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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Pardon | Pardon | Vergebung | Perdón | Perdono
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001328 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 18, 3 | Un chevalier pardonne à l’assassin de son frère pour l’amour du Crucifié. Entré dans une église pour écouter la messe, à chacune de ses génuflexions, le Crucifix penche la tête humblement. | |
TC0001 | TE001322 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 13, 6 | Pyrrhus pardonne les excès de langage de ses convives. | |
TC0004 | TE002743 | Jordanus de Pisis | Esempi : 110 | Les origines de la guerre de Troie. Le ressentiment pour le rapt d’Hélène entraîne une très longue guerre. | |
TC0007 | TE002620 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 20 | Un avocat de Paris avait une maîtresse, dont il eut un enfant. L’avocat confie à l’auteur de lui verser de l’argent. La femme de l’avocat l’apprend. Elle s’occupe elle-même de l’enfant et la maria sans que son mari ne sût rien. | |
TC0007 | TE002621 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 21 | Des ennemis pénètrent dans la maison de Mélibée, battent sa femme et blessent gravement sa fille. Mélibée veut se venger. Il demande conseil (chirurgiens, médecins, avocats). Sa femme, Prudence, réussit après de longs discours à le convaincre de renoncer à sa vengeance et de pardonner à ses ennemis. | |
TC0007 | TE002619 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 19 | Une femme part à Avignon suivre son jeune amant. Celui-ci l’abandonne. Elle se prostitue. Son mari lui pardonne et la fait revenir, déguisée en pèlerin de Saint-Jacques. L’honneur de sa femme est ainsi sauvegardé. |
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TC0007 | TE002618 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 18 | A Venise, une femme révèle sur son lit de mort qu’un de ses enfants n'est pas de son mari. Celui-ci, par amour et pour éviter la honte, lui pardonne, et refuse de savoir qui est cet enfant. |
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TC0011 | TE002965 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 63b | De la même manière que le vautour repère un cadavre pour le dévorer, Dieu repère le pécheur pour le sauver. | |
TC0020 | TE003539 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 14 | Un moine tenté par la viande fait cuire un paon et se cache dans un tonneau vide pour le manger. L’abbé le découvre et lui pardonne sa tentation; il mange avec lui pour le convaincre de rester au monastère malgré sa honte. |
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TC0021 | TE004114 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 183 | Un voleur de jambières (pièces d’armure), qui avait juré sur la croix, ne peut dormir pendant des années et revient avouer le vol. |
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TC0021 | TE004189 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 211 | Le roi Richard voit le Crucifié saluer un braconnier qui avait pardonné au meurtrier de son père; il le libère. | |
TC0021 | TE004190 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 212 | Un fils pardonne la mort de son père pour l’amour du Crucifié; un crucifix s’anime pour l’embrasser. | |
TC0021 | TE004094 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 163 | Quand on dit avec humilité « pardonnez-moi », on fait fuir les diables. | |
TC0022 | TE004210 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 13 | Un ermite, qui avait toujours servi Dieu, se laissa sur-prendre par la paresse et commença à abréger ses hymnes et ses prières. A mesure que son ardeur diminuait, le pain que Dieu avait accoutumé de lui fournir devint de moins en moins appétissant; mais il ne prit pas garde à cet avertissement et en vint à se laisser vaincre par les assauts de la chair. Tourmenté par le désir, il se mit en route pour la cité. Toute la nuit il erra; le matin, las et épuisé par la chaleur, il se dirigea vers un petit couvent pour s’y reposer. Les frères lui firent très bon accueil, et, après avoir pourvu à tous ses besoins, ils le prièrent de leur enseigner à résister aux tentations du diable. Ce faisant, l’ermite parvint à la pleine réalisation de sa propre faiblesse et, repentant, s’en retourna dans sa caverne, où il passa les jours et les nuits à pleurer et à prier, jusqu’à ce qu’un ange vînt lui annoncer que Dieu lui avait pardonné. |
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TC0022 | TE004211 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 14 | Pambo, un saint homme, ayant pris la résolution d’arracher la prostituée Thaïs à sa vie de pécheresse, lui rend visite. A force de raisonnements, renforcés par maintes réflexions sur les tourments réservés aux pécheurs, Pambo réussit à toucher le coeur de la jeune fille. L’ayant emmenée dans un couvent il l’enferme dans une tour, en lui recommandant de ne pas cesser d’implorer la miséricorde de Dieu. Au bout de quelques jours, Pambo, pris de pitié pour la pénitente, se rend chez saint Antoine pour lui demander si Thaïs est pardonnée ou non. Ayant fait assembler les frères, Antoine leur ordonne de demander à Dieu la reponse à la question que Pambo est venu lui faire. La nuit, l’un d’eux aperçoit dans le ciel un lit richement garni qu’une voix dit être préparé pour Thaïs. On sait ainsi qu’elle est pardonnée. Pambo, rentré dans le couvent la fait sortir de la tour, mais elle meurt au bout de quinze jours. |
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TC0022 | TE004201 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 4 | Un frère voyageant en Egypte s’éprend de la fille d’un Egyptien. Le père, à qui il la demande, lui pose comme condition de renier son Dieu et son baptême, condition à laquelle le moine n’hésite pas à souscrire. Mais le père refuse quand même de lui donner sa fille. Le diable son conseiller, dit-il, lui a ordonné d’agir ainsi parce que lui (le moine) n’a pas encore été abandonné par Dieu. Le frère, frappé de remords, se réfugie chez un ermite qui lui conseille de passer trois semaines à jeûner et à prier avec lui. Au bout de trois semaines, la colombe qui s’était envolée de la bouche du moine, lors de son reniement, y rentre. |
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TC0028 | TE005046 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 44 §21, p. 680-681 | Le péché que le roi de France Charlemagne ne voulait pas avouer lui est pardonné par l’intercession des prières de saint Gilles. | |
TC0029 | TE005224 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : T. Le dit des annelés, p. 188-216 | Préambule (v. 1-20). ~ L’exemple du roi Antiochus (v. 21-62). L’exemple du paysan qui avait promis une vache et un veau à saint Michel (v. 63-84). ~ Une dame du Boulonnais part en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle avec son mari (v. 85-108). Celui ci la surprend un soir dans une auberge au moment où elle se met au lit avec un chevalier qu’ils avaient rencontré en route et qui lui avait fait la cour (v. 109-211). Dans son égarement, elle va jusqu’à renier son mari, qui doit prouver sa qualité dans un combat judiciaire. Finalement la femme se repent, mais son époux ne veut pas lui pardonner (v. 212-360). Revenu dans son pays, le chevalier trompé convoque les parents de la femme et leur raconte l’aventure sans nommer les personnages. Tous sont d’avis que la coupable mérite d’être brûlée (v. 361-457). Le mari se contente pourtant d’exposer l’épouse infidèle, au large de Wissant, dans un bateau sans agrès, après avoir jeté son anneau d’or dans la mer et enfoncé dix anneaux de fer (les "annelés") dans ses doigts (v. 456-83). La femme est emmenée par le courant jusqu’à une île déserte; elle est recueillie par un riche et généreux seigneur qui aborde par hasard en ce lieu. Elle repousse une offre de mariage (v. 484-610). Le seigneur l’établit avec douze béguines sur le chemin de Saint Jacques (v. 611-38). Un jour, le mari retrouve, l’anneau d’or de sa femme dans un poisson préparé pour' sa table. Troublé par ce signe de Dieu, il part en pèlerinage à Compostelle dans l’espoir d’obtenir du saint des renseignements sur le sort de son épouse (v. 639-70). Ils se rencontrent, et les anneaux de fer, qui lui avaient causé de violentes souffrances, tombent d’eux mêmes au moment où le mari lui pardonne (v. 671-771). ~ Conclusion (v. 772-80). |
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TC0031 | TE005479 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre I, chapitre 24, col. 535 C - 536 A | Un évêque excommunie deux frères, fidèles du roi d’Angleterre. Ce dernier participe par hasard à une beuverie avec eux, mais, sur le chemin du retour, il rencontre l’évêque qui ne peut pas le pardonner de s’être associé à des excommuniés, car il a agi contre Dieu en méprisant son excommunication. Le roi est puni de son péché par la mort. |
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TC0033 | TE005873 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 22 | LONGUE PENITENCE D’UN ERMITE. Un moine, pénétrant dans un ermitage, trouva une hutte dans laquelle vivait un ancien évêque qui ayant renié la foi par peur de la mort au moment des persécutions s’était retiré, poussé par le remords, au désert. Cet ermite y vivait ainsi depuis quatre-vingts ans, se nourrissant des fruits d’un palmier et de l’eau d’une source. Il venait seulement de recevoir le pardon divin. Sur sa demande, le moine l’enterra à sa mort. La hutte s’effondra alors, la source tarit, le palmier se dessécha. | |
TC0033 | TE006121 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 260 | LE VOYAGE VERS LA MORT. Un frère, nommé Antoine, plein de componction et de dévotion, fut averti une nuit de se préparer à émigrer sur l’ordre du Seigneur. Il dit qu’il n’avait pas d’argent pour le voyage. Il lui fut répondu que s’il s’agissait de ses péchés, ils étaient pardonnés. Il en resta tout tremblant. La nuit suivante, il reçut le même avertissement. Il mourut cinq jours plus tard. | |
TC0033 | TE005995 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 141 | BAPTEME DE CONSTANTIN. Constantin, dit-on, a été baptisé quand, alors qu’il avait tué des membres de sa famille, seuls des évêques lui dirent, contrairement aux philosophes, que ses péchés pouvaient être remis. | |
TC0034 | TE006328 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 115 | Quintus Fabius qui vient de vaincre un roi refuse de laisser s’agenouiller devant lui car il y a peu d’honneur à humilier son ennemi. | |
TC0034 | TE006412 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 163 | Un diable se déguise en femme pour tenter un ermite et parvient à ses fins. L’ermite se repentit et est absous. |
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TC0034 | TE006394 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 149 | Jésus pardonne à Marie Madeleine qui a péché et dit à Simon qui le réprouve qu’il y a plus de mérite à pardonner à la personne qui a une plus grande dette. Il lui raconte la parabole des deux débiteurs qui doivent respectivement cent et trois cents pièces de monnaie. Aucun d’eux ne peut payer. Le créancier leur en fait cadeau. |
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TC0034 | TE006395 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 149 | Après la résurrection, Jésus envoie, par l’intermédiaire d’un ange, les trois Marie (Marie Madeleine, Marie Salomé et Marie, mère de Jacques) annoncer la nouvelle à Pierre qui l’a pourtant renié trois fois le jour de sa crucifixion. |
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TC0034 | TE006383 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 148 | Cicéron qui veut flatter César dit que l’empereur n'oublie rien à part les injures. Saint Augustin déclare que celui qui l’a affirmé veut montrer que tel doit être un prince ou un empereur. |
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TC0034 | TE006433 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 198 | Naval de Karmel refuse d’accueillir David qu’il ne connaît pas. Celui-ci jure donc de le détruire ainsi que les siens. La femme de Naval, Avigaïl, va excuser son mari et porte de la nourriture à David qui l’épouse quand elle devient veuve. | |
