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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Vêtement | Cloth | Kleidung | Vestido | Vestito
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001549 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 64 | Un maître en théologie critique l’humilité et la dévotion de saint Louis et l’influence des frères précheurs sur le roi. |
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TC0001 | TE001358 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 8 | La tunique franciscaine de l’enfant Achaz disparaît après sa mort. | |
TC0001 | TE001352 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 2 | A 5 ans, le petit Achaz demande à ses parents d’être habillé comme un franciscain. | |
TC0001 | TE001345 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 14 | Un pauvre demande à recevoir les habits du généreux comte Thibaud. Il accepte toutes ses demandes mais refuse de lui cèder son bonnet; le pauvre abandonne tous les habits reçus et disparaît. |
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TC0001 | TE001371 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 12 | Lors de son exil en France de Thomas de Cantorbéry, la Vierge Marie a réparé le vêtement en poils de chèvre de l’archevêque. Un jeune chapelain qui ne savait que dire la messe de la Vierge quotidiennement est dénoncé pour son ignorance. Son évêque le prive de son bénéfice ; l’image de la Vierge lui conseille de se rendre auprès de Thomas de Cantorbéry pour lui demander un nouveau bénéfice de sa part. |
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TC0001 | TE001180 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 8, 2 | Maurice, l’archevêque de Rouen, revêt un vêtement que son chapelain avait trouvé trop grossier. Il est également remarquable par sa simplicité et sa générosité en aumônes. | |
TC0001 | TE001179 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 7 | A sa mort, le cadavre de la comtesse Marie de Champagne est dépouillé; sa literie est mise au pillage. Son corps se retrouve nu. Un chevalier veut la recouvrir. Un abbé refuse car apparaît ainsi ce que devient la gloire humaine. |
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TC0001 | TE001178 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 6 | Une voix céleste dit à un abbé de Cîteaux que pour l’usage sacerdotal les tissus humbles doivent être préférés aux tissus riches. | |
TC0001 | TE001177 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 4 | Le diable tente de prendre possession, en Teutonie, d’un moine cistercien malade qui avait ôté son habit. Un saint moine l’apprenant, le sauve en le faisant se rhabiller et se confesser | |
TC0001 | TE001176 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 3 | Trois moines bénédictins adonnés au libertinage : le premier meurt lors d’un banquet, le deuxième, se noie sans son habit religieux et apparaît la nuit suivante au dernier survivant qui décide de se repentir et de devenir frère mineur. | |
TC0001 | TE001175 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 2 | Un abbé majestueux vêtu comme un comte. | |
TC0003 | TE001664 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (16) | Une mère qui s’est livrée à l’inceste avec son fils devient enceinte de ce dernier. Elle se présente pleine de contrition devant le pape et obtient son pardon; un cardinal critique ce pardon et se trouve immédiatement possédé par le diable. |
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TC0004 | TE002832 | Jordanus de Pisis | Esempi : 187 (1) | Les combattants. Les soldats espagnols s’équipent légèrement pour ne pas perdre en agilité. | |
TC0004 | TE002831 | Jordanus de Pisis | Esempi : 186 | L’art du textile. A Venise, les tailleurs confectionnent au crochet un vêtement entier. | |
TC0004 | TE002719 | Jordanus de Pisis | Esempi : 89 | L’aumône gaspillée. Un seigneur donne par piété un habit à un faux pauvre. Informé de la duperie, le seigneur ne se désole pas et dit que cela n'a pas pu lui enlever la vertu de la piété, mais seulement un habit. | |
TC0006 | TE003369 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 8 (1) | Quelqu’un ayant lacéré la chape de Foulques de Neuilly de manière effrontée, ce dernier s’adressa à la foule : " Ne déchirez pas mes vêtements, qui ne sont pas bénis. Je vais bénir la chape de cet homme. " Après qu’il eut fait le signe de croix, la foule lacéra ladite chape et en conserva des fragments, comme des reliques. |
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TC0008 | TE002565 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11B | Suite de la parabole 11. La matrone cède au chef de famille une servante capable de faire des vêtements de qualité. Quand elle arrive, elle voit à l’intérieur des servantes en tenue déshonnête; trois particulièrement lui sont hostiles. Elle s’enfuit. L’homme chasse les servantes. La vierge revient et lui fabrique un habit resplendissant d’or, de grand prix, et d’une merveilleuse et incorruptible éternité. |
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TC0008 | TE002564 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 11A | Une noble matrone avait dans sa maison d’innombrables domestiques, hommes et femmes. Un chef de famille qui habitait sa propres maisons avec ses fils et ses domestiques à gages n'avait pas de servante. Il s’en alla chez la matrone pour en avoir une. Elle finit par lui en donner une. La servante est choquée par leurs manières de vivre (elle avait été élevée chez la matrone dans la vertu et la gravité) et dit à sa maîtresse qu’elle ne pourrait rester dans cette maison que s’ils se corrigeaient. Comme ils souffraient de l’absence de la servante (manque d’eau, vêtements sales), ils modifièrent leur comportement, et la servante s’en revint. Mais elle ne donnait jamais aux vêtements qu’elle lavait une parfaite blancheur. Le chef de famille alla se plaindre auprès de la matrone. Celle-ci lui répondit que la servante ne savait laver qu’avec de l’eau souterraine et non avec de l’eau de pluie. Elle pouvait lui donner une servante vierge et libre (et non pas esclave). S’il méritait de la recevoir, il serait émerveillé de la propreté de ses habits. Il promit de changer de comportement. Et la servante rendit tout resplendissants les vêtements qu’elle lavait. | |
TC0010 | TE000956 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D469 | Les vêtements peuvent être un motif de vaine gloire, même s’ils sont modestes. Un frère mineur qui devait être solennellement reçu maître en théologie à Paris (incipere in theologia) et donner le principium, rencontra en chemin Guiard de Laon. Celui-ci s’étonna de le voir accoutré d’une robe aux manches trouées, et lui proposa de passer chez lui pour changer de vêtement. Le frère se récria, prétendant qu’il s’en moquait bien et qu’il suivait les conseils évangéliques. Et Guiard lui rétorqua : " Mon bel ami, voilà un bien grand trou : prenez garde qu’il ne laisse passer la vaine gloire ! " | |
TC0010 | TE000847 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 3 | Les tourments au purgatoire sont si pénibles que, tout en étant certains qu’ils iront au paradis, ceux qui les subissent ne peuvent penser à leur devenir. Richard, l’élève de maître Sella, apparaît à son maître après sa mort, et lui déclare qu’il est au purgatoire parce qu’il ne voulait pas aller écouter les sermons. Quand le maître touche son vêtement de la main, sa paume est transpercée. | |
TC0011 | TE003080 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 122b-123a | A partir de l’étymologie de " Pontifex " pour désigner le Christ comme celui qui fait un pont, présentation du monde comme une mer dangereuse où l’homme risque le naufrage. Il est aidé par le navire de l’innocence, la table de la pénitence et le pont de la Passion; il peut ainsi atteindre le port du Paradis. La table de la pénitence est faite de quatre bois : olivier, palmier, cèdre et cyprès. Le Christ peut être appelé " Pontifex " à cause de ses vêtements liturgiques, du mystère de l’onction et de son office (prier pour le peuple, offrir le sacrifice et distribuer les prébendes). |
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TC0011 | TE002924 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 47b-48a | De même que les vers naissent du bois, les mites des vêtements, la pourriture de l’huile, la vaine gloire peut naître d’une bonne oeuvre. | |
TC0011 | TE003149 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 173a (2) | Le Vendredi-Saint, l’autel est nu comme le Christ qui a été dépouillé de ses vêtements matériels et spirituels. | |
TC0011 | TE002975 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (2) | Le serpent attaque l’homme vêtu mais fuit l’homme nu. | |
TC0012 | TE002651 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 15 | Albert délivre une jeune fille possédée en persuadant le diable d’entrer dans un de ses vêtements. | |
TC0020 | TE003725 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 200 | Une prostituée pleure car son amant qu’elle a dépouillé ne lui a pas laissé son manteau en la quittant. | |
TC0020 | TE003540 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 15 | Un âne, voulant suivre l’exemple des chiens de son maitre, se montre prévenant envers ce dernier; mais si les chiens sont récompensés par le maître, l’âne, lui, est puni. | |
TC0020 | TE003768 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 243 | Un démon est assis sur la longue traîne d’une femme et tombe dans la boue lorsque celle-ci la soulève, provoquant le rire d’un autre démon. | |
TC0020 | TE003624 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 99 | Saint Fursy eut le privilège d’assister en esprit à son propre jugement : alors que l’âme de saint Fursy est réclamée par les diables qui l’accusent d’avoir accepté le don d’une cape par un usurier, l’un des démons lui jette au visage cette même cape; revenu à la vie, il garda cette marque au visage et fit pénitence. | |
TC0020 | TE003632 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 107 | Une femme fait coudre un suaire pour son mari mourant. Se disputant sur la taille du suaire, l’épouse et la servante sont interrompues par le mari qui leur demande de le faire un peu court afin qu’il ne le salisse pas dans la boue (" pour ne le croter" ). | |
TC0020 | TE003798 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 273 | La soeur de saint Bernard, venue le visiter au monastère, est réprimandée par son frère à cause de sa belle toilette. Il refuse de la voir; abandonnant le luxe, elle se convertit à une vie religieuse. |
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TC0020 | TE003675 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 150 | Un bailli propose à une comte cupide de lever un impôt sur les toiles qu’on étend pour blanchir au soleil; une manière de vendre les rayons du soleil qui appartiennent à tous. | |
TC0021 | TE004055 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 126 | Pierre le Télonier, converti, rhabille un naufragé. | |
TC0030 | TE005345 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 25 | Un renard, ne pouvant capturer les brebis, revêt une peau de brebis et les dévore. | |
TC0030 | TE005347 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 27 | Une brebis blanche vante son honnêteté. La brebis noire exprime son renoncement au monde. L’âne vante la croix qu’il porte sur les épaules. Le bouc porte le cilice et a une longue barbe. Cisterciens, prémontrés, bénédictins, hospitaliers, templiers, Grandmont. |
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TC0031 | TE005495 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 580 A | Césaire d’Arles, Eusèbe de Toulouse et Ambroise préférèrent vendre leurs calices pour racheter des captifs, plutôt que de continuer à célébrer l’eucharistie de manière somptueuse. |
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TC0031 | TE005480 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre I, chapitre 26, col. 537 B - 538 A | Pierre, évêque d’Alexandrie, a une vision du Christ dont la tunique est déchirée, symbole de l’hérésie arienne. Pendant tout son épiscopat, il n'osa pas s’asseoir sur son siège par peur, car il voyait du feu en sortir dès qu’il s’en approchait, signe de la présence de l’Esprit. Le peuple commence à le critiquer, puis il est rempli de crainte en apprenant l’existence du feu. |
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TC0031 | TE005485 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 15, col. 562 D | Avant leur ruine, les Juifs utilisaient des vêtements féminins, coupaient leurs barbes et blanchissaient leurs visages comme des prostituées. | |
TC0031 | TE005524 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 22, col. 606 B - C | Guido, moine de Solignac, a la vision d’un moine mort récemment, Gauzlinus, qui se prosterne devant saint Benoît, mais saint Benoît ne le voit pas car il est vêtu d’une coule bleue. Gauzlinus se redresse et retourne à Déols dont il venait, pour changer de vêtements et remettre la coule. |
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TC0031 | TE005489 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 30, col. 576 A - B | A l’époque d’Ambroise, le peuple lava pendant deux ou trois jours ses vêtements et se rendit pur. Dans le cas contraire, il n'aurait pas pu s’avancer vers l’eucharistie. |
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TC0031 | TE005505 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 15, col. 562 D | Avant la ruine, les Juifs se vêtaient de vêtements exotiques. | |
TC0033 | TE006178 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 317 | UN ERMITE EN POUSSIERE. Un frère trouve un ermite dans l’apparence de la prière. Lorsqu’il le touche, ses vêtements tombent en poussière. | |
TC0033 | TE006257 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 394 | UN CHEVALIER DEPOUILLE ET BLESSE PAR SEPT HERAUTS. Un chevalier, alors que les autres se battaient dans un tournoi, s’éloigna pour dormir sous un arbre. Sept hérauts se concertèrent pour lui voler ses armes et ses vêtements. L’un lui vola les éperons et l’épée, le second le haubert, le troisième le bouclier, le quatrième le cheval, le cinquième la lance, le sixième les pantalons, la ceinture et la chemise, le septième le casque. Comme il ne se réveillait pas, il le blessèrent à mort. | |
TC0034 | TE006467 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 97 | La femme de saint Edouard, roi de Dacie, a coutume de filer et coudre pour distribuer des vêtements aux pauvres. | |
TC0035 | TE006586 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45k | Comme le serpent qui trompa Eve au paradis, les femmes ont un visage humain et une queue (celle de leurs vêtements). | |
TC0035 | TE006554 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 39a | Similitude entre un roi qui revêt des habits de pauvre et Dieu qui s’incarna en homme. | |
TC0035 | TE006531 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 38e | Il est stupide de placer sa bête de somme sur un beau tapis et soi-même dans la fange; ainsi font ceux qui parent leur corps de beaux habits, c'est-à-dire de la puanteur des vices. | |
TC0037 | TE006700 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 18 | Un homme se rend à une noce sans vêtement de fête, le roi le fait ligoter et jeter dans les ténèbres extérieures. | |
TC0037 | TE006686 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 4 | Un saint homme faisait l’aumône à tous ceux qui la lui demandaient. Or, ayant donné tous ses biens, et jusqu’à ses vêtements, il répondit à un pauvre qui continuait à insister qu’il ne lui restait plus qu’à donner sa propre personne, ce qu’il fit en se jetant dans ses bras. | |
TC0106 | TE015918 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 179 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBÉRÉ DU JUGEMENT À CAUSE DE SES AUMÔNES. Saint Jean l’Aumônier rapporte que des pauvres parlaient de ceux qui sont ou non larges en aumônes. L’un d’eux fait le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur a jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jette un pain de pur froment. L’homme riche, malade, est enlevé pour être jugé. Il voit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance ; des esprits très noirs l’accusent, tandis que des esprits de lumière déplorent de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporte alors le pain de froment qu’il a donné au pauvre et le place sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devient abstinent, pieux et miséricordieux. Il donne ses habits à un naufragé. Dieu lui apparaît pendant la nuit revêtu de son vêtement. Aspirant à la pauvreté, il vend tous ses biens, puis se fait vendre lui-même et fait donner le gain aux pauvres. |
