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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Cheval | Horse | Pferd | Caballo | Cavallo
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001473 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 6 | Un chevalier tué au tournoi apparaît à un serviteur. Transporté sur un cheval noir par le chevalier revenant, il est chargé de convoquer les compagnons de tournoi pour assister au chatiment du mort. On voit le cadavre de celui-ci déchiqueté par des corbeaux et des faucons. |
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TC0001 | TE001470 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 3 | Les chevaux Bayard et Bucéphale sont plus célèbres qu’un champion de tournoi. | |
TC0001 | TE001519 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 25 | Un chevalier mourant demande à son neveu de vendre son seul bien (un cheval) et de consacrer cet argent à des legs pieux. Le neveu conserve le cheval sans compensation financière. Lors d’une apparition, son oncle lui apprend qu’il va endurer les peines purgatoires à sa place. Peu de temps après, le neveu meurt et subit les châtiments annoncés. | |
TC0001 | TE001254 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 55 | Jean le Teutonique ne possède pas de cheval et marche à pied en compagnie des frères dominicains. Seul un âne porte ses livres et ses insignes épiscopaux. Il devient maître de l’ordre des frères prêcheurs. |
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TC0001 | TE001227 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 1, 5 | En révélant la vision miraculeuse d’un ange descendu apposer une croix d’or sur le front du prédicateur Jean de Vicence, l’évêque de Modène empêche son excommunication par le pape Grégoire IX jaloux des honneurs qui lui sont rendus. |
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TC0001 | TE001226 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 1, 4 | Un cheval indompté s’agenouille devant le dominicain Jean de Vicence. | |
TC0007 | TE002601 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 1 | On promet à quelqu’un de donner un cheval en échange d’un Notre Père, à condition qu’il ne pense à rien d’autre le temps de le réciter. L’homme se demande, en cours de récitation, s’il aurait la selle aussi. Il perd tout. | |
TC0010 | TE000945 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D201 | Il ne faut pas s’attacher aux richesses du monde. Un saint ermite voulait savoir quel serait son mérite au paradis. L’ange lui répondit qu’il serait le même que celui du pape Grégoire. L’ermite, voyant le pape monté sur un palefroi couvert de soie, se désola, jusqu’à ce qu’il apprît par l’ange qu’il tirait davantage de consolations, en ce monde, de son chat, que le pape Grégoire n'en avait dans la splendeur de ses ornements. | |
TC0010 | TE000946 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D203 | Il faut savoir garder le juste milieu, ce qu’un cheval lui-même sait faire. Un archidiacre ne sut pas résister à tous ceux et celles qui lui disaient, au cours d’une fête : " Buvez pour l’amour de moi ! " Le lendemain, au réveil, il avait très mal à la tête. Il conseilla à son cheval de boire encore un peu, mais le cheval, plus prudent que l’archidiacre, fit comme il l’entendait. | |
TC0011 | TE003124 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 153b (2) | Les pécheurs qui refusent d’être corrigés sont comparables au cheval, au lion, au loup et à Ericius (qui trouve toujours des excuses). | |
TC0011 | TE003123 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 153b (1) | Si on touche un cheval il se cabre, tandis qu’un âne reste calme. Le premier représente les orgueilleux et le second les patients. | |
TC0012 | TE002647 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 11 | Une nuit un charbonnier et le comte de Nevers voient apparaître une femme nue poursuivie par un chevalier armé d’un couteau. Le chevalier interrogé avoue être, comme la femme, une âme du purgatoire. |
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TC0020 | TE003718 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 193 | Un maréchal-ferrant avait l’habitude de blesser en secret les pieds des chevaux des pèlerins et des gens de passage; puis il les faisait racheter par un intermédiaire pour une modique somme quand ils ne pouvaient plus marcher. Une fois guéris, il les revendait plus cher. chaque denier malhonnêtement acquis lui sera compté en enfer. | |
TC0020 | TE003568 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 43 | Il existe une coutume pendant les jours de fête où l’on place un cochon parmi des aveugles. En essayant de tuer le cochon, les aveugles se frappent et se tuent les uns les autres. |
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TC0020 | TE003635 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 110 | Un cheval sauvage demande à un homme de le protéger d’un cerf. L’homme lui met un mors et une selle, et refuse de lui rendre sa liberté. | |
TC0020 | TE003783 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 258 | Un cheval est dressé par un bouffon à s’agenouiller aux mots " Fléchissons les genoux" , et reste dans cette posture jusqu’à ce qu’on lui dise " Debout" . Lorsque des acheteurs potentiels sont des clercs ou des moines, le dresseur, attendant que le cheval marche dans une flaque de boue, lui crie " Fléchissons les genoux" , mais ne donne pas l’ordre de se relever. | |
TC0020 | TE003614 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 89 | Juste avant une bataille, un croisé demande à son cheval de le conduire au paradis. | |
TC0020 | TE003639 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 114 | Un chevalier, sur le point de partir avec Charlemagne pour combattre les Sarrasins, prépare son testament au profit des pauvres. Cependant son exécuteur testamentaire garde son cheval; le chevalier mort lui apparaît et se plaint d’être retenu au Purgatoire par sa faute. Le lendemain, des corbeaux noirs se saisissent de l’exécuteur testamentaire et le projettent sur une roche où il meurt. |
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TC0020 | TE003613 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 88 | Un homme fuit son maître tyrannique. Il monte un cheval roux, accompagné d’un jeune garçon qui lui indique le chemin. Le garçon lui dit qu’ils sont poursuivis par un homme montant un cheval blanc (symbole de la prospérité) et un autre sur un cheval noir (symbole du diable). Le fugitif les distance facilement mais a de grandes difficultés à échapper à un troisième homme qui monte un cheval semblable au sien. | |
TC0020 | TE003834 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 309 | Un vendeur de chevaux fait des déclarations ambivalentes au sujet des chevaux qu’il vend. Si le cheval évolue mal, il dit qu’il avait prévenu de ne pas l’acheter et si le cheval se révèle être bon, il affirme avoir bien conseillé de l’acheter. | |
TC0020 | TE003677 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 152 | Beaucoup de trompeurs sont trompés eux-mêmes. Un lion qui voulait dévorer un cheval se fait passer pour un médecin. Le cheval prétend alors avoir une épine dans le sabot. Le lion se penche pour extraire l’épine, et reçoit un coup de sabot. | |
TC0021 | TE004067 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 137 | Un exécuteur de testament garde de l’argent sur la vente d’un cheval; le défunt apparaît le 31e jour, annonçant le châtiment immédiat. | |
TC0021 | TE004002 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 75 | Un riche mourant supplie en vain des diables noirs venus à cheval le chercher de lui laisser le temps de prier. Les diables le lui refusent. | |
TC0021 | TE004185 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 207 | Un garçon sur le point de pécher prend l’aspect du diable jusqu’à ce qu’il se soit confessé. |
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TC0028 | TE005033 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 1 §13, p. 335 | Un étudiant parisien offre un cheval à son compagnon, s’il parvient à réciter un Pater sans distraction; celui ci ne peut achever sa prière sans se demander s’il aura aussi la selle. | |
TC0028 | TE005043 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 40 §16-17, p. 653-654 | Un marchand qui devait s’embarquer à Pise pour ses affaires en est empêché par un accident de cheval qui lui brise la jambe. Son épouse, qui avait fait chanter une messe à son intention, se répand en récriminations, jusqu’à ce qu’elle apprenne I'arraisonnement du bateau par les Sarrasins, auquel le marchand a ainsi échappé. |
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TC0032 | TE005673 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 03 | En voyage vers Rome, saint Martin ne demande pas de bête de somme ni d’escorte à cheval, mais il part seul sur un âne sans selle et il va jusqu’à Rome en ce modeste équipage. | |
TC0033 | TE006071 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 217 | RESURRECTION D’UN VEAU. Saint Germain d’Auxerre ressuscita l’unique veau qu’un porcher possèdait et qu’il sacrifia pour le recevoir, lui et ses compagnons, alors que le roi de Bretagne avait refusé de leur donner l’hospitalité, en rassemblant les os dans la peau de l’animal et en les plaçant près de sa mère. |
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TC0033 | TE005962 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 110 | LE RICHE MOURANT DONT SE MOQUENT LES DEMONS. Un ancien venu à la ville vendre des récipients de sa fabrication s’assit devant la porte d’un homme riche en train de mourir. Il vit des chevaux et leurs horribles cavaliers, tenant dans la main des bâtons enflammés, s’emparer de l’âme du mourant. Celui-ci appela le Seigneur au secours. Les cavaliers se moquèrent de lui, lui rappelant qu’il aurait dû se souvenir de Dieu auparavant. |
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TC0033 | TE005871 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 20 | LE CHEVAL PRIVILEGIE. Un chevalier choisit un gîte où l’on prend soin de son cheval et non de lui. | |
TC0033 | TE006188 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 327 | MORT DE MAXENCE. Tombé d’un pont avec son cheval, Maxence meurt après le martyre de sainte Catherine. | |
TC0033 | TE006002 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 148 | LE CADEAU DU DEMON ET LES QUATRE HOMMES ENLEVES SUR LES CHEVAUX NOIRS. Un homme cherchait le cheval de son maître dans une montagne proche de l’Etna (le purgatoire y est, dit-on, près de la ville de Catane). Il arriva à une cité pourvue d’une petite porte de fer. Le portier, interrogé au sujet du cheval, lui enjoignit d’aller jusqu’à la cour de son maître et de prendre garde de ne pas manger les mets qui lui seraient offerts. Ce qu’il fit. On lui montra quatre lits: l’un était préparé pour son maître, les autres pour trois usuriers; le jour de leur venue était déjà fixé. Le prince lui donna une coupe d’or fermée par un couvercle. Il ne devait pas l’ouvrir mais la présenter à son maître pour qu’il en bût le contenu. Le cheval lui fut rendu. Il retourna près de son maître. La coupe ouverte, une flamme en jaillit, le tout fut projeté dans la mer qui s’enflamma. Les quatre hommes, bien qu’ils se fussent confessés, furent enlevés sur quatre chevaux noirs. | |
TC0033 | TE005872 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 21 | LES CHEVALIERS ET LEUR HOTE. Trois chevaliers eurent le choix entre trois gîtes: dans le premier le cheval était bien traité mais pas le chevalier; dans le deuxième, c?était l’inverse; dans le troisième, cheval et chevalier étaient bien traités mais le chevalier risquait d’être blessé à la sortie. Tout ce passa comme il est dit, mais le troisième chevalier sortit indemne car il s’était montré obéissant envers son hôte. | |