TC0034 | TE006379 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 147 | Théodose affirme qu’il ne faut pas tenir compte des insultes de quelqu’un et qu’il convient de pardonner à celui qui les formule. |
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TC0034 | TE006385 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 148 | Le roi Darius promet à l’un de ses nobles de lui donner une partie de son royaume et sa fille en mariage s’il tue Alexandre. Ce gentilhomme est arrêté, et lorsque le monarque apprend les motifs de son geste, il ordonne de le relâcher. | |
TC0034 | TE006408 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 160 | Un prince qui ne peut vaincre son ennemi par la force recourt à la mansuétude et au pardon sur les conseils de sa femme comme un médecin qui, devant l’échec d’une thérapie, en essaie une autre différente. Il confie un fief à celui-ci qui devient fidèle. |
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TC0034 | TE006326 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 115 | Pompée relève le roi d’Arménie vaincu qui s’agenouille devant lui et lui rend sa couronne car il y autant de plaisir à faire preuve de miséricorde envers des rois qu’à les vaincre. | |
TC0034 | TE006455 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 215 | Quand on lui retire sa charge, Théophile demande conseil à un juif magicien. Sur les instructions du diable, celui-ci lui dit d’écrire une lettre dans laquelle il renie sa religion. Théophile s’exécute puis s’en repent et appelle la Vierge à son secours. Elle lui rend la lettre. |
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TC0034 | TE006325 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 115 | Marcus Marcellus ne peut retenir ses larmes à la vue de Syracuse en ruines. | |
TC0035 | TE006505 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v-6, n° 23 | Un ermite, voulant savoir ce qu’est le péché, commet un meurtre et un adultère. Pour pénitence, il s’impose de ne marcher qu’à quatre pattes, jusqu’à ce que lui soit signifié le pardon de son péché. | |
TC0036 | TE006610 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 2 | Un prêtre, coupable de relations sexuelles avec une moniale, continuait à célébrer la messe presque chaque jour, profanant ainsi de ses mains impures l’eucharistie. Mais les hosties et le vin consacrés disparurent par trois fois de ses mains lors de la messe au moment de communier. Par crainte d’une punition divine, le prêtre se confessa à l’évêque, fit une rude et longue pénitence jusqu’à l’obtention du pardon. Il put, dès lors, avec l’autorisation de l’évêque, de nouveau célébrer la messe et les trois hosties disparues ainsi que le vin réapparurent sur l’autel pour manifester le pardon divin. |
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TC0037 | TE006712 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 30 | Le prophète Samuel transmet au roi Saül l’ordre divin de détruire entièrement le royaume d’Amalec : Saül s’empare du royaume mais épargne du massacre certains beaux cavaliers et quelques belle bêtes. Dieu par la bouche de Samuel lui reproche sa désobéissance. Saül implore le pardon du Seigneur, mais Samuel lui annonce que sa propre royauté sera abatue. Il s’en suit la guerre avec David et la ruine de la maison de Saül. | |
TC0038 | TE006763 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 36 | Deux femmes sont violées, mais l’une crie et se défend mais l’autre pas. Seule la première sera pardonnée. | |
TC0038 | TE006743 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 16 | Deux amis discutent sur ce qui est le mieux : l’un est partisan de faire le jubilé de Rome, mais l’autre soutient qu’il est préférable de rester sur sa terre et d’obtenir la "bulle" de Jésus (indulgence) en pardonnant à son prochain. | |
TC0105 | TE012953 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 21 | Deux chevaliers allemands sont en guerre. L’un d’eux tue l’autre. Le fils du mort, qui subit la mort de son père comme une honte, demande de l’aide pour le venger. Tout le monde prend les armes. Toutefois, il envoie un messager pour demander la paix, mais l’autre partie refuse. La bataille commence et au moment où le fils tient celui qui a tué son père avec son épée, il avoue son crime. Le fils lui pardonne et le laisse en vie. L’assassin de son père le remercie en lui baisant les pieds. Lorsqu’il eut achevé la guerre, le bon fils prend la croix, traverse la mer à la nage et va en pèlerinage en la sainte Cité. Quand il entre dans l’église, il s’incline devant le crucifix, qui lui rend la même chose. | |
TC0105 | TE012948 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 16 | Saint Jean raconte qu’au temps des moines d’Egypte, il y a un homme bon, qui vit seul au milieu du désert. Il mange des herbes et des racines, jeûne et veille et se donne nuit et jour au divin service. Or, un jour, il trouve sur sa table, un pain d’une blancheur merveilleuse. La paresse le gagne et au troisième jour il imagine une femme avec qui il prend du plaisir. Le pain apparaît alors sec et laid. Il est tant ému qu’il pleure et décide de quitter son ermitage afin de découvrir le monde. Il s’arrête dans une ville où il prend un repas avec deux frères qui s’émerveillent de sa condition. Les frères lui demandent une leçon mais le saint homme refuse, avouant que sa science n’a aucune valeur car il n’est pas en mesure de suivre ses règles. A ces mots, il se repent et prie Dieu en lui demandant pardon. Il pleure nuit et jour et un ange vient le réconforter. Celui-ci lui annonce qu’on lui apportera à manger, si en retour, il mène une vie de prières, en toute humilité. Le lendemain, les deux frères lui apportent de la viande. |
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TC0106 | TE015949 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 207 | PARDON D’UN CHEVALIER. — Sur le point d’être tué par son ennemi, un chevalier se prosterne devant celui-ci et implore son pardon, en mémoire du Christ qui a lui aussi pardonné à ceux qui l’ont crucifié. L’autre chevalier l’épargne finalement. | |
TC0124 | TE014616 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 16 [268] | Un évêque touché de componction confessa ses péchés en chaire et voulut renoncer à sa charge. L’ange du Seigneur vint lui dire que Dieu avait accepté sa confession et ordonnait qu’il reste en place. | |
TC0124 | TE014945 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 6 [589] | Le roi Oswy avait fait cadeau d’un cheval à l’évêque Adam (Aïdan). Ce dernier l’ayant donné à un pauvre et le roi lui ayant reproché cette largesse, l’évêque lui répondit : « Est-ce que ce fils de jument t?est plus cher que le fils de Dieu ? » Le roi qui revenait de la chasse fit amende honorable et promit de se conformer désormais aux conseils de l’évêque. Mais celui-ci fut envahi de tristesse, car il savait que bientôt ce roi serait la victime de son peuple : il fut tué en effet peu après par la ruse d’un chevalier. | |
TC0124 | TE014630 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XX, 5 [282] | Une religieuse échappée du cloître a ensuite soigné les malades durant trente ans : cette pénitence a été plus agréable à Dieu que ses v?ux de religion. | |
TC0124 | TE014433 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VI, 3 [95] | Théodose aimait mieux pardonner comme un père que punir comme un juge. | |
TC0124 | TE015077 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 23 [720] | A Clairvaux, un moine ressentait une douceur extraordinaire durant presque toute la semaine après la communion du dimanche. Or il arriva qu’un samedi, un jeune moine lui ayant manqué de respect, il refusa d’accepter ses excuses malgré l’intervention du prieur. Le lendemain, le corps du Christ lui parut très amer et le calice encore plus. Il pardonna au jeune moine et retrouva la grâce habituelle. | |
TC0129 | TE007374 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | La patience de saint Bernard. Frappé un jour par un homme, il demanda aux temoins de le laisser partir en paix. | |
TC0130 | TE007587 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1425-1434 | Un lion laisse la vie sauve à un rat qui l’a réveillé par mégarde. Plus tard, le rat sauve le roi des animaux en le libérant des filets d’un chasseur dans lesquels il était pris alors qu’il partait à la recherche de nourriture. | |
TC0131 | TE008307 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 200, 1-13 | LA MERCIERE DE SOISSONS ET L’EVEQUE D'ORLEANS. 1 Une brave dame alla trouver l’évêque d’Orléans et lui dit: 2 "Monseigneur, je vous ai fait crédit de trois deniers sur une coiffe que vous avez achetée chez moi quand vous habitiez à Soissons. 3 Comme je ne veux pas que le diable puisse vous les reprocher à la mort, je suis venue vous les réclamer dans votre intérêt." 4 En l’entendant raisonner ainsi, l’évêque fut ému jusqu’aux larmes et lui dit: 5 "Ah, bonne dame, si chacun désirait le salut des autres aussi bien que tu t'es souciée du mien, tout le genre humain serait sauvé. 6 Elle refusa obstinément d’encaisser ces trois deniers que l’évêque souhaitait fort lui rendre. 7 Elle s’en revint à Soissons d’où elle venait et fit ainsi cent douze lieues pour trois deniers qu’on lui devait. 8 Conclusion pratique: Celui qui détient du bien d’autrui doit le rendre; et s’il ne peut le faire, il doit avoir la ferme volonté de restituer. 9 Celui qui a des dettes doit les payer et s’il ne peut le faire, qu’il obtienne des délais. 10 Car de tous les péchés possibles, il n'y en a aucun, si grave soit-il, dont un vrai repentir ne puisse obtenir le pardon, 11 excepté détenir du bien d’autrui quand on a bien de quoi le restituer. 12 Il y a ainsi des gens qui se présentent à la mort sans avoir payé leurs dettes alors qu’ils en avaient les moyens: je me demande bien quel est maintenant leur sort. 13 Tout ce que je sais, c'est qu’il se met en grand danger celui qui sans raison valable emporte le bien d’autrui. |
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TC0131 | TE007746 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 088, 1-18 | LE CHRIST-MOYEN. 1/ Voici toutes les manières où Jésus a été "moyen" pour notre amour. 2/ Il fut "moyen" (c'est à dire central) dans le sein de sa mère. Il le fut aussi dans la crèche des deux bestiaux. 3/ Il le fut encore entre sa mère et les bergers. Il le fut à sa circoncision, au milieu des officiants. 4/ Il le fut entre sa mère et les rois mages. Il le fut entre sa mère et le vieillard Siméon. 5/ Il le fut entre sa mère et les docteurs de la loi quand elle le retrouva au temple. 6/ Il le fut aux noces de Cana quand il changea l’eau en vin. Il le fut entre Moïse et Elie à sa transfiguration. 7/ Il le fut chez Simon le pharisien, quand il pardonna à Marie-Madeleine ses péchés. 8/ Il le fut parmi ses disciples à la Cène. Il le fut parmi ceux qui jouaient à Colin-Maillart avec lui. 9/ Il le fut entre les deux valets qui le battirent au poteau. Il le fut au milieu du jour où il fut crucifié à midi. 10/ Il le fut encore en se faisant crucifier au centre du monde ou à peu de chose près. Il le fut sur sa croix entre les deux larrons. 11/ Il fut au centre de son sépulcre. Il fut au milieu des deux pélerins d’Emmaüs le soir de Pâques. 12/ Ce même jour il fut au milieu de ses disciples quand il leur apparut en disant: Paix à vous. 13/ Il était au centre le jour de l’Ascension quand il s’éleva au ciel parmi ses disciples. 14/ Il était intermédiaire le jour de la Pentecôte quand selon sa promesse il envoya le Saint-Esprit à ses apôtres et disciples en forme de langues de feu pour les échauffer de son amour et leur apprendre toutes les langues. 15/ Il est au centre de la Trinité. Il est et sera éternellement intermédiaire entre Dieu le Père et le genre humain. 16/ C'est pourquoi il est écrit: Bienheureux ceux qui tiennent le juste milieu; et aussi: la vertu se situe au milieu. Car il est le total de toutes les vertus. 17/ Aimons-le donc parfaitement et si nous le faisons nous tiendrons le juste milieu. 18/ Ainsi il nous aura tous et nous l’aurons tous. |
