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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Chant | Song | Gesang | Canto | Canto
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001486 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 22 | Par la bouche d’une jeune fille possédée, le diable dit être l’auteur d’une chanson paillarde sur saint Martin qu’il a communiquée en Brabant, en Gaule et en Teutonie. | |
TC0001 | TE001446 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 7 | Discussion sur la nature vocale ou mentale de la louange des anges. La veille de l’Assomption, quatre chanoines de Soissons, ville alors excommuniée, se réunissent sur une montagne en dehors de la ville pour célébrer la fête. Après complies et un frugal repas, ils se reposent à terre, puis se lèvent pour matines. Pour laudes, quatre anges chantent les répons. Puis les chanoines chantent le Te Deum. Thomas de Cantimpré connaît le prieur et un chanoine. |
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TC0001 | TE001452 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 41, 3 | En Brabant, le corps d’une religieuse en extase émet un curieux chant de louange sans paroles. | |
TC0001 | TE001449 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 10 | En France, au temps du roi Philippe, lors d’un office, les chants d’un chapitre de chanoines sont interrompus par une voix céleste qui se plaint de la mauvaise qualité du chant. |
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TC0001 | TE001448 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 9 | Origines du chant de louange et des heures canoniques. Emotion et larmes de saint Augustin à l’audition de ces chants. Comparaison entre le vin et les cantiques. | |
TC0001 | TE001447 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 8 | Dans un monastère de moniales cisterciennes, en Brabant, on entendit chanter les anges à la mort d’un chapelain. |
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TC0001 | TE001372 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 13 | Un garçon tué par les juifs est retrouvé vivant dans le tombeau. | |
TC0001 | TE001339 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 8 | Un oiseau merveilleux berce les souffrances d’une dame malade par son chant mélodieux à toutes les heures canoniales. | |
TC0001 | TE001187 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 11, 3 | Un chanoine régulier très dévot est persécuté par des prélats. Il prie saint Maurice. Et lorsqu’il tombe malade le chant des anges parvient à le consoler et à le guérir. |
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TC0003 | TE001687 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 75 (3) | Un enfant ravi dans le ciel durant une épidémie de peste, revient sur terre pour énoncer le cantique en l’honneur de la Trinité qui permet de sauver la population immédiatement. | |
TC0003 | TE001620 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 46 | La Vierge apparaît à la jeune Musa pour lui conseiller de se préparer chastement à la mort, en abandonnant chants et danses. | |
TC0004 | TE002844 | Jordanus de Pisis | Esempi : 193 (1) | Variété des arts. Une chanson nomme de nombreux arts, mais pas tous : comme la construction des orgues à Paris, l’intaille des pierres précieuses, puisque... | |
TC0006 | TE003381 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 34 | Le diable apparut, comme quelqu’un de lourdement chargé, à un pieux religieux dans le choeur des moines. Au frère qui l’interrogeait sur la nature de son sac plein, Satan répondit : " Ce sont les syllabes escamotées dans la psalmodie par ces moines, ainsi que les mots et les vers des psaumes qu’ils ont, tels des voleurs, soustraits cette nuit au service de Dieu et dont ils rendront compte. " | |
TC0010 | TE000930 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D103 | [D204 : La Vierge éclaire et illumine les croyants, et elle protège ceux qui reviennent à la foi]. Un enfant juif reçoit l’eucharistie avec les enfants chrétiens le jour de Pâques. De retour chez lui, il le dit à ses parents qui s’emportent, allument un grand feu dans le four, et y enferment l’enfant. Le soir ou le lendemain, ils entendent un chant qui vient du four, et retrouvent leur enfant indemne, tenant en main la " semblance " de l’hostie qu’il avait reçue. Il leur explique qu’une belle dame a éteint les flammes de son manteau, le préservant de tout mal. |
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TC0010 | TE000948 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D204, 2 | Un enfant juif reçoit l’eucharistie avec les enfants chrétiens le jour de Pâques. De retour chez lui, il le dit à ses parents qui s’emportent, allument un grand feu dans le four, et y enferment l’enfant. Le soir ou le lendemain, ils entendent un chant qui vient du four, et retrouvent leur enfant indemne, tenant en main la " semblance " de l’hostie qu’il avait reçue. Il leur explique qu’une belle dame a éteint les flammes de son manteau, le préservant de tout mal. |
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TC0011 | TE003094 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 132a-b | Les chants, danses, ornements, perruques arborées par les femmes dans les fêtes, se transformeront en plaintes, sac, cendre et calvitie après la mort. | |
TC0011 | TE003027 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 88a (3) | Les adulateurs sont comme les sirènes qui , par leurs chants, endorment les marins et les conduisent au naufrage. Seuls les marins avertis se bouchent les oreilles. | |
TC0011 | TE003159 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 186a | Après avoir nié le Christ, Pierre s’est caché dans une fosse durant trois jours durant lesquels il pleura sans discontinuer. C'est là que le Christ ressuscité lui serait apparu. | |
TC0012 | TE002682 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 46 | Thémistocle préfère le poème qui chante le mieux les louanges de son esprit. | |
TC0020 | TE003839 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 314 | De peur de perdre sa vache, un homme lui attache une cloche autour du cou. On peut comparer cette vache à la femme qui mène une danse comme si elle avait une cloche diabolique au cou. Au son de la musique, le diable dit : " Je n’ai pas encore perdu ma vache" . | |
TC0020 | TE003581 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 56 | Un prêtre chantant avec une voix d’âne fait pleurer une femme qui, en l’entendant, se rappelle de son âne mort. |
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TC0020 | TE003591 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 66 | Un homme pauvre perd sa joie et ses chansons dès lors qu’il trouve de l’argent caché par son riche voisin jaloux de son bonheur. Quand il comprend la ruse de son voisin, il maudit cet argent et le rend à son propriétaire. | |
TC0020 | TE003800 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 275 | Une jeune fille voit la Vierge accompagnée de jeunes vierges, et désire se joindre à elles. Pour cela, il faudra qu’elle s’abstienne de rire pendant trente jours. Après avoir tenu sa promesse, la jeune fille meurt et rejoint la Vierge et ses compagnes au ciel. |
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TC0020 | TE003544 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 19 | Le diable remplit un sac avec les syllabes, mots et versets des psaumes abrégés ou omis par le moine durant sa psalmodie. | |
TC0020 | TE003603 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 78 | Un roi accompagné d’un de ses officiers aperçoit un pauvre en haillons, sa femme chantant, dansant et louant son époux. L’officier explique la scène par une allégorie de la vie terrestre et de la vie céleste : ceux qui aiment cette dernière, méprisent la première. | |
TC0020 | TE003616 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 91 | Fable du corbeau et du renard. | |
TC0020 | TE003767 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 242 | Dans certains endroits, les concubines des prêtres sont honnies, au point que personne ne veut donner ou recevoir d’elles le baiser de paix durant la messe pour ne pas en perdre le mérite. Pour ce moquer d’elle, le peuple utilise une formule magique en français - " je vaus convie sorriz et raz, que vos n’aies part en ces tas, ne plus que n’a part en la messe, cil qui prent pais a la presteresse" - qui est prononcée à l’encontre des souris et des rats afin de les tenir éloignés du grain. |
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TC0021 | TE004172 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 194 | Un prêtre qui a entendu toute la nuit une chanson de danse la dit à la messe au lieu de Dominus vobiscum. | |
TC0021 | TE003976 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 49 | Marie sauve d’un ouragan des clercs qui chantent Ave Maris Stella. |
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TC0021 | TE003968 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 41 | Marie accueille à sa mort un clerc dévot qui aimait chanter l’antienne Gaude Dei Genitrix. | |
TC0021 | TE004123 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 192 | Des femmes qui dansent se sont fait un mannequin de paille; quand elles veulent qu’il chante, c'est le diable qui se fait entendre avec un cri si horrible que certaines femmes meurent de peur. |
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TC0030 | TE005364 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 41 | La colombe supplie le corbeau de lui rendre son petit. Le corbeau lui ordonne alors de chanter. Elle chante, mais le corbeau n'aime pas et dévore l’oisillon. | |
TC0032 | TE005672 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 02 | Saül et David étaient amis. Au retour d’un combat, Saül entend un jour les femmes du pays chanter que "Saül en a tué mille et David dix mille". Il en conçoit de l’envie qui fait s’évanouir leur amitié. | |
TC0033 | TE006267 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 404 | LES SIRENES. Il faut naviguer en faisant la sourde oreille aux sirènes, dit Jérôme, comme le sage Ulysse qui, dit-on, se boucha les oreilles avec de la poix pour ne pas les entendre. | |
TC0033 | TE005913 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 62 | LE GROGNEMENT DES PORCS EN ENFER. Quelqu’un, aux débuts de l’ordre cistercien, y entra. Longuement tenté, il se décida à le quitter. Son père et sa mère lui apparurent deux fois pour l’en dissuader. La troisième fois, alors qu’il était bien décidé à quitter l’ordre, sa mère lui apparut, très triste et lui en demandant les causes. Il répondit qu’il ne pouvait supporter la dureté de l’ordre. Sa mère lui demanda s’il pourrait supporter l’enfer ou un de ses tourments les plus légers. Il répondit que l’ordre était d’une grande dureté, avec des veilles quasiment perpétuelles, un silence amer, un lit de fer, une nourriture insipide, etc. Sa mère lui demanda s’il voulait avoir l’expérience d’un léger tourment de l’enfer. Il accepta et entendit un horrible grognement de porcs qui ne pouvait se comparer à aucun tonnerre. Il lui sembla que le ciel se fendît et lui tomba sur la tête. Il hurla de peur. Sa mère le consola et le bruit cessa. Elle lui proposa d’entendre une petite joie du paradis. Il entendit alors de douces voix qui surpassaient toute musique. Sa mère lui conseilla de poursuivre ce qu’il avait entrepris s’il voulait échapper aux tourments de l’enfer. Ce qu’il fit. |
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TC0033 | TE006135 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 274 | LE CHANT DU COUCOU. Une petite vieille entendant, le premier mai, chanter le coucou à cinq reprises, croit qu’elle a encore cinq ans à vivre. Mortellement malade, presque muette, elle persiste dans sa croyance, dressant cinq doigts et mourant ainsi, sans repentir ni confession. |
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TC0034 | TE006458 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 216 | La Vierge, entourée d’adolescentes, apparaît à une jeune fille et lui dit que si elle veut les rejoindre, il faut qu’elle se dispense de chants, danses ou autres futilités. La jeune obéit et meurt trente jours plus tard. | |
TC0035 | TE006575 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9v, n° 45 | Un diable imite les chants de la messe et fait danser les siens par dérision envers la Passion du Seigneur. | |
TC0035 | TE006584 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45i | Nombreux sont ceux qui connaissent les chansons du diable, mais ignorent les "Pater noster" et "Credo in deum" qui concernent leur salut. |
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TC0035 | TE006525 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7v-8, n° 37 | Le cerf est charmé par les aboiements des chiens qui le poursuivent, et se laisse ainsi rattraper par les chasseurs. Ainsi l’homme est retenu prisonnier par le plaisir et tombe dans le péché. |
