ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Cistercien | Cistercian | Zisterzienser | Cisterciense | Cistercense
541 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0001 | TE001544 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 8 | Une jeune fille mène une vie de moniale dans le siècle. Une nuit qu’elle était en oraison dans l’église, le diable prend possession d’un cadavre et la menace. Elle se défend en frappant le cadavre possédé avec un bâton surmonté d’une croix. |
|
TC0001 | TE001529 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 5 | Les yeux d’une moniale cistercienne brillent comme des miroirs après avoir eu la vision du visage du Christ. | |
TC0001 | TE001528 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 4 | Dans un monastère de cisterciennes, le visage d’une religieuse en extase brille comme une flamme. | |
TC0001 | TE001525 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 33 | En Autriche, un prêtre cistercien célébrait une messe pour les défunts. Alors qu’il dit Agnus dei qui tollis peccata mundi, il voit les âmes des défunts se bousculer autour de lui pour recevoir la paix avant que ne se termine très bientôt la messe. Il rapporte sa vision à ses frères et meurt peu de jours après. |
|
TC0001 | TE001447 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 8 | Dans un monastère de moniales cisterciennes, en Brabant, on entendit chanter les anges à la mort d’un chapelain. |
|
TC0001 | TE001437 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 38, 2 | Le chevalier Philippe de Montmirail aimait à entendre et à raconter des exempla qu’il avait rapportés de ses nombreux voyages et des fréquentations de saintes personnes. Il fonda de plus de nombreux monastères cisterciens ainsi que des béguinages. |
|
TC0001 | TE001360 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 10 | Après sa mort, ses parents entrent dans les ordres : son père chez les dominicains, sa mère chez les cisterciennes. | |
TC0001 | TE001348 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 26, 4 | Dans le monastère cistercien de Vaucelles est conservé l’argent d’un usurier défunt d’Arras. Un moine voit un jour le diable assis sur le coffre contenant cet argent. L’abbé fait restituer l’argent immédiatement. |
|
TC0001 | TE001401 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 16-18 | A Bruxelles, un prêtre scandaleux meurt et réapparaît un an plus tard à l’un de ses amis. Il annonce sa damnation à un prêtre qui continue sa vie pécheresse. Tandis qu’un autre prêtre, ayant entendu cette nouvelle, entra chez les Cisterciens pour y mener une vie sainte. |
|
TC0001 | TE001388 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 31 | Marie tourne vers le pécheur, un moine cistercien, le visage de son fils. | |
TC0001 | TE001387 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 30 | Le diable qui tentait d’arracher une jeune fille à l’ordre cistercien, est chassé par la prière de Thomas de Cantimpré : Jésus le fruit de vos entrailles est béni. |
|
TC0001 | TE001385 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 28 | Le monastère cistercien de Foigny subit une grosse tempête. Lorsque les moines, réfugiés dans l’église, chantent le Salve Regina, le crucifix se tourne vers l’Orient, et ouvre les yeux : aussitôt, la tempête se calme. |
|
TC0001 | TE001305 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 16 | Marie fait à un cistercien l’éloge des dominicains qu’elle lui montre sous son manteau protecteur. | |
TC0001 | TE001301 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 8 | Une abbesse cistercienne donne à manger aux moines mendiants, les soigne et leur permet de se laver. Elle est, par la suite, accusée par le visiteur général de l’ordre, Guillaume de Clairvaux, de favoritisme par rapport aux cisterciens. Elle justifie son action en comparant la pauvreté des frères mendiants à la richesse des cisterciens. Elle est dès lors approuvée. | |
TC0001 | TE001296 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 3 | Sainte Mathilde, fille de roi, travaille de ses mains; tous ses frères ont abandonné le pouvoir pour entrer en religion. Alexandre, le plus jeune, devient convers chez les Cisterciens. |
|
TC0001 | TE001294 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 8, 2 | Bruno, chapelain d’un monastère cistercien de Paris, passait sa journée dans la prière, l’étude, la confession, l’écriture en ne prenant qu’un maigre repas. |
|
TC0001 | TE001291 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 2 | A Aywières, un convers cistercien malade répond à ses détracteurs que sa souffrance est utile au monastère. | |
TC0001 | TE001275 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 1, 23 | En Brabant, un moine cistercien réchauffe l’enfant Jésus qu’il a trouvé dans la neige. L’enfant disparaît subitement lorsqu’il veut l’emmener avec lui. | |
TC0001 | TE001245 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 42 | En 1258 près de Cologne, une troupe de diables sous l’apparence de moines cisterciens danse puis disparaît dans le Rhin. | |
TC0001 | TE001234 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 26 | Le Christ apparaît à un chevalier nouvellement entré dans l’ordre cistercien et désireux de déjà le quitter. Il lui offre un morceau de pain trempé dans le sang de sa plaie. Ce pain miraculeux lui guérit de ses douleurs physiques et morales. |
|
TC0001 | TE001186 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 10, 3 | En Brabant, à l’abbaye de Florival, une abbesse, sur son lit de mort, voit un globe de feu apparaître. Elle le confesse à Thomas de Cantimpré, qui comprend qu’il s’agit d’une apparition prémonitoire : elle meurt saintement peu après. |
|
TC0003 | TE001669 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (21) | Un moine a abandonné divers ordres. Après une vie de péchés, il intègre l’ordre de Cîteaux, fait preuve d’une très grande contrition et meurt si saintement qu’on voit les anges emporter son âme dans le ciel. | |
TC0006 | TE003376 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 14 (1) | Un cistercien, autrefois médecin, rejetait avec mépris les aliments de l’ordre (comme contraires à sa complexion) : il devint un sujet de scandale pour les autres frères. Une nuit, il vit en songe la Vierge Marie, en train de donner un électuaire dans une cuiller d’argent et un flacon d’or à chacun des frères qui s’avançaient comme en procession. Alors que fut venu le tour du frère et qu’il tendait la bouche pour recevoir le remède, la Vierge retira sa main, comme si elle était indignée et pleine de réprobation, et lui dit : Médecin, guéris-toi toi-même (Luc 4, 23). | |
TC0006 | TE003377 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 14 (2) | Jacques de Vitry a vu un certain frère admirable qui avait reçu la grâce du Seigneur. Lorsque quelqu’un avait refusé de confesser ses péchés, Dieu les révélait à ce frère, afin qu’il amenât le pécheur à se confesser. | |
TC0010 | TE000908 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 177, 2 | La Vierge ne repousse jamais une requête, surtout quand on prend la peine de la saluer en disant l’Ave Maria. Un vieux convers cistercien ne savait dire que ces deux mots, et il ne parvint pas, malgré les reproches que lui faisait son abbé, à en apprendre davantage. Après sa mort, un arbre poussa sur sa tombe, dont les feuilles portaient l’inscription : Ave Maria, et en creusant la terre, on vit que l’arbre sortait de sa langue. |
|
TC0010 | TE000935 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D171 | Au postulant qui veut devenir cistercien, saint Bernard impose de trouver d’abord la source dont les ruisseaux sont plus hauts qu’elle, ce qui est, à la lettre, contre nature. Après avoir longtemps cherché, le postulant bredouille revient en larmes voir le saint. Celui-ci lui explique que son coeur est la source d’où les larmes montent aux yeux. | |
TC0010 | TE000893 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 134, 2 | L’avarice est la plaie des ordres religieux qui ne cessent de grossir leur patrimoine, avec le concours de plaideurs et d’avocats. Un grand avocat qui avait bien exercé pendant cinquante ans entra chez les cisterciens. Son abbé lui imposa en vertu de l’obéissance de mettre son art au service du monastère. Il s’arrangea alors pour perdre tous les procès, qui conduisaient à commettre des injustices envers les pauvres. | |
TC0012 | TE002666 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 30 | Un moine cistercien devient voleur. Il meurt en se repentant et va au Purgatoire pour deux mille ans. Son oncle évêque prie pour lui et lui permet ainsi d’entrer au paradis deux ans après. | |
TC0020 | TE003646 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 121 | Un convers cistercien converti à la vision de la Vierge offre son Fils aux croisés. |
|
TC0020 | TE003804 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 279 | Un moine cistercien demande à Dieu que penser du statut des béguines; il reçoit une réponse divine affirmant la qualité de leur vocation. Dès lors, il s’oppose à leurs nombreux détracteurs. | |
TC0024 | TE004375 | : 1, 4 | Une femme de Brabant très dévote, nommée Uda, vit une fois des anges assister un moine-prêtre de Villers qui célébrait la messe. Quand le moine rompit l’hostie, la femme, emportée en extase, vit son corps briller comme le cristal. A partir de ce moment, Uda devint capable de dire si les gens, communiant près d'elle, le faisaient dignement ou pas. | ||
TC0024 | TE004389 | : 1, 18 | Un frère-convers de Clairmarais souffrait d'une fistule. Il savait que saint Quirin était célèbre pour guérir cette maladie et voulait faire un pèlerinage à Neuss, près de Cologne, où le saint était particulièrement vénéré. L'abbé s'y opposa, car les pèlerinages étaient défendus par la Règle. Le frère-convers partit toutefois sans permission et récupéra la santé. A son retour, l'abbé refusa de l'accepter à cause de sa désobéissance et menaça même de ne plus vénérer saint Quirin comme un vrai martyre de Dieu, au moins qu'il ne rétablisse le convers dans son état originel. Dans son humilité, le saint fit revenir la maladie. L'abbé loua Dieu et accepta le convers dans l'abbaye. |
|
|
TC0024 | TE004376 | : 1, 5 | Une vierge de Nivelles nommée Tyedela, vit, une nuit de la Nativité, l’Enfant-Jésus qu'elle pouvait même embrasser. Remplie de joie, elle confia à Jésus qu'elle voulait partager cette vision admirable avec son ami, un moine de Villers. Aussitôt, elle se trouva transportée, avec l'Enfant, dans l'abbaye de Villers, près de l'autel, où le moine célébrait la messe. |
|
|
TC0024 | TE004384 | : 1, 13 | En célébrant la messe, un moine-prêtre de l'abbaye cistercienne de Vaucelles vit autour de lui une lumière mirifique et deux couronnes : l'une mise sur sa tête, et l'autre sur la tête de son assistant. | ||
TC0024 | TE004382 | : 1, 11 | Un moine cistercien ayant très mauvaise conscience eut tellement peur de communier un Jeudi Saint, qu'il s'enfuit du monastère. Quand il eut sommeil il se coucha sous un arbre, et un crapaud lui entra dans la bouche ouverte. Saisi par des douleurs atroces, il vagabonda longtemps avant de rencontrer une femme qui put extraire le crapaud, en le leurrant avec des herbes aromatiques. L'apostat retourna alors dans l'abbaye et raconta son histoire à tous. Il se croyait guéri, mais un moine médecin lui donna une potion, et il vomit plus de soixante-dix petit crapauds. |
|
|
TC0024 | TE004380 | : 1, 9 | Henri, l’abbé de Heisterbach, visita, une fois, sa parente gravement malade de la diphtérie. Il toucha sa gorge avec ses doigts, qui avait touché ce même jour le Corps du Seigneur, et lui promit la guérison. La nuit, la femme eut un rêve: une personne religieuse la toucha de la même manière que l’abbé et lui dit : Réveille-toi, tu es guérie. La femme, en effet, se rétablit rapidement. | ||
TC0024 | TE004381 | : 1, 10 | Un chevalier dément entendit, dans un rêve, une voix disant : Si tu confesses tes péchés à Conrad, l’abbé de Bebenhausen, écoutes une messe et communies dans cette abbaye, tu seras guéri. Le chevalier le fit et se rétablit rapidement. Pour remercier les moines, ils fit des dons importants à l'abbaye. |
|
|
TC0028 | TE005039 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 29 §5, p. 564 | Un convers cistercien savait seulement dire l’Ave Maria. A sa mort, un arbre, enraciné dans son coeur et sortant de sa bouche, poussa sur sa tombe, garni de feuilles qui portaient en lettres d’or l’Ave Maria. |
|
TC0030 | TE005347 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 27 | Une brebis blanche vante son honnêteté. La brebis noire exprime son renoncement au monde. L’âne vante la croix qu’il porte sur les épaules. Le bouc porte le cilice et a une longue barbe. Cisterciens, prémontrés, bénédictins, hospitaliers, templiers, Grandmont. |
|
TC0030 | TE005346 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 26 | Un comte a pour habitude de détrousser les marchands. Ceux-ci décident de se défendre. Le comte et les siens se déguisent alors en cisterciens. Les marchands, sans méfiance, se font prendre et tuer. |
|
TC0033 | TE005972 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 120 | LES PLEURS D’UN DAMNE. Alors qu’Etienne de Bourbon passait par Clairvaux, un vieux moine lui raconta qu’un religieux en prières avait entendu des plaintes et des pleurs de l’âme d’un pécheur damné regrettant particulièrement, lui-même et les autres damnés, de ne pas avoir mis à profit le temps de la pénitence, alors qu’un court instant aurait suffi. | |