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TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE009327 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 389, 1-21 | LES TROIS RESURRECTIONS DE L’EVANGILE. 1/ Il ressuscita une fille dans la maison de son père. 2/Bien qu’elle ne fût pas encore sortie de la maison, elle était morte; et en la ressuscitant il dit: "Lève-toi". 3/ Ensuite il ressuscita un jeune homme; à celui-ci qu’on était sur le point de mettre en terre il dit: "Assieds-toi". 4/ Ensuite il ressuscita le ladre qui avait été trois jours en terre et puait déjà et en le ressuscitant il pleura en disant: "Lazare, viens dehors". 5/ Ces trois résurrections nous font comprendre les bontés qu’il a pour nous quand il nous pardonne nos péchés. 6/ Quand il nous pardonne le péché par pensée, il nous fait une aussi belle faveur qu’à la fille qu’il ressuscita dans la maison de son père; 7/ car, bien qu’elle ne fût pas encore sortie de la maison, elle était morte. 8/ Entendons que même si l’intention de pécher n'est pas mise à exécution, on n'en serait pas moins damné, car si le péché imaginé est mortel, le consentement seul est mortel. 9/ S’il Il dit à la fille "Lève-toi", c'est pour indiquer que, bien qu’on doive se confesser de péché mortel, on en obtient facilement l’absolution, car tout prêtre peut la donner. 10/ S’il dit au jeune homme "Assieds-toi", c'est pour indiquer qu’après le péché mortel on doit confesser toutes les mauvaises pensées qu’on a eues avant et après et toutes les circonstances qui aggravent le péché. 11/ Car, de même que la tombe était déjà creusée pour le jeune homme, l’enfer a la gueule ouverte pour nous recevoir si nous devions mourir en cet état. 12/ Il était fils d’une veuve, ce qui signifie qu’en péchant mortellement nous renions notre Père du ciel. 13/ S’il dit au ladre "Lazare, viens dehors!" c'est pour indiquer que Dieu nous tire d’enfer chaque fois qu’il nous pardonne nos péchés d’habitude. 14/ Car de même qu’un homme riche par la seule force de son argent peut faire bâtir une maison dans une cité où il n'est jamais entré, 15/ ainsi un homme ou une femme peut être plein de si grands péchés et les avoir depuis si longtemps 16/ que sa chambre est faite et préparée par les diables en enfer pour le cas où il mourrait dans cet état. 17/ Donc quand Jésus pleura sur le ladre, il ne pleura pas tant sur lui que sur ce que signifiait sa résurrection 18/ car elle signifiait la triste condition à laquelle il nous fait échapper quand il nous pardonne le péché d’habitude, car il nous arrache à l’enfer et au pouvoir des diables. 19/ Les saints disent que, bien que Dieu puisse tout faire, il lui est plus pénible de faire un juste à partir d’un pécheur que de créer le ciel et la terre. 20/ Car il n'a eu qu’à dire "Que cela soit fait" et ce fut fait. Mais ici il nous arrache à l’enfer et au pouvoir des diables et il fait un bon à partir d’un mauvais, un propre à partir d’un crasseux, un tout-blanc à partir d’un tout-noir, un juste à partir d’un pécheur. 21/ C'est pourquoi, en considérant toutes les faveurs qu’il nous fait quand il nous arrache au péché, nous devons faire grande attention à nous gardes des rechûtes. | |
TC0131 | TE009333 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 434, 1-5 | DESESPOIR DE CAIN. 1/ Quand Caïn eut tué son frère, il dit: "Il n'y a personne qui puisse me pardonner ce péché. 2/ Mais il avait tort, car on pouvait mesurer ses péchés, mais pas plus la miséricorde de Dieu que le sable de la mer; 3/ et il est logique que ce qui peut être mesuré efface, détruise et vainque ce qui se mesure. 4/ Nous ne pouvons faire une telle faute que Dieu ne soit prêt à nous la pardonner, 5/ du moment que nous avons vrai repentir et la ferme intention de ne jamais refaire ce dont nous nous confessons. | |
TC0131 | TE009326 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 388, 1-2 | LES TROIS RESURRECTIONS DE L’EVANGILE. 1/ Jésus ressuscita trois morts, figurant ainsi trois résurrections qu’il fait en nous 2/ quand il nous pardonne le péché par pensée, le péché accompli et le péché d’habitude. | |
TC0131 | TE009085 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 375, 1-11 | L’ANESSE DE BALAAM. 1/ Balaam ne s’émut pas quand il entendit parler son ânesse, 2/ parce qu’étant prophète il avait appris à entendre des choses plus surprenantes; 3/ il avait appris à entendre des secrets de Dieu de manières diverses. 4/De même non seulement un prêtre ne s’étonne pas de tout ce qu’un pécheur peut lui dire en confession; 5/ mais il est indispensable que nous dévoilions le fond de nos coeurs en confession 6/ comme les malades montrent le plus horrible de leurs plaies pour recevoir les aumônes de ceux qui voient leurs plaies. 7/ Et c'est ainsi que nous obtiendrons la grâce de Dieu, en mettant à nu le plus laid de nos coeurs quand nous disons toutes nos fautes en confession. 8/ Car si on porte vingt péchés en confession et qu’on en retient un, on en rapporte vingt-et-un. 9/ Ou bien Dieu nous pardonne tout, ou bien il ne nous pardonne rien. 10/ Celui qui cache un péché en confession, il le publie au monde entier, car tous ceux qui seront au Jugement dernier le verront. 11/ Et celui qui le dit en confession, il le cache au monde entier. |
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TC0131 | TE009324 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 384, 1-7 | PARABOLE DU DEBITEUR IMPITOYABLE. 1/ Un pauvre homme qui devait dix mille besans à un roi le pria d’avoir pitié de lui et aussitôt le roi le tint quitte de tout. 2/ Le même pauvre homme refusa de remettre à un sien serviteur une dette de cent malheureux deniers. Quand le roi le sut, il le fit mettre en prison. 3/ Ce roi, c'est Dieu , envers qui nous avons tant péché et qui nous les pardonne dès qu’en vrai repentir nous nous en confessons. 4/ Comment pouvons-nous espérer qu’il nous pardonne les torts que nous avons envers lui, quand nous ne voulons pardonner les torts qu’on a envers nous? 5/ Nous l’espérons en vain, car sans cela il ne saurait nous pardonner. Si nous espérons de lui le pardon de nos péchés, il nous faut pardonner pour son amour les torts qu’on a envers nous. 6/ Sans cela, ceux qui refuseront seront jetés dans une prison plus terrible que celle où fut jeté celui qui ne voulut remettre la dette de cent deniers. 7/ Ce sera en enfer pour y rester éternellement, car on ne doit pas demander pardon si on ne peut pas accorder de pardon. | |
TC0131 | TE008177 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 730, 1-8 | SAINT REMI EMPRISONNE SAINT GENEBAUD. 1/ Saint Remi de Reims fit mettre en prison un évêque de Laon 2/ parce qu’une femme avec qui il avait été d’abord marié, puis séparé par l’Eglise, avait eu ensuite deux enfants de lui. 3/ Saint Remi jeta la clef de sa prison dans la rivière d’Aisne à Pontavert, entre Laon et Reims. 4/ Quand saint Genebaud eut pleuré ses péchés et eut été en prison sept ans, un ange dit à saint Remi: 5/ "Dieu m'envoie te dire d’aller tirer de prison l’évêque de Laon, 6/ car il a vu ses larmes et lui a pardonné ses péchés: tu peux bien les lui pardonner aussi." 7/ Saint Remi de mit en route; il dîna à Pontavert. On retrouva dans l’estomac d’un poisson la clef qu’il avait jetée dans la rivière. 8/ Il alla donc délivrer de prison saint Genebaut, qui dès lors consacra à Dieu le reste de sa vie. | |
TC0131 | TE009320 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 377, 1-3 | REPROCHES DE NATHAN A DAVID. 1/ Le prophète Nathan reprocha à David son homicide. 2/ Et quand il reconnut son péché, Dieu lui pardonna. 3/ Ce fut une figure du sacrement de confession. | |
TC0131 | TE009322 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 380, 1-10 | VA D'ABORD TE RECONCILIER AVEC TON FRERE. 1/ Jésus nous a dit: 2/ Quand vous voudrez présenter une offrande à l’autel, allez d’abord demander pardon à ceux que vous avez haï en leur disant: 3/ "Frère, pour les torts que tu as eus envers moi, je t'ai haï et j'ai souhaité qu’il t'arrive du malheur. 4/ Aussi je te prie de me le pardonner; et moi je te pardonne les torts que tu as eus, en demandant à Dieu de te pardonner aussi". 5/ Certains veulent que le plus offensé vienne demander pardon; ce serait bien qu’il le fasse. 6/ Mais s’il ne veut pas y venir, le moins offensé doit y aller, pour qu’ils sortent tous les deux de l’état de péché. 7/ Et c'est assez raisonnable, car de même que le riche doit aider le pauvre, le moins malade doit aider le plus malade. 8/ Si celui en qui règne la haine fait une offrande à l’autel, il offre à son père la tête de son frère. 9/ Car nous sommes tous fils de Dieu et personne n'aime parfaitement le Père s’il a de la haine pour un autre enfant que Dieu aime comme un bon père. 10/ Si nous aimons tous notre Père, pour son amour nous devons tous nous aimer les uns les autres parce qu’il nous aime tous. | |
TC0131 | TE008033 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 418, 1-4 | LE CHEVALIER QUI PARDONNA. 1/ Ceux qui veulent bien pardonner le mal qu’on leur a fait plaisent beaucoup à Dieu. 2/ Un chevalier demanda un vendredi saint à un autre chevalier que, pour l’amour de Jésus-Christ qui avait pardonné ce jour-là à ses bourreaux, il veuille bien lui pardonner la mort de son fils qu’il lui avait tué. 3/ Il lui pardonna aussitôt. Quand ils allèrent adorer la croix, elle se leva devant eux et embrassa l’un et l’autre des chevaliers. 4/ Dieu fit ce miracle pour honorer le chevalier qui pour l’amour de lui avait pardonné la mort de son fils. |
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TC0131 | TE009328 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 390, 1-7 | COMBIEN DE FOIS PARDONNER. 1/ Saint Pierre demanda à Jésus: "Sire, vous m'avez donné le pouvoir d’absoudre les pécheurs. 2/ Quand mon frère aura péché, combien de fois vais-je lui pardonner? Faut-il lui pardonner sept fois? 3/ Jésus lui répondit: "Pas seulement sept fois, mais soixante-dix fois sept fois". 4/ Comprenons qu’on peut compter nos péchés, mais qu’on ne peut pas plus compter la miséricorde de Dieu que les grains de sable de la mer. 5/ Si bien que les ministres de l’Eglise ne doivent pas être regardants ni avares en donnant aux pécheurs l’absolution dont Dieu est si généreux. 6/ Car si un homme avait en lui autant de péchés que tout le genre humain a jamais pu en faire, qu’il en ait regret et repentir, s’il demandait sincèrement pardon à Dieu, il lui pardonnerait très volontiers. 7/ Car sa bonté n'est pas mesurable; mais ce n'est pas une raison pour multiplier les péchés. | |
TC0131 | TE008547 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 416, 1-6 | SAINT LOUIS ET LE CLERC QUI VIDA SON URINAL. 1/ Le bon saint Louis allait une nuit entendre Matines aux cordeliers de Paris, escorté de deux sergents d’armes; et un clerc par erreur lui vida son urinal sur la tête. 2/ Le lendemain il convoqua le clerc et lui donna la cure de Saint-Quentin-en-Vermandois parce qu’il avait coutume de se lever à cette heure-là pour étudier. 3/ Ce clerc aurait pu vider son urinal sur d’autres qui ne l’en auraient pas aussi bien payé, 4/ car bien qu’il ne l’ait pas fait exprès, bien des gens s’en seraient indignés. 5/ Mais le bon saint Louis voulait obéir à la loi de Dieu qui nous commande de rendre le bien pour le mal, procédé qui vient à bout de toutes les inimitiés. 6/ Ils oublient cela, ceux qui refusent de pardonner pour l’amour de Dieu le mal qu’on leur a fait. |