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TC0123 | TE007030 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 98 | Il y avait à Clairvaux, du temps de saint Bernard un moine nommé Guerric. Une nuit, à l’office, alors qu’il se levait pour la lecture, un ange apparut à son côté, le revêtit d’un vêtement céleste, écouta la lecture avec respect, puis reprit le vêtement et raccompagna le pieux moine à sa place. Ce moine fut plus tard abbé d’Igny. Il est connu pour ses sermons. |
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TC0123 | TE006968 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 35 | Une femme était en train de se confectionner une robe lorsque le tissu qu’elle utilisait pour le col se couvrit de sang. Elle le montra à un abbé du voisinage, qui lui demanda d’où elle tenait le tissu. Elle se souvint alors, à sa grande honte, qu’il s’agissait d’un corporal, qu’un prêtre lui avait donné en échange de ses faveurs. Elle confessa sa faute, et le corporal miraculeusement ensanglanté fut porté à l’évêque, pour être montré au prochain synode. | |
TC0124 | TE014504 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : X, 4 [156] | L’abba dit que « vendre sa tunique pour acheter un glaive [Lc 22, 36] » signifie préférer la lutte à la paix. | |
TC0124 | TE014930 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIII, 1 [574] | Le pape Sylvestre décida qu’aucun laïc ne pourrait porter une accusation contre un clerc, qu’aucun clerc n’irait devant la justice séculière et que ni la soie ni un tissu teint, mais seul le lin serait utilisé pour la célébration eucharistique. | |
TC0124 | TE014528 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 11 [179] | Le diable déguisé en moine conseilla à saint Antoine de préserver sa santé en modérant ses jeûnes. | |
TC0124 | TE014846 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 8 [490] | Testament de saint Antoine: « Que l’on rende à Athanase le vieux manteau qu’il m’avait jadis donné neuf, que l’on donne à l’évêque Séraphon l’autre manteau, vous, gardez le cilice comme vêtement. » | |
TC0124 | TE014488 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 16 [140] | Devant l’abba Moïse qui lui demandait conseil, l’abba Zacharie piétina son capuchon pour signifier que l’on ne pouvait être un vrai moine sans être piétiné. | |
TC0124 | TE014809 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 14 [454] | Une femme voulut être enterrée dans une chemise qu’elle avait faite elle-même. | |
TC0124 | TE014798 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 3 [443] | L’âme de saint Fursy fut accusée par les démons devant le tribunal de Dieu parce qu’il avait reçu un manteau d’un usurier. Les anges plaidèrent en faveur de saint Fursy qui avait agi par charité. Furieux, un des démons saisit une âme damnée dans la géhenne et la lança sur saint Fursy. Rendu à la vie, saint Fursy garda sur son visage et sur son bras la trace de la brûlure reçue par son âme. | |
TC0124 | TE014611 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 11 [263] | Une dame adultère qui s’était confessée à un moine cistercien échappa au feu vêtue de sa seule chemise. Elle fonda ensuite une abbaye cistercienne. | |
TC0124 | TE014957 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 18 [601] | Après sa mort, un homme puissant, Bernard dit le Gros, apparut vêtu de peaux de renard neuves. Il expliqua qu’il avait acheté cette veste pour lui et qu’il l’avait donnée le jour même à un pauvre, c'est pourquoi elle restait neuve et lui apportait le rafraîchissement au milieu de ses peines. | |
TC0124 | TE014748 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXI, 4 [393] | Un postulant à Cluny tomba malade et se trouva aux portes de la mort alors qu’il était revenu chez lui. Le moine qui l’avait accompagné se mit en prières et eut une vision dans laquelle saint Benoît refusait d’aider le mourant parce qu’il ne le reconnaissait pas comme l’un des siens. Le frère mit son habit sur le malade et sa prière fut exaucée. | |
TC0124 | TE014614 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 14 [266] | Un novice du monastère de La Prée troublé par des pollutions nocturnes vit en songe une femme le ceindre d’une ceinture remise à neuf par la confession. | |
TC0124 | TE014359 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 11 [21] | L’évêque d’Hébron étant mort à Constantinople, l’empereur Théodose demanda son cilice et s’en ceignit, croyant ainsi gagner un peu de sa sainteté. | |
TC0124 | TE015116 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 24 [747] | Saint Hugues de Cluny accepta l’entrée de Guy, comte d’Albi, au monastère de Cluny, en lui permettant de garder son linge sous l’habit religieux. Mais, à la vue de l’humilité et de la simplicité des moines, Guy renonça bientôt de lui-même à son privilège pour devenir un moine authentique. | |
TC0124 | TE015274 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 80 [886] | Un moine cistercien mourant la langue paralysée, voit le démon lécher et palper son vieux scapulaire qu’il avait réparé sans en demander la permission. | |
TC0124 | TE015275 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 81 [887] | Le portier ferme la porte du paradis au nez d’un moine privé de sa coule que les frères lui avaient ôtée parce qu’il brûlait de fièvre. | |
TC0124 | TE014619 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 19 [271] | Abba Pastor disait que comme les habits laissés trop longtemps dans l’armoire se défont, les pensées qui n’ont jamais abouti se dissolvent. | |
TC0124 | TE014745 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXI, 2 [391] | Un ancien a dit : « La vertu que j’ai vue dans le baptême, je l’ai vue dans le moine quand il prend l’habit monastique. » | |
TC0124 | TE014751 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 2 [396] | Un prévôt de la province de Gloucester avait témoigné sa vie durant sa dévotion à l’égard de l’ordre cistercien et répandu ses bienfaits sur l’abbaye proche. Il tomba gravement malade et, à l’approche de sa mort, le cellérier de l’abbaye le revêtit de son habit religieux. La nuit suivante, des démons voulurent l’emporter, mais le vêtement monastique les en empêcha. Le cellérier raconta cette vision à Ourscamp alors que, devenu abbé, il se rendait au chapitre général. | |
TC0124 | TE014976 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 2 [620] | Sainte Marcelle, dame romaine, choisissait des habits qui la protégeaient du froid, et non qui découvraient son corps. | |
TC0124 | TE014754 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 5 [399] | Un chanoine régulier, qui avait une dilection particulière pour les Cisterciens, eut une vision du ciel, où il cherchait en vain à apercevoir des Cisterciens, quand la Vierge lui apparut et les lui montra groupés sous son manteau tissé d’or. | |
TC0124 | TE015217 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 22 [846] | Lorsqu’il était encore novice un frère de Clairvaux parvenu à l’extase vit apparaître saint Paul revêtu des ornements sacerdotaux, qui l’assura de son salut. Plus tard, la Vierge lui apparut aussi et le prenant par la main le conduisit jusqu’à une demeure de lumière où elle pénétra le laissant à la porte. Elle lui apparut encore pour lui assurer qu’il la rejoindrait. | |
TC0124 | TE014521 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 4 [172] | Comme le diable était apparu à un moine sous la forme d’un lion et d’un ours prêts à le dévorer, la Vierge le libéra en lui conseillant de s’habiller, de se nourrir pauvrement et de se soumettre aux humbles travaux. | |
TC0124 | TE014669 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 18 [320] | Un frère arrivait avec sa mère au bord d’un fleuve. Au moment de l’aider à le traverser, il s’enveloppa la main dans son manteau. Ensuite, il lui expliqua que le corps d’une femme est un feu. | |
TC0124 | TE015199 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 4 [828] | Un frère eut la vision de vêtements splendides préparés dans l’infirmerie de Clairvaux. Il lui fut révélé que ces parures représentaient les prières dont les frères devaient accompagner l’un des leurs qui venait de mourir et qui durant sa vie, quoique homme de bonne volonté, s’était parfois montré négligent. | |
TC0129 | TE007369 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 269b | Saint Bernard portait des vêtements pauvres sous lesquels il cachait un cilice qu’il enleva après de nombreuses années car cette macération était connue de tous. | |
TC0129 | TE007342 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 236a | La Vierge appara?t à saint Dominique pour lui indiquer quel vêtement devront porrter les frères prêcheurs. |
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TC0129 | TE007346 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 238a | L’ardeur de l’amour de Dieu de saint Dominique était tel qu’il séchait ses vêtements mouillés alors qu’il dormait dans l’église. | |
TC0129 | TE007297 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 71b | Dans une noce, il y a trois personnages principaux : l’époux, l’épouse et le garçon d’honneur (paranymphus); ce dernier doit chanter le chant nuptial (epithalamium), l’époux doit préparer un banquet et l’épouse doit arborer une tenue de noce. | |
TC0131 | TE008310 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 209, 1-11 | LES DEUX FILLES ET LEUR ROBE. 1 Un homme riche qui avait deux filles les fit habiller de même étoffe. 2 Quand il revint d’un lointain voyage, 3 il trouva que l’une de ses filles avait sali, gâté, déchiré sa robe en plusieurs endroits et que l’autre avait gardé la sienne propre. 4 Il leur en donna deux autres: A celle qui avait abîmé la sienne il donna une robe très quelconque; 5 et à l’autre il en donna une magnifique parce qu’elle avait bien pris soin de sa robe précédente de pauvre étoffe. 6 Cet homme riche, c'est Dieu, qui a vêtu nos âmes de ce pauvre corps que nous avons. 7 Si pour l’amour de lui nous veillons à interdire à nos corps les péchés qu’il nous défend, 8 il nous rendra au Jugement nos propres corps, mais renouvelés, nobles, immortels, subtils et glorieux. 9 Quant aux damnés, puisqu’en ce monde ils se seront comportés misérablement, 10 il leur rendra leurs corps laids, méprisables, honteux, tout marqués par les péchés qui auront fait damner l’âme et le corps. 11 Car il n'y a pas de bien qui ne soit récompensé ni de mal qui ne soit puni en ce monde ou après la mort. |
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TC0131 | TE008304 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 187, 1-6 | FABLE DU PAON ET DE LA GRUE. 1 Fable : Un paon se moquait d’une grue et lui disait : "J'ai de plus belles plumes que toi." 2 La grue répondit : C'est vrai. Mais tu en couvres les fumiers. Moi, bien que je sois vêtue de bure, et bien court, je vole cependant plus haut que toi quand je veux." 3 C'est-à-dire : Les riches n'estiment guère les pauvres habillés de bure; et pourtant il y en a beaucoup qui sont plus grands qu’eux devant Dieu. 4 Il n'y a pas de condition plus sûre que celle de "moyen pauvre". C'est pourquoi le sage Salomon faisait à Dieu cette prière : 5 "Seigneur, ne me donne ni pauvreté ni richesse. Ne me donne pas une richesse si grande qu’elle me ferait t'oublier, ni une trop grande pauvreté que j'aurais du mal à supporter. Mais donne-moi un niveau de vie moyen et des vêtements en conséquence." 6 Et de toutes les conditions sociales, nous pouvons tous savoir que c'est la plus sûre. |
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TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE008475 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 347, 1-4 | FABLE DU VENT ET DU SOLEIL. 1/ Le vent paria avec le soleil qu’il ferait plus vite que lui dévêtir un homme. 2/ Il se mit à souffler; mais plus il soufflait, plus l’autre se tenait serré, sans lui laisser d’espoir de le dévêtir. 3/ Le soleil envoya ses rayons de lumière et de chaleur et aussitôt l’autre se dévêtit: Le vent avait perdu. 4/ Entendons qu’on obtient plus par douceur que par violence, par astuce que par force, par amitié que par contrainte. | |
TC0131 | TE008878 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 734, 1-10 | SAINT FRANCOIS D'ASSISE. 1/ Saint François venant de vendre les étoffes de son père, entra dans une vieille église. 2/ Une voix qui sortait du crucifix lui dit: "François, refais mon église." 3/ Et saint François jeta tout l’argent de la vente des étoffes de son père dans la cellule d’un reclus. 4/ Quand il retrouva son père, celui-ci, voyant qu’il ne lui rapportait pas l’argent, le reçut mal et voulut le mettre à la porte. 5/ Ils comparurent devant l’évêque. Saint François se dépouilla de tous ses habits, qu’il jeta à son père en disant: 6/ "Je renonce à tout ce que vous avez. Je peux bien dire maintenant que je n'ai pas d’autre père que Dieu, le Père du ciel." 7/ Son père voulut le frapper, mais l’évêque le protégea et lui donna des vêtements. 8/ Ensuite saint François devint si fervent et brûlant d’amour de Dieu, il inscrivit si parfaitement les souffrances de Notre-Seigneur en son coeur, 9/ qu’un séraphin lui apparut qui imprima en lui les cinq plaies, aux mains, aux pieds et au côté à cause de la grande part qu’il prenait aux souffrances de Notre-Seigneur. 10/ Il porta toute sa vie ces stigmates, qui saignaient souvent; et il fallait laver ses vêtements à cause de la plaie de son côté. |
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TC0131 | TE008689 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 599, 1-10 | LE MEDECIN DE PAROLES. 1/ Un chevalier chrétien était au service d’un roi païen. 2/ Il avait rapporté d’une chasse sur son cheval un pauvre homme qu’une bête avait blessé au pied et qui se disait médecin de paroles. 3/ Des envieux dirent au roi que ce chevalier était chrétien et qu’il lui était facile de la savoir. 4/ Le roi donc lui demanda conseil en disant qu’il voulait devenir chrétien; et pour les conseils que le chevalier lui donna il eut pour lui autant de haine qu’il avait auparavant d’amitié. 5/ Son médecin de parole lui conseilla de se vêtir d’une haire et d’aller dire au roi: 6/ "Mon cher seigneur, tout comme j'ai été votre compagnon dans la joie et le bonheur, je veux l’être dans la peine et l’épreuve. 7/ Et j'ai vêtu cette haire, parce que je ne veux pas que vous souffriez sans moi." 8/ Voyant sa loyauté, le roi eut pour lui plus d’amitié que jamais. 9/ Quand nous faisons pénitence pour l’amour de Dieu ou que nous supportons des épreuves avec patience, 10/ nous raffermissons notre amitié avec lui comme le chevalier avec sa haire se réconcilia le roi. | |
TC0131 | TE008845 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 632, 1-5 | COUTUME DES AGNEAUX DE SAINTE AGNES. 1/ Les religieuses de Sainte-Agnès de Rome élèvent tous les ans chacune un agneau 2/ en l’honneur de Notre-Seigneur appelé agneau et de leur sainte patronne Agnès épouse de l’agneau. 3/ Le jour de Pâques, l’agneau de l’une de ces religieuses (celle que Dieu choisit, 4/ pas toujours la même, mais une fois l’une, une fois l’autre) s’agenouille quand elle reçoit la communion. 5/ Dès lors on le garde soigneusement et avec la laine de cet agneau on tisse un vêtement qu’on appelle le pallium du pape. |
