ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Mère | Mother | Mutter | Madre | Madre
189 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0002 | TE001756 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 4 | Un mari, partant en voyage, confie sa femme à sa belle-mère. La femme dépérit. Sa mère comprend pourquoi et fait venir un jeune homme dont sa fille est amoureuse. La mari arrive. La mère explique qu’elle a accueilli quelqu’un qui était pourchassé. Il tient d’ailleurs une épée à la main (que la mère lui a demandé de tenir). Le mari félicite la mère et invite l’amant. | |
TC0001 | TE001520 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 27 | Le père d’un jeune frère précheur meurt en laissant des dettes en suspend. Il apparaît ensuite tourmenté pour ses dettes, et seul leur règlement le soulage de ses peines. | |
TC0001 | TE001517 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 21 | Un jeune luxurieux est amené à la confession par un prêtre lors de sa maladie mortelle. Après sa mort, sa mère prolonge sa pénitence par des jeûnes durant cinq ans. Lorsqu’un dimanche, le prêtre meurt, le fils apparaît à sa mère le jeudi suivant pour lui annoncer qu’ils vont, lui et le prêtre, tout deux au paradis. |
|
TC0001 | TE001515 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 17 | Les larmes de sa mère accablent l’âme d’un fils défunt qui lui apparaît pour demander qu’elle cesse ses pleurs et fasse des aumônes. | |
TC0001 | TE001360 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 10 | Après sa mort, ses parents entrent dans les ordres : son père chez les dominicains, sa mère chez les cisterciennes. | |
TC0001 | TE001355 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 5 | Achaz reprend, en leur montrant le crucifix, la conduite de ses parents : l’ivresse de son père, la coquetterie de sa mère. | |
TC0001 | TE001391 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 39 | Yolande, la fille du comte de Vienne, entre dans l’ordre dominicain contre l’avis de sa famille. Enlevée par sa mère après ses voeux, et enfermée dans son palais, elle continue de mener une vie religieuse exemplaire pendant trois ans, puis ses parents l’autorisent à retourner dans son couvent d’origine. | |
TC0001 | TE001293 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 4 | Une oie rôtie est cachée à l’arrivée du père tombé en pauvreté et devient crapaud sur le visage du fils ingrat. Il se confesse à l’évêque d’un diocèse normand qui lui ordonne de raconter sa mésaventure dans toutes les cités épiscopales de France. Après plusieurs années, il est libéré du crapaud grâce aux prières de saints hommes. |
|
TC0003 | TE001710 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 85 (6) | Pour éviter tout contact avec les femmes, un saint moine se couvre les mains pour aider sa mère à traverser une rivière. | |
TC0003 | TE001664 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (16) | Une mère qui s’est livrée à l’inceste avec son fils devient enceinte de ce dernier. Elle se présente pleine de contrition devant le pape et obtient son pardon; un cardinal critique ce pardon et se trouve immédiatement possédé par le diable. |
|
TC0004 | TE002835 | Jordanus de Pisis | Esempi : 189 | Amour maternel. Mêmes les mères les plus pauvres peuvent refuser de vendre leur propre fils. | |
TC0004 | TE002846 | Jordanus de Pisis | Esempi : 194 | L’usage des biens terrestres : la ruine d’une mère. Une mère se suicide car le fils qu’elle avait demandé à Dieu, a été condamné à mort pour ses crimes. | |
TC0004 | TE002783 | Jordanus de Pisis | Esempi : 149 | La femme qui sauva sa mère grâce au lait de son propre sein. Une femme est emprisonnée et condamnée au jeûne par l’empereur; sa fille la maintient en vie en lui donnant son propre lait; en l’apprenant, l’empereur la libère de la condamnation. | |
TC0004 | TE002784 | Jordanus de Pisis | Esempi : 150 | Coriolan sauve Rome par amour pour sa mère. Coriolan menace Rome avec ses troupes pour se venger de son exil; sa mère seule réussit à le convaincre de renoncer. | |
TC0008 | TE002600 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Lettre de Galand de Reigny à saint Bernard, abbé de Clairvaux | Une femme ayant mis son enfant au monde, si nombreuses que soient les nourrices, cherche à être là en personne. Le cultivateur ne cesse de veiller sur ses vignes et ses arbres plantés. |
|
TC0010 | TE000852 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 8 | Les prières d’un religieux éteignent les charbons ardents sur lesquels sa mère, après sa mort, était assise. | |
TC0011 | TE002994 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 78b (1) | Une femme nourrit de son lait en prison sa mère condamnée à mourir de faim. | |
TC0011 | TE002912 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 39a-41b | Jésus délivre la fille de la palestinienne | |
TC0011 | TE002929 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 48b (2) | Les petits de la vipère déchirent leur mère en naissant. | |
TC0011 | TE003076 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 120b | Le Christ, par sa naissance spirituelle, est né de son père sans mère; par sa naissance temporelle, il est issu de sa mère, sans père. | |
TC0012 | TE002644 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 8 | Un moine débauché est persuadé par sa mère morte de se racheter. | |
TC0020 | TE003668 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 143 | Une guenon brûle un ours qui avait dévoré son petit. | |
TC0020 | TE003722 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 197 | Un prêtre cupide refuse à un jeune homme d’enterrer le corps de sa mère sans être rémunéré. Le fils met alors le cadavre dans un sac et l’apporte au prêtre, prétendant qu’il s’agit d’un sac rempli de pelotes de fils à tisser. En ouvrant le sac, les jambes de la mère se déplient et le prêtre reçoit un coup. Terrorisé, il accepte d’enterrer le corps. |
|
TC0020 | TE003691 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 166 | Une truie attendant des petits éconduit un loup qui lui propose de rendre hommage à ses petits à leur naissance. | |
TC0020 | TE003532 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 7 | La tigresse cherchant ses petits est retardée par les miroirs que les chasseurs laissent sur leur piste. |
|
TC0020 | TE003686 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 161 | Quand ses petits ont grandi, la chienne refuse de quitter le logis qu’on lui avait prêté pour mettre bas. | |
TC0020 | TE003806 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 281 | Une femme en pleurs raconte au prêtre que sa fille est diffamée par un voisin car elle a repoussé ses avances; la jeune fille ne trouve plus aucun prétendant. |
|
TC0020 | TE003625 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 100 | Un ermite se couvre la main pour ne pas toucher sa mère en lui faisant franchir un ruisseau. De même, les frères convers doivent se méfier de tout contact avec les femmes. | |
TC0020 | TE003814 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 289 | Après la mort de ses parents, le diable montre à leur fille le sens de leur vie : un père très pieux mais peu fortuné et une mère dépravée mais comblée de biens. La nuit suivante, un ange lui dévoile leur sort dans l’au-delà : la mère en enfer et le père au paradis. La jeune fille choisit de suivre l’exemple de son père et se convertit à une vie d’ascète dans une grotte. |
|
TC0020 | TE003801 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 276 | En Angleterre, un voleur tente d’emporter une statue de la Vierge à l’Enfant en argent et couvertes de pierres précieuses; la trouvant trop lourde, il essaie de prendre l’Enfant séparément mais la Vierge le frappe violemment. Le voleur terrifié se convertit. |
|
TC0020 | TE003815 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 290 | La mère d’un petit chevreuil, laissant seul son petit pour aller chercher de la nourriture, trace une croix sur le sol avec son sabot et lui fait promettre de ne pas quitter cet endroit jusqu’à son retour. Le petit chevreuil est si obéissant que lorsque les chasseurs viennent le capturer, il préfère se laisser faire plutôt que de désobéir à sa mère. | |
TC0020 | TE003550 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 25 | Une guenon a deux petits, l’un qu’elle préfère et porte par devant, l’autre qu’elle aime moins et porte par derrière. Poursuivie par un chasseur, elle ne peut se débarrasser de celui qu’elle aime le moins et doit lâcher son préféré. Elle est finalement capturée, embarrassée par celui qu’elle aime le moins. |
|
TC0020 | TE003808 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 283 | Un loup attire hors de la bergerie un chevreau en se faisant passer pour sa mère afin de le dévorer. |
|
TC0020 | TE003711 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 186 | Une louve enlève des enfants qu’elle élève. Un des enfants, tentant de se mettre debout et marcher, est corrigé par la louve qui l’oblige à marcher à quatre pattes comme une bête. De même, le loup infernal fait se ployer l’homme pour l’empêcher de lever les yeux vers le ciel. |
|
TC0021 | TE004105 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 174 | A un moine tombé dans le relâchement sa mère morte apparaît pour lui rappeler la résolution de sa jeunesse : « je veux sauver mon âme ». | |
TC0021 | TE004075 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 144 | Des enfants maudits par leur mère sont punis d’un tremblement. | |
TC0021 | TE004173 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 195a | Après avoir vu ses parents dans l’autre monde, une fille choisit de suivre l’exemple de son père malchanceux et non celui de sa mère. |
|
TC0021 | TE003975 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 48 | Une mère prend (ou menace de prendre) en otage la statue de l’enfant Jésus : son enfant lui est rendu. | |
TC0021 | TE004026 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 98 | Un fils, en confessant le pacte de sa mère morte, la sauve. | |
TC0027 | TE004883 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 136, chapitre 12 | La femme craignant de concevoir. Razi a entendu une femme intelligente dire qu’elle avait vu un jour une femme à ce point dévorée de douleur par la perte d’un enfant qu’elle se gardait d’approcher de son mari par peur de concevoir un enfant pour lequel elle s’affligerait autant qu’elle le faisait. | |
TC0029 | TE005225 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : U. Le dit du buef, p.217-245 | Préambule sur l’importance de la confession (v. 1-40). Un prudhomme meurt en laissant sa femme et un fils qui lui ressemble beaucoup. Bien qu’il grandisse, la mère continue à faire coucher son fils dans son lit et finalement devient enceinte (v. 41-72). Le fils décide de se confesser et de faire pénitence; mais le curé refuse de l’absoudre et le renvoie au pape (v. 73-100). Il part pour Rome où le Saint Père le garde auprès de lui afin qu’il ne soit pas tenté de nouveau par le diable (v. 101-82). La mère accouche d’une fille, qui reçoit au baptême le nom de Philippe, et se confesse au curé qui lui conseille de se rendre à Rome, mais elle s’y refuse (v. 183-274). A l’âge de dix ans, Philippe découvre la vérité sur son origine; la mère et la fille partent pour Rome (v. 275-380). Le pape enjoint à tous les trois comme pénitence de vivre pendant sept ans cousus dans des peaux de boeuf et séparés les uns des autres (v. 381-524). Description de la vie qu’ils mènent (v. 525-44). Au bout de sept ans, ils arrivent tous à une grange où ils meurent en même temps en odeur de sainteté (v. 545-677). Bien des miracles se produisent à cet endroit, et le pape y fait élever une église en leur honneur (v. 678-788). ~ Conclusion (v. 789-93). Prière (v. 794-96). |
|
TC0031 | TE005498 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 29, col. 612 C | Une mère, enfermée dans une caverne sombre, raconte à son fils, né dans ce cachot, les réalités extérieures. Mais ce dernier ne pourra pas saisir sans expérience leur aspect réel. De la même manière, les douces réalités terrestres ont été créées par Dieu pour évoquer à l’Homme les réalités célestes | |
TC0032 | TE005705 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 35 | Le songe de la mère de saint Bernard. | |
TC0033 | TE005913 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 62 | LE GROGNEMENT DES PORCS EN ENFER. Quelqu’un, aux débuts de l’ordre cistercien, y entra. Longuement tenté, il se décida à le quitter. Son père et sa mère lui apparurent deux fois pour l’en dissuader. La troisième fois, alors qu’il était bien décidé à quitter l’ordre, sa mère lui apparut, très triste et lui en demandant les causes. Il répondit qu’il ne pouvait supporter la dureté de l’ordre. Sa mère lui demanda s’il pourrait supporter l’enfer ou un de ses tourments les plus légers. Il répondit que l’ordre était d’une grande dureté, avec des veilles quasiment perpétuelles, un silence amer, un lit de fer, une nourriture insipide, etc. Sa mère lui demanda s’il voulait avoir l’expérience d’un léger tourment de l’enfer. Il accepta et entendit un horrible grognement de porcs qui ne pouvait se comparer à aucun tonnerre. Il lui sembla que le ciel se fendît et lui tomba sur la tête. Il hurla de peur. Sa mère le consola et le bruit cessa. Elle lui proposa d’entendre une petite joie du paradis. Il entendit alors de douces voix qui surpassaient toute musique. Sa mère lui conseilla de poursuivre ce qu’il avait entrepris s’il voulait échapper aux tourments de l’enfer. Ce qu’il fit. |
|
TC0033 | TE006171 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 310 | LA GLACE, FILLE ET MERE DE L’EAU. La putréfaction est semblable à la glace qui, fille de l’eau, l’enfante. D’où (l?énigme): "Ma mère m’a enfantée; elle-même est enfantée bientôt de moi." | |
