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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Pape | Pope | Papst | Papa | Papa
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001309 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 23 | Le pape condamne quatre maîtres de l’université de Paris auteurs du De periculis novissimorum temporum, pamplet contre les dominicains. Saint Louis, roi de France, défend les dominicains. | |
TC0001 | TE001281 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 3, 5b | A Lyon, il est demandé à Guiard de Cambrai si le pape peut être simoniaque. Il répond par l’affirmative. | |
TC0001 | TE001247 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 45 | Jourdain de Saxe, quittant le pape, est logé le soir même chez un pauvre, qui ne peut le nourrir. | |
TC0001 | TE001246 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 43 | A Rome, un convers possédé coupe la gorge à Jourdain de Saxe maître général de l’ordre dominicain, alors qu’il devait prêcher devant le pape Honorius III. Il guérit miraculeusement grâce à l’eau des ablutions contenue dans le calice. |
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TC0001 | TE001188 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 12, 2-3 | Les intendants du comte oublient de nourrir et de soigner le pauvre chargé de prier pour le comte durant son voyage. En conséquence, le comte subit des tribulations nombreuses ; à son retour, il envoie les intendants coupables demander leur absolution au pape. | |
TC0003 | TE001641 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 58 | Equicius et la prédication spontanée. Equicius, illettré, prêche spontanément après avoir eu une vision où un ange lui dit d’aller prêcher. Le pape qui voulait le blâmer en est vivement réprimandé par Dieu. | |
TC0003 | TE001664 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (16) | Une mère qui s’est livrée à l’inceste avec son fils devient enceinte de ce dernier. Elle se présente pleine de contrition devant le pape et obtient son pardon; un cardinal critique ce pardon et se trouve immédiatement possédé par le diable. |
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TC0004 | TE002855 | Jordanus de Pisis | Esempi : 203 | Autorité du pape sur les princes temporels. Lorsque les rois reçoivent une lettre pontificale, il est d’usage de faire un geste d’obéissance et de respect. | |
TC0010 | TE000840 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 89, 1 | Grâce à la confession, le grand livre du diable est effacé et il oublie les péchés dont il a connu l’existence. À l’instigation du diable, une dame demeurée veuve à Rome commet l’inceste avec son fils, et elle conçoit un enfant qu’elle tue à la naissance. Le diable, prenant l’apparence d’un maître, parvient à se mettre au service de l’empereur, pour tenter d’obtenir de lui le châtiment de la dame, et ainsi, s’emparer d’elle au plus vite. Il dévoile à l’empereur les fautes de la dame, qui demande un délai pour se défendre. Elle va se confesser au pape, en manifestant sa contrition à chaudes larmes. Le pape lui impose comme pénitence de dire un Pater, et lui conseille de se présenter à nouveau devant l’empereur. Le diable ne peut que reconnaître en elle une sainte femme et disparaît. |
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TC0010 | TE000931 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D105 | Un Tartare s’enquiert de nombreuses religions, et finalement vient à Rome où il demande le baptême. La méfiance que suscite sa démarche ne le décourage pas. Il parvient à accéder en présence du pape, et lui apprend la raison de sa conversion : il croit que la force supérieure des chrétiens réside dans la charité qui les unit. Le pape alors décide de le baptiser. | |
TC0010 | TE000871 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 106, 1 | Le sang du Christ lave les hommes de leur péché dans le baptême. Frappé de la lèpre à la suite des persécutions qu’il menait à l’encontre de l’Église et des clercs, Constantin reçoit des sages le conseil de se baigner dans le sang chaud de petits enfants. Alors que l’on s’apprête à sacrifier trente mille enfants devant son palais, l’empereur, vaincu par la douleur de leurs mères, renonce à son projet. La nuit même, saint Pierre et saint Paul lui apparaissent, et ils lui disent de faire appeler le pape Sylvestre qui le guérira. Après s’être enquis de l’apparence des apôtres dans la vision, le pape le baptise. Constantin est aussitôt guéri de la lèpre et il est fait bon chrétien, par la vertu du baptême. |
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TC0012 | TE002677 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 41 | Saint Hilaire se rend au Concile du Pape Léon. Il ne trouve pas de place pour s’asseoir et miraculeusement le sol sous lui se soulève au niveau des autres places. | |
TC0012 | TE002678 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 42 | Le jour de l’élection du pape on lui rappelle en brûlant de l’étoupe que cette gloire est passagère en lui disant : Sic transit gloria mundi. | |
TC0021 | TE003939 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 13 | A sa mort le pape Urbain III ne peut avaler l’hostie. | |
TC0021 | TE004045 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 116 | Le pape a donné à un clerc français le droit de percevoir le revenu des évéchés vacants; saint Louis jette au feu ce document dangereux. |
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TC0029 | TE005225 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : U. Le dit du buef, p.217-245 | Préambule sur l’importance de la confession (v. 1-40). Un prudhomme meurt en laissant sa femme et un fils qui lui ressemble beaucoup. Bien qu’il grandisse, la mère continue à faire coucher son fils dans son lit et finalement devient enceinte (v. 41-72). Le fils décide de se confesser et de faire pénitence; mais le curé refuse de l’absoudre et le renvoie au pape (v. 73-100). Il part pour Rome où le Saint Père le garde auprès de lui afin qu’il ne soit pas tenté de nouveau par le diable (v. 101-82). La mère accouche d’une fille, qui reçoit au baptême le nom de Philippe, et se confesse au curé qui lui conseille de se rendre à Rome, mais elle s’y refuse (v. 183-274). A l’âge de dix ans, Philippe découvre la vérité sur son origine; la mère et la fille partent pour Rome (v. 275-380). Le pape enjoint à tous les trois comme pénitence de vivre pendant sept ans cousus dans des peaux de boeuf et séparés les uns des autres (v. 381-524). Description de la vie qu’ils mènent (v. 525-44). Au bout de sept ans, ils arrivent tous à une grange où ils meurent en même temps en odeur de sainteté (v. 545-677). Bien des miracles se produisent à cet endroit, et le pape y fait élever une église en leur honneur (v. 678-788). ~ Conclusion (v. 789-93). Prière (v. 794-96). |
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TC0029 | TE005208 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : D. Le dit de la bourjosse de Romme, p. 39-46 | Préambule (v. 1-8). ~ Un bourgeois romain meurt après avoir recommandé à sa femme de bien élever leur fils unique et de faire généreu¬sement des aumônes (v. 9-32). La mère continue à faire dormir le fils dans son lit malgré les scrupules de celui ci (v. 33-61). Le diable est à l’affût et profite de la situation : la mère devient enceinte (v. 62- 68). Elle n'ose se confesser, mais distribue encore plus d’aumônes. Personne ne découvre son état (v. 69-84). Sur le point d’accoucher, elle se rend dans un verger où elle tue l’enfant nouveau né. Elle ne se confesse toujours pas (v. 85-109). Afin que la bourgeoise se perde définitivement, le diable trouve un stratagème : il se rend, déguisé comme "physicien", à la cour de l’empereur où il acquiert une grande influence (v. 110-31). Il dénonce la bourgeoise à l’empereur, qui la fait venir (v. 132-72). La Vierge apparaît alors au pape et lui donne l’ordre de se rendre à la cour, où il ne sera visible que pour la pécheresse, afin de recevoir sa confession (v. 173-92). Quand elle s’est confessée, le diable ne la reconnaît plus et disparaît avant d’être jeté sur le bûcher préparé pour celle qu’il avait dénoncée (v. 193 204). La bourgeoise se fait religieuse (v. 205-08). ~ Conclusion (v. 209 12). Prière (v. 213 16). |
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TC0033 | TE006176 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 315 | LES CENDRES. La cérémonie des cendres, au début du Carême. | |
TC0033 | TE005902 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 51 | LE ROI THEODORIC PRECIPITE DANS LE VOLCAN. Un saint solitaire rapporta à des matelots romains parvenus dans une île où était mort le roi Théodoric qu’il l’avait vu être mené, sans ceinture et sans chaussures, les mains liées, et être précipité dans le cratère du volcan par le pape Jean qu’il avait tué dans sa prison et par le patrice Symmaque qu’il avait fait injustement tuer. | |
TC0033 | TE006204 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 343 | L’ETOUPE PONTIFICALE. Quand le pape est consacré et élevé au suprême honneur, on enflamme de l’étoupe devant lui et on s’adresse à lui en ces termes: "Comme passe la gloire du monde, ainsi souviens-toi que tu es cendre et mortel." |
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TC0033 | TE006211 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 350 | UNE PENITENCE AISEE. Un mauvais chevalier ne voulait pas faire la pénitence que lui avait infligée le pape Alexandre. Celui-ci lui donna son anneau: il le porterait en guise de pénitence à la condition de penser à la mort chaque fois qu’il le regarderait, à plusieurs heures du jour. Le chevalier, après l’avoir fait plusieurs fois, tomba dans un tel état d’affliction qu’il déclara préférer n’importe quelle autre pénitence. | |
