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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Renard | Fox | Fuchs | Zorro | Volpe
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0010 | TE000933 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D134 | La science sans l’humilité enfle. Mais ceux qui ne prêtent attention qu’aux apparences trompeuses sont comme Renart. Un jour où il était tenaillé par la faim, une autruche corpulente le tenta, mais il n'y trouva que les plumes et les os. Quand Ysengrin lui demanda d’où il venait, il lui répondit : " De rien. Je n'ai trouvé que 'plumes et paroles’ ". | |
TC0020 | TE003696 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 171 | De même que l’usurier ne veut pas partager ses richesses, de même, lorsqu’un singe dépourvu de queue demande à un renard de lui donner un bout de la sienne; le renard lui répond qu’il préfère supporter le poids de sa queue plutôt que de lui en céder une partie. | |
TC0020 | TE003669 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 144 | En mettant le feu à son arbre, le renard tue les petits de l’aigle qui lui avait enlevé son petit. | |
TC0020 | TE003683 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 158 | Un loup, un renard et un lion attrapent un taureau, une vache et un mouton; le lion demande au loup de procéder au partage. Finalement, les trois proies reviennent au lion. Il faut donc quitter Babylone et la compagnie des méchants pour vivre en paix au service de Dieu. | |
TC0020 | TE003684 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 159 | Belshazzar roi de Babylone fait démembrer le cadavre de son père en trois-cent parties qu’il donne à autant de renards afin d’empêcher sa résurrection. De même, le coeur des marchands est divisé en plusieurs parties et donné à dévorer aux renards infernaux. | |
TC0020 | TE003690 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 165 | Un renard convie une cigogne à un repas et lui sert de la nourriture liquide ; la cigogne retourne l’invitation et sert la nourriture dans un vase. | |
TC0020 | TE003817 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 292 | Le blaireau est très propre et ne supporte pas les odeurs fétides. Le renard empuantit le terrier du blaireau, et en prend ainsi possession. | |
TC0020 | TE003792 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 267 | Un renard rétorque à une grenouille se vantant de guérir les animaux qu’elle est elle-même pâle et enflée. | |
TC0020 | TE003545 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 20 | Un paysan qui portait un agneau au marché est berné par cinq voleurs (20a). La mésange se joue du renard qui lui annonçait la paix (20b). |
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TC0020 | TE003829 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 304 | Les hypocrites et les hérétiques sont comme le renard qui sort sa langue et prétend être mort. Les oiseaux l’approchent pour manger sa langue et se font manger par le renard. | |
TC0020 | TE003616 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 91 | Fable du corbeau et du renard. | |
TC0020 | TE003822 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 297 | Ceux qui confessent leurs péchés puis y retournent juste après font ce que l’on appelle en France la " confession du renard" , d’après l’histoire du renard qui confesse ses péchés à un blaireau et lui promet de se corriger. L’instant d’après, il essaie d’attraper une poule, prétextant avoir oublié sa confession. | |
TC0020 | TE003558 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 33 | Un renard, poussé par la curiosité, veut connaître le lignage d’un mulet. Celui-ci l’invite alors à regarder sous son sabot l’inscription mentionnant son lignage. Le renard reçoit un coup de sabot. | |
TC0020 | TE003699 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 174 | Un renard persuade un loup amaigri par le jeûne de le suivre dans un garde-manger muni d’une ouverture étroite. Le loup mange au point de ne plus pouvoir sortir du garde-manger. Et de même, l’usurier mourant laisse la peau des richesses. |
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TC0030 | TE005344 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 24 | Les poules refusent de laisser entrer le renard dans le poulailler. Le renard leur dit qu’il a froid et faim. S’il meurt, Dieu les punira. Prises de pitié, les poules lui ouvrent et sont dévorées. | |