TC0033 | TE005914 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 63 | UN PRINCE VITE OUBLIE PAR SES AMIS. Un grand prince apparut à quelqu’un: il se trouvait en enfer et se plaignit de la trahison de ses amis. Il brûlait sur un cheval enduit de poix et crachant un feu de poix et de soufre dans une fumée fétide. Le cheval était protégé comme pour aller au combat et le chevalier était tout armé. Et tout l’armement paraissait comme le fer rouge. La selle était brûlante, avec des clous de feu; il avait le foie et les entrailles lacérés. Il avait en effet opprimé le peuple lors de chasses, répandu le sang injustement, violé la foi conjugale. Ses bourreaux le lui reprochèrent. Mais il se plaignit surtout de ses amis qui l’avaient oublié. |
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TC0033 | TE006032 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 178 | LA CROIX LIBERE DE CHEVAUX NOIRS. Traversant une petite forêt, un homme se trouva face à trois chevaux noirs qui se battaient entre eux, puis à un quatrième cheval dont le cavalier se plaignait misérablement: trois de ses compagnons, torturés par trois démons ayant pris la forme de chevaux, avaient échappé à leurs bourreaux car des amis à eux étaient partis à leur place en croisade; lui-même serait délivré si quelqu’un se croisait pour lui. Le voyageur coupant un brin d’herbe en forme de croix, fit le voeu de se croiser. Le malheureux disparut aussitôt en lui rendant grâce. Le cheval s’enfuit, se lacérant avec les dents. Là où le cavalier était apparu tombèrent des ossements humains très blancs. | |
TC0033 | TE005934 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 83 | LA VISION D’UN NOVICE. Un croisé entré dans l’ordre cistercien songea à en sortir. Il fut frappé à mort par le diable sous l’apparence d’un singe. Saint Benoît le conduisit hors de son corps et lui montra les nombreuses demeures des élus et les supplices des méchants. Il vit un prince puissant et luxurieux brûler sur une chaise de feu et torturé par de belles femmes qui introduisaient des torches enflammées dans son corps, de la bouche aux partie sexuelles. Il vit ensuite un conquérant cruel écorché et salé sur une claie. Enfin, un homme ayant volé la chèvre d’une veuve chevaucha un cheval de feu, portant un bouclier enflammé et une chèvre de feu, traînant derrière son cheval un habit de moine. Il vit plusieurs hommes subir un châtiment correspondant à leurs fautes terrestres, ainsi que Judas tournant sur une roue de feu. |
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TC0033 | TE006136 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 275 | LE CENTROCOTA. La mort est semblable à l’animal nommé centrocota qui court très vite, a un corps d’âne, une croupe de cerf, un poitrail et des pattes de lion, des pieds de cheval, une immense corne bifide, une gueule immense fendue jusqu’aux oreilles, des cris presque humains. | |
TC0033 | TE006257 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 394 | UN CHEVALIER DEPOUILLE ET BLESSE PAR SEPT HERAUTS. Un chevalier, alors que les autres se battaient dans un tournoi, s’éloigna pour dormir sous un arbre. Sept hérauts se concertèrent pour lui voler ses armes et ses vêtements. L’un lui vola les éperons et l’épée, le second le haubert, le troisième le bouclier, le quatrième le cheval, le cinquième la lance, le sixième les pantalons, la ceinture et la chemise, le septième le casque. Comme il ne se réveillait pas, il le blessèrent à mort. | |
TC0034 | TE006356 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 132 | Une religieuse d’un monastère cistercien apparaît sur le cou du cheval de Juan Corbalán de Lehet qui a abusé d’elle. Elle retient les rênes du cheval pour l’arrêter jusqu’à ce que les hommes qui le poursuivent arrivent jusqu’à eux et le prennent prisonnier. |
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TC0035 | TE006594 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 50 | Un chevalier lègue son cheval aux pauvres avant de mourir pour le salut de son âme, mais son neveu, mû par la cupidité, ne respecte pas son ordre et garde le cheval pour son usage personnel. Le chevalier défunt apparaît au neveu et provoque sa mort par l’entremise de corneilles noires. |
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TC0035 | TE006530 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 38d | L’amour de Dieu et de son prochain aident l’homme à soutenir son fardeau, de même que le cheval est maintenu solidement par les roues de son équipage. | |
TC0036 | TE006614 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 6 | Rentré malade d’un voyage à Rome (1147), Pierre le Vénérable se rend en convalescence au monastère de Sauxillanges. Durant tout le Carême, il entend les plaintes et les appels au secours d’un moine malade et assailli par la vision d’un cheval menaçant. Ce moine est un ancien chevalier connu pour être honnête et digne de confiance. Dès qu’il fut capable de se déplacer, Pierre le Vénérable se rend au côté de l’ancien chevalier et comprend que celui-ci est en proie au démon qui se présente à lui sous la forme d’un cheval lui talonnant le visage. Pierre fait alors asperger le lieu d’eau bénite, mais le mal venant de l’intérieur de l’homme, celle-ci s’avère inefficace. L’abbé de Cluny exhorte alors le malade à se confesser pour le libérer du mal qui le dévore. Lorsque celui-ci entame sa confession, un autre démon - sous l’apparence d’un homme qui récite la liste de ses péchés et l’empêche de parler- vient le tourmenter pour l’empêcher de faire sa confession. À force de persévérance et grâce à son excellente mémoire, le moine parvient à l’aveu complet de ses péchés (notamment l’un lié à la possession d’un autel portatif) et peut recevoir l’absolution. Les démons ayant disparu, le malade soulagé s’éteint dans la paix peu de temps après, son salut assuré. |
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TC0036 | TE006641 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 1 | Dans la ville de Mâcon vivait un seigneur tyrannique qui oppressait ses sujets et les églises des environs, allant même jusqu’à chasser les chanoines des églises et les moines des monastères. Mais un jour, alors qu’il est installé sur son trône entouré de ses chevaliers et de ses gens, un cavalier-démon entra dans la pièce, et le somma de le suivre dans l’instant. Contraint par une force invisible, le comte malfaisant ne put résister à l’ordre et suivit le cavalier jusqu’à la porte de son château. Là, le démon l’obligea à monter le cheval qui l’attendait devant la porte. C’est alors que tous ceux qui étaient présents virent le comte emporté dans les airs, hurlant de terreur à l’idée du châtiment qui l’attendait. Afin de garder en mémoire cet événement, les habitants de Mâcon ont par la suite muré la porte par laquelle le démon avait emporté le comte tyrannique. Mais plus tard, l’intendant du comte nommé Otger, qui était connu pour être aussi malfaisant que le comte, décida de faire rouvrir la porte mémorable. C’est alors que de nouveau, le cavalier-démon revint et emporta également l’intendant dans les airs puis le laissa retomber si bien qu’il se brisa le bras. Finalement, la porte fut définitivement murée. |
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TC0106 | TE015757 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 20 | LE CHEVAL PRIVILÉGIÉ. Un chevalier choisit, entre deux hôtels, celui où son cheval sera mieux traité que lui. | |
TC0106 | TE015754 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 17 | GÉNÉROSITÉ D’UN ROI. Un roi offre un meilleur cheval au chevalier qui a combattu pour lui. | |
TC0129 | TE007287 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 50b-51a | Les donations de Constantin à l’Eglise : douze églises à la ville de Rome, l’Italie en dot, le droit d’asile et les symboles de la dignité impériale au pape Sylvestre (couronne et cheval blanc). |
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TC0129 | TE007362 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 267b-268a | Lorsque Salomon a reçu l’onction royale, il a été placé sur une mule née d’un cheval (symbole de férocité) et d’une anesse (symbole de simplicité). De la même manière, les prélats devraient allier la férocité de la droiture à la simplicité de la mansuétude. | |
TC0130 | TE007571 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 298-303 | Un lion dit au cheval qu’il doit lui rendre hommage en lui baisant la main. Le cheval feint de s’y soumettre et décoche une ruade au lion lorsque celui-ci ce baisse pour lui ôter un clou qu’il prétend avoir dans son sabot. Cependant, en prenant la fuite, le cheval meurt car il a trop mangé. | |
TC0130 | TE007565 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 237-245 | Un orgueilleux destrier renverse un âne lourdement chargé. Il est blessé au cours d’un combat et se trouve relégué aux mêmes travaux que l’âne qu’il avait dédaigné. | |
TC0131 | TE008847 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 634, 1-19 | CONVERSION DE SAINT PAUL. 1/ Dieu convertit Saul, qu’on appelle maintenant saint Paul, en lui disant: "Saul, Saul, pourquoi me fais-tu la guerre ?" 2/ A ces mots il tomba de son cheval et devint aveugle. Saul demanda: "Qui es-tu, toi qui d’un mot m'as abattu ? 3/ - Je suis Jésus de Nazareth. Pourquoi me persécutes-tu? C'est dur de regimber contre l’aiguillon. 4/ Ah, Seigneur, que veux-tu que je fasse? Commande et j'obéirai." 5/ Dieu lui répondit qu’il lui enverrait quelqu’un pour l’aider. 6/ Il dit à un brave homme nommé Ananie d’aller chercher Saul qu’il trouverait dans la campagne. 7/ "Ah, Seigneur, dit Ananie, il est là pour mettre à mort vos chrétiens. 8/ - Va sans crainte, dit Dieu, car c'est un vase que j'ai choisi pour porter ma parole devant les rois et les princes." 9/ Alors Ananie l’amena chez lui et Dieu lui rendit la vue. 10/ Au temps où il était aveugle, il fut ravi jusqu’au troisième ciel; 11/ il vit là tant de secrets de Dieu qu’oreille humaine ne pourrait l’entendre ni oeil humain le regarder, 12/ ni bouche le raconter, ni coeur le penser. 13/ Saint Paul s’en alla bientôt prêcher aux juifs et il en convertit plusieurs qui s’étaient déclarés contre lui quand on l’avait crucifié. 14/ Il ne faut pas se scandaliser si avant sa conversion il était l’ennemi des chrétiens: 15/ il agissait selon sa conscience, pour défendre la loi qui avait été donnée par Dieu. 16/ Car si quelqu’un nous prêchait une autre religion que la nôtre, 17/ si bonne qu’elle soit ou même meilleure, nous marcherions contre lui. 18/ C'est à cause de cette bonne conscience de saint Paul que Dieu le convertit et lui enseigna la vraie lumière de la foi, 19/ qu’il propagea plus que nul autre des apôtres. |
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TC0131 | TE008258 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 140, 1-6 | CONNAISSANCE MIRACULEUSE DE SAINT LOUIS. 1/ Saint Louis avait l’habitude de saluer toutes les églises devant lesquelles il passait: 2/ il ôtait le pied de l’étrier en inclinant la tête. 3/ Un jour un membre de sa suite lui reprocha d’être passé devant une église sans saluer. 4/ Saint Louis lui répondit que c'était parce que le ciboire ne contenait pas d’hostie consacrée. 5/ Aussitôt l’autre alla interroger le prêtre qui lui dit que c'était vrai. 6/ On vit bien que saint Louis était un saint homme, puisque Dieu lui révélait ainsi des secrets qu’il n'aurait pu connaître autrement. |
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TC0131 | TE008305 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 189, 1-8 | CONSEIL DE PAUVRE HOMME. 1 Un voyageur transportait des fromages sur son cheval. 2 Un pauvre homme, voyant qu’il avait fait contrepoids avec des pierres, lui dit: "Mon bon monsieur, vous tuez votre cheval. 3 Otez ces pierres et mettez la moitié de vos fromages d’un côté, l’autre moitié de l’autre." Ce qu’il fit. 4 Alors le voyageur regarda le pauvre homme qui lui avait donné si bon conseil et lui dit: 5 Que Dieu me préserve de croire un homme aussi pauvre que toi. 6 Car si tu avais été vraiment intelligent, tu aurais été d’un autre avis." Et aussitôt il rechargea ses pierres. 7 Les sottes gens du monde considèrent un riche fou comme plus sage qu’un sage pauvre; et pourtant on a vu plus de sages pauvres que de sages riches. 8 Car c'est la sagesse suprême que d’être pauvre pour l’amour de Notre-Seigneur et de mépriser les richesses pour l’amour de lui qui les méprisa. | |
