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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Voyage | Travel | Reise | viaje | Viaggio
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001533 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 11 | Deux dominicains, compagnons de Henri de Cologne, sont en voyage. Se trouvant dans une région fort déserte, ils se demandent où ils pourront déjeuner. Un ange leur apparaît et leur annonce le déroulement de leur journée et leur prochain repas. |
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TC0001 | TE001532 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 10 | A Nivelles, en Brabant, deux femmes pieuses se perdent en chemin. Un beau jeune homme blond, qui se révèle être un ange, apparaît et guide les deux voyageuses égarées. | |
TC0001 | TE001443 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 4 | Habacuc fut transporté miraculeusement par un ange. Un miracle analogue survint en Brabant. En 1213, un homme très saint désire se rendre en pèlerinage dans les lieux saints. Un ange lui apparaît et l’invite à le suivre. L’ange l’emporte avec lui et lui fait visiter tous les lieux de pèlerinage de France, d’Italie et de Terre-Sainte en une seule nuit. Il prend la croix, est fait duc de Terre-Sainte et montre à ses compagnons les chemins qu’il faut suivre. Pour fuir les honneurs de ses proches, il termine sa vie saintement, loin de son pays. |
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TC0001 | TE001437 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 38, 2 | Le chevalier Philippe de Montmirail aimait à entendre et à raconter des exempla qu’il avait rapportés de ses nombreux voyages et des fréquentations de saintes personnes. Il fonda de plus de nombreux monastères cisterciens ainsi que des béguinages. |
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TC0001 | TE001241 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 35 | Le diable égare deux frères voyageurs. | |
TC0001 | TE001188 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 12, 2-3 | Les intendants du comte oublient de nourrir et de soigner le pauvre chargé de prier pour le comte durant son voyage. En conséquence, le comte subit des tribulations nombreuses ; à son retour, il envoie les intendants coupables demander leur absolution au pape. | |
TC0010 | TE000824 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 12, 3 | Saint Martin n'était pas orgueilleux. En voyage vers Rome, il n'a pas demandé de bête de somme ni d’escorte à cheval, mais il est parti seul sur un âne sans selle, allant jusqu’à Rome en ce modeste équipage. Quel prélat en ferait autant aujourd’hui ? | |
TC0019 | TE003417 | Humbertus de Romanis | Liber de eruditione praedicatorum [Berthier, 1888-1889] : V, 39 | Deux frères allaient rendre visite à saint Antoine. Un vieillard se proposa de se joindre à eux en cours de route. Alors qu’ils étaient en bateau, les frères disaient beaucoup de sottises. Arrivés, saint Antoine leur demanda si le vieillard avait été un bon compagnon de route. Excellent, répondirent-ils. Et au vieillard: "Ces frères furent-ils de bons compagnons de route?" Excellents mais leur maison n'a pas de porte. Qui veut entrer entre et s’empare d’un âne. Ce qui leur venait à l’idée, ils le disaient. | |
TC0020 | TE003765 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 240 | Une femme honnête loge aux latrines un prêtre qui voyageait avec sa concubine, déclarant que c’est l’endroit qui leur convient le mieux. Pleins de confusion, ils quittent la maison. | |
TC0020 | TE003837 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 312 | Des marins transportant des pèlerins les affament, les abandonnent sur une île déserte, ou encore les vendent comme esclave aux Sarrasins (312a). Jacques de Vitry a vu des marins engagés à la condition de ne rien payer si le bâteau coulait en mer. Approchant de leur destination, ils coulent l’embarcation et s’échappent sur des canots, emportant les biens des pèlerins, qui, restés à bords, meurent noyés (312b). |
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TC0020 | TE003713 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 188 | Des hommes se pressant vers Paris cassent la roue de leur chariot et ne parviennent pas à leur destination, tandis que saint Martin, sur un âne, atteint la ville avant la nuit, commé prévu. |
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TC0021 | TE004076 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 145 | Saint Brendan débarque avec ses moines dans un château merveilleux; il chasse le diable qui a tenté un moine de voler un objet précieux. |
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TC0021 | TE004121 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 190 | Un ermite, qui pour aller voir saint Antoine avait voyagé avec des frères bavards les compare à des maisons sans porte. | |
TC0031 | TE005511 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 26, col. 570 D - 571 A | Un prêtre luxurieux du pays des Avranches va neuf fois à Rome en pèlerinage pour effacer son vice, mais meurt à son retour dans les bras d’une femme. | |
TC0032 | TE005686 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 16 | Un prêtre s’associe a deux laics. Quand les voleurs les attaquent au coin d’un bois, il refuse de se battre sous prétexte qu’il est prêtre. Peu après, ils rencontrent trois belles femmes. Cette fois, le prêtre veut bien en séduire une. Ses compagnons lui disent qu’il n'en a pas le droit. Il leur rétorque que s’il est prêtre, il n'en est pas moins homme. |
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TC0032 | TE005700 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 30 | Julien l’Apostat s’initie a la magie, et il s’aperçoit que les démons qu’il a évoqués par son art s’enfuient quand il se signe. Devenu moine noir, il se voit confier par une matrone partant en pèlerinage un (ou trois) pot(s) de terre, où de l’or est enfoui sous la cendre. Il découvre l’or, puis il vient à Rome et devient sénateur. Il apostasie, et il fait alors effacer dans tout l’Empire romain les signes de croix qui s’y trouvent. La Vierge apparaît à un bon chevalier défunt, qui ressuscite sur son ordre et qui tue Julien l’Apostat. |
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TC0032 | TE005673 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 03 | En voyage vers Rome, saint Martin ne demande pas de bête de somme ni d’escorte à cheval, mais il part seul sur un âne sans selle et il va jusqu’à Rome en ce modeste équipage. | |
TC0033 | TE005870 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 19 | LA PRIERE TROUBLEE PAR UN ANE. Quelqu’un pense plus à son âne qu’à lui-même. |
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TC0033 | TE005863 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 12 | VOYAGE DANS L’AU-DELA D’UN PERE DE FAMILLE. Un père de famille considéré comme mort se leva, partagea ses biens et devint ermite. Il fit pénitence alternativement dans un fleuve glacé et dans de l’eau très chaude. Interrogé sur les raisons de cette attitude, il raconta son voyage dans l’au-delà. Un guide éclatant le conduisit dans une immense vallée dont les versants étaient couverts d’âmes torturées alternativement par le feu et le gel. Il le mena ensuite dans les ténèbres et disparut. Il vit des globes de feu surgir d’un grand trou. En sortaient des hommes en feu tels des escarbilles; il sentit une puanteur insoutenable; il entendit des pleurs et des cris et vit des démons très noirs tenant des tenailles et des fourches de feu qui voulaient les capturer et les jeter dans l’abîme de feu. Son guide apparut au milieu des ténèbres comme une étoile et empêcha les démons de le toucher, car le Juge avait ordonné qu’il revînt dans son corps pour faire, s’il le voulait, pénitence. |
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TC0033 | TE005852 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 1 | PREDICATION DE SAINT DOMINIQUE. Saint Dominique émaillait, soit en route avec ses compagnons, soit avec les grands et les princes, ses propos et ses sermons d’exemples destinés à convertir ses auditeurs. |
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TC0036 | TE006665 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 26 | A Cluny, Enguizo, un ancien chevalier devenu moine, a la vision en songe d’un ancien frère d’arme défunt. Le moine, ignorant la mort du chevalier est heureux de le voir et l’interroge sur son état. Le défunt lui révèle alors qu’il est mort lors de son pèlerinage à Jérusalem avec certains de ses compagnons. Enguizo l’interroge sur ses compagnons ainsi que sur sa situation dans l’au-delà. A cela, le chevalier répond que bien qu’ayant bénéficié de la miséricorde divine, son salut n’est pas entier. En effet, il ne s’est pas amendé d’un péché commis peu de temps avant son départ pour Jérusalem. En effet, il avait pourchassé et frappé un prêtre qui lui réclamait une dîme. Entendant cela le moine s’inquiète de son propre sort, mais son ami le rassure : après de dures souffrances il sera sauvé. A son réveil, le frère rapporte son rêve à l’abbé Pierre le Vénérable, qui l’autorise à se rendre dans la région d’origine du chevalier défunt, ainsi que dans celle où il avait péché. De nombreuses personnes ainsi que le prêtre bafoué confirment ce que lui-même ignorait avant que son ami ne lui apparaisse en songe. Les parents du défunt entendant ce récit sont émus et expient les fautes du chevalier. |
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TC0036 | TE006664 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 25 | Pierre le Vénérable, raconte le songe qu’il a fait lors de son voyage à Rome : il a vu Guillaume, moine défunt. Il rappelle qu’il lui a confié les priorats d’Ambierle, de Charlieu, de Sauxillanges, de Sauvigny et finalement de Cluny. Il fut finalement choisi comme abbé de Moissac avant de revenir un temps à Cluny et de reprendre sa charge de prieur de Charlieu. Guillaume était renommé pour son zèle religieux, sa dévotion, sa miséricorde pour les pauvres, sa justice et sa rigueur envers les pécheurs. Mais Guillaume avait été assassiné peu de temps auparavant, empoisonné par un homme perfide. L’enquête, lancée aussitôt, n’avait pas encore abouti quand Pierre entama son voyage pour Rome. C’est en ce lieu qu’il vit en songe la victime, la reconnut et l’embrassa avec joie. Puis, Pierre le Vénérable entreprit de lui poser quatre questions : comment allez-vous ? Jouissez-vous de la vision béatifique ? Notre foi est-elle indiscutable ? Connaissez-vous votre assassin ? Chaque fois, le défunt répondit positivement et disparut brusquement. Pierre s’éveilla et tâcha de se souvenir de son rêve, puis il se rendormit et refit exactement le même songe, qui le bouleversa jusqu’aux larmes. ~ Emu du sort de son ami, Pierre verse des larmes qui coulent encore à son réveil. ~ De retour à Cluny, l’abbé, par la confession publique du meurtrier prouve la véracité de ses soupçons et de son songe. Le traître assassin est condamné à l’exil perpétuel hors de Gaule. |
