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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Maladie | Illness | Krankheit | Enfermedad | Malattia
581 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0002 | TE001756 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 4 | Un mari, partant en voyage, confie sa femme à sa belle-mère. La femme dépérit. Sa mère comprend pourquoi et fait venir un jeune homme dont sa fille est amoureuse. La mari arrive. La mère explique qu’elle a accueilli quelqu’un qui était pourchassé. Il tient d’ailleurs une épée à la main (que la mère lui a demandé de tenir). Le mari félicite la mère et invite l’amant. | |
TC0001 | TE001510 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 8 | Un chevalier, Guillaume d’Asca, devient très malade; une nuit, la Vierge Marie lui apparaît et le guérit miraculeusement. Il entre dans l’ordre des chevaliers teutoniques. Quatre mois après, il meurt à Tolède. Au même moment, il apparaît en Brabant à un ami et lui montre les raisons de ses peines en purgatoire. |
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TC0001 | TE001507 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 4 | Marie annonce à un dominicain malade la visite du diable sous l’apparence d’un frère et lui apprend la prière destinée à le neutraliser. De plus, elle le guérit et il peut à nouveau prêcher. |
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TC0001 | TE001502 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 51, 12 | En 1226, à Nivelles, dans l’église Sainte Gertrude les béguines sont guéries du feu sacré. Une vierge non béguine se voit refuser la guérison par sainte Gertrude. | |
TC0001 | TE001501 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 51, 11 | Un malade, qui avait préfére trois jours de purgatoire plutôt qu’un an de maladie, demande à retourner à sa maladie. | |
TC0001 | TE001494 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 51, 2 | En Germanie, un méchant comte, frappé par la maladie, entreprend une dure pénitence. Il meurt saintement. | |
TC0001 | TE001488 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 2 | En Bourgogne, après s’être confessé, un pécheur absous vomit sept crapauds et retrouve la santé. | |
TC0001 | TE001526 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 34-35 | En Brabant, Thomas de Cantimpré rencontre un paysan sur son chemin. Ce paysan lui raconte une vision qu’il eût lors des vigiles de sainte Catherine. Il voit une foule immense en haillons, une autre foule et un groupe moins nombreux resplendissant; les premiers sont les âmes des damnés, les deuxièmes les âmes du purgatoire, les troisièmes, la troupe des élus du paradis. |
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TC0001 | TE001444 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 6a | Saint Paul enseigne de ne pas communier en état de péché. Ainsi, un prêtre lubrique qui communiait en état de péché voit sa bouche pourrir. | |
TC0001 | TE001447 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 8 | Dans un monastère de moniales cisterciennes, en Brabant, on entendit chanter les anges à la mort d’un chapelain. |
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TC0001 | TE001420 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 31, 3 | Jean de Nivelles, doyen de l’église de Liège, souffrait de la goutte; il refusait de se soigner pour ne pas interrompre sa prédication. | |
TC0001 | TE001343 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 12 | En 1231, en Teutonie, un père de famille vide la dernière bouteille de vin pour recevoir des frères dominicains, alors que ce vin était un remède pour sa femme malade. Le lendemain, son fils retrouve la bouteille remplie. |
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TC0001 | TE001375 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 16 | Le jour de l’assomption, la Vierge Marie guérit une veuve d’une douleur de hanche. D'une plaie ensanglantée au côté sortent des petites pierres rouges, blanches et noires que l’on garde précieusement. |
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TC0001 | TE001339 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 8 | Un oiseau merveilleux berce les souffrances d’une dame malade par son chant mélodieux à toutes les heures canoniales. | |
TC0001 | TE001318 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 11, 3 | La nuit, un religieux ne se lève pas pour secourir son compagnon malade malgré un appel répété trois fois par une voix. A chaque fois réveillé, il ne remarque rien et trouve finalement son compagnon mort. | |
TC0001 | TE001317 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 36 | Maître Philippe, chancelier de Paris, est confondu par le dominicain Henri de Cologne, pour ses sermons hostiles aux prêcheurs. Il meurt peu après. | |
TC0001 | TE001316 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 35 | Un chanoine ennemi des dominicains et des franciscains, refusant de s’amender, meurt sans confession et est enterré hors du cimetière. |
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TC0001 | TE001297 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 4 | Un moine malade prie sur la tombe d’Alexandre, le frère de Mathilde. Celui-ci apparaît au malade avec deux couronnes, l’une sur la tête, l’autre dans les mains. Il lui annonce sa guérison prochaine. |
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TC0001 | TE001292 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 3 | Les huppes s’occupent de leurs parents âgés ou malades. | |
TC0001 | TE001291 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 2 | A Aywières, un convers cistercien malade répond à ses détracteurs que sa souffrance est utile au monastère. | |
TC0001 | TE001248 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 46 | Le diable en forme d’ange reproche son luxe à Jourdain de Saxe, alors malade. | |
TC0001 | TE001214 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 22, 2 | Un chanoine qui refuse d’aider Jacques de Vitry à prêcher la croisade des Albigeois tombe malade sur la prière de Jacques de Vitry. |
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TC0001 | TE001204 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 20, 2 | Saint Pierre apparaît à un prélat malade. Il lui demande de lire dans le livre qu’il lui présente et le conduit à abandonner l’église séculière pour entrer à l’abbaye cistercienne de Cambron. |
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TC0001 | TE001196 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 18, 2 | Un paysan devenu riche chevalier par les faveurs de son oncle abbé, tombe dans la misère après la mort de son protecteur. Il se relève par un repentir profond et par le travail de ses mains. | |
TC0001 | TE001177 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 4 | Le diable tente de prendre possession, en Teutonie, d’un moine cistercien malade qui avait ôté son habit. Un saint moine l’apprenant, le sauve en le faisant se rhabiller et se confesser | |
TC0003 | TE001632 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 52(3) | Saint Pierre demande à Dieu de rendre sa fille Pétronille malade afin de soustraire son âme aux dangers de la beauté. | |
TC0003 | TE001557 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 4 (1) | Un saint père qui avait demandé la santé, comprend que la maladie est une bénédiction. | |
TC0003 | TE001636 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 54 | On propose à un malade d’échanger une année de maladie contre trois jours de purgatoire; après avoir fait l’expérience de quelques intants de purgatoire qui lui ont semblé avoir duré vingt ans, il demande à revenir sur terre pour prévenir l’humanité. | |
TC0004 | TE002820 | Jordanus de Pisis | Esempi : 177 | La plaisanterie florentine : mort d’un malade imaginaire. Des plaisantins disent à un homme que son aspect est celui d’un malade. Celui-ci finit par tomber malade et en meurt. | |
TC0007 | TE002617 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 17 | Une femme qui a oublié de se réveiller dit à sa mère inquiète qu’elle a pondu un oeuf. La mère répand la nouvelle : l’oeuf devient un panier d’oeufs ! | |
TC0008 | TE002571 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 14 | Deux hommes, l’un riche, l’un pauvre, contractent chacun une maladie à un pied. Le pied du pauvre se flétrit alors que celui du riche enfle et laisse échapper un liquide puant. Un médecin applique des herbes, à plusieurs reprises, mais la guérison n'est que momentanée. Un autre médecin arrache au fond même de l’ulcère les racines du mal, non sans douleur. Tous deux recouvrent la santé. La nouvelle se répand. Deux malades viennent consulter le médecin : le premier qui souffre de fièvres nocturnes, se voit prescrire de faire usage de condiments plus doux; le second, qui souffre de fièvres diurnes, d’en employer de plus âpres; tous deux sont guéris. | |
TC0008 | TE002598 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 34 | Deux compagnons, unis par une grande amitié, avaient tout en commun. Mais l’un était actif, intelligent et vif, alors que l’autre était borné, mou et apathique. Le premier tomba gravement malade : les deux amis marchaient vers le dénuement... Ils se mirent à souhaiter que l’apathique tombât malade, en place du meilleur. Ce qui arriva. Bientôt, ils furent malades tour à tour. Mais ils demandèrent que le partenaire engourdi fût continuellement malade, pour une meilleure administration des biens. Ce qui leur fut accordé par la Bonté d’en haut. La miséricorde de Dieu accorda ensuite qu’ils furent sains tous les deux. | |
TC0010 | TE000836 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 72, 2 | Les prêtres doivent accomplir le service de l’autel après s’être purifiés de leurs péchés. Un prêtre dont les mains sont impures arrive devant l’autel. Il est aussitôt frappé de paralysie jusqu’à sa mort. | |
TC0010 | TE000830 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 39, 1 | Pas plus du dixième des âmes ne sont sauvées, mais il ne faut jamais désespérer. Des pauvres contraignent un riche à leur faire l’aumône d’un pain, à défaut de pouvoir leur lancer une pierre. Il tombe gravement malade, et pendant son agonie, les anges allèguent cette oeuvre de miséricorde au tribunal de Dieu. L’un d’eux s’oppose à l’argument du diable faisant valoir que l’intention était mauvaise, en disant que le riche avait finalement consenti à son geste. Le riche cependant guérit. Il vend alors tous ses biens, demande à être vendu comme esclave à un Sarrasin, qui fait de lui l’intendant de sa maison, et qui est finalement lui-même converti. Mais pour ne pas être reconnu par des marchands de passage, l’homme décide de partir pour un pays inconnu. | |
TC0010 | TE000923 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 205, 2 | Mieux vaut faire preuve de patience que vouloir jouir de toutes les joies de ce monde. Le roi Philippe avait mal à l’oeil, mais il ne voulait pas se priver de bon vin; c'est ainsi qu’il perdit son oeil. | |
TC0010 | TE000891 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 133, 2 | On acquiert l’amitié de Dieu par la miséricorde, en sachant disposer des richesses superflues et mal acquises. Un saint homme racontait dans sa prédication qu’il avait voulu exorciser un possédé, mais que le démon l’avait supplié d’attendre le lendemain, car il devait alors rejoindre ses comparses dans la ville voisine, à l’occasion de la mort imminente d’un usurier. Dans l’assistance du prédicateur, se trouvait précisément un usurier. Terrifié, il rentra chez lui, feignit la maladie grave, se confessa, puis fit apporter ses richesses, qui se montrèrent incapables de le secourir dans sa maladie. Il procéda alors à des restitutions, puis il distribua le reste de ses biens en aumônes. |
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TC0010 | TE000878 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 109, 7 | C'est de la folie de croire qu’on ne parle à l’église que pour amasser de l’argent. Un paroissien malade était pressé par son curé de faire son testament. Il se plaignit de ses instances importunes, dont il déclara faire appel, " et en son appel il perdit la pel ". | |
TC0010 | TE000865 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 99, 1 | Les riches qui ne s’occupent que d’acheter des maisons n'écoutent pas volontiers la parole de Dieu. Un riche qui avait passé sa vie à acheter des maisons tomba très malade. Quand sa fille vint lui proposer une bonne affaire, il sauta du lit. Mais quand elle lui dit qu’il d’agissait d’acheter la " maison Dieu ", il en mourut de tristesse. | |
TC0011 | TE003047 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 102a-103b | Le Christ est présenté comme un médecin qui soigne le genre humain malade de la goinfrerie, d’un refroidissement et d’une corruption du sang et des humeurs. Seuls le jeûne, la prière, l’aumône et les larmes de la contrition sont des remèdes valables. L’appétit, la force, le bon teint et l’agilité sont autant de signes de la guérison. |
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TC0011 | TE002985 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 71a-b | Les caractères puant, effrayant et contagieux de la lèpre la rendent comparable aux péchés de luxure, avarice et orgueil. | |
TC0011 | TE003157 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 183b | Trois sortes de médecins: le théoricien (avec ses livres), le praticien (long usage), celui qui a lui-même subi la maladie. Le Christ a été lui-même le médecin du genre humain de ces trois manières, avant, pendant et après son incarnation. | |
TC0011 | TE002873 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 9b (1) | Les hérétiques, les mauvais chrétiens et les pécheurs endurcis sont comparés à des paralysés dont l’intelligence et les mouvements sont entravés par la maladie. | |
TC0011 | TE003001 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 81b (2) | Le péché mortel est comparé à une forte fièvre qui rend le palais du malade insensible. | |
TC0019 | TE003414 | Humbertus de Romanis | Liber de eruditione praedicatorum [Berthier, 1888-1889] : I, 5 | Un homme noble, adonné aux plaisirs du monde, est amené par un prédicateur à penser à lui et à Dieu, et à faire son salut. Sur son lit de mort, il se souvient du bienfait que lui a apporté ce prédicateur. Il fait une prière, recommandant à Dieu celui par lequel il est venu à sa connaissance. | |
TC0020 | TE003630 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 105 | Un ermite malade soignait les malades qui venaient à lui, mais ne priait jamais pour sa propre guérison. | |
TC0020 | TE003584 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 59 | Dialogue entre la puce qui vit dans le lit douillet d’une abbesse et la fièvre qui habite dans la maison d’une pauvre femme; elles échangent leur domicile d’accueil et comparent leur situation. | |
TC0020 | TE003762 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 237 | Un homme bat son épouse car elle ne cesse de le contredire. Pour se venger, la femme fait croire aux serviteurs d’un roi malade que son époux est un excellent médecin qui cache son talent et refuse de soigner à moins d’être battu. |
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TC0020 | TE003628 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 103 | A Paris, tous les dimanches, un étudiant apportait de l’eau bénite aux paroissiens. Alors qu’il se rendait chez un chevalier pour lui en donner, ce dernier ne le remerciait jamais. Tombé malade, le chevalier implora les prières de l’étudiant qui implora Dieu de le garder malade car cette maladie l’avait rendu pieux. | |
TC0020 | TE003773 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 248 | Une femme adultère feignant auprès de son mari d’être malade, s’enferme dans sa chambre et attend son amant. Ce dernier lui réclamant une preuve de son amour, elle décide de lui apporter les meilleures dents de son mari. Pour les obtenir, elle prétend être incommodée par son haleine fétide, et conseille à son mari de retirer la dent dont provient l’odeur. Le mari s’arrache alors les dents gâtées et les dents saines. |
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TC0021 | TE004066 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 136 | Les exécuteurs testamentaires d’un usurier ne respectent pas leurs obligations. Ils subissent les châtiments sur lesquels ils avaient juré : feu de l’enfer, lèpre et mort subite. |
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TC0021 | TE004073 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 142 | Un franciscain (cordelier) en prêchant la confiance en Dieu et le mépris des démons arrête une épidémie. | |
TC0021 | TE003938 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 12 | A Paris, un maître agonisant qui n'avait jamais cru fermement à l’eucharistie, ne peut recevoir l’hostie consacrée. | |
TC0021 | TE003928 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 2 | A Hermopolis, ville de Thébaïde, un arbre (planté par Jérémie) guérit les malades. Cet arbre (salua) abrita la sainte famille fuyant en Egypte. | |
TC0021 | TE004075 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 144 | Des enfants maudits par leur mère sont punis d’un tremblement. | |