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TC0131 | TE008879 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 735, 1-9 | HUMILITE DE S. FRANCOIS. 1/ Un jour s. François fut malade. Une fois guéri il se mit une corde au cou et alla au gibet. 2/ Les gens le suivirent, croyant qu’il perdait la raison. Quand tous furent assis autour de lui, il leur dit: 3/ "Bonnes gens, je vais vous dire pourquoi je suis venu ici. J'ai l’habitude de m'abstenir de viande, vous le savez tous. 4/ Pour ne pas devenir escroc et hypocrite devant Dieu, je vous annonce à tous que mes compagnons m'ont fait manger de la poule pendant ma maladie. Je ne veux pas mener une vie qui ne soit connue de tous. 5/ On voit ici que nous devons tous être meilleurs en nous-mêmes que nous ne paraissons à l’extérieur. 6/ Nous ne devons pas être honorés pour notre apparence, mais pour les moeurs et les vertus qui doivent se trouver en nous. 7/ Car ce n'est pas le costume qui doit faire honneur au maître, mais c'est au maître à faire honneur au costume. |
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TC0131 | TE007747 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 089, 1-9 | CAPTURE DE LA LICORNE. 1/ Pour attraper une licorne, deux pucelles vont chantant par le désert. 2/ Captivée par la douceur de leur chant, elle s’endort au giron de l’une d’elle. 3/ La seconde prend un glaive et la tue et la première, sur laquelle elle s’est endormie, recueille son sang. 4/ Ce sang sert à teindre les étoffes précieuses; on dit même qu’il n'y a pas de plus belle soie que celle que l’on a teinte avec le sang de licorne ou d’éléphant. 5/ Ces deux pucelles représentent la loi des juifs et notre mère sainte Eglise au giron de qui Jésus-Christ s’endormit séduit par leur chant. 6/ La loi des juifs le tua par le glaive de sa haine et notre mère sainte Eglise en recueille le sang. 7/ Avec ce sang ont teint leurs vêtements ceux qui au ciel suivent l’Agneau, c'est à dire les martyrs et les Innocents. 8/ Et tous ceux que ce sang a rachetés y doivent souvent teindre leur coeur en méditation compatissante; 9/ personne ne devrait s’en abstenir, car c'est le chemin le plus court et le plus sûr pour aller au ciel. |
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TC0131 | TE007780 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 152, 1-9 | IVRESSE DE NOE. 1 Quand Noé eut planté cette vigne et qu’il en eut bu du vin, il fut ivre. 2 Cham, l’un de ses fils se mit à rire quand il le vit découvert; mais Sem, un autre fils, eut la délicatesse de le recouvrir. 3 A son réveil Noé félicita son fils qui l’avait recouvert; il lui dit qu’il avait le coeur noble et que de lui naîtrait une noble race 4 (et il dit vrai, car de sa race naquit le doux Jésus-Christ); 5 et il réprimanda l’autre et il lui dit que de lui naîtrait une race vile et mauvaise. 6 (cependant de sa race naquit la bonne cananéenne dont parle l’Evangile: 7 Cela signifie qu’il arrive parfois que les méchants naissent des bons et les bons des méchants.) 8 Quand Noé se fut levé après ce sommeil, il se fit faire un pantalon. 9 On peut donc dire que pantalon et délicatesse furent inventés le même jour. |
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TC0131 | TE008908 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 775, 1-7 | EPURATION D'UNE ABBAYE DE TOURS. 1/ Une abbaye bénédictine fut fondée dans le diocèse de Tours en l’honneur de saint Martin. 2/ Cette abbaye avait de grands revenus; les moines y étaient si riches et si nobles que par coquetterie la plupart s’habillaient de soie noire. 3/ Dieu voulut qu’ils soient détruites de la manière suivante: une nuit, deux anges allèrent au dortoir et l’un d’eux les assomma tous avec un maillet. 4/ Il n'en réchappa qu’un seul qu’ils épargnèrent parce qu’il avait une dévotion aux épîtres de saint Paul. L’abbaye fut repeuplée avec d’autres religieux. 6/ Aucun religieux (ni religieuse) ne peut être si élégant que dans l’humble costume de son ordre. 7/ Le Baptiste est plus élégant au ciel dans sa haire que le riche de l’Evangile en enfer dans sa pourpre. |
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TC0131 | TE007973 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 341, 1-13 | LE PACTE DIABOLIQUE DE MOUFLE. 1/ Un diable dit à un clerc tout découragé qu’il ferait de lui un grand personnage 2/ à condition qu’il lui donne son âme quand il entrerait dans une ville qui s’appellerait Moufle. 3/ Il accepta parce qu’il pensait bien l’éviter. 4/ Le diable lui dit de demander à un certain abbé, qu’il lui nomma, de le recevoir comme moine, et il le ferait recevoir. Ce qui fut fait. 5/ Il se conduisit si bien qu’il devint abbé de son abbaye et il gagna à Rome un procès pour le chapitre de Reims contre l’archevêque. 6/ A la mort de l’archevêque, les chanoines le nommèrent archevêque à cause du procès qu’il leur avait gagné. 7/ Quand il fut archevêque, il alla faire les visites que doit faire un archevêque; et il tomba malade à Gand en Flandre, sa ville natale. 8/ Alors le diable vint, qui lui dit: "Allons, bel ami, il te faut venir; je suis venu te chercher, parce que tu m'appartiens". 9/ Il répondit: "S’il plaît à Dieu, mon ami, je ne le suis pas. Je sais bien que je devais t'appartenir quand j'entrerais dans une ville qui s’appellerait Moufle". 10/ Le diable lui dit: "Où es-tu donc? -Je suis à Gand. 11/ - Eh, pauvret, dit le diable, quelle différence y a-t-il entre Gand et Moufle?" 12/ Alors, il se confessa et échappa ainsi à son pouvoir: le diable qui croyait l’attraper se trouva lui-même attrapé grâce au puissant sacrement de confession, 13/ il ne réussit pas à faire de l’archevêque ce qu’il voulait. |
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TC0131 | TE008473 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 343, 1-6 | LE JEUNE HOMME NEGLIGE ET LE COQUET. 1/ Deux jeunes gens habillés très différemment se confessaient à leur curé. 2/ Le curé reprocha à l’un d’être trop coquet. 3/ Il répondit: " Vraiment, Sire, il n'y a aucune pénitence que mon corps soit incapable de faire si je le veux; c'est pourquoi j'ai tant de soin de ma tenue". 4/ L’autre répondit: "Certes, Sire, j'ai une tenue si négligee, vous le voyez, parce que si je veux faire la moindre chose pour le salut de mon âme, mon corps veut le contraire. 5/ Et comme il me fait le plus de mal qu’il peut, je lui ferai le plus de mal que je pourrai, excepté la mort: voilà pourquoi je me présente si mal". 6/ En entendant les manières opposées de ces deux garçons, le curé les consigna par écrit. | |
TC0131 | TE008062 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 488, 1-6 | SAINT MARTIN ET SES MANCHES TROP COURTES. 1/ Saint Martin donna son propre vêtement à un pauvre un jour de Pentecôte parce que ses domestiques ne lui en avaient pas acheté comme il l’avait commandé. 2/ Quand on lui demanda s’il chanterait la messe, il répondit qu’il ne la chanterait que lorsque le pauvre serai rhabillé. 3/ Or le pauvre s’en était allé avec son vêtement, mais c'était lui-même qu’il appelait le pauvre. Aussi alla-t-on lui acheter un vêtement dont il se couvrit. 4/ A l’élévation de la messe, un ange lui apporta du ciel des manchettes pour couvrir ses bras parce que le vêtement était trop court. 5/ Ces manchettes sont encore gardées avec respect à la cathédrale de Tours. 6/ A cette messe plusieurs personnes virent le Saint-Esprit descendre sur lui en forme de langue de feu comme il descendit sur les apôtres. |
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TC0131 | TE008670 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 569, 1-3 | LA FEMME QUI DESIRAIT UNE ROBE NEUVE. 1/ Une brave dame pleurait un jour de Pentecôte parce qu’elle n'avait pas de robe neuve comme ses compagnes. 2/ Elle entendit alors une voix qui lui dit: "Demande à ce brave crucifié une de ses robes si tu as si grande envie d’avoir une robe neuve." 3/ Alors elle se mit à pleurer sur les souffrances de Notre-Seigneur et depuis, si pauvre que fût sa robe, elle la porta sans se plaindre. |
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TC0131 | TE008472 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 340, 1-10 | L’ERMITE QUI SE FIT UNE MANCHE DE JONC. 1/ Un saint ermite, faute d’étoffe, se confectionna une manche de jonc; il trouva qu’il avait amélioré son vêtement. 2/ Quand il l’eut regardée trois fois, il vit sur sa manche un diable sous la forme d’un petit oiseau noir; il lui demanda en quel honneur il se perchait là. 3/ L’oiseau répondit: "Je ne te dois rien: pour la vanité que tu en tires, j'y ai bien ma part; et je me perche sur ma part". 4/ Aussitôt le saint ermite arracha sa manche et lui dit: "Je ne veux rien partager avec toi. Tiens! Emporte-la toute entière". 5/ Le diable sur le champ l’emporta et le saint homme resta sans manche. 6/ On peut se demander comment s’en tireront ceux qui aiment tant la gloire du monde si le diable cherchait querelle à un saint homme pour une manche de jonc. 7/ Car tout comme le loup dévore les moutons et autre bétail, folle coquetterie et recherche en vêtements ou en chaussures 8/ expulse, dévore, détruit la vertu d’humilité et plusieurs autres vertus des coeurs où elles n'ont pas de racines profondes. 9/ L’humitité d’habit doit suivre celle du coeur. 10/ De même que la fouine vide un oeuf par un petit trou, une petite coquetterie suffit à détruire l’humilité. | |
TC0131 | TE007741 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 063, 1-5 | JESUS EN CROIX. 1/ Jésus fut élevé en l’air entre deux voleurs. 2/ Nos âmes appartiennent à Dieu; et chaque fois que nous péchons, nous volons ce qui lui appartient. 3/ L’un des larrons était bon et l’autre mauvais, 4/ pour signifier que nous étions tous, bons ou mauvais, des larrons: larrons repentants ou larrons obstinés. 5/ Alors ils tirèrent au sort ses vêtements et Pilate eut son manteau tout trempé de son précieux sang. |
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TC0131 | TE008039 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 436, 2-6 | L’HOMME QUI ETAIT TENTE DE SE PENDRE. 2/ Un prêtre conseilla à un homme d’entendre tous les jours la messe pour être délivré d’une tentation qu’il avait: il se sentait tous les jours poussé à se pendre sans savoir pourquoi. 3/ Il manqua sa messe un jour, mais il acheta, en lui donnant son manteau, le mérite qu’un homme avait acquis en entendant la messe. 4/ Celui-ci, sitôt enfilé le manteau, alla se pendre et l’autre fut guéri de sa tentation. 5/ Retenons qu’en entendant la messe on peut éviter le gibet de ce monde et celui de l’enfer. 6/ Cela survint en Angleterre. |
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TC0131 | TE007861 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 233, 1-20 | LE COUTURIER QUI FAISAIT DANSER. 1 Un couturier les dimanches et les jours de fête faisait danser la jeunesse. 2 Un jour qu’il travaillait à la robe d’une dame, celle-ci vit un diable qui faisait danser à sa place. 3 A cette vue, elle rentra chez elle où elle trouva le couturier qui cousait. 4 "Eh quoi, lui dit-elle, je crois que tu te moques de moi: Je viens de te voir là dehors et je te retrouve ici? Par où es-tu passé?" 5 Il répondit: "Je vous assure, madame, que je ne suis pas du tout sorti d’ici aujourd’hui." 6 Alors elle alla demander au musicien qui il était et pourquoi il faisait danser. 7 Il répondit: "Je suis un diable. Je ne voulais pas qu’on ne puisse pas danser faute de musicien. 8 Car c'est une des choses que nous aimons le mieux au monde et qui peut nous rapporter le plus. 9 En effet, la danse, c'est notre messe; le chanteur ou le musicien sont nos prêtres; 10 ceux qui portent ces beaux chapeaux de danse, ce sont nos clercs; et ceux qui n'ont pas de chapeau ne font pas mieux, 11 car tel n'en a pas qui voudrait en avoir et tout mauvais désir nous plaît. 12 Et ceux qui restent derrière et disent leurs prières tout bas ne font pas mieux non plus, 13 car ils font des réflexions peu convenables sur les danseurs et sur les spectateurs. 14 Comme on fait ainsi à la danse un certain nombre de péchés sans s’en rendre compte (et dont par conséquent on ne pensera pas à se corriger) c'est pour nous une raison de mieux aimer la danse; 15 car si la maladie est cachée et difficile à déceler, elle n'est pas pour cela moins dangereuse. 16 De plus les danses amènent des batailles, mauvais regards, mauvaises rencontres, toutes choses qui sont bonnes pour nous. 17 Dieu y est oublié et crucifié: car Dieu fut crucifié en croix et nous les faisons danser en croix: 18 Cela déplaît à Dieu, c'est pourquoi nous le faisons, plus d’ailleurs pour leur causer à eux du tort qu’à nous du profit." 19 A partir de ce jour, le couturier qui avait entendu ces paroles s’abstint de faire danser, et plusieurs autres comme lui dans cette ville. 20 Cela s’est passé à Calais sur la mer. |
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TC0131 | TE009246 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 008, 1-6 | A LA SUEUR DE TON FRONT. 1/ Dieu donna des habits à Adam et Eve et dit à Adam: 2/ Tu peineras sur la terre à la sueur de ton front; et quand tu penseras avoir semé de la bonne graine, tu récolteras des chardons. 3/ Et de fait il arrive souvent qu’on se croie vertueux et on est le contraire. 4/ C'est l’orgueil qui a fait perdre aux diables les sièges de paradis, aussi Dieu veut les regarnir par l’humilité. 5/ C'est pourquoi saint Bernard dit: Quand nous croirons avoir atteint une certaine valeur, c'est alors que nous perdrons toute valeur. 6/ Ceux qui vont en enfer n'ont plus aucune valeur, car bien que leur vie soit une souffrance éternelle, ils sont comptés pour rien. | |
TC0131 | TE009057 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 086a, 1-14 | HORLOGE DE LA PASSION. 1/ Notre-Seigneur fut arrêté à minuit et traîné devant plusieurs juges entre minuit et Prime. 2/ Il fut ramené devant Pilate à Prime et battu au poteau entre Prime et Tierce. 3/ Puis Pilate le fit vêtir de pourpre et asseoir sur une chaise, un roseau à la main 4/ et couronné de la couronne d’épines comme un roi pour rire, en disant: Voici votre roi. 5/ Pilate faisait cela pour que les juifs s’en contentent; et comme ils ne n’en contentèrent pas, il les en laissa décider, comme nous l’avons montré plus haut. 6/ Il fut condamné à être crucifié à l’heure de Tierce et fut crucifié à Midi. 7/ Il parla sept fois suspendu en croix entre Midi et None, comme on le raconte ailleurs dans ce livre. 8/ Il mourut à l’heure de None et eut le côté percé par Longin entre None et Vêpres; 9/ il fut descendu de la croix par Joseph et Nicodème à l’heure de Vêpres; on lui lava ses cruelles plaies entre Vêpres et Complies; et il fut mis au sépulcre à l’heure de Complies. 10/ Et parce qu’à toutes ces heures il a subi pour nous ces souffrances, notre mère sainte Eglise qui est sa vraie épouse et amie, 11/ a chargé ses fils et ses filles de le louer à chacune de ces heures où il souffrit pour nous. 12/ C’est pourquoi nous autres, en commun ou en privé, nous devons tous, clercs ou laïcs, chanter pieusement ses louanges à toutes ces heures et compatir aux souffrances qu’il y a endurées; 13/ car celui qui chante ou récite tous les jours l’office au choeur ou dehors sans éprouver de compassion, il prend les choses trop à la légère. 14/ Dieu veuille nous accorder la grâce de nous en acquitter désormais mieux que par le passé. |
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TC0131 | TE008558 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 456, 1-11 | LA FILLE QUI DUT AIMER DIEU HUIT JOURS. 1/ Une jeune fille alla se confesser, plus par habitude que par piété. 2/ Comme elle ne voulait accepter aucune pénitence, le prêtre lui donna comme pénitence d’aimer Dieu huit jours et de revenir le voir le huitième jour. 3/ Rentrée chez elle, comme elle était intelligente, elle pensa qu’elle ne ferait pas sérieusement sa pénitence si elle n'ôtait de sa vie tout ce qui devait déplaire à Dieu. 4/ Elle coupa donc ses tresses et s’habilla simplement; puis elle pensa qu’il était normal qu’elle aille visiter à l’église celui qu’elle devait aimer pour sa pénitence. 5/ Alors elle contempla le crucifix, qui est le livre des clercs comme des laïcs, car il n'y a si savant homme sous le ciel qui, s’il le regarde avec amour et avec compassion, n'y apprenne toujours quelque chose de neuf. 6/ En le regardant elle fondit en larmes en disant dans son coeur: 7/ "Hélas! Celui qu’on m'a dit d’aimer huit jours a-t-il eu à souffrir pour moi autant que cette image de bois me fait voir? 8/ Je vois bien que j'ai le coeur plus dur que le diamant: car le sang de bouc rompt le diamant et le sang de mon doux Seigneur ne peut rien contre la dureté de mon coeur." 9/ Alors elle se mit à pleurer très fort et elle mena cette vie durant les huit jours. 10/ Le huitième jour elle dit à son curé que jamais en aucun lieu où elle ait mis son coeur elle n'avait trouvé la paix ni le plaisir qu’elle avait connu ces huit jours-là à aimer Dieu. 11/ C'est pourquoi elle ne voulait avoir jamais d’autre ami, tant elle y avait trouvé de joie. Et par la suite elle persévéra dans cet amour. |