TC0033 | TE006207 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 346 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CREPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un énorme crapaud dévorant le visage du mort, ainsi que de vers et de serpents. Ceux qui étaient présents en furent épouvantés. Le fils du comte, à cette vue, réfléchit à la mort, abandonna tout et se fit pauvre pour le Christ. Certains de ses damoiseaux le suivirent dans son errance après avoir vendu leurs chevaux et leurs biens dont ils distribuèrent le produit. Vivant d’aumônes, le jeune comte, en parcourant une ville, choisit la demeure la plus pauvre où il ne reçut qu’une croûte de pain noir et un fragment de tuile dans lequel buvaient les poules. Il n’acceptait rien d’autre de ses compagnons qui pleuraient en voyant le sang sortir de sa bouche. Parvenant à Rome, il s’y fit charbonnier. Il révéla son origine à un cardinal, son confesseur. Plusieurs années plus tard, entrant dans la maison de ce cardinal pour y livrer du charbon, il fut emporté par la maladie après avoir reçu les sacrements. Les cloches de la ville se mirent à sonner d’elles-mêmes, à l’étonnement du pape auquel le cardinal en apprit la cause. Les hommes du comte qui étaient à sa recherche et se trouvaient à la cour pontificale le trouvèrent mort. |
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TC0033 | TE006212 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 351 | LE BATON DECORTIQUE. Un chevalier refusait toute pénitence. Il lui fut enjoint de se faire servir par son serviteur comme premier plat un bâton décortiqué et de se faire rappeler qu’il mourra. Comme tout ce qu’il mangeait lui semblait amer, le chevalier préféra n’importe quelle pénitence à celle-là. |
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TC0033 | TE006209 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 348 | CONVERSION D’UN PIRATE. Des pirates, pris dans une tempête, firent le voeu de confesser leurs crimes s’ils sauvaient leur vie. Se confessant à un ermite, le chef des pirates reçut l’injonction de se rendre auprès du pape. Il tua l’ermite. Il fit de même à l’endroit d’un autre confesseur. Un troisième, le traitant avec douceur, lui enjoignit, chaque fois que quelqu’un mourrait d’aider à le mettre en terre, de penser à ce qu’avait été ce mort et à ce qu’il adviendrait de lui. Ce faisant, le pirate se réfugia dans la solitude où il accomplit une très dure pénitence. | |
TC0033 | TE006027 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 173 | PASCHASE TROUVE DANS LES BAINS. Germain, évêque de Capoue, rencontra aux thermes de Virgile (d'Angulus) le diacre Paschase, saint homme et protecteur des pauvres, mais qui avait soutenu Laurent contre le pape Symmaque et était mort dans cette opinion. Paschase lui demanda de prier pour lui. Il saurait qu’il serait exaucé s’il ne le retrouvait pas en venant aux bains. | |
TC0033 | TE006185 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 324 | MORT D’AURÈLE. Aurèle (Aurélien), se dressant contre les martyrs, au cours de la passion du pape Alexandre, vit une verge de feu tomber devant lui; il entendit une voix lui annonçant l’enfer. De colère et de douleur il avala sa langue et mourut. | |
TC0033 | TE005854 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 3 | CONVERSION DU PEUPLE DE HELDEBERT. Saint Augustin de Cantorbéry, premier évêque de Bretagne et ses compagnons, envoyés par le pape Grégoire, convertirent le roi Heldebert (Ethelbert) et ses gens. Ses trois fils retournèrent après la mort du roi à l’idolâtrie. |
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TC0033 | TE005869 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 18 | MORT DU PAPE ARIEN LEON. Le pape arien Léon, à Rome, menaça saint Hilaire de Poitiers qui défendait la foi en lui disant: Quand je viendrai, je réduirai ta superbe. Hilaire répondit: Et si tu ne viens pas? Léon se retira dans ses latrines où il mourut. | |
TC0033 | TE006078 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 224 | MORT DE THEODORIC. Un ermite vit le pape Jean et le patrice Symmaque conduisant le roi Théodoric qui avait tué le premier en le tourmentant dans une prison et fait périr le second par le glaive, et le précipitant enchaîné dans le volcan. | |
TC0033 | TE006133 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 272 | MORT DE LEON, PAPE ARIEN. Lors du concile de Rome le pape arien Léon proféra des menaces contre saint Hilaire (de Poitiers) en disant: "Quand je viendrai, je te ferai telle chose et telle chose." Hilaire répondit: "Et si tu ne viens pas?" Et Léon mourut subitement dans ses latrines. | |
TC0035 | TE006500 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 19 | En présence du pape Eugène, un homme et sa femme se disputent. Le pape se met à genoux devant l’homme afin de restaurer leur entente. | |
TC0036 | TE006659 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 20 | Alors qu’il est affaibli par la maladie et proche de la mort, Matthieu d’Albano, est mis à l’épreuve. Comme il le raconte aux frères ainsi qu’au chancelier du pape, qui accourent à son chevet, Matthieu voit une foule de démons l’assaillir et le terroriser. Cependant, il réussit à les mettre en fuite grâce au signe de la croix. Bien que sentant sa fin venir, Matthieu reste fidèle à la vie qu’il a menée et continue malgré sa faiblesse à manifester son zèle religieux, consacrant tout son temps à se confesser à chacun, à réciter les psaumes et à s’entretenir de choses spirituelles. |
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TC0036 | TE006662 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 24-1 | Après sa mort, le corps de Matthieu d’Albano est lavé et habillé d’un cilice, d’une coule monacale et des vêtements sacerdotaux et pontificaux. Il est veillé et honoré par le pape Innocent II et les évêques et les cardinaux qui ont pu se déplacer afin de prier pour le salut éternel de l’âme du saint homme. La population de la riche cité marchande de Pise accoure pour baiser les mains ou les pieds de celui qui est dorénavant auprès de Dieu. La dépouille de Matthieu d’Albano est portée au tombeau le lendemain et est ensevelie dans l’église de saint-Frigdien. Pierre le Vénérable se rend à Pise sept années plus tard pour restaurer la paix, et honore la mémoire du saint homme, moine exemplaire et ami de l’auteur. |
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TC0036 | TE006651 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 12 | Pierre le Vénérable expose dans ce bref récit les événements qui ont mené au dit schisme de Cluny. A la mort de l’abbé Hugues Ier (+1109), est nommé à sa succession l’abbé Pons de Mergueil. Après un premier temps d’abbatiat sobre et modeste, le nouvel abbé, commence à changer de conduite ce qui suscite une opposition grandissante chez les moines. L’affaire remonte jusqu’au pape Calixte II (+1124) : il décide de rencontrer l’abbé de Cluny qui renonce à sa charge et part pour Jérusalem avec l’intention de ne jamais revenir. Les frères clunisiens, à la demande du pape, désignent alors un nouvel abbé Hugues de Marcigny; mais il meurt cinq mois plus tard. Pierre le Vénérable est alors élu pour reprendre la tête de la congrégation et les premiers temps se passent au mieux. Mais en 1123, l’abbé déchu rentre en Italie et séjourne à Ravenne. De là, il reprend contact avec les moines qui lui sont restés fidèles et complote de reprendre sa place au sein du monastère. En l’absence du présent abbé, Pierre le Vénérable, qui se trouve à ce moment en Aquitaine, Pons investit et met à sac le monastère, imposant son autorité, pourchassant ceux qui lui résistent et semant la terreur dans les environs grâce à une armée de mercenaires. Le prieur Bernard et les moines fidèles à Pierre s’étaient réfugiés à l’extérieur du monastère livré à Satan. |
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TC0036 | TE006653 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 14 | Après le procès de Pons de Melgueil, Matthieu fut consacré évêque d’Albano par le pape. ~ Malgré cette lourde charge, l’ancien prieur ne se détourna pas de ses pratiques monastiques (psalmodie clunisienne, messe quotidienne), au point d’irriter le pape car il arrive en retard à la curie. Mais le souverain pontife lui accordait sa confiance et lui confiait des missions dans toute la chrétienté. |
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TC0036 | TE006652 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 13 | Les troubles de Cluny, fomentés par Pons, remontent jusqu’au nouveau pape, Honorius, qui, après en avoir pris connaissance, excommunie Pons ainsi que ses partisans et décide de juger l’affaire. Pour cela il convoque les deux parties, de nombreux prieurs de monastères parmi lesquels celui de Saint-Martin-des-Champs. Matthieu d’Albano répond à l’appel, tandis que Pons excommunié refuse de faire amende honorable afin de pouvoir se présenter au tribunal. Il est alors déclaré schismatique par le pape. Seuls ses partisans sont présents lors du procès, ils font amende honorable mais ne savent guère plaider en leur faveur, tandis que Matthieu prend la parole avec éloquence pour l’autre partie. Après avoir écouté les deux parties, le pape condamne Pons et confirme le nouvel abbé, Pierre le Vénérable. Peu de temps après le procès, une maladie se répand et touche de nombreuses personnes. Pons de Melgueil en meurt tandis que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, en souffrira pendant six mois (cf. livre I chap. 6). |
