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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Saint Bernard | Saint Bernard | der heilige Bernhard | San Bernardo | San Bernardo
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001289 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 5, 2 | Lors de la moisson, saint Bernard déclare à un convers qui travaille avec ardeur; " Fais bien ce que tu fais, car tu n'auras pas à subir le purgatoire. " | |
TC0003 | TE001586 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 21(2) | Saint Bernard chasse le diable en lui démontrant qu’il a mérité la vie éternelle grâce à la Passion du Christ. | |
TC0003 | TE001667 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (19) | Saint Bernard rend la parole au fils muet d’un ancien moine cistercien devenu prêtre concubinaire. Devant ce miracle, il demande à réintégrer l’ordre mais saint Bernard lui impose un délai durant lequel il meurt. On retrouve dans la sépulture, le corps du prêtre en habit monastique et portant la tonsure. | |
TC0004 | TE002726 | Jordanus de Pisis | Esempi : 95 | Chasteté exemplaire de saint Bernard. Dans le combat spirituel, les forces ne manquent jamais. Saint Bernard ne cède pas à la tentation de la chair quand il se trouve avec une belle femme dans son lit. | |
TC0008 | TE002600 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Lettre de Galand de Reigny à saint Bernard, abbé de Clairvaux | Une femme ayant mis son enfant au monde, si nombreuses que soient les nourrices, cherche à être là en personne. Le cultivateur ne cesse de veiller sur ses vignes et ses arbres plantés. |
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TC0010 | TE000825 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 24, 1 | À s’occuper des affaires de ce monde, on risque de tout perdre, le corps et l’âme. Un homme qui s’était beaucoup démené pour devenir évêque renonça à sa charge quand il en mesura les dangers, et il se fit ermite. Après sa mort, il révéla à l’évêque qui l’avait consacré que, sur 50 000 âmes de défunts morts le même jour que lui, trois seulement son parvenues au paradis : la sienne, celle de saint Bernard et de l’un de ses compagnons. Toutes les autres tombaient en pluie dans l’enfer. | |
TC0010 | TE000935 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D171 | Au postulant qui veut devenir cistercien, saint Bernard impose de trouver d’abord la source dont les ruisseaux sont plus hauts qu’elle, ce qui est, à la lettre, contre nature. Après avoir longtemps cherché, le postulant bredouille revient en larmes voir le saint. Celui-ci lui explique que son coeur est la source d’où les larmes montent aux yeux. | |
TC0010 | TE000927 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D6 | Il faut éviter de retomber dans le péché. Saint Bernard persuada quelqu’un qui s’était confessé à lui de s’abstenir de pécher, le premier jour, au nom de la Vierge; le jour suivant, au nom de son saint patron; les jours suivants encore, au nom d’autres saints. À ce régime, au bout de sept ou huit jours, il déclarait qu’il ne voulait plus pécher, même si on lui offrait pour cela le royaume de France. | |
TC0010 | TE000928 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D96 | Un moine qui avait commis un péché mortel vint communier avec les autres. Saint Bernard lui donna la communion en mettant la main sous sa gorge. L’hostie perfora la gorge du moine et sortit; le moine alors se repentit et se convertit. | |
TC0011 | TE002875 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 9b (2) | Saint Bernard lutte contre une tentation de vaine gloire alors qu’il prêche. | |
TC0011 | TE002967 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 64b-65a | Conçue avec le péché originel Marie en fut purifiée avant sa naissance, selon saint Bernard. |
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TC0020 | TE003737 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 212 | Saint Bernard met en fuite une femme qui s’était introduite dans sa chambre durant la nuit en criant " Aux voleurs, aux voleurs !" . Ainsi, Bernard échappe à la tentation. | |
TC0020 | TE003811 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 286 | Saint Bernard en voyage saluait toujours les jeunes bergers afin de recevoir la bénédiction de bouches innocentes. | |
TC0020 | TE003580 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 55 | Un pénitent mange de l’herbe par humilité; il se demande de quel ordre d’anges il est l’égal; une voix répond : l’ordre des ânes. |
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TC0020 | TE003557 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 32 | Saint Bernard discute avec les logiciens, et leur expose, à la manière de la rhétorique scolastique, l’argumentation de Dieu contre les hommes (32a). Pour un vivant raisonnable il est humiliant d’être mortel; mais pour un mortel il est glorieux d’être raisonnable, dit saint Bernard aux étudiants des écoles de logique de Paris (32b). |
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TC0020 | TE003818 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 293 | Le plus jeune des frères de saint Bernard, resté en possession de l’héritage paternel, finit par entrer lui aussi en religion (293a). Saint Bernard compare son père - le seul de la famille à ne pas s’être encore converti - et ses frères au petit bois qui brûle rapidement sans réussir à enflammer une grosse bûche (293b). Le père se convertit. |
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TC0020 | TE003798 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 273 | La soeur de saint Bernard, venue le visiter au monastère, est réprimandée par son frère à cause de sa belle toilette. Il refuse de la voir; abandonnant le luxe, elle se convertit à une vie religieuse. |
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TC0021 | TE004064 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 135a | Saint Bernard délivre une épouse d’un diable incube. |
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TC0021 | TE004063 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 134 | Saint Bernard excommunie les mouches qui l’empéchaient de célébrer la messe. | |
TC0021 | TE003949 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 23 | Saint Bernard malade discute en songe avec le diable. | |
TC0028 | TE005032 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 1 §13, p. 334-335 | Saint Bernard a dit les sept psaumes de la pénitence sans distraction, ce qui fut considéré comme un miracle. | |
TC0032 | TE005705 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 35 | Le songe de la mère de saint Bernard. | |