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TC0131 | TE007865 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 236, 1-8 | LES DIABLES SUR LA TRAINE D'UNE COQUETTE. 1 Saint Jérôme et un ermite virent une coquette qui avait un diable sur sa traîne et deux sur ses nattes. 2 Ils se mirent à rire parce que le diable était tombé dans la boue quand elle souleva sa traîne pour passer un ruisseau. 3 La coquette leur déclara que des gens comme eux ne devraient pas rire ni se moquer des autres. 4 Saint Jérôme lui répondit: "Nous rions, mais si vous voulez vous pouvez en tirer profit." 5 Il lui dit alors ce qu’ils avaient vu et ils firent voir à elle et à d’autres personnes les diables qu’elle portait. 6 Elle fit aussitôt couper sa traîne et ses nattes et passa toute sa vie sous la direction spirituelle de saint Jérôme. 7 Nous pouvons en déduire que la traîne et les nattes chez une femme ou chez un homme déplaisent à Dieu et plaisent aux diables. 8 Cependant la traîne que portent les prélats représente l’Eglise dont ils sont les chefs et qui nous est représentée en personnage féminin. |
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TC0131 | TE008940 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 059, 1-14 | ECCE HOMO. 1/ Quand Pilate vit revenir Jésus de chez Hérode, il le fit garder par deux soldats dans une prison, selon certaine tradition. 2/ Et il le fit comparaître devant lui à l’heure de Prime. 3/ Cela doit être un réconfort pour ceux qui sont en prison de savoir 4/ qu’il voulut être prisonnier pour nous éviter la prison éternelle de l’enfer. 5/ Le juge suprême voulut être amené devant plusieurs mauvais juges, qui ne méritaient pas un regard de lui, pour nous éviter le puant jugement d’enfer. 6/ Quand Pilate l’eut interrogé à l’heure de Prime et qu’il sut qu’il ne méritait pas la mort, 7/ il le fit battre tout nu, attaché à un poteau, par deux domestiques, comme on inflige une raclée à un pourceau qui a causé quelque dommage. 8/ Ils le battirent tellement qu’on pouvait difficilement trouver sur sa peau un endroit sans blessure. 9/ Jésus voulut endurer tous ces coups pour nous éviter les châtiments et les coups que les damnés reçoivent en enfer. 10/ Après cette flagellation on lui remit ses vêtements: ils se collèrent sur tout son corps. 11/ Les juifs vinrent trouver Pilate pour obtenir une sentence de mort. 12/ Alors Pilate lui fit revêtir un manteau de pourpre et coiffer la couronne d’épines 13/ et il leur dit: Voici votre roi; c'est un homme. Comme pour dire: Ce n'est pas une bête sauvage. 14/ C'est un homme qui vous ressemble et vous lui ressemblez; ayez donc pitié de lui comme d’un homme. 15/ Je ne trouve en lui aucune raison de le condamner à mort. |
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TC0131 | TE008161 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 708, 1-10 | SAINT BERNARD ET LE MOINE APOSTAT. 1/ Saint Bernard reçut l’hospitalité chez un curé. 2/ Le lendemain quand il partit, un gamin de quinze ans qui était fils du prêtre lui indiqua le chemin par signes, car il était muet. 3/ Saint Bernard lui dit de saluer son maître. Il répondit: "Volontiers." 4/ Quand le prêtre entendit son fils parler, il rattrapa saint Bernard et lui avoua qu’il était un de ses moines. 5/ Saint Bernard fit demi-tour et le confessa; et le curé lui demanda de lui redonner l’habit religieux. Saint Bernard répondit: "Je t'emmènerai avec moi quand je reviendrai et si tu meurs je te considère comme moine." 6/ Quand saint Bernard s’en fut allé, le curé récupéra en pleurant le temps qu’il avait perdu dans le péché; et il mourut rapidement. 7/ On l’enterra dans sa chasuble de curé, le calice à la main. 8/ Quand saint Bernard revint, il le fit exhumer et il le trouva vêtu de l’habit de moine dans sa tombe. 9/ Saint Bernard déclara: "Celui-ci est moine de Clairvaux. Au Jugement je le présenterai comme moine devant la face de Dieu. Recouvrez-le." 10/ On voit ici qu’au Jugement on verra de quel état (religieux ou séculier) aura été chaque élu et chaque damné. |
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TC0131 | TE009098 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 461, 1-25 | TOUT LE MONDE DOIT DESIRER LE PARADIS. 1/ Il y a quatre sortes de gens qui doivent normalement désirer le paradis: ceux qui sont beaux et ceux qui sont laids, ceux qui sont riches et ceux qui sont pauvres. 2/ Si quelqu’un a un bel habit, il désire qu’il lui dure longtemps; normalement et d’ordinaire on évite davantage de le salir qu’un habit quelconque. 3/ De la même façon personne ne devrait éviter davantage de se laisser tomber dans le péché que les belles gens, car ils doivent désirer que leur beauté leur dure longtemps; 4/ ils seront ainsi beaux deux fois, ici et au paradis; ce serait lamentable qu’ils soient beaux ici-bas et laids en enfer. 5/ Je déclare donc que ceux qui sont beaux doivent normalement désirer le paradis pour avoir deux beautés, puisqu’ils en ont déjà une. 6/ Ceux qui sont laids doivent penser qu’ils auront été vraiment malchanceux s’ils vont en enfer, car ils seraient alors laids deux fois; 7/ aussi doivent-ils désirer normalement aller au paradis: ils y seront beaux au moins une fois, puisqu’ils ne peuvent l’être deux fois. 8/ Toutefois ils ont une vie plus sûre que les beaux, car ils ont moins qu’eux de propositions et d’occasions de pécher. 9/ Aussi les beaux auront un plus grand mérite au ciel s’ils gardent bien leur beauté pour l’amour de Dieu; 10/ et s’ils vont en enfer ils seront plus damnés que les laids parce qu’ils auront fait servir au péché la grâce de leur beauté. 11/ Les riches doivent normalement désirer le paradis, car ils doivent désirer être riches longtemps. 12/ Ils peuvent se dire qu’il n'y a pas gros bénéfice à être riche un petit moment en ce monde et pauvre éternellement en enfer. 13/ Il doit donc s’appliquer à aller au paradis: il sera ainsi riche deux fois puisque Dieu lui a déjà fait la faveur de le faire riche une fois. 14/ Et s’il va en enfer, il sera bien plus damné que s’il avait été pauvre, parce qu’il aura fait mauvais usage de ce que Dieu lui avait confié. 15/ Et les pauvres ne doivent-ils pas désirer normalement le paradis, eux qui ont tant à souffrir? 16/ Ils doivent penser qu’ils auront été vraiment malchanceux s’ils sont pauvres aussi en enfer. 17/ C'est pourquoi ils doivent supporter patiemment pour l’amour de Dieu ce qu’ils ont à souffrir: ils obtiendront ainsi la richesse éternelle du ciel. 18/ Si les pauvres savaient le cadeau que Dieu leur fait en leur donnant la pauvreté, ils l’en aimeraient de tout leur coeur, car c'est le chemin direct pour aller au ciel. 19/ En effet le voyageur qui est trop chargé a plus de mal à faire son voyage que s’il était sans bagage , il risque même de ne pas aboutir. 20/ Ceux qui sont riches n'ont pas tout gagné et ceux qui sont pauvres n'ont pas tout perdu. 21/ Il y a des gens qui font leur salut en étant pauvres et qui se damneraient s’ils étaient riches; et d’autres qui font leur salut en étant riches et qui se damneraient dans la pauvreté. 22/ C'est pourquoi nous devons croire que Dieu, qui connaît nos coeurs, place chacun de nous dans la situation où il peut le mieux faire son salut. 23/ On peut faire son salut en toute situation; car tous les riches peuvent faire leur salut et tous les pauvres peuvent se damner. 24/ De même qu’à partir de n'importe quelle plante l’araignée fabrique du poison et l’abeille fabrique du miel, 25/ à partir de n'importe quoi les fous se font du tort et les sages du profit. |
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TC0131 | TE007738 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 027, 5 | SIX RAISONS D'AIMER PAUVRETE. 5/ La pauvreté c'est la sécurité : le pauvre passe sans crainte, le chapeau sur la tête, devant les brigands sans que jamais on puisse rien lui réclamer. | |
TC0131 | TE007880 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 249a, 1-4 | SAINT AUGUSTIN ENVELOPPE SA MAIN. 1 ... à l’exemple de saint Augustin qui enveloppa sa main dans sa manche en faisant franchir à sa mère un ruisseau, montrant ainsi qu’il n'aurait pas volontiers touché une autre femme. 2 Saint Paul dit qu’aucun homme ne doit toucher une femme, sauf si elle est sa propre épouse ou si elle est morte. 3 Et saint Augustin durant tout le temps qu’il fut chrétien ne voulut que sa mère demeure avec lui. 4 Il disait que les femmes qui accompagnaient sa mère n'étaient pas ses mères et que les hommes de son groupe n'étaient pas fils de sa mère. |
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TC0131 | TE009076 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 280, 1-25 | PARABOLE DES INVITES AU FESTIN. 1 Jésus raconte qu’un riche personnage, voulant faire plaisir à ses voisins, 2 en invita à dîner trois, qui tous les trois s’excusèrent. 3 Le messager dit à son maître: "Le premier a acheté un domaine: il veut le visiter. 4 Le second a acheté cinq paires de boeufs: il veut les essayer. Le troisième vient de se marier et il dit qu’il ne peut venir." 5 Son maître répondit: "Ce n'est pas une raison pour laisser perdre toute cette nourriture. 6 Va donc par les carrefours de la ville inviter les estropiés, les boiteux et toute espèce de pauvres gens à venir emplir ma salle à manger, puisque je ne puis avoir les riches. 7 Il en vint un si grand nombre que la salle était remplie. Alors le riche en vit un qui était vêtu de vêtements tristes et ternes. 8 Et il lui dit: "Qu'est-ce que c'est? Qui t'a fait entrer ici sans avoir vêtu ta robe de fête?" 9 Alors il le fit jeter pieds et poings liés en un lieu de ténèbres plein de grincements de dents. 10 Le riche personnage, c'est notre seigneur Dieu en la personne du Père, qui désire faire plaisir à tout le genre humain. 11 Il envoya pour cela son Fils sur terre pour inviter trois sortes de gens à son banquet éternel: les grands seigneurs, les travailleurs et les gens mariés. 12 En effet Jésus prêcha plus d’une fois à ces sortes de gens pour les exhorter à participer à ce précieux banquet à quoi son Père du ciel invite tout le genre humain. 13 Mais ils se montrèrent lâches et (de nos jours encore) les trois catégories se trouvent des excuses. 14 D'abord les riches qui disent qu’ils ne peuvent faire pénitence et vivre dans l’humilité, car, disent-ils, il leur faut tenir leur rang. 15 Les travailleurs aussi trouvent des excuses pour se dispenser des commandements, car, disent-ils, ils ne peuvent en même temps jeûner et travailler; 16 et ce ne leur sera pas une excuse valable à moins qu’ils soient trop pauvre pour avoir de quoi vivre la journée qu’ils doivent jeûner. 17 Les gens mariés s’excusent en disant qu’ils ont trop à faire; mais ils ne peuvent être sauvés s’ils ne préfèrent pas Dieu à leur épouse. 18 Cependant Dieu ne voulut pas que son paradis reste vide parce que ces trois sortes de gens cherchaient des excuses. 19 Il fit donc publier à travers le monde par son Fils (qui se présentait comme son serviteur) que toutes les sortes de gens pouvaient venir à sa cour. 20 En effet, quand il dit sur la croix "J'ai soif", cela signifiait qu’il voulait que tout le genre humain aille au paradis. 21 Au Jugement la salle sera pleine et on fera remarquer aux damnés qu’ils n'ont pas la robe de fête 22 et ils seront placés dans les ténèbres éternelles, là où se trouve la véritable pauvreté et l’éternelle misère. 23 Ils sont donc bien fous, ceux qui se cherchent des excuses contre les commandements, car c'est en les négligeant qu’on va au châtiment éternel. 24 Ceux qui les négligent aiment mieux obéir à leur propre volonté qu’à celle de Dieu. 25 Et il est dit: "Si propre volonté n'existait pas, l’enfer ne saurait que brûler". |
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TC0131 | TE008425 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 239, 1-4 | CEUX QUI DESIRENT ETRE VOLES. 1 Saint Grégoire dit: "Celui qui porte son trésor à découvert devant les voleurs, il a l’air de désirer se faire voler." 2 De même une femme semble espérer qu’on lui fasse des propositions malhonnêtes quand elle s’attife pour se faire remarquer. 3 "Quiconque veut garder chasteté, Qu'il vive avec sobriété, S’habille avec humilité." 4 Car nous ne devons désirer plaire ni craindre de déplaire à personne d’autre qu’à Dieu. | |
TC0131 | TE007845 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 217, 1-13 | LE DIT DES COFFRETS. 1 Un roi descendit respectueusement de son char en rencontrant deux ermites et il bavarda familièrement avec eux. 2 Ses courtisans lui en firent reproche: un roi n'avait pas à bavarder avec des gens de cette sorte. 3 Le roi fit faire quatre coffrets, deux plaqués d’or et deux de pauvre bois. 4 Ceux qui étaient plaqués d’or, il les fit emplir de charogne puante et les deux autres de riches essences et parfums. 5 Alors il demanda à ses courtisans lesquels de ces quatre coffrets étaient les plus précieux. 6 Ils répondirent tous: "Ceux qui sont couverts d’or." -Je savais bien, dit le roi, que vous les préféreriez." 7 Il les fit alors ouvrir devant eux et on trouva les dorés pleins de puanteur et les autres pleins d’épices précieuses. 8 Alors le roi dit à sa cour: "Vous êtes bien des gens du monde, vous ne savez juger que sur l’extérieur. 9 Vous m'avez hier reproché d’avoir parlé à deux religieux. 10 Ils étaient couverts de pauvres habits, mais ils étaient remplis d’épices précieuses; 11 car le Saint-Esprit régnait en eux et par leur voix il m'enseignait à faire mon salut. 12 Et tout le temps que je passe avec vous, vous ne me recommandez que chasses, raffinements, plaisirs éphémères, vanités mondaines qui font du tort à mon âme et aux vôtres. 13 C'est ainsi que vous vous damnez avec moi et moi avec vous. | |
TC0131 | TE008872 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 713, 1-18 | LEGENDE DE S. BARTHELEMY. 1/ Dieu par s. Barthélemy chassa deux diables qui se faisaient adorer comme des dieux dans deux villes. 2/ L’un de ces diables se faisait appeler Béri et l’autre Astarot. Dieu détruisit ainsi par s. Barthélemy ces deux erreurs et convertit les deux cités à sa foi. 3/ L’un des diables dit aux gens qui l’interrogeaient qu’ils reconnaîtraient s. Barthélemy 4/ à sa robe de soie blanche qu’il portait depuis vingt-six ans sans l’abîmer; 5/ il dit qu’il avait les cheveux noirs et crépus, un long nez, de larges narines et que sa voix avait le son d’une trompette; 6/ qu’il se mettait à genoux deux cent fois, tant de jour que de nuit. 7/ "Vous ne pourrez le trouver s’il ne le permet pas; et si vous le trouvez dites-lui que je le prie de ne pas venir ici: 8/ car, tout comme votre dieu a perdu la parole, je la perdrais aussi s’il y venait." 9/ Par ces indications, ils le reconnurent dans leur temple quand il fit tomber leur idole. 10/ Celle qui les avait renseignés comme on vient de le voir subit le même traitement. 11/ S. Barthélemy s’en alla ensuite dans un autre pays, où il fut écorché, crucifié et décapité. 12/ Il rendit ainsi saintement son âme à Dieu par le martyre. | |
TC0131 | TE008655 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 516, 1-4 | LA ROBE DE SAINTE ELISABETH DE HONGRIE. 1/ Deux anges vêtirent sainte Elisabeth de Hongrie parce qu’elle donnait toutes ses toilettes aux pauvres. 2/ Ils la vêtirent d’une robe apportée du ciel, si bien que jamais aucune dame n'en avait été sur terre si bien vêtue. 3/ Dieu fit ce miracle pour la visite d’un seigneur qu’elle devait recevoir et pour convertir son mari. 4/ Depuis lors son mari la laissa faire les aumônes qu’elle voulait, alors que jusque là il s’y opposait. |