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TC0036 | TE006655 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 16 | A la mort du Pape Honorius II l’Église Romaine est divisée. Alors qu’un premier pape, Innocent II est élu par une fraction du Sacré Collège (14 février 1130), on lui oppose Pierre de Léon élu le même jour qui prend le nom d’Anaclet II. Comme Matthieu d’Albano soutient Innocent II, il est expulsé de Rome avec celui-ci. Tous deux décident alors de gagner la Gaule où ils sont soutenus par la congrégation de Cluny. Multipliant les voyages, Innocent II, avec l’aide et le zèle de Matthieu d’Albano, rallie à sa cause la plus grande partie de la Gaule, de l’Espagne, de l’Angleterre et de la Germanie. Étant chassés de leurs propres villes, Innocent II et Mathieu d’Albano demeurent à Pise, et ce jusqu’à la fin de sa vie pour Mathieu d’Albano. |
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TC0105 | TE012961 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 27 | Le pape Jean, qui envie Formose, cardinal à Rome et évêque de Portes, le met en prison et lui fait promettre qu’il ne reviendra jamais à Rome. Formose ne proteste pas et souffre tout en patience. Il ne séjourne plus à Rome mais retourne en son pays où il est honoré. Le pape Jean meurt et son successeur, Marin, rappelle Formose. Mais Marin meurt peu de temps après et Formose devient pape. Il ordonne alors de nombreuses choses et dirige beaucoup d’églises. Il fait Etienne archevêque de Mayence. Lorsque Formose meurt, ce dernier prend sa place et rappelle les ordres de Jean : il enlève à Formose son habit papal, lui coupe deux doigts de la main droite et l’enterre avec les citoyens. Etienne meurt et laisse place à Théodore qui approuve Formose mais décède trop vite pour le rétablir. Un autre pape, Jean, lui succède et lorsqu’il trouve de cruelles sentences contre Formose, les fait brûler. A sa mort, il est remplacé par le pape Serge qui s’oppose à Formose. Il le retire de sa sépulture et lui fait couper la tête. Sa tête est jetée dans le Tibre. Un soir, le pape Serge reçoit une mauvaise nouvelle. Les pécheurs, qui sont au Tibre, la ramassent dans leur filet avec les poissons. Ils l’apportent au Saint Père qui condamne Serge. | |
TC0105 | TE012949 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 17 | A l’époque où le bon cardinal Gratien est nommé pape (Grégoire VI), tous les chemins d’Italie sont couverts de voleurs. Le pape leur prêche alors de laisser les pèlerins en paix et de ne pas toucher aux offrandes. Comme personne ne l’écoute, l’Eglise les excommunie et Grégoire VI envoie une armée entière pour les éliminer et obtient ainsi la paix. Il est aimé du peuple. Mais les cardinaux, jaloux, l’accusent de meurtre et déclarent qu’il n’aura pas de sépulture. Il ne vécut pas longtemps mais très chrétiennement. A sa mort, il est enterré en vêtement pontifical dans une pièce où on ne peut entrer. Plusieurs le pleurent; les autres pensent que le diable viendrait le chercher. Un jour, un tourbillon frappe et ouvre les portes de la pièce. A la suite de ce miracle, le corps est placé dans l’église. | |
TC0106 | TE015744 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 7 | PRÉDICATION DE GRÉGOIRE LE GRAND. Grégoire le Grand faisait usage d’exempla. | |
TC0106 | TE015963 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 221 | CONVERSION D’UN PIRATE. — Des pirates, pris dans une tempête, font le v?u de confesser leurs crimes s’ils sauvent leur vie. Se confessant à un ermite, le chef des pirates reçoit l’injonction de se rendre auprès du pape; il tue l’ermite. Il fait de même à l’endroit d’un autre confesseur. Un troisième, le traitant avec douceur, lui enjoint, chaque fois que quelqu’un mourra d’aider à le mettre en terre, de penser à ce qu’avait été la mort et à ce qu’il adviendrait de lui. Ce faisant, le pirate se réfugie dans la solitude où il accomplit une très dure pénitence. |
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TC0106 | TE015974 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 232 | LE PANTHÉON. — Boniface transforma en temple de Dieu le Panthéon, qui était jusque là dédié aux dieux et aux démons. | |
TC0106 | TE015964 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 222 | UNE PÉNITENCE AISÉE. — Le pape Alexandre donne comme pénitence à un chevalier qui n’a rien voulu accepter d’autre, de porter son anneau et de penser à la mort chaque fois qu’il le regardera. Le chevalier, après l’avoir fait plusieurs fois, déclare vouloir faire en plus une autre pénitence. | |
TC0106 | TE015904 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 165 | UN ÉVÊQUE MIS EN ACCUSATION DEVANT LE PAPE. Le diable transmet à un évêque malade une convocation du pape afin qu’il rende compte de son administration. Mis en présence du pape, le diable requiert contre lui. Incapable de se défendre, l’évêque demande à comparaître un autre jour. Il s’éveille en proie à l’angoisse, sa famille accourt en entendant ses cris. Le jour suivant, le diable lui apparaît de nouveau, le pressant de venir rendre compte de son sacerdoce devant le juge suprême. Criant qu’il n’est pas encore prêt, terrifié et harcelé par le diable, il sort de son lit et meurt en heurtant une colonne. | |
TC0106 | TE015896 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 157 | MORT DE THÉODORIC. Un ermite voit le pape Jean et le patrice Symmaque conduisant le roi Théodoric ? qui les avait mis à mort ? et le précipitant, enchaîné, dans un volcan. | |
TC0106 | TE015881 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 143 | PASCHASE TROUVÉ DANS LES BAINS. Germain, évêque de Capoue, rencontre aux bains le diacre Paschase qui a soutenu Laurent contre le pape Symmaque puis est mort dans cette opinion. Paschase lui demande de prier pour lui; il saura qu’il est exaucé s’il ne le retrouve pas en venant aux bains. | |
TC0106 | TE015941 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 200 | L’ÉTOUPE PONTIFICALE. — Quand le pape est intronisé, on enflamme de l’étoupe devant lui et on s’adresse à lui en ces termes : « Ainsi passe la gloire du monde ! » | |
TC0123 | TE006945 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 14 | Un convive s’ajouta aux douze pèlerins que saint Grégoire avait invités pour un repas. Seul le pape le remarqua, car il était invisible aux yeux de son intendant. L’homme paraissait tantôt jeune, tantôt vieux. À la fin du repas, après le départ des pèlerins, Grégoire le retint, l’interrogea, et l’invité inconnu lui révéla qu’il était l’ange envoyé par Dieu pour veiller sur lui. Il lui apprit également qu’il était déjà venu le visiter jadis dans son monastère à Rome (’ad Clivum Scauri’), sous les traits d’un naufragé à qui il avait donné joyeusement tout l’argent qu’il venait de recevoir de sa mère, sainte Sylvie. De ce jour, Dieu l’avait choisi pour être pape. |
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TC0124 | TE014916 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 1 [560] | Saint Pierre qui désirait se consacrer uniquement à la prière et à la ~ prédication nomma deux évêques, Lin et Clet, pour assurer le ministère sacerdotal à Rome. De même, en consacrant saint Clément, il lui enjoignit de prier et de prêcher, mais de déléguer à d’autres les affaires diverses. ~ | |
TC0124 | TE015028 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LX, 2 [672] | Natalios, confesseur de la foi, séduit par des hérétiques, accepta de devenir leur évêque. Averti par des songes divins dont il ne tint pas compte, il fut finalement malmené durant toute une nuit par des saints anges. Au matin, revêtu du cilice et couvert de cendres, en larmes, il se prosterna aux pieds de l’évêque Zéphyrin et fit une confession publique implorant les prières du peuple pour obtenir le pardon du Christ. |
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TC0124 | TE015167 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXXIII, 1 [797] | Hugues, abbé de Cluny, jugeait en lui-même que les honneurs dont on entourait le pape Hildebrand (homme de petite taille et d’origine modeste) relevaient de l’orgueil. Le pape Hildebrand possédait le don de prophétie. Devinant sa pensée, le pape lui dit que ces honneurs ne lui revenaient pas à lui mais appartenaient aux apôtres. | |
TC0129 | TE007397 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 291b | De même que dans la cour du pape sont produites des lettres de pure justice, de pure grâce ou bien encore mêlant les deux, de même dans la curie de Dieu, saint Michel délivre des lettres de justice quand il pèse les âmes, saint Pierre des lettres de justice et de grâce et la Vierge des lettres de grâce et de miséricorde. |
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TC0129 | TE007344 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 236a | Le pape Innocent III voit en songe l’église du Latran menacer ruine et soutenue par saint Dominique. | |
TC0129 | TE007336 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 229a | Saint Pierre guérit la fille du prince Bojas en l’embrassant et libère le pape Alexandre emprisonné. |
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TC0129 | TE007293 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 65b | La pape Fabien envoie sept diacres et sept sous-diacres dans toutes les régions pour rassembler et apporter à Rome tous les actes des martyrs. | |
TC0129 | TE007287 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 50b-51a | Les donations de Constantin à l’Eglise : douze églises à la ville de Rome, l’Italie en dot, le droit d’asile et les symboles de la dignité impériale au pape Sylvestre (couronne et cheval blanc). |
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TC0129 | TE007286 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 50a | Par la vertu du baptême, le pape Sylvestre guérit l’empereur Constantin atteint de la lèpre. |