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TC0036 | TE006662 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 24-1 | Après sa mort, le corps de Matthieu d’Albano est lavé et habillé d’un cilice, d’une coule monacale et des vêtements sacerdotaux et pontificaux. Il est veillé et honoré par le pape Innocent II et les évêques et les cardinaux qui ont pu se déplacer afin de prier pour le salut éternel de l’âme du saint homme. La population de la riche cité marchande de Pise accoure pour baiser les mains ou les pieds de celui qui est dorénavant auprès de Dieu. La dépouille de Matthieu d’Albano est portée au tombeau le lendemain et est ensevelie dans l’église de saint-Frigdien. Pierre le Vénérable se rend à Pise sept années plus tard pour restaurer la paix, et honore la mémoire du saint homme, moine exemplaire et ami de l’auteur. |
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TC0036 | TE006616 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 1 | Gérard est un homme vertueux à la vie exemplaire. Élevé tout jeune à Cluny , il fait preuve de chasteté, patience, sincérité, dévotion dans la récitation des offices liturgiques. Il remplit plusieurs fois la charge de prieur dans divers monastères. Lors d’un voyage à en Italie avec Pierre le Vénérable, Gérard est fait prisonnier par le duc Conrad (Conrad III de Hohenstaufen). Après une captivité difficile il est libéré. ~ Rempli de dévotion et de piété, il célèbre la messe chaque jour et communie en pleurant. Il a des visions du Christ durant ses prédications, sa Passion et sa résurrection. ~ Ce saint moine manifeste sans cesse son obéissance à la règle, mais également son humilité, puisqu’il ne souhaite pas que les visions dont il a été le témoin soient révélées. |
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TC0036 | TE006655 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 16 | A la mort du Pape Honorius II l’Église Romaine est divisée. Alors qu’un premier pape, Innocent II est élu par une fraction du Sacré Collège (14 février 1130), on lui oppose Pierre de Léon élu le même jour qui prend le nom d’Anaclet II. Comme Matthieu d’Albano soutient Innocent II, il est expulsé de Rome avec celui-ci. Tous deux décident alors de gagner la Gaule où ils sont soutenus par la congrégation de Cluny. Multipliant les voyages, Innocent II, avec l’aide et le zèle de Matthieu d’Albano, rallie à sa cause la plus grande partie de la Gaule, de l’Espagne, de l’Angleterre et de la Germanie. Étant chassés de leurs propres villes, Innocent II et Mathieu d’Albano demeurent à Pise, et ce jusqu’à la fin de sa vie pour Mathieu d’Albano. |
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TC0037 | TE006723 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 41 | Sylla s’étant rendu à Pouzoles pour réclamer de la part du Sénat romain le versement d’un impôt, risque de mourir sous l’emprise d’une violente colère face au refus des citoyens. | |
TC0106 | TE016008 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 266 | LE CHOIX À UN CARREFOUR. — Deux voyageurs à un carrefour ont le choix entre deux routes : l’une où après la facilité vient la mort, l’autre où après la difficulté vient la récompense. | |
TC0106 | TE015760 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 23 | LE VEAU, LA VACHE ET SAINT MICHEL. Un paysan se rendait au Mont-Saint-Michel avec sa vache et son veau. Menacé par l’avancée de la mer, il promit à saint Michel son veau, puis sa vache et son veau. Il fut finalement englouti, ayant renoncé à sa promesse. |
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TC0123 | TE007035 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 103 | Un moine qui se trouvait en voyage fut élu abbé en son absence, mais le père abbé présent pour l’élection eut la révélation que ce moine, durant son voyage, avait retiré ses chaussures pour dormir. En effet, à son retour, le moine confessa cette faute et dut renoncer à l’honneur qui lui était échu. |
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TC0124 | TE015157 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXI, 1 [787] | Un prêtre de Scété se rendit auprès de l’évêque d’Alexandrie. Aux frères qui lui demandaient à son retour comment était la cité, il répondit qu’il n’avait regardé que l’évêque. | |
TC0124 | TE014894 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 3 [538] | Les disciples de Saint Martin refusèrent de recevoir des séculiers venus par curiosité plus que par sentiment religieux. | |
TC0124 | TE014710 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 9 [359] | Le saint ermite Paul accompagné de l’abbé Archebius se rendait chez un autre ermite lorsqu’ils rencontrèrent une femme. Malgré les objurgations d’Archebius, Antoine prit la fuite et rentra dans son monastère. La grâce de ses vertus fut telle que les miracles de guérison se multiplièrent dans le lieu que son corps avait touché. | |
TC0124 | TE014475 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 3 [127] | Alors qu’il célébrait la Grande Litanie, les Romains arrachèrent au pape Léon la langue et les yeux. Il les recouvra par miracle, mais ils lui furent à nouveau arrachés. Il trouva refuge auprès de Charlemagne qui le ramena à Rome et fit justice. | |
TC0124 | TE015031 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 1 [675] | Antide, évêque de Besançon, traversant un pont sur le Doubs au début de la semaine sainte, aperçut une troupe de démons, et parmi eux un Ethiopien tenant une sandale comme signe d’un succès auprès du pontife romain. L’évêque appela l’Ethiopien, monta sur lui, se rendit à Rome. Le laissant à la porte, il convainquit le pape de faire pénitence et assura le service divin à sa place. Enfin, il repartit sur son démon avec une partie du chrême consacré et arriva dans son église le samedi saint pour célébrer l’office. | |
TC0124 | TE015225 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 30 [854] | Un adolescent de seize ans originaire d’Allemagne, hostile aux Cisterciens, dut faire halte à Clairvaux alors qu’il se rendait à Paris. Après un songe menaçant, dans lequel lui apparurent saint Jean l’Évangéliste, un autre saint sous l’apparence de saint Bernard et le portier Gérard, il entra dans la congrégation. Sa ferveur fut telle que les visions et les songes célestes se multiplièrent en lui et autour de lui, notamment à l’église pendant les offices, particulièrement durant la nuit de Pâques où le Christ lui apparaît et lui montre ses mains percées. | |
TC0124 | TE015040 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 9 [683] | L’empereur Valentinien détourné de saint Martin par sa femme qui était arienne avait donné l’ordre d’interdire au saint l’accès du palais. Saint Martin se mit en prière et, au septième jour, un ange lui ordonna de se rendre au palais royal. Il arriva auprès de l’empereur sans encombre, puis l’incendie de son siège obligea celui-ci à se lever pour accueillir le saint. | |
TC0124 | TE015055 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 1 [698] | S?étant rendus à Rome auprès du pape Adrien pour prouver leur innocence, le roi Lothaire et les grands de son royaume osèrent recevoir le corps du Christ et moururent dans l’année, Lothaire lui-même à Plaisance, sur le chemin du retour. | |
TC0124 | TE015043 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 12 [686] | Comme saint Paulin avait tout donné aux pauvres, il s’offrit comme esclave en Afrique pour racheter le fils d’une veuve. Devenu le jardinier du gendre du roi, il avertit celui-ci de réfléchir parce que le roi des Vandales devait bientôt mourir. Ayant demandé à le voir, le roi fut stupéfait de reconnaître l’une des figures des juges qu’il avait vues en songe. Le gendre intrigué finit par obtenir la véritable identité de son jardinier. Frappé de crainte, il le laissa repartir avec ses compagnons d’infortune et des navires chargés de blé. | |
TC0124 | TE015269 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 75 [882c] | Durant sa mission en Sicile, le frère convers Laurent fut aidé et comblé de dons par le roi de Sicile et par les cardinaux romains qui lui donnèrent une nouvelle race de b?ufs. | |
TC0124 | TE015268 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 74 [882b] | Après la mort de saint Bernard, le frère convers Laurent fut envoyé par Philippe, le prieur de Clairvaux, auprès du roi de Sicile, Roger. Il apprit la mort de celui-ci en arrivant à Rome et, désemparé, il adressa une prière à saint Bernard qui lui apparut et lui rendit la confiance nécessaire pour accomplir sa mission au-delà de toute espérance. | |
TC0124 | TE014789 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 17 [434] | L’esprit de vaine gloire souffla à saint Macaire d’aller à Rome soigner les possédés. Il se jeta sur le seuil de sa cellule et jura de n’en pas bouger jusqu’au soir pour résister aux démons. | |
TC0124 | TE014627 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XX, 2 [279] | L’apôtre Jean partit à la recherche d’un disciple qui s’était fait brigand. | |
TC0124 | TE014632 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 2 [284] | Un prêtre incontinent qui s’était rendu neuf fois à Rome pour obtenir le pardon de saint Pierre, mourut en péchant à nouveau. | |
TC0124 | TE015089 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 5 [728] | Saint Hilarion, qui habitait la Palestine, n’alla qu’une fois à Jérusalem. Il ne voulait avoir l’air ni de mépriser les lieux saints, ni d’y enfermer le Seigneur. | |
TC0124 | TE015259 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 65 [878] | En dépit d’un miracle par lequel il avait rendu la vue à un aveugle, saint Bernard n’avait pu retenir à Clairvaux Gunarius, juge en Sardaigne, qui avait séjourné dans l’abbaye au retour d’un pèlerinage à Saint-Martin de Tours. Mais saint Bernard avait prédit qu’un jour Gunarius reviendrait, ce qui se passé en effet après la mort du saint. | |
TC0124 | TE014609 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 9 [261] | Un pénitent qui venait de se confesser ne fut pas reconnu par le diable avec lequel il voyageait. | |
TC0124 | TE015189 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 3 [819] | En Gaule, un chevalier très dévot à la Vierge entendit parler d’une jeune fille anglaise que la Vierge aimait particulièrement. Il pria chaque jour pour la rencontrer. Une fois, en songe, la Vierge lui apparut avec une jeune fille à ses pieds. Elle lui demanda de lui prêter hommage, ce qu’il accomplit. La jeune fille fut choisie comme témoin. Plus tard, de passage en Angleterre, il rencontra cette jeune fille dans la maison de son père; ils se reconnurent mutuellement. | |
TC0124 | TE015228 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 33 [857] | Selon le récit de Gérard, abbé de Longpont, saint Bernard de retour à Clairvaux après un séjour de trois ans à Rome où il avait ?uvré pour mettre fin au schisme de Pierre Léon, assura ses frères que durant cette absence il était revenu à trois reprises parmi eux. | |
TC0124 | TE015163 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXI, 7 [793] | Lorsque saint Bernard vint à la Chartreuse, les frères furent édifiés en tout, si ce n’est que le prieur remarqua que la couverture posée sur le cheval du saint homme témoignait de la plus grande pauvreté. Il en fit part à l’un des frères qui s’empressa de le répéter à saint Bernard. Celui-ci dit alors que le cheval lui avait été prêté par son oncle, moine clunisien, et qu’il n’avait jamais fait attention à la couverture jusqu’à cette heure. Ayant cheminé le long du lac de Lausanne toute la journée et tandis que, le soir venu, ses compagnons en parlaient, il demanda où se trouvait ce lac. | |
