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30occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0036
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0036 | TE006659 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 20 | Alors qu’il est affaibli par la maladie et proche de la mort, Matthieu d’Albano, est mis à l’épreuve. Comme il le raconte aux frères ainsi qu’au chancelier du pape, qui accourent à son chevet, Matthieu voit une foule de démons l’assaillir et le terroriser. Cependant, il réussit à les mettre en fuite grâce au signe de la croix. Bien que sentant sa fin venir, Matthieu reste fidèle à la vie qu’il a menée et continue malgré sa faiblesse à manifester son zèle religieux, consacrant tout son temps à se confesser à chacun, à réciter les psaumes et à s’entretenir de choses spirituelles. |
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TC0036 | TE006665 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 26 | A Cluny, Enguizo, un ancien chevalier devenu moine, a la vision en songe d’un ancien frère d’arme défunt. Le moine, ignorant la mort du chevalier est heureux de le voir et l’interroge sur son état. Le défunt lui révèle alors qu’il est mort lors de son pèlerinage à Jérusalem avec certains de ses compagnons. Enguizo l’interroge sur ses compagnons ainsi que sur sa situation dans l’au-delà. A cela, le chevalier répond que bien qu’ayant bénéficié de la miséricorde divine, son salut n’est pas entier. En effet, il ne s’est pas amendé d’un péché commis peu de temps avant son départ pour Jérusalem. En effet, il avait pourchassé et frappé un prêtre qui lui réclamait une dîme. Entendant cela le moine s’inquiète de son propre sort, mais son ami le rassure : après de dures souffrances il sera sauvé. A son réveil, le frère rapporte son rêve à l’abbé Pierre le Vénérable, qui l’autorise à se rendre dans la région d’origine du chevalier défunt, ainsi que dans celle où il avait péché. De nombreuses personnes ainsi que le prêtre bafoué confirment ce que lui-même ignorait avant que son ami ne lui apparaisse en songe. Les parents du défunt entendant ce récit sont émus et expient les fautes du chevalier. |
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TC0036 | TE006671 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 33 | A son retour d’Angleterre, Pierre le Vénérable, fit halte au monastère d’observance clunisienne de Reuil dans le voisinage de Meaux. Il y fut accueilli par le prieur Bernard qui souffrait d’une forte fièvre. Devant son état, l’abbé de Cluny l’encouragea à se confesser, Bernard s’exécuta et Pierre lui imposa une pénitence en se promettant de venir le voir le lendemain. Au jour dit, il se rendit au chevet du malade et l’exhorte de nouveau à la confession. Bernard lui avoua alors avoir omis de nombreux péchés dans sa confession. Il lui révéla également que pour cela, il avait été puni par une horrible vision en songe la nuit dernière. Il avait vu son jugement, devant des démons hideux qui lui présentèrent une balance à plateaux. Sur celle-ci étaient placés d’un côté son âme, de l’autre ses actions. Les démons l’accusèrent de nombreuses fautes, certaines vraies, d’autres fausses, Bernard était si terrifié qu’il ne pouvait leur répondre. Soudain, apparut un homme beau et bienveillant. Il prit la défense du prieur contre les démons, assurant que puisqu’il s’était confessé la veille, il ne méritait pas sa place parmi eux. Mais son défenseur ne put rien faire pour les péchés non avoués. Il passa donc le reste de la nuit plongé dans une immense crainte et peine. A son réveil, il prit conscience de l’avertissement qui lui a été adressé ainsi que de la miséricorde de Dieu qui lui laissait une seconde chance de se confesser. Après le récit de son expérience, Bernard se confesse sans retenue. Peu de jour après son retour à Cluny, l’abbé apprend la mort du prieur et fait célébrer des suffrages pour le salut de son âme. |