TC0131 | TE008851 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 660, 1-15 | LEGENDE DE SAINT ELOI. 1/ Un roi de France commanda deux arçons d’or pour une selle de cheval. 2/ On en confia l’exécution à saint Eloi qui était alors orfèvre sur le Grand Pont à Paris. 3/ Alors qu’il devait en faire deux, il en fit quatre; on les apporta devant le roi et on les fit peser. 4/ Deux ensemble pesaient autant que l’or qu’on lui avait fourni; quand ils étaient tous les quatre ils ne pesaient pas plus que les deux et quand on les séparait les deux pesaient autant que les quatre. 5/ En voyant ce miracle le roi et la reine eurent de l’amitié pour saint Eloi. 6/ Comme il était suffisamment instruit et que c'éyait un saint homme, le roi le fit évêque de Noyon en Picardie et lui donna un cheval pour voyager. 7/ Après le lui avoir donné, il le renvoya chercher parce qu’il le portait agréablement; et il en envoyait en échange un autre de même valeur au moins. 8/ Mais quand ce cheval fut revenu devant le roi, il était si maigre qu’il n'avait que la peau sur les os. 9/ Le roi le renvoya à saint Eloi; et sitôt devant saint Eloi, il redevint plus beau et plus gras que jamais. 10/ L’écuyer raconta au roi que le cheval avait retrouvé sa bonne forme. 11/ C'est pourquoi on appelle saint Eloi maréchal: parce que le cheval redevint beau quand il fut devant lui. 12/ On le dit aussi expert en toutes manières de forger. Car il aurait bien su ferrer un cheval s’il avait voulu et fabriquer n'importe quoi en fer ou en acier comme un bon forgeron, encore qu’on ne lise pas en sa Légende qu’il ait jamais ferré un cheval, 14/ malgré ce que les forgerons et les peintres lui attribuent sur leurs peintures où ils lui font couper le pied du cheval. 15/ Certes, Dieu aurait été capable de faire pour lui de plus grands miracles, mais on ne les trouve pas dans sa Légende. |
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TC0131 | TE008301 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 181, 1-7 | UNE FOLIE: LE VILAIN IVRE MET SA CHARRETTE DANS L’ECURIE. 1 Cette sorte de gens qui pour trop choyer leur corps négligent leur âme 2 ressemble au vilain ivre qui met dehors son cheval que les loups mangeront et rentre sa charrette pour empêcher les loups de la manger. 3 Car ils mettent en péril leurs âmes qui sont si belles que leur beauté est inestimable: ils la mettent dans la gueule des loups d’enfer 4 à cause de l’amour qu’ils témoignent à leur corps qui n'est qu’une civière à quatre bras toute pleine de fumier. 5 Car même si une civière pleine de fumier était revêtue d’une étoffe de soie, il n'en resterait pas moins que le fumier serait toujours dessous tout puant. 6 Ainsi donc ceux qui prennent tant de soin de leur merveilleux corps (qui n'est que fumier), ceux-là se montrent plus fous 7 que le vilain ivre qui aime mieux sa charrette que son cheval. | |
TC0131 | TE008145 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 682, 1-8 | VERTUS DE SAINT GERMAIN. 1/ Saint Germain était à la cour d’une grande dame qui le connaissait bien. 2/ Elle fit tuer son âne parce qu’elle voulait lui donner un cheval. 3/ Il refusa de l’accepter, et Dieu à sa parole ressuscita son âne qui était mort. 4/ Il revint à Auxerre dont il était évêque et y termina saintement sa vie. 5/ Saint Germain mérite spécialement nos louanges: il avait été dans le monde un grand personnage, étant né duc de Bourgogne; 6/ quand il fut évêque d’Auxerre, où les vins sont réputés, il ne but du vin qu’aux quatre grandes fêtes de l’année, et encore bien peu. 7/ Il ne s’alimentait que de pain d’orge pétri avec une lessive, avec un peu de poireaux. 8/ Toute sa vie il coucha dans sa haire et dans la cendre. C'est ainsi qu’il rendit saintement son âme à Dieu. |
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TC0131 | TE009071 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 235, 1-5 | LE CHEVAL NE SAIT PAS OU ON LE MENE. 1 Quand un homme riche monte sur son cheval pour aller au marché, 2 il sait bien ce qu’il va chercher, mais son cheval ne le sait pas. 3 Ainsi bien des gens ne savent pas les dangers ni les grands dommages qu’on affronte en dansant; mais le diable qui les y mène et les en ramène le sait bien. 4 Car s’ils savaient aussi bien que le diable les maux et les périls qui en découlent ou peuvent en découler, il est possible que bien des jeunes gens qui vont danser s’en abstiendraient. 5 Car c'est un péché qui en entraîne tant d’autres qu’on a bien du mal à s’en confesser comme il faut quand on en a une longue habitude. |
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TC0131 | TE008036 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 427, 1-4 | L’OMBRE DE LA CROIX. 1/ Il est utile de faire la pénitence imposée en confession. Un homme s’enfuyait devant ses ennemis sur un cheval noir. 2/ Comme on lui avait défendu en confession de franchir l’ombre de la croix, ne voulant pas la franchir, il retourna au devant de ses ennemis. 3/ Pour le récompenser de son obéissance, Dieu lui fit cette faveur que son cheval qui auparavant était noir devint tout blanc. 4/ C'est ainsi que ses ennemis le laissèrent passer sans le reconnaître. | |
TC0131 | TE007758 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 130, 1-4 | MIRACLE DU PASSAGE DE L’EAU. 1/ Un curé portait la communion à un hameau éloigné de sa paroisse. 2/ Il devait passer un gué où le niveau de l’eau était tantôt bas, tantôt élevé. 3/ Et par la puissance du corps du Seigneur il le passa sans se mouiller les pieds. 4/ Et pourtant l’eau était si haute en aval et en amont qu’un cheval aurait eu du mal à la franchir. | |
TC0131 | TE009371 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 646, 1-3 | MARTYRE DE S. MARC. 1/ Jésus apparut à s. Marc dans sa prison et lui guérit les blessures qu’on lui avait faites. 2/ Une fois sorti de cette prison, il eut encore beaucoup à souffrir. 3/ Il mourut en saint martyr alors qu’on le traînait. | |
TC0131 | TE008442 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 298, 1-6 | LES CHEVAUX DE CHARRUE. 1/ Ceux qui connaissent la doctrine et ne veulent pas l’enseigner aux gens qui ne demandent qu’à l’apprendre, 2/ ils ressemblent au pauvre cheval de charrue qui mange son avoine la tête dans un sac: 3/ ni souris ni oiseau ni aucune bête n'en profite sinon lui; et toutefois en profite-t-il lui-même. 4/ Mais celui qui ne veut pas enseigner, quand il en a l’occasion, la bonne doctrine que Dieu lui a apprise , 5/ il a lieu de craindre que Dieu ne le lui en fasse un jour reproche pour sa confusion. 6/ En effet, de même qu’un seul soleil suffit à éclairer la terre, un seul preudomme devrait suffire à éclairer une ville, un pays. | |
TC0131 | TE008441 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 297, 1-4 | LES CHEVAUX DES POISSONNIERS. LE COQ. 1/ Traité du fruit de prédication ou de ce que doivent être les prédicateurs. 2/ Ils doivent présenter en leur manière d’être tout ce qu’ils prêchent. Si ce n'est pas le cas, ils ressemblent aux pauvres chevaux qui apportent le poisson frais dans les grandes villes pour la table des riches et ne mangent eux-mêmes que foin et vesce. 3/ Ils ressemblent au coq qui est maigre parce qu’il laisse à ses poules le bon grain. 4/ C'est ce que fait le prédicateur qui ne met pas en pratique ce qu’il prêche: il mène les gens en paradis et se mène lui-même en enfer. |
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TC0131 | TE008069 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 499, 1-14 | LE TOURNOYEUR ET LE MORT RECONNAISSANT. 1/ Une noble dame, sur le conseil de ses vassaux, fit annoncer une joute pour épouser le vainqueur du tournoi. 2/ Il y vint quantité de nobles chevaliers, et parmi eux un qui se logea chez un cordonnier qui était dans le cercueil. 3/ Le chevalier demanda aux amis du mort pourquoi on ne l’enterrait pas. Ils répondirent qu’il était excommunié. 4/ Le chevalier, ému de pitié, vendit son cheval de joute pour faire absoudre son hôte. 5/ Quand arriva le jour du tournoi, il n'avait pas de cheval. Un marchand lui en fournit un à condition d’avoir la moitié de ce qu’il gagnerait au tournoi. 6/ Or il se comporta si bien qu’il fut le vainqueur du tournoi: aussi la demoiselle l’accepta comme mari. 7/ Quand il voulut se coucher dans son lit avec sa femme, le marchand vint frapper à la porte. 8/ Reçu par le seigneur avant son coucher, il lui dit qu’il voulait partager avec lui tout ce qu’il avait gagné au tournoi sur son cheval. 9/ L’écuyer répondit: "Prenez donc tout ce que vous voudrez et laissez-moi ce qu’il vous plaira." 10/ Quand le marchand l’entendit parler ainsi, il lui dit: "Cher ami, savez-vous qui je suis? - Vous êtes le marchand à qui j'ai acheté le cheval. 11/ - En réalité, cher ami, je suis le cordonnier que vous fîtes absoudre pour l’amour de Dieu en vendant votre cheval. 12/ C'est pourquoi Dieu vous a donné en retour par mon intermédiaire celui que vous avez et il vous en garde une si grande reconnaissance qu’on ne saurait sur terre en faire le compte. Adieu." 13/ Aussitôt il le quitta et l’écuyer demeura avec l’amitié de Dieu et il eut belle femme, beau cheval et grosse fortune. 14/ Il fit si bien son devoir envers Dieu par l’aumône que lui et sa femme aboutirent au port du salut. |
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TC0131 | TE008861 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 675, 1-3 | SAINT JACQUES ET LE PELERIN AUX COQUILLES. 1/ Un pélerin de saint Jacques tomba du haut d’un pont dans l’eau avec son cheval. 2/ Quand ils sortirent tous deux de l’eau, lui et son cheval, ils étaient tout décorés de coquilles qui tenaient à eux aussi fort que si elles avaient été cousues. 3/ Avec ce miracle naquit la pieuse coutume de rapporter des coquilles du pélerinage de saint Jacques, coutume qui dure encore. | |
TC0134 | TE013028 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 218b-219a | Gygès descend dans une grotte et y trouve un cheval de bronze dans les flancs duquel étaient découpées des portes. Après les avoir ouvertes, Gygès aperçut à l’intérieur du cheval un cadavre portant au doigt un anneau d’or dont il se saisit : chaque fois qu’il tourne sa bague vers l’intérieur, il devient invisible pour tous. Il séduit alors la reine et, profitant de son invisibilité, il tue le roi et s’empare du trône. |
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TC0137 | TE012788 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 303 | La chevauchée des démons. Bartholomé de Tavola était un pécheur rancunier. Une nuit, se servant d’un cheval muet, il faisait des incursions pour tuer traîtreusement ses ennemis. Une nuit il voit une grande armée de personnes déjà mortes guidée par Ezzelino de Romano qui allait à Gardesana près du Lac de Garde pour accueillir un nouveau membre dans leur troupe. Bartholomé s’arrêta pour parler avec Azzo VII, marquis de Ferrare et lui demander de faire partie de leur troupe. Le marquis dit que les chevaux étaient des démons et que les armures étaient enflammées et donna sa lance à Bartholomé pour lui faire sentir combien elle brûlait. Bartholomé, se brûlant la main, retourna chez lui auprès de sa femme. Après avoir raconté les faits, il fit pénitence pour ses péchés. |
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TC0137 | TE012615 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 130 | Le seigneur Eximerio. Eximerio de Vincence voyageait avec des amis : lui montant un mulet, les autres des chevaux. En passant par un chemin où se trouvait un aveugle qui demandait l’aumône, il paria avec ses amis que l’aveugle demanderait l’aumône à tous sauf à lui. Tous passèrent devant l’aveugle qui demanda aux seigneurs sur les chevaux de lui donner quelque chose. Eximerio étant sur un mulet gagna ainsi son pari. | |