TC0124 | TE014451 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 6 [113] | Le roi des Anglais avait choisi Vichar (Vighear) comme archevêque. Sur le chemin de Rome, celui-ci mourut avec ses compagnons. Le pape choisit l’abbé Adrien qui résidait près de Naples comme archevêque d’Angleterre. Mais celui-ci se jugeant indigne proposa un moine voisin, André; celui-ci se récusa à cause de sa faible santé. Adrien porta son choix sur Théodore, un moine lettré natif de Tarse en Cilicie et obtint du pape sa consécration à condition de l’accompagner en Angleterre. | |
TC0124 | TE014647 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 17 [299] | Ponce abbé de Clairvaux puis évêque de Clermont, a raconté qu’un homme se rendait avec sa femme à Sainte-Marie de Rocamadour. En cours de route, deux voyageurs s’emparèrent de la femme. Amenés au tribunal de Clermont, l’un après l’autre, ils furent successivement exterminés par un feu venu d’une pustule sur leur nombril qui les réduisit en cendres. |
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TC0124 | TE014450 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 5 [112] | Le moine Ammonius qui vint à Rome avec Athanase ne s’intéressa qu’à la basilique Saint-Pierre et Saint-Paul. Il se coupa l’oreille pour échapper à la charge épiscopale. | |
TC0124 | TE014929 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 14 [573] | Saint Malachie, accompagné de ses disciples, allait à pied inlassablement dans la cité et hors de la cité pour attirer ses paroissiens à l’église. | |
TC0124 | TE014865 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVI, 7 [509] | Un pape passa à Clairvaux en revenant de Liège. Il fut reçu avec simplicité par les moines, ce qui contrastait avec le luxe de la cour pontificale. | |
TC0124 | TE015238 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 43 [863e] | Fastrède mourut à Paris où il s’était rendu pour rencontrer le pape Alexandre III qui lui donna les derniers sacrements; le roi de France Louis VII et le pape participèrent au deuil. Le corps fut ramené et enterré à Cîteaux. | |
TC0129 | TE007390 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 274b | Les miracles de saint Barthélemy agissent sur les quatre éléments : il purifie l’air de la présence du diable, ses ossements apparaissent comme un feu rayonnant et ses reliques sont portées par la mer d’Arménie jusqu’en Sicile et il éloignent une montagne de sept stades. |
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TC0129 | TE007293 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 65b | La pape Fabien envoie sept diacres et sept sous-diacres dans toutes les régions pour rassembler et apporter à Rome tous les actes des martyrs. | |
TC0129 | TE007276 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 44b | Attaquée par des voleurs, la sainte famille doit son salut grâce à l’intervention d’un des attaquants qui voit en l’enfant Jésus le futur sauveur. Cet homme deviendra plus tard le bon larron. |
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TC0129 | TE007312 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 148b-149a | Le Christ, comme les pèlerins, est exposé aux dangers qui guettent les voyageurs : compagnons mal intentionnés, hôtes indélicats et voleurs. | |
TC0131 | TE008926 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 035, 1-8 | LA FUITE EN EGYPTE. 1/ Joseph et Notre-Dame emportèrent l’enfant en Egypte au commandement d’un ange pour fuir la terre du roi Hérode. 2/ Ils rencontrèrent un certain nombre de bêtes sauvages qui leur faisaient fête en reconnaissant la puissance de leur créateur, et qui auraient étranglé n'importe qui d’autre. 3/ Ils se reposèrent sous un bel arbre chargé de bons fruits et Notre-Dame dit à Joseph qu’elle en mangerait volontiers. 4/ Il répondit: Le plus ennuyeux c'est que nous manquons d’eau pour nous et pour nos bêtes. 5/ Aussitôt l’arbre abaissa ses branches pour que Notre-Dame prenne du fruit et il fit jaillir une source entre ses racines. 6/ Ils eurent donc abondamment de tout ce qu’ils désiraient. Et tout cela fut accompli pour obéir à l’enfant. 7/ Ensuite ils cheminèrent par les déserts plus en un jour que les autres gens en trois. 8/ Et pourtant ils marchaient tranquillement, mais le Tout-Puissant qui était avec eux leur raccourcissait la route à son gré. |
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TC0131 | TE008063 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 491, 1-9 | LA MAIN QUI NE POURRIT PAS. 1/ Il était un roi qui voulait que tous les pauvres soient nourris et aidés par ses aumônes dans toutes les villes où il s’arrêtait pour manger ou dormir. 2/ Et comme c'était la famine dans une ville où il était, il commanda qu’un plat d’argent soit découpé par morceaux et distribué aux pauvres. 3/ Par la voix d’un de ces pauvres le Saint-Esprit cria: "Puisse ne jamais pourrir la main qui a distribuée une si généreuse aumône!" 4/ Et depuis cette main n'a jamais pourri et on la garde avec respect à Constantinople. 5/ Nous pouvons croire que son âme est au paradis, puisque Dieu a fait en sa main un si beau miracle. 6/ Il récolte maintenant le bien qu’il a distribué aux pauvres, car personne ne peut faire de sa richesse un placement plus sûr. 7/ Ce qu’on a dans son coffre, on peut le perdre par l’incendie ou par un cambriolage; mais ce qu’on place dans la main des pauvres n'est jamais perdu sans être rendu sur terre ou au ciel. 8/ Car si ceux qui donnent aux pauvres sont damnés à cause de quelque péché, Dieu trouvera moyen de les récompenser sur terre d’une manière ou d’une autre. 9/ Et même ils ne seront pas damnés aussi sévèrement que s’ils n'avaient fait aucun bien. |
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TC0131 | TE008573 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 489, 1-7 | L’ODYSSEE DES JEUNES MOINES DE SAINT MAGLOIRE. 1/ Une bande de jeunes moines prenaient leur récréation sur une vieille barque en mer, avec la permission de leur abbé saint Magloire. 2/ Dieu voulut que la barque se mette en route sans pilote humain. Ils voyaient toujours saint Magloire au dessus d’eux, qui les dirigeait avec sa crosse. 3/ Ils arrivèrent au port d’un pays étranger dont le roi vint les voir quand il apprit leur arrivée. 4/ Comprenant que c'était Dieu qui les avait amenés, il les combla de ravitaillement et les laissa repartir sans pilote. 5/ Ils revirent saint Magloire qui les dirigeait et arrivèrent dans l’île de Jersey d’où ils étaient partis. 6/ Dieu fit tout cela pour son ami saint Magloire pour le récompenser de ses aumônes. 7/ C'est donc bien de donner aux pauvres, puisque Dieu rend sur terre ce qu’on leur donne pour l’amour de lui et qu’on y gagne la vie éternelle. | |
TC0131 | TE007922 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 290, 1-15 | MARTYRE DE SAINT BONIFACE. 1 Une dame de Rome qui vivait dans le péché de la chair dit à un garçon qu’elle avait à son service 2 d’aller lui acheter le corps d’un martyr à Tarse où l’on martyrisait les chrétiens. Il lui répondit en riant: 3 "Et si, faute d’en trouver à acheter, je me fais martyriser, accepterez-vous mon corps comme celui d’un martyr?" Il disait cela par plaisanterie. 4 Elle lui répondit: "N'aie pas peur; tu en trouveras bien". 5 Dès lors, pour se préparer à ce saint pèlerinage, il s’abstint de vin et de viande. 6 Arrivé à Tarse, pendant que ses serviteurs retenaient un logement, il alla voir à l’endroit où l’on torturait les martyrs. 7 Il en vit certains dont les entrailles traînaient par terre, certains que l’on déchirait avec des peignes de fer. 8 Il y en avait un grand nombre qui enduraient de grandes souffrances pour la foi chrétienne. 9 Et notre ami les encourageait fraternellement, compatissant à leurs souffrances. 10 Le persécuteur, apprenant qu’il encourageait les martyrs, le fit martyriser lui-même cruellement. 11 Ses serviteurs le cherchaient, demandant si on n'avait pas vu un romain; on leur répondit qu’en effet on en avait vu un, qui subissait le martyre. 12 Trouvant que c'était leur maître, ils achetèrent son corps et l’apportèrent pieusement à leur dame. 13 Un ange dit à celle-ci de se préparer à recevoir comme seigneur celui qu’elle avait eu à son service. 14 Et elle reçut le corps du saint martyr avec grande piété. 15 Elle persévéra dès lors dans la grâce de Dieu et devint une sainte femme. |
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TC0131 | TE009060 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 116, 1-11 | BABEL ET LES SOIXANTE-DOUZE LANGAGES. 1/ Les descendants de Noé entreprirent de construire une tour 2/ pour se mettre à l’abri s’il survenait un autre déluge semblable au précédent. 3/ Ils firent cette tour si haute qu’au dire de certains elle portait déjà sept lieues d’ombre au lever et au coucher du soleil et qu’elle comptait sept mille cinq cents marches. 4/ Mais Dieu, ne trouvant pas souhaitable pas qu’ils montent plus haut, 5/ leur changea leur langage en soixante-douze langues, car tel était le nombre des ouvriers. 6/ De là sont venus les diverses langues que l’on parle encore. Car si ces hommes n'avaient pas entrepris cette tour, toute l’humanité parlerait la même langue, 7/ comme font les oiseaux d’une même espèce et les bêtes, qui se comprennent, chantent ou crient dans la même langue suivant leur espèce. 8/ Et bien que ce fléau soit une conséquence du péché, il a quand même des avantages, 9/ car il y en a plus d’un qui ne voudraient pas rester en place s’ils comprenaient toutes les langues. 10/ Et les âmes trouvent à voyager plus d’inconvénients que de profits, car, dit saint Bernard, toutes les fois que je suis sorti de ma clôture, j'y suis rentré moins homme qu’au départ. 11/ Et ce qui montre bien que les voyages sont nuisibles à plus d’un, c'est qu’on a fait construire les clôtures et les cellules des monastères. |
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TC0131 | TE008046 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 442, 1-13 | UN MORT EXCOMMUNIE SORT DE L’EGLISE. 1/ Saint Germain d’Auxerre avait coutume en commençant sa messe d’y interdire la présence de tout excommunié (c'est ce que doit faire tout prêtre s’il y a des séculiers dans l’assistance). 2/ Un jour où saint Germain avait prêché dans une église, à la fin de son sermon il demanda à un mort pourquoi il était sorti de l’église au commencement de la messe. 3/ Il répondit: "Parce que je suis mort excommunié. J'étais seigneur de ce village. 4/ Et je vous prie, pour l’amour de Dieu, de demander à ma femme qui est là de me faire absoudre et de prier pour moi; et à vous-même je demande au nom de la charité de prier aussi. 5/ Saint Germain lui donna l’absolution, tous les fidèles présents prièrent Dieu pour lui et il rentra dans sa tombe. Ce miracle se produisit au cours d’un voyage à Rome que fit saint Germain. 6/ Le Vendredi saint, notre mère sainte Eglise prie pour toutes les sortes de pécheurs, excepté les excommuniés, car les excommuniés sont exclus de tous les biens de l’Eglise. 7/ Si un pauvre ne peut sortir de son excommunication et qu’il s’abstienne d’aller à l’église et de faire ce que l’Eglise lui interdit, il peut être sauvé malgré son excommunication. 8/ Mais ses voisins qui le fréquentent et lui parlent peuvent en être damnés, parce que l’Eglise le leur défend. 9/ On a cependant le droit de lui parler pour réclamer ses dettes, pour l’exhorter à faire son salut et pour le relever de sa sentence. 10/ Si on voit un excommunié à la messe, il faut ou bien s’en aller, ou bien le faire sortir. 11/ Et si on n'ose pas s’en aller, soit par politesse, soit par crainte du scandale, il faut dire à Dieu: 12/ "Seigneur, je renonce au mérite de cette messe, qu’elle ne me serve ni ne me nuise." Car celui qui prie avec un excommunié s’associe à son excommunication. 13/ L’excommunié qui assiste à la messe n'importe où commet un péché grave et fait pécher ceux qui l’entendent avec lui. |