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TC0036 | TE006658 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 19 | Peu de temps avant la mort de Matthieu d’Albano, un frère du monastère de Saint-Michel de Pise est prévenu par une vision de la mort de celui-ci. En songe, il voit le défunt Jean, évêque d’Ostie, lui révéler qu’il vient chercher Matthieu dont la mort est prévue pour l’octave des calendes de janvier. |
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TC0036 | TE006666 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 28 | Un jeune convers chartreux, remarquable dans sa piété, son humilité et sa dévotion envers Dieu et la Vierge Marie, est le témoin d’une horrible apparition démoniaque. Une nuit, tandis qu’il médite, le convers voit soudain une foule de démons sous l’apparence de porcs monstrueux envahir sa cellule et le menacer. Le chartreux est terrifié et n’a déjà plus grand espoir de survie quand un homme imposant, sans doute le prince des démons, entre dans la pièce. Il s’insurge contre les porcs qui n’ont pas encore mis en pièce le saint homme. Ceux-ci rétorquent qu’ils n’ont rien pu lui faire. Le diable s’apprête lui-même à l’attraper avec un long crochet de fer, quand la Vierge Marie apparaît avec une baguette à la main. Aussitôt les démons terrifiés disparaissent. La Vierge rassure le frère terrorisé et l’encourage dans sa dévotion et sa piété. |
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TC0036 | TE006667 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 29 | Un paysan, pauvre et dévot se lia d’amitié avec les moines chartreux. Ceux-ci, par affection pour lui, accueillirent ses deux fils pour leur fournir une éducation religieuse. Mais peu de temps après être arrivé, un des deux enfants décéda. L’autre fut alors confié à un chartreux, saint homme qui avait été le témoin d’une apparition céleste (II 29). L’homme et l’enfant devinrent très proches, comme père et fils dans la religion. Mais peu de temps après, cet enfant mourut à son tour au grand désespoir de son moine éducateur. Ce dernier très affecté ne cessait pas de prier pour le salut de son âme. Afin de réconforter son fidèle dans le désarroi et pour lui manifester son mérite ainsi que celui de son fils spirituel, Dieu accorda au moine chartreux le privilège d’une vision céleste. ~ Une nuit, alors que le moine, se consacrait à l’oraison en plein air, il vit une lumière déchirer le ciel et l’envelopper. De cette lumière, le saint homme aperçut son fils dans la religion, joyeux et rayonnant descendre du ciel jusqu’à lui. Celui-ci le rassura et le remercia pour ses suffrages qui lui avaient permis d’obtenir le salut. Le défunt lui assura que désormais il pourrait intercéder en sa faveur auprès de Dieu. Sur ce, l’enfant s’éloigna en faisant face à son maître, happé par la lumière céleste. |
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TC0036 | TE006639 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 27 | Dans le diocèse de Mâcon, le château de Beaujeu était tenu par le seigneur Guichard, qui après une vie pleine de succès dans le siècle, sentant sa fin venir, s’était retiré au monastère de Cluny pour y expier ses fautes. C’est là qu’il mourut peu de temps après. Son fils et héritier Humbert se conduit comme un jeune noble trop attaché aux biens de ce monde. Un jour qu’il guerroyait, un de ses chevaliers, Geoffroy d’Oingt périt d’un coup de lance. Deux mois après l’événement, ce chevalier défunt apparut dans la forêt à l’un de ses confrères, le chevalier Milo de Anse pour lui faire part de sa situation malheureuse ainsi que de celle du défunt seigneur Guichard. L’apparition demanda donc au chevalier d’exiger de Humbert des suffrages pour alléger les peines des deux défunts, et éteindre la dette de Humbert à leur égard. Le chevalier s’exécute et avertit le seigneur Humbert qui est plus terrifié à l’idée d’une apparition du défunt qu’inquiet pour le salut de son père et de son compagnon d’armes, mort à cause de lui. Et c’est ce qui se produisit le lendemain, le chevalier défunt apparaît à Humbert, pour lui reprocher son ingratitude envers lui et son père. Le défunt lui déconseille de participer à une expédition prévue le lendemain où il mourra. L’arrivée d’un compagnon fait disparaître le défunt. Humbert décide dès lors de faire amende honorable en aidant par des suffrages les défunts à accéder à leur salut et en se rendant à Jérusalem pour y faire pénitence. |
