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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Vertu | Virtue | Tugend | Virtud | Virtù
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001356 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 6 | Achaz, bien qu’étant enfant, semble être déjà un adulte pour son humilité, son éloquence et ses moeurs. | |
TC0004 | TE002726 | Jordanus de Pisis | Esempi : 95 | Chasteté exemplaire de saint Bernard. Dans le combat spirituel, les forces ne manquent jamais. Saint Bernard ne cède pas à la tentation de la chair quand il se trouve avec une belle femme dans son lit. | |
TC0008 | TE002565 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11B | Suite de la parabole 11. La matrone cède au chef de famille une servante capable de faire des vêtements de qualité. Quand elle arrive, elle voit à l’intérieur des servantes en tenue déshonnête; trois particulièrement lui sont hostiles. Elle s’enfuit. L’homme chasse les servantes. La vierge revient et lui fabrique un habit resplendissant d’or, de grand prix, et d’une merveilleuse et incorruptible éternité. |
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TC0008 | TE002564 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11A | Une noble matrone avait dans sa maison d’innombrables domestiques, hommes et femmes. Un chef de famille qui habitait sa propres maisons avec ses fils et ses domestiques à gages n'avait pas de servante. Il s’en alla chez la matrone pour en avoir une. Elle finit par lui en donner une. La servante est choquée par leurs manières de vivre (elle avait été élevée chez la matrone dans la vertu et la gravité) et dit à sa maîtresse qu’elle ne pourrait rester dans cette maison que s’ils se corrigeaient. Comme ils souffraient de l’absence de la servante (manque d’eau, vêtements sales), ils modifièrent leur comportement, et la servante s’en revint. Mais elle ne donnait jamais aux vêtements qu’elle lavait une parfaite blancheur. Le chef de famille alla se plaindre auprès de la matrone. Celle-ci lui répondit que la servante ne savait laver qu’avec de l’eau souterraine et non avec de l’eau de pluie. Elle pouvait lui donner une servante vierge et libre (et non pas esclave). S’il méritait de la recevoir, il serait émerveillé de la propreté de ses habits. Il promit de changer de comportement. Et la servante rendit tout resplendissants les vêtements qu’elle lavait. | |
TC0008 | TE002566 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11C | Suite de la parabole 11. Un troisième homme vient voir la matrone et lui demande un bon intendant (le sien est d’un caractère dur et sévère). Tout se passe bien mais une femme de mauvaise vie fréquente la maison. Un jour qu’elle arrive, il lui claque la porte au nez, la faisant abondamment saigner. |
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TC0008 | TE002567 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11D | Suite de la parabole 11. Un quatrième homme vient voir la matrone : il acquiert de grandes richesses par ses travaux et ceux de ses serviteurs mais il n'a pas de cellérier pour conserver cet avoir. La matrone lui répond qu’il a parmi ses serviteurs un bavard qui proclame partout que son maître est riche et heureux, provoquant les voisins à lui nuire. Elle peut lui donner une servante, à condition qu’il chasse le mauvais serviteur. Ce qu’il fit, à son plus grand profit. |
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TC0008 | TE002581 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 18 | Les vertus se réunissent pour choisir une reine. L’on dispute autour de l’humilité, de la virginité, de l’abstinence; parlent la prudence, la discrétion; celle-ci prouve que l’amour de Dieu doit assurer le magistère sur toutes les autres. Et comme amour est du masculin et que les autres vertus sont du féminin, elles décident d’appeler l’amour de Dieu charité. La charité organise les vertus sur le modèle des agents de la cité (la dilection est la prévôte, prudence et discrétion sont conseillères, sollicitude et attention portières, sagesse et méditation réfectorières; prédication appelle au repas, instruction cuit les aliments, mémoire garde les trésors, discipline et componction punissent les coupables, chasteté, abstinence et obéissance travaillent au-dehors, etc.). |
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TC0008 | TE002568 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11E | Suite de la parabole 11. Un cinquième homme vient chez la matrone : il est poursuivi par un ennemi sanguinaire et elle doit lui prêter ses serviteurs pour le tuer. Elle refuse. Il revient de nouveau, mais elle refuse encore. La troisième fois, car elle a vu qu’il s’est enfin humilié, elle lui donne un domestique qui le protégera. |
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TC0008 | TE002585 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 22 | Les vertus, inquiètes des assauts que leur font subir les vices, décident de faire garder particulièrement deux issues, celles de la subordination et celle du supériorat (praelatio). La discrétion propose que la patience et l’espérance protègent ceux qui s’avancent par le chemin de la subordination; quant à ceux qui suivent la voie du supériorat, l’humilité et elle-même serons avec eux dans les dangers. Cette proposition est adoptée; mais l’on décrète aussi que très peu de gens entreraient par le sentier du supériorat, qui est le chemin le plus dangereux. | |
TC0010 | TE000952 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D313 | La bonne apparence d’honnêteté suffit à dissuader le séducteur. Des gens étaient assiégés dans un château, l’un d’eux eut l’idée de revêtir d’armures les cadavres de ceux qui étaient morts de faim, et de les placer sur les remparts. Leurs assaillants les crurent vivants et s’enfuirent. | |
TC0011 | TE002879 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 13a (2) | Les quatre vertus cardinales (prudence, justice, tempérance, force) sont comparées aux quatre angles de la maison. | |
TC0011 | TE003039 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 98b (1) | Les plumes des saints sont leurs vertus et celles des hypocrites sont leurs faux sermons. | |
TC0011 | TE002939 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 50b (3) | Les vertus sans l’humilité sont comme de la poussière, alors que les vertus accompagnées d’humilité sont comme la terre ferme et solide. | |
TC0011 | TE003163 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 188a-b | Le Christ (médiateur) se trouve toujours au milieu des autres : des animaux de la crèche, des disciples et des larrons, pour montrer aux hommes qu’il faut toujours tenir le milieu et éviter les extrêmes dans la pratique des vertus. | |
TC0020 | TE003590 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 65 | Une matrone colérique requiert auprès d’une abbesse les services d’une nonne patiente et calme. Ne supportant pas son caractère, la matrone demande alors à l’abbesse de lui envoyer la nonne la plus colérique du couvent. Au bout d’une année, grâce à la nonne, la matrone acquiert la patience. | |
TC0020 | TE003777 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 252 | Une épouse vertueuse fait battre sa servante et la fait jeter, par la fenêtre, dans une rivière pour sa mauvaise conduite (entremetteuse). |
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TC0020 | TE003775 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 250 | Une vieille femme utilise un stratagème pour éveiller l’amour chez une vierge. Elle demande au jeune prétendant de dire à cette jeune fille qu’il est malade d’amour pour elle. La vieille se rend chez la vierge avec sa petite chienne qui pleurt et prétend que le jeune homme, malade, a été transformé en chienne, avec la permission de Dieu car la jeune fille a refusé de lui donner son amour. Craignant de subir la même métamorphose, cette dernière accepte cette relation amoureuse. | |