TC0032 | TE005707 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 37 | Saint Bernard préserve sa virginité en se jetant dans un étang d’eau froide, en s’éloignant de la jeune fille couchée à côté de lui, et en criant trois fois dans la même nuit "haro" pour échapper à son hôtesse trop entreprenante. |
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TC0032 | TE005706 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 36 | Saint Bernard méprise les biens temporels et convertit ses frères à la vie religieuse. | |
TC0033 | TE006116 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 255A-B | A. SAINT BERNARD DANS LES ECOLES DE LOGIQUE. Saint Bernard visitait les écoles de logique à Paris et cherchait à gagner des étudiants pour en faire des moines. A la fin de la dispute, le maître lui demanda de "déterminer". Bernard dit: "Dieu a fait avec nous cet argument: "Répondez". Dieu nous a proposé la loi et ses commandements, en disant: "Je vous ai donné ces commandements et cette loi." Il assume la transgression et conclut par la damnation. Ainsi cette argumentation est-elle proposée à l’homme: "Je t?ai donné la loi, toi tu as été celui qui as transgressé, donc tu as gagné la damnation de la part du juste juge, donc tu seras damné." B. SAINT BERNARD ET LA DEFINITION DE L’HOMME. De même, saint Bernard entendant dire ici que l’homme était un animal raisonnable et mortel, répondit que cela avait pour lui deux aspects: le fait que l’homme fût raisonnable et mortel humiliait, qu’il fût mortel et raisonnable réconfortait. | |
TC0033 | TE005988 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 134 | LES DEMONS REFUSENT DE FAIRE PENITENCE. Un saint, en prière, entendit des démons gémir à la pensée de l’éternité de leur châtiment. Intervenant auprès de Dieu, il leur apprit qu’ils seraient pardonnés s’ils reconnaissaient leur péché et faisaient pénitence. Ce qu’ils refusèrent de faire. |
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TC0033 | TE005892 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 41 | MORT DE SAINT BERNARD DANS LA CRAINTE. Saint Bernard de Clairvaux eut très peur au moment de mourir. |
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TC0033 | TE005982 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 129 | CONVERSION DU PERE DE SAINT BERNARD. — Alors que saint Bernard avait converti tous ses frères et leur avait fait prendre l’habit religieux, seul son père demeurait dans le monde. Bernard se rendit dans son village et se mit à prêcher devant le vieillard. A côté de lui se trouvait un tronc d’arbre très vieux. Comme son père restait insensible, il ordonna aux gens qui étaient là d’apporter des branches de bois sec autour de ce tronc et d’y mettre le feu. Les branchages furent vite consumés et le vieil arbre, lançant par ses extrémités une fumée noire avec une sueur épaisse, brûla longtemps sans prendre feu. Bernard dit à son père qu’il était semblable à ce tronc, parce qu’il ne pouvait s’enflammer de l’amour divin, ni pleurer ses péchés, ni soupirer vers Dieu. Il devait donc faire pénitence, s’il ne voulait brûler et se lamenter, lui aussi, durant un temps infini, en exhalant une fumée nauséabonde. Le père, touché, suivit son fils et devint moine. |
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TC0035 | TE006510 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6-6v, n° 28a | Saint Bernard verse des larmes de sainteté, se laisse entraîner par la vanité et se repent amèrement. Il est réconforté par un ange. | |
TC0035 | TE006568 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9-9b, n° 43d | A quelqu’un qui lui demandait ce qui est nécessaire pour entrer au cloître, saint Bernard répondit qu’il lui fallait être comme un âne, prêt à accepter n'importe quel fardeau. | |
TC0035 | TE006532 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 39 | Saint Bernard se réjouit de la venue de la mort, car il va enfin voir Dieu face à face. | |
TC0035 | TE006509 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6. n° 27 | Saint Bernard est confronté à la tentation par son hôtesse qui vient le séduire pendant la nuit à plusieurs reprises. Il la repousse en criant : " Au voleur ! Au voleur !" | |
TC0106 | TE015786 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 48 | MORT DE SAINT BERNARD DANS LA CRAINTE. Parlant de sa dernière heure, saint Bernard avoue avoir peur. | |
TC0106 | TE015915 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 176 | SAINT BERNARD DANS LES ÉCOLES DE LOGIQUE. Un jour, dans une école de logique, saint Bernard explique que Dieu accepte la transgression à la loi mais qu’elle conduit à la damnation. | |
TC0123 | TE007022 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 89 | Un moine désespérait de son salut, car il ne parvenait pas à croire en l’eucharistie. Saint Bernard lui ordonna, au nom de l’obéissance due à l’abbé, de communier " dans sa propre foi" . Le moine s’exécuta. Il retrouva ainsi la foi et, plus tard, devint même abbé. |
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TC0123 | TE007008 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 75 | Saint Bernard défendit à un novice, après sa confession, de communier le jour de Pâques. Or le jeune moine mourut une semaine après, et ses frères, croyant qu’il avait communié récemment, ne lui donnèrent pas le viatique. Saint Bernard enjoignit aux frères de prier pour le libérer des mains des démons. Le jour suivant, il annonça sa libération. |
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TC0123 | TE007009 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 76 | On lit que saint Bernard, absent du monastère, visita les moines en esprit pendant qu’ils chantaient les psaumes et que des anges, debout parmi les moines, notaient tout ce qu’ils chantaient en lettres d’or, d’argent, d’encre ou d’eau, selon la ferveur des frères. |
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TC0123 | TE007030 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 98 | Il y avait à Clairvaux, du temps de saint Bernard un moine nommé Guerric. Une nuit, à l’office, alors qu’il se levait pour la lecture, un ange apparut à son côté, le revêtit d’un vêtement céleste, écouta la lecture avec respect, puis reprit le vêtement et raccompagna le pieux moine à sa place. Ce moine fut plus tard abbé d’Igny. Il est connu pour ses sermons. |
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TC0123 | TE006927 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 2 | Lors de la dédicace de l’église de Clairvaux, saint Bernard fit un sermon remarquable au chapitre : la consécration de ce lieu, disait-il, est aussi réalisée de façon mystique en nous-mêmes. Il ajouta, pour recommander de prier dans cette église, que les anges se joignaient désormais à la prière des moines et que ce lieu était, depuis toujours, destiné au culte divin. | |