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TC0036 | TE006638 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 26 | En Saône et Loire, près de Marcigny, Geoffroy, seigneur de Semur-en-Brionnais, après avoir vécu dans le siècle, se retira du monde avec ses enfants à Cluny, où il fit preuve d’une grande piété. Il fut nommé prieur des soeurs de Marcigny et c’est après un abbatiat apprécié de tous qu’il mourut. Peu de jours après, il apparut en songe à l’une des soeurs nommée Albéréa et lui exposa sa situation dans l’au-delà. Il fut, au moment de sa mort, disputé entre des démons et l’Apôtre Pierre, les uns arguant qu’il méritait de les suivre de par les péchés qu’il avait commis dans le siècle, l’Apôtre répondant que ceux-ci avaient été expiés pendant sa vie monastique. Cependant, il restait le problème des nouvelles taxes imposées sur des vêtements et des toiles blanchies au château de Semur. Le défunt a donc obtenu la permission d’apparaître pour que son fils sache qu’il doit supprimer ces taxes injustes pour le salut de l’âme de son père. A son réveil, Albéréa avertit la soeur Adèle, autrefois comtesse de Blois, qui se rend auprès du fils du défunt, Geoffroy. Après avoir vérifié l’exactitude des dires de la soeur Albéréa, Adèle l’adjure d’annuler les taxes pour le salut de l’âme de son père. |
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TC0036 | TE006628 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 16 | Le diable tente par tous les moyens de nuire au monastère de Cluny. Ainsi, un frère raconte à Pierre le Vénérable, alors abbé de Cluny, qu’il a été témoin d’une procession démoniaque. Une nuit, alors qu’il méditait des psaumes, le frère vit entrer dans la cella des novices un grand nombre de démons travestis en moines. Se cachant terrorisé sous sa couverture, le frère put ainsi observer les démons traverser le bâtiment des frères endormis sans pouvoir leur nuire et sortir par le bâtiment des latrines voisines. | |
TC0036 | TE006629 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 17 | Dans ce récit, Pierre le Vénérable, donne de multiples exemples de la façon dont les démons tentent de nuire aux moines du monastère de Cluny. Ainsi, un moine du nom d’Alger est victime de ces démons. Une nuit, alors qu’il dormait dans le bâtiment des novices, il entendit la cloche de l’appel à la louange nocturne, il se leva donc, mais trouva les portes de l’église closes. Il comprit qu’il avait été abusé par les démons. Comme Alger, d’autres moines sont victimes de ces harcèlements, les démons les réveillent en tirant leurs couvertures, se moquent d’eux aux latrines ou encore les rouent de coups. |
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TC0036 | TE006615 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 7 | Au monastère de Sauxillanges, un laïc malade, prit l’habit de moine in extremis (comme l’ouvrier de la onzième heure). Parvenu à la fin de sa vie, il est veillé par deux de ses familiers, Etienne et Olivier. Il se plaint au premier de la présence de paysans monstrueux qui s’amassent dans la pièce. Ne les voyant pas, Etienne comprend qu’il s’agit de démons, il se saisit alors de l’eau bénite, en asperge la pièce et les fait fuir. Le mourant, après s’être confessé s’éteint paisiblement. Selon l’auteur, la fuite des démons atteste la valeur de sa conversion tardive et son salut. |
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TC0036 | TE006616 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 1 | Gérard est un homme vertueux à la vie exemplaire. Élevé tout jeune à Cluny , il fait preuve de chasteté, patience, sincérité, dévotion dans la récitation des offices liturgiques. Il remplit plusieurs fois la charge de prieur dans divers monastères. Lors d’un voyage à en Italie avec Pierre le Vénérable, Gérard est fait prisonnier par le duc Conrad (Conrad III de Hohenstaufen). Après une captivité difficile il est libéré. ~ Rempli de dévotion et de piété, il célèbre la messe chaque jour et communie en pleurant. Il a des visions du Christ durant ses prédications, sa Passion et sa résurrection. ~ Ce saint moine manifeste sans cesse son obéissance à la règle, mais également son humilité, puisqu’il ne souhaite pas que les visions dont il a été le témoin soient révélées. |
