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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Abbé | Abbot | Abt | Abad | Abate
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001693 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 79 | L’abbé Julien qui exerça cruellement la justice est vu après sa mort enchaîné et brûlant au milieu des flammes. | |
TC0001 | TE001430 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 35, 3 | En Hainaut, un abbé plaidant contre un comte qui voulait remplacer les chanoines réguliers par des chanoines séculiers en appelle au souverain juge. Au terme échus, les deux parties tombent malades et le comte renonce à ses prétentions. | |
TC0001 | TE001429 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 35, 2 | A Liège, un prévôt enlève de force son cousin entré au monastère Saint-Jacques. Devant la complicité de l’évêque, l’abbé convoque le prévôt devant le souverain juge dans un délai de quarante jours. Les deux meurent à la fin de ce délai. |
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TC0001 | TE001350 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 26, 7-8 | A Cambrai, un laïc croit que l’abbé a le pouvoir de permettre aux moines de mentir. | |
TC0001 | TE001349 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 26, 5 | Le monastère de Villers-en-Brabant avait obtenu de l’argent provenant d’un usurier. L’abbé vertueux fait restituer l’argent aux victimes de cet usurier. Le monastère devint très riche après avoir fait restituer ces sommes usuraires. | |
TC0001 | TE001348 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 26, 4 | Dans le monastère cistercien de Vaucelles est conservé l’argent d’un usurier défunt d’Arras. Un moine voit un jour le diable assis sur le coffre contenant cet argent. L’abbé fait restituer l’argent immédiatement. |
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TC0001 | TE001337 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 5 | Le boeuf superbe que l’abbé a fait tuer par charité lui est rendu. | |
TC0001 | TE001326 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 17, 2 | Un abbé trop laxiste est déposé; après avoir dilapidé les biens du monastère, il meurt dans une angoisse profonde. | |
TC0001 | TE001196 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 18, 2 | Un paysan devenu riche chevalier par les faveurs de son oncle abbé, tombe dans la misère après la mort de son protecteur. Il se relève par un repentir profond et par le travail de ses mains. | |
TC0001 | TE001193 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 16, 2 | Un abbé est tué par des bandits engagés par ses propres chanoines. Lors des funérailles, les plaies du cadavres saignent alors qu’approchent les coupables. Le nouvel abbé les fait châtier; certains d’entre eux se suicident. | |
TC0001 | TE001189 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 13, 2 | A Trêves, l’abbé de Saint-Matthias totalement dévoué à son monastère rend le diable jaloux. Celui-ci pousse ses moines à le détourner des biens spirituels et à l’attacher aux biens terrestres. | |
TC0001 | TE001179 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 7 | A sa mort, le cadavre de la comtesse Marie de Champagne est dépouillé; sa literie est mise au pillage. Son corps se retrouve nu. Un chevalier veut la recouvrir. Un abbé refuse car apparaît ainsi ce que devient la gloire humaine. |
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TC0001 | TE001178 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 6 | Une voix céleste dit à un abbé de Cîteaux que pour l’usage sacerdotal les tissus humbles doivent être préférés aux tissus riches. | |
TC0001 | TE001175 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 2 | Un abbé majestueux vêtu comme un comte. | |
TC0001 | TE001174 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 6, 3 | Un abbé trop soucieux de faste liturgique ruine son monastère d'Anchin. | |
TC0003 | TE001679 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 71 | Un abbé reprend deux moines qui, dans le désert, essayaient de rompre une pierre à l’instigation du démon. | |
TC0003 | TE001692 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 78 | L’ermite Florent maudit les moines qui ont tué son ours innocent : ils deviennent lépreux. Florent se repent toute sa vie de cette malédiction. |
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TC0003 | TE001681 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 73 | Importance de l’exemple. Pour l’abbé Pemen, celui qui n'est pas satisfait de soi, est heureux, tandis que celui qui s’apprécie en toute chose est malheureux. | |
TC0003 | TE001697 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 82 (1) | Pour obéir à son abbé, un jeune moine interrompt sur le champ une lettre qu’il était en train d’écrire. | |
TC0003 | TE001627 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 49 | Un jeune homme confie à un vieil abbé les tentations qu’il subit; l’abbé le voit en vision se complaire dans ses tentations. Le jeune moine reconnaît sa faute et se repent. | |
TC0003 | TE001570 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 10(3) | Un saint père baise les mains d’un frère qui lui avait volé du pain. | |
TC0003 | TE001559 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 5 | Un prêtre païen insulté par un moine le frappe. Il est converti par les paroles douces de Macaire. | |
TC0003 | TE001604 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 33 | L’abbé Moïse, chargé de juger un frère coupable, prend deux sacs : un grand pour ses péchés, et un petit pour ceux du coupable. | |
TC0003 | TE001614 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 40(3) | Un ange avertit l’abbé Apollon de la présence d’un démon noir sur sa tête en signe de vaine gloire. | |
TC0003 | TE001589 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 24(1). | L’abbé Agathon garde une pierre dans sa bouche durant trois années pour apprendre à se taire. | |
TC0003 | TE001576 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 15(2) | Alors qu’un vieil ermite réprimande trop violemment un jeune, l’abbé Apollon découvre que ce vieil ermite est tenté par le diable. | |
TC0003 | TE001561 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 6 (2) | A l’aide de deux dragons, l’abbé Amun fait fuir des voleurs, qu’il convertit par la suite en leur offrant le pain qu’ils convoitaient. | |
TC0003 | TE001560 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 6 (1) | L’abbé Teon convertit deux voleurs qu’il avait soustraits à la justice des hommes. | |
TC0003 | TE001699 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 82 (3) | Un disciple de l’abbé Or, pour répondre à son appel, cesse immédiatement de couper son poisson. | |
TC0003 | TE001713 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 87 (2) | L’abbé Serenius se trouve libéré de la tentation de la chair après qu’un ange lui ait, en vision, arraché les entrailles en feu. | |
TC0003 | TE001677 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 69 | Sérapion vole quotidiennement du pain à l’abbé Téon. Une fois confessé à l’abbé Téon, ce dernier le réconforte. Une flamme fétide sort de la poitrine du voleur repenti. | |
TC0003 | TE001703 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 83 (4) | Antoine met à l’épreuve l’obéissance de son disciple Paul en l’obligeant à remplir et vider continuellement un récipient d’eau et à faire et défaire des paniers. | |
TC0003 | TE001702 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 83 (3) | L’abbé Jean doit soulever une pierre gigantesque pour obéir à son maître. | |
TC0003 | TE001674 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 67 (2) | Un moine se moque du travail manuel de ses frères; au moment du repas, l’abbé ne lui donne rien puisqu’il ne se consacre qu’à des choses spirituelles. Il fait preuve par la suite d’une grande humilité. | |
TC0003 | TE001700 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 83 (1) | L’abbé Jean arrose pendant trois ans un rameau sec qui reverdit. | |
TC0003 | TE001701 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 83 (2) | L’abbé Jean jette un précieux vase d’huile par la fenêtre pour obéir à son maître. | |
TC0003 | TE001675 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 67 (3). | L’abbé Jean voudrait devenir un ange pour ne pas travailler ni manger. Abandonnant le monastère, il est sur le point de mourir de faim. Un moine le rencontrant, feint de ne pas le reconnaître en disant que le véritable abbé Jean est un ange dans le ciel. Ce dernier fait preuve d’une grande humilité par la suite. | |
TC0007 | TE002612 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 12 | Des abbés et des hommes mariés parient sur l’obéissance des moines et des femmes. Les premiers doivent accepter d’avoir des verges à leur chevet (ce qui signifie devoir être fouettés). Les épouses doivent tolérer d’avoir un balai derrière la porte de leur chambre. Les moines sont obéissants, pas les femmes qui refusent de passer pour des sorcières. | |
TC0008 | TE002595 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 31 | Long dialogue entre un abbé et son disciple à propos de la croix. Conclusion : il est bon de scruter les Ecritures, mais connaître le mystère de la croix est le comble du bien. Le livre de la croix est fermé aux philosophes, mais s’ouvre pour les simples et les doux. | |
TC0010 | TE000908 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 177, 2 | La Vierge ne repousse jamais une requête, surtout quand on prend la peine de la saluer en disant l’Ave Maria. Un vieux convers cistercien ne savait dire que ces deux mots, et il ne parvint pas, malgré les reproches que lui faisait son abbé, à en apprendre davantage. Après sa mort, un arbre poussa sur sa tombe, dont les feuilles portaient l’inscription : Ave Maria, et en creusant la terre, on vit que l’arbre sortait de sa langue. |
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TC0010 | TE000893 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 134, 2 | L’avarice est la plaie des ordres religieux qui ne cessent de grossir leur patrimoine, avec le concours de plaideurs et d’avocats. Un grand avocat qui avait bien exercé pendant cinquante ans entra chez les cisterciens. Son abbé lui imposa en vertu de l’obéissance de mettre son art au service du monastère. Il s’arrangea alors pour perdre tous les procès, qui conduisaient à commettre des injustices envers les pauvres. | |
TC0012 | TE002670 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 34 | Un saint abbé mal habillé, se nourrissant de pain et de fromage accueille le seigneur du lieu. Il vainc ainsi l’orgueuil de ce dernier. | |
TC0020 | TE003643 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 118 | Un abbé invite un novice à imiter le silence des ossements s’il veut rester dans le monastère. |
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TC0020 | TE003595 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 70 | Devenu enfin abbé, un hypocrite déclare qu’il a suffisamment observé le jeûne et qu’il est temps de faire bombance. | |
TC0020 | TE003592 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 67 | Un jongleur reçu chichement dans une abbaye, loue devant l’abbé avare le somptueux traitement qui lui a été procuré durant son séjour. L’abbé réprimande alors le moine qui était en charge du jongleur pour sa supposée largesse. | |
TC0020 | TE003606 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 81 | Un jeune moine quitte son ordre après avoir été durement réprimandé par l’abbé pour avoir été tenté par la chair; mais ce dernier est lui aussi tenté par le démon. | |
TC0020 | TE003539 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 14 | Un moine tenté par la viande fait cuire un paon et se cache dans un tonneau vide pour le manger. L’abbé le découvre et lui pardonne sa tentation; il mange avec lui pour le convaincre de rester au monastère malgré sa honte. |
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TC0021 | TE004076 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 145 | Saint Brendan débarque avec ses moines dans un château merveilleux; il chasse le diable qui a tenté un moine de voler un objet précieux. |
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TC0021 | TE004017 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 89 | Prétendre dompter les pensées, c'est vouloir capturer le vent, dit Pastor. | |
TC0021 | TE004193 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 195b | La gourmandise, le sommeil, l’oisiveté et la coquetterie sont les quatre sources de la luxure, dit l’abba Moyses. | |
TC0021 | TE004082 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 151 | Il vaut mieux donner à son prochain pour être admiré que ne rien donner du tout. Suit une parabole développant cette sentence. |
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TC0021 | TE004095 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 164 | Un abbé énumère pour un novice les marques de la vraie humilité. | |
TC0024 | TE004389 | : 1, 18 | Un frère-convers de Clairmarais souffrait d'une fistule. Il savait que saint Quirin était célèbre pour guérir cette maladie et voulait faire un pèlerinage à Neuss, près de Cologne, où le saint était particulièrement vénéré. L'abbé s'y opposa, car les pèlerinages étaient défendus par la Règle. Le frère-convers partit toutefois sans permission et récupéra la santé. A son retour, l'abbé refusa de l'accepter à cause de sa désobéissance et menaça même de ne plus vénérer saint Quirin comme un vrai martyre de Dieu, au moins qu'il ne rétablisse le convers dans son état originel. Dans son humilité, le saint fit revenir la maladie. L'abbé loua Dieu et accepta le convers dans l'abbaye. |
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TC0024 | TE004380 | : 1, 9 | Henri, l’abbé de Heisterbach, visita, une fois, sa parente gravement malade de la diphtérie. Il toucha sa gorge avec ses doigts, qui avait touché ce même jour le Corps du Seigneur, et lui promit la guérison. La nuit, la femme eut un rêve: une personne religieuse la toucha de la même manière que l’abbé et lui dit : Réveille-toi, tu es guérie. La femme, en effet, se rétablit rapidement. | ||
TC0024 | TE004381 | : 1, 10 | Un chevalier dément entendit, dans un rêve, une voix disant : Si tu confesses tes péchés à Conrad, l’abbé de Bebenhausen, écoutes une messe et communies dans cette abbaye, tu seras guéri. Le chevalier le fit et se rétablit rapidement. Pour remercier les moines, ils fit des dons importants à l'abbaye. |