TC0123 | TE007097 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 154 | Peu après sa mort, le corps de saint Bernard étant encore exposé sur le lit funéraire, un paralysé posa la main sur le corps et frotta ses membres. Il s’appuya alors sur le lit, parvint à se lever, et se trouva entièrement guéri. | |
TC0123 | TE006983 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 50 | Un moine, à qui Bernard avait interdit de communier, s’avança avec les autres à la communion et reçut l’hostie, mais ne parvint pas à l’avaler. Il se jeta alors aux pieds de l’abbé, qui lui imposa une pénitence et lui donna l’absolution. Cela fait, avec l’assentiment du saint, le moine avala l’hostie sans difficulté. |
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TC0123 | TE006967 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 34 | Bernard de Clairvaux raconta, peut-être en parlant de lui-même, qu’un moine, en célébrant la messe, eut un jour la vision du Christ. | |
TC0123 | TE007105 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 162 | Sous l’abbatiat de saint Bernard, un chanoine devenu novice cistercien était tenté de revenir à son ancien état. Une nuit, il eut en songe la vision du Jugement, et observa que les Cisterciens recevaient une place de choix. Mais lorsqu’il voulut se joindre à eux une branche accrochée à ses vêtements l’en empêcha. Comprenant que cette branche représentait sa tentation, il décida de rester dans l’ordre. |
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TC0123 | TE006929 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 3 | Au cours d’un chapitre, pour réconforter les moines, saint Bernard affirma que Judas lui-même, s’il avait été cistercien, aurait obtenu le salut. Celui a écrit ceci en fut témoin. | |
TC0123 | TE007010 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 77 | Se croyant proche de la mort, saint Bernard fut menacé par le démon, qui lui rappela qu’il avait péché, mais il se montra confiant dans la miséricorde de Dieu et soutint que le Christ, en son double titre de maître et de serviteur, lui avait obtenu l’héritage du salut. | |
TC0123 | TE007039 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 131 | Un cistercien nommé Girard, abbé en Italie, fut contraint lors d’un chapitre général à Cîteaux d’abandonner sa charge. Indigné, il se retira à Cluny, où sa réputation d’homme de lettres lui valut un bon accueil. Au bout de quelque temps, Dieu eut pitié de lui et lui révéla qu’il ne pouvait faire son salut à Cluny. Girard retourna humblement dans l’ordre cistercien et finit sa vie à Clairvaux sous l’abbatiat de saint Bernard. |
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TC0123 | TE007007 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 74 | À Clairvaux, un moine vit l’âme d’un convers emportée par les démons, qui se réjouissaient d’avoir au moins un moine de cette abbaye. Celui-ci apparut effectivement pour décrire les tourments auxquels il était livré. Mais saint Bernard décida de le libérer et fit dire pour lui messes et prières. Le frère réapparut quelques jours après, tout joyeux, pour montrer qu’il avait été libéré. |
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TC0129 | TE007355 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 266a | Alors que saint Bernard avait regardé une femme, il se jeta dans l’eau gelée pour éteindre la concupiscence qui brûlait en lui. | |
TC0129 | TE007369 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 269b | Saint Bernard portait des vêtements pauvres sous lesquels il cachait un cilice qu’il enleva après de nombreuses années car cette macération était connue de tous. | |
TC0129 | TE007354 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 265b | Le philosophe Démocrite se fit crever les yeux pour mieux d’adonner à la méditation, ne pas voir le mal dans le monde et ne pas se laisser tenter par les femmes. De la même manière, saint Bernard se fit crever les yeux spirituellement. |
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TC0129 | TE007356 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 266b | Saint Bernard excommunie les mouches. | |
TC0129 | TE007394 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 282b | Vision de saint Bernard qui voit sortir de la bouche de saint Augustin un flot immense innondant toute l’église. | |
TC0129 | TE007353 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 265b | Saint Bernard était totalement aborbé par les choses spirituelles au point d’ignorer les choses matérielles comme la maison à quatre pans, les fenêtres d’une église et le lac de Lausanne. | |
TC0129 | TE007378 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270b | Un archevêque envoie un messager à Saint Bernard qui, à la vue de la sainteté de ce dernier, se convertit et devient moine. |
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TC0129 | TE007379 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270b-271a | Comme un novice tenté disait que jamais il ne serait à nouveau joyeux, il fut consolé par saint Bernard grâce à sa prière : "jamais plus, je ne serai triste", dit-il | |
TC0129 | TE007374 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | La patience de saint Bernard. Frappé un jour par un homme, il demanda aux temoins de le laisser partir en paix. | |
TC0129 | TE007360 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 266b-267a | Saint Bernard malade a la vision suivante : il est traduit devant le tribunal de Dieu et à l’accusation d’un démon, il répond qu’il n'est pas digne d’obtenir le royaume des cieux mais que son Seigneur le lui donnera grâce aux mérites de la Passion. | |
TC0129 | TE007375 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | Comme il se voyait entouré de nombreux honneurs, saint Bernard s’imaginait en plein rêve; en revanche, il prenait plaisir à cotoyer de simples frères, retrouvant alors sa vraie personnalité | |
TC0129 | TE007377 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270b | Saint Bernard a libéré miraculeusement son frère Gérard de prison et l’a emmené dans l’ordre cistercien. |
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TC0129 | TE007376 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | La mère de saint Bernard, enceinte, rêve qu’elle porte un petit chien blanc et roux (sur le dos) et qui aboie : annonce de sa pureté et de ses qualités de prédicateur. |