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TC0131 | TE008194 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 349, 7-19 | ALAIN DE LILLE CONVERS AU CONCILE. 7/ Après avoir entendu un berger, Alain de Lille voulut s’abaisser et, sans faire état de sa maîtrise en théologie, il entra chez les convers-aux-grandes-barbes dans une abbaye cistercienne. 8/ Il y fut quatorze ans convers sans jamais laisser penser qu’il sache son Miserere. 9/ Il dérobait les chaussures de ses confrères, par humilité il les graissait et les reportait au pied de leur lit sans qu’on sache jamais, sinon par soupçon, qui faisait cela. 10/ Pour le retrouver, maître Pierre Abélard signala à Rome une hérésie, pour laquelle tous les prélats furent convoqués. Notre convers fit demander à son abbé de l’emmener avec lui. 11/ Quand le concile fut installé, Maître Pierre du haut de sa chaire, dit en latin: "Le commencement était parole et la parole était Dieu et Dieu était la parole. Où était alors Dieu?" 13/ Chacun se tut. On signala au pape qu’un convers voulait parler et il lui donna sa bénédiction. 14/ Le convers fit cette réponse: "Maître, le commencement était parole et la parole était Dieu et Dieu était la parole. Où était alors Dieu? 15/ Taisez-vous-en, car ni vous ni moi ne saurions en parler: il lui suffisait de savoir lui seul où il était. 16/ -Ah, dit maître Pierre, ou c'est la voix du diable, ou c'est la voix d’Alain! 17/ -Ce n'est pas la vox du diable, c'est la voix d’Alain". 18/ Maître Pierre demanda au pape et à tout le concile de lui pardonner d’avoir signalé cette hérésie, car il ne l’avait fait que pour retrouver maître Alain. 19/ Alors maître Alain fut fort honoré par le pape et tout le concile; mais il voulut depuis rester simple convers. |
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TC0131 | TE008550 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 421, 1-7 | LE CHIEN SE GUERIT AVEC SA LANGUE. 1/ Le chien n'a jamais de si grave blessure qu’il ne puisse la guérir du moment qu’il peut y mettre sa langue. 2/De même nous ne saurions avoir de si grave péché que nous ne puissions le guérir avec notre langue dans la confession, 3/ à condition de ne pas imiter le chien qui remange la nourriture qu’il a vomie: 4/ celui qui refait le péché qu’il vient de confesser, il agit comme le chien. 5/ Celui qui ne se confesse pas totalement sans rien omettre, il se lave comme le pourceau, qui en revient plus sale qu’il n'y est allé. 6/ En effet celui qui porte vingt péchés à confesse et en retient un, il en rapporte vingt-et-un car il a menti là où il aurait dû dire la vérité: c'est là le vingt-et-unième péché qu’il en rapporte. 7/ Dieu ne nous pardonne pas une partie de nos péchés: il nous pardonne tout ou rien. | |
TC0131 | TE008418 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 228, 1-12 | SOBRIETE DE SAINT PIERRE CELESTIN. 1 Un homme riche envoyait deux poissons au frère Pierre de Mouron qui était alors ermite en Pouilles 2 (et depuis il fut pape et saint canonisé par l’Eglise et on l’appelle saint Célestin). 3 Mais il ne voulut pas les accepter et les renvoya au donateur. 4 Quand le commissionnaire voulut reprendre dans une fontaine l’un des deux poissons qu’il y avait caché dans l’intention de le voler, 5 le poisson lui saisit la main et le saint homme en l’entendant crier vint le délivrer et lui pardonna son péché. 6 Quand ce saint homme fut pape, le roi de Sicile voulait lui faire boire du vin: il disait que c'était normal pour un pape. 7 Le saint homme répondit: "Si Notre-Seigneur le veut, j'en boirai." 8 Et aussitôt qu’il eut fait sa bénédiction sur le vin, tout comme Jésus aux noces de Cana changea l’eau en vin, 9 il changea alors le vin en eau à la prière du saint homme. Aussi on n'osa plus insister pour qu’il boive du vin. 10 Le chien échaudé et la biche enivrée dont on a parlé plus haut et ces deux miracles que Dieu fit pour saint Célestin nous enseignent à fuir toute gloutonnerie 11 car nul bien ne peut en venir, mais bien des malheurs en sont venus dans le passé et en adviennent encore tous les jours, 12 pour la honte et le dommage de ceux qui en sont coupables. |
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TC0131 | TE007770 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 142, 1-8 | CONVERSION D'UNE PECHERESSE. 1/ Une pécheresse dans un élan de piété posa cette question à un prêtre qui portait Notre-Seigneur: 2/ Seigneur, celui que vous portez est-il celui qui pardonna à Marie Madeleine ses péchés? 3/ Le prêtre plein de foi lui répondit: Oui, en vérité. 4/ Alors la pécheresse fondit en larmes, et dans ses larmes elle disait à Dieu: 5/ Ah, Seigneur, vous qui avez pardonné ses péchés à Marie-Madeleine, je vous supplie de me pardonner les miens. 6/ Tous les assistants entendirent la voix de Dieu sortant du vase sacré que le prêtre portait: 7/ Aujourd’hui tes péchés te sont pardonnés et que la paix soit avec toi. 8/ Ainsi peut-on connaître la bonté de Dieu et la grande confiance que nous devons tous avoir dans le saint sacrement de l’autel. |
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TC0131 | TE007835 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 207, 1-9 | LE LION D'ANDROCLES. 1 Un chevalier recherché pour un crime s’était caché au creux d’un arbre. 2 Un lion qui ignorait sa présence vint s’y réfugier et reposer parce qu’il avait dans le pied une épine que le chevalier lui ôta. 3 Il arriva par la suite que le chevalier fut arrêté, jugé et condamné à être dévoré par les lions. 4 Mais l’un de ces lions le défendait contre tous les autres. 5 Le récit du chevalier fit découvrir que c'était celui auquel il avait extrait l’épine et il en avait encore au pied la cicatrice. 6 Aussitôt le roi le fit libérer pour l’amour de Dieu qui a placé tant de bien et de sagesse en certains animaux, 7 qu’ils font mieux leur devoir que les hommes et les femmes. 8 En effet, si nous faisions notre devoir aussi bien qu’eux, nous ne pécherions pas. 9 Car tout péché va contre la raison et le respect de nous-mêmes tels que Dieu nous a voulus. | |
TC0131 | TE009389 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604a, 1-61 | 1/ Ensuite le prêtre commence le Credo, qui rassemble tous les articles de notre foi 2/ et dont le contenu doit être connu par tous les chrétiens mieux que tout autre texte dont on parle dans l’Eglise, 3/ car il contient les principaux points de notre foi, ce que nous devons nécessairement croire et sans quoi nous ne pouvons être sauvés. 4/ Et puisque ce livre est en français et que tous ceux qui le liront ne comprennent pas le latin, 5/ ils pourront en noter ici le contenu, qui est conforme à l’enseignement que Notre-Seigneur nous a transmis par ses disciples. 6/Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, 7/ et en Jésus-Christ son Fils notre seigneur, qui est une même chose avec le Père; 8/ qui fut conçu du Saint-Esprit et saintement né de Marie sa vierge-mère; 9/ qui souffrit sous Ponce-Pilate juqu’à être crucifié, mort et enseveli; qui descendit aux enfers et ressuscita de la mort le troisième jour; 10/ qui monta au ciel, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant et reviendra juger les vivants et les morts. 11/ Je crois au Saint-Esprit, en la sainte Eglise et en toute la compagnie des saints, 12/ en la rémission des péchés, en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. 13/ Il faut que chacun connaisse et croie fermement ces derniers articles. 14/ Bien sûr nous croyons tous et devons croire à Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, trois en personnes et un en divinité, 15/ mais nous devons croire aussi que tout ce qu’on chante ou qu’on lit dans l’Eglise et tous ses commandements, 16/ tout cela est l’oeuvre du Saint-Esprit et qu’il n'y a pas un mot de la théologie reconnue par l’Eglise qui ne soit pure vérité. 17/ Nous devons aussi croire fermement que tous ceux que l’Eglise déclare saints et saintes sont bien au ciel. 18/ Nous devons aussi croire fermement que tous les péchés dont nous nous confessons avec repentir, pleurant se les avoir faits et résolus à les éviter de toutes nos forces à l’avenir, 19/ dès quele prêtre nous en absout, Dieu nous les pardonne, si bien qu’ils cesseront de nous valoir l’enfer, 20/ si nombreux qu’ils soient, si laids, si énormes, si répugnants, si honteux qu’ils soient; 21/ il nous en reste à faire la pénitence ici ou en purgatoire, ou ici et là; mais les indulgences, les pénitences, les larmes et les bonnes prières en effacent une partie et parfois le tout. 22/ Nous devons aussi croire en la résurrection de la chair, en telle manière que ce même corps que nous avons, même s’il est pourri ou brûlé ou noyé en mer, Dieu nous le rendra au Jugement. 23/ Car ce n'est pas aussi extraordinaire de changer une chose en une autre que de tout créer à partir de rien. 24/ Si un charpentier sait bien édifier une grande salle, il saurait certainement construire une petite maison. 25/ Par conséquent, puisque Dieu a créé de rien le monde entier, il nous refera bien au Jugement, à partir de la cendre que nos corps seront devenus, des corps vivants et rénovés; 26/ car étant capable de grandes choses, il peut en faire des moindres. 27/ Que personne ne mette en doute ces articles de la foi: 28/ Si quelqu’un les croyait tous sauf un seul, il en serait damné aussi éternellement que s’il n'en croyait aucun. |
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TC0131 | TE008875 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 724, 1-8 | SEPULTURE DE SAINT COME ET DE SAINT DAMIEN. 1/ Saint Côme dit à saint Damien qu’il ne partagerait pas avec lui son tombeau à sa mort 2/ parce qu’il avait accepté un petit cadeau d’une femme que Dieu avait par lui guérie d’une maladie. 3/ Quand ces deux saints frères furent morts, Dieu par une bête appelée chameau fit dire aux gens qui voulaient les mettre en terre 4/ de les placer dans le même tombeau, car il avait apaisé leur dissentiment. 5/ Nous pouvons voir ici que Dieu n'a guère de reconnaissance aux avocats, aux médecins ni aux chirurgiens 6/ qui vendent si cher les connaissances que Dieu leur a données. 7/ Je crains même que certains n'en soient lourdement punis dans l’autre monde. 8/ Car les choses qui sont données à bas prix doivent être redonnées à bas prix. | |
TC0134 | TE014066 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 221b | Conversion du Publicain après sa rencontre avec le Christ. | |
TC0137 | TE012835 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 350 | Maître Jourdain et le noble allemand. Pendant qu’il enseignait à Padoue, le dominicain Maître Jourdain reçut dans l’Ordre le jeune fils d’un noble allemand. Le père réclama à maître Jourdain son fils unique et menaça de le tuer si son fils ne lui était pas retourné. Un jour, le noble arriva au couvent et demanda à un frère qui était maître Jourdain; celui-ci lui répondit en faisant semblant d’être Maître Jourdain. Le noble, touché par Dieu, descendit de cheval et lui demanda pardon, pleurant et disant qu’avant de retourner en Allemagne il ferait un pélérinage en Terre Sainte. |
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TC0138 | TE014103 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 26 | «Aide-toi, le ciel t’aidera », leçon au cocher tombé dans la boue. |
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TC0138 | TE019803 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 661 | Conversion d'un chevalier qui a failli vendre son âme au diable. | |
TC0138 | TE019750 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 607 | Le nom de Jésus apaise la rancune d'un homme. | |
TC0138 | TE019782 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 640 | Châtiment d'une fille qui filait le jour de l'Assomption. |
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TC0138 | TE019509 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 407 | La prise de la croix rend la parole à un chevalier. | |
TC0138 | TE019858 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 716 | Hommage du crucifix à un chevalier miséricordieux. |
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TC0138 | TE019859 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 717 | Le crucifix embrasse un père qui a épargné le meurtrier de son fils. | |
TC0138 | TE019277 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 222 | Une prisonnière est nourrie par le lait de deux amies. | |
TC0138 | TE020146 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 589B | Repentir d'une prostituée après une méditation sur l'Incarnation du Christ. Une voix sort d'une calice pour lui signifier son pardon. |
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TC0138 | TE019857 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 715 | Un brigand égyptien à la demande d'un ermite fait la paix et obtient le salut. | |
TC0138 | TE019826 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 684 | Le prince des voleurs mené à la potence est sauvé par une statue de la Vierge. |