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TC0134 | TE013017 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 205a | Quelqu’un demande à Socrate pourquoi le changement de lieu ne l’aide pas à changer ses moeurs. Socrate répond : " Parce que tu ne te sépares jamais de toi-même" . | |
TC0137 | TE012826 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 341 | La prospérité est un mauvais signe. Pendant qu’il se rendaient à Sienne, saint Ambroise voyageant fut reçu par un vieil homme âgé de quatre-vingts ans, qui avait trois fils, beaucoup de neveux, une bonne santé et une fortune modérée. Saint Ambroise reprit alors son cheval et s’en alla. Peu de temps après, la maison du vieil homme fut détruite avec tous sa famille à l’intérieur et il n’en resta aucune trace. |
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TC0137 | TE012615 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 130 | Le seigneur Eximerio. Eximerio de Vincence voyageait avec des amis : lui montant un mulet, les autres des chevaux. En passant par un chemin où se trouvait un aveugle qui demandait l’aumône, il paria avec ses amis que l’aveugle demanderait l’aumône à tous sauf à lui. Tous passèrent devant l’aveugle qui demanda aux seigneurs sur les chevaux de lui donner quelque chose. Eximerio étant sur un mulet gagna ainsi son pari. | |
TC0137 | TE012510 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 48 | De quelle manière fut punie la soûlerie d’un pélerin. Un pèlerin se soûla tant qu’il semblait mort. Son esprit fut porté en enfer où il vit dans un puits le diable tendant un calice de boisson sulfureuse à l’abbé de Vallombreuse. Le diable ayant aperçu le pèlerin dit aux démons de l’amener à lui; mais un ange, en échange de la promesse de ne plus se soûler, sauve le pèlerin. De retour sur la terre le pèlerin apprend que l’abbé de Vallombreuse venait de mourir à ce moment même. |
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TC0137 | TE012650 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 165 | La nécromancie fait voir les peines de l’enfer. Louis, frère de Louis Landgrave de Thuringe, voulant avoir des nouvelles de l’âme de son père, fit appel à un frère nécromant. Ayant demandé l’aide d’un démon, celui-ci se rendit en enfer et vit l’âme de Louis dans un puits sulfureux. Pour permettre de le soulager, il fallait restituer toutes les possessions qu’il avait prises illicitement. À son retour, le frère nécromant raconta tout au frère du défunt. Celui-ci donna tous ses biens et entra dans l’Ordre cistercien. |
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TC0137 | TE012722 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 237 | Le jeu d’échecs et de dés ne convient pas aux religieux et aux prêtres. L’évêque de Florence, étant en voyage avec un compagnon fut réprimandé par ce dernier parce qu’il voulait jouer aux échecs, jeu particulièrement défendu aux prêtres qui devaient donner un bon exemple aux fidèles; en plus son compagnon lui imposa une pénitence. | |
TC0138 | TE019142 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 98 | Deux clercs en voyage, l'un des deux, incarnation de l'avarice, se goinfre sans jamais être rassasié. | |
TC0138 | TE020099 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 960 | Voyage miraculeux d'un malade qui suivait les prédicateurs. | |
TC0138 | TE019863 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 721 | Marchand transporté miraculeusement chez lui grâce à sa dévotion pour la messe. | |
TC0139 | TE016067 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple150 pp. 109-110 du texte hébreu | Rabbi Akiba avait coutume de dire :" Ce que Dieu fait est fait pour le mieux" . Un jour qu’il voyageait, il avait avec lui une lampe, un âne et un coq. Arrivé à la porte d’une ville dans la soirée, on lui refusa le gîte et il campa à proximité de la ville. Un vent se leva et éteignit sa lampe; Rabbi Akiba dit :" Ce que Dieu fait est fait pour le mieux." Un lion apparut et tua son âne et un chat étrangla son coq, mais il continua à répéter:" Ce que Dieu fait est fait pour le mieux." Le lendemain, il retourna à la porte de la ville et découvrit qu’elle avait été complètement dévastée par des brigands pendant la nuit. Alors il comprit toute la miséricorde de Dieu à son égard. La lumière de sa lampe et les cris de ses animaux auraient immanquablement attiré sur lui l’attention des brigands. | |
TC0139 | TE017538 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 281 p 184 du texte hébreu | Rabbi Yohanan et Rabbi Hiya ben Abun marchaient de Tibériade à Zippori et Rabbi Yohanan lui montrait toutes les propriétés qu'il avait vendues pour pouvoir se consacrer à l'étude de la Torah. Il lui disait:" Ce n'est pas rien. J'ai vendu des biens qui ont été crées en six jours (temps de la création du monde) et acheté un bien créé en quarante jours et quarante nuits ( temps passé par Moïse avec Dieu au mont Sinaï pour recevoir la Torah )." | |
TC0139 | TE016068 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 151 p.110 du texte hébreu | Un disciple de Rabbi Yohanan ben Zakkai avait quitté la maison d’étude pour faire du commerce à l’étranger et était revenu riche. Les autres disciples l’enviaient et rêvaient eux aussi de partir. Alors Rabbi Yohanan pria Dieu et la vallée se remplit de pièces d’or. Il dit alors à ses disciples :" Que celui qui veut prendre l’or le fasse, mais qu’il sache qu’il prélève ainsi sur sa part du monde futur. Etudier la Torah n’a pas de récompense ici-bas." | |
TC0140 | TE013778 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], VII, 1. | Un saint père et son disciple marchent dans la rue avec un âne. Quelle que soit leur façon d’utiliser l’âne, la foule se rit d’eux. | |
TC0142 | TE019024 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 35 | Un convers de Zinna fut envoyé par son abbé en voyage pour une affaite quelconque. Il devait traverser l'Elbe, mais n’avait plus d'argent pour payer le batelier. Il demanda alors d’être transporté à crédit, et promit de payer sa dette d'un demi denier le plus vite possible. De retour, le convers oublia sa promesse. Il tomba ensuite malade et mourut. Son âme voulait s'envoler vers le ciel, mais un énorme denier lui bloquait le passage. Comme le convers n'avait pas d'autres péchés, son âme retourna dans le corps. L’abbé paya sa dette, et au moment où le batelier reçut l'argent, le convers s'endormit en paix. |
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TC0142 | TE018674 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 2 | Le jour de la fête de Pâques à Jérusalem, un pèlerin nommé Winand exhortait ses compagnons de voyage à ajourner le départ afin de pouvoir assister à tous les offices solennels. Les compagnons refusèrent et partirent sans lui. Le jour suivant, Winand rencontra un cavalier très vénérable qui lui proposa de monter sur son cheval pour rattraper les autres. Il accepta et fut miraculeusement remis le même jour dans son village situé dans le diocèse de Liège, en guise de récompense pour sa dévotion. Les villageois ne le crurent pas, mais quand les autres pèlerins revinrent du voyage, son histoire fut confirmée. | |
TC0142 | TE017885 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 5 | A trois reprises, l'hostie est ôtée par une colombe à un prêtre luxurieux alors qu’il célèbre la messe. Plein de componction, il se confesse à un abbé cistercien. La colombe lui apporte les hosties emportées et recrache le vin dans le calice. Comme pénitence, l’abbé demande au prêtre de partir soigner les malades outre-mer. A son retour, il entre dans l’ordre cistercien. |
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TC0148 | TE015632 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1233 | SAINT ANDRÉ AU SECOURS DE SAINT MATTHIEU. — L’apôtre Matthieu, après l’ascension du Christ, prêchait près de la ville de Smirmidon (Mirmidon). Les citoyens lui arrachèrent les yeux et le jetèrent en prison avec l’intention de le mettre à mort. Un ange apparut à saint André qui prêchait en Scythie, lui disant d’aller libérer saint Matthieu. Il dit qu’il ignorait le chemin. Sur ordre de l’ange, il alla au bord de la mer et trouva un navire qui le conduisit, grâce à l’ange, là où était emprisonné Matthieu. Il pleura, et après avoir prié, lui rendit la vue et le fit libérer, lui et d’autres. Prêchant à la place de saint Matthieu, il fut lié par les pieds et traîné sur la place par les habitants furieux. Il obtint leur conversion grâce à ses prières. |
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TC0148 | TE015347 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 955 | LA PÉNITENCE DE L’EMPEREUR THÉODOSE. — Théodose fit périr, comme suite à quelque crime des Thessaloniciens, un grand nombre d’innocents. Venant à Milan, il fut expulsé de l’église. Il fit humblement pénitence et promulgua une loi selon laquelle personne ne serait exécuté sans que trente jours ne se fussent écoulés depuis la décision, ce afin d’éviter l’effet de la colère. Il jugea Ambroise qui s’était comporté courageusement envers lui comme un grand athlète de la vérité et comme seul digne d’être évêque. | |
TC0148 | TE015541 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1146 | LA MIGRATION DES PETITS SAUMONS. — Les petits saumons, les ?tacons?, naissent en eau douce, descendent en mer où ils engraissent. Quand ils se sentent trop gros, ils se souviennent de leur eau d’origine et cherchent à remonter le fleuve. En cas d’obstacle, ils rejoignent leur tête à leur queue et le franchissent d’un bond. | |
TC0148 | TE015540 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1145 | LA MIGRATION DES HIRONDELLES. — Les hirondelles traversent la mer pour échapper à l’hiver. Quand elles ressentent de la fatigue, elles se posent sur l’eau, en se servant d’une aile comme d’une coque de navire et de l’autre comme d’une voile. | |
TC0148 | TE015718 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1317 | SAINT PIERRE RETOURNE À ROME POUR Y SUBIR LE MARTYRE. — Saint Pierre quittait Rome pour retarder l’heure du martyre. Il rencontra le Christ qui lui dit qu’il allait à Rome pour y être crucifié. Saint Pierre retourna à Rome pour y subir le martyre. | |