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TC0129 | TE007372 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | Patience de saint Bernard. Alors que saint Bernard avait écrit à un évêque pour le corriger, ce dernier lui renvoya une letrre pleine d’amertume. Chacun des deux précisant qu’il n'a pas écrit par esprit de blasphème. | |
TC0129 | TE007373 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | "Les 300 marcs d’argent qu’un abbé avait envoyé pour construire un monastère sont volés par des brigands; saint Bernard s’en réjouit disant que cela leur évite un fardeau." | |
TC0129 | TE007367 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 269a | Ascétisme de saint Bernard. Par peur de tomber dans la volupté, saint Bernard mangeait comme s’il s’agissait d’un tourment, ne buvait que de l’eau froide et veillait au-delà des capacités humaines. | |
TC0129 | TE007359 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 266b | Saint Bernard libère une femme possèdée par le diable en lui donnant son bâton. | |
TC0129 | TE007365 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 268b | Saint Bernard a toujours refusé les charges d’évêque. | |
TC0129 | TE007364 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 268b | Saint Bernard, tenté dans sa jeunesse, par une jeune femme, se jette dans l’eau froide pour éteindre le feu de la tentation charnelle. Il sut résister également lorsqu’on lui mit une femme dans son lit ou qu’un hôtesse tenta de le séduire. Saint Bernard en conclut qu’il ne peut cohabiter avec le serpent et qu’il doit donc entrer dans l’ordre cistercien. |
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TC0129 | TE007370 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 269b | En montrant le corps du Christ, saint Bernard réussit à corriger le duc d’Aquitaine persécuteur de l’Eglise. | |
TC0129 | TE007358 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 266b | Saint Bernard délivre une femme possèdée par le diable grâce à une prière inscrite sur un parchemin et qu’il lui met autour du cou. | |
TC0131 | TE007755 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 127, 1-6 | SAINT BERNARD CONVERTIT SAINT GUILLAUME. 1/ Dieu par saint Bernard de Clairvaux convertit saint Guillaume qui était duc d’Aquitaine 2/ en lui montrant le corps de Jésus; 3/ et auparavant il était incroyant et rebelle à sainte Eglise. 4/ Notre-Seigneur le convertit en lui montrant son corps dans la main de saint Bernard, 5/ au point qu’il consacra à la pénitence tout le reste de sa vie, ce qui l’amena au port du salut. 6/ Il est maintenant saint au paradis et on l’appelle saint Guillaume du Désert. |
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TC0131 | TE008165 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 712, 1-18 | UN ERMITE VOIT SAINT BERNARD ENTRANT AU CIEL. 1/Un évêque de Londres trouvant un ermite dans une solitude lui demanda qui il était. 2/ Il répondit: "J'ai été doyen de la cathédrale de Londres; mais j'ai tout quitté et suis venu ici mener une vie de pénitence pour gagner les honneurs du ciel. 3/ - Hélas, mon père, dit l’évêque, quand vous étiez doyen j'étais votre chapelain 4/ et je le serai encore si nous voulez car je me dessaisirai en votre faveur: vous serez évêque et moi votre chapelain. 5/ - Je vise, dit l’ermite, à conquérir un honneur plus durable. 6/ - Au moins, dit l’évêque, je vous demande, si jamais vous mourez avant moi, de revenir me dire ce que vous aurez trouvé, si Dieu vous le permet. 7/ - Si Dieu le permet, dit l’ermite, je viendrai." 8/ Quand il eut encore vécu au désert vingt-cinq ans, il apparut à l’évêque en grande gloire et lui dit: 9/ "Je suis le pauvre que tu as vu au désert. - Ah, mon père, dit l’évêque, de par Dieu soyez le bienvenu. Qu'avez-vous trouvé dans l’autre monde? 10/- Grâce à Dieu, je suis du nombre des sauvés. - Hélas, dit l’évêque, vous avez déjà passé le ruisseau de la mort et nous autres sommes encore sur la rive; 11/ vous êtes en possession des avantages du paradis et nous en sommes encore à les attendre. 12/ Au moins, puisque vous êtes sauvé, apprenez-nous comment nous le serons. - Vous le serez tous si vous le voulez, répondit l’esprit: 13/ Dieu a créé tous les hommes pour qu’ils soient sauvés s’ils le veulent; mais ils ne le veulent pas tous. 14/ En même temps que moi il en est mort trente mille, sur lesquels nous ne sommes que cinq à être sauvés: trois au purgatoire et deux au paradis. 15/ Les deux qui sont au paradis, c'est un abbé de Bourgogne nommé Bernard de Clairvaux et moi. 16/ Dieu nous a fait à tous deux cette faveur de nous donner paradis sans purgatoire; les trois autres sont au purgatoire et les trente mille moins cinq sont en enfer." 17/ Là-dessus l’esprit quitta l’évêque en le recommandant à Dieu; et l’évêque demeura en larmes. 18/ Nous devons penser qu’il fit ensuite quelqu’effort pour être sauvé. |
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TC0131 | TE008159 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 705, 7-12 | JEUNESSE DE SAINT BERNARD. 7/ Après avoir fait ses études à Paris, il revint dans son pays et avec trente-cinq compagnons il demanda le vivre et le vêtement au deuxième abbé de Cîteaux, qui les reçut tous comme moines. 8/ Quelque temps après, l’abbé lui commanda de prêcher devant l’évêque de Châlons; saint Bernard voulut refuser, mais son abbé persista. 9/ Saint Bernard en oraison devant Notre-Dame s’endormit. Et Notre-Dame lui mit sa sainte mamelle dans la bouche et lui enseigna la science divine. 10/ Dès lors il devint l’un des plus intelligents prédicateurs de son temps et il prêcha devant l’évêque. 11/ Puis son abbé l’envoya sur le site de Clairvaux. Dieu construisit par lui l’église de Clairvaux et plusieurs abbayes cisterciennes. 12/ Il y reçut sept cents moines durant sa vie. |
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TC0131 | TE007860 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 232, 1-7 | SAINT BERNARD ACCUEILLE SA SOEUR. 1 La soeur de saint Bernard alla lui rendre visite en grande toilette à Clairvaux dont il était abbé. 2 Il lui fit dire par un garçon qu’elle n'était pas sa soeur, mais plutôt un piège du diable, un filet à prendre les imbéciles. 3 Elle répondit au garçon: "Va dire à mon frère que, même si je suis un piège du diable, il vienne me voir sans crainte. J'ai l’intention de tant faire qu’il m'approuvera." 4 Aussitôt la pieuse dame coupa ses nattes et revêtit une tenue pauvre avant de se présenter devant son frère; il la félicita et lui conseilla de se faire religieuse. 5 C'est ce qu’elle fit; elle fut religieuse dans une abbaye et son mari moine dans une autre. 6 Elle devint la première abbesse de l’ordre de Citeaux 7 et cessa ainsi d’être un piège du diable. |