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TC0036 | TE006619 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 4 | A la fin de sa vie, le moine Gérard est envoyé sur sa demande à Aujoux, monastère retiré sur une montagne isolée. Là, il s’adonne, dans une extrême dévotion, à la lecture, la prière, à l’abstinence et au service liturgique (offices et messe). Dans l’église, il entend fréquemment les voix et le chant d’une céleste milice, comme il le confie à l’abbé de Cluny et à ses frères. Il s’y éteint peu de temps après, récompensé de sa dévotion et bénéficiant désormais de la vie éternelle comme l’atteste une autre merveille le concernant.(Livre II, chap. XXI). | |
TC0037 | TE006707 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 25 | Un moine était tenté de revenir dans le monde. Un jour, au cours d’une promenade, un oiseau l’attire par son chant merveilleux au fond d’un bois où il demeure pendant deux cents ans sans boire ni manger. Retournant au monastère il découvre que tout a changé. Il raconte son aventure. Il s’agissait d’un ange qui lui avait fait éprouver par anticipation la félicité céleste. | |
TC0038 | TE006774 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 47 | Un moine reste plus de cinquante ans à écouter le chant de l’Eglise. | |
TC0106 | TE015804 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 66 | CHANT D’UNE VIEILLE FEMME. Une femme, entendant des clercs chanter en latin : « En enfer point de rédemption », leur répond : « On a bien tort d’y déposer son gage ». | |
TC0106 | TE015892 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 153 | LES TROMPES DE LA MORT. Un roi descend de son char pour embrasser deux pauvres hommes. Il ne montre aucune considération envers des princes puissants qui s’en trouvent fort offensés. Ce que lui rapporta son frère. Le roi envoie selon l’usage des sonneurs de trompe annoncer sa mort. Le frère attend la mort en tremblant. Le roi ordonne ensuite aux jongleurs de chanter; son frère pleure attendant la mort. Le roi le fait alors libérer lui disant que s’il craignait le juge terrestre, à plus forte raison lui-même devait craindre le juge céleste. |
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TC0123 | TE007009 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 76 | On lit que saint Bernard, absent du monastère, visita les moines en esprit pendant qu’ils chantaient les psaumes et que des anges, debout parmi les moines, notaient tout ce qu’ils chantaient en lettres d’or, d’argent, d’encre ou d’eau, selon la ferveur des frères. |
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TC0123 | TE007055 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 147 | La Vierge apparut à un religieux qui chantait chaque jour ses heures après complies, en l’appelant son ?chapelain?. Elle lui fit remarquer qu’il était parfois négligent. Sur les supplications du moine, elle lui expliqua alors dans le détail comment chanter ses offices. |
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TC0123 | TE007003 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 70 | Un moine vit sortir une flamme de la bouche du chantre qui entonnait le Te Deum, et des anges parcourir le ch?ur des moines en se réjouissant de leur dévotion. Cela prouve qu’il faut chanter avec application. | |
TC0123 | TE006939 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 8 | Un pieux moine, malade, prédit la date et l’heure de sa mort et réclama avec insistance d’y être préparé. Sur son lit de mort, il déplora les fautes de deux autres moines. Après avoir reçu le viatique, il vit apparaître saint Jean Baptiste, saint Jean l’Évangéliste, la Vierge Marie et enfin le Christ. Il entonna l’antienne ’Subvenite sancti Dei’ et mourut. |
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TC0124 | TE015209 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 14 [838] | Un convers de Clairvaux à l’approche de la mort se mit à parler latin, à disserter avec autorité sur les textes sacrés et à chanter des cantiques d’une douceur exquise. | |
TC0124 | TE015022 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 19 [666] | A Bologne, deux compères s’apprêtaient à manger un coq découpé, couvert de poivre et de sauce. Comme par plaisanterie, ils disaient que ni saint Pierre ni même le Christ ne pourraient le ressusciter, la volaille sauta couverte de plumes, chanta et, agitant les ailes, répandit la sauce sur les convives. La sauce leur donna la lèpre qui se transmit à toute leur descendance. |
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TC0124 | TE014707 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 6 [356] | Un jeune moine qui aurait souhaité naître dans l’abbaye de Clairvaux y mourut lépreux un jour de Noël, jour où l’on chante : « Un enfant nous est né. » |
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TC0124 | TE015186 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXIX], 2 [816] | Romulus déclara que son palais ne tomberait pas tant qu’une vierge ne mettrait pas au monde un enfant. Le jour de la naissance de Jésus, son palais s’effondra. | |
TC0124 | TE015185 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXIX], 1 [815] | Effet du Salve Regina : pendant le chant, la Vierge apparut parfois dans le ch?ur le Livre à la main. La tempête cessa sur une grange tandis que le prieur et le couvent chantaient l’hymne. | |
TC0124 | TE015190 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 4 [820] | En Angleterre, une pauvre veuve fit apprendre les lettres à son fils. Celui-ci se révéla très doué. A la Purification, il chantait admirablement le Gaude Maria Virgo dans les rues de la ville pour gagner de l’argent. Mais un jour, il fut tué par un juif mis en colère par le verset : « Que le malheureux juif rougisse », et son corps fut jeté dans une fosse cachée dans la maison du meurtrier. Sa mère le chercha dans toute la ville, et quand elle entra dans le quartier juif, le chant de l’enfant se fit entendre. On le retrouva sain et sauf dans sa fosse avec une cicatrice au cou, sauvé par l’intervention de Marie. | |
TC0124 | TE015253 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 59 [872] | Boson, l’un des premiers moines de Clairvaux, patient et bon travailleur malgré les infirmités de la vieillesse, témoigna sur son lit de mort d’une présence angélique. Il avait entendu le ch?ur des esprits bienheureux emportant dans la joie l’âme d’un frère. | |
TC0124 | TE015124 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 6 [754] | Un moine vit son compagnon négligent qui ne s’inclinait pas au " Gloria Patri" , retenu par le diable avec une triple corde. Entendant les paroles qu’échangeaient à son sujet l’ange du Seigneur, le diable et Dieu, le moine négligent se promit de ne plus fermer les yeux à l’office. |
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TC0124 | TE014592 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 4 [243] | Hugues de Cluny rapportait qu’il avait vu Jésus jouant de la cithare dans le ch?ur de Cluny et qu’une odeur merveilleuse se faisait sentir lorsqu’on chantait une antienne évangélique sur les premières places au ciel [Mt 20, 23; Mc 10, 40]. | |
TC0124 | TE015073 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 19 [716] | Vision d’un moine de Cluny du nom de Gérard : tandis qu’il chantait la messe, il vit le corps du Seigneur sous la forme d’un enfant, à côté de l’autel une femme qui couvait des yeux l’enfant et près d’elle un homme de l’ordre angélique qui dit : « Pourquoi t?étonner ? Cet enfant gouverne le ciel et la terre. » | |
TC0124 | TE015273 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 79 [885] | Un moine cistercien très pieux et lettré put au moment de sa mort en prédire le jour et l’heure. Dans ses derniers instants, il eut la vision de saint Jean, puis de la Vierge et enfin du Christ qui venaient l’accueillir. Il entonna lui-même le « Subvenite ». | |
TC0124 | TE014440 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VI, 10 [102] | Quand Odon abbé de Cluny voyageait et qu’il rencontrait une vieille femme, il la faisait asseoir sur son cheval; s’il s’agissait d’enfants, il les faisait chanter pour les rétribuer. | |
TC0124 | TE015213 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 18 [842] | Récit de Richard, abbé de Savigny : dans une église de Normandie un marguillier voyait chaque jour durant la messe, l’enfant de gloire se tenir sur l’autel et rendre son baiser au prêtre au moment où celui-ci baisait l’hostie. Ce prodige disparut lorsqu’un différend opposa le prêtre à l’un de ses voisins. Averti le prêtre s’empressa de réparer le dommage qu’il avait causé et retrouva la faveur divine. Le marguillier put voir le jour des Rogations deux groupes d’esprits, les bons et les mauvais accompagner les processions, les premiers s’approchant quand on chantait les psaumes, les seconds quand résonnaient des chansonnettes. | |
TC0124 | TE015210 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 15 [839] | Un convers de Clairvaux qui avait quitté l’abbaye à trois reprises avant d’y rester définitivement supporta avec patience l’abjection et les douleurs intolérables d’un cancer, durant plusieurs années, confiant dans la vertu purificatrice de ces souffrances. Au moment ultime, ayant la vision d’une gloire et d’une douceur surnaturelles, il se mit à chanter. En chapitre, saint Bernard évoqua cet exemple de pénitence et de patience. | |
TC0129 | TE007240 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 22a-b | L’annonciation de l’Incarnation a été faite en trois langues : latin, hébreu, grec. De même l’inscription sur la croix fut-elle écrite dans ces trois langues; et à la messe l’on chante la gloire de Dieu en latin (Epitres, Evangiles et chants), en grec (Kyrie Eleison) et en hébreu (Alleluia, Amen). | |
TC0129 | TE007330 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195b | "Un archevêque simoniaque ne pouvant prononcer le "Gloria Patri" est confondu devant des témoins." | |
TC0129 | TE007328 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195a | "A Constantinople frappé par une épidémie de peste, un enfant fut enlevé du milieu du peuple et ravi au ciel o? il apprit un cantique; revenu au sein du peuple, il entonna ce chant et fit arrêter ainsi immédiatement tous les tourments qui accablaient la ville." |
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TC0129 | TE007329 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195a-b | Alors qu’un saint homme psalmodiait dans l’église, il vit la Vierge apparaître et s’incliner profondément au chant du " Gloria Patri"; elle expliqua qu’? chaque chant du " Gloria Patri" , toute la cour céleste a l’habitude de s’incliner avec révérence. |
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TC0130 | TE007579 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 766-779 | Convaincu que sa chasse sera fructueuse car il considère que son éternuement est un heureux présage, un loup dédaigne plusieurs animaux, persuadé qu’il trouvera mieux et finit par ne rien avoir par ruse des différents proies rencontrées : des chèvres et des béliers lui demandent de chanter une messe mais ses hurlements, en guise de chants, ameutent les bergers ; près d’un moulin une truie lui ayant prié de baptiser ses petits le fait tomber dans l’eau afin que la roue du moulin le blesse. | |
TC0130 | TE007588 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1437-1443 | Le renard mange le fromage d’un corbeau lorsque celui-ci, flatté par les compliments à son égard, se met à chanter pour lui montrer la beauté de sa voix. | |