TC0030 | TE005345 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 25 | Un renard, ne pouvant capturer les brebis, revêt une peau de brebis et les dévore. | |
TC0030 | TE005333 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 14 | Le renard tombe dans un puits. Il demande au loup de venir le rejoindre, en utilisant un seau. En descendant, le loup permet au renard de remonter jusqu’à la terre ferme. | |
TC0030 | TE005334 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 15 | Le lion, le loup et le renard réunissent le produit de leur chasse. Le lion apporte un boeuf, le loup un mouton, le renard une oie. Le loup propose que chacun dévore sa propre proie. Le lion s’en offusque et lui arrache la peau du visage. Le renard alors propose les trois proies au seul lion. Le lion le félicite. | |
TC0030 | TE005372 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 49 | Un renard prie un marin de lui faire traverser une rivière. Pour toute rémunération, il mouille sa queue et en gifle le marin. Celui-ci s’estime bien mal remunéré. | |
TC0030 | TE005363 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 40 | Un renard se vante de ses ruses. Le chat n'en connaît qu’une: fuir quand il le faut. Viennent les chiens. Le chat s’enfuit, le renard est dévoré. | |
TC0030 | TE005377 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 53,1 | Lorsque le renard a faim, il fait le mort en tirant la langue. Dès que s’approche un milan ou un corbeau, il ouvre la gueule et le mange. | |
TC0032 | TE005708 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 08bis | La marmotte ne supportant pas la saleté, le renard fait des ordures devant sa tannière pour la faire fuir et occuper ainsi son terrier. Le diable agit de la même manière avec l’Homme. | |
TC0033 | TE006258 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 395 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. Le blaireau fuit son terrier, édifié avec beaucoup de soin, à cause des excréments que le renard y a laissés. | |
TC0033 | TE006242 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 379 | UN RENARD TUE UN LOUP. Un renard donna à un loup un rasoir enveloppé de sang. Le loup l’avala et le trouva excellent. Le renard dit qu’à la sortie, il sentirait comment il le fendrait. | |
TC0033 | TE006250 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 387 | LA « PROCESSION RENART ». Les pécheurs sont semblables aux animaux peints dans la "Procession Renart": vêtus comme des hommes, ils sont en fait des bêtes diverses. | |
TC0106 | TE016000 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 258 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. — Le blaireau fuit son terrier, édifié avec beaucoup de soin, à cause des excréments que le renard y a laissés. | |
TC0130 | TE007586 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1412-1421 | Un renard pénètre dans une ville pour y commettre quelques larçins sans penser qu’il ne pourra plus en sortir. Quand on veut le capturer, il fait le mort et les gens lui prennent divers organes (queue, croc, oeil, oreilles..) mais quand ils veulent lui prendre le coeur, il se lève et prend la fuite. | |
TC0130 | TE007573 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 321-371 | Le loup accuse le renard d’avoir volé un coq. Ils soumettent le cas à un juge, messire Singe, maire de Bugía; chacun d’eux choisit un avocat, le premier prend un lévrier tandis que le deuxième désigne un chien de berger. Après une longue digression juridique, aucun des deux n'est condamné. | |
TC0130 | TE007558 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 82-88 | Le lion malade demande au loup de partager la viande d’un taureau pour le repas. Celui-ci donne les viscères, plus facile à digérer, au lion, réservant la viande pour lui et ses compagnons. Le lion lui donne un coup à la tête et lui arrache le cuir chevelu. Ensuite, la renarde distribue la viande et fait le contraire. Elle a compris la leçon sur la tête du loup. | |
TC0130 | TE007588 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1437-1443 | Le renard mange le fromage d’un corbeau lorsque celui-ci, flatté par les compliments à son égard, se met à chanter pour lui montrer la beauté de sa voix. | |
TC0131 | TE008298 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 178, 1-4 | FABLE DE LA SOURIS, DU CHAT ET DU RENARD. 1 Fable. Quand le chat guette la souris, le renard guette le chat. 2 Ainsi en est-il des tricheurs qui trompent les pauvres gens, car à leur tour ils sont trompés par le diable. 3 Personne ne fait du mal sans en subir du mal, avant sa mort ou après. 4 On a tort de faire ce dont il faudra un jour se repentir; ce qui est bien, c'est de faire les oeuvres qui mènent au port du salut. | |