TC0148 | TE015522 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1127 | SAINT MARTIN DÉFIE LE DIABLE. — Alors qu’il était en chemin, le diable apparut à saint Martin en disant que partout où il irait il s’opposerait à lui. Saint Martin lui répondit que le Christ était avec lui et qu’il n’avait peur de rien. Le diable disparut. | |
TC0148 | TE015669 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1268 | SAINT ANTOINE TROUVE PAUL EN PRIÈRE, MORT. — Saint Antoine, par révélation divine, était parvenu jusqu’à Paul. Ce dernier lui dit qu’il était envoyé par le Christ pour donner une sépulture à son corps, et lui demanda, afin de mourir en paix, d’aller lui chercher le manteau qu’Anastase, patriarche d’Alexandrie, lui avait donné. Antoine s’en revenait quand il vit l’âme de Paul monter au ciel, entre les anges, les prophètes et les apôtres. Il trouva Paul en prière. Le croyant en vie, il pria avec lui. Mais il était mort. Il l’ensevelit avec l’aide de deux lions. | |
TC0148 | TE015535 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1140 | LA PASSION DES ONZE MILLE VIERGES. — Un roi d’Ecosse n’avait qu’une fille, nommée Ursule. Le roi d’Angleterre la demanda en mariage pour son fils. Ursule avait consacré sa virginité à Dieu, mais son père, bien que très chrétien, craignait la colère du roi d’Angleterre. Son anxiété était la plus profonde car il ne voulait pas empêcher Ursule de consacrer sa virginité à Dieu. Mais Ursule, inspirée par Dieu, lui dit d’accéder à la demande en mariage, à ces conditions: le jeune homme se ferait baptiser et instruire dans la foi catholique pendant trois ans; son père et celui du jeune homme lui donneraient dix vierges de bonne famille; à chacune de ces vierges seraient adjointes mille vierges; on leur donnerait onze trirèmes équipées; on leur accorderait trois ans pour faire offrande de leur virginité. Les parents respectifs et le jeune homme y consentirent. Elles reçurent une escorte digne d’honneur. La reine de Sicile, soeur de la mère de sainte Ursule, les rejoignit et prit le commandement des navires. Elles parcoururent la mer, se livrant à toutes sortes de jeux. Elles abordèrent à un port de la Gaule nommé Ceila [Tyelle]; et de là à Cologne. Sur le conseil d’un ange elles s’en vinrent à Bâle, puis s’en allèrent à Rome. Le pape Cyriaque était originaire de leur pays. Il baptisa de nombreuses vierges. Il résigna sa charge, en dépit des cardinaux et du clergé romain, et les suivit. Deux princes romains, voyant leur succès, avertirent Julien, leur parent et chef des Huns, afin qu’il lançât contre elles une armée à Cologne et les massacrât. Etherius, le fiancé de sainte Ursule, arriva à la rencontre des vierges. Son père était mort, sa mère et ses soeurs baptisées. Alors qu’elles se dirigeaient vers Cologne, les Barbares les massacrèrent. Ursule fut épargnée, mais, refusant de s’unir à leur chef, elle fut transpercée d’une flèche. |
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TC0148 | TE015520 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1125 | LE PÈLERIN SOUTENU PAR SAINT JACQUES. — Trente Lorrains avaient décidé et juré de ne jamais se séparer, lors de leur pèlerinage à Saint-Jacques. L’un des pèlerins tomba malade. A cause de lui, le chemin qui aurait pu être fait en cinq jours le fut en quinze. Ils finirent par abandonner le malade. Tous sauf un qui n’avait pas prêter serment. Il accompagna le malade suivant sa volonté jusqu’au pied du mont Saint-Michel. La maladie empirant, il le conduisit sur la montagne où le malade mourut. Terrifié le pèlerin se mit à prier et à pleurer. Saint Jacques arriva alors sous l’apparence d’un pèlerin, à cheval, et lui demanda la cause de ses pleurs. Le pèlerin la lui révéla. Saint Jacques lui demanda de lui confier le corps du défunt et de monter en croupe. Ils allèrent, faisant en une nuit ce qu’il aurait fait en douze jours, jusqu’à Montjoie qui se trouvait à une demie lieue de Saint-Jacques. Là, saint Jacques les mit a terre et ordonna au pèlerin de dire aux chanoines de la part de saint Jacques de venir ensevelir le mort et de dire à ses compagnons que, pour avoir manqué à leur promesse, leur pèlerinage n’avait aucune valeur. Le pèlerin accomplit ses ordres et ses compagnons reçurent une pénitence de l’archevêque du lieu. |
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TC0148 | TE015736 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1335 | SAINT MACAIRE RÉSISTE À LA TENTATION. — Le diable tentait Macaire d’aller à Rome. Le saint se couchait sur le sol, les pieds hors du seuil de sa cellule, demandant au diable de le tirer s’il le pouvait. Le soir venu, la tentation avait disparu. | |
TC0148 | TE015539 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1144 | LA MIGRATION DES CIGOGNES. Les cigognes, pour fuir les rigueurs de l’hiver qui approche, traversent les mers pour gagner des lieux tranquilles et tempérés. | |
TC0148 | TE015401 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1008 | LE SCEAU DU DIABLE INSCRIT DANS LA MAIN. — Deux frères Prêcheurs erraient dans les montagnes d’Irlande sans trouver leur chemin quand ils aperçurent non loin d’eux un petit homme. Ils l’appelèrent mais il se mit à fuir. S?étant mis à sa poursuite, ils le rattrapèrent alors que la montagne devenait plus escarpée. Ils lui demandèrent leur chemin mais il sut à peine leur répondre. Insistant pour qu’il leur dît qui il était, il finit par avouer qu’il avait été l’esclave des démons pendant trente ans. Il leur avait prêté hommage et il portait imprimé sur la main leur sceau, sur lequel était écrit l’acte de cet hommage. Les frères réussirent à le persuader de les accompagner jusqu’au village. Une fois arrivés, l’un des frères prêcha l’abomination des péchés et la miséricorde que Dieu accordaient à ceux qui se confessaient. L’homme dit alors son fait devant tous. Comme il avait confessé en pleurant son péché au frère, il s’aperçut que le sceau du diable avait disparu de sa main. Quelques jours plus tard, réconforté et instruit, il revint dans la même forêt pour en rapporter quelques affaires quand il rencontra le démon auquel il avait prêté hommage et qui parcourait les montagnes, accompagnés d’une foule d’autres démons, de chevaux noirs et de chiens. Le démon lui demanda s’il n’avait pas vu un esclave en fuite. L’homme finit par demander s’ils ne le reconnaissaient pas. Ils dirent que non. Il leur assura qu’il était bien celui qu’ils recherchaient. Ils regardèrent sa main et n’y trouvèrent pas leur sceau. Ils le traitèrent alors de menteur. Il s’en revint tout heureux vers les frères et resta en leur compagnie. | |
TC0152 | TE015091 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : IV | Histoire d’un prudhomme, nommé Jean, hébergé par le Christ et Notre Dame. Un prudhomme fort pieux, nommé Jean, habitant l’évêché de Cambrai, possède une très belle image de la sainte Vierge et désire s’en procurer une autre. Il quitte sa maison et part pour une ville (Fontaine ?) où l’on fait les plus belles images de la sainte Vierge afin d’en acheter une. Il l’enveloppe dans un beau tissu et s’en retourne chez lui. Il rencontre alors un saint homme, Pierre, qui lui propose de le conduire dans un bonne maison. Jean accepte et se voit mener dans un très bel endroit où il est merveilleusement accueilli par un homme et une femme fort beaux. Une table magnifique est dressée, et le couple se montrent très doux et très gentil. Le repas terminé, l’hôte lui demande ce qu’il cache sous le tissu. Jean lui explique qu’il s’agit d’une image de Notre Dame. L’homme la contemple, loue la Vierge et lui répond que c’est une très bonne chose et qu’il en sera récompensé. Il demande alors à Pierre de conduire Jean dans sa chambre. Le lit était si beau qu’il n’osa se coucher dedans. Pierre le força à se coucher et le prudhomme dormit si bien que Pierre dut le réveiller le lendemain matin. A son réveil, Jean eut grande honte car il avait pour habitude de se lever la nuit afin de prier. Il remercie ses hôtes et l’homme lui donne un pain pour son voyage du retour. Il quitte le beau manoir en compagnie de Pierre et lui demande alors le nom de son hôte. Pierre lui répond qu’il a été hébergé par le Christ et sa mère, la Vierge Marie et que lui est saint Pierre l’apôtre. A ces mots, saint Pierre disparaît ainsi que la maison dans laquelle il avait été accueilli. Il se retrouve à côté de sa propre maison alors qu’il en était à XIV lieues. Il mangea le pain que son hôte lui avait donné et il fut si bien rassasié qu’il eut l’impression de ne plus jamais avoir le besoin de manger. Chaque nuit, saint Pierre lui apparaissait et lui disait de bien se souvenir de ses bons hôtes afin d’être délivré de la tentation. |
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TC0155 | TE016232 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 108 | Saint Raymond († 1275) exhorte le roi Jacques d’Aragon (Jacques Ier d'Aragon dit le Conquérant, 1208 - 1276) de quitter sa maîtresse. Le roi promet de le faire mais ne tient pas sa parole. Un jour, le roi entreprend un voyage à Majorque avec saint Raymond. Incapable de s’abstenir de son péché, il emmène aussi sa maîtresse. Le saint le réprouve violemment et lui annonce son intention de s'en aller. Le roi interdit de prendre le saint à bord. Alors, saint Raymond fait un radeau de sa coule et traverse la mer. A la vue de сe miracle, le roi se repent. | |
TC0155 | TE016183 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 56 | En allant à Rome, saint Ambroise loge chez un homme riche, qui se dit vivre dans le bonheur. Ambroise se plonge dans la méditation et puis, soudain, se précipite pour quitter la maison. Après son départ, la terre s’ouvre et engloutit le riche et sa maison. | |
TC0157 | TE017141 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 330, l. 5 – p. 330, l. 9 | L’évêque d’Ossero (Ursar, Dalmatie), Gaudentius, à travers qui Dieu avait effectué un miracle, abandonna sa charge épiscopale. Il voyagea par la mer depuis le royaume de Slavonie jusqu’en Italie, sur la côte du côté d’Ancône. Il y vécut heureux jusqu’à sa mort, un peu plus de deux ans avant l’écriture de cette lettre (1059-1061). | |
TC0157 | TE017252 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 83, p. 450, l. 31- p. 451, l. 34 | Alphanus, archevêque de Salerne († 1085), rapporta cette histoire, qu’il avait entendue à Constantinople. Un Empereur était aveugle et on ne pouvait le soigner. Il chercha le remède dans la prière à Dieu. Il entendit en rêve que s’il visitait l’église de Saint-Laurent martyr, Dieu lui redonnerait la vue. Il projeta donc de voyager à Rome et demanda un bateau. Mais sa femme avait peur qu’il meure dans un naufrage et que le pouvoir de l’empire vacille alors que ses fils étaient encore petits. Elle ordonna aux marins à tromper l’empereur en lui faisant croire qu’il faisait le voyage, alors qu’en réalité ils restaient proches de Constantinople. Elle fit construire une réplique de Saint-Laurent, car si Dieu devait rendre la vue à son mari par l’intercession de Saint Laurent, il le pouvait aussi bien à Constantinople qu’à Rome. Un an passa ainsi, et l’empereur fut amené à la réplique de Saint-Laurent. On lui faisait toujours croire qu’il était à Rome. Il recouvra la vue et fut alors bien surpris de trouver sa femme et ses serviteurs autour de lui. |