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TC0129 | TE007292 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 65b | Le pape Fabien interdit à l’empereur Philippe de participer aux cérémonies de Pâques jusqu’à ce qu’il ait fait pénitence publique. |
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TC0129 | TE007463 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 363a | Le païen Sisinius devient aveugle en entrant, par curiosité, dans une église. Saint Clément le guérit à la demande de l’épouse chrétienne de Sisinius; ce dernier ordonne à ses esclaves de se saisir de Clément qui attachent à sa place une grande pierre convaincus d’avoir pris Clément. |
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TC0131 | TE007756 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 128, 1-9 | LE DIABLE QUI S’AGENOUILLA. 1/ Un juif vit un diable s’agenouiller à deux genoux devant le corps de Jésus-Christ qu’un prêtre portait à un malade; 2/ à son retour il ne fléchit qu’un seul genou parce que le prêtre ne rapportait pas le corps du Seigneur. 3/ Le juif lui demanda pourquoi il se comportait ainsi. 4/ Le diable lui répondit: Parce que dans l’Ecriture Paul le pelé dit que le ciel et l’enfer s’agenouillent devant le corps de Jésus: cela concerne les anges du ciel et nous. 5/ Et j'ai fléchi le genou devant son ministre par respect pour son rôle. 6/ En l’entendant ainsi parler, le juif se fit baptiser, plein de foi, et raconta ce miracle au pape. 7/ Dès lors le pape accorda dix jours d’indulgence à tous ceux qui salueraient les prêtres par respect pour leur rôle et à chaque fois. 8/ Car chaque fois que nous nous levons en leur présence ou que nous nous découvrons, si nous sommes en état de grâce nous gagnons dix jours d’indulgence. 9/ Et même si nous ne devions rien y gagner, il conviendrait quand même de leur témoigner plus de respect que le diable qui est incapable d’en gagner. |
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TC0131 | TE009368 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 638, 1-6 | S. PIERRE A ANTIOCHE. 1/ S. Paul trouva s. Pierre à Antioche, en une prison où on l’avait jeté pour sa foi. 2/ S. Pierre était si mal en point qu’il fallut lui desserrer les dents avec un couteau. 3/ Et s. Paul dit au roi que s’il tirait s. Pierre de sa prison, il lui obtiendrait de Dieu la résurrection de sonfils. 4/ Le roi le fit tirer de prison et Dieu lui ressuscita à la prière de s. Pierre et de s. Paul son fils qui était depuis quatorze ans en terre. 5/ Le roi et toute la cité se convertirent et le roi intronisa s. Pierre comme pape. 6/ Il y siégea quatorze ans, après quoi lil s’en alla à Rome où Dieu par lui et s. Paul établit sa sainte Eglise. |
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TC0131 | TE007928 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 296, 1-9 | LE JUIF QUE LE PAPE NE POUVAIT CONVERTIR. 1 Un juif était l’ami d’un pape de Rome. 2 Plusieurs fois le pape l’avait sermonné et pressé de se faire chrétien, mais il n'envisageait même pas la chose. 3 Un jour il vint dire au pape qu’il voulait devenir chrétien. 4 Le pape lui dit: "Je t'ai prêché sans relâche et tu n'as jamais voulu." 5 Il répondit: "La mauvaise conduite que je vois chez les chrétiens me fait devenir chrétien." Le pape lui demanda ce qu’il entendait par là. 6 "Sire, dit le juif, dans l’Ancien Testament Dieu punissait les pécheurs. Et il ne punit pas les chrétiens. Or il n'y a aucune nation qui garde sa loi plus mal que les chrétiens. 7 A ce signe je reconnais que le messie est venu, qui ne traite plus selon la justice, mais selon la miséricorde." 8 Ainsi se convertit le juif pour son profit et pour notre honte. 9 Car de toutes les nations nous devrions être ceux qui gardent le mieux leur loi. Et nous la gardons si mollement qu’ils se moquent de nous et à juste cause. | |
TC0131 | TE008204 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 758, 5-39 | VISION AU COURS DE LA NUIT DE LA TOUSSAINT. 5/ La nuit où cette fête fut établie, un saint homme était en oraison et un ange porta son esprit au ciel. 6/ Il y vit douze prêtres dont l’un en habit d’évêque qui dit à Dieu: 7/ "Seigneur, tu ouvriras mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange". 8/ Vint ensuite une multitude de chevaliers qui firent tous la révérence au roi. 9/ Vint ensuite une multitude d’archevêques, d’évêques et d’abbés qui firent tous la révérence au roi. 10/ Vint ensuite une grande troupe de nobles dames couronnées qui firent toutes la révérence au roi. 11/ "Ah, seigneur, dit l’esprit que l’ange portait, qui est le misérable à qui Dieu montre tant de beaux secrets?" 12/ L’ange répondit: "Tu n’as encore rien vu." 13/ Il l’amena alors dans un lieu où il y avait des âmes qui étaient plongées dans le feu jusqu’aux chevilles des pieds, 14/ d’autres jusqu’aux genoux, d’autres jusqu’au nombril, d’autres jusqu’aux mamelles, d’autres jusqu’à la gorge, d’autres entièrement plongés. 15/ Il aperçut une échelle par laquelle ceux qui étaient purifiés par ce feu montaient au ciel. 16/ "Je vais te dire, dit l’ange, le sens de tout ce que tu as vu. 17/ Les douze prêtres que tu as vus au début, ce sont les douze apôtres (et celui que tu as vu en habit d’évêque, c'est saint Pierre), qui tous remercient Dieu d’avoir institué la fête de Tous Saints. 18/ Les chevaliers, ce sont les saints martyrs qui remercient Dieu de cette fête. 19/ Le groupe de prélats que tu as vus, ce sont les saints confesseurs, qui remercient également Dieu d’avoir institué cette fête. 20/ Ces dames que tu as vues, ce sont les saintes vierges, qui remercient Dieu de cette fête. 21/ C'est parce que tous ceux et toutes celles qui se retrouvent au ciel ont une grande joie en pensant qu’une fois tous les ans on fera mémoire d’eux dans toute l’Eglise. 22/ Ceux que tu as vus dans le feu jusqu’aux chevilles, ce sont les bonnes gens qui ont vécu saintement dans le monde ou en religion, 23/ mais à qui il restait quelque trace de faute à purifier: ils font là-bas le complément de leur pénitence. 24/ Ceux que tu y as vus enfoncés jusqu’aux genoux, c'est une catégorie de braves gens qui ont observé les commandements de l’Eglise 25/ et qui de plus ont accompli quelques bonnes actions; mais ils ont des péchés véniels: ils doivent s’en purifier par cette pénitence. 26/ Ceux qui y sont jusqu’au nombril ont accompli les commandements, 27/ ils ont cependant fait de gros péchés dont ils se sont confessés avec repentir; mais ils doivent en faire ici la pénitence. 28/ Ceux qui y sont jusqu’aux mamelles n'ont pas observé tous les commandements; 29/ ils ont engagé leur coeur dans les intrigues du monde qui les ont conduits à quelques grands péchés. 30/ Après repentir et confession, ils en font ici la pénitence. 31/ Ceux qui y sont jusqu’à la gorge n'ont guère observé les commandements et ils ont fait d’horribles péchés; 32/ ils ont cependant fait quelque bonne action qui leur a mérité de ne pas mourir sans repentir ni confession. 33/ Ils font ici leur pénitence et la feront un certain temps. 34/ Ceux qui y sont entièrement plongés ont été de grands pécheurs et n'ont guère fait de bien. 35/ Cependant ils ont demandé à Dieu sa pitié et se sont repentis. 36/ Dieu les a donc acceptés, mais ils feront ici longtemps leur pénitence. INSTITUTION DE LA COMMEMORATION DES DEFUNTS. 37/ Avec la permission de Dieu je t'ai montré et expliqué tout cela pour que tu le répètes au pape et que tu lui dises ce que Dieu lui commande: 38/ De même qu’il a institué la fête de Toussaint (ce qui est bien), qu’il fasse faire le lendemain la fête de ceux qui font leur pénitence en purgatoire." 39/ Alors le pape Boniface, quand le saint homme lui eut raconté sa vision, institua cette fête le lendemain de la Toussaint. | |
TC0131 | TE008433 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 262, 1-6 | LE PAPE CELESTIN RENVOIE SON FRERE. 1 De tout le trésor de sainte Eglise dont il disposait le pape Célestin 2 ne voulut donner à un sien frère pauvre qu’un seul florin pour retourner dans son village d’où il était venu. 3 Le pape disait qu’il ne possédait rien et que toute cette richesse appartenait à Dieu pour ses pauvres. 4 Il ne faut donc pas doter neveux, nièces, soeurs, frères du moment qu’ils ont de quoi vivre sans cela. 5 Car tout l’argent dont on dispose doit aller aux pauvres quand on a pourvu à son nécessaire. 6 Et si les prélats disposent de tant d’argent, c'est parce qu’ils doivent recevoir d’une main pour distribuer de l’autre. | |
TC0131 | TE009114 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 732, 1-6 | CLOVIS BATIT L’EGLISE S. MEDARD DE SOISSONS. 1/ Le roi Clovis fit construire l’église saint Médard de Soissons 2/ pour expier un péché: avant son baptême il avait fait tuer une de ses nièces. 3/ Et cependant son baptême l’avait purifié de tous ses péchés: 4/ c'est pour cela que le pape Innocent qui consacra l’église la dota de si grands privilèges 5/ que tous ceux qui, repentants et confessés, la visitent une fois l’an à l’époque de la dédicace y effacent leurs péchés tout comme le roi Clovis y effaça le sien. 6/ Ce privilège est si important que celui qui y va en état de gagner l’indulgence n'entrera jamais en purgatoire pour un péché précédemment fait. |
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TC0131 | TE008183 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 758, 1-4 | INSTITUTION DE LA FETE DE LA TOUSSAINT. 1/ Un pape de Rome qui s’appelait Boniface demanda à l’empereur ce temple où on avait adoré ces idoles et qui ne servait plus à rien. Il le lui donna volontiers. 2/ Et tout comme on y avait adoré tous les diables d’enfer, le pape consacra ce temple à la honte des diables et à la gloire de Dieu et de sa douce vierge mère. 3/ Il y fit honorer tous les saints et toutes les saintes et y affecta un clergé. Alors fut instaurée la fête de tous les saints. 4/ Cette chapelle de Rome s’appelle la chapelle de Tous Saints et Toutes Saintes. | |