TC0033 | TE006129 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 268 | L’ABOLITION D’UN COUTUME INTERESSANT LA MORT. Le seigneur de Vagnori (Vignory?) avait un fils. Chevalier depuis peu, il se rendit à un tournoi et passa par Clairvaux. Y voyant les soldats de Dieu combattant pour la sainte Vierge et pensant à la fin des deux milices et au fait qu’il pouvait mourir dans l’une ou l’autre, car la mort était commune à ceux qui faisaient partie de l’une et de l’autre, ainsi qu’aux jeunes et aux vieux, il entra dans l’ordre cistercien. Son père s’en vint et menaça de détruire l’abbaye s’il ne quittait pas l’ordre. Il y consentit à condition que son père abolît une coutume en usage sur ses terres. Le père accepta. La coutume était celle-ci: les jeunes y mouraient aussi bien que les vieux. |
|
TC0033 | TE005913 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 62 | LE GROGNEMENT DES PORCS EN ENFER. Quelqu’un, aux débuts de l’ordre cistercien, y entra. Longuement tenté, il se décida à le quitter. Son père et sa mère lui apparurent deux fois pour l’en dissuader. La troisième fois, alors qu’il était bien décidé à quitter l’ordre, sa mère lui apparut, très triste et lui en demandant les causes. Il répondit qu’il ne pouvait supporter la dureté de l’ordre. Sa mère lui demanda s’il pourrait supporter l’enfer ou un de ses tourments les plus légers. Il répondit que l’ordre était d’une grande dureté, avec des veilles quasiment perpétuelles, un silence amer, un lit de fer, une nourriture insipide, etc. Sa mère lui demanda s’il voulait avoir l’expérience d’un léger tourment de l’enfer. Il accepta et entendit un horrible grognement de porcs qui ne pouvait se comparer à aucun tonnerre. Il lui sembla que le ciel se fendît et lui tomba sur la tête. Il hurla de peur. Sa mère le consola et le bruit cessa. Elle lui proposa d’entendre une petite joie du paradis. Il entendit alors de douces voix qui surpassaient toute musique. Sa mère lui conseilla de poursuivre ce qu’il avait entrepris s’il voulait échapper aux tourments de l’enfer. Ce qu’il fit. |
|
TC0033 | TE005928 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 77 | LE PRETRE ET LA FRITURE. En Poitou, à Lusignan, un prêtre, familier du prieur de l’abbaye cistercienne de Bonnevaux, tardant à s’amender, tomba malade. Il vit venir vers lui deux ours prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Il fut sauvé à deux reprises par les prières du prieur mais ne s’amenda pas. Tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta qu’il avait vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. |
|
TC0033 | TE005922 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 71 | CONVERSION DE FOULQUES DE MARSEILLE. Foulques de Marseille, après avoir médité les peines de l’enfer, se mit à penser que si on lui donnait en guise de pénitence d’être couché dans un lit très beau et très mou avec défense de le quitter, il ne pourrait pas le supporter: combien moins le pourrait-il dans le cas d’une peine qui ne pouvait être prévue. De jongleur, il devint cistercien puis évêque de Toulouse. | |
TC0033 | TE005934 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 83 | LA VISION D’UN NOVICE. Un croisé entré dans l’ordre cistercien songea à en sortir. Il fut frappé à mort par le diable sous l’apparence d’un singe. Saint Benoît le conduisit hors de son corps et lui montra les nombreuses demeures des élus et les supplices des méchants. Il vit un prince puissant et luxurieux brûler sur une chaise de feu et torturé par de belles femmes qui introduisaient des torches enflammées dans son corps, de la bouche aux partie sexuelles. Il vit ensuite un conquérant cruel écorché et salé sur une claie. Enfin, un homme ayant volé la chèvre d’une veuve chevaucha un cheval de feu, portant un bouclier enflammé et une chèvre de feu, traînant derrière son cheval un habit de moine. Il vit plusieurs hommes subir un châtiment correspondant à leurs fautes terrestres, ainsi que Judas tournant sur une roue de feu. |
|
TC0033 | TE006095 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 241 | UN EVEQUE MIS EN ACCUSATION DEVANT LE PAPE. Le diable apparut à un évêque malade et lui transmit une convocation du pape afin qu’il rendît compte de son administration. Mis en présence du pape, le diable requit contre lui successivement au sujet de son office de prieur clunisien, puis d’abbé cistercien et enfin d’évêque. Incapable de se défendre, l’évêque demanda à comparaître un autre jour, disant qu’il n’avait pu se préparer. Un jour ultime lui fut fixé, fort proche, où un jugement sans appel serait prononcé. En proie à l’angoisse, il se lamentait avec force et ses proches accoururent à ses cris. Le jour suivant, le diable lui apparut de nouveau, le pressant de venir rendre compte de son sacerdoce devant le juge suprême. Criant qu’il n’est pas encore prêt, terrifié et harcelé par le diable, il sortit de son lit malgré son entourage, demandant une trêve, heurta de la tête, dans sa fuite, une colonne, tomba et mourut. |
|
TC0033 | TE006120 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 259 | LE COMTE REPENTANT ET L’EVEQUE OBSTINE. Dans une très grande abbaye cistercienne, un convers était fort tourné vers la contemplation. Alors qu’il était en prière, il vit le Jugement. Les anges mettaient en accusation deux pécheurs: un grand prélat et un grand comte. Sur les instances de quelques-uns, le Seigneur rapporta sa sentence de mort et de damnation, à condition que le convers fît instruire les pécheurs par son abbé. Le convers rapporta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu, les faits et les noms de ceux qu’auparavant il ne connaissait pas. Les deux personnages furent informés de la vision. Le comte s’amenda et fit pénitence. Etienne de Bourbon lui fournit le cilice que le comte, de chair délicate, mettait à même la peau. Il distribuait des aumônes, fréquentait les sacrements et mourut dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire revint sur sa résolution, aspirant à la vengeance. Alors que tout lui réussissait, on le trouva mort dans son lit, un matin. |
|
TC0033 | TE005982 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 129 | CONVERSION DU PERE DE SAINT BERNARD. — Alors que saint Bernard avait converti tous ses frères et leur avait fait prendre l’habit religieux, seul son père demeurait dans le monde. Bernard se rendit dans son village et se mit à prêcher devant le vieillard. A côté de lui se trouvait un tronc d’arbre très vieux. Comme son père restait insensible, il ordonna aux gens qui étaient là d’apporter des branches de bois sec autour de ce tronc et d’y mettre le feu. Les branchages furent vite consumés et le vieil arbre, lançant par ses extrémités une fumée noire avec une sueur épaisse, brûla longtemps sans prendre feu. Bernard dit à son père qu’il était semblable à ce tronc, parce qu’il ne pouvait s’enflammer de l’amour divin, ni pleurer ses péchés, ni soupirer vers Dieu. Il devait donc faire pénitence, s’il ne voulait brûler et se lamenter, lui aussi, durant un temps infini, en exhalant une fumée nauséabonde. Le père, touché, suivit son fils et devint moine. |
|
TC0034 | TE006356 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 132 | Une religieuse d’un monastère cistercien apparaît sur le cou du cheval de Juan Corbalán de Lehet qui a abusé d’elle. Elle retient les rênes du cheval pour l’arrêter jusqu’à ce que les hommes qui le poursuivent arrivent jusqu’à eux et le prennent prisonnier. |
|
TC0035 | TE006563 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 42 | Un moine cistercien apparaît après sa mort à son abbé, lui racontant qu’il est au purgatoire pour avoir négligé de célébrer les offices pour les morts. |
|
TC0035 | TE006591 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10v-11, n° 47 | Un voleur condamné à la pendaison, est sauvé à deux reprises par la Vierge. Ses bourreaux terrifiés le libèrent. Il se fait ensuite moine blanc et sert Dieu et la Vierge Marie jusqu’à la fin de ses jours. | |
TC0035 | TE006497 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5, n° 16 | Une pauvre veuve accuse un moine cistercien, successeur de saint Thomas de Canterbury, d’avoir mangé sa vache, puisqu’il a exigé le remboursement de ses dettes. A ces mots, il lui fait restituer la vache. | |
TC0035 | TE006508 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6, n° 26 | Un riche bourgeois (Foulques) de Marseille, interroge sa conscience, et terrifié par ses péchés, se fait moine cistercien, et devient plus tard évêque de Toulouse. |
|
TC0123 | TE007023 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 90 | Alors que les moines travaillaient à la moisson, l’un d’entre eux aperçut une femme accompagnée de deux jeunes filles, qui passaient au milieu des moines comme des surveillants envoyés par un maître. Une personne inconnue apparut à ses côtés et lui révéla qu’il s’agissait de la Vierge Marie, accompagnée d’Élisabeth et de Marie-Madeleine, venues protéger les moines. |
|
TC0123 | TE007037 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 129 | Deux cisterciens quittèrent leur état. Alors qu’ils traversaient une ville, l’un d’entre eux mourut soudainement. Je ne le juge pas, mais il aurait été plus sûr de son salut s’il était mort dans son monastère, fortifié par la confession, l’onction et l’eucharistie. | |
TC0123 | TE007022 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 89 | Un moine désespérait de son salut, car il ne parvenait pas à croire en l’eucharistie. Saint Bernard lui ordonna, au nom de l’obéissance due à l’abbé, de communier " dans sa propre foi" . Le moine s’exécuta. Il retrouva ainsi la foi et, plus tard, devint même abbé. |
|
TC0123 | TE007034 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 102 | À Clairvaux, deux nuits de suite, le diable apparut à un moine, sous l’apparence d’une guenon qui se moquait des moines endormis à l’office des vigiles. |
|
TC0123 | TE007020 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 87 | Goswin, après avoir été longtemps abbé de Foigny, se retira à Clairvaux. Pour avoir voulu méditer sur des sujets trop ardus pour lui, il fut affligé de doutes sur le sacrement de l’eucharistie, au point d’en être malade. Il retourna alors à Foigny pour jouir du réconfort de ses frères. La tentation le quitta peu avant sa mort. Dieu avait ainsi voulu l’éprouver. |
|
TC0123 | TE007008 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 75 | Saint Bernard défendit à un novice, après sa confession, de communier le jour de Pâques. Or le jeune moine mourut une semaine après, et ses frères, croyant qu’il avait communié récemment, ne lui donnèrent pas le viatique. Saint Bernard enjoignit aux frères de prier pour le libérer des mains des démons. Le jour suivant, il annonça sa libération. |
|
TC0123 | TE007009 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 76 | On lit que saint Bernard, absent du monastère, visita les moines en esprit pendant qu’ils chantaient les psaumes et que des anges, debout parmi les moines, notaient tout ce qu’ils chantaient en lettres d’or, d’argent, d’encre ou d’eau, selon la ferveur des frères. |
|
TC0123 | TE007021 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 88 | Aimeric, infirmier de Clairvaux, atteint par le désespoir, fut libéré par le Seigneur, de même que B., abbé de Régny, que l’esprit mauvais avait fait, un temps, désespérer de son salut. De nombreux abbés de notre ordre ont connu ces tentations, en ont triomphé avec l’aide de Dieu et m’en ont fait le récit. |
|
TC0123 | TE007035 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 103 | Un moine qui se trouvait en voyage fut élu abbé en son absence, mais le père abbé présent pour l’élection eut la révélation que ce moine, durant son voyage, avait retiré ses chaussures pour dormir. En effet, à son retour, le moine confessa cette faute et dut renoncer à l’honneur qui lui était échu. |
|
TC0123 | TE006930 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 4 | Un moine vit deux démons à la porte d’un monastère. L’un d’eux prit la place du portier de l’abbaye, l’autre franchit à cheval les montagnes et les forêts, et se rendit au monastère d’Heilsbronn (?). Tous deux semèrent la discorde et soulevèrent les moines contre leur abbé. Passant l’hiver dans l’abbaye où le démon avait pris la place du portier, je vis certains, parmi les plus anciens, intriguer pour obtenir la déposition de l’abbé. Dans l’autre abbaye, à force de calomnies, les moines poussèrent leur abbé à la démission. Dans une autre abbaye où régnait le désordre, un moine vit, au cours des matines, le diable couronné s’avancer dans le ch?ur de l’église en fêtant son triomphe sur les moines. Cela montre que les fauteurs de discorde sont les amis de Satan. | |
TC0123 | TE006925 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 1 | Un clerc peu vertueux fut sauvé à sa mort par une prière que lui avait enseignée un moine cistercien, et par laquelle il se recommandait chaque jour à la Vierge et à saint Jean. Les démons s’étaient emparés de son âme, quand la Vierge Marie envoya saint Jean pour le délivrer. Le défunt apparut alors à son père, lui révéla ce qui l’avait sauvé et lui indiqua qu’il trouverait le texte de la prière au pied de son lit. |
|