TC0033 | TE005882 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 31 | UNE BEGUINE TIENT LE CHRIST PRISONNIER. Une béguine qui n’avait pas eu depuis longtemps la visite du Christ, demanda aux vertus théologales (Foi, Espérance et Charité) de le faire venir et de le tenir prisonnier. | |
TC0034 | TE006294 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 91 | Homme de grande vertu, le fils du duc de Bulgarie refuse d’être l’hériter de son père qui s’adonne à la luxure. Il va à Constantinople où il se marie avec la fille de l’empereur et finit par être couronné. | |
TC0036 | TE006644 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 5 | La similitude des moeurs réalise la concorde des esprits. C’est cette similitude de coeur, de vertu et de ferveur religieuse qui liait d’amitié Matthieu d’Albano au trésorier de l’église de Reims, Raoul, surnommé le Verd, qui devint par la suite archevêque de Reims. C’est sous sa conduite que Matthieu devint un chanoine exemplaire de l’église de Reims. | |
TC0036 | TE006643 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 4 | Matthieu d’Albano est issu d’une riche lignée de renom de la province de Reims. Mais cette noblesse du siècle n’était rien en comparaison de la richesse spirituelle que Matthieu manifesta dès son enfance. Il faisait déjà preuve d’un comportement exemplaire, plein de vertu et de ferveur religieuse, tandis qu’il s’adonnait à l’apprentissage des lettres et de la religion. Ilse tenait à l’écart des clercs et des écoliers dépravés. | |
TC0037 | TE006716 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 34 | Souhaiter le malheur d’un homme devenu riche et puissant grâce au vol et à la persécution des pauvres et des honnêtes gens n’est pas un péché, mais une preuve de vertu. | |
TC0106 | TE015772 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 35 | UNE BÉGUINE TIENT LE CHRIST PRISONNIER. Une béguine qui n’avait pas eu depuis longtemps la visite du Christ, demanda aux vertus théologales (Foi, Espérance et Charité) de le faire venir et de le tenir prisonnier. | |
TC0106 | TE015774 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 37 | LE TRAVAIL DU PORTIER. Le portier chasse les indésirables. | |
TC0129 | TE007386 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 273a | Le diable semblait prisonnier d’une chaîne de feu; il ne pouvait ni parler, ni regarder, en présence de saint Barthélemy, grâce aux vertus et aux bonnes actions du saint. | |
TC0129 | TE007278 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 46a | Un combattant se doit de posséder trois qualités : une cause légitime, une intention pure et droite et de la persévérance. | |
TC0129 | TE007462 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 354b-355b | Nombreuses vertus de saint Martin : confiance dans la providence, pauvreté radicale, prière continue (de l’âge de 10 ans ? sa mort), miracles importants (résurrection des morts, conversion de païens), réception de l’esprit saint sous forme visible et guérison d’un lépreux. |
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TC0131 | TE008665 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 559, 1-6 | GUERISON DE SAINTE AGATHE. 1/ Un des apôtres de Dieu apparut à la bonne sainte Agathe dans une prison où on l’avait mise après lui avoir tordu les seins parce qu’elle voulait garder sa foi et sa virginité. 2/ Le saint apôtre lui dit: "Chère amie, je suis bon médecin: je vais vous guérir si vous le permettez". 3/ Sainte Agathe, toute remplie d’amour de Dieu et de vraie patience, lui dit: 4/ "Sire, j'ai vécu jusqu’ici sans avoir jamais désiré les soins d’un médecin pour mon corps." 5/ A ces mots elle se trouva guérie, sans même que l’apôtre ait eu contact avec elle. 6/ Sa guérison fut plus glorieuse que si elle avait demandé à être guérie, car elle fut guérie par la patience, la vertu qui guérit les malades. | |
TC0131 | TE007906 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 274, 1-7 | LE POSTULANT QUI ENTRA AU FOUR CHAUD. 1 La vraie obéissance est une vertu importante et de grande valeur. 2 Un chevalier demanda plusieurs fois à un abbé de le recevoir comme moine 3 et il ferait tout ce qu’on lui commanderait au nom de l’obéissance. 4 L’abbé, qui ne désirait pas le recevoir, lui commanda au nom de l’obéissance d’entrer dans un four chaud qui était près d’eux, pour voir s’il obéirait. 5 Aussitôt il y entra. Le feu ne lui fit aucun mal et il en sortit aussi frais qu’il y était entré. 6 Dieu lui fit cette faveur pour sa vraie obéissance. 7 Dès lors l’abbé n'avait plus de raison de le refuser. Il devint par la suite le moine le plus parfait et le plus sage de la communauté. | |
TC0131 | TE009082 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 329, 1-8 | CINQ JEUNES MOINES ET LEURS CINQ VERTUS. 1/Un abbé demanda à Dieu de lui montrer lequel était le plus grand au ciel 2/ de cinq jeunes moines à qui il avait demandé en particulier à quelle pratique ou quelle vertu ils s’appliquaient; 3/ et chacun lui avait répondu en privé. 4/ La voix de Dieu lui répondit: "Je me donne en confession; on me trouve en oraison; l’humilité me ravit; la patience vient à bout de moi et l’amour me possède tout entier". 5/ Chacun de ces cinq jeunes moines avait une ce ces cinq qualités; et nous pouvons les avoir toutes si nous le voulons. 6/ Celui qui en possède une parfaitement, il les a toutes, car les vertus sont enchaînées entre elles comme sont les péchés. 7/ Saint Léon dit que celui qui a un péché mortel est coupable de tous. 8/ Et c'est bien vrai; car même si on n'est pas aussi gravement puni pour un seul que pour tous, on l’est en tout cas aussi longuement. | |
TC0131 | TE007855 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 227, 1-17 | LE CHOIX DES CHEMINS. 1 Deux voyageurs dans un pays lointain demandent leur chemin. 2 Un brave homme pour les renseigner leur dit: "Il y a deux routes possibles, l’une à droite, l’autre à gauche. 3 Dans celle de gauche, il y a une lieue de bonne route, mais ensuite c'est fini: dans tout le reste du voyage, si long qu’il soit, il n'y en a plus de bonne. 4 Dans celle de droite il y a une lieue de mauvaise route, mais ensuite c'est fini: dans tout le reste du voyage, si long qu’il soit, il n'y en a plus de mauvaise." 5 Cela signifie que nous pouvons marcher vers la vie éternelle par deux voies, celle de droite ou celle de gauche. 6 La voie de gauche, c'est vivre en enfer sans mourir et mourir sans vivre et vivre et mourir tout ensemble pour l’éternité. 7 Mais elle comporte un petit bout de bon chemin, qui est vivre en ce monde selon la chair et satisfaire tous ses désirs, 8 en cherchant son plaisir, se vêtir avec élégance, rechercher honneurs, richesses et plaisirs passagers et vains qu’on peut trouver sur terre; 9 mais après la mort on a les souffrances éternelles comme on l’a déjà dit: c'est la voie de gauche, celle de l’enfer. 10 La voie de droite est celle de l’homme qui veut pour l’amour de Dieu éviter ce que l’Eglise défend, faire ce qu’elle commande 11 (c'est à dire observer les jeûnes commandés, sanctifier les fêtes, éviter le péché autant que possible et se confesser en cas de faute) 12 vivre donc dans l’obéissance de l’Eglise et distribuer aux pauvres son argent quand on en a plus que le nécessaire: c'est la voie de droite, celle du ciel. 13 Et après ce bout de chemin pénible si nous voulons le choisir, nous ne trouverons jamais rien qui nous soit pénible, mais nous aurons éternellement tous les biens que nous pourrons désirer. 14 Il faut donc être fou pour ne pas choisir cette voie de droite où il y a si grand profit et si peu de difficulté 15 qu’elle devrait être bien plus fréquentée que celle de gauche; en fait, elle l’est un peu moins, pour cette malheureuse lieue de bon chemin que l’on trouve tout de suite à gauche. 16 Cette voie de gauche d’ailleurs n'est pas si bonne qu’elle soit exempte de peines (que voulaient éviter ceux qui l’ont choisie) sans parler des difficultés et des remords de conscience. 17 Mais un fou n'a peur de rien jusqu’au moment où il est châtié. |