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TC0131 | TE007820 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 192, 1-7 | LE TESTAMENT DE L’USURIER. 1 Un usurier en faisant son testament légua à l’enfer son âme, celle de sa femme et de ses deux fils et celle de son curé. 2 Le lendemain son curé lui demanda pourquoi il avait légué son âme à l’enfer. 3 Il répondit: "Parce que le diable ne m'a pas donné ma fortune en échange d’autre chose que mon âme. 4 -Et pourquoi l’âme de votre femme? -Parce qu’elle approuvait mes activités d’usurier qui lui permettaient de déployer en ville ses grandes traînes. 5 -Et vos deux enfants, pourquoi? -Parce qu’ils suivent mes traces. Ils sont nourris d’argent volé et quand ils peuvent voler quelqu’argent à leur père, c'est pour en faire mauvais usage. 6 -Et moi qui suis votre curé, pourquoi? -Parce que vous ne m'avez jamais reproché mon péché, alors que vous y étiez tenu: vous serez traité comme complice." 7 Tel fut le testament de l’usurier. |
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TC0131 | TE009376 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 657, 1-3 | PAUL ET BARNABE REFUSENT L’ADORATION. 1/ S. Barnabé guida saint Paul dans sa première prédication. 2/ Comme on voulait leur immoler des agneaux, ils déchirèrent leurs vêtements en disant: 3/ "Nous sommes de pauvres pécheurs comme vous; on ne doit offrir de sacrifices qu’à Dieu." | |
TC0131 | TE009389 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604a, 1-61 | 1/ Ensuite le prêtre commence le Credo, qui rassemble tous les articles de notre foi 2/ et dont le contenu doit être connu par tous les chrétiens mieux que tout autre texte dont on parle dans l’Eglise, 3/ car il contient les principaux points de notre foi, ce que nous devons nécessairement croire et sans quoi nous ne pouvons être sauvés. 4/ Et puisque ce livre est en français et que tous ceux qui le liront ne comprennent pas le latin, 5/ ils pourront en noter ici le contenu, qui est conforme à l’enseignement que Notre-Seigneur nous a transmis par ses disciples. 6/Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, 7/ et en Jésus-Christ son Fils notre seigneur, qui est une même chose avec le Père; 8/ qui fut conçu du Saint-Esprit et saintement né de Marie sa vierge-mère; 9/ qui souffrit sous Ponce-Pilate juqu’à être crucifié, mort et enseveli; qui descendit aux enfers et ressuscita de la mort le troisième jour; 10/ qui monta au ciel, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant et reviendra juger les vivants et les morts. 11/ Je crois au Saint-Esprit, en la sainte Eglise et en toute la compagnie des saints, 12/ en la rémission des péchés, en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. 13/ Il faut que chacun connaisse et croie fermement ces derniers articles. 14/ Bien sûr nous croyons tous et devons croire à Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, trois en personnes et un en divinité, 15/ mais nous devons croire aussi que tout ce qu’on chante ou qu’on lit dans l’Eglise et tous ses commandements, 16/ tout cela est l’oeuvre du Saint-Esprit et qu’il n'y a pas un mot de la théologie reconnue par l’Eglise qui ne soit pure vérité. 17/ Nous devons aussi croire fermement que tous ceux que l’Eglise déclare saints et saintes sont bien au ciel. 18/ Nous devons aussi croire fermement que tous les péchés dont nous nous confessons avec repentir, pleurant se les avoir faits et résolus à les éviter de toutes nos forces à l’avenir, 19/ dès quele prêtre nous en absout, Dieu nous les pardonne, si bien qu’ils cesseront de nous valoir l’enfer, 20/ si nombreux qu’ils soient, si laids, si énormes, si répugnants, si honteux qu’ils soient; 21/ il nous en reste à faire la pénitence ici ou en purgatoire, ou ici et là; mais les indulgences, les pénitences, les larmes et les bonnes prières en effacent une partie et parfois le tout. 22/ Nous devons aussi croire en la résurrection de la chair, en telle manière que ce même corps que nous avons, même s’il est pourri ou brûlé ou noyé en mer, Dieu nous le rendra au Jugement. 23/ Car ce n'est pas aussi extraordinaire de changer une chose en une autre que de tout créer à partir de rien. 24/ Si un charpentier sait bien édifier une grande salle, il saurait certainement construire une petite maison. 25/ Par conséquent, puisque Dieu a créé de rien le monde entier, il nous refera bien au Jugement, à partir de la cendre que nos corps seront devenus, des corps vivants et rénovés; 26/ car étant capable de grandes choses, il peut en faire des moindres. 27/ Que personne ne mette en doute ces articles de la foi: 28/ Si quelqu’un les croyait tous sauf un seul, il en serait damné aussi éternellement que s’il n'en croyait aucun. |
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TC0131 | TE007832 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 204, 5-7 | LE FAUX TAVERNIER. 1 Celui qui porte un habit religieux et qui ne pratique pas la pénitence 2 il ressemble au tavernier qui accroche à sa porte un cercle de barrique et cependant n'a pas de vin. 3 On a bien le droit de maudire le tavernier qui ne vend pas de vin et le moine qui ne fait pas pénitence. 4 Car celui qui n'est pas meilleur dedans que ce qu’on voit dehors, c'est un hypocrite. 5. La bonne renommée doit couvrir une réalité encore meilleure que la rumeur ne le dit. 6. Comme ce fut le cas pour la reine de Saba qui trouva en Salomon encore plus de qualités que ce qu’on lui avait dit. 7. C'est ainsi que chacun, qu’il soit en religion ou dans le siècle, doit être encore meilleur que ce qu’on en voit au dehors. |
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TC0131 | TE007827 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 199, 1-5 | L’HABIT RECU D'UN USURIER. 1 Les diables réclamaient l’âme d’un saint ermite parce qu’il était mort dans un habit que lui avait donné un usurier. 2 Dieu lui fit cette faveur de le ramener à la vie et il mourut la seconde fois dans un autre habit. 3 Cela nous montre qu’aucun bien mal acquis ne peut être donné licitement sinon à celui de qui on a eu le tort de le recevoir. 4 Personne d’autre ne doit accepter ce cadeau du moment qu’il sait que c'est du bien mal acquis. 5 On doit conseiller qu’il soit rendu à ceux dont on l’a reçu. |
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TC0131 | TE008679 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 584, 1-8 | PATIENCE DE SAINTE ELISABETH DE HONGRIE. 1/ La bonne sainte Elisabeth de Hongrie quand elle était jeune revêtait un manteau de sac devant ses demoiselles pour s’amuser et elle leur disait: 2/ "Si j'étais très pauvre, je mettrais un manteau comme celui-ci. Je demande à Dieu que je le devienne un jour assez pour m'en vêtir." 3/ Quand son mari fut mort à l’étranger, ses amis la chassèrent de son palais; elle arriva un matin dans un couvent de franciscains qu’elle avait fondé et leur dit: 4/ "Mes chers frères, quand j'étais jeune, j'ai demandé à Dieu de m'accorder que pour son amour je sois pauvre avant de mourir. 5/ Eh bien, j'ai été cette nuit si pauvre que j'ai couché toute vêtue chez une pauvre femme parce que je n'avais pas d’autre domicile. 6/ Pour cette faveur que Dieu m'a faite en m'accordant ce que je lui avais demandé autrefois, je suis incapable de le remercier autant qu’il mérite de l’être. 7/ C'est pourquoi je vous demande, à toute la communauté et à chacun personnellement, de m'aider à l’en remercier, car depuis longtemps il ne m'avait fait un don qui m'ait fait plus grand plaisir." 8/ C'est là un exemple de vraie patience, car elle ne cherchait pas à échapper à ses épreuves. |
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TC0131 | TE008484 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 364, 1-3 | LES HABITS DU DIMANCHE. 1/ Certains ouvriers travaillent toute la semaine dans des celiers souterrains: ils portent leur plus vilain costume et vivent assez pauvrement. 2/ Leurs bons habits sont suspendus, ils ne les mettront que le dimanche. 3/ De même seront parés au ciel du costume immortel des vertus ceux qui ici-bas vivent pour l’amour de Dieu dans l’humilité. | |
TC0134 | TE012994 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 163b | Le premier Romain qui met une tunique pourpre est frappé de la foudre. | |
TC0134 | TE014074 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 274a | Il est interdit d’entrer au palais du rois Assuérus en étant vêtu d’un sac. | |
TC0134 | TE013235 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 251b | Certains se soucient plus des animaux que des âmes; Job a subi beaucoup de malheurs, mais il ne déchire ses vêtements qu’après la mort de ses fils. | |
TC0134 | TE013970 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292a-b | Le roi Codrus, menacé par ses ennemis, reçoit un oracle d’Apollon selon lequel son armée obtiendra la victoire si lui-même se fait tuer par ses ennemis. Sachant qu’aucun de ceux-ci ne le toucherait à cause de cet oracle, Codrus change de vêtement pour entrer incognito dans la bataille où il est tué. Quand ils reconnaissent le corps du roi, les ennemis s’enfuient. | |
TC0136 | TE009864 | anon. | Rothschild Canticles : 2 | A sa mort un saint homme est accusé par les démons d’avoir acquis son manteau d’un usurier. Dieu lui rend la vie pour qu’il ait le temps de s’en repentir. Furieux, les démons lui jettent au visage l’âme de l’usurier. Après sa résurrection, la marque du feu infernal demeure sur son visage. Il semble à l’auteur de l’exemplum qu’il fut seulement coupable de négligence, mais pas d’avoir commercé avec l’usurier. Il aurait dû être plus vigilant, comme lorsqu’on achète de la viande à un boucher. |
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TC0136 | TE009863 | anon. | Rothschild Canticles : 1 | En hiver, une femme noble quitte la messe et se rend dans le clocher, le temps de donner son manteau à une pauvre femme qui souffre du froid. Le prêtre lui demande où elle est allée, car durant son absence il n’a pas pu continuer de dire la messe. Ainsi Dieu a-t-il voulu que la bonne dame ne soit privée d’aucune parole de la messe en raison de sa charité. |
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TC0137 | TE012758 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 273 | Le moine doit mourir avec son habit. Un moine, qui au moment de la mort n’avait pas mis la cuculle, apparaît à son abbé et lui revèle que saint Benoît refuse de l’accueillir jusqu’à ce que, retourné dans son corps, il mette son habit complet. | |
TC0137 | TE012808 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 323 | La punition d’un jeune médisant. Un noble vénitien avait un fils luxurieux et médisant. Après sa mort, il apparut au père avec un serpent autour du corps et lui dit qu’il lui mordait la langue sept fois par jour pour sa médisance, pendant que son corps brûlait sous les vêtements sales; il toucha avec un doigt la main du père et celui-ci fut brûlé. Ensuite le fils lui demanda de faire célébrer des messes pour son âme et au moment où furent dites les messes, la main du père fut guérie de la brûlure. |
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TC0137 | TE012614 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 129 | Le banquet des voyous fait à Vicence. Certains voyous ont fait en hiver un banquet sur une place de Vincence, seulement vêtus d’une chemise, sans chaussures et tenant les pieds dans l’eau froide; les autres servaient et tenaient les mouches à distance. Les gens curieux leur donnèrent de l’argent de sorte qu’ils purent se nourrir abondamment. |
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TC0137 | TE012881 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 396 | L’habit du philosophe. Un philosophe se rendit à dîner chez un prince avec un habit modeste; personne ne le remarqua ni ne lui adressa la parole. Alors le philosophe se changeant, revint richement vêtu et tous voulurent parler avec lui. Le philosophe embrassa alors ses vêtements qui lui avaient apporté tant d’honneurs. | |
TC0137 | TE012875 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 390 | Les démons sur l’habit. Un curé vit sur la longue traîne d’une femme une multitude de démons qui se moquaient d’elle; la femme humiliée changea ses vêtements. | |
TC0137 | TE012874 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 389 | La vanité dans les vêtements est cause de damnation. Une sainte femme française vit en rêve une amie défunte, une comtesse traînée en enfer par des démons qui lui disaient qu’elle était damnée à cause de sa vanité dans la façon de se vêtir. | |
TC0137 | TE012642 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 157 | Dieu protégea le vêtement d’un croisé. La maison d’un croisé ayant brûlée, on retrouva dans les cendres son vêtement avec la croix parfaitement intact. | |
TC0138 | TE019591 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 466 | Un pelerin echange son manteau contre du vin. | |
TC0138 | TE020138 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 478A | Le mendiant qui a revendue l'habit reçu était le Christ. | |
TC0138 | TE020058 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 919 | Le roi Philippe se moque de religieux vêtus serrés à la dernière mode. | |
TC0138 | TE019794 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 652 | Saint Bonet célèbre la messe devant la Vierge et les anges. | |
TC0138 | TE014111 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 35 | Un prince adulé réalise sa déchéance à la vue d’un crapaud (d’un hibou dans les autres textes et les sources). | |
TC0138 | TE014064 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 9 | Un moine découragé rencontre le Christ et revient au couvent |
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TC0138 | TE019190 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 135 | Le roi d'une année. | |
TC0138 | TE019231 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 176 | La pomme de discorde. | |
TC0138 | TE019929 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 788 | Stupidité d'un chevalier croyant que les ornements le protégeraient des dangers de la guerre. | |
TC0138 | TE019928 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 787 | Conversion d'une prostituée par l’abbé Sérapion | |
TC0138 | TE019280 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 255 | Un naufragé abuse de la compassion d'un frère. | |
TC0138 | TE019285 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 230 | Un prêtre impur entouré de dragons et de serpents. |
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TC0138 | TE019288 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 233 | On voit des serpents dans le surplis d'un prêtre impur. | |
TC0138 | TE019934 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 793 | Les démons jouant dans la traîne de la robe d'une coquette. | |
TC0138 | TE019498 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 396 | La tunique d'un croisé chasse le démon. | |
TC0138 | TE019926 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 785 | Un prêtre assiste aux châtiments infernaux de sa mère damnée pour son amour de la toilette. |
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TC0138 | TE019925 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 784 | Terribles châtiments d'une comtesse damnée pour son amour de la toilette. | |
TC0138 | TE019689 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 547 | L’honnête marchand accusé de vol par un voleur. | |
TC0138 | TE014145 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 76 | Un prélat ne confie pas un panier de poires à son neveu, mais lui donne charge d’âmes |
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TC0138 | TE019844 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 702 | Le chevalier pénitent chasse le démon qui était à son service. | |
TC0138 | TE020196 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 885A | Un moine mendiant montre à un prélat ses phylactères de boue. | |
TC0138 | TE019924 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 783 | Les ornements des femmes sont des filets pour empêcher les âmes de monter au ciel. | |
TC0138 | TE019363 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 308 | Pénitence humiliante d'une mère incestueuse. | |
TC0138 | TE014135 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 61 | Un chevalier se fait tuer à la place de son ami. |
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TC0138 | TE019602 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 478 | La messe interrompue le temps d'une aumône. | |
TC0138 | TE019370 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 314 | La contrition d'un ex-cistercien permet sa réintégration posthume dans l'ordre. |