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TC0029 | TE005218 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : N. Le dit de l’eaue beneoite et du vergier, p. 113-119 | Préambule (v. 1-8) ~ Un convers ne croit pas à la vertu de l’eau bénite (v. 9-36). Un jour, récitant tout seul ses prières dans sa cellule, il est assailli par une foule de porcs qui s’apprêtent à le dévorer (v. 37-52). Dans son effroi, il implore le secours de la Vierge, qui descend dans la cellule pour en chasser les démons (v. 53-70). L’abbé passe avec trois moines, et ils trouvent le convers étendu par terre. Après l’avoir couché et confessé, ils l’aspergent d’eau bénite, et la vision s’évanouit complètement (v. 71-84). Le convers leur raconte l’horrible événement et se garde bien désormais de mépriser l’eau bénite (v. 85 96). ~ ~ Un homme riche et avare ne donne jamais d’aumônes aux pauvres (v. 97-106). Une nuit, il rêve qu’il souffre d’une faim effroyable; il se trouve justement devant un jardin plein d’arbres fruitiers, mais qui est entouré d’un mur et gardé par un ange (v. 107-16). Il demande à l’ange de quoi apaiser, si peu que ce soit, cette pénible faim; mais celui ci lui répond qu’il peut seulement prendre les fruits des arbres qu’il a plantés lui même. L’avare doit reconnaître qu’il n'a jamais rien planté et s’en va bredouille (v. 117-36). Après cette atroce vision, le riche homme devient charitable et distribue généreusement des aumônes aux pauvres (v. 137-54). Après sa mort, il trouve dans le verger une grande provision de fruits (v. 155-56). ~ Conclusion (v. 157 64). Prière (v. 165-68). |
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TC0030 | TE005382 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 56,2 | Un abbé capture une puce. Il veut la tuer. La puce réclame le droit de dire une dernière confession. L’abbé accepte. Il ouvre sa main et la puce disparaît. | |
TC0031 | TE005501 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 47, col. 632 A - B | Un jeune moine ne peut éteindre son désir : sur ordre de l’abbé, l’un des vieillards du monastère l’injurie; il ne peut plus penser alors à son désir de fornication. |
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TC0033 | TE006048 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 194 | UN HOMME ENVOYE DANS UNE VALLEE SOLITAIRE POUR Y EFFECTUER SA PENITENCE. Un homme se confessa à son évêque mais ce dernier ne parvint pas à lui donner une pénitence adéquate. Il l’envoya à un abbé qui ne put également le convaincre à faire la pénitence qui convenait. Mais l’homme convint enfin de faire une pénitence qui pouvait s’exécuter en un jour ou une semaine. Il le remit à un de ses convers pour l’emmener à un ermite qui devait lui indiquer une courte pénitence d’un jour et d’une nuit. L’ermite devait conserver l’homme sain et sauf et le lui remettre le lendemain. Le convers trouva dans une vallée un démon sous forme humaine. Il lui confia l’homme comme à un hôte et lui demanda de faire ce qu’avait ordonné l’abbé. Le lendemain le convers revint dans la vallée, comme l’abbé le lui avait ordonné. Le démon lui amena l’homme comme mort. Il le ramena à l’abbé; L’homme rapporta quels tourments il avait supportés. L’abbé le renvoya libre de toute pénitence. L’homme refusa de s’en aller et réclama une pénitence plus dure et de vivre dans cet état toute sa vie, pourvu qu’il ne retombât pas dans les mains du démon. Ce qu’il fit. | |
TC0033 | TE006001 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 147 | UN ABBE BRULANT DANS UNE FONTAINE ET LE CHANDELIER LIQUEFIE. Un abbé mourant avait désigné son neveu pour lui succéder. Celui-ci se rendit seul à la fontaine située dans son jardin, quand il entendit la voix de son oncle qui lui disait qu’il était en train de brûler car, poussé par un sentiment familial, il avait contribué à son élection. Pour preuve de sa souffrance, il lui ordonna de jeter dans la fontaine un chandelier de cuivre: celui-ci fut liquéfié. Le nouvel abbé renonça à sa charge. Son oncle ne se fit plus entendre. | |
TC0033 | TE005865 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 14 | L’ABBE AVEUGLE. Un saint abbé, aveugle, se réjouit de son infirmité: Dieu l’a vengé de son adversaire qui avait l’habitude de lui faire du mal à travers ses yeux. | |
TC0033 | TE005898 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 47 | UN MORT INFORME MACAIRE SUR L’ENFER. L’abba Macaire rencontra un mort qu’il ressuscita et qui lui raconta comment il avait été jeté dans le feu de l’enfer qui se trouvait à une profondeur égale à la distance qui séparait le ciel de la terre. | |
TC0033 | TE005889 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 38 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire expliqua pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0033 | TE005888 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 37 | PAROLE SUR LA CRAINTE DE DIEU. Apophtegme de l’abba Jacob sur la crainte de Dieu: la crainte de Dieu éclaire comme une lampe les ténèbres du coeur. | |
TC0033 | TE005915 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 64 | LES LARMES BRULENT LE CORPS. L’abba Arsène dit que les larmes brûlent notre corps ici-bas pour qu’elles ne le brûlent pas dans le futur. | |
TC0033 | TE006158 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 297 | TROIS SORTES DE CRAINTE. L’abba Helyas énumère trois sortes de crainte au moment de la mort: la séparation de l’âme et du corps; l’arrivée devant le Juge; la sentence. | |
TC0033 | TE005893 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 42 | MORT DE L’ABBA ARSENE DANS LA CRAINTE. L’abba Arsène pleura lors de sa mort. Ses frères s’étonnèrent: il craignait de mourir! Arsène avoua qu’il avait peur de la mort. Et cette peur, il l’avait depuis qu’il était moine. Ce qu’entendant, l’abba Poemen déclara que c?était une grâce que de pleurer ainsi dans le siècle. Celui qui ne pleure pas ici-bas, pleurera dans l’éternité. | |
TC0033 | TE005884 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 33 | MORT DE L’ABBA SYSOI. Sysoi mourant voyait Abraham, le choeur des prophètes, les apôtres et les anges; ces derniers vinrent chercher son âme. Il demanda à faire pénitence. Ils répondirent qu’il n’en avait pas besoin. Sysoi reconnaît ne pas oublier le principe de pénitence. Ils reconnurent qu’il était parfait dans la crainte de Dieu. Alors qu’il mourait, l’endroit fut rempli d’une odeur admirable. | |
TC0033 | TE005897 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 46 | LA TETE QUI PARLE. L’abba Macaire trouva en marchant dans le désert la tête d’un homme. Il la toucha de son bâton et elle lui dit qu’elle était celui d’un prêtre païen qui avait résidé en ce lieu. Et entre autres choses elle lui apprend qu’autant le ciel était éloigné de la terre, autant il y avait de feu infernal au-dessus et au-dessous de ses pieds, et qu’au-dessous se trouvaient des Chrétiens qui avaient renié Dieu ou qui avaient manqué à ses commandements. | |
TC0033 | TE006095 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 241 | UN EVEQUE MIS EN ACCUSATION DEVANT LE PAPE. Le diable apparut à un évêque malade et lui transmit une convocation du pape afin qu’il rendît compte de son administration. Mis en présence du pape, le diable requit contre lui successivement au sujet de son office de prieur clunisien, puis d’abbé cistercien et enfin d’évêque. Incapable de se défendre, l’évêque demanda à comparaître un autre jour, disant qu’il n’avait pu se préparer. Un jour ultime lui fut fixé, fort proche, où un jugement sans appel serait prononcé. En proie à l’angoisse, il se lamentait avec force et ses proches accoururent à ses cris. Le jour suivant, le diable lui apparut de nouveau, le pressant de venir rendre compte de son sacerdoce devant le juge suprême. Criant qu’il n’est pas encore prêt, terrifié et harcelé par le diable, il sortit de son lit malgré son entourage, demandant une trêve, heurta de la tête, dans sa fuite, une colonne, tomba et mourut. |
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TC0033 | TE005986 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 133 | PAROLE DE L’ABBA AMMON SUR L’ENFER. Quelqu’un demanda à l’abba Ammon une parole de salut. Il déclara parmi d’autres choses qu’il convenait de se remémorer les peines de l’enfer (grand silence; fort gémissement; crainte et lutte; attente et douleur sans adoucissement) et de pleurer. | |
TC0033 | TE006120 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 259 | LE COMTE REPENTANT ET L’EVEQUE OBSTINE. Dans une très grande abbaye cistercienne, un convers était fort tourné vers la contemplation. Alors qu’il était en prière, il vit le Jugement. Les anges mettaient en accusation deux pécheurs: un grand prélat et un grand comte. Sur les instances de quelques-uns, le Seigneur rapporta sa sentence de mort et de damnation, à condition que le convers fît instruire les pécheurs par son abbé. Le convers rapporta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu, les faits et les noms de ceux qu’auparavant il ne connaissait pas. Les deux personnages furent informés de la vision. Le comte s’amenda et fit pénitence. Etienne de Bourbon lui fournit le cilice que le comte, de chair délicate, mettait à même la peau. Il distribuait des aumônes, fréquentait les sacrements et mourut dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire revint sur sa résolution, aspirant à la vengeance. Alors que tout lui réussissait, on le trouva mort dans son lit, un matin. |
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TC0033 | TE006118 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 257 | PLEURS DE L’ABBA SYLVAIN. L’abba Sylvain, après une extase, pleurait amèrement. Il dit aux frères qu’il avait été conduit au Jugement et y avait vu beaucoup de moines et de chanoines réguliers aller au supplice alors que beaucoup de séculiers gagnaient le royaume de Dieu. |
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TC0033 | TE006087 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 233 | LA CRAINTE DU JUGE. L’abba Ammon, en guise de parole d’édification, dit que les hommes doivent se considérer comme des voleurs qui craignent sans arrêt en prison l’arrivée du juge et se lamentent sur leurs fautes. | |
TC0033 | TE006247 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 384 | TROIS TACHES INUTILES. Un ange montre à un ancien trois exemples d’occupations vaines: un homme persiste à composer un fagot qu’il ne pourra pas porter; un autre reverse dans le puits l’eau qu’il vient d’en retirer avec peine; le dernier porte une poutre en travers de la porte par laquelle il veut passer. | |
TC0033 | TE006119 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 258 | LE VOLEUR DEVENU UN SAINT MOINE. L’abba Appollonius (Apollo) fut envoyé par le Seigneur prêcher en Egypte. Arrivé dans une cité, il intervint dans un désaccord entre deux hommes. Aucune des parties ne voulait la paix. Obtenant la confiance d’un voleur qui était leur représentant, il lui demanda de s’humilier à faire la paix, lui promettant de demander à Dieu le pardon de ses péchés. Le voleur se prosterna et les parties firent la paix. Appollonius l’emmena dans son ermitage. L’un et l’autre furent enlevés pour le Jugement. Il vit le Seigneur qui jugeait, les saints et les anges qui l’assistaient. Les actes et la vie du voleur furent discutés: il méritait la damnation. Appollonius pria. Le Seigneur lui dit qu’il n’y avait aucun accord entre le Christ et Belial, entre la lumière et les ténèbres, mais qu’il lui concédait son homme. Le voleur devint un saint moine. |
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TC0033 | TE006279 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 416 | FUIR LES HOMMES. A Arsène qui s’interrogeait sur la manière de faire son salut, une voix répondit de fuir les hommes. | |
TC0033 | TE006085 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 231 | IMAGINER LE JUGEMENT DERNIER. L’abba Evagre dit qu’imaginer le terrible et terrorisant jugement dernier permettait de mettre dans la mémoire des pécheurs la confusion qu’ils éprouveraient en présence de Dieu, du Christ, des anges et des archanges, des puissants et de tous les hommes. | |
TC0035 | TE006503 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 21a | Un abbé fait un sermon au peuple, décrivant sa peur d’être damné et son espoir de salut éternel. | |
TC0035 | TE006563 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 42 | Un moine cistercien apparaît après sa mort à son abbé, lui racontant qu’il est au purgatoire pour avoir négligé de célébrer les offices pour les morts. |
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TC0035 | TE006561 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 41 | Le roi Philippe demande à un maître de choeur pourquoi les évêques ne sont pas aussi saints que dans l’ancien temps; celui-ci lui répond que le clergé et le peuple n’implorent plus l’aide de Dieu, mais laissent le diable les corrompre. | |
TC0035 | TE006482 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 2 | Un jeune garçon envoyé par un abbé puiser de l’eau, et ne trouvant pas de corde, fait monter l’eau du puits par ses prières. | |
TC0036 | TE006665 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 26 | A Cluny, Enguizo, un ancien chevalier devenu moine, a la vision en songe d’un ancien frère d’arme défunt. Le moine, ignorant la mort du chevalier est heureux de le voir et l’interroge sur son état. Le défunt lui révèle alors qu’il est mort lors de son pèlerinage à Jérusalem avec certains de ses compagnons. Enguizo l’interroge sur ses compagnons ainsi que sur sa situation dans l’au-delà. A cela, le chevalier répond que bien qu’ayant bénéficié de la miséricorde divine, son salut n’est pas entier. En effet, il ne s’est pas amendé d’un péché commis peu de temps avant son départ pour Jérusalem. En effet, il avait pourchassé et frappé un prêtre qui lui réclamait une dîme. Entendant cela le moine s’inquiète de son propre sort, mais son ami le rassure : après de dures souffrances il sera sauvé. A son réveil, le frère rapporte son rêve à l’abbé Pierre le Vénérable, qui l’autorise à se rendre dans la région d’origine du chevalier défunt, ainsi que dans celle où il avait péché. De nombreuses personnes ainsi que le prêtre bafoué confirment ce que lui-même ignorait avant que son ami ne lui apparaisse en songe. Les parents du défunt entendant ce récit sont émus et expient les fautes du chevalier. |