TC0123 | TE007030 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 98 | Il y avait à Clairvaux, du temps de saint Bernard un moine nommé Guerric. Une nuit, à l’office, alors qu’il se levait pour la lecture, un ange apparut à son côté, le revêtit d’un vêtement céleste, écouta la lecture avec respect, puis reprit le vêtement et raccompagna le pieux moine à sa place. Ce moine fut plus tard abbé d’Igny. Il est connu pour ses sermons. |
|
TC0123 | TE007032 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 100 | Un pieux religieux, devenu abbé depuis lors, m’a raconté qu’à Clairvaux, un moine, la nuit de la résurrection, alors que l’on chantait le répons " Venite et videte" , avait vu le Christ debout dans le ch?ur, montrant ses mains blessées. |
|
TC0123 | TE006927 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 2 | Lors de la dédicace de l’église de Clairvaux, saint Bernard fit un sermon remarquable au chapitre : la consécration de ce lieu, disait-il, est aussi réalisée de façon mystique en nous-mêmes. Il ajouta, pour recommander de prier dans cette église, que les anges se joignaient désormais à la prière des moines et que ce lieu était, depuis toujours, destiné au culte divin. | |
TC0123 | TE007033 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 101 | Le même abbé [cf. Collectaneum Clarevallense, 100] m’a raconté qu’un autre moine de Clairvaux, tourmenté par une tentation, avait vu sur l’autel le Christ bénir l’assemblée. |
|
TC0123 | TE007097 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 154 | Peu après sa mort, le corps de saint Bernard étant encore exposé sur le lit funéraire, un paralysé posa la main sur le corps et frotta ses membres. Il s’appuya alors sur le lit, parvint à se lever, et se trouva entièrement guéri. | |
TC0123 | TE007040 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 132 | Un moine nommé Anselme était très souvent victime, la nuit, des illusions de la chair. Connaissant sa piété, l’abbé à qui il confessait ce péché lui conféra cependant la prêtrise, mais les illusions nocturnes devinrent si fréquentes que le moine osait à peine célébrer. En désespoir de cause il implora le secours de la Vierge. Il cessa aussitôt d’être tourmenté. La veille de sa mort, ne voulant pas que son abbé le crût négligent ou impénitent parce qu’il avait cessé d’avouer ce péché, il lui raconta ce miracle. |
|
TC0123 | TE006969 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 36 | Un moine mourant du monastère cistercien de Tercia, qui avait abandonné son état, reçut les derniers sacrements, mais il ne parvint pas à avaler le viatique avant d’avoir de nouveau reçu la tonsure. |
|
TC0123 | TE006982 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 49 | Hugues, un moine originaire de Nevers, raconta à un moine de Clairvaux, son ami, qu’un jour, en célébrant la messe, il avait vu une goutte de sang couler de l’hostie rompue. | |
TC0123 | TE006983 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 50 | Un moine, à qui Bernard avait interdit de communier, s’avança avec les autres à la communion et reçut l’hostie, mais ne parvint pas à l’avaler. Il se jeta alors aux pieds de l’abbé, qui lui imposa une pénitence et lui donna l’absolution. Cela fait, avec l’assentiment du saint, le moine avala l’hostie sans difficulté. |
|
TC0123 | TE006997 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 64 | Après la mort d’un moine, on s’aperçut qu’il détenait une tunique sans y avoir droit. Un évêque cistercien, de passage au monastère, interdit de prier pour lui. Je ne juge pas le frère, mais je comprends la décision de l’évêque. Dans le même monastère, un moine, quittant le dortoir pour se rendre aux latrines, entendit les voix plaintives des morts provenant du cimetière tout proche. Il me semble que ce miracle est plus un avertissement pour les vivants qu’un secours pour les morts. |
|
TC0123 | TE007043 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 135 | Deux moines cisterciens lépreux partageaient la même maison dans un monastère. L’un des deux, d’origine noble, méprisait son compagnon. Ce dernier, inférieur par le sang mais supérieur en vertu, vint à mourir. Lors de son enterrement, un frère nommé Gilbert, qui avait été abbé de Waverley, eut une vision, sans savoir s’il dormait ou veillait : des hommes vêtus de blanc entouraient le corps du défunt. L’un d’entre eux le frappa d’une verge (sans doute pour parachever sa purification), et son âme s’envola comme une colombe. Trois personnages déclarèrent : « Il s’envole vers les fontaines célestes -Il pénètre dans les cieux sans entrave -Son mérite égale celui de Jean et Paul. » | |
TC0123 | TE007047 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 139 | Un abbé cistercien raconta qu’un ermite, demeurant non loin de son monastère, promit au diable, qui se plaignait d’être damné, d’intercéder pour son salut. Un ange lui révéla que si le diable acceptait de dire : « J’ai péché », ou seulement de le penser du fond du coeur, il serait sauvé. L’ermite tout joyeux et émerveillé de la clémence divine retrouva le diable et lui proposa de s’avouer pécheur, mais celui-ci refusa. |
|
TC0123 | TE007045 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 137 | L’abbé Serlon, avant d’être moine, était professeur et enseignait à Oxford, à l’invitation du roi d’Angleterre. Un de ses élèves, nommé Richard, l’affronta en disputatio, mais fut ridiculisé. Rentré chez lui, il tomba malade et mourut peu après en refusant les sacrements. La nuit suivante, il apparut à son maître, dépouillé de sa peau, et lui révéla qu’il était livré aux supplices. Le maître se demanda s’il pourrait, par son intermédiaire, soumettre à Aristote, Platon et aux autres philosophes défunts une sentence qu’il venait d’élaborer. Le lendemain soir, Richard revint, drapé dans une cape de parchemin. Il déclara qu’il ne servirait à rien d’envoyer sa sentence à Aristote ou Platon car, dit-il, leur seule préoccupation était : qu’est-ce que " ne pas souffrir" . Il apparut une troisième fois sous la forme d’un bouclier qui renvoyait au maître son reflet, d’abord petit, puis grand, enfin malade et mourant. Richard avertit maître Serlon qu’il était menacé du même sort que lui. Serlon se convertit. |
|
TC0123 | TE006993 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 60 | Un chevalier breton devenu cistercien mourut en prédisant qu’il subirait de grandes peines. En effet, il apparut après sa mort à une moniale, demandant les prières du prochain chapitre cistercien et du couvent où il s’était retiré pour le libérer de ses tourments, car il avait trop fréquenté le monde, sous prétexte de s’occuper des négoces du monastère. |
|
TC0123 | TE007044 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 136 | À Lodi, en 1173, des démons avaient pris possession d’une noble dame. Sous la contrainte d’un abbé cistercien du voisinage, nommé Ambroise, ils avouèrent avoir pris possession de la dame grâce à deux complices, la colère et le désespoir. La victime raconta ce qui lui était arrivé : au cours d’une dispute avec sa servante, les deux femmes avaient échangé des malédictions. La démoniaque fut amenée à l’église Saint-Bassien. Elle résista aux invocations et dénonca en public les péchés de tous ceux qui s’approchaient d’elle sans s’être confessés. On la conduisit ensuite à l’église Saint-Pierre. Là, le démon dénonça un parent de sa victime appartenant à une secte manichéenne à Milan, et se retira un instant, la femme ayant communié, pour la laisser parler et prouver ses dires (de la même façon que la fille d’un prêtre avait vu un chat sortir de la bouche de son père avant la consécration, et y rentrer après). ~ Le démon révéla ensuite où étaient enterrés les corps de trois des saints Innocents. Puis il prononça malgré lui un long sermon sur la passion. Il fut enfin confronté avec une autre démoniaque, venue de Milan, et possédée, disait-il, par son maître. Le démon milanais accabla le premier de menaces et d’injures pour avoir ainsi conforté les chrétiens dans la foi. Puis la possédée fut guérie. ~ |
|
TC0123 | TE007049 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 141 | Dans une grange de Clairvaux, un convers lavait ses chaussures sans permission. Il entendit deux démons discuter derrière lui, l’un suggérant à l’autre de le jeter à l’eau. Puis il fut violemment frappé dans le dos. Gravement blessé, il mourut quelques jours après. | |
TC0123 | TE006974 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 41 | Un moine de Clairvaux nommé Pierre, ancien ermite et moine de grande vertu, révéla, sur son lit de mort, avoir eu souvent, en célébrant la messe, la vision du Christ. Et lorsque, par respect, il se détournait de l’apparition, il trouvait toujours le Seigneur en face de lui. |
|
TC0123 | TE006960 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 27 | Un moine, quittant le dortoir pour boire, s’inclina négligemment en passant devant le crucifix. Le diable, sous l’apparence du cellérier, lui proposa de lui donner de l’eau. Mais avant de le suivre, pris de remords, il revint sur ses pas et s’inclina avec plus de respect. Le diable dévoila alors son identité et lui révéla qu’il avait échappé de justesse à la mort. | |
TC0123 | TE006975 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 42 | J’ai connu un moine de Savigny du nom de Hamon, qui en célébrant la messe vit apparaître le Christ et la main de Dieu, et entendit une voix proclamer : « Celui-ci est le Fils de Dieu, qui t?est apparu pour ta consolation.» Une telle joie l’envahit qu’il se sentit comme en extase et ne se rendait plus compte de la présence de ses frères autour de lui. En même temps, il se trouva environné d’un parfum délicieux, qui se raviva plus tard chaque fois qu’il se remémora sa vision. | |
TC0123 | TE007048 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 140 | Un abbé cistercien nommé Ambroise a rapporté ceci : un homme qui cherchait ses b?ufs dans une forêt fut avertit par un mystérieux personnage qu’il était en danger. Il rencontra ensuite un cavalier qui lui promit la richesse s’il lui faisait hommage. Ayant pris conseil auprès de l’abbé Ambroise, il retourna dans la forêt et fit les mêmes rencontres. Le premier personnage lui montra le salut des catholiques, qui soutiennent le pape Alexandre, et la damnation des schismatiques, et annonça que l’empereur Frédéric ne viendrait pas en Italie avant la moisson; le second se révéla être le diable. Furieux que le paysan lui refuse l’hommage, il tenta de l’attaquer en prenant la forme de deux taureaux crachant le feu, mais ne put rien contre lui car l’homme invoqua la protection du Christ. |
|
TC0123 | TE006988 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 55 | Un moine défunt apparut à un frère à l’infirmerie et lui donna à boire. Puis il lui demanda de l’accompagner. Celui-ci demanda l’autorisation de son abbé, qui consulta les plus anciens. Ceux-ci exprimèrent les craintes les plus vives. L’abbé lui permit cependant de suivre le défunt, à condition qu’il écoute avec respect les prières que le frère dirait (Credo, Pater et Quicumque vult) et s’engage à le ramener sain et sauf. Le revenant mena le moine au lieu de purification réservé aux moines cisterciens, où ils jouissaient d’une grande douceur tout en expiant leurs péchés. Il lui montra ensuite un séjour baigné d’un parfum délicieux et lui expliqua que ce lieu était réservé aux cisterciens, mais que lui-même, à cause de ses péchés, ne pouvait en profiter. Le défunt se présenta comme l’ancien cellérier du monastère, et demanda que l’on dise des prières pour son salut; puis il disparut au moment où les moines se levaient pour les vigiles, laissant le moine tout imprégné de la douceur de sa vision. |
|
TC0123 | TE007102 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 159 | Thomas, archevêque de Cantorbéry, quittait le monastère de Pontigny pour regagner son archevêché, lorsque l’abbé le vit pleurer. Après lui avoir fait jurer le secret, saint Thomas lui expliqua qu’il avait vu en rêve les hommes du roi lui couper la tête. Au roi qui lui ordonnait de rentrer dans son archevêché, il déclara qu’il connaissait la mort qui l’attendait. Après son martyre, l’abbé de Pontigny raconta cet épisode. |
|
TC0123 | TE007103 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 160 | Un chevalier bourguignon du nom de Milon, mortellement blessé dans une bataille, fut porté dans un monastère où je passais en visite. Appelé à l’entendre en confession, et le trouvant sûr de mourir, je le crus désespéré et tentai de le réconforter. Mais il se déclara plein de joie. Connaissant son péché, et craignant que sa joie ne fût blasphématoire, je lui en demandai la cause. Il m’expliqua alors qu’il ne pourrait plus offenser Dieu par ses péchés, que tout ce qui lui arriverait serait conforme à sa volonté et qu’il ne pourrait donc que s’en réjouir. Je fus stupéfait devant tant de foi. Moi qui, moine depuis de nombreuses années, longtemps prieur, avais même été abbé, je n’avais jamais rien ressenti de la sorte. Ne trouvant rien à dire, je lui donnai l’absolution et il mourut en paix, le soir même. |
|
TC0123 | TE006976 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 43 | Un jour, alors qu’il célébrait la messe, Hamon [de Savigny] se trouva entouré d’anges. L’un d’entre eux prit les offrandes et les présenta. | |