TC0137 | TE012711 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 226 | Un perfide maréchal-ferrant. Un maréchal-ferrant ferrait les chevaux de manière à ce qu’ils boîtent; il envoyait ensuite au propriétaire du cheval un de ses associés pour lui acheter le cheval à bon prix. Le cheval rapporté au maréchal-ferrant était ferrer correctement et ensemble ils gagnaient beaucoup d’argent aux dépens des voyageurs. | |
TC0137 | TE012728 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 243 | L’évêque de Capri voit le pape Benoît IX qui chevauche un cheval noir. L’évêque de Capri voit le pape Benoît IX après sa mort en train de chevaucher un cheval noir et le pape lui dit qu’il était soumis à des peines mais qu’il espérait être libéré. Il le pria de dire à son frère Jean de donner comme aumône pour son âme une somme de deniers qui était déposée dans un certain coffret. | |
TC0137 | TE012733 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 248 | "L’homme qui avait enseigné à son cheval de se mettre à genoux. Un homme avait enseigné à son cheval à se mettre à genoux quand il disait "Plions les genoux" et à se lever quand il disait "Lève toi". Quand il voyait un moine ou un clerc qui voulait acheter son cheval, cet homme le faisait tomber dans les flaques de boue de la place." | |
TC0137 | TE012871 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 386 | Le Comte Guillaume fut porté vivant par un cheval en enfer à cause de son orgueil et de ses péchés. Pendant qu’il était dans son palais, le comte Guillaume de Mâcon fut abordé par un homme à cheval qui lui ordonna de sauter sur un autre cheval, qui immédiatement commença à galoper très vite à travers champs. Les habitants essayèrent de le suivre mais en vain et l’on pensa qu’il avait été transporté en enfer à cause de son orgueil et de ses péchés. | |
TC0137 | TE012787 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 302 | Un homme est emporté par un cheval. Pendant qu’il allait à cheval la nuit, un homme d’Alexandrie entendit un cavalier venir à sa rencontre; voyant qu’il ne repondait pas à ses demandes pour se faire reconnaître, il le tua et prit le cheval. Le jour suivant le chevalier voulut voir qui il avait tué mais ne trouva pas le corps. Un jour, pendant qu’il chevauchait sur une place, le cheval sauta sur le portail de l’église puis sur le toit et pendant que les hommes lui criaient de faire le signe de la croix le cheval sauta dans le ciel et emporta l’homme. | |
TC0137 | TE012803 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 318 | L’étudiant transporté par le diable. Un noble de Rome savait que le pape voulait faire cardinal son fils qui étudiait à Paris. Le père lui envoya un messager lui demandant de retourner à Rome. Mais le messager arriva à Paris seulement un jour avant la nomination des cardinaux. L’étudiant demanda alors conseil à un nécromant qui, pendant la nuit, fit apparaître un diable sous la forme d’un cheval qui l’emmèna en volant à Rome; de cette manière, il arriva à temps pour être consacré cardinal. |
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TC0137 | TE012780 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 295 | Un chevalier néglige de respecter les ordres d’un défunt. Pendant qu’il combattait contre les sarrasins, un chevalier de Charlemagne demanda à son beau-frère de vendre son cheval et d’en donner l’argent aux pauvres, au cas où il mourrait à la bataille. Le chevalier meurt, mais le beau-frère garde le cheval pour lui; après huit jours le chevalier lui apparaît en lui reprochant les peines qu’il avait souffert en purgatoire pour le cheval qui n’a pas été vendu. Il lui annonça qu’il sera mort dans la journée et sera condamné aux peines infernales. |
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TC0138 | TE019619 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 495 | Un mauvais exécuteur testamentaire est châtié selon l’annonce du revenant. |
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TC0138 | TE014103 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 26 | «Aide-toi, le ciel t’aidera », leçon au cocher tombé dans la boue. |
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TC0138 | TE019397 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 341 | La danse des chevaux-jupons. | |
TC0138 | TE019409 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 353 | Le cheval d'un Juif s'incline devant l'hostie. | |
TC0138 | TE014104 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 28 | Le monastère des goliards où chacune des neuf chambres représente un vice. |
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TC0138 | TE019839 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 697 | Ruse d'un marchand de chevaux. | |
TC0138 | TE014099 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 22 | De l’inutilité des excès dans l’abstinence. | |
TC0138 | TE019768 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 626 | Le charbonnier et la chasse infernale. |
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TC0138 | TE019769 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 627 | Un chasseur infernal arrache les cheveux d'une concubine damnée. |
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TC0138 | TE019929 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 788 | Stupidité d'un chevalier croyant que les ornements le protégeraient des dangers de la guerre. | |
TC0138 | TE014200 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 32 | Le serviteur paresseux (Maimundus) |
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TC0138 | TE019251 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 196 | Mort et châtiment d'un clerc qui cumulait de nombreux bénéfices. |
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TC0138 | TE020186 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 856A | Une vielle femme oppose au palefroi de prédicateur l’âne des Rameaux. | |
TC0138 | TE019506 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 404 | Le cheval qui emporte son maître dans sa dernière croisade. | |
TC0138 | TE019923 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 782 | Ruse de frère d'un évêque pour obtenir son cheval. | |
TC0138 | TE020191 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 878A | Les diables emportent un évêque dépravé. | |
TC0138 | TE019842 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 700 | Le chevalier qui fait travailler ses chevaux. | |
TC0138 | TE019265 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 210 | La prière troublée par l'espoir de gagner un cheval. | |
TC0138 | TE014147 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 78 | Parce qu’il ne parvient pas à la séduire, un homme fait se transformer une femme en ânesse pour pouvoir la posséder. Elle est libérée par la messe de saint Macaire. |
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TC0138 | TE019892 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 751 | Fable de l’âne et de cheval. | |
TC0138 | TE014145 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 76 | Un prélat ne confie pas un panier de poires à son neveu, mais lui donne charge d’âmes |
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TC0138 | TE019688 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 546 | Le voleur et le palefroi du confesseur. | |
TC0138 | TE020035 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 894 | Générosité d'un roi malgré l'avis de ses barons. | |
TC0138 | TE019164 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 108 | Le cheval de luxe et l’âne. | |
TC0138 | TE019211 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 155 | Le joueur blasphémateur emporté par le diable. | |
TC0138 | TE019985 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 844 | Saint Jacques porte secours à un pèlerin abandonné par ses compagnons. |
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TC0138 | TE019371 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 316 | Contrition exemplaire du prince des voleurs. |
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TC0139 | TE013185 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 24, p.18 du texte hébreu | Yakim habitant de Serodot était le neveu de Rabbi Yossi ben Yoezer. Ce dernier fut mené à son exécution alors que son neveu était à cheval. Ce dernier lui dit :" considère ta situation et considère la mienne." Rabbi Yossi lui répondit :" Si telle est la récompense de celui qui offense Dieu, combien plus grande sera celle de celui qui l’honore !" Yakim lui dit :" Qui honore plus Dieu que toi et vois quelle est ta récompense !(le supplice)" A ces mots, Rabbi Yossi lui répondit :" Si tel est le châtiment de celui qui honore Dieu, combien plus grand est celui de celui qui l’offense !" . Yakim fut extrêmement bouleversé par ses paroles et se soumit à quatre supplices différents : la lapidation, le feu, l’épée et la strangulation, et ainsi il obtint son pardon et eut sa place au paradis. |
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TC0140 | TE013693 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXIII, 3. | Pendant le Palio, on attend souvent les chevaux et la plupart des fois les alertes sont fausses. A la fin, certaines personnes âgées ne croyant plus les voix qui annoncent l’arrivée des chevaux, ne se retirent pas à temps de la place et sont alors renversées et tuées. | |
TC0140 | TE013721 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXX, 12. | Un usurier sur le point de mourir appelle à son chevet ses parents mais fait apporter même son argent et son cheval. Il meurt en mordant une tasse; le diable emporte son âme en enfer. | |
TC0140 | TE013537 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), IV, 1. | Désirant se remarier, une veuve romaine, montre ce que les gens vont dire de cela en promenant dans la cité un cheval écorché. Après trois jours, le spectacle tombe dans l’indifférence générale. Ceci prouve que son remariage fera scandale dans un premier temps, puis les gens s’en désintéresseront peu à peu. | |
TC0140 | TE013779 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], VII, 2. | Une veuve romaine, en voulant se remarier, vérifie les réactions des gens avec une ruse : pendant trois jours elle fait transporter dans la cité un cheval écorché. L’événement fait du bruit seulement pour trois jours. La veuve comprend donc, qu’en cas de remariage, les gens en parlereront les premiers jours, puis peu à peu s’en désintéresseront. | |
TC0140 | TE013809 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXI, 1. | Deux hommes de Vérone parient sur un cheval. Le vainqueur reçoit un poulain et est contraint de le faire allaiter par une chèvre. Une fois grand, celui-ci saute et se comporte comme une chèvre. | |
TC0142 | TE018506 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 87 | Le diable offre à un reclus d’Arnsberg nommé Henri des poissons qui sont en fait du fumier de cheval. | |
TC0142 | TE018857 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 5 | L'abbaye de Himmerod eut un cheval si beau que le duc de Lorraine ainsi que l’archevêque de Trèves proposèrent pour lui une somme d'argent très importante. Les moines, craignant d’offenser l'un en accordant leur préférence à l'autre, décidèrent d’offrir le cheval en cadeau au comte de Hollande. Walter de Birbech, moine d'une vie exemplaire, fut chargé, avec deux convers, d'accompagner l’expédition. En route, le cheval s’échappa. Les convers essayèrent de l’attraper – en vain. Walter dit qu'il fallait se confier à la Vierge Marie. Le cheval, doux comme un agneau, revint dans les mains de Walter. | |