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TC0036 | TE006627 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 15 | Au monastère de Cluny, à l’approche de la Nativité, alors que les moines s’affairent à la préparation de la fête, l’abbé Hugues entre au chapitre et s’adresse aux frères. Il leur raconte la vision qu’un frère, sans doute lui-même, a eue de la Vierge et de son fils se réjouissant de la fête à venir et de la dévotion des moines. Entendant cela, le diable demanda à être reçu dans l’intention de nuire de quelques manières que ce soit à la fête de la nativité. Confiant, l’enfant-Dieu le laisse faire, le démon tente dès lors de s’inviter au chapitre, mais gonflé d’orgueil, il ne peut passer l’humble porte. Il en est de même pour l’entrée du dortoir, quant au réfectoire il en est repoussé par la lecture des divines paroles. L’Ennemi, rejeté du monastère, quitte alors les lieux, laissant les moines et la Sainte Famille à la célébration de la fête. |
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TC0036 | TE006633 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 21 | Le prieur des soeurs de Marcigny, Turquillus, moine de grande vertu, tombe malade et arrive à la dernière extrémité de sa vie. Il est alors emmené à l’infirmerie où il est déposé sur la cendre et le cilice selon la coutume. Il est ravi en extase et perd un moment l’usage de la parole. Un frère lui demande s’il a été témoin de quelques révélations spirituelles, le frère Turquillus répond en latin avoir vu le Seigneur et son doux entourage, avant de rendre l’âme. |
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TC0036 | TE006632 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 20 | Dans ce chapitre l’auteur évoque la vie et la mort d’un saint homme nommé Benoît. Celui-ci vécut un temps comme prêtre mais déjà avec l’âme d’un moine. Quand il décida d’en prendre également l’habit, il entra au monastère de Cluny où sa vie fut un modèle de piété, d’humilité, de patience, et d’esprit de justice dans sa fonction de surveillant du monastère. Sa cellule était un oratoire dédié à saint Michel avec une tour très haute à l’écart pour cacher aux autres moines son ascétisme exceptionnel. ~ Quand vient l’heure de sa mort, au moment des fêtes de Pâques, Benoît est emmené comme il se doit à l’infirmerie, où il est récompensé de sa vie par la vision d’êtres célestes vêtus de blanc remplir la pièce. S’étonnant dans un premier temps de ce qu’il croit être une coutume du monastère ignorée de lui, il appelle l’infirmier qui comprend à ses dires qu’il s’agit d’anges venus chercher l’âme du saint homme pour l’emmener directement au Paradis, celle-ci étant si pure qu’il ne lui était pas nécessaire de purger des fautes inexistantes. | |
TC0036 | TE006626 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 14 | Au monastère de Cluny, une nuit, un frère qui dormait à l’écart est le témoin d’une étrange scène. Un vautour immense apparait près de son lit. Ce démon est rapidement rejoint par ses deux confrères, les trois échangent des nouvelles sur leurs forfaits. Le premier explique ses vaines tentatives contre le monastère clunisien protégé par l’eau bénite, les signes de croix et les psaumes. En revanche, les deux autres ont réussi à provoquer un adultère entre un chevalier et la femme de son hôte ainsi qu’à faire forniquer un écolâtre avec un enfant. Apercevant alors le moine qui les observe, les démons tentent alors de s’attaquer à lui avec sa hache. Celui-ci parvient à l’éviter tandis que les démons disparaissent brusquement. Le lendemain, le moine relate ce dont il a été témoin à l’abbé du monastère qui envoie quelqu’un vérifier les dires des démons qui s’avèrent exacts. Ainsi, les démons peuvent servir les intentions divines en révélant aux hommes leurs méfaits. | |