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TC0139 | TE016611 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 253 pp.168-169 du texte hébreu | Elazar ben Dordaya menait une vie dissolue et ne renonçait à aucune prostituée. Mais une voix venue du ciel l'avertit qu'il n'aurait pas droit au monde futur. Il supplia alors Dieu d'accepter son repentir. Il demanda au ciel et à la terre, aux étoiles, au soleil et à la lune, aux montagnes et aux collines de demander à Dieu de lui pardonner, mais tous refusèrent en disant qu'ils avaient leur propre pardon à implorer. Alors il s'assit et pleura tant qu'il expira. Une voix descendit du ciel et annonça que le repentir de Elazar ben Dordaya était accepté. | |
TC0139 | TE016135 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 198 pp:133-134.du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai marchait dans les rues de Jérusalem après la destruction du Temple en compagnie de Rabbi Yoshua, et ce dernier se désolait parce qu’il n’y avait plus de possibilité de pardon des péchés. Le Temple, n’existant plus, il n’y avait plus de sacrifices expiatoires. Rabbi Yohanan le consola en lui disant que faire la charité et les bonnes actions envers son prochain sont également un moyen d’obtenir le pardon des fautes. | |
TC0140 | TE013911 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLII, 7. | Le Christ sur la croix accueille le repentir du bon larron. | |
TC0140 | TE013508 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XLII, 1. | Comme Alexandre le Grand ne voulait pas pardonner à l’un de ses barons, Aristote lui montre que l’âme magnanime ne se met pas en colère contre celui qui lui est inférieur; en effet, la vraie grandeur n'est pas dans la force physique mais dans le contrôle de soi et dans le pardon. | |
TC0140 | TE013509 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XLII, 2. | Un prêtre voulant qu’un de ses paroissiens pardonne l’injure qu’on lui avait faite, lui fait remarquer qu’en récitant le « Pater Noster » il demande à Dieu de le pardonner comme il pardonne à ceux qui l’ont offensé. | |
TC0140 | TE013523 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), LIV, 1. | Semei porte injure au roi David et après, même s’il est pardonné, il insulte Salomon, mais comme il récidive Salomon lui fait couper la tête. | |
TC0140 | TE013442 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIII, 1. | Sur le point de mourir, un riche citoyen, qui pendant toute sa vie avait pratiqué l’usure, fait venir des pauvres auxquels il avait prit en gage les biens; il leur demande pardon, sans toutefois leur restituer leurs biens. | |
TC0140 | TE013432 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XVII, 1. | Il arrive souvent que les moines soient jaloux quand les pécheurs sont pardonnés et retournent dans le droit chemin. | |
TC0140 | TE013619 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), III, 2. | Caïn, après avoir tué Abel, tomba dans la perdition en pensant qu’il ne sera jamais pardonné par Dieu. | |
TC0140 | TE013792 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XIV, 2. | Marie Madeleine, demandant pardon au Christ pour ses péchés, fut accueilli dans la grâce de Dieu. | |
TC0140 | TE013755 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XL, 1. | Alexandre le Grand ne voulait pas pardonner à l’un de ses barons; Aristote lui fait remarquer que l’âme généreuse ne se fâche pas contre celui qui lui est de beaucoup inférieur, car la vraie grandeur n'est pas dans la force mais dans la maîtrise de soi et le pardon. | |
TC0140 | TE013436 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIX, 2. | Saint François, même en soutenant la culpabilité de l’homicide, estime que l’usure est le pire des péchés, mais souligne qu’il n'est pas suffisant de dire « mea culpa » pour être pardonné. | |
TC0140 | TE013768 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XLIII, 1. | Le Christ pardonne tous les péchés de Marie Madeleine. | |
TC0140 | TE013795 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XV, 2. | Un homme va demander une faveur au podestat, mais en entendant le portier blasphémer, il le frappe de ses poings et pieds, et s’en va. Le podestat, comprenant la raison de son comportement, lui pardonne, et lui accorde la faveur qu’il venait demander. | |
TC0140 | TE013756 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XL, 2. | César ne se vengeait pas mais pardonnait à ses ennemis. | |
TC0140 | TE013757 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XL, 3. | Une femme pardonnait les offenses reçues tandis qu’une autre disait qu’elle aurait préféré finir en enfer plutôt que pardonner. | |
TC0142 | TE019037 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 48 | Dans le diocèse de Cologne, un paysan mourant vit le diable le menacer avec un poteau incandescent. Il tournait la tête, mais le diable était toujours là. Le paysan compris que c’était le poteau de bornage qu'il avait déplacé de son champ dans le champ d’un chevalier. Il envoya ses proches au chevalier pour demander pardon, mais celui-ci ne l'accorda qu’à la troisième demande. Alors seulement la vision diabolique disparut. |
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TC0142 | TE019046 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 57 | Un frère-convers cistercien vit un nouveau bâtiment destiné aux moines et, saisi d'envie, monta une conspiration pour le détruire. Quand le groupe de convers arriva avec leurs instruments jusqu’au réfectoire des moines, leur inspirateur tomba subitement mort. Les autres, terrifiés, confessèrent tout à l’abbé et demandèrent pardon. |
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TC0142 | TE018824 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 21 | Dans la province de Cologne, un chevalier tua le père d’un autre chevalier. Par chance, ce dernier put ensuite s’emparer du meurtrier et s’apprêta à le tuer avec l’épée de son père. Le captif demanda grâce au nom de la croix sur laquelle fut cloué le Seigneur qui avait eu pitié du monde. Ému, le chevalier le relâcha et il devint son ami. Peu après, il se croisa et partit outre-mer. Comme il entrait dans l’église du Saint-Sépulcre, l’image du Crucifié s’inclina profondément devant lui. | |
TC0142 | TE018624 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 16 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, fut un jour attaqué dans l’église même, par un écossais ivrogne qui, en lui menaçant avec un couteau, demanda de l'argent. Heureusement, un jeune chanoine entra et bouscula violemment l'agresseur. Il l'aurait tué, mais Ensfried, ayant pitié de son ennemi, arrêta le chanoine en disant que c'était pour rire. | |
TC0142 | TE017891 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 12 | Sur les conseils d’un paysan, un jeune homme ruiné a renié Dieu dans un pacte avec le diable. Il n’a cependant pas renié la Vierge Marie. Entré dans une église pour prier la vierge, la statue de Marie s’anime pour supplier l’Enfant-Jésus qu’elle a déposé sur l’autel. Plein de contrition, elle obtient pour lui le pardon. Témoin de la scène, le chevalier à qui il avait vendu et hypothéqué ses biens, lui propose d’épouser sa fille et de récupérer ainsi son héritage par la dot. |
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TC0142 | TE019088 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 29 | Dans l'abbaye cistercienne de Preuilly, il y avait un moine qui faisait des pénitences exagérées, malgré tous les avertissements de son abbé. Après sa mort, il apparut à l’abbé accompagné de deux convers récemment morts. Interrogé sur son état, il répondit que Dieu l'avait bien puni de sa désobéissance, mais comme ses intentions étaient pieuses, il fut pardonné. Puis l’abbé demanda pourquoi l'un des convers qu'il savait pourtant avoir commis l'apostasie, avait un vêtement plus clair que l'autre. « Parce que, répondit le moine, il se releva après sa chute plus fort et plus fervent que l'autre. » En partant, le moine empiéta sur un lutrin de chœur et le brisa, laissant ainsi un signe tangible de son apparition. |
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TC0142 | TE018794 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 36 | Un moine nommé Henri fut expulsé de son monastère. Navré, il pria la Vierge Marie pour être réadmis. Malgré les efforts de l’abbé qui seul avait confiance en lui, le Chapitre général refusa de lui pardonner. Henri le prit mal et voulut même priver la Vierge de sa vénération. Toutefois, il se ravisa et continua à l'invoquer. L’abbé lui proposa alors de chercher la protection de l’archevêque de Trèves. Finalement, Henri fut réadmis, sans doute, grâce à l'intercession de la Vierge. | |
TC0142 | TE018877 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 1 | Hermann, frère-convers à Himmerod, fut chargé du labourage d'un terrain appartenant au monastère. Parmi les bœufs qu'il avait pour ce travail, il y en avait un particulièrement féroce. Une fois, irrité par le comportement du bœuf, Hermann se rendit dans la forêt voisine, y prit un bâton et s’apprêta à battre l'animal. Le bœuf, comme inspiré de là-haut, tomba à genoux devant Hermann. Le frère-convers lui accorda la miséricorde demandée. A partir de ce jour-là le bœuf devint docile. | |
TC0142 | TE019017 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 29 | À Liège, l'ex-concubine d'un chanoine devint recluse pour faire pénitence. Pleine de contrition, elle ceintura son corps de liens de fer. Un jour, comme elle priait, les liens se rompirent. Ayant peur que Dieu n'acceptât pas sa pénitence, elle consulta l’abbé de Saint-Lambert. Il lui dit qu'au contraire, ses péchés semblaient être pardonnés. |
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TC0142 | TE019006 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 18 | Un chevalier de Saxe, nommé Ludolf, chevauchait une fois vêtu d’un habit écarlate tout neuf. Il croisa un paysan dont la charrette l'éclaboussa de boue. Furieux, le chevalier coupa le pied du paysan. Plus tard, désolé de ses péchés, Ludolf se fit moine cistercien. C'est surtout le fait d'avoir mutilé le paysan qui torturait sa conscience. Finalement, une cicatrice rouge apparut sur sa cheville et son pied commença à pourrir. Plein de joie, disant qu’il était pardonné, il rendit l’esprit. |
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TC0148 | TE015310 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 918 | UNE LUMIÈRE DESCEND DU CIEL SUR EMULIANUS. — Emulianus (Aemilianus) commit un grave péché et se repentit. Il se retira dans un monastère où il mena une vie de rigueur et d’humilité. Alors qu’il se rendait comme à son habitude au pied d’une montagne pour y prier, il fut suivi à son insu par l’abbé. Une lumière descendit du ciel sur lui, provoquant la fuite de l’abbé. Interrogé par ce dernier, il avoua la vérité: quand la lumière était descendue du ciel, une voix avait dit que son péché était pardonné. | |
TC0155 | TE016160 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 32 | Un chevalier pardonne au meurtrier de son frère. La nuit, le Christ lui apparaît pour annoncer sa mort prochaine et le salut de son âme. | |
TC0155 | TE016154 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 26 | La moniale Béatrice, pleine de dévotion pour la Vierge, commet un péché avec un clerc et quitte ensuite son monastère. Contrainte à la prostitution pour vivre pendant quinze ans, elle retourne ensuite au monastère et découvre que la Vierge a pris ses traits durant les quinze années. |
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TC0157 | TE017157 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 348, l. 20 – p. 350, l. 6 | Ce récit a été rapporté à Pierre Damien par ses frères qui ont assuré l’avoir lu. Arnoul avait été duc de Lorraine, près des Flandres. Il a été le père de Pépin (Le Bref) et grand-père de Charlemagne. Touché par le Saint-Esprit, il se fit ermite. Un jour qu’il passait un pont au-dessus de la Moselle, il jeta son anneau au plus profond du courant, priant Dieu que si tous ses péchés lui étaient pardonnés, il retrouvât son anneau. Puis, il se rendit à un ermitage et y vécut. Pendant ce temps, à Metz, l’évêque mourut, et on décida de promouvoir Arnoul pour lui succéder. En tant qu’évêque, il garda l’habitude de manger du poisson, comme les moines. Un jour que son cuisinier lui préparait un poisson, il trouva l’anneau qu’il avait jeté et le fit apporter à Arnoul, qui fut plein de reconnaissance envers Dieu. Après avoir choisi un successeur, il se retira de l’épiscopat, et retourna à l’ermitage. Les actes de ce grand homme nous incitent à en faire autant |