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TC0036 | TE006671 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 33 | A son retour d’Angleterre, Pierre le Vénérable, fit halte au monastère d’observance clunisienne de Reuil dans le voisinage de Meaux. Il y fut accueilli par le prieur Bernard qui souffrait d’une forte fièvre. Devant son état, l’abbé de Cluny l’encouragea à se confesser, Bernard s’exécuta et Pierre lui imposa une pénitence en se promettant de venir le voir le lendemain. Au jour dit, il se rendit au chevet du malade et l’exhorte de nouveau à la confession. Bernard lui avoua alors avoir omis de nombreux péchés dans sa confession. Il lui révéla également que pour cela, il avait été puni par une horrible vision en songe la nuit dernière. Il avait vu son jugement, devant des démons hideux qui lui présentèrent une balance à plateaux. Sur celle-ci étaient placés d’un côté son âme, de l’autre ses actions. Les démons l’accusèrent de nombreuses fautes, certaines vraies, d’autres fausses, Bernard était si terrifié qu’il ne pouvait leur répondre. Soudain, apparut un homme beau et bienveillant. Il prit la défense du prieur contre les démons, assurant que puisqu’il s’était confessé la veille, il ne méritait pas sa place parmi eux. Mais son défenseur ne put rien faire pour les péchés non avoués. Il passa donc le reste de la nuit plongé dans une immense crainte et peine. A son réveil, il prit conscience de l’avertissement qui lui a été adressé ainsi que de la miséricorde de Dieu qui lui laissait une seconde chance de se confesser. Après le récit de son expérience, Bernard se confesse sans retenue. Peu de jour après son retour à Cluny, l’abbé apprend la mort du prieur et fait célébrer des suffrages pour le salut de son âme. |
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TC0036 | TE006670 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 32 | Mayeul, ancien abbé de Cluny est un saint très vénéré dans toute les Gaules. Depuis sa mort, il a accompli de nombreux miracles. Dans le village de Souvigny, un enfant âgé de trois ans meurt de maladie. Affligée d’une très grande douleur, la mère meurtrie se réfugie dans sa foi. Connaissant les multiples miracles accomplis par saint Mayeul, elle se précipite à son sépulcre et y dépose le corps de son enfant défunt à la grande surprise de tous. Après quelques heures, l’enfant renaît à la vie à la grande joie des témoins. La mère en liesse offre alors son enfant au saint puisque c’est grâce à son miracle qu’il est revenu à la vie. | |
TC0036 | TE006664 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 25 | Pierre le Vénérable, raconte le songe qu’il a fait lors de son voyage à Rome : il a vu Guillaume, moine défunt. Il rappelle qu’il lui a confié les priorats d’Ambierle, de Charlieu, de Sauxillanges, de Sauvigny et finalement de Cluny. Il fut finalement choisi comme abbé de Moissac avant de revenir un temps à Cluny et de reprendre sa charge de prieur de Charlieu. Guillaume était renommé pour son zèle religieux, sa dévotion, sa miséricorde pour les pauvres, sa justice et sa rigueur envers les pécheurs. Mais Guillaume avait été assassiné peu de temps auparavant, empoisonné par un homme perfide. L’enquête, lancée aussitôt, n’avait pas encore abouti quand Pierre entama son voyage pour Rome. C’est en ce lieu qu’il vit en songe la victime, la reconnut et l’embrassa avec joie. Puis, Pierre le Vénérable entreprit de lui poser quatre questions : comment allez-vous ? Jouissez-vous de la vision béatifique ? Notre foi est-elle indiscutable ? Connaissez-vous votre assassin ? Chaque fois, le défunt répondit positivement et disparut brusquement. Pierre s’éveilla et tâcha de se souvenir de son rêve, puis il se rendormit et refit exactement le même songe, qui le bouleversa jusqu’aux larmes. ~ Emu du sort de son ami, Pierre verse des larmes qui coulent encore à son réveil. ~ De retour à Cluny, l’abbé, par la confession publique du meurtrier prouve la véracité de ses soupçons et de son songe. Le traître assassin est condamné à l’exil perpétuel hors de Gaule. |
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TC0036 | TE006613 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 5 | Le prieur du monastère de Tours-sur-Marne parvenu au seuil de la mort, appelle à son chevet l’abbé Raoul du monastère de Châlons-sur-Marne pour le confesser et lui administrer le viatique. Mais le prieur n’avoue que ses péchés véniels, taisant les plus graves. Aussi, lorsqu’il reçoit l’hostie et le vin, il lui est impossible de les avaler et doit les recracher. Craignant un châtiment divin, il se confesse entièrement et peut dès lors avaler l’hostie. Le prieur meurt paisiblement trois jours après. |
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TC0036 | TE006627 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 15 | Au monastère de Cluny, à l’approche de la Nativité, alors que les moines s’affairent à la préparation de la fête, l’abbé Hugues entre au chapitre et s’adresse aux frères. Il leur raconte la vision qu’un frère, sans doute lui-même, a eue de la Vierge et de son fils se réjouissant de la fête à venir et de la dévotion des moines. Entendant cela, le diable demanda à être reçu dans l’intention de nuire de quelques manières que ce soit à la fête de la nativité. Confiant, l’enfant-Dieu le laisse faire, le démon tente dès lors de s’inviter au chapitre, mais gonflé d’orgueil, il ne peut passer l’humble porte. Il en est de même pour l’entrée du dortoir, quant au réfectoire il en est repoussé par la lecture des divines paroles. L’Ennemi, rejeté du monastère, quitte alors les lieux, laissant les moines et la Sainte Famille à la célébration de la fête. |
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TC0036 | TE006630 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 18 | Armand, noble et riche chevalier, touché par l’Esprit divin, fait don de toutes ses richesses et part en pèlerinage en Terre-Sainte. Ne voyant pas sa fin venir comme il l’aurait souhaité, il revient et se retire au monastère de Cluny. D’une grande ardeur spirituelle et excessif dans sa ferveur, il ne prend que peu de repos. Le soir, de la vigile de la saint Jean d’hiver, après la Nativité, alors qu’il est allongé dans le dortoir des novices, Armand se met à délirer et à crier. Les autres novices, soumis au silence, partent chercher leur abbé, Pierre le Vénérable, qui veille Armand jusqu’à ce que celui-ci se calme. Au matin, ayant retrouvé ses esprits, Armand explique que dans son sommeil et même après son réveil, il a été écrasé par un ours couché sur lui, qui le menaçait de sa gueule ouverte. Rendant grâce par la suite d’avoir été libéré du démon et grandement affaibli par son combat, Armand put cependant reprendre trois jours plus tard, ses activités avec plus de vigueur. |
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TC0036 | TE006622 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 10 | Au monastère de Cluny, un frère nommé Bernard Savinelle, est témoin d’une vision troublante. Le soir, alors qu’il se dirige vers le dortoir, se dresse devant lui Etienne dit le Blanc, ancien abbé du monastère de Saint-Gilles du Gard, mort peu de jours auparavant. Brisant la règle du silence à la stupéfaction du frère, Etienne lui explique le tourment qu’il endure en raison de ses péchés et le supplie de demander à l’abbé et aux frères de prier pour son salut. Afin que ses frères prêtent foi à ses paroles, le revenant lui prédit sa mort prochaine, dans huit jours. Le lendemain matin, le moine se hâte d’aller raconter sa vision à la communauté, dont une partie reste dubitative. La prédiction du revenant se vérifie car le moine tombe malade et meurt 8 jours après. Constatant la véracité des propos du frère Bernard décédé, les moines présentent aumônes, prières et messes pour le repos éternel des deux défunts. | |
TC0036 | TE006637 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 25 | Au bourg de Lusignan dans la Vienne, près de Poitiers, un prêtre s’adonne aux péchés de ce monde sans grand souci de son salut, bénéficiant cependant de la compagnie de saints hommes qui le mettent en garde contre sa conduite. Mais le prêtre impie, paraissant les écouter, ne fait cependant aucun effort. Par la suite, l’homme tombe malade et parvient à la dernière extrémité de sa vie; il est alors veillé par l’abbé de Bonnevaux. La nuit venue, le mourant se met à crier affreusement, se plaignant d’être attaqué par deux lions féroces. Il supplie l’abbé de le délivrer de la bête, ce que le prêtre fait grâce à la force de ses prières. Peu de temps après, le mourant est assailli par la menace du feu du ciel, de nouveau, l’abbé le prend en pitié et le sauve par ses prières. Mais une troisième fois, le prêtre impie est ravi en esprit et assiste à son jugement; il voit les bourreaux préparer déjà le chaudron enflammé, pour le torturer éternellement. Alors que de nouveau l’abbé s’apprête à prier pour éloigner la vision, le mourant l’en empêche. Une goutte de feu sur sa main vient confirmer ce qu’il sait déjà, à savoir qu’il ne peut être sauvé du châtiment qui l’attend. L’homme entre dans le délire de sa vision funeste et s’éteint dans d’horribles souffrances. Le récit de la mort du prêtre provoqua l’effroi, peu de jours après, on ouvrit la tombe du défunt et tous purent constater la marque de la goutte de feu sur sa main. |
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TC0036 | TE006650 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 11 | Dès la première année de son abbatiat, Pierre le Vénérable fit appel à lui pour restaurer l’observance : il enleva tout ce qui était superflu dans la nourriture, la boisson et les moeurs de Cluny. Il fait respecter la discipline par les frères qui s’en étaient éloignés. Après quelques temps Pierre le renvoie à Saint-Martin-des-Champs et le remplace par un autre frère. | |
TC0036 | TE006651 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 12 | Pierre le Vénérable expose dans ce bref récit les événements qui ont mené au dit schisme de Cluny. A la mort de l’abbé Hugues Ier (+1109), est nommé à sa succession l’abbé Pons de Mergueil. Après un premier temps d’abbatiat sobre et modeste, le nouvel abbé, commence à changer de conduite ce qui suscite une opposition grandissante chez les moines. L’affaire remonte jusqu’au pape Calixte II (+1124) : il décide de rencontrer l’abbé de Cluny qui renonce à sa charge et part pour Jérusalem avec l’intention de ne jamais revenir. Les frères clunisiens, à la demande du pape, désignent alors un nouvel abbé Hugues de Marcigny; mais il meurt cinq mois plus tard. Pierre le Vénérable est alors élu pour reprendre la tête de la congrégation et les premiers temps se passent au mieux. Mais en 1123, l’abbé déchu rentre en Italie et séjourne à Ravenne. De là, il reprend contact avec les moines qui lui sont restés fidèles et complote de reprendre sa place au sein du monastère. En l’absence du présent abbé, Pierre le Vénérable, qui se trouve à ce moment en Aquitaine, Pons investit et met à sac le monastère, imposant son autorité, pourchassant ceux qui lui résistent et semant la terreur dans les environs grâce à une armée de mercenaires. Le prieur Bernard et les moines fidèles à Pierre s’étaient réfugiés à l’extérieur du monastère livré à Satan. |
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TC0036 | TE006652 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 13 | Les troubles de Cluny, fomentés par Pons, remontent jusqu’au nouveau pape, Honorius, qui, après en avoir pris connaissance, excommunie Pons ainsi que ses partisans et décide de juger l’affaire. Pour cela il convoque les deux parties, de nombreux prieurs de monastères parmi lesquels celui de Saint-Martin-des-Champs. Matthieu d’Albano répond à l’appel, tandis que Pons excommunié refuse de faire amende honorable afin de pouvoir se présenter au tribunal. Il est alors déclaré schismatique par le pape. Seuls ses partisans sont présents lors du procès, ils font amende honorable mais ne savent guère plaider en leur faveur, tandis que Matthieu prend la parole avec éloquence pour l’autre partie. Après avoir écouté les deux parties, le pape condamne Pons et confirme le nouvel abbé, Pierre le Vénérable. Peu de temps après le procès, une maladie se répand et touche de nombreuses personnes. Pons de Melgueil en meurt tandis que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, en souffrira pendant six mois (cf. livre I chap. 6). |
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TC0036 | TE006656 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 17 | Pour lutter contre le schisme qui divise l’Église, Matthieu d’Albano est envoyé en mission dans la ville de Milan où, il rétablit l’unité catholique. Épuisé par la lutte, il tombe malade et rentre à Pise où il sent sa fin venir. Malgré cela, l’évêque d’Albano ne faiblit pas dans son zèle (à la curie) et dans ses pratiques monastiques (office divin). De même, il célèbre quotidiennement la messe et continue d’assumer sa charge jusqu’à ce que la maladie l’oblige à s’aliter au début de l’Avent. Très affaibli, Matthieu, charge ses frères de faire ses adieux à ses proches, Pierre le Vénérable, ainsi que toute sa communauté, Albéric, abbé de Vézelay, ses amis et frères de Saint-Martin-des-Champs, ainsi que ceux qu’il a connus et aimés, les recommandant à Dieu. |
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TC0037 | TE006702 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 20 | Une jeune femme noble, riche, belle et raffinée est assassinée et son corps est jeté dans le fumier. Quelques jours plus tard un saint homme abbé trouvant le cadavre en pourriture court en ville inviter les jeunes gens les plus délicats à voir une très noble créature. Ceux-ci impatients de la voir courent au devant de lui. L’abbé leur montre la vanité de ce monde. Ils se convertissent. | |
TC0037 | TE006714 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 32 | La véritable obéissance s’accomplit avec empressement, docilité et sans murmurer : un saint abbé voulait éprouver l’obéissance de l’un de ses moines. Ayant planté une tige en bois sec au milieu d’une clairière il ordonna à ce moine de l’arroser chaque jour jusqu’à ce qu’elle portât des fruits. Celui-ci obéit sans murmurer. Au bout de la troisième année le morceau de bois commence à fleurir et à produire des fruits. L’abbé les présente à la communauté comme les trois fruits de l’obéissance. | |
TC0105 | TE012952 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 20 | Dans le prologue, l’auteur explique comment Saint Grégoire convertit les anglais. L’île a eu jadis pour nom, Albion. Elle est ensuite appelée Bretagne car peuplée par les Bretons. Puis, Angleterre par les Anglais, qui l’obtiennent à la guerre. La province est alors divisée en plusieurs parties. Le roi Egrondi, qui tient Lombrie avec le roi Elpin, son frère, engage une grande bataille contre Eldreiz, roi de Mercheriche. Mais l’archevêque Théodore, par son beau langage, apaise leur colère et fait cesser la guerre. Chacune des deux parties part alors à la recherche des corps. L’un d’entre eux, un abbé, nommé Tune, cherche le corps de son frère, Vune. Pensant reconnaître le corps de celui-ci, il l’enterre en son abbaye et prie nuit et jour pour ce défunt homme qu’il croit être son frère. Mais son frère, toujours en vie, est en réalité captif et libéré miraculeusement des liens qui lui serrent les mains. Tout le monde est très étonné et il répond qu’il doit ce miracle à son frère, un saint abbé, qui doit chanter et prier chaque jour pour son salut. Il est alors conduit dans une prison à Londres, les mains liées. Mais les liens se dénouent une nouvelle fois et Vune, libéré, rejoint la région de Kent pour voir le roi qui l’a délivré. | |