TC0131 | TE008302 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 185, 1-6 | FABLE DE L’HALEINE DU LION. 1 Fable : Dan Noble le lion demanda à un jeune agneau s’il lui trouvait mauvaise haleine. 2 Il répondit: "Oui, assurément, elle pue." Aussitôt le lion le tua. 3 Ensuite il posa la question à une truie. Elle répondit: "Assurément, sire, je suis toute embaumée de votre douce haleine!" Et comme elle avait menti, il la tua aussitôt. 4 Ensuite il demanda au renard. Celui-ci répondit: "Voyez-vous, Messire, je suis fort enrhumé; je ne sens rien." 5 Comprenons: Les martyrs, qui étaient purs et innocents, sont morts pour avoir dit la vérité. Les menteurs mourront pour avoir menti. 6 Et ceux qui ne donnent jamais leur avis seront aussi damnés, car c'est un devoir de toujours blâmer le mal et approuver le bien. |
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TC0131 | TE007810 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 182, 1-6 | FABLE DE LA TRUIE INTERROGEANT LE RENARD. 1 Fable: Un renard rencontra une truie qui lui demanda d’où il venait. 2 Il répondit: "Je viens de la cour de Dan Noble le roi qui tenait cour. Il nous a magnifiquement traités, avec un repas de très haute qualité. 3 - Hélas, dit la truie, je regrette bien de n'y avoir pas été. Y avait-il du son? 4 - Hé, Dieu, dit le renard, que tu es une bête vulgaire! Tu aurais aussi bien pu imaginer des plats de qualité, mais il a fallu que tu réclames du son! " 5 Ceux qui entendent parler de bien et de délicatesse et y répondent par des grossièretés, on peut bien dire qu’ils sont du niveau du pourceau et de la truie. 6 Car le son convient mieux au groin d’une truie que les paroles grossières à une bouche d’homme ou de femme. | |
TC0131 | TE008000 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 367, 1-4 | FABLE DU RENARD ET DE LA CORNEILLE. 1/ Un renard dit à une corneille: 2/ "Ah, noble oiseau, quelle chance il aurait, celui qui aurait pu vous entendre chanter un seul mot!" 3/ Et parce qu’elle crut qu’il le disait sérieusement, elle se mit à chanter: et Renard attrapa un morceau de viande qui lui tomba. 4/ Entendons que chaque fois que nous nous enorgueillissons, nous perdons nos vertus. | |
TC0131 | TE007846 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 218, 1-6 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. 1 Quand le blaireau s’est fait un terrier avec bien de la peine, 2 Renart fait son ordure devant l’entrée. Le blaireau s’enfuit et Renart s’installe. 3 Quand nous sommes sans péché mortel, Dieu nous fait la gentillesse de demeurer avec nous. 4 Mais lorsque nous faisons un péché mortel, nous le jetons dehors et recevons le diable; 5 (Fâcheuse idée que nous avons là de loger un hôte qui souhaite notre mort!) 6 et nous chassons de nos coeurs celui qui a acheté si cher notre amour. | |
TC0131 | TE008247 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 085, 1-6 | LE BERGER PARESSEUX. 1/ Le berger paresseux indique le chemin avec sa tête à ceux qui le lui demande, faute d’énergie pour ôter ses mains de ses poches. 2/ Jésus-Christ était cloué à la croix et, lui qui est le vrai berger, il pencha la tête à droite pour nous indiquer le chemin du ciel par vraie humilité, 3/ comme s’il voulait nous dire qu’il avait les mains embarrassées, car elles l’étaient physiquement, au vrai sens du mot. 4/ Il voulut incliner la tête à droite en montrant qu’il voulait faire la paix avec nous, bien que la guerre ait été commencée par nous. 5/ Les renards et pas mal d’autres bêtes ont sur terre leur demeure où ils se reposent. 6/ Et Jésus, vrai Dieu et vrai homme n'avait rien pour reposer sa tête sur la croix. |
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TC0134 | TE012977 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 147b | Vespasien, vieux et avare, se voit critiquer par quelqu’un qui lui dit : " le renard peut changer de poil, mais pas de moeurs" . Vespasien répond : " tels gens nous font rire et ainsi corriger nos moeurs" . | |
TC0138 | TE019631 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 507 | Le serpent réchauffé. | |
TC0138 | TE012919 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 112 | Le singe et le renard. | |