TC0131 | TE009379 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 689, 1-21 | LEGENDE DE L’ASSOMPTION. 1/ Le saint archange Gabriel apporta la palme à la vierge Marie en disant: 2/ "Ma chère Dame, je vous salue de la part de Dieu qui vous fait dire de vous préparer à rejoindre dans trois jours sa précieuse compagnie." 3/ La douce Dame répondit: "Ce qui plaît à Dieu ma plaît aussi. Je demande seulement que le diable ne soit pas présent à ma mort et que mes frères y soient." Le saint archange le lui promit. 4/ Peu de temps après arrivèrent tous les apôtres sauf s.Thomas; une nuée les apporta et s.Jean était à l’avant. 5/ Quand ils eurent salué Notre-Dame, s. Jean leur défendit de pleurer sur la mort de Notre-Dame, étant donné qu’ils prêchaient la résurrection générale. 6/ Ensuite Jésus vint au milieu d’eux, dans la chambre où Notre-Dame était couchée. 7/ Après les avoir salués, il demanda à s. Pierre: "Pierre, que vais-je faire de ma mère?" 8/ S. Pierre répondit: "Seigneur, vous avez prescrit que l’on honore prère et mère. Je vous conseille de l’emmener avec vous." 9/ Alors il l’emmena, leur laissant son précieux corps. Ils l’emportèrent en chantant dans la vallée de Josaphat. 10/ S.Jean l’Evangéliste portait la palme en tête du cortège; mais il la donna à porter à un juif qui venait de se convertir : 11/ car il avait voulu les arrêter, mais ses mains étaient restées collées sur la bière, et quand il crut que c'était la vierge mère de Dieu elles se détachèrent. 12/ Comme il était nouveau dans la foi, on le chargea de porter cette palme qui signifiait la virginité et la pureté de la très haute dame. 13/ Après que les apôtres l’eurent gardée en bière trois jours, les anges rapportèrent son âme du ciel et il l’emportèrent corps et âme au ciel à l’insu des apôtres. 14/ Le bon s.Thomas, qui par la volonté de Dieu venait du lointain pays d’Inde, la vit pendant que les anges l’emportaient au ciel en grand cortège et au milieu des chants. 15/ Il demanda à Dieu et à la haute Dame qu’il voyait emporter qu’il puisse lui rester quelque chose de cette vision. 16/ Alors Notre-Dame lui laissa couler la courroie dont les apôtres l’avaient liée pour l’ensevelir. 17/ Quand s.Thomas eut rejoint les apôtres, ils lui dirent: "Hélas, Thomas, tu n'as pas assisté à la mort de Notre-Dame! - Je ne suis pas prêt à croire qu’elle soit morte, répondit-il. 18/ - Tu as toujours été long à comprendre, lui dirent-ils. Tu ne voulais pas déjà croire que Notre-Seigneur était ressuscité si tu ne voyais pas ses plaies." Alors il leur montra la courroie et ils lui demandèrent tous pardon. 19/ S.Thomas dit alors: "Que c'est donc agréable de se retrouver ensemble avec ses frères!" 20/ A peine avait-il dit cela, chacun se retrouva dans la pays d’où le nuage l’avait apporté. 21/ Ils avaient tous une raison de plus de louer Dieu et la Dame pour l’amour de qui Dieu avait fait parmi eux de tels miracles. |
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TC0131 | TE008058 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 475, 1-15 | LA FOI TRANSPORTE LES MONTAGNES. 1/ Dans l’évangile que l’Eglise chante le jour de la fête de saint Michel, Jésus déclare: 2/ "Si ton oeil te scandalise, ôte-le, car il vaut mieux pour toi aller avec un seul oeil au paradis qu’avec deux en enfer." 3/ Ensuite il en dit autant de tous les autres membres; il ne voulait pas dire que nous devions couper nos membres, mais les garder de tout mal. 4/ Un clerc de Rome qui avait pris à la lettre cet évangile, poussé par le repentir creva son oeil. 5/ Et par piété, pour expier le péché de son oeil il alla en Terre Sainte. Il fut mis en prison par un sultan qui avait été un grand-clerc chrétien. 6/ Ce sultan lui dit: "Il est écrit que votre dieu Jésus-Christ a dit que si quelqu’un avait de la foi gros comme une graine de moutarde 7/ il pourrait dire à la montagne: Viens à la vallée, et à la vallée: Viens à la montagne, et toutes choses lui obéiraient. 8/ Si tu es un vrai chrétien, demande à ton dieu qu’un château que j'ai fait faire soit entouré d’eau, car, quel que soit le prix qu’on puisse promettre ou donner pour cela, on n'y arrive pas. 9/ Et si ton dieu ne le fais pas à ta prière, je te mettrai à mort." 10/ Notre clerc dit à Dieu: "Seigneur, je suis prêt à mourir pour vous. 11/ Mais pour convertir cette nation mécréante, je vous prie de faire ce qu’ils demandent." 12/ Aussitôt des rivières d’eau vive sortirent des montagnes et entourèrent le château. 13/ Alors le sultan se prosterna devant le clerc en disant: 14/ "J'ai été lamentable et pire encore quand pour des avantages matériels j'ai renié ma foi et mon Dieu Jésus-Christ. 15/ Je te prie de m'aider à me réconcilier avec Dieu." Il le fit et à eux deux ils repassèrent la mer et finirent saintement leur vie. |
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TC0131 | TE007747 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 089, 1-9 | CAPTURE DE LA LICORNE. 1/ Pour attraper une licorne, deux pucelles vont chantant par le désert. 2/ Captivée par la douceur de leur chant, elle s’endort au giron de l’une d’elle. 3/ La seconde prend un glaive et la tue et la première, sur laquelle elle s’est endormie, recueille son sang. 4/ Ce sang sert à teindre les étoffes précieuses; on dit même qu’il n'y a pas de plus belle soie que celle que l’on a teinte avec le sang de licorne ou d’éléphant. 5/ Ces deux pucelles représentent la loi des juifs et notre mère sainte Eglise au giron de qui Jésus-Christ s’endormit séduit par leur chant. 6/ La loi des juifs le tua par le glaive de sa haine et notre mère sainte Eglise en recueille le sang. 7/ Avec ce sang ont teint leurs vêtements ceux qui au ciel suivent l’Agneau, c'est à dire les martyrs et les Innocents. 8/ Et tous ceux que ce sang a rachetés y doivent souvent teindre leur coeur en méditation compatissante; 9/ personne ne devrait s’en abstenir, car c'est le chemin le plus court et le plus sûr pour aller au ciel. |
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TC0131 | TE009057 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 086a, 1-14 | HORLOGE DE LA PASSION. 1/ Notre-Seigneur fut arrêté à minuit et traîné devant plusieurs juges entre minuit et Prime. 2/ Il fut ramené devant Pilate à Prime et battu au poteau entre Prime et Tierce. 3/ Puis Pilate le fit vêtir de pourpre et asseoir sur une chaise, un roseau à la main 4/ et couronné de la couronne d’épines comme un roi pour rire, en disant: Voici votre roi. 5/ Pilate faisait cela pour que les juifs s’en contentent; et comme ils ne n’en contentèrent pas, il les en laissa décider, comme nous l’avons montré plus haut. 6/ Il fut condamné à être crucifié à l’heure de Tierce et fut crucifié à Midi. 7/ Il parla sept fois suspendu en croix entre Midi et None, comme on le raconte ailleurs dans ce livre. 8/ Il mourut à l’heure de None et eut le côté percé par Longin entre None et Vêpres; 9/ il fut descendu de la croix par Joseph et Nicodème à l’heure de Vêpres; on lui lava ses cruelles plaies entre Vêpres et Complies; et il fut mis au sépulcre à l’heure de Complies. 10/ Et parce qu’à toutes ces heures il a subi pour nous ces souffrances, notre mère sainte Eglise qui est sa vraie épouse et amie, 11/ a chargé ses fils et ses filles de le louer à chacune de ces heures où il souffrit pour nous. 12/ C’est pourquoi nous autres, en commun ou en privé, nous devons tous, clercs ou laïcs, chanter pieusement ses louanges à toutes ces heures et compatir aux souffrances qu’il y a endurées; 13/ car celui qui chante ou récite tous les jours l’office au choeur ou dehors sans éprouver de compassion, il prend les choses trop à la légère. 14/ Dieu veuille nous accorder la grâce de nous en acquitter désormais mieux que par le passé. |
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TC0131 | TE008567 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 476, 1-6 | LE CHEVALIER A LA HUCHE. 1/ Un chevalier natif de l’évêché de Poitiers était enfermé dans une huche chez les Sarrasins. 2/ Avec des larmes de dévotion il se recommanda à saint Eutrope de Saintes la nuit de sa fête. 3/ A son réveil il se mit à frapper de grands coups dans sa huche parce qu’il entendait les moines chanter matines en leur église Saint-Eutrope 4/ où Dieu tout-puissant l’avait apporté sur l’intercession de saint Eutrope. 5/ Les moines le trouvèrent dans sa huche, il leur raconta son histoire et leur dit qui il était. 6/ Tous ensemble ils louèrent Dieu qui sur l’intercession de saint Eutrope l’avait délivré. Cette huche se voit encore dans l’église où elle fut apportée. |
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TC0131 | TE008000 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 367, 1-4 | FABLE DU RENARD ET DE LA CORNEILLE. 1/ Un renard dit à une corneille: 2/ "Ah, noble oiseau, quelle chance il aurait, celui qui aurait pu vous entendre chanter un seul mot!" 3/ Et parce qu’elle crut qu’il le disait sérieusement, elle se mit à chanter: et Renard attrapa un morceau de viande qui lui tomba. 4/ Entendons que chaque fois que nous nous enorgueillissons, nous perdons nos vertus. | |
TC0131 | TE008423 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 237, 1-8 | LA BEGUINE DE CAMBRAI. 1 Une béguine de Cambrai décida de ne pas renouveler son voeu de béguine 2 et s’en revint avec toutes ses affaires un certain dimanche dans sa ville natale. 3 Et sitôt qu’elle eut déchargé son bagage, elle se précipita à la danse comme une truie dans un champ de pois. 4 A la danse, on chantait la chanson suivante: "Celle qui m'a refusé Aura un jour besoin de moi. Elle ne me trouvera pas." 5 "Hélas, pensa la béguine en son coeur, cette chanson s’applique bien à moi! Dieu m'avait appelée pour être son amie et son épouse et je l’ai abandonné sans motif! 6 Il sera juste qu’il m'abandonne quand j'aurai besoin de lui à ma mort." 7 Aussitôt elle quitta la danse et regagna son béguinage et en repensant à cette chanson de danse, elle pleura longtemps de repentir. 8 Ainsi trouva-t-elle son profit dans ce qui fait du tort à d’autres. |
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TC0131 | TE009259 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 028, 1-8 | L’ADORATION DES BERGERS. 1/ Notre-Seigneur Jésus-Christ quand il fut né de sa vierge mère fit annoncer sa naissance aux bergers par les anges qui disaient: 2/ Nous vous annonçons une grande joie car Messire Dieu est né de sa douce vierge mère à Bethléem. 3/ La gloire de Dieu s’est manifestée sur terre; et paix aux hommes de bonne volonté. 4/ Vous le trouverez qui vient de naître de sa vierge mère, couché dans la mangeoire de deux bestiaux. 5/ Alors les bergers entendirent la multitude des anges qui chantaient et célébraient Dieu. 6/ Ils trouvèrent Notre-Seigneur dans la mangeoire des deux bestiaux annoncés, couché près de sa douce vierge mère, et emmaillotté de pauvres langes. Alors ils s’en retournèrent en louant Dieu. 7/ S’il a fait annoncer sa naissance aux bergers, c'était pour dire qu’il était venu du sein de son Père sur terre pour être le berger et le gardien du genre humain jusqu’à la plus humble des créatures. 8/ S’il a voulu être couché dans la crèche de deux bêtes, c'était pour dire qu’il était la vie des anges et des hommes, des bêtes et de tous les êtres vivants. |
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TC0131 | TE009271 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 090, 1-47 | LE BON SAMARITAIN. 1/ Jésus dit à ses disciples bien avant sa Passion: 2/ Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. 3/ des rois et des princes ont désiré entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu, voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu. 4/ Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez, ces mots signifient ceci. 5/ Quand nous entendons chanter la nuit de Noël qu’un enfant nous est né, un fils nous est donné et que nous voyons le corps de Jésus-Christ au saint sacrement de l’autel, 6/ nous entendons et nous voyons ce que les gens de l’Ancien Testament ne pouvaient entendre ni voir. 7/ Aussi nous sommes encore plus tenus qu’eux à aimer Dieu. 8/ Nous avons deux yeux qui voient les choses présentes; nous en avons aussi deux au coeur qui voient le passé et l’avenir. 9/ C'est de ces deux yeux-là que regardaient les apôtres quand Jésus leur dit: Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez. 10/ Il voulait dire que ceux qui regarderaient avec autant de sagesse que les apôtres partageraient avec eux la bénédiction éternelle. 11/ A ce moment-là un docteur de la loi demanda à Jésus quel était le plus grand commandement de la loi. 12/ Il répondit: Qu'y a-t-il d’écrit dans ta loi? -Il y est écrit: 13/ Aime Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de tout ton force, et autant ton prochain que toi-même. 14/ Jésus lui dit: Fais cela et tu vivras. Le docteur de la loi lui demanda: Seigneur, qui est mon prochain? Jésus lui répondit: 15/ Un homme allait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba aux mains de voleurs qui le dépouillèrent, le blessèrent et le laissèrent à demi mort. 16/ Par là passa un prêtre, qui n'eut pas pitié de lui; un diacre qui passa ensuite n'en fit pas plus. 17/ Un samaritain passa par là, qui eut pitié du blessé, versa sur ses plaies du vin et de l’huile et le plaça devant lui sur sa monture. 18/ Il le confia au chef d’étape en disant: Mon ami, aie soin de ce blessé; voici deux deniers et si tu dépenses davantage, je te rembourserai à mon retour. 19/ Dites-moi, maître, qui fut le plus prochain du blessé, le prêtre, le diacre ou le samaritain? 20/ - Celui qui eut pitié de lui fut le plus prochain, dit le maître. - Faites-en donc autant à tous ceux qui auront besoin de vous, répondit Jésus. 21/ Il faut interpréter cette parabole. L’homme qui allait de Jérusalem à Jéricho, c'est Adam; 22/ car quand il fut créé par la Trinité, il fut fait en vision de paix qui signifie Jérusalem. 23/ Quand il eut péché il passa de Jérusalem à Jéricho qui signifie vallée de péché. 24/ Il tomba aux mains des diables qui le dépouillèrent de la robe d’innocence le blessèrent de plusieurs péchés mortels, 25/ et le laissèrent à demi mort, car quand nous avons péché mortellement, bien que nous serions damnés si nous mourions en cet état, 26/ nous ne sommes pourtant pas entièrement morts et pouvons être ressuscités par un vrai repentir et une bonne confession: c'est pourquoi il demeura à demi mort. 27/ Les patriarches qui vinrent ensuite, Abraham, Isaac, Jacob, et les autres patriarches, si saints qu’ils aient été, 28/ ne purent cependant guérir Adam de sa maladie de péché, parce qu’ils n'apportaient pas la clé d’enfer pour l’en délivrer ni celle de paradis pour l’y faire entrer. 