TC0033 | TE006182 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 321 | PUNITION PAR LA FOUDRE D’UNE MERE INCESTUEUSE. Une mère accusa d’inceste son fils qui l’avait repoussée. Celui-ci, ne voulant pas révéler le crime de sa mère, fut condamné à être noyé dans un sac. Alors que saint André priait pour lui, la mère fut frappée par la foudre. |
|
TC0033 | TE006145 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 284 | LA MERE D’HIPPOCRATE. Hippocrate de retour chez ses parents envoie à sa mère un messager pour dire qu’il est un peu malade afin que la douleur tempère la joie. | |
TC0033 | TE006082 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 228 | UNE MERE REPROCHE A SON FILS MOINE SA NEGLIGENCE. Quelqu’un voulait entrer en religion mais sa mère s’y opposait. Il disait, en vain, qu’il voulait sauver son âme. Il devint moine mais se comporta avec négligence. Sa mère mourut et il tomba malade. Il vit sa mère morte qui lui reprocha sa conduite négligente. Où était le souci de son âme? Il se tut et rougit. Il pleura sur les années passées dans l’insouciance. A ceux qui lui conseillaient de ne pas pleurer autant, il répondait que n’ayant pu supporter le reproche de sa mère, il ne pourrait pas supporter ceux du Christ, des anges et des saints. | |
TC0033 | TE005994 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 140 | UNE JEUNE FILLE EDIFIEE PAR A LA VISION EN GLOIRE DE SON PERE ET DE LA PUNITION DE SA MERE. Une jeune fille prit pour modèle la vie pieuse de son père alors que sa mère menait une vie débauchée. S?étonnant que la mort de son père ait été accompagnée d’un orage tel qu’il fut enseveli à grand peine alors que sa mère le fut dans le calme, entourée d’honneurs grâce à ses aumônes, elle eut la vision des lieux où sa mère était torturée par les démons d’une part, du lieu de clarté dans lequel son père était transporté de joie. Elle lui demanda de pouvoir rester avec lui. Il lui répondit que si elle voulait demeurer avec lui, elle devait mener cette vie et faire cette pénitence qui lui avaient permis d’obternir ces bienfaits. Si elle imitait sa mère, elle serait punie. Après sa vison, elle imita son père. |
|
TC0034 | TE006313 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 102 | Deux femmes prétendent être mères d’un même nourrisson. Salomon décide de couper l’enfant en deux. La vraie mère est découverte car elle préfère que l’autre femme emmène son fils mais qu’il reste vivant. | |
TC0034 | TE006298 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 96 | Durant le siège de Jérusalem par Titus Vespasien, Marie, une femme affamée, mange son fils. | |
TC0034 | TE006291 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : 4, p. 90 | A sa mort, Bedasta se réjouit car elle a une vision de ses douze enfants morts qui la remercient pour les bons conseils qu’elle leur a dispensés et surtout parce qu’elle leur a montré la voie de Dieu. | |
TC0035 | TE006564 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 43 | Un jeune homme accomplit un service de trois fois quarante jours chez les Albigeois, et gagne des indulgences pour sa famille et pour lui-même. | |
TC0035 | TE006490 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4v, n° 9 | Le fils d’une veuve qui ne veut pas cesser d’uriner dans le cimetière, est assigné par les âmes des morts à comparaître devant elles pour répondre de son méfait. Sa mère l’y accompagne avec un prêtre et de l’eau bénite, mais des esprits malins l’enlèvent à leur vue. |
|
TC0036 | TE006670 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 32 | Mayeul, ancien abbé de Cluny est un saint très vénéré dans toute les Gaules. Depuis sa mort, il a accompli de nombreux miracles. Dans le village de Souvigny, un enfant âgé de trois ans meurt de maladie. Affligée d’une très grande douleur, la mère meurtrie se réfugie dans sa foi. Connaissant les multiples miracles accomplis par saint Mayeul, elle se précipite à son sépulcre et y dépose le corps de son enfant défunt à la grande surprise de tous. Après quelques heures, l’enfant renaît à la vie à la grande joie des témoins. La mère en liesse offre alors son enfant au saint puisque c’est grâce à son miracle qu’il est revenu à la vie. | |
TC0037 | TE006715 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 33 | Une veuve carthaginoise exaspérée par la désobéissance continuelle de ses dix enfants implore Dieu de les punir : aussitôt paralysés et rejetés par tous ils en sont réduits à errer comme des mendiants par le monde. Amenés à saint Augustin, celui-ci en tire une leçon exemplaire. |
|
TC0037 | TE006720 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 38 | Une fille ingrate qui injuriait sa mère vient à mourir. Elle apparaît tous les jours sept fois, aux heures canoniques, avec un serpent dans la bouche qui lui dévore la langue. Au bout de sept années la vision disparaît. |
|
TC0123 | TE007025 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 92 | Un jeune Irlandais qui venait de mourir fut amené devant le Seigneur par saint Patrick. Par les mérites de saint Malachie, le Christ l’autorisa à revenir momentanément à la vie, et à gagner son salut en finissant ses jours à Jérusalem, sans boire ni toucher une femme. Pour soutenir ses efforts, saint Patrick lui versa sur la main une huile à l’odeur délicieuse. Le jeune homme revint à la vie au moment où son corps allait être enterré. Sa mère remarqua aussitôt l’odeur délicieuse qui flottait et lécha la main de son fils pour s’en pénétrer. Le jeune homme se présenta ensuite à Malachie et lui raconta sa vision. Malachie marqua le pénitent de la croix et le bénit. Cette histoire fut rapportée par un évêque irlandais qui, de passage à Pontigny, avait lu la Vita sancti Malachiae de saint Bernard et s’étonnait de ne pas y trouver mention de ce ce miracle. |
|
TC0129 | TE007233 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 13b | Bien qu’elle soit jeune, sainte Lucie sait résister comme un homme aux injonctions de sa mère, aux flatteries de son époux, aux menaces du juge et aux injures des bourreaux. | |
TC0129 | TE007232 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 11b | Sainte Lucie, pleine de piété filiale, obtient la guérison de sa mère. | |
TC0129 | TE007376 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | La mère de saint Bernard, enceinte, rêve qu’elle porte un petit chien blanc et roux (sur le dos) et qui aboie : annonce de sa pureté et de ses qualités de prédicateur. |
|
TC0131 | TE008106 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 594, 1-5 | LA TIGRESSE ET LES MIROIRS. 1/ Pour emporter les petits de la tigresse, le chasseur laisse des miroirs sur sa piste; 2/ quand la tigresse s’y voit, elle croit voir ses petits et quand elle a brisé le miroir elle ne trouve rien. 3/ De même le diable fascine certains hommes en leur montrant les vanités du monde, et à la mort ils ne trouvent rien 4/ et le temps est passé où ils auraient dû faire les bonnes actions dont ils auraient moissonné au ciel les fruits éternels. 5/ Ils ont lieu de craindre que pour avoir perdu leur temps ils ne subissent en enfer les châtiments éternels. | |
TC0131 | TE009345 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 535, 1-10 | JACOB OBTIENT LA BENEDICTION. 1/ Isaac commanda à son fils Esaü d’aller lui chercher du gibier et à son retour il lui donnerait sa bénédiction. 2/ Quand sa femme l’entendit, elle lui prépara un chevreau comme elle savait qu’il aimait; 3/ Jacob couvrit son cou et ses bras de la peau de ce chevreau afin que, si Isaac le touchait, il puisse croire que c'était Esaü, qui était velu. 4/ Jacob dit à son père: "Je suis votre fils Esaü; je vous apporte du gibier." 5/ Isaac, après avoir tâté son cou et ses bras, lui dit: "Tu as la voix de Jacob, mais tu es mon fils Esaü." 6/ Il lui donna donc sa bénédiction, qui était à l’époque une chose très importante. 7/ C'est parce que Jacob était dévoué à sa mère et restait près d’elle plus souvent qu’Esaü qu’il obtint la bénédiction de son père. 8/ Comprenons que si nous évitons les interdictions et pratiquons les commandements de l’Eglise qui est notre mère, 9/ elle peut nous obtenir l’éternelle bénédiction de Dieu que nous ne pouvons obtenir sans elle. 10/ Ceux qui veulent avoir cette bénédiction sans observer les commandements de l’Eglise ressemblent à la bête qui veut courir sans pattes, à l’oiseau qui veut voler sans ailes. | |
TC0131 | TE008891 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 748, 1-4 | SAINT MAGLOIRE RESSUSCITE UN FILS. 1/ Le fils d’une pieuse dame était mort et on chantait sa messe dans l’église de saint Magloire. 2/ Dieu le ressuscita à sa prière, à la vue des larmes de sa mère. 3/ Saint Martin dit aux anges qui emportaient son âme de la remettre dans son corps; il fut ainsi ressuscité. 4/ Ceux qui connaissent bien saint Martin disent qu’ils sont au ciel compagnons en plusieurs vertus. Ils étaient à peu près contemporains. | |
TC0131 | TE008105 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 592, 1-7 | MOEURS DES SINGES. 1/ Ceux qui se réjouissent dans la prospérité et s’indignent contre l’adversité ont une parenté avec les singes, 2/ qui dansent en pleine lune et font les malades quand elle décroît. 3/ Certains aussi sont parents de la guenon qui lorsqu’elle est poursuivie par le chasseur laisse tomber celui de ses deux petits qu’elle préfère 4/ et emporte celui qu’elle n'aime pas autant, parce qu’il s’est attaché à son poil. 5/ Car nous avons tous deux enfants, nos avoirs et nos péchés; mais certains préfèrent leur avoir et y pensent plus souvent, rejetant leurs péchés derrière leur dos. 6/ C'est ainsi qu’ils les emportent malgré eux à la mort, s’ils ne s’en sont pas purifiés par le repentir; 7/ et ils abandonnent alors leurs richesses qu’ils aimaient tant et qui occupaient leur coeur. | |
TC0131 | TE008111 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 606, 1-3 | SAINT ANDRE ET LA MERE INCESTUEUSE. 1/ Une mauvaise femme voulait que son fils couche avec elle. 2/ Comme il refusait elle porta plainte devant le juge, disant que son fils voulait la violer. 3/ Alors la foudre tomba sur elle à la prière de saint André. Et le garçon suivit son enseignement. |
|
TC0131 | TE008299 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 179, 1-7 | UNE FOLIE: CHERCHER SON VEAU AU NID D'UNE PIE. 1 Ceux qui mettent tous leurs soins à avoir sur terre la vie la plus agréable possible et recherchent à tout prix les plaisirs transitoires, 2 ils ressemblent au gamin qui cherchait son veau dans le nid d’une pie. Sa mère lui demanda ce qu’il cherchait là. 3 Il répondit: "J'y cherche notre veau; car vous m'avez dit:: Quand on cherche, on doit chercher là où on pense trouver et aussi là où on ne pense pas trouver. 4 Et comme je suis certain de ne pas le trouver ici, je le cherche ici." 5 Personne n'est assez stupide pour ne pas savoir, par raisonnement et pour l’avoir entendu répéter, que les saints ont au ciel le bonheur éternel parce qu’ils ont sur terre refusé de toutes leurs forces les plaisirs transitoires. 6 Aussi ceux qui les recherchent peuvent être bien sûrs que ce n'est pas le chemin du ciel, mais de l’enfer. 7 Ils se montrent donc bien aussi fous que celui qui cherchait son veau dans le nid d’une pie. |
|
TC0131 | TE009357 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 552, 1-8 | LA MERE DE JACQUES ET JEAN. 1/ La mère de saint Jacques et de saint Jean l’Evangéliste dit à Jésus: 2/ "Seigneur, je vous demande que l’un de mes fils soit à votre droite et l’autre à votre gauche quand vous établirez votre royaume." 3/ Il lui répondit devant les deux fils: "Femme, tu ne sais ce que tu demandes. Pouvez-vous boire au calice auquel je bois? 4/ - Oui, Seigneur,répondirent-ils. - Vous avez bien répondu, dit Jésus. Placer quelqu’un à la droite de mon Père, ce n'est pas de mon ressort. 5/ Le royaume des cieux appartient à tous ceux qui veulent le conquérir; mais si vous voulez boire au calice auquel je bois, vous serez au royaume des cieux." 6/ Le calice de Notre-Seigneur n'est rien d’autre que de supporter peines, tribulations, adversités, pauvretés, souffrances, maladies, prisons, déchirements du coeur. 7/ Si quelqu’un supporte de telles épreuves dignement pour l’amour de Dieu, il boit à son calice. 8/ Et il obtient le royaume des cieux, car c'est le chemin direct pour le paradis. |
|
TC0131 | TE008438 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 284, 1-5 | LE JUGEMENT DE SALOMON. 1 Une femme enleva l’enfant de sa compagne pour remplacer le sien qu’elle avait écrasé en dormant. 2 Salomon jugea que la vraie mère était celle qui ne voulait pas qu’on partage l’enfant en deux. 3 On sut ainsi qu’elle était la vraie mère et on lui rendit son fils vivant. 4 Ceux qui veulent être sauvés par les mérites d’autrui sans y mettre du leur ressemblent à la folle femme qui pour remplacer son enfant mort voulait le fils vivant de sa compagne. 5 Il fut prouvé qu’elle mentait et elle ne put obtenir ce qu’elle voulait, pas plus que ne le pourront ceux qui prétendent faire leur salut sans les oeuvres. | |
TC0131 | TE008175 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 726, 1-13 | SAINT MICHEL DU MONT GARGAN OU DE TOMBELAINE. 1/ Saint Michel l’archange de Dieu se manifesta sur le mont Gargan 2/ à un brave homme qui tirait des flèches à son taureau pour le faire sortir d’une rocaille où il s’était retranché; et les flèches revenaient sans lui faire aucun mal. 3/ Il le raconta à son évêque; la nuit suivante saint Michel apparut à l’évêque 4/ et lui dit de lui bâtir une église dans cette montagne, car Dieu le voulait. Le saint évêque la fit bâtir et il y vint des foules de pélerins. 5/ Le saint archange y délivra une mère et son enfant que la marée avait enfermés. 6/ Ce miracle fit beaucoup pour la renommée du sanctuaire dans le pays. 7/ Nous ne devons pas fêter seulement saint Michel, mais les neuf ordres des anges du ciel. 8/ Car tous ils désirent davantage notre profit à tous qu’une femme ne peut désirer le profit de son enfant, 9/ parce qu’ils savent bien que nous sommes tous faits par Dieu pour réparer leur nombre et pour remplir à leurs côtés les sièges laissés vides par les mauvais anges. 10/ Ils désirent parfaitement que leur nombre soit complété par nous et ils ne demandent pas mieux que de nous garder des pièges des diables. 11/ Ils sont fort tristes quand nous négligeons leurs bons conseils pour obéir aux tentations du diable. 12/ Car tout comme les diables tentent de nous faire faire le mal et nous damner pour retarder le Jugement (parce qu’alors leur châtiment doublera), 13/ de même les saints anges nous encouragent à faire le bien et nous sauver pour rapprocher le jour du Jugement (parce qu’alors leur joie doublera). |