TC0021 | TE004005 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 78 | Un mendiant qui souffrait de la goutte en est guéri quand il reçoit le baptême. | |
TC0021 | TE004004 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 77 | Une dame est guérie d’un cancer du sein quand une baptisée lui fait un signe de croix sur le sein. | |
TC0021 | TE004006 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 79 | Un paralytique affligé d’une enflure des parties est totalement guéri par le baptême. | |
TC0021 | TE004173 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 195a | Après avoir vu ses parents dans l’autre monde, une fille choisit de suivre l’exemple de son père malchanceux et non celui de sa mère. |
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TC0021 | TE003963 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 37 | Une épidémie qui ravageait Constantinople cesse quand on institue la solennité de la Purification de Marie. |
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TC0021 | TE004001 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 74 | Un jardinier autrefois généreux en aumônes décide, à l’instigation du diable, de faire des économies. Une fois malade, il dépense toutes ses économies. Après avoir fait pénitence, il est guéri par un ange. | |
TC0021 | TE003949 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 23 | Saint Bernard malade discute en songe avec le diable. | |
TC0021 | TE003943 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 17 | On veut soigner une enflure en y posant l’hostie; le diable dit que l’hostie est une médecine pour l’âme, pas pour le corps. | |
TC0021 | TE004035 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 107 | Marie, la soeur de Moïse, qui avec Aaron avait dit du mal de son frère, est punie par la lèpre. | |
TC0021 | TE004053 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 124 | Le moine Martyrius porte sur ses épaules Dieu sous l’aspect d’un malade répugnant; ce malade monte au ciel. | |
TC0021 | TE004123 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 192 | Des femmes qui dansent se sont fait un mannequin de paille; quand elles veulent qu’il chante, c'est le diable qui se fait entendre avec un cri si horrible que certaines femmes meurent de peur. |
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TC0022 | TE004198 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 1 | Un jardinier qui, par prévoyance, se met à faire des économies au lieu de prodiguer ses ressources aux pauvres, comme il avait fait jusque là, est frappé d’un mal au pied. Après avoir dépensé tout son argent à consulter inutilement les médecins, il fait venir un chirurgien et finit par consentir à se faire couper le pied. Cette nuit cependant, il est visité par un homme qui lui reproche d’avoir aimé son argent plus que Dieu. Le jardinier, repentant, promet de reprendre ses bonnes habitudes et en s’éveillant il trouve son pied guéri. |
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TC0022 | TE004205 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 8 | Un pécheur, qui s’était converti, s’enferma dans une tombe pour mieux faire pénitence de ses péchés. La nuit il fut visité par un grand nombre de diables qui, après s’être moqués de sa conversion, en finirent par le battre. Mais lui tenait ferme, et résistait non seulement aux flatteries des diables mais aussi aux supplications de quelques-uns de ses parents qui voulaient le ramener chez lui pour le faire soigner. La nuit suivante, les diables le visitèrent et le battirent encore plus fort. La troisième nuit, lorsqu’ils virent qu’il ne céderait pas, même aux coups, ils s’enfuirent en s’écriant qu’il avait vaincu. Ayant résisté ainsi aux tentations de l’ennemi, le converti mena désormais une sainte vie et fut cause que grand nombre de pécheurs se convertirent. | |
TC0022 | TE004215 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 16 | Un homme riche et très instruit tomba malade. Son évêque vint le visiter et, après avoir essayé par tous les raisonnements possibles de lui faire croire à la résurrection du corps et à l’existence de l’âme - dont il doutait - le quitta tristement. Peu après, le malade s’endormit. Pendant qu’il dormait, il aperçut un homme qu’il reconnut, à sa grande surprise, pour l’un de ses « privés », mort trente ans auparavant. Une conversation s’engagea, dans le cours de laquelle le mort réussit à convaincre le malade que l’âme existe en réalité. Le lendemain lorsque l’évêque vint faire sa visite habituelle, le malade s’empressa de lui faire part de ses nouvelles convictions. |
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TC0022 | TE004202 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 5 | Le roi Conrad avait un sergent qui, pour se faire aimer de son maître, ne reculait devant aucun crime pour augmenter le trésor royal. Un jour il tomba malade. Le roi, qui se rendait bien compte de ce que valait un serviteur aussi dévoué, fit visite au malade et l’engagea à se repentir de ses péchés. Mais lui, craignant qu’on lui attribuât comme motif de son repentir la peur de mourir, n’en voulait rien faire. Le jour suivant, comme le roi venait renouveler ses instances, le malade lui répondit que ce n’était pas la peine. Par une vision qu’il avait eue il savait qu’il était damné. Deux beaux jeunes hommes étaient entrés dans sa chambre et lui avaient montré un petit livre dans lequel étaient inscrites toutes ses bonnes actions et toutes ses belles pensées. La lecture du livre finie, ils avaient fait place à deux démons laids à faire ~ peur. Le livre dont ils étaient chargés était aussi grand que l’autre était petit et contenait le récit de toutes les mauvaises actions , et toutes les laides pensées du malade. Après l’avoir longtemps regardé, les démons avaient tiré deux couteaux aiguisés avec lesquels ils lui avaient donné de fort rudes coups, l’un s’atta-quant à sa tête, l’autre à ses pieds. Le lendemain il mourut. |
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TC0022 | TE004209 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 12 | Un forgeron, qui avait mené une vie déréglée, se retira dans un couvent pour faire pénitence de ses fautes. La sainte vie des frères, ce pendant, lui fit honte et, cédant au désespoir, il tomba malade, L’abbé étant venu pour le consoler en lui parlant de la miséricorde divine, le malade l’assura que c?était en vain qu’il lui parlait; car une vision lui avait montré la place préparée pour lui dans les bas-fonds de l’enfer. Le lendemain il mourut. |
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TC0024 | TE004389 | : 1, 18 | Un frère-convers de Clairmarais souffrait d'une fistule. Il savait que saint Quirin était célèbre pour guérir cette maladie et voulait faire un pèlerinage à Neuss, près de Cologne, où le saint était particulièrement vénéré. L'abbé s'y opposa, car les pèlerinages étaient défendus par la Règle. Le frère-convers partit toutefois sans permission et récupéra la santé. A son retour, l'abbé refusa de l'accepter à cause de sa désobéissance et menaça même de ne plus vénérer saint Quirin comme un vrai martyre de Dieu, au moins qu'il ne rétablisse le convers dans son état originel. Dans son humilité, le saint fit revenir la maladie. L'abbé loua Dieu et accepta le convers dans l'abbaye. |
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TC0024 | TE004385 | : 1, 14 | Un paysan, tout en regrettant d'avoir pris la croix, simula la cécité pour obtenir la dispense de son serment. Dieu le punit par une cécité permanente. | ||
TC0024 | TE004380 | : 1, 9 | Henri, l’abbé de Heisterbach, visita, une fois, sa parente gravement malade de la diphtérie. Il toucha sa gorge avec ses doigts, qui avait touché ce même jour le Corps du Seigneur, et lui promit la guérison. La nuit, la femme eut un rêve: une personne religieuse la toucha de la même manière que l’abbé et lui dit : Réveille-toi, tu es guérie. La femme, en effet, se rétablit rapidement. | ||
TC0027 | TE004885 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 144-145, chapitre 13 | Razi et le gourmand insatisfait. Il y avait à Bagdad un homme qui mangeait avec Razi d’un grand plat de dattes fraîches qui était devant nous. Après en avoir consommé une quantité raisonnable, Razi en resta là. Mais lui s’appliqua à s’attaquer à presque toutes. Razi lui demanda, une fois qu’il s’en fut rempli et qu’il eut arrêté car il voyait qu’il fixait ce qu’on enlevait de devant nous, s’il avait satisfait son appétit et apaisé son désir. Il répondit à Razi « Je n'aimerais rien tant que d’être dans mon état initial et que ce plat nous fût présenté maintenant ! » Razi lui dit : « Si la souffrance et la peine qui viennent de ce que l’on sent la faim ne t'ont pas quitté, même pas dans l’état où tu es, quelle était l’attitude juste ? N?était ce pas de s’arrêter avant d’être repu, pour faire reposer ton âme de la lourdeur et de la dilatation dans laquelle tu te trouves à présent, et de la dyspepsie dont tu n'es pas à l’abri, et qui entraîne pour toi assez de maladies pour te faire souffrir plusieurs fois plus que tu ne jouis de ce que tu as consommé ? » Razi vit qu’il avait compris le sens de son discours, qu’il lui avait profité et avait fait son effet sur lui. | |
TC0027 | TE004879 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 100, chapitre 5 | Discussion entre Razi et un lettré sans science. Razi a vu un jour un de ceux qui étalent leur érudition dans l’école d’un de nos shaykhs à Bagdad. Ce shaykh possédait, outre de la philosophie, une bonne dose de connaissances en grammaire, en langue et en poésie. Notre homme lui tenait tête et citait des vers, tout en faisant le fier, en le prenant de haut, avec une arrogance exagérée. Il louait avec emphase les gens de son art, en rejetant les autres. Le shaykh, devant tout cela, le supportait, car il savait l’ignorance et la vanité de l’autre, et souriait à Razi jusqu’au moment où l’autre dit: «Ceci, par Allah, c'est de la science, et le reste est du vent ! » Le shaykh lui dit alors : « Mon jeune ami, c'est là la science de qui n'a pas de science, et ce dont se réjouit qui n'a pas d’intellect » Puis il se tourna vers Razi et lui dit: « Interroge notre jeune homme sur quelque chose parmi les principes des sciences nécessaires, car il est de ceux qui sont d’opinion que quiconque est expert en langue peut répondre à tout ce qu’on lui demande. » Razi dit donc: « Dis moi : les sciences sont elles nécessaires ou conventionnelles ? » Et Razi ne compléta pas la division, à dessein. Il se hâta de dire : «Toutes les sciences sont conventionnelles. » En effet, il avait entendu nos compagnons reprocher à cette engeance que leur science était conventionnelle, et il aurait aimé les accuser de quelque chose d’analogue à ce qu’ils l’avaient accusé d’ignorer, dans un domaine où ils lui sont inférieurs. Razi dit donc: «Celui qui sait qu’il y aura une éclipse de lune la nuit du tant ou du tant, qu’absorber de la scammonée » libère l’intestin, et que la litharge enlève l’acidité du vinaigre quand on l’y jette en poudre, la science qu’il a de ces faits est elle exacte du fait d’une convention entre les hommes à ce sujet ? » Il répondit : « Non. » Razi dit donc : « Alors, d’où sait on cela ? » Et il n'avait pas la compétence qui lui aurait permis de distinguer de quelle thèse je le déboutais. Il dit alors : « Moi, je dis que toutes les sciences sont nécessaires. » Il pensait et estimait que cela le préparerait à ranger la grammaire parmi les sciences nécessaires. Razi dit donc: « Dis moi, celui qui sait que le nom au vocatif à l’état absolu est vocalisé en « u », alors que celui qui est le premier élément d’un rapport d’annexion l’est en "a" sait il une chose nécessaire et naturelle, ou une chose conventionnelle, sur laquelle se sont mis d’accord certains hommes, à la différence de certains autres ? » Il bredouilla des arguments par lesquels il voulait établir que la chose était nécessaire, et qu’il avait entendu exposer par son professeur. En suite de quoi, Razi se mit à lui faire voir que son raisonnement se contredisait et s’effondrait. Sans parler de la honte, de l’embarras extrême et du chagrin qui le saisissaient. Le shaykh se mit à rire et lui dit : «Mon jeune ami, goûte la saveur de la science qui est véritablement une science ! » ~ Si Razi a mentionné cette histoire, c'est uniquement pour qu’elle soit aussi au nombre des avertissements et des appels à ce qui est meilleur, puisqu’il n’a pas d’autre but que cela dans ce livre. |
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TC0028 | TE005041 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 30 § 9, p. 573 | Un mauvais juge, qui avait cependant l’habitude de prier la Vierge, fut averti par elle à trois reprises de sa mort prochaine; il put alors se confesser à l’archevêque de Narbonne avant de mourir. |
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TC0029 | TE005217 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : M. Le dit de l’enfant qui sauva sa mère, p. 105-112 | Préambule sur l’importance de la confession (v. 1-24). ~ Après la mort de son mari, une bourgeoise est réduite à la misère (v. 25-44). Un jour qu’elle s’en plaint, le diable lui apparaît sous la forme d’un marchand et demande la cause de son désespoir. L’ayant apprise, il promet de la rendre riche si elle consent à exécuter ses ordres elle accepte (v. 45-60). Le diable pose quatre conditions : ~ 1) Elle doit déranger les gens qui prient dans l’église (v. 61-72). ~ 2) Elle doit héberger de jour trois pauvres et les chasser la nuit venue (v. 73-75). ~ 3) Elle n'a plus le droit de se confesser (v. 76-82). ~ 4) Elle doit faire forniquer prêtres et chanoines (v. 83-100). ~ ~ Ayant trouvé les richesses promises, la veuve tient scrupuleusement son engagement (v. 101-115). Un jour, cependant, elle tombe gravement malade et est sur le point de mourir. Son fils, qui est clerc, l’engage vivement à se confesser, mais elle refuse, fidèle à sa promesse (v. 116-30). Le fils la persuade de se confesser à lui et insiste pour qu’on cherche ensuite un prêtre; elle finit par y consentir (v. 131-42). Quant la mère est seule, le diable survient et l’étrangle; à son retour le fils la trouve morte (v. 143-48). Il propose de prendre sur lui la pénitence et se confesse au curé qui l’absout (v. 149-88). Un an plus tard, la mère revient remercier son fils de l’avoir tirée des peines du purgatoire. Il meurt peu de temps après et va en paradis où une place lui est réservée (v. 189-204). ~ Conclusion (v. 205-08). |
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TC0031 | TE005481 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre I, chapitre 27, col. 538 A - 538 C | Un homme impie nommé Dominique débauche une religieuse et lui installe une cabane dans le monastère de Grégoire le Grand à Rome [Saint-Grégoire sur le mont Celio]. Une nuit, il est saisi par deux hommes qui agissent sur l’ordre de Grégoire, mort depuis plus de trois siècles, mais qui continue à parcourir Rome et à se rendre à son monastère. L’homme impie meurt des fièvres 12 jours après. |
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TC0031 | TE005490 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C | Un prêtre, qui s’était saoulé la nuit précédent une messe dominicale, célèbre l’eucharistie mais s’écroule au moment de la communion, frappé d’une crise d’épilepsie, et recrache le corps du Christ. |
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TC0031 | TE005512 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 28, col. 573 C - D | Les miracles s’arrêtent à l’église de Sainte-Gualburgis. La sainte apparaît à un infirme et lui explique que ses reliques sont posées sur l’autel où seule l’Eucharistie doit être célébrée. Une fois les reliques retirées de l’autel, les miracles se produisent à nouveau. |
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TC0032 | TE005689 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 19 | Un paroissien malade est pressé par son curé de faire son testament. Il se plaint de ses instances importunes, dont il déclare faire appel, "et en son appel il perdit la pel". | |
TC0033 | TE006274 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 411 | LA REPONSE D’UN PHILOSOPHE A CINQ QUESTIONS. Un roi posa cinq questions à un philosophe, auquel celui-ci répondit ainsi. Première question: "Qu?est-ce que l’homme?". Il répondit: "La propriété de la mort, un hôte, un voyageur qui passe". Il ne peut échapper à la main de la mort; la mort lui prend tous ses jours et toutes ses peines; et selon les mérites de l’homme, elle en acquitte le prix. Il est dit hôte car il est vite rejeté dans l’oubli, bien qu’ayant été reçu avec joie. Il a donné à manger et à boire à des ingrats et ne peut rien emporter le matin; à son arrivée on lui a promis beaucoup mais sans le lui donner. Il est un voyageur qui passe, ne se reposant à aucun moment, soit en dormant, soit en mangeant. Deuxième question: "A quoi est-il semblable?" Il répondit: "A un tas de neige, à la rose du matin, à un fruit frais." La neige fond dès la moindre chaleur. L’homme, né de la pourriture, y retourne dès la moindre maladie. A la rose du matin qui d’une couleur vive dans sa jeunesse, se fane dans sa vieillesse. A un fruit frais qui pendant sur l’arbre et parvenu à maturité est rongé à l’intérieur par un ver et tombe, inutile. Ainsi l’homme frappé par la maladie dans son enfance et gagné par la mort, devient inutile aux siens. Troisième question: Comment l’homme se comporte-t-il? Comme la lanterne au vent qui vite est éteinte; une étincelle sur la mer qui est absorbée vite par les ondes; l’écume dispersée par la tempête; la laine que le vent disperse; la fumée rapidement disparue. Quatrième question: Où est l’homme? Dans les guerres multiples. Cinquième question: En quelle compagnie l’homme est-il? Avec sept compagnons: la faim, la soif, le chaud et le froid, la fatigue, la maladie et la mort. |