29/ Vinrent ensuite les prophètes, qu’on appelle ici diacres parce que quand un évêque ordonne un diacre, il lui dit: Fils, reçois le Saint-Esprit. 30/ Et bien que les prophètes eussent le Saint-Esprit, ils ne purent guérir Adam de sa maladie. 31/ Ensuite vint Jésus, de si haut que le sein de son Père sur la terre. 32/ Il se donne ici le nom de samaritain, car samaritain signifie gardien et il était venu pour retrouver et réparer ce qui avait été mal gardé. 33/ Il eut, lui, pitié d’Adam et lui versa sur ses plaies du vin et de l’huile, quand il blâma les péchés avant de les pardonner. 34/ C'est ce que signifie la crosse d’un prélat, qui est aigüe par le bas et crochue par le haut pour attirer le pécheur avec douceur: on doit le piquer en lui montrant le danger de son péché, 35/ et ensuite le traiter doucement en lui donnant l’absolution et en lui représentant la bonté de Dieu et sa miséricorde qui ne peut être mesurée. 36/ S’il porta le blessé devant lui sur sa monture il faut penser à son corps humain qui trente deux ans supporta pénitence et souffrance pour l’amour de nous; 37/ et nous en profiterons si nous n'y faisons pas obstacle, car la monture travaille pour son maître. 38/ Ainsi Jésus-Christ fut notre monture et son Père du ciel l’envoya travailler pour nous. 39/ Et ce fut une des raisons pour lesquelles il pencha la tête sur la croix, comme s’il voulait dire: 40/ Je suis fort chargé, car je porte sur mon dos les péchés de tout le genre humain. 41/ Ensuite il nous confia à la garde de saint Pierre et de tous ceux qui ont la gérance de l’Eglise. Jésus les appelle ses chefs d’étape comme il nous appelle ses brebis, 43/ car de même que la brebis laisse son fumier à l’étape, nous devons laisser nos péchés au confessionnal. 44/ Celui qui les en rapporte n'y a fait aucun profit et il n'est pas une vraie brebis du Seigneur. 44/ Les deux deniers qu’il donna au chef d’étape, c'est connaissance du bien et du mal ou bien l’Ancien Testament et le Nouveau. 45/ S’il dit: Et si tu y dépenses plus que les deux deniers je te rembourserai à mon retour, 46/c'est que, quand il reviendra tenir son Jugement, chacun sera glorieusement payé selon ses actes. 47/ Pas plus qu’il n'oubliera les méchancetés des damnés, il n'oubliera les bonnes oeuvres des élus. | |
TC0131 | TE009262 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 033, 1-9 | LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE. 1/ Le bon vieillard Siméon reçut Jésus le jour de la purification de la vierge Marie. 2/ Selon l’usage les pauvres femmes offraient pigeons et tourterelles et les riches offraient des agneaux. 3/ Et la noble vierge mère offrit les trois offrandes: elle offrit pigeons et tourterelles et en plus son doux fils qui était le véritable agneau sans tache. 4/ Car tous les sacrifices de boeufs, de veaux, d’agneaux de l’Ancien Testament ne faisaient qu’annoncer ce noble agneau. 5/ Quand ce bon vieillard Siméon eut dans ses bras le noble enfant, il se mit à chanter en grande piété: 6/ Que maintenant soit faite ta volonté sur ton serviteur, car mes yeux ont vu la vraie lumière du salut. 7/ Il annonça à sa vierge mère qu’elle aurait un jour à son sujet si grande douleur que l’arme qui percerait le côté du fils percerait aussi l’âme de la mère. 8/ Jamais depuis la douce vierge n'oublia cette prédiction, dont elle trouva l’accomplissement à la Passion, où elle fut la mère la plus torturée qui ait jamais été. 9/ Et elle aurait encore souffert davantage si elle n'avait pas su le grand profit qui devait nous revenir de cette mort. |
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TC0131 | TE008480 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 357, 1-7 | LE DOYEN D'AMIENS QUI SE FIT ERMITE. 1/ Un doyen d’Amiens partit pour la Terre Sainte; son successeur y alla aussi et entendit un berger qui chantait le Salve Regina. 2/ Il lui demanda qui il était et s’aperçut que c'était son prédécesseur. 3/ Celui-ci refusa absolument de revenir avec lui et lui dit qu’il goûtait mieux la présence de Dieu et qu’il avait plus de sentiments de dévotion en gardant ses brebis qu’il n'en avait jamais eu quand il était doyen d’Amiens. 4/ Lorsqu’il rentra à Amiens, le doyen raconta tout cela à ses compagnons. 5/ En entendant son récit, plusieurs sentirent augmenter leur piété et eprouvèrent du mépris pour les honneurs et plaisirs du monde 6/ pour la sainteté et l’humilité qu’ils entendaient dire de ce saint homme. 7/ Tout le monde en fut ému de dévotion. |
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TC0131 | TE008907 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 772, 1-2 | LES ANGES EMPORTENT SAINT MARTIN AU CIEL. 1/ Saint Séverin, archevêque de Cologne, en allant à matines entendit les chants joyeux des anges qui portaient au ciel l’âme de saint Martin. 2/ Ils les fit entendre à ses compagnons. Or ils étaient à plus de deux cents lieues. | |
TC0131 | TE008873 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 714, 1-20 | CONVERSION DE SAINT AUGUSTIN. 1/ Un clerc trouva les épîtres de saint Paul sur la table de saint Augustin et de ses compagnons avant leur conversion. C'était l’époque où mourut saint Antoine. 2/ Ce clerc leur dit: "A quoi bon, beaux messieurs, avoir notre Sainte Ecriture? Vous vous laisserez pourrir dans vos erreurs. 3/ Si vous saviez les miracles que Dieu a faits par saint Antoine qui était un homme simple, vous abandonneriez vos erreurs." 4/ En l’entendant, saint Augustin pensait qu’il pouvait avoir raison. Après son départ, quand ils eurent mangé, il s’assit au pied d’un arbre en pleurant. 5/ Ses compagnons lui demandèrent: "Augustin, pourquoi pleures-tu? - Je pleure, dit-il, parce que les illettrés gagnent le ciel et nous, avec tout notre bagage intellectuel, nous allons en enfer." 6/ Saint Augustin fit une lettre qu’il envoya à saint Ambroise: 7/ "Mon cher seigneur, je vous informe que je me suis converti à la foi. 8/ Envoyez-moi une liste des livres que j'étudierai pour être rapidement informé de la foi." 9/ Saint Ambroise lui répondit d’étudier Isaïe et les Epîtres de saint Paul. Dans le livre d’Isaïe in trouva d’abord: 10/ "L’âne connaît celui qui le mène, le boeuf connaît son maître, et les fils d’Israël ne me connaissent pas." C'est ce que le Saint-Esprit dit par Isaïe. 11/ Ensuite il trouva au début des épîtres de saint Paul: "Revêtons Jésus-Christ." 12/ C'est à dire que tout est à lui, que nous tenons de lui tout ce que nous avons et devons lui rendre compte de toutes nos actions. 13/ Il en garda toute sa vie une grande dévotion au livre d’Isaïe et aux Epîtres de saint Paul. 14/ Peu de temps après, saint Ambroise le baptisa; et en le baptisant il entonna: "Te Deum laudamus". 15/ Et saint Augustin chanta la suite; c'est ainsi qu’ils firent ce glorieux chant. 16/ Et en l’honneur de Dieu, en l’honneur de qui ils le firent, et en l’honneur de ces deux saints docteurs de l’Eglise, 17/ notre mère sainte Eglise la chante aux matines en tous les temps de joie. 18/ Bientôt après saint Augustin fut sacré évêque pour administrer le diocèse de Tunis 19/ pour un évêque impotent qui mourut assez rapidement. 20/ Saint Augustin lui succéda. |
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TC0131 | TE008870 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 706, 1-8 | UNE MESSE DE REQUIEM UN JOUR DE PENTECOTE. 1/ Saint Bernard à la cour d’un roi d’Allemagne un jour de Pentecôte chanta une messe de Requiem. 2/ Le roi et sa cour et même le chapelain de saint Bernard étaient indignés qu’un jour de si grande fête il ait chanté une messe des morts; ils lui demandèrent pourquoi. 3/ Il répondit: "Quand je revêtais les ornements pour célébrer la messe, je pensais que j'allais dire la messe du Saint-Esprit comme il convient aujourd’hui. 4/ Mais à cet instant un de nos convers de Clairvaux mourut; et chaque prêtre de notre ordre lui doit une messe. 5/ Aussi, considérant qu’il avait plus grand besoin de messe que le Saint-Esprit, je me suis acquitté de celle que je lui devais; voilà pourquoi j'ai chanté une messe de Requiem aujourd’hui." 6/ Pour contrôler ce qu’il lui avait entendu dire, le roi envoya à Clairvaux un messager 7/ qui rapporta la réponse écrite du prieur, attestant que le convers était bien mort à cette heure-là. 8/ Le roi en conçut une grande dévotion pour saint Bernard et en l’honneur de ce miracle il fonda plusieurs bonnes maisons de son ordre. |
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TC0131 | TE009389 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604a, 1-61 | 1/ Ensuite le prêtre commence le Credo, qui rassemble tous les articles de notre foi 2/ et dont le contenu doit être connu par tous les chrétiens mieux que tout autre texte dont on parle dans l’Eglise, 3/ car il contient les principaux points de notre foi, ce que nous devons nécessairement croire et sans quoi nous ne pouvons être sauvés. 4/ Et puisque ce livre est en français et que tous ceux qui le liront ne comprennent pas le latin, 5/ ils pourront en noter ici le contenu, qui est conforme à l’enseignement que Notre-Seigneur nous a transmis par ses disciples. 6/Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, 7/ et en Jésus-Christ son Fils notre seigneur, qui est une même chose avec le Père; 8/ qui fut conçu du Saint-Esprit et saintement né de Marie sa vierge-mère; 9/ qui souffrit sous Ponce-Pilate juqu’à être crucifié, mort et enseveli; qui descendit aux enfers et ressuscita de la mort le troisième jour; 10/ qui monta au ciel, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant et reviendra juger les vivants et les morts. 11/ Je crois au Saint-Esprit, en la sainte Eglise et en toute la compagnie des saints, 12/ en la rémission des péchés, en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. 13/ Il faut que chacun connaisse et croie fermement ces derniers articles. 14/ Bien sûr nous croyons tous et devons croire à Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, trois en personnes et un en divinité, 15/ mais nous devons croire aussi que tout ce qu’on chante ou qu’on lit dans l’Eglise et tous ses commandements, 16/ tout cela est l’oeuvre du Saint-Esprit et qu’il n'y a pas un mot de la théologie reconnue par l’Eglise qui ne soit pure vérité. 17/ Nous devons aussi croire fermement que tous ceux que l’Eglise déclare saints et saintes sont bien au ciel. 18/ Nous devons aussi croire fermement que tous les péchés dont nous nous confessons avec repentir, pleurant se les avoir faits et résolus à les éviter de toutes nos forces à l’avenir, 19/ dès quele prêtre nous en absout, Dieu nous les pardonne, si bien qu’ils cesseront de nous valoir l’enfer, 20/ si nombreux qu’ils soient, si laids, si énormes, si répugnants, si honteux qu’ils soient; 21/ il nous en reste à faire la pénitence ici ou en purgatoire, ou ici et là; mais les indulgences, les pénitences, les larmes et les bonnes prières en effacent une partie et parfois le tout. 22/ Nous devons aussi croire en la résurrection de la chair, en telle manière que ce même corps que nous avons, même s’il est pourri ou brûlé ou noyé en mer, Dieu nous le rendra au Jugement. 23/ Car ce n'est pas aussi extraordinaire de changer une chose en une autre que de tout créer à partir de rien. 24/ Si un charpentier sait bien édifier une grande salle, il saurait certainement construire une petite maison. 25/ Par conséquent, puisque Dieu a créé de rien le monde entier, il nous refera bien au Jugement, à partir de la cendre que nos corps seront devenus, des corps vivants et rénovés; 26/ car étant capable de grandes choses, il peut en faire des moindres. 27/ Que personne ne mette en doute ces articles de la foi: 28/ Si quelqu’un les croyait tous sauf un seul, il en serait damné aussi éternellement que s’il n'en croyait aucun. |
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TC0133 | TE009419 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 6 | Dans le monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens, un frère malade est en partie guéri par les mérites des saints : sa bouche ne peut chanter que les louanges des saints et ses pieds ne peuvent le mener que vers des circuits autorisés dans le monastère. | |
TC0134 | TE012914 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 105b | Théodulphe, évêque d’Orléans, accusé par l’empereur Louis, est mis en prison à Angers. Il écrit l’hymne " Gloria laus" et la chante au moment où l’empereur passe sous les fenêtres de la prison en procession pour le dimanche des Rameaux. L’hymne plût tant à Louis qu’il ordonna de remettre l’évêque en liberté. | |