TC0142 | TE018673 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 37 | Dans le couvent de Fraulautern était une jeune religieuse exceptionnellement naïve. Quand elle vit une chèvre pour la première fois, elle demanda qui c’était. On lui dit que c’était une femme vivant dans le monde, et la religieuse ingénue le crut. A l'heure de sa mort, la sœur infirmière vit au cimetière de beaux chevaux avec des selles et des bridons dorés. La mourante s’écria : « Laissez-les passer! Laissez-les passer ! » Elle vit, en effet, des personnes célestes aux vêtements brillants comme l'or entrer dans sa cellule. | |
TC0142 | TE018924 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 89 | L'abbaye cistercienne d'Altenberg obtint plusieurs reliques des onze mille vierges de Cologne. On nettoya les ossements et on les plaça sur les sièges de la salle capitulaire pour sécher. Du coup, on sentit une odeur répugnante. L’abbé, supposant qu'il s’agissait d'une machination diabolique, mit son vêtement sacerdotal et ordonna à l'esprit malin de se manifester. À ces paroles, un os de cheval sauta d'un des sièges au centre de la salle. La puanteur disparut et on sentit la bonne odeur de sainteté. |
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TC0142 | TE018661 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 25 | Sur la route vers Saint-Jacques de Compostelle, un escroc accusa un pèlerin allemand de lui avoir volé son cheval. Le juge, un homme sage et prudent, ordonna à desseller le cheval et de le mettre dans une étable avec d'autres chevaux. Il demanda ensuite à l’escroc de reconnaître son cheval. L'escroc se trompa et fut pendu. |
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TC0142 | TE018000 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 14 | Un abbé cistercien montant un cheval trop fougueux se couvre de ridicule et ne peut approcher le roi Frédéric. | |
TC0142 | TE019079 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 20 | Dans le diocèse de Mayence, la concubine d’un prêtre, mourante, demanda avec insistance qu’on l’enterre avec des chaussures neuves et bien solides. La nuit suivante la lune brillait, un chevalier et son serviteur qui étaient en voyage entendirent des hurlements. Puis ils virent une femme accourir, portant lesdites chaussures et appelant à l’aide. Le chevalier descendit du cheval, serra la femme contre lui et traça un cercle autour d'eux. Ils entendirent des aboiements, des sonneries de cors. La femme, en panique, essaya d’échapper, mais le chevalier enroula ses tresses autour de son bras, et brandit son épée. Le chausseur approchant, la femme se débattit encore plus fort et s’échappa, laissant aux mains du chevalier ses cheveux. Le chasseur infernal la rattrapa, la jeta sur son cheval, et disparut. Au matin, le chevalier entra dans la ville, montra les cheveux et raconta tout : on ouvrit la tombe, et on constata que la morte n’avait plus de cheveux. |
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TC0142 | TE017887 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 7 | Un certain Godescalc, usurier, qui a acheté une dispense pour ne pas partir en croisade insulte ceux qui allaient passer la mer. Au milieu de la nuit, le diable se présente avec deux chevaux noirs devant sa porte et lui fait parcourir les lieux des peines où, dit-il, il reviendrait. Trois jours après, l'usurier meurt, obstiné et désespéré, sans confession ni viatique. |
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TC0142 | TE018553 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 16 | Un convers de l'abbaye de Kamp apprit à lire et se fit même copier un livre. Comme les études étaient interdites aux convers, il quitta le monastère. Cependant, après avoir échoué comme étudiant à cause de son grand âge, il y retourna à Kamp pour faire pénitence. Il continua à faire ces aller-retours jusqu'au jour où le démon, sous l’apparence d’un bon ange, lui promit qu’il succéderait à l’évêque d’Halberstadt qui venait de mourir. Le convers abandonna de nouveau le monastère, passa la nuit dans une maison et, au matin, vola le cheval et le manteau de son hôte. Arrêté, il monta au gibet comme voleur, et non sur la cathèdre comme évêque. |
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TC0142 | TE019073 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 14 | Un citoyen d'Andernach rencontra une nuit le chevalier Frédéric de Kell assis sur un cheval noir crachant du feu. Il était couvert de peaux de moutons et portait une motte de terre. Le citoyen, sachant que Frédéric était mort, l’interrogea sur ce que signifiait son apparence, Frédéric répondit que les peaux de moutons le brûlaient parce qu’il les avait volées à une veuve. De la même façon, la motte de terre pesait très lourd car elle représentait la partie d’un champ qu’il avait acquise injustement. Il demanda que ses fils les restituent mais ils refusèrent. |
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TC0142 | TE019071 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 12 | Un doyen de Palerme envoya son serviteur chercher un cheval égaré. Le serviteur rencontra un vieillard mystérieux qui lui dit que le cheval se trouvait dans le mont Gyber, et qu'il était désormais en possession du roi Arthur. Puis le vieillard dit au serviteur que son maître le doyen était invité à cette cour royale dans deux semaines. Le doyen se moqua de l’invitation, mais mourut le jour fixé. | |
TC0142 | TE019005 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 17 | Le noble Conon de Malberg entra, vers la fin de sa vie, dans l'abbaye cistercienne de Himmerod et y menait une bonne vie. Une fois, il fut chargé de récupérer un très beau cheval volé par un certain Henri d'Isenburg. Henri refusa de restituer le cheval et Conon le défia dans un jugement de Dieu tel jour. Henri s'en moqua. Conon, toutefois, savait qu'il allait mourir le jour fixé pour l'ordalie. Ce qui arriva. À l'heure de sa mort, une possédée fut libérée du démon. Le démon, cependant, retourna peu après, en se plaignant d’être terriblement frustré par le fait que l’âme de Conon lui avait échappé. Quinze mille diables se rassemblèrent à Himmerod pour s'en emparer, mais les moines qui se réunirent autour du corps, empêchèrent les démons de s'approcher. Ainsi humilié, ce démon décida de se venger sur la pauvre possédée. Quant à Henri, il fut impressionné par la mort de Conon survenue le jour prédit. Il restitua alors le cheval au monastère et fit pénitence. |
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TC0142 | TE018053 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 62, 3 | Un prévôt prémontré restitue à une veuve le cheval confisqué par un convers trop zélé. | |
TC0148 | TE015579 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1181 | UN CHEVALIER OBTIENT PAR RUSE LE CHEVAL DE SON FRÈRE. — Un évêque refusait de donner son excellent cheval à son frère qui était chevalier, mais le lui prêta pour trois jours. Le chevalier s’informa du fait que le prélat disait souvent ses heures, et ?Dieu à mon aide ?quand il était à cheval. Il le monta une journée en le labourant de ses éperons, tout en prononçant ces mêmes mots. Au bout de trois jours, le cheval, à ces mots, ne pouvait être retenu. L’évêque, devant l’impétuosité de sa monture, la donna alors au chevalier. | |
TC0148 | TE015527 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1132 | SAINT GEORGES ET LES SAINTS AIDENT LES CROISÉS. — Apparurent à un grand nombre saint Georges et d’autres saints, terrassant les ennemis, portant de blanches armes, signés de la croix rouge et précédant les croisés sur de blanches montures. | |
TC0155 | TE016264 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 140 | L’empereur Léon visite Daniel le Stylite. Tout à coup, son cheval a peur, se cabre et l’empereur tombe. Seules les prières de saint Daniel le préservent d’une mort imminente. L’écuyer de l’empereur, un arien, a peur que cet incident ne le disgracie et se met sous la protection du saint qui non seulement le maintient auprès de l’empereur mais aussi le délivre de l’hérésie. Quand le roi des Khazars vient pour conclure une alliance, l’empereur lui montre saint Daniel comme la merveille de son pays | |
TC0155 | TE016188 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 61 | Des diables noirs venus à cheval emportent l’âme d’un mauvais riche aux enfers. Il les supplie en vain de lui laisser le temps de prier. | |
TC0155 | TE016215 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 87B | Un abbé, qui désirait diriger toutes les abbayes de l'empire, offre à l’empereur Henri un beau cheval, afin de gagner ses bonnes grâces. Or, ce que l'abbé ignorait, c'est que ce cheval avait été volé à un chevalier. Un jour que ce chevalier rencontre l’empereur en chemin sur ce cheval, il l’accuse de le lui avoir volé. L’empereur restitue le cheval au chevalier mais avec un cavalier et ce jusqu’à ce qu’il résolve cette histoire de vol. Le chevalier se sent joué par l’empereur et tous ceux qui assistent à la scène sont stupéfaits. Puis l'empereur convoque l’abbé et lui demande de déposer son bâton pastoral qu’il a cru pouvoir obtenir par une largesse humaine. L’empereur le place dans la main droite de la statue du Sauveur et demande à l’abbé de reprendre son bâton pastoral de la main du tout puissant, pour ne le devoir qu'à lui et non pas à un homme. | |
TC0155 | TE016202 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 75 | Un chevalier au lieu de se rendre à la messe monte toujours à cheval et sort dans les champs en dehors de la ville. Un jour, il rencontre un diable qui brise son corps et emporte son âme aux enfers. | |
TC0155 | TE016381 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 258 | Un meunier usurier entend la nuit tourner la meule de son moulin. Etant sorti de la maison, pour voir ce qui se passe, il rencontre un diable qui l’emporte en enfer sur un cheval noir. Dans les enfers, il voit une chaise enflammée préparée pour lui. Le diable lui annonce qu’il va retourner dans sa maison et qu’il mourra dans trois jours. Désespéré de son salut, il refuse de faire pénitence, meurt dans les trois jours et est damné. |
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TC0155 | TE016326 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 205 | Un chevalier mourant demande à son neveu de vendre son cheval et de distribuer cet argent en aumônes pour le salut de son âme. Le neveu conserve le cheval sans compensation financière. Le huitième jour après la mort, l’oncle apparaît à son neveu et lui apprend qu’il va endurer les supplices à sa place. Peu de temps après, de gros corbeaux enlèvent le neveu et le font tomber d’une grande hauteur, ils emportent ensuite son âme aux enfers. | |
TC0155 | TE016295 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 173 | Un jour, saint Grégoire de Tourovsk (Tours) est surpris par une grande tempête. Grâce aux reliques qu’il élève contre la nuée, la foudre l’épargne. Ayant pensé que cette faveur céleste lui a été accordée moins par le mérite des saints que par le sien, il tombe de son cheval et comprend aussitôt que cela lui est arrivé à cause de sa vanité. | |
TC0157 | TE017378 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 104, p. 154, l. 3 – p. 154, l. 9 | Lors d'une bataille en Mésopotamie, l'empereur Valérien fut fait prisonnier par Shapur, roi des Perses. Il finit sa vie en esclavage chez les Parthes et chaque jour, le roi se servait de lui comme marchepied pour monter à cheval. |
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TC0157 | TE017136 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 319, l. 10 – p. 320, l. 6 | Un certain Pambo séjourna avec Pierre Damien lors du couronnement du roi Henri, à Rome (25.12.1046). La veille de Noël, au moment du crépuscule, un troupeau de porcs était mené à travers le marché. Pambo en vola un, pour le rôtir le lendemain. Le jour de Noël, heureux de son larcin, et rassasié, il se réjouissait de n’être pas puni. Mais la même nuit, son cheval lui fut volé, avec son harnachement. C’était une punition à la fois similaire et plus grande que le méfait. Mais si, dans ce cas, la punition fut immédiate, il ne faut pas s’étonner qu’elle soit parfois plus longue à venir. | |