TC0036 | TE006630 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 18 | Armand, noble et riche chevalier, touché par l’Esprit divin, fait don de toutes ses richesses et part en pèlerinage en Terre-Sainte. Ne voyant pas sa fin venir comme il l’aurait souhaité, il revient et se retire au monastère de Cluny. D’une grande ardeur spirituelle et excessif dans sa ferveur, il ne prend que peu de repos. Le soir, de la vigile de la saint Jean d’hiver, après la Nativité, alors qu’il est allongé dans le dortoir des novices, Armand se met à délirer et à crier. Les autres novices, soumis au silence, partent chercher leur abbé, Pierre le Vénérable, qui veille Armand jusqu’à ce que celui-ci se calme. Au matin, ayant retrouvé ses esprits, Armand explique que dans son sommeil et même après son réveil, il a été écrasé par un ours couché sur lui, qui le menaçait de sa gueule ouverte. Rendant grâce par la suite d’avoir été libéré du démon et grandement affaibli par son combat, Armand put cependant reprendre trois jours plus tard, ses activités avec plus de vigueur. |
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TC0036 | TE006624 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 12 | Le diable s’est toujours attaché à tenter les moines de Cluny si attachés à la discipline et aux offices divins. Parfois il est même apparu visiblement à certains moines. En réalité, les assauts du diable étaient plutôt une source d’édification pour la communauté. |
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TC0036 | TE006625 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 13 | Un moine italien du monastère de Cluny, supporte avec difficulté la discipline et en vient à souhaiter s’enfuir. Le démon, apparaît au frère sous l’apparence d’un abbé accompagné de deux moines. Le démon encourage le moine clunisien à lui confier ses tourments et lui propose de quitter Cluny pour entrer grâce à lui au monastère de Grottaferrata près de Rome. Le moine semble sur le point de céder mais à ce moment, la clochette de fin de repas retentit et fait fuir les démons qui se jettent dans les latrines, sauvant de ce fait le moine italien de la tentation. |
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TC0036 | TE006631 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 19 | Un Teuton nommé Eppo qui avait pris l’habit de moine à Cluny et vivait dans la dévotion tomba malade. Il fut dès lors emmené à l’infirmerie. Tandis qu’il approchait de la mort, il vit une foule de démons se répandre dans l’infirmerie, puis être repoussés par l’arrivée des Apôtres venus protéger les malades, qui pouvaient les entendre mais pas les voir. ~ A l’approche de son dernier soupir, le moine Eppo, pris d’une crainte inconsidérée, redoute d’être emmené au lieu où les moines expirent sur la cendre et le cilice. Mais voici qu’un ange se joint aux Apôtres et bénit l’endroit. La crainte du mourant disparaît et il peut ainsi rendre l’âme en toute quiétude. | |
TC0036 | TE006635 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 23 | Dans la région de Vienne, un chevalier du château de Moras, nommé Guy, est blessé à mort dans un combat. Après s’être confessé à l’archevêque de Vienne, Guy, en présence du prêtre Etienne, il mourut et fut enseveli près de l’église de Manthes. Peu de temps après, le prêtre Etienne voit apparaître le chevalier défunt au milieu d’une troupe de cavaliers, il lui demande d’aller trouver son frère de restituer pour lui des biens mal acquis dont il avait oublié de faire mention durant sa confession. ~ Afin de prouver ses dires, le défunt révèle au prêtre Etienne que ce dernier s’est fait voler ses économies pour son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, et que lui-même est apparu à un de ses frères d’armes, Guillaume. Les dires du défunt confirmés, le prêtre ne peut cependant accéder à sa requête, le frère du chevalier étant absent. ~ Quelques jours plus tard, le chevalier défunt apparaît à Etienne, l’implorant d’agir pour son salut. Le prêtre s’exécute et rencontre le frère qui refuse d’intervenir. Lors de la troisième apparition, le chevalier Guy exige une aide d’Etienne, son père spirituel. Ce dernier accomplit la volonté du défunt, paie le boeuf au paysan lésé et ne pouvant rembourser les taxes, offre des messes et donne l’aumône aux pauvres pour le salut de Guy. |