|
TC0131 | TE008439 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 287, 1-8 | LA MERE DE SAINT GERMAIN. 1 Ceux que Dieu veut aider, personne ne peut leur faire tant de tort qu’ils n'en puissent venir à bout. 2 Voici pourquoi nous l’affirmons: Saint Germain des Prés était évêque de Paris et sa mère, chaque fois qu’elle le voyait, ne pouvait retenir ses larmes, 3 si bien qu’il l’obligea de par Dieu à lui dire pourquoi elle pleurait toujours ainsi et si fort. 4 Elle répondit: "Mon cher fils, je pleure chaque fois que je vous vois parce que je crois que vous êtres un saint homme et j'ai au coeur un si grand remords: 5 Car quand je vous portais en moi, j'avais déjà trop d’enfants à élever; et, le diable encourageant ma perversité naturelle, je me suis donné plusieurs fois bien du mal pour vous tuer dans mon ventre: 6 je me laissais tomber sur les tas de bûches sans réussir à vous tuer. Voilà ce qui me cause à la fois tant de joie et tant de remords de ma mauvaise intention. 7 Voilà pourquoi je pleure quand je vous vois." Le saint évêque lui donna l’absolution et une pénitence pour son péché. 8 On voit ainsi que tout ce que Dieu garde est bien gardé. | |
TC0131 | TE009299 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 305, 1-9 | LA FILLE DE LA CANANEENNE. 1/ La bonne Cananéenne criait après Jésus: "Seigneur, ma fille a le diable au corps". 2/ Quand elle eut crié plusieurs fois, ses disciples lui dirent: "Eh, Seigneur, écoutez cette femme". 3/ Il répondit: "Je ne suis venu que pour les brebis d’Israel en perdition. 4/ Le pain que les petits enfants doivent manger, ce n'est pas bien de le donner aux chiens". 5/ La brave dame lui répondit: " Ah, Seigneur, c'est bien vrai que ce n'est pas bien de donner aux chiens le pain des petits enfants. 6/ Mais quand un riche est à sa table, les petits chiens ramassent les miettes, ce qui leur permet de vivre". 7/ "Femme, dit Jésus, ta foi est grande: qu’il te soit fait comme tu veux". Et aussitôt sa fille fut guérie. 8/ Nous pouvons comprendre que Dieu devrait trouver une grande foi, une foi parfaite en nous qui tous devons le connaître et l’aimer, 9/ lui qui a trouvé une si grande foi en une femme étrangère. | |
TC0131 | TE009104 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 534, 1-4 | COMBAT D'ESAU ET DE JACOB A LA NAISSANCE. 1/ Jacob et Essaü luttèrent dans le corps de leur mère à qui naîtrait le premier. 2/ Esaü naquit avant Jacob, bien qu’il ne fût pas le meilleur. 3/ Car si les premiers fruits étaient les meilleurs, les meilleurs de tous seraient les groseilles, qui ont si peu de valeur. 4/ Si Esaü naquit avant Jacob, cela nous montre que parfois les aînés ont la terre et les cadets le ciel: car Jacob fut meilleur en tous domaines que son frère Esaü. |
|
TC0131 | TE009105 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 536, 1-6 | FUITE DE JACOB. 1/ Esaü apporta à son tour du gibier à son père. 2/ Mais comme il arriva trop tard, la bénédiction fut donnée à Jacob 3/ grâce à sa bonne mère qui le préférait à Esaü qui était un chasseur. 4/ Tout comme Esaü perdit la bénédiction de son père en allant à la chasse, certains hommes perdent la bénédiction de Dieu à la chasse ou en poursuivant la vaine gloire de ce monde. 5/ En effet, pour aller à la chasse on manque la messe ou on viole les commandements de l’Eglise. 6/ Quand Esaü apprit que son frère lui avait volé sa bénédiction, il se mit à le haïr et Jacob s’enfuit. |
|
TC0131 | TE009311 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 326, 1-5 | LAISSEZ VENIR A MOI LES PETITS ENFANTS. 1/ Deux femmes amenèrent leurs enfants à Jésus pour qu’il leur donne sa bénédiction. 2/ Il leur mit ses mains sur la tête en disant: "Laissez venir à moi les petits, car le royaume du ciel est aux petits. 3/ Entendons que le royaume du ciel est à tous ceux, quelle que soit leur position sociale, qui sont bons et petits au fond du coeur par vraie humilité. 4/ Et la raison pour laquelle Jésus dit que le royaume du ciel est aux petits, c'est que ceux qui ne s’estiment guère doivent être de tous estimés. 5/ Et ceux qui s’estiment, personne ne doit les estimer, car ils s’estiment assez eux-mêmes et en s’estimant ils deviennent moins estimables, c'est pourquoi chacun peut les mésestimer. | |
TC0131 | TE007880 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 249a, 1-4 | SAINT AUGUSTIN ENVELOPPE SA MAIN. 1 ... à l’exemple de saint Augustin qui enveloppa sa main dans sa manche en faisant franchir à sa mère un ruisseau, montrant ainsi qu’il n'aurait pas volontiers touché une autre femme. 2 Saint Paul dit qu’aucun homme ne doit toucher une femme, sauf si elle est sa propre épouse ou si elle est morte. 3 Et saint Augustin durant tout le temps qu’il fut chrétien ne voulut que sa mère demeure avec lui. 4 Il disait que les femmes qui accompagnaient sa mère n'étaient pas ses mères et que les hommes de son groupe n'étaient pas fils de sa mère. |
|
TC0131 | TE008152 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 697, 1-5 | LA MERE QUI AVAIT ENLEVE L’ENFANT JESUS. 1/ Un autre jeune malfaiteur fut pendu à Rome. 2/ Sa mère bouleversée et en larmes enleva l’enfant de la statue de Notre-Dame et dit en pleurant qu’elle ne le lui rendrait pas jusqu’à ce que Notre-Dame lui ait rendu le sien que était pendu. 3/ Aussitôt Notre-Dame ressuscita le fils et lui dit: "Va dire à ta mère qu’elle me rende mon enfant comme je lui ai rendu le sien." 4/ Sans tarder la femme rapporta avec joie l’enfant à la statue de Notre-Dame. 5/ Dès lors elle et son fils et quelques autres se mirent au service de Notre-Dame à la vue de ce beau miracle. |
|
TC0131 | TE009089 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 393,1-9 | CONVERSION DE MARIE MADELEINE. 1/ Marie-Madeleine étendit sur la tête de Jésus un onguent précieux qui ôtait la chaleur; elle lui lava les pieds avec ses larmes et les essuya avec ses cheveux. 2/ Si par dessus toutes choses nous observons les commandements de Dieu et si nous l’aimons du fond du coeur sans mesure, 3/ nous lui rafraîchirons la tête et nous lui laverons les pieds comme fit la bonne Marie-Madeleine. 4/ Nous pourrons ainsi obtenir comme elle le pardon de nos péchés. 5/ Dieu fit à Marie-Madeleine une grande courtoisie en lui pardonnant ses péchés; 6/ Mais il nous fait à nous une plus grande courtoisie quand il nous évite de tomber dans le péché. 7/ En effet si une femme aime bien ses deux enfants, elle aime assurément celui à qui elle nettoie son habit quand elle l’a laissé tomber dans la boue; 8/ mais elle donne une plus grande marque d’amour à l’autre, en l’empêchant de tomber. 9/ Car sans l’aide de Dieu personne ne peut se garder de tomber dans le péché, et sans son aide personne qui y est tombé ne peut se relever. |
|
TC0131 | TE008157 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 704, 1-6 | L’ABBESSE GROSSE. 1/ Une abbesse était grosse d’un enfant; Notre-Dame l’en délivra pendant son sommeil 2/ et le fit porter par un ange à un ermite, chez qui une biche venait l’allaiter tous les jours. 3/ Quand l’abbesse s’éveilla, elle se trouva délivrée. L’évêque, qui à la demande des religieuses était venu pour la déposer, la fit examiner. 4/ Elle ne présentait aucune apparence d’avoir jamais connu d’homme ni porté d’enfant. C'est ainsi que Notre-Dame l’innocenta. 5/ Alors en plein chapitre, devant l’évêque et toute sa communauté, elle avoua en pleurant que c'était Notre-Dame qui l’avait délivrée. 6/ Par la suite son enfant devint un saint homme et elle une sainte femme, et plusieurs autres à la vue de ce beau miracle que Dieu avait fait en elle. |
|
TC0131 | TE009263 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 045, 1-8 | L’ANESSE ET L’ANON DES RAMEAUX. 1/ Jésus envoya deux de ses disciples à Jérusalem chercher l’ânesse qui était à la disposition du public et l’ânon avec elle; 2/ et il leur dit: Si on vous demande ce que vous en voulez faire, dites que le seigneur en a besoin. 3/ Il était le seigneur, mais il ne le montra pas dans les événements qui suivirent, 4/ quand il se fit obéissant jusqu’à la mort à ceux qui le traitèrent avec le plus grand mépris et qui n'étaient pas dignes de son regard. 5/ Cette ânesse qui était à la disposition de tous signifiait la loi que Dieu donna à Moïse, qui recevait tous ceux qui voulait la suivre fidèlement. 6/ L’ânon qui se faisait traîner derrière sa mère signifiait le Nouveau Testament 7/ qui s’en venait si péniblement que Jésus qui l’instaurait voulut être mis à mort honteusement en l’instaurant. 8/ Et certains disent que c'est pour signifier cela que l’ânon se laissait traîner derrière sa mère. | |
TC0131 | TE007823 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 195, 1-16 | L’HOMME POURSUIVI PAR LA LICORNE. 1 Un homme s’enfuyait devant une licorne qui le poursuivait. 2 Pour se protéger il monta sur un arbre et la licorne s’installa au pied de l’arbre pour attendre qu’il en descende. 3 De l’autre côté vint un dragon qui avait la gueule ouverte pour le dévorer. 4 Au pied de l’arbre vinrent deux bestioles, une blanche et une noire, qui rongent tant qu’elles peuvent la racine de l’arbre et qui l’auront bientôt coupée. 5 Et pendant que l’homme prisonnier sur l’arbre suçait une feuille à laquelle il trouvait un goût de miel, son arbre tomba et les deux bêtes le dévorèrent. 6 Nous sommes tous dans un tel péril. Car dès sa naissance l’enfant sort d’une situation peu confortable pour entrer dans un autre inconfort, car autant que sa mère il souffre de sa naissance. 7 La mort le pourchasse avec sa corne au front, qui signifie qu’elle n'épargne personne, jeune ou vieux, beau ou laid, tordu ou droit, riche ou pauvre, faible ou fort, qu’elle ne frappe de sa corne. 8 Et pour nous mettre hors d’atteinte, nous montons sur l’arbre de cette vie présente; et elle, sa corne prête, attend que nous descendions pour nous dévorer. 9 De l’autre côté se tient le diable, la gueule ouverte pour nous étrangler. 10 Le jour et la nuit rongent la racine de notre vie: ils l’auront bientôt coupée. 11 Et nous, oublieux de tous ces périls, nous suçons les feuilles de notre arbre, qui ont un goût de miel. 12 Ce sont les vins de qualité, la bonne nourriture, les lits moelleux, les beaux vêtements et tous les plaisirs qu’on peut trouver sur terre. 13 C'est ainsi que nous nous installons, nous écartons les soucis, nous nous reposons et nous dormons sans trop savoir sur quoi. 14 Notre arbre tombe; la mort nous frappe; et si le diable a quelque droit sur nous, il est sur place pour en profiter. 15 Nous sommes donc tous en aussi grand danger que celui qui monta sur l’arbre par crainte de la licorne et du dragon 16 et qui à la chute de son arbre fut dévoré par ces deux bêtes. |
|
TC0134 | TE014072 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p.250b | Nous devons suivre l’exemple de Jésus qui, toute sa vie, a obéit à sa mère, en a prit soin, l’a confiée à Jean à sa mort et lui est apparu après sa résurrection. |
|
TC0134 | TE013021 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p.211a-b | Une femme reçoit une fausse nouvelle sur la mort de son fils. Quand soudain, il rentre à la maison, la femme meurt de joie. | |
TC0134 | TE013022 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 211b | Aristote, en annonçant son visite à sa mère, ajoute qu’il est un peu malade - pour tempérer sa joie immodérée. | |
TC0134 | TE013229 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 250b | Charité Romaine : la fille qui allaite sa mère emprisonnée. |
|
TC0137 | TE012532 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 70 | L’homme qui porta au cou pendant trente ans un serpent à cause d’un chapon. Un homme chassa sa mère de la maison en refusant de lui donner un chapon, qu’il cacha dans un panier. Quand il voulut reprendre le chapon, il trouva à sa place un serpent qui, s’enlaçant à son cou, y resta trente ans. | |
TC0137 | TE012523 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 61 | La fille qui allaitait sa mère. Une femme condamnée à la mort est enfermée dans une prison afin qu’elle y meurt de faim. Sa fille obtient la permission de la visiter et pendant douze jours la nourrit de son lait. | |
TC0137 | TE012839 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 354 | L’enfant né mort ressuscité par Maître Jourdain. Maître Jourdain ressuscita en Bohême un enfant mort-né; la mère lui donna le nom de son sauveur. | |
TC0138 | TE019989 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 848 | L'enfant endormi un an sur la tombe de saint Clément. | |
TC0138 | TE019961 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 820 | Un abbé rend la vue à des lionceaux et obtient la fidélité de leur mère. | |
TC0138 | TE019424 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 368 | Un enfant juif converti martyrisé par son père est protégé par la Vierge. |
|
TC0138 | TE019828 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 686 | La sainte Vierge prouve la virginité de deux jeunes filles calomniées. |
|
TC0138 | TE019237 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 183 | Vertu exemplaire de Macidiana mère de saint Clément. | |
TC0138 | TE019582 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 457 | L'art d'Hippocrate de mêler les joies et les peines pour sa mère. | |