TC0157 | TE017138 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 321, l. 16 – p. 322, l. 6 | Un prêtre était nommé Maurus. Il devint moine dans l’ermitage de Pierre Damien, mais peu après, changea d’avis, et viola ainsi le serment qu’il avait fait à Dieu. Alors, pour faire apparaître dans sa chair l’aveuglement de son esprit, son œil s’infecta, et causa une difformité pour le reste de ses jours. Alors qu’il voyageait, plus tard, à Rome en pèlerinage, il traversa un cours d’eau que les autres avaient franchi sans dommage, il tomba de son cheval et fut retrouvé mort un peu plus bas. Celui qui avait refusé de se tenir à sa promesse pour préférer un autre style de vie, perdit ainsi toute chance de vivre. |
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TC0157 | TE017488 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 151, p. 3, l. 14 – p. 4, l. 15 | Notre vieux frère Agius, lorsqu’il était encore laïc, priait dans l’église de Saint-Michel Archange, à Sipont, près du mont Gargano. Lui et son frère possédaient seulement un cheval, et le montaient à tour de rôle pour alléger la fatigue du chemin. Mais ils virent que leurs compagnons de voyage avaient besoin d’aide pour porter leurs bagages, et ils décidèrent donc, par charité, d’aller tous deux à pied et de faire porter le poids de la charge à la monture. Fatigués de la sorte, ils s’arrêtèrent pour se reposer. Agius sortit du pain et du vin pour son repas, mais s’endormit avant d’avoir mangé. Pendant leur sieste, des voleurs vinrent et leur prirent le cheval et le reste. Un voleur resta en arrière et mangea le repas de pain et vin. Il sentit une grande douleur, intolérable, qui persista jusqu’à ce qu’il vomît le repas. Alors, il courut vers ses compagnons, et les persuada de rendre leur butin, sous peine d’être poursuivis par le châtiment de Dieu. Ils vinrent rendre, les larmes aux yeux et demandant pardon, ce qu’ils avaient dérobé. Ainsi, Dieu protège ceux qui le servent. |
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TC0157 | TE017516 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 170, p. 251, l. 33 – p. 252, l. 29 | Richard prieur du monastère [de Saint-Barthélémy à Camporeggiano], fit ce récit. Un homme de la région de Pérouse, en mourant, légua ses possessions à ses deux fils et deux filles de sorte que chaque fils reçut deux sixièmes, et chaque fille un sixième. L’un des fils mourut, et l’autre non seulement récupéra sa part, mais s’attaqua à celles de ses sœurs. Le cas fut porté devant la cour. Un prêtre prit la cause du frère, qu’il savait mensongère, mais au moment où il prêtait serment sur les évangiles, un serpent se présenta et se roula autour du livre, dénonçant de manière évidente la fausseté du serment. Le prêtre abjura immédiatement. Un oncle qui avait aussi pris faussement le parti du frère, en quittant la cour, tomba dans un trou avec son cheval, et fut écrasé par l’animal, de sorte qu’il se trouva aux portes de la mort. La justice divine est évidente dans ce cas. |
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TC0158 | TE016502 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 75 | Le sommeil des femmes et le prince héritier.– Le prince héritier voit sommeiller les cinq cents femmes de son harem et sa propre épouse; songeant que toutes ces formes corporelles sont appelées à disparaître, il veut quitter son palais pour entrer en contemplation. Il fait harnacher son cheval et peut quitter le palais du roi son père sans être entendu, grâce à la protection des devas qui amortissent le bruit des pas de son cheval. |
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TC0158 | TE016464 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 37 | Les marchands séduits par les femmes-démons et ramenés dans leur patrie par le cheval divin.– 1er récit.– Des marchands séduits par de belles femmes restent auprès d'elles en lointain pays; l'un d'eux, le Bodhisattva, s'aperçoit que ces femmes sont des démons; il parvient à être sauvé avec ses compagnons grâce à un cheval divin qui les ramène dans leur patrie.–2e récit.– Dans le cycle des naissances et des morts, la femme du Buddha devient la fille du brahmane Mâkandika; celui-ci offre vainement au Buddha sa fille, remarquablement belle, en mariage (cf. n° 59). |
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TC0158 | TE016713 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 263 | Guérison de plaies faites par un coup de fouet.– Un sot ayant appris que le crottin de cheval cicatrisait les plaies, se fait fustiger afin d'éprouver l'efficacité du remède (cf. n° 178). | |
TC0158 | TE016854 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 380 | Brahmadatta et la kinnarî.– Le roi Brahmadatta veut prendre pour épouse la femme d'un kinnara qu'il a tué. Mais la kinnarî se jette dans le bûcher qu'elle a allumé pour brûler le corps de son mari. |
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TC0158 | TE016856 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 382 | Les deux chiens du roi.– Les deux chiens du roi ont dévoré le harnachement du cheval du roi; ordre est donné de faire périr tous les chiens du royaume, mais on épargne les chiens du palais; ceux-ci sont à la fin reconnus coupables parce que, après les avoir fait vomir, on retrouve des débris du harnachement dans leurs déjections (cf. n° 361). | |
TC0158 | TE016467 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 40 | Sûtra du saint roi Ting-cheng (Mûrdhaja).– Le roi Ting-cheng, bien que puissamment riche, était ambitieux; possédant le royaume de l'Ouest, il conquiert ceux du Sud, de l'Est et du Nord, vers lesquels se dirigent successivement sa roue d'or et ses six autres joyaux : un éléphant blanc, un cheval brun, une perle claire comme la lune, une épouse belle comme le jade, un sage premier ministre, un ministre chef d'armée. Il obtient que le sol se couvre de riz et qu'il y ait des arbres chargés de joyaux. Il cherche alors à s'emparer du trône de Çakra, mais aussitôt il est renvoyé sur la terre où il meurt de maladie. | |
TC0158 | TE016507 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 80 | Le roi qui voulait monter au ciel.– Un roi se laisse persuader par les brahmanes que pour monter aux cieux, il doit immoler un grand nombre de personnes, parmi lesquelles se trouvera une kinnarî. Deux religieux réussissent à se saisir de la devî et l'amènent dans une cage. Mais le petit-fils du roi devient amoureux d'elle et l'épouse. Le roi renonce au sacrifice sanglant qu'il devait faire. Le petit-fils du roi négligeant les affaires publiques, son père le met aux arrêts et la devî en profite pour s'enfuir. Le jeune prince se met à sa poursuite et se fait reconnaître en jetant son anneau dans une cruche d'eau qui est destinée à la devî. Druma, roi des Kinnaras, consent à rendre sa fille au prince. Celui-ci retourne dans son pays et devient roi, par suite de l'abdication de son grand-père. |
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TC0158 | TE016995 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 453 | Le rsi Unicorne qui porta la courtisane à califourchon.– Le fils de l'ascète et de la biche a provoqué une sécheresse qui doit durer douze ans. Pour le priver de son pouvoir magique, une courtisane se rend auprès de lui avec ses compagnes sous un déguisement d'ermites; elles abusent de sa naïveté et, lorsqu'il est séduit, la courtisane a recours à une ruse pour rentrer dans la ville à cheval sur le cou de l'ermite (cf. n° 342). |
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TC0158 | TE016759 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 309 | Celui qui prétendit faussement que son cheval était mort.– Un homme part en guerre sur un cheval noir pour combattre des brigands, mais, saisi de frayeur, il se barbouille le visage de sang et se couche parmi les morts. Son cheval ayant été volé, il coupe la queue d'un cheval blanc et, la lutte étant terminée, il veut rentrer chez lui où il prétend que son cheval est mort et qu'il n'a rapporté que sa queue. Un assistant lui dit : « Votre cheval était noir; comment se fait-il que cette queue soit blanche ?» |
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TC0158 | TE017042 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 500 | Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait ving mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |
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TC0158 | TE017040 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 498 | Les dix rêves du roi Prasenajit .– Le roi Prasenajit a vu en rêve dix choses : 1° trois jarres réunies; les deux jarres latérales étaient pleines de vapeurs qu'elles se passaient de l'une à l'autre, mais la jarre du milieu restait vide: 2° un cheval qui mangeait par la bouche et par le fondement; 3° un petit arbre qui portait des fleurs; 4° un petit arbre qui produisait des fruits; 5° un homme qui fabriquait une corde; derrière l'homme se trouvait un mouton; le maître du mouton mangeait la corde; 6° un renard assis sur un lit d'or et mangeant dans de la vaisselle en or; 7° une grande vache qui tétait un veau; 8° quatre bœufs qui venaient en mugissant des quatre côtés de l'horizon pour se battre entre eux; 9° un grand étang où l'eau était trouble au milieu et claire sur les bords; 10° un grand torrent qui coulait absolument rouge. Le Buddha explique ces dix rêves et rassure le roi au sujet des présages qu'ils annoncent (cf. n° 359). |
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TC0158 | TE016439 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 14 | Le prince Sudàna.– Cf. vol. III, n° 5oo. Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait vingt mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |
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TC0158 | TE016622 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 178 | Le paysan battu et le crottin de cheval.– Un paysan ayant vu un homme qui avait subi la peine du fouet s'enduire de crottin de cheval, pour que ses blessures guérissent plus facilement, croit avoir acquis une recette merveilleuse, et, pour en éprouver l'efficacité, se fait donner deux cents coups de fouet par son esclave, puis il enduit ses blessures de crottin de cheval. | |
TC0158 | TE016550 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 120 | Comment trois religieux parvinrent à la sagesse.– Trois religieux ont compris l'irréalité du monde sensible, l'un en assistant à la cueillette des raisins, un autre en entendant s'entrechoquer les bracelets d'une femme, un troisième en voyant des lotus saccagés dans un étang par des hommes et des chevaux. | |
TC0158 | TE016872 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 398 | Le cheval intelligent.– Un cheval intelligent, donné d'abord à un maître potier, est ensuite acheté par le roi Brahmadatta; ce cheval sauve le roi en traversant un étang sur des fleurs de lotus. | |
TC0158 | TE016647 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 200 | Les chevaux qui tournent la meule.– Un roi fait tourner la meule à ses cinq cents chevaux de guerre afin de les utiliser; mais quand il veut livrer bataille ses chevaux tournent en rond au lieu de foncer sur l'ennemi. | |
TC0158 | TE016486 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 59 | Les marchands en proie aux femmes démoniaques et le roi-cheval volant qui les sauve.– Des marchands sont en proie à des femmes démoniaques : un cheval merveilleux (le Bodhisattva) sauve ceux d'entre eux qui se cramponnent à lui et leur fait traverser la mer (cf. le n° 37). | |
TC0159 | TE017664 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une veuve, arrête Trajan, à cheval et s’apprêtant à partir en campagne, et lui demande de lui rendre justice pour son fils. Pressé, l’empereur lui dit qu’il la rendra à son retour. La femme le convainc de rendre justice immédiatement afin que la récompense d’un jugement digne retombe sur lui et non sur son successeur s’il venait à mourir au combat. Trajan accepte et rend justice. | |