TC0138 | TE019349 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 294 | Le renard et les raisins. | |
TC0138 | TE019170 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 115 | Exemples du philosophe, du serpent et de renard qui se bouchent les oreilles. | |
TC0139 | TE013181 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 20, pp.16-17 du texte hébreu | L’empereur de Rome interdit aux juifs d’étudier la Torah. Pappos fils de Yehouda rencontra Rabbi Akiba en train d’enseigner la Torah à ses nombreux disciples malgré le décret, et le lui reprocha. Rabbi Akiba lui répondit :" Je vais te donner un exemple : Il y avait une fois un renard qui se promenait au bord de la mer, il y vit les poissons qui se cachaient au fond de la mer à cause des filets de pêcheurs; il leur proposa de venir vivre avec lui sur la terre ferme, et ils lui répondirent :" toi un animal intelligent, comment peux-tu nous proposer cela ? Si dans notre cadre naturel nous ne sommes pas en sécurité, nous le serons d’autant moins sur la terre ferme !" Il en est de même pour nous: Même lorsque nous étudions la Torah, de terribles persécutions pèsent sur nous. Qu'en sera-t-il si nous cessons d’étudier ?" Quelques jours plus tard, Rabbi Akiba fut pris et emmené en prison pour être exécuté. Il y rencontra Pappos, arrêté lui aussi mais pour des broutilles, et qui s’écria : " Tu es un homme heureux, Akiba, toi qui as été emprisonné à cause de l’étude de la Torah !" On commença à exécuter la sentence en peignant la peau du supplicié avec des peignes de fer. C'était justement l’heure de la prière du matin et son âme quitta son corps à l’instant où il prononça le mot 'Ehad’ (L’Eternel est Un). A ce moment, une voix céleste se fit entendre : " Heureux sois-tu, Akiba, toi qui es appelé à la vie éternelle!" |
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TC0139 | TE016555 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 244 pp 161-162 du texte hébreu | Moïse et Aaron se présentent devant le Pharaon et lui annoncent que Dieu exige qu'il libère le peuple d'Israël. Le Pharaon est comparé à un âne chargé de ramasser l'argent du péage. Un lion et un renard arrivent et l'âne exige son dû malgré les avertissements du renard. Le lion le met en pièces. Le renard s'empare secrètement du cœur de l'âne et le mange, et quand le lion a fini de dévorer toutes les autres parties du cadavre et cherche le cœur, le renard lui rétorque que l'âne ne pouvait avoir de cœur puisqu'il avait eu la bêtise d'exiger quelque chose du roi des animaux. Le lion représente Dieu, l'âne représente Pharaon et le renard Moïse. A la fin de l'histoire, l'on raconte que Moïse va se plaindre à Dieu de l'avoir envoyé chez un être sans cœur ni intelligence, incapable de comprendre qui est le vrai Dieu. | |
TC0139 | TE016521 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 240 pp.158-159 du texte hébreu | Rabbi Akiba et d'autres sages parcouraient Rome et voyaient sa splendeur. Les sages se lamentaient sur le fait que des idolâtres recevaient du ciel tant de bienfaits alors que le Temple était détruit, mais Rabbi Akiba riait. Ils lui demandèrent une explication et il leur dit que si Dieu avait pitié d'idolâtres, combien plus il aurait pitié du peuple d'Israël ! Plus tard, revenus à Jérusalem, ils virent un renard sortir du Saint des Saints, et de nouveau Rabbi Akiba rit alors qu'eux se lamentaient. Cette fois, il leur expliqua que si les prophéties de destruction s'étaient réalisées, il en serait de même pour les prophéties qui promettaient la renaissance de Jérusalem. |
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TC0140 | TE013444 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIII, 3. | Le renard fait semblant d’être mort et le corbeau, pour se venger, vient lui piquer la langue. Capturé il demande au renard de répéter le mot (« Châtaigne »), en espérant pouvoir s’enfuir, mais la ruse ne fonctionne pas. Le renard répète plusieurs fois ce mot, en serrant le corbeau plus fort jusqu’à le tuer. | |
TC0140 | TE013443 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIII, 2. | Un renard reussit à soustraire un morceau de fromage du bec d’un corbeau, en invitant celui-ci avec beaucoup des louanges à chanter. | |
TC0140 | TE013797 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XVII, 1. | Le lion, fait roi par les animaux, les convoque au jugement et donne des sentences injustes : il condamne durement l’âne et la brebis pour des fautes mineures, et absout les méfaits du renard et du loup. | |