TC0137 | TE012766 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 281 | Les artifices de la nécromancie. Un nécromant de Tolède déploie devant les frères prêcheurs les artifices de son art: il fait sortir de la terre des garçons et des filles qui chantent, dansent et leur portent des plats et des boissons très raffinés provenant de tous les coins du monde. | |
TC0137 | TE012663 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 178 | Le coucou dans le feu. Un aubergiste mit sur le feu une bûche de bois dans laquelle hibernait un coucou; celui-ci, sentant la chaleur, commença à chanter. L’hôte fut pris de colère contre ses invités parce qu’il croyait que ceux-ci faisaient ce bruit parce qu’il avait une femme très belle. Soudain, le coucou sauta, hors de la bûche de bois, tout brûlé. | |
TC0137 | TE012870 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 385 | L’orgueil et la vanité dans le chant. Un moine du Mont-Cassin qui avait une voix très suave disparaît subitement pendant la messe de Pâques; cette disparition est due à l’orgueil qui s’était emparé de lui à cause de sa belle voix. | |
TC0138 | TE019221 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 165 | Le chant d'un curé comparé aux cris d'un âne. | |
TC0138 | TE019220 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 170 | Supplice de l'enfer pour un ex-bon-vivant. | |
TC0138 | TE019222 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 166 | Le diable remplit un sac avec les chants discordants des clercs. | |
TC0138 | TE019815 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 673 | La langue perdue rendue miraculeusement par la Vierge. | |
TC0138 | TE019800 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 658 | Saint Hildefonse récompensé par la Vierge. | |
TC0138 | TE019223 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 167 | Le moine qui chantait trop haut. | |
TC0138 | TE014059 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 5 | Le diable chassé du monastère par le chant " Te Sanctum Dominum" fait l’éloge de l’abstinence. |
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TC0138 | TE019780 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 638 | Un enfant muet se met à chanter les cantiques à la Vierge. |
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TC0138 | TE019224 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 168 | Disparition d'un moine à la trop belle voix. | |
TC0138 | TE019225 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 169 | Le diable sort de la bouche d'un clerc trop bon chanteur. | |
TC0138 | TE019915 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 774 | Procédé d'une vieille femme pour régler le chant de son coq. | |
TC0138 | TE019726 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 584 | Hugues de Cluny voit les anges chanter la nuit de Noël. | |
TC0138 | TE014108 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 33 | Fable du corbeau et du renard. | |
TC0138 | TE019588 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 463 | Variante de la fable du savetier et du financier. | |
TC0140 | TE013532 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), III, 1. | Sidrac, Misac et Danago sont jetés dans le feu d’un four, mais Dieu les fait échapper à la mort. Ceux-ci remercient pour les épreuves qui leur sont envoyées en dansant et en chantant dans le four ardent. | |
TC0140 | TE013520 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XLIX, 1. | Le prophète David, pour démontrer sa joie et sa foi en Dieu, se mit à danser et à chanter. | |
TC0140 | TE013443 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIII, 2. | Un renard reussit à soustraire un morceau de fromage du bec d’un corbeau, en invitant celui-ci avec beaucoup des louanges à chanter. | |
TC0140 | TE013568 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XIV, 2. | Iacopone qui avait composé des laudes demandant la maladie se lamente de ses maux et un frère le lui reproche. Le texte est « O Seigneur s’il Vous plaît envoyez moi la maladie ». | |
TC0142 | TE018841 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 39 | Quand le chœur chantait le Symbole d'Athanase, une moniale cistercienne eut une révélation mentale du mystère de la Trinité, si profonde et complexe qu'elle ne put l'expliquer ensuite à son confesseur. | |
TC0142 | TE018925 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 90 | En Saxe dans un monastère de moniales, il y avait une jeune fille à qui on ne permettait pas d'assister aux Matines jusqu'à la fin, elle devait aller dormir. Lors d’une grande solennité, la maîtresse lui dit de partir avant le Te Deum. La jeune fille resta suivre le reste de l’office hors du chœur, et quand débuta le Te Deum laudamus elle vit le ciel s’ouvrir et le chœur des moniales y monter. Les uns après les autres, les anges, les apôtres, les prophètes, les martyrs, les confesseurs et les vierges se joignirent aux sœurs pour louer Dieu. L’hymne terminée, le chœur des sœurs redescendit sur terre. |
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TC0142 | TE018773 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 18 | Un moine de l'abbaye de Loccum vit la Vierge Marie parcourir le chœur et découvrir le visage des moines (couvert d'un capuchon) qui chantaient l'office. Elle en négligea deux dont l'un depuis abandonna le monastère. |
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TC0142 | TE018771 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 9 | Le frère Christian de Himmerod, étant malade, raconta à son fils présent avec lui au monastère qu’il voyait la Vierge Marie et le Christ vêtus en moines cisterciens venus l’aider à chanter les heures de l’office. L’infirmier avertit le prieur afin qu’il reçoive le récit de cette vision de Christian. |
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TC0142 | TE018995 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 7 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers aveugle fut favorisé de plusieurs visions. Entre autres, il entendit souvent les anges chanter avec les moines lors des services funéraires. Une fois, il confessa tout à l’abbé et celui-ci lui conseilla de se méfier de la vaine gloire et ne plus le dire à personne. Le convers avoua alors qu'il avait tout raconté à son frère charnel. Peu après, le convers comprit qu'il avait perdu la grâce que Dieu lui avait accordée. Toutefois, après une pénitence sévère, il fut à nouveau gratifié de visions. |
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TC0142 | TE018994 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 6 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un pieux convers nommé Obert se mourrait après des années de maladie. Il revint à lui un instant. Confus, Obert demanda ce qu'il faisait ici. Il avait déjà entendu des anges chanter et voulait absolument retourner au ciel ! Peu après, il expira. | |
TC0142 | TE017866 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 35, 3 | Le moine Godefroi voit Marie traversant le chœur pendant le chant du psaume Eructavit à l'office du lundi saint en bénissant les moines. |
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TC0142 | TE018603 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 54 | Une moniale de Walberberg, nommée Petrisse, entendit le chant très dévot de sa communauté et en remercia Dieu. Tout à coup, elle entendit le diable ricaner, et sentit, saisie par la peur, ses cheveux se dresser sur sa tête. | |
TC0142 | TE018788 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 30 | Quand les moniales de Schönau chantaient la séquence Ave praeclara maris stella, sainte Élisabeth vit la Vierge Marie intercédant pour le monastère. | |
TC0142 | TE018993 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 5 | Un jeune convers de l'abbaye cistercienne de Himmerod tomba malade et reçut la dernière onction. En même temps, un autre frère venait de mourir et on laissa le jeune convers seul. Il entendit alors des anges chanter puis les vit approcher de son lit. Ils l'invitèrent à partir avec eux au ciel. Heureux, le convers consentit. Quand ses confrères revinrent il leur annonça sa mort imminente et mourut en paix. | |
TC0142 | TE018789 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 31 | Un écolâtre de l'abbaye de Saint-Crisant, nommé David, avait l'habitude de descendre dans la crypte et y prier à la Vierge Marie en chantant la séquence Ave praeclara maris stella. Une fois, au verset Ora, virgo, nos illo pane cœli dignos effici, la Vierge Marie lui apparut et lui mit dans la bouche un pain d'une douceur merveilleuse. | |
TC0142 | TE018800 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 6 | Un quatrième dimanche de l'Avent, le prieur de Himmerod vit une étoile briller sur les moines qui chantaient le répons Intuemini quantus sit iste. | |
TC0142 | TE018998 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 10 | Le prieur mourant de Himmerod annonça le jour et l'heure précise de sa mort. Il s’endormit en paix à l'heure prédite, et certains frères entendirent les anges chanter autour de lui. | |
TC0142 | TE019058 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 4 | Un clerc avait une voix d’une douceur extraordinaire. Un religieux affirma que c’était une voix diabolique. Il adjura le démon de sortir et celui-ci obéit, laissant un cadavre qui se décomposa rapidement. | |
TC0142 | TE017897 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 18 | L'empereur Frédéric Ier avait banni l’abbaye d’Himmerod qui refusait l’élection de l'antipape Calixte. Un saint moine conseille à ses frères de chanter l’antienne Qui coelorum contines thronos... avec force larmes ; les frères obtiennent de l’empereur de rester dans leur abbaye à condition de prier pour lui. | |
TC0142 | TE018642 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 6 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Un jour de fête, sa tante se proposa d'aller à un village voisin pour écouter les Matines et l'invita à se joindre à elle. La même nuit, il entendit une voix disant: « Engelbert, viens, allons aux Matines. » Engelbert suivit la voix mystérieuse et fut amené dans une église inconnue où il entendit des offices chantés de façon admirable. | |
TC0142 | TE018535 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 4 | A l'abbaye de Himmerod, un jeune moine du chœur inférieur se mit, par orgueil, à chanter cinq tons au-dessus du reste du chœur. Le sous-prieur Herwicus conserva le même ton bien que le jeune moine continuait à chanter à sa manière, ceci entraînant une dissonance des voix au point que tous les moines se turent. Aussitôt le moine nommé Hermann vit le diable sortir de la bouche du jeune moine orgueilleux, rouge comme le fer dans la fournaise, et aller vers ceux qui avaient chanté avec lui. | |
TC0142 | TE017995 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 9 | Alors qu’il écoutait des clercs chanter très joliment, un saint homme vit un diable qui attrapait les voix des clercs et les mettait dans un sac. La messe terminée, les clercs commençaient à se vanter de la beauté de leurs voix mais le saint homme leur raconta sa vision et dit que bien qu’ils aient chanté de façon très belle, le sac du démon était plein. | |
TC0143 | TE014174 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 101 | Alors qu’il écoutait des clercs chanter très joliment, un saint homme vit un diable qui attrapait les voix des clercs et les mettait dans un sac. La messe terminée, les clercs commençaient à se vanter de la beauté de leurs voix mais le saint homme leur raconta sa vision et dit que bien qu’ils aient chanté de façon très belle, le sac du démon était plein. | |
TC0143 | TE014177 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 102 | La nuit de la Nativité, quand un moine chanta " Intuemini quantum sit iste qui ingreditur ad salvandas gentes" , un autre vit au-dessus du ch?ur abbatial un cercle lumineux à l’intérieur duquel il y avait une étoile rayonnante. | |
TC0143 | TE014176 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 101-102 | Par orgueil, un jeune moine du choeur inférieur se mit à chanter cinq tons au-dessus du reste du choeur. Le sous-prieur conserva le même ton bien que le jeune moine continuait à chanter à sa manière, ceci entraînant une dissonnance des voix au point que tous les moines se turent. Au même moment, un autre frère aperçut un démon portant un fer brûlant au milieu du choeur. | |
TC0143 | TE014178 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 102, col. A-B | Un vieux convers cistercien vit plusieurs fois la Vierge Marie entrer, un enfant sur les bras, dans le ch?ur. Elle se promenait parmi les novices et les moines : si quelqu’un chantait dévotement, elle s’arrêtait près de lui et lui montrait son enfant; si quelqu’un chantait indolemment, elle passait vite, sans s’arrêter. La Vierge dénonce, par leurs noms, à Césaire lui-même, les convers négligents. |