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TC0131 | TE009106 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 542, 1-4 | MOISE EMPLOIE LES IBIS CONTRE LES SERPENTS. 1/ Un historien écrit que Moïse devenu grand chevalier à la cour du roi 2/ fit entasser des cigognes dans un tonneau pour détruire les serpents d’un désert qu’il devait traverser; et il le traversa ainsi. 3/ Comprenons que si nous étions bien munis de vertus, nous passerions le désert de ce monde sans courir de risque. 4/Car tout aussi comme les cigognes détruisent les serpents, ainsi les vertus détruisent les péchés et les chassent loin de nous. | |
TC0131 | TE009288 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 149, 1-11 | LES SEPT VERTUS. 1/ Le Saint-Esprit dit par Isaïe pour ce temps de grâce qui est le nôtre: 2/ En ce temps à venir sept femmes entoureront un seul homme et lui diront: 3/ Nous pourvoirons à notre nourriture et à notre vêtement et toi, tu nous ôteras la honte et Dieu nous bénira. 4/ Ces sept femmes signifient les sept vertus qui toutes furent parfaites en Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme. 5/ Il les a épousées toutes les sept sans défaillance réciproque. 6/ Et nous, en suivant son exemple nous devrions aussi les avoir autant que nous le pouvons épousées. 7/ Si elles sont ici présentées comme des femmes, c'est que, tout comme un homme et une femme qui se sont mariés se doivent protection l’un à l’autre sans se quitter ni se séparer, 8/ ainsi devrions-nous tous, nous qui vivons dans la foi de l’Eglise, avoir épousé les sept vertus. 9/ Et si après avoir été aujourd’hui sans péché nous devenons demain pécheurs, notre mariage est rompu. 10/ Et autant les péchés mortels nous font du tort, autant sont-elles nécessaires à notre salut. 11/ Et voici les noms que nous leur donnons: Prudence, Tempérance, Force, Justice, Foi, Espérance et Charité. | |
TC0131 | TE008020 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 395a, 1-10 | BOUSCULADE. 1/ Quand trois hommes marchent ensemble, si l’un pousse ses deux compagnons l’un sur l’autre, 2/ celui qui est tombé dessous ne doit pas haïr celui qui lui est tombé dessus, mais le premier qui l’a poussé sur lui. 3/ Comprenons que nous avons deux anges avec nous, un bon et un mauvais: 4/ Le bon encourage au nom de Dieu toutes nos bonnes actions et le mauvais nous encourage à mal faire. 5/ Aussi losque quelqu’un nous fait du mal ou nous provoque du mal, nous devons nous dire en nous-mêmes: 6/ "Ah, méchant diable, tu as donné l’idée et le conseil de me faire ce tort que ce brave homme ou cette brave femme m'a fait; c'est par toi qu’il l’a fait, car sans ton conseil il ne l’aurait pas fait". 7/ Nous pouvons donc comprendre que, de même que toute bonne action est inspirée et aidée par Dieu, toute mauvaise action est inspirée et aidée par les diables. 8/ Aussi quelque méchanceté qu’on nous fasse ou dise, nous ne devons haïr que les diables, car tout mal est fait par eux et tout bien par Dieu. 9/ Ils ne sont donc pas raisonnables, ceux qui se haïssent l’un l’autre, car on doit haïr ceux qui sont à l’origine du mal: 10/ Ce sont les diables qui ont commencé tous les maux. | |
TC0131 | TE008293 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 167, 1-12 | LE FIGUIER STERILE. 1 Un propriétaire dit à son jardinier: "Il y a trois ans que ce figuier n'a rien produit. Tu le couperas. 2 Le jardinier répondit: "Je vais mettre du fumier au pied: s’il produit vous en aurez le fruit; sinon, il sera toujours temps de le couper. 3 Ainsi à la prière de son jardinier, le propriétaire s’abstint de faire couper l’arbre. 4 Le propriétaire, c'est Dieu le tout-puissant. Le jardin, c'est ce monde où nous sommes. 5 Le figuier, c'est la créature humaine et le jardinier, c'est notre doux seigneur Jésus-Christ. 6 Notre seigneur Dieu le Père, en qui réside vraie Justice (qui consiste à rendre à chacun ce qui lui appartient) constate 7 que bon nombre d’entre nous passent trente ou quarante ans sans produire de fruit de bonnes oeuvres et sans reconnaître en rien sa puissance et sa bonté. Il veut en bonne justice les punir. 8 Et le doux Jésus-Christ, qui est son jardinier (car en nous il détruit les vices et cultive les vertus) répond comme notre vrai frère en tempérant la justice de son Père: 9 "Je vais les faire enseigner et prêcher par mes prédicateurs. S’ils les écoutent et se convertissent, vous aurez leurs âmes; et s’ils ne veulent se convertir, il sera toujours temps de les punir après leur mort." 10 Ainsi s’abstient le Père de punir les pécheurs avant leur mort, à la prière de notre seigneur et frère son doux Fils Jésus-Christ. 11 Donc celui qui retardera jusqu’à la mort sa conversion, il doit craindre d’être le figuier coupé et jeté au feu. 12 Car de même que le figuier porte un fruit doux et nourrissant, nous sommes tous créés par Dieu pour produire du fruit de bonnes oeuvres et rien d’autre. |
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TC0131 | TE008469 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 335, 1-4 | SAINT MARTIN BAISE UN LEPREUX. 1/ Le très humble saint Martin sur le grand pont de Paris embrassa un lépreux qui fut aussitôt guéri de sa lèpre. 2/ Dieu fit voir là que la vraie humilité lui plaisait dans le bon saint Martin et dans tous les coeurs où elle réside. 3/ Cette vertu est une de ses filles préférées et qui nous est à tous plus nécessaire. 4/ Car, autant orgueil est la source de tous les péchés, autant humilité est celle de toutes les vertus. |
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TC0131 | TE008485 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 365, 1-8 | LA CABANE DES OISELEURS. 1/ Nous sommes sur terre un peu comme les oiseleurs qui se font une cabane de roseaux dans laquelle ils se tiennent pour prendre les oiseaux à la glu. 2/ Ils transportent ces cabanes partout où ils veulent; et quand vient la nuit ils quittent leur cabane et rapportent leurs oiseaux. 3/ De la même façon nos âmes sont venues du ciel et se sont logées dans des pauvres cabanes de terre pour acquérir les vertus qui leur vaudront d’être couronnées dans le ciel; 4/ ces cabanes, ce sont nos pauvres corps que nos âmes portent de lieu en lieu. 5/ Et quand vient la mort, elles les quittent et emportent les vertus qu’elles ont acquises avec leur corps, 6/ tout comme les oiseleurs quittent leurs cabanes et emportent leurs oiseaux. 7/ Donc bien folle est l’âme qui se damne pour obéir à son corps qui vaut moins que la cabane de l’oiseleur. 8/ Car la cabane a une certaine valeur, mais notre corps n'en a aucune. |
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TC0131 | TE008484 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 364, 1-3 | LES HABITS DU DIMANCHE. 1/ Certains ouvriers travaillent toute la semaine dans des celiers souterrains: ils portent leur plus vilain costume et vivent assez pauvrement. 2/ Leurs bons habits sont suspendus, ils ne les mettront que le dimanche. 3/ De même seront parés au ciel du costume immortel des vertus ceux qui ici-bas vivent pour l’amour de Dieu dans l’humilité. | |
TC0134 | TE013041 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 234b | Dès que Samson perd ces cheveux les Philistins le capturent et lui crèvent les yeux. De même les démons se jettent sur le pécheur. | |
TC0134 | TE013005 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 193b | Quand Xénophon apprend la mort de son fils, il dépose sa couronne. Mais ayant connu le courage de ce dernier au combat, il choisit de la remettre. | |
TC0138 | TE019354 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 299 | Prière d'un béguine à ses vertus théologales. | |
TC0138 | TE019972 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 831 | La fille entre le vice maternel et la vertu paternelle. | |
TC0138 | TE019244 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 189 | De la vertu du philosophe Plotin. | |
TC0138 | TE020228 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 941A | En résistant aux tentations un disciple gagne des vertus. | |
TC0138 | TE019906 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 765 | Primauté de l’obéissance sur les autres vertus. | |