TC0146 | TE014265 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : XXIII Exemplum de aratore et lupo iudicioque vulpis | Un laboureur hurle à ses boeufs que les loups les dévorent, puisqu’ils se montrent si peu enclins à collaborer. A la fin de la journée, un loup qui l’avait entendu et l’avait pris aux mots, prétend récupérer ce qui lui a été promis. Chemin faisant, tout en discourant, ils rencontrent un renard; celui-ci, feignant de vouloir régler la dispute, interroge d’abord l’un puis l’autre. Le renard demande ainsi au paysan de lui donner deux poules afin qu’il puisse convaincre le loup de s’en aller sans toucher à ses boeufs, et il raconte au loup que le paysan accepte de lui offrir un énorme fromage, pourvu qu’il renonce à ses boeufs. Le pacte conclu, le renard cherche à distraire le loup, jusqu’à ce qu’ils arrivent à un puits à la nuit tombée. Le renard fait croire au loup que le fromage promis se trouve au fond du puits; il s’agit, au contraire, du reflet de la lune. Le loup demande au renard d’aller le prendre. Le renard, ayant remarqué une poulie avec deux seaux, se jette dans l’un d’eux, se précipitant immédiatement au fond du puits. Il demande au loup de l’aider car le fromage est trop lourd. Le loup saute alors dans l’autre seau, permettant au renard, par contrepoids, de sortir du puits et de s’enfuir. | |
TC0157 | TE017323 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 494, l. 9 – p. 495, l. 24 | La tortue, quand elle a mangé un serpent et sent le venin en elle, mange immédiatement de l’origan comme contre-poison. Le renard, quand il est malade, se traite avec la résine de pin. Les animaux qui font usages de remèdes nous indiquent qu’eux-mêmes contiennent des substances qui peuvent guérir : la chair du serpent produit des médicaments, de même que l’ivoire qui a divers usages. La bile de l’hyène restaure la vue, et ses excréments guérissent les blessures des chiens. Le sang d’un chien redonne la santé à toute bête sauvage. Gallien décrit aussi divers remèdes à base d’excréments humains, à base d’autruches, de grenouilles, de caméléon, de grue, de cigogne, de bile d’aigle, de sang de faucon, de chair d’hirondelle... La peau de serpent bouillie est un remède contre les otites. Les sangsues sont aussi utiles. La graisse de porc, d’oie, de faisan, l’excrément de paon... Si un lion malade mange un singe, il guérit. Si un léopard boit du sang de gazelle, il garde la santé. Un ours malade mange des fourmis. Un daim malade cherche des branches d’olivier. Cela a été fait pour l’utilité de l'homme, pour qu’il en ait l’usage et qu’il en déchiffre les significations. |
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TC0157 | TE017261 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 470, l. 12 – p. 471, l. 13 | Le renard tue les oiseaux en prétendant lui-même être mort et les mange en prétendant avoir été mangé. En effet, lorsqu’il ne trouve pas de proie, il se roule dans une terre rouge, de sorte que sa chair semble être mise à nu. Alors, il s’allonge et retient sa respiration. Les oiseaux, convaincus qu’il n’est qu’une charogne, s’approchent pour en faire leur repas. Et alors, il se jette sur eux, les attrape et s’en repaît. De même, le démon étale les plaisirs charnels aux yeux des hommes : « fornication, impureté, indécence, avarice, idolâtrie, sorcellerie, colère, convoitise, intempérance, égoïsme, divisions, intrigues, jalousie, meurtre, boisson, et orgies », et ceux qui vivent une vie charnelle s’en nourrissent. Mais alors, c’est le démon qui les attrape et les avale. Il s’en repaît, comme le renard des oiseaux. Le prophète dit d’eux qu’ils seront la pitance des renards. Soyons donc vigilants, comme nous y invite le Cantique des Cantique, et chassons les renards qui gâtent nos vignes. |
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TC0158 | TE017040 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 498 | Les dix rêves du roi Prasenajit .– Le roi Prasenajit a vu en rêve dix choses : 1° trois jarres réunies; les deux jarres latérales étaient pleines de vapeurs qu'elles se passaient de l'une à l'autre, mais la jarre du milieu restait vide: 2° un cheval qui mangeait par la bouche et par le fondement; 3° un petit arbre qui portait des fleurs; 4° un petit arbre qui produisait des fruits; 5° un homme qui fabriquait une corde; derrière l'homme se trouvait un mouton; le maître du mouton mangeait la corde; 6° un renard assis sur un lit d'or et mangeant dans de la vaisselle en or; 7° une grande vache qui tétait un veau; 8° quatre bœufs qui venaient en mugissant des quatre côtés de l'horizon pour se battre entre eux; 9° un grand étang où l'eau était trouble au milieu et claire sur les bords; 10° un grand torrent qui coulait absolument rouge. Le Buddha explique ces dix rêves et rassure le roi au sujet des présages qu'ils annoncent (cf. n° 359). |