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TC0139 | TE013222 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 60, p. 37 du texte hébreu | Zophnat, fille du grand-prêtre Paniel est prise en esclavage. Elle était célèbre pour sa beauté. Le marchand, à la demande d’un acheteur potentiel, l’oblige à ôter ses vêtements. Arrivée au dernier vêtement, Zophnat le déchire elle-même et déclare à l’acheteur : " Non seulement je suis la plus belle femme au monde, mais je suis la fille du grand-prêtre !" . C'est sur elle qu’il est dit dans Osée II,5 : " de peur que je ne la déshabille à nu." | |
TC0139 | TE013179 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 18, p.15 du texte hébreu | La reine Cléopâtre demande à Rabbi Meïr :" Lorsque les morts ressusciteront, seront-ils nus ou habillés ?" Il lui répondit : " Ils seront habillés. Si même le blé qui est semé nu pousse enveloppé, comment les justes qui ont été enterrés enveloppés de leurs vêtements ne se lèveraient-ils pas eux aussi habillés ?" | |
TC0139 | TE013189 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 28, pp 20-21 du texte hébreu | Histoire des deux faux-prophètes Achab fils de Kolaia et Zedekiah fils de Maaseya, qui furent déportés avec le peuple pendant l’exil à Babylone. Ils tentèrent de séduire les filles de Nabuchodonozor en leur faisant croire que c'était la volonté de Dieu, mais celles-ci vinrent le raconter à leur père; sachant que ceci était à l’encontre de la loi juive, il fit venir les deux faux prophètes devant lui et leur annon?a qu’il allait les mettre à l’épreuve du feu, comme Hananiah, Michaël et Azariah. S’ils en sortaient vivants, cela prouverait qu’ils étaient des vrais prophètes. Ils répondirent qu’ils n'étaient que deux et que le miracle s’était produit pour trois personnes, demandant de leur adjoindre le grand-prêtre Yoshua, homme très pieux , en espérant qu’il les sauverait. Jetés dans la fournaise, ils brûlèrent immédiatement, et Joshua n'eut que ses vêtements un peu roussis, parce malgré sa piété, il avait laissé ses fils mal se conduire. |
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TC0140 | TE013653 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 10. | Un soldat de Fiorenzuola qui blasphémait toujours quand il jouait aux cartes fut emporté par le diable, mais il fut sauvé par d’autres soldats alertés par ses cris; peu de temps après, les diables le déshabillèrent et l’enlevèrent en l’air. | |
TC0140 | TE013457 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXVII, 1. | Les juifs abhorrent les blasphèmes. En effet ils se déchirèrent les vêtements, considérant que saint Etienne avait blasphémé et après le lapidèrent, pensant qu’il avait blasphémé quand il avait affirmé avoir vu les cieux s’ouvrir et le Christ apparaître. |
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TC0140 | TE013898 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XL, 3. | Un pauvre à moitié nu demande l’aumône pendant la messe à une femme qui s’éloigne et pour enlever sa pelisse et la donner au pauvre. Quand elle retourne à sa place, la messe reprend à l’endroit où elle était quand elle s’était éloignée. | |
TC0140 | TE013708 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXVIII, 7. | Un jour, comme un homme transportait des brebis par la mer, la première, en voyant la terre de loin, sauta dans la mer, suivie de toutes les autres qui périrent noyées. | |
TC0140 | TE013592 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXXII, 2. | Un ermite, travesti en marchand, se rend chez une prostituée, et celle-ci le conduit dans le lieu le plus secret de la maison, mais l’ermite déclare que quel que soit le lieu ils seront, Dieu les verra. Alors la femme se convertit. | |
TC0140 | TE013424 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIV, 4. | Un soldat, après avoir volé dans une église un corporal en tissus précieux, l’utilise pour se faire une paire de pantalons; mais à peine les met-il que l’étoffe commence à brûler, le faisant mourir. |
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TC0140 | TE013750 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXVIII, 7. | Une controverse entre deux prêtres est résolue par l’empereur Constantin, qui, sans écouter leurs raisons, montre le plus grand respect envers leur habit sacerdotal. | |
TC0140 | TE013595 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXXIX, 1. | Un saint ermite vêtu d’une seule peau de truie mourut en odeur de sainteté ; après sa mort, il fut révélé à un autre ermite qu’il était en enfer pour son péché de vanité. |
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TC0140 | TE013606 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XLVII, 6. | Une jeune fille, voyant son frère vêtu avec un pourpoint à la mode, fut tentée et céda à un courtisan. | |
TC0142 | TE018706 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 32 | A Soest, un incendie détruisit complètement la maison d'un croisé, seule la partie de son vêtement sur laquelle se trouvait la croix fut épargnée. | |
TC0142 | TE018673 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 37 | Dans le couvent de Fraulautern était une jeune religieuse exceptionnellement naïve. Quand elle vit une chèvre pour la première fois, elle demanda qui c’était. On lui dit que c’était une femme vivant dans le monde, et la religieuse ingénue le crut. A l'heure de sa mort, la sœur infirmière vit au cimetière de beaux chevaux avec des selles et des bridons dorés. La mourante s’écria : « Laissez-les passer! Laissez-les passer ! » Elle vit, en effet, des personnes célestes aux vêtements brillants comme l'or entrer dans sa cellule. | |
TC0142 | TE019025 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 36 | Dans l'abbaye cistercienne de Maizières un moine se mourait. Comme il faisait très chaud, il demanda la permission d'enlever sa coule, et l’infirmier le lui permit par compassion. Le moine mourut, mais pendant que ses confrères priaient autour de son corps dans l’oratoire, il se redressa et demanda que l’on appelle l’abbé. Il raconta ensuite que saint Benoît lui avait refusé l’entrée du Paradis parce qu’il ne portait pas sa coule. Il la revêtit et s’endormit en paix. |
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TC0142 | TE017828 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 3, 2 | Un convers cistercien voit le Saint-Esprit descendre sous la forme d'une colombe sur un novice qui prend l'habit. | |
TC0142 | TE018926 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 91 | Avant de partir pour fonder le couvent de Heisterbach, Hermann, à l’époque un simple moine à Himmerod, eut une vision merveilleuse. Il se vit lui-même à l’entrée du sanctuaire, et des hommes vêtus en blanc autour de lui. On lui donna une croix qu'on donnait à ceux qui partait en mission pour fonder une nouvelle maison. Puis il vit un fleuve très clair et puissant sortant du sanctuaire, et un bateau qui faillit se cogner contre une colonne, mais réussit à l'éviter grâce à son timonier. Le bateau arriva ainsi à un lieu où se trouverait plus tard l'infirmerie de Heisterbach. Puis, Hermann vit plusieurs ossements humains apparaître en dehors de la muraille monastique et tomber à l’intérieur. Finalement, il vit les moines entre le mont Stromberg et le lieu où le bateau s’était arrêté, et parmi les moines le Christ qui chassa assez durement un moine et éloigna, mais doucement, un autre. Tous cela prédisait la fondation de Heisterbach et les difficultés que le groupe fondateur (avec Hermann en tête) aurait à surmonter. |
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TC0142 | TE018675 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 3 | Un moine ignorant se voit dans un rêve transporté, vêtu de vêtement liturgique, dans un temple céleste. Quand il demanda bénédiction de lire l’évangile, Dieu lui accorda la science et l’art de prêcher. En se réveillant, le moine, étonné par la clarté du rêve, se dit que si ce jour-là il recevrait l’étole de la même couleur, il serait sûr de la vision. Ce qui arriva. Il raconta tout à l’abbé, qui le laissa prêcher, ce qu’il fit très bien. |
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TC0142 | TE019083 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 24 | La veuve d'un usurier obtint du pape qu'on l'enterre au cimetière, en disant que l'homme et la femme devenait une seule chair par le mariage, et qu'elle était prête à endurer n'importe quelle pénitence pour lui. Elle se fit alors construire une maisonnette sur la tombe de son mari, et s'y installa en tant que recluse. Après sept ans, son mari lui apparut vêtu d'un vêtement sombre et dit qu'elle l'avait sauvé des peines les plus atroces. Mais pour le libérer de l'enfer il fallait encore sept ans de pénitence. La femme le fit, et le mari lui apparut vêtu de blanc. Il fut sauvé. |
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TC0142 | TE019055 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 2 | Le landgrave Louis connu pour être un tyran, se mourait. Il demanda à ses amis de le revêtir de l’habit cistercien dès qu’il serait mort. Cette démarche ne l’aida pas. Après sa mort, quelqu’un vit dans une vision l’âme du landgrave être présentée au prince des démons siégeant sur un puits et tenant une coupe. Le prince l’accueillit avec une grande joie et chargea ses serviteurs de lui montrer les lieux de tortures. Puis il contraignit le landgrave à boire dans sa coupe. Une flamme sulfureuse sortit des yeux, des oreilles et du nez de Louis et il fut jeté dans le puits sans fond. |
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TC0142 | TE018611 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 3 | En route vers l’église Saint-Géréon, Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, fut approché par un mendiant. N'ayant pas de moyens pour l'aider, Ensfrid dénoua les cordons de son pantalon et le laissa tomber par terre. A Saint-Géréon, quand Ensfrid se plaça devant le feu pour se réchauffer, il ne souleva pas, comme d'habitude, son manteau. Son neveu nommé Frédérique le remarqua et fit avouer à Ensfried à contre-cœur qu'il n'avait pas, en effet, de pantalon. Voici comment cette histoire devint connue de tous. | |
TC0142 | TE018771 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 9 | Le frère Christian de Himmerod, étant malade, raconta à son fils présent avec lui au monastère qu’il voyait la Vierge Marie et le Christ vêtus en moines cisterciens venus l’aider à chanter les heures de l’office. L’infirmier avertit le prieur afin qu’il reçoive le récit de cette vision de Christian. |
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TC0142 | TE018990 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 2 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un moine-prêtre d'une vie exemplaire nommé Mayner, tomba malade. L’abbé le fit placer dans une maison séparée et mit quatre frères à sa disposition. Mayner dit que ses frères avaient certainement besoin de se reposer après les travaux du jour et les laissa partir. La nuit, les quatre frères retournèrent pour dire la prière nocturne et Mayner leur annonça que lors de leur absence il avait écouté une musique céleste d'une beauté inimaginable, puis avait vu les habitants du ciel accueillir un saint moine cistercien dont le nom resta inconnu. Certains, cependant, reprochèrent aux cisterciens d’être assez négligents dans les prières pour les morts et de garder leurs vieux vêtements après avoir reçu le vêtement de remplacement. Ayant raconté cette vision, Mayner mourut. Apparemment, le moine admis au ciel dans la vision, c’était lui. |
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TC0142 | TE018013 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 30, 1 | Un jeune moine de faible santé, décide, une nuit, de se reposer en attendant laudes et se prosterne devant l’autel pour somnoler un instant. Il s'endort, et la Vierge le réveille en le frappant avec son vêtement: C'est le lieu de la prière, dit-elle, et non pas celui du sommeil! |
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TC0142 | TE018991 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 3 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un sacristain d'une vie exemplaire nommé Isenbard, tomba malade. Une nuit, un frère qui s'occupait de lui, le vit bouger les lèvres. Il eut peur qu'Isenbard ne perdît la raison, mais les paroles qu'il prononçait à voix très basse étaient si sages et édifiantes que le frère appela l’abbé. Quand celui-ci arriva, Isenbard lui raconta qu'il avait assisté à la psalmodie céleste. Au ciel, il avait vu plusieurs moines cisterciens. Certains d'eux avaient des vêtements d'un blanc impeccable, certains y avaient des taches. Isenbard expliqua que ces taches étaient médisance, envie, négligence et tout ce qui nuisait à la sincérité du cœur. Il instruisit et consola ensuite plusieurs personnes : des frères, des novices, des hôtes de l'abbaye, et mourut en paix. |
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TC0142 | TE017879 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 42 | Malgré l'opposition de sa riche famille, la jeune Mathilde entre au convent de Fuessenich ; quelques années après, sa sœur la suit. A leur exemple, une de leurs proches, par crainte de ses parents, sortit en habit de l'homme et devient moniale cistercienne à l'abbaye Saint-Thomas. Une autre jeune femme qui voulait également entrer au monastère, est rattrapée par ses parents et est donnée en mariage à un homme. | |
TC0142 | TE018545 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 7 | A Mayence, un prêtre vit les diables sous la forme de petits Éthiopiens ricanant se faire porter sur la traîne d'une coquette. Le prêtre obtint par une prière que les paroissiens voient les démons. La femme humiliée, ayant compris que les démons se moquaient d'elle, rentra chez elle, changea de vêtement et devint désormais un exemple d’humilité. | |
TC0142 | TE019101 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 40 | Un pèlerin vendit son habit pour acheter du vin et s’enivra au point qu’il semblait mort. Son esprit fut conduit au lieu des peines où il vit le prince des Ténèbres siégeant sur un puits. À ce moment, l’âme de l'abbé de Corvey arriva en enfer : le diable le salua, lui versa une coupe sulfureuse, puis le jeta dans le puits. Finalement, le diable réclama le pèlerin. Celui-ci, terrifié, promit au bon ange qui l’accompagnait que plus jamais il ne s’enivrerait, et il fut sauvé. |
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TC0142 | TE018974 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 51 | Un chevalier français était tellement dévot envers le Saint Sacrement, qu'il se prosternait chaque fois qu’il voyait une hostie élevée ou portée en procession. Une fois, il croisa un prêtre portant le Corps de Christ dans une rue boueuse. Vêtu d’un habit somptueux, le chevalier hésita un instant, puis se prosterna dans la boue. Son vêtement resta miraculeusement intact. | |
TC0142 | TE018034 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 44 | Un jeune homme de Cologne qui avait perdu ses vêtements au jeu, en proie à la tristesse se pend. | |
TC0142 | TE019100 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 39 | Un moine cistercien entra – avec la permission de son abbé – au purgatoire de saint Patrice. Les démons venus de l’abîme essayèrent de lui faire enlever sa coule, mais le moine refusa. Toute la nuit, les démons l’importunaient, mais n'osaient pas le toucher. Le matin, on trouva le moine bien vivant dans l’endroit où on l'avait laissé. | |
TC0142 | TE017878 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 41 | Une jeune veuve de Cologne par crainte que son désir de se convertir ne soit empêché par des amis, se déguise en frère convers et gagne ainsi le monastère de Walberberg où elle se fait moniale. |
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TC0142 | TE018793 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 35 | Un jeune chevalier nommé Henri se fit moine à Himmerod. Au début, il avait du mal à supporter les vigiles nocturnes. Une nuit il s'évanouit et fut conduit à l'infirmerie. La Vierge Marie lui apparut et, en passant près de lui, le toucha avec son vêtement. Ainsi réconforté, Henri trouva désormais un grand plaisir à assister aux offices nocturnes |