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TC0157 | TE017331 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 87, p. 510, l. 14 – l. 23 | Dans l’évangile de Luc, on apprend que lorsque le Seigneur était en route pour Jérusalem, ses disciples entrèrent dans un village samaritain pour y demander l’hospitalité. Mais lorsque les Samaritains ne voulurent pas les recevoir, ils demandèrent au Seigneur de déchaîner sur eux le feu du ciel. Le Seigneur leur répondit qu’il n’agissait pas ainsi, qu’il n’était pas venu détruire les vies des hommes, mais les sauver. Ils poursuivirent vers un autre village. En effet, il ne faut pas chercher revanche. Si on est persécuté dans une ville, mieux vaut chercher refuge dans une autre. | |
TC0157 | TE017245 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 80, p. 410, l. 5 – p. 411, l. 22 | Cette histoire a été relatée à Pierre Damien par plusieurs personnes. Un homme avait tué une personne de plus haute dignité que lui. Pour venger la mort de son père, son fils qui ne respectaient pas la loi de l’évangile, causa beaucoup de dégâts. L’assassin se trouvait ainsi dans de grandes difficultés et décida de se rendre à la cour impériale pour y chercher remède. Apprenant cela, le fils voulut le poursuivre, soit pour l’accuser devant la cour, soit pour l’attaquer en chemin. À cette époque, l’Empereur résidait en Germanie. Le fils rattrapa l’assassin en chemin, et l’attaqua. L’autre demanda grâce, et se rendit. Il fut laissé sauf et pardonné. Ainsi, l’offensé vainquit non seulement le meurtrier de son père, mais également sa propre colère. Ils étaient alors proches de la cour impériale. Lorsqu’ils y parvinrent, on raconte que dans l’église, le crucifix s’inclina trois fois devant l’homme qui avait su se maîtriser. L’Empereur en entendit parler et le reçut avec les honneurs. Il lui fit même des cadeaux. Si cet homme avait été un prêtre, il aurait pu offrir le sacrifice divin sans rougir. | |
TC0157 | TE017254 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 85, p. 457, l. 29 – p. 458, l. 33 | À la veille de l’écriture de cette lettre (1069-1071), Pierre Damien entendit ce récit du pape Alexandre II. Ardericus, un Milanais, célébrait son mariage. Un serviteur dit que la nourriture manquait de condiment, et l’homme le reprocha violemment à sa propre mère. Pourtant, celle-ci dit qu’elle avait fourni suffisamment d’épices. Dans un moment de colère, il osa la frapper. Alors, Ardericus sentit dans la partie gauche de la mâchoire une grande douleur. Le mal s’amplifia. Sa mère, qui aurait pu lui garder rancoeur, le traita néanmoins comme on traite un fils, et s’occupa de lui. Mais la blessure se putréfiait et enflait. L’homme regrettait aussi le mariage qu’il venait de faire, car il avait peur que sa femme se tourne vers un autre. La mère se rendit à l’église Saint-Nazaire et demanda la grâce pour son fils. Elle pria longuement. Dieu l’entendit. Peu après, la chair putréfiée et l’os tombèrent, et une épaisse cicatrice se forma. L’homme retrouva la santé. Sur son visage, on voyait à la fois la cicatrice de sa propre colère, et la guérison par l’amour d’une mère. |
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TC0157 | TE017058 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 433, l. 1 – p. 434, l. 13 | Le pape Vigile était impie et criminel, mais aucun pape ultérieur n’a osé remettre en question ses ordinations. Pourtant, ce même Vigile avait comploté contre le pape Boniface afin de pouvoir occuper le siège apostolique alors que ce dernier était encore en vie. Il en fut empêché par le sénat. Il se tourna alors contre le pape Silvère, qui déjoua ses ruses et rassembla un concile pour l’anathémiser comme simoniaque et usurpateur. Vigile usa de la force impériale, de corruption et de faux témoignages pour faire condamner Silvère, qu’il envoya comme moine pénitent sur les îles Pontines. Ce dernier y termina sa vie en témoin de la foi, et après sa mort, de nombreux malades furent guéris sur sa tombe. Vigile, coupable, se fit pape. Mais Dieu lui donna le moyen de racheter sa faute : lorsqu’il refusa d’introniser le patriarche hérétique Anthimus, il fut soumis à un exil long, rude, et mourut loin de sa cité natale. Il repose dans la paix de Dieu. Les évènements qui opposèrent Silvère et Vigile sont relatés dans le Liber Pontificalis. | |
TC0157 | TE017060 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 437, l. 4 – p. 438, l. 4 | On lit dans les Gestis Pontificalibus que Polichronius, évêque de Jérusalem, tomba dans l’hérésie simoniaque et n’ordonnait des prêtres qu’en échange d’une somme d’argent. Pour une dédicace de basilique, il percevait au moins dix livres d’or. L’évêque de Rome, Sixte, réunit un concile, et le condamna à être déchu de son titre. Pour son revenu, il ne reçut alors que trois propriété ecclésiastiques en usufruit. L’évêque Theodolus assura le vicariat de son évêché. Mais neuf mois plus tard, lorsque Jérusalem fut dévastée par la famine, Polichronius vendit ce bien et utilisa l’argent gagné pour venir en aide aux pauvres. Le diacre Priscus l’accusa alors d’avoir vendu indûment des biens de l’Église. C’est ainsi que l’histoire vint aux oreilles de Sixte. Le souverain pontife avertit alors l’empereur, et dans un concile dans lequel ils siégeaient tous deux, ils comparaient Polichronius à la veuve de l’évangile. Ils décidèrent, pour sa charité, de le rétablir dans sa charge épiscopale. | |
TC0158 | TE016853 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 379 | Le rusé voleur.– Il coupe la tête de son oncle, qui a commis un vol avec lui, pour qu'on ne le reconnaisse pas; il fait les funérailles de son oncle sans jamais se laisser prendre; il possède la fille du roi. Cinq ans plus tard, l'enfant né de la fille du roi reconnaît son père; le voleur est donc découvert, mais on lui pardonne. |
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TC0158 | TE017008 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 466 | Le fils prodigue et le bon fils.– Un père pardonne tout à un fils prodigue, même après qu'il a voulu l'assassiner, tandis que le second fils, qui se conduit bien, est traité durement. | |
TC0158 | TE016894 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [C] | La femme qui, sauvée par son mari, prend pour amant un estropié.– Une femme qui a été sauvée de la famine par son mari, prend pour amant un estropié. Elle essaie vainement de tuer son mari et revient dans le pays où celui-ci a été nommé roi, portant l'estropié sur ses épaules. Le roi lui pardonne. |
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TC0158 | TE016968 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 426 | Le socque du futur Çâkyamuni.– Cinq ermites, qui sont des futurs Buddhas, se font servir par l'un d'entre eux qui est le futur Çâkyamuni; ce dernier est chassé par ses quatre compagnons pour leur avoir apporté à manger trop tard; il laisse tomber dans l'eau un de ses socques précieux; il meurt et il est enterré avec l'autre socque à son pied. Il renaît dans la condition de fils de magicien qui s'occupe de magie noire, puis devient inopinément roi. En cette dernière qualité, il traite en égal le brahmane qui lui a prédit sa grandeur future; le brahmane, devenu arrogant, est chassé; il trouve le socque précieux qui était autrefois tombée dans l'eau et le rapporte au roi pour rentrer en grâce; il reçoit l'ordre de retrouver l'autre socque; il rencontre les quatre ermites qui lui indiquent l'endroit où a été enterré le cinquième ermite et prend le socque qui était resté au pied de ce dernier. |
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TC0158 | TE016508 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 81 | Le mariage de la belle princesse Clarté de Lune avec le prince très laid.– Un fils de roi extrêmement laid a été marié à une fille très belle; pour qu'elle ne prenne pas en horreur son mari, on ne permet aux époux de se rencontrer que la nuit; le prince désire cependant voir sa femme, il se présente à elle sous divers déguisements; la princesse, de son côté, attend un soir que son mari soit endormi et prend une lumière pour éclairer son visage; dès qu'elle l'a vu, elle est saisie d'effroi et s'enfuit dans le pays du roi son père. Le prince va à sa recherche et tente de regagner ses bonnes grâces par divers moyens. Sept rois viennent demander la main de la princesse, et comme, grâce à une ruse de Çakra, ils ont reçu tous les sept le consentement du père, celui-ci, pour éviter une guerre affreuse, décide qu'il coupera sa fille en sept. Le prince intervient alors, humilie la princesse qui demande son pardon et triomphe des rois rivaux. |
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TC0158 | TE016900 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [J] | Les deux bons nâgas et le méchant petit nâga.– Les deux bons nâgas Datta et Upadatta sont injuriés par un méchant petit nâga. L'aîné des bons nâgas engage, son frère à pardonner l'offense. | |
TC0158 | TE016901 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [K] | Le magicien qui s'empare d'un nâga.– Un nâga bienfaiteur du royaume est pris par un magicien; il est délivré par le roi de Kâçî et pardonne à son ennemi. | |
TC0160 | TE017422 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°105 | Un ermite possède une lettre qu'il aime lire souvent. Il pleure tendrement à chaque lecture et remercie le Seigneur dévotement afin qu'il lui pardonne ses péchés. | |
TC0160 | TE017419 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°102 | Un chevalier, qui avait un très beau manoir, vole les gens qui passent sur son chemin. Il a pourtant la bonne coutume de saluer la Vierge Marie chaque jour par un " Ave Maria" . Un jour, un saint homme passe près de sa maison et il le dépouille. Mais celui-ci demande à parler au seigneur du manoir afin de lui dire quelque secret pour son profit. Les voleurs le mènent au seigneur et le saint homme lui prie de faire venir toute sa maison devant lui. Lorsque tout le monde est présent, le saint homme constate qu'il manque une personne. On s'aperçoit que le chambellan du seigneur est absent et on le fait venir. Le saint homme lui demande alors d'où il vient. Le chambellan répond qu'il n'est pas un homme mais un diable d'enfer qui a pris la forme d'un homme et qui demeure avec ce chevalier depuis 14 ans dans l'espoir de voir ce dernier oublier un jour la salutation à la Vierge Marie afin de pouvoir l'étrangler. A ces mots, le chevalier se jette aux pieds du saint homme et lui demande pardon pour ses péchés. Le saint homme ordonne au diable de partir. | |
TC0160 | TE017221 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°38 | Un homme de loi du pape prie un chevalier de la région d’Amiens de venir en aide à l’Eglise. Pour cette raison, il pardonne l’âme de son père décédé et aide l’Eglise le temps d’un carême. Peu après, son père lui apparaît et le remercie de l’avoir sauvé par son pardon. | |