TC0123 | TE007113 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 170 | Un chevalier breton vit en songe les ordres religieux rassemblés autour d’une échelle dressée vers le ciel, sur laquelle se tenait un moine. Le Christ descendit du ciel le long de l’échelle et embrassa le moine. Un évêque apprit au chevalier que ce moine, un Cistercien nommé Pierre, vivait dans un monastère voisin. Le lendemain, le chevalier se rendit dans le monastère, fit appeler le moine et lui raconta la vision. | |
TC0123 | TE006967 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 34 | Bernard de Clairvaux raconta, peut-être en parlant de lui-même, qu’un moine, en célébrant la messe, eut un jour la vision du Christ. | |
TC0123 | TE007099 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 156 | Lors d’un chapitre, un abbé, apprenant que les offices des morts étaient négligés, raconta ceci : un vénérable abbé s’était couché aussitôt après avoir chanté les matines, quand un défunt abbé de sa connaissance lui apparut et lui ordonna de rendre ce qu’il devait, avant de dormir. Troublé, il se demanda de quelle dette il s’agissait. Le défunt lui enjoignit alors de dire l’office des morts avant de se coucher. |
|
TC0123 | TE006959 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 26 | Un moine de Clairvaux, neveu du fondateur de Rievaulx Gautier Espech, célébra la messe au cours d’un voyage. Après la messe une religieuse habitant à côté de l’église fit venir un de ses compagnons, et lui expliqua qu’elle n’avait pu voir le célébrant, car il était caché par les anges qui l’entouraient. | |
TC0123 | TE007105 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 162 | Sous l’abbatiat de saint Bernard, un chanoine devenu novice cistercien était tenté de revenir à son ancien état. Une nuit, il eut en songe la vision du Jugement, et observa que les Cisterciens recevaient une place de choix. Mais lorsqu’il voulut se joindre à eux une branche accrochée à ses vêtements l’en empêcha. Comprenant que cette branche représentait sa tentation, il décida de rester dans l’ordre. |
|
TC0123 | TE007002 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 69 | Le moine qui avait entendu dans le cimetière les voix des défunts (cf. Collectaneum Clarevallense [ed. Legendre, 2005], 64) raconta qu’il avait vu, pendant les vigiles, un personnage portant de l’eau bénite défendre les moines contre le diable. Le lendemain, un démon tenta de nouveau d’entrer dans le ch?ur mais un ange se précipita pour l’attaquer et le fit disparaître. | |
TC0123 | TE007016 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 83 | Il y a longtemps, j’ai assisté à la visite d’un frère malade, tourmenté par un esprit mauvais. Les frères le jugeaient mal, alors qu’ils auraient dû montrer à son égard de la compassion. C’est peut-être à cause de leur péché qu’il était tourmenté. Il ne faut jamais mépriser les frères malades de corps ou d’esprit. | |
TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
|
TC0123 | TE007003 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 70 | Un moine vit sortir une flamme de la bouche du chantre qui entonnait le Te Deum, et des anges parcourir le ch?ur des moines en se réjouissant de leur dévotion. Cela prouve qu’il faut chanter avec application. | |
TC0123 | TE007015 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 82 | Dans un monastère du diocèse de Rouen, un convers proche de la mort refusait les derniers sacrements. Tous les frères prièrent ensemble pour lui. La prière achevée, le prieur se rendit à l’infirmerie et le trouva comme mort. Mais il ouvrit les yeux et déclara que les prières des moines l’avaient sauvé, en mettant en fuite la multitude d’esprits mauvais qui occupaient la pièce et le poussaient au désespoir. |
|
TC0123 | TE006929 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 3 | Au cours d’un chapitre, pour réconforter les moines, saint Bernard affirma que Judas lui-même, s’il avait été cistercien, aurait obtenu le salut. Celui a écrit ceci en fut témoin. | |
TC0123 | TE007000 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 67 | Un convers cistercien avait reçu l’ordre de garder un moulin pendant les matines. Le diable tenta de le faire fuir par un vacarme effrayant, mais le frère resta imperturbable. Le diable s’enfuit en aboyant comme un chien. | |
TC0123 | TE007014 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 81 | Un frère mourant désespérait de son salut et refusait les derniers sacrements, malgré les exhortations de tous ses frères. Un frère médecin, après avoir longuement prié pour lui, se saisit du crucifix de l’oratoire, le cacha dans ses vêtements, et le présenta brusquement au mourant en lui disant de l’embrasser. Cédant à tant de sollicitude, celui-ci s’exécuta. Au contact de la croix, il fondit en larmes et retrouva enfin l’espérance. Je tiens ce récit du frère médecin, mais il ne voulut pas me donner le nom du moine en question. | |
TC0123 | TE007038 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 130 | Un moine cistercien qui avait été chassé de son monastère cherchait à y retourner pour demander miséricorde, lorsqu’il tomba malade en chemin. Le prêtre appelé à son chevet ne voulut pas lui donner le viatique, mais lui permit de le prendre lui-même. Dès qu’il l’eut avalé, il se mit à crier " au feu !" et mourut. |
|
TC0123 | TE007004 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 71 | Un abbé cistercien raconta qu’un moine défunt qui, de son vivant, avait négligé les offices des morts, apparut après sa mort à un de ses amis pour lui dire que les messes qui avaient été dites pour lui jusqu’alors avaient bénéficié non pas à lui, mais à ceux pour qui il avait négligé de prier pendant sa vie. | |
TC0123 | TE006939 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 8 | Un pieux moine, malade, prédit la date et l’heure de sa mort et réclama avec insistance d’y être préparé. Sur son lit de mort, il déplora les fautes de deux autres moines. Après avoir reçu le viatique, il vit apparaître saint Jean Baptiste, saint Jean l’Évangéliste, la Vierge Marie et enfin le Christ. Il entonna l’antienne ’Subvenite sancti Dei’ et mourut. |
|
TC0123 | TE007039 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 131 | Un cistercien nommé Girard, abbé en Italie, fut contraint lors d’un chapitre général à Cîteaux d’abandonner sa charge. Indigné, il se retira à Cluny, où sa réputation d’homme de lettres lui valut un bon accueil. Au bout de quelque temps, Dieu eut pitié de lui et lui révéla qu’il ne pouvait faire son salut à Cluny. Girard retourna humblement dans l’ordre cistercien et finit sa vie à Clairvaux sous l’abbatiat de saint Bernard. |
|
TC0123 | TE007007 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 74 | À Clairvaux, un moine vit l’âme d’un convers emportée par les démons, qui se réjouissaient d’avoir au moins un moine de cette abbaye. Celui-ci apparut effectivement pour décrire les tourments auxquels il était livré. Mais saint Bernard décida de le libérer et fit dire pour lui messes et prières. Le frère réapparut quelques jours après, tout joyeux, pour montrer qu’il avait été libéré. |
|
TC0124 | TE014843 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 5 [487] | Saint Bernard demanda à un abbé des nouvelles de son monastère : « Tout va bien, dit-il, nous sommes restés pauvres. » | |
TC0124 | TE015237 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 42 [863d] | Une vision divine avertit Pierre de Toulouse de la mort d’un homme très saint dans l’Ordre six jours avant la mort de Fastrède. | |
TC0124 | TE014707 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 6 [356] | Un jeune moine qui aurait souhaité naître dans l’abbaye de Clairvaux y mourut lépreux un jour de Noël, jour où l’on chante : « Un enfant nous est né. » |
|
TC0124 | TE015227 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 32 [856] | Simon, abbé du monastère de Couze, avait souhaité entrer à Clairvaux. Il ne put réaliser son v?u qu’après la mort de saint Bernard, celui-ci s’étant refusé à priver le monastère de son abbé. | |
TC0124 | TE014845 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 7 [489] | Saint Bernard pleura de voir des abbayes somptueuses remplacer les cabanes primitives. | |
TC0124 | TE014500 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 28 [152] | La patience de saint Bernard s’exerçait particulièrement dans l’adversité. Un chanoine régulier vint demander son admission à Clairvaux. Saint Bernard lui conseilla de rester dans son ordre. L’autre discuta, se fâcha et frappa Bernard qui interdit que l’on punisse ce sacrilège. | |
TC0124 | TE014516 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 10 [166] | Dans le réfectoire de l’abbaye d’Igny, l’abbé Pierre aperçut un jeune homme vêtu de blanc qui parcourait les tables des frères et les tentait par divers mets. Interrogé par l’abbé, le jeune homme lui apprit qu’il pénétrait dans tous les locaux de l’abbaye, mais qu’il évitait toutefois le chapitre, c'est-à-dire le lieu où les frères se confessaient lorsqu’ils avaient péché. |
|
TC0124 | TE014885 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 9 [529] | Dans une grange de Clairvaux, un convers qui gardait les troupeaux aux champs la veille d’une fête de la Vierge, pleura de ne pouvoir participer aux vigiles avec ses frères. Marie, mère de miséricorde, lui apparut et lui permit d’y assister en vision. Saint Bernard l’apprit par le Saint Esprit et l’annonça au chapitre. | |
TC0124 | TE014852 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 14 [496] | Le grossier brouet de Clairvaux, que les compagnons de saint Bernard confectionnaient à base de feuilles de hêtre, fit l’édification d’un visiteur. | |
TC0124 | TE014517 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 11 [167] | A l’idée même qu’il pouvait manger avec plaisir, saint Bernard perdait l’appétit. | |
TC0124 | TE014766 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 6 [411] | Un moine de Clairvaux récemment décédé, de bonne conduite mais trop dur à l’égard de ses frères, apparut à saint Bernard avec un sombre visage et sous un aspect misérable se plaignant d’être maltraité dans l’au-delà. Arraché à la vue du saint, il revint quelque temps après pour signifier qu’il était libéré grâce aux prières de saint Bernard et de quelques moines choisis par ce dernier pour leur sainteté. | |
TC0124 | TE015256 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 62 [875] | Comme à son habitude, saint Bernard vint réconforter les novices; il leur révéla que si les moines et les novices de l’ordre persistent dans la discipline de la Règle, ils seront tous sauvés. | |
TC0124 | TE015257 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 63 [876] | Vie et miracles de saint Bernard : un frère défunt lui apparut lors d’une messe où il manquait de l’eau pour laver les mains du prêtre. Il lui révéla que tous les frères seraient sauvés. | |
TC0124 | TE014604 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 4 [256] | Un abbé de Longpont voulait se confesser souvent car il avait tout le temps le sentiment de ne s’être jamais confessé. | |
TC0124 | TE014589 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 1 [240] | Saint Bernard eut plus de confiance dans la prière que dans sa propre activité. | |
TC0124 | TE014991 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 17 [635] | Guy, le frère de saint Bernard, ne pouvant quitter le monde parce que sa femme s’y opposait, décida de se défaire de ses biens et de gagner sa vie et la sienne en travaillant de ses mains. | |
TC0124 | TE014993 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 19 [637] | Plongée dans les délices du monde, la soeur de saint Bernard éprouva le besoin de rendre visite à ses frères. Ils refusèrent de la voir. Comme son frère André la morigénait de son luxe, elle fondit en larmes et expliqua que si elle était pécheresse, elle avait justement besoin du conseil de ses frères. Peu à peu, elle se transforma et, deux ans plus tard, avec la permission de son mari, elle prit l’habit de moniale. | |
TC0124 | TE014549 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 32 [200] | Saint Bernard pensait à son précédent repas afin de calmer son appétit. Pour se contrôler, il pesait moralement ce qu’il avait mangé. | |
TC0124 | TE014602 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 2 [254] | Saint Bernard ne put prêcher à des moniales avant de les avoir confessées. | |
TC0124 | TE014548 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 31 [199] | Saint Bernard avait l’habitude de dire que l’on ne perd jamais autant de temps qu’en dormant, et que ceux qui dorment sont comme des morts. | |
TC0124 | TE014992 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 18 [636] | En quittant la maison paternelle, le frère ainé de saint Bernard, Guy, avait dit au plus jeune qui restait, Nivard, qu’il était le seul héritier de toute la terre de la famille. L’enfant répliqua que le partage n’était pas équitable : à lui la terre, pour eux le ciel. Il demeura quelque temps avec son père et rejoignit ses frères. |
|
TC0124 | TE014545 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 28 [196] | Aucun des frères de saint Bernard (Guy, Nivard), tous convertis par les paroles et par l’exemple de leur frère, ne voulut rester dans la demeure paternelle pour s’occuper des possessions familiales. | |
TC0124 | TE014425 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 30 [87] | Saint Bernard disait qu’il voulait vaincre le mal par le bien et honorer ceux qui lui témoignaient du mépris. | |