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TC0036 | TE006620 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 5 | Environ six mois après la mort du moine Gérard, un de ses confrères a une vision. Le démon se présente à lui sous l’aspect d’un éthiopien petit et très noir, étirant sa langue de feu et léchant son corps, l’assurant que ses chairs se consumeront entièrement. Le moine est alors sauvé de son supplice par l’apparition de Gérard qui maintient fermement le démon à l’écart. Gérard fait promettre au moine, en échange de sa libération, de rencontrer l’abbé de Cluny et de le prier d’appeler auprès de lui un frère, ferronnier de son état. Ce dernier, après avoir douté du mystère de l’eucharistie, avait une apparition céleste mais ne l’avait pas fait connaître. Or, il est important que chacun connaisse ce miracle et puisse profiter de son témoignage en faveur de la foi. Le moine se rend chez l’abbé Pierre Le Vénérable, qui bien que dubitatif, invite le frère ferronnier. Celui-ci lui raconte ses doutes premiers quant à la présence réelle dans l’eucharistie, ses prières à la Vierge ainsi que la vision dont il a été témoin. Un enfant lui est apparu dans une église sur l’autel et l’a prié de le prendre dans ses bras pour lui faire traverser l’église. A la suite de ce miracle, ce frère ferronnier avait retrouvé la foi dans l’eucharistie. Ce témoignage vient également confirmer la vision démoniaque du premier moine. |
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TC0036 | TE006622 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 10 | Au monastère de Cluny, un frère nommé Bernard Savinelle, est témoin d’une vision troublante. Le soir, alors qu’il se dirige vers le dortoir, se dresse devant lui Etienne dit le Blanc, ancien abbé du monastère de Saint-Gilles du Gard, mort peu de jours auparavant. Brisant la règle du silence à la stupéfaction du frère, Etienne lui explique le tourment qu’il endure en raison de ses péchés et le supplie de demander à l’abbé et aux frères de prier pour son salut. Afin que ses frères prêtent foi à ses paroles, le revenant lui prédit sa mort prochaine, dans huit jours. Le lendemain matin, le moine se hâte d’aller raconter sa vision à la communauté, dont une partie reste dubitative. La prédiction du revenant se vérifie car le moine tombe malade et meurt 8 jours après. Constatant la véracité des propos du frère Bernard décédé, les moines présentent aumônes, prières et messes pour le repos éternel des deux défunts. | |
TC0036 | TE006636 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 24 | L’évêque de Genève, Guy, d’origine noble, qui vécut dans le péché, n’en fut pas moins zélé dans les oeuvres de miséricorde. Il fit de nombreuses donations à Cluny. Il mourut après une bonne confession et le repentir de ses fautes. Parmi ses nombreuses apparitions après sa mort, l’auteur choisit de n’en rapporter qu’une jugée digne de foi. ~ Un an après la mort de l’évêque, tandis que son successeur tenait synode, un prêtre qui s’y rendait, voit apparaître l’évêque défunt. Ce dernier lui réclame son aide : que l’assemblée du synode récite tous les jours pour lui le psaume Miserere mei Deus, fasse dire des messes et distribue des aumônes, mais en ne révélant son nom que le dernier jour du synode. Le prêtre agit selon la demande du défunt et va prêter serment pour effacer toute suspicion lorsqu’un confrère affirme avoir également été le témoin d’une apparition de l’évêque défunt, validant ainsi le récit du premier. Les membres de l’assemblée convaincus s’exécutent et font des suffrages pour l’âme du défunt. |