TC0105 | TE012935 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 5 | Le chrétien qui veut « servir et honorer Dieu » doit d’abord extirper les vices dont il est chargé, en premier lieu celui de gourmandise. C’est pourquoi les bons moines d’Egypte observent tous les jours un jeûne très rigoureux. Un de ces cénobites est saint Téon, autour duquel se réunissent d’autres ermites, qui aspirent à se rendre parfaits en imitant sa vie ascétique. Parmi eux se trouve un jeune garçon, Sérapion, qui, ne pouvant maîtriser sa faim et s’accoutumer à ne prendre qu’un seul repas par jour, bien peu substantiel, s’est habitué, en desservant la table des frères, à cacher un pain sous ses vêtements pour le manger le soir en secret. Malgré les remords qu’il en éprouve, il n’a pas la force de caractère de se corriger ni de confesser son péché. Un jour, l’abbé Téon prononce un éloquent sermon contre la gloutonnerie et termine en exhortant les pécheurs à se confesser. Sérapion, croyant que Dieu avait révélé à Téon ce qu’il a fait, tend le pain à l’abbé, avoue son péché et en implore le pardon. Voyant la sincérité du repentir du jeune homme, Téon lui donne l’absolution, qui est confirmée par un prodige. Sérapion ne retombe jamais dans sa faute. | |
TC0106 | TE015780 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 42 | MORT DE L’ABBA ARSÈNE DANS LA CRAINTE. L’abba Arsène pleura au moment de mourir. Il dit aux frères qui s’étonnaient de sa peur qu’il l’avait toujours éprouvée depuis qu’il était moine. | |
TC0106 | TE015936 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 195 | CRAINTE DE L’ABBA HELIAS. — L’abba Helias craint le moment où son âme rencontrera Dieu. | |
TC0106 | TE015777 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 39 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire explique pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0106 | TE015775 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 38 | PAROLES SUR LA CRAINTE DE DIEU. Apophtegme d’un abba : la crainte de Dieu éclaire comme une lampe les ténèbres du coeur. | |
TC0123 | TE007022 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 89 | Un moine désespérait de son salut, car il ne parvenait pas à croire en l’eucharistie. Saint Bernard lui ordonna, au nom de l’obéissance due à l’abbé, de communier " dans sa propre foi" . Le moine s’exécuta. Il retrouva ainsi la foi et, plus tard, devint même abbé. |
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TC0123 | TE007020 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 87 | Goswin, après avoir été longtemps abbé de Foigny, se retira à Clairvaux. Pour avoir voulu méditer sur des sujets trop ardus pour lui, il fut affligé de doutes sur le sacrement de l’eucharistie, au point d’en être malade. Il retourna alors à Foigny pour jouir du réconfort de ses frères. La tentation le quitta peu avant sa mort. Dieu avait ainsi voulu l’éprouver. |
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TC0123 | TE007021 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 88 | Aimeric, infirmier de Clairvaux, atteint par le désespoir, fut libéré par le Seigneur, de même que B., abbé de Régny, que l’esprit mauvais avait fait, un temps, désespérer de son salut. De nombreux abbés de notre ordre ont connu ces tentations, en ont triomphé avec l’aide de Dieu et m’en ont fait le récit. |
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TC0123 | TE007035 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 103 | Un moine qui se trouvait en voyage fut élu abbé en son absence, mais le père abbé présent pour l’élection eut la révélation que ce moine, durant son voyage, avait retiré ses chaussures pour dormir. En effet, à son retour, le moine confessa cette faute et dut renoncer à l’honneur qui lui était échu. |
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TC0123 | TE006930 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 4 | Un moine vit deux démons à la porte d’un monastère. L’un d’eux prit la place du portier de l’abbaye, l’autre franchit à cheval les montagnes et les forêts, et se rendit au monastère d’Heilsbronn (?). Tous deux semèrent la discorde et soulevèrent les moines contre leur abbé. Passant l’hiver dans l’abbaye où le démon avait pris la place du portier, je vis certains, parmi les plus anciens, intriguer pour obtenir la déposition de l’abbé. Dans l’autre abbaye, à force de calomnies, les moines poussèrent leur abbé à la démission. Dans une autre abbaye où régnait le désordre, un moine vit, au cours des matines, le diable couronné s’avancer dans le ch?ur de l’église en fêtant son triomphe sur les moines. Cela montre que les fauteurs de discorde sont les amis de Satan. | |
TC0123 | TE007032 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 100 | Un pieux religieux, devenu abbé depuis lors, m’a raconté qu’à Clairvaux, un moine, la nuit de la résurrection, alors que l’on chantait le répons " Venite et videte" , avait vu le Christ debout dans le ch?ur, montrant ses mains blessées. |
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TC0123 | TE007033 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 101 | Le même abbé [cf. Collectaneum Clarevallense, 100] m’a raconté qu’un autre moine de Clairvaux, tourmenté par une tentation, avait vu sur l’autel le Christ bénir l’assemblée. |
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TC0123 | TE007040 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 132 | Un moine nommé Anselme était très souvent victime, la nuit, des illusions de la chair. Connaissant sa piété, l’abbé à qui il confessait ce péché lui conféra cependant la prêtrise, mais les illusions nocturnes devinrent si fréquentes que le moine osait à peine célébrer. En désespoir de cause il implora le secours de la Vierge. Il cessa aussitôt d’être tourmenté. La veille de sa mort, ne voulant pas que son abbé le crût négligent ou impénitent parce qu’il avait cessé d’avouer ce péché, il lui raconta ce miracle. |
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TC0123 | TE006968 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 35 | Une femme était en train de se confectionner une robe lorsque le tissu qu’elle utilisait pour le col se couvrit de sang. Elle le montra à un abbé du voisinage, qui lui demanda d’où elle tenait le tissu. Elle se souvint alors, à sa grande honte, qu’il s’agissait d’un corporal, qu’un prêtre lui avait donné en échange de ses faveurs. Elle confessa sa faute, et le corporal miraculeusement ensanglanté fut porté à l’évêque, pour être montré au prochain synode. | |
TC0123 | TE007047 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 139 | Un abbé cistercien raconta qu’un ermite, demeurant non loin de son monastère, promit au diable, qui se plaignait d’être damné, d’intercéder pour son salut. Un ange lui révéla que si le diable acceptait de dire : « J’ai péché », ou seulement de le penser du fond du coeur, il serait sauvé. L’ermite tout joyeux et émerveillé de la clémence divine retrouva le diable et lui proposa de s’avouer pécheur, mais celui-ci refusa. |
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TC0123 | TE007053 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 145 | Un navire était en péril non loin des côtes bretonnes. Chacun des passagers invoquait son saint favori ? certains faisant appel à saint Nicolas, d’autres à saint Clair, etc. Un abbé leur ordonna d’invoquer tous ensemble la Vierge. Tous prièrent à l’unisson, tandis que l’abbé et des moines entonnaient le répons ’Felix namque es, ora pro populo’. La tempête s’apaisa, et le navire put gagner la côte. |
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TC0123 | TE007045 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 137 | L’abbé Serlon, avant d’être moine, était professeur et enseignait à Oxford, à l’invitation du roi d’Angleterre. Un de ses élèves, nommé Richard, l’affronta en disputatio, mais fut ridiculisé. Rentré chez lui, il tomba malade et mourut peu après en refusant les sacrements. La nuit suivante, il apparut à son maître, dépouillé de sa peau, et lui révéla qu’il était livré aux supplices. Le maître se demanda s’il pourrait, par son intermédiaire, soumettre à Aristote, Platon et aux autres philosophes défunts une sentence qu’il venait d’élaborer. Le lendemain soir, Richard revint, drapé dans une cape de parchemin. Il déclara qu’il ne servirait à rien d’envoyer sa sentence à Aristote ou Platon car, dit-il, leur seule préoccupation était : qu’est-ce que " ne pas souffrir" . Il apparut une troisième fois sous la forme d’un bouclier qui renvoyait au maître son reflet, d’abord petit, puis grand, enfin malade et mourant. Richard avertit maître Serlon qu’il était menacé du même sort que lui. Serlon se convertit. |
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TC0123 | TE006992 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 59 | Un moine séjournant à l’infirmerie fut emmené par un esprit dans l’au-delà. Il contempla d’abord le feu où sont purifiés les moines tièdes qui ont dérogé à la règle. Puis son guide lui montra le lieu où les moines purifiés attendent la joie éternelle et lui prédit sa mort prochaine, en le prévenant qu’il serait puni pour ses péchés. Revenu à lui, il fit un récit détaillé à son abbé. Il se repentit d’avoir mangé de la viande. L’abbé remarqua que son visage était encore rouge et suant après son passage dans le feu. | |
TC0123 | TE007044 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 136 | À Lodi, en 1173, des démons avaient pris possession d’une noble dame. Sous la contrainte d’un abbé cistercien du voisinage, nommé Ambroise, ils avouèrent avoir pris possession de la dame grâce à deux complices, la colère et le désespoir. La victime raconta ce qui lui était arrivé : au cours d’une dispute avec sa servante, les deux femmes avaient échangé des malédictions. La démoniaque fut amenée à l’église Saint-Bassien. Elle résista aux invocations et dénonca en public les péchés de tous ceux qui s’approchaient d’elle sans s’être confessés. On la conduisit ensuite à l’église Saint-Pierre. Là, le démon dénonça un parent de sa victime appartenant à une secte manichéenne à Milan, et se retira un instant, la femme ayant communié, pour la laisser parler et prouver ses dires (de la même façon que la fille d’un prêtre avait vu un chat sortir de la bouche de son père avant la consécration, et y rentrer après). ~ Le démon révéla ensuite où étaient enterrés les corps de trois des saints Innocents. Puis il prononça malgré lui un long sermon sur la passion. Il fut enfin confronté avec une autre démoniaque, venue de Milan, et possédée, disait-il, par son maître. Le démon milanais accabla le premier de menaces et d’injures pour avoir ainsi conforté les chrétiens dans la foi. Puis la possédée fut guérie. ~ |
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TC0123 | TE007048 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 140 | Un abbé cistercien nommé Ambroise a rapporté ceci : un homme qui cherchait ses b?ufs dans une forêt fut avertit par un mystérieux personnage qu’il était en danger. Il rencontra ensuite un cavalier qui lui promit la richesse s’il lui faisait hommage. Ayant pris conseil auprès de l’abbé Ambroise, il retourna dans la forêt et fit les mêmes rencontres. Le premier personnage lui montra le salut des catholiques, qui soutiennent le pape Alexandre, et la damnation des schismatiques, et annonça que l’empereur Frédéric ne viendrait pas en Italie avant la moisson; le second se révéla être le diable. Furieux que le paysan lui refuse l’hommage, il tenta de l’attaquer en prenant la forme de deux taureaux crachant le feu, mais ne put rien contre lui car l’homme invoqua la protection du Christ. |
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TC0123 | TE006988 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 55 | Un moine défunt apparut à un frère à l’infirmerie et lui donna à boire. Puis il lui demanda de l’accompagner. Celui-ci demanda l’autorisation de son abbé, qui consulta les plus anciens. Ceux-ci exprimèrent les craintes les plus vives. L’abbé lui permit cependant de suivre le défunt, à condition qu’il écoute avec respect les prières que le frère dirait (Credo, Pater et Quicumque vult) et s’engage à le ramener sain et sauf. Le revenant mena le moine au lieu de purification réservé aux moines cisterciens, où ils jouissaient d’une grande douceur tout en expiant leurs péchés. Il lui montra ensuite un séjour baigné d’un parfum délicieux et lui expliqua que ce lieu était réservé aux cisterciens, mais que lui-même, à cause de ses péchés, ne pouvait en profiter. Le défunt se présenta comme l’ancien cellérier du monastère, et demanda que l’on dise des prières pour son salut; puis il disparut au moment où les moines se levaient pour les vigiles, laissant le moine tout imprégné de la douceur de sa vision. |
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TC0123 | TE007102 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 159 | Thomas, archevêque de Cantorbéry, quittait le monastère de Pontigny pour regagner son archevêché, lorsque l’abbé le vit pleurer. Après lui avoir fait jurer le secret, saint Thomas lui expliqua qu’il avait vu en rêve les hommes du roi lui couper la tête. Au roi qui lui ordonnait de rentrer dans son archevêché, il déclara qu’il connaissait la mort qui l’attendait. Après son martyre, l’abbé de Pontigny raconta cet épisode. |
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TC0123 | TE007103 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 160 | Un chevalier bourguignon du nom de Milon, mortellement blessé dans une bataille, fut porté dans un monastère où je passais en visite. Appelé à l’entendre en confession, et le trouvant sûr de mourir, je le crus désespéré et tentai de le réconforter. Mais il se déclara plein de joie. Connaissant son péché, et craignant que sa joie ne fût blasphématoire, je lui en demandai la cause. Il m’expliqua alors qu’il ne pourrait plus offenser Dieu par ses péchés, que tout ce qui lui arriverait serait conforme à sa volonté et qu’il ne pourrait donc que s’en réjouir. Je fus stupéfait devant tant de foi. Moi qui, moine depuis de nombreuses années, longtemps prieur, avais même été abbé, je n’avais jamais rien ressenti de la sorte. Ne trouvant rien à dire, je lui donnai l’absolution et il mourut en paix, le soir même. |
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TC0123 | TE006966 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 33 | Un abbé avala sans crainte une araignée tombée dans le calice. Le même jour, il subit une saignée. L’araignée sortit intacte, et lui-même resta indemne. | |