TC0131 | TE008418 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 228, 1-12 | SOBRIETE DE SAINT PIERRE CELESTIN. 1 Un homme riche envoyait deux poissons au frère Pierre de Mouron qui était alors ermite en Pouilles 2 (et depuis il fut pape et saint canonisé par l’Eglise et on l’appelle saint Célestin). 3 Mais il ne voulut pas les accepter et les renvoya au donateur. 4 Quand le commissionnaire voulut reprendre dans une fontaine l’un des deux poissons qu’il y avait caché dans l’intention de le voler, 5 le poisson lui saisit la main et le saint homme en l’entendant crier vint le délivrer et lui pardonna son péché. 6 Quand ce saint homme fut pape, le roi de Sicile voulait lui faire boire du vin: il disait que c'était normal pour un pape. 7 Le saint homme répondit: "Si Notre-Seigneur le veut, j'en boirai." 8 Et aussitôt qu’il eut fait sa bénédiction sur le vin, tout comme Jésus aux noces de Cana changea l’eau en vin, 9 il changea alors le vin en eau à la prière du saint homme. Aussi on n'osa plus insister pour qu’il boive du vin. 10 Le chien échaudé et la biche enivrée dont on a parlé plus haut et ces deux miracles que Dieu fit pour saint Célestin nous enseignent à fuir toute gloutonnerie 11 car nul bien ne peut en venir, mais bien des malheurs en sont venus dans le passé et en adviennent encore tous les jours, 12 pour la honte et le dommage de ceux qui en sont coupables. |
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TC0131 | TE008250 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 093, 1-9 | LES MERITES DE LA REDEMPTION. 1/ Jésus-Christ est semblable à un grand personnage 2/ qui pour trois deniers que son fils avait dépensés donna à son hôte une pleine bourse d’argent. 3/ Car s’il n'avait répandu qu’une goutte de son sang, c'était suffisant pour racheter le monde; mais il voulut le verser entièrement. 4/ C'est sur cette libéralité folle de Dieu que sont fondés les sept sacrements de l’Eglise et spécialement l’efficace sacrement de confession. 5/ Le sang qu’il répandit à la Circoncision, le sang des saints Innocents et de saint Jean-Baptiste, 6/ la surabondance de son sang sur la croix, le sang des martyrs, le grand mérite des confesseurs et des vierges, 7/ c'est là que sont prises les indulgences que l’Eglise dispense, le pape d’abord et les prélats après lui. 8/ Du trésor de confession le pape détient la maîtresse clef et chaque prêtre un loquet; 9/ car la sainte Eglise retient les cas graves à bon escient, mais à l’article de la mort, tous leurs pouvoirs sont égaux. |
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TC0131 | TE008867 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 687, 1-3 | VISION DE SAINT DOMINIQUE ET DE SAINT FRANCOIS. 1/ Saint Dominique et saint François furent ravis devant Dieu et l’entendirent se plaindre du genre humain. 2/ Notre-Dame lui dit: "En voici au moins deux bons." 3/ Dieu répondit: "C'est vrai, mais c'est peu." 3/ A la suite de cette vision, ces deux saintes personnes se reconnurent devant la pape sans s’être jamais vus ailleurs. |
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TC0131 | TE008865 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 685, 1-7 | LE PAPE GUERIT LA FILLE D'UN PERSECUTEUR. 1/ Un persécuteur tenait le pape de Rome dans une prison et un de ses disciples dans une autre. 2/ Le persécuteur demanda au disciple comment les chrétiens faisaient tant de miracles. 3/ Il répondit que cela venait de la puissance de Dieu et que par les chaînes dont saint Pierre avait été lié il faisait des miracles évidents. 4/ Le persécuteur dit: "Si le pape voulait me guérir ma fille, je me ferais chrétien." 5/ Le disciple demanda à Dieu que le pape soit avec lui et aussitôt il y vint et s’en retourna sans briser la prison. 6/ Il guérit la fille du persécuteur avec un tronçon de la chaîne de saint Pierre, ou du moins Dieu par l’intermédiaire du pape qui l’avait apporté. 7/ Ainsi fut-il libéré et le persécuteur et sa fille se convertirent. |
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TC0131 | TE008125 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 630, 1-24 | SAINT SYLVESTRE CONVERTIT CONSTANTIN. 1/ L’empereur Constantin avait fait prendre une grande quantité de petits enfants pour les tuer sur le conseil de ses médecins 2/ qui disaient qu’en se baignant dans leur sang il retrouverait la santé. 3/ En entendant crier les mères de ces enfants, il dit: "Il est inadmissible que tant de gens meurent pour ma santé." 4/ Il fit donner de l’argent à ces femmes et on leur rendit leurs enfants indemnes. 5/ La nuit suivante il vit saint Pierre et saint Paul lui dire de suivre l’enseignement du pape Sylvestre et il serait guéri. 6/ Il convoqua donc le pape Sylvestre qui demeurait à l’extérieur de Rome comme interdit de séjour, se cachant dans des cavernes avec quelques disciples. 7/ Saint Sylvestre croyait que c'était pour le tuer, mais c'était pour lui raconter sa vision. 8/ Dieu par saint Sylvestre le guérit: il était bien décidé à devenir chrétien quand madame sa mère, sainte Hélène, reviendrait de Jérusalem. 9/ Quand elle revint, elle ramena douze juifs avec elle et dit à son fils qu’elle était devenue juive; et il lui dit qu’il voulait devenir chrétien. 10/ On fit donc discuter saint Sylvestre contre les juifs en leur donnant comme arbitres de savants païens. 11/ Saint Sylvestre commença par discuter de leur loi, mais ils refusèrent: ils voulaient qu’il parle de sa propre loi. 12/ Saint Sylvestre demanda aux arbitres si un chambion pouvait vaincre son adversaire avec ses propres armes. Ils répondirent que oui. 13/ "Ce sera donc, dit saint Sylvestre, plus noble vicyoire pour moi si je puis les vaincre avec leur loi que si je les vainquais avec la mienne." 14/ Et il les vainquit avec leur loi tous l’un après l’autre, si bien qu’ils ne savaient plus quoi lui répondre, sans cependant se reconnaître vaincus. 15/ Il y en avait un qui était magicien, qui demanda qu’on lui amène un taureau: il lui souffla dans l’oreille et aussitôt le taureau fut mort. 16/ Saint Sylvestre leur dit: "Vous êtes témoins qu’il a touché à ce taureau: c'est cela qui l’a fait mourir. 17/ Il demanda alors aux arbitres si c'était plus habile de tuer ou de ressusciter. Ils répondirent tous: ressusciter. 18/ Alors il dit à haute voix: "Et moi m'adressant à ce taureau sans même le toucher, de par Notre-Seigneur Dieu Jésus-Christ, qui pour racheter le genre humain voulut être crucifié entre deux brigands, je lui commande de se lever." Aussitôt le taureau se leva. 19/ Alors sainte Hélène dit qu’elle ne voulait plus être juive, mais chrétienne; 20/ et l’empereur aussi et les arbitres païens aussi, et tous les juifs que sainte Hélène avait amenés avec elle; saint Sylvestre les baptisa tous. 21/ C'est alors que Constantin donna à l’Eglise les exemptions et les grandes richesses qu’elle a encore. 22/ Ce jour-là plusieurs personnes entendirent une voix dans les airs qui disait: "Aujourd’hui le poison est descendu dans l’Eglise." 23/ Cette voix avait bien raison: certains empirent en devenant riches et tel fait son salut en étant pauvre, qui se damnerait s’il était riche. 24/ Cela ne veut pas dire que les richesses soient un mal par elles-mêmes, mais elles sont pernicieuses pour ceux qui n'en font pas bon usage. |
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TC0137 | TE012601 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 116 | Les douze marrons. Pendant le Carême, le cuisinier du pape mangea chaque soir douze marrons; reprimandé par le pape, il se justifia en disant que tous les prélats mangeaient des dattes le soir. N'ayant pas de dattes, il mangeait des marrons. |
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TC0137 | TE012472 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 10 | La guerre. Le sultan demande aux ambassadeurs du pape quel est le serpent le plus puissant : celui avec une tête ou avec plusieurs. Puis il leur explique que les sarrasins sont sûrs de vaincre les chrétiens tant que ceux-ci seront divisés en Guelfes et Gibelins. | |
TC0137 | TE012729 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 244 | Apparition du pape Benoît IX. Le pape Benoît IX apparaît après la mort sous la forme d’un monstre avec une tête de mule et un corps d’ours. Il avait prit cette forme à cause de sa vie bestiale. | |
TC0137 | TE012728 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 243 | L’évêque de Capri voit le pape Benoît IX qui chevauche un cheval noir. L’évêque de Capri voit le pape Benoît IX après sa mort en train de chevaucher un cheval noir et le pape lui dit qu’il était soumis à des peines mais qu’il espérait être libéré. Il le pria de dire à son frère Jean de donner comme aumône pour son âme une somme de deniers qui était déposée dans un certain coffret. | |
TC0137 | TE012489 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 27 | La nappe de table. Dans une région dominée par le Grand Khan il y a un minérai qui peut être filé comme un tissu et devient blanc quand il est mis dans le feu. Un tissu de ce type a été donné au Pape par le Grand Khan. | |
TC0137 | TE012676 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 191 | Le rêve du pape. Après avoir rêvé trois fois qu’il y avait trois pendus sous son palais, un pape appela ses serviteurs et ceux-ci trouvèrent sous le plancher la pierre d’un tombeau. Celui-ci fut ouvert et une odeur fétide se fit sentir. Un serviteur entra dans un grand puits sous la pierre, qui arrivait à un port sur un canal où étaient trois pendus. Un esprit lui expliqua alors que les pendus étaient l’Empereur Frédéric avec deux barons. Ramené à la surface, le serviteur raconta ce qu’il avait vu. |