TC0138 | TE020216 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 931C | Selon un ermite, le silence permet d’acquérir les vertus. | |
TC0138 | TE020193 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 882B | Un évêque préfère trois ans de vertu à sept ans de péché. | |
TC0138 | TE019258 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 203 | La fleur de lys offert aux écoliers. | |
TC0138 | TE019203 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 148 | Bataille allégorique des vices et des vertus. | |
TC0138 | TE019174 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 119 | Vertu politique d'Hadrien qui refuse que son fils soit nommé César. | |
TC0138 | TE019946 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 805 | La patience comparée à une saumure qui conserve les autres vertus. | |
TC0139 | TE016074 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 158 pp.114-115 du texte hébreu | Au temps des persécutions, un patron d’auberge servait de la viande cachère et de la viande non-cachère pour ne pas se faire repérer comme juif. Il reconnaissait les juifs au fait qu’ils se lavaient les mains avant le repas et leur servait alors la viande cachère. Un jour, un homme demanda à manger sans se laver les mains et à son habitude, le patron servit du porc. Lorsque le client demanda l’addition il fut surpris du prix élevé et demanda pourquoi un prix si élevé pour de la viande de boeuf. Le patron lui répondit:" Mais je vous ai servi du porc !" Le client, épouvanté, lui dit à voix basse:" Mais je suis juif !" Ce à quoi le patron rétorqua:" Comment pouvais-je le savoir ? Vous ne vous êtes pas lavé les mains !" . | |
TC0139 | TE016075 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 159 p.115 du texte hébreu | Un homme ne se lavait pas scrupuleusement les mains après le repas. Un autre, ayant observé les traces de son repas sur ses mains quand il se trouvait au marché, alla voir sa femme et lui demanda de la part de son mari de lui remettre une bague d’une grande valeur. Pour prouver ses dires, il lui énuméra ce que son mari et elle avaient mangé à leur dernier repas. Convaincue, la femme lui remit la bague. Lorsque le mari rentra du marché, elle lui raconta ce qui s’était passé et il la tua dans sa colère. | |
TC0139 | TE016076 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 160 p.115 du texte hébreu | Rabbi Akiba était prisonnier des Romains. Tous les jours Rabbi Joshua lui apportait de l’eau en quantité suffisante pour qu’à la fois il puisse boire à sa soif et se laver les mains. Un jour, il n’y avait pas assez d’eau pour les deux, mais Rabbi Akiba utilisa la moitié de l’eau pour se laver les mains, malgré l’insistance de son serviteur, en disant qu’il préférait mourir que d’enfreindre une loi édictée par les sages. | |
TC0139 | TE016389 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 204 p.136 du texte hébreu | Un homme pieux se promenait le long de la mer à Haïfa, et doutait de la possible existence d’un portail fait d’une perle. Une voix venant du ciel le menaça de châtiment. Il se repentit immédiatement d’avoir douté et demanda miséricorde. Le fond de l'eau s'ouvrit et il vit alors des anges en train de fabriquer le portail en perle. |
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TC0139 | TE016388 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 203 pp:135-136 du texte hébreu | Rabbi Johanan racontait que le portail du futur Temple serait fait d’une seule perle. Se trouvait là un hérétique qui se moqua de lui en disant qu’on ne pouvait même pas trouver une perle de la taille d’un oeuf, à plus forte raison de la taille d’un portail. Ce même homme entreprit un voyage en mer et son bateau fit naufrage et s’enfonça dans les profondeurs. Là il vit des anges en train de tailler et polir une immense perle. Il leur demanda ce qu’ils faisaient et ils lui racontèrent qu’ils préparaient le portail du futur Temple. Un miracle arriva et il fut immédiatement sauvé après cette vision. Rentré chez lui, il alla raconter à Rabbi Johanan ce qu’il avait vu. Ce dernier le regarda et l’homme se changea en un tas d’os. |
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TC0139 | TE016421 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 235, p.155 du texte hébreu | L’ânesse de Rabbi Pinhas ben Yaïr fut volée par des brigands et elle refusa de manger pendant trois jours, parce que les voleurs n’avaient pas payé la dîme sur sa nourriture. Finalement, ils la libérèrent. Rentrée chez Rabbi Pinhas, elle n’accepta de manger que lorsqu’on partagea la dîme devant elle. | |
TC0139 | TE017106 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 270 pp.176-177 du texte hébreu | Rabbi Juda (Hanassi) discutait avec Antoninus de l'instinct du mal. En discutant avec lui, il lui donna raison et arriva à la conclusion que l'instinct du mal apparaît au moment de la naissance, alors que l'âme -instinct du bien- est présente dès la conception. | |
TC0139 | TE016393 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 208 pp.138 -139 du texte hébreu | Rabbi Eliezer et Rabbi Joshua naviguaient en pleine mer lorsqu’ils furent détournés de leur route par une tempête et atteignirent un endroit où l’eau était immobile. Ils se dirent qu’ils étaient là pour être témoins d’un miracle et ils emplirent une cruche pleine de cette eau. L’empereur Adrien leur demanda comment était l’océan et ils lui dirent que les eaux de l’océan avalaient les eaux qui se mêlaient à elles. L’empereur ne les croyant pas, ils emplirent d’eau la cruche qu’ils avaient rapportée et elle ne déborda pas. | |
TC0139 | TE014240 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 104 p 71 du texte hébreu | Un homme donnait régulièrement la dîme au temple et vivait du revenu de son champ. A sa mort, il recommanda à son fils de continuer à s’aquitter de la dîme. Ce dernier le fit pendant la première année, mais par la suite, un mauvais esprit s’empara de lui, et il cessa de la verser scrupuleusement. Alors ses revenus diminuèrent régulièrement, jusqu’au point où son revenu équivalait à la dîme d’origine. Ses amis vinrent se moquer de lui en le félicitant d’être devenu un prêtre, puisqu’il recevait maintenant la dîme et que Dieu était devenu le propriétaire du champ. | |
TC0139 | TE016091 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 168 p.118.du texte hébreu | Les élèves de Rabbi Yoshua vinrent lui rendre visite alors qu’il était déjà âgé et ne pouvait se rendre à la maison d'étude. Il leur demanda ce que Rabbi Elazar ben Azarya avait enseigné ce jour-là. Ils se récrièrent et répondirent qu’il était leur (seul) maître. Rabbi Yoshua leur répondit qu’il y avait des sages pour chaque génération. Alors ils lui racontèrent que Rabbi Elazar avait commenté ce jour-là la parole de Dieu disant à Moïse de rassembler tout le peuple, hommes, femmes et enfants.(Deutéronome, 31,12) Les hommes viennent pour étudier, les femmes pour entendre, et les enfants pour faire récompenser leurs parents qui les conduisent à l’assemblée du peuple écouter la parole de Dieu... Rabbi Yoshua s'écria:" Et vous vouliez m’enlever la jouissance d’une telle perle!" | |
TC0139 | TE016092 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 169 pp.118-120.du texte hébreu | Rabbi Gamliel était le président de la maison d’étude. Il avait un caractère dur et orgueuilleux. Rabbi Yoshua était très souvent en désaccord avec lui, et Rabbi Gamliel ne supportait pas que l’on conteste son opinion. Un jour, après avoir eu une nouvelle discussion avec Rabbi Yoshua, Rabbi Gamliel exigea qu’il reste debout pendant son cours. Mais les assistants s’impatientèrent de voir Rabbi Yoshua debout et silencieux, et décidèrent de déposer Rabbi Gamliel et de nommer quelqu’un d’autre président à sa place. Après avoir longuement hésité, ils désignèrent Rabbi Elazar ben Azaryah, qui non seulement était d’ une grande érudition, mais venait également d’une famille respectée, noble et riche, ce qui le mettait en position d’intervenir auprès des autorités. Le seul problème consistait en ce qu’il était très jeune.. Il arriva un prodige, et ses cheveux blanchirent en une nuit, ce qui le faisait paraître bien plus âgé. Il était d’un caractère beaucoup plus aimable que Rabbi Gamliel et acceptait bien plus d’étudiants à la maison d’étude, même s’ils n’avaient pas le niveau requis. Plus tard, Rabban Gamliel demanda pardon à Rabbi Yoshua et fut réintégré parmi les rabbins, mais seulement comme collègue de Rabbi Elazar, et non plus comme président. |