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TC0033 | TE005999 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 145 | Un mauvais prévôt malade. Dieu prenant en pitié la mauvaise conduite d’un prévôt le rendit gravement malade. Celui-ci dépensa tout son bien pour se soigner, sans succès. Il souffrit pendant cinq ans et finit par se plaindre de Dieu. Un ange lui proposa de passer encore deux ans ici-bas ou deux jours au purgatoire pour être sauvé. Le prévôt n’eut pas passé une demi-journée dans les peines du purgatoire qu’il demanda à retourner en son état antérieur, prêt à y demeurer deux ans et même jusqu’au jour du jugement s’il le fallait. | |
TC0033 | TE005928 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 77 | LE PRETRE ET LA FRITURE. En Poitou, à Lusignan, un prêtre, familier du prieur de l’abbaye cistercienne de Bonnevaux, tardant à s’amender, tomba malade. Il vit venir vers lui deux ours prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Il fut sauvé à deux reprises par les prières du prieur mais ne s’amenda pas. Tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta qu’il avait vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. |
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TC0033 | TE005886 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 35 | THEODORE ET LE DRAGON. Le moine Théodore, entré en religion par nécessité, vivait de manière dissolue. Il vit, au cours d’une maladie, un dragon prêt à le dévorer. Sauvé par les prières de ses frères, il s’amenda. | |
TC0033 | TE006155 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 294 | LE SERVITEUR DEMANDANT LA SANTE A SON MAITRE. Un grand prince demanda à son vieux serviteur gravement malade de quoi il avait besoin. Le malade lui répondit qu’il voulait être délivré de son mal. Le prince lui répondit que cela seul Dieu pouvait le faire. Le serviteur s’engagea à servir Dieu éternellement s’il guérissait. Ce qu’il fit. | |
TC0033 | TE006223 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 362 | L’AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE. Un roi confia son verger à garder à un paralytique et à un aveugle qui s’entraidèrent pour voler les fruits. Ils furent tous deux condamnés. | |
TC0033 | TE006181 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 320 | QUATRE DEMONS ACCUSENT UN MORT. Un pécheur entre en religion alors qu’il est malade. A sa mort, alors que ses frères disent des psaumes devant le corps, l’abbé voit, pendant son sommeil, quatre démons s’opposer à quatre anges à coups de versets des psaumes. Les anges triomphent. | |
TC0033 | TE006156 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 295 | MALADIE DU ROI DE FRANCE. Le roi de France était mourant, désespéré des médecins. Il se fit coucher sur la cendre, appela tous ceux qui étaient là et leur dit que lui, qui était très riche, très puissant, ne pouvait pour ces richesses, son pouvoir et ses amitiés obtenir un délai de la mort ou avoir de la maladie une seule heure de répit. Tous se mirent à pleurer. Recouvrant la santé contre tout espoir, reconnaissant à Dieu, il se croisa. | |
TC0033 | TE005927 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 76 | L’HUILE INFERNALE. Le diable sous l’apparence d’une grande dame, donna une boîte à des pèlerins, disant qu’elle contenait un onguent précieux destiné au tombeau de saint Nicolas. Celui-ci apparut et conseilla de jeter cette huile infernale à la mer: les eaux s’enflammèrent. |
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TC0033 | TE006157 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 296 | MORT D’UN USURIER. Un usurier, mourant, se fit apporter vases d’or et d’argent, les promettant à son âme pour qu’elle restât dans son corps. Sa douleur empirant, il déclara rendre son âme au diable puisqu’elle ne voulait pas rester avec lui. Et il mourut. | |
TC0033 | TE006127 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 266 | JOSAPHAT RENCONTRANT UN LEPREUX, UN AVEUGLE ET UN VIEILLARD. Josaphat était éduqué dans la joie et la musique. Il rencontra un lépreux et un aveugle. Il demanda ce que c?était. On lui dit que c?était ces souffrances humaines qui venaient de l’inégalité des humeurs qui n’appartiennent pas à tous mais le peuvent. Il rencontra un vieillard décrépit et voûté. Il demanda ce qu’était cet homme édenté, chauve, marchant avec un bâton. On lui répondit que tous y viendraient à moins que la mort ne frappât avant et que l’on ne pouvait vivre au delà d’environ cent ans. A ces mots, le jeune homme se mit à penser à la mort, prit en horreur les délices de la chair, les richesses et les honneurs, et désira savoir s’il y avait une vie après celle-ci et ce que serait le futur. | |
TC0033 | TE005957 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 106 | FEU SACRE. Le feu sacré, ou feu Saint-Antoine, ou feu de l’enfer, rend les membres méconnaissables. | |
TC0035 | TE006506 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6, n° 24 | Un chevalier, après avoir demandé à un saint homme de le guérir par ses prières, prie pour que sa maladie continue, parce qu’elle le maintient dans l’humilité. | |
TC0036 | TE006659 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 20 | Alors qu’il est affaibli par la maladie et proche de la mort, Matthieu d’Albano, est mis à l’épreuve. Comme il le raconte aux frères ainsi qu’au chancelier du pape, qui accourent à son chevet, Matthieu voit une foule de démons l’assaillir et le terroriser. Cependant, il réussit à les mettre en fuite grâce au signe de la croix. Bien que sentant sa fin venir, Matthieu reste fidèle à la vie qu’il a menée et continue malgré sa faiblesse à manifester son zèle religieux, consacrant tout son temps à se confesser à chacun, à réciter les psaumes et à s’entretenir de choses spirituelles. |
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TC0036 | TE006631 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 19 | Un Teuton nommé Eppo qui avait pris l’habit de moine à Cluny et vivait dans la dévotion tomba malade. Il fut dès lors emmené à l’infirmerie. Tandis qu’il approchait de la mort, il vit une foule de démons se répandre dans l’infirmerie, puis être repoussés par l’arrivée des Apôtres venus protéger les malades, qui pouvaient les entendre mais pas les voir. ~ A l’approche de son dernier soupir, le moine Eppo, pris d’une crainte inconsidérée, redoute d’être emmené au lieu où les moines expirent sur la cendre et le cilice. Mais voici qu’un ange se joint aux Apôtres et bénit l’endroit. La crainte du mourant disparaît et il peut ainsi rendre l’âme en toute quiétude. | |
TC0036 | TE006652 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 13 | Les troubles de Cluny, fomentés par Pons, remontent jusqu’au nouveau pape, Honorius, qui, après en avoir pris connaissance, excommunie Pons ainsi que ses partisans et décide de juger l’affaire. Pour cela il convoque les deux parties, de nombreux prieurs de monastères parmi lesquels celui de Saint-Martin-des-Champs. Matthieu d’Albano répond à l’appel, tandis que Pons excommunié refuse de faire amende honorable afin de pouvoir se présenter au tribunal. Il est alors déclaré schismatique par le pape. Seuls ses partisans sont présents lors du procès, ils font amende honorable mais ne savent guère plaider en leur faveur, tandis que Matthieu prend la parole avec éloquence pour l’autre partie. Après avoir écouté les deux parties, le pape condamne Pons et confirme le nouvel abbé, Pierre le Vénérable. Peu de temps après le procès, une maladie se répand et touche de nombreuses personnes. Pons de Melgueil en meurt tandis que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, en souffrira pendant six mois (cf. livre I chap. 6). |
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TC0036 | TE006656 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 17 | Pour lutter contre le schisme qui divise l’Église, Matthieu d’Albano est envoyé en mission dans la ville de Milan où, il rétablit l’unité catholique. Épuisé par la lutte, il tombe malade et rentre à Pise où il sent sa fin venir. Malgré cela, l’évêque d’Albano ne faiblit pas dans son zèle (à la curie) et dans ses pratiques monastiques (office divin). De même, il célèbre quotidiennement la messe et continue d’assumer sa charge jusqu’à ce que la maladie l’oblige à s’aliter au début de l’Avent. Très affaibli, Matthieu, charge ses frères de faire ses adieux à ses proches, Pierre le Vénérable, ainsi que toute sa communauté, Albéric, abbé de Vézelay, ses amis et frères de Saint-Martin-des-Champs, ainsi que ceux qu’il a connus et aimés, les recommandant à Dieu. |
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TC0037 | TE006705 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 23 | Un homme malade voit une multitude de diables autour de lui. Il les prie d’attendre quelques jours, mais sa peur est telle qu’il meurt sur le champ. | |
TC0037 | TE006706 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 24 | On raconte qu’une femme nommée Véronique, ayant beaucoup entendu parler du Christ, désirait ardemment le voir. On la conduit un jour au temple où il préchait. A sa vue elle défaille. On la reconduit chez elle. Ne pouvant se résigner à ne pas voir le Christ, elle le fait prier de lui montrer son visage. Le Sauveur prend un linge qu’il portait à son côté et y imprime son visage. La femme garde le linge comme une relique. L’empereur Tibère étant couvert de plaies, on le lui présente et l’empereur guérit miraculeusement. De même, tout chrétien en contemplant cette image peut obtenir un remède à ses maux. |
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TC0037 | TE006713 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 31 | Un saint homme qui se trouvait en prière vit apparaître dans le ciel quatre catégories d’hommes : la première correspondant à ceux qui portent spontanément secours aux malades, la deuxième à ceux qui offrent l’hospitalité aux étrangers, la troisième aux ermites qui vivent solitaires dans les bois, la quatrième à ceux qui s’empressent d’obéir à leurs supérieurs. Tous ceux qui appartenaient à la quatrième catégorie portant un flambeau éclairé et une couronne en or étaient honorés et fêtés. L’ange interrogé répondit que les hommes appartenant aux trois premières catégories agissaient de leur propre volonté, alors que les autres avaient acquis un mérite par leur obéissance envers Dieu et ses serviteurs. |
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TC0037 | TE006715 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 33 | Une veuve carthaginoise exaspérée par la désobéissance continuelle de ses dix enfants implore Dieu de les punir : aussitôt paralysés et rejetés par tous ils en sont réduits à errer comme des mendiants par le monde. Amenés à saint Augustin, celui-ci en tire une leçon exemplaire. |
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TC0037 | TE006693 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 11 | Deux heures en purgatoire plus pénibles que des années de maladie. Un saint père se lamentait des souffrances endurées depuis des années. Un ange lui apprend qu’il doit supporter la peine pendant deux ans encore, en expiation de ses péchés. Il lui propose de les échanger contre deux heures de purgatoire. Le malade accepte. Mais ayant à peine éprouvé les tourments du lieu, il se plaint d’avoir été trompé sur la durée. L’ange lui confirme que selon le pacte il n’y a pas séjourné plus de deux heures. Le malade supplie de le rendre à sa condition première. | |
TC0105 | TE012969 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 9 | Saint Narcisse, patriarche à Jérusalem, est un vaillant homme, témoin de miracles. Un jour, alors que la lumière diminue, n’ayant pas d’huile, il fait remplir les lampes d’eau pure et par sa prière, la lumière réapparaît. Mais il est diffamé par des médisants et sa loyauté est condamnée. Ils l’accusent d’un faux crime et témoignent contre lui. Les trois accusateurs souhaitent sa mort par les flammes, par la maladie, et la perte de sa vue. Saint Narcisse s’enfuit alors loin de tout. Beaucoup pensent alors que s’il a quitté la cité, c'est parce qu’il est coupable. Mais Dieu se venge des trois accusateurs : la maison du premier brûle ; le second meurt du mal royal et le troisième perd la vue. Une grande fête est organisée pour saint Narcisse et son honneur est rétabli. |
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TC0105 | TE012932 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 2 | Gale, une belle et jeune romaine, devient veuve l’année même de son mariage. Elle décide de ne pas se remarier pour se consacrer totalement à Dieu. Des médecins lui conseillent le remariage de crainte qu’elle ne devienne barbue, prédiction qui se réalise effectivement. Gale refuse de suivre leurs conseils et se fait nonne. Frappée d’une maladie très grave, un cancer du sein, elle voit, une nuit, saint Pierre lui annoncer sa mort prochaine. Trois jours plus tard, elle est accueillie au paradis. | |
TC0105 | TE012967 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 22 | Servulus, un jeune mendiant paralytique romain, qui vit au temps de saint Grégoire, a été, toute sa vie, incapable de se lever de son lit, voire même de porter la main à sa bouche. Cependant, il accepte tout sans murmurer : au milieu de ses douleurs, il remercie Dieu de son sort. Sa mère et son frère le soignent comme un enfant au berceau. Il aime à entendre les sermons, et bien qu’il ne sache pas lire lui-même, il a, avec l’argent qu’on lui donne quelquefois, acheté des livres pieux, qu’il se fait lire par des pèlerins. Lorsqu’il sent venir la mort, il engage les personnes charitables qui l’entourent, à prier pour lui et à chanter des hymnes, mais bientôt, il leur impose le silence, afin d’écouter la musique céleste qui accompagne et adoucit son trépas. | |
TC0106 | TE015778 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 40 | THÉODORE ET LE DRAGON. Le moine Théodore, entré en religion par nécessité, vivait de manière dissolue. Il vit, au cours d’une maladie, un dragon prêt à le dévorer. Sauvé par les prières de ses frères, il s’amenda. | |
TC0106 | TE015828 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 90 | LES RAVAGES DE LA MALADIE. La maladie peut toucher même les plus vaillants. | |
TC0106 | TE015958 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 216 | LE PRÉVÔT DEMANDANT LA SANTÉ À SON ROI. — Un roi demanda à son prévôt gravement malade ce qu’il pourrait faire pour lui. Le prévôt demanda à recouvrer la santé, mais le roi lui dit qu’il ne pouvait rien faire. Le prévôt promit alors de se mettre au service de celui qui pourrait le guérir. | |
TC0106 | TE015813 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 75 | LE PRÊTRE ET LA FRITURE. En Poitou, un prêtre avait promis au prieur du couvent cistercien d’entrer dans son ordre. Mais tardant à accomplir sa promesse, il tomba malade. Il vit venir vers lui deux dragons prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Comme il ne s’amendait toujours pas, tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta avoir vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. | |
TC0106 | TE015916 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 177 | UN RELIGIEUX SE DÉFINIT COMME UN RAMASSEUR D’HERBES. Un religieux se présente à un autre homme comme un ramasseur d’herbes venu d’une région dont toutes les sources sont souillées. Il raconte qu’un roi lui avait confié la garde de sa fille mais elle devint lépreuse une fois arrivée sur cette terre. Depuis ce jour le religieux cherche des herbes pour la guérir. | |
TC0106 | TE015865 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 127 | UN PÉCHEUR MALADE. Un ange propose à un pécheur gravement malade de passer deux jours en purgatoire ou deux ans avec sa maladie. L’homme choisit la première solution et meurt. Au bout d’une heure il implore l’ange de revenir dans le monde et de supporter sa maladie. | |
TC0106 | TE015852 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 114 | DEUX ETIENNE PUNIS. Etienne, illustre romain, mourut à Constantinople. Il ressuscita pour raconter tout ce qu’il avait vu en enfer. Mais le juge lui dit que c?était Etienne le forgeron qu’il voulait; il revint à son corps et le forgeron mourut. Le premier Etienne, qui ne s’était pas corrigé, mourut pendant la peste. Un chevalier mort et ressuscité le vit glisser d’un pont et être traîné par les démons. | |
