le sûtra du lotus pour parvenir à la Renaissance. A la centième lecture, durant la nuit il sent en songe qu’il est pourvu d’ailes et qu’il peut voler. En effet, les mots du sûtra se sont assemblés pour former des ailes. Alors Seng Yan, espérant voler jusqu’au paradis prend son envol et se pose à destination au pied d’une allée bordée d’arbres ornés de joyaux. Les mots qui ont poussé sur son corps comme des plumes se muent en plus de soixante-neuf mille bouddhas rayonnants [comme le nombre de mots dans le sûtra du lotus], qui se rangent tous autour du bouddha Amida. Celui-ci explique à Seng Yan, très ému, qu’il doit retourner dans le monde d’en bas pour terminer ses mille lectures, et instruire la foule des vivants. Après ces paroles, les bouddhas redeviennent des ailes, et Seng Yan s’en retourne. Lorsqu’il se réveille de ce songe, il adore ces bouddhas en se prosternant, et éveille son cœur en effectuant la lecture du sûtra. C) Le maître en méditation Hui Chao, profondément attaché au sûtra du lotus, prend à son service un jeune moine qui se révèle doué d’une capacité remarquable pour deviner les pensées et les sentiments des autres. Mais quand Hui Chao décide de ne plus lire le sûtra du lotus, mais de réciter les formules véridiques, composées de peu de mots, le moine disparaît subitement. Hui Chao qui se désole de son absence voit en rêve le moine qui lui dit être en réalité le Bodhisattva Jizô. Ce dernier dit à Hui Chao qu’il a admiré sa ferveur à se consacrer au sûtra du lotus, mais qu’il l’a quitté, fort déçu de le voir s’appliquer dorénavant aux formules véridiques. En réalité, l’erreur qu’il lui reproche n’est pas dans le contenu des formules véridiques, mais c’est de rejeter une pratique à laquelle il consacrait ses efforts. D) Un moine dévoyé et père de nombreux enfants ne manque pas, dès qu’un petit se trouve en âge de parler, de lui apprendre les titres des chapitres du sûtra du lotus. Puis il lui apprend à lire à haute voix un chapitre, voire un rouleau. A ceux qui le questionnent, le moine dit qu’enseigner ce sûtra, c’est l’intention originelle de la venue du Bouddha en ce monde. Ainsi permet-il à ses enfants de nouer un lien, s’il arrive qu’ils meurent en bas âge. On n’a pas le sentiment qu’il soit difficile de renaître avec la condition d’être humain, mais en vérité l’expression « renaître dans cette condition pour avoir parfaitement observé les commandements [l’interdiction du meurtre, du vol, de la fornication, du mensonge et de la consommation d’alcool] » en montre toute la difficulté. Et c’est bien grâce à la diffusion de ce sûtra que l’humanité n’a pas disparu. |
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TC0163 | TE018150 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 84. | LE CONTRÔLEUR MONACAL ÉSHIN RENONCE AU MONDE PAR FIDÉLITÉ AUX SENTIMENTS DE SA MÈRE.– Le contrôleur monacal Eshin, pris par ses obligations, ne peut manifester à sa mère pauvre et très âgée sa piété filiale. Quand il reçoit de nombreuses gratifications après avoir présidé un office bouddhique, il s’empresse d’aller porter tous ces présents à sa mère. Mais celle-ci se met à pleurer. Elle reproche à son fils cet acte qui la conduira aux enfers, alors qu’elle pensait qu’avoir un fils moine contribuerait à son salut dans l’autre monde. A ces mots le moine éveille son cœur et renonce au monde. | |
TC0163 | TE018151 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 85. | LE MAÎTRE INSTRUCTEUR JITSUIN VOIT SES PÉCHÉS S’EFFACER LORS D’UNE CÉRÉMONIE EN L’HONNEUR DU GRAND BOUDDHA.– Lors d’une cérémonie en l’honneur du grand Bouddha, un ascète voit en songe un moine qui lui dit que dans toute cette foule se trouve le maître instructeur Jitsuin et que les péchés que ce dernier a commis depuis très longtemps sont effacés. L’ascète fait chercher Jitsuin et lui demande à quelles pratiques il se livre. Jitsuin répond qu’il s’est tenu devant le Bouddha et qu’il a éveillé en lui une foi plus profonde qu’à l’ordinaire, et qu’il a lu tout le sûtra du principe de la sagesse. | |