TC0123 | TE006998 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 65 | Dans un monastère bourguignon, un moine qui ne s’était pas confessé à son abbé, mais à un autre moine, vit apparaître le diable sur son lit de mort. Celui-ci ne disparut que lorsque le frère eut confessé ses péchés à l’abbé. | |
TC0123 | TE006973 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 40 | Geoffroy du Loroux, évêque de Bordeaux, raconta en synode à Saintes, en présence de Guillaume et d’Étienne, abbé et chantre du monastère de la Grâce-Dieu (qui nous le rapportèrent), le récit suivant : un paysan, voulant utiliser la magie pour tirer plus de miel de ses ruches, avait communié et gardé l’hostie dans sa bouche. En soufflant sur une ruche, il laissa tomber l’hostie dedans. Comme il tentait de voir où elle était tombée, il aperçut à sa place un enfant. Il décida alors d’apporter la ruche au prêtre de sa paroisse, mais lorsque celui-ci regarda, l’enfant avait disparu, sans doute à cause de l’indignité du prêtre. | |
TC0123 | TE007105 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 162 | Sous l’abbatiat de saint Bernard, un chanoine devenu novice cistercien était tenté de revenir à son ancien état. Une nuit, il eut en songe la vision du Jugement, et observa que les Cisterciens recevaient une place de choix. Mais lorsqu’il voulut se joindre à eux une branche accrochée à ses vêtements l’en empêcha. Comprenant que cette branche représentait sa tentation, il décida de rester dans l’ordre. |
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TC0123 | TE007059 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 151 | Un moine de Westminster quitta son monastère pour Chertsey, malgré son abbé. Grand pécheur, il ne négligeait cependant jamais le service de la Vierge. Sentant sa fin prochaine, il désira faire réparation mais il perdit connaissance avant d’avoir pu se confesser. Ses frères, désolés de n’avoir pu lui donner le viatique, ne pouvaient se résoudre à l’enterrer. Mais il revint à la vie et retrouva la parole durant quelques instants. Il rendit grâce à la Vierge Marie pour lui avoir permis de ne pas mourir sans communier, reçut les sacrements et mourut paisiblement. |
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TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
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TC0123 | TE007028 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 95 | Un abbé mourant, consulté sur le choix de son successeur, proposa le nom d’un neveu. Ce dernier, qui avait les qualités nécessaires, fut élu. Un jour, il entendit dans une fontaine la voix gémissante de l’ancien abbé. Celui-ci lui révéla qu’il l’avait fait élire à cause de leur parenté et qu’il en subissait le châtiment. Interrogé sur la nature du supplice, il ordonna à son neveu d’apporter un chandelier de bronze et de le plonger dans la fontaine. Le chandelier fondit aussitôt comme un morceau de cire devant le feu, ou une motte de beurre dans l’huile. |
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TC0123 | TE007004 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 71 | Un abbé cistercien raconta qu’un moine défunt qui, de son vivant, avait négligé les offices des morts, apparut après sa mort à un de ses amis pour lui dire que les messes qui avaient été dites pour lui jusqu’alors avaient bénéficié non pas à lui, mais à ceux pour qui il avait négligé de prier pendant sa vie. | |
TC0123 | TE007005 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 72 | Lors du chapitre général de Cîteaux, quelques abbés racontèrent cette histoire : à Rome, un conflit opposait un clerc et un laïc. Pour confondre son adversaire, le laïc lui proposa de rencontrer un démoniaque, qui décelait tous les péchés. Le clerc, qui se savait coupable, se confessa, et le lendemain, le démoniaque avoua qu’il ne pouvait plus rien dire à son sujet, car il avait perdu la liste de ses péchés, qu’il possédait jusqu’à la veille. | |
TC0123 | TE007039 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 131 | Un cistercien nommé Girard, abbé en Italie, fut contraint lors d’un chapitre général à Cîteaux d’abandonner sa charge. Indigné, il se retira à Cluny, où sa réputation d’homme de lettres lui valut un bon accueil. Au bout de quelque temps, Dieu eut pitié de lui et lui révéla qu’il ne pouvait faire son salut à Cluny. Girard retourna humblement dans l’ordre cistercien et finit sa vie à Clairvaux sous l’abbatiat de saint Bernard. |
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TC0124 | TE015235 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 40 [863b] | Devenu abbé de Cîteaux, la bonté et la frugalité de Fastrède n’eurent d’égale que sa modestie et sa chasteté. | |
TC0124 | TE015234 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 39 [863a] | Fastrède était abbé de Cambron quand il fut élu abbé de Clairvaux. Il n’était pas venu à l’élection et tenta de se soustraire à sa nouvelle charge en se cachant dans la chartreuse du Val-Saint-Pierre. Une apparition de la Vierge vainquit sa résistance. | |
TC0124 | TE015237 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 42 [863d] | Une vision divine avertit Pierre de Toulouse de la mort d’un homme très saint dans l’Ordre six jours avant la mort de Fastrède. | |
TC0124 | TE014766 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 6 [411] | Un moine de Clairvaux récemment décédé, de bonne conduite mais trop dur à l’égard de ses frères, apparut à saint Bernard avec un sombre visage et sous un aspect misérable se plaignant d’être maltraité dans l’au-delà. Arraché à la vue du saint, il revint quelque temps après pour signifier qu’il était libéré grâce aux prières de saint Bernard et de quelques moines choisis par ce dernier pour leur sainteté. | |
TC0124 | TE015294 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 100 [906] | Pierre, abbé de Cluny, retenu par la maladie dans un monastère clunisien aida un frère de cette maison à se libérer par la confession des tortures que lui infligeait un cheval imaginaire. | |
TC0124 | TE015241 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 46 [864b] | Durant un voyage à Rome avec son compagnon, Etienne Harding avait décidé de dire, sans interruption, le psautier en entier chaque jour. Il instaura cette coutume à Molesmes puis dans l’ordre cistercien. Devenu vieux et aveugle, Etienne Harding se démit de sa charge. Gui successeur indigne fut rapidement éliminé. | |
TC0124 | TE015240 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 45 [864a] | Etienne Harding, moine à Molesmes, puis fondateur de Cîteaux, envoya un des frères à la foire de Vézelay avec la mission d’acheter quatre attelages et pour chacun d’eux, deux forts chevaux, ainsi que des tissus, de la nourriture et tout le nécessaire, en emportant pour tout argent les trois derniers deniers du monastère. Le don d’un homme riche sur le point de mourir permit au moine de revenir avec un chargement inespéré. | |
TC0124 | TE014575 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 3 [227] | Un religieux de retour de Jérusalem apprit que l’on pouvait entendre les pleurs des âmes en peine dans un volcan de Sicile et que leurs souffrances étaient atténuées par les prières des moines de Cluny. C’est pour cette raison que saint Odilon institua la commémoration des défunts qu’il fixa au lendemain de la Toussaint. |
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TC0124 | TE014793 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 21 [438] | Devant la « gloire » que valaient à saint Bernard les miracles que Dieu faisait par lui, Gaudry son oncle et Guy son frère aîné craignaient qu’il ne soit détourné de sa tâche spirituelle. Par des paroles dures et des critiques, ils minimisaient ses bonnes actions, l’affligeant jusqu’à le faire pleurer. | |
TC0124 | TE014792 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 20 [437] | Un frère négligeait ses études pour s’occuper des fautes de ses prédécesseurs. Il demanda à saint Odon la permission de s’adonner à la prière et aux remords. Saint Odon lui répondit qu’il agissait par vaine gloire. | |
TC0124 | TE014795 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 23 [440] | Les vertus de saint Bernard lui valurent le siège épiscopal, mais il refusa cette dignité. | |
TC0124 | TE014794 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 22 [439] | Saint Bernard a toujours refusé la gloire et les honneurs. Ses vêtements étaient pauvres, mais jamais sales, la saleté étant selon lui le signe d’une âme cherchant la gloire humaine. | |
TC0124 | TE014898 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 7 [542] | Des moines demandèrent à l’abba Félix des paroles édifiantes; il refusa d’en proférer car elles n’étaient pas mises en pratique. | |
TC0131 | TE008072 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 504, 1-12 | LES DEUX MOINES DATE ET DABITUR. 1/ Un abbé n'arrivait pas à diminuer sa richesse en donnant aux pauvres: plus il donnait, plus ses biens croissaient; et il laissa son abbaye riche. 2/ L’abbé qui lui succéda fit remplir greniers et celliers. Il y eut de mauvaises récoltes et il ne voulait rien donner aux pauvres; c'est pourquoi il devint si pauvre qu’il n'avait plus de quoi vivre. 3/ Un pauvre dit au portier que l’abbaye ne serait riche qu’au retour de deux moines qui l’avaient quittée. 4/ Le portier lui demanda comment ils s’appelaient. Il répondit: "L’un s’appelait Daté et l’autre Dabitur. 5/ - Assurément, dit le portier qui ne comprenait pas le latin, je n'ai jamais vu ici de moine qui s’appelait comme cela." 6/ Mais il le répéta à son abbé. "Hélas, dit l’abbé, je crois bien qu’il dit la vérité. 7/ Mon prédécesseur était sage et je suis stupide, car il donnait aux pauvres et Dieu lui rendait; et comme je ne donne rien, il ne peut rien me rendre et c'est normal." 8/ Il se mit donc à donner aux pauvres sur le peu de richesse qu’il avait et ainsi l’abbaye redevint riche. 9/ Les richesses croissent quand on les partage. Et Dieu le fait bien voir de plusieurs façons. 10/ Car si on puise souvent à un puits ou une source, l’eau en devient meilleure. 11/ De même la richesse s’accroît quand on en donne leur part aux pauvres, ce qu’il en reste en acquiert plus de valeur et on a fait son devoir: 12/ Car si on possède plus qu’il n'est nécessaire dans sa situation et qu’on n'en donne rien aux pauvres, Dieu le réclamera durement. | |
TC0131 | TE008107 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 597, 1-12 | LE BRIGAND QUI VIT UN MOINE FAIRE PENITENCE. 1/ Un brigand voulait dépouiller un abbé; l’abbé lui demanda pourquoi il faisait ce métier. 2/ Il répondit: "Pour gagner ma vie." L’abbé lui dit: "Viens donc avec moi et je te fournirai tout ce qu’il te faudra." Le brigand accepta. 3/ L’abbé ordonna à un jeune moine de lui servir toutes les nourritures qu’il demandait. Devant lui ce moine n'usait que de pain et d’eau par ordre de son abbé pour convertir le brigand, mais il mangeait ailleurs comme les autres. 4/ Le brigand pensait: "Certes, par sainte Marie, je ne suis pas aussi grand pécheur que je croyais. Ce moine a dû faire pas mal de crimes, puisqu’il fait une si grande pénitence." 5/ Il lui demanda: "Sérieusement, moine, que Dieu t'aide, je te demande combien d’hommes tu as bien pu tuer en ta vie. 6/ Ah! sainte Marie, quelle question! Le coeur me manquerait s’il me fallait tuer un poulet. 7/ - Alors, pourquoi fais-tu une si grande pénitence? 8/ -Je la fais, répondit le moine, pour l’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui pour l’amour de moi fut pauvre trente-deux ans, lui qui était roi et seigneur de toute créature; 9/ et au bout de trente-deux ans il voulut être crucifié dans la honte entre deux brigands tout nus pour effacer et éteindre mes douloureux péchés et les vôtres." 10/ En entendant ces mots, le brigand se mit à pleurer très fort et il repoussa les bons plats qu’on lui avait servis. 11/ A partir de ce jour il se mit à jeûner au pain et à l’eau et atteignit une telle perfection que l’abbé dut lui adoucir sa pénitence et qu’il mourut saintement. 12/ Ainsi se convertit ce brave brigand à cause de la bonne envie qu’il éprouvait devant la pénitence du jeune moine. |
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TC0131 | TE007974 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 342, 1-9 | LE NOVICE JOYEUX ET LE TRISTE. 1/ Les moines d’un couvent étaient mécontents de deux jeunes moines 2/ dont l’un avait toujours l’air joyeux et l’autre triste. 3/ L’abbé les interrogea séparément sur la mine qu’ils faisaient. 4/ Le premier répondit: "Par ma foi, Sire, je suis si heureux du saint état de religion où Dieu m'a conduit 5/ que nulle tristesse n'a de prise sur moi; c'est pourquoi j'ai toujours le sourire. 6/ Le second répondit: Par ma foi, Sire, quand je considère le saint état de religion où Dieu m'a conduit, 7/ j'éprouve une telle tristesse en mon coeur d’y être venu si tard, 8/ que chaque fois que je me souviens du temps que j'ai perdu dans le monde, je suis incapable de sourire; c'est pourquoi je suis toujours si triste". 9/ L’abbé conclut: "Chacun peut bien rire ou pleurer selon qu’il préfère; car il y en a plus d’un qui plaît à Dieu et déplaît aux hommes, et plus d’un qui déplaît à Dieu et plaît aux hommes". | |
TC0131 | TE007906 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 274, 1-7 | LE POSTULANT QUI ENTRA AU FOUR CHAUD. 1 La vraie obéissance est une vertu importante et de grande valeur. 2 Un chevalier demanda plusieurs fois à un abbé de le recevoir comme moine 3 et il ferait tout ce qu’on lui commanderait au nom de l’obéissance. 4 L’abbé, qui ne désirait pas le recevoir, lui commanda au nom de l’obéissance d’entrer dans un four chaud qui était près d’eux, pour voir s’il obéirait. 5 Aussitôt il y entra. Le feu ne lui fit aucun mal et il en sortit aussi frais qu’il y était entré. 6 Dieu lui fit cette faveur pour sa vraie obéissance. 7 Dès lors l’abbé n'avait plus de raison de le refuser. Il devint par la suite le moine le plus parfait et le plus sage de la communauté. | |
TC0131 | TE008559 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 458, 1-8 | LES DEVOTIONS DE TROIS JEUNES MOINES. 1/ Un saint abbé interrogea trois jeunes moines sur leurs dévotions personnelles. 2/ Le premier lui répondit que sa piété consistait à pleurer ses péchés. 3/ Le second répondit que sa piété était de pleurer de compassion sur les souffrances de Notre-Seigneur. 4/ Le troisième dit qu’il avait le désir de souffrir le martyre pour la foi en Dieu. 5/ L’abbé demanda à Dieu de lui faire connaître lequel de ces trois jeunes était le plus grand au ciel. 6/ Un ange lui répondit: "Celui qui pleure pour ses péchés, celui-là cherche Dieu, aussi il le trouvera. Celui qui pleure sur ses souffrances le possède, aussi il lui demeurera. 7/ Celui qui désire subir le martyre pour sa foi, il est son champion; et s’il mourait dans ces dispositions il serait couronné comme martyr. 8/ Ces trois bonnes dispositions peuvent se trouver en trois personnes ou en un seul qui aime Dieu par dessus toute chose. |