TC0138 | TE019783 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Un enfant pieux est sauvé de la noyade par la sainte Vierge. | |
TC0138 | TE020077 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 938 | Ermite qui se couvre les mains pour faire traverser un fleuve à sa mère. | |
TC0138 | TE019972 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 831 | La fille entre le vice maternel et la vertu paternelle. | |
TC0138 | TE020167 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 758A | Sa mère rappelle à un moine sa résolution de sauver son âme. | |
TC0138 | TE019679 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 537 | Répartition en héritage d'un poirier entre trois fils. | |
TC0138 | TE019678 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 536 | La fille ingrate damnée. | |
TC0138 | TE014141 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 70 | Magnanimité d’un prince envers l’amant de sa fille. | |
TC0138 | TE019517 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 415 | Le pèlerin qui suivit les pas du Christ et mourut au Mont des Oliviers. |
|
TC0138 | TE019926 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 785 | Un prêtre assiste aux châtiments infernaux de sa mère damnée pour son amour de la toilette. |
|
TC0138 | TE019676 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 534 | L'homme au crapaud. | |
TC0138 | TE019638 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 514 | Un homme éprouve sur sa mère la perversion des femmes. |
|
TC0138 | TE019571 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 446 | Un voleur sauve un enfant que le diable allait étouffer. |
|
TC0138 | TE019825 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 683 | L'Ave Maria sauve une jeune fille des griffes du diable. |
|
TC0138 | TE020083 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 944 | Intervention miraculeuse de saint André pour sauver un jeune homme injustement accusé de viol par sa mère. |
|
TC0138 | TE020042 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 903 | L'enfant qui rappelle à son père de battre sa mère. | |
TC0139 | TE017585 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 287 pp.186-187 du texte hébreu | Les matriarches étaient toutes stériles pendant de longues années. Il y a à cela plusieurs explications. La première, pour qu'elles ne soient pas trop sûres d'elles-mêmes. La deuxième, pour que le fait d'avoir rapidement des fils ne soit pas attribué au pouvoir des idoles car enfants elles vivaient dans une famille d'idolâtres. La troisième, est que Dieu aime entendre la prière des justes. | |
TC0139 | TE013201 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 39, pp. 27-28 du texte hébreu | Histoire du grand-prêtre Schimon fils de Kimhit, qui se promena en compagnie d’un roi païen la veille de Yom Kippour, fut éclaboussé dans la rue et eut ses vêtements souillés, et ne put ainsi remplir son rôle de grand-prêtre; ce fut son frère Judas qui le remplaça dans son office. Ainsi leur mère vit deux de ses fils grands-prêtres le même jour. Cette femme avait sept fils qui furent tous grands-prêtres. Quand les sages lui demandèrent ce qu’elle avait fait pour mériter un tel honneur, elle répondit que les murs de sa maison n'avaient jamais vu un seul de ses cheveux (expression de sa modestie). | |
TC0139 | TE016121 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 194 p.132.du texte hébreu | Une femme avait deux fils. L’un tua l’autre. Alors la mère garda le sang de son fils et le mit dans une assiette. Tant que le sang bouillait, elle savait que son fils assassin était encore vivant. | |
TC0140 | TE013682 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XVII, 5. | A Milan une mère fachée contre son fils lui dit qu’il n'est pas le fils légitime pour qu’il n'hérite pas. Celui-ci demande alors à sa mère de prouver son affirmation mais elle n'est pas en mesure de le faire. | |
TC0140 | TE013597 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XLIII, 1. | Un saint père voit deux démons utilisant pour leur jeu un enfant comme une balle. Il leur demande de poser l’enfant, mais les deux démons refusent en expliquant que Dieu, vu la négligence de la mère, l’avait confié à eux. La mère, pensant avoir étouffé son enfant, tombe dans le désespoir. |
|
TC0140 | TE013811 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXI, 3. | Une femme amène sa fille pour se confesser et suggère au confesseur de ne pas demander de détails scabreux parce qu’elle dit que sa fille est encore pure. Le confesseur en revanche découvre que la fille est enceinte. |
|
TC0142 | TE019023 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 34 | Une pieuse femme arménienne s'installa à Cologne avec ses deux enfants. Un an plus tard, elle mourut, et son fils Grégoire qui était prêtre, tomba malade peu de temps après. L'heure de sa mort approchant, il dit à sa sœur de ne pas pleurer car leur mère venait le chercher. | |
TC0142 | TE018738 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 64 | Des écoliers trouvèrent dans la forêt l’antre d'un loup. Ils en tirèrent des louveteaux, et l'un des écoliers leur coupa les pattes. La louve revint et poursuivit les écoliers, en se concentrant sur celui qui avait mutilé ses petits. Il monta à un arbre, et la louve appela à l'aide ses congénères. Une troupe venue de la ville chassa les autres loups, mais la louve continua la poursuite, réussit à rejoindre l’écolier et lui sauta à la gorge. | |
TC0142 | TE018658 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 22 | Un jeune homme de Moselle, nommé Henri, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions ; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henri ordonna à un domestique de cacher un plat avec de la nourriture, jusqu’à ce que ’le Diable soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans le plat un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur le plat, mais le serpent se jeta autour de son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri, accompagné de sa mère, visita divers sanctuaires et plusieurs personnes le virent. | |
TC0142 | TE018869 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 45, 1 | Quand un loup enleva une fillette, sa mère prit l'enfant de la statue de Marie en otage. Marie, comme si elle avait peur de perdre son enfant, obligea le loup à relâcher sa proie. La fillette retrouvée dit que Mummart [= le loup] l'avait mordue. Les traces des dents sur sa gorge restèrent visibles, en guise de preuve du miracle. | |
TC0142 | TE018666 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 30 | A Himmerod un convers très simple menaça Jésus de se plaindre à sa mère s'il ne le libérait pas d'une tentation persistante. Jésus l’exauça. |
|
TC0142 | TE017906 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 26 | Une juive dit à sa fille baptisée (Elisabeth) qu'elle lui ôtera la vertu du baptême en la faisant passer à trois reprises par le trou des latrines. La jeune fille, crache contre sa mère et se met sous la protection d’un chevalier chrétien. | |
TC0142 | TE017931 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 6, 3 | Une mère apprend par le diable que sa fille a péché. Chassée par sa mère, elle va se confesser auprès du prêtre qui lui conseille de revenir auprès de sa mère. Purifiée par la confession, le diable ne l’accuse plus d’aucun péché. | |
TC0142 | TE018546 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 8 | Le prêtre de Dietkirchen nommé Adolphe, un homme mondain et porté à la luxure, joua un jour aux dés avec un parent. Un de ses paroissiens vint pour lui demander de venir voir sa mère mourante. Adolphe refusa d’interrompre le jeu et se plaignit d’avoir été gêné par cette requête. La femme mourut sans confession ni viatique. Après plusieurs autres péchés, Adolphe tomba malade. Proche de la mort, il refusa la confession, disant qu’il se voyait déjà entouré par la multitude des démons. | |
TC0142 | TE017890 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 11 | Une femme incestueuse avait eu un fils de son propre fils. Sur le conseil de son prêtre, elle se rend à Rome avec son enfant nouveau-né. S’étant confessée publiquement et sincèrement, le pape Innocent III lui demande de se présenter devant lui dans la tenue qu’elle arborait pour pécher. Ayant obéi, elle reçut une pénitence et le pardon du pape. Le cardinal romain, ayant mis en doute le jugement du pape, est tourmenté par le diable puis libéré par la prière de tous. |
|
TC0142 | TE019059 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 5,1 | Le chevalier Walter de Endenich, un homme assez pieux, tomba malade. Il vit alors le diable lui apparaître avec une face de singe et des cornes de bouc. Le diable essaya de le séduire par la promesse de richesses, mais Walter ne s'y intéressa pas : il voulait plutôt interroger le diable. Il lui demanda alors de lui révéler ce qui se passait pour l’âme de son seigneur, le comte Guillaume de Jülich, l’âme du comte Henri de Sayn et l’âme de son propre père. Le diable affirma que Guillaume de Jülich était bien dans en enfer, placé dans un endroit où la chaleur était si grande qu'elle fondrait en un instant deux châteaux avec leur collines, s'ils était faits de fer. Le diable était sûr que l’âme du comte Henri leur appartenait également, mais ne dit rien sur sa punition. Quant à l’âme du père de Walter, elle leur échappa grâce à une femme borgne et un homme chauve. Walter comprit que la femme c’était sa mère qui s’était abîmé un œil en priant, toute en larmes, pour son père, et l'homme chauve c’était son frère devenu moine cistercien. |
|
TC0142 | TE018644 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 8 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. A sa mort il annonça à sa mère en larmes que la Vierge Marie la guérirait de la maladie dont elle souffrait depuis neuf ans. | |
TC0143 | TE014303 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 141, col. A-B | Henri, un chevalier de Moselle, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henry ordonna à un domestique de cacher une écuelle avec de la nourriture, jusqu’a ce que ’le Diable ne soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans l’écuelle un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur l’écuelle, mais le serpent se jeta à son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri accompagné de sa mère, sont montrés en spectacle (" prebens spectaculum" ) de sanctuaire en sancturaire. | |
TC0143 | TE014305 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 144, col. B - p. 145, col. A | Albert de Brühl, jadis chanoine de la cathédrale de Cologne, se fit novice à l’abbaye de Heisterbach. Un jour, il se plaignit au maître des novices de ne pouvoir se rappeler de tous ses péchés; le maître lui conseilla de les coucher par écrit. Le novice répondit que même un livre de huit cahiers serait insuffisant. Alors qu’il était jeune, sa mère s’enquit de son destin auprès de sainte Hildegarde de Bingen, qui prophétisa son salut. Albert entra dans l’Ordre sur se vieux jours et mourut en montrant du repentir. |
|
TC0155 | TE016213 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 86 | Un enfant apparaît à sa mère après sa mort : il subit des supplices pour avoir volé l’argent des serviteurs de la famille. La mère restitue l’argent et ainsi libère son fils de ses châtiments. | |
TC0155 | TE016211 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 84 | Les larmes de sa mère accablent l’âme d’un fils défunt. Il lui apparaît portant des vêtements mouillés très lourds pour demander de cesser de pleurer et de faire des aumônes. | |
TC0155 | TE016348 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 227 | Une jeune fille, poussée par le diable, séduit son père. La mère, ayant découvert l’affaire, est empoisonnée par sa fille. Son père découvre le crime et la fille l’empoisonne à son tour. Désespérée, elle devient prostituée. Un jour, elle entend dire par un prêtre que tous les péchés qui pouvaient être commis n’étaient rien si on les comparait à la miséricorde de Dieu. La fille lui demande d’entendre sa confession, mais le prêtre lui dit de venir le lendemain. La fille n'ose pas le contredire, mais se prosterne, en prière, et meurt de contrition. Le prêtre regrettant de lui avoir refusé la confession, prie pour elle quand il entend une voix disant qu’il valait mieux qu’elle prie pour lui. |
|
TC0155 | TE016379 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 256 | Un père, une mère et leur fils, en pèlerinage pour Saint-Jacques-de-Compostelle s’arrêtent dans une auberge. Injustement accusé par la fille de l’aubergiste du vol d’une coupe d’argent, le fils est condamné à être pendu. Le père et la mère continuent le pèlerinage. À leur retour, ils visitent le lieu où leur fils a été exécuté. La femme pleure amèrement. Tout à coup, le fils s’adresse à sa mère en lui annonçant qu’il est encore vivant grâce à l’aide de saint Jacques et lui demande de raconter tout au juge. Celui-ci dit, qu’il croira si le coq et la poule rôtis, qu'il s’apprête à déguster, se mettent à chanter. Les volailles sautent aussitôt du plat. Le fils est donc disculpé et libéré. |
|
TC0155 | TE016350 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 229 | Un évêque voit en rêve qu’un jeune homme pêche à la ligne dans un puits, d’où il tire une femme très belle. Éveillé, l’évêque voit par la fenêtre le même jeune homme priant devant un tombeau. Convoqué par l’évêque, le jeune homme explique qu’il prie pour sa mère en disant le Notre Père et le psaume cinquante. L’évêque comprend aussitôt que sa mère a été sauvée par ses prières. | |
TC0155 | TE016085 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 164 | Une mère dépravée essaya de séduire son fils. Celui-ci lui refusa. Fâchée, la mère l’accusa de ce même crime. Le fils vint chercher l’aide de l’apôtre André. Le jour du jugement, l’apôtre fut confronté à la mère. Elle l’accusa d’avoir incité son fils à commettre ce crime. Le juge ordonna de mettre à mort le fils et l’apôtre. Alors, l’apôtre demanda à Dieu qu’Il leur fasse miséricorde. Tout-à-coup, il se fit un orage et un tremblement de terre si violents que les bâtiments furent ébranlés si bien que la femme périt. Stupéfié, le juge demanda à l’apôtre de le baptiser, ainsi que toute sa famille. |