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TC0137 | TE012495 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 33 | La coupe du poète Primas. Le poète Primas est reçu à la cour papale seulement après avoir présenté une coupe d’argent. Après le déjeuner, le pape lui demande de réciter une poésie et il compose des vers dans lesquels il se moque de son avarice. | |
TC0137 | TE012867 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 382 | L’ambition conduit l’homme à faire des pactes avec le diable. Le pape Sylvestre II, quand il était encore moine, fit un pacte avec le diable pour pouvoir devenir puissant. Il devint d’abord maître de l’empereur Otton et de Robert de France, puis fut fait archevêque de Ravenne et enfin pape, mais à la fin il fit pénitence, ce qui le sauva. | |
TC0137 | TE012817 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 332 | Un homme est absout après la mort. Un abbé rapporta au pape Grégoire le Grand qu’un moine était mort et qu’il était sûrement damné parce qu’il avait rompu le voeu de pauvreté en détenant trois deniers. Grégoire écrivit alors un parchemin et le fit mettre dans la tombe du moine défunt. Le jour suivant, le moine apparut à l’abbé et lui dit qu’il avait été libéré. |
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TC0137 | TE012815 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 330 | Le souvenir de la mort conduit à la pénitence. Un chevalier qui refusait toutes sortes de pénitences est condamné par le pape Alexandre à porter un anneau qui lui rappelle la mort. | |
TC0137 | TE012804 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 319 | Saint Ambroise et la chaussure du pape. Ambroise archevêque de Milan voit en esprit le pape qui était sur le point de commettre un péché mortel. Il ordonna au diable, qui avait tenté le pape, de le transporter à Rome, où le pape confessa son péché. Ambroise, après avoir dormi un peu sur le lit du pape, retourna à Milan pour célébrer la messe, mais il avait mis par hasard une chaussure rouge du pape. Dans l’église, les chantres se mirent à rire de lui à cause de la chaussure rouge en disant qu’Ambroise voulait être pape. A la fin de l’office saint Ambroise raconta ce qu’il avait fait pendant la nuit et fit envoyer à Rome un messager qui confirma ses paroles. |
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TC0137 | TE012583 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 100 | L’homme qui mangea de l’ail quand cela lui était défendu. Le serviteur de certains soldats de Cologne trahit ses maîtres en ouvrant les portes de la cité aux ennemis. Se repentant, il alla voir le pape pour recevoir une punition. Cependant, il rompait toutes les pénitences qu’on lui donnait. À la fin, il choisit comme pénitence de ne pas manger d’ail et dès que cela lui fut interdit, il en mangea. | |
TC0137 | TE012542 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 80 | Les poissons du pape. Un archévêque, réputé saint pour la frugalité de ses repas, est élu pape. La veille de la fête de la sainte Vierge il se fait servir deux énormes poissons et au serviteur qui s’étonne, il explique que son abstinence et sa piété n’étaient que de l’hypocrisie. |
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TC0138 | TE019814 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 672 | La main coupée d'un pape rendue miraculeusement par la Vierge. |
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TC0138 | TE019875 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 733 | Le pape Alexandre donne son anneau à un pécheur pour lui rappeler la mort. | |
TC0138 | TE020025 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 884 | Le pape fils de boulanger fait installer un four dans sa chambre. | |
TC0138 | TE019834 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 692 | Un médecin impose par ruse une diète à un pape trop gourmand. | |
TC0138 | TE019405 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 349 | La valeur d'une correction tient à son équité et non à sa forme canonique. |
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TC0138 | TE014132 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 56 | Conversion et salut d’un pape voué au diable (légende de Gerbert). |
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TC0142 | TE018665 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 29 | Un curé illettré fut privé de son église par un certain clerc. Le curé plaida devant le pape Innocent III, en lui disant tout simplement que ce clerc possédait déjà les bénéfices de plusieurs paroisses, tandis que lui, il n'en avait qu'une. Le pape lui donna raison. | |
TC0142 | TE017959 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 32 | Un moine cistercien confesse à son abbé qu’il célébrait la messe bien qu’il n'a pas été pas prêtre. Comme le moine ne voulait pas cesser par peur d'en être publiquement accusé, l’abbé, tenu par le secret de la confession, porte le cas devant le Chapitre et le Chapitre devant le pape. Le pape répond que, dans ce cas, il ne s'agit pas d'une confession mais d'un blasphème et que donc le confesseur ne doit pas la garder secrète. |
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TC0142 | TE019083 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 24 | La veuve d'un usurier obtint du pape qu'on l'enterre au cimetière, en disant que l'homme et la femme devenait une seule chair par le mariage, et qu'elle était prête à endurer n'importe quelle pénitence pour lui. Elle se fit alors construire une maisonnette sur la tombe de son mari, et s'y installa en tant que recluse. Après sept ans, son mari lui apparut vêtu d'un vêtement sombre et dit qu'elle l'avait sauvé des peines les plus atroces. Mais pour le libérer de l'enfer il fallait encore sept ans de pénitence. La femme le fit, et le mari lui apparut vêtu de blanc. Il fut sauvé. |
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TC0142 | TE017871 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 40, 1 | Un bourgeois d’Allemagne part en pèlerinage avec sa fille Hildegonde. L’homme décède à Tyr en laissant sa jeune enfant à un serviteur qui l’abandonne. Tombée dans la misère, elle est ramenée dans sa patrie par un riche pèlerin. A Trêves, alors que deux personnages de la cathédrale s'opposent, il est décidé de faire porter par la jeune Hildegonde, déguisée en homme, une lettre au pape Lucius III. En chemin, elle est injustement accusée de vol, condamnée à la pendaison et innocentée par une ordalie. Les complices du voleur la pendent. Un ange la soutient pendant deux jours et l’emmènent miraculeusement à Vérone pour porter sa lettre au pape. |
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TC0142 | TE018566 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 24 | Au temps où le pape Lucius III demeurait à Vérone, Gottschalk, moine à Heisterbach, à l’époque chanoine de la Cathédrale de Cologne, et son frère Everchard, chanoine de l’église Saint Géréon, y vinrent, avec plusieurs autres prélats, pour rejoindre sa cour. Ils remarquèrent peu après que leur hôte sortait presque chaque nuit de la maison avec sa femme et sa fille. Everchard les suivit et découvrit qu’ils étaient membre d'une secte hérétique dont les réunions se terminaient en débauche. Porté à la luxure, Everchard, prétendit être leur disciple et fréquenta les réunions nocturnes pendant six mois. Cependant, quand les hérétiques lui proposèrent de diffuser leur doctrine, il mit fin à ses visites, car ce n’étaient que les femmes qu'il intéressaient. | |
TC0142 | TE018563 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 21, 5 | Le roi Miramamolin du Maroc qui venait au secours des Albigeois informa le pape Innocent qu'il mettrait ses chevaux dans la portique de la cathédrale Saint-Pierre de Rome sur laquelle il planterait son étendard. Cependant, Dieu punit son orgueil. Après avoir perdu 40 000 hommes [dans la bataille de Las Navas de Tolosa] le 16 juillet en 1212, il mourut de chagrin, et son étendard fut effectivement apporté à Saint-Pierre comme un trophée. | |
TC0142 | TE017886 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 6 | Hildebrand, un paysan, a tué un compagnon et caché son forfait. Condamné au supplice de la roue, il refuse, par désespoir, de se confesser. Le prêtre, nommé Bertolphe, lui demande alors de lui apparaître après la mort et annoncer son sort. Comme promis, Hildebrand lui apparaît pour lui annoncer sa damnation éternelle et le menacer de l'enfer car il exerce son ministère sans avoir été ordonné prêtre. Celui-ci, terrifié, se fait moine. L'abbé de monastère aperçoit sa science et son éloquence, et demande en vain au pape Innocent III son ordination. Peu de temps après, la main de Bertolphe pourrit et il meurt, puni en cette vie, pour, comme l'on peut espérer, ne pas subir la punition éternelle. |
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TC0142 | TE018753 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 6 | Pour soutenir la croisade, le pape Innocent III chercha à introduire un impôt de 2,5% sur les biens des Cisterciens. L'ordre se défendit en produisant les privilèges accordés par ses prédécesseurs. Le pape frustré proposa aux seigneurs laïcs de s'emparer des possessions de l'ordre, en échange de la remise de péchés. La Vierge Marie, patronne des Cisterciens, apparut alors au confesseur du pape nommé Rainier, et menaça de le punir si les sanctions n’étaient pas levées. Rainier persuada le pape de le faire. |