TC0106 | TE015853 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 115 | UN MOINE VOIT L’ENFER QUI LUI EST OUVERT. Un moine de mauvaises moeurs, mais excellent artisan, était toléré dans son couvent. Pris d’une maladie soudaine, il appela ses frères, disant qu’il voyait s’ouvrir l’enfer avec en son centre le diable accompagné de Caïphe, de Judas, de Pilate et de ceux qui avaient crucifié le Christ. Incité à la pénitence, il dit ne rien pouvoir contre le jugement de Dieu prononcé contre lui, si bien que, enseveli loin des autres moines, personne n’osa faire appel aux suffrages de l’Eglise. |
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TC0106 | TE015994 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 252 | LE PAYSAN QUI VOMIT AUX NOCES. — Un paysan invité à une noce but en route de l’eau croupie qu’il vomit à son arrivée. Il fut chassé de la noce. | |
TC0106 | TE015826 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 88 | FEU SACRÉ. Le feu Saint-Antoine noircit les membres. | |
TC0106 | TE015991 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 249 | UNE TAXE SUR LES DÉFAUTS PHYSIQUES. — Un roi donna au portier d’une ville le droit de prélever un denier pour chaque défaut constaté sur les personnes qui franchissaient la porte. Un boiteux qui refusait de payer se révéla bègue, teigneux, borgne, manchot et bossu. | |
TC0106 | TE015984 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 242 | L’AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE. — Un roi confia la garde de son verger à un paralytique et à un aveugle qui s’entraidèrent pour voler les fruits. Ils furent tous deux condamnés. | |
TC0106 | TE015953 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 211 | LE CHANT DU COUCOU. — Une petite vieille a entendu, le premier mai, chanter le coucou à cinq reprises, et croit qu’elle a encore cinq ans à vivre. Mortellement malade, elle persiste dans sa croyance et meurt ainsi, sans repentir ni confession. |
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TC0123 | TE007020 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 87 | Goswin, après avoir été longtemps abbé de Foigny, se retira à Clairvaux. Pour avoir voulu méditer sur des sujets trop ardus pour lui, il fut affligé de doutes sur le sacrement de l’eucharistie, au point d’en être malade. Il retourna alors à Foigny pour jouir du réconfort de ses frères. La tentation le quitta peu avant sa mort. Dieu avait ainsi voulu l’éprouver. |
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TC0123 | TE006956 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 24 | Un riche percepteur nommé Pierre, irrité par un pauvre qui lui demandait la charité, faute d’avoir sous la main un autre projectile, lui jeta un pain. Peu après, il tomba gravement malade, vit en songe au jugement de son âme et se rendit compte que cette aumône involontaire était sa seule bonne action. Dès lors, il fit l’aumône le plus souvent possible. Finalement il se fit vendre comme esclave par son notaire et fit donner aux pauvres le prix de la vente. Son nouveau maître, impressionné par sa vertu, lui proposa de l’affranchir, mais il refusa. Alors qu’il servait à table, il fut reconnu par d’anciens amis. Ils s’apprêtaient à se saisir de lui, mais il s’enfuit, en guérissant au passage le portier affecté de surdité. |
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TC0123 | TE006981 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 48 | Un moine, assailli par le doute sur l’eucharistie, fut tenté par l’apostasie et tomba malade. Un jour cependant il connut un répit dans la tentation, et célébra l’eucharistie. Il vit alors le pain prendre l’aspect d’un enfant, et le vin celui du sang. |
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TC0123 | TE006978 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 45 | Un homme, en portant l’hostie à un malade, rencontra le diable. Celui-ci essaya par deux fois de lui barrer le passage, mais finit par lui avouer qu’il ne pouvait rien contre lui, grâce à la protection de l’hostie. | |
TC0123 | TE007016 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 83 | Il y a longtemps, j’ai assisté à la visite d’un frère malade, tourmenté par un esprit mauvais. Les frères le jugeaient mal, alors qu’ils auraient dû montrer à son égard de la compassion. C’est peut-être à cause de leur péché qu’il était tourmenté. Il ne faut jamais mépriser les frères malades de corps ou d’esprit. | |
TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
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TC0123 | TE007038 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 130 | Un moine cistercien qui avait été chassé de son monastère cherchait à y retourner pour demander miséricorde, lorsqu’il tomba malade en chemin. Le prêtre appelé à son chevet ne voulut pas lui donner le viatique, mais lui permit de le prendre lui-même. Dès qu’il l’eut avalé, il se mit à crier " au feu !" et mourut. |
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TC0124 | TE014513 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 7 [163] | Dans le monastère de Saint-Vincent, pendant le Carême, alors que les moines jeûnaient, se nourrissant seulement de pain et d’eau, un frère viola cette règle. Il tomba malade, et fut écarté de l’autel. Comme il réclamait avec insistance l’hostie, on la lui donna. Mais, au moment même où il la recevait, il rendit l’âme, tandis qu’un peu de bile s’échappait de sa bouche. |
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TC0124 | TE015022 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 19 [666] | A Bologne, deux compères s’apprêtaient à manger un coq découpé, couvert de poivre et de sauce. Comme par plaisanterie, ils disaient que ni saint Pierre ni même le Christ ne pourraient le ressusciter, la volaille sauta couverte de plumes, chanta et, agitant les ailes, répandit la sauce sur les convives. La sauce leur donna la lèpre qui se transmit à toute leur descendance. |
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TC0124 | TE014704 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 3 [353] | Une abbesse souffrit des fièvres pendant six ans sans jamais cesser d’en remercier Dieu. | |
TC0124 | TE015222 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 27 [851] | Un moine de Clairvaux gravement malade, porté à l’extase durant presque la moitié d’une nuit, vit s’entrouvrir le ciel et le Christ descendre pour accueillir un jeune moine mourant. Réveillé, puis guéri, il continua à ressentir le bonheur et la douceur que lui avait provoqués cette vision. | |
TC0124 | TE014883 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 7 [527] | Autrefois, un moine qui disait chaque jour les heures de la Vierge en privé tomba gravement malade et fut sauvé par celle-ci : elle l’allaita, lui parla, et le guérit en touchant de ses doigts son cou et sa gorge. |
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TC0124 | TE014707 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 6 [356] | Un jeune moine qui aurait souhaité naître dans l’abbaye de Clairvaux y mourut lépreux un jour de Noël, jour où l’on chante : « Un enfant nous est né. » |
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TC0124 | TE015179 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVI], 3 [809] | Hugues, abbé de Bonnevaux, lorsqu’il était novice au Miroir, eut à lutter contre la tentation. Il pria et pleura, et vit sur l’autel la Vierge Marie qui lui fit voir les principales scènes de la vie de Jésus. Il s’astreignit alors à des abstinences excessives. Saint Bernard vint visiter l’abbaye et s’entretint avec lui. Il le fit conduire à l’infirmerie et donna l’ordre de ne l’astreindre à aucune règle, qu’il s’agisse des repas ou du silence, et même d’avancer pour lui l’heure des vigiles de manière à préserver son sommeil. Hugues retrouva la santé et fut élu abbé de Bonnevaux. | |
TC0124 | TE014887 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 1 [531] | En Angleterre, un convers cistercien simple, obéissant, très dévot à la Vierge, et ne connaissant que l’Ave Maria tomba malade. Seul dans l’infirmerie, il fut emporté par deux anges au Paradis où il rencontra la Vierge et le Christ. Il aurait voulu rester, mais il fut renvoyé à la vie pour trois jours pendant lesquels il dit le Psautier qu’il n’avait jamais appris et mourut comme le lui avait annoncé le Christ. |
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TC0124 | TE015232 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 37 [861] | Sur l’intercession de saint Bernard un moine épileptique fut désormais averti de ses crises de manière à pouvoir s’allonger à temps. Néanmoins il garda son mal comme un aiguillon nécessaire à son salut. | |
TC0124 | TE015026 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 23 [670] | Un disciple d’Hilarion qui manquait de respect à son maître fut frappé par la lèpre, punition de ceux qui méprisent leur maître. | |
TC0124 | TE015295 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 101 [907] | Un laïc malade entré dans un monastère clunisien est porté à l’infirmerie qu’il voit envahie de démons sous forme de paysans hideux et d’hommes noirs : l’aspersion d’eau bénite les fait fuir. | |
TC0124 | TE015243 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 48 [865b] | Dans sa jeunesse, un abbé avait eu de violentes migraines. Un jour que durant les vigiles il voulait sortir du ch?ur tant il souffrait, il résista à cette tentation, et au cours de la messe, après la communion, il fut définitivement débarrassé de cette douleur qui s’échappa de sa tête comme une masse. | |
TC0124 | TE014413 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 18 [75] | Le serviteur d’un vieillard malade qui souhaitait guérir de son infection buvait l’eau avec laquelle il lavait les plaies pour dominer son aversion. | |
TC0124 | TE015283 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 89 [895] | Une moniale entrée au prieuré de Charme à l’âge de neuf ans, y mourut une dizaine d’années plus tard après une longue maladie invalidante, non sans avoir reçu des signes de sollicitude divine, notamment la visite de soeurs défuntes durant sa maladie et la présence de la reine du ciel à ses obsèques. | |
TC0124 | TE014412 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 17 [74] | Parole d’un ancien : « Le service aux malades vaut mieux que la mortification personnelle. » | |
TC0124 | TE014599 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 8 [251] | Un moine tombé dans le relâchement et très malade vit en extase sa mère morte qui lui rappela la résolution de sa jeunesse : « Je veux sauver mon âme. » Revenu à lui et guéri, il ne cessait de pleurer en se demandant comment il pourrait soutenir le jugement divin. | |
TC0124 | TE014943 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 4 [587] | Le pape Léon avait recueilli un pauvre lépreux et l’avait porté sur son lit. Le pauvre disparu, il réalisa avec stupeur qu’il avait recueilli le Christ. | |
TC0124 | TE015287 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 93 [899] | Sur le point de mourir lors de l’épidémie qui ravagea l’abbaye, un moine de Grandselve affirma que l’homme le plus chargé de mérites n’est pas digne de la gloire qui l’attend dans l’au-delà. | |
TC0124 | TE015047 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 2 [690] | Conseillés par des chrétiens, des Turcs s’étaient fait raser les cheveux en forme de croix pour arrêter la peste qui sévissait dans leur pays. Cette coutume demeura. | |
TC0124 | TE014950 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 11 [594] | Ambroise disait que ses ennemis ne pouvaient rien contre lui; ils l’accusèrent devant l’empereur d’accumuler de l’or. Il répondit que ses gardiens du trésor étaient les pauvres du Christ et que sa défense résidait dans les prières de ceux-ci : les aveugles, les boiteux, les personnes âgées et faibles, plus fortes que de vaillants guerriers. | |
TC0124 | TE014373 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 25 [35] | Un frère rendu malade par une abstinence excessive se mit à tousser au point de cracher à table. Un des frères mangea ses excrétions afin de lui faire prendre conscience de ses excès. | |
TC0124 | TE015252 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 58 [871] | Un convers gravement malade expliqua à saint Bernard inquiet de sa sérénité devant la mort, que celle-ci était fondée sur la vertu d’obéissance qu’il avait pratiquée durant tous les jours de sa vie. | |
TC0124 | TE014574 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 2 [226] | Une épidémie qui ravageait Constantinople cessa quand on institua la fête de la Purification de la Vierge. | |
TC0124 | TE015118 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 25 [748] | Saint Bernard se reprochait l’excès de son zèle qui l’avait amené à compromettre sa santé. Mais ce qu’il faut retenir de lui, c'est plutôt le zèle que son excès. | |
TC0124 | TE014394 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : III, 2 [56] | Saint Florent avait souhaité la vengeance divine contre ceux qui, sans raison, avaient tué son ours familier. Exaucé, puisque les auteurs du forfait avaient été aussitôt frappés d’éléphantiasis, il ne cessa de déplorer son voeu. | |
TC0124 | TE014357 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 9 [19] | Placilla (Flacilla), l’épouse de l’empereur Théodose, prodiguait en cachette des soins et des secours aux infirmes et aux malades, en se chargeant des tâches ordinairement dévolues aux esclaves. A ceux qui voulaient entraver ses largesses, elle répondait que, sur l’or acquitté à l’empereur, elle offrait pour l’empire les biens qui lui étaient confiés. | |
TC0124 | TE015277 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 83 [889] | Un moine de l’abbaye cistercienne de Fontenay malade répondit avec empressement à l’invitation d’un personnage surnaturel de passer dans le lieu de paix et de joie. Un confrère malade lui aussi mais beaucoup plus réticent, traîna encore longtemps sans quitter son lit jusqu’à la mort. | |
TC0124 | TE015263 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 69 [881b] | Gravement malade et reposant à l’écart dans une petite maison, Gérard de Farfa était servi par un frère, qui fit rallumer à un feu inattendu la lampe éteinte et disparut aussitôt. | |
TC0124 | TE015114 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 22 [745] | Un moine s’était promis de ne jamais toucher son sexe. Le diable lui fit éprouver une grande souffrance. Averti, saint Anselme conseilla au moine une auscultation, mais le moine refusa de palper pour s’informer. Finalement, on l’examina. Il n’avait rien et la douleur cessa. | |
TC0124 | TE014787 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 15 [432] | Un séculier servait un solitaire. Son fils tomba malade et il demanda au solitaire de venir prier pour lui. Voyant arriver les serviteurs du séculier, le vieillard enleva ses vêtements et se tint nu au bord du fleuve. Les serviteurs le tinrent pour fou. | |
TC0124 | TE014630 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XX, 5 [282] | Une religieuse échappée du cloître a ensuite soigné les malades durant trente ans : cette pénitence a été plus agréable à Dieu que ses v?ux de religion. | |
TC0124 | TE015275 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 81 [887] | Le portier ferme la porte du paradis au nez d’un moine privé de sa coule que les frères lui avaient ôtée parce qu’il brûlait de fièvre. | |
TC0124 | TE015261 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 67 [880] | Dans l’abbaye Notre-Dame de Noirlac, une épidémie emporta dans la tombe un grand nombre de moines, et parmi eux leur abbé, Francon, décédé le vendredi saint. À un jeune moine qui désirait ardemment rejoindre les défunts, apparaît Francon accompagné de saint Bernard qui lui prédit sa mort le jour même, c’est-à-dire le lundi de Pâques. | |
TC0124 | TE015271 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 77 [883] | Dans l’abbaye de Baulaucourt (Burlancurc), un frère nommé Grihardus, atteint par la lèpre, supportait si sereinement son mal qu’on le considérait comme un martyr. Lorsqu’il mourut, l’abbé vit son âme s’envoler comme une colombe et eut la révélation qu’au ciel aussi ses mérites furent reconnus comparables à ceux de saint Jean et de saint Paul. | |
TC0124 | TE014556 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIII, 5 [207] | A un vieillard infirme qui voulait se retirer en Egypte, l’abba Moïse répondit qu’il tomberait dans la fornication. De fait, une vierge qui était entrée à son service lui donna un fils. Retournant alors à sa cellule, il le présenta aux frères comme le fils de la désobéissance puis entama une nouvelle conversion. | |
TC0124 | TE014838 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 7 [482] | Un jardinier distribuait aux pauvres tout son superflu. Un jour, il commença à mettre de l’argent de côté pour n’être à la charge à de personne s’il tombait malade. Sa jambe se mit à pourrir, et les médecins décidèrent de la lui couper. La nuit précédant l’opération, il se plaignit à Dieu. L’ange du Seigneur lui reprocha son épargne, mais le guérit. Au matin, le médecin le trouva au travail. |
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TC0124 | TE015059 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 5 [702] | La messe d’un prieur qui s’était enivré la nuit précédente, fut interrompue à la communion par une crise d’épilepsie. | |