|
TC0155 | TE016332 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 211 | Un prêtre s’affligeait pour sa mère morte, qu’il savait avoir vécu dans le péché; il pleurait pour elle et célébrait des messes en sa faveur. Lors d’une messe, alors qu’il pleurait et désirait connaître sa situation dans l’au-delà, il la vit attachée par deux démons, portant sur la tête et autour du cou, telle une chevelure, des serpents crachant du feu, une flamme sortant de sa tête et de ses mains. Elle lui dit l’inutilité des prières en sa faveur, car elle était promise aux tourments éternels, puisqu’elle était morte sans avoir accompli la pénitence susceptible de racheter ses péchés : les relations adultères et les ornements (coiffures, bijoux) incitant à la luxure. | |
TC0155 | TE016086 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 98 | Un femme pieuse mourut en laissant une fille, elle aussi très dévote, qui priait beaucoup. Une nuit, la fille pria dans une église. Tout à coup elle eut peur et vit apparaître un cochon écorché crachant du feu. La fille prit la fuite mais entendit le cochon parler avec la voix de sa mère. Celle-ci confirma qu’elle était damnée pour ne pas avoir confessé ses péchés de jeunesse. La fille lui demanda quelles étaient les peines d’enfer. « La douleur de la séparation de Dieu et le désespoir », répondit la mère. La fille demanda ensuite quand le jugement avait lieu. La mère répondit: « Juste après la séparation et de l’âme et du corps ». Après ces paroles, le cochon parcourut l’église en laissant partout les traces de ses sabots et disparut. La fille raconta tout à son père spirituel. Celui-ci aspergea l’église d’eau bénite. | |
TC0157 | TE017397 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 237, l. 11 – p. 237, l. 21 | Vualdericus mourut en martyr, combattant les hérétiques. André, évêque de Spolète, raconte qu’un jour, cet homme rendait visite à sa mère. Il trouva devant la porte un pauvre homme qui avait rassemblé quelques légumes, mais se plaignait qu’il ne pouvait obtenir, de celle qui habitait là, le sel pour assaisonner son repas. Le saint homme entra chez sa mère, et y trouva un pot de sel. En colère, il vida le pot dans la rue, car ce qui avait été refusé en aumône, donc au Christ, était perdu pour tous. Mais on trouva par la suite que ce pot, qui aurait dû être vide, s’était mystérieusement rempli de nouveau. | |
TC0157 | TE017093 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 56, p. 159, l. 17 – p. 160, l. 14 et lettre 109, p. 218, l. 6 – p. 219, l. 2 | Pierre Damien relate un événement qui vient de se produire. Deux jeunes moines arrivent à l’ermitage. L’un d’eux, nommé Michael, vient à la confession. Il explique qu’il vient d’une famille de militaires et que sa mère a voulu le marier, mais qu’il a refusé. Devenu moine, il a revêtu une ceinture de fer : lorsqu’il aurait trouvé le lieu où il devait se fixer, Dieu briserait la ceinture. Or, ce même jour, le jeune moine, alors qu’il méditait sur un passage de la Règle, avait senti monter le don des larmes, et sa ceinture s’était brisée en deux morceaux. Il se réjouit de ce que Dieu avait répondu à sa prière. |
|
TC0157 | TE017321 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 493, l. 20 – p. 494, l. 5 | Quand le petit de l’ours naît, il n’a pas de forme. C’est l’ours qui le façonne, comme un potier, à l’image de son espèce. Il sait aussi se servir de plantes (mulléine, flomus) afin de guérir ses blessures. | |
TC0157 | TE017254 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 85, p. 457, l. 29 – p. 458, l. 33 | À la veille de l’écriture de cette lettre (1069-1071), Pierre Damien entendit ce récit du pape Alexandre II. Ardericus, un Milanais, célébrait son mariage. Un serviteur dit que la nourriture manquait de condiment, et l’homme le reprocha violemment à sa propre mère. Pourtant, celle-ci dit qu’elle avait fourni suffisamment d’épices. Dans un moment de colère, il osa la frapper. Alors, Ardericus sentit dans la partie gauche de la mâchoire une grande douleur. Le mal s’amplifia. Sa mère, qui aurait pu lui garder rancoeur, le traita néanmoins comme on traite un fils, et s’occupa de lui. Mais la blessure se putréfiait et enflait. L’homme regrettait aussi le mariage qu’il venait de faire, car il avait peur que sa femme se tourne vers un autre. La mère se rendit à l’église Saint-Nazaire et demanda la grâce pour son fils. Elle pria longuement. Dieu l’entendit. Peu après, la chair putréfiée et l’os tombèrent, et une épaisse cicatrice se forma. L’homme retrouva la santé. Sur son visage, on voyait à la fois la cicatrice de sa propre colère, et la guérison par l’amour d’une mère. |
|
TC0157 | TE017268 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 476, l. 25 – p. 478, l. 12 | La tigresse, lorsqu’elle trouve son foyer vide et que ses petits ont été dérobés, retrouve à l’odeur la trace du chasseur. Elle court si vite qu’elle a tôt fait de le rattraper. Mais celui-ci lui jette une boule de verre, et la tigresse croit y reconnaître son petit, et s’arrête pour s’en occuper. Lorsqu’elle s’aperçoit qu’il ne s’agit que d’une image vide, elle se remet à la poursuite du chasseur, mais elle est immédiatement trompée de nouveau par le même stratagème ! C’est ainsi qu’elle se laisse voler ses petits. La tigresse, c’est le diable, et le chasseur, c’est le prédicateur. Ce dernier doit dérober au diable ceux qui le suivaient, et les en protéger en trompant le démon, et en lui montrant ses propres adorateurs. Le prédicateur doit prendre garde de conserver bien à l’abri ceux qu’il a sauvés : on ne doit pas lui reprocher d’avoir secouru une âme pour la laisser ensuite retomber dans les flammes de l’enfer. |
|
TC0157 | TE017313 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 489, l. 7 – p. 491, l. 11 | Lorsque le serpent devient vieux et aveugle, il jeûne quarante jours et quarante nuits. Il devient alors maigre et sa peau est trop large pour lui. Il s’en défait, et recouvre ainsi la jeunesse et la vue. De même, quand la faiblesse de la foi et la fatigue d’une vie dissolue s’emparent de nous, nous devons faire pénitence, afin de retrouver la juvénile énergie des débuts. Avant de boire, le serpent doit cracher son venin. Puis, il le récupère après avoir bu. Un prêtre raconte qu’une fois, il a dissimulé le venin du serpent. Nous aussi, avant de boire la parole divine, nous devons nous purifier de nos péchés par la confession. Mais l’homme, contrairement au serpent, ne doit pas retourner à son vomi. Il ne rampe pas sur terre mais doit rejoindre les anges. Le serpent s’attaque à l’homme habillé mais laisse l’homme nu et sans défense. Il ne peut pas attaquer non plus celui qui jeûne, alors qu’il mord celui qui a bien mangé. Il faut affronter le démon sans beaux atours et en ayant jeûné. C’est ainsi qu’on peut lui échapper. Le serpent se laisse frapper sur le corps et ne protège que sa tête. De même, le bon Chrétien doit se laisser maltraiter quant à son corps et protéger son esprit seulement. Il y a un serpent qui, quand il mord un homme, devient tout entier poison. Il y a une espèce de serpents au poison si fort que si un oiseau les survole, leur haleine suffit à le tuer. Cette espèce donne naissance ainsi : le mâle introduit sa tête dans la bouche de la femelle mais, impatiente, celle-ci lui arrache la tête et il meurt. De ses deux yeux sortent deux petits. Mais ils transpercent le corps de la mère pour naître et, ainsi, la tuent. Il ne peut donc jamais exister plus de deux de ces serpents à la fois. Il est aussi un serpent qui transperce les hommes et passe à travers eux. C’est pour instruire les hommes que Dieu a mis de telles facultés dans les animaux. |
|
TC0157 | TE017271 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 480, l. 1 – p. 480, l. 17 | La maman aigle, reine des oiseaux, expose ses petits à la lumière directe du soleil, à haute altitude. Ceux qui malgré cela conservent une bonne vue, sont jugés dignes d’exister. Mais si un petit, aveuglé, détourne la tête, alors il est abandonné. Mais un autre oiseau, la foulque, recueille le petit et s’en occupe. C’est un exemple de compassion. | |
TC0157 | TE017499 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 158, p. 86, l. 2 – p. 86, l. 10 | Pierre, abbé du monastère [de Mont-Cassin], raconta à Pierre Damien qu’un jour, un garçon du monastère fut saisi par un loup. Sa mère, prise de grande frayeur, implora au nom de saint Benoît le loup de le relâcher. Alors, le loup, lâchant ce garçon, en prit un autre, le déchira, et emporta sa tête dans son antre. | |
TC0157 | TE017315 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 491, l. 17 – p. 491, l. 22 | L’éléphant est chaste. Il copule par instinct, mais détourne la tête, comme par dégoût. Une fois que la femelle a donné le jour, il ne copule plus. La femelle donne naissance dans l’eau afin de se protéger du dragon, son ennemi qui, sinon, viendrait dévorer son petit. | |
TC0157 | TE017063 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 442, l. 16 – p. 443, l. 5 | Le prêtre Marin avait baptisé une petite fille. Elle fut enlevée par un loup, qui l’emporta dans la forêt. Au cours de la battue qui s’ensuivit, la mère supplia Marin, qui la rassura : une enfant baptisée par lui ne pouvait pas être dévorée par le loup; il mit en jeu sa propre foi. Quatre heures plus tard, l’enfant fut retrouvée saine et sauve, à huit milles à l’intérieur du bois; le loup innocent se tenait à ses côtés. De même que le lion n’avait pu s’attaquer au cadavre du prophète transporté depuis la Samarie, de même le loup n’osa pas blesser l’enfant. Il montait même la garde, semble-t-il. L’enfant était sans blessure, exceptées celles causées par les broussailles. | |
TC0157 | TE017358 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 99, p. 98, l. 9 – p. 99, l. 10 | L’histoire sainte nous raconte qu’Athalie, femme de Joram apprit que son fils Ochozias, roi d’Israël, était mort, elle commença à tuer la famille royale et, comme la déesse Bellona, elle voulut mettre à mort tous les héritiers de David. Mais le prêtre Yehoyada mit à l’abri Joas, fils d’Achazia, le cacha dans le temple pour six ans et l’éduqua pour qu’il puisse récupérer le pouvoir. Puis, il entreprit de réformer la vie des prêtres du temple, ses compagnons. Il fit réparer les bâtiments, et publia des décrets sur la vie des prêtres. Car comme le royaume appuie l’Église, il s’appuie aussi sur elle. | |
TC0157 | TE017171 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 359, l. 16 – p. 359, l. 20 | Un prêtre quitta sa mère malade à Bénévent. Il accompagna son seigneur dans la région de Naples. Il vit alors des flammes au Vésuve, entendit une voix souffrante, et reconnut sans un doute celle de sa mère. Il nota la date et l’heure. Et de fait, c’était le moment de sa mort. | |
TC0158 | TE016845 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 371 | Le faisandeau.– L'incendie épargne l'endroit où se tenait un jeune faisan que son père et sa mère avaient abandonné. | |
TC0158 | TE016882 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [G] | Les mille fils d'Uddiyâna (autre rédaction du conte précédent).– La fille de l'ascète et de la biche donne naissance à mille feuilles de lotus qui, jetées dans le Gange, sont recueillies par le roi d'Uddiyâna; sur chaque feuille, il y avait un petit garçon. Ces mille fils attaquent leur père, et la mère, montant sur une tour, presse ses seins et envoie un jet de lait dans la bouche de chacun d'eux. |
|
TC0158 | TE016671 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 224 | La vieille mère qui a perdu son fils.– Une mère est inconsolable de la mort de son fils; le Buddha lui promet de faire un sacrifice pour ramener ce fils à la vie, mais il faut, pour cela, que la mère lui apporte du feu pris dans une maison où il n'y a jamais eu de mort; la mère ne peut pas trouver une telle maison; elle comprend alors que l'impermanence est la loi pour tous les êtres vivants. |
|
TC0158 | TE016881 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [F] | Les cinq cents fils d'Udayana.– La fille de l'ascète et de la biche épouse le roi Udayana; elle accouche de cinq cents œufs. De ces œufs naissent cinq cents fils. Le roi Sa-tan-pou, qui les a recueillis, entre en guerre contre Udayana. Celui-ci place sa femme face aux ennemis sur un éléphant blanc, de ses seins sortent cinq cents jets de lait qui tombent dans la bouche de ses fils qui reconnaissent leurs parents et, la guerre prend fin (cf. n° 23). |
|
TC0158 | TE016880 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [E] | Maitrakanyaka et le supplice de la roue de feu.– Les joies qu'il a éprouvées par quantités proportionnées aux nombres quatre, huit, seize et trente-deux sont la récompense du bien qu'il a fait à sa mère en lui donnant deux pièces de monnaie, puis quatre, puis huit, puis seize. Le supplice de la roue de feu, qu'il porte sur sa tête, lui est infligé parce qu'il a cassé des cheveux à sa mère. Il en est délivré parce qu'il conçoit la pensée de concentrer en lui les douleurs de tous ceux qui souffrent (cf. n°39). |
|
TC0158 | TE016978 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 436 | Le jeune homme converti par sa mère.– Un jeune homme qui se conduisait mal est converti par sa mère qui lui enseigne à pratiquer l'affabilité. Devenu ministre du roi, il réconcilie ce dernier avec un autre roi. |
|
TC0158 | TE016953 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 417 | Le fils impie.– Un fils frappe sa mère, des brigands lui coupent un bras. | |