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TC0142 | TE017890 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 11 | Une femme incestueuse avait eu un fils de son propre fils. Sur le conseil de son prêtre, elle se rend à Rome avec son enfant nouveau-né. S’étant confessée publiquement et sincèrement, le pape Innocent III lui demande de se présenter devant lui dans la tenue qu’elle arborait pour pécher. Ayant obéi, elle reçut une pénitence et le pardon du pape. Le cardinal romain, ayant mis en doute le jugement du pape, est tourmenté par le diable puis libéré par la prière de tous. |
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TC0143 | TE014299 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 137, col. B | Un Romain interrompit un sermon du pape Innocent en disant : " Ta bouche est de Dieu, mais tes actions sont du Diable" . | |
TC0143 | TE014216 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 120, col. A-B | Alors qu’Olivier, scholastique de Cologne, désespérait de la conversion des habitants de Frise, deux croix apparurent dans le ciel ce qui entraina de nombreuses conversions et des engagements pour la croisade. | |
TC0157 | TE017345 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 539, l. 8 – p. 540, l. 8 | Dans une époque proche, l’évêque de Piacenza fit porter devant lui une crosse d’argent. Il était plein d’ambition. Il eut une relation avec l’impératrice de cette époque. Puis, après diverses mauvaises actions, il prit Rome. Il chassa Grégoire, un parent de l’empereur Otton. Mais le peuple de Rome se révolta rapidement. Ils l’attaquèrent, lui crevèrent les yeux, lui coupèrent le nez et les oreilles. Il fut puni par la colère divine. Et les habitants de Rome le placèrent sur un âne, dont il tenait la queue dans sa main. Il fut forcé de chanter « voilà la punition de ceux qui s’attaquent au pape de Rome.» |
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TC0157 | TE017151 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 337, l. 10 – p. 338, p. 21 | L’archevêque Humbert raconta cette histoire à propos du pape Benoît, neveu de Benoît, et qui succéda à Jean. Il avait occupé Rome de force. Un seigneur, passant près d’un moulin, vit un monstre et prit peur. Ce monstre avait les oreilles et la queue d’un âne, mais pour le reste était un ours, mais il parlait avec une voix humaine. Il dit qu’il était Benoît et que pour avoir vécu comme un animal, il avait été puni par cette apparence animale. Il était puni d’ores et déjà, mais condamné, de plus, après le jour du Jugement, aux flammes de l’Enfer. Cet homme avait été changé en âne, animal charnel, et en ours. En effet, l’ours, quand il donne le jour, ne donne pas le jour à un petit tout formé, comme les autres animaux. Il met bas un morceau de chair, puis, en le léchant, forme une créature à sa semblance. Cet homme aurait mieux fait de renoncer à sa charge épiscopale et de faire pénitence. | |
TC0157 | TE017434 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 244, l. 21 – p. 245, l. 3 | Mainardus, évêque de Silva Candida, rapporta que le pape Nicolas, celui qui est mort il y a trois ans, chaque jour, lavait les pieds de douze pauvres. S’il n’était pas en mesure de le faire dans la journée, il accomplissait cette bonne action la nuit. | |
TC0157 | TE017150 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 336, l. 10 – p. 337, l. 9 | L’évêque de Capri vit le pape Benoît, qui était mort, chevauchant un cheval noir. Il l’interrogea, et celui-ci lui dit qu’il souffrait, mais qu’il avait l’espoir, avec l’aide des autres, d’être délivré de ses tourments. Il donna un message pour son frère Jean, pape actuel : en faveur de Benoît, le pape devait distribuer par charité aux pauvres l’argent qui se trouvait dans un coffre – toutes les autres sommes d’argent, mal acquises, ne lui profiteraient pas. L’évêque de Capri se rendit à Rome pour transmettre le message. Peu après, apprenant lui-même ce qui était arrivé aux autres évêques, il se retira de l’épiscopat et se fit moine, pour son propre salut. |
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TC0157 | TE017140 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 71, p. 325, l. 13 – p. 325, l. 19 | L’Empereur Maurice (539 - 27 novembre 602) demanda durant de nombreuses années au Pape Grégoire le pallium pour Maximus, évêque de Salona. Mais ce dernier dut d’abord se rendre à Ravenne et prêter serment en ce qui concerne tout ce qui avait été allégué contre lui. En effet, le pape Damase avait décrété, déjà à ce moment, que tout évêque qui attendrait plus de trois mois après sa consécration pour prêter allégeance au Pape et demander son pallium, serait exclu de sa charge. | |
TC0157 | TE017180 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 76, p. 381, l. 12 – p. 383, l. 27 | Il y a peu, Pierre Damien se rendit à Milan en compagnie du pape Nicolas. L’abbé du monastère Saint-Simplicien lui envoya alors un vase d’argent. Or, les membres de la Curie ne peuvent accepter de dons de la part de ceux qui ont des affaires en cour de jugement, mais seulement de la part de ceux qui ne sont pas en procès. Il vérifia donc auprès de cet homme ce qu’il en était. Il n’avait aucune affaire en cours. Il envoyait ce cadeau, dit-il, en pure amitié. Or, Pierre Damien se récusa : entre moines, on n’achète pas l’amitié par des présents ; elle est donnée gratuitement. Mais à ce moment, Pierre Damien souhaitait en fait que l’autre lui force la main, l’oblige à accepter. La nuit, en chantant les psaumes, il prit conscience de ce mal. Il retourna donc trouver l’abbé et lui expliqua qu’il ne pouvait décidément accepter ce don. Comme l’autre insistait, Pierre Damien lui suggéra de l’offrir à un des deux monastères qu’il avait fait construire, afin de le doter. Mais en revenant au monastère, Pierre Damien fut aussi torturé par ce don. Après beaucoup d’états d’âme, il décida que même au nom du monastère, il ne pouvait l’accepter. Il retourna ce don et sera dans le futur plus vigilant en ce qui concerne les sordides cadeaux. |
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TC0157 | TE017332 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 88, p. 526, l. 21 – p. 527, l. 8 | L’Église avait un territoire dans la région de Babylone, dont elle recevait chaque année une quantité de baume suffisante pour alimenter une lampe durant toute l’année. Le pape vendit ce territoire pour de l’argent, et perdit ainsi la redevance en huile parfumée. Un jour qu’il priait devant l’autel, un vieil homme imberbe apparu, et frappa violemment le pape : il lui reprocha d’avoir éteint la lampe qui brûlait auprès de son autel. Le pape mourut. | |
TC0157 | TE017057 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 431, l. 14 – p. 433, l. 1 | Toutes les ordinations prononcées par Liberius étaient et sont restées valides, bien qu’il se soit montré hérétique et indiscipliné. Il a souscrit à l’hérésie arienne, a causé ce faisant de nombreux crimes contre les catholiques : meurtres de prêtres, fidèles empêchés de fréquenter les églises et les bains. Liberius apostasie, et meurt six ans plus tard. Ses ordinations sont néanmoins restées en vigueur. | |
TC0157 | TE017058 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 433, l. 1 – p. 434, l. 13 | Le pape Vigile était impie et criminel, mais aucun pape ultérieur n’a osé remettre en question ses ordinations. Pourtant, ce même Vigile avait comploté contre le pape Boniface afin de pouvoir occuper le siège apostolique alors que ce dernier était encore en vie. Il en fut empêché par le sénat. Il se tourna alors contre le pape Silvère, qui déjoua ses ruses et rassembla un concile pour l’anathémiser comme simoniaque et usurpateur. Vigile usa de la force impériale, de corruption et de faux témoignages pour faire condamner Silvère, qu’il envoya comme moine pénitent sur les îles Pontines. Ce dernier y termina sa vie en témoin de la foi, et après sa mort, de nombreux malades furent guéris sur sa tombe. Vigile, coupable, se fit pape. Mais Dieu lui donna le moyen de racheter sa faute : lorsqu’il refusa d’introniser le patriarche hérétique Anthimus, il fut soumis à un exil long, rude, et mourut loin de sa cité natale. Il repose dans la paix de Dieu. Les évènements qui opposèrent Silvère et Vigile sont relatés dans le Liber Pontificalis. | |
TC0157 | TE017059 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 436, l. 17 – p. 437, l. 3 | Lorsque Flavien, évêque de Constantinople, fut exilé à cause de sa foi catholique, Anatholius fut ordonné à sa place. Le Pape Léon (Ier) déclara que dans un premier temps, il avait vu en lui un hérétique, mais qu’en réalité, par la grâce de Dieu, les hérétiques s’étaient trompés, et avaient choisi en lui un homme juste. | |
TC0157 | TE017060 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 437, l. 4 – p. 438, l. 4 | On lit dans les Gestis Pontificalibus que Polichronius, évêque de Jérusalem, tomba dans l’hérésie simoniaque et n’ordonnait des prêtres qu’en échange d’une somme d’argent. Pour une dédicace de basilique, il percevait au moins dix livres d’or. L’évêque de Rome, Sixte, réunit un concile, et le condamna à être déchu de son titre. Pour son revenu, il ne reçut alors que trois propriété ecclésiastiques en usufruit. L’évêque Theodolus assura le vicariat de son évêché. Mais neuf mois plus tard, lorsque Jérusalem fut dévastée par la famine, Polichronius vendit ce bien et utilisa l’argent gagné pour venir en aide aux pauvres. Le diacre Priscus l’accusa alors d’avoir vendu indûment des biens de l’Église. C’est ainsi que l’histoire vint aux oreilles de Sixte. Le souverain pontife avertit alors l’empereur, et dans un concile dans lequel ils siégeaient tous deux, ils comparaient Polichronius à la veuve de l’évangile. Ils décidèrent, pour sa charité, de le rétablir dans sa charge épiscopale. | |