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TC0142 | TE017890 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 11 | Une femme incestueuse avait eu un fils de son propre fils. Sur le conseil de son prêtre, elle se rend à Rome avec son enfant nouveau-né. S’étant confessée publiquement et sincèrement, le pape Innocent III lui demande de se présenter devant lui dans la tenue qu’elle arborait pour pécher. Ayant obéi, elle reçut une pénitence et le pardon du pape. Le cardinal romain, ayant mis en doute le jugement du pape, est tourmenté par le diable puis libéré par la prière de tous. |
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TC0142 | TE019063 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 5,5 | Le comte Guillaume de Jülich apparut après sa mort à une recluse. Elle demanda quel était l’état de son âme, et le comte répondit : « Je brûle ! » Il leva son vêtement et une flamme s'en élança. Puis le comte disparut. | |
TC0142 | TE019088 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 29 | Dans l'abbaye cistercienne de Preuilly, il y avait un moine qui faisait des pénitences exagérées, malgré tous les avertissements de son abbé. Après sa mort, il apparut à l’abbé accompagné de deux convers récemment morts. Interrogé sur son état, il répondit que Dieu l'avait bien puni de sa désobéissance, mais comme ses intentions étaient pieuses, il fut pardonné. Puis l’abbé demanda pourquoi l'un des convers qu'il savait pourtant avoir commis l'apostasie, avait un vêtement plus clair que l'autre. « Parce que, répondit le moine, il se releva après sa chute plus fort et plus fervent que l'autre. » En partant, le moine empiéta sur un lutrin de chœur et le brisa, laissant ainsi un signe tangible de son apparition. |
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TC0142 | TE018769 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 7 | Le frère Christian de Himmerod vit dans une vision trois dames déposer un vêtement sacerdotal sur une très belle table dressée dans le chœur de l’église. | |
TC0142 | TE019112 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 50 | Un homme de Cologne avait coutume de réciter l'Ave Maria chaque fois qu'il était en route. Après sa mort, il apparut à son neveu, portant un vêtement splendide. Les paroles de l'Ave Maria furent gravées sur ses chaussures et ses pieds. |
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TC0142 | TE017883 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 3 | Un moine cistercien quitte l’habit monastique. Il prend en charge une paroisse dont il devient le curé. Ayant pris une concubine qui lui donne des nombreux enfants ; un jour, il reçoit saint Bernard qui guérit miraculeusement l’un de ses fils muet. Le prêtre le supplie de l’accepter à nouveau dans l’ordre des cisterciens. Il meurt avant d’avoir pu reprendre l’habit, mais grâce à sa contrition, on le retrouve tonsuré et en habit monastique dans sa tombe. |
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TC0142 | TE017869 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 38 | Philippe change ses bons habits de chanoine avec ceux d'un pauvre étudiant. Arrivé à l’abbaye de Bonnevaux, il se voit refusé l’entrée car on le juge trop pauvre. Devant son insistance, il est accepté et devient bientôt abbé de la communauté. | |
TC0142 | TE018678 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 6 | Un moine cistercien faisait de nombreux miracles : des malades guérissaient juste par le toucher de son vêtement. Son abbé qui ne voyait rien de spécial en lui, l'interrogea à ce sujet et le moine répondit qu'il ne faisait rien de plus que les autres, mais se s’en remettait totalement à Dieu et qu’il n’était jamais troublé par les tribulations comme par exemple l’incendie de la grange du monastère. | |
TC0142 | TE018916 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 82 | L'abbesse de Hoven souffrant d'une maladie des yeux devint presque aveugle. Elle invoqua alors sœur Lüftchildis, morte en odeur de sainteté. Une nuit, Lüftchildis lui apparut et toucha ses yeux avec la main et son vêtement tout blanc. L’abbesse recouvra la vue. |
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TC0142 | TE017833 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 7, 1 | Un prêtre de l’église de Sainte-Marie-ad-gradus a une vision : il voit en habit cistercien un jeune chanoine adonné aux plaisirs du monde. Ce dernier entrera peu après au monastère de Himmerod ; il succède, par la suite, à l’abbé de Heisterbach. |
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TC0142 | TE018684 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 11 | Un chevalier tournoyeur nommé Albert Scodehart rencontra une fois une jeune fille de douze ans possédée par un démon. Le démon salua le chevalier comme son bon ami. Albert, touché par ces paroles et par les souffrances de la jeune fille, proposa au diable d'aller avec lui au tournoi, où plusieurs personnes allaient être tuées ou capturées. Le démon dit que la proposition lui plaisait et demanda la permission d'entrer dans le corps du chevalier. Celui-ci refusa, mais finalement accepta que le diable entrât dans un feston de son manteau, à condition de ne lui faire aucun mal. À partir de ce moment, le chevalier devint encore plus victorieux aux tournois. Cependant, ému par la prédication de la croisade, il prit lui-même la croix, et le diable fut obligé de le quitter. Deux ans après, le chevalier entra la religion et fonda un hôpital pour les pauvres et les pèlerins. |
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TC0142 | TE018696 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 22 | Une dame de Flandres accoucha sans douleur sous le manteau de croisé de son mari, qu'elle avait laissé partir en croisade sous le conseil d'Olivier, écolâtre de Cologne. | |
TC0142 | TE017837 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 11 | Un jeune chanoine désinvolte ayant perdu son habit au jeu se présenta en tunique à l’abbaye de Heisterbach. Refusé au noviciat par l’abbé Gevardus qui comprit que la légèreté était seule en cause, le chanoine oublia son projet de conversion. | |
TC0142 | TE018907 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 72 | Un convers de Heisterbach était vouait une grande dévotion à saint Nicolas. Un jour de fête, lors de l'office de Matines, le convers vit le saint lui apparaître en habits pontificaux. Rempli de joie et de révérence le convers se trouva élevé de terre de deux pieds (environs soixante centimètres). |
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TC0142 | TE019006 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 18 | Un chevalier de Saxe, nommé Ludolf, chevauchait une fois vêtu d’un habit écarlate tout neuf. Il croisa un paysan dont la charrette l'éclaboussa de boue. Furieux, le chevalier coupa le pied du paysan. Plus tard, désolé de ses péchés, Ludolf se fit moine cistercien. C'est surtout le fait d'avoir mutilé le paysan qui torturait sa conscience. Finalement, une cicatrice rouge apparut sur sa cheville et son pied commença à pourrir. Plein de joie, disant qu’il était pardonné, il rendit l’esprit. |
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TC0143 | TE014156 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 66-67 | Une vision du moine Christian de Himmerod, un homme très simple est pieux. Etant malade, il raconta à son fils présent avec lui au monastère qu’il voyait la Vierge Marie et le Christ vêtus en moines cisterciens venus l’aider à chanter les heures de l’office. L’infirmier avertit l’abbé pour recevoir le récit de cette vision de Christian. |
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TC0143 | TE014157 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 67 | Une vision de la moniale cistercienne Christine qui vit la Vierge Marie, saint Joseph et le Christ comme en petit enfant enveloppé dans un drap blanc avec un ruban gris (la couleur du vêtement des moniales). |
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TC0143 | TE014179 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 102 col. B - p. 103 col. A | Lors de la nuit de saint Cunibert, un moine cistercien vit deux démons entrer dans le ch?ur. Quand ils atteignirent un coin de l’église, un troisième démon apparut, se joignit à eux, puis tous les trois sortirent. Les pieds des démons ne touchaient pas le plancher, ils n’avaient pas de dos, et l’un des deux démons qui étaient entrés les premiers, avait un visage féminin et était vêtu d’une cape noire, avec un voile noir sur la tête. En outre, un moine paresseux et buveur gardait près de lui le troisième démon. | |
TC0143 | TE014281 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 100A | Saint Antoine désirant devenir martyr se rendit chez l’Empereur en étant vêtu d’une manière splendide afin de provoquer sa colère. | |
TC0148 | TE015344 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 952 | UNE FEMME DÉGUISÉE EN MOINE. — Des pères trouvèrent dans un ermitage une femme qui sous l’habit d’un homme avait mené secrètement une vie monastique très rude. | |
TC0150 | TE014489 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [10] | Le jour de la fête des Saints Innocents, une congrégation féminine danse en habits d’hommes. | |
TC0152 | TE015104 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : X | Exemple pour les pauvres et pour l’aumône. Histoire de Pierre le percepteur (le Télonier) libéré du jugement à cause de ses aumônes ~ Á l’époque de saint Jean l’aumônier, patriarche d’Alexandrie, il y a dans une ville, un homme très puissant et très riche qui a pour nom Pierre. Il est si dur avec les pauvres qu’il ne veut leur faire du bien : lorsqu’il en voit un à sa porte, il lui jette une pierre ou un bâton ou tout ce qu’il peut trouver. Un jour, les pauvres, assis au soleil, en parlant des bons et des mauvais aumôniers, en arrivent à Pierre et constatent que jamais l’un d’eux ne réussit à obtenir l’aumône auprès de lui. L’un d’eux dit aux autres : « Que me donnerez-vous si j’arrive à obtenir quelque chose de cet homme ? ». Ils lui promettent alors de payer son pari. Celui-ci se rend chez le riche homme et lui demande l’aumône. Lorsque Pierre le voit, il n’a rien sous la main à lui jeter à la tête. Il voit un de ses valets qui porte du pain de seigle pour les pourceaux. Il en prend un et lui jette avec colère. Le pauvre prend le pain qu’il a eu par dépit et le montre à ses compagnons. Deux jours plus tard, Pierre tombe malade et meurt. Il est appelé à son jugement : il voit les diables mettre ses mauvais actes dans une balance et les anges tout tristes, ne sachant que mettre contre les diables. Un ange dit alors : « nous n’avons qu’à mettre le pain de seigle qu’il donna avant-hier au Christ ». Ils posent le pain sur la balance et le pain vaut autant que ses mauvaises actions. Les anges lui disent alors de s’en aller et de faire l’aumône. Revenu à lui, Pierre se dit que si un seul pain de seigle valait autant, tout ce qu’il ferait de bonne volonté pour Dieu vaudrait encore davantage. ~ Une fois guéri, il s’en alla un jour en ville, vêtu de son plus bel habit. Il voit un pauvre tout nu et lui donne son beau vêtement. Le pauvre, qui n’ose porter un si riche habit, le vend. Quand Pierre passe devant la maison de celui qui l’a achetée, il reconnaît aussitôt son vêtement. De retour chez lui, il commence à pleurer et se dit qu’il n’est pas digne car le pauvre a refusé de porter son vêtement. La nuit, une fois endormi, il voit le Christ, une croix sur son épaule et vêtu de l’habit qu’il a donné au pauvre. Le Christ le remercie de l’avoir vêtu car il avait froid. Á son réveil, Pierre décide de devenir pauvre. Il commence à répartir ses biens, fait venir son serviteur et lui demande de le conduire en ville et de le vendre. Celui-ci exécute les ordres de son maître et le vend à un argentier trente deniers qu’il reverse, comme son maître le souhaitait, aux pauvres. Pierre sert alors son seigneur avec grand dévouement et s’occupe des tâches des plus ingrates, ce qui lui vaut le mépris des autres serviteurs. Le Christ lui apparaît souvent pour le réconforter. Un jour, ses anciens voisins viennent à Constantinople et logent chez son maître. Au moment du repas, l’un d’eux le reconnaît et veut l’emmener avec lui. Á ces mots, Pierre se cache derrière la porte et demande au portier, qui est sourd et muet, de lui ouvrir. Á ces mots, le portier retrouve la parole et l’ouïe. Laissant Pierre s’enfuir, il court prévenir le maître et ses invités qui sont ébahis de le voir ainsi. Il explique alors ce miracle : une flamme est sortie de la bouche de Pierre et a touché la langue et les oreilles du portier. Ils sortent tous de la maison et tentent de le retrouver, sans succès. ~ |
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TC0152 | TE015105 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : Example, XI | Une noble dame, qui prend soin des lépreux, est mariée à un riche seigneur qui ne les aime pas. Un jour, où il est absent, un lépreux vient frapper à la porte et la dame lui demande s’il veut boire ou manger. Le lépreux lui répond qu’il souhaite se reposer dans sa chambre. Il lui prie de le porter car il a grand besoin de se reposer avant de manger. La dame lui répond alors qu’il connaît bien l’aversion que son mari porte envers les lépreux et qu’il y a de grande chance qu’il les tue s’il le trouve dans son lit. Le lépreux se met à pleurer. Ayant grande pitié, la dame le porte et le couche sur son lit. Elle lui met un oreiller sous la tête et le couvre de beaux vêtements. Peu de temps après, son mari rentre tout las de la chasse et veut se coucher dans son lit. La dame, de peur de sa réaction, ne veut lui ouvrir la porte de leur chambre. Le chevalier, en colère, brise la porte et se couche sur son lit. Une fois reposé, il va voir sa femme et la remercie d’avoir préparé une si belle chambre dont l’odeur est si agréable qu’il se croit au paradis. La dame, étonnée, entre dans la chambre, constate les dires de son mari et ne trouve pas une seule trace du lépreux. Elle raconte alors le miracle à son mari qui aussitôt se convertit et devient doux comme un agneau. |
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TC0155 | TE016301 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 179 | Le comte Théobald (Thibaud de Champagne) rencontre en voyage un pauvre déguenillé, qui lui demande son manteau; le comte donne le manteau. Le pauvre demande l’habit et les autres vêtements, et il les obtient. Encore insatisfait, il demanda la chapeau. Le comte refuse et le pauvre jette les habits et disparaît miraculeusement. | |
TC0155 | TE016172 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 44 | Trois moniales assistent à la messe. Un moine voit un ange apporter une couronne de fleurs à la première et à la deuxième moniale, et puis un diable apporter un vêtement sale à la troisième. Après la messe, il est révélé que deux moniales méditaient, à ce moment-là, la Passion et la Nativité du Christ, et la troisième projetait d’aller au marché. |
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TC0155 | TE016211 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 84 | Les larmes de sa mère accablent l’âme d’un fils défunt. Il lui apparaît portant des vêtements mouillés très lourds pour demander de cesser de pleurer et de faire des aumônes. | |
TC0155 | TE016208 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 81 | Un prêtre reçoit un manteau d’un pèlerin pour dire la messe à son intention après sa mort. Négligeant de le faire, il reçoit un manteau brûlant sur le visage au cours d’une vision. | |
TC0155 | TE016332 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 211 | Un prêtre s’affligeait pour sa mère morte, qu’il savait avoir vécu dans le péché; il pleurait pour elle et célébrait des messes en sa faveur. Lors d’une messe, alors qu’il pleurait et désirait connaître sa situation dans l’au-delà, il la vit attachée par deux démons, portant sur la tête et autour du cou, telle une chevelure, des serpents crachant du feu, une flamme sortant de sa tête et de ses mains. Elle lui dit l’inutilité des prières en sa faveur, car elle était promise aux tourments éternels, puisqu’elle était morte sans avoir accompli la pénitence susceptible de racheter ses péchés : les relations adultères et les ornements (coiffures, bijoux) incitant à la luxure. | |