TC0124 | TE015277 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 83 [889] | Un moine de l’abbaye cistercienne de Fontenay malade répondit avec empressement à l’invitation d’un personnage surnaturel de passer dans le lieu de paix et de joie. Un confrère malade lui aussi mais beaucoup plus réticent, traîna encore longtemps sans quitter son lit jusqu’à la mort. | |
TC0124 | TE014424 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 29 [86] | Saint Bernard détestait le scandale et ne méprisait personne. | |
TC0124 | TE014395 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : III, 3 [57] | Pierre, abbé d’Igny, regardait les moines qui se rendaient à la communion lorsqu’il vit l’ange du Seigneur leur donner l’hostie et une clarté illuminer chaque visage, à l’exception d’un seul, tout au contraire enveloppé d’une ombre noire. Il interrogea le frère qui avoua de mauvaises pensées à l’égard d’un confrère. Le lendemain, le coupable pardonné montra un visage plus rayonnant encore que celui des autres moines. |
|
TC0124 | TE014750 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 1 [395] | Gérard, abbé de Clairvaux, vit des hommes en blanc orner son église; il apprit qu’un de ses convers venait d’entrer au ciel. | |
TC0124 | TE014591 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 3 [242] | Saint Bernard vit les anges noter diversement le chant des moines dans le ch?ur, avec de l’or, de l’argent, de l’encre ou de l’eau. | |
TC0124 | TE014546 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 29 [197] | La mère de saint Bernard avait décidé de consacrer ses enfants à Dieu et les éduqua dans cette perspective. |
|
TC0124 | TE014547 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 30 [198] | Avant de parler aux novices, saint Bernard se mortifiait; puis, il leur disait de laisser leur corps à l’extérieur du monastère, et de n’y faire entrer que leurs esprits. | |
TC0124 | TE014392 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 44 [54] | La confiance que les hommes mettaient en lui tourmentait saint Bernard qui ne partageait nullement l’admiration qu’il suscitait. | |
TC0124 | TE014423 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 28 [85] | Saint Bernard utilisait rarement le reproche, plus souvent le conseil et l’objurgation. Il disait en effet qu’une conversation où règne la mesure est utile à l’une et l’autre partie, nuisible à aucune, et que là où règne l’intolérance, il n’y a pas d’amendement possible, mais risque de discorde. | |
TC0124 | TE014998 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 5 [642] | Saint Bernard a pu souhaiter être pape durant trois ans pour trois raisons : forcer les évêques à obéir à leur métropolitain et les abbés exempts à leur évêque, lutter contre le cumul et interdire le vagabondage des moines. | |
TC0124 | TE014795 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 23 [440] | Les vertus de saint Bernard lui valurent le siège épiscopal, mais il refusa cette dignité. | |
TC0124 | TE014756 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 7 [401] | Après avoir été un novice irréprochable, un moine se trouvait au bord de la rupture : tenté de quitter Clairvaux en dépit des efforts de son maître et de l’abbé pour le retenir, il ne fut détourné de son projet que par une vision du Jugement dernier dans laquelle la cohorte des Cisterciens se détachait glorieusement. | |
TC0124 | TE014391 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 43 [53] | Devant la gloire et les honneurs, saint Bernard paraissait s’évader de lui-même ou s’endormir. Il se retrouvait pleinement lui-même en compagnie des frères les plus simples. Il ne prêchait que stimulé par la crainte de Dieu et l’amour de ses frères. | |
TC0124 | TE014622 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIX, 2 [274] | Un convers forgeron était souvent ivre et passait plus de temps à sa forge qu’à l’église. Au moment de mourir, il entrevit le fond de l’enfer où se trouvait Caïphe avec ceux qui avaient tué Jésus. Il mourut certain de sa damnation et personne n’osa prier pour lui. | |
TC0124 | TE014421 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 26 [83] | Chez saint Bernard, il y avait conflit entre son humilité et son désir de sauver les âmes. | |
TC0124 | TE014555 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIII, 4 [206] | Un convers de Clairvaux qui nettoyait ses chaussures dans une grange, sans en avoir demandé la permission, entendit des voix disant de le frapper. Aussitôt, il se sentit frappé au dos et mourut un peu plus tard. | |
TC0124 | TE014970 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 31 [614] | Une disette survint en Gaule et sur ses confins. Le Seigneur avait rempli les greniers de Clairvaux. Mais, une fois la récolte rentrée, les moines virent qu’elle leur suffirait à peine jusqu’à Pâques. Néanmoins, dès le temps du Carême, ils donnèrent aux pauvres qui se présentaient de quoi subsister en puisant dans leur réserve, laquelle, avec la bénédiction de Dieu, dura jusqu’à la moisson. | |
TC0124 | TE014876 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVII, 10 [520] | Saint Bernard accordait tout son soin à chaque occupation petite ou grande et définissait le sage : celui pour qui chaque chose possède une saveur correspondant à son essence. | |
TC0124 | TE015029 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LX, 3 [673] | Un convers de Clairvaux mourant rapporta à l’un de ses frères que l’ange du Seigneur lui était apparu, lui disant que si les hommes savaient combien Dieu les aimait, ils l’aimeraient bien plus encore. | |
TC0124 | TE014647 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 17 [299] | Ponce abbé de Clairvaux puis évêque de Clermont, a raconté qu’un homme se rendait avec sa femme à Sainte-Marie de Rocamadour. En cours de route, deux voyageurs s’emparèrent de la femme. Amenés au tribunal de Clermont, l’un après l’autre, ils furent successivement exterminés par un feu venu d’une pustule sur leur nombril qui les réduisit en cendres. |
|
TC0124 | TE014468 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 13 [120] | Geoffroy de Péronne, prieur de Clairvaux, refusa l’épiscopat de Tournai, auquel le destinaient le pape Eugène et saint Bernard. Après sa mort, il apparut pour dire qu’il était sauvé, mais que d’après la sainte Trinité s’il avait été évêque, il aurait été damné. | |
TC0124 | TE014865 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVI, 7 [509] | Un pape passa à Clairvaux en revenant de Liège. Il fut reçu avec simplicité par les moines, ce qui contrastait avec le luxe de la cour pontificale. | |
TC0124 | TE014864 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVI, 6 [508] | Le sérieux des moines de Clairvaux dans le travail et le silence édifiait les visiteurs et permettait d’y mener une vie de solitude. | |
TC0124 | TE014866 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVI, 8 [510] | Saint Bernard ne comprenait pas qu’un religieux puisse éclater de rire. Il n’a jamais ri lui-même que fort modérément. | |
TC0131 | TE008035 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 426, 1-7 | "IN STABULARIO JUSTIFICATUS EST". 1/ Le saint secret de confession est admirable. 2/ Un chevalier, qui doutait (et à bon droit) de la fidélité de sa femme, amena son curé chez une démoniaque par qui le diable disait les péché des gens. 3/ Faute de trouver un prêtre, le curé se confessa à son serviteur dans l’écurie, pendant qu’il lui retirait son équipement de voyage. 4/ Le serviteur lui enjoignit de faire la pénitence qu’il aurait donnée à un autre dans le même cas. 5/ Le chevalier demanda à la démoniaque: "Que penses-tu de ce prêtre-ci?" Elle répondit: "Beaucoup de bien. In stabulario justificatus est". 6/ Le chevalier, qui ne comprenait pas le latin, l’en aima davantage. Le prêtre reconnut la bonté de Dieu qui l’avait sauvé en cette épreuve: 7/ il se retira chez les cisterciens. |
|
TC0131 | TE007955 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 323 | LES CHIENS TROP GRAS N'ABOIENT PAS. 1/ Un riche homme éleva un chien noir pour qu’il garde sa maison. 2/ Il le nourrit convenablement; mais quand il fut bien gras, il cessa d’aboyer. 3/ Il en éleva ensuite un roux, qui d’abord aboya, mais quand il fut bien gras, il cessa d’aboyer. 4/ Le maître, voyant que sa maison était mal gardée de ces deux chiens, 5/ en éleva un tout bigarré, qui n'était ni tout blanc ni tout noir; 6/ il lui donna peu à manger et celui-ci lui garda bien sa maison. 7/ Comprenons que ce riche homme, c'est Dieu, qui lorsqu’il établit les ordres religieux dans la haute société institua d’abord les moines noirs. 8/ On leur donna de grands biens et, du fait qu’ils sont riches, ils ne veulent pas prêcher. 9/ Si certains vont étudier, ils ne fréquentent que la faculté de droit, pour apprendre à administrer leurs biens temporels. 10/ Devenus trop gras, ils refusent d’aboyer en écartant les ennemis de l’Eglise par la prédication. 11/ Après eux vinrent cisterciens et prémontrés qui à leurs débuts prêchèrent; mais maintenant ils sont si occupés à administrer les biens qu’on leur a donnés que la plupart refusent de prêcher. 12/ Et Dieu, voyant que son Eglise était mal gardée et instruite de sermons, 13/ a suscité carmes, augustins, dominicains et franciscains et ne leur a pas donné de revenus. 14/ Ces derniers lui gargent son Eglise, ils la nourrissent et la guident par leurs sermons. 15/ Il ne peut y avoir de meilleur sermon que de prédicateur pauvre, pourvu qu’il soit instruit. 16/ Car un prédicateur riche ne saurait louer pauvreté et humilité aussi bien qu’un pauvre qui sait ce que c'est par expérience. 17/ Et quand un riche prêche la pauvreté, l’humilité, la patience, l’austérité, l’aumône et un certain nombre de bonnes pratiques qu’on peut et doit recommander dans les sermons, 18/ s’il ne pratique pas tout ce qu’il recommande, il se moque de ses auditeurs. 19/ Il ressemble celui qui veut employer la main d’un autre pour tirer le hérisson de la haie: ce qu’il dit est bien dit, il reste à trouver qui le fera, car je doute qu’ils en fassent rien. 20/ C'est la raison pour laquelle Notre-Seigneur voulut que ses disciples soient pauvres: on ne pouvait les prendre en défaut dans leurs paroles parce tout ce qu’ils prêchaient, ils le faisaient. 21/ Ces quatre ordres religieux suivent donc la trace des apôtres. 22/ C'est ce que signifie le chien bigarré, car les uns sont blancs, les seconds sont noirs, le troisième n'est ni blanc ni noir et les derniers sont roux. 23/ Et ce sont eux qui gardent l’Eglise. |
|
TC0131 | TE007775 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 147, 1-7 | L’HOSTIE ENTRE DANS LA BOUCHE D'UNE NONNE. 1/ Un moine cistercien, aumônier d’une abbaye de dames, avait consacré à sa messe un certain nombre d’hosties. 2/ Il lui en manqua une au total, car celle qui manquait était entrée par permission divine dans la bouche d’une pieuse soeur qui était dans l’église. 3/ Comme elle avait grand peur que ce soit une ruse du diable, elle s’en confessa à l’aumônier de l’abbaye. 4/ Le moine sut que ce n'était pas de l’imagination, puisqu’il n'avait pas retrouvé son compte d’hosties. 5/ Il y retrouva la paix, car jusque là il en était bien troublé; et il put rassurer la bonne religieuse. 6/ Elle lui demanda de ne le répéter à personne tant qu’elle vivrait; et le moine le mit par écrit, car cela en valait la peine. 7/ Nous savons avec certitude que Dieu nous aime énormément puisque pour nous conserver en sa foi il a voulu faire tant de beaux miracles par son précieux corps au saint sacrement de l’autel. |
|
TC0137 | TE012837 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 352 | Un noble et une belle fille abandonnée. Une fille, laissée par son père sous la tutelle d’un noble, tomba enceinte à cause de lui par deux fois. Désespérée, elle se frappa le ventre avec un couteau, mais grâce à sa componction elle fut sauvée par la Bienheureuse Vierge qui la confia à la charge du dominicain, Maître Jourdain; ainsi elle entra dans l’Ordre cistercien. |
|
TC0137 | TE012650 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 165 | La nécromancie fait voir les peines de l’enfer. Louis, frère de Louis Landgrave de Thuringe, voulant avoir des nouvelles de l’âme de son père, fit appel à un frère nécromant. Ayant demandé l’aide d’un démon, celui-ci se rendit en enfer et vit l’âme de Louis dans un puits sulfureux. Pour permettre de le soulager, il fallait restituer toutes les possessions qu’il avait prises illicitement. À son retour, le frère nécromant raconta tout au frère du défunt. Celui-ci donna tous ses biens et entra dans l’Ordre cistercien. |
|
TC0137 | TE012829 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 344 | L’abbé cistercien qui disait toujours la Salve Regina. Un abbé qui, pendant qu’il faisait la messe, se rappelait toujours de dire le Salve Regina. Il fut injustement accusé et écarté de ses charges, mais avec l’aide de la Bienheureuse Vierge pour laquelle il avait une grande dévotion, il put reprendre son poste. |
|
TC0138 | TE019792 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 650 | Ave Maria écrit sur le lys sortant du cœur d'un moine pieux. |
|
TC0138 | TE020048 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 909 | La veuve déshéritée par un moine devenu évêque. Elle l'accuse d'être anthropophage. | |
TC0138 | TE014058 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 4 | Un prélat glouton et malade guéri par l’abstinence du cloitre. |
|