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TC0157 | TE017163 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 352, l. 13 – p. 353, l. 14 | Nonnus, aussi nommé Hippolyte, est un martyr. Il prêchait si efficacement qu’il convertit 30 000 Sarrazins de leur religion au christianisme, et Pelagia d’une mauvaise vie à la sainteté chrétienne. Il composa aussi plusieurs volumes sur la doctrine sacrée. Puis, il se retira de son épiscopat. Il quitta Antioche et voyagea jusqu’à Rome. Lorsqu’Aurea subit le martyre à Ostie, jetée à la mer avec une pierre autour de son cou, Nonnus récupéra ses restes et les enterra. Peu après, Ulpius, le même persécuteur, ordonna qu’il soit noyé près du Tibre – après ce martyre, son corps fut enterré à Porto. On entendit alors miraculeusement pendant une heure des voix enfantines remercier Dieu. Il est donc clair qu’il n’avait pas offensé Dieu en renonçant à son épiscopat. |
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TC0158 | TE016933 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [F] | Les huit devas.– Huit histoires concernant des hommes qui obtiennent de renaître dans la condition de deva pour avoir éprouvé des sentiments bienveillants envers le Buddha. Dans la quatrième, le Buddha, pour assurer un mérite à un homme qui est venu le chercher en char, consent à monter dans le char, au lieu de se transporter par quelque moyen surnaturel. |
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TC0158 | TE016852 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 378 | K'iao-jong et la machine à voler.– Accompagné d'un mécanicien un jeune homme peut aller chercher sa fiancée sur une machine à voler. Plus tard, il veut voler seul, mais il ne sait pas faire revenir la machine et tombe dans la mer. | |
TC0158 | TE016703 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 253 | Réclamer une demi-pièce de monnaie.– Un sot dépense quatre pièces de monnaie et fait un voyage fatigant pour réclamer à son débiteur une demi-pièce de monnaie. | |
TC0158 | TE016855 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 381 | Les deux frères «Excellente action » et «Mauvaise action».– Le roi de Vârânasî a deux fils; l'un, qui est né sous d'heureux auspices, est appelé Chan-hing; le second dont la naissance a été entourée de mauvais présages est appelé Ngo-hing. Le roi d'un autre royaume promet sa fille en mariage à Chan-hing. Celui-ci va sur mer pour faire fortune. Ngo-hing l'accompagne et quand son frère aîné s'est procuré la perle qui fait se réaliser les désirs, il la lui dérobe après lui avoir crevé les yeux, et revient dans son pays où il est proclamé roi à la mort de son père. L'aveugle Chan-hing arrive à la cour du roi qui lui avait promis sa fille ; cette jeune fille, sans le reconnaître, déclare qu'elle ne veut que lui pour époux; Chan-hing recouvre la vue. |
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TC0158 | TE016923 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 407 [A] | Visite d'Indra au Buddha.– Indra visite le Buddha dans l'Indra-çaila-guhâ et lui pose un certain nombre de questions sur la doctrine bouddhique auxquelles le Maître répond. | |
TC0158 | TE016764 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 314 | Celui qui avait convenu avec son fils de partir de bon matin.– Un homme avait convenu avec son fils de partir de grand matin le lendemain pour aller dans un village. L'enfant, parti seul dès l'aube, arriva exténué au terme de son voyage et, n'ayant rien trouvé à manger, revint sur ses pas et rencontra son père qui lui fit voir l'imprudence de sa conduite. | |
TC0158 | TE016438 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 13 | Sûtra du roi Sa-ho-t'an.– Wen-tchou-che-li (Manjuçrî) transformé en brahmane met à l'épreuve la libéralité de ce roi. Il l'oblige à être son esclave et à lui donner sa propre femme comme servante en exigeant qu'ils le servent tous deux pieds nus. Il vend séparément l'homme et la femme. L'homme reçoit de son nouveau maître l'ordre de ne pas laisser faire d'enterrement, sans autorisation, dans le terrain dont il a la garde. La femme, enceinte, accouche d'un fils que sa maîtresse exige qu'elle tue. Quand elle veut l'enterrer dans le terrain gardé par son mari, celui-ci, se conformant aux ordres reçus, refuse d'ensevelir l'enfant. Alors ils sont miraculeusement transportés dans leur palais où l'enfant ressuscité reparaît également. Assis au haut des airs, sur une fleur de lotus, Wen-tchou-che-li loue le roi et la reine. |
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TC0158 | TE016742 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 292 | Exiger zéro.– Le maître du char embourbé a promis de donner zéro à celui qui lui viendrait en aide. Quand il doit s'acquitter de sa promesse, il constate que c'est impossible. | |
TC0158 | TE016580 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 140 | Il ne faut pas craindre les démons.– Cinq voyageurs s'arrêtent pour la nuit dans un temple où il y a des statues de divinités hérétiques; quatre d'entre eux voudraient brûler ces idoles pour en faire du feu; le cinquième s'y oppose; c'est ce dernier que les démons veulent manger pendant la nuit; il ne se sauve qu'en imitant ses compagnons à brûler les idoles. Il ne faut pas craindre les démons, car ceux-ci en prennent aussitôt avantage. | |
TC0158 | TE016790 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 337 | Histoire de Kotikarna.– Origine de son nom; Kotikarna devient un chef de marchands; au retour, abandonné par ses compagnons il s'égare et arrive à la ville des démons affamés, puis à la ville des démons altérés; il voit dans d'autres endroits des spectacles qui lui apprennent les tourments que subissent après leur mort d'autres personnes de son pays natal; il entre en religion auprès de Mahàkâtyâyana après en avoir demandé l'autorisation à ses parents. |
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TC0158 | TE016752 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 302 | Le pilote ignorant.– Le fils d'un notable, habile à réciter par quels procédés on gouverne en pleine mer un bateau, veut remplacer le capitaine décédé au cours du voyage. Mais il est incapable de diriger la manœuvre et tous les voyageurs sont noyés avec lui. |
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TC0158 | TE016708 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 258 | Celui qui alla sur la mer pour chercher de l'aloès.– Un homme qui a recueilli de l'aloès dans un voyage sur mer ne parvient pas à vendre cette denrée; il le brûle pour en faire du charbon de bois parce qu'il a vu que le charbon se vendait aisément. | |
TC0159 | TE017632 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Quand Socrate était en route pour Athènes pour y étudier, il jeta à la mer une quantité importante d’or, la noyant pour ne pas être noyé par elle. | |
TC0159 | TE017633 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Aristippe, sur les mers, fut jeté par un naufrage sur les côtes de l’île de Rhodes. Il vit des figures géométriques sur le sable et dit qu’il y avait des traces d’humanité. Il se dirigea vers la ville et alla droit au gymnase où il débattit brillamment avec les philosophes. On le couvrit de cadeaux qui lui permirent de s’entretenir honorablement, mais également de fournir à ses compagnons de naufrage des vêtements et toutes les choses nécessaires pour vivre. Lorsque ces derniers repartirent enfin pour leur terre natale, ils demandèrent à Aristippe ce qu’ils devaient dire sur lui. Il leur dit que le plus utile en voyage sont ces types de possessions ou de bagages qui ne coulent pas dans les naufrages (i. e. la connaissance) et qui permettent à celui qui les détient de survivre comme lui. Ce sont les meilleures protections face à tous les accidents de la fortune. | |
TC0159 | TE017630 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Anaxagore ne revient dans son pays après une longue période d’études que pour trouver ses biens abandonnés. Il n’aurait pas été sauvé s’ils n’avaient pas été laissés à l’abandon. | |
TC0159 | TE017552 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Saint Bernard rapporte au pape Eugène que le cardinal Martin, revenant dans le plus grand dénuement d’une légation, accepta de l’évêque de Florence un cheval pour rentrer à Rome. Il le lui retourna, déçu, lorsqu’il apprit que cet évêque faisait l’objet au même moment d’un procès à Rome. | |
TC0161 | TE017741 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 45 | COMMENT UN HOMME DE LA GARDE PROCHE MEURT APRÈS AVOIR CHANTÉ UN CHANT DANS LA MONTAGNE EN LA PROVINCE DE HITACHI.– Un homme de la Garde Proche, préposé à la Récréation musicale des dieux, chante de manière merveilleuse. Un jour, il part pour un recrutement de lutteurs et, en traversant une montagne, il somnole sur son cheval et se met à chanter à plusieurs reprises le chant de Hitachi, province dans laquelle il se trouve. Il entend alors une voix effrayante sortie de la montagne disant que ce chant est charmant, et un claquement de mains. Interrogés, ses suivants disent qu’ils n’ont rien entendu. L’homme est pris soudain de malaises, et meurt dans la nuit. Il ne faut point chanter de semblables chants car le dieu de la montagne, charmé et ému, retient celui qui les chante. | |
TC0161 | TE017698 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI , 05 | COMMENT KUMARAEN A VOLÉ LA STATUE DU BOUDDHA ET L’A TRANSMISE EN CHINE.– Alors que Bouddha est au ciel pour convertir sa mère, un roi, triste de son absence, fait fabriquer par un dieu artisan une statue en bois. Quand Bouddha veut redescendre du ciel par trois escaliers, le Bouddha en bois vient se prosterner devant lui. La statue est alors vénérée par le monde entier. Kumaraen, un saint homme décide de voler l’icône en bois et de l’apporter en Chine pour convertir le pays. Il voyage jour et nuit, aidé par le Bouddha en bois. L’homme, fatigué, arrête son chemin pour se reposer dans un pays situé entre l’Inde et la Chine. Le roi de ce pays, trouvant ce voyage trop difficile pour ce vieil homme le persuade de s’unir à sa fille dans l’espoir d’une future grossesse. Mais la femme ne tombe enceinte que quand elle ferme la bouche de Kumaraen pendant leur accouplement pour l’empêcher de réciter une stance sur l’impermanence. Kumaraen meurt. Un garçon naît, grandit et pour respecter la volonté de son père, transporte le Bouddha en bois jusqu’en Chine où il est reçu par le roi et vénéré dans tout le pays. |
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TC0161 | TE017748 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXX, 11 | COMMENT UN HOMME D'UNE NATURE QUI N’EST POINT VULGAIRE AYANT QUITTÉ SON ÉPOUSE REVIENT ENSUITE HABITER AVEC ELLE.– Un homme quitte son épouse attristée pour vivre avec une autre femme. Au cours d’un voyage, il fait envoyer à sa nouvelle épouse pour se distraire, une palourde et une algue qu’il a trouvées au bord d’un rivage. Mais le petit serviteur chargé de cette tâche, se trompe de maison, et apporte les objets à la première femme qui comprend que c’est une méprise. Mais elle fait mettre le coquillage et l’algue dans de l’eau pour qu’on puisse se divertir en les regardant. Quand l’homme regagne la maison de son épouse d’à présent, il lui demande si les objets sont toujours là. Celle-ci dit que si jamais elle les avait vus, elle aurait fait griller le coquillage pour le manger, ainsi que l’algue qu’elle aurait fait mariner. L’homme apprend qu’ils ont été portés à l’épouse d’avant et, furieux, demande au petit serviteur de lui rapporter les objets. L’épouse d’avant les emballe délicatement, en écrivant quelques vers avec de jolis jeux de mots. L’homme, touché par tant d’élégance et de délicatesse, quitte la maison de l’épouse d’à présent, et s’en retourne vivre avec celle d’avant. | |
TC0162 | TE017762 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 14 | COMMENT LES MOINES EN PÈLERINAGE DANS L’ÎLE DE SHIKOKU PERDENT LEUR CHEMIN ET DANS UN ENDROIT INCONNU SONT TRANSFORMÉS EN CHEVAL À COUPS DE FOUET.– Trois moines pèlerins, faisant le tour de lointaines provinces de Shikoku, se perdent dans la montagne. Abattus et désolés, ils trouvent une demeure et entrent, invités par un moine à l’allure barbare. Après leur avoir servi un très bon repas, l’hôte, prenant un air des plus terribles, appelle ses gens et leur demande d’apporter les objets habituels. Les pèlerins, épouvantés, voient arriver des drôles de moines avec un licol et des fouets à chevaux. Ces disciples, à qui le maître moine ordonne de faire comme d’habitude, tirent un moine pèlerin dans le jardin, le fouettent, le dénudent, et le fouettent encore. Le moine s’effondre, et les disciples, sur l’ordre de leur maître, le secouent : il se relève en se transformant en cheval. Un deuxième moine subit le même sort. Le dernier pèlerin prie de toute sa force. Le maître moine décide de le faire attendre et pendant la nuit, il demande au pèlerin d’aller voir s’il y a de l’eau dans le champ derrière la maison. Le pèlerin obéit et se demande quel va être son sort. Terrifié, il décide de s’enfuir. Il parcourt cinq ou six cents pas, et aperçoit une femme devant une habitation. Méfiant et tremblant, il lui raconte tout. La femme répond qu’elle est l’épouse principale du moine et sait qu’il se passe des choses affreuses dans sa demeure. Elle lui dit que le maître moine l’a envoyé regarder s’il y avait de l’eau pour qu’il creuse sa tombe et soit enterré vivant. Elle envoie le pèlerin, avec un billet écrit de sa main, chez sa jeune sœur. Très reconnaissant, il se prosterne devant la femme et part. Arrivé dans la maison de la sœur, il lui remet la lettre. Celle-ci déplore aussi cette affreuse affaire, accepte d’aider le moine, mais lui dit que dans sa maison il se passe des choses terribles et lui demande de rester caché. Il entend arriver un être à l’air redoutable et à l’odeur épouvantable. Puis il l’entend faire l’amour avec la femme, puis quitter la chambre. Il comprend que c’est un démon qui rend visite à sa femme. Après cela, la femme lui indique le chemin à prendre et lui confie qu’il a beaucoup de chance d’être épargné. Le pèlerin, tombe à genoux, pleure et part. Sauvé, il arrive dans un village et raconte son histoire, ne respectant pas l’interdiction des deux femmes de parler de cet endroit. Depuis, le moine pèlerin continue son voyage jusqu’à la capitale où, pour ses deux compagnons devenus chevaux, il se consacre à cultiver les racines du bien. Même si on renonce au monde et que l’on marche dans la Voie de Bouddha, il ne faut pas pénétrer sans réfléchir dans des lieux inconnus ! |
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TC0163 | TE018162 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 93. | A) L’ERMITE AVEUGLE. B) LE PERROQUET QUI PRIE .– A) Un ascète rencontre au pied d’une montagne un moine aveugle qui se rend à Kamakura. Ce dernier dit à l’ascète qu’il n’espère rien, juste trouver pour au moins un jour un moyen de subsistance, au milieu des tourments et des peines qui jalonnent sa route. Tout en le plaignant l’ascète se remémore la parole d’un sage à propos de la marche vers le paradis : « Qu’un homme dépourvu de sagesse aille y renaître, il en est comme d’un aveugle qui va sur un chemin ; mais celui qui connaît le sens profond des saints enseignements est comme un pèlerin qui a la vue claire ». L’ascète demande à l’aveugle s’il n'a pas peur d’échouer, mais celui-ci répond que beaucoup, qui ont tous les moyens à leur disposition, faute de volonté ne sont jamais allés voir ne serait ce que le pays d’Omi ; mais lui, avec ce corps défaillant, une fois sa décision prise, il peut cheminer. B) En Chine un moine récite du matin au soir l’invocation au Bouddha. Un perroquet qui vit près de chez lui imite le moine et répète constamment « Amida le Bouddha ». Quand le perroquet meurt les moines l’enterrent. Par la suite un lotus pousse sur sa tombe et quand on creuse le sol on découvre que le lotus a pour racine la langue du perroquet. C’est sans doute en raison de la générosité du vœu compatissant que, malgré son absence de foi, l’invocation que prononçait le perroquet ne reste pas sans effets bénéfiques. |
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TC0163 | TE018156 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 87. | LE RÉVÉREND SHINKAI N’ARRÊTE SES PAS EN NUL ENDROIT.– Quand l’ascète itinérant Shinkai séjourne en Chine ses pratiques se révèlent très inhabituelles. On raconte qu’ayant pénétré dans les montagnes avec deux compagnons, lors de sa méditation assise, sans abri, il s’expose à la pluie et la rosée durant de longues périodes allant jusqu’à cinquante jours. De retour dans son pays, il erre par monts et forêts sans jamais s’arrêter. Rien-bô, l’une des nombreuses sœurs de Shinkai, s’inquiète du sort de son frère qu’elle n’a plus vu depuis plusieurs années quand elle voit surgir un individu répugnant, amaigri et vêtu de haillons. Elle reconnaît alors Shinkai, et prise d’une grande pitié, elle demande à Shinkai de s’établir et de pratiquer l’invocation au Bouddha. Rien-bô bâtit alors un ermitage pour son frère et lui adjoint les services d’un jeune moine. Après plusieurs mois de cette vie paisible, Shinkai reçoit un ascète avec lequel il s’entretient toute une nuit. Le jeune moine entend la conversation. Shankai dit qu’il souhaite reprendre ses pérégrinations sans but, en se gardant de toute souillure du cœur. Le jeune moine pense que ce départ ne se fera pas de sitôt, mais Shankai disparaît quelques jours plus tard. Le jeune moine, très attristé, le recherche et finit par le retrouver et demande à Shankai de rester auprès de lui. Mais ce dernier rétorque qu’il ne peut donner satisfaction à sa requête, désirant rester distant, et le jeune moine s’en retourne. Et désormais on perd toute trace de ce saint homme. |
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TC0163 | TE018092 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 30. | UN MAÎTRE EN MÉDITATION SE REND AU MONT FUDARAKU.– Le mari d’une nourrice, entré en religion, aspire à accomplir sa Renaissance. Pour garder l’esprit droit devant la mort, exempt de toute maladie, il se résout à subir l’autocrémation. Pour éprouver sa résistance, il plaque contre ses flancs deux fers de houe brûlants. Malgré des brûlures insupportables, le moine s’apprête à mettre son projet de crémation à exécution quand il songe soudain qu’il n’est en rien assuré d’aller renaître au paradis. Il décide alors de se rendre au mont Fudaraku [montagne mythique où réside le Bodhisattva Kannon]. Il panse ses plaies, loue une barque, s’exerce au maniement du gouvernail, et lorsque le vent devient propice à son départ, il met voile vers le sud. Sa femme et ses enfants ne peuvent le retenir et sont éplorés en voyant la barque disparaître au large. Tous pensent qu’il a dû atteindre le but de son pèlerinage, mû par une volonté aussi ferme. C’est aussi ce que fit, des années auparavant, un saint homme accompagné de son disciple. |
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TC0163 | TE018091 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 29. | GENDAYÛ, DU PAYS DE SANUKI, ÉVEILLE SOUDAINEMENT SON CŒUR ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Gendayû égorge les êtres vivants et cause la perte des humains, inspirant une immense terreur autour de lui. Revenant de la chasse, il passe devant une maison où l’on célèbre l’installation d’une effigie du Bouddha. Trouvant cette cérémonie amusante, il met pied à terre, enjambe le dos des fidèles agenouillés, s’installe près du célébrant et lui demande ce que signifie son homélie. Effrayé, le moine cesse son prêche, et lui explique que le serment d’Amida [le Bouddha sauveur] est digne de confiance, lui décrit les joies du paradis et les souffrances de ce monde, et tout le reste. Gendayû dit qu’il aimerait bien devenir moine et qu’il ignore le chemin pour se rendre dans la contrée où réside le Bouddha. Il demande si le Bouddha lui répondra s’il l’appelle de toutes ses forces. Le moine répond que s’il éveille profondément son cœur, il obtiendra sans nul doute sa réponse. Gendayû demande alors d’être fait moine sur le champ. Mais son serviteur lui suggère de rentrer chez lui pour régler ses affaires avant de se retirer du monde. Gendayû est furieux et le menace de son sabre. Tous sont épouvantés. Mais Gendayû se glisse à genoux devant le célébrant et exige d’avoir le crane rasé immédiatement, menaçant le moine à son tour. Le moine obtempère et fait de lui un moine. Vêtu d’un froc et d’une étole, Gendayû prend le chemin de l’ouest en criant « Hommage au Bouddha Amida ». Tous ceux qui l’entendent sont très émus. Cheminant au fil des jours Gendayû arrive dans un monastère de montagne. Un des moines, suspicieux, est très touché par le récit de ce voyageur, et lui offre un peu de riz séché. Mais Gendayû dit qu’il n’a pas envie de se nourrir et que sa seule pensée est de marcher à travers monts, forêts, lacs et rivières jusqu’à ce que le Bouddha daigne lui répondre. Il reprend sa marche vers l’ouest, suivi par un moine qui le trouve installé sur un rocher à la pointe d’un éperon montagneux dominant la mer. Gendayû explique au moine que c’est ici que le Bouddha répond à ceux qui l’invoquent. En effet, à ses appels, l’auguste voix résonne légèrement du côté de la mer. Gendayû demande au moine de partir et de revenir dans sept jours, pour voir ce qu’il est devenu. Sept jours plus tard le moine, accompagné de nombreux confrères, trouvent Gendayû dans la même position, assis, paumes jointes tourné vers l’ouest, les yeux fermés. Sur la pointe de sa langue a poussé une fleur de lotus bleue. Les moines lui rendent hommage, détachent la fleur et l’offrent au gouverneur du pays qui la donne ensuite au seigneur d’Uji. Même si on n’accumule pas de mérites, on accomplit sa Renaissance quand on met toute sa confiance dans le Bouddha au plus profond de son cœur. |
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TC0165 | TE018289 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44f, pp. 91-92 | Saint Bernard, en route pour aller voir le comte Théobald de Champagne, rencontre un voleur qui est conduit à la potence. Il demande alors qu'on lui livre le voleur. Théobald arrive sur place et, surpris, lui demande pourquoi il voudrait sauver un voleur. Saint Bernard lui répond que le tourment quotidien d'une vie dans un monastère est une punition plus sévère que la mort immédiate, et emmène le voleur à Clairvaux (où il est connu d'Herbert). Il y reste jusqu'à sa mort, plus de trente ans plus tard, sous le nom de Constant. |
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TC0165 | TE018288 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44e, pp. 90-91 | Le même Gérard raconte également à Herbert d'autres épisodes de la vie de Saint Bernard. Un jour, son banc s'est élevé dans les airs alors qu'il prêchait au chapitre. Lors d'un voyage près de Provins, la mort d'un moine de Clairvaux lui a été révélée de manière divine et il s'est arrêté pour prier pour son âme. La dame de Chantemerle, qui l'accueille avec dévotion, a une fille malade ; Bernard la bénit et lui dit qu'elle n'aura plus qu'une seule attaque, et c'est ce qui se produit. Une autre fois, à la sortie de Lagny-sur-Marne, il rend l'ouïe et la parole à une petite fille après l'avoir bénie. Roger, un moine de Clairvaux, affirme que c'est ce miracle qui l'a convaincu de devenir moine. |
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TC0165 | TE018304 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 52, pp. 120-123 | Laurent, un convers de Clairvaux, est particulièrement dévoué à saint Bernard et à saint Malachie. Un jour, alors qu'il est encore novice, il voit un démon qui se révèle au signe de la croix comme le responsable de la tentation de Job. Pris de peur, Laurent s'enfuit et ne revoit plus jamais le démon. Après la mort de saint Bernard, Philippe de Clairvaux envoie Laurent, alors prieur de Clairvaux, rencontrer le roi de Sicile, Roger. À Rome, Laurent apprend la mort du roi de Sicile. Ne sachant plus quoi faire, il invoque saint Bernard qui lui apparaît la nuit suivante pour le consoler. Le voyage se déroule remarquablement bien : Laurent est accueilli par le nouveau roi, et les cardinaux romains, au moment de son départ, lui offrent des buffles très forts et agressifs. Obligé de traverser une région dangereuse, il prie Dieu et saint Bernard de lui venir en aide. Il a alors la vision de deux hommes portant des bougies allumées et, lorsqu'il est attaqué par des voleurs, des personnes vénérables lui viennent en aide. Il parvient ainsi à rentrer sain et sauf à Clairvaux, où les buffles sont admirés et où la race se répand progressivement. |
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TC0165 | TE018361 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 108, pp. 205-207 | Herbert apprend de l'abbé de Saint-Anastase, auquel il s'est secrètement confessé, l'existence de Balsamo, un moine cistercien du même monastère. Envoyé par saint Bernard à Clairvaux pour une commande, il souhaite rester dans ce monastère. À son retour à Saint-Anastase, il fait réciter une messe pour chaque moine de Clairvaux dont la mort est connue et douze autres messes par an, pour tous ceux dont la mort n'a pas été signalée. Très dévoué, pendant huit ans, il récite quotidiennement le psautier en entier et, au moins une fois, s'est flagellé. À l'approche du jour de sa mort, qu'il ne connaît pas, il retourne à Clairvaux pour demander à l'abbé de désigner le nouvel abbé de Saint-Anastase, dont le siège est actuellement vacant. À Clairvaux, il assiste aux funérailles d'un des moines et, pris d'un désir de mourir sur place, il prie Dieu d'exaucer son souhait. Il est immédiatement pris d'une forte fièvre. Le lendemain soir, il a une vision de Dieu, de Notre-Dame et de saint Bernard avec de nombreux saints. Pris dans la vision qui lui donne l'impression d'être parmi eux, il meurt le dixième jour. On se souvient aussi de Balsamo, pour l'époque où, alors qu'il était en route pour rencontrer le pape Alexandre III, il fut capturé par les partisans de l'antipape Octavien, qui le firent tomber de sa mule et le mirent en prison. L'un des ravisseurs tenta alors de monter sur la mule, mais l'animal inoffensif refusa d'être monté ou de bouger, comme s'il se battait pour son maître. Après avoir tout essayé (y compris de frapper l'animal), les partisans du schisme se rendirent compte qu'ils étaient confrontés à un miracle. Ils libérèrent Balsamo et lui ordonnèrent de monter sur la mule qui le reconnut, et sous les yeux de tous redevint obéissante. |
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TC0165 | TE018372 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 119, pp. 222-223 | A Vitskøl, au Danemark, un démon vit comme employé salarié pendant trois ans, travaillant avec diligence. Une nuit, alors qu'il voyage avec certains des moines, il se réveille et écoute, puis annonce à haute voix qu'il a entendu un grand coup de foudre provenant du Groenland. Il se rend en Islande et arrive en Norvège. C'est à partir de là qu'il prend la fuite. Lorsqu'il arrive au niveau de la mer, il est frappé par la foudre qu'il cherchait à éviter. Les moines comprennent qu'il s'agissait d'un démon, se souvenant que personne ne l'avait jamais vu entrer dans l'église. | |
TC0165 | TE018434 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 2, pp. 303-304 | Un moine abandonne Clairvaux et saint Bernard puis sombre dans la luxure. Il vit avec une concubine de laquelle il a des enfants. Un jour, après de nombreuses années, il accueille comme un père saint Bernard (de passage dans sa ville) qui ne le reconnaît pas. Le lendemain, Bernard se prépare à partir et donne un message au fils du prêtre : l'enfant, muet de naissance, recouvre brusquement le sens de la parole. Il parle alors à son père qui pleure devant un tel miracle et confesse à Bernard qu'il a été un de ses moines et qu'il veut retourner à Clairvaux avec lui. L'homme a peur de mourir bientôt, mais Bernard lui dit qu'il l'emmènera avec lui quand il reviendra de son voyage et pas avant. Cependant lorsque Bernard revient, l'homme est déjà mort. Mais lorsqu'on le déterre, on le retrouve habillé en moine et pourvu de la tonsure. |
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TC0165 | TE018282 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 42, pp. 81-85 | Un adolescent allemand de 14 ans s'arrête à Clairvaux, sur la route de Paris. Son professeur, dès qu'il voit le lieu et les moines, décide d'entrer dans l'ordre cistercien et l'invite à faire de même. Mais le jeune homme, hostile aux Cisterciens (et qui prie même Dieu de ne jamais lui donner envie d'entrer dans cet ordre), s'obstine à refuser. Cette nuit-là, il fait un rêve dans lequel on lui dit qu'il mourra s'il va à Paris ; le lendemain, il fait un autre rêve dans lequel il se trouve plongé dans laboue d'un puits, avec saint Jean et un autre saint qui lui apparaît sous la forme de saint Bernard et de Gérard, le portier du monastère. Le jeune homme leur promet de devenir moine. Il est libéré du puits et le lendemain il est accueilli par Saint Bernard dans l'ordre, où il reste, malgré le fait que son maître (ayant changé d'avis) tente de l'en détourner. Un confrère voit le Christ descendre de la croix pour embrasser l'adolescent, et raconte sa vision à Herbert. Une autre fois, le jeune garçon rêve qu'il entre dans une pièce où se trouve le Christ crucifié avec sa mère et saint Jean sur le côté. L'odeur de cette pièce l'accompagne pendant trois jours. Un jour, il entend l'harmonie des voix angéliques, ce qui le comble de bonheur pendant longtemps, même après que le son ait disparu de ses oreilles. Un jour de Pâques, alors que la résurrection est célébrée dans le chœur, il a une vision du Christ lui montrant ses mains percées de clous, sur lesquelles il pleure de joie, ne sachant pas que la vision lui est réservée. Dans sa vision la plus importante, un jour de Pentecôte, il voit la Trinité, mais il ne peut l'expliquer avec des mots. Après 26 ans à Clairvaux, le moine décède. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Herbert peut divulguer les visions que le moine lui a racontées. |
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TC0165 | TE018296 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44o, pp. 100-101 | Le pape Eugène III, ancien moine de Clairvaux, demande à saint Bernard de prêcher la croisade pour Jérusalem sur le sol germanique. Au cours de son voyage, Bernard accomplit de nombreux miracles et convainc beaucoup de gens d'entrer à Clairvaux. Un certain Alexandre, célèbre chanoine et médecin de Cologne, plein d'orgueil, dit qu'il n'entrera certainement pas à Clairvaux. La nuit tombée, il rêve de Bernard, qui le guérit d'une maladie, puis qui parvient à lui faire porter son propre habit, qu'Alexandre avait dédaigneusement refusé deux fois auparavant. Lorsqu'il se réveille, son cœur est encore dur, mais au déjeuner Bernard bénit un poisson et le lui donne. A la première bouchée, Alexandre ressent la force de Bernard. Il devient alors un autre homme, et décide de se rendre à Clairvaux où il devient moine. Il deviendra plus tard abbé de Grandselve puis de Cîteaux. Herbert a recueilli l'histoire auprès d'Alexandre lui-même. |
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TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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TC0165 | TE018290 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44g, pp. 92-94 | Le légat pontifical et divers évêques emmènent avec eux Saint Bernard, contre sa volonté, pour lutter contre l'hérésie à Toulouse. Comme le voyage est particulièrement fatiguant, ils lui donnent un meilleur cheval qu'à l'accoutumée. Lorsqu'ils arrivent dans la région, le meneur des hérétiques choisit de se cacher, car il sait qu'il ne peut rien faire face à Bernard. Après de nombreux miracles quotidiens, Bernard est confronté à un hérétique qui le critique en disant que son maître n'a pas un cheval aussi bien nourri que le sien. Bernard répond tranquillement que le cheval, en tant qu'animal, suit son propre ventre, alors qu'il faut comparer son propre cou à celui de l'hérétique. Il montre alors son cou très maigre et blanc, et les spectateurs sont satisfaits de l'efficacité de sa réponse. |
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TC0165 | TE018286 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44c, pp. 89-90 | Le juge Gonario de Lacon, au retour de son pèlerinage à Saint-Martin de Tours, s'arrête à Clairvaux, où Saint-Bernard tente en vain de le persuader de rester, rendant même la vue à un aveugle. Gonario part, mais Bernard prophétise qu'il reviendra à Clairvaux. Peu après la mort du saint, encore dans la quarantaine et au sommet de sa vigueur, Gonario laisse, en échange du royaume céleste, son pouvoir et ses possessions terrestres à ses fils pour entrer humblement à Clairvaux. Gonario est toujours en vie vingt-cinq ans plus tard, quand Herbert raconte son histoire. |
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TC0166 | TE018193 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 10, 1 | Des voyageurs, au beau milieu d'une traversée en bateau entre la Sicile et Rome, sont pris d'une vision. Ils voient l'âme d'un homme qui mène une vie érémitique dans le Samnium s'envoler vers le ciel. Une fois arrivés, ils enquêtent et découvrent que cet homme est mort au moment même où ils ont eu leur vision. |
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