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TC0148 | TE015426 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1032 | UNE JEUNE FILLE EMPÊCHE LE BON DÉROULEMENT D’UN SERMON. — A Angers, une jeune fille chanta tout près de la place où était prononcé un sermon avec une voix si haut perchée qu’elle l’empêchait d’avoir lieu. Malgré de nombreuses semonces, elle refusa d’arrêter. Comme elle recommençait, elle fut saisie par le démon et couverte de pustules. Ses amis la conduisirent de sanctuaire en sanctuaire, sans succès. Ils décidèrent alors de la conduire à la maison des frères à laquelle appartenait celui dont elle avait perturbé le sermon. Les frères prièrent pour elle. Elle fut libérée du démon. Son infection disparut après sa confession. |
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TC0148 | TE015593 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1195 | DES MOINES FONT CHANTER À LEUR PLACE DES ENFANTS. — Dans un prieuré, les moines avaient veillé en buvant et en racontant des histoires. Ils se rendirent aux matines, commencèrent à s’endormir et obligèrent quelques enfants à psalmodier à leur place. L’un des enfants vit que tous dormaient et demanda à ses compagnons de se taire. Après avoir joué un certain temps, l’un d’eux cria : " Bénissons le Seigneur" . Les moines se réveillèrent et se mirent à clamer avec eux : " Grâces à Dieu" . Chaque dormeur crut que les autres avaient dit cela avec les enfants. Croyant que les matines avaient été dites, les moines allèrent se coucher. |
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TC0148 | TE015422 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1028 | DES PIERRES NOIRES TOMBENT DE LA BOUCHE D’UN MOINE. — Un moine pensa pouvoir parvenir par l’abstinence et la pénitence à l’état d’innocence du premier parent, tout comme la grenouille qui voulut être aussi grosse que le b?uf. Il tomba dans un tel dégoût de vivre qu’il ne pouvait plus prier ni lire, ni chanter les psaumes. Toute nourriture, spirituelle ou terrestre, lui répugnait. Marie d’Oignies l’apprit et lui montra la force de la confession. Malgré ses réticences, elle obtint de lui qu’il récitât le Confiteor au début de la messe. Comme il le faisait et qu’elle priait pour lui, elle vit des pierres noires tomber de sa bouche qui s’ouvrit aussitôt pour confesser les péchés et prier. | |
TC0148 | TE015594 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1196 | UNE VIEILLE FEMME PARVIENT À RÉGLER LE CHANT DE SON COQ. — Une vieille femme avait un coq qui la réveillait lors de son premier sommeil. Elle le plongea dans l’eau. Le coq chanta plus tard. Elle agit ainsi jusqu’à ce qu’il chantât au lever du jour. | |
TC0148 | TE015691 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1290 | LE CHANT DU ROSSIGNOL. — Le rossignol se rétablit grâce à son chant. Il meurt fréquemment en chantant. | |
TC0148 | TE015690 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1289 | COMPORTEMENT DE L’ALOUETTE. — Etymologie de son nom (a laudando, ?de la louange?). L’alouette, voyant le temps serein et la beauté du soleil, monte au ciel mais, prenant conscience de sa petitesse, retombe sur terre. | |
TC0148 | TE015684 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1283 | SAINTE MARIE D’OIGNIES PRIE AVANT SA MORT. — Sainte Marie d’Oignies, visitée par le Christ trois jours avant sa mort, chanta trois jours durant des choses merveilleuses sur Dieu, les saints et le paradis, et particulièrement sur saint Etienne à qui le Christ offrit la conversion de saint Paul. | |
TC0148 | TE015692 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1291 | UN BERGER CONTEMPLE UN CRAPAUD. — Un convers, berger, tomba en admiration devant un crapaud qui lui évoquait la grandeur et la clémence du Dieu créateur et sa propre négligence. Dieu aurait pu le faire crapaud, et cet animal acclamait le Christ à sa façon, alors que lui restait muet. | |
TC0148 | TE015678 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1277 | INSTITUTION DE ROGATIONS LOCALES ET PARTICULIÈRES AUTOUR DE LA MORT DE SAINT AUGUSTIN. — A Constantinople, du temps de Théodose, lors d’un grand tremblement de terre, le patriarche décida que le clergé et le peuple feraient le tour de la ville en procession, en chantant: ?Dieu saint, puissant, immortel, Sanctus, ? etc. Puis l’on décida que cela serait dit le jour de la Parascève avant l’adoration de la croix. |
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TC0148 | TE015697 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1296 | CHANTER ALLÉLUIA PERMET DE REMPORTER LA VICTOIRE. — Les évêques de Gaule et saint Germain [d?Auxerre] se réunirent en concile en Grande Bretagne où pullulaient les hérétiques. Les ayant confondus, ils voulurent s’en revenir. Les Pictes et les Saxons se rassemblèrent pendant le carême pour combattre les Bretons. Se voyant en nombre insuffisant ils demandèrent de l’aide aux évêques, qui, leur ayant prêché l’Evangile, les baptisèrent. Le jour de Pâques, armés de leur foi, ils jetèrent leurs armes. Alors que les ennemis, sûrs de la victoire, s’avancaient, ils crièrent après Germain ?Alléluia!?. Les ennemis furent mis en fuite. | |
TC0148 | TE015694 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1293 | SAINT AMBROISE INTRODUIT LE CHANT D’HYMNES ET D’ANTIENNES. — L’impératrice Justine, arienne, voulut exiler Ambroise. Le saint refusa de quitter son église, soutenu par les Milanais. Valentinien la fit assiéger. Les fidèles, s’adonnant aux jeûnes, aux vigiles et aux prières, se mirent à chanter des hymnes et des antiennes pour les vigiles. Après la libération de saint Ambroise, l’Eglise de Milan se mit à célébrer les vigiles des saints par des hymnes et des antiennes, coutume qui se transmit à d’autres églises. | |
TC0148 | TE015737 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1336 | UN DOMINICAIN RÉSISTE À LA TENTATION DE QUITTER SON ORDRE. — Un riche banquier entra dans l’ordre dominicain. Doté d’une belle voix, il fut bientôt tenté d’en sortir pour devenir prêtre et chanter la messe. Alors qu’il était en prière, il vit à sa gauche un petit Ethiopien qui le poussait à partir, et à sa droite un ange qui lui disait le contraire. Il resta dans l’Ordre. | |
TC0148 | TE015695 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1294 | SAINT IGNACE INSPIRÉ PAR LES ANGES. — Saint Ignace, évêque d’Antioche, vit en extase des anges qui entamaient doucement un cantique de louanges au début du psaume, cantique qu’ils achevaient à la fin du psaume. Il décida d’introduire dans son diocèse les antiennes avant et après les psaumes, habitude qui se généralisa dans les autres diocèses. | |
TC0148 | TE015465 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1071 | LE JEÛNE DES PREMIERS DOMINICAINS ÉTAIT TROP RIGOUREUX. ? Le diable vit que dans les débuts de l’ordre des frères Prêcheurs, les frères se macéraient trop, par la pauvreté et le manque de nourriture et de sommeil. Il allait jusqu’à les blesser dans leur corps. Les frères décidèrent alors de chanter à la fin des matines le " Te sanctum Dominum" afin que les anges éloignassent le mal. Le diable, par la bouche d’un frère dont il s’était emparé au moyen d’une abstinence trop rigoureuse, s’exclama, alors que les frères chantaient le Cherubin quoque ac Seraphin : " O misérables, vous ne savez ce que vous chantez, vous ignorez leur grandeur. Mais moi, je le sais qui suis tombé de leur communauté. Comme je n’ai de chair sur laquelle faire pénitence, je ne puis monter vers eux, mais il est bien sûr que si j’avais autant de chair qu’il y en a dans le pouce, j’exercerai sur elle une telle pénitence que je quitterai cet état pour un autre bien plus élevé." Maître Jourdain [de Saxe], discernant la fourberie du démon, encouragea les frères contre une abstinence abusive. | |
TC0148 | TE015713 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1312 | LE CHANT INTERROMPU DE L’ALOUETTE. — L’alouette monte peu à peu en chantant ; mais elle cesse d’être joyeuse et de chanter les louanges, quand elle tombe. | |
TC0148 | TE015517 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1122 | DES DANSEURS SONT FOUDROYÉS. — Dans le même diocèse [d?Elne], à la même époque, de nombreuses personnes étaient allées à la vigile et au pèlerinage d’un saint, et avaient dansé toute la nuit à travers le cimetière au mépris d’une interdiction semblable [voir le récit n. 1121]. Le matin elles vinrent dans une chapelle, à l’aurore, pour entendre la messe. Quand le prêtre entonna le " Gloria in excelsis" , il se produisit un coup de tonnerre et un tremblement de terre tels que le prêtre eut l’impression que de ses genoux il touchait le dessus de l’autel. Il crut perdre le sens si une blanche colombe étendant ses ailes devant lui ne l’avait réconforté. La foudre, entrant dans l’église, frappa ceux qui avaient été les ducs et les capitaines de la danse : elle en tua par l’odeur; elle rompit les bras ou les jambes à d’autres, et en blessa d’autres de diverses manières. | |
TC0148 | TE015714 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1313 | SAINTE MARIE D’OIGNIES TERMINE SA VIE EN PRIÈRE. Un séraphin apparaît à Marie. Elle chante Alléluia et loue le Christ, trois jours durant, en langue vulgaire, sans que tout puisse être compris par le prieur d’Oignies. Elle a des révélations sur la Trinité, les anges, le Christ et la sainte Vierge. Elle affirme que saint Etienne a obtenu la conversion de saint Paul. Elle annonce la venue de prédicateurs; elle prie le Christ pour ses amis. ~ Un ange la guérit de ses maux de gorge. Elle peut ainsi continuer à chanter. Elle donne son livre de prières aux frères. ~ Le Christ, saint André et d’autres saints l’assistent. Ayant reçu l’extrême onction, elle voit les apôtres. Saint Pierre lui montre les clefs du ciel. Certains de ses amis morts lui apparaissent ainsi qu’un religieux indigne qui avait pris femme et qui souffrait au purgatoire. L’évêque de Toulouse Folquet voit une colombe lui apporter l’eucharistie. ~ Une douce manne lui est envoyée car elle ne pouvait plus avaler ni supporter l’odeur du pain. Par deux fois une lumière rayonnante fit resplendir son visage. Tentée de recevoir une hostie non consacrée, elle se mit à détester l’odeur du pain. Elle révèle à ses secrétaires des secrets qu’ils ne dévoilent pas. Elle voit le lieu qui lui est réservé au ciel. Ses révélations dépassent la compréhension des assistants, y compris Jacques de Vitry. Son visage resplendit. Elle chante la beauté du Christ. Elle refuse ensuite de révéler ce qu’elle voit. Elle chante Alléluia. Elle met en fuite le diable. Elle prie et chante Alléluia. Elle meurt un dimanche, la veille de la Saint-Jean Baptiste, en 1213. |
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TC0148 | TE015389 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 996 | LA MORT DU CYGNE. — Le cygne pressent sa mort et chante alors lugubrement. | |
TC0148 | TE015373 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 981 | LE FOU ET LE PRINCE FRATRICIDE. — Un chevalier riche, jeune et raffiné se mit à réfléchir sur la vanité du monde et comprit qu’il ne pourrait qu’avec difficulté, sinon jamais, être sauvé dans l’état où il se trouvait. Voulant pleurer ses péchés et obtenir ainsi le réconfort divin, il s’en vint à Constantinople. A son arrivée, il échangea ses vêtements contre ceux d’un pauvre charbonnier. Une fois en ville, il se fit ?fou?. Les enfants le frappaient et se moquaient de lui. La nuit, couché sur un tas de fumier, il veillait, en pleurs, et s’adonnait à la prière. Le jour venu, il revenait se livrer aux moqueries des enfants. Les deux fils de l’empereur étaient alors en lutte et le cadet tua l’aîné. Le prince, au comble de l’affliction, se rendit à Rome. Le pape le confia à son patriarche qui l’adressa à un ermite égyptien, qui l’envoya, lui, à l’autre bout du désert d’Egypte, à un autre ermite de très grand mérite. Dieu se révélait souvent à lui et le réconfortait; chaque jour, un pain céleste lui était envoyé. Informé de son arrivée, il courut à la rencontre du prince. L’ange apporta dès lors deux fois plus de pain. Tous deux se restaurèrent. Après qu’ils eurent prié, l’ermite, averti par une révélation divine, l’adressa au chevalier qui se faisait passer pour fou; il lui montra ce qu’il devait faire et lui indiqua qu’il trouverait le chevalier sur son tas de fumier. Il s’en vint en secret à Constantinople et alla à l’heure du premier sommeil au tas de fumier. Il vit celui qu’il cherchait se lever brusquement et partir pour Sainte-Sophie. Deux ch?urs qui chantaient les psaumes le précédaient. Ils ouvrirent l’église et lui préparèrent un siège pour prier. Le fou pria fort longtemps. On approchait de matines quand il se leva soudainement et se retira, accompagné des ch?urs qui refermèrent les portes et montèrent aux cieux. Il s’en revint à son tas de fumier. Le jeune homme le suivit et s’attacha à ses pas. Le fou crut tout d’abord qu’il s’agissait des enfants et cria qu’il ne faisait pas encore jour. Le prince lui apprit alors qui il était, la cause de sa venue, qui l’envoyait et ce qu’il avait vu. Le fou lui indiqua ce qu’il devait faire et lui enjoignit aussi, en le forçant à prêter serment, de ne jamais révéler à quiconque tant qu’il vivrait ce qui s’était passé. Devant les demandes du prince, le fou avoua qui il était. Comme l’empire, à la mort de son père faisait l’objet de nombreuses convoitises, faute d’héritiers, le prince le revendiqua, et l’obtint. Une fois empereur il voyait l’homme de Dieu conspué. Mais, tenu par son serment, il ne pouvait montrer qu’il le connaissait. Il pleurait même à chaudes larmes lors des repas ou quand il entendait les injures qu’on lançait au fou. Un jour, apprenant la mort du fou, il se précipita à toute allure là où se trouvait sa dépouille mortelle, Il pleura, le proclama son père et révéla tout ce que le fou avait fait. L’on trouva dans la main du fou une cédule où il était écrit qui il était, d’où il venait et pourquoi il s’était ainsi méprisé. L’empereur porta le lit funèbre et le fit ensevelir avec tous les honneur. Le Christ gratifia le fou de la gloire abondante des miracles. |