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TC0139 | TE016095 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 171 pp.122-123.du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai perdit son fils et ses disciples vinrent le réconforter. L’un après l’autre, ils lui donnèrent en exemple Adam le premier homme, Job, le grand-prêtre Aaron, le roi David, qui tous avaient perdu des fils et s’étaient consolés. Mais Rabbi Yohanan refusait de se laisser consoler. Rabbi Eliezer ben Arach entra alors et lui parla en ces termes:" Tu avais reçu du roi un dépôt précieux mais imparfait. Mais toi tu l’as rendu au roi en parfait état. Ton fils était un grand savant, et il était moralement irréprochable." Rabbi Yohanan embrassa alors Rabbi Eliezer et lui dit:" Tu m’as consolé, mon fils, de la façon dont les hommes doivent être consolés." | |
TC0140 | TE013408 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), VIII, 8. | Sur le point de mourir, un saint père connu comme vertueux, est entouré par des anges envoyés par Dieu pour recevoir son âme; il veut cependant une garantie. Alors Dieu, connaissant la qualité de l’âme du saint père, décide de descendre et d’appeler son âme qui sort immédiatement et monte aux cieux. | |
TC0142 | TE018613 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 5 | Le diable, jaloux des vertus d'Ensfrid, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, voulut l'effrayer en lui annonçant la mort et une maladie continuelle. Le plan du diable échoua : la prophétie rendit Ensfried encore plus pieux et fervent. | |
TC0143 | TE014161 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 70 | Un ermite avait une telle vertu qu’il pouvait commander aux onagres de transporter les gens venus le visiter. Mais il fut corrompu par la vanité et succomba au péché de fornication. | |
TC0143 | TE014079 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 14 | La Vierge Marie apparut dans une vision à un moine. Il demanda son nom, la Vierge répondit : " Elisabeth" . Le moine répliqua qu’elle s’appelait, sans doute, Marie. Elle répondit que oui. Le moine, ayant comprit la vertu du saint nom, dit qu’en ce cas elle devait prier pour toute l’Eglise et pour lui aussi. La Vierge affirma qu’elle le faisait toujours. |
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TC0157 | TE017357 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 97, p. 73, l. 22 – p. 74, l. 4 | L’illustre Fabrice résista à la corruption. Alors que Pyrrhus, roi d’Épire, était en guerre avec la République Romaine, il apprit que Fabrice était pauvre. Il lui promit le quart de son royaume s’il trahissait. Mais Fabrice resta probe et résista. Tout Chrétien avaricieux devrait avoir honte d’être moins vertueux que ce païen. | |
TC0157 | TE017087 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 51, p. 134, l. 20 – p. 135, l. 12 | La femme de Théodose, d’après l’Historia Tripartita, reçut les pauvres et infirmes et s’occupa d’eux elle-même, plutôt que d’en charger ses serviteurs. Elle se rendait dans leurs maisons, dans les hospices adjoints aux églises. Elle les servait à table, mélangeait leur vin et leur eau, lavait leur vaisselle. Les riches qui peinent à fournir aux pauvres même les restes de leurs tables devraient se repentir. Si quelqu’un avait voulu convaincre cette femme qu’elle s’abaissait en-deçà de sa dignité, elle aurait répondu : « L’Empire a pour devoir de distribuer de l’or; quant à moi, je remplis cette tâche au nom de l’Empire, qui m’a accordé tant de bienfaits. » Elle engageait aussi son mari, l’empereur, à l’accompagner dans ces actes de dévotion. Elle l’encourageait à considérer humblement ce qu’il avait reçu et à accomplir en retour des bienfaits. Ainsi, elle fut l’inverse de la première femme, qui avait conduit son mari au péché. Au contraire, elle conduisait l’empereur à la vertu. | |
TC0157 | TE017463 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 128, p. 428, l. 19 – p. 430, l. 27 | Vies, vertus et bonnes action des deux frères Ambroise et Liupardus, qui sont destinataires de cette lettre. Le texte fait leur éloge et les encourage à persévérer dans cette voie. | |
TC0157 | TE017089 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 51, p. 136, l. 15 – p. 137, l. 2 et lettre 149, p. 553, l. 10 – p. 553, l. 17 | Hélène, mère de Constantin, avait travaillé dans une auberge. Ceci est attesté par Eutrope et Saint-Ambroise. Mais ses belles actions firent que de nombreuses basiliques de par le monde portent son nom – ce que des impératrices de nobles descendance n’ont pas su accomplir. | |
TC0158 | TE016887 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [L] | L'éléphant vertueux.– L'éléphant blanc parfumé du roi de Kâçî refuse de manger parce qu'il veut aller nourrir ses parents aveugles. Le roi de Kâçî lui rend la liberté en disant : «Nous ne sommes que des éléphants à tête d'homme, mais cet éléphant est un homme à tête d'éléphant». Ses parents étant morts, l'éléphant revient chez le roi et le dissuade de faire la guerre. |
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TC0158 | TE016969 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 427 | Les cinq fils du roi Ta-tch'ouan.– Cinq fils de roi louent chacun la vertu qui lui est propre; le premier est avisé; le second est ingénieux; le troisième est beau; le quatrième est énergique; le cinquième possède la vertu qui procure le bonheur. Chacun d'eux met en œuvre sa qualité dominante pour en démontrer la supériorité; c'est le cinquième qui l'emporte. | |
TC0158 | TE016998 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 456 | Le puits d'Anâthapindada.– Des marchands qui ont fait naufrage retrouvent dans le puits d'Anâthapindada les caisses d'objets précieux qu'ils ont perdues en mer; Anâthapindada leur explique que, par un effet de ses actes de vertu antérieurs, les objets précieux qui ont été perdus accourent dans son puits. | |
TC0158 | TE016436 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 11 | Le roi qui s'est tué pour offrir sa tête, mise à prix, à un pauvre brahmane, reçoit les honneurs posthumes de son ennemi.– Le roi Po-ye de P'o-lo-nai (Bénarès), attaqué par un roi ennemi, abandonne son royaume pour ne pas causer de souffrance à son peuple. Un brahmane lui demande la charité; il lui donne sa tête qui a été mise à prix; le roi vainqueur, touché de tant de vertu, replace la tête de l'ancien roi sur son corps; il recouvre toute sa personne de feuilles d'or et l'assied à la place d'honneur; au bout de trente-deux ans, il met sur le trône le fils de cet ancien roi (cf. n° 10 et 191). |
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TC0158 | TE016432 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 8 | Le Bodhisattva, précipité dans un puits, sauve ses agresseurs condamnés .– Un maître de maison, nommé Sien-t'an, se ruine en libéralités; pour refaire sa fortune, il va sur la mer; mais au retour ses compagnons, pour lui ravir ses joyaux, le précipitent dans un puits; il réussit à s'en échapper; de retour dans son pays, il reçoit de grandes richesses des marchands, ses compagnons, qu'il a sauvés du châtiment en intercédant pour eux auprès du roi. | |
TC0158 | TE016547 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 117 | –Résumé : La femme à l'orange ou les quatre hommes vertueux.– Une femme qui allait ramasser une orange rencontre un jeune homme qui a pris l'orange et ne consent à la lui rendre que si elle vient chez lui avant de se marier. Le mari la laisse aller; elle rencontre un voleur qui ne la dépouille pas, un démon qui ne la mange pas et le jeune homme qui ne la viole pas. Qui fut le plus vertueux des quatre hommes? | |