TC0124 | TE014743 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXX, 3 [389] | L’évêque Dusinus avait organisé un banquet le mercredi des Cendres : il fut frappé de paralysie. | |
TC0124 | TE014964 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 25 [608] | Il y avait en Afrique un percepteur d’impôts (un télonier) riche et dur envers les pauvres. L’un d’eux paria un jour qu’il en obtiendrait un bienfait et se tint devant la porte de sa maison. A son arrivée, le télonier, faute de pierre, jeta au visage du pauvre une poignée de grains puisé dans le bât. Peu après, il tomba malade et se vit en songe placé entre des noirs démons et des hommes d’un blanc resplendissant, ces derniers regrettant d’avoir seulement à leur disposition le grain donné au Christ deux jours auparavant, mais dont le poids suffisait à équilibrer la balance. Les hommes en blanc conseillèrent au télonier d’augmenter la part du grain pour éviter que les démons noirs ne l’emportent. Dès son réveil, le télonier s’adonna aux oeuvres de miséricorde. Ayant rencontré un marin naufragé, il lui donna son manteau pour couvrir sa nudité. Le marin ayant vendu le manteau, le télonier crut son bienfait mal accepté. Mais, s’étant endormi, il fut consolé par la vision d’un être resplendissant portant la croix et revêtu de son manteau. Ensuite, il se fit vendre comme esclave ayant ordonné que l’argent ainsi gagné (trente pièces d’argent) fut distribué aux pauvres. Son maître voulut le libérer et le considérer comme son frère, il refusa. Puis, certains marchands étant arrivés d’Afrique, ayant reconnu Pierre le télonier, il s’enfuit non sans avoir rendu la parole et l’ouïe au portier de la maison sourd et muet depuis sa naissance. |
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TC0124 | TE015016 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 13 [660] | Alors que l’Angleterre subissait souvent des incursions ennemies, les récoltes se montrèrent d’une abondance extraordinaire. Cette richesse fut cause de luxure, de crimes, de cruautés et de mensonges, non seulement de la part des laïcs, mais aussi de la part de leurs pasteurs. Une peste meurtrière frappa ces gens au point que les vivants ne suffisaient pas à enterrer les morts. Cette punition ne suffit pas. Les Saxons, sollicités pour repousser les incursions ennemies, se retournèrent contre les Bretons. | |
TC0124 | TE015200 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 5 [829] | Un moine de Clairvaux, de santé délicate, attachait une importance excessive aux aliments et à la recherche de médicaments. Une vision de la Vierge le remit sur la bonne voie. | |
TC0124 | TE015229 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 34 [858] | Prodiges et miracles de saint Bernard : tandis qu’il prêchait, sa chaise fut soulevée du sol. Alors qu’il se trouvait dans la région de Provins, par préscience divine il sut qu’un frère de Clairvaux venait de mourir. A Chantemerle il guérit une malade et à Lagny une infirme. | |
TC0124 | TE014484 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 12 [136] | Théodore demanda à saint Pacôme de le délivrer de son mal de tête. Le saint l’exhorta à la patience pour accroître ses mérites. | |
TC0124 | TE014928 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 13 [572] | Saint Anselme de Cantorbéry tombait en faiblesse de corps et d’esprit ~ devant les affaires profanes, mais retrouvait la santé à la moindre question ~ sur l’Écriture. ~ | |
TC0124 | TE014497 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 25 [149] | Un très saint moine nommé Etienne souffrait d’une maladie des parties sexuelles dont il fallut l’opérer. Pendant l’opération, absorbé par des pensées célestes, il ne ressentit aucune douleur. | |
TC0124 | TE014496 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 24 [148] | Benjamin l’Ancien qui avait le don de guérir en imposant les mains devint lui-même hydropique. Mais, tout énorme qu’il fût devenu, il continua de guérir les autres et leur demanda de prier pour son âme, sans se soucier de son corps. | |
TC0124 | TE015204 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 9 [833] | Arnoul de Majorque, originaire de Flandre, comblé de richesses et chef d’une lignée prospère, fut converti par saint Bernard, cependant son engagement fut gardé secret et différé. Mais un simple paysan, requis par une voix céleste, vint chercher Arnoul pour entrer avec lui à Clairvaux. Comme saint Bernard ne lui infligeait que la récitation de trois « Pater » pour la pénitence de ses fautes passées, Arnoul protesta craignant qu’un châtiment si léger n’alourdisse gravement celui de l’Au-delà. Par la suite ses scrupules ne lui laissèrent pas de repos, non plus que les souffrances physiques. Un jour durant les vêpres un moine vit un ange s’approcher d’Arnoul et lui soutenir la tête quand il s’inclinait. Au moment de mourir, alors qu’il avait reçu le sacrement des malades, il sortit du coma pour proférer des paroles inattendues de la part d’un laïc illettré. | |
TC0124 | TE015210 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 15 [839] | Un convers de Clairvaux qui avait quitté l’abbaye à trois reprises avant d’y rester définitivement supporta avec patience l’abjection et les douleurs intolérables d’un cancer, durant plusieurs années, confiant dans la vertu purificatrice de ces souffrances. Au moment ultime, ayant la vision d’une gloire et d’une douceur surnaturelles, il se mit à chanter. En chapitre, saint Bernard évoqua cet exemple de pénitence et de patience. | |
TC0124 | TE014668 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 16 [319] | Un frère voulait rendre visite à sa soeur malade dans son monastère, mais elle refusa de lui permettre de venir dans sa communauté de femmes. Elle lui demanda de prier pour elle, espérant qu’ils se verraient dans le royaume céleste. | |
TC0124 | TE015012 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 9 [656] | L’évêque de Jérusalem, Narcisse, fut victime du complot d’hommes dépravés qui avaient réuni des faux témoins. L’un d’eux avait juré par le feu, l’autre par la lèpre, le troisième par la lumière. Chaque témoin fut atteint par un mal lié au faux serment qu’il avait prononcé : le feu ravagea la maison et la famille du premier; le deuxième fut totalement dévoré par lèpre; le troisième, quant à lui, voyant la punition divine, fit pénitence et pleura tant le crime commis qu’il fut privé de la lumière. |
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TC0124 | TE014708 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 7 [357] | Un ermite s’affligea d’avoir passé un an sans être malade, signe que Dieu ne l’aimait plus. | |
TC0129 | TE007396 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 286b | Les reliques de Jean Baptiste actuellement conservées à Gênes guérissent beaucoup de malades et agissent sur les quatre éléments : elles ont arrêté un incendie, ont calmé la tempête sur la mer et arrêté la sécheresse sur la terre (procession avec les reliques). |
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TC0129 | TE007381 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 272a | Saint Barthélemy défie le démon qui guérissait des malades et libère la fille d’un roi possédée par le diable. |
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TC0129 | TE007392 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 282b | "A un malade qui demandait à saint Augustin de lui imposer les mains pour le guérir d’une maladie, ce dernier refusa. En évoquant un songe qui lui avait demandé d’aller le trouver pour recouvrer la santé, Augustin accepte de prier pour lui et de lui imposer les mains ; il le guérit." |
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TC0129 | TE007336 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 229a | Saint Pierre guérit la fille du prince Bojas en l’embrassant et libère le pape Alexandre emprisonné. |
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TC0129 | TE007279 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 47b | Les assassins de Thomas de Canterbury on été frappés de maladie ou de folie avant de mourir misérablement. | |
TC0129 | TE007286 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 50a | Par la vertu du baptême, le pape Sylvestre guérit l’empereur Constantin atteint de la lèpre. |
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TC0129 | TE007253 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 27b | Un homme a cinq maladies morales (tumeur de l’orgueil etc.) guéries par cinq remèdes du Christ. | |
TC0129 | TE007328 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195a | "A Constantinople frappé par une épidémie de peste, un enfant fut enlevé du milieu du peuple et ravi au ciel o? il apprit un cantique; revenu au sein du peuple, il entonna ce chant et fit arrêter ainsi immédiatement tous les tourments qui accablaient la ville." |
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TC0129 | TE007264 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34a | Les miracles de saint Etienne ont guéri les corps des fidèles. De son vivant, il a ressuscité sept morts et guéri un frère et une soeur blessés. Lors de l’invention de ses reliques, soixante-dix malades furent guéris. | |
TC0129 | TE007360 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 266b-267a | Saint Bernard malade a la vision suivante : il est traduit devant le tribunal de Dieu et à l’accusation d’un démon, il répond qu’il n'est pas digne d’obtenir le royaume des cieux mais que son Seigneur le lui donnera grâce aux mérites de la Passion. | |
TC0129 | TE007406 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 315b | Saint Jérôme passait beaucoup plus de temps à lire des auteurs profanes (Platon, Cicéron...) que les textes sacrés. Dieu lui envoya une maladie et l’emmène devant le tribunal divin. Le juge lui reproche ses lectures profanes mais lui permet de retourner dans son corps. |
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TC0129 | TE007349 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 245b | S après Sénèque, trois choses sont plus graves que la maladie : la peur de la mort, la douleur du corps et le relâchement de la volonté; la vie de saint Laurent prouve qu’il a surmonté ses trois épreuves. | |
TC0129 | TE007405 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 305b | Cosme et Damien viennent au secour d’un homme qui avait un serpent dans le corps, défendent une femme contre les démons et guérissent la jambe du gardien de leur église. | |
TC0131 | TE007751 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 102, 1-4 | L’OISEAU APPELE CALADRIZ. 1/ Il existe une sorte d’oiseau qu’on appelle caladriz 2/ qui aspire la maladie du malade qui doit guérir et ne s’occupe pas de celui qui doit mourir. 3/ De la même façon Jésus tourna son visage vers le bon larron qui était à sa droite 4/ et non vers le mauvais qui méritait de mourir. | |
TC0131 | TE008674 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 575, 1-7 | SAINT BON REFUSE D'ETRE GUERI PAR NOTRE-DAME. 1/ Notre Dame apparut à saint Bon qui était évêque de Clermont en Auvergne 2/ pour le guérir d’une grave maladie dont il souffrait: il était couvert de phlegmons et marchait avec une canne. 3/ Elle lui dit: "Bon père, je suis venue pour vous guérir, car vous souffrez trop." 4/ Le saint évêque lui répondit: "Ma chère Dame, aussi sérieusement que j'en suis capable, je vous prie de ne pas me guérir, car mon âme pourrait en patir. 5/ Je désire souffrir pour l’amour de Dieu peine et épreuve toute ma vie, tant que le mariage de mon âme et de mon corps durera en cette vie présente. 6/ Car vouloir en cette vie le bonheur temporel, c'est mettre le char devant les boeufs, c'est vouloir moissonner au moment de semer." 7/ Telle fut la réponse du saint évêque à Notre Dame. Elle l’en aima plus que s’il avait demandé à être guéri et il en récolte maintenant la moisson éternelle. |
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TC0131 | TE008890 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 747, 1-4 | SAINT MARTIN RENVOIE UN MALADE A SAINT MAGLOIRE. 1/ Des parents amenèrent leur fils à saint Martin de Tours pour qu’il le guérisse d’une maladie qu’il avait. 2/ Saint Martin leur apparut et leur dit de conduire leur fils à saint Magloire de Léon en Bretagne, 3/ car Dieu lui avait donné le pouvoir de guérir leur enfant. Ils l’y amenèrent et il fut guéri. 4/ On voit ici le haut mérite de saint Magloire, puisque ce malade lui fut envoyé de Tours en Léon, montrant qu’il était égal en mérite à saint Martin. | |
TC0131 | TE008099 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 574, 1-4 | UN ERMITE REGRETTE DE N'ETRE PLUS MALADE. 1/ Deux ermites demandèrent à un autre des nouvelles de sa santé. 2/ Il leur répondit que cela n'allait pas fort, parce qu’il était guéri de sa maladie: 3/ il avait grand peur que son âme y ait dommage et il aurait préféré être encore malade pour augmenter ses mérites. 4/ Car notre âme tire plus de profit de la maladie que de la santé. | |
TC0131 | TE007816 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 188, 1-6 | PEAGE PAR INFIRMITE. 1 Un roi accorda à son portier un denier pour chaque infirmité dont souffriraient les gens qui franchiraient la porte. 2 Le premier fit des difficultés pour payer son denier : du coup il en paya quatre, car il était boiteux, bossu, borgne et chenu; et il aurait été quitte pour un denier s’il avait payé sans contester. 3 Cela signifie qu’on peut multiplier ses pertes, par exemple en se tenant à ses anciens péchés ou en entamant des procès interminables : on ne saurait s’en libérer plus avantageusement que tout de suite et sans perdre de temps. 4 Car un péché en attire un autre et les longs procès font payer plusieurs fois la somme en litige et les frais. 5 Il n'y a donc aussi bien pour l’âme que pour le corps pas de meilleur accommodement que le plus rapide. 6 Car long péché ruine le corps et l’âme, comme longues dettes ou longs crédits détruisent les biens meubles et immeubles. |
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TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE008688 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 596, 1-7 | MOEURS DU LION. 1/ Quand le lion souffre d’une maladie qui l’échauffe, il mange un singe pour se rafraîchir. 2/ De la même façon le diable trouve son rafraîchissement dans le coeur des tristes mélancoliques. 3/ Les bêtes n'osent franchir le cercle que le lion a tracé avec sa queue jusqu’à ce qu’il ait choisi sa proie, tant elles sont soumises à leur roi. 4/ Celui qui enfreint les commandements de Dieu montre par là qu’il est moins obéissant que les bêtes. 5/ On voit aussi qu’il est bon de supporter patiemment ses épreuves pour l’amour de Dieu car le lion n'a que faire des bêtes maigres ou malades. 6/ Comprenons que les tentations du diable ont moins de prise sur les gens maigres peu corpulents ou sur les malades que sur les gens gras et bien nourris. 7/ Car lorsque le corps ets faible et malade, l’âme est forte et vigoureuse, de même qu’un champion est plus facilement vainqueur d’un adversaire malade que d’un bien portant. | |
TC0131 | TE008105 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 592, 1-7 | MOEURS DES SINGES. 1/ Ceux qui se réjouissent dans la prospérité et s’indignent contre l’adversité ont une parenté avec les singes, 2/ qui dansent en pleine lune et font les malades quand elle décroît. 3/ Certains aussi sont parents de la guenon qui lorsqu’elle est poursuivie par le chasseur laisse tomber celui de ses deux petits qu’elle préfère 4/ et emporte celui qu’elle n'aime pas autant, parce qu’il s’est attaché à son poil. 5/ Car nous avons tous deux enfants, nos avoirs et nos péchés; mais certains préfèrent leur avoir et y pensent plus souvent, rejetant leurs péchés derrière leur dos. 6/ C'est ainsi qu’ils les emportent malgré eux à la mort, s’ils ne s’en sont pas purifiés par le repentir; 7/ et ils abandonnent alors leurs richesses qu’ils aimaient tant et qui occupaient leur coeur. | |
TC0131 | TE008677 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 581, 1-13 | LA PRISON CORPORELLE S’ECROULE. 1/ Un évêque demandait à une bonne dame lépreuse comment elle allait. 2/ Elle répondit qu’elle allait mieux que jamais. 3/ L’évêque lui dit: "Chère amie, c'est péché de mentir et la théologie enseigne que mentir sciemment tue l’âme. 4/ Comment pouvez-vous dire sans mentir que vous allez mieux que jamais, alors que vous êtes malade comme je le vois? 5/ -Ah, monseigneur, dit la bonne dame, vous allez voir que je n'ai pas l’intention de vous tromper. 6/ Si un prisonnier était dans une prison dont il aurait promis de ne sortir que si la prison s’écroulait, 7/ je sais bien qu’il devrait souhaiter qu’elle s’écroule une pierre après l’autre, car il serait ainsi libéré. 8/ De la même façon moi je vous dis: Je sais que ma pauvre âme est prisonnière dans cette pauvre enveloppe de terre. 9/ Je suis certaine que de cette prison elle ne peut sortir si mon pauvre corps ne se défait. Et j'ai une maladie telle que les os de mes pieds et de mes mains se défont. 10/ C'est parce que mon corps se défait que je vous ai dit que je vais mieux que jamais, 11/ parce que bientôt, s’il plaît à Dieu, mon âme sera libérée." 12/ L’évêque goûta fort cette réponse et la fit mettre par écrit, si bien que nous l’avons recopiée, car la réponse était belle et pieuse. 13/ Et peuvent aussi en faire leur profit ceux qui pieusement la retiennent. |