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TC0148 | TE015417 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1023 | DES ÉPOUSES LIBÈRENT LEUR MARI. — Selon la coutume des Romains, les épouses des prisonniers de guerre faits par les Romains chantaient devant la porte de ceux qui les retenaient jusqu’à ce que leur mari leur fût rendu. | |
TC0148 | TE015562 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1165 | LA PRIÈRE DE SAINTE CÉCILE. — Sainte Cécile, alors que les autres chantaient en s’accompagnant d’instruments, chantait pour Dieu seul en priant; elle poursuivait ses entretiens avec Dieu et ses prières jour et nuit. | |
TC0150 | TE014462 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [11] | La Vierge Marie apparaît une nuit à une jeune fille du nom de Musa, en compagnie de belles demoiselles de son âge, vêtues de blanc. Quant Musa les voit, elle connaît un grand désir de les rejoindre. La Vierge lui demande si tel est son souhait et Musa lui répond positivement. Elle lui recommande alors de se garder de toutes légèretés afin de se préparer chastement à la mort en abandonnant chants, danses, rires et jeux, et lui annonce qu’elle viendra la chercher le trentième jour. La jeune fille change ainsi son comportement du jour au lendemain en se justifiant auprès de ses parents inquiets. Au vingt-cinquième jour, elle tombe malade. Cinq jours après, elle voit venir la Vierge en compagnie des belles jeunes filles, qui l’appelle doucement. Musa lui répond d’une voix claire et nette qu’elle vient à elle. À ce moment-là, elle rend l’âme et quitte son corps pour habiter avec les vierges. |
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TC0150 | TE014463 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [8] | Un saint homme, qui chantait chaque jour le « Salve Regina misericordie », voyait, au moment où il prononçait « Eya ergo advocata nostra », la Vierge Marie se lever et se mettre à genoux devant son fils pour prier pour son peuple et spécialement pour la congrégation du saint homme. |
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TC0152 | TE015102 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VIII | Un riche homme a trois enfants, tous mariés, sauf le plus jeune. Il tombe malade et, croyant mourir, les convoque. Il demande à chacun ce qu’ils vont faire pour lui à sa mort. Le premier lui promet de construire une chapelle où l’on chantera chaque jour une messe pour le défunt père; le second, lui promet de fonder deux chapelles dans lesquelles l’on chantera tous les jours des messes pour l’âme du défunt et au milieu desquelles se trouvera une maison pour les pauvres qui prieront pour lui. Le troisième fils dit alors à son père qu’il pourra faire autant que ses deux frères. Le père, étonné, lui demande comment cela est possible, lui qui n’est ni marié ni riche. Le fils lui répond qu’il fera autant car ses deux frères ne tiendront pas leur promesse et ne feront rien de ce qu’ils ont dit : s’ils possèdent du blé, du vin, des fruits ou autre nourriture, ils préfèrent les laisser pourrir plutôt que de les donner à leurs voisins ou aux pauvres pour l’amour de Dieu. Pour ce troisième enfant, il est possible de garder des choses par raison, mais c'est commettre le péché d’avarice que de garder des choses pour les laisser pourrir au lieu de les donner à ceux qui en ont besoin. |
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TC0155 | TE016082 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 155 | Une jeune fille aimait danser et chanter, même les jours de grandes fêtes religieuses. Un jour, de retour dans sa maison, elle s’endormit. En rêve, elle se vit jetée en enfer, où des diables la torturèrent dans le feu. L’un d’eux lui introduisit un tison brûlant dans la bouche. La jeune fille se réveilla en criant de douleur. Elle raconta tout à ses parents et à un prêtre. Celui-ci ne trouva aucun péché mortel que la fille aurait pu commettre, sauf la danse et les chansons. |
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TC0155 | TE016094 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 47 | Le chambellan d’un tyran riche et puissant a une vision concernant son maître. Il le voit accusé par le peuple et condamné, puis ensuite emporté en enfer, devant le trône de Lucifer. Lucifer salue son « serviteur fidèle » et lui fait subir plusieurs tortures qui reproduisent ses péchés liés au plaisir : le tyran prend un bain de soufre, boit une boisson brûlante, écoute des trompettes crachant du feu. Finalement, Lucifer ordonne de le jeter dans un puits profond. Le chambellan se réveille et trouve son maître mort. Il raconte sa vision au peuple et se retire dans un monastère. |
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TC0157 | TE017061 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 439, l. 5 – p. 440, l. 17 | Raimbaldus, évêque de Fiesole, est doublement simoniaque : il a acheté sa charge d’évêque, et il se fait payer pour ordonner les prêtres et pour consacrer les églises. De plus, il est marié et a fréquenté plusieurs autres femmes, de sorte que sa descendance est nombreuse. Néanmoins, de nombreux miracles ont été accomplis à travers sa personne. Un seul de ces miracles suffira à donner une idée des autres. Rozo, maître du choeur, prêtre de l’Église de Florence, homme très lettré, rapporta ce miracle à une grande réunion de ses clercs, en présence de l’évêque Gérard. Un jour, une femme possédée fut amenée à l’église épiscopale, lors de la fête de l’invention de la croix. Au moment de l’offertoire, à la récitation du verset « alors qu’un homme de haute gloire venait à Constantin[opl ?]e », les clercs oublièrent leur mélodie. Cette femme se leva, comme pour venir en aide aux clercs, et chanta avec une voix si belle la fin de la mélodie, que tous l’admirèrent. Lorsque le démon fut prié de quitter son corps, il déclara que seul Romulus pouvait le chasser. Ils se rendirent donc à Fiesole, devant l’autel de Romulus. Alors, le démon réclama la venue de Raimbaldus. Le démon décrivit les actions de Raimbaldus alors qu'il était encore en chemin. À son arrivée, Raimbaldus invoqua le nom du Christ et chassa l’esprit malin. |
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TC0158 | TE016456 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 30 | Le prince aveugle Fa-houei (Kunâla).– Blessée d'avoir été repoussée par le prince héritier, une concubine du roi contrefait un ordre du souverain, signé de ses dents, en prenant l'empreinte de ses dents avec de la cire pendant son sommeil. Elle oblige le prince à s'arracher les yeux. Revenu aveugle dans son pays, le prince se fait reconnaître par son chant. La concubine et le conseiller qui l’a aidée sont suppliciés et enterrés vivants. |
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TC0159 | TE017599 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une femme capture un homme non seulement par ses yeux mais par tous ses sens. Comme l’ont montré les sirènes, l’ouïe est déterminante. Ces monstres marins au visage de vierges attirent les marins par leurs chants. Une fois à leur portée, les hommes sont endormis avant d’être tués. De la même manière, une femme par ses chants peut endormir un homme dans le péché avant de le tuer spirituellement. |
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TC0160 | TE017196 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°13 | Un moine était tenté de revenir dans le monde. Un jour, au cours d’une promenade, un oiseau l’attire par son chant merveilleux au fond d’un bois où il demeure pendant deux cents ans sans boire ni manger. Retournant au monastère il découvre que tout a changé. Il raconte son aventure. Il s’agissait d’un ange qui lui avait fait éprouver par anticipation la félicité céleste. | |
TC0160 | TE017416 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°100 | Il y a trois choses à la messe : le prêtre qui chante, le clerc qui répond et les gens qui provoquent. Ainsi le diable fait sa messe dans les danses car il y chante ; les personnes lui répondent et s'ils le provoquent et que la ronde tourne toujours dans le sens de la gauche, et non à droite, c'est signe du mal. | |
TC0161 | TE017741 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 45 | COMMENT UN HOMME DE LA GARDE PROCHE MEURT APRÈS AVOIR CHANTÉ UN CHANT DANS LA MONTAGNE EN LA PROVINCE DE HITACHI.– Un homme de la Garde Proche, préposé à la Récréation musicale des dieux, chante de manière merveilleuse. Un jour, il part pour un recrutement de lutteurs et, en traversant une montagne, il somnole sur son cheval et se met à chanter à plusieurs reprises le chant de Hitachi, province dans laquelle il se trouve. Il entend alors une voix effrayante sortie de la montagne disant que ce chant est charmant, et un claquement de mains. Interrogés, ses suivants disent qu’ils n’ont rien entendu. L’homme est pris soudain de malaises, et meurt dans la nuit. Il ne faut point chanter de semblables chants car le dieu de la montagne, charmé et ému, retient celui qui les chante. | |
TC0162 | TE017795 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 29 | COMMENT UNE VOIX CHANTE UN VIEUX POÈME DANS LE PALAIS KYÔGOKU.– Pendant la période de floraisons des cerisiers, l’Impératrice entend dans son palais une voix majestueuse déclamer : « O cerisiers ! Comme un parfum, vos fleurs se répandent… ». Elle se demande qui peut ainsi chanter ce poème, mais ne voit personne et, effrayée, pense qu’il s’agit d’un dieu-démon. Elle prévient le grand chancelier qui lui apprend qu’il y a toujours en cet endroit quelqu’un qui chante un poème. L’Impératrice, habitée par la peur, ne s’approche plus désormais de cet endroit Les gens soupçonnent que c’est un esprit qui, chaque fois qu’il admire les cerisiers, a envie de chanter ce poème qu’il trouve merveilleux. | |
TC0163 | TE018138 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 72. | UNE COURTISANE DE L’ESCALE DE MURO NOUE UN LIEN DE SALUT AVEC UN SAINT HOMME EN CHANTANT UNE CHANSON.– Un saint homme, lors d’une escale dans le port de Muro, voit la barque d’une courtisane s’approcher de son bateau. Celle-ci répète plusieurs fois un chant poétique puis s’adresse au moine : « Etre comme moi une grande pécheresse, c’est sans nul doute la rétribution attendue d’une vie antérieure. ». Puis elle le supplie de la secourir et noue un lien de salut avec lui de tout son cœur. L’homme raconte que cette rencontre l’a ému au plus haut point. | |
TC0165 | TE018313 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 61, pp. 133-134 | Un prêtre veut devenir moine cistercien, mais l'abbé du monastère voisin d'Auberive, qui sait combien il est nécessaire au monastère de femmes où il a célébré la messe, retarde son entrée. Se sentant mal, le prêtre se rend un jour à Auberive où il est accueilli comme novice, pour y mourir quelques jours plus tard. Juste au moment où la tablette des mourants (tabula morientium) est frappée, deux moines ont la même vision: une foule d'anges et de saints allant accueillir le novice. Alors que l'un des moines reste dans l'église pour veiller sur le cadavre, l'autre part se coucher, mais il est sévèrement réprimandé et on l'informe qu'un de ses frères a eu la même vision et chante avec les anges. Le moine court rejoindre ses frères et le lendemain, il raconte à l'abbé ses deux visions. Quelques temps plus tard, l'autre moine qui était resté pour veiller sur le mort, raconte à son tour la vision |
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TC0165 | TE018410 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 158, pp. 282-283 | L'empereur Henry a un clerc à la cour avec un corps déformé, mais sage et doté d'une voix mélodieuse, amoureux d'une prostituée de la ville. Un jour, il se présente à la messe avec cette femme. L'empereur, pour le tester, lui demander de chanter l'évangile, comme s'il était diacre. Le clerc refuse même lorsque l'empereur le menace de quitter ses terres, il est donc forcé de partir. Mais l'empereur le retient et le place face à lui, le félicitant d'avoir craint plus d'offenser Dieu que son empereur et lui promet la prochaine place en tant qu'évêque, à condition qu'il abandonne son amour illicite. |