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TC0131 | TE008158 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 705, 4-6 | JEUNESSE DE SAINT BERNARD. 4/ Quand saint Bernard fut né et devenu un grand jeune homme, une hôtesse voulut coucher avec lui. 5/ Par trois fois il cria la nuit: "Au voleur !". Ses compagnons lui demandèrent ce qu’il avait eu. 6/ "C'était des brigands ou brigandes qui voulaient me voler mon trésor." | |
TC0131 | TE008164 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 711, 1-8 | LE DIABLE A LA MORT DE SAINT BERNARD. 1/ Le diable se présenta à saint Bernard au moment de sa mort et lui dit : 2/ "Bernard, Bernard, penses-tu avoir gagné le paradis en mangeant les oignons et les poireaux de Clairvaux ?" Il voulait dire: pour la grande pénitence que tu as faite. 3/ Saint Bernard répondit: "Certes non. Mais le paradis appartient à mon seigneur Jésus-Christ à deux titres: 4/ Parce qu’il est le fils de Dieu le Père et parce qu’il la gagné par sa glorieuse Passion. 5/ son titre d’héritier légitime du Père lui suffira pour lui; le titre qu’il a acquis par sa Passion, il me le donnera, à moi et à tous ceux qui par amour le lui demanderont dévotement. 6/ Car ma nourriture d’oignons et poireaux ni la pénitence que j'ai pu faire ne m'ont pas fait mériter le paradis, mais mon seigneur l’a gagné pour moi. 7/ Si j'ai fait pénitence, c'était par amour pour lui, de même qu’il l’a faite par amour pour moi." 8/ A ces mots le diable s’enfuit et saint Bernard rendit saintement son âme à Dieu. | |
TC0131 | TE008163 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 710, 1-20 | SAINT BERNARD PRIE POUR LE SALUT DU DIABLE. 1/ Saint Bernard demanda à Notre-Dame de lui faire voir le diable. 2/ Elle répondit: "Tu en seras vite dégoûté, mais je veux bien te le montrer." 3/ Alors vint le diable. Saint Bernard lui demanda qui il était. Il lui répondit: "Je suis celui que tu désires voir. 4/ - Hélas, dit saint Bernard, chétive créature! J'ai grande pitié de ta misère, à toi qui es devenu si laid, quand ton créateur t'avait fait si beau au ciel. 5/ - Ouais, ouais, dit le diable, mais cette dame qui est si bien ton amie pourrait bien arranger nos affaires si tu voulais le lui demander. 6/ - J'en ai bien l’intention," dit saint Bernard. Notre-Dame revint en disant: "Que penses-tu de ce noir jeune homme que tu as vu?" 7/ Saint Bernard répondit: "Hélas, assurément, Madame, j'ai eu grande pitié de son triste sort. 8/ Il m'a prié que je vous prie de prier Dieu d’avoir pitié de lui et de ses compagnons. 9/ -Tu ne sais ce que tu demandes, répondit Notre-Dame: ils sont condamnés sans recours. 10/ - Hélas, Madame, dit saint Bernard, faites-en ce que vous pourrez, pour que j'aie une réponse à lui donner." 11/ Notre-Dame transmit à Dieu sa requête. 12/ Dieu répondit: "Dites à Bernard que pour l’amour de vous et de lui qui est mon ami et le vôtre, il dise à celui qui demande grâce 13/ que je suis prêt à avoir pitié de lui et de ses compagnons s’ils acceptent de se repentir." 14/ Aussitôt que Notre-Dame eut redit cette réponse à saint Bernard, le diable revint et dit: "As-tu fait quelquechose pour moi?" 15/ Saint Bernard répondit tout joyeux: "Vraiment, je n'aurais pas cru si bien réussir: car ton affaire est réglée définitivement. 16/ Dieu a chargé sa propre mère de me dire qu’il est prêt à avoir pitié de toi et de tous tes compagnons si vous acceptez de vous repentir." 17/ Le diable fit une méchante gueule et plein de mépris lui répondit: "Repentir? Tu n'as pas dit repentir? 18/ - Par ma foi, dit saint Bernard, c'est ce que je dis. Est-ce donc si difficile de se repentir? 19/ - Aux latrines le repentir! J'aimerais encore mieux être mille fois damné pour l’éternité plutôt que de m'abaisser à me repentir." 20/ C'est ainsi que le diable s’en alla aussi laid qu’il était venu et que saint Bernard n'eut plus pitié de lui. |
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TC0131 | TE008201 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 705, 1-3 | JEUNESSE DE SAINT BERNARD. 1/ La mère de saint Bernard, pendant qu’elle le portait, eut une vision: elle portait en elle un chien au dos roux. 2/ Un ermite lui dit qu’elle portait un enfant qui serait chien contre les mécréants; 3/ et qui serait roux car il serait tout enflammé du feu de charité. Et tel fut saint Bernard. |
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TC0131 | TE008160 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 707, 1-10 | SAINT BERNARD GAGNE UN RIBAUD AUX DES. 1/ Saint Bernard en traversant une ville entendit un vaurien dire qu’il aurait bien voulu avoir gagné son cheval au jeu de dés. 2/ Saint Bernard mit pied à terre et lui demanda s’il avait des dés. Il répondit: "Oui, trois." 3/ Saint Bernard lui proposa de jouer avec lui son cheval aux dés, à qui ferait le plus grand total de points: 4/ si le vaurien gagnait, il aurait le cheval, et si saint Bernard gagnait, le ribaud lui appartiendrait. 5/ Le ribaud dit: "J'accepte; je ne saurais trouver pire condition que la mienne." 6/ Le ribaud joua le premier et eut avec ses trois dés dix-huit points. Saint Bernard joua à son tour: les trois dés se fendirent en six: saint Bernard obtint donc trente-six. 7/ Alors le garçon se mit à pleurer et s’agenouilla devant saint Bernard en disant: 8/ "Assurément, je vous appartiens pour faire désormais la volonté de Dieu et la vôtre." 9/ Saint Bernard lui donna alors une lettre scellée adressée au prieur de Clairvaux pour qu’il lui accorde l’habit de convers. 10/ Ce ribaud devint un saint convert à Clairvaux. | |
TC0131 | TE008161 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 708, 1-10 | SAINT BERNARD ET LE MOINE APOSTAT. 1/ Saint Bernard reçut l’hospitalité chez un curé. 2/ Le lendemain quand il partit, un gamin de quinze ans qui était fils du prêtre lui indiqua le chemin par signes, car il était muet. 3/ Saint Bernard lui dit de saluer son maître. Il répondit: "Volontiers." 4/ Quand le prêtre entendit son fils parler, il rattrapa saint Bernard et lui avoua qu’il était un de ses moines. 5/ Saint Bernard fit demi-tour et le confessa; et le curé lui demanda de lui redonner l’habit religieux. Saint Bernard répondit: "Je t'emmènerai avec moi quand je reviendrai et si tu meurs je te considère comme moine." 6/ Quand saint Bernard s’en fut allé, le curé récupéra en pleurant le temps qu’il avait perdu dans le péché; et il mourut rapidement. 7/ On l’enterra dans sa chasuble de curé, le calice à la main. 8/ Quand saint Bernard revint, il le fit exhumer et il le trouva vêtu de l’habit de moine dans sa tombe. 9/ Saint Bernard déclara: "Celui-ci est moine de Clairvaux. Au Jugement je le présenterai comme moine devant la face de Dieu. Recouvrez-le." 10/ On voit ici qu’au Jugement on verra de quel état (religieux ou séculier) aura été chaque élu et chaque damné. |