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TC0131 | TE009353 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 545, 1-25 | DIEU PERMET AU DIABLE DE TENTER JOB. 2/ Dieu demanda au diable d’où il venait. Il répondit: "J'ai parcouru la terre dans tous les sens et je n'y ai pas trouvé de loyauté." 3/ Dieu demanda: "N'as-tu pas trouvé Job mon loyal serviteur qui est honnête, juste et droit, sans concession au mal, et qui garde son innocence? 4/ - C'est un mou, dit le diable. - Ah, c'est un mou? dit Dieu, eh bien je te permets de le tenter dans ses biens." 5/ Aussitôt le diable lui anéantit par la foudre tout ce qu’il avait; il lui tua ses dix enfants, sept fils et trois filles; 6/ il lui détruisit cinquante attelages de chameaux, cent-vingt paires de boeufs, sept mille brebis et mille ânesses. 7/ Le diable sous forme humaine vint plusieurs fois lui annoncer la destruction de ses possessions: 8/ "La maison que tu avais à tel endroit est détruite et j'en suis le seul rescapé pour venir t'en avertir." 9/ A ces messagers Job répondait: "Dieu m'avait donné cela; Dieu me l’a repris; que le nom de Dieu soit béni." 10/ A la dernière annonce il déchira son vêtement en disant: "Je suis venu au monde nu et nu je le quitterai. On n'a rien perdu tant qu’on n'a pas perdu Dieu. Que le nom de Dieu soit béni!" 11/ Le diable revint devant Dieu, qui lui demanda encore d’où il venait. 12/ Il répondit: "J'ai parcouru la terre dans tous les sens et je n'y ai pas trouvé de loyauté." Dieu répondit: "N'as-tu pas trouvé Job, mon loyal serviteur?" Le diable répondit: "C'est un mou. 14/ - Ah, c'est un mou? Eh bien, je te permets de le tenter, mais sans toucher à son âme." 15/ Aussitôt le diable lui donna une gifle et sitôt cette gifle reçue, il devint comme un quartier de viande pourrie. Et ses amis, au lieu de l’encourager, lui ôtaient l’espoir. 16/ Peu de temps après Dieu le guérit et lui redonna le double de ce que le diable lui avait enlevé, 17/ excepté ses dix enfants qui avaient mérité leur salut; mais par la suite il en eut dix autres. 18/ Dieu lui a envoyé par le diable des épreuves qu’il n'avait pas méritées: il agissait ainsi pour donner au genre humain un modèle de patience. 19/ Job en effet se montra bon dans l’état de riche, bon dans l’état de pauvre et bon dans la maladie: 20/ il rendit à Dieu l’honneur et la gloire de sa richesse; pour l’amour de Dieu il supporta sans acrimonie sa pauvreté et supporta patiemment la maladie. 21/ Et comme en ces trois états il s’était comporté avec une telle sagesse, Dieu lui redonna le double de tout ce qu’il avait permis au diable de lui enlever. 22/ Cela nous montre que si on se comportait bien en ces trois états, chacun dans sa situation, 23/ Dieu récompenserait ici et au ciel tous ceux qui pour son amour se comporteraient avec sagesse à l’exemple de Job. 24/ Et certains théologiens disent qu’il pourrait juger tout le monde sur son expérience, parce que tout le monde fait partie de l’un de ces trois états: 25/ il pourra donc désapprouver ou approuver ceux qui se seront comportés mal ou bien à son exemple. | |
TC0131 | TE008879 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 735, 1-9 | HUMILITE DE S. FRANCOIS. 1/ Un jour s. François fut malade. Une fois guéri il se mit une corde au cou et alla au gibet. 2/ Les gens le suivirent, croyant qu’il perdait la raison. Quand tous furent assis autour de lui, il leur dit: 3/ "Bonnes gens, je vais vous dire pourquoi je suis venu ici. J'ai l’habitude de m'abstenir de viande, vous le savez tous. 4/ Pour ne pas devenir escroc et hypocrite devant Dieu, je vous annonce à tous que mes compagnons m'ont fait manger de la poule pendant ma maladie. Je ne veux pas mener une vie qui ne soit connue de tous. 5/ On voit ici que nous devons tous être meilleurs en nous-mêmes que nous ne paraissons à l’extérieur. 6/ Nous ne devons pas être honorés pour notre apparence, mais pour les moeurs et les vertus qui doivent se trouver en nous. 7/ Car ce n'est pas le costume qui doit faire honneur au maître, mais c'est au maître à faire honneur au costume. |
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TC0131 | TE008048 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 448, 1-11 | GUERISON DE L’HEMORROISSE. 1/ Une brave dame qui avait entendu prêcher Jésus dit tout bas entre ses dents: 2/ "Je suis sûre que si j'avais touché une frange de son manteau, je serais sauvée." Et en disant ces mots elle fondait en larmes." 3/ Alors Jésus dit à ses disciples: "On m'a touché." Ils répondirent: "Ce n'est pas étonnant." Car il y avait beaucoup de monde. 4/ Alors Jésus tourna son visage vers la femme et lui dit: "Va en paix, car ta foi t'a sauvée." 5/ Aussitôt elle fut guérie d’une triste maladie qu’elle avait. Cette femme blessa Jésus jusqu’au coeur. 6/ Nous pouvons dire que les pieuses prières sont comme un baume agréable pour Dieu, mais les pieuses larmes l’atteignent au coeur, comme l’atteignit cette brave femme. 7/ Car Dieu ne refuse guère ce qu’on lui demande avec de pieuses larmes, pourvu qu’on lui demande des choses profitables. 8/ C'est pourquoi le prophète disait: "Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans la joie." 9/ Cette brave dame fit faire à la porte de son jardin une statue de Jésus. 10/ Et toutes les herbes qui avaient poussé le long de cette statue guérissaient (et guérissent encore si on pouvait en trouver) de cette maladie dont Jésus l’avait guérie et qu’on appelle flux de sang. 11/ Certains théologiens disent qu’il s’agissait de sainte Marthe. |
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TC0131 | TE008868 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 700, 1-5 | NOTRE-DAME GUERIT UNE JAMBE AVEC UNE POMMADE. 1/ On devait couper une jambe à un malade. 2/ La nuit il pria Notre-Dame qu’en raison de sa bonté elle veuille bien l’aider dans cette épreuve. Puis il s’endormit. 3/ Notre-Dame vint pendant la nuit, accompagnée d’un ange et elle lui frotta la jambe avec un liniment qu’elle avait apporté. 4/ A son réveil il se trouva guéri et le lendemain il montra sa jambe toute saine au médecin qui venait la couper. 5/ A la suite de ce miracle, il fut toute sa vie dévot à Notre-Dame et d’autres avec lui. |
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TC0131 | TE008881 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 737, 1-9 | DEDICACE DE LA BASILIQUE DE SAINT DENIS. 1/ Longtemps après le martyre de saint Denis, un roi de France lui construisit son église à deux lieues de Paris. 2/ Il voulait la consacrer le jour de la fête de saint Mathias, celui qui prit la place de Judas. Il avait invité pour cela quantité de prélats. 3/ Mais la nuit précédente Jésus apparut à un lépreux, avec saint Denis et plusieurs autres saints évêques. Il prit le lépreux par les cheveux et lui dit: 4/ "Va dire à ceux qui veulent consacrer cette église que je l’ai déjà consacrée. - Hélas, Seigneur, personne ne me croira. 5/ - Mais si, on te croira à ce signe que voici ta maladie." 6/ Jésus lui remit sa lèpre sous la forme d’une pomme ronde et il se trouva tout à fait guéri. 7/ A la vue de ces preuves, les prélats crurent au message qu’il tenait de Dieu. 8/ Il est permis de croire qu’à cette consécration Dieu accorda à ceux qui y vont par piété et en état d’en profiter plus d’indulgences que toutes celles qu’un pape aurait pu donner. 9/ Et comme preuve de cette consécration on y garde toujours la lèpre du malade. |
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TC0131 | TE008671 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 570, 1-12 | LE MALADE COMPARAIT SES SOUFFRANCES. 1/ Quelqu’un demandait à un malade comment il pouvait faire bon visage, malade comme il était. 2/ Le saint homme malade répondit: "Ce n'est pas sans raison que je fais bon visage. 3/ Cette raison, la voici: Je tends mes cordeaux pour mesurer et je compare les mesures de mes souffrances à celles de Notre-Seigneur. 4/ Et si je les trouve plus grandes que les miennes, la logique m'enseigne qu’il faut plaindre le plus malade. 5/ Or je suis ici couché sur mon lit où il n'y a ni vent ni trop grand froid, où il ne pleut pas sur moi. 6/ Je suis entouré d’amitié: on me découvre si j'ai trop chaud, on me recouvre si j'ai froid; 7/ On fait tout ce qu’on peut pour m'aider à supporter ma maladie en me donnant ce dont j'ai besoin. 8/ Et mon doux Seigneur fut crucifié pour moi tout nu à la bise et au vent, en la compagnie honteuse de deux brigands et au milieu de ses ennemis; 9/ il avait été si maltraité qu’on aurait pu difficilement trouver sur sa peau un endroit intact. 10/ Et quand je considère toutes ses épreuves et que je les évalue en moi-même, je trouve que je n'ai rien à souffrir. 11/ C'est pourquoi je n'ai pas l’audace de me plaindre de douleur que je puisse éprouver, quand je considère que mon maître a souffert davantage pour moi que moi pour lui. Il convient donc que je le plaigne et que j'oublie mes souffrances. 12/ Voilà la raison pour laquelle je fais si bon visage," répondit le saint homme qui était malade. | |
TC0131 | TE008248 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 091, 1-6 | L’EAU DE L’OISELET. 1/ Dans l’Ancien Testament, on prenait deux petits oiseaux, on en tuait un et on faisait couler son sang dans un bassin d’eau claire. 2/ Avec ce sang on mouillait une aile de l’autre petit oiseau, qu’on laissait s’envoler: et on se servait de ce sang et de l’eau mélangés pour guérir les lépreux. 3/ L’eau claire signifiait dans la pensée de Dieu le baptême qui doit son efficacité au sang répandu sur la croix. 4/ L’oiseau qu’on libérait après avoir plongé son aile dans le sang signifie la divinité de Jésus qui ne souffrit rien dans sa Passion et qui ne peut souffrir. 5/ On en guérissait les lépreux en signifiant que l’eau du baptême tirerait son efficacité de la Passion. 6/ Car tout comme cette eau de l’oiselet guérissait de la lèpre du corps, l’eau du baptême guérirait de la lèpre des âmes encore plus parfaitement. |
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TC0131 | TE008937 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057, 1-16 | JESUS SOUFFLETE. 1/ Un valet donna une gifle à Jésus devant Anne le grand-prêtre. 2/ Il lui répondit sans colère: Si j'ai mal parlé, remontre-le moi; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? 3/ Cette gifle fit plus souffrir Jésus que bien des tourments de sa passion; 4/ Car selon plusieurs théologiens le valet qui lui donna cette gifle fut celui qu’il avait guéri à la piscine Probatique d’une grave maladie qui l’avait tenu trente-huit ans. 5/ Cette gifle doit nous faire rougir, nous autres chrétiens, car il nous a accordé plus de bienfaits qu’à celui qui la lui donna; 6/ et nous savons bien qu’il est notre Seigneur et notre Dieu, ce que le valet ne savait pas; 7/ et cependant nous l’offensons chaque fois que nous péchons mortellement. 8/ Il a donc plus de raisons de se fâcher contre nous quand nous péchons que contre le valet qui lui donna cette gifle. 9/ Nous devons croire fermement qu’on ne pouvait lui faire du mal sans qu’il le permette. 10/ Pourquoi alors voulut-il recevoir cette gifle? Parce qu’il voulait fonder une nouvelle chevalerie: 11/ Celui qui adoube un chevalier lui donne une colée sans pour autant le haïr. Et généralement les bons chevaliers remportent la victoire sur leurs ennemis en se défendant.12/ Mais cette nouvelle chevalerie dont Jésus était le fondateur a de tout autres lois, car il voulait remporter la victoire sur ses ennemis en supportant les souffrances. 13/ Et nous aussi, en le suivant comme notre vrai maître et modèle, nous devons remporter nos victoires de cette façon. 14/ C'est pourquoi saint Grégoire dit qu’on n'est pas digne d’être compté parmi les chrétiens si on veut se venger sur terre de ses ennemis, si ce n'est pour récupérer un bien dérobé ou en appliquant une décision de justice si on est mandaté pour cela. 15/ Nous ne pouvons nous défendre mieux de nos ennemis ni en subir moins de dommage qu’en les supportant patiemment pour l’amour de Dieu: nous les vainquons ainsi sans coup férir. 16/ Ceux qui veulent se venger doivent craindre d’être un jour lourdement punis, car Dieu veut que nous rendions le bien pour le mal: c'est le moyen de vaincre n'importe qui. |
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TC0131 | TE008089 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 554, 1-15 | LEGENDE DE PETRONILLE FILLE DE SAINT PIERRE. 1/ Dieu avait donné à saint Pierre le pouvoir de guérir les malades par son ombre. 2/ Mais il refusait de guérir sa fille qui souffrait jour et nuit d’une fièvre continue. 3/ Il la guérit cependant à la demande de ceux qui étaient avec lui, qui ne l’approuvaient pas. 4/ Il leur dit: "Pour que vous croyiez fermement que Dieu m'a donné le pouvoir de la guérir comme les autres, ma fille, je te commande au nom de Dieu de te lever." 5/ Aussitôt elle se trouva guérie si parfaitement qu’elle n'avait perdu ni ses couleurs, ni sa beauté, ni sa force, ni aucune qualité physique: Dieu lui avait tout rendu en la guérissant à la voix de saint Pierre. 6/ Quand le repas fut fini et les grâces rendues, saint Pierre lui demanda: "Ma fille, comment allez-vous? 7/ - Assurément, dit-elle, je me porte mieux que jamais. Je ne sens plus le moindre malaise dans mon corps. 8/ - Ma fille, dit saint Pierre, allez vous recoucher et soyez malade comme devant. 9/ En effet c'est le bon plaisir de Dieu que vous soyez malade; et c'est aussi le mien, car c'est pour votre bien." 10/ Comprenons que Dieu sait ce qu’il nous faut mieux que nous. 11/ Les médecins disent que les maladies nous viennent d’un excès de chaleur ou de froid ou de quelque incommodité. 12/ Mais quand de toute façon nous les avons, il plaît à Dieu que nous les ayons un certain temps pour l’une de ces quatre raisons: 13/ ou bien nous ne connaissions pas Dieu avant d’être malades; ou bien nous ne le craignons pas suffisamment; 14/ ou bien nous ne voulons pas nous garder de certains péchés auxquels nous sommes portés; ou bien nous refusons de faire pénitence pour les péchés que nous avons faits. 15/ C'est pour l’une de ces raisons qu’il plaît à Dieu que nous ayons parfois à souffrir, car nous pouvons en devenir meilleurs et cela ne peut nous nuire. |
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TC0131 | TE007966 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 334 | SAINTE ELISABETH LAVE LES PIEDS D'UN LEPREUX. 1/ La bonne sainte Elisabeth de Hongrie lavait les pieds à un lépreux. 2/ Et malgré la nausée elle huma l’eau du bain pour faire acte d’humilité devant Dieu. 3/ Si on veut être sauvé, il faut être humble, car on ne peut aller au ciel autrement. 4/ On peut être sauvé sans accomplir certaines belles actions, mais pas sans humilité. | |
TC0131 | TE009093 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 401, 1-2 | L’EUPHORIE DU MOURANT. 1/ Ceux qui ne reconnaissent pas leur péché ressemblent le malade qui délire: 2/ Il a le chaperon sur la tête, il se meurt, et ne considère pas qu’il est malade. | |
TC0131 | TE009085 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 375, 1-11 | L’ANESSE DE BALAAM. 1/ Balaam ne s’émut pas quand il entendit parler son ânesse, 2/ parce qu’étant prophète il avait appris à entendre des choses plus surprenantes; 3/ il avait appris à entendre des secrets de Dieu de manières diverses. 4/De même non seulement un prêtre ne s’étonne pas de tout ce qu’un pécheur peut lui dire en confession; 5/ mais il est indispensable que nous dévoilions le fond de nos coeurs en confession 6/ comme les malades montrent le plus horrible de leurs plaies pour recevoir les aumônes de ceux qui voient leurs plaies. 7/ Et c'est ainsi que nous obtiendrons la grâce de Dieu, en mettant à nu le plus laid de nos coeurs quand nous disons toutes nos fautes en confession. 8/ Car si on porte vingt péchés en confession et qu’on en retient un, on en rapporte vingt-et-un. 9/ Ou bien Dieu nous pardonne tout, ou bien il ne nous pardonne rien. 10/ Celui qui cache un péché en confession, il le publie au monde entier, car tous ceux qui seront au Jugement dernier le verront. 11/ Et celui qui le dit en confession, il le cache au monde entier. |
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TC0131 | TE009325 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 387, 1-6 | GUERISON DES DIX LEPREUX. 1/ Aux dix lépreux dont neuf étaient juifs, Jésus dit qu’ils aillent se montrer aux prêtres pour être guéris. 2/ Quand il leur dit d’aller se montrer aux prêtres, il faut entendre que nul repentir ne suffit sans la confession quand elle est possible. 3/ On peut se confesser à n'importe quel prêtre en cas de nécessité; 4/ mais hors le cas de nécessité, il n'y a pas plus sûr ni plus convenable que de se confesser à son propre curé ou à un autre avec sa permission; et avec sa permission il est bon de prendre le plus sage. 5/ L’un de ces dix lépreux vint remercier Jésus et ce n'était pas un juif. Alors Jésus lui dit: "Va t'en en paix, ta foi t'a sauvé". 6/ Que de ces dix lépreux un seul vint remercier Jésus, signifie que nous sommes si lâches que Dieu en a à peine un sur dix. C'est assez évident quand on regarde nos façons de faire. | |