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TC0165 | TE018217 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 21, pp. 51-52 | Richard de Curcy, abbé de Savigny, raconte qu'un prêtre de Normandie avait parmi ses paroissiens un homme qui craignait Dieu, et qui voyait chaque jour pendant la messe un enfant glorieux redonner le baiser de paix que le prêtre donnait à l'hôte. Un jour, le prêtre, pris de colère, fait tuer le cochon d'un voisin et le paroissien, n'ayant plus la vision, avertit le prêtre. La vision reprend lorsque le prêtre fait la paix avec son voisin. Le paroissien lui-même, aux jours des Rogations, voit deux groupes d'esprits distincts accompagner les processions. Les bons esprits s'approchent et applaudissent les prêtres qui chantent les psaumes, mais ils s'en vont quand les mauvais esprits rient après avoir entendu les femmes qui chantent des chansons légères. |
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TC0165 | TE018363 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 110, pp. 209-210 | Herbert intègre l'histoire d'un important miracle, racontée à la première personne par l'un de ses acteurs et tirée des Gesta regum Anglorum. La veille de Noël, à Kölbigk, le prêtre Robert commence à célébrer la messe dans l'église de Saint Magnus, tandis qu'à l'extérieur, dans le cimetière, dix-huit hommes et quinze femmes dansent et chantent des chants profanes. Robert sort et les maudit, les faisant danser pendant toute une année sans interruption. Protégés de la pluie et de la chaleur par un toit, leurs danses creusent un fossé jusqu'aux hanches. Pérégrin, archevêque de Cologne et successeur d'Herbert, les libère de la malédiction au bout d'un an. Trois d'entre eux meurent immédiatement, les autres dorment trois jours et trois nuits d'affilée avec leurs membres qui tremblent encore. |
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TC0165 | TE018228 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 32, pp. 62-64 | Richard, autrefois abbé de Savigny, raconte qu'un abbé d'un monastère de sa lignée (en Angleterre), après avoir longtemps vécu comme un pécheur, reçoit comme une grâce les odeurs et les goûts sucrés (parfois séparément, parfois ensemble), une fois devenu moine. Afin de corroborer la véracité du récit, Herbert rapporte de nombreux épisodes similaires, dont un récit de première main. Bien que ce soit courant, Herbert s'étonne qu'une grâce aussi importante ne soit que rarement évoquée dans les vies de saints. Pour ceux qui auraient encore des doutes, Herbert se souvient d'avoir entendu des histoires sur la façon dont Saint Bernard a vu un ange répandre de l'encens parmi les moines qui chantaient dans le chœur. |
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TC0165 | TE018210 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 16, pp. 42-43 | Un convers de Clairvaux, illettré, commence à parler en latin (alors qu'il est sur son lit de mort), à discuter des Saintes Écritures avec élégance et justesse, à chanter des cantiques d'une extrême douceur, jamais entendus auparavant. | |
TC0165 | TE018211 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 17, pp. 43-44 | Un convers de Clairvaux qui a quitté le monastère à trois reprises puis a été accepté de nouveau, supporte pendant de nombreuses années (avec beaucoup de patience) de très graves souffrances physiques dues au cancer, ayant foi dans les vertus purificatrices de la douleur. Peu avant sa mort, il prédit son propre salut éternel et se met à chanter, à la stupéfaction de ses confrères qui le voient insensible à la douleur. Saint Bernard en parle au chapitre, le présentant comme un exemple de pénitence et de patience. |
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TC0165 | TE018225 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 29, pp. 59-60 | Herbert raconte que Boson, l'un des premiers moines de Clairvaux, d'une grande douceur, n'a jamais cédé à l'oisiveté, même lorsque ses forces ne le soutenaient presque plus. A sa mort, son visage serein montre avec certitude qu'il est en présence d'anges. Un jour, Boson raconte à Herbert qu'il a entendu une mélodie céleste à la mort d'un frère, une mélodie qui diminuait au fur et à mesure que l'âme montait au ciel. |
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TC0165 | TE018282 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 42, pp. 81-85 | Un adolescent allemand de 14 ans s'arrête à Clairvaux, sur la route de Paris. Son professeur, dès qu'il voit le lieu et les moines, décide d'entrer dans l'ordre cistercien et l'invite à faire de même. Mais le jeune homme, hostile aux Cisterciens (et qui prie même Dieu de ne jamais lui donner envie d'entrer dans cet ordre), s'obstine à refuser. Cette nuit-là, il fait un rêve dans lequel on lui dit qu'il mourra s'il va à Paris ; le lendemain, il fait un autre rêve dans lequel il se trouve plongé dans laboue d'un puits, avec saint Jean et un autre saint qui lui apparaît sous la forme de saint Bernard et de Gérard, le portier du monastère. Le jeune homme leur promet de devenir moine. Il est libéré du puits et le lendemain il est accueilli par Saint Bernard dans l'ordre, où il reste, malgré le fait que son maître (ayant changé d'avis) tente de l'en détourner. Un confrère voit le Christ descendre de la croix pour embrasser l'adolescent, et raconte sa vision à Herbert. Une autre fois, le jeune garçon rêve qu'il entre dans une pièce où se trouve le Christ crucifié avec sa mère et saint Jean sur le côté. L'odeur de cette pièce l'accompagne pendant trois jours. Un jour, il entend l'harmonie des voix angéliques, ce qui le comble de bonheur pendant longtemps, même après que le son ait disparu de ses oreilles. Un jour de Pâques, alors que la résurrection est célébrée dans le chœur, il a une vision du Christ lui montrant ses mains percées de clous, sur lesquelles il pleure de joie, ne sachant pas que la vision lui est réservée. Dans sa vision la plus importante, un jour de Pentecôte, il voit la Trinité, mais il ne peut l'expliquer avec des mots. Après 26 ans à Clairvaux, le moine décède. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Herbert peut divulguer les visions que le moine lui a racontées. |
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TC0165 | TE018327 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 75, pp. 150-151 | Un moine de Grandselve, d'une grande observance, est proche de la mort à cause d'une épidémie. Il bat la tablette des mourants, la communauté se réunit pour chanter les psaumes, et lui-même rejoint le chœur avec une telle énergie que l'abbé Ponce lui ordonne de se retirer. Pour ne pas rompre le silence, le moine fait un geste pour faire comprendre qu'il est en fait sur le point de mourir, et Ponce, frappé par sa foi et sa discipline, rompt le silence, lui demandant de parler de l'espoir en la vie future. Le moine répond qu'il a vu des choses dont il ne peut pas parler ; même s'il avait les mérites de tous les hommes, il ne serait pas digne de la gloire qu'il recevra. Ayant dit ces mots, il meurt. |
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TC0165 | TE018279 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 39, p. 78-79 | Un moine de Clairvaux, très malade, est en extase pendant la moitié d'une nuit ; il voit et entend beaucoup de choses qu'Herbert ne prend pas le temps de noter. Cette même nuit, un jeune moine décède, ayant souffert d'une longue et douloureuse maladie. Le premier moine pense que ses lamentations vont rapidement se transformer en un chant. Il sent alors une odeur très douce, accompagnée d'un sentiment agréable. Il voit ensuite le Christ descendre pour bénir le monastère. Lorsque la vision s'achève, le jeune frère meurt, réconforté par tous les moines; et lorsqu'un troisième moine est enterré, comme il le dit à Herbert, il voit un cercueil porté du tombeau au ciel. Le premier moine guérit, mais il continue à ressentir régulièrement cette douceur dans la prière, le chant ou d'autres activités. |
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TC0165 | TE018330 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 78, pp. 154-159 | Herbert raconte une série d'histoires à propos de Geoffroy de Melun, d'abord moine de Clairvaux puis évêque de Sorrès en Sardaigne, qu'il lui a racontées en privé. Un jour, alors qu'il se trouve dans le chœur de Clairvaux, il voit une procession de saints, accompagnés par des acolytes, des diacres, des sous-diacres et des prêtres. La procession, conduite par la Vierge accompagnée des apôtres Pierre et Jean part du nord de l'église, comme si elle venait du cimetière, et se dirige vers l'infirmerie, où elle disparaît. Tescelin, un homme âgé et vénérable, se trouve là. Geoffroy pense que la vision indique son salut. Un autre jour, alors qu'il chante avec les autres, il voit un démon sous la forme d'un singe qui traverse le chœur, s'arrête devant lui, lui rit au visage en dilatant les narines, puis disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Malade, il perd la force de chanter dans le chœur, et supplie Bernard de l'aider. Bernard lui apparaît en rêve, fait le signe de la croix et le touche là où il a ressenti une douleur, et lorsqu'il se réveille, Geoffroy est complètement guéri. Une autre fois, un moine qui fait partie de ses proches tombe malade. Alors qu'il prie pour sa santé, Geoffroy a une vision dans laquelle on lui dit qu'un des moines guérira, mais pas celui auquel il est le plus attaché, qui mourra. La vision se concrétise, et Reinald de Cluny décède. Priant avec beaucoup de larmes pour sa mère, il souhaite savoir où elle se trouve dans l'au-delà. Une voix divine lui reproche de demander ce qu'il n'est pas autorisé à savoir. Après une vision dans laquelle un homme vénérable lui met une bague au doigt, il devient évêque de Sorrès pour une durée de sept ans et est pour les autres un exemple de sainteté. Alors que la mort approche, bien qu'il l'ignore, il se rend à Clairvaux et prie Dieu de lui permettre d'y mourir. Malade, après quelques jours de souffrance, il reçoit l'extrême-onction et meurt le jour de la consécration de l'église de Clairvaux. Il est enterré à côté de Geoffroy de La Roche-Vanneau. Avant la mort de Geoffroy, un des moines de Clairvaux a la vision d'un lit élégant en cours de préparation, et le jour de sa mort, il voit une lumière très intense autour de son corps, déjà apporté à l'église. Il comprend que Geoffroy est avec Dieu. Deux mois plus tard, le même moine a une vision dans laquelle Geoffroy est habillé en prêtre, comme s'il se préparait à célébrer la messe. Il y aurait d'autres histoires à raconter, mais Herbert n'en choisit qu'une : Geoffroy décide de restaurer une vieille église en ruines et, pendant les travaux, un vieux coffre contenant des reliques de saints et une hostie parfaitement conservée est retrouvé, pour la plus grande joie des personnes présentes. |
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TC0166 | TE018416 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 16, 1-7 | Redempta vit avec ses deux disciples dont l'une, Romula, est bien plus vertueuse que sa compagne. Afin d'éprouver la foi de Romula, Dieu la frappe de paralysie pendant plusieurs années. Une nuit, Romula appelle Redempta et l'autre disciple. À minuit, une lumière céleste éblouissante apparaît, accompagnée d'un très grand bruit puis d'un parfum. Quatre nuits plus tard, Romula appelle de nouveau Redempta et sa compagne. Cette fois, elles entendent des chœurs au moment où Romula meurt. Lorsque son âme arrivent aux cieux, le parfum cesse de se faire sentir et les voix de se faire entendre. | |
TC0166 | TE018415 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 15, 2-5 | Un homme d'une grande foi est atteint depuis de nombreuses années d'une grave maladie. Bien qu'analphabète, il se fait lire par tous ses visiteurs des manuscrits de la sainte Écriture. Après plusieurs années de souffrances, Dieu récompense sa patience en le faisant mourir. Avant de trépasser, le moribond entend des laudes chantées en provenance du ciel. Au moment de sa mort, un parfum se remplit qui adoucit toutes les personnes présentes, leur faisant comprendre que l'âme a été accueillie aux cieux. | |
TC0166 | TE018194 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 11, 1-4 | Un homme vénérable, nommé Spes ayant fait construire des monastères à Cample est affligé de cécité pendant quarante ans. Dieu, qui le flagelle par amour, lui donne en échange de ce fléau la patience et la lumière intérieure. Une fois les quarante années écoulées, Dieu lui rend la vue mais lui annonce sa mort prochaine. Pendant quinze jours, sur l'ordre de Dieu, il prêche dans les monastères. Lorsqu'il revient, il convoque ses frères et, pendant qu'ils chantent des psaumes, le vénérable Spes meurt. Une colombe s'échappe de sa bouche et s'envole vers le ciel. |
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