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TC0131 | TE009307 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 314, 1-9 | LE LIT DE CONSCIENCE. 1/ Un abbé disait à ses moines au chapitre la veille de la Pentecôte: 2/ "Celui qui fera bien son lit, Notre-Seigneur viendra se coucher avec lui". Bien sûr, le lit dont il parlait, c'était la conscience. 3/ Un jeune moine sans malice prit au pied de la lettre ce qu’il avait entendu et s’en alla au dortoir faire son lit du mieux qu’il put. 4/ Et la nuit suivante Jésus sous l’aspect d’un enfant vint coucher avec lui. 5/ En conséquence le jeune moine ne se leva pas pour l’office de Matines et le lendemain le père abbé lui demanda pourquoi il n'y avait pas été. 6/ Il répondit: "Par Dieu, messire, parce je vous ai entendu hier prêcher que si quelqu’un faisait bien son lit Dieu viendrait coucher avec lui. 7/ Et comme j'ai fait le mien du mieux que je pouvais, Dieu a couché toute la nuit avec moi; 8/ aussi je n'ai pas osé le laisser tout seul, pour qu’il n'ait pas peur. Voilà pourquoi je ne suis pas allé à Matines. Telle fut la réponse du jeune moine au père abbé. 9/ L’abbé raconta au chapitre ce que le jeune moine lui avait dit; toute la communauté en remercia Dieu. | |
TC0131 | TE008055 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 467, 1-12 | L’ERMITE QUI FUT RAMENE AU MONDE. 1/ On va voir ici combien les tentations du diable sont dangereuses. 2/ Un moine demanda à son abbé la permission de vivre en ermitage; la Règle de saint Benoit le permettait, mais l’abbé le lui permit à regret. 3/ Dès son départ de l’abbaye, il vit un aigle qui lui montrait le chemin et le mena jusqu’au pied d’un bel arbre de la forêt. 4/ Le moine croyait que c'était saint Jean l’Evangéliste, parce qu’on le représente sous la forme d’un aigle; en fait, c'était un démon. 5/ Il resta là sept ans à vivre très saintement et les diables qui l’avaient amené là eurent bien peur qu’il soit sauvé malgré eux. 6/ Un diable donc se déguisa en messager et lui dit qu’il le cherchait depuis longtemps pour distribuer aux pauvres les biens de ses parents qui étaient morts en faisant de lui leur exécuteur testamentaire: 7/ Il fallait donc qu’il vienne pour distribuer ces richesses aux pauvres. Le moine ne voulait pas, disant que ce n'était pas le rôle d’un moine. 8/ Le diable répondit: "Vous pourrez toujours revenir dans votre ermitage. Mais ce serait une mauvaise action, un péché, si les pauvres perdaient à cause de vous leur aumône." 9/ Il fit si bien que l’ermite accepta. En arrivant à sa ville, il perdit son guide qui l’avait amené et il trouva ses parents bien vivants. 10/ Ceux-ci, qui l’avaient cru mort, invitèrent leurs amis et les musiciens. 11/ Ils firent une telle fête de son retour que les honneurs du monde l’aveuglèrent et qu’il fut damné. 12/ Ceux que le diable ne peut attraper par l’attrait du mal, dit saint Grégoire, il les attrape par l’attrait du bien. Et c'est ainsi qu’il tente les plus parfaits. |
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TC0131 | TE008108 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 601, 1-7 | UN ABBE EN PURGATOIRE POUR NEPOTISME. 1/ Un abbé se mourait. Ses moines le prièrent de désigner son successeur et ils l’accepteraient. 2/ Il leur dit: "Prenez mon neveu: il fera un bon abbé." Ils ne jugèrent pas utile de le refuser, bien qu’il y en eût de plus capables et l’abbé s’en confessa comme d’un péché. 3/ Après sa mort il apparut à son neveu au-dessus d’une fontaine et lui dit qu’il était pour trente ans en purgatoire pour l’avoir fait élire comme abbé. 4/ Le neveu lui demanda s’il avait beaucoup de mal. Il répondit: "Je vais entrer dans cette fontaine; jettes-y deux chandeliers quand j'en serai sorti. Tu sauras ainsi ce que j'ai à souffrir." 5/ Sitôt jetés dans la fontaine, les deux chandeliers, qui étaient de cuivre, fondirent comme du saindoux à la chaleur qu’y avait laissée celui qui souffrait les peines de purgatoire. 6/ Ce malheureux s’en alla en criant: "Maintenant tu as une petite idée de ce que nous les âmes du purgatoire devons supporter. Prie pour nous." 7/ Le neveu pria pour son oncle et devint un saint homme. | |
TC0131 | TE008678 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 583, 1-6 | LE MOINE QUI VOULAIT PROLONGER SA MALADIE. 1/ Un pieux jeune moine neveu d’un abbé était gravement malade 2/ et pour l’amour de Dieu il le supportait si bien qu’il souhaitait n'en être jamais guéri. 3/ L’abbé son oncle le fit visiter par un bon médecin qui lui donna un traitement précis qui devait le guérir rapidement. 4/ Sitôt le médecin parti, le bon jeune moine, qui ne voulait pas être guéri afin de faire plus de profit spirituel en souffrant pour l’amour de Dieu, 5/ prit toutes les nourritures contraires à sa maladie afin qu’elle lui dure longtemps; mais aussitôt sa vertu de patience lui valut d’être guéri. 6/ Cette guérison était plus glorieuse que si elle avait été due au traitement du médecin, parce qu’elle était due à la vertu de patience. | |
TC0133 | TE009423 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 10 | L’abbé du monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens confia à un religieux nommé Théobald le soin des reliques. Une nuit, il vit en extase la Vierge et les apôtres devant l’autel, accompagnés de saint Savinien qui se conduisait comme le procurateur du monastère. Le lendemain, il annonça cette vision à ses frères et mourut trois jours plus tard. |
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TC0133 | TE009427 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 14 | Au temps du méchant abbé Notrann qui voulait laisser ce lieu (Saint-Pierre-le-Vif de Sens) désolé, la célébration d’une messe solennelle à l’autel majeur fut oubliée, alors qu’il y avait là de nombreux moines-prêtres. La nuit suivante, tous les prêtres du monastère moururent en même temps. | |
TC0133 | TE009432 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 19 | A propos d’une liqueur qui s’écoulait de la châsse de saint Savinien; moi, frère Geoffroy de Courlon, moine et prêtre indigne de ce lieu (Saint-Pierre-le-Vif de Sens), je suis digne d’écrire ce que j’ai vu. L’année du Seigneur 1282, notre monastère, suite au décès du seigneur Gaufridus, se trouvait sans abbé; il arriva que le jour de la fête de la Saint Jean devant la porte latine qui était célébrée, cette année-là, le jour de l’Ascension, par une procession du couvent, la châsse de saint Savinien fut posée sur l’autel, par moi, alors diacre, et par le frère Jean Rigaud, prêtre, après l’avoir portée durant la procession. Par des petits trous s’échappa alors très discrètement une liqueur très suave de la châsse jusqu’à l’autel, puis tombant rapidement de l’autel jusqu’au pavement, goutte à goutte et de manière très abondante. Nous essuyâmes cette liqueur avec une très grande révérence à l’aide d’anciens corporaux pour les conserver (ensuite) au milieu des autres reliques. | |
TC0134 | TE012916 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 114a | Un abbé amène dans une ville un jeune frère qui n’a jamais vu de femme. Après en avoir rencontrées, le frère demande qui sont ces êtres. L’abbé lui répond que ce sont des oies. A l’entrée du monastère, le jeune frère demande qu’on lui donne une des ces oies car il les aime bien. Alors, l’abbé instruit ses frères de se méfier des femmes dont la seula vue peut séduire un homme innocent. | |
TC0137 | TE012611 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 126 | L’ours d’Ezzelino dont on disait qu’il savait lire. Ezzelino de Romano, en voulant priver un abbé de son abbaye, lui dit qu’il pourrait la garder seulement s’il réussissait à apprendre à lire à un ours dans l’espace d’un mois. Sur les conseils d’un ami, l’abbé décida d’insérer des morceaux de viande entre les pages d’un livre le jour où il emmerait l’ours à Ezzelino. L’ours feuilleta le livre pour prendre la viande et pendant qu’il mangeait, l’ours, comme font toujours les ours quant ils mangent, murmurait ainsi qu’il semblait lire à voix basse. Ezzelino amusé laissa l’abbaye aux moines. | |
TC0137 | TE012819 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 334 | Le fantôme de l’usurier. Un usurier mourut et fut enterré au cimetière de Pomposa. Mais le mort créait la confusion et effrayait les moines. L’abbé demanda à un brigand de Cadigoro d’emporter le corps de l’usurier; en échange il abrogerait son bannissement. Pendant le transport dans la barque, le mort se leva et lutta avec le brigand. Le jour suivant, les moines ne crurent pas le récit jusqu’à ce qu’il constatent la disparition du cadavre de l’usurier. |
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TC0137 | TE012548 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 86 | Comment un prélat encouragea un pêcheur à faire pénitence en lui donnant de bons poissons. Un voleur dérobe à un évêque son cheval et ses vêtements. L’abbé invite le voleur au monastère et lui offre viande et poisson en abondance, pendant que lui continue à se nourrir de pain et d’eau. Apprenant que l’abbé mange ainsi pour obtenir la miséricorde de Dieu, le voleur repenti entre au monastère où il devient un modèle d’abstinence. |
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TC0137 | TE012883 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 398 | S’il ne restitue pas l’excès, l’avare ne prospère pas. L’abbé de Saint-Pantaléon de Cologne confia à un frère marchand l’argent du monastère qui, l’ajoutant au sien, s’enrichit. Mais le marchand fit aumône au monastère avec l’argent excédentaire, tandis que l’abbé retint toute sa part du gain pour lui. Le marchand charitable s’enrichit, tandis que l’abbé resta pauvre et continua à pécher. |
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TC0137 | TE012510 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 48 | De quelle manière fut punie la soûlerie d’un pélerin. Un pèlerin se soûla tant qu’il semblait mort. Son esprit fut porté en enfer où il vit dans un puits le diable tendant un calice de boisson sulfureuse à l’abbé de Vallombreuse. Le diable ayant aperçu le pèlerin dit aux démons de l’amener à lui; mais un ange, en échange de la promesse de ne plus se soûler, sauve le pèlerin. De retour sur la terre le pèlerin apprend que l’abbé de Vallombreuse venait de mourir à ce moment même. |
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TC0137 | TE012843 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 358 | Le sermon dit aux diables. Un abbé dit un sermon à un groupe de démons qui sous l’apparence de moines s’étaient substitués à ceux-ci dans le chapitre. | |
TC0137 | TE012671 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 186 | Les damnés sont plus nombreux que les sauvés. Un moine après la mort apparaît à son abbé et lui dit qu’avec lui étaient mortes 50000 autres personnes et que seules 55 étaient au paradis, toutes les autres étant damnées. | |
TC0137 | TE012856 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 371 | Le jeune moine qui ne réussissait pas à lire. Un jeune moine ne réussissait pas à lire et était désespéré. Alors l’abbé lui ordonna de couper un arbre avec une hache et c'est seulement au troisième coup que l’arbre tomba. L’abbé dit au jeune moine que de la même manière il devait persévérer dans ses efforts pour apprendre à lire. | |
TC0137 | TE012714 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 229 | Le moine qui tenait dans la main un fer incandescent sans se brûler. Un moine qui ignorait le pêché parce qu’il avait été élevé depuis son enfance dans le monastère réussissait à prendre dans la main un fer incandescent sans se brûler. Il arriva qu’il couche avec une femme et l’abbé sans le savoir lui dit de prendre un fer rouge pour ferrer un cheval ; mais cette fois le moine se brûla et l’abbé étonné l’obligea à se confesser. | |
TC0137 | TE012688 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 203 | Un mauvais abbé soustrait des biens à un noble chevalier. Un mauvais abbé s’approprie les biens d’un chevalier grâce à un faux témoignage. Le roi, se perdant pendant la chasse, demande l’hospitalité d’abord à l’abbé, qui refuse, puis au chevalier qui l’accueille généreusement. Le roi se rend compte de l’injustice commise, rend les biens au chevalier et en chasse l’abbé. | |
TC0137 | TE012530 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 68 | Le moine qui ne voulait pas manger de la viande, même si on le lui ordonnait, et comment il fut puni par Dieu. Un abbé ordonna à l’un de ses moines de manger de la viande parce qu’il était malade; celui-ci ne voulant désobéir à la règle la refuse, mais est puni par Dieu pour désobéissance envers son supérieur. Accablé par la rage, le moine court dans les champs et mange le cadavre puant d’un chien mort qu’il a trouvé. |
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TC0137 | TE012484 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 22 | "L’abbé "Date" (= "Donné"). L’abbé d’un monastère surnommé "Donné" à cause de sa générosité, est déposé par les moines. Le monastère devient de plus en plus pauvre jusqu’à ce qu’une voix suggère de réintégrer Date dans son poste. Commence alors une période d’abondance." | |
TC0137 | TE012724 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 239 | La mort terrible d’un frère. Un frère nommé Maure du monastère d’Urbino tomba petit à petit malade et un frère lui dit de confesser tous ses péchés, mais celui-ci dit qu’il n’en avait pas. Il demandait l’extrême-onction mais l’abbé la lui refusa. Un frère se fit dire alors quel était son péché et comprit qu’il aurait fallu quinze ans de pénitence pour se purger. Subitement il prit l’hostie des mains du prêtre et mourut en exhalant son âme et de la bile par sa bouche et continua ainsi jusqu’à ce qu’il fut enseveli. |
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TC0137 | TE012482 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 20 | Un cuisinier promu abbé. Un roi fait couper la main à son cuisinier qui a préparé un banquet qui ne l’a pas satisfait. Le cuisinier entre en monastère et devient abbé; après quelque temps il a l’occasion d’offrir un dîner au roi, et se fait reconnaître. | |
TC0137 | TE012829 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 344 | L’abbé cistercien qui disait toujours la Salve Regina. Un abbé qui, pendant qu’il faisait la messe, se rappelait toujours de dire le Salve Regina. Il fut injustement accusé et écarté de ses charges, mais avec l’aide de la Bienheureuse Vierge pour laquelle il avait une grande dévotion, il put reprendre son poste. |