TC0138 | TE019422 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 366 | Hostie transformée en enfant la nuit de Noël. |
|
TC0138 | TE019331 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 276 | Un moine devenu voleur obtient les suffrages de son oncle évêque par son repentir final. |
|
TC0138 | TE014123 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 47 | Un avocat devenu moine perd tous les procès du monastère | |
TC0138 | TE019405 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 349 | La valeur d'une correction tient à son équité et non à sa forme canonique. |
|
TC0138 | TE019372 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 317 | La conversion différée entraîne la damnation. |
|
TC0138 | TE014133 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 59 | Un moine refuse un évêché pour éviter la damnation | |
TC0138 | TE019370 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 314 | La contrition d'un ex-cistercien permet sa réintégration posthume dans l'ordre. |
|
TC0140 | TE013608 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XLVII, 8. | Un moine de Saint Bernard voulait sortir de l’Ordre parce qu’il était tenté charnellement; saint Bernard ordonna aux autres confrères de molester et tourmenter le susdit moine qui finit par se détourner de la tentation à cause des problèmes qu’il avait avec ses confrères. | |
TC0142 | TE018856 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 4 | Le chevalier Walter de Birbech, dévot de la Vierge Marie, se fit moine cistercien. Il mena une vie exemplaire et devint hôtelier de l'abbaye de Himmerod. Une fois, un riche paysan possédé vint à l'abbaye dans l’espoir de retrouver la santé. Rien ne pouvait le soulager. Finalement, Walter posa son psautier sur la tête du malade, et le diable sortit. |
|
TC0142 | TE018498 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 79 | Un simple moine dit une bonne parole à la demande de Henri, moine cistercien, devenu évêque d’Albano et cardinal: « Les cisterciens seront examinés par saint Benoît à la porte du paradis, il fera entrer les moines mais Henri, évêque, sera examiné plus sévèrement, il n’entrera que si on trouve dans son ventre la nourriture des moines, légumes, fèves, pois. » | |
TC0142 | TE017967 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 8 | Le frère Simon d'Aulne qui avait le don prophétique, annonce quelle sera l'issue des affaires qu'on allait porter devant la cour de Rome. | |
TC0142 | TE018513 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 94 | Une nonne écrivit à un novice de Heisterbach d'abandonner pour elle son ordre. Gravement tenté, il se jeta par terre et cria: « Diable, que tu me tires par les pieds, sinon je ne sors pas ! » Il résista ainsi à la tentation et devint moine. | |
TC0142 | TE018704 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 30 | Richwin, le cellérier à Heisterbach, fut une fois surpris par des brigands non loin de Cologne. L'un d'eux s’apprêta à réquisitionner son cheval, mais entendit un terrible coup de tonnerre. Terrifié par ce signe, le brigand changea d'avis et laissa Richwin partir. | |
TC0142 | TE018923 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 88 | Un convers cistercien apporta à son monastère des cranes de quelques-unes des onze mille vierges de Cologne. Plein de dévotion, il en lava un avec du vin et le baisa. La nuit, cette vierge lui apparut et lui dit qu'elle voulait l'embrasser en signe de sa reconnaissance. Le convers, en se rappelant de ses vœux, détourna la tête et se réveilla ainsi. |
|
TC0142 | TE018512 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 93 | La femme d'un chevalier qui s'est fait moine cistercien essaya de le faire enlever de force, puis de le séduire quand il passa chez elle. Le moine résista à la tentation. | |
TC0142 | TE019022 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 33 | Lambert, moine à Heisterbach s'endormit dans le chœur et vit le défunt cellérier Richwin qui l’invita à aller avec lui vers le Rhin. Lambert refusa et Richwin appela un autre moine, nommé Conrad, qui le suivit. Peu après, Conrand mourut. | |
TC0142 | TE017999 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 13 | Le roi Philippe reçoit un abbé cistercien qui s’annonce, avec ostentation, comme venant d’une pauvre maison. Considérant les souliers étroits (à la mode) de son visiteur, Philippe dit: Cela se voit bien à vos souliers que votre maison est pauvre, car même le cuir doit y être fort rare. | |
TC0142 | TE017966 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 7 | Frère Simon qui avait le don prophétique révèle à dame Methilde von Schmithausen ses secrètes pensées. | |
TC0142 | TE018499 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 80 | Le Christ apparut à un clerc nouvellement entré dans l’ordre cistercien et désireux de déjà le quitter à cause de la mauvaise nourriture. Il lui offrit un morceau de pain dur trempé dans le sang de sa plaie. Ce pain était si délicieux, que le novice, libéré de la tentation, mangea dorénavant avec plaisir toute nourriture monastique. |
|
TC0142 | TE018880 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 52 | Un jeune frère-convers de l'abbaye de Loccum tomba gravement malade. L'heure de sa mort approchant, il commença à rire. On lui demanda pourquoi il riait et le convers répondit : « Comment pourrais-je ne pas rire de joie, quand je vois la Vierge Marie m'accueillir ? » | |
TC0142 | TE018857 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 5 | L'abbaye de Himmerod eut un cheval si beau que le duc de Lorraine ainsi que l’archevêque de Trèves proposèrent pour lui une somme d'argent très importante. Les moines, craignant d’offenser l'un en accordant leur préférence à l'autre, décidèrent d’offrir le cheval en cadeau au comte de Hollande. Walter de Birbech, moine d'une vie exemplaire, fut chargé, avec deux convers, d'accompagner l’expédition. En route, le cheval s’échappa. Les convers essayèrent de l’attraper – en vain. Walter dit qu'il fallait se confier à la Vierge Marie. Le cheval, doux comme un agneau, revint dans les mains de Walter. | |
TC0142 | TE018843 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 43 | Himmerod, un frère-convers voyait souvent un ange accompagner un autre frère-convers qui était maître de grange. Le convers révéla cette vision à l’abbé qui lui dit: « Pour l'avoir divulgué, tu n'en verras plus », – sans doute parce qu'il comprit que le convers l'avait fait non sans vaine gloire. | |
TC0142 | TE018841 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 39 | Quand le chœur chantait le Symbole d'Athanase, une moniale cistercienne eut une révélation mentale du mystère de la Trinité, si profonde et complexe qu'elle ne put l'expliquer ensuite à son confesseur. | |
TC0142 | TE018672 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 36 | A la mort du moine de Heisterbach nommé Louis, un frère vit en songe le diable comme un chat noir guetter une colombe qui se sauva sur la croix de l’église abbatiale. Un autre frère vit un groupe de moines se tenir en cercle, et le diable sous la forme d’un lion qui tournait autour d'eux, cherchant à pénétrer dans le cercle. Les moins le chassèrent à coups de pied. Césaire de Heisterbach espère que ce Louis, un homme très simple et pieux, s’échappa des griffes du chat et du lion. |
|
TC0142 | TE018666 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 30 | A Himmerod un convers très simple menaça Jésus de se plaindre à sa mère s'il ne le libérait pas d'une tentation persistante. Jésus l’exauça. |
|
TC0142 | TE018882 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 54 | Werner, un jeune moine d'Eberbach, vit, à l'heure de sa mort, des démons s'approcher de lui. Il appela la Vierge Marie au secours, puis dit : « Soyez bienvenue ma très chère dame ! » Et aux démons : « Vous n'avez plus de pouvoir ! » Ainsi délivré, il mourut en souriant. | |
TC0142 | TE017964 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 5 | Un convers de Villers nommé Evirgeld met en doute la vertu prophétique du frère Simon. Simon qui connait parfaitement ses pensées, demande à frère d'Evirgeld, le moine Ulrich, de mettre Evirgeld en garde contre ce genre de jugements. Terrifié, Evirgeld reconnait à Simon le don prophétique. | |
TC0142 | TE019020 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 31 | À Walberberg, une moniale mourante vit un ange venu chercher son âme. | |
TC0142 | TE017838 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 12 | Ses amis font sortir un novice du monastère de Heisterbach pour qu'il vienne régler ses dettes; il n'y rentrera pas malgré les interventions de l’abbé. | |
TC0142 | TE018510 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 90 | Un cellérier cistercien, tenté par le diable, décida d’aller boire après les Complies, contre la Règle. En passant par l'oratoire, il fit une révérence rapide devant l’autel, puis revint pour s'incliner comme il le fallait. Il se leva et vit le diable qui lui annonça que s'il n’était pas revenu, il serait devenu sa proie. Après ces paroles, le diable disparut et la tentation cessa. | |
TC0142 | TE018909 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 74 | Adam, le moine de l'abbaye cistercienne de Loccum, quand il était encore enfant, fréquentait une école claustrale. Un jour, il vit un tas de briques déposées au cimetière en vue de travaux de rénovation. Il en prit une pour jouer, et l'instituteur, pour lui faire peur, en disant : « Remets la brique à sa place, tu es excommunié ! » Dès ce moment, l'enfant commença à se sentir très mal. Son état s'aggrava et on pensait qu’il allait bientôt mourir. Il vit saint Nicolas et saint Paternian près de son lit. Saint Nicolas demanda à saint Paternian s'il voulait emmener l’enfant avec eux, mais saint Paternian répondit : « Non, car il mourra dans l'autre ordre ». Adam se remit. |
|
TC0142 | TE018921 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 86 | Euphémie, l'abbesse du couvent sainte Ursule de Cologne, quand elle était encore petite, vit en songe deux des onze mille vierges qui se plaignaient d’être enterrées sous le mur du dortoir. Euphémie n'osa pas révéler cette vision. Devenue adulte, elle eut encore une fois cette même vision, et réussit à persuader les sœurs de commencer des travaux d'exhumation. On trouva les corps au lieu indiqué. Quand Euphémie devint abbesse, elle offrit les reliques à l'abbaye de Heisterbach. |
|
TC0142 | TE018935 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 11 | À l'abbaye d'Eberbach, on se débarrassa d'hosties défectueuses, à savoir brisées ou ayant des cavités. Des souris les trouvèrent et rongèrent les extrémités sans toucher au centre des hosties [avec le Christogramme]. | |
TC0142 | TE018048 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 59 | Le cellérier d’une abbaye cistercienne escroque une veuve. Dieu punit le monastère: la vendange de l’abbaye est totalement gâchée. L’abbé demande à la vierge Asceline de prier pour en connaître la cause. Elle répond que cela venait de la fraude du cellérier, et qu’il arrivera une autre plaie. En effet, un chevalier incendie les greniers de l’abbaye la même année. |
|
TC0142 | TE018049 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 60 | Les moines de Villers avaient décidé de restreindre leurs aumônes pendant une disette ; la nuit même, leur piscine déborde et les inonde. | |
TC0142 | TE018920 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 85, 2 | Lors de la guerre opposant Philippe de Souabe à Otton de Brunswick, les reliques des deux des onze mille vierges de Cologne, conservées dans l'abbaye de Volkenroda, furent cachées dans un lieu secret, puis négligées. Indignées, les vierges firent grand bruit et apparurent au sacristain. Ne pouvant rien obtenir, un jour solennel, pendant les matines et face à tous les moines réunis, elles quittèrent l’église en passant à travers la porte fermée. Après avoir trouvé le reliquaire vide, l’abbé se dépêcha à Cologne : les ossements des deux vierges étaient dans leur lieu avant d’être emportées au monastère de Volkenroda. |
|
TC0142 | TE018539 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 8 | Hermann, abbé de Marienstatt, vit un démon assister aux funérailles de la noble dame Adélaïde de Molsberg, fondatrice de l'abbaye. Le démon tournoyait autour de son brancard et le fixait avec les yeux, comme s’il avait perdu quelque chose à jamais. | |
TC0142 | TE017839 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 13 | Conversion de l’abbé Henri. Le chanoine Henri demande, à l’insu de tous, à entrer au monastère de Heisterbach. Sous un faux prétexte, ses frères l’enlèvent ; quelques temps après, il se réfugie une seconde fois au monastère pou y prononcer ses vœux définitifs. | |
TC0142 | TE019021 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 32 | Heidenreich, défunt cellérier de Heisterbach, apparut à Conrad, son successeur, et lui passa sa tunique. Conrad l’endossa. Il mourut quelques jours après. | |
TC0142 | TE017965 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 6 | L'état de péché des religieuses est révélé au frère Simon qui attendait la messe dans leur couvent: aucune des sœurs n’était sans péché mortel. | |