TC0160 | TE017290 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°65 | Histoire d’un chevalier très convoiteux, orgueilleux, luxurieux et gourmand qui a pris pour habitude de voler et piller les bons marchands et toutes sortes de gens, mais qui ne supporte pas entendre de jurons prononcés sur le Christ. Or, un jour, il entend un homme jurer et blasphémer sur le Christ. Le chevalier descend alors de cheval, frappe l’homme et le laisse ainsi pour mort. Les amis de l’homme vont se plaindre au souverain prince du pays qui demande à voir le chevalier. Quand il entend pourquoi le chevalier l’a battu, le sire le pardonne immédiatement et lui donne le droit de corriger tous ceux qui insultent le Christ. Après une longue vie, il meurt d’une maladie. Une nuit, Dieu lui envoie un saint ange qui lui demande de se confesser afin que le diable n’ait pas connaissance de ses fautes. Le chevalier lui répond que cela fait trente ans qu’il ne s’est pas confessé et que ses péchés sont bien trop nombreux à raconter. L’ange le rassure en lui disant qu’il possède une liste de ses péchés et qu’il lui soufflera quand le prêtre se tiendra à son chevet. Le jour de sa mort, le chevalier énumère ses péchés un à un, aidé par l’ange. Après la communion, il s’endort doucement et voit le corps du Christ crucifié sur la croix qui lui dit combien il a été un grand pécheur mais qui lui pardonne tous ses péchés car il a protégé son nom. |
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TC0160 | TE017407 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°91 | Un pauvre chevalier tue, par mauvaise aventure, le frère d'un autre chevalier. Un vendredi, le chevalier est à l'église et demande comment il peut réparer sa faute. On lui conseille de demander au chevalier pardon au nom de Jésus Christ, ce qu'il fit. Au moment où le chevalier accepte le pardon, le crucifix descend du mur, prend des bras le chevalier et l'embrasse. Depuis, le chevalier vit saintement. | |
TC0162 | TE017774 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 02 | LE VOYAGE DU TENGU CHINOIS CHIRAYÔJÛ AU ROYAUME DU JAPON.– Un puissant tengu de Chine rend visite à un tengu du Japon. Tous deux prétendent dominer, après les avoir châtiés, tous les moines qui se livrent à de mauvaises actions. Le tengu japonais propose au tengu chinois de châtier des moines qui le méritent. Ils s’envolent jusqu’à un stûpa au sommet du mont Hiei, où le tengu japonais, demande à l’autre tengu de prendre la forme d’un vieux maître de la loi et de donner une bonne correction au premier qui passera. Le tengu japonais se cache, de peur d’être reconnu. Un vicaire, sur un palanquin à dos, arrive, mais rien ne se passe. Questionné par le tengu japonais, le tengu de Chine, tapis dans la vallée, dit que le moine a disparu, et qu’il a vu de grandes flammes s’élever au-dessus du palanquin à dos. Le tengu japonais se moque de lui, et lui demande de ne pas rater le prochain qui se présentera. Un abbé se présente avec sa suite sur le chemin, précédé par un garçon appuyé sur une canne. Le tengu japonais tapi dans les buissons, voit le garçon courir et pousser avec sa canne le vieux maître de la loi qui s’enfuit pour aller se cacher. Quand il le retrouve, le tengu japonais dit à l’autre tengu que sa conduite est vraiment honteuse. Celui-ci se défend en rétorquant qu’il a préféré se sauver devant la vélocité de ce garçon. Le tengu japonais réplique qu’avant de retourner en Chine, pour ne pas se couvrir de honte, il doit accomplir sa tâche. Le tengu japonais retourne se cacher, et laisse le tengu chinois en attente devant le stûpa. Le cortège du grand maitre de la montagne s’avance sur le chemin. Comme les fois précédentes, le tengu chinois est allé se cacher. Un garçon demande aux serviteurs redoutables qui l’accompagnent de trouver et d’attraper un individu nuisible qui se cache en cet endroit. Ils saisissent le vieux maître de la loi, le piétinent et le battent. Questionné, le tengu dit aux jeunes servants qu’il est venu de Chine pour regarder passer les gens. Il raconte ses trois rencontres et ses raisons d’être épouvanté : Les flammes au-dessus du palanquin du vicaire récitant inlassablement la Formule du Monde du Feu; la barre de fer d’un gardien de Fudô (divinité protectrice de Bouddha) dont l’abbé invoquait les parles véritables ; la concentration du grand maître selon les préceptes du Shikan (Texte du Tendai). Il ajoute qu’il a été capturé car saisi d’épouvante, il n’a pu assez bien se cacher Le garçon, ne jugeant pas son crime bien grave, demande alors de le relâcher. Le tengu japonais le rejoint, et se moque à nouveau de lui. Mais le tengu chinois, les reins brisés, éploré, se plaint d’avoir eu affaire à des gens pareils à des Bouddhas vivants. Le tengu japonais admet qu’il a voulu montrer ces gens du petit pays au tengu du grand pays, pensant qu’il leur donnerait une sévère leçon. Le tengu japonais emmène le tengu chinois et lui donne des bains chauds pour soigner ses reins avant son retour en Chine. |
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TC0163 | TE018111 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 47. | UN MOINE QUI FAIT PÈLERINAGE AU SANCTUAIRE DE HIYOSHI SE CHARGE D’UN MORT.– Un moine qui revient de pèlerinage au sanctuaire de Hiyoshi, traverse Ôtsu et voit une jeune femme en sanglots devant une maison. Pris de pitié le moine interroge la femme. Celle-ci, comprenant que le moine est en pèlerinage, refuse de lui répondre. Le moine sent qu’il devrait se tenir à distance, mais il insiste et la femme raconte que sa mère est morte le matin même, et qu’elle ne sait comment l’ensevelir. En effet, ce sont des moines qui prennent ordinairement en charge les obsèques, mais comme la pureté rituelle est exigée par le Shintô, et que ce moine accomplit un pèlerinage dans un sanctuaire Shintô, il doit se mettre à l’abri de toute souillure, et donc s’éloigner de la mort. Le moine très ému par la détresse de la femme, verse lui aussi des larmes et prie alors les dieux et les Bouddhas de lui pardonner. Il dit à la femme de ne plus se désoler et propose d’ensevelir la morte. Pendant la nuit il transporte le corps et procède aux rites funèbres. Puis, ne trouvant pas le sommeil, il décide de repartir le lendemain matin au sanctuaire de Hiyoshi pour trouver une réponse pour ne pas perdre le bénéfice de ses quelque quatre-vingts jours de pèlerinage. Quand il arrive au sanctuaire, une foule est assemblée et écoute les paroles de la prêtresse de Jûzenji [divinité vénérée, avatar du Bodhisattva Jizô]. Le moine, se sentant coupable de sa transgression, se tient à l’écart. Il s’apprête à s’en retourner quand la prêtresse l’interpelle. Tremblant, il s’approche et la prêtresse lui dit qu’elle a vu ce qu’il a fait la nuit dernière. (En réalité c’est le Bouddha qui parle par la bouche de la prêtresse). Le moine est pétrifié de peur, mais elle lui dit que sa conduite a été admirable. Puis elle lui murmure à l’oreille : « Ma nature foncière n’est pas celle d’un dieu. C’est en raison de ma profonde compassion que j’ai fait descendre ma Trace en ce monde. Comme je l’ai fait pour éveiller les hommes à la foi, les interdits ne sont que des expédients, dépourvus de réalité. Ceux qui possèdent l’intelligence des choses le savent d’instinct. ». Elle demande au moine de ne pas divulguer ses paroles, car des hommes bornés et de peu de foi, ignorant qu’elle a été touchée par l’exceptionnelle compassion du moine pourraient se réclamer de ce précédent. Le moine, empli de gratitude et d'émotion s’en retourne. Par la suite, nombreuses sont les occasions où il bénéficie des grâces du Bouddha. |
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TC0163 | TE018071 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 9. | LE MOINE BUSSHU, AU VAL DE SHIMIZU, PRÈS DE LA COLLINE DE KAGURA.– Un voleur pénètre dans le pavillon des purifications où réside le moine Busshu parti ramasser du bois. Il dérobe de menus objets et s’enfuit. Mais il constate qu’il se retrouve sur les lieux de son méfait, malgré toutes ses tentatives pour s’en éloigner. Quand le moine revient, le voleur lui promet de lui rendre tous ses objets volés, si le moine le laisse enfin rentrer chez lui. Busshu, très compatissant, laisse le voleur tout emporter. Des années plus tard, le moine, se faisant construire un ermitage, voit le charpentier se régaler en dégustant un poisson. Il demande alors à une pieuse laïque qui lui apporte des offrandes régulièrement, de lui servir du poisson. Celle-ci, indignée par cette incroyable requête, lui sert malgré tout du poisson préparé avec soin. Le moine mange, met les restes dans un pot pour plus tard. La femme, jugeant cette conduite regrettable, propose pourtant au moine de lui cuisiner encore du poisson. Mais il refuse, disant son envie passée. Ce même Busshu, malade, seul dans son logis délabré, par une nuit éclairée par une lune très brillante, récite à haute voix l’invocation au Bouddha. Tous l’entendent s’écrier qu’il est enfin heureux. Au petit jour, on le trouve assis sur ses talons, paumes jointes, comme plongé dans le sommeil. |
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TC0163 | TE018161 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 92. | LA FILLE DE TACHIBANA NO ISSÉI SE REND SUR LES LIEUX DE SON EXIL.– La fille de Tachibana no Isséi ne supportant pas le départ de son père en exil veut partir avec lui. Malgré le refus catégorique des officiers de l’escorte, la jeune fille suit le cortège secrètement chaque nuit, relais après relais. Après un voyage très difficile, affaiblie et amaigrie, elle finit par rejoindre son père. Peu de temps après son arrivée son père meurt et la jeune fille s’acquitte jour et nuit de ses derniers devoirs. Tous éprouvent compassion et chagrin à son égard et nombreux sont ceux qui la vénèrent et nouent un lien [Un lien de salut que l’homme cherche à établir avec le Bouddha par l’intermédiaire d’un saint homme] avec elle. Après quelque temps, la jeune fille dit au gouverneur qu’elle veut obtenir la grâce de l’empereur pour son père défunt, rapporter à la capitale ses restes et lui rendre les derniers devoirs de piété filiale. Le gouverneur, ému par l’exposé des faits, donne son consentement. Pleine de joie, la fille remonte à la capitale avec la boîte contenant les cendres de son père suspendue à son cou. Ainsi on parvient toujours, hier comme aujourd’hui, à réaliser ce que l’on a sincèrement conçu avec une ferme volonté. |
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TC0163 | TE018167 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 98. | UN HOMME QUI A EU DES RAPPORTS AVEC SA FEMME SUR LE MONT KIBÛ, DEVIENT AVEUGLE DES ANNÉES PLUS TARD.– Au terme d’un pèlerinage au mont Kibû, un homme et son épouse se reposent dans le pavillon de prière. Ils s’assoupissent et quand l’homme s’éveille, encore embrumé par le sommeil et oubliant qu’il est en pèlerinage et non chez lui, a des rapports avec sa femme. Peu à peu le mari sort de son sommeil et estime sa conduite inqualifiable. Ne sachant que faire, lui et sa femme se retirent de la présence de l’auguste Kongôzô-ô [divinité ésotérique vénérée sur le Kibû souvent représentée sous forme d’une grande figure noire à l’expression irritée], vont à la rivière pour de minutieuses ablutions, se lamentent et vont demander pardon avant de repartir. Ils gardent cette affaire secrète et pendant des mois et des années, ils attendent la venue d’un châtiment. Mais rien ne se produit. Après quarante ans, un de leurs proches prépare son départ pour l’auguste pic pour se livrer à d’excessives austérités. Le mari qui est devenu un vieil homme lui dit que ce n’est certainement pas nécessaire, et il raconte l’acte qu’il a commis en présence de Kongôzô-ô. Il ajoute qu’il ne lui est rien arrivé depuis tout ce temps et que la question est simplement de dire les choses ou de les taire. Le proche du mari est effaré par la conduite déplorable de ce dernier. Le mari part se coucher après ces beaux discours et perd durant la nuit l’usage de ses yeux. La divinité, devant la stupidité de l’homme ordinaire et le sérieux de sa contrition lui avait pardonné ; mais la faute commise à été aggravée par la légèreté de l’époux devant la sollicitude des Bouddhas et la tentative de troubler la foi d’autrui. |