TC0158 | TE016424 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 1 | Çakra éprouve le Bodhisattva.– Pour éprouver le Bodhisattva, Çakra lui fait croire que la vertu de la libéralité est punie par les châtiments des enfers. Le Bodhisattva répond qu'il subira ces supplices plutôt que de renoncer à la pratique de la bienfaisance. |
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TC0158 | TE016495 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 68 | Le roi qui accapare tout l'or de son royaume.– Un roi accapare tout l'or de son royaume, car il veut en avoir le plus possible pour racheter ses fautes après sa mort. Pour être assuré que personne de ses sujets ne détient plus d'or, il promet sa fille en mariage à qui lui en apportera. Afin d'obtenir la fille, un jeune homme va reprendre dans la bouche de son père défunt la pièce d'or qu'on y avait mise au moment de l'enterrement. Le roi comprend alors qu'il est impossible de faire aucun cadeau au dieu des enfers et que seule la vertu assure le bonheur dans les existences futures. |
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TC0158 | TE016695 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 245 | L'homme qui louait la vertu de son père.– Un sot loue son père d'avoir eu toutes les vertus, même d’ avoir observé une chasteté absolue. | |
TC0158 | TE016468 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 41 | Sûtra du roi P'ou-ming, l'anthropophage.– Un roi à qui son cuisinier fait manger une fois de la chair humaine lui ordonne de lui en servir tous les jours. Il est chassé par son peuple. Il jure d'immoler cent rois à la divinité d'un arbre qui veut le réintégrer dans son royaume. Il est converti au bien par la conduite vertueuse du centième qui revient de lui-même se livrer à ses coups. Histoire d’Angulimala qui est le même roi dans une autre existence. Ce roi ne voulut accepter le festin offert par un autre souverain que s'il lui était servi dans les latrines. Le souverain transforme ses latrines en palais, symbole de la souillure qui se transforme en pureté sous l'influence de la religion. |
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TC0158 | TE016496 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 69 | Sûtra de Devadatta enseignant aux hommes à faire le mal.– Le Bodhisattva, sous la forme d'un devarâja, parcourt le monde pour engager les hommes à faire le bien; Devadatta, qui était alors Mâra, encourage de son côté les hommes à faire le mal. Ils se rencontrent et s'opposent l'un à l'autre. |
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TC0158 | TE016518 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 89 | Le marchand qui vainquit le démon.– Un marchand qui est devenu bouddhiste entreprend de rétablir entre son pays et un royaume voisin les communications commerciales qu'un démon intercepte depuis plus de cent années. Il veut lutter contre le démon, mais ses mains, ses pieds et sa tête s'enfoncent successivement dans le corps de son ennemi sans pouvoir en ressortir; il affirme alors l'impermanence du corps et déclare qu'il fait volontiers don de sa personne au démon. Celui-ci, touché de tant de vertu, se convertit (cf. n° 410). |
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TC0159 | TE017557 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un philosophe en guenilles se voit refuser l’accès au roi. Empruntant de beaux vêtements, les portes du palais lui sont grand ouvertes. Arrivé devant le roi, il embrasse ses propres habits et, quand le roi l’interroge, il lui explique qu’il honore ce qui l’a honoré car les richesses lui ont obtenu ce que sa vertu n’était pas parvenue à faire. | |
TC0159 | TE017559 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Constantin était un homme petit de stature mais grand en vertu. Quand un paysan vint le rencontrer et lui dit avec mépris qu’il n’y avait chez lui rien d’honorable, Constantin éclata de joie, l’embrassa et l’enlaça. Il le remercia de l’avoir vu tel qu’il était. S’il s’était élevé avec ses mérites, il voulait toujours apparaître humble auprès des gens à la manière d’une étoile au Paradis. | |
TC0160 | TE017185 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°2 | Un saint homme voit, lorsque deux ou trois hommes parlent de leurs délits, des ordures sortir de leur bouche. | |
TC0160 | TE017231 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°48 | Les bonnes gens sont : 1) les princes, qui sont des gens malades qui rendent grace à Dieu dans leur maladie ; 2) ceux qui aiment l'hospitalité et qui hébergent les pauvres ; 3) les ermites ; 4) les sujets des autres à qui revient le plus grand honneur. | |
TC0160 | TE017226 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n° 43 | Une femme prude et vertueuse s'occupe d'un prud'homme gravement malade pendant trois ans. Les mauvaises langues dénoncent leur vie commune. Souhaitant une mort rapide, l'homme est exaucé. A sa mort, un bâton est planté sur sa fosse et des feuilles poussent comme il l'avait prédit si ce dernier n'avait pas commis de péchés. | |
TC0163 | TE018077 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 15. | JAKUSHIN, LE SECRÉTAIRE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES DE LA COUR ENTRÉ DANS LA VOIE.– 1) Le secrétaire des affaires de la cour, Jakushin, désire entrer dans la Voie du Bouddha et se montre très compatissant. Il remet sa propre ceinture à une femme qui pleure pour avoir égaré une ceinture garnie de pierres précieuses destinée à son maître. Puis Jakushin emprunte une ceinture à quelqu’un pour remplir son office de secrétaire lors de la séance à la cour. 2) Un jour, il se rend au palais, monté sur un cheval. Il s’arrête pour vénérer chaque pagode, chapelle ou stèle. Il laisse son cheval paître à sa guise, si bien que le soir arrive. Le valet de Jakushin est excédé et fouette brutalement l’animal. Jakushin pousse des cris et se lamente : un lien l’unit certainement à ce cheval qui a pu être son père ou sa mère dans une existence antérieure. On comprend alors pourquoi on peut lire dans les notes du secrétaire : « Mon corps hante la ville, mais mon cœur s’est retiré du monde ». 3) Quand Jakushin prend de l’âge, il se rase la tête et va étudier les écritures sur le mont Yokawa. Là, il rencontre le révérend Zôga qui accepte de le former. A la lecture des premiers mots du Maka shikan (« La grande somme de quiétude et de contemplations »), le secrétaire éclate en sanglots. Le maître Zôga pensant que son élève ne peut avoir déjà pénétré le sens profond du texte est furieux et lui décoche un coup de poing. Jakushin se retire, mais demande de nouveau au maître de lui expliquer les écritures. Mais il éclate de nouveau en sanglots, et se fait encore malmener par Zôga. Quelques jours plus tard, il renouvelle sa demande auprès du maître, et se met encore à pleurer, et plus fort que jamais, lors de la lecture des écritures. Alors le révérend a lui aussi les larmes aux yeux devant la vénération de son élève. Il lui dispense ensuite sereinement son enseignement. Jakushin parvient à un haut degré de vertu, Quand il accomplit sa Renaissance, c’est le seigneur de la chapelle entré en religion qui assure la cérémonie de lecture de l’oraison chantée et qui donne cent mille pièces de chanvre blanchi au soleil. |
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TC0163 | TE018072 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 10. | A)UN SAINT HOMME DU TENNÔ-JI ET B)UN MENDIANT CACHENT LEURS VERTUS.– A) Un pauvre ascète, vêtu de haillons, vagabonde, moqué par les enfants qu’il croise sur son chemin. Il débite des propos insensés, tel un fou. Une nuit, il demande l’asile à un éminent clerc qui accepte de l’accueillir. Pendant la nuit, l’ascète demande au clerc d’éclaircir quelques questions qui l’embarrassent depuis bien des années. Le clerc, émerveillé, découvre un homme très instruit sur les subtilités du dogme de l’école du Tendai. L’homme, satisfait des réponses du clerc, s’en va au point du jour. Le clerc conte cette rencontre aux gens du voisinage qui vénèrent dorénavant l’ascète. Sans doute agacé d’avoir été percé à jour l’ascète finit par disparaître, et on raconte qu’on l’a trouvé des années plus tard au pied d’un grand arbre, les paumes jointes, assis sur ses talons et les yeux fermés à tout jamais. B) Un mendiant vêtu de haillons, se nourrissant à l’occasion de chair de poisson ou de poulet, passe aux yeux de tous pour un idiot. Mais il emprunte régulièrement pour quelques jours des Ecritures et des commentaires à un saint moine. Il meurt sur la digue, tourné vers l’ouest, les paumes jointes et bien droit sur ses talons. Ces personnages sont des êtres supérieurs tournés vers l’autre vie, cachant leurs mérites loin de la société des hommes. |