TC0131 | TE009282 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 118, 1-5 | LE MALADE GUERI PAR SAINT PIERRE. 1/ Dieu par saint Pierre guérit un malade à l’entrée du temple de Jérusalem 2/ au jour de la Pentecôte après qu’il eut reçu le Saint-Esprit; et saint Jean l’Evangéliste était avec lui. 3/ En le guérissant saint Pierre lui dit: Je n'ai ni or ni argent, mais ce que j'ai je te le donne. 4/ Je te dis, au nom de Jésus-Christ le crucifié, de te lever. 5/ Et aussitôt il se leva guéri et crut désormais fermement en Notre-Seigneur Jésus-Christ. | |
TC0131 | TE008215 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 068, 1-5 | LE BON MEDECIN GOUTE AUX REMEDES. 1/ Le bon médecin boit des potions de son malade pour l’encourager à les boire. 2/ Le malade voit alors qu’il ne veut pas l’empoisonner et qu’il désire vraiment sa guérison. 3/ Le divin Jésus ne nous a jamais donné un conseil sans l’avoir pratiqué le premier, 4/ montrant ainsi qu’il ne voulait pas nous empoisonner et qu’il ne souhaitait que notre salut. 5/ Il nous le démontra bien en buvant le calice de sa Passion et de sa mort ignominieuse pour notre salut. |
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TC0131 | TE008200 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 560, 1-22 | LA MALADIE ET LA MORT DE SAINT GREGOIRE. 1/ Saint Grégoire demanda à Dieu qu’un empereur païen soit sauvé à causes des beaux jugements qu’il avait rendus et qu’on pouvait lire sur son tombeau. 2/ Dieu le sauva à sa prière, mais un ange lui dit: "Comme tu as demandé qu’un homme soit sauvé sans avoir été baptisé, 3/ Dieu te donne à choisir entre ces deux pénitences: ou bien être après ta mort deux jours en purgatoire, ou bien être malade toute ta vie. 4/ - Hélas, dit saint Grégoire, il n'y a aps d’aussi bonne prison que celle de Dieu. 5/ J'aime encore mieux être toute ma vie malade que deux jours en purgatoire." 6/ Dès lors une maladie le prit qui lui faisait rendre tout ce qu’il mangeait, si bien qu’il ne pouvait tenir debout. 7/ Et couché sur son lit il dictait à Pierre son diacre les beaux livres qui instruisent encore l’Eglise. 8/ Pierre en écartant le rideau du lit vit le Saint-Esprit qui lui soufflait ce qu’il dictait. Aussitôt il perdit la vue, mais Dieu la lui rendit à la demande de saint Grégoire. 9/ Saint Grégoire mourut saintement quand il eut supporté cette maladie quatorze ans. 10/ Après sa mort l’empereur voulait faire brûler ses livres, prétendant que ce n'était que bourdes et mensonges, 11/ que pour les écrire il avait dissipé le trésor de l’Eglise; et certains ecclésiastiques étaient de cet avis. 12/ En réalité il l’avait dépensé à nourrir les pauvres et à faire les bons livres qu’il nous a laissés. 13/ Alors Pierre le diacre dit devant tout le monde: "Ne dites pas que les livres de saint Grégoire ne sont pas vrais, car je vous le dis en vérité: 14/ J'ai vu très nettement le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe lui enseigner ce qu’il me faisait écrire. 15/ Et pour que vous soyez certains que que je dis la vérité et que ces livres contiennent la vérité, je vais mettre ma main sur les livres: 16/ Si je ne meurs, brûlez-moi avec les livres et si je meurs, considérez-les comme vrais." 17/ Aussitôt il mourut saintement; c'est pourquoi on n'osa pas brûler les livres. C'était la preuve que le maître et son secrétaire étaient tous deux des saints. 18/ Le bon saint Grégoire ne doutait pas de ce que le Saint-Esprit avait dit par sa bouche 19/ (il avait dit que le feu de purgatoire est plus chaud que le nôtre d’autant de degrés que notre feu réel est plus chaud que celui qui est peint sur le mur) 20/ puisque pour éviter deux jours de purgatoire il choisit d’être toute sa vie gravement malade. 21/ Cependant la théologie enseigne qu’un seul jour de pénitence ou d’épreuves supportées patiemment pour l’amour de Dieu efface un an du feu de purgatoire. 22/ Ils sont donc fous ceux qui refusent les épreuves de ce monde, alors qu’elles si profitables après la mort. |
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TC0131 | TE008161 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 708, 1-10 | SAINT BERNARD ET LE MOINE APOSTAT. 1/ Saint Bernard reçut l’hospitalité chez un curé. 2/ Le lendemain quand il partit, un gamin de quinze ans qui était fils du prêtre lui indiqua le chemin par signes, car il était muet. 3/ Saint Bernard lui dit de saluer son maître. Il répondit: "Volontiers." 4/ Quand le prêtre entendit son fils parler, il rattrapa saint Bernard et lui avoua qu’il était un de ses moines. 5/ Saint Bernard fit demi-tour et le confessa; et le curé lui demanda de lui redonner l’habit religieux. Saint Bernard répondit: "Je t'emmènerai avec moi quand je reviendrai et si tu meurs je te considère comme moine." 6/ Quand saint Bernard s’en fut allé, le curé récupéra en pleurant le temps qu’il avait perdu dans le péché; et il mourut rapidement. 7/ On l’enterra dans sa chasuble de curé, le calice à la main. 8/ Quand saint Bernard revint, il le fit exhumer et il le trouva vêtu de l’habit de moine dans sa tombe. 9/ Saint Bernard déclara: "Celui-ci est moine de Clairvaux. Au Jugement je le présenterai comme moine devant la face de Dieu. Recouvrez-le." 10/ On voit ici qu’au Jugement on verra de quel état (religieux ou séculier) aura été chaque élu et chaque damné. |
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TC0131 | TE008187 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 773, 1-8 | LES MENDIANTS GUERIS MALGRE EUX. 1/ Un aveugle et un paralytique étaient assis devant la cathédrale de Tours pour demander l’aumône. 2/ Ils avaient entendu dire que tous les malades étaient guéris au passage du corps de saint Martin qu’on ramenait du diocèse de Poitiers à Tours. 3/ Comme ils ne voulaient pas être guéris, l’aveugle dit au paralytique: 4/ "Vraiment, voilà ce que nous allons faire. Je n'y vois goutte, mais je te garantis que je suis costaud. 5/ Je te porterai et tu me guideras au bâton: de cette façon, nous pourrons nous en aller d’ici. 6/ Par saint Eloi, je ne souhaite pas avoir de bons yeux. - Par sainte Marie, dit le paralytique, moi non plus je ne souhaite pas avoir de bons pieds." 7/ L’aveugle emportait donc le paralytique comme il avait dit. Mais ils rencontrèrent le saint corps et furent guéris malgré eux. 8/ Dieu montra par là qu’il fait parfois une faveur à tel qui n'en sera pas reconnaissant. | |
TC0131 | TE008018 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 379, 1-5 | GUERISON DE NAAMAN. 1/ Naaman fut guéri de sa lèpre en se plongeant sept fois dans le courant du Jourdain sur le conseil du prophète Elisée, selon la volonté de Dieu. 2/ Entendons que de la même façon nous pouvons être guéris de toute la lèpre de péché par les sept sacrements de la sainte Eglise 3/ et spécialement par le saint sacrement de confession: pour nous autres chrétiens, c'est notre nettoyage. 4/ Les païens et les juifs peuvent se nettoyer de tous leurs péchés quand ils deviennent chrétiens en recevant en grande foi le saint baptême et en ne retournant plus à leurs fausses doctrines. 5/ Mais une fois baptisés, s’ils faisaient des péchés, ils seraient obligés de s’en nettoyer comme nous par le sacrement de confession. | |
TC0131 | TE008568 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 477, 1-8 | LE MALADE POUR QUI ON PECHA UNE PERDRIX. 1/ Un ermite était malade. Ceux qui le soignaient comprirent qu’il demandait une plie. 2/ Ils allèrent à la pêche et ne purent trouver de plie; mais ils pêchèrent dans la mer une perdrix. 3/ Ils dirent donc à l’ermite qu’ils n'avaient pu trouver de plie, mais avaient pêché une perdrix, ce qui les étonnait beaucoup. 4/ Il répondit: "Vous ne m'aviez pas bien compris: c'est une perdrix que je vous avais demandée." 5/ Il prit donc la perdrix et la laissa aller à Dieu qui la lui avait envoyée. 6/ Nous pouvons en conclure que Dieu accomplit bien au ciel les désirs de ses amis, 7/ puisque pour faire plaisir au saint homme il lui envoya la perdrix dans la mer. 8/ Cela se produisit dans l’évêché de Coutances. | |
TC0131 | TE009107 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 556, 1-7 | DIEU DIT A S. PAUL: "MA GRACE TE SUFFIT." 1/ S. Paul demanda à Dieu de le délivrer d’une tentation qu’il avait. 2/ Dieu lui répondit: "Paul,Paul, ma grâce te suffit, car c'est la tentation qui élabore la perfection. 3/ "Ah, Seigneur, dit saint Paul, quand vous voudrez que je sois malade, je me ferai gloire de ma maladie, car elle permettra à la vertu d’atteindre en moi sa perfection. 4/ Plus je suis malade, plus j'ai de force et de puissance, à savoir pour lutter contre le péché. 5/ En effet, nous ne saurions faire moins de péché que quand nous sommes malades: ce n'est pas alors que nous irons rôder la nuit, ni nous disputer avec nos voisins dans la rue, ni courir les bals dans la basse ville. 6/ Beaucoup de péchés sont empêchés par la maladie et même c'est parfois l’occasion de se repentir de ses péchés, de se bien confesser et de recevoir Notre-Seigneur avec piété; 7/ si certains n'étaient jamais malades, ils ne feraient jamais tout cela. De plus la maladie fait qu’on accorde moins d’importance à la vie terrestre en désirant le paradis. | |
TC0131 | TE007895 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 263, 1-7 | GIEZI PUNI POUR AVOIR VENDU LES CHOSES SAINTES. 1 Naaman vint remercier le prophète Elisée 2 parce que Dieu par sa voix l’avait guéri de sa lèpre en le faisant baigner sept fois dans l’eau du Jourdain. 3 Il voulait le combler de cadeaux, mais Elisée ne voulut rien accepter. 4 Et Giézi son disciple lui courut après pour lui dire que son maître avait réfléchi et qu’il avait vraiment besoin d’un secours. 5 Naaman fut heureux de lui laisser un cadeau important. 6 Et Giézi en recevant ce cadeau reçut en même temps la lèpre dont l’autre avait été guéri, 7 parce qu’il avait accepté ce don sans la permission du prophète. | |
TC0131 | TE008422 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 234, 6-14 | LA SERVANTE INDÉLICATE. 6 Si une femme de chambre couchait un lépreux dans le lit de sa dame, sa dame aurait une bonne raison de la battre et corriger. 7 Comprenons que ceux qui par fol amour se reçoivent dans leur coeur, là où ils devraient recevoir Dieu, doivent craindre 8 que Dieu ne les en punisse et corrige au temps à venir. 9 Car la personne que nous aimons le mieux au fond de notre coeur et à qui nous pensons le plus, nous en faisons notre dieu. 10 Et tout comme on offre à son seigneur sa première récolte, 11 ainsi les jeunes gens doivent d’abord offrir leur coeur à Dieu 12 sans restriction ni gaspillage, si ce n'est qu’ils peuvent aimer les gens de bien pour l’amour de Dieu. 13 Nous devons haïr tout ce que Dieu déteste et aimer tout ce qu’il aime; il déteste les péchés et nous les interdit. 14 Et nous n'aimons pas Dieu si de toutes nos forces nous ne fuyons et haïssons les péchés en nous-mêmes et chez les autres. | |
TC0131 | TE008432 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 261, 1-10 | SAINT MARC SE COUPE LES POUCES. 1 Saint Marc l’évangéliste se coupa les pouces pour éviter d’être ordonné prêtre. 2 Il le devint cependant et même patriarche de Jérusalem, car Dieu lui rendit ses pouces quand il les montra à saint Pierre. 3 Mais il plût à Dieu qu’il se les soit coupés pour refuser cette dignité, 4 pour bien montrer que chaque prêtre doit en recevant l’ordination craindre de n'en être pas digne 5 et que personne ne doit la recevoir par désir des biens temporels plus que par piété désintéressée. 6 Ils ne tiennent pas compte de cet exemple, ceux qui courent à Rome pour briguer les bénéfices, 7 dont certains ne savent encore moucher leur nez, ni naturellement, ni par science acquise. 8 Ce sont de tels bergers qui laissent les brebis prendre des maladies. Car personne ne devrait avoir la charge d’une paroisse s’il n'est savant, clairvoyant, mûr, rassis et homme honorable. 9 De tels curés ne laisseraient pas leurs ouailles attraper la rogne: ils les garderaient de la lèpre du péché et les amèneraient à l’amitié de Dieu. 10 Voilà comment devraient être les curés. |
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TC0131 | TE008431 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 258, 1-9 | L’ERMITE QUI CRACHAIT. 1 Un garçon égaré la nuit en forêt monta dans un arbre par crainte des bêtes sauvages. 2 Cette nuit-là les diables tenaient sous cet arbre leur assemblée où celui qui avait causé le plus de tort était le plus fêté. 3 Le président demanda à un diable où il avait contracté la lèpre. 4 Il répondit: "C'est la faute de ce maudit ermite qui habite ici tout près qui crache sur moi chaque fois que je tourne autour de lui. 5 J'ai l’intention de ne plus y aller, car il m'a tout couvert d’ulcères." Là dessus l’assemblée des diables se dispersa. 6 Le garçon alla raconter à l’ermite ce qu’il avait entendu dire aux diables. 7 L’ermite s’en réjouit fort et se tint à sa bonne coutume. 8 Il nous apprit ainsi comment nous pouvons l’éloigner de nous. Car cracher est une marque de mépris 9 et les diables sont orgueilleux par nature; aussi sont-ils très contrariés quand nous leur marquons notre mépris. |
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TC0131 | TE009317 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371d, 1-4 | QUATRIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La quatrième raison pour laquelle il est nécessaire de nous confesser souvent est que la laideur de nos péché nous fait perdre la saveur des biens spirituels, 2/ tout comme le malade, quand l’horreur de sa maladie lui a fait perdre la saveur de toute nourriture, ne trouve aucun mets qui lui plaise. 3/ Et de même celui qui est en péché a perdu le goût et le sens de la piété à cause de la puanteur de son péché. 4/ Ainsi retrouver cette sainte saveur des biens spirituels que nous ont fait perdre nos péchés, c'est la quatrième raison de nous confesser souvent. | |
TC0131 | TE008551 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 423, 1-8 | LE DIABLE RESTITUE LA HONTE. 1/ Un prêtre regarda un diable qui donnait l’accolade à un garçon qui venait de se confesser à lui 2/ et lui demanda: "Pourquoi fais-tu fête à ce garçon? - Parce que je lui ai rendu ce que je lui avais pris. 3/ - Serais-tu devenu si honnête que tu rendes ce que as pris? - Mais oui! Il a rapporté de sa confession un péché. 4/ car quand il le fit je lui ôtai la honte qu’il devait éprouver devant Dieu et son ange gardien, alors qu’il savait bien que tous les deux le voyaient. 5/ Et je lui ai rendu toute la honte que je lui avais ôtée, assez forte pour qu’il n'ose te dire ce péché. 6/Si bien qu’ainsi je suis honnête envers mes serviteurs dans leur service". Le prêtre rappela alors le pécheur et il le fit se confesser. 7/ Celui qui cache en confession ses grands péchés et avoue les petits, il ressemble à l’homme qui a sept plaies mortelles et qui passe un marché avec un médecin pour qu’il en soigne cinq ou six. 8/ La septième le tue, elle le fait mourir misérablement, car il se laisse mourir faute de l’avoir fait soigner. |
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TC0131 | TE008154 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 699, 1-9 | CHIRURGIE DE NOTRE-DAME, SAINT COME ET SAINT DAMIEN. 1/ Un clerc était malade à l’église Notre-Dame de Paris; son cas était jugé désespéré. 2/ Pendant son sommeil Notre-Dame lui apparut avec saint Côme et saint Damien. 3/ Notre-Dame leur demanda: "Que ferons-nous de ce malade? - Madame, il faut l’ouvrir, répondirent-ils. 4/ -Ouvrez-le donc." Aussitôt ils l’ouvrirent et lui retirèrent du corps sa maladie comme un tas de pourriture et d’excréments tout puant. 5/ Puis Notre-Dame le recousit et tous les trois essuyèrent leurs mains au rideau. 6/ Au matin le clerc se trouva en bonne santé et il raconta sa vision. 7/ On trouva mis en tas ce qu’ils lui avaient tiré du corps; on trouva souillé de sang le rideau auquel ils s’étaient essuyé les mains. 8/ Le clerc montra la couture que Notre-Dame lui avait faite. 9/ Depuis ce jour il vécut longtemps, servant Notre-Dame de tout son coeur. |
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TC0131 | TE007924 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 292, 1-8 | MORT D'UN CHEVALIER ANGLAIS. 1 Il y avait en Angleterre un chevalier qui était brave et fort au métier des armes et qui avait l’amitié du roi. 2 Il refusait de se confesser, tenant la confession pour un trait de couardise. 3 Il tomba malade et prit le lit. Le roi le supplia plusieurs fois de se confesser. A sa dernière requête il répondit: 4 "C'est trop tard. Deux anges sortent d’ici, qui m'ont montré un livret où étaient inscrites quelques bonnes actions que j'ai faites durant mon enfance. 5 Mais deux diables sont venus qui les ont chassés en leur disant qu’ils n'avaient rien en moi. 6 Ils m'ont montré un registre où sont notées les fautes de toute ma vie. 7 Ils me piquent de glaives rougis et sont bientôt parvenus à mon coeur." Et aussitôt il trépassa. 8 Ceux qui étaient venus le chercher l’emportèrent. Il lui aurait mieux valu redouter davantage la mort. |