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TC0131 | TE009060 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 116, 1-11 | BABEL ET LES SOIXANTE-DOUZE LANGAGES. 1/ Les descendants de Noé entreprirent de construire une tour 2/ pour se mettre à l’abri s’il survenait un autre déluge semblable au précédent. 3/ Ils firent cette tour si haute qu’au dire de certains elle portait déjà sept lieues d’ombre au lever et au coucher du soleil et qu’elle comptait sept mille cinq cents marches. 4/ Mais Dieu, ne trouvant pas souhaitable pas qu’ils montent plus haut, 5/ leur changea leur langage en soixante-douze langues, car tel était le nombre des ouvriers. 6/ De là sont venus les diverses langues que l’on parle encore. Car si ces hommes n'avaient pas entrepris cette tour, toute l’humanité parlerait la même langue, 7/ comme font les oiseaux d’une même espèce et les bêtes, qui se comprennent, chantent ou crient dans la même langue suivant leur espèce. 8/ Et bien que ce fléau soit une conséquence du péché, il a quand même des avantages, 9/ car il y en a plus d’un qui ne voudraient pas rester en place s’ils comprenaient toutes les langues. 10/ Et les âmes trouvent à voyager plus d’inconvénients que de profits, car, dit saint Bernard, toutes les fois que je suis sorti de ma clôture, j'y suis rentré moins homme qu’au départ. 11/ Et ce qui montre bien que les voyages sont nuisibles à plus d’un, c'est qu’on a fait construire les clôtures et les cellules des monastères. |
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TC0131 | TE008871 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 709, 1-4 | SAINT BERNARD NOURRIT LES PAUVRES. 1/ Les pauvres suivaient saint Bernard pour ses aumônes et parce que Dieu opérait par lui des guérisons. 2/ A la cour d’un évêque de Châlons, il bénit quelques pains mis en petits morceaux et en les distribuant il disait: 3/ "Mangez de ce pain avec confiance: quiconque en mangera sera guéri de toute infirmité physique." 4/ Et ainsi Dieu guérit par saint Bernard tous les malades qui étaient là. | |
TC0131 | TE008870 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 706, 1-8 | UNE MESSE DE REQUIEM UN JOUR DE PENTECOTE. 1/ Saint Bernard à la cour d’un roi d’Allemagne un jour de Pentecôte chanta une messe de Requiem. 2/ Le roi et sa cour et même le chapelain de saint Bernard étaient indignés qu’un jour de si grande fête il ait chanté une messe des morts; ils lui demandèrent pourquoi. 3/ Il répondit: "Quand je revêtais les ornements pour célébrer la messe, je pensais que j'allais dire la messe du Saint-Esprit comme il convient aujourd’hui. 4/ Mais à cet instant un de nos convers de Clairvaux mourut; et chaque prêtre de notre ordre lui doit une messe. 5/ Aussi, considérant qu’il avait plus grand besoin de messe que le Saint-Esprit, je me suis acquitté de celle que je lui devais; voilà pourquoi j'ai chanté une messe de Requiem aujourd’hui." 6/ Pour contrôler ce qu’il lui avait entendu dire, le roi envoya à Clairvaux un messager 7/ qui rapporta la réponse écrite du prieur, attestant que le convers était bien mort à cette heure-là. 8/ Le roi en conçut une grande dévotion pour saint Bernard et en l’honneur de ce miracle il fonda plusieurs bonnes maisons de son ordre. |
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TC0136 | TE009871 | anon. | Rothschild Canticles : 9 | Hébergé pour une nuit dans un château avec son compagnon, saint Bernard sent l’hôtesse se glisser plusieurs fois dans son lit. A chaque fois il crie « Au voleur ! » et la met en fuite. Le matin, son compagnon lui demande pourquoi il a crié sans raison et il répond qu’on a voulu lui voler son âme. |
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TC0137 | TE012600 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 115 | L’excommunication des mouches. Saint Bernard fonda un monastère mais celui-ci fut assailli par une quantité énorme de mouches; saint Bernard les ayant excommuniées, elles sont toutes retrouvées mortes le jour suivant. |
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TC0138 | TE019587 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 462 | Vision allégorique des cinq types de péchés par saint Bernard. |
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TC0138 | TE020059 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 920 | Humilité du père de saint Bernard. | |
TC0138 | TE020139 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 496A | Un évêque excommunie un moulin et revoit des critiques de saint Bernard. | |
TC0138 | TE019724 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 582 | Saint Bernard voit l'Infant Jésus la nuit de Noël. | |
TC0138 | TE019917 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 776 | Explications de saint Bernard sur la prière. | |
TC0138 | TE020175 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 793A | Saint Bernard convertit sa sœur coquette. | |
TC0138 | TE020028 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 887 | Saint Bernard convertit un joueur. | |
TC0138 | TE020018 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 877 | Saint Bernard convertit un homme qui craignait de manquer de vin dans l'ordre. | |
TC0138 | TE020187 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 867A | Saint Bernard ne peut mettre en réserve ce que Dieu lui inspire. | |
TC0138 | TE019270 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 215 | Un sermon de saint Bernard gêné par des pensées orgueilleuses. | |
TC0138 | TE019370 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 314 | La contrition d'un ex-cistercien permet sa réintégration posthume dans l'ordre. |
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TC0140 | TE013736 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXIV, 3. | Saint Bernard à Milan délivra une possédée avec l’aide du nom de Jésus. | |
TC0140 | TE013497 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XL, 3. | A Milan, saint Bernard délivre le corps d’une femme de la présence du diable, grâce au seul nom de Jésus. |
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TC0140 | TE013608 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XLVII, 8. | Un moine de Saint Bernard voulait sortir de l’Ordre parce qu’il était tenté charnellement; saint Bernard ordonna aux autres confrères de molester et tourmenter le susdit moine qui finit par se détourner de la tentation à cause des problèmes qu’il avait avec ses confrères. | |