TC0155 | TE016284 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 161 | Un moine portant des bottes trop étroites selon la mode demande au roi Philippe (Philippe Auguste) de protéger son abbaye contre les pillages d’un noble. Le roi remarque, à la honte du moine, que l’abbaye doit être vraiment appauvrie : il n’y a même pas assez de cuir pour faire des bottes. | |
TC0155 | TE016280 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 157 | Un prêtre reproche à une femme son vêtement somptueux et ses bijoux qui sont les filets du diable. La femme, saisie par la peur, se jette aux pieds du prêtre et s’exclame : «Que Dieu m’ôte les vêtements qui lui déplaisent! » Tout à coup, une main invisible lui ôte tout, sauf une chemise. | |
TC0155 | TE016281 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 158 | Un prêtre voit sur la longue traîne d’une femme une multitude de démons qui se moquent d’elle; la femme humiliée change ses vêtements et prône dorénavant la modestie. | |
TC0155 | TE016283 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 160 | Le vêtement riche et somptueux d’un abbé récemment mort est distribué aux frères. Quand son successeur se revêtit d’un de ses vêtements, celui-ci s’enflamma. | |
TC0155 | TE016241 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 117 | Le Landgrave Louis, un grand tyran, ordonne, juste avant de mourir, de le faire moine cistercien. Dans une vision, un clerc pieux apprend que le Landgrave a été pris par le diable qui lui a fait boire une potion bouillante et puis l’a fait jeté dans un puits très profond. | |
TC0157 | TE017181 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 79, p. 399, l. 5 – p. 399, l. 24 | Dans l’Historia Tripartita, on lit qu’une famine éclata dans la province de Jérusalem. Le peuple attendit de Cyril, évêque de Jérusalem, qu’il leur fournisse de la nourriture dans la nécessité. Comme il n’avait pas d’argent, il vendit des objets sacrés. Il put ainsi nourrir la foule. l’Empereur Constance en fut fâché, d’autant plus qu’il savait qu’Acace, évêque de Césarée, en Palestine, complotait contre ledit Cyril. Acace prétendait, en effet, que Cyril avait vendu le vêtement liturgique offert par Constantin à Macaire, alors évêque de Jérusalem. C’était un vêtement de soie et d’or. Il fut acheté par un danseur de théâtre. Mais lorsque celui-ci le mit pour exécuter sa danse habituelle, il tomba mort. Acace força alors Cyril à démissionner. Pierre Damien a lui aussi perdu le vêtement épiscopal. Il s’attend donc, de même, à être démis. |
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TC0157 | TE017051 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 14, p. 146, l. 15 – p. 149, l. 9 | Gérard, chanoine de Florence, rapporte cette anecdote à Pierre Damien. L’action se situe en Toscane. Rainer, prêtre, reçoit une vision à propos de Pierre, son collègue également prêtre, et du noble Hildebrand. Hildebrand, très riche, s’était choisi pour père spirituel le prêtre Pierre, qui lui attribuait ses pénitences. Dans la vision de Rainer, Pierre est appelé en haut d’une montagne par la voix de saint Benoît. Ce dernier lui inflige la lèpre, et lui révèle dans l’instant le moyen de s’en guérir. Hildebrand, à sa mort, avait en effet légué un manteau en aumône à son confesseur, Pierre. Ce manteau porte la marque du péché, et cause la maladie de Pierre. Qui le porte, porte également la maladie qui lui est associée. Il faut le rendre, pour se débarrasser également du châtiment. Benoît conduit ensuite le prêtre Pierre dans une vallée, où coule un fleuve infernal. Dans le fleuve, Hildebrand, méconnaissable, évoque les supplices qu’il subit, et son état désespéré. S’y trouvent également des oiseaux à plumes noires ou blanches. Pierre est informé qu’il s’agit d’âmes : en ce lieu purgatoire, elles se purgent de la noirceur de leurs péchés. Il rencontre également un certain Lothaire, qui le charge d’un message. Il prie sa famille de restituer à l’église de Marie bienheureuse ce qu’il lui avait volé. Enfin, de nombreux êtres terribles s’affairent à préparer l’arrivée d’un certain Guy. |
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TC0157 | TE017052 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 14, p. 149, l. 20. - p. 150, l. 16 | Le moine Rodolphe, personnage important et sage, remet à Pierre Damien, à l’attention de ses frères un manteau nommé triblathon, car il porte trois couleurs. En échange, il demande des prières pour solliciter la clémence divine, afin que son cœur soit libéré de l’amour du siècle et des ténèbres. Pierre Damien accepte la requête. Il tente de refuser le don, mais cela donne lieu à des flots de paroles qu’il juge inutile de rapporter. Il apporte le manteau à ses frères, qui le reçoivent sans gratitude et commencent à le quereller. Ils n’apprécient pas le don, mais considèrent que cet objet les pollue. Ils ne peuvent revenir en paix jusqu’à ce que Pierre Damien rende ce don à son premier propriétaire – lui promettant néanmoins que les prières qu’il demandait seront effectuées gratuitement. Pierre Damien se réjouit d’avoir été blâmé et réprimandé à cette occasion. | |
TC0157 | TE017324 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 495, l. 25 – p. 496, l. 9 | Le loup, si vous le voyez le premier, ne peut pas s’échapper, mais si c’est lui qui vous voit, vous restez prisonnier. Plus étonnant : si vous restez silencieux et retirez votre manteau, vous retrouvez la parole. Et si le loup vous attaque, prenez une pierre et il fuira. Cette pierre, c’est le Christ, et le loup, c’est un esprit malin. Enlever son manteau, c’est se débarrasser de ses péchés par la confession. |
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TC0157 | TE017053 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 17, p. 165, l. 5 – p. 166, l. 16 | Un homme ordinaire vit dans les faubourgs de la ville de Fano. Rendu soucieux par les déclarations d’un moine sur un possible inceste avec sa femme, il choisit de rester chaste. Il assiste avec scrupule aux offices canoniques au monastère de Saint Paternian, quelles que soient les conditions météorologiques, tout en bravant sur son chemin des bruits et voix effrayantes, produits par les esprits malins dans le but de le terrifier. Il y a un an, il a été attaqué par des chiens, des loups, d’autres animaux qui l'ont mordu et lui ont ôté ses vêtements. Il parvint dénudé et avec retard aux portes déjà fermées du monastère et se prosterna en prière. Lorsqu’il se relèva, ses vêtements avaient été déposés à côté de lui – on ne sait si c’est le fait des anges ou de l’esprit malin, contraint de rendre ce qu’il avait pris. Une autre fois, sur le chemin du même monastère, la route lui fut barrée par la rivière Argille en crue. Il s’absorba dans sa prière et se trouva miraculeusement transféré sur l’autre rive. Dieu vient donc admirablement en aide à ceux qui le prient scrupuleusement à tous les offices | |
TC0157 | TE017137 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 320, l. 7 – p. 321, l. 15 | Lorsque Pierre Damien était un fringant jeune homme étudiant à Parme, un clerc qui était son voisin, Teuzolinus, avait une maîtresse qui vivait avec lui. Ce clerc était toujours très élégamment vêtu. Il avait aussi une très belle voix, qui attirait l’attention. Tous deux se faisaient remarquer par leur charme et leurs paroles. Pierre Damien en était très troublé, et même après qu’il se fût retiré à l’ermitage, ces souvenirs le gênaient. Le diable tentait de le convaincre que ces gens menaient une vie heureuse. Vingt-cinq ans plus tard, l’année précédant l’écriture de cette lettre (après 1060), le grand incendie de Parme les tua tous deux, montrant ce que cette vie insouciante valait. |
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TC0157 | TE017313 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 489, l. 7 – p. 491, l. 11 | Lorsque le serpent devient vieux et aveugle, il jeûne quarante jours et quarante nuits. Il devient alors maigre et sa peau est trop large pour lui. Il s’en défait, et recouvre ainsi la jeunesse et la vue. De même, quand la faiblesse de la foi et la fatigue d’une vie dissolue s’emparent de nous, nous devons faire pénitence, afin de retrouver la juvénile énergie des débuts. Avant de boire, le serpent doit cracher son venin. Puis, il le récupère après avoir bu. Un prêtre raconte qu’une fois, il a dissimulé le venin du serpent. Nous aussi, avant de boire la parole divine, nous devons nous purifier de nos péchés par la confession. Mais l’homme, contrairement au serpent, ne doit pas retourner à son vomi. Il ne rampe pas sur terre mais doit rejoindre les anges. Le serpent s’attaque à l’homme habillé mais laisse l’homme nu et sans défense. Il ne peut pas attaquer non plus celui qui jeûne, alors qu’il mord celui qui a bien mangé. Il faut affronter le démon sans beaux atours et en ayant jeûné. C’est ainsi qu’on peut lui échapper. Le serpent se laisse frapper sur le corps et ne protège que sa tête. De même, le bon Chrétien doit se laisser maltraiter quant à son corps et protéger son esprit seulement. Il y a un serpent qui, quand il mord un homme, devient tout entier poison. Il y a une espèce de serpents au poison si fort que si un oiseau les survole, leur haleine suffit à le tuer. Cette espèce donne naissance ainsi : le mâle introduit sa tête dans la bouche de la femelle mais, impatiente, celle-ci lui arrache la tête et il meurt. De ses deux yeux sortent deux petits. Mais ils transpercent le corps de la mère pour naître et, ainsi, la tuent. Il ne peut donc jamais exister plus de deux de ces serpents à la fois. Il est aussi un serpent qui transperce les hommes et passe à travers eux. C’est pour instruire les hommes que Dieu a mis de telles facultés dans les animaux. |
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TC0157 | TE017113 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 183, l. 11 – p. 183, l. 21 | Deux hommes de bonnes familles, venus de Faenza, moururent il y a peu. Ils apparurent en vision à un diacre, vêtus d’une sorte de soutane de fer. Lorsque le diacre leur demanda s’ils avaient toujours servi Dieu dans cette vie, ils répondirent qu’ils ne l’avaient jamais fait, et subissaient le feu éternel de l’enfer. Au moment où il reçut cette vision, on peut supposer que ce diacre était lui aussi sur la mauvaise pente. Quand nous nous trouverons dans un moment de crise, nous serons éprouvés. Et même si nous sommes purs, nous pouvons chuter à tout moment. | |
TC0157 | TE017072 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 15, l. 1 – p. 17, l. 2 | Un moine nommé Martin Storacus est très peu éduqué : il sait à peine réciter 50 psaumes. Mais il mène une vie très pieuse et suit la plus stricte pénitence : il répète ses psaumes six fois par jour, suivis des litanies; il n’a pas quitté le monastère, ni coupé ses cheveux ou rasé son visage depuis quinze ans; trois jours par semaine, il jeûne totalement ; trois autres jours, il ne prend que de l’eau et du pain; le dimanche, il mange un plat frit mais mauvais. On raconte que dans sa cellule vivent deux serpents qui, édifiés par sa sainteté, suivent son autorité et ne nuisent pas. En revanche, les autres moines se tiennent à distance : l’eau qu’il garde dans sa cellule pour la boire est sale et empeste; il ne lave jamais ses sous-vêtements et ne change ses vêtements que le temps de recevoir l’Eucharistie. Il ne mange jamais avant le coucher du soleil, sauf le dimanche, où il rompt le jeûne, suivant la règle, avec un petit pain offert à midi, après la messe. Il ne dort jamais durant le jour, et la nuit, il ne s’endort que quelques instants avant d’être réveillé pour l’office. Lorsque Pierre Damien doit arbitrer sur une question importante, il recourt aux conseils de cet homme. Une fois, ce dernier lui répondit : « Quel profit tire une chandelle si, alors qu’elle éclaire les autres, elle est consumée par sa flamme ? » Pierre Damien juge cette maxime d’une grande sagesse et la considère comme parole divine. |
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TC0157 | TE017366 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 124, l. 4 – p. 125, l. 12 | Un important citoyen de Fano, nommé Hugo, entra dans l’église en armes pendant la nuit du vendredi saint, y fit prisonnier un de ses ennemis et l’emmena. Pour cela, il fut condamné par Dieu sévèrement : tous l’évitaient, et le tenaient pour fou, alors qu’il était sain d’esprit. Sa femme et sa belle-fille le traitaient sans respect. Son fils ne partageait plus ses repas. Ses serviteurs détournaient le regard et ses amis se moquaient de lui. Toute la ville, tout le clergé, pendant douze ans, le traitèrent comme un fou, comme un possédé du démon. Quoique riche, il portait des vêtements abîmés et sales, et lui-même était négligé. Lorsqu’il apprit que Pierre Damien était dans les environs, il voulut le voir et raconta ce qu’il subissait. Pierre Damien le trouva raisonnable dans son discours. Mais tout le monde, dans la ville, quoique sans arguments précis ni exemples concrets, s’accorda à le considérer comme dérangé d’esprit. Celui qui avait délibérément agi comme un fou était maintenant traité comme tel. |
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TC0157 | TE017389 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 107, p. 187, l. 9 – p. 187, l. 21 | On lit dans les fables qu’un voyageur était enroulé dans son manteau. Le soleil et Eurus, vent de l’Est, décidèrent de voir lequel d’entre eux pouvait le plus facilement lui faire ôter son manteau. Le vent souffla tant qu’il put, et s’épuisa, mais le voyageur s’agrippait à l’étoffe. Quand vint le soleil, il n’eût qu’à le réchauffer pour le persuader de se dévêtir. | |
TC0158 | TE016715 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 265 | Le pauvre homme qui brûle son vêtement grossier.– Un pauvre homme brûle son vêtement grossier parce qu'on lui a fait croire qu'il trouverait à la place un beau vêtement. |
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TC0158 | TE016675 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 228 | La conversion du vieux buveur de vin.– Il est purifié en une fois de ses fautes tout comme une seule flamme suffit à consumer cinq cents charrettes de bois, ou tout comme avec un seul lavage on enlève les souillures accumulées sur un vêtement pendant une année. |
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TC0158 | TE016846 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 372 | L'archer qui tue cinq cents brigands.– L'excellent archer San-jo tue quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf brigands; puis il dit à sa femme de se dépouiller de ses vêtements et profite de l'instant de distraction que la vue de cette femme nue cause au cinq centième brigand pour le percer de sa dernière flèche. | |
TC0158 | TE016883 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [H] | Saddanta jâtaka.– L'éléphant blanc à six défenses est tué par le chasseur qui s'est revêtu d'un kâsâya ( cf. n° 28). | |
TC0158 | TE016922 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 406 | Le perceur de perles, les deux frères désunis et le cadavre changé en or.– Le çramana Mi-le (Maitreya) se revêt d'un vêtement en fils d'or qui a été tissé par Mahâprajâpatî, la nourrice du Buddha. Il reçoit de la nourriture d'un perceur de perles qui, en écoutant ses enseignements, néglige son métier et perd une somme importante. Mais le gain que cet artisan a obtenu, en entendant l'explication de la Loi, est infiniment plus considérable; pour le prouver, Aniruddha raconte une histoire des temps passés. Deux frères se sont désunis malgré le conseil contraire que leur avait donné leur père mourant. Après diverses vicissitudes, le frère aîné devient Pratyeka Buddha. Le frère cadet lui fait l'aumône sans le reconnaître; pour cette raison, il est récompensé d'une singulière façon, grâce à un cadavre qui se mue en or. |
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TC0158 | TE017042 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 500 | Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait ving mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |