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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Convers | Lay-brother | Laie | Converso | Converso
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001337 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 5 | Le boeuf superbe que l’abbé a fait tuer par charité lui est rendu. | |
TC0001 | TE001298 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 5 | Le convers Alexandre, fils du roi d’Ecosse et frère de saint Mathilde, révèle sa noblesse (il gardait,les troupeaux) en abattant un sanglier qu’un noble n'arrivait pas à tuer. | |
TC0001 | TE001296 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 3 | Sainte Mathilde, fille de roi, travaille de ses mains; tous ses frères ont abandonné le pouvoir pour entrer en religion. Alexandre, le plus jeune, devient convers chez les Cisterciens. |
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TC0001 | TE001291 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 2 | A Aywières, un convers cistercien malade répond à ses détracteurs que sa souffrance est utile au monastère. | |
TC0001 | TE001289 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 5, 2 | Lors de la moisson, saint Bernard déclare à un convers qui travaille avec ardeur; " Fais bien ce que tu fais, car tu n'auras pas à subir le purgatoire. " | |
TC0001 | TE001288 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 4, 3 | Dans un monastère de France, un convers maître d’ouvrage qui faisait agrandir le dortoir des moines est tué par les autres convers jaloux. La justice laïque punit les coupables. | |
TC0001 | TE001246 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 43 | A Rome, un convers possédé coupe la gorge à Jourdain de Saxe maître général de l’ordre dominicain, alors qu’il devait prêcher devant le pape Honorius III. Il guérit miraculeusement grâce à l’eau des ablutions contenue dans le calice. |
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TC0003 | TE001622 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 48(1) | Un convers est trompé par le diable qui lui annonce dans un songe qu’il deviendra évêque; ayant pris des vêtements et un cheval pour recevoir son investiture, il est pendu comme voleur. | |
TC0021 | TE004086 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 155 | Un mauvais convers forgeron adonné à la boisson, meurt damné. | |
TC0024 | TE004389 | : 1, 18 | Un frère-convers de Clairmarais souffrait d'une fistule. Il savait que saint Quirin était célèbre pour guérir cette maladie et voulait faire un pèlerinage à Neuss, près de Cologne, où le saint était particulièrement vénéré. L'abbé s'y opposa, car les pèlerinages étaient défendus par la Règle. Le frère-convers partit toutefois sans permission et récupéra la santé. A son retour, l'abbé refusa de l'accepter à cause de sa désobéissance et menaça même de ne plus vénérer saint Quirin comme un vrai martyre de Dieu, au moins qu'il ne rétablisse le convers dans son état originel. Dans son humilité, le saint fit revenir la maladie. L'abbé loua Dieu et accepta le convers dans l'abbaye. |
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TC0028 | TE005039 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 29 §5, p. 564 | Un convers cistercien savait seulement dire l’Ave Maria. A sa mort, un arbre, enraciné dans son coeur et sortant de sa bouche, poussa sur sa tombe, garni de feuilles qui portaient en lettres d’or l’Ave Maria. |
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TC0029 | TE005218 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : N. Le dit de l’eaue beneoite et du vergier, p. 113-119 | Préambule (v. 1-8) ~ Un convers ne croit pas à la vertu de l’eau bénite (v. 9-36). Un jour, récitant tout seul ses prières dans sa cellule, il est assailli par une foule de porcs qui s’apprêtent à le dévorer (v. 37-52). Dans son effroi, il implore le secours de la Vierge, qui descend dans la cellule pour en chasser les démons (v. 53-70). L’abbé passe avec trois moines, et ils trouvent le convers étendu par terre. Après l’avoir couché et confessé, ils l’aspergent d’eau bénite, et la vision s’évanouit complètement (v. 71-84). Le convers leur raconte l’horrible événement et se garde bien désormais de mépriser l’eau bénite (v. 85 96). ~ ~ Un homme riche et avare ne donne jamais d’aumônes aux pauvres (v. 97-106). Une nuit, il rêve qu’il souffre d’une faim effroyable; il se trouve justement devant un jardin plein d’arbres fruitiers, mais qui est entouré d’un mur et gardé par un ange (v. 107-16). Il demande à l’ange de quoi apaiser, si peu que ce soit, cette pénible faim; mais celui ci lui répond qu’il peut seulement prendre les fruits des arbres qu’il a plantés lui même. L’avare doit reconnaître qu’il n'a jamais rien planté et s’en va bredouille (v. 117-36). Après cette atroce vision, le riche homme devient charitable et distribue généreusement des aumônes aux pauvres (v. 137-54). Après sa mort, il trouve dans le verger une grande provision de fruits (v. 155-56). ~ Conclusion (v. 157 64). Prière (v. 165-68). |
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TC0033 | TE006048 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 194 | UN HOMME ENVOYE DANS UNE VALLEE SOLITAIRE POUR Y EFFECTUER SA PENITENCE. Un homme se confessa à son évêque mais ce dernier ne parvint pas à lui donner une pénitence adéquate. Il l’envoya à un abbé qui ne put également le convaincre à faire la pénitence qui convenait. Mais l’homme convint enfin de faire une pénitence qui pouvait s’exécuter en un jour ou une semaine. Il le remit à un de ses convers pour l’emmener à un ermite qui devait lui indiquer une courte pénitence d’un jour et d’une nuit. L’ermite devait conserver l’homme sain et sauf et le lui remettre le lendemain. Le convers trouva dans une vallée un démon sous forme humaine. Il lui confia l’homme comme à un hôte et lui demanda de faire ce qu’avait ordonné l’abbé. Le lendemain le convers revint dans la vallée, comme l’abbé le lui avait ordonné. Le démon lui amena l’homme comme mort. Il le ramena à l’abbé; L’homme rapporta quels tourments il avait supportés. L’abbé le renvoya libre de toute pénitence. L’homme refusa de s’en aller et réclama une pénitence plus dure et de vivre dans cet état toute sa vie, pourvu qu’il ne retombât pas dans les mains du démon. Ce qu’il fit. | |
TC0033 | TE006120 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 259 | LE COMTE REPENTANT ET L’EVEQUE OBSTINE. Dans une très grande abbaye cistercienne, un convers était fort tourné vers la contemplation. Alors qu’il était en prière, il vit le Jugement. Les anges mettaient en accusation deux pécheurs: un grand prélat et un grand comte. Sur les instances de quelques-uns, le Seigneur rapporta sa sentence de mort et de damnation, à condition que le convers fît instruire les pécheurs par son abbé. Le convers rapporta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu, les faits et les noms de ceux qu’auparavant il ne connaissait pas. Les deux personnages furent informés de la vision. Le comte s’amenda et fit pénitence. Etienne de Bourbon lui fournit le cilice que le comte, de chair délicate, mettait à même la peau. Il distribuait des aumônes, fréquentait les sacrements et mourut dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire revint sur sa résolution, aspirant à la vengeance. Alors que tout lui réussissait, on le trouva mort dans son lit, un matin. |
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TC0036 | TE006666 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 28 | Un jeune convers chartreux, remarquable dans sa piété, son humilité et sa dévotion envers Dieu et la Vierge Marie, est le témoin d’une horrible apparition démoniaque. Une nuit, tandis qu’il médite, le convers voit soudain une foule de démons sous l’apparence de porcs monstrueux envahir sa cellule et le menacer. Le chartreux est terrifié et n’a déjà plus grand espoir de survie quand un homme imposant, sans doute le prince des démons, entre dans la pièce. Il s’insurge contre les porcs qui n’ont pas encore mis en pièce le saint homme. Ceux-ci rétorquent qu’ils n’ont rien pu lui faire. Le diable s’apprête lui-même à l’attraper avec un long crochet de fer, quand la Vierge Marie apparaît avec une baguette à la main. Aussitôt les démons terrifiés disparaissent. La Vierge rassure le frère terrorisé et l’encourage dans sa dévotion et sa piété. |
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TC0106 | TE015930 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 189 | LE COMTE REPENTANT ET L’ÉVÊQUE OBSTINÉ. Un convers, en prière, voit le jugement d’un prélat et d’un comte qui sont passibles de la damnation. Sur les instances de quelques-uns, la sentence est rapportée à condition que le convers fasse instruire les pécheurs par son abbé. Le comte s’amende, fait pénitence et meurt dans le Seigneur quelques années plus tard. Le prélat au contraire, refusant de se corriger, fut retrouvé mort dans son lit, un matin. |
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TC0123 | TE007049 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 141 | Dans une grange de Clairvaux, un convers lavait ses chaussures sans permission. Il entendit deux démons discuter derrière lui, l’un suggérant à l’autre de le jeter à l’eau. Puis il fut violemment frappé dans le dos. Gravement blessé, il mourut quelques jours après. | |
TC0123 | TE006999 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 66 | En Bretagne, un convers, gardien de l’hôtellerie, avait refusé d’obéir à son prieur. Le soir, deux démons l’arrachèrent à sa couche et par trois fois, le malmenèrent en se le renvoyant dans les airs, avant de le jeter dans un étang. Chaque fois, un homme inconnu le secourut tout en blâmant sa désobéissance. Il fut retrouvé au matin à demi fou, et resta affaibli jusqu’à la fin de sa vie. | |
TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
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TC0123 | TE007015 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 82 | Dans un monastère du diocèse de Rouen, un convers proche de la mort refusait les derniers sacrements. Tous les frères prièrent ensemble pour lui. La prière achevée, le prieur se rendit à l’infirmerie et le trouva comme mort. Mais il ouvrit les yeux et déclara que les prières des moines l’avaient sauvé, en mettant en fuite la multitude d’esprits mauvais qui occupaient la pièce et le poussaient au désespoir. |
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TC0123 | TE007001 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 68 | Un convers désobéissant fut traîné à travers le dortoir et flagellé par deux démons. Une première fois la venue des frères, alertés par le vacarme, les fit fuir, mais ils revinrent à la charge, et le traînèrent jusqu’à la porte du monastère. C’est l’intervention de la Vierge qui les contraignit enfin à lâcher leur proie. |
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TC0123 | TE007029 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 96 | Un convers, qui vivait parmi des réguliers, avait communié sans avoir confessé une faute. Il ne put ni avaler l’hostie, ni la reprendre dans ses mains car elle fuyait leur contact. Pendant le repas, il avala tous les autres aliments, mais l’hostie resta dans sa bouche. Il ne put l’avaler qu’après avoir confessé sa faute. | |
TC0123 | TE007000 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 67 | Un convers cistercien avait reçu l’ordre de garder un moulin pendant les matines. Le diable tenta de le faire fuir par un vacarme effrayant, mais le frère resta imperturbable. Le diable s’enfuit en aboyant comme un chien. | |
TC0123 | TE007007 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 74 | À Clairvaux, un moine vit l’âme d’un convers emportée par les démons, qui se réjouissaient d’avoir au moins un moine de cette abbaye. Celui-ci apparut effectivement pour décrire les tourments auxquels il était livré. Mais saint Bernard décida de le libérer et fit dire pour lui messes et prières. Le frère réapparut quelques jours après, tout joyeux, pour montrer qu’il avait été libéré. |
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TC0124 | TE015255 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 61 [874] | Gautier, frère laïc illettré, chargé du vestiaire à Cîteaux, apprit dans son sommeil à dire la messe, par une inspiration divine. | |
TC0124 | TE015288 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 94 [900] | Un frère infirmier est averti par un frère laïc mort depuis peu qu’il doit se confesser d’un péché oublié, douze ans auparavant. | |
TC0131 | TE008675 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 578, 1-4 | UN CONVERS TENTE SE CRAMPONNE AU CRUCIFIX. 1/ Un convers était tenté d’abandonner la vie religieuse. 2/ En pleurant il considéra un vieux crucifix sur un mur et dit de tout son coeur: 3/ "Eh, Seigneur, allez-vous me laisser partir ainsi? Vraiment, ajouta-t-il en pleurant, je me cramponnerai si bien à vous que si les diables m'emportent d’ici ils devront vous emporter avec moi." 4/ Aussitôt sa tentation disparut et il n'eut plus jamais envie de s’en aller. | |
TC0131 | TE008160 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 707, 1-10 | SAINT BERNARD GAGNE UN RIBAUD AUX DES. 1/ Saint Bernard en traversant une ville entendit un vaurien dire qu’il aurait bien voulu avoir gagné son cheval au jeu de dés. 2/ Saint Bernard mit pied à terre et lui demanda s’il avait des dés. Il répondit: "Oui, trois." 3/ Saint Bernard lui proposa de jouer avec lui son cheval aux dés, à qui ferait le plus grand total de points: 4/ si le vaurien gagnait, il aurait le cheval, et si saint Bernard gagnait, le ribaud lui appartiendrait. 5/ Le ribaud dit: "J'accepte; je ne saurais trouver pire condition que la mienne." 6/ Le ribaud joua le premier et eut avec ses trois dés dix-huit points. Saint Bernard joua à son tour: les trois dés se fendirent en six: saint Bernard obtint donc trente-six. 7/ Alors le garçon se mit à pleurer et s’agenouilla devant saint Bernard en disant: 8/ "Assurément, je vous appartiens pour faire désormais la volonté de Dieu et la vôtre." 9/ Saint Bernard lui donna alors une lettre scellée adressée au prieur de Clairvaux pour qu’il lui accorde l’habit de convers. 10/ Ce ribaud devint un saint convert à Clairvaux. | |
TC0131 | TE008194 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 349, 7-19 | ALAIN DE LILLE CONVERS AU CONCILE. 7/ Après avoir entendu un berger, Alain de Lille voulut s’abaisser et, sans faire état de sa maîtrise en théologie, il entra chez les convers-aux-grandes-barbes dans une abbaye cistercienne. 8/ Il y fut quatorze ans convers sans jamais laisser penser qu’il sache son Miserere. 9/ Il dérobait les chaussures de ses confrères, par humilité il les graissait et les reportait au pied de leur lit sans qu’on sache jamais, sinon par soupçon, qui faisait cela. 10/ Pour le retrouver, maître Pierre Abélard signala à Rome une hérésie, pour laquelle tous les prélats furent convoqués. Notre convers fit demander à son abbé de l’emmener avec lui. 11/ Quand le concile fut installé, Maître Pierre du haut de sa chaire, dit en latin: "Le commencement était parole et la parole était Dieu et Dieu était la parole. Où était alors Dieu?" 13/ Chacun se tut. On signala au pape qu’un convers voulait parler et il lui donna sa bénédiction. 14/ Le convers fit cette réponse: "Maître, le commencement était parole et la parole était Dieu et Dieu était la parole. Où était alors Dieu? 15/ Taisez-vous-en, car ni vous ni moi ne saurions en parler: il lui suffisait de savoir lui seul où il était. 16/ -Ah, dit maître Pierre, ou c'est la voix du diable, ou c'est la voix d’Alain! 17/ -Ce n'est pas la vox du diable, c'est la voix d’Alain". 18/ Maître Pierre demanda au pape et à tout le concile de lui pardonner d’avoir signalé cette hérésie, car il ne l’avait fait que pour retrouver maître Alain. 19/ Alors maître Alain fut fort honoré par le pape et tout le concile; mais il voulut depuis rester simple convers. |
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TC0131 | TE007982 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 349, 1-6 | ALAIN DE LILLE CONVERS. 1/ Un clerc demanda à un berger pourquoi il regardait vers le haut et vers le bas. 2/ Le berger, qui avait devant lui un crapaud, répondit: "Sire, je regarde cette très laide bête et en la considérant je remercie Dieu de ne m'avoir pas fait aussi laid qu’elle. 3/ Car s’il avait voulu, il m'aurait fait tel; mais il m'a fait si noble créature faite à son image et à sa ressemblance. 4/ Si bien qu’en regardant cette très laide bête j'ai une bonne raison de remercier Dieu et je suis incapable de le remercier autant que j'en ai de motifs". 5/ Le clerc répondit: "Je viens de Paris, où j'ai dépensé l’argent de mon père; j'ai entendu enseigner les plus grands maîtres, j'ai lu les plus savants livres. 6/ Mais je n'ai jamais lu ni entendu de bouche humaine rien qui me soit allé si près du coeur". |
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TC0131 | TE007969 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 337 | LES TROIS LIVRES DU FRERE CONVERS. 1/ Trois chevaliers, des ,laïcs sans aucune instruction, dont l’un était vieux et les deux autres jeunes, entrèrent dans une abbaye cistercienne pour entendre la messe. 2/ Le plus vieux se mit à pleurer devant un autel et les deux jeunes lui demandèrent pourquoi il pleurait. 3/ Il répondit : "Je pleure pour tout le temps que j'ai perdu dans les vanités de ce monde; pour le regagner, je veux devenir convers de cette abbaye". 4/ Les deux autres lui dirent: "Si vous vous faites convers, nous le serons avec vous". 5/ Le jour-même, ils prirent l’habit de convers et y passèrent l’année. 6/ Vers la fin de cette année, les deux jeunes dirent à l’ancien qu’ils feraient mieux de sortir de l’abbaye, parce que, comme ils n'étaient pas clercs (= ne sachant pas lire), ils avaient l’impression d’y perdre leur temps. 7/ L’ancien répondit: "Je ne m'en irai pas faute de savoir lire; car depuis que je suis entré céans j'ai appris à lire trois livres: 8/ il y en a un écrit en lettres noires, un autre en lettres rouges et le troisième en lettres d’or. 9/ J'étudie d’abord celui aux lettres noires, puis celui aux lettres rouges et enfin celui aux lettres d’or. 10/ Mon livre en lettres noires, ce sont mes horribles péchés et la très mauvaire vie que j'ai menée, 11/ et la mort d’enfer qui m'était destinée si je ne m'étais repenti de mes péchés. 12/ Quand je regarde sur ce livre j'éprouve tant de haine pour le péché que personne ne pourrait me faire rentrer dans le monde pour renouveler les péchés 13/ que Dieu dans sa douce bonté m'a pardonnés par le sacrement de confession. 14/ Quand j'ai étudié un bon bout de temps sur ce livre, je passe à mon livre aux lettres rouges. 15/ J'y considère la courtoisie de mon doux Dieu Jésus-Christ qui a voulu répandre son précieux sang pour laver mes douloureux péchés si généreusement 16/ que si j'avais dans mes yeux deux fontaines de larmes pour pleurer sans cesse de compassion sur les souffrances qu’il voulut endurer pour moi, ces larmes ne me suffiraient pas. 17/ Quand je considère ce livre, j'y trouve la marque d’un tel amour 18/ et un tel engagement entre mon Dieu et moi, puisqu’avec son sang il a lavé mes péchés, 19/ que je suis bien affligé en moi-même d’être si tard entré en religion. 20/ Si bien que personne ne pourrait me faire sortir de cet état de religion, ce qui me priverait de pouvoir étudier ce bienheureux livre. 21/ Ensuite, pour me réjouir et récréer, je regarde dans mon livre aux lettres d’or. 22/ Je pense à cette assemblée éternelle du ciel qui ne demande qu’à recevoir les pécheurs repentants, 23/ cette assemblée où tous sont rassasiés de tout ce qu’ils peuvent désirer ou souhaiter 24/ et le seront éternellement en regardant le miroir de la sainte Trinité. 25/ Quand je considère ce livre, tous les plaisirs du monde, toutes les richesses, tout ce qu’il y a sous le ciel me semble n'être que du fumier par comparaison avec les biens de là-haut. 26/ Si bien qu’avec ces trois livres je veux faire mon salut et cette science-là me suffit. 27/ Vous partirez si voul le voulez, mais quant à moi, je ne partirai pas". 28/ "Ah, dirent les deux autres chevaliers, qu’irions-nous chercher dans le monde? Assurément nous demeurerons avec vous et avec ces trois livres nous ferons notre salut". 29/ Les trois chevaliers restèrent à l’abbaye sans savoir lire. 30/ Ils firent leur salut en méditant sur ces trois livres; nous pouvons tous faire notre salut de la même façon. 31/ Car personne, si savant soit-il par ailleurs, ne peut se sauver sans avoir ces trois livres inscrits dans son coeur; leur connaissance est indispensable à quiconque veut être sauvé. 32/ Personne sans avoir conscience de ses péchés, sans avoir compassion des souffrances de Notre-Seigneur, sans avoir une ferme espérance des biens du ciel, 33/ personne, dis-je, sans ces trois choses ne peut faire son salut, excepté les petits enfants qui ne savent pas, faute d’âge et de raison. |
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TC0138 | TE020211 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 915B | Le savetier d'un monastère revient de la foire du blé après une fructueuse transaction commerciale. | |
TC0138 | TE020209 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 913A | Un convers illettré fait son profit de la couleur des livres | |
TC0142 | TE017967 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 8 | Le frère Simon d'Aulne qui avait le don prophétique, annonce quelle sera l'issue des affaires qu'on allait porter devant la cour de Rome. | |
TC0142 | TE018923 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 88 | Un convers cistercien apporta à son monastère des cranes de quelques-unes des onze mille vierges de Cologne. Plein de dévotion, il en lava un avec du vin et le baisa. La nuit, cette vierge lui apparut et lui dit qu'elle voulait l'embrasser en signe de sa reconnaissance. Le convers, en se rappelant de ses vœux, détourna la tête et se réveilla ainsi. |
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TC0142 | TE017966 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 7 | Frère Simon qui avait le don prophétique révèle à dame Methilde von Schmithausen ses secrètes pensées. | |
TC0142 | TE018880 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 52 | Un jeune frère-convers de l'abbaye de Loccum tomba gravement malade. L'heure de sa mort approchant, il commença à rire. On lui demanda pourquoi il riait et le convers répondit : « Comment pourrais-je ne pas rire de joie, quand je vois la Vierge Marie m'accueillir ? » | |
TC0142 | TE018857 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 5 | L'abbaye de Himmerod eut un cheval si beau que le duc de Lorraine ainsi que l’archevêque de Trèves proposèrent pour lui une somme d'argent très importante. Les moines, craignant d’offenser l'un en accordant leur préférence à l'autre, décidèrent d’offrir le cheval en cadeau au comte de Hollande. Walter de Birbech, moine d'une vie exemplaire, fut chargé, avec deux convers, d'accompagner l’expédition. En route, le cheval s’échappa. Les convers essayèrent de l’attraper – en vain. Walter dit qu'il fallait se confier à la Vierge Marie. Le cheval, doux comme un agneau, revint dans les mains de Walter. | |
TC0142 | TE018843 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 43 | Himmerod, un frère-convers voyait souvent un ange accompagner un autre frère-convers qui était maître de grange. Le convers révéla cette vision à l’abbé qui lui dit: « Pour l'avoir divulgué, tu n'en verras plus », – sans doute parce qu'il comprit que le convers l'avait fait non sans vaine gloire. | |
TC0142 | TE018666 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 30 | A Himmerod un convers très simple menaça Jésus de se plaindre à sa mère s'il ne le libérait pas d'une tentation persistante. Jésus l’exauça. |
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TC0142 | TE017964 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 5 | Un convers de Villers nommé Evirgeld met en doute la vertu prophétique du frère Simon. Simon qui connait parfaitement ses pensées, demande à frère d'Evirgeld, le moine Ulrich, de mettre Evirgeld en garde contre ce genre de jugements. Terrifié, Evirgeld reconnait à Simon le don prophétique. | |
TC0142 | TE017965 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 6 | L'état de péché des religieuses est révélé au frère Simon qui attendait la messe dans leur couvent: aucune des sœurs n’était sans péché mortel. | |
TC0142 | TE018840 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 38 | Henri, frère-convers à Himmerod, vit une colombe se poser sur la tête d'un pieux moine qui lisait l’évangile. | |
TC0142 | TE018688 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 15 | Pour retourner et faire ainsi sécher les pois récoltés avant la pluie, le prieur de Himmenrod fut obligé d'appeler tous les frères, y compris les malades. Un convers malade très obéissant se pressa le premier vers le champ et vit les pois se retourner tout seuls. Il avertit l’abbé qu’il n’y a plus besoin de mobiliser tous les frères. | |
TC0142 | TE018878 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 2 | Épuisé à la fin de la journée de travail, le frère convers Hermann de Himmerod se souvint qu'il avait oublié de réciter une heure à l'honneur de la Vierge Marie. Il se leva en sursaut de son lit pour réciter l'heure oubliée, mais la Vierge, ayant pitié de sa fatigue, lui apparut et lui dit de se reposer, quant à l'heure, elle la réciterait pour lui. | |
TC0142 | TE018887 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 59 | Un moine cistercien, qui avait une dévotion particulière pour Notre-Dame, fut ravi en esprit et admis à contempler le ciel de gloire. Ayant vu les divers ordres de l’Église triomphante, les Anges, les Patriarches, les Prophètes, les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs, puis répartis selon leurs insignes, 1es Chanoines Réguliers, les Prémontrés, les Clunisiens, il s’inquiéta de son ordre à lui. Et il regardait de tous côtés, et ne découvrait aucun des siens dans le Royaume de Gloire. Alors se tournant vers la bienheureuse Mère de Dieu, il gémit et lui dit : « Pourquoi donc, Dame très sainte, ne vois-je ici personne de Cîteaux ? Pourquoi les plus dévoués de vos serviteurs sont-ils exclus de ces béatitudes ? » Et la Reine du Ciel lui répondit : « Ceux de Cîteaux me sont au contraire si chers et si familiers que je les réchauffe sous mes bras ». Et ouvrant le manteau qui la couvrait et qui était d’une largeur merveilleuse, elle lui montra une multitude innombrable de moines, de frères convers et de moniales. Lui, plein d’une grande joie, rendit grâces, et son esprit ayant réintégré son corps, il raconta à son abbé ce qu’il avait vu et entendu. |
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TC0142 | TE018677 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 5 | Un convers d'Eberbach qui avait le don de guérir les malades par imposition des mains perdit ce pouvoir quand son abbé lui défendit de recevoir les gens de l'extérieur. | |
TC0142 | TE017961 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 2 | Le frère Simon d'Aulne qui avait le don prophétique, complète la confession partielle que faisait un notaire apostolique. | |
TC0142 | TE018930 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 95 | Un convers de Himmerod sentait, en priant, une douceur inexplicable dans la bouche. Pour cette raison, il négligeait souvent son travail. Réprimandé par le maître de convers, il lui révéla son expérience et, à partir de ce moment, fut privé de cette grâce. | |
TC0142 | TE018931 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 96 | Un voyageur mystérieux se manifesta plusieurs fois à un convers de Himmerod nommé Henri. Il paraissait connaître très bien la vie de l'ordre et était même au courant de ce que le convers avait discuté avec le prieur et d'autres personnes de son monastère. Une fois, quand le convers voulut lui offrir une tunique et une ceinture de la part du prieur, le voyageur refusa la tunique, mais prit la ceinture pour un certain moine à Eberbach et offrit, à son tour, une ceinture de laine au convers. Cette ceinture s’avéra avoir un pouvoir curatif. Le voyageur dit aussi que le prieur devait être plus vigilant et ne pas laisser les frères dormir lors des messes pour les défunts. |
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TC0142 | TE017828 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 3, 2 | Un convers cistercien voit le Saint-Esprit descendre sous la forme d'une colombe sur un novice qui prend l'habit. | |
TC0142 | TE019024 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 35 | Un convers de Zinna fut envoyé par son abbé en voyage pour une affaite quelconque. Il devait traverser l'Elbe, mais n’avait plus d'argent pour payer le batelier. Il demanda alors d’être transporté à crédit, et promit de payer sa dette d'un demi denier le plus vite possible. De retour, le convers oublia sa promesse. Il tomba ensuite malade et mourut. Son âme voulait s'envoler vers le ciel, mais un énorme denier lui bloquait le passage. Comme le convers n'avait pas d'autres péchés, son âme retourna dans le corps. L’abbé paya sa dette, et au moment où le batelier reçut l'argent, le convers s'endormit en paix. |
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TC0142 | TE017960 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 1 | Un moine cistercien confesse un grand péché à son prieur. Le prieur le renvoie à l'abbé, selon la coutume de l'ordre, mais le moine refuse de le faire. Le frère convers Simon d'Aulne, qui avait le don de connaître les débats intérieurs, console le prieur accablé par la gravité du péché entendu en confession, et persuade le moine de se confesser à l’abbé. | |
TC0142 | TE018879 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 3 | Hermann, frère-convers à Himmerod, tomba malade et fut transféré à l'infirmerie. Quand l’abbé vint le voir, Hermann lui annonça avec précision à quel moment il mourrait comme la Vierge Marie elle-même le lui avait annoncé. L'heure de sa mort approchant, le frère Théodore qui s'occupait de lui, demanda s'il pouvait s'absenter pour aller à la messe. Hermann dit que non et lui donna les ordres pour sa toilette mortuaire. Il reposa en paix avant qu'on ait achevé la lecture de l'évangile. | |
TC0142 | TE017962 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 3 | Le frère Simon d'Aulne qui avait le don prophétique, révèle à une femme les péchés qu'elle ne voulait pas avouer. | |
TC0142 | TE018502 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 83 | Un convers de Heisterbach prosterné pendant la messe ronge une pièce de bois qu'il croit, par inspiration diabolique, être de la viande. | |
TC0142 | TE018927 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 92 | Un convers de Heisterbach nommé Rudolph (qui avait fait, d’ailleurs, partie du groupe fondateur envoyé de Himemrod), revenant une fois des toilettes hésita à toucher l'eau bénite dont il devait s'asperger en entrant au chœur. Il entendit une voix céleste le rassurer en disant : « Ce que je purifie tu ne peux le souiller ». | |
TC0142 | TE018728 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 54 | Un frère-convers de Himmerod nommé Liffard, pourtant d'origine noble, devint porcher par humilité. Un jour, il pensa qu'il faudrait couper tel arbre pour en faire une auge; aussitôt Dieu le lui coupa. | |
TC0142 | TE018517 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 96, 3 | Un moine de l’abbaye cistercienne de Himmerod subit une très forte tentation mais y résista. La même nuit, un convers eut une vision miraculeuse : il vit une grande colonne dans laquelle un crochet de fer avait été fixé et sur lequel était suspendue une couronne royale. Ensuite, un homme très beau prenait la couronne et la tendait au convers en disant : " Donne-la à tel moine qui la mérite bien !" . La colonne signifie le moine courageux, le crochet, la tentation, et la couronne, la récompense. |
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TC0142 | TE017963 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 33, 4 | Le frère Simon d'Aulne qui avait le don prophétique, assiste un jour à la messe. Il remarque la presence de Conrad d'Urach, alors novice à Villers, et connait les pensées secret que ce dernier avait durant la messe et les tentations qui l'attendaient. Simon demande alors à Walter, le moine à Villers, de mettre Simon en garde contre ces tentations. Conrad, émerveillé, admet que tout ce que Simon a dit était vrai. | |
TC0142 | TE017870 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 39 | Un diacre se faisant passer pour un laïc par humilité est reçu comme convers dans l’ordre cistercien. L’abbé découvrant sa condition, le reçoit comme moine, malgré l’interdiction du chapitre général de promouvoir des convers. | |
TC0142 | TE018570 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 28 | Albero, convers à Heisterbach, quand il était encore novice, veilla, une nuit dans la cour du cloître avec un autre convers, à cause des frayeurs de la nuit. Du coup, il vit une ombre en forme humaine près du lavabo. Croyant que c’était le moine Frederick, Albero s’approcha pour lui faire un signe d'aller dormir. Comme ce Frederick était dément, le novice s’écarta un peu et vit l'ombre devenir si grande qu'elle touchait le toit. A ce moment, sonna la cloche du dortoir. Albero entra dans la boulangerie du monastère, y vit du feu briller dans le four, et aussitôt tomba grièvement malade, sans doute, suite au choc d'avoir contemplé d'abord le feu ténébreux (l'ombre diabolique), puis le feu lumineux, qui étaient antagonistes. | |
TC0142 | TE018997 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 9 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un convers calomnié par certains de ses confrères sans aucune raison. Quand ce convers mourut et que les frères se rassemblèrent, selon la coutume, autour de son brancard funéraire, l'un de calomniateurs vit des chandelles allumées autour du mort, mais du côté où il se tenait, les chandelles étaient éteintes. Terrifié, le calomniateur alla tout de suite confesser son péché. Quand il retourna à l’église, toutes les chandelles brillaient. |
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TC0142 | TE018968 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 45 | Un frère convers de Marienfeld désirait aller recevoir la communion à l’abbaye, mais le maître de la grange ne le lui permit pas. La nuit et le jour suivants, le convers vit en esprit tout ce qui se passait dans le monastère, en recevant ainsi une communion spirituelle. | |
TC0142 | TE018571 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 29, 1 | Guillaume, abbé du Val-Dieu, étant en route vers Eberbach avec un convers nommé Adolphe, s’arrêta à Cologne où habitait la sœur d'un de ses moines, possédée par le diable. En profitant de l'occasion, Guillaume interrogea le démon sur l’état des âmes de ceux qui étaient récemment morts dans son monastère et sur d'autres sujets. Adolphe demanda alors à l’abbé la permission de parler en tête-à-tête avec la possédée. L’abbé consentit. Le convers demanda si le diable connaissait quelque chose du mauvais à son sujet. Le diable lui révéla les péchés qu'il n'avait jamais confessés : avoir reçu et garder, la veille, de l'argent sans informer l’abbé, et avoir nourri les pauvres sans demander la permission de dépenser la récolte de l'abbaye. Adolphe alla aussitôt confesser ces péchés et dès qu'il le fit, la possédée ne s'en souvenait plus. |
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TC0142 | TE018820 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 18 | Rudolph, le moine de Loccum, vit une nuit le Christ crucifié lui apparaître entouré de dix moines et cinq frères-convers eux aussi crucifiés. Tous les religieux étaient bien connus de Rudolph. Comme le Christ lui expliqua, ces quinze personnes avaient conformé leur vie à sa Passion. | |
TC0142 | TE018017 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 31 | Un convers cistercien qui se désespère à cause de sa bâtardise a la vision d'une foule de gens légitimes qui seront damnés. | |
TC0142 | TE018759 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 12 | Henri, un convers visionnaire de Himmerod, vit la Vierge Marie portant son fils dans ses bras traverser le chœur à la manière de l’abbé et bénir les moines qui étaient bien éveillés, tout en dédaignant ceux qui s’étaient endormis. |
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TC0142 | TE018995 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 7 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers aveugle fut favorisé de plusieurs visions. Entre autres, il entendit souvent les anges chanter avec les moines lors des services funéraires. Une fois, il confessa tout à l’abbé et celui-ci lui conseilla de se méfier de la vaine gloire et ne plus le dire à personne. Le convers avoua alors qu'il avait tout raconté à son frère charnel. Peu après, le convers comprit qu'il avait perdu la grâce que Dieu lui avait accordée. Toutefois, après une pénitence sévère, il fut à nouveau gratifié de visions. |
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TC0142 | TE018994 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 6 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un pieux convers nommé Obert se mourrait après des années de maladie. Il revint à lui un instant. Confus, Obert demanda ce qu'il faisait ici. Il avait déjà entendu des anges chanter et voulait absolument retourner au ciel ! Peu après, il expira. | |
TC0142 | TE018823 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 20 | Conrad, le frère convers de Heisterbach, était un jour seul dans une maison qui appartenait à l'abbaye. Soudain il ressentit une faiblesse cardiaque et se mit à penser : « Pauvre de moi, tu mourras ici tout seul ! » À cet instant, il tomba en extase et vit le Christ crucifié qui lui dit: « Conrad, vois ce que je supporte pour toi! Puis il ajouta: « J'aime toutes tes œuvres, sauf une ». La vision disparut alors. Césaire de Heisterbach pense que le Christ passa sous silence cette seule œuvre pour que Conrad réévaluât toutes ses actions. | |
TC0142 | TE018833 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 29 | Un mendiant qui voulait voir Henri, le comte de Louvain, fut fortement battu par un chambellan du comte. Un frère convers cistercien qui le vit, compatit avec le mendiant jusqu'aux larmes. La nuit suivante, le convers vit en songe Jésus le remercier pour avoir compati quand le chambellan l'avait agressé. |
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TC0142 | TE019046 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 57 | Un frère-convers cistercien vit un nouveau bâtiment destiné aux moines et, saisi d'envie, monta une conspiration pour le détruire. Quand le groupe de convers arriva avec leurs instruments jusqu’au réfectoire des moines, leur inspirateur tomba subitement mort. Les autres, terrifiés, confessèrent tout à l’abbé et demandèrent pardon. |
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TC0142 | TE018760 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 13 | Henri, un convers visionnaire de Himmerod, vit, une nuit, la Vierge Marie entrer dans l'infirmerie et bénir les malades. | |
TC0142 | TE018985 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 63 | Un convers de Himmerod vit un autre convers – d'une vie assez mauvaise – recevoir du charbon noir au lieu de l'hostie à la communion. | |
TC0142 | TE018577 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 33 | Un après-midi, alors que les convers cisterciens dormaient dans leur dortoir, le diable sous l'aspect d'une religieuse bénédictine y pénétra et fit le tour en inspectant les dormeurs. Elle s’arrêta ensuite près d'un convers, l'embrassa sur la bouche et disparut. Un autre frère qui l'avait vu s'approcha et découvrit que ce convers dormait d'une manier très défaite et impudique. Le convers, embrassé par le démon, tomba malade et mourut peu après. |
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TC0142 | TE019092 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 33 | Un défunt parent d'un convers de Clairvaux lui apparut en plein jour, en lui demandant de faire célébrer trois messes dans son ordre pour le libérer du purgatoire. Le convers raconta tout au prieur et celui-ci consentit à faire célébrer lesdites messes. Le défunt apparut de nouveau se disant sauvé. |
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TC0142 | TE018950 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 28 | Un convers de Himmerod vit, lors de la messe, l'hostie sous la forme d'un homme dans les mains d'un moine-prêtre de sainte vie. |
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TC0142 | TE018993 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 5 | Un jeune convers de l'abbaye cistercienne de Himmerod tomba malade et reçut la dernière onction. En même temps, un autre frère venait de mourir et on laissa le jeune convers seul. Il entendit alors des anges chanter puis les vit approcher de son lit. Ils l'invitèrent à partir avec eux au ciel. Heureux, le convers consentit. Quand ses confrères revinrent il leur annonça sa mort imminente et mourut en paix. | |
TC0142 | TE018762 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 15 | Un moine demanda à Henri, convers visionnaire de Himmerod, de prier la Vierge Marie pour lui. Marie apparut à Henri avec Marie Madeleine et Élisabeth et dit que ce serait plutôt à ce moine de prier pour lui. Le moine en question menait, en effet, une vie louable. Une fois, lors de la messe, Henri vit une colombe descendre sur ce moine pendant qu’il lisait l’évangile du jour. |
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TC0142 | TE018986 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 64 | À l'abbaye de Fontmorigny, un convers mourant se confessa à l’abbé, mais il ne put avaler l’hostie. Ce n’était pas la maladie qui l’en empêcha, car le même jour il avait mangé une poule entière sans aucune difficulté. Après sa mort, on retrouva près de lui cinq sous en bronze. L’abbé le fit alors enterrer dans un champ, tout en jetant l'argent sur son corps. | |
TC0142 | TE018992 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 4 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un jeune moine très pieux, très dévot envers la Vierge Marie. Il tomba malade et l'heure de sa mort approchait. Au même moment, un certain convers de Himmerod eut une vision : au son de la tablette, il se rendait aux obsèques d'un frère qui venait de mourir. Il se vit ensuite dans un palais d'une beauté extraordinaire. Une très belle dame entra dans la salle et le convers, troublé, demanda ce qu'elle y faisait, car il était interdit aux femmes d'entrer dans un monastère cistercien. Elle répondit qu'elle avait un droit spécial sur ce lieu et qu'elle venait souvent voir ses amis. C’était sans doute la Vierge Marie venue pour emmener au ciel l’âme du jeune moine. |
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TC0142 | TE018951 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 29, 1 | Un convers de Himmerod vit, lors de la messe, la colombe du Saint-Esprit se tenir près du calice eucharistique. Il vit également un bel enfant monter au sommet de la croix, puis descendre et prendre l'apparence du pain pour la communion. |
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TC0142 | TE018819 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 17 | Deux frères convers de Himmerod, virent, après avoir dit Complies, le crucifié leur apparaître dans le ciel. La croix était si lumineuse que tout était éclairé, comme s'il faisait jour. | |
TC0142 | TE019115 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 53 | Un revenant convers bénédictin donna des nouvelles de l'autre monde, où la plus haute gloire qu'il avait vue était celle des cisterciens. | |
TC0142 | TE017892 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 14 | A Heisterbach, le convers Henri, de sainte vie, n'a fait une confession complète qu'à ses derniers instants. Son péché était si grave que, sans confession quoique tardive, il aurait été certainement damné pour l'éternité, malgré toutes les bonnes œuvres de sa vie. | |
TC0142 | TE018960 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 37 | En Livonie, un frère-convers récemment converti à la religion chrétienne, vit les moines recevoir la communion. En tant que convers, il ne pouvait pas communier avec eux, mais il le désirait tant que Dieu lui envoya l'hostie miraculeusement dans la bouche. Puis on découvrit qu’une hostie manquait dans la pyxide. | |
TC0142 | TE017878 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 41 | Une jeune veuve de Cologne par crainte que son désir de se convertir ne soit empêché par des amis, se déguise en frère convers et gagne ainsi le monastère de Walberberg où elle se fait moniale. |
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TC0142 | TE018022 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 36 | Lors du prêche au chapitre, l’abbé Gévard réveille les auditeurs ensommeillés (surtout des convers) en leur promettant de leur raconter 'une histoire toute nouvelle et extraordinaire' sur le roi Arthur. Tous dressent les oreilles, mais, au lieu de continuer le récit, l’abbé leur reproche leur désir d’écouter des choses légères, au lieu de paroles édifiantes. |
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TC0142 | TE018553 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 16 | Un convers de l'abbaye de Kamp apprit à lire et se fit même copier un livre. Comme les études étaient interdites aux convers, il quitta le monastère. Cependant, après avoir échoué comme étudiant à cause de son grand âge, il y retourna à Kamp pour faire pénitence. Il continua à faire ces aller-retours jusqu'au jour où le démon, sous l’apparence d’un bon ange, lui promit qu’il succéderait à l’évêque d’Halberstadt qui venait de mourir. Le convers abandonna de nouveau le monastère, passa la nuit dans une maison et, au matin, vola le cheval et le manteau de son hôte. Arrêté, il monta au gibet comme voleur, et non sur la cathèdre comme évêque. |
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TC0142 | TE019088 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 29 | Dans l'abbaye cistercienne de Preuilly, il y avait un moine qui faisait des pénitences exagérées, malgré tous les avertissements de son abbé. Après sa mort, il apparut à l’abbé accompagné de deux convers récemment morts. Interrogé sur son état, il répondit que Dieu l'avait bien puni de sa désobéissance, mais comme ses intentions étaient pieuses, il fut pardonné. Puis l’abbé demanda pourquoi l'un des convers qu'il savait pourtant avoir commis l'apostasie, avait un vêtement plus clair que l'autre. « Parce que, répondit le moine, il se releva après sa chute plus fort et plus fervent que l'autre. » En partant, le moine empiéta sur un lutrin de chœur et le brisa, laissant ainsi un signe tangible de son apparition. |
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TC0142 | TE019113 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 51 | Un prieur augustinien vit dans une vision un convers qui lui demandait la permission de s'en aller. Sur la question de savoir où il se dirigeait, le convers répondit : « à Dieu ». Le prieur fut étonné par sa certitude, et le convers expliqua qu'il avait eu coutume de demander au crucifix d'avoir pitié de son âme chaque fois qu’il passait devant. Dieu exauça sa prière. Le prieur demanda comment il avait ressenti son agonie. « Comme la pesanteur d'un rocher gros comme le monde entier » – répondit le convers. | |
TC0142 | TE018027 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 41 | Un convers, fervent et religieux, est si triste et craint tellement le péché qu’il désespère de la vie éternelle et se noie dans l'étang du monastère. | |
TC0142 | TE018999 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 11 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un convers nommé Mengoz, un homme très simple et pieux. Une fois, il fut gravement blessé à la jambe. Son abbé qui était sur le point de partir pour le chapitre général à Cîteaux, lui défendit de mourir avant son retour. Quand il revint, l’abbé apprit que Mengoz venait de mourir. Il rappela toutefois au mort son ordre et aussitôt Mengoz revint à la vie. Il dit être au paradis où un siège d'or était préparé pour lui. Cependant, un saint prieur de Himmerod, qui était mort quelque temps avant, lui reprocha sa désobéissance et l’obligea à revenir sur terre pour parler à l’abbé. Mengoz raconta tout ce qu'il avait vu au ciel et s’endormit en paix. |
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TC0142 | TE018754 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 7 | La noble dame Adélaïde de Molsberg, comtesse de Freyberg, obtint de son mari Éberhard d'Arenberg, burgrave de Cologne, l'accord pour la donation du terrain nécessaire pour fonder l'abbaye de Marienstatt, la fille de Heisterbach. Après sa mort, ses héritiers contestèrent le don. La Vierge Marie ne laissa pas impuni les injures faites à ses protégés les Cisterciens, et tous les contestateurs obstinés finirent mal. L'un d'eux était Guillaume de Helpenstein. Une nuit, son confesseur vit dans une vision Guillaume empêcher les moines de Marienstatt célébrer la messe. Puis, un homme noir apparut et le tua. Le confesseur raconta sa vision à Guillaume et le pria de laisser les moines en paix, mais Guillaume ne suivit pas son conseil. L'autre fois, un convers à Marienstatt vit dans une vision la Vierge Marie qui lui dit qu'elle prenait congé de l'abbaye afin d'aller voir son fils et porter plainte contre Guillaume. Le jour suivant Guillaume fut tué par les gens du comte de Sayn. A ce moment-là, un démon dit par la bouche d'une possédée que son maître avait gagné trois âmes : sans doute, il s'agissait de Guillaume et de ses tueurs. |
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TC0142 | TE018839 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 37 | Au Te Deum laudamus, Henri, frère-convers à Himmerod, vit une colombe toute blanche descendre de la croix sur la tête du prieur Hermann et y reposer pendant qu’il surveillait le chœur des convers. Cette vision revint pendant la lecture de l’évangile. Le convers affirma, par ailleurs, avoir eu une telle vision chaque fois qu'Hermann, en passant par le chœur des convers, baissait humblement la tête devant l’autel de saint Jean Baptiste. |
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TC0142 | TE018597 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 48 | A l'abbaye de Himmerod, un convers vit le diable entrer le chœur sous l'aspect du prieur du monastère. Il avait un collier en paille autour du cou, et un autre démon le promenait dans le chœur comme un chien. L'arrivée du prieur en personne dissipa les phantasmes. | |
TC0142 | TE017868 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 37 | Un chevalier nommé Walewan (encore vivant lors du récit) entre tout armé dans le choeur du monastère de Himmerod et dépose ses armes sur l'autel de la Vierge. Devenu novice, il choisit ensuite le statut de convers par humilité. |
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TC0142 | TE018554 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 17 | Un convers cistercien entendit un jour les cris d'un coucou. Croyant que le coucou lui avait promis encore vingt-deux années de vie, il abandonna le monastère pour jouir de la vie dans le monde. Il pensa pouvoir y passer vingt ans, puis retourner au monastère et y faire pénitence pendant les deux ans qui lui resteront, mais Dieu jugea autrement : le convers mourut deux ans plus tard. | |
TC0142 | TE018540 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 9 | Après les funérailles d'un frère convers, le moine cistercien Hermann vit le diable marcher devant le prieur de l'abbaye, qui était entré dans le chœur de l’église pendant l'office et y avait discuté des affaires séculières. Le corps du démon était très fin, comme un nuage. Quelques jours plus tard, Hermann vit de nouveau le démon auprès du prieur. | |
TC0142 | TE018965 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 42 | Un frère convers de Himmerod en proie à l’acédie ne voulait pas aller communier et devait se forcer pour s'approcher de l'autel. Il se souvint alors d'une vision qu’avait eu un autre convers de Himmerod, à savoir le Crucifié laissant goutter son sang dans le calice [Cf. DM IX, 41]. Sa torpeur se transforma en enthousiasme. Quand il communiait, un autre convers qui attendait son tour derrière lui, vit le prêtre lui donner non pas une hostie mais un bel enfant. |
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TC0142 | TE018018 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 32 | Un convers très pieux voit un serpent sur le dos d'un moine somnolent. Le convers comprend aussitôt que c'est le diable qui se nourrit de son sommeil. | |
TC0142 | TE018019 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 33 | Un convers voit le diable sous forme d'un chat s'asseoir sur la tête d'un autre convers qui dormait souvent dans le chœur. Le chat lui ferme les yeux et le fait bailler. | |
TC0142 | TE018964 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 41 | Un jour de la fête de Nativité, un convers de Himmerod qui allait communier vit le Crucifié laisser goutter son sang dans le calice. Le convers se trouva indigne et refusa de communier. Après l’office de Prime, quand les autres allèrent dans la salle capitulaire, il resta dans l’église pour prier et vit la Vierge Marie qui le réprimanda en disant: « Tu te trouves indigne de communier, mais qui, dis-moi, pourrait être digne d'un sacrement si grand ? » Ravi en extase, le frère convers ne revint à lui que quand on sonna la cloche pour l’office de Tierce. |
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TC0142 | TE018569 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 27 | Theoderiucus, convers à Heisterbach, quand il était encore jeune, demanda à un compagnon d’obtenir pour lui les faveurs d'une certaine fille. La fille consentit, mais le compagnon le trahit et coucha lui-même avec elle. Désespéré, Theoderiucus déclara : « Le diable me fit venir ici, qu'il m'en emporte loin ! » Aussitôt, le diable le leva dans l'air, l'emporta à la campagne, et le laissa tomber à demi mort. Si Theoderiucus n'avait pas, à un moment, fait un signe de croix, le diable, comme il affirma lui-même, l’aurait tué. | |
TC0142 | TE018687 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 14 | Un convers de Himmenrod fut chargé de préparer le repas pour les frères charpentiers travaillant dans la foret. Occupé par la prière, il laissa se fendre la marmite. Le convers essaya de la refroidir, mais la marmite se cassa et il n'y en avait pas d'autre. Troublé, le convers se mit à prier Dieu de ne pas laisser les frères sans manger le soir. La marmite fut miraculeusement réparée. | |
TC0142 | TE018877 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 1 | Hermann, frère-convers à Himmerod, fut chargé du labourage d'un terrain appartenant au monastère. Parmi les bœufs qu'il avait pour ce travail, il y en avait un particulièrement féroce. Une fois, irrité par le comportement du bœuf, Hermann se rendit dans la forêt voisine, y prit un bâton et s’apprêta à battre l'animal. Le bœuf, comme inspiré de là-haut, tomba à genoux devant Hermann. Le frère-convers lui accorda la miséricorde demandée. A partir de ce jour-là le bœuf devint docile. | |
TC0142 | TE018532 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 1 | Un convers de Himmerod confessa à un moine nommé Hermann avoir vu des démons sous diverses formes. Ce dernier, souhaitant avoir des visions identiques, pria Dieu de lui accorder cette grâce ; Dieu le lui permit. La nuit de la saint Martin, Hermann vit un démon entrer dans l’église sous l’apparence d’un paysan très laid. Le démon s’approcha d’un novice nommé Alexandre et s’arrêta près de lui. Hermann regarda le démon assez longtemps, puis se détourna ; quand il leva les yeux, le démon avait disparu. Ensuite, le démon prit la forme d’une queue de veau pendant dans l’air, qui, lorsqu’elle touchait le dos du novice, le faisait se tromper dans la psalmodie. Quand le novice se mit à genoux, le démon s’envola instantanément et disparut. |
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TC0142 | TE018526 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 100 | La servante d’une maison avait fait son lit au pied du lit préparé pour un frère convers de passage. Ayant découvert la femme, il passa la nuit debout | |
TC0142 | TE017990 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 4 | Un convers cistercien, dont la tâche était de garder le cochons, est tenté d'orgueil et se propose de quitter le monastère. La nuit, un ange lui apparaît et le conduit au cimetière pour lui montrer un corps putride. Le convers, horrifié par la vision de la mort, abandonne son propos et vainc la tentation. |
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TC0142 | TE019003 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 15 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers nommé Gerung se mourrait dans l'infirmerie. Ludo, un autre convers malade, vit alors entrer des vautours et des hommes noirs. Ludo comprit que c’étaient des démons venus pour prendre l'âme de Gerung. Ludo s’exclama alors de toute ses forces : « Sortez, au nom de Dieu ! » Et les démons obéirent. |
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TC0142 | TE019000 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 12 | Quand Hermann, futur abbé de Heisterbach, était encore novice à Himmerod, on lui présenta Gozbert, un convers qui était mort et puis ressuscité. Hermann lui demanda de raconter quelque chose d’édifiant, et Gozbert lui dit que, étant tombé malade, il avait vu près de son lit un inconnu. Cette personne lui palpa les jambes, puis le ventre et enfin la poitrine. Quand il toucha sa tête, le convers expira et se vit au paradis où un siège lui était réservé aux pieds de Marie. Gozbert revint sur terre, mais l'heure de sa délivrance était proche : il mourut trois jours après la conversation avec Hermann. |
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TC0142 | TE019010 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 22 | En Frise, un homme fut attaqué et gravement blessé par ses ennemis. Ils le crurent mort et partirent. Encore vivant, il fut recueilli par un convers cistercien qui lui procura les derniers sacrements, et il mourut en paix. | |
TC0142 | TE019004 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 16 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers se mourrait. L’heure de sa mort approchant, un moine nommé Henri vit deux corbeaux sur une poutre. Il comprit aussitôt que c’étaient des démons. Quand les frères apportèrent une croix, Henri vit une colombe toute blanche arriver et se battre avec les corbeaux. La colombe les chassa et resta sur place jusqu'à la mort du convers. | |
TC0142 | TE018051 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 62, 1 | Un prévôt prémontré prive de sa charge un convers chargé de la gestion des biens de l'abbaye tombé dans le péché d'avarice au lieu de se consacrer à pleurer ses péchés, ce qui est le but de la vie monastique. | |
TC0142 | TE018052 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 62, 2 | L’archevêque de Cologne demande à un prévôt prémontré de lui envoyer un convers très doué dans l'administration des biens au point de tomber dans le péché d'avarice, pour remédier à une situation économique difficile. Le prévôt refuse : il est prêt à partager les biens de son monastère, mais non pas compromettre le salut des ouailles. rn | |
TC0142 | TE018907 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 72 | Un convers de Heisterbach était vouait une grande dévotion à saint Nicolas. Un jour de fête, lors de l'office de Matines, le convers vit le saint lui apparaître en habits pontificaux. Rempli de joie et de révérence le convers se trouva élevé de terre de deux pieds (environs soixante centimètres). |
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TC0143 | TE014173 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 98-99 | Un moine de l’abbaye cistercienne de Himmenrode subit une très forte tentation mais y résista. La même nuit, un convers eut une vision miraculeuse : il vit une grande colonne dans laquelle un crochet de fer avait été enfoncé et sur lequel une couronne royale était suspendue. Ensuite, un homme très beau prenait la couronne et la tendait au convers en disant : " Donne-la à tel moine qui la mérite bien !" . La colonne signifie le moine courageux, le crochet, la tentation, et la couronne, la récompense. |
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TC0143 | TE014178 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 102, col. A-B | Un vieux convers cistercien vit plusieurs fois la Vierge Marie entrer, un enfant sur les bras, dans le ch?ur. Elle se promenait parmi les novices et les moines : si quelqu’un chantait dévotement, elle s’arrêtait près de lui et lui montrait son enfant; si quelqu’un chantait indolemment, elle passait vite, sans s’arrêter. La Vierge dénonce, par leurs noms, à Césaire lui-même, les convers négligents. |
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TC0143 | TE014285 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 121, col. A-B | Alors que le choeur des convers chante l’hymne " Te Deum laudamus" , un frère cistercien vit une colombe descendre plusieurs fois de la croix sur sa tête pendant qu’il surveille ce ch?ur; cette vision revient pendant la lecture de l’Evangile et quand il baisse humblement la tête devant l’autel de saint Jean Baptiste. |
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TC0155 | TE016334 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 213 | Un riche monastère fait envie aux gens de voisinage qui interdisent aux moines de faire paître leurs cochons sur leurs territoires sous peine de confisquer les terres monastiques. Un jour, un frère laïc chargé de surveiller les cochons a tellement envie d’assister à la liturgie qu’il demande aux animaux de paître sans lui et surtout de ne pas transgresser les limites de la forêt monastique. Les cochons obéissent. À la suite de ce miracle, les voisins se repentissent et cessent leurs procès contre le monastère. | |
TC0163 | TE018089 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 27. | UNE LUMIÈRE IRRADIE SUR LA TÊTE D’UN CONVERS AU SERVICE DU CONTRÔLEUR MONACAL DE L’IYO.– Un moine très pieux au service du contrôleur monacal de l’Iyo récite sans relâche l’invocation au Bouddha. Une nuit, le contrôleur monacal sort pour une affaire. Le moine marche devant la voiture, un flambeau à la main. C’est alors que le contrôleur voit, dans les reflets de ce feu une lumière irradier au-dessus de la tête du convers. Stupéfait devant un tel prodige, il fait porter le flambeau à un autre homme, mais le moine reste toujours illuminé. Plus tard, le contrôleur convoque le moine et le soustrait de son service, en lui demandant de se consacrer dorénavant uniquement à l’invocation. Et pour sa subsistance il lui cède une parcelle de rizière. Le moine répond qu’il est fort désappointé devant cette proposition car, pour lui, le servir ne nuit en rien à sa pratique de l’invocation. Le contrôleur lui détaille les raisons de sa décision, et le moine finit par accepter. Il partage la rizière entre ses deux fils qui le nourrissent et il bâtit un ermitage dans lequel il demeure jusqu’à sa mort, récitant l’invocation sans jamais se laisser distraire. Pour accomplir sa Renaissance on peut avoir un esprit borné et il n’est pas non plus nécessaire d’aller se perdre dans les montagnes au fond des forêts. |
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TC0165 | TE018303 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 51, pp. 117-120 | Gérard, un moine de Farfa, en Toscane, a une vision dans laquelle il se voit déjà à Clairvaux, où il ira ensuite laver les mains des moines. Très dévoué, il pleure fréquemment et abondamment, surtout pendant la messe. Quiconque voit son visage est amené à penser à un ange. D'une grande modestie et d'une inlassable ferveur, il dissimule ses vertus. Jusqu'à près de quatre-vingt-dix ans, bien que malade, il insiste pour travailler dans les champs. Une nuit, déjà gravement malade, la lumière s'éteint, et le moine en charge de l'assister ne parvient pas à la rallumer. Lorsque Gérard se lève pour ses besoins, le moine se désole face à l'absence de lumière. Mais à ce moment-là, un feu apparaît soudainement, lui permettant d'allumer la lampe avant de disparaître immédiatement, sans produire aucune chaleur. Un autre jour, un novice nommé Julien voit un esprit impur errer dans le chœur, sous la forme d'une chèvre. L'esprit se moque de Julien et le menace, puis il cherche à en faire de même pour Gérard, mais ce dernier parvient à le faire disparaître. Alors qu'il est sur le point de mourir, il a une vision de saint Bernard qui le bénit. Après sa mort, il apparaît à un convers, Lorenzo, paré de vêtements légers et précieux, en signe de sa gloire éternelle. Il affirme regretter le fait que, par excès de précipitation, ses frères l'aient enterré avant son dernier souffle. |
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TC0165 | TE018304 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 52, pp. 120-123 | Laurent, un convers de Clairvaux, est particulièrement dévoué à saint Bernard et à saint Malachie. Un jour, alors qu'il est encore novice, il voit un démon qui se révèle au signe de la croix comme le responsable de la tentation de Job. Pris de peur, Laurent s'enfuit et ne revoit plus jamais le démon. Après la mort de saint Bernard, Philippe de Clairvaux envoie Laurent, alors prieur de Clairvaux, rencontrer le roi de Sicile, Roger. À Rome, Laurent apprend la mort du roi de Sicile. Ne sachant plus quoi faire, il invoque saint Bernard qui lui apparaît la nuit suivante pour le consoler. Le voyage se déroule remarquablement bien : Laurent est accueilli par le nouveau roi, et les cardinaux romains, au moment de son départ, lui offrent des buffles très forts et agressifs. Obligé de traverser une région dangereuse, il prie Dieu et saint Bernard de lui venir en aide. Il a alors la vision de deux hommes portant des bougies allumées et, lorsqu'il est attaqué par des voleurs, des personnes vénérables lui viennent en aide. Il parvient ainsi à rentrer sain et sauf à Clairvaux, où les buffles sont admirés et où la race se répand progressivement. |
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TC0165 | TE018211 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 17, pp. 43-44 | Un convers de Clairvaux qui a quitté le monastère à trois reprises puis a été accepté de nouveau, supporte pendant de nombreuses années (avec beaucoup de patience) de très graves souffrances physiques dues au cancer, ayant foi dans les vertus purificatrices de la douleur. Peu avant sa mort, il prédit son propre salut éternel et se met à chanter, à la stupéfaction de ses confrères qui le voient insensible à la douleur. Saint Bernard en parle au chapitre, le présentant comme un exemple de pénitence et de patience. |
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TC0165 | TE018401 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 148, pp. 265-266 | Guiard, convers et berger au service de Clairvaux, se retrouve une nuit à la bergerie pour garder les moutons du monastère. C'est alors qu'il entend des bruits et des voix atroces, évoquant une armée d'hommes, d'animaux et de monstres en train de s'approcher. Guiard se lève, s'agenouille et prie Dieu et tous les saints, faisant plusieurs fois le signe de croix. Lorsqu'elle atteint la bergerie, la monstrueuse armée se scinde en deux, sans faire de mal au berger ni aux animaux. Deux gigantesques figures noires s'approchent de Guiard, le regardent, et l'une d'elles dit à l'autre qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas passer là où se trouve le Bien. Puis les deux figures disparaissent. C'est Guiard lui-même qui raconte l'histoire à Herbert. |
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TC0165 | TE018222 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 26, pp. 55-56 | Albert, forgeron et moine à Boulancourt, près de Troyes, raconte à Herbert qu'il a vu le moine Simon sortir du chœur et traîner hors de l'église un convers du nom de Christian. Voyant alors que Simon est encore dans le chœur, il se rend compte qu'il a vu un diable. Christian, après s'être enfui avec de nombreux vêtements, revient et obtient le pardon, en disant qu'il n'a pas vu de démon, mais qu'il a seulement succombé à sa propre convoitise. Malgré les promesses, avant la fin de la semaine, il s'échappe à nouveau, mais est frappé par la maladie, revient et, pardonné, meurt le troisième jour après s'être confessé. |
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TC0165 | TE018195 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 1, pp. 3-7 | Un moine du nom de Reinaldus, après avoir passé trente ans de sa vie à lutter contre la luxure, fait preuve de perfection spirituelle pendant vingt ans au monastère de Saint-Amand avant de devenir moine cistercien à Clairvaux. Seulement quarante jours avant sa mort, il accepte de révéler une vision qu'il a eue huit ans plus tôt au moment de la récolte. Un jour, à Clairvaux, en regardant ses frères dans les champs, il voit la Vierge habillée de blanc, accompagnée de sainte Elisabeth et de Marie-Madeleine, descendre la colline pour porter secours aux moines. A partir de ce jour, sa dévotion à Marie devient encore plus profonde qu'avant. Quatorze jours après avoir raconté cette vision, Reinaldus en a une deuxième dans laquelle la Vierge prépare une tunique très blanche pour sa mort. Reinaldus raconte la vision pour consoler Herbert, qui est très malade à l'époque, pensant que la vision le concerne, mais c'est lui-même qui meurt vingt-cinq jours plus tard. Reinaldus a donc eu une vision concernant sa propre mort : dans ses derniers instants, il entend deux coups sur la "tabula morientium", puis il récite l'Ave Maria jusqu'à son dernier souffle. Il est enterré avec un convers qui meurt le même jour. Au moment de leur mort, un saint homme a une vision de la construction de deux temples à Clairvaux : l'un dans l'infirmerie des moines et l'autre dans celle des convers, tous deux splendides, mais le premier plus noble, ce qui indique que la sainteté du moine est plus grande que celle du convers. |
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TC0165 | TE018354 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 101, pp. 187-190 | Henry, autrefois moine à Clairvaux et abbé au Danemark, raconte à Herbert une histoire qui est arrivée à un convers de son monastère. Avant d'entrer au monastère, le jeune homme se rend en terre païenne où les habitants vénèrent un démon qui réside dans une statue impure. Le démon a besoin de grandes quantités de nourriture certains jours de l'année, pendant lesquels tout le monde s'adonne à des méfaits. Un jour, le jeune homme, assistant aux célébrations païennes, voit le démon habillé en empereur et invoque immédiatement le nom de Dieu, faisant le signe de croix en secret. Le démon réagit et parle au jeune homme dans sa langue maternelle, pour l'effrayer. Alors que tout le monde se demande à qui le démon parle, le jeune homme se cache, n'étant pas encore solide dans sa foi. De retour dans son pays, il devient moine et raconte l'histoire pour édifier ses confrères. Herbert commente en disant que si le signe de croix invoqué par un faible croyant a tant de force, combien plus il en aura pour ceux qui sont forts dans leur foi, et les très rares prédicateurs qui se rendent sur ces terres parviennent à faire baptiser des milliers de païens. |
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TC0165 | TE018382 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 129, pp. 239-240 | Un convers de Clairvaux, sentant la mort approcher, appelle le confesseur, mais il ne parvient pas à parler à cause d'une douleur à la gorge. Ce n'est que sur son lit de mort qu'il se confesse à l'abbé Henry, lui disant que lorsqu'il était un convers à l'abbaye d'Esrom au Danemark, il avait eu un fils, mort avant lui. Transporté en esprit, il s'était retrouvé dans un lieu de souffrance, où il l'avait rencontré. Son fils l'avait accusé d'être la cause de tous ses maux et avait prophétisé sa damnation. Henry dit au convers de ne jamais perdre foi en la miséricorde divine, lui impose une pénitence et l'absout. Une heure plus tard, le convers le fait appeler à nouveau : transporté une fois de plus en esprit et emmené à nouveau en un lieu de souffrance, on lui dit que grâce à la pénitence il est sauvé de son péché, mais qu'il doit en confesser un autre, celui d'avoir pris la robe d'un moine sans permission. Ayant reçu une nouvelle pénitence, réconforté par les prières de l'abbé, le condamné demeure silencieux et meurt peu après, serein. |
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TC0165 | TE018345 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 92, p. 175 | Dans le monastère de Longpont, un convers garde pour lui, sans permission, un peu d'argent et de la nourriture. Le jour de Pâques, au moment de communier, il a l'impression d'avaler du charbon brûlant et vomit en sortant de l'église. Il part ensuite se confesser directement à l'abbé. Le lendemain, l'abbé, au chapitre, impose une pénitence à tous, y compris à Herbert qui est présent, et qui ne sait pas si ce convers, malade depuis longtemps, s'est jamais remis. |
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TC0165 | TE018224 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 28, pp. 57-59 | Saint Bernard s'inquiète pour un convers de Clairvaux qui lui semble pécher par présomption en raison de sa confiance absolue face à la mort. Le convers lui explique que sa sérénité repose sur une pratique constante et quotidienne de la vertu d'obéissance. Dans un sermon au chapitre, Bernard, après sa mort, le loue et le présente comme un exemple à imiter. |
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TC0165 | TE018344 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 91, p. 174 | Un convers cistercien du monastère du Bec-Hellouin, dans le diocèse de Rouen, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Ses frères, après avoir essayé pendant toute une journée de le convaincre, décident de prier ensemble pour lui. À la fin de la prière, le malade demande que l'hostie lui soit amenée rapidement pour qu'il puisse se défendre contre ses ennemis. Il raconte comment une horde de démons est chassée par l'arrivée d'une armée composée de moines cisterciens et de convers. Après s'être confessé et avoir communié, le convers meurt en paix. |
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TC0165 | TE018353 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 100, p. 187 | Avant de devenir convers au monastère cistercien de Fontenay, un homme d'origine germanique et un de ses compagnons, également chrétien, s'y rendent pour des raisons de commerce avec les païens, encore nombreux en Europe de l'Est. Arrivés dans un endroit isolé, ils trouvent une idole en bois, adorée par les habitants de la ville voisine, plus déments que dévots. Les deux hommes brûlent la statue et s'enfuient pour éviter d'être capturés ; leur foi n'est pas suffisamment forte pour qu'ils agissent publiquement. La nuit suivante, le futur convers de Fontenay est bouleversé et voit en rêve un esprit lui jeter des braises ardentes dans les yeux en disant : "Hier tu m'as brûlé, aujourd'hui je te brûlerai". Réveillé avec une grande douleur dans les yeux, il est longuement et durement éprouvé. |
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TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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