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TC0158 | TE016579 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 139 | Le lièvre qui se jette dans le brasier.– Un brahmane est servi par un renard, un singe, une loutre et un lièvre; ce dernier se jette dans le feu pour lui procurer de quoi manger (cf. le n° 21). |
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TC0158 | TE016451 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 25 | Les animaux reconnaissants et l’homme ingrat.– Une tortue sauvée de la mort par le Bodhisattva le prévient qu'une inondation va survenir. Le Bodhisattva monte sur un bateau et sauve un serpent, un renard et un homme. Le renard reconnaissant lui donne un trésor caché, mais l'homme le dénonce comme ayant pris cet or en violant une tombe. Le Bodhisattva jeté en prison est sauvé par le serpent qui lui remet une médecine capable de guérir le fils du roi, piqué par le serpent (cf. n° 49). |
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TC0158 | TE016446 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 21 | Le renard, la loutre, le singe, le lièvre et le religieux.– Un renard, une loutre, un singe et un lièvre s'efforcent de procurer des aliments à un religieux qu'ils désirent retenir parmi eux. Le lièvre, n'ayant aucune offrande à faire, allume un brasier et se jette dedans afin de fournir un rôti au religieux (cf. n° 139). | |
TC0162 | TE017783 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 32 | HISTOIRE DE LA FEMME APPARTENANT À LA MAISON DE L’ADJOINT PRINCIPAL AUX AFFAIRES CIVILES YORIKIYO.– Yorikiyo, blâmé par la princesse vestale, se retire dans son domaine de Kohata. Sa servante, Mikawa no Omoto, se retrouve alors libre, et retourne dans sa maison à la capitale. Mais un valet de Yorikiyo vient la chercher et lui demande de rejoindre urgemment son maître à Yamashina. La femme part aussitôt, en tenant son enfant de cinq ans dans les bras. Elle arrive, est accueillie chaleureusement par l’épouse de Yorikiyo avec qui elle travaille intensément pendant plusieurs jours. L’épouse demande à Mikawa no Omoto de se rendre à la maison de Kohata pour transmettre un message confidentiel à l’homme à tout faire qui garde leur maison. Elle accepte et part, en laissant son enfant à la garde de l’épouse de Yorikiyo. Arrivée à Kohata, s’attendant à trouver une maison silencieuse, elle reste ébahie en voyant là tous les gens de la maison qu’elle vient de quitter s’activer tels des abeilles dans une ruche. Les gens la saluent et lui demandent la raison de son long retard. Ils lui apprennent que leur maître a reçu le pardon de la princesse, et qu’un messager envoyé pour l’avertir ne l’a pas trouvée, elle qui, d’après ses voisins, est partie garder la résidence de son maître. Epouvantée, Mikawa no Omoto se souvient qu’elle a laissé son enfant là-bas. Escortée d’une troupe de serviteurs, elle s’y rend mais ne voit qu’une plaine couverte de hautes herbes. Elle trouve l’enfant en larmes au-milieu d’un buisson. A son retour, elle raconte son histoire, mais son maître ne la croit pas. Mais l’on dit que c’est certainement un tour de renard car cette femme n’aurait pas abandonné son enfant. | |
TC0162 | TE017780 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 05 | COMMENT UN HOMME SAUVE L’ÂME D'UNE RENARDE EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS.– Un beau jeune homme rencontre une charmante jeune fille qu’il courtise. Il désire ardemment s’unir à cette femme, mais celle-ci répond qu’elle doit refuser, car elle perdrait la vie. L’homme insiste et elle finit par céder. Ils passent la nuit ensemble dans une cabane, et quand le jour se lève la jeune fille dit qu’elle va mourir et demande à l’homme de copier le sûtra du Lotus, et d’en faire offrande pour que son âme repose en paix après sa mort. L’homme ne croyant pas en cette prédiction, et trouvant cette demande absurde, promet cependant de respecter sa demande. La femme s’empare de l’éventail de l’homme et lui demande de venir chez elle le lendemain pour constater sa mort. L’homme doute malgré tout et se rend chez elle. Sa vieille mère éplorée apparaît et lui annonce la mort de sa fille. Il entre et voit le corps d’une jeune renarde, le visage couvert par son éventail. Il comprend alors qu’il a fait l’amour avec une renarde. Toutefois, honorant sa promesse, il copie et offre durant sept jours une partie du sûtra du Lotus. La femme lui apparaît dans un rêve, telle une déesse, et lui dit que grâce à ses bienfaits, elle a pu renaître, lavée de ses péchés. |