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TC0137 | TE012626 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 141 | Le remerciement. Un novice de l’Ordre des Prêcheurs de Paris voulait se retirer de l’Ordre parce qu’il voyait entrer des grandes donations et pensait qu’il n’était pas possible de satisfaire les demandes de suffrages. Alors le prieur lui raconta l’anecdote d’un abbé qui reçut une riche donation pour les suffrages d’un défunt, mais il dit seulement une courte prière : sur la balance le parchemin avec la prière pesait plus que tout l’argent. | |
TC0137 | TE012781 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 296 | La fête des morts. Saint Odilon entendit près de l’Etna des voix gémissantes, des hurlements de démons et les appels des âmes demandant des aumônes et des prières pour s’échapper des mains des démons. Ainsi saint Odilon fonda la fête des morts le jour suivant la fête de la Toussaint. | |
TC0138 | TE020113 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 1A | Un abbé mange de la viande avec un moine malade pour le guérir. | |
TC0138 | TE019591 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 466 | Un pelerin echange son manteau contre du vin. | |
TC0138 | TE019544 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 443 | L’abbé Moïse porte une corbeille de sable symbole de ses péchés. | |
TC0138 | TE019961 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 820 | Un abbé rend la vue à des lionceaux et obtient la fidélité de leur mère. | |
TC0138 | TE019974 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 833 | Un saint abbé mourant demande aux Prophètes et aux Apôtres de prolonger son temps de pénitence. | |
TC0138 | TE019586 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 461 | Peurs de l’abbé Élie devant la mort. | |
TC0138 | TE020060 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 921 | Le moine devenu enragé. | |
TC0138 | TE020062 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 923 | Dieu choisi comme garant pour le versement d'un rançon. | |
TC0138 | TE019726 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 584 | Hugues de Cluny voit les anges chanter la nuit de Noël. | |
TC0138 | TE019928 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 787 | Conversion d'une prostituée par l’abbé Sérapion | |
TC0138 | TE020198 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 886B | Un abbé refuse de céder un de ses moines à un prélat. | |
TC0138 | TE019734 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 592 | Un moine jaloux des succès de l’abbé Pasteur. | |
TC0138 | TE019126 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 75 | Le neveu d'un abbé abandonne le monastère à la demande de son oncle décédé qui lui parle dans une fontaine. | |
TC0138 | TE019906 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 765 | Primauté de l’obéissance sur les autres vertus. | |
TC0138 | TE019279 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 224 | Compassion de frère Martin. | |
TC0138 | TE020000 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 859 | Châtiment d'un riche qui n'a pas persévéré dans sa promesse de conversion. | |
TC0138 | TE020018 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 877 | Saint Bernard convertit un homme qui craignait de manquer de vin dans l'ordre. | |
TC0138 | TE019712 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 570 | Un histrion mal reçu fait à l’abbé l’éloge du frère hôtelier. | |
TC0138 | TE020230 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 945A | Au juge de la province venu le rencontrer l’abbé Moyse de dit fou. | |
TC0138 | TE019249 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 194 | L’Abbé Pambo veut d'abord mettre en pratique le premier verset qu'il a appris avant de poursuivre ses études. | |
TC0138 | TE019272 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 217 | De la nécessite de lutter contre ses mauvaises pensées pour gagner son salut. | |
TC0138 | TE019886 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 743 | Une épouse exemplaire convertit son voleur de mari. | |
TC0138 | TE020223 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 936A | Parole édifiante de l’abbé Jean contre la suspicion : la charge est moindre de se corriger que de corriger les autres. | |
TC0138 | TE019267 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 212 | Comment l’abbé Pastor apprend à résister aux mauvaises pensées. | |
TC0138 | TE019823 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 681 | Vision de la Vierge sauvant ses dévots. | |
TC0138 | TE020092 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 953 | L'abbaye des démons. | |
TC0138 | TE019979 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 838 | Force d'une pénitence courte mais sincère. | |
TC0138 | TE020096 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 957 | L’abbé Félix doute de la fécondité de la Parole de Dieu chez les séculiers. | |
TC0138 | TE019371 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 316 | Contrition exemplaire du prince des voleurs. |
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TC0138 | TE019402 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 346 | Inutilité des corrections cruelles selon saint Anselme. | |
TC0138 | TE019984 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 843 | Conseils de l’abbé Lucius à un frère qui veut partir en pèlerinage. | |
TC0140 | TE013816 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXII, 4. | Ghino di Tacco enferme un abbé gras qui allait aux Bains à Petriolo pour maigrir, et le nourrit avec des fèves, de l’eau et du pain; il le guérit ainsi en peu de temps. | |
TC0142 | TE017999 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 13 | Le roi Philippe reçoit un abbé cistercien qui s’annonce, avec ostentation, comme venant d’une pauvre maison. Considérant les souliers étroits (à la mode) de son visiteur, Philippe dit: Cela se voit bien à vos souliers que votre maison est pauvre, car même le cuir doit y être fort rare. | |
TC0142 | TE018843 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 43 | Himmerod, un frère-convers voyait souvent un ange accompagner un autre frère-convers qui était maître de grange. Le convers révéla cette vision à l’abbé qui lui dit: « Pour l'avoir divulgué, tu n'en verras plus », – sans doute parce qu'il comprit que le convers l'avait fait non sans vaine gloire. | |
TC0142 | TE017838 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 12 | Ses amis font sortir un novice du monastère de Heisterbach pour qu'il vienne régler ses dettes; il n'y rentrera pas malgré les interventions de l’abbé. | |
TC0142 | TE018539 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 8 | Hermann, abbé de Marienstatt, vit un démon assister aux funérailles de la noble dame Adélaïde de Molsberg, fondatrice de l'abbaye. Le démon tournoyait autour de son brancard et le fixait avec les yeux, comme s’il avait perdu quelque chose à jamais. | |
TC0142 | TE017839 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 13 | Conversion de l’abbé Henri. Le chanoine Henri demande, à l’insu de tous, à entrer au monastère de Heisterbach. Sous un faux prétexte, ses frères l’enlèvent ; quelques temps après, il se réfugie une seconde fois au monastère pou y prononcer ses vœux définitifs. | |
TC0142 | TE017959 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 32 | Un moine cistercien confesse à son abbé qu’il célébrait la messe bien qu’il n'a pas été pas prêtre. Comme le moine ne voulait pas cesser par peur d'en être publiquement accusé, l’abbé, tenu par le secret de la confession, porte le cas devant le Chapitre et le Chapitre devant le pape. Le pape répond que, dans ce cas, il ne s'agit pas d'une confession mais d'un blasphème et que donc le confesseur ne doit pas la garder secrète. |
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TC0142 | TE018677 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 5 | Un convers d'Eberbach qui avait le don de guérir les malades par imposition des mains perdit ce pouvoir quand son abbé lui défendit de recevoir les gens de l'extérieur. | |
TC0142 | TE017949 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 23 | A Heisterbach, un moine mourant retrouve la parole pour faire à son abbé une confession complète. | |
TC0142 | TE018924 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 89 | L'abbaye cistercienne d'Altenberg obtint plusieurs reliques des onze mille vierges de Cologne. On nettoya les ossements et on les plaça sur les sièges de la salle capitulaire pour sécher. Du coup, on sentit une odeur répugnante. L’abbé, supposant qu'il s’agissait d'une machination diabolique, mit son vêtement sacerdotal et ordonna à l'esprit malin de se manifester. À ces paroles, un os de cheval sauta d'un des sièges au centre de la salle. La puanteur disparut et on sentit la bonne odeur de sainteté. |
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TC0142 | TE018918 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 84 | Quand l’abbé de Cheminon coupa un morceau d'ossements de sainte Catherine afin de l'offrir aux moines de Heisterbach, il en coula une goutte d'huile. Ce qui n’était pas du tout étonnant, car le tombeau de la sainte, comme l'affirmaient ceux qui l’avait vu en Syrie, était rempli d'huile. | |
TC0142 | TE019018 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 30 | À l'heure où mourut Gerbrand, abbé de Klaarkamp, une religieuse de Sion vit des anges amener son âme au ciel. Elle vit de plus comment on donna à Widon, prieur de Klaarkamp, deux bâtons pastoraux. Il rendit l'un et garda l'autre. Ce Widon devint, en effet, abbé de Saint-Bernard, puis abbé de Klaarkamp où il occupait toujours ce poste. | |
TC0142 | TE017960 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 1 | Un moine cistercien confesse un grand péché à son prieur. Le prieur le renvoie à l'abbé, selon la coutume de l'ordre, mais le moine refuse de le faire. Le frère convers Simon d'Aulne, qui avait le don de connaître les débats intérieurs, console le prieur accablé par la gravité du péché entendu en confession, et persuade le moine de se confesser à l’abbé. | |
TC0142 | TE017976 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 43 | Une grande dame, en se confessant à un abbé cistercien lui fait des propositions malhonnêtes. Celui-ci résiste à la tentation. | |
TC0142 | TE018489 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 68 | Un abbé Bénédictin pratiquait l’hospitalité et était miséricordieux envers les pauvres : le couvent prospérait alors. Son successeur cessa toutes ces pratiques charitables : le couvent s’appauvrit. Un jour un homme demanda l’hospitalité ; en cachette le frère portier lui donna le peu qu’il avait. L’homme dit : Vous avez chassé deux frères de votre abbaye, qu’ils reviennent et la prospérité reviendra. L'un s'appelle Date (Donnez) et l'autre Dabitur (Il te sera donné). Après ces paroles, l'homme disparut. Le frère portier en informa son abbé. On reprit alors les pratiques charitables, et peu après une nouvelle période d’abondance commença. |
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TC0142 | TE018649 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 14 | En France, on allait élire l’abbé de Saint-Denis. Le prévôt, le cellérier et le trésorier offrirent, chacun à leur tour, cinq cents livres au roi Philippe-Auguste afin d’être favorisés. Le jour de l’élection, le roi présidant au chapitre vit un moine modeste se cacher dans un coin et, par inspiration divine, l'appela à la charge d’abbé. Le moine protesta se disant trop simple pour ce poste. Le roi insista, et le moine ajouta qu'il était pauvre et donc incapable de payer les dettes de l'abbaye. Le roi lui donna alors l’argent remis par les trois autres et le confirma abbé. | |
TC0142 | TE018941 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 17 | Daniel, l'abbé de Schönau, vit du sang dans son calice à la messe. Comme sa conscience était tranquille, il prit cette vision pour une consolation divine. | |
TC0142 | TE018000 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 14 | Un abbé cistercien montant un cheval trop fougueux se couvre de ridicule et ne peut approcher le roi Frédéric. | |
TC0142 | TE018571 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 29, 1 | Guillaume, abbé du Val-Dieu, étant en route vers Eberbach avec un convers nommé Adolphe, s’arrêta à Cologne où habitait la sœur d'un de ses moines, possédée par le diable. En profitant de l'occasion, Guillaume interrogea le démon sur l’état des âmes de ceux qui étaient récemment morts dans son monastère et sur d'autres sujets. Adolphe demanda alors à l’abbé la permission de parler en tête-à-tête avec la possédée. L’abbé consentit. Le convers demanda si le diable connaissait quelque chose du mauvais à son sujet. Le diable lui révéla les péchés qu'il n'avait jamais confessés : avoir reçu et garder, la veille, de l'argent sans informer l’abbé, et avoir nourri les pauvres sans demander la permission de dépenser la récolte de l'abbaye. Adolphe alla aussitôt confesser ces péchés et dès qu'il le fit, la possédée ne s'en souvenait plus. |
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TC0142 | TE017911 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 31 | Un riche usurier mourant promit à l’abbé bénédictin qui allait le confesser de lui léguer tous ses biens si l’abbé acceptait d’être le garant de son âme. L’abbé accepta. Alors que les frères chantaient autour du corps, anges et diables s'affrontèrent à coup de versets de psaumes au sujet du salut de son âme. Les anges obtinrent à la fin l’âme du pécheur qui avait fait preuve d’une réelle contrition attestée par ses restitutions et des larges aumônes. |
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TC0142 | TE018607 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 3 | Christian, doyen de Bonn, invita Hermann, abbé de Himmerod, à dîner chez lui. Comme tous les plats contenaient de la viande, Christian ordonna à un serviteur d'enlever les morceaux de lard des pois destinés à l’abbé. L’abbé se mit simplement à les manger, mais un moine qui l'accompagnait lui montra les traces de lard. L’abbé renvoya son plat. Puis, sur le chemin de retour, il dit au moine : « Si tu ne m'avais pas montré des traces de lard dans nos pois, j'aurais pu, comme ignorant, bien manger sans commettre de péché ! » | |
TC0142 | TE018573 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 29, 3 | Guillaume, abbé du Val-Dieu, commanda au diable présent dans une possédée de se montrer tel qu'il est. La vision diabolique était si terrible, qu'un moine et un convers présents, perdirent connaissance. Si l’abbé, plus résistant que les autres, car il avait communié ce même jour, n'avait pas annulé son ordre, il se serait lui-même évanoui. | |
TC0142 | TE018003 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 18 | Un prieur cistercien furieux contre son abbé est rappelé à l'obéissance par deux visions de Jésus Christ. Il se voit d'abord porter, avec l'abbé, la croix avec Jésus : l'abbé tenait le bras droit de la croix et lui-même le bras gauche. Une autre nuit, il voit Jésus Christ attaché à la croix lui reprochant de ne pas pouvoir supporter son abbé, tandis que lui avait souffert des tortures atroces pour le genre humain. |