TC0163 | TE018080 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 18. | L’ASCÉTE RAKUSAI DU MONASTÉRE MYÔHÔ-JI AU PAYS DE TSU.– 1) Rakusai décide de se retirer du monde et de vivre en ermite après avoir vu un homme travailler la terre en frappant durement son bœuf. En effet, c’est un horrible péché de jouir sans rien faire des productions dues aux efforts d’hommes et aux souffrances des bêtes. L’ascète parcourt tout le pays et arrive au monastère Myôhô-ji. Il se rend dans l’ermitage d’un moine qui est absent, met quelques fagots dans le feu et se chauffe le dos. Lorsque le moine revient, il est furieux devant les façons intolérables de Rakusai. Ce dernier lui dit être un ascète itinérant qui a éveillé son cœur. Pensant que son hôte est aussi un disciple du Bouddha, Rakusai s’étonne de son avarice. Il propose de lui rendre le bois qu’il a brûlé. Le maître des lieux demande alors à Rakusai de se mettre à l’aise et éprouve de la sympathie au récit de ses intentions. L’ascète défriche un coin de montagne et s’installe dans un ermitage construit avec des branchages. 2) Quelques années plus tard, un ministre entré en religion dépêche le guerrier Moritoshi pour rencontrer Rakusai avec ordre de constater la sainteté de cet homme. Le guerrier remet une lettre très bienveillante à l’ermite ainsi que des présents. Rakusai répond qu’il n’est rien pour bénéficier de telles paroles. Comme il serait malséant de refuser les cadeaux, il les accepte, mais seulement pour cette fois. Il ajoute qu’il n’a rien à demander au ministre et qu’il ne peut aucunement lui être utile. Le messager rapporte ces propos au seigneur qui trouve l’ermite véritablement digne de respect et décide de ne plus s’adresser à lui. Rakusai distribue tous ses présents à ses confrères du monastère sans rien garder pour lui. A un moine qui s’étonne de cette conduite, l’ermite répond que rendre ces offrandes serait, par crainte de convoitise, manquer de compassion. En effet, refuser serait contraire à l’esprit du Bouddha. 3) Près de ce monastère une veuve âgée vit dans un affreux dénuement. L’ermite lui fait constamment des dons provenant des offrandes qu’il reçoit de tous côtés. Un jour, il lui apporte des gâteaux de riz et en chemin laisse tomber son chapelet. L’ayant égaré dans une épaisse végétation, il renonce à le chercher et consulte un fabricant pour lui en commander un autre. Mais un corbeau vient alors se poser sur l’un des toits du monastère avec le chapelet de Rakusai dans son bec. L’ermite récupère son chapelet et depuis l’oiseau devient son familier. Par la suite, à voir ses façons, l’oiseau se fait pour ainsi dire le protecteur de la Loi. 4) De très nombreux lotus poussent dans un étang devant l’ermitage. Or, un été, aucune fleur n’éclot. A ceux qui s’en étonnent, l’ermite répond que c’est cette année qu’il doit quitter ce monde et que les lotus fleuriront dans le lieu où il se trouvera. Il s’éteint en effet cette année là, son esprit restant toujours aussi droit jusqu’à la fin. |
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TC0163 | TE018079 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 17. | LE RÉVÉREND SENMYÔ ET LE RÉVÉREND KAKUSON.– 1) Le révérend Senmyô vit retiré sur la montagne et pratique assidument la contemplation du Principe. Un jour, alors qu’il se livre à la méditation dans son oratoire, il entend une voix dans le ciel. Quand il demande qui parle ainsi, la voix répond qu’elle est la triple éminence de ces lieux [les trois divinités principales du mont Hiéi ] et qu’elle parcourt le ciel trois fois par jour pour protéger le moine. Senmyô ne se soucie aucunement de ses besoins quotidiens et n’accepte comme aumône que le riz qu’un moinillon mendie dans les ermitages voisins pour le nourrir. Une impératrice décide, suite à un vœu, de subvenir aux besoins d’un moine particulièrement remarquable. Ayant appris que l’ascète Senmyô est éminemment respectable, elle coud pour lui une étole de ses propres mains. Elle imagine ensuite avec le moinillon un subterfuge pour que le moine accepte son présent. Quand le moinillon apporte l’étole au révérend, il lui dit qu’il ignore le nom de son donateur. Senmyô prend l’étole et la jette dans un ravin en disant : « Bouddhas des trois mondes, daignez accepter ceci ». 