TC0140 | TE013582 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVII, 5. | Un cardinal devenu moine est aidé par saint Bernard à s’habituer à la diète monacale par des courtes périodes de jeûne pour atteindre enfin l’abstinence totale des nourritures défendues par la Règle. |
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TC0140 | TE013596 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XL, 1. | San Bernardo vedendo un suo confratello molto accidioso e pensieroso gli fa per gioco lo sgambetto e così gli fa dimenticare per un momento i brutti pensieri. / En voyant un confrère très mélancolique et songeur, saint Bernard lui fait un croche-pied pour jouer et lui fait ainsi oublier pour un moment ses mauvaises pensées. | |
TC0140 | TE013607 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XLVII, 7. | Exemple de Benoît, Bernard et François qui, tentés par la luxure, se jetèrent dans le froid de la neige. |
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TC0142 | TE017989 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 1, 2 | Saint Bernard obtient du juge qu'il lui donne un condamné à mort pour en faire un moine, en disant qu'il le pend lui-même (faisant ainsi allusion à la sévérité extrême de la vie cistercienne). | |
TC0142 | TE017988 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 1, 1 | Avant d'accepter le roi de France dans l'ordre Cistercien, saint Bernard lui impose, en tant que pénitence, seulement un Pater noster, puis explique à son pénitent étonné que s'il fait cette petite pénitence, lui se chargera de le présenter à Dieu le jour du Jugement. |
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TC0142 | TE017848 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 19, 2 | André, rendu furieux par la conversion de son seigneur Henri, blasphème et jure que jamais il n'entrera en religion, comme le prédit saint Bernard. La prière du saint l'y amène. |
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TC0142 | TE017844 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 16, 3 | La bénédiction de saint Bernard sauve Henri l’infirme resté longtemps dans l’eau glacée. | |
TC0142 | TE017932 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 7 | Saint Bernard délivre une épouse d'un diable incuble qui l’avait poussé à la luxure durant sept années toutes les nuits. Par une confession totale et par l’intermédiaire d’une cérémonie solennelle excommuniant le diable, la femme est libérée. | |
TC0142 | TE017847 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 19, 1 | Henri, le frère du roi de France, venu à Clairvaux pour parler au saint Bernard d'une affaire quelconque du monde, se recommanda aux prières des frères. La preuve d'efficacité de ces prières fut donnée le jour même : Henri se convertit à la vie monastique. | |
TC0142 | TE017843 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 16, 2 | Henri l’infirme présente à saint Bernard une pauvre femme paralysée ; sa bénédiction la guérit. | |
TC0142 | TE017895 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 16 | A Reims, un chevalier qui vivait en concubinage avec sa cousine, refuse de la répudier, comme le demande le prêtre venue le confesser à l’heure de sa mort. Malgré cela, saint Bernard ordonne au prêtre de lui donner la communion ; ce qui entraîne miraculeusement le changement de l'amour pour la cousine en haine. Après avoir renié sa passion, le chevalier meurt en paix. |
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TC0142 | TE017842 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 16, 1 | Saint Bernard refuse de recevoir Henri (un homme âgé et saint, au corps paralysé et brisé) s'il exigeait de n'être jamais envoyé hors de Clairvaux. Il accepte de se convertir quand saint Bernard lui promet qu’il mourra à Clairvaux. Un des serviteurs d’Henri, un arbalétrier, furieux de la conversion de son maître, tire sur saint Bernard ; un ange arrête son geste et provoque la mort subite de l’arbalétrier. Saint Bernard ressuscite ce dernier et l'envoie combattre en Terre Sainte. |
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TC0142 | TE017883 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 3 | Un moine cistercien quitte l’habit monastique. Il prend en charge une paroisse dont il devient le curé. Ayant pris une concubine qui lui donne des nombreux enfants ; un jour, il reçoit saint Bernard qui guérit miraculeusement l’un de ses fils muet. Le prêtre le supplie de l’accepter à nouveau dans l’ordre des cisterciens. Il meurt avant d’avoir pu reprendre l’habit, mais grâce à sa contrition, on le retrouve tonsuré et en habit monastique dans sa tombe. |
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TC0142 | TE017830 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 6, 1 | Saint Bernard qui prêchait la croisade conseille à un chanoine de se faire plutôt moine cistercien. |
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TC0142 | TE017993 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 7 | Le diable se moque de saint Bernard graissant ses chaussures en secret, afin de ne pas paraitre chercher les louanges pour son l'humilité. Le saint ignore la provocation de l'esprit malin et continue son humble travail. | |
TC0142 | TE017834 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 8 | Un clerc de Mayence nommé Mascelin ne voulait pas entendre parler de conversion : saint Bernard lui annonce qu’il deviendra moine de Clairvaux car c’est la volonté de Dieu. Le clerc, en effet, se convertit peu après. |
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TC0142 | TE017835 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 9 | Maître Etienne de Vitry passe un an à Clairvaux dans l’espoir de ramener avec lui des novices qu’il avait formés aux lettres ; mais conformément à la prophétie de saint Bernard, il échoue et repart seul. | |
TC0143 | TE014211 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 115 col. B - p. 116 col. A | Saint Bernard convertit un noble nommé Gaufredus venu de Flandres. En route, ce dernier fut pris d’un tel doute qu’il déclara à un frère qu’il ne serait plus jamais heureux. Averti, saint Bernard fit un arrêt dans une église pour y prier; alors qu’il dormait, Gaufredus apparut à ce frère avec un visage rayonnant de joie qui lui annonça, au réveil, cette vision en lui déclarant qu’il ne serait plus jamais triste. | |