TC0160 | TE017193 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°10 | Un moine de Cluny, malade, gît au lit à l’article de la mort. Il voit apparaître le diable sous la forme d’un cheval qui a posé ses deux pattes arrière sur sa gorge. Le moine crie à l’aide et montre de son doigt les pattes du cheval qui l’étranglent. L’abbé, qui se tient à ses côtés, jette de l’eau bénite mais rien n’y fait. Il lui propose de se confesser de bon cœur. Si tôt que le moine commence à se confesser, le diable disparaît. | |
TC0161 | TE017736 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXV, 12 | COMMENT YORIYOSHI, FILS DE MINAMOTO NO YORINOBU ASON, A TUÉ D'UN COUP DE FLÈCHE UN VOLEUR DE CHEVAUX.– Dans l’est du pays, un homme, ne pouvant refuser, offre un cheval au guerrier Yorinobu, ancien gouverneur de Kawashi. En chemin, un voleur suit le cortège en secret, mais ne parvient pas à déjouer la vigilance de l’escorte pour s’emparer du cheval. Les guerriers installent le cheval dans les écuries de Yorinobu. Yoriyoshi, le fils de Yorinobu va voir son père pour lui demander de lui donner ce cheval. Mais son père, avant même que son fils commence à parler, lui dit que le lendemain, quand il fera jour, il pourra voir le cheval, et le prendre s’il lui plaît. Yoriyoshi monte la garde auprès de son père durant la nuit. Mais Yorinobu est réveillé par quelqu’un qui crie qu’on a enlevé le cheval. Sans rien dire à son fils, il part dans la nuit à la poursuite du voleur. Mais Yoriyoshi a entendu aussi ces cris et il part à son tour à sa poursuite. Son père pense que son fils va venir, et le fils pense que son père est déjà parti. Le voleur, se croyant en sûreté, ralentit son allure. Alors Yorinobu, sans même savoir s’il est là, parle à son fils et lui demande de tirer une flèche. Il entend avant la fin de ses paroles de bruit de l’arc et celui des étriers vidés par le voleur. Il dit à son fils de rattraper et de ramener le cheval. Yorinobu et son fils retournent se coucher sans dire un mot sur leur aventure. Le lendemain, Yorinobu, fait sortir le cheval sans un mot à son fils pour avoir si bien agi pendant la nuit, et pose sur lui une belle selle avant que Yoriyoshi reçoive l’animal. |
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TC0161 | TE017732 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIII, 26 | HISTOIRE DE LA PARTIE DE COURSE ÉQUESTRE DE KANETOKI ET D'ATSUYUKI .– Lors d’une course équestre, Kanetoki est vaincu par Atsuyuki car il a choisi de monter un cheval très rapide mais qui se cabre durement. Kanetoki, vaincu, défile et offre un maintien extrêmement beau et apprécié de la foule. On sait dorénavant que telle est la manière de faire défiler le cheval vaincu et on rapporte depuis que Kanetoki a choisi délibérément ce cheval indocile et a perdu volontairement la course. | |
TC0161 | TE017739 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI A DÉVORÉ UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0162 | TE017755 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI DÉVORE UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0162 | TE017762 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 14 | COMMENT LES MOINES EN PÈLERINAGE DANS L’ÎLE DE SHIKOKU PERDENT LEUR CHEMIN ET DANS UN ENDROIT INCONNU SONT TRANSFORMÉS EN CHEVAL À COUPS DE FOUET.– Trois moines pèlerins, faisant le tour de lointaines provinces de Shikoku, se perdent dans la montagne. Abattus et désolés, ils trouvent une demeure et entrent, invités par un moine à l’allure barbare. Après leur avoir servi un très bon repas, l’hôte, prenant un air des plus terribles, appelle ses gens et leur demande d’apporter les objets habituels. Les pèlerins, épouvantés, voient arriver des drôles de moines avec un licol et des fouets à chevaux. Ces disciples, à qui le maître moine ordonne de faire comme d’habitude, tirent un moine pèlerin dans le jardin, le fouettent, le dénudent, et le fouettent encore. Le moine s’effondre, et les disciples, sur l’ordre de leur maître, le secouent : il se relève en se transformant en cheval. Un deuxième moine subit le même sort. Le dernier pèlerin prie de toute sa force. Le maître moine décide de le faire attendre et pendant la nuit, il demande au pèlerin d’aller voir s’il y a de l’eau dans le champ derrière la maison. Le pèlerin obéit et se demande quel va être son sort. Terrifié, il décide de s’enfuir. Il parcourt cinq ou six cents pas, et aperçoit une femme devant une habitation. Méfiant et tremblant, il lui raconte tout. La femme répond qu’elle est l’épouse principale du moine et sait qu’il se passe des choses affreuses dans sa demeure. Elle lui dit que le maître moine l’a envoyé regarder s’il y avait de l’eau pour qu’il creuse sa tombe et soit enterré vivant. Elle envoie le pèlerin, avec un billet écrit de sa main, chez sa jeune sœur. Très reconnaissant, il se prosterne devant la femme et part. Arrivé dans la maison de la sœur, il lui remet la lettre. Celle-ci déplore aussi cette affreuse affaire, accepte d’aider le moine, mais lui dit que dans sa maison il se passe des choses terribles et lui demande de rester caché. Il entend arriver un être à l’air redoutable et à l’odeur épouvantable. Puis il l’entend faire l’amour avec la femme, puis quitter la chambre. Il comprend que c’est un démon qui rend visite à sa femme. Après cela, la femme lui indique le chemin à prendre et lui confie qu’il a beaucoup de chance d’être épargné. Le pèlerin, tombe à genoux, pleure et part. Sauvé, il arrive dans un village et raconte son histoire, ne respectant pas l’interdiction des deux femmes de parler de cet endroit. Depuis, le moine pèlerin continue son voyage jusqu’à la capitale où, pour ses deux compagnons devenus chevaux, il se consacre à cultiver les racines du bien. Même si on renonce au monde et que l’on marche dans la Voie de Bouddha, il ne faut pas pénétrer sans réfléchir dans des lieux inconnus ! |
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TC0162 | TE017758 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 31 | COMMENT LE CONSEILLER D’ÉTAT MIYOSHI NO KIYOTSURA EMMÉNAGE DANS SA NOUVELLE MAISON.– Le conseiller d’Etat du nom de Zen Saishô s’apprête à emménager dans une vieille maison délabrée que l’on dit hantée. N’écoutant pas les mises en garde de ses proches, il part dans sa nouvelle demeure à l’heure du coq (six heures du matin) en n’emportant qu’une fine natte. Il l’étale au milieu de la pièce principale et il fait allumer des lampes. Il renvoie tous ses serviteurs et leur demande de venir le rechercher le lendemain à l’aube. Saishô, resté seul, somnole assis, tourné vers le sud. Vers minuit, il entend des grattements et voit apparaître des visages. Il reste impassible et ceux-ci disparaissent. Puis une cinquantaine de petits êtres montés sur des chevaux passent l’un après l’autre dans la pièce. Saishô les observe sans bouger d’un pouce. Une femme ravissante entre alors à genoux. Mais Saishô ne se laisse pas troubler. Quand l’éventail de la femme lui échappe, il voit un nez éclatant de rouge et d’horribles crocs sortant de sa bouche. Resté imperturbable devant ce spectacle, il voit sous la pâle lueur de la lune de l’aube, un vieil homme sortir des buissons du jardin. Celui-ci tombe à genoux et se prosterne devant Saishô qui lui demande qui il est. Le vieillard lui dit qu’il vient humblement présenter sa plainte, car il trouve très regrettable de voir Saishô occuper cette maison qu’il habite lui-même depuis des années. Saishô se met en colère contre ce vieillard menaçant, et occupant ces lieux de force, dit qu’il a parfaitement le droit d’habiter ici. Le vieillard accepte d’aller s’installer ailleurs, et quand Saishô lui dit de rassembler sa famille et de partir, une cinquantaine de voix acquiescent en même temps que celle du vieillard. Au lever du jour, Saishô repart avec ses domestiques. Depuis, Saishô, homme intelligent et plein de sagesse, a remis la maison en état et il y vit dans la quiétude. |
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TC0163 | TE018077 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 15. | JAKUSHIN, LE SECRÉTAIRE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES DE LA COUR ENTRÉ DANS LA VOIE.– 1) Le secrétaire des affaires de la cour, Jakushin, désire entrer dans la Voie du Bouddha et se montre très compatissant. Il remet sa propre ceinture à une femme qui pleure pour avoir égaré une ceinture garnie de pierres précieuses destinée à son maître. Puis Jakushin emprunte une ceinture à quelqu’un pour remplir son office de secrétaire lors de la séance à la cour. 2) Un jour, il se rend au palais, monté sur un cheval. Il s’arrête pour vénérer chaque pagode, chapelle ou stèle. Il laisse son cheval paître à sa guise, si bien que le soir arrive. Le valet de Jakushin est excédé et fouette brutalement l’animal. Jakushin pousse des cris et se lamente : un lien l’unit certainement à ce cheval qui a pu être son père ou sa mère dans une existence antérieure. On comprend alors pourquoi on peut lire dans les notes du secrétaire : « Mon corps hante la ville, mais mon cœur s’est retiré du monde ». 3) Quand Jakushin prend de l’âge, il se rase la tête et va étudier les écritures sur le mont Yokawa. Là, il rencontre le révérend Zôga qui accepte de le former. A la lecture des premiers mots du Maka shikan (« La grande somme de quiétude et de contemplations »), le secrétaire éclate en sanglots. Le maître Zôga pensant que son élève ne peut avoir déjà pénétré le sens profond du texte est furieux et lui décoche un coup de poing. Jakushin se retire, mais demande de nouveau au maître de lui expliquer les écritures. Mais il éclate de nouveau en sanglots, et se fait encore malmener par Zôga. Quelques jours plus tard, il renouvelle sa demande auprès du maître, et se met encore à pleurer, et plus fort que jamais, lors de la lecture des écritures. Alors le révérend a lui aussi les larmes aux yeux devant la vénération de son élève. Il lui dispense ensuite sereinement son enseignement. Jakushin parvient à un haut degré de vertu, Quand il accomplit sa Renaissance, c’est le seigneur de la chapelle entré en religion qui assure la cérémonie de lecture de l’oraison chantée et qui donne cent mille pièces de chanvre blanchi au soleil. |
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TC0163 | TE018076 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 14. | UN MAÎTRE EN DISCIPLINE YÔKAN AU MONASTÈRE ZENRIN-JI.– 1) Le maître en discipline Yôkan demeure toujours au service de l’empereur, malgré sa profonde piété envers l’invocation au Bouddha. Retiré sur des collines au Zenrin-ji, il vit en prêtant aux gens. Chacun le respecte et ne commet de malhonnêteté à son endroit. Si un indigent ne rembourse pas son prêt, Yôkan se dédommage en lui faisant réciter les invocations, en plus ou moins grand nombre selon le montant de l’emprunt. Puis l’empereur nomme Yôkan intendant du Tôdai-ji. Contre toute attente, celui-ci accepte. Ses disciples se disputent âprement les terres du Todai-ji exemptées d’impôt. Mais l’intendant, lui, les consacre [les revenus] de toutes les terres pour la réfection du monastère. Il se déplace sur une étrange monture pour se rendre au monastère. Dès la fin des travaux de restauration, il donne sa démission. Il n’a détourné aucun bien du monastère pour son propre usage et les gens comprennent que l’empereur a estimé que Yôkan était le seul à pouvoir prendre soin du monastère délabré. 2) Le maître Yôkan fait distribuer aux malades du Yakuô-ji les fruits d’un prunier du monastère. Cet arbre surnommé « le prunier champ de compassion » demeure encore aujourd’hui, témoin du passé. 3) Un jour au monastère, un visiteur voit le maître étaler un grand nombre de bâtonnets à calculer. L’homme pense que Yôkan calcule les intérêts de ses prêts mais ce dernier lui répond qu’il a oublié le nombre d’invocations au Bouddha qu’il a prononcées ces années passées. 4) Le maître en discipline se rend à la cérémonie d’intronisation de sa fonction d’intendant vêtu d’habits peu ragoûtants, monté sur un cheval étique et d’aspect misérable. Les enfants lui demandent si la cérémonie va bien avoir lieu, et le maître répond qu’en fait les enfants se demandent si c’est bien lui l’intendant du Tôdai-ji ! 5) Ensuite Yôkan désire devenir chapelain du monastère Hosshô-ji, édifié par un empereur retiré, car « qui accepte l’aumône peut bien accepter la royauté » ainsi que le dit ce verset relevé dans les Ecritures. Là aussi, il se rend à son palais dans une tenue non conforme aux usages. Par la suite, il ne se rend jamais au monastère pour s’acquitter des ses fonctions. Les moines se plaignent auprès de l’empereur qui rétorque que l’indiscipline de Yôkan est d’un autre prix que la discipline de tout un chacun et n’émet aucun blâme. 6) A la fin de sa vie, le maître fait venir auprès de lui un ascète comme ami de bien. Il lui demande de réciter le texte des douze catégories d’écriture du Grand Véhicule. Yôkan est très mécontent car l’ascète ne fait qu’énumérer les titres des douze catégories. Dans ses derniers moments de lucidité, il fait réciter l’invocation au Bouddha et écoute en purifiant son cœur. Il prononce ensuite à plusieurs reprises un verset et accomplit sa Renaissance. |