TC0158 | TE016997 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 455 | Récompenses et châtiments de ceux qui favorisent les offrandes et de ceux qui s'y opposent.– Des récompenses merveilleuses sont accordées à un homme et à sa femme qui ont donné des offrandes à un temple bouddhique; le père et la mère deviennent, pour s'y être opposés, des démons affamés; la servante et l'esclave qui ont transmis la donation sont, eux aussi, récompensés. |
|
TC0158 | TE016949 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 413 | La mère des démons qui avait perdu son fils.– Hârîtî, la mère des dix mille démons, tuait les enfants des hommes pour s'en repaître; le Buddha cache dans son bol le plus jeune de ses fils nommé Pingala; Hârîtî en est au désespoir et comprend alors qu'elle ne doit plus faire de mal aux fils des hommes. |
|
TC0158 | TE017007 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 465 | Les trois prodiges.– Un jeune homme, en allant chercher sa fiancée, rencontre trois prodiges : filet d'eau coulant dans un crâne sans le remplir, fruits parlant, chiens qui aboient dans le ventre de leur mère. Explication des prodiges par la jeune fille. |
|
TC0158 | TE016656 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 209 | Le jeune garçon qui donne de l'herbe à manger à un bœuf mort.– Un père et une mère qui ont perdu leur fils restent inconsolables. Leur fils qui est devenu un deva se transforme en un jeune garçon et vient donner à manger à un bœuf mort; le père et la mère se moquent de lui; il leur fait observer qu'eux-mêmes tiennent une conduite identique à la sienne quand ils apportent des offrandes à leur fils défunt. |
|
TC0158 | TE016875 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : hors numérotation [ 2e récit après le num. 399] | Le jeune garçon qui livre sa chair pour sauver ses parents affamés.– Un roi avait six fils; il est tué avec cinq de ses fils. Le sixième s'échappe avec sa femme et leur jeune garçon; ils souffrent de la faim et l'enfant leur livre chaque jour un peu de sa chair et s'en nourrit lui-même. Abandonné sur la route, il est invité par Çakra transformé en loup, à donner le dernier morceau de sa chair; il le donne et Çakra reprenant la forme humaine lui demande s'il regrette d'avoir livré sa chair à ses parents. Sur la réponse négative du jeune garçon, celui-ci devient tel qu'auparavant. |
|
TC0158 | TE017003 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 461 | L'homme qui a acheté la sagesse.– Pour mille onces d'or, un homme a acheté la sagesse qui consiste dans le conseil de ne pas agir avec précipitation; quand il rentre chez lui, il croit voir un étranger couché avec sa femme et veut le tuer, mais, après un examen plus attentif, il s'aperçoit que la personne qu'il aurait mise à mort s'il s'était laissé aller à son premier mouvement n'est autre que sa propre mère. |
|
TC0158 | TE017017 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 475 | La mère dont les deux fils se noient.– Une mère ne pleure pas lorsqu'un de ses fils qui ne savait pas nager se noie; elle se lamente quand un malheur pareil arrive à l'autre fils qui savait nager. | |
TC0158 | TE016889 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [N] | La femme qui aime mieux percer la gorge de son fils que de boire le vin offert par le roi.– La femme de Brahmadatta s'irrite de ce que le roi veut lui faire boire le vin qui reste au fond de sa coupe et s'écrie : «Plutôt que de boire ce vin, j'aimerais mieux percer la gorge de mon fils et boire son sang». Le roi la prend au mot. Le fils demande grâce et la mère refuse. | |
TC0159 | TE017648 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Hélène, la mère de l’empereur Constantin, avait demandé à son fils de faire une chose injuste. L’empereur avait répondu que plus haut sont placés les hommes parmi le peuple, plus ils sont exposés à son regard. De ce fait, les yeux des mortels examinent tous nos jugements et nos promesses de telle sorte qu’il faut se présenter devant eux non seulement irréprochable, mais surtout digne d’éloges. | |
TC0159 | TE017613 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Néron mit le feu à Rome pour imiter la chute de Troie. Pendant six jours et sept nuits, il posa son regard fasciné sur les flammes depuis une tour sur les hauteurs de la ville, chantant l’Iliade en costume d’acteur tragique. Il demanda également qu’on éventre sa mère vivante pour voir l’endroit où il avait passé quelque temps avant de naître. Ce sont bien ses yeux qui l’avaient plongé dans la démence car, sans la vue, Néron n’aurait pas commis d’actes aussi hideux. | |
TC0160 | TE017220 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°37 | L’enfant qui sauva sa mère : Après la mort de son mari, une femme craint de devenir pauvre. Le diable apparaît et lui promet de la rendre riche si elle consent à exécuter ses ordres : forniquer avec toutes sortes de religieux, des prêtres, des clercs dans sa maison ; héberger des pauvres le jour et les chasser la nuit venue ; déranger les gens qui prient à la messe en parlant fort ; ne pas se confesser. Après avoir mené une telle vie, elle tombe malade et au moment de mourir, elle révèle à son fils toute sa vie qui l’encourage à se confesser mais elle refuse. Le fils la persuade de se confesser et elle l’envoie chercher un prêtre. Mais pendant ce temps, le diable apparaît et lui fait si peur qu’elle meure sur le coup. Le fils la retrouve morte et propose de prendre sur lui la pénitence et se confesse au curé qui l’absout. Sept années plus tard, la mère revient remercier son fils de l’avoir sauvée. |
|
TC0160 | TE017411 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°95 | Une femme mange avec son fils, un riche clerc. Des pauvres frappent à la porte et demandent l'aumône mais il ne fait rien. Alors la mère demande à son fils d'agir au lieu de se contenter de belles paroles. | |
TC0161 | TE017719 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XV, 39 | COMMENT LA NONNE, MÈRE DU CONTRÔLEUR MONACAL GENSHIN, S'EN VA RENAÎTRE DANS LA CONTRÉE BIENHEUREUSE.– Le contrôleur monacal Genshin reçoit des offrandes après avoir enseigné à l’impératrice de Sanjô les Huit Leçons sur le Lotus de la Loi. Il envoie ces offrandes à sa mère qui lui répond qu’elle ne l’a pas élevé pour qu’il soit brillant et célèbre, mais pour qu’il devienne un saint ermite avant sa mort et la secourt durant sa vie pour son existence ultérieure. Genshin répond qu’il n’a pas l’intention de devenir célèbre et commence une vie de réclusion dans la montagne. Il écrit à sa mère, entrée elle-même en religion, qu’il ne sortira de sa réclusion qu’à sa demande. Après neuf ans passés dans la montagne, il éprouve brusquement la nostalgie de sa mère et décide, malgré la promesse faite à sa mère, de partir à sa rencontre. En chemin Genshin rencontre un homme portant une lettre qui lui est adressée par sa mère. Celle-ci lui demande de venir rapidement la voir, car elle sent sa fin toute proche. Genshin arrive auprès de sa mère mourante, très étonnée de le voir venir si vite. Elle lui dit que c’est grâce à l’engagement profond et touchant qui les lie que cette rencontre a pu avoir lieu. Après avoir récité le nembutsu (répétition de l’hommage au Bouddha), elle meurt et s’en va renaître dans la Contrée Bienheureuse. |
|
TC0161 | TE017690 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : I, 01 | COMMENT SHAKA-NYORAI S’EST LOGÉ EN SA MÈRE DANS LE MONDE DES HOMMES.– Le Bodhisattva Shaka-bosatu laisse voir les cinq marques de déchéance pour descendre des cieux et renaître dans le monde des hommes. Il choisit le roi Jôbon comme père et se loge dans la matrice de la dame Maya. Ceux-ci interrogent le brahmane Zensô après avoir vu en songe le Bodhisattva entrer dans le flanc droit de la dame Maya. Le brahmane répond que l’enfant porte en lui des signes bons et merveilleux et deviendra un bouddha révéré des dieux. Le roi et la dame Maya, emplis de bonheur offrent de nombreux trésors au brahmane avant son retour chez lui. |
|
TC0161 | TE017703 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : IX, 02 | COMMENT MÔSÔ, DE CHINE, FILIAL ENVERS SA VIEILLE MÈRE, OBTIENT EN HIVER DES POUSSES DE BAMBOUS.– Môsô nourrit sa vieille mère qui ne mange que des pousses de bambou. Mais pendant un hiver très rude, il n’en trouve plus et se lamente, craignant que sa mère ne meure. Trois pousses de bambou surgissent alors du sol. Môsô pense que le Ciel a récompensé sa sollicitude filiale. |
|
TC0161 | TE017701 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VII, 10 | COMMENT DES PIGEONS DU MONASTÈRE DU MUR DE ROC DE HEISHU, EN CHINE, RENAISSENT HOMMES POUR AVOIR ENTENDU LE SÛTRA DE SAPIENCE DE DIAMANT..– Un vieux moine très pieux récite assidûment des sûtras dans son monastère qu’entendent deux pigeonneaux logés dans le toit, et qu’il nourrit. Leurs ailes n’étant pas formées quand ils essaient de s’envoler, ils tombent et meurent. Le moine, très attristé, les enterre. Plus tard il voit dans un rêve deux enfants qui disent avoir été ces oiseaux et précisent le lieu où ils doivent renaître bientôt. Plusieurs mois après, il rencontre ces garçons et très attendri, raconte leur histoire à leur mère et à leurs proches. Le moine s’engage à travailler au salut de ces deux enfants et retourne au monastère. Les animaux recueilleront toujours du bénéfice à entendre la lecture des sûtras. |
|
TC0161 | TE017698 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI , 05 | COMMENT KUMARAEN A VOLÉ LA STATUE DU BOUDDHA ET L’A TRANSMISE EN CHINE.– Alors que Bouddha est au ciel pour convertir sa mère, un roi, triste de son absence, fait fabriquer par un dieu artisan une statue en bois. Quand Bouddha veut redescendre du ciel par trois escaliers, le Bouddha en bois vient se prosterner devant lui. La statue est alors vénérée par le monde entier. Kumaraen, un saint homme décide de voler l’icône en bois et de l’apporter en Chine pour convertir le pays. Il voyage jour et nuit, aidé par le Bouddha en bois. L’homme, fatigué, arrête son chemin pour se reposer dans un pays situé entre l’Inde et la Chine. Le roi de ce pays, trouvant ce voyage trop difficile pour ce vieil homme le persuade de s’unir à sa fille dans l’espoir d’une future grossesse. Mais la femme ne tombe enceinte que quand elle ferme la bouche de Kumaraen pendant leur accouplement pour l’empêcher de réciter une stance sur l’impermanence. Kumaraen meurt. Un garçon naît, grandit et pour respecter la volonté de son père, transporte le Bouddha en bois jusqu’en Chine où il est reçu par le roi et vénéré dans tout le pays. |
|
TC0162 | TE017757 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 23 | COMMENT UNE MÈRE DEVIENT DÉMON ET VEUT DÉVORER LES CHASSEURS, SES ENFANTS.– Deux frères partent chaque jour dans la montagne chasser le gibier. Une nuit, une main sèche et décharnée s’abat de la cime d’un arbre sur le chignon de l’aîné, et le tire vers le haut. Effrayé, le frère aîné avertit son cadet qui tire une flèche et coupe la main qui tenait son frère. Rentrés chez eux avec la main, ils entendent gémir leur vieille mère qui habite avec eux. Ils lui demandent la cause de ses étranges lamentations, mais n’obtiennent aucune réponse. Ils regardent alors la main coupée à la lumière, et s’aperçoivent que cette main ressemble à celle de leur mère. Entrés dans sa chambre, ils jettent la main à l’intérieur de la pièce et s’enfuient, car la vieille femme hurle et s’apprête à se jeter sur eux. Après cela, celle-ci ne tarde pas à mourir. Les deux frères viennent la voir et s’aperçoivent que la main coupée par la flèche est bien celle de leur mère. Devenue très vieille, elle avait perdue la raison et, transformée en démon, elle avait suivie ses enfants dans la montagne pour les dévorer. Il en est ainsi des parents qui atteignent un âge très avancé ! |
|
TC0163 | TE018114 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 50. | UNE MÈRE QUI JALOUSE SA FILLE VOIT SES DOIGTS SE TRANSFORMER EN SERPENTS.– Une femme qui a déjà eu une fille d’un premier mari vit avec un homme dans la force de l’âge. Mais la femme, d’un âge plus avancé, décide de se retirer dans une petite chambre pour invoquer paisiblement le Bouddha. Elle demande à l’homme de ne pas se lier à quelqu’un du dehors, mais de vivre avec la fille de son premier lit. L’homme est stupéfait, mais devant l’insistance de sa femme, il l’installe au fond de la maison, et vit avec la fille. De temps à autre, il va voir sa femme pour subvenir à ses besoins. Il vit ainsi avec sa nouvelle femme pendant des années. Un jour, alors que le mari est sorti pour ses affaires, l’épouse vient trouver sa mère, et converse tranquillement avec elle. Mais la mère semble très préoccupée. Elle avoue à sa fille qu’elle souffre de sa situation. En effet, elle se retrouve seule, elle épie son mari et sa fille pendant le jour, et supporte difficilement de voir son mari se comporter comme un étranger. Elle a conscience que c’est elle qui a engendré cette situation. Et c’est sans doute suite à sa mauvaise conduite que les pouces de ses deux mains se sont transformés en serpents. A cette vue, sa fille tressaille, et sans un mot coupe ses cheveux et se fait nonne. Quand l’homme revient et voit cela, il se fait moine à son tour. Sa première femme abandonne son état et se fait nonne également. Ainsi vivent-t-ils tous les trois, s’adonnant à de pieux exercices. La mère, grâce à ces supplications, voit peu à peu les serpents disparaître et ses mains redevenir comme avant. Plus tard elle vit en mendiant dans la capitale. Quand les femmes éprouvent de la jalousie envers les autres, elles subissent fréquemment la rétribution de ce grave péché. Mais un traité dit que, commettrait-on de graves péchés, la moindre pensée de la repentance suffit pour qu’ils ne deviennent pas des actes à la rétribution inéluctable. |
|