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TC0131 | TE008682 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 588, 1-5 | ETRE PLUS MALADE, C'EST ALLER MIEUX. 1/ Une dame demandait à un prêtre malade comment il allait. 2/ Il répondit: "J'étais mieux hier qu’aujourd’hui, car j'étais plus malade qu’aujourd’hui. 3/ En effet je veux amasser, un jour à la fois, grâce à Dieu, ce salaire: vivre au ciel plus de milliers d’années qu’il n'y a de gouttes d’eau dans un grand réservoir. 4/ Il ne faut donc pas que je sois paresseux si je veux gagner un tel salaire en si peu de temps. 5/ C'est pourquoi je t'ai dit que plus je suis malade, mieux je vais: parce que je gagne plus. | |
TC0131 | TE008669 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 567, 1-7 | UN ERMITE REFUSE D'EN GUERIR UN AUTRE. 1/ Un ermite bénissait de l’huile par laquelle Dieu guérissait les malades. 2/ Un autre ermite lui demanda de le guérir d’une maladie dont il souffrait. 3/ Il répondit: "Sûrement pas! Et si j'en avais le pouvoir je vous rendrais malade plutôt que bien portant. 4/ Dieu guérit avec mon huile ces braves gens de peu de foi; 5/ et grâce à cette guérison, ils prennent confiance en lui, ils le connaissent, l’aiment et évitent de la courroucer désormais. 6/ Mais vous qui avez déjà en vous toutes ces vertus que je viens de dire, je ne vous guérirai pas. 7/ Car tout comme les corps sont guéris de leurs maladies par divers traitements, ainsi les âmes sont guéries, lavées et nettoyées de leurs péchés par diverses maladies. | |
TC0131 | TE008090 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 558, 1-9 | SAINT ANTOINE APRES SA TENTATION. 1/ Jésus apparut à saint Antoine. 2/ Saint Antoine lui dit: "Ah, Seigneur, où étais-tu? Les diables sortent d’ici, qui m'ont battu autant que je pouvais en supporter. 3/ - J'étais toujours avec toi, répondit Jésus. - Pourquoi ne m'avez-vous pas aidé à me défendre? - Je voulais voir comment tu te défendrais. 4/ - Ah, Seigneur, puisque vous êtes avec ceux qui sont dans les épreuves, je vous prie que je ne sois jamais sans épreuve tant que je vivrai sur terre: 5/ de cette façon, vous serez toujours avec moi." Ce fut ce que le bon saint Antoine demanda à Dieu. 6/ Mais ceux qui ne veulent rien souffrir en ce monde pour l’amour de Dieu ne poursuivent pas de tels caprices, 7/ eux qui être guéris d’une fièvre ou d’une goutte accourent de quarante ou même soixante lieues, les uns à saint Thibaut ou à saint Sulpice de Favières ou à saint Maur ou à d’autres pélerinages, 9/ pour la santé de leur misérable corps qui sera un jour la nourriture des vers. |
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TC0131 | TE008683 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 589, 1-5 | UN MALADE GUERI REDEMANDE SA MALADIE. 1/ Un brave homme qui priait sur le tombeau de saint Thomas de Cantorbéry 2/ lui demanda d’obtenir de Dieu la guérison d’une maladie qu’il avait et aussitôt il fut guéri. 3/ Rentré chez lui, il regrettait d’avoir demandé sa guérison. 4/ Aussi demanda-t-il à saint Thomas que, si cette maladie devait être plus profitable à son âme que la santé, il la lui obtienne à nouveau de Dieu. 5/ Aussitôt il retomba malade et supporta patiemment sa maladie. | |
TC0131 | TE008468 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 333, 1-4 | SAINT LOUIS ET LE LEPREUX DE ROYAUMONT. 1/ Le bon roi saint Louis mangea avec un moine lépreux à l’abbaye de Royaumont-sur-Oise. 2/ Et par humilité il voulut manger avec lui en particulier, seul à seul; or c'était le lépreux le plus atteint que l’on connût dans tout le pays. 3/ Nous devons être certains que cette vertu d’humilité que saint Louis avait plaisait beaucoup à Dieu, surtout chez un roi: 4/ Car il y a pas mal de pauvres gens qui se seraient peu souciés de donner cette preuve d’humilité. | |
TC0131 | TE008246 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 080, 1-4 | LA SAIGNEE. 1/ Le bon médecin fait saigner son malade de son bras droit en bonne santé pour guérir son côté gauche qui est malade. 2/ De la même façon Dieu le Père voulut que son cher Fils soit cruellement saigné, lui qui était son côté droit bien portant 3/ pour nous guérir de notre maladie de péché, nous qui étions à sa gauche et prêts à être damnés éternellement. 4/ Ainsi par ce traitement coûteux nous a guéris Dieu le Père, qui est le souverain médecin. | |
TC0131 | TE008079 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 517, 1-9 | SAINTE LUCE FAIT DONNER SA DOT AUX PAUVRES. 1/ Sainte Agathe avec une troupe de vierges apparut à sainte Luce et Dieu par son intermédiaire guérit la mère de sainte Luce qu’une triste maladie qu’elle avait. 2/ Quand elle fut guérie, sa fille lui demanda de donner aux pauvres tout l’argent que lui coûterait son mariage. 3/ Sa mère lui répondit: "Ma fille, quand je serai morte, tu en feras ce que tu voudras. 4/ - Il n'y a pas grand mérite à donner ce qu’on ne peut conserver, dit sainte Luce. 5/ Ce qui est très méritoire, c'est de donner du bien dont on pourra avoir besoin." Et elle insista tant que sa mère accepta. 6/ Sainte Luce avait raison de dire qu’il n'y a pas grand mérite à donner ce qu’on ne peut conserver. 7/ En effet un petit denier donné en bonne santé vaut mieux qu’un gros florin légué après sa mort. 8/ Et un denier donné quand on est malade vaut mieux qu’une livre tournois. Mais un denier légué après la mort, c'est un denier de plomb. 9/ Aussi ils sont stupides ceux qui attendent jusque là pour donner. |
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TC0131 | TE008051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 452, 1-5 | LE MOURANT QUI ECARTA SA FEMME. 1/ Un saint homme, en la maladie dont il devait ce jour-là rendre son âme à Dieu, dit à sa femme dans un élan de piété: 2/ "Laisse-moi, retire-toi. Car j'ai maintenant plus grand besoin d’offrir mon coeur à Dieu que je n'en ai eu besoin de toute ma vie: car si je ne le lui offre maintenant, je ne pourrai jamais m'y reprendre." 3/ Quand sa femme revint assez tôt après, elle le trouva enseveli et cousu dans son suaire si proprement qu’aucune femme n'aurait su ni n'aurait pu le préparer si bien. 4/ Nous pouvons bien croire qu’il était en bonne voie de salut pour que Dieu lui ait fait cette faveur au moment de sa mort. 5/ Cela se passa à Paris. |
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TC0131 | TE008938 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057a, 1-9 | LE RENIEMENT DE PIERRE. 1/ Quand fut donnée cette gifle dont nous avons tant parlé, le bon saint Pierre n'était pas très loin et par peur de la mort il le renia trois fois en fort peu de temps. 2/ Jésus permit cela pour deux raisons: La première, c'est qu’il avait dit ce même soir que si tous les autres l’abandonnaient, lui ne l’abandonnerait pas. 3/ Comprenons que nous ne devons pas nous fier en nous, mais nous devons être certains que nous ne pouvons nous retenir de pécher un jour ni une heure sans la grâce de Dieu 4/ et qu’il la met à la disposition de tous ceux qui la lui demandent par amour et avec confiance. L’autre raison pour laquelle il le laissa tomber en péché, c'est qu’il l’avait fait père et chef de toute l’Eglise et lui avait donné tout pouvoir d’absoudre les pécheurs de leurs péchés. 6/ Un proverbe dit que celui qui n'a jamais été malade fera difficilement un bon médecin. Mais s’il a été malade, il compatit davantage à la souffrance des autres et reçoit mieux ce qu’ils disent de leur maladie. 7/ Ainsi Dieu voulait qu’il compatisse davantage aux pécheurs; et c'est ce qu’il fit. 8/ Et encore il se souvenait de son péché chaque fois qu’il entendait chanter les coqs, parce que vers l’heure où chantent les coqs, par crainte de la mort il avait renié trois fois son doux seigneur. 9/ Il en pleura depuis tant et si souvent qu’il avait sur le visage deux traces livides à cause de ses chaudes larmes qui y coulaient. |
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TC0131 | TE008469 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 335, 1-4 | SAINT MARTIN BAISE UN LEPREUX. 1/ Le très humble saint Martin sur le grand pont de Paris embrassa un lépreux qui fut aussitôt guéri de sa lèpre. 2/ Dieu fit voir là que la vraie humilité lui plaisait dans le bon saint Martin et dans tous les coeurs où elle réside. 3/ Cette vertu est une de ses filles préférées et qui nous est à tous plus nécessaire. 4/ Car, autant orgueil est la source de tous les péchés, autant humilité est celle de toutes les vertus. |
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TC0131 | TE008684 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 590, 1-4 | LA FIEVRE QUARTE DEMANDEE COMME UNE RENTE. 1/ Une pieuse femme demanda à Dieu de lui donner toute sa vie la fièvre quarte pour faire meilleure pénitence. 2/ Aussitôt elle les eut, qui lui durèrent toute sa vie, trente années qu’elle vécut encore. 3/ Elle les supportait avec tant de patience qu’à aucun prix elle n'aurait voulu en être guérie: elle disait que c'était sa rente. 4/ Elle disait vrai pour le temps à venir, car elle jouit maintenant de cette rente et du repos éternel. | |
TC0131 | TE008109 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 602, 1-5 | UN MALADE PASSE UNE HEURE EN PURGATOIRE. 1/ Un ange déposa deux heures en purgatoire l’âme d’un brave homme et le remit dans son lit. 2/ Alors le brave homme raconta sa vision à ceux qui le gardaient. 3/ Il leur dit qu’assurément il aimerait mieux être mille ans dans une dure prison qu’une heure de plus en purgatoire. Or auparavant il croyait que Dieu l’avait oublié dans sa maladie. 4/ Quand nous subissons une épreuve, Dieu accepte de nous une monnaie faible. 5/ Il nous offre un marché aussi avantageux qu’un débiteur qui pour un paiement de vingt malheureux deniers donnerait quittance de vingt livres. | |
TC0131 | TE007763 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 135, 1-8 | L’HOSTIE QUI ENTRE DANS LA POITRINE. 1/ On n'osait donner la communion à un malade parce qu’il vomissait. 2/ Mais dans sa piété il demanda au prêtre de lui poser sur la poitrine la calice avec le corps de Notre-Seigneur. 3/ Aussitôt qu’il l’eut posé, le prêtre trouva le calice vide, 4/ car l’amour que le malade avait en son coeur avait attiré à lui Notre-Seigneur. 5/ Il reçut ainsi Notre-Seigneur spirituellement et corporellement. 6/ Ainsi se donne Dieu à tous ceux qui l’aiment et le désirent; 7/ car nous ne pourrions désirer sa compagnie autant qu’il désire la nôtre. 8/ C'est pourquoi il a dit: Mon plus grand plaisir est d’être éternellement avec les fils des hommes. | |
TC0131 | TE008678 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 583, 1-6 | LE MOINE QUI VOULAIT PROLONGER SA MALADIE. 1/ Un pieux jeune moine neveu d’un abbé était gravement malade 2/ et pour l’amour de Dieu il le supportait si bien qu’il souhaitait n'en être jamais guéri. 3/ L’abbé son oncle le fit visiter par un bon médecin qui lui donna un traitement précis qui devait le guérir rapidement. 4/ Sitôt le médecin parti, le bon jeune moine, qui ne voulait pas être guéri afin de faire plus de profit spirituel en souffrant pour l’amour de Dieu, 5/ prit toutes les nourritures contraires à sa maladie afin qu’elle lui dure longtemps; mais aussitôt sa vertu de patience lui valut d’être guéri. 6/ Cette guérison était plus glorieuse que si elle avait été due au traitement du médecin, parce qu’elle était due à la vertu de patience. | |
TC0131 | TE008917 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 005, 1-6 | LES DIABLES ENVIEUX DE L’HOMME. 1/ Selon certains théologiens les diables furent très vexés quand ils surent que Dieu avait fait la race humaine d’aussi pauvre matériau que le limon de la terre 2/ afin que les hommes soient humbles de par leur origine et que cette humilité leur donne accès aux nobles sièges du ciel que les diables avaient perdus par leur orgueil. 3/ C'est pourquoi les diables décidèrent de les faire tomber dans le péché pour être damnés éternellement avec eux. 4/ Un proverbe dit qu’un teigneux voudrait que tous les autres soient teigneux comme lui, si bien qu’il ne resterait personne pour le traiter de teigneux. 5/ Ainsi les diables, sachant bien qu’ils ne peuvent être sauvés, désirent que nous soyons damnés avec eux. 6/ Tant pis pour ceux qui leur feront ce plaisir. |
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TC0133 | TE009421 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 8 | Une femme malade, originaire de Valliliariis, que les médecins ne pouvaient pas soigner, fut amenée au monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens par ses amis et fut guérie après une prière pleine d’humilité adressée à saint Savinien. | |
TC0133 | TE009419 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 6 | Dans le monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens, un frère malade est en partie guéri par les mérites des saints : sa bouche ne peut chanter que les louanges des saints et ses pieds ne peuvent le mener que vers des circuits autorisés dans le monastère. | |
TC0134 | TE013022 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 211b | Aristote, en annonçant son visite à sa mère, ajoute qu’il est un peu malade - pour tempérer sa joie immodérée. | |
TC0137 | TE012765 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 280 | Le calandre. L’oiseau nommé calandre (alouette) est utilisé pour savoir si un malade va mourir ou non. Si l’oiseau regarde en face le malade celui-ci guérira, s’il ne le regarde pas, le malade mourra. | |
TC0137 | TE012759 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 274 | Même une brève période en purgatoire semble durer longtemps. Un malade qui invoquait la mort fut visité par un ange qui lui dit de choisir entre mourir tout de suite et supporter deux jours de peines en purgatoire ou vivre encore deux années malade. L’homme choisit la première solution. Après une heure en purgatoire, il fut visité par l’ange et l’homme se lamenta, disant qu’il avait passé beaucoup d’années en souffrant les peines du purgatoire. L’ange lui expliqua que le temps lui paraissait plus long, et ainsi l’homme demanda à retourner à la vie et à vivre deux années de maladie. Il fut immédiatement exaucé. | |
TC0137 | TE012762 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 277 | Un curé malade tué par le diable. En France un curé très fameux tomba malade et ne voulait pas suivre les conseils donnés pour le salut de son âme par des frères prêcheurs et mineurs. Soudain un serviteur fit irruption dans la salle, le prit dans ses bras et le jeta sur le toit avec un vacarme semblable à celui d’un tremblement de terre. Le serviteur disparut et le plébain fut retrouvé mort. Les parents et les frères décidèrent de l’ensevelir sans rien dire pour ne pas nuire à sa réputation. | |
TC0137 | TE012617 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 132 | Saint Dominique ressuscite un prêtre hongrois. Un prêtre hongrois très dévot envers saint Dominique mourut à cause de calculs à la vessie. Les frères dominicains versèrent dans la bouche du mort de l’eau dans laquelle avaient été mises des reliques de saint Dominique, le mort cracha alors un grand calcul et recommença à vivre. |
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TC0137 | TE012539 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 77 | Le frère qui mangea de la viande et s’enfuit faire pénitence. Un frère nomme Lazzarino entre au couvent des frères dominicains de Bologne à la suite de la trahison de sa femme, mais ne respecte pas la règle en étant sévère avec ses confrères. Par ruse, il fait semblant d’être malade et obtient la permission de manger de la viande. La ruse découverte, il feint la folie et court faire pénitence. | |
TC0137 | TE012738 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 253 | Les infirmités corporelles sont parfois souhaitées. Un vieil homme qui tombait souvent malade, se sentant bien pour une année entière se lamentait parce qu’il croyait que Dieu l’avait abandonné. | |
TC0137 | TE012739 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 254 | Les infirmités corporelles rendent parfois l’orgueilleux humble. Un clerc qui portait l’eau bénite à un chevalier était toujours accueilli avec des insultes, jusqu’à ce que, tombant malade d’un pied, le chevalier l’accueillit avec bienveillance; le clerc pria qu’il tombe malade de l’autre pied aussi, parce que la maladie l’avait rendu humble. | |
TC0137 | TE012661 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 176 | Comment un soldat soigna les malades. Un soldat, pris comme médecin par le roi de Grèce, établit comme cure qu’on devait brûler un infirme et donner à boire ses cendres aux autres malades; mais tous, par peur d’être brûlés, s’enfuirent de l’hôpital. | |
TC0137 | TE012503 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 41 | La mort soudaine. Un frère prêcheur, qui avait été médecin avant d’être frère, comprend à la voix d’une châtelaine qu’elle va mourir pendant la nuit, ce qui se passe comme prévu; la dissection du cadavre confirme son diagnostic : la femme est morte à cause d’un ver qui s’est installé près du coeur. Le ver ne peut être tué par aucune substance jusqu’à ce qu’il est touché avec des miettes de pain trempés dans du vin. |
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TC0137 | TE012884 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 399 | Plus l’avare accumule plus Dieu lui soustrait. Un jardinier donna comme aumône tout son gain en vivant simplement. Puis il fut tenté par le diable et commença à accumuler les richesses pour sa vieillesse, mais à cause d’une maladie à un pied, il dépensa toute sa fortune pour payer les médecins. |