TC0142 | TE017959 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 32 | Un moine cistercien confesse à son abbé qu’il célébrait la messe bien qu’il n'a pas été pas prêtre. Comme le moine ne voulait pas cesser par peur d'en être publiquement accusé, l’abbé, tenu par le secret de la confession, porte le cas devant le Chapitre et le Chapitre devant le pape. Le pape répond que, dans ce cas, il ne s'agit pas d'une confession mais d'un blasphème et que donc le confesseur ne doit pas la garder secrète. |
|
TC0142 | TE018840 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 38 | Henri, frère-convers à Himmerod, vit une colombe se poser sur la tête d'un pieux moine qui lisait l’évangile. | |
TC0142 | TE018854 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 2 | Quand le chevalier Walter de Birbech, futur moine à Himmerod, assista à la messe, le prêtre trouva sous le pied de son calice une croix d'or adressée au chevalier Walter de Birbech de la part de la Vierge Marie. Devenu moine, Walter offrit la croix au monastère et ne protesta point quand la comtesse de Hollande voulut l'obtenir pour sa collection de reliques. |
|
TC0142 | TE018688 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 15 | Pour retourner et faire ainsi sécher les pois récoltés avant la pluie, le prieur de Himmenrod fut obligé d'appeler tous les frères, y compris les malades. Un convers malade très obéissant se pressa le premier vers le champ et vit les pois se retourner tout seuls. Il avertit l’abbé qu’il n’y a plus besoin de mobiliser tous les frères. | |
TC0142 | TE018844 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 2 | En célébrant une messe privée le jour de la Nativité, Godescalc, un moine de Heisterbach, vit l'hostie se transformer en un très bel enfant, juste après avoir prononcé les mots de l’introït Puer natus est nobis (Un enfant nous est né). Émerveillé, Godescalc embrassa l’enfant et le reposa sur l'autel. Afin de ne pas empêcher la célébration, le Sauveur reprit la forme du pain. |
|
TC0142 | TE018878 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 2 | Épuisé à la fin de la journée de travail, le frère convers Hermann de Himmerod se souvint qu'il avait oublié de réciter une heure à l'honneur de la Vierge Marie. Il se leva en sursaut de son lit pour réciter l'heure oubliée, mais la Vierge, ayant pitié de sa fatigue, lui apparut et lui dit de se reposer, quant à l'heure, elle la réciterait pour lui. | |
TC0142 | TE018893 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 54 | Le chevalier Henri d’Ulmen, ayant rapporté de Constantinople une dent de saint Jean Baptiste, vouait une grande dévotion à cette précieuse relique et ne voulait pas s'en séparer, malgré les demandes de sa sœur, la supérieure du couvent de Stuben, qui voulait l'obtenir pour ses amis les moines de Heisterbach. Captif de son adversaire, Henri d’Ulmen fut libéré de prison dès que la relique fut en possession des cisterciens. Peu de temps après, Henri, comte de Sayn, amena à Heisterbach un chevalier possédé par le diable ; le signe de croix et le contact avec la relique libérèrent le possédé immédiatement. |
|
TC0142 | TE018887 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 59 | Un moine cistercien, qui avait une dévotion particulière pour Notre-Dame, fut ravi en esprit et admis à contempler le ciel de gloire. Ayant vu les divers ordres de l’Église triomphante, les Anges, les Patriarches, les Prophètes, les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs, puis répartis selon leurs insignes, 1es Chanoines Réguliers, les Prémontrés, les Clunisiens, il s’inquiéta de son ordre à lui. Et il regardait de tous côtés, et ne découvrait aucun des siens dans le Royaume de Gloire. Alors se tournant vers la bienheureuse Mère de Dieu, il gémit et lui dit : « Pourquoi donc, Dame très sainte, ne vois-je ici personne de Cîteaux ? Pourquoi les plus dévoués de vos serviteurs sont-ils exclus de ces béatitudes ? » Et la Reine du Ciel lui répondit : « Ceux de Cîteaux me sont au contraire si chers et si familiers que je les réchauffe sous mes bras ». Et ouvrant le manteau qui la couvrait et qui était d’une largeur merveilleuse, elle lui montra une multitude innombrable de moines, de frères convers et de moniales. Lui, plein d’une grande joie, rendit grâces, et son esprit ayant réintégré son corps, il raconta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu. |
|
TC0142 | TE018677 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 5 | Un convers d'Eberbach qui avait le don de guérir les malades par imposition des mains perdit ce pouvoir quand son abbé lui défendit de recevoir les gens de l'extérieur. | |
TC0142 | TE017949 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 23 | A Heisterbach, un moine mourant retrouve la parole pour faire à son abbé une confession complète. | |
TC0142 | TE019025 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 36 | Dans l'abbaye cistercienne de Maizières un moine se mourait. Comme il faisait très chaud, il demanda la permission d'enlever sa coule, et l’infirmier le lui permit par compassion. Le moine mourut, mais pendant que ses confrères priaient autour de son corps dans l’oratoire, il se redressa et demanda que l’on appelle l’abbé. Il raconta ensuite que saint Benoît lui avait refusé l’entrée du Paradis parce qu’il ne portait pas sa coule. Il la revêtit et s’endormit en paix. |
|
TC0142 | TE017829 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 4 | Un jeune moine qui pensait à apostasier consulte David, prêtre à Himmerod ; pendant que ce dernier se retire pour prier, il s'enfuit et retourne au monde. | |
TC0142 | TE018501 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 82 | Un moine de Heisterbach qui souffrait de l'abstinence de son ordre, vit, quand il ferma les yeux en priant, une écuelle pleine de viande et lui-même dévorer la nourriture comme un chien. Frappé par la honte, il se réveilla brusquement et se tapa la tête contre le mur. |
|
TC0142 | TE018515 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 96, 1 | Un moine cistercien souffrit beaucoup des attaques et des illusions diaboliques. Une fois, alors que la tentation charnelle était particulièrement forte, il cria au diable que celui-ci n'avait pas le droit de le tenter plus que Dieu ne lui permettait. À ces mots, le moine sentit un mouvement sur sa tête, comme si quelque chose lui coulait dedans avec la sueur jusqu'aux talons, puis disparut. Ainsi la tentation cessa. | |
TC0142 | TE018924 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 89 | L'abbaye cistercienne d'Altenberg obtint plusieurs reliques des onze mille vierges de Cologne. On nettoya les ossements et on les plaça sur les sièges de la salle capitulaire pour sécher. Du coup, on sentit une odeur répugnante. L’abbé, supposant qu'il s’agissait d'une machination diabolique, mit son vêtement sacerdotal et ordonna à l'esprit malin de se manifester. À ces paroles, un os de cheval sauta d'un des sièges au centre de la salle. La puanteur disparut et on sentit la bonne odeur de sainteté. |
|
TC0142 | TE018930 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 95 | Un convers de Himmerod sentait, en priant, une douceur inexplicable dans la bouche. Pour cette raison, il négligeait souvent son travail. Réprimandé par le maître de convers, il lui révéla son expérience et, à partir de ce moment, fut privé de cette grâce. | |
TC0142 | TE018918 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 84 | Quand l’abbé de Cheminon coupa un morceau d'ossements de sainte Catherine afin de l'offrir aux moines de Heisterbach, il en coula une goutte d'huile. Ce qui n’était pas du tout étonnant, car le tombeau de la sainte, comme l'affirmaient ceux qui l’avait vu en Syrie, était rempli d'huile. | |
TC0142 | TE018919 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 85, 1 | Un abbé de Volkenroda eut une révélation concernant deux des onze mille vierges, enterrées en dehors de l’église du monastère sainte Ursule de Cologne. Il en parla avec l’abbesse et obtint la permission de les exhumer. Lors de l'exhumation on trouva un très beau peigne dont une moniale s'empara en secret. Alors que l’abbé était en route vers son abbaye avec les précieux ossements, les deux vierges lui apparurent en songe et dirent qu'elles ne voulaient pas partir avec lui, car il à l’une manquait son peigne, un cadeau de sa mère. Le peigne fut retrouvé, et l’abbé put doter son monastère de précieuses reliques. |
|
TC0142 | TE018931 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 96 | Un voyageur mystérieux se manifesta plusieurs fois à un convers de Himmerod nommé Henri. Il paraissait connaître très bien la vie de l'ordre et était même au courant de ce que le convers avait discuté avec le prieur et d'autres personnes de son monastère. Une fois, quand le convers voulut lui offrir une tunique et une ceinture de la part du prieur, le voyageur refusa la tunique, mais prit la ceinture pour un certain moine à Eberbach et offrit, à son tour, une ceinture de laine au convers. Cette ceinture s’avéra avoir un pouvoir curatif. Le voyageur dit aussi que le prieur devait être plus vigilant et ne pas laisser les frères dormir lors des messes pour les défunts. |
|
TC0142 | TE018500 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 81 | Le démon, prenant l’apparence d’un ange, persuada un moine d’Himmerod de ne manger qu’un demi pain par jour. En peu de temps le moine défaillit et mourut. | |
TC0142 | TE017828 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 3, 2 | Un convers cistercien voit le Saint-Esprit descendre sous la forme d'une colombe sur un novice qui prend l'habit. | |
TC0142 | TE019018 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 30 | À l'heure où mourut Gerbrand, abbé de Klaarkamp, une religieuse de Sion vit des anges amener son âme au ciel. Elle vit de plus comment on donna à Widon, prieur de Klaarkamp, deux bâtons pastoraux. Il rendit l'un et garda l'autre. Ce Widon devint, en effet, abbé de Saint-Bernard, puis abbé de Klaarkamp où il occupait toujours ce poste. | |
TC0142 | TE019024 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 35 | Un convers de Zinna fut envoyé par son abbé en voyage pour une affaite quelconque. Il devait traverser l'Elbe, mais n’avait plus d'argent pour payer le batelier. Il demanda alors d’être transporté à crédit, et promit de payer sa dette d'un demi denier le plus vite possible. De retour, le convers oublia sa promesse. Il tomba ensuite malade et mourut. Son âme voulait s'envoler vers le ciel, mais un énorme denier lui bloquait le passage. Comme le convers n'avait pas d'autres péchés, son âme retourna dans le corps. L’abbé paya sa dette, et au moment où le batelier reçut l'argent, le convers s'endormit en paix. |
|
TC0142 | TE018886 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 58 | Un jour, un chef de brigands enleva un moine cistercien, en espérant lui extorquer de l'argent. En route, le moine commença à questionner le brigand sur sa vie et finit par le persuader de jeûner un jour par semaine en l’honneur de la Vierge Marie et de ne rien faire de mal ce jour-là. Le brigand choisit le samedi, et le respecta toujours. Un samedi, il fut capturé, car il avait renoncé à se battre, puis fut décapité et enterré hors de la ville. Une nuit, les gardes virent des chandelles brûler sur sa tombe. Puis cinq matrones apparurent, exhumèrent le corps et le portèrent sur un brancard jusqu'à la porte de la ville. La plus belle d'entre elles – la Vierge Marie – ordonna aux gardes de dire à l’évêque que 'son chapelain' devait être enseveli dans l'église, ce que l’évêque fit, en honorant le brigand comme un martyr. |
|
TC0142 | TE018879 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 3 | Hermann, frère-convers à Himmerod, tomba malade et fut transféré à l'infirmerie. Quand l’abbé vint le voir, Hermann lui annonça avec précision à quel moment il mourrait comme la Vierge Marie elle-même le lui avait annoncé. L'heure de sa mort approchant, le frère Théodore qui s'occupait de lui, demanda s'il pouvait s'absenter pour aller à la messe. Hermann dit que non et lui donna les ordres pour sa toilette mortuaire. Il reposa en paix avant qu'on ait achevé la lecture de l'évangile. | |
TC0142 | TE018689 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 16, 1 | Sophie, l’abbesse de Hoven soumit son couvent à une stricte observance de la discipline. Ses moniales en étaient souvent troublées, mais Dieu récompensa son zèle avec des miracles. Une fois sa bière se changea en vin ; et l'autre fois un ange l'escorta avec une lanterne à la sortie des matines. | |
TC0142 | TE017976 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 43 | Une grande dame, en se confessant à un abbé cistercien lui fait des propositions malhonnêtes. Celui-ci résiste à la tentation. | |
TC0142 | TE018516 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 96, 2 | Un moine cistercien fut troublé par le souvenir d'une ancienne amie devenue religieuse qui lui avait mis le bras sur le cou et l'avait regardé au fond des yeux, bien que, à ce moment-là, le moine n'en eût senti aucune tentation. | |
TC0142 | TE018502 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 83 | Un convers de Heisterbach prosterné pendant la messe ronge une pièce de bois qu'il croit, par inspiration diabolique, être de la viande. | |
TC0142 | TE018927 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 92 | Un convers de Heisterbach nommé Rudolph (qui avait fait, d’ailleurs, partie du groupe fondateur envoyé de Himemrod), revenant une fois des toilettes hésita à toucher l'eau bénite dont il devait s'asperger en entrant au chœur. Il entendit une voix céleste le rassurer en disant : « Ce que je purifie tu ne peux le souiller ». | |