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TC0036 | TE006637 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 25 | Au bourg de Lusignan dans la Vienne, près de Poitiers, un prêtre s’adonne aux péchés de ce monde sans grand souci de son salut, bénéficiant cependant de la compagnie de saints hommes qui le mettent en garde contre sa conduite. Mais le prêtre impie, paraissant les écouter, ne fait cependant aucun effort. Par la suite, l’homme tombe malade et parvient à la dernière extrémité de sa vie; il est alors veillé par l’abbé de Bonnevaux. La nuit venue, le mourant se met à crier affreusement, se plaignant d’être attaqué par deux lions féroces. Il supplie l’abbé de le délivrer de la bête, ce que le prêtre fait grâce à la force de ses prières. Peu de temps après, le mourant est assailli par la menace du feu du ciel, de nouveau, l’abbé le prend en pitié et le sauve par ses prières. Mais une troisième fois, le prêtre impie est ravi en esprit et assiste à son jugement; il voit les bourreaux préparer déjà le chaudron enflammé, pour le torturer éternellement. Alors que de nouveau l’abbé s’apprête à prier pour éloigner la vision, le mourant l’en empêche. Une goutte de feu sur sa main vient confirmer ce qu’il sait déjà, à savoir qu’il ne peut être sauvé du châtiment qui l’attend. L’homme entre dans le délire de sa vision funeste et s’éteint dans d’horribles souffrances. Le récit de la mort du prêtre provoqua l’effroi, peu de jours après, on ouvrit la tombe du défunt et tous purent constater la marque de la goutte de feu sur sa main. |
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TC0036 | TE006623 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 11 | Bernard, dit le Gros (+1070), seigneur d’un grand domaine proche de Cluny est depuis longtemps connu pour les ravages qu’il a causées aux domaines de la congrégation. Regrettant sa conduite, il part pour Rome faire pénitence pendant quarante jours mais meurt lors de son trajet de retour à Sutri où il est enterré. Quelques années plus tard, le prévôt d’un domaine dépendant de Cluny, alors qu’il traverse les bois près du château d’Uxelles construit par Bernard, se retrouve face au défunt seigneur monté sur une mule. Ce dernier l’adjure de l’aider en demandant à l’abbé de Cluny, Hugues (+1109), de procéder à des suffrages pour son salut. Le prévôt s’exécute et l’abbé respecte la volonté de Bernard permettant ainsi de sauver son âme. Comme les précédents témoins de visions de défunts et suivant la prédiction de l’abbé Hugues, le prévôt, ayant pris l’habit monastique, meurt peu de temps après. |
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TC0036 | TE006642 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 2 | Dans la région de Grenoble, riche en fer, un paysan creusait la terre dans l’espoir de gagner quelques gains. C’est alors qu’un bloc de pierre s’écroule, le mineur se retrouva enseveli dans ce qu’il considérait déjà comme son sépulcre. Après quelques jours, sa femme, persuadée de sa mort, fit dire des messes et donna des offrandes pour le salut de l’âme de son mari. Elle réitèra ces suffrages tout au long de l’année à l’exception d’une semaine où elle ne put le faire. Alors que l’année touchait à sa fin, une équipe de mineurs retrouva par chance le paysan toujours vivant après avoir été enseveli durant un an. Le survivant raconta qu’une fois par semaine, un ange lui apportait lumière et pain, lui permettant ainsi de survivre. Cependant sa visite manqua une fois; moment qui correspondait à la semaine où la femme du mineur ne put faire d’offrandes. |
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TC0036 | TE006641 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 1 | Dans la ville de Mâcon vivait un seigneur tyrannique qui oppressait ses sujets et les églises des environs, allant même jusqu’à chasser les chanoines des églises et les moines des monastères. Mais un jour, alors qu’il est installé sur son trône entouré de ses chevaliers et de ses gens, un cavalier-démon entra dans la pièce, et le somma de le suivre dans l’instant. Contraint par une force invisible, le comte malfaisant ne put résister à l’ordre et suivit le cavalier jusqu’à la porte de son château. Là, le démon l’obligea à monter le cheval qui l’attendait devant la porte. C’est alors que tous ceux qui