TC0157 | TE017438 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 112, p. 276, l. 9 – p. 277, l. 8 | Le pape Étienne, pris du zèle de Phinéas, promulgua un édit pour le célibat des prêtres. Il ordonna aux clercs romains qui, bafouant l’édit de Léon, vivaient dans l’incontinence, de quitter les rangs du clergé et de faire pénitence. Certains désobéirent, et quittèrent le clergé sans espoir de pouvoir un jour célébrer de nouveau la messe. Mais un prêtre, qui vivait près de Sainte-Cécile, de l’autre côté du Tibre, ignora cet édit, et garda sa concubine. Un jour, alors qu’il était en bonne santé, il se coucha, et mourut dans son sommeil. On le trouva mort le lendemain. Les clercs vinrent trouver Pierre Damien pour savoir comment l’enterrer. Il recommanda de l’enterrer près de l’église, car il était prêtre, mais sans les hymnes et les psaumes, afin de bien marquer son déshonneur, et qu’il serve d’exemple. |
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TC0159 | TE017552 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Saint Bernard rapporte au pape Eugène que le cardinal Martin, revenant dans le plus grand dénuement d’une légation, accepta de l’évêque de Florence un cheval pour rentrer à Rome. Il le lui retourna, déçu, lorsqu’il apprit que cet évêque faisait l’objet au même moment d’un procès à Rome. | |
TC0159 | TE017665 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Le jugement final de l’âme de Trajan a été révisé par les prières du pape Grégoire. Grâce à elles, Dieu a rappelé son âme de l’Enfer. | |
TC0160 | TE017425 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°109 | Il y a trois papes à Rome : Benoît le simoniaque, peu sage et peu lettré ; Sylvestre qui fait des choses déplaisantes et enfin Grégoire. Apparition du pape Benoît IX. Le pape Benoît IX apparaît après la mort sous la forme d’un monstre avec une tête de mule et un corps d’ours. Il avait pris cette forme à cause de sa vie bestiale. | |
TC0165 | TE018361 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 108, pp. 205-207 | Herbert apprend de l'abbé de Saint-Anastase, auquel il s'est secrètement confessé, l'existence de Balsamo, un moine cistercien du même monastère. Envoyé par saint Bernard à Clairvaux pour une commande, il souhaite rester dans ce monastère. À son retour à Saint-Anastase, il fait réciter une messe pour chaque moine de Clairvaux dont la mort est connue et douze autres messes par an, pour tous ceux dont la mort n'a pas été signalée. Très dévoué, pendant huit ans, il récite quotidiennement le psautier en entier et, au moins une fois, s'est flagellé. À l'approche du jour de sa mort, qu'il ne connaît pas, il retourne à Clairvaux pour demander à l'abbé de désigner le nouvel abbé de Saint-Anastase, dont le siège est actuellement vacant. À Clairvaux, il assiste aux funérailles d'un des moines et, pris d'un désir de mourir sur place, il prie Dieu d'exaucer son souhait. Il est immédiatement pris d'une forte fièvre. Le lendemain soir, il a une vision de Dieu, de Notre-Dame et de saint Bernard avec de nombreux saints. Pris dans la vision qui lui donne l'impression d'être parmi eux, il meurt le dixième jour. On se souvient aussi de Balsamo, pour l'époque où, alors qu'il était en route pour rencontrer le pape Alexandre III, il fut capturé par les partisans de l'antipape Octavien, qui le firent tomber de sa mule et le mirent en prison. L'un des ravisseurs tenta alors de monter sur la mule, mais l'animal inoffensif refusa d'être monté ou de bouger, comme s'il se battait pour son maître. Après avoir tout essayé (y compris de frapper l'animal), les partisans du schisme se rendirent compte qu'ils étaient confrontés à un miracle. Ils libérèrent Balsamo et lui ordonnèrent de monter sur la mule qui le reconnut, et sous les yeux de tous redevint obéissante. |
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TC0165 | TE018365 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 112, pp. 213-215 | À Rome, après un déjeuner copieux, un jeune marié part s'amuser avec des amis. Pour plaisanter, il met la bague au doigt d'une statue, mais à son retour, il trouve le doigt courbé et ne peut pas retirer la bague. Pensant revenir le soir pour la récupérer, il rentre chez lui et se prépare à profiter des joies conjugales, lorsqu'il perçoit une sorte de brouillard entre lui et la mariée, puis une voix lui dit : "Dors avec moi, puisque tu m'as épousée aujourd'hui. Je suis Vénus, tu as mis la bague à mon doigt et je ne te la rendrai pas". Terrifié, le jeune homme ne dort pas de la nuit et ne peut pas coucher avec sa femme dans les jours qui suivent. Un magicien, Palumbo, expert en maléfices, est consulté afin de lui permettre de coucher avec sa femme. Une nuit, le jeune homme assiste à une procession nocturne au terme de laquelle un démon apparaît, auquel il remet une lettre. Le démon s'insurge contre Palumbo et lui tend l'anneau. Le jeune homme peut alors consommer son mariage, tandis que Palumbo comprend d'après les paroles du démon qu'il est proche de la mort. Il meurt en effet peu de temps après, s'étant confessé publiquement devant le pape, avec tous ses membres coupés. |
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TC0165 | TE018341 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 88, pp. 171-172 | Pierre, abbé de Saint-Rémy à Reims, fait le récit d'un miracle, taisant le nom du protagoniste qu'il ne veut pas calomnier. Un prêtre est appelé devant le pape pour se défendre contre l'accusation d'avoir commis des crimes. Coupable, il prétend être innocent, préférant le risque d'être excommunié à la perspective d'avouer ses torts. A son retour, sa conscience le persécute et il entre au monastère, mais ne se confesse pas. Un jour, alors qu'il célèbre la messe, l'hostie et le calice se dérobent à lui. Terrifié et repenti, il se confesse. |
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TC0165 | TE018355 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 102, pp. 190-191 | Un grand nombre de monastères cisterciens sont fondés en Slavonie, une terre encore récemment païenne. Les moines reçoivent du pape le pouvoir de baptiser. La veille de l'arrivée de certains de ces moines dans une ville païenne, les habitants ont le sentiment qu'une armée invisible est en train de fuir, vaincue. Le lendemain, les moines arrivent et baptisent un grand nombre de personnes des deux sexes, confirmant que les troubles nocturnes ont été causés par la fuite des démons. |
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TC0165 | TE018350 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 97, pp. 181-182 | Herbert raconte une histoire récente, célèbre en Espagne. Une jeune fille, fille d'un riche Sarrasin, veut devenir chrétienne et convainc un chevalier chrétien de l'emmener pour l'épouser après sa conversion, en lui offrant la moitié de ses biens. Le chevalier accepte. Ils partent avec un enfant qui lui est fidèle et s'arrêtent dans un verger près d'une commanderie des templiers, ne pouvant y entrer à une heure tardive. Après avoir mangé, le chevalier, poussé par la luxure, veut coucher avec la femme, qui lui fait des reproches en lui rappelant qu'elle n'est pas baptisée. Sa résistance irrite le chevalier qui la décapite et jette le cadavre au feu. Mais Dieu le punit immédiatement en laissant sortir d'une grotte un dragon qui le dévore. L'enfant, terrifié, s'enfuit et raconte aux Templiers ce qui s'est passé le matin suivant. Ils recueillent les restes de la femme et l'enterrent avec vénération à la manière d'une martyre. Le pape Alexandre juge qu'elle est bel et bien une martyre, baptisée de son propre sang. |
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TC0165 | TE018296 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44o, pp. 100-101 | Le pape Eugène III, ancien moine de Clairvaux, demande à saint Bernard de prêcher la croisade pour Jérusalem sur le sol germanique. Au cours de son voyage, Bernard accomplit de nombreux miracles et convainc beaucoup de gens d'entrer à Clairvaux. Un certain Alexandre, célèbre chanoine et médecin de Cologne, plein d'orgueil, dit qu'il n'entrera certainement pas à Clairvaux. La nuit tombée, il rêve de Bernard, qui le guérit d'une maladie, puis qui parvient à lui faire porter son propre habit, qu'Alexandre avait dédaigneusement refusé deux fois auparavant. Lorsqu'il se réveille, son cœur est encore dur, mais au déjeuner Bernard bénit un poisson et le lui donne. A la première bouchée, Alexandre ressent la force de Bernard. Il devient alors un autre homme, et décide de se rendre à Clairvaux où il devient moine. Il deviendra plus tard abbé de Grandselve puis de Cîteaux. Herbert a recueilli l'histoire auprès d'Alexandre lui-même. |
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TC0165 | TE018290 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44g, pp. 92-94 | Le légat pontifical et divers évêques emmènent avec eux Saint Bernard, contre sa volonté, pour lutter contre l'hérésie à Toulouse. Comme le voyage est particulièrement fatiguant, ils lui donnent un meilleur cheval qu'à l'accoutumée. Lorsqu'ils arrivent dans la région, le meneur des hérétiques choisit de se cacher, car il sait qu'il ne peut rien faire face à Bernard. Après de nombreux miracles quotidiens, Bernard est confronté à un hérétique qui le critique en disant que son maître n'a pas un cheval aussi bien nourri que le sien. Bernard répond tranquillement que le cheval, en tant qu'animal, suit son propre ventre, alors qu'il faut comparer son propre cou à celui de l'hérétique. Il montre alors son cou très maigre et blanc, et les spectateurs sont satisfaits de l'efficacité de sa réponse. |
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