TC0142 | TE018728 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 54 | Un frère-convers de Himmerod nommé Liffard, pourtant d'origine noble, devint porcher par humilité. Un jour, il pensa qu'il faudrait couper tel arbre pour en faire une auge; aussitôt Dieu le lui coupa. | |
TC0142 | TE018729 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 55 | Un novice de Césaire, nommé Allardus, avait une sœur chaste mais légère et d’apparence lascive nommé Jutta. Une fois qu’il jouait avec ses sœurs, un frère devenu clerc plein de gravité prit une pierre dans le fleuve et déclara qu'elle se casserait dans sa main avant que sa sœur ne devienne vertueuse et moniale. La pierre se brisa, et la jeune fille entra au monastère de Bedburg peu de temps après. | |
TC0142 | TE018926 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 91 | Avant de partir pour fonder le couvent de Heisterbach, Hermann, à l’époque un simple moine à Himmerod, eut une vision merveilleuse. Il se vit lui-même à l’entrée du sanctuaire, et des hommes vêtus en blanc autour de lui. On lui donna une croix qu'on donnait à ceux qui partait en mission pour fonder une nouvelle maison. Puis il vit un fleuve très clair et puissant sortant du sanctuaire, et un bateau qui faillit se cogner contre une colonne, mais réussit à l'éviter grâce à son timonier. Le bateau arriva ainsi à un lieu où se trouverait plus tard l'infirmerie de Heisterbach. Puis, Hermann vit plusieurs ossements humains apparaître en dehors de la muraille monastique et tomber à l’intérieur. Finalement, il vit les moines entre le mont Stromberg et le lieu où le bateau s’était arrêté, et parmi les moines le Christ qui chassa assez durement un moine et éloigna, mais doucement, un autre. Tous cela prédisait la fondation de Heisterbach et les difficultés que le groupe fondateur (avec Hermann en tête) aurait à surmonter. |
|
TC0142 | TE018517 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 96, 3 | Un moine de l’abbaye cistercienne de Himmerod subit une très forte tentation mais y résista. La même nuit, un convers eut une vision miraculeuse : il vit une grande colonne dans laquelle un crochet de fer avait été fixé et sur lequel était suspendue une couronne royale. Ensuite, un homme très beau prenait la couronne et la tendait au convers en disant : " Donne-la à tel moine qui la mérite bien !" . La colonne signifie le moine courageux, le crochet, la tentation, et la couronne, la récompense. |
|
TC0142 | TE017963 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 4 | Le frère Simon d'Aulne qui avait le don prophétique, assiste un jour à la messe. Il remarque la presence de Conrad d'Urach, alors novice à Villers, et connait les pensées secret que ce dernier avait durant la messe et les tentations qui l'attendaient. Simon demande alors à Walter, le moine à Villers, de mettre Simon en garde contre ces tentations. Conrad, émerveillé, admet que tout ce que Simon a dit était vrai. | |
TC0142 | TE018488 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 67 | Au terme d'une famine les moines cisterciens qui avaient abattu leur bétail et même avaient donné en gage leurs chaussures et leur livres pour nourrir les pauvres reçurent un don en or qui valait le double des frais qu'ils avaient engagés. | |
TC0142 | TE018852 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 37, 3 | Bertram, moine à l'abbaye cistercienne de Cereto, dévot de la Vierge Marie, vit dans une vision une source magnifique jaillir aux pieds de Marie. Elle lui expliqua que la source représentait les Cisterciens, ses amis préférés. | |
TC0142 | TE018809 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 11, 3 | Le père Daniel de Himmerod vit le Christ à trois reprises: sur la croix devant le sanctuaire, puis vêtu en blanc devant l'autel, enfin sous la forme du feu au-dessus de l'autel. Le Christ lui demanda s'il avait un vœu quelconque, et Daniel répondit: « Non, sauf pleurer chaque fois quand je pense à Ta Passion. » A partir de ce moment, il ne pouvait retenir ses larmes quand il entendait parler de la Passion ou qu'il y pensait. |
|
TC0142 | TE018821 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 45 | La sœur Christine de Walberberg, étant en extase mentale, se vit transportée dans un lieu très beau, sans doute, au paradis. Elle y vit une personne très vénérable et d'une beauté extraordinaire qui dit être l'archange [Michel] qui présentait à Dieu les âmes des mourants, y compris celles de moines, convers et moniales cisterciens. L'archange prédit à Christine qu'elle mourrait à Pâques. Puis, elle vit une très belle mitre sur l'autel et demanda à l'archange quel serait l'avenir de l'âme d'un prêtre, son bon ami. « Quand il mourra – dit l'ange – je lui mettrai cette mitre sur le tête ». |
|
TC0142 | TE018606 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 2 | Un noble châtelain volait souvent le bétail d’un monastère cistercien et méprisait toutes les réclamations. Une fois, il leur enleva presque tout le troupeau. Les moines se sentirent contraints d’entreprendre quelque chose, mais les frères savants et capables d’argumentation refusèrent d'y aller, désespérés de faire changer l'avis du tyran. Finalement, l’abbé envoya un moine simple en lui enjoignant de récupérer tout ce qu’il pourrait. Le chevalier reçut le moine à sa table, et celui-ci mangea de bon cœur la viande qui venait du bétail volé. Le chevalier lui demandant pourquoi il avait mangé de la viande interdite aux Cisterciens, le moine répéta les paroles de l’abbé. Le chevalier, craignant que la vengeance divine ne tombât sur lui pour avoir fait du mal à un homme si simple, consulta sa femme qui appuya sa décision de rendre le bétail au monastère. Plein de repentir, le chevalier demanda pardon et laissa le monastère en paix. |
|
TC0142 | TE017864 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 35, 1 | Le jeune moine bénédictin Godefroi demande à entrer dans l’ordre des cisterciens. Refusé par l'abbé de Heisterbach, Godefroi devient moine à Villers et se distingue par sa piété et sa ferveur dans l'ordre. Ce saint moine conseille aux autres moines de ne rien dire dans la prière mais de contempler les mystères de la vie du Christ. Il reçoit le don de prophétie et de vision. |
|
TC0142 | TE017870 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 39 | Un diacre se faisant passer pour un laïc par humilité est reçu comme convers dans l’ordre cistercien. L’abbé découvrant sa condition, le reçoit comme moine, malgré l’interdiction du chapitre général de promouvoir des convers. | |
TC0142 | TE018570 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 28 | Albero, convers à Heisterbach, quand il était encore novice, veilla, une nuit dans la cour du cloître avec un autre convers, à cause des frayeurs de la nuit. Du coup, il vit une ombre en forme humaine près du lavabo. Croyant que c’était le moine Frederick, Albero s’approcha pour lui faire un signe d'aller dormir. Comme ce Frederick était dément, le novice s’écarta un peu et vit l'ombre devenir si grande qu'elle touchait le toit. A ce moment, sonna la cloche du dortoir. Albero entra dans la boulangerie du monastère, y vit du feu briller dans le four, et aussitôt tomba grièvement malade, sans doute, suite au choc d'avoir contemplé d'abord le feu ténébreux (l'ombre diabolique), puis le feu lumineux, qui étaient antagonistes. | |
TC0142 | TE018799 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 5 | Noël approchant, un moine de Himmerod ne sentait, aucune dévotion particulière. Aux Matines de la Nativité il ne put même pas chanter, vaincu par la dépression. Il pria Dieu de lui accorder une consolation quelconque, et au Benedictus qui venit, il vit Marie et Joseph qui portaient Jésus nouveau-né. Ainsi réconforté, le moine retrouva sa dévotion fervente et put pleinement jouir de la solennité. |
|
TC0142 | TE018941 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 17 | Daniel, l'abbé de Schönau, vit du sang dans son calice à la messe. Comme sa conscience était tranquille, il prit cette vision pour une consolation divine. | |
TC0142 | TE018772 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 17 | Le sacristain de l'abbaye de Loccum vit la Vierge Marie siégeant sur l'autel. Une autre fois, il vit le diable sous la forme d'un homme laid couché sur un brancard funéraire. Le sacristain approcha et le phantasme disparut. Alors, pour confondre le diable, le moine se couc | |
TC0142 | TE018000 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 14 | Un abbé cistercien montant un cheval trop fougueux se couvre de ridicule et ne peut approcher le roi Frédéric. | |
TC0142 | TE018982 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 59 | Quand Daniel, prieur à Heisterbach, se prépara pour célébrer la messe dans une église de Cologne, il trouva un morceau de chair dans le calice. Pour ne pas scandaliser les fidèles, il y versa du vin et de l'eau et célébra comme d'habitude, en consommant le contenu du calice. Après la messe, il demanda à une recluse qui gardait le calice, qui avait célébré avant lui. Elle répondit que c’était le prêtre appelé Vorator lardi (Bouffe-lard), connu pour mener une vie assez séculière. Quant à Daniel, il ne jamais goûta de consolation pareille à celle ressentie après la messe. |
|
TC0142 | TE018997 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 9 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un convers calomnié par certains de ses confrères sans aucune raison. Quand ce convers mourut et que les frères se rassemblèrent, selon la coutume, autour de son brancard funéraire, l'un de calomniateurs vit des chandelles allumées autour du mort, mais du côté où il se tenait, les chandelles étaient éteintes. Terrifié, le calomniateur alla tout de suite confesser son péché. Quand il retourna à l’église, toutes les chandelles brillaient. |
|
TC0142 | TE018773 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 18 | Un moine de l'abbaye de Loccum vit la Vierge Marie parcourir le chœur et découvrir le visage des moines (couvert d'un capuchon) qui chantaient l'office. Elle en négligea deux dont l'un depuis abandonna le monastère. |
|
TC0142 | TE018798 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 3 | Christine, moniale à Walberberg, vit dans une vision la Vierge Marie, saint Joseph et le Christ comme en petit enfant enveloppé dans un drap blanc avec un ruban gris (la couleur du vêtement des cisterciens). | |
TC0142 | TE018954 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 31 | Une recluse vit un globe de feu sur la tête d'Ulrich, un saint moine de Villers, célébrant la messe à Namur quinze jours avant sa mort. Tombé malade, Ulrich annonça le jour de sa mort à l’abbé. | |
TC0142 | TE018968 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 45 | Un frère convers de Marienfeld désirait aller recevoir la communion à l’abbaye, mais le maître de la grange ne le lui permit pas. La nuit et le jour suivants, le convers vit en esprit tout ce qui se passait dans le monastère, en recevant ainsi une communion spirituelle. | |
TC0142 | TE018559 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 21, 1 | Un moine cistercien rencontra un jour un chevalier albigeois et la questionna sur ses convictions. Le chevalier exposa la confiance qu’il avait dans le fait que s'il faisait le bien son âme renaîtrait dans le corps d'une personne illustre. | |
TC0142 | TE018571 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 29, 1 | Guillaume, abbé du Val-Dieu, étant en route vers Eberbach avec un convers nommé Adolphe, s’arrêta à Cologne où habitait la sœur d'un de ses moines, possédée par le diable. En profitant de l'occasion, Guillaume interrogea le démon sur l’état des âmes de ceux qui étaient récemment morts dans son monastère et sur d'autres sujets. Adolphe demanda alors à l’abbé la permission de parler en tête-à-tête avec la possédée. L’abbé consentit. Le convers demanda si le diable connaissait quelque chose du mauvais à son sujet. Le diable lui révéla les péchés qu'il n'avait jamais confessés : avoir reçu et garder, la veille, de l'argent sans informer l’abbé, et avoir nourri les pauvres sans demander la permission de dépenser la récolte de l'abbaye. Adolphe alla aussitôt confesser ces péchés et dès qu'il le fit, la possédée ne s'en souvenait plus. |
|
TC0142 | TE017865 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 35, 2 | Jésus vient lui-même laver les pieds du moine Godefroi qui avait lavé les pieds de ses confrères. | |
TC0142 | TE017859 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 30 | Un jeune homme qui avait mis une moniale enceinte devient cistercien pour échapper à la honte et au châtiment. | |
TC0142 | TE019055 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 2 | Le landgrave Louis connu pour être un tyran, se mourait. Il demanda à ses amis de le revêtir de l’habit cistercien dès qu’il serait mort. Cette démarche ne l’aida pas. Après sa mort, quelqu’un vit dans une vision l’âme du landgrave être présentée au prince des démons siégeant sur un puits et tenant une coupe. Le prince l’accueillit avec une grande joie et chargea ses serviteurs de lui montrer les lieux de tortures. Puis il contraignit le landgrave à boire dans sa coupe. Une flamme sulfureuse sortit des yeux, des oreilles et du nez de Louis et il fut jeté dans le puits sans fond. |