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TC0162 | TE017781 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 38 | COMMENT UN RENARD TRANSFORMÉ EN FEMME RENCONTRE HARIMA NO YASUTAKA.– Une nuit, Yasutaka, fils d’un commandant de la garde de droite, rencontre une ravissante jeune femme qui cache son visage derrière un éventail. Il lui propose de venir chez lui, mais se demande s’il n’a pas affaire à un renard qui se transforme en femme, se souvenant des histoires entendues à ce propos dans la cité. Lui affirmant qu’il est dépouilleur de vêtements, il menace de l’égorger avec sa dague, et lui demande de lui donner ses robes. La femme envoie alors devant elle un jet d’urine d’une puanteur indescriptible. Yasutaka la lâche et elle se transforme aussitôt en renard et s’enfuit en glapissant. L’homme regrette de ne pas l’avoir tuée, et repassant plusieurs fois dans la rue, il ne l’a jamais revue. Lorsqu’on reste seul dans des lieux sauvages et sans vie, mieux vaut ne pas succomber au charme d’une jolie femme. |
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TC0162 | TE017779 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 41 | COMMENT LE RENARD DE LA RIVIÈRE KÔYA SE TRANSFORME EN FEMME ET MONTE EN CROUPE DERRIÈRE LES CAVALIERS.– Sur les bords d’une rivière, une jolie fille hèle tous les cavaliers qui passent sur le chemin de la capitale, et leur demande de monter en croupe sur leur cheval pour l’emmener à la capitale. Puis après avoir franchi quelques lieues, elle se laisse tomber de cheval, s’enfuit, et se transforme en renarde si on essaie de la poursuivre. Un garde du palais, au tempérament fougueux se vante d’attraper cette fille, et de la ramener auprès de ses compagnons de la salle de garde. Ceux-ci rétorquent que ce n’est que vantardise, et le défient de réussir. Le lendemain soir, il va à la rivière et quand il voit la fille devant lui, et qu’elle lui demande de l’emmener, il la laisse monter sur son cheval. Aussitôt, il passe une bride autour des ses hanches, et l’attache à la selle. Aux questions de la fille, le garde répond qu’il l’emmène passer la nuit avec lui. Après avoir aperçu un imposant cortège, éclairé par de nombreuses torches, et pensant c’est celui d’un important personnage, il prend un autre chemin pour arriver à la porte où l’attendent ses suivants. Ceux-ci les emmènent dans la salle de garde où ses compagnons sont réunis .Devant la fille qui implore qu’on la libère, ils demandent à leur compagnon de la lâcher au milieu d’un cercle qu’ils ont formé. Il refuse, mais finit par accepter quand les gardes arment leur arc et disent qu’ils perceront les flancs de la fille si elle essaie de s’enfuir. A l’instant où elle est libérée, elle se transforme en renard et disparaît. Les hommes s’évanouissent aussi et le garde se retrouve seul, plongé dans l’obscurité. Il finit par comprendre qu’il est au milieu de la plaine sauvage et sinistre de Toribeno, à l’est de la capitale. Il se demande s’il s’est perdu et si les lumières des torches aperçues lors de son retour, n’est pas un tour du renard. Il rentre péniblement chez lui et est pris de violentes nausées et reste alité pendant trois jours. Ses compagnons se moquent de lui quand il réapparaît dans la salle de garde. En effet, ils ont attendu toute la nuit après son départ, et n’ont toujours pas vu cette renarde. Le garde prétend qu’il était malade et promet de la ramener le soir même. Il repart avec une escorte et rencontre la fille avec un nouveau visage. A sa demande, il la fait monter sur son cheval, et l’attache avec une bride. Il réussit à la ramener au palais, et la traîne en la tirant par les cheveux dans la salle de garde. Les gardes la tourmentent tellement qu’elle finit par se transformer en renarde. Ils lui grillent les poils et lui décochent des flèches avant de la laisser partir. Le garde raconte alors à ses compagnons qu’il a été berné la première fois par la renarde, et qu’il s’est retrouvé dans la plaine de Toribeno. Par la suite, le garde retourne à la rivière, il voit une jeune servante à l’air bien malade, lui propose de la prendre sur sa monture, mais elle lui répond, avant de disparaître, qu’elle n’a pas envie de finir brûlée. |