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TC0163 | TE018079 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 17. | LE RÉVÉREND SENMYÔ ET LE RÉVÉREND KAKUSON.– 1) Le révérend Senmyô vit retiré sur la montagne et pratique assidument la contemplation du Principe. Un jour, alors qu’il se livre à la méditation dans son oratoire, il entend une voix dans le ciel. Quand il demande qui parle ainsi, la voix répond qu’elle est la triple éminence de ces lieux [les trois divinités principales du mont Hiéi ] et qu’elle parcourt le ciel trois fois par jour pour protéger le moine. Senmyô ne se soucie aucunement de ses besoins quotidiens et n’accepte comme aumône que le riz qu’un moinillon mendie dans les ermitages voisins pour le nourrir. Une impératrice décide, suite à un vœu, de subvenir aux besoins d’un moine particulièrement remarquable. Ayant appris que l’ascète Senmyô est éminemment respectable, elle coud pour lui une étole de ses propres mains. Elle imagine ensuite avec le moinillon un subterfuge pour que le moine accepte son présent. Quand le moinillon apporte l’étole au révérend, il lui dit qu’il ignore le nom de son donateur. Senmyô prend l’étole et la jette dans un ravin en disant : « Bouddhas des trois mondes, daignez accepter ceci ». 2) Le révérend donne aux gens tout ce qu’ils demandent. Un jour il détache quelques lattes de bois de son plancher qu’il donne à quelqu'un qui en a besoin. Par une nuit noire, son ami le révérend Kakuson vient le voir et tombe, ne voyant pas les lattes manquantes du plancher. Il s’écrie « Aie ! Je me suis fait mal !». Senmyô le sermonne. En effet, si Kakuson était mort à cet instant, ses derniers mots auraient dû être « Hommage au Bouddha Amida », et non pas « Aie ! Je me suis fait mal ! ». 3) Un jour Senmyô rend visite au révérend Kakuson. Ce dernier doit s’absenter pour une tâche urgente mais met longuement de l’ordre dans ses affaires avant de partir. Senmyô, intrigué, va voir après le départ de son ami ce qu’il a fait tout ce temps. Il trouve alors des scellés sur chacune des affaires de Kakuson. Il est furieux d’une telle méfiance à son égard, et quand son ami revient, Senmyô lui exprime tout son ressentiment. Mais Kakuson explique qu’il n’a pas l’habitude de cacher ses biens, qu’il ne craint pas d’être volé, mais que si quelque chose disparaissait, il pourrait avoir un soupçon à l’égard de son ami, ce qui serait alors un grave péché. Il s’est méfié de lui-même, et non de son ami. 4) Plus tard, quand Kakuson meurt, Senmyô déclare que son ami a assurément accompli sa Renaissance, car il s’est montré vraiment avisé en apposant des scellés sur ses biens. Par la suite, en rêve, il rencontre Kakuson. Il lui demande à quel degré de paradis a eu lieu sa renaissance. Il dit se trouver au degré inférieur de l’étage inférieur, et cela grâce aux conseils de prière de Senmyô. Senmyô lui demande alors si lui-même pourrait y accéder. Son ami lui répond que sans nul doute Senmyô est déjà promis au degré supérieur de l’étage supérieur. 5) Un jour qu’il quitte la montagne et se rend en ville, Kakuson voit un cheval entravé. Pris de pitié, il le délivre de ses liens. Le maître de l’animal prend le révérend pour le voleur, le ligote et le conduit au bureau de police. Quand l’inspecteur le questionne, le révérend dit qui il est. L’inspecteur, navré de cette erreur, le fait délier en toute hâte et le laisse repartir, après de nombreuses excuses. Mais Kakuson s’en va en lui répondant sèchement. |
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TC0165 | TE018413 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 161, pp. 286-287 | Ponce, évêque d'Auvergne, raconte à Herbert l'histoire d'un prêtre qui voit des esprits et des âmes au Purgatoire ou en des lieux de châtiment (mais pas les âmes sauvées) ainsi que d'innombrables démons. Au début, il est terrifié par ces visions, mais il apprend à les apprécier. Il voit les âmes destinées à être sauvées devenir de plus en plus belles. Quand elles sont belles, il sait que le lendemain elles seront déplacées en un lieu de paix. Il apprend tout cela d'un chevalier défunt et, à partir de ce jour, on le prévient régulièrement à l'avance quand certains vont mourir. En réalité, un cheval incomplet lui apparaît, auquel on ajoute chaque jour quelque chose. Lorsqu'il ne lui manque qu'un seul membre, il sait que son propriétaire mourra le lendemain. Si quelqu'un l'interroge sur un de ses amis, il peut lui dire s'il fait partie des punis, en donnant également des informations sur le défunt, comme preuve de la véracité de ses propres paroles. |
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TC0165 | TE018364 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 111, pp. 210-213 | Au temps du du roi Edward le confesseur, il y a à Berkeley une femme qui s'adonne au vice. Elle a un corbeau qu'elle aime beaucoup. Un jour, elle entend la voix de l'oiseau, et l'interprète comme un mauvais présage. À ce moment, un messager entre et lui annonce la mort de son fils et de toute sa famille. Sentant venir sa propre mort, elle fait venir ses deux autres enfants, l'un moine et l'autre nonne, leur demandant d'essayer de sauver au moins son corps, en le gardant, avec certaines procédures, à l'église pendant trois jours. Les deux premières nuits, des démons brisent les chaînes de son tombeau. La troisième nuit, à l'aube, le monastère est ébranlé : un démon brise les portes et ordonne à la femme de quitter son tombeau. Face à sa résistance, il brise les dernières chaînes et la traîne hors de l'église, où un superbe cheval noir l'emmène. On peut l'entendre crier sur quatre miles. Grégoire raconte une histoire similaire d'un homme dans le quatrième livre de ses Dialogues. Un autre exemple est ce que l'on raconte de Charles Martel en France. Célèbre pour sa force et pour avoir arrêté les Sarrasins, après avoir été enterré à Saint-Denis, les démons le traînent hors de la chapelle en guise de punition pour avoir dépouillé tous les monastères afin de payer ses soldats. Son corps n'est jamais retrouvé et le miracle est révélé par l'évêque d'Orléans. |
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TC0165 | TE018379 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 126, pp. 235-236 | Dans la Geste de Charlemagne, se trouve le récit d'un miracle qui apporte un terrible exemple. À Bayonne, en Gascogne, au moment où Charlemagne s'apprête à entrer en Espagne, le chevalier Romaric mourant demande à un parent de vendre son cheval pour en faire profiter les pauvres. Le cheval est vendu pour une centaine de sous, mais le parent garde l'argent pour lui-même. Après trente jours, Romaric lui apparaît en rêve pour lui dire qu'il a passé trente jours dans un lieu douloureux à cause de lui. Il est à présent sur le point d'entrer au ciel, tandis que son parent, à cause de son sacrilège, entrera bientôt dans le même lieu de souffrance, mais pour l'éternité. Le lendemain, l'homme entend un bruit terrible et est emporté par les esprits. Il est retrouvé mort seulement quatre jours plus tard, et à quatre jours de marches de l'emplacement où il a disparu. |
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TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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TC0165 | TE018450 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 12, pp. 315-316 | Une nuit, un charbonnier (homme religieux) voit apparaître une femme nue poursuivie par un homme à cheval qui, après l'avoir atteinte, la tue avec son épée et la jette dans le feu, d'où il la ramène pour la remettre sur son cheval et partir. La vision se répète plusieurs nuits d'affilée. Un soir, un comte l'accompagne après s'être confessé. Les deux entendent un bruit de trompette, le comte fait le signe de croix et assiste à la même vision. Il demande à l'homme à cheval, au nom de Dieu, qui il est et ce qu'il fait. L'homme répond qu'il est chevalier, que la femme avait tué son mari par amour pour lui et que maintenant, morts, ils sont tous deux punis pour leur l'adultère, porté par un cheval qui est en fait le diable. Ils peuvent cependant être encore aidés par des prières et des messes. |
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TC0165 | TE018290 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44g, pp. 92-94 | Le légat pontifical et divers évêques emmènent avec eux Saint Bernard, contre sa volonté, pour lutter contre l'hérésie à Toulouse. Comme le voyage est particulièrement fatiguant, ils lui donnent un meilleur cheval qu'à l'accoutumée. Lorsqu'ils arrivent dans la région, le meneur des hérétiques choisit de se cacher, car il sait qu'il ne peut rien faire face à Bernard. Après de nombreux miracles quotidiens, Bernard est confronté à un hérétique qui le critique en disant que son maître n'a pas un cheval aussi bien nourri que le sien. Bernard répond tranquillement que le cheval, en tant qu'animal, suit son propre ventre, alors qu'il faut comparer son propre cou à celui de l'hérétique. Il montre alors son cou très maigre et blanc, et les spectateurs sont satisfaits de l'efficacité de sa réponse. |
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TC0165 | TE018441 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 4, pp. 305-307 | Saint Bernard prêche la croisade sur le sol allemand. Un jour, il quitte Fribourg et est rejoint par Henry, un jeune noble qui l'invite dans l'une de ses maisons. Henry, ayant décidé de devenir croisé, avance à pied, mais Bernard insiste pour qu'il l'accompagne à cheval. Le serviteur d'Henry, homme démoniaque, ne croit pas Bernard et insulte son seigneur, en lui disant qu'il suit un diable et que le diable l'aura. A ce moment, trois femmes arrivent, dont l'une paralytique, qu'Henry a mis en selle pour l'emmener voir le saint. Son serviteur l'insulte à nouveau, mais Henry lui promet que si la femme n'est pas guérie, il donnera le cheval au serviteur. Bernard bénit la paralytique et la guérit. Le serviteur, faisant de mauvais projets, tente de devancer l'arrivée du saint et d'Henry, mais il est saisi par le châtiment divin et meurt. Henry est affligé et demande l'aide de Bernard, qui le ramène d'abord à la vie, puis lui donne de la force avec sa salive. L'homme, revenu à la vie, dit que dans la mort il avait déjà été condamné et que sans saint Bernard il aurait fini en enfer. Il promet de vivre selon la volonté de Bernard. Il devient croisé et se rend à Jérusalem avec Henry, puis devient moine à Clairvaux. Le narrateur, pensant qu'un tel miracle serait sûrement traité par les écrivains de la vie de Bernard, a d'abord pensé ne pas le raconter, mais il a ensuite changé d'avis en voyant qu'il avait été omis. Il a donc décidé de le raconter, en tant que témoin oculaire. |
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