étaient présents virent le comte emporté dans les airs, hurlant de terreur à l’idée du châtiment qui l’attendait. Afin de garder en mémoire cet événement, les habitants de Mâcon ont par la suite muré la porte par laquelle le démon avait emporté le comte tyrannique. Mais plus tard, l’intendant du comte nommé Otger, qui était connu pour être aussi malfaisant que le comte, décida de faire rouvrir la porte mémorable. C’est alors que de nouveau, le cavalier-démon revint et emporta également l’intendant dans les airs puis le laissa retomber si bien qu’il se brisa le bras. Finalement, la porte fut définitivement murée. |
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TC0036 | TE006669 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 31 | Au monastère de Charlieu, un oblat est témoin d’une apparition de défunts durant la nuit qui précède la Nativité, alors qu’il était couché dans le dortoir des frères, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Soudain, il vit entrer dans le dortoir et venir à lui, deux hommes qu’il reconnaît bien que ne les ayant jamais vus. Il s’agit d’Achard, son oncle et ancien prieur du monastère et le prieur Guillaume (cf. II, 25), tous deux défunts. Après leur conversation, le seigneur Guillaume quitte les lieux, laissant Achard seul assis près de l’enfant. Le défunt invite ce dernier à se lever et à l’accompagner au cimetière. Mais l’oblat, d’abord apeuré, puis rassuré par son oncle, craint d’être puni en quittant le dortoir. Son oncle défunt le rassure, lui affirmant qu’il ne lui arrivera rien. L’enfant moine et le défunt sortent du dortoir et se dirigent vers le cimetière des moines où se trouve déjà une assemblée des défunts. Comme il l’avait annoncé au jeune vivant, à peine est-il assis, qu’Achard doit essuyer une accusation pour son retard. Il se lève pour faire pénitence, laissant sa place au jeune visiteur, et s’avance au milieu. Celui-ci observe l’assemblée du cimetière qui baigne dans une clarté surnaturelle. Il voit son oncle défunt faire pénitence devant son juge assis sur un siège imposant trônant sur une lanterne des morts. Après sa pénitence, le défunt retrouve sa place. L’enfant voit alors l’assemblée quitter les lieux, non par la porte par laquelle elle était entrée, mais par une autre porte au seuil de laquelle se trouve un feu qui les purifie. Achard raccompagne son neveu au dortoir avant de disparaître. |
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TC0036 | TE006640 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 28 | Lors de son séjour en Espagne, Pierre le Vénérable, entend parler d’un moine témoin direct de visions. Il le retrouve dans un ermitage, l’interroge en présence d’évêques et rapporte ici son récit. Lors d’une expédition du roi Alphonse d’Aragon en Castille, l’homme alors dénommé Pierre d’Engelbert envoie un de ses mercenaires nommé Sanche. Peu de jours après son retour de l’expédition, le mercenaire tombe malade et meurt. Quatre mois après sa mort, alors que Pierre d’Engelbert est couché près du feu, il voit son mercenaire défunt lui apparaître pour demander son aide et parvenir plus rapidement à son salut : que la dame de son maître donne les huit sous -qu’elle lui devait- aux pauvres et que lui fasse des prières à son intention. Celui-ci s’empresse de demander des nouvelles d’autres défunts de sa connaissance. L’un ayant manifesté de la charité pendant sa vie terrestre eut son salut assuré, tandis qu’un autre ayant multiplié les injustices est damné. Le vivant interroge de nouveau le mort quant à la situation du roi Alphonse défunt, c’est alors qu’un autre revenant apparaît et répond au vivant que l’âme du roi fut sauvée par les suffrages des moines de Cluny. Après quoi, les deux défunts rejoignent l’expédition des chevaliers défunts errant en Castille pour expier leurs péchés. Une fois remis de sa vision, Pierre d’Engerlbert réveille sa femme et après vérification des dires de son mercenaire concernant l’argent qu’elle lui devait, il fit ce qui était en son pouvoir pour le salut de l’âme de Sanche. |
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