TC0163 | TE018100 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 36. | LE FILS ADOPTIF DE CHIKASUKÉ ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le fils adoptif du gouverneur Chikasuké, à l’âge de trois ans, joue avec un chapelet. Il est tellement captivé que ses parents lui offrent un chapelet de santal. L’enfant répète inlassablement le nom du Bouddha Amida. Sa mère l’entend et le lui interdit, mais il continue sa ritournelle. A six ans, il est atteint d’une grave maladie. Étendu sur sa couche, il aperçoit son ancien chapelet couvert de poussière, et il se met à sangloter. Tous sont apitoyés et se mettent à pleurer. L’enfant demande à se laver à l’eau chaude. Mais on lui refuse à cause de la gravité de son mal. Puis on l’aide à se tenir sur ses talons, et tourné vers l’ouest, il récite un psaume du sûtra du lotus. Chacun est émerveillé par cette voix et cet enfant qui n’a reçu aucun enseignement régulier. Ses parents sont affreusement attristés quand leur fils rend son dernier souffle. Quelques jours plus tard, alors que sa mère sommeille, elle voit apparaître son enfant. Celui-ci est d’une pure beauté. Il demande à sa mère si elle le voit bien, puis il récite un texte du sûtra du lotus qui raconte l’éveil de la fille du roi des dragons, âgée de huit ans. Puis, à la fin de ce psaume, il disparaît. |
|
TC0163 | TE018129 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 63. | SHÖKÜ DONNE SA VIE EN ÉCHANGE DE CELLE DE SON MAÎTRE.– Alors que dans le monastère MIi-déra le chapelain impérial Chikyô très âgé et malade agonise, le fameux devin Séiméi dit qu’il n’y a plus aucun recours à cette fin inéluctable, sauf si un disciple très attaché au chapelain accepte de prendre sa place. Chikyô dévisage alors tous ses disciples mais aucun ne semble vouloir échanger sa vie contre la sienne. Or le jeune maître instructeur Shôkû s’approche du chapelain et dit qu’il souhaite donner sa vie et offrir son corps aux bouddhas des trois mondes [passé, présent et futur]. Avant cela, il demande la permission d’aller visiter sa mère pour lui exposer les raisons de sa décision. A ces mots, tous sont très émus. Shôkû explique à sa mère que par sa conduite il est assuré de bénéficier de la pitié des bouddhas des trois mondes. Et son acte méritoire permettra aussi sans aucun doute l’éveil de sa mère dans l’autre monde. Ainsi par l’abandon de ce misérable corps, c’est à deux êtres qu’il rendra ses bienfaits. La mère de Shôkû se désole d’être abandonnée par son fils, mais accepte sa décision, sachant qu’en vérité ni jeunes ni vieux ne sont assurés de leur sort ni de leur fin. Elle lui enjoint de renaître dans la terre pure et de lui obtenir son salut. Il envoie une lettre au devin Séiméi pour effectuer les prières en vue de l’échange des vies. Pendant la nuit, Shôkû pris de douleurs insupportables se rend à son ermitage, met ses affaires en ordre et se tourne vers une peinture représentant le vénéré Fudô [l’un des rois de la science]. Très éploré, il adresse à la divinité une dernière prière pour invoquer sa compassion et ne pas tomber dans une voie mauvaise. Alors des larmes de sang coulent des yeux du Bouddha de l’image. Une auguste voix dit alors que puisque Shôkû prend la place de son maître, Bouddha va prendre celle de Shôkû. Cette voix transperce le moine jusqu’aux os, et lui pénètre le foie. Il se sent subitement revigoré. Dès lors le chapelain, libéré de sa maladie, met toute sa confiance en Shôkû devenu un disciple remarquable. On dit que les traces de larmes sont toujours visibles sur l’image de Fudô installée plus tard dans le palais impérial. |
|
TC0163 | TE018164 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 95. | DEUX MORTS [DE LA MÈRE D’UN GUERRIER ET DE L’ADMINISTRATEUR D’UN MONASTÈRE] SURVENUES A LA SUITE DE VIVES DOULEURS MORALES.– A) Un guerrier qui a réussi dans le monde, méprise sa mère, ne lui témoigne aucune piété filiale. Il lui reprend, sur les conseils de sa belle-mère, un domaine qu’il lui avait donné et sur lequel elle vivait pour le céder à quelqu’un d’autre. La mère refuse de croire tous ceux de son entourage qui la préviennent de cette décision. Mais le régisseur du domaine lui lit l’arrêté. Le coup est si violent pour la mère qu’elle en perd la parole. Elle demeure immobile, comme égarée, et elle expire sur place. Sans doute est-elle consumée à cet instant par de mauvaises pensées. Et le guerrier, objet présumé de ses pensées, ne tarde pas à mourir à son tour. B) Quand la pagode du Hosshô-ji à neuf étages est frappée par la foudre et réduite en cendres, l’administrateur du monastère ne peut supporter sa douleur. Il perd ses esprits et trépasse. Voici comment le cœur s’éveille par l’expérience du bien et du mal. |
|
TC0163 | TE018157 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 88. | LE FILS DU CONTRÔLEUR SURNUMÉRAIRE DE L’IMPÔT NARIKIYO VA VIVRE SUR LE KOYÂ.–Le fils du collecteur d’impôt Narikiyo qui s’adonne la chasse et la pêche, conçoit l’esprit de la Loi lors d’un pèlerinage et désire ardemment réduire son corps à néant pour pratiquer la Voie du Bouddha. Ses parents s’opposent farouchement à ce désir et le garçon garde secrète son intention. Plus tard il se rend à la capitale et rend visite à un révérend à qui il confie son intention de raser sa chevelure. Le révérend le questionne sur ses motivations, et le jeune homme répond qu’il est fortuné, qu’il a une femme et des enfants auxquels il est attaché, mais devant la précarité de ce monde, tout lui paraît dépourvu de sens. Il lui semble plus sage de se lancer à corps perdu dans la Voie du Bouddha. Le révérend, très ému par ces paroles s’apprête à raser le crâne du jeune homme, lui ôte sa coiffe et voit sa chevelure tomber en désordre sur ses épaules. Le garçon explique que par crainte de revenir sur sa décision, il a coupé, avant de venir, le toupet de ses cheveux. Le révérend n’a plus alors aucun doute sur le sérieux des intentions du jeune homme. Ce dernier reçoit la tonsure et se mêle aux disciples du révérend, et pendant trois ans travaille le jour, et la nuit prononce sans relâche l’invocation au Bouddha. Le révérend, émerveillé devant la conduite exemplaire de ce disciple qui ne se soucie aucunement de son corps ni de sa vie, lui suggère malgré tout de mettre son corps au repos en s’établissant au monastère du Kôya, pour prononcer sans relâche l’invocation au Bouddha. Le jeune homme répond qu’il pense encore parfois à sa femme et ses enfants, et que s’il s’établit dans les profondeurs de la montagne, il n’aura plus ces pensées et se sentira beaucoup mieux. Et c’est ainsi qu’il monte sur le Kôya et mène une vie exemplaire dans le groupe des vingt-quatre du monastère de la Renaissance. Tous ses proches, bouleversés par sa disparition, le recherchent, vivant ou mort. Ses parents finissent par apprendre qu’il vit sur le Kôya. Ils lui écrivent une lettre dans laquelle ils expriment leur respect pour son entrée en religion mais aussi leur mécontentement devant son silence et le choix de son monastère. Devant la position inflexible de leur fils, les parents l’invitent à une entrevue au pied du Kôya et sont bouleversés de le voir ainsi, amaigri et vêtu de haillons. Malgré le grand désarroi de ses parents, l’homme dit que c’est à contrecœur qu’il a quitté son monastère pour les rencontrer. Il ajoute que cette rencontre sera la dernière. S’ils souhaitent le revoir, ils doivent éveiller leur cœur et aspirer à la Voie du Bouddha. Sa femme venue elle aussi, l’observe discrètement par l’interstice d’une cloison et éclate en sanglots. Tous repartent, encore plus éplorés qu’auparavant. Plus tard ils envoient à leur fils toutes sortes de choses. Celui-ci accepte ces dons comme moyen d’effacer les péchés de ces donateurs et il les distribue à ses compagnons. Ses parents construisent pour lui un grand ermitage, mais il le cède à quelqu’un d’autre. Lui-même vit alors sans abri fixe, ne se lave plus, ne lave plus ses vêtements. Il ne pense qu’à méditer, attendant que le Bouddha vienne l’accueillir à l’heure de sa mort. C’est lui qui s’occupe de la crémation des morts, recueille les restes et accomplit les rites avec grand soin. Chaque jour il se rend dans un sanctuaire, été comme hiver, sans chapeau ni cape, souvent trempé jusqu’aux os ou glacé jusqu’à la moelle. A ceux qui s’en étonnent, il dit qu’il ne ménage pas sa vie car il a éveillé son cœur et désire à présent accomplir sa Renaissance. Ainsi il meurt au bout de sept ou huit ans après avoir renoncé au monde, assis sur ses talons, prononçant sans relâche l’invocation au Bouddha. |
|
TC0163 | TE018150 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 84. | LE CONTRÔLEUR MONACAL ÉSHIN RENONCE AU MONDE PAR FIDÉLITÉ AUX SENTIMENTS DE SA MÈRE.– Le contrôleur monacal Eshin, pris par ses obligations, ne peut manifester à sa mère pauvre et très âgée sa piété filiale. Quand il reçoit de nombreuses gratifications après avoir présidé un office bouddhique, il s’empresse d’aller porter tous ces présents à sa mère. Mais celle-ci se met à pleurer. Elle reproche à son fils cet acte qui la conduira aux enfers, alors qu’elle pensait qu’avoir un fils moine contribuerait à son salut dans l’autre monde. A ces mots le moine éveille son cœur et renonce au monde. | |
TC0163 | TE018082 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 20. | SHINJÔ-BÔ DEVIENT, POUR UN TEMPS, DÉMON-DES-MONTAGNES.– Le moine Shinjô-bô, disciple du recteur du monastère de Toba, désirant se retirer du monde des hommes, demande à son maître d’intercéder en sa faveur pour occuper un poste vacant de moine adepte de la concentration au monastère de Hosshô-Ji, à Kyoto. Le recteur accepte et le moine passe ses jours à invoquer Bouddha. Dans l’ermitage voisin de Shinjô-bô vit le moine Éisen-bô qui distribue de la nourriture à des lépreux matin et soir. Shinjô-bô, lui, nourrit les mendiants. Ces deux détenteurs de l’esprit de la Voie vivent séparés par une simple haie, et chacun reste de son côté. Apprenant que le recteur est très souffrant, Shinjô-bô lui rend visite. Au recteur qui dit vivre leur dernière rencontre avant de quitter ce monde, le moine, ému de compassion, répond qu’il le retrouvera dans l’autre monde où il continuera de le servir. Shinjô-bô s’en retourne et peu de temps après, le recteur s’éteint. Quelques années plus tard, Éisen-bô, le voisin de Shinjô-bô, est souffrant, et trépasse de façon merveilleuse, suscitant l’admiration de tous. Deux ans plus tard, Shinjô-bô, frappé par un mal étrange qui le rend fou, succombe à son tour. Sa vieille mère est très attristée et finit par être possédée elle aussi par un esprit. De sa bouche sortent les mots de son fils défunt. Il explique qu’il a passé un contrat avec son recteur monacal, ce qui l’a entraîné dans la condition de démon-des-montagnes. Il ajoute que cette condition dure six ans, et qu’il la quittera l’an prochain pour gagner enfin le paradis. Il demande à tous de prier pour lui et n’ayant pas survécu à sa mère, il se lamente de ne pas avoir pu être pour elle un ami de bien et de n’avoir pu prier pour son salut après sa mort. Au contraire, parti avant elle, il devait la conduire au paradis, mais au lieu de cela, au vu de sa condition actuelle, il en est réduit à la tourmenter. La vieille mère éclate en sanglots, bâille, et revient à son état ordinaire. Puis elle écrit des textes sacrés dont elle fait offrande à son fils. L’hiver venu, la parole de Shinjô-bô sort à nouveau de la bouche de la vieille femme. Le moine exprime sa joie d’avoir bénéficié des prières pour son salut dans l’autre monde. A l’aurore, il obtiendra enfin la délivrance. Pour preuve, il demande à tous de sentir la puanteur de son corps infect. Sur ces mots la mère retient son souffle, puis l’expulse, libérant une odeur nauséabonde qui emplit la maison. A l’aurore, la voix assure avoir régénéré ce corps impur et être arrivé au paradis. La mère de Shinjô-bô souffle et une haleine embaumée d’un parfum suave se répand dans la maison. Il faut absolument se garder de promettre à quiconque de le suivre, si haut que soient les mérites dus à son austérité ! |
|
TC0163 | TE018093 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 31. | UNE DAME SE REND AU TENNÔ-JI ET SE JETTE À LA MER.– Une mère et sa fille sont dames de compagnie chez une personne de naissance princière. Après quelques années, la fille meurt. Sa mère est extrêmement affligée et sa douleur ne fait que croître au fil des ans. La femme ne peut restreindre les manifestations de sa tristesse, même lorsque les circonstances l’exigent. Or, au début de la troisième année, la dame d’atour, sans avertir quiconque, quitte la ville avec sa jeune servante qui se charge de son sac dans lequel se trouvent quelques vêtements et un coffret. Elles finissent par arriver toutes deux au Tennô-ji. Elles logent chez un habitant à qui la dame explique qu’elle a l’intention de rester sept jours pour accomplir l’invocation au Bouddha, et offre à son hôte un vêtement. Chaque jour la dame d’atour fait ses dévotions, et fait offrande au reliquaire du coffret et de deux vêtements. La septaine accomplie, l’hôte pense que la dame va repartir, mais celle-ci se sentant merveilleusement purifiée, décide de rester encore sept jours. Après ce temps écoulé, elle dit à son hôte qu’elle veut encore prolonger son séjour d’une semaine. Elle lui donne de nouveau un vêtement. Mais l’homme tente de refuser son cadeau, disant qu’il en a suffisamment mais elle le force à accepter. Elle invoque ainsi le Bouddha pendant trois semaines. Puis elle demande à son hôte de la conduire, avant son départ, à la baie de Naniwa. L’homme la guide sur la plage. Là, ils embarquent et tout en ramant, l’hôte mène la dame ça et là. Se trouvant loin au large, la dame reste tournée vers l’ouest, en invoquant le Bouddha, et d’un bond se jette dans la mer. L’homme horrifié tente de la sauver, mais la dame a coulé comme une pierre. Une nuée apparaît alors et recouvre la barque, accompagnée d’un parfum suave. Profondément ému l’homme rejoint le rivage, où des gens se sont assemblés, intrigués par un nuage violet au large. A son retour, l’homme trouve dans son logis des écrits de la dame dans lesquels elle décrit des songes. A la fin de chaque semaine, elle a vu des Bodhisattvas venir la chercher. Ainsi, le septième jour de la troisième septaine, elle a vu Amida avec le cortège des bodhisattvas venir la chercher. |