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TC0163 | TE018146 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 80. | LE RÉVÉREND KAKUNÔ, QUI DEMEURE AUPRÈS DU TOMBEAU DU PRINCE, AIME LA MUSIQUE.– A) L’ascète Kakunô a un amour peu ordinaire pour la musique. Sa seule occupation est de fabriquer toutes sortes d’instruments avec des matériaux offerts par la nature (planche, crin de cheval, tige de bambou…). Tout en jouant de ces instruments, il se dit que le concert des Bodhisattvas et des saints doit être vraiment merveilleux. Si un enfant s’empare d’un de ses instruments pour jouer et le détruit, Kakunô se met en colère. Des années plus tard, quand l’ermite meurt, il entend résonner à ses oreilles le céleste concert. Son corps demeure longtemps indemne de toute dégradation, et tous les gens du voisinage viennent le vénérer, tel un Bouddha. Il disparaît le quarante-neuvième jour [période intermédiaire avant que soit fixé le sort posthume du défunt], et nul n’a connaissance de son destin. Pour ceux qui croient que la musique est une conduite qui conduit à la terre pure, elle devient en effet un moyen de Renaissance. B) Un saint homme très vertueux questionné sur ses pratiques dit qu’il s’applique à s’abstenir des mauvaises actions et à accomplir toutes les actions encouragées par le Bouddha. L’homme ajoute qu’il n’a aucune prétention sur son lieu de Renaissance, et c’est Le Bouddha qui le jugera et qui en décidera. Sa fin est merveilleuse : il meurt assis sur ses talons, les mains jointes immobiles durant plusieurs jours. C) Un ami de bien vient visiter un brillant docteur ès lettres chinoises qui agonise, et l’exhorte à invoquer le Bouddha. Mais l’homme, poète, est obsédé par les beautés du vent et de la lune et ne prête pas attention aux conseils de son ami. Alors celui-ci lui dit qu’un homme comme lui qui a composé tant de vers remarquables devrait laisser quelque pièce pour célébrer le paradis qui doit posséder encore plus de splendeurs que les plus beaux sites de notre monde ! L’homme voit en imagination aussi nettement qu’en réalité toutes les ressources du paradis. Il finit par prononcer l’invocation, et vit ses derniers moments comme il les a souhaités. Les amis de bien qui assistent les mourants doivent connaître à fond le cœur humain. D) La prêtresse de Yoshhida, mourante, fait venir le révérend Yakunin comme ami de bien. Celui-ci l’encourage à prononcer l’invocation au Bouddha. La dame récite plusieurs passages essentiels avec une expression de parfaite fermeté et connaît une fin merveilleuse qui attendrit tout son entourage. Mais le révérend, lui, s’est endormi pendant les prières et ne semble pas vouloir se retirer. C’est alors que la prêtresse revient à la vie. Durant quatre heures, elle ne montre plus l’expression qu’elle avait précédemment, et c’est toute languissante qu’elle rend son dernier soupir. Le révérend dit qu’elle vit là sa véritable fin. Un démon a accompli un de ses tours, déjoué par la vertu de ce saint homme. E) Un malade mourant fait venir un moine, ami de bien qui l’exhorte à prononcer l’invocation au Bouddha. Mais l’homme ne dit rien. Le moine, pensant que l’homme est sourd, récite l’invocation d’une voix forte à son oreille. Alors qu’il semble que tout soit fini, l’homme guérit. Il raconte plus tard que cette voix insupportable a résonné dans tous ses membres, et qu’il n’a pas eu la moindre pensée, fût-ce pour une Renaissance au paradis. |
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TC0163 | TE018080 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 18. | L’ASCÉTE RAKUSAI DU MONASTÉRE MYÔHÔ-JI AU PAYS DE TSU.– 1) Rakusai décide de se retirer du monde et de vivre en ermite après avoir vu un homme travailler la terre en frappant durement son bœuf. En effet, c’est un horrible péché de jouir sans rien faire des productions dues aux efforts d’hommes et aux souffrances des bêtes. L’ascète parcourt tout le pays et arrive au monastère Myôhô-ji. Il se rend dans l’ermitage d’un moine qui est absent, met quelques fagots dans le feu et se chauffe le dos. Lorsque le moine revient, il est furieux devant les façons intolérables de Rakusai. Ce dernier lui dit être un ascète itinérant qui a éveillé son cœur. Pensant que son hôte est aussi un disciple du Bouddha, Rakusai s’étonne de son avarice. Il propose de lui rendre le bois qu’il a brûlé. Le maître des lieux demande alors à Rakusai de se mettre à l’aise et éprouve de la sympathie au récit de ses intentions. L’ascète défriche un coin de montagne et s’installe dans un ermitage construit avec des branchages. 2) Quelques années plus tard, un ministre entré en religion dépêche le guerrier Moritoshi pour rencontrer Rakusai avec ordre de constater la sainteté de cet homme. Le guerrier remet une lettre très bienveillante à l’ermite ainsi que des présents. Rakusai répond qu’il n’est rien pour bénéficier de telles paroles. Comme il serait malséant de refuser les cadeaux, il les accepte, mais seulement pour cette fois. Il ajoute qu’il n’a rien à demander au ministre et qu’il ne peut aucunement lui être utile. Le messager rapporte ces propos au seigneur qui trouve l’ermite véritablement digne de respect et décide de ne plus s’adresser à lui. Rakusai distribue tous ses présents à ses confrères du monastère sans rien garder pour lui. A un moine qui s’étonne de cette conduite, l’ermite répond que rendre ces offrandes serait, par crainte de convoitise, manquer de compassion. En effet, refuser serait contraire à l’esprit du Bouddha. 3) Près de ce monastère une veuve âgée vit dans un affreux dénuement. L’ermite lui fait constamment des dons provenant des offrandes qu’il reçoit de tous côtés. Un jour, il lui apporte des gâteaux de riz et en chemin laisse tomber son chapelet. L’ayant égaré dans une épaisse végétation, il renonce à le chercher et consulte un fabricant pour lui en commander un autre. Mais un corbeau vient alors se poser sur l’un des toits du monastère avec le chapelet de Rakusai dans son bec. L’ermite récupère son chapelet et depuis l’oiseau devient son familier. Par la suite, à voir ses façons, l’oiseau se fait pour ainsi dire le protecteur de la Loi. 4) De très nombreux lotus poussent dans un étang devant l’ermitage. Or, un été, aucune fleur n’éclot. A ceux qui s’en étonnent, l’ermite répond que c’est cette année qu’il doit quitter ce monde et que les lotus fleuriront dans le lieu où il se trouvera. Il s’éteint en effet cette année là, son esprit restant toujours aussi droit jusqu’à la fin. |
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TC0165 | TE018303 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 51, pp. 117-120 | Gérard, un moine de Farfa, en Toscane, a une vision dans laquelle il se voit déjà à Clairvaux, où il ira ensuite laver les mains des moines. Très dévoué, il pleure fréquemment et abondamment, surtout pendant la messe. Quiconque voit son visage est amené à penser à un ange. D'une grande modestie et d'une inlassable ferveur, il dissimule ses vertus. Jusqu'à près de quatre-vingt-dix ans, bien que malade, il insiste pour travailler dans les champs. Une nuit, déjà gravement malade, la lumière s'éteint, et le moine en charge de l'assister ne parvient pas à la rallumer. Lorsque Gérard se lève pour ses besoins, le moine se désole face à l'absence de lumière. Mais à ce moment-là, un feu apparaît soudainement, lui permettant d'allumer la lampe avant de disparaître immédiatement, sans produire aucune chaleur. Un autre jour, un novice nommé Julien voit un esprit impur errer dans le chœur, sous la forme d'une chèvre. L'esprit se moque de Julien et le menace, puis il cherche à en faire de même pour Gérard, mais ce dernier parvient à le faire disparaître. Alors qu'il est sur le point de mourir, il a une vision de saint Bernard qui le bénit. Après sa mort, il apparaît à un convers, Lorenzo, paré de vêtements légers et précieux, en signe de sa gloire éternelle. Il affirme regretter le fait que, par excès de précipitation, ses frères l'aient enterré avant son dernier souffle. |