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TC0163 | TE018090 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 28. | LE GOUVERNEUR DE L’IYO, ENTRÉ EN RELIGION, ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– 1) Le gouverneur de l’Iyo Yoriyoshi ne fait que commettre des péchés depuis sa jeunesse, se livrant à de nombreux massacres. Chacun pense que c’est assurément l’enfer qui attend cet homme. Mais Yoriyoshi entend un moine retiré du monde parler de l’impermanence du monde et de la crainte qu’inspire la rétribution des fautes. A ces mots le gouverneur éveille son cœur, se rase le crâne et passe sa vie à demander la Renaissance au paradis. Plein de compassion, il se livre à de pieux exercices dans la chapelle du moine et verse tant de larmes que celles-ci coulent à flots jusqu’au sol du jardin. Par la suite il dit être sûr d’accomplir sa Renaissance. Son cœur résolu qui s’est éveillé en lui ne diffère en rien de celui qui le poussait à faire tomber une citadelle rebelle. On rapporte qu’il connaît une fin merveilleuse et accomplit sa Renaissance. Il ne faut pas se rabaisser, même si l’on a commis de nombreux péchés. Quand on éveille sérieusement son cœur, on accomplit sa Renaissance. 2) Le fils de Yoriyoshi, lui, manque d’un ami de bien et n’éveille pas en lui son cœur contrit. Il est atteint d’une grave maladie quand une femme, voisine de sa demeure, voit en songe d’innombrables êtres terrifiants qui lui disent venir arrêter quelqu’un. Puis ils poussent un homme devant eux et un être au-devant du cortège porte un écriteau avec cette inscription : « Condamné à l’enfer sans répit ». Tirée de son rêve, la femme apprend que le fils de Yoriyoshi a expiré à l’aube. |
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TC0165 | TE018300 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 48, pp. 112-115 | Baudouin, seigneur du château de Guise (sur le territoire de Reims), est un homme violent et sans crainte de Dieu, dont la seule qualité est sa dévotion à Pierre, alors abbé d'Igny. Sentant la mort approcher, Baudouin obtient de sa femme la permission d'entrer à Igny, où il meurt avant de pouvoir devenir moine. Les moines ont des visions de lui, et Herbert en raconte quelques-unes, rapportées par Pierre lui-même après avoir été encouragé à le faire. La nuit de sa mort, Baudouin apparaît en vision à un moine, où il affirme avoir le soutien de saint Benoît, qui l'envoie à Pierre pour devenir moine. Cette même nuit, Pierre craint pour l'âme de Baudouin et prie pour lui auprès de tous les saints. Alors qu'il est sur le point de s'endormir, dans un état de demi-sommeil, Satan lui apparaît et l'assaille en lui demandant pourquoi il veut lui enlever Baudouin. Pierre lui ordonne de ne pas faire de mal à une âme confessée et pénitente, après quoi Satan disparaît. Pendant trente jours, tous les moines, et en particulier l'abbé, prient pour l'âme de Baudouin. Un jour, un abbé bénédictin arrive à Igny et, précédemment insulté par Baudouin, lui pardonne devant sa tombe. Baudouin apparaît cette même nuit à Pierre, reconnaissant, guéri de la lèpre et paré d'une cicatrice récente. Le vendredi de Pâques, au début de l'office de none, deux jeunes hommes baignés de lumière apparaissent et présentent à l'autel Baudouin vêtu de noir, en signe de pénitence. A partir de ce jour, il n'apparaît plus, signe de son absolution. |
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TC0165 | TE018389 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 136, pp. 249-250 | Rodolphe, un moine de La Prée-sur-Arnon, avant d'entrer au monastère, se rend à Jérusalem, où il entend l'histoire suivante qu'il raconte ensuite à Herbert. Un homme très riche et noble joue aux dés dans la région de Jérusalem. Bien qu'ils ne se connaissent peu, il jure (devant l'autre joueur) sur la croix et le tombeau du Christ de toujours dire la vérité. Mais l'autre n'est pas convaincu : alors l'homme insiste sur le fait que l'autre devra le payer par sa propre barbe et son menton. Aussitôt, sa barbe se détache de sa peau et, comprenant la gravité de son faux serment, il va demander pardon devant le Saint-Sépulcre, puis confesse publiquement son péché devant le patriarche de Jérusalem. |
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TC0165 | TE018201 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 7, pp. 29-32 | Un convers de Clairvaux, célèbre pour sa douceur et son humilité, récitait un "Notre Père" chaque fois qu'il était sermonné par un confrère, et son exemple inspirait les autres. Un jour, alors qu'il traverse une forêt, il est attaqué et dépouillé par des voleurs. Il prie Dieu de pardonner leurs péchés ; les voleurs, en le voyant, sont pris de remords et lui rendent les biens volés. Le jour de sa mort, un moine d'un autre monastère, également saint et mourant, raconte à ses frères une vision qui vient de lui apparaître, dans laquelle le ciel se préparait à accueillir un saint de Clairvaux, avec le même soin qu'on réserve aux rois et aux empereurs. Un ange explique sa vision au moine, en lui disant qu'il doit l'annoncer à son réveil : il s'exécute, puis décède. Les moines, en comparant l'heure de la mort, ont identifié le saint de Clairvaux : c'est l'humble frère qui avait été volé. Saint Bernard, ayant entendu cette vision avec ses frères, s'étonne de leur émerveillement. Il affirme qu'il est certain que quiconque persévérant dans l'ordre cistercien avec humilité et obéissance reçoit automatiquement une gloire immortelle. |
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TC0165 | TE018374 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 121, pp. 225-227 | Gérard, abbé d'Aulne, raconte à Herbert l'histoire du comte Philippe de Looz, mort quelques années plus tôt. Un jour, deux ans après sa mort, il apparaît à un de ses chevaliers sous l'apparence d'un voyageur. Reconnu par sa voix, Philippe dit qu'il est dans un lieu de souffrance. Il demande au chevalier de dire à sa femme de faire l'aumône, de prier et de construire l'hôpital pour les pauvres qu'il avait prévu de faire au cours de sa vie, mais plus grand et plus beau que ce qui était prévu. Peut-être espère-t-il ainsi obtenir la miséricorde divine. Pour prouver la vérité de la vision, il indique la somme d'argent qu'il avait prévu de dépenser pour dorer l'autel du Saint-Sépulcre, somme dont seule sa femme avait connaissance. Le chevalier parle à la comtesse et le jour prévu, il revient avec l'abbé de Villers et le chapelain. En entendant un bruit terrible, ils font le signe de croix. Philippe apparaît et leur dit de ne pas s'approcher à cause du feu qui le consume. Après avoir chevauché avec eux pendant quelque temps, Philippe, qui chevauchait jusqu'ici en ligne droite sans craindre les obstacles, disparaît soudainement, provoquant l'étonnement et la tristesse des autres. |
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TC0165 | TE018403 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 150, pp. 269-270 | Un matin, un moine de Saint-Remi à Reims récite le psautier, quand il voit un moine d'apparence misérable et difforme, nu jusqu'aux reins, poursuivi et mis en pièces par deux terribles chiens noirs. Après avoir fait le signe de croix, il lui demande qui il est ; l'autre lui répond qu'il était le prévôt du même monastère mais que, pour ses péchés, il est poursuivi par des chiens à travers les montagnes et les vallées. Il supplie ses frères de lui venir en aide. L'abbé, après avoir entendu un récit de la vision, fait réciter des prières par la communauté. L'homme réapparaît en disant que grâce à la miséricorde divine et aux supplications de ses frères, il n'a plus qu'un seul des deux chiens à sa poursuite. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018222 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 26, pp. 55-56 | Albert, forgeron et moine à Boulancourt, près de Troyes, raconte à Herbert qu'il a vu le moine Simon sortir du chœur et traîner hors de l'église un convers du nom de Christian. Voyant alors que Simon est encore dans le chœur, il se rend compte qu'il a vu un diable. Christian, après s'être enfui avec de nombreux vêtements, revient et obtient le pardon, en disant qu'il n'a pas vu de démon, mais qu'il a seulement succombé à sa propre convoitise. Malgré les promesses, avant la fin de la semaine, il s'échappe à nouveau, mais est frappé par la maladie, revient et, pardonné, meurt le troisième jour après s'être confessé. |
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TC0165 | TE018384 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 131, pp. 241-243 | Éverard des Barres, maître des Templiers depuis 1148, quitte la vie séculière pour devenir moine à Clairvaux, où il vit pendant vingt-huit ans. Inquiet de ses erreurs passées, il a un jour une vision du Christ annonçant que ses péchés lui sont pardonnés. Il raconte à Herbert un événement mémorable en Allemagne, dont il a entendu parler à son tour par des compagnons fiables. Un noble chevalier meurt, et après un certain temps, rouvre les yeux. Tous lui demandent avec étonnement ce qui s'est passé. Il répond à sa femme et à son frère présents qu'après sa mort, il a été conduit devant un tribunal. Le verdict tombé, il comprend qu'il est condamné - mais grâce à l'intercession de quelques saints, il a la possibilité de revenir à la vie pour compenser deux péchés : des dettes et un mariage illicite. S'adressant à sa femme, il lui dit que puisqu'ils étaient parents de sang, ils n'auraient pas dû se marier ; il lui demande d'entrer au monastère et de prier pour eux deux. Elle accepte volontiers, et le chevalier appelle ses débiteurs, demandant à son frère de leur rembourser ce qu'il leur doit. Un juif arrive et réclame une dette de 300 sous. Éverard lui dit qu'il n'a aucun droit au ciel ou sur terre, mais ne voulant pas le juger avant sa mort, il le paie malgré tout. Après une longue discussion, il meurt. |
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TC0165 | TE018297 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 45, pp. 102-105 | Étienne Harding, en tant qu'abbé, accueille d'abord Bernard à Cîteaux et le fait ensuite abbé de Clairvaux. Novice, Bernard avait l'habitude de réciter les sept psaumes de la pénitence pour l'âme de sa mère. Un jour, par négligence ou par oubli, il ne les termine pas. Étienne, informé par le Saint-Esprit, lui demande le lendemain pourquoi il ne les a pas tous récités. Bernard demande immédiatement pardon pour sa négligence. Cet incident le rend encore plus attentif à respecter ses intentions, aussi bien en public qu'en privé. Un jour, au cours d'une épidémie de peste et par grand froid, Étienne dit à l'un des moines de Cîteaux de se rendre à la foire de Vézelay pour acheter des chariots et des animaux de trait, pour les remplir de vêtements, de nourriture et de tout ce qui est nécessaire au monastère. Lorsqu'on lui demande de l'argent, Étienne ne peut donner que trois deniers. Pour le reste, il compte sur la miséricorde de Dieu. Une fois parti, le moine est recueilli par un homme qui, conscient de sa pauvreté, se rend chez un voisin riche et mourant qui accepte de fournir au moine tout ce que l'abbé lui a demandé. Au moment de repartir, il envoie un messager pour annoncer son retour ; Étienne rend grâce à Dieu et organise une procession de moines pour accompagner l'arrivée des chariots. A partir de ce jour, le monastère n'est plus jamais en pénurie de biens séculiers et conserve toujours une abondance de biens spirituels. Herbert ajoute ici l'épisode de la conversion d'Étienne, tel que raconté par Guillaume de Malmesbury dans sa Gesta Regum Anglorum. Il se rend à Rome avec un compagnon, chante le psautier quotidiennement et dans son intégralité. Après son entrée au monastère de Molesme, il travaille à la fondation de l'ordre cistercien, puis il devient l'abbé (de Cîteaux). Il choisit de démissionner en fin de vie. Il est remplacé par Guido, un homme de belle apparence, mais corrompu de l'intérieur. Étienne s'en aperçoit au cours d'une vision où il voit Guido avec un esprit impur dans la bouche. Au bout d'un mois seulement, Dieu révèle l'indignité de Guido qui est évincé. |
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TC0166 | TE018481 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 62, 2 | Un serviteur devait dix mille talents à son maître. Il fit pénitence et obtint l'annulation de sa dette. Cependant, il refusa de remettre la dette de cent deniers que lui devait un autre serviteur. Apprenant cela, le maître ordonna donc à son serviteur de rembourser la dette qu'il avait effacée. Cette parabole vaut pour le pardon : si nous ne pardonnons pas du fond du coeur ce qui nous a blessés, alors Dieu exige de nouveau ce qu'il avait remis par la pénitence. |
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