2) Le révérend donne aux gens tout ce qu’ils demandent. Un jour il détache quelques lattes de bois de son plancher qu’il donne à quelqu'un qui en a besoin. Par une nuit noire, son ami le révérend Kakuson vient le voir et tombe, ne voyant pas les lattes manquantes du plancher. Il s’écrie « Aie ! Je me suis fait mal !». Senmyô le sermonne. En effet, si Kakuson était mort à cet instant, ses derniers mots auraient dû être « Hommage au Bouddha Amida », et non pas « Aie ! Je me suis fait mal ! ». 3) Un jour Senmyô rend visite au révérend Kakuson. Ce dernier doit s’absenter pour une tâche urgente mais met longuement de l’ordre dans ses affaires avant de partir. Senmyô, intrigué, va voir après le départ de son ami ce qu’il a fait tout ce temps. Il trouve alors des scellés sur chacune des affaires de Kakuson. Il est furieux d’une telle méfiance à son égard, et quand son ami revient, Senmyô lui exprime tout son ressentiment. Mais Kakuson explique qu’il n’a pas l’habitude de cacher ses biens, qu’il ne craint pas d’être volé, mais que si quelque chose disparaissait, il pourrait avoir un soupçon à l’égard de son ami, ce qui serait alors un grave péché. Il s’est méfié de lui-même, et non de son ami. 4) Plus tard, quand Kakuson meurt, Senmyô déclare que son ami a assurément accompli sa Renaissance, car il s’est montré vraiment avisé en apposant des scellés sur ses biens. Par la suite, en rêve, il rencontre Kakuson. Il lui demande à quel degré de paradis a eu lieu sa renaissance. Il dit se trouver au degré inférieur de l’étage inférieur, et cela grâce aux conseils de prière de Senmyô. Senmyô lui demande alors si lui-même pourrait y accéder. Son ami lui répond que sans nul doute Senmyô est déjà promis au degré supérieur de l’étage supérieur. 5) Un jour qu’il quitte la montagne et se rend en ville, Kakuson voit un cheval entravé. Pris de pitié, il le délivre de ses liens. Le maître de l’animal prend le révérend pour le voleur, le ligote et le conduit au bureau de police. Quand l’inspecteur le questionne, le révérend dit qui il est. L’inspecteur, navré de cette erreur, le fait délier en toute hâte et le laisse repartir, après de nombreuses excuses. Mais Kakuson s’en va en lui répondant sèchement. |
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TC0163 | TE018090 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 28. | LE GOUVERNEUR DE L’IYO, ENTRÉ EN RELIGION, ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– 1) Le gouverneur de l’Iyo Yoriyoshi ne fait que commettre des péchés depuis sa jeunesse, se livrant à de nombreux massacres. Chacun pense que c’est assurément l’enfer qui attend cet homme. Mais Yoriyoshi entend un moine retiré du monde parler de l’impermanence du monde et de la crainte qu’inspire la rétribution des fautes. A ces mots le gouverneur éveille son cœur, se rase le crâne et passe sa vie à demander la Renaissance au paradis. Plein de compassion, il se livre à de pieux exercices dans la chapelle du moine et verse tant de larmes que celles-ci coulent à flots jusqu’au sol du jardin. Par la suite il dit être sûr d’accomplir sa Renaissance. Son cœur résolu qui s’est éveillé en lui ne diffère en rien de celui qui le poussait à faire tomber une citadelle rebelle. On rapporte qu’il connaît une fin merveilleuse et accomplit sa Renaissance. Il ne faut pas se rabaisser, même si l’on a commis de nombreux péchés. Quand on éveille sérieusement son cœur, on accomplit sa Renaissance. 2) Le fils de Yoriyoshi, lui, manque d’un ami de bien et n’éveille pas en lui son cœur contrit. Il est atteint d’une grave maladie quand une femme, voisine de sa demeure, voit en songe d’innombrables êtres terrifiants qui lui disent venir arrêter quelqu’un. Puis ils poussent un homme devant eux et un être au-devant du cortège porte un écriteau avec cette inscription : « Condamné à l’enfer sans répit ». Tirée de son rêve, la femme apprend que le fils de Yoriyoshi a expiré à l’aube. |
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