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TC0165 | TE018461 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 15, pp. 317-318 | Un homme nommé Folquet ne prend pas la vertu au sérieux. Son âme est chargée de graves péchés. Un jour, alors qu'il se parle à lui-même, il admet qu'il risque de finir en enfer, et accepte les conseils qu'il se donne : changer de voie et revenir en arrière. Il se tourne immédiatement vers Dieu, devient moine cistercien, puis évêque de sa patrie, vivant une vie sainte. |
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TC0165 | TE018298 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 46, pp. 105-110 | Fastradus, abbé de Cambron, à la mort de Robert de Bruges, est élu abbé de Clairvaux. A l'annonce de l'élection, il s'enfuit et se rend à la chartreuse du Val Saint-Pierre où, ravi en extase, il a une vision de la Vierge qui lui confie son fils. La vision élimine toute résistance en lui. Une fois à Clairvaux, il brille par ses vertus, dont l'abstinence, qu'il cultivait déjà avant même d'entrer au monastère. Un jour, le vestimentaire de Clairvaux veut donner à Fastradus un vêtement légèrement meilleur que ceux qu'il porte habituellement. Fastradus lui reproche son geste, affirme qu'il veut être traité comme tous les autres moines, que son statut d'abbé ne signifie pas qu'il doit être privilégié. La grâce de l'Esprit Saint Paraclet rayonne sur son visage et, selon Herbert, une fois devenu abbé de Cîteaux il aurait fait encore plus, s'il n'avait pas été éloigné de Dieu par des moines indignes de sa vie très sainte. Pierre de Toulouse est frappé d'une vision miraculeuse : il s'agit d'un cortège composé du Christ et de milliers de saints descendant du ciel jusqu'à l'église de Clairvaux, où un splendide mausolée est en train d'être construit pour un très saint homme sur le point de mourir. Le lendemain, Pierre est triste et raconte sa vision à Herbert. Après une vingtaine de jours, la nouvelle de la mort de Fastradus parvient à Clairvaux : alors qu'il était à Paris avec le pape Alexandre, il est tombé malade et est mort au bout de cinq jours. La plainte est universelle, du pape au roi de France. La splendeur de sa mort confirme que la magnificence du mausolée était véritablement une prophétie de son décès. Herbert parle d'une autre vision, dont l'origine est pour lui incertaine. Un saint homme en Angleterre, le jour de la mort de saint Bernard, voit un ange gigantesque emporter une âme immense au ciel tout en manifestant une grande joie. Le même homme, le jour de la mort de Fastradus, voit l'ange amener au ciel une autre âme qui, bien que très grande elle aussi, ne peut être comparée à la précédente. Herbert conclut en disant qu'il a raconté ces quelques épisodes de la vie de Fastradus non pas en les considérant comme exhaustifs - cela aurait été au-delà de ses capacités - mais pour conserver sur papier ces épisodes que seuls lui ou quelques autres connaissaient. |
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TC0165 | TE018404 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 151, pp. 270-271 | Suivant leur penchant lubrique, deux clercs adolescents de Rouen se sont unis. L'un d'eux nommé Gautier meurt et, au bout d'un an exactement, apparaît très triste à son compagnon pour lui montrer sa situation. Les deux se retrouvent en un lieu singulier. D'un côté, on trouve une fosse très profonde, brûlante et malodorante ; de l'autre côté se tient un ours très féroce. Au milieu, un agneau terrorisé. Le mort dit qu'il est cet agneau et qu'il est dans cette position depuis un an, sans pouvoir s'échapper d'un côté pour ne pas tomber dans la fosse, ni de l'autre pour ne pas être dévoré par l'ours. Au réveil, l'adolescent comprend que la vision lui a été envoyée par Dieu, il abandonne les pompes ecclésiastiques et entre à Clairvaux, sous la direction de saint Bernard, où il vit dans la vertu. |
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TC0165 | TE018211 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 17, pp. 43-44 | Un convers de Clairvaux qui a quitté le monastère à trois reprises puis a été accepté de nouveau, supporte pendant de nombreuses années (avec beaucoup de patience) de très graves souffrances physiques dues au cancer, ayant foi dans les vertus purificatrices de la douleur. Peu avant sa mort, il prédit son propre salut éternel et se met à chanter, à la stupéfaction de ses confrères qui le voient insensible à la douleur. Saint Bernard en parle au chapitre, le présentant comme un exemple de pénitence et de patience. |
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TC0165 | TE018213 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 19, pp. 46-49 | Un moine de Clairvaux, encore vivant du temps d'Herbert, depuis déjà quarante ans au monastère, vierge et de grande sainteté, a la grâce particulière de pouvoir voir chaque fois qu'il lève les yeux des démons, monstrueux et nombreux. Une nuit, alors qu'il prie seul, il ressent une forte perturbation et voit une énorme foule de démons remplir la pièce, hurlant et le frappant. Il les renvoie avec le signe de la croix et en priant la Vierge. Le lendemain, les démons reviennent et cette fois, il en remarque un en particulier, assis à la fenêtre, ailé et menaçant. Ils disparaissent tous grâce à l'invocation du nom du Sauveur et au signe de croix. Une nuit, le moine voit une lampe suspendue dans les airs qui l'éclaire pendant qu'il prie ; il essaie de l'atteindre, mais elle s'éloigne toujours, pour revenir au même endroit lorsque le moine est de retour à son poste. Après un certain temps, la lampe disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Herbert raconte une autre vision du moine, dans laquelle saint Augustin l'emmène voir les damnés et les âmes bénies, pour lui faire choisir où il veut aller après la mort. Suite à cette vision, le moine consacre toute sa dévotion au saint. Un jour, il tombe malade à l'infirmerie de l'abbaye de Noirlac, près de Bourges ; c'est alors qu'un moine meurt en l'absence des infirmiers. Son âme se détache de son corps et reste suspendue au dessus de lui comme un globe lumineux, jusqu'au retour de la communauté. Un autre jour, dans une paroisse, il voit le Christ sous la forme d'un enfant qui montre tout son dégoût pour le prêtre officiant, prouvant ainsi que la valeur du sacrement est indépendante des vertus du prêtre. |
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TC0166 | TE018425 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 20, 4 | Lorsque le vénérable Père Étienne meurt, de nombreuses personnes se trouvent à son chevet. Certains voient des anges arriver tandis que les autres ne voient rien. Tous sont pris d'une très grande peur qui les pousse à s'enfuir au moment même où le Père Étienne meurt. Aucun mortel n'ayant pu assister à la sortie de l'âme d'Étienne, cela prouve à quel point son âme a été reçu par une puissance à la mesure de sa vertu. | |
TC0166 | TE018424 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 20, 2-3 | Chaque année, le vénérable Père Étienne sème lui-même les moissons qui lui permettent de vivre avec ses disciples. Un jour, alors qu'il a entreposé ces moissons dans la grange, celles-ci sont brûlées par un criminel. Alors qu'un homme s'afflige du malheur qui touche le Père Étienne, celui-ci répond que le plus malheureux est le malfaiteur. Lui-même n'a rien subi d'autres que des dommages matériels tandis que le coupable a mis en danger son âme. |
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