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TC0162 | TE017778 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 17 | COMMENT KAYA NO YOSHIFUJI DE LA PROVINCE DE BICHÛ, DEVENU LE MARI D’UNE RENARDE, EST SAUVÉ PAR KANNON.– Yoshifuji, de nature libertine, se trouvant seul après le départ de sa femme pour la Capitale, sort se promener un soir aux alentours de sa demeure. Il rencontre une femme splendide, la courtise, et la raccompagne chez elle. Il arrive dans un véritable palais, empli de serviteurs et de gens de tous rangs qui accueillent la femme comme la fille de la maison. Il s’unit à elle, et le lendemain, le maître de céans l’invite à rester. Il devient le mari de cette femme pendant de longues années, sans se soucier du sort de son ancienne famille. Inquiets de son absence, ses proches le cherchent, sans pouvoir le trouver. Pendant ce temps, l’épouse de Yoshifuji met au monde un enfant. Les mois et les années continuent de passer et Yoshifuji vit très heureux auprès de cette femme dont il est éperdument amoureux. Dans sa maison d’avant, chacun se lamente, le pensant mort et, espérant retrouver son corps, on décide d’édifier une statue de Kannon. Ses proches abattent un arbre qu’ils façonnent à la taille du disparu, et se prosternent et prient devant la statue. Dans la demeure où se trouve Yoshifuji, un homme entre alors en marchant avec une canne. Tous les habitant sont terrifiés et s’enfuient. L’homme frappe Yoshifuji sur le dos et le fait sortir par un trou étroit. Dans son ancienne maisonnée, c’est le treizième soir à l’heure même de sa disparition, et ses habitants se lamentent. Soudain une créature bizarre et noire surgit et se dirige vers eux en rampant. Ils reconnaissent Yoshifuji qui leur dit avoir eu un fils dans cette nouvelle vie, et vouloir en faire son premier héritier, avant le fils de sa première union. Quand on lui demande où est cet enfant, Yoshifuji désigne la grange. Tous sont saisis d’horreur devant l’aspect de cet homme décharné et portant les mêmes vêtements que le jour de sa disparition. Quand on soulève le plancher de la grange, une bande de renards s’en échappe, et l’on voit c’est là que Yoshifuji avait sa couche. Tous comprennent qu’il a été trompé par une renarde, qui en a fait son mari. Yoshifuji retrouve difficilement la raison, malgré de nombreuses incantations et purifications. Honteux, il comprend qu’il a vécu treize jours sous le plancher de cette grange alors qu’il pensait avoir vécu dans un palais pendant treize années. C’est la déesse Kannon, sculptée et implorée qui a pris la forme de l’homme à la canne. C’est toujours à Kannon qu’il faut adresser ses prières. |
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TC0162 | TE017767 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 43 | COMMENT LE VASSAL DE YORIMITSU, TAIRA NO SUETAKE, RENCONTRE LA FEMME AU BÉBÉ.– Suetake , un guerrier défié par ses compagnons, parie qu’il traversera le gué de Watari, où apparaît une femme qui fait pleurer son bébé et demande qu’on le prenne dans ses bras. Chaque guerrier promet de donner une récompense à Suetake s’il réussit. Suetake dit qu’il plantera une flèche sur l’autre berge comme preuve de sa réussite. Trois jeunes guerriers très curieux suivent Suetake dans la nuit. Ils l’entendent traverser la rivière et croient reconnaître le bruit d’une flèche fichée en terre. Puis pendant que Suetake traverse dans l’autre sens, ils entendent au-milieu de la rivière des pleurs de bébé et la voix d’une femme qui demande qu’on le prenne dans ses bras. Les guerriers épouvantés sentent une odeur de putréfaction qui monte de la rivière. Suetake accepte de porter le bébé qu’il prend sur sa manche, et quand la femme crie de le lui rendre, il refuse et galope vers la rive. Revenu à la salle de garde, il se vante d’avoir réussi à traverser le gué et d’avoir même ramené l’enfant. Mais en ouvrant sa manche il ne trouve que quelques feuilles d’arbre. Suetake , n’accepte aucun cadeau de ses compagnons et dit que chacun serait capable d’accomplir la même chose. Certains disent que cette femme est une renarde à forme humaine, et d’autres, l’âme errante d’une femme morte en couches. |
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