|
TC0163 | TE018125 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 61. | GONSÔ PREND EN PITIÉ ÉIKÔ.– Eikô, un vieux moine pauvre, a installé sa mère dans le monastère et assure difficilement sa subsistance. Quand il reçoit sa part de riz, il la divise en quatre portions : une pour sa mère, une pour un mendiant, une pour son petit domestique et enfin une pour lui. Un jour son voisin Gonsô entend le petit domestique sangloter. Celui-ci dit à Gonsô que son maître Eikô vient de mourir et qu’il ne sait comment procéder aux funérailles. D’autre part il s’inquiète du sort de la mère du défunt. Gonsô, pris de pitié, lui promet de s’occuper avec lui des funérailles, et de prendre sur sa ration de riz pour nourrir la mère d’Eikô. Ainsi dans la nuit Gonsô et le garçon procèdent à l’inhumation du défunt dans la montagne. Quant à la vieille dame, elle continue de recevoir sa nourriture comme auparavant, sans jamais apprendre qu’elle a perdu un fils. Mais un jour, alors que le domestique lui livre sa nourriture tardivement, il ne peut retenir ses sanglots devant les plaintes de la vieille femme, et il lui avoue toute la vérité. A ces mots la femme, effondrée, dit que son attente de voir son fils venir lui rendre visite a donc été vaine, et dans l’instant elle expire. Gonsô procède à son inhumation dans un temple de montagne et se dépense sans compter pour toutes les cérémonies de célébration. Plus tard Gonsô, ce personnage remarquable, a été nommé à titre posthume, recteur monacal. |
|
TC0163 | TE018133 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 67. | LA FILLE DE SAIGYÔ QUITTE LE MONDE.– Avant de quitter le monde, le moine Saigyô donne sa fille à son frère cadet et lui demande de veiller sur elle. Quelques années plus tard, le moine, ayant à faire près de la capitale, vient observer discrètement la fillette et est ému à la vue de sa fille habillée d’une vilaine robe et jouant dans la cour de la maison du frère cadet avec quelques garnements. Mais celle-ci est effrayée lorsqu’elle aperçoit le moine et se réfugie dans la maison. Bien plus tard Dame Renzei, fille du seigneur de la neuvième avenue, propose à la mère de la fillette de l’adopter. Celle-ci accepte et Saigyô est rassuré de savoir sa fille entourée de tendres soins. A l’âge de quinze ou seize ans, la jeune fille devient chambrière au service d’un gouverneur, époux d’une sœur cadette de la mère adoptive. Saigyô se rend secrètement dans une maison proche de la résidence du gouverneur et fait mander sa fille. La jeune fille juge la demande du messager suspecte, mais, curieuse de rencontrer son père, elle quitte la résidence et suit le messager jusqu’au lieu de rendez-vous. Là, émue par l’aspect misérable du moine, elle vide son cœur et s’entretient avec lui. En voyant sa fille aussi belle et épanouie, il lui demande de l’écouter. Il dit qu’il l’a choyée dès sa naissance et a toujours espéré pour elle de la voir entrer au service d’une impératrice ou à quelque personne de naissance princière. Il ne pensait pas la voir ainsi préposée à l’entretien dans une maison de deuxième ordre. Alors il souhaite maintenant que sa fille devienne nonne, qu’elle s’établisse près de sa mère, et qu’elle se consacre au service du Bouddha. La fille de Saigyô réfléchit longuement, puis accepte. Elle n’informe personne de sa décision et la veille de son départ, elle dit qu’elle veut se laver les cheveux. Dame Renzei s’étonne mais pense que celle-ci prépare sans doute un pèlerinage, et la laisse faire. Le lendemain la fille du moine prétexte une affaire urgente chez sa nourrice. Dame Renzei fait préparer une voiture pour l’y conduire. Au moment d’y prendre place la fille du moine revient sur ses pas et regarde intensément le visage de la Dame avant de partir. Sans nouvelle depuis plusieurs jours, la Dame finit par apprendre la vérité par la nourrice. Elle verse des larmes de dépit car elle a toujours traité cette enfant comme sa propre fille. Mais elle est malgré tout attendrie quand elle se rappelle que la jeune fille est revenue la dévisager longuement avant de partir. Sans doute avait-elle le cœur serré de cette séparation. La jeune fille se fait nonne et rejoint sa mère qui a déjà renoncé au monde et elle pratique l’ascèse avec elle. Par la suite Dame Renzei pratique la voie de façon admirable en peignant quotidiennement. On dit qu’elle a réalisé une image du Bouddha, figure qui apparaît dans le ciel quand la vie de la Dame touche à sa fin. |
|
TC0163 | TE018132 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 66. | UNE MÈRE ET SES DEUX FILS, TOUS TROIS PLEINS DE SAGESSE, SONT DISCULPÉS.– Un homme a deux fils : l’aîné qui est né d’une première épouse, et le cadet de son épouse d’alors. L’aîné témoigne à sa belle-mère une piété filiale exemplaire, et cette dernière le considère comme son propre fils. Le père tombe gravement malade, et avant de mourir il s’inquiète auprès de sa femme du sort de son fils aîné et lui demande de voir en son fils une image de lui-même, et de le prendre en pitié. Par la suite la femme se montre encore plus attentive à l’égard de l’aîné que du cadet. Quand ces garçons deviennent des hommes, l’aîné épouse une femme très belle courtisée par beaucoup d’hommes. Parmi eux, un homme exerçant ses fonctions au palais, épris et prétentieux, se montre sans vergogne chaque nuit chez l’aîné. Alors le cadet tue l’homme; il est arrêté et condamné à mort. Au moment de l’exécution, le frère aîné du condamné se présente et dit que c’est lui, et non son frère, qui doit être inculpé. Mais le cadet rétorque que son frère n’est coupable que d’être marié à cette femme. L’empereur met fin à cette dispute en demandant à leur mère de se prononcer. La femme en pleurs dit qu’il faut punir le cadet. Elle s’explique en disant que l’aîné est son beau-fils qui s’est fié à elle comme à sa propre mère. Cet enfant lui a été recommandé par son défunt père, et l’aîné est pour elle l’image que son père a laissée. Et elle se fie à son cadet comme à un autre elle-même. Elle ajoute que si son fils est inculpé, c’est certainement la rétribution détestable d’une de ses vies antérieures. Tous sont pris de pitié et l’empereur les disculpe tous les trois. |
|
TC0163 | TE018126 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 62. | LA MÈRE DU CONTRÔLEUR MONACAL SHÔZAN VOUE À SON FILS UNE TENDRESSE PROFONDE.– Le contrôleur monacal Shôzan vit très pauvrement dans la montagne enneigée. Il n’ose demander de l’aide à sa mère avec qui il entretient de lointaines relations. Mais celle-ci adresse à son fils une lettre de la capitale où elle réside, s’inquiétant avec délicatesse de sa situation. Elle lui fait porter aussi quelques présents. Shôzan est très ému par cette attention et il allume un feu et prépare la nourriture offerte par sa mère à son messager transi de froid. Mais ce dernier fond en larmes et refuse de manger. Il explique que la mère de Shôzan, à bout de ressources, a coupé sa chevelure pour l’échanger contre cette nourriture. Il n’est rien qui, pour la profondeur de la compassion, surpasse les sentiments d’une mère. Et c’est ainsi pour les oiseaux et toutes les bêtes même privées de raison. Ainsi un homme élevant un faucon entreprit de tuer une chienne pour la lui donner à manger. Il ouvre le ventre de la chienne : en sortent deux petits. La chienne qui s’est enfuie revient les chercher mais tombe morte. A cette vue, l’homme renonce au monde. |
|
TC0165 | TE018338 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 85b, pp. 169-170 | Le pieux roi des Francs Louis raconte à Herbert un miracle eucharistique qui s'est produit deux ans plus tôt à Arras. Le jour de Pâques, une mère demande à son fils qui va à la messe de ramener des hosties pour ses plus jeunes enfants. A l'insu du prêtre, le fils ramène deux hosties chez lui. La mère en donne une aux deux enfants et met l'autre, recouverte d'une bande de tissu, dans une boîte sous clé. Quelques jours plus tard, un des enfants voit une énorme lumière sortir de la boîte et appelle la mère. Ne voyant rien et ne pouvant pas ouvrir le coffret, la femme appelle le prêtre qui, même s'il ne voit pas la lumière que l'enfant voit, parvient à ouvrir le coffret. Il y trouve un tissu ensanglanté, et à l'intérieur, une hostie ayant conservé sa forme, mais transformée en chair. Chacun vénère le corps du Christ, puis ils l'apportent à l'église où elle est dignement placée. |
|
TC0165 | TE018297 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 45, pp. 102-105 | Étienne Harding, en tant qu'abbé, accueille d'abord Bernard à Cîteaux et le fait ensuite abbé de Clairvaux. Novice, Bernard avait l'habitude de réciter les sept psaumes de la pénitence pour l'âme de sa mère. Un jour, par négligence ou par oubli, il ne les termine pas. Étienne, informé par le Saint-Esprit, lui demande le lendemain pourquoi il ne les a pas tous récités. Bernard demande immédiatement pardon pour sa négligence. Cet incident le rend encore plus attentif à respecter ses intentions, aussi bien en public qu'en privé. Un jour, au cours d'une épidémie de peste et par grand froid, Étienne dit à l'un des moines de Cîteaux de se rendre à la foire de Vézelay pour acheter des chariots et des animaux de trait, pour les remplir de vêtements, de nourriture et de tout ce qui est nécessaire au monastère. Lorsqu'on lui demande de l'argent, Étienne ne peut donner que trois deniers. Pour le reste, il compte sur la miséricorde de Dieu. Une fois parti, le moine est recueilli par un homme qui, conscient de sa pauvreté, se rend chez un voisin riche et mourant qui accepte de fournir au moine tout ce que l'abbé lui a demandé. Au moment de repartir, il envoie un messager pour annoncer son retour ; Étienne rend grâce à Dieu et organise une procession de moines pour accompagner l'arrivée des chariots. A partir de ce jour, le monastère n'est plus jamais en pénurie de biens séculiers et conserve toujours une abondance de biens spirituels. Herbert ajoute ici l'épisode de la conversion d'Étienne, tel que raconté par Guillaume de Malmesbury dans sa Gesta Regum Anglorum. Il se rend à Rome avec un compagnon, chante le psautier quotidiennement et dans son intégralité. Après son entrée au monastère de Molesme, il travaille à la fondation de l'ordre cistercien, puis il devient l'abbé (de Cîteaux). Il choisit de démissionner en fin de vie. Il est remplacé par Guido, un homme de belle apparence, mais corrompu de l'intérieur. Étienne s'en aperçoit au cours d'une vision où il voit Guido avec un esprit impur dans la bouche. Au bout d'un mois seulement, Dieu révèle l'indignité de Guido qui est évincé. |
|
TC0165 | TE018280 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 40, p. 80 | Un novice de Clairvaux a une vision de Marie Madeleine. Il prie pour pouvoir jouir de la vision de la Mère de Dieu de la même manière. Une voix lui dit qu'il n'est pas encore prêt, mais qu'il doit persévérer afin de mériter cette vision. |
|
TC0165 | TE018330 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 78, pp. 154-159 | Herbert raconte une série d'histoires à propos de Geoffroy de Melun, d'abord moine de Clairvaux puis évêque de Sorrès en Sardaigne, qu'il lui a racontées en privé. Un jour, alors qu'il se trouve dans le chœur de Clairvaux, il voit une procession de saints, accompagnés par des acolytes, des diacres, des sous-diacres et des prêtres. La procession, conduite par la Vierge accompagnée des apôtres Pierre et Jean part du nord de l'église, comme si elle venait du cimetière, et se dirige vers l'infirmerie, où elle disparaît. Tescelin, un homme âgé et vénérable, se trouve là. Geoffroy pense que la vision indique son salut. Un autre jour, alors qu'il chante avec les autres, il voit un démon sous la forme d'un singe qui traverse le chœur, s'arrête devant lui, lui rit au visage en dilatant les narines, puis disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Malade, il perd la force de chanter dans le chœur, et supplie Bernard de l'aider. Bernard lui apparaît en rêve, fait le signe de la croix et le touche là où il a ressenti une douleur, et lorsqu'il se réveille, Geoffroy est complètement guéri. Une autre fois, un moine qui fait partie de ses proches tombe malade. Alors qu'il prie pour sa santé, Geoffroy a une vision dans laquelle on lui dit qu'un des moines guérira, mais pas celui auquel il est le plus attaché, qui mourra. La vision se concrétise, et Reinald de Cluny décède. Priant avec beaucoup de larmes pour sa mère, il souhaite savoir où elle se trouve dans l'au-delà. Une voix divine lui reproche de demander ce qu'il n'est pas autorisé à savoir. Après une vision dans laquelle un homme vénérable lui met une bague au doigt, il devient évêque de Sorrès pour une durée de sept ans et est pour les autres un exemple de sainteté. Alors que la mort approche, bien qu'il l'ignore, il se rend à Clairvaux et prie Dieu de lui permettre d'y mourir. Malade, après quelques jours de souffrance, il reçoit l'extrême-onction et meurt le jour de la consécration de l'église de Clairvaux. Il est enterré à côté de Geoffroy de La Roche-Vanneau. Avant la mort de Geoffroy, un des moines de Clairvaux a la vision d'un lit élégant en cours de préparation, et le jour de sa mort, il voit une lumière très intense autour de son corps, déjà apporté à l'église. Il comprend que Geoffroy est avec Dieu. Deux mois plus tard, le même moine a une vision dans laquelle Geoffroy est habillé en prêtre, comme s'il se préparait à célébrer la messe. Il y aurait d'autres histoires à raconter, mais Herbert n'en choisit qu'une : Geoffroy décide de restaurer une vieille église en ruines et, pendant les travaux, un vieux coffre contenant des reliques de saints et une hostie parfaitement conservée est retrouvé, pour la plus grande joie des personnes présentes. |
|
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0