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TC0142 | TE018759 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 12 | Henri, un convers visionnaire de Himmerod, vit la Vierge Marie portant son fils dans ses bras traverser le chœur à la manière de l’abbé et bénir les moines qui étaient bien éveillés, tout en dédaignant ceux qui s’étaient endormis. |
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TC0142 | TE018995 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 7 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers aveugle fut favorisé de plusieurs visions. Entre autres, il entendit souvent les anges chanter avec les moines lors des services funéraires. Une fois, il confessa tout à l’abbé et celui-ci lui conseilla de se méfier de la vaine gloire et ne plus le dire à personne. Le convers avoua alors qu'il avait tout raconté à son frère charnel. Peu après, le convers comprit qu'il avait perdu la grâce que Dieu lui avait accordée. Toutefois, après une pénitence sévère, il fut à nouveau gratifié de visions. |
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TC0142 | TE018758 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 11 | Pierre le Borgne, abbé de Clairvaux, vint en Allemagne avec d'autres abbés cisterciens pour discuter des affaires de l'Ordre avec l'empereur Henri. A Spire, les Cisterciens visitèrent la cathédrale, encore en construction, pour y prier. Quand tous eurent rapidement achevé la prière pour regarder l’édifice impressionnant, seul Pierre le Borgne continua à prier. Les Cisterciens étant sortis, quelqu'un demanda à des chanoines de l’église à qui elle était dédiée. Ils dirent à la Vierge Marie, et du coup l’abbé Pierre ajouta : « Oui, je le sais ». Le prieur de Cîteaux retint ses paroles et puis lui fit avouer que la Vierge Marie lui était apparue dans l’église et l'avait bénit de la même manière que les Cisterciens bénissaient ceux qui rentraient de voyage, et c'est ainsi qu'il avait compris qu'elle était la patronne de cette église. |
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TC0142 | TE018572 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 29, 2 | Guillaume, abbé du Val-Dieu, commanda au diable de quitter le corps d’une possédée, mais le diable refusa : Dieu ne le voulait encore, de plus, où devait-il aller ? L’abbé lui proposa d'entrer dans sa bouche, puis, dans ses doigts, mais le diable refusa de nouveau, car tant la bouche que les doigts de l’abbé avaient été en contact, ce jour même, avec le Corps du Christ. | |
TC0142 | TE019046 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 57 | Un frère-convers cistercien vit un nouveau bâtiment destiné aux moines et, saisi d'envie, monta une conspiration pour le détruire. Quand le groupe de convers arriva avec leurs instruments jusqu’au réfectoire des moines, leur inspirateur tomba subitement mort. Les autres, terrifiés, confessèrent tout à l’abbé et demandèrent pardon. |
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TC0142 | TE018991 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 3 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un sacristain d'une vie exemplaire nommé Isenbard, tomba malade. Une nuit, un frère qui s'occupait de lui, le vit bouger les lèvres. Il eut peur qu'Isenbard ne perdît la raison, mais les paroles qu'il prononçait à voix très basse étaient si sages et édifiantes que le frère appela l’abbé. Quand celui-ci arriva, Isenbard lui raconta qu'il avait assisté à la psalmodie céleste. Au ciel, il avait vu plusieurs moines cisterciens. Certains d'eux avaient des vêtements d'un blanc impeccable, certains y avaient des taches. Isenbard expliqua que ces taches étaient médisance, envie, négligence et tout ce qui nuisait à la sincérité du cœur. Il instruisit et consola ensuite plusieurs personnes : des frères, des novices, des hôtes de l'abbaye, et mourut en paix. |
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TC0142 | TE019090 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 31 | Un abbé cistercien échappait autant qu'il pouvait aux travaux manuels. Après sa mort, il apparut, comme il l’avait promis auparavant, à un moine qui lui était proche. Au-dessus de la ceinture, le corps de l’abbé était blanc et intact, mais ses jambes étaient noires et couvertes d’ulcères. Il demanda de prier pour lui, et fut libéré du purgatoire quelque temps après. |
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TC0142 | TE019086 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 26 | Quand Henri, l’abbé de Heisterbach visitait le couvent de Nazareth, il s'endormit après les Matines dans le chœur. Il entendit alors une voix gémissant : c’était l’âme d'une moniale défunte qui était dans les tourments. La moniale, punie pour ne pas avoir observé la chasteté, s’appelait Marie. Comme personne ne priait pour elle, Marie demanda à l’abbé de réciter pour elle au moins un psautier et de dire quelques messes à son intention. Avant qu'il ne pût lui poser plus de questions, l’abbé se réveilla. Touché par les souffrances de Marie, Henri lança une enquête pour la retrouver. Il n'y avait pas de Marie dans le monastère de Nazareth, mais il apprit finalement qu'elle avait été moniale dans l'abbaye bénédictine de Bredehorn, morte huit ans auparavant. Corrompue par un clerc, elle mourut en couches. Elle confessa tout à ses parents mais comme on la croyait damnée, personne n'avait prié pour elle. L’abbé veilla à ce que l’âme de Marie reçût désormais régulièrement des messes et des prières. |
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TC0142 | TE017861 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 32 | Un étudiant devait sa science à une pierre magique donnée par le diable. Malade et proche de la mort, il se confessa et rejeta la pierre. Les démons emportèrent son âme et lui firent subir des tourments infernaux. Renvoyé sur terre après sa mort par l’intervention divine, le ressuscité se fit moine cistercien. Par la suite, en raison de mérite de sa vie, il devint abbé à Morimond. |
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TC0142 | TE017849 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 20 | Un moine de Heisterbach prie pour que son jeune frère entre en religion malgré son jeune âge. Ses prières sont exaucées : l'abbé admet l'enfant avant l'âge requis. La nuit où il prend l'habit, la Vierge apparaît à un des prêtres du monastère, tenant dans les bras un bel enfant qu'elle dit d'être le fils de ce moine-là. |
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TC0142 | TE018549 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 11 | L’abbé de Heisterbach, célébra un jour la messe à Salvatorberg près d'Aix-la-Chapelle. Après la messe, on lui amena une femme possédée. L’abbé essaya de chasser le démon mais celui-ci refusa de sortir. Dieu, lui-dit-il, ne le voulait encore pas. Comme on le découvrit plus tard, le mari de la femme lui avait dit d'aller au diable et le démon était entré dans son corps par l'oreille. | |
TC0142 | TE018560 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 21, 2 | Lors du siège de Béziers, les croisés, provoqués par les hérétiques qui avaient uriné sur l’Évangile et puis l'avaient jeté des murailles, prirent la ville. Ne sachant pas comment distinguer entre les catholiques et les hérétiques qui se mêlaient entre eux, ils demandèrent conseil à Arnaud, abbé de Cîteaux. « Tuez-les tous, répondit Arnaud, Dieu reconnaîtra les siens ». Il en résulta un massacre. | |
TC0142 | TE017860 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 31 | Un seigneur condamné à mort pour vol échappa à la sentence grâce à l'intervention de Daniel, abbé de Schönau, qui obtint la permission de se faire moine cistercien et de faire ainsi réparation pour ses péchés. | |
TC0142 | TE019093 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 34 | À la mort de Christian, moine de Heisterbach, l'abbé Gevard était absent. C'est seulement le septième jour qu'il dit au chapitre une formule d'absolution pour le moine défunt : requiescat in pace. Christian apparut alors à un novice qui n’était pas au courant de l'absolution, pour lui annoncer qu’il était libéré. |
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TC0142 | TE019061 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 5,3 | Une innombrable multitude de démons se ressemblèrent pour s'emparer de l’âme de Gevard, l’abbé de Heisterbach, mourant. Interrogé par un visionnaire, l'un d'eux dit qu'ils n'avaient rien obtenu : « ces frères pouilleux, dit le démon, se prosternaient comme des cochons et gâchèrent tout avec leurs grognements ! » Le visionnaire demanda comment ils avaient osé assister aux obsèques d'un homme si saint. Le diable répondit que lui personnellement avait été assis sur la branche même de la croix du Christ ! |
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TC0142 | TE017845 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 17 | Césaire de Heisterbach a été converti par le récit de Gévard, l’abbé de Heisterbach: à Clairvaux, un saint homme a vu Marie, accompagnée d’Anne et de Marie Madeleine, essuyer le front des moines moissonnant. Césaire se rend en pèlerinage à Rocamadour, puis entre au monastère de l’abbé Gévard. |
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TC0142 | TE019101 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 40 | Un pèlerin vendit son habit pour acheter du vin et s’enivra au point qu’il semblait mort. Son esprit fut conduit au lieu des peines où il vit le prince des Ténèbres siégeant sur un puits. À ce moment, l’âme de l'abbé de Corvey arriva en enfer : le diable le salua, lui versa une coupe sulfureuse, puis le jeta dans le puits. Finalement, le diable réclama le pèlerin. Celui-ci, terrifié, promit au bon ange qui l’accompagnait que plus jamais il ne s’enivrerait, et il fut sauvé. |
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TC0142 | TE019114 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 52 | Trois jeunes hommes de Bonn se firent moines à l'abbaye de Neubourg. Quelque temps après, l'un 'deux, nommé Thierry, mourut. Son ami Gunther pleurait beaucoup sur sa tombe. Thierry lui apparut alors et lui dit qu'il viendrait bientôt le rejoindre. Gunther en devint triste, et c'est à grand-peine que son abbé lui extorqua l’explication. Gunther mourut peu après, et le troisième ami, Siger, publia cette histoire. |
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TC0142 | TE018022 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 36 | Lors du prêche au chapitre, l’abbé Gévard réveille les auditeurs ensommeillés (surtout des convers) en leur promettant de leur raconter 'une histoire toute nouvelle et extraordinaire' sur le roi Arthur. Tous dressent les oreilles, mais, au lieu de continuer le récit, l’abbé leur reproche leur désir d’écouter des choses légères, au lieu de paroles édifiantes. |
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TC0142 | TE018999 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 11 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un convers nommé Mengoz, un homme très simple et pieux. Une fois, il fut gravement blessé à la jambe. Son abbé qui était sur le point de partir pour le chapitre général à Cîteaux, lui défendit de mourir avant son retour. Quand il revint, l’abbé apprit que Mengoz venait de mourir. Il rappela toutefois au mort son ordre et aussitôt Mengoz revint à la vie. Il dit être au paradis où un siège d'or était préparé pour lui. Cependant, un saint prieur de Himmerod, qui était mort quelque temps avant, lui reprocha sa désobéissance et l’obligea à revenir sur terre pour parler à l’abbé. Mengoz raconta tout ce qu'il avait vu au ciel et s’endormit en paix. |
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TC0142 | TE018807 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 11, 1 | Le père Daniel de Himmerod était un homme austère et constant dans son observance. Une fois il refusa de manger le poisson, envoyé par l’abbé, et la nuit suivante il vit dans le chœur de l’église le diable manger ce poisson. | |
TC0142 | TE018025 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 39 | Une recluse désespérée et sur le point de perdre la foi, se résout à quitter la vie religieuse. L'abbé cistercien qui s'occupait d'elle, la persuade d'attendre encore une semaine et fait prier pour elle toute la communauté monastique. Dieu permet à la recluse de voir les anges et les âmes des élus, si bien qu'elle reste dans son état religieux. | |
TC0142 | TE017869 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 38 | Philippe change ses bons habits de chanoine avec ceux d'un pauvre étudiant. Arrivé à l’abbaye de Bonnevaux, il se voit refusé l’entrée car on le juge trop pauvre. Devant son insistance, il est accepté et devient bientôt abbé de la communauté. | |
TC0142 | TE018863 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 39 | Un moine de Heisterbach vit en vision la Vierge Marie passer un bâton pastoral au prieur Henri à la cathédrale Saint-Pierre de Trèves. Henri, en effet, fut ensuite élu abbé à l'unanimité. On le consacra à Trèves, car Bruno, archevêque de Cologne, était en captivité à l’époque. |
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TC0142 | TE018678 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 6 | Un moine cistercien faisait de nombreux miracles : des malades guérissaient juste par le toucher de son vêtement. Son abbé qui ne voyait rien de spécial en lui, l'interrogea à ce sujet et le moine répondit qu'il ne faisait rien de plus que les autres, mais se s’en remettait totalement à Dieu et qu’il n’était jamais troublé par les tribulations comme par exemple l’incendie de la grange du monastère. | |
TC0142 | TE017985 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 51 | Gisilbert abbé d'Himmerod évite de réprimander au chapitre un moine indigné par l'accusation publique ; il remet la discussion au lendemain. L’accusé, vaincu par la miséricorde de l'abbé et pacifié, admet son péché et accepte la pénitence. |
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TC0142 | TE018724 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 50 | Le 11 janvier 1222, un tremblement de terre frappa la ville de Cologne. Il était si fort, que l’abbé de Heisterbach célébrant la messe à Walberberg eut peur que l’église ne s'effondrât. | |
TC0142 | TE017833 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 7, 1 | Un prêtre de l’église de Sainte-Marie-ad-gradus a une vision : il voit en habit cistercien un jeune chanoine adonné aux plaisirs du monde. Ce dernier entrera peu après au monastère de Himmerod ; il succède, par la suite, à l’abbé de Heisterbach. |