TC0143 | TE014213 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : 115-116 | Parmi les gens convertis par saint Bernard, était certain Gaufredus, noble de naissance. Chemin faisant, il subit une forte tentation et dit à un de ces compagnons : Je ne serai plus heureux, je le sais ! Bernard, quand on lui avait transmis ces paroles, entra, avec le dit Gaufredus, dans une église qui était tout près de la route, pour prier. Dans l’église, Gaufredus s’endormit d’ennui, Beranrd, quant à lui, plongea dans la prière. Quand tous les deux s’étaient réveillés, Gaufredus, gai et souriant, dit : Je ne serai plus malheureux, je le sais ! |
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TC0143 | TE014164 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 72 | Saint Bernard excommunia des mouches qui, par leur vol bruyant, gênaient la dédicace de l’Eglise de Foigny. Elles tombèrent mortes; depuis ce jour, pas une mouche ne put entrer dans ce monastère. | |
TC0143 | TE014297 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 136, col. B - p. 137, col. A | En Allemagne, bien que saint Bernard prêcha la croisade en français, son auditoire fut ému aux larmes. La traduction allemande de ses sermons n’aboutit pas à un tel succès. | |
TC0143 | TE014293 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 133, col. B | En composant un ouvrage, saint Bernard voulait réserver une preuve efficace pour la fin. Il entendit une voix lui disant : " Si tu la réserves, il ne t’en sera pas fournie une autre" . | |
TC0155 | TE016222 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 94 | Lors du carême, un groupe de chevaliers vient à Clairvaux pour voir le saint abbé (saint Bernard). Ce dernier leur demande de s’abstenir des tournois mais les chevaliers refusent. Alors, l’abbé leur fait porter de la bière qu’il bénit. Les chevaliers ayant bu de la bière, sortent du monastère et commencent à regretter leur vie déréglée et se convertissent à la milice chrétienne. |
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TC0159 | TE017552 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Saint Bernard rapporte au pape Eugène que le cardinal Martin, revenant dans le plus grand dénuement d’une légation, accepta de l’évêque de Florence un cheval pour rentrer à Rome. Il le lui retourna, déçu, lorsqu’il apprit que cet évêque faisait l’objet au même moment d’un procès à Rome. | |
TC0159 | TE017653 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Saint Bernard rappelle qu’une sentinelle aveugle, un professeur ignorant et un héraut muet sont des aberrations. Leur aveuglement est évident, ils trébuchent sur le chemin du bon comportement, ils devraient guider les autres mais les détournent du droit chemin et même s’ils possèdent des yeux, ils ne les utilisent pas. De la même manière, ils sont comparables à la queue des paons, qui est couverte d’yeux, mais avec lesquels le paon ne peut rien voir. Il arrive donc souvent que les prélats, et d’autres, soient éclairés par la connaissance mais ne goûtent jamais la douceur de Dieu. |
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TC0160 | TE017184 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°1 | Sermon de saint Bernard sur la mauvaise vie qui réconforte par la suite un pécheur en pleurs. | |
TC0160 | TE017300 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°75 | Saint Bernard appelle cinq moines et leur demande quel est leur plus grand désir pour parvenir à Dieu. Le premier désire prier et louer Dieu ; le second souhaite se confesser et porter la croix de pénitence ; le troisième désire servir et donner aux pauvres ; le quatrième souhaite souffrir pour les défauts de ses proches et prier pour eux ; le cinquième veut garder en mémoire la souffrance du Christ. Quant saint Bernard entend tous ces désirs, il prie le Seigneur et lui demande quel désir lui plaît le mieux. Une voix lui répond alors que chaque désir lui est profitable et saint Bernard demanda aux moines de continuer à se conduire ainsi. | |
TC0160 | TE017301 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°76 | Saint Bernard convoque un jeune frère car il ne souhaite plus être abbé mais il préfère demeurer au cloître. | |
TC0165 | TE018314 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 62, p. 135 | Robert, moine de Clairvaux, est envoyé au monastère de Fontmorigny, dans le diocèse de Bourges. Il a une vision dans laquelle le Christ, sa mère et saint Bernard se tiennent dans un beau jardin et parlent de lui. Marie demande au Christ que le moine obtienne la paix de Dieu cinq jours plus tard, et c'est ce qui se passe. |
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TC0165 | TE018302 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 50, pp. 116-117 | À Notre-Dame de Noirlac, au cours d'une grave épidémie qui dura 35 jours, de nombreux moines meurent, dont l'abbé Franco, réalisant ainsi leur désir d'atteindre la porte de la mort et celle de la vie. Un jeune moine appelé Bernard, resté vierge jusqu'à sa mort, rêve que l'abbé Franco lui présente saint Bernard le jour même de sa mort, lui disant : "Aujourd'hui, tu seras avec moi au paradis". Le jeune moine Bernard parvient à l'annoncer à ses confrères à temps, puis meurt, confirmant la prophétie de saint Bernard. |
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TC0165 | TE018289 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44f, pp. 91-92 | Saint Bernard, en route pour aller voir le comte Théobald de Champagne, rencontre un voleur qui est conduit à la potence. Il demande alors qu'on lui livre le voleur. Théobald arrive sur place et, surpris, lui demande pourquoi il voudrait sauver un voleur. Saint Bernard lui répond que le tourment quotidien d'une vie dans un monastère est une punition plus sévère que la mort immédiate, et emmène le voleur à Clairvaux (où il est connu d'Herbert). Il y reste jusqu'à sa mort, plus de trente ans plus tard, sous le nom de Constant. |
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TC0165 | TE018288 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44e, pp. 90-91 | Le même Gérard raconte également à Herbert d'autres épisodes de la vie de Saint Bernard. Un jour, son banc s'est élevé dans les airs alors qu'il prêchait au chapitre. Lors d'un voyage près de Provins, la mort d'un moine de Clairvaux lui a été révélée de manière divine et il s'est arrêté pour prier pour son âme. La dame de Chantemerle, qui l'accueille avec dévotion, a une fille malade ; Bernard la bénit et lui dit qu'elle n'aura plus qu'une seule attaque, et c'est ce qui se produit. Une autre fois, à la sortie de Lagny-sur-Marne, il rend l'ouïe et la parole à une petite fille après l'avoir bénie. Roger, un moine de Clairvaux, affirme que c'est ce miracle qui l'a convaincu de devenir moine. |
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TC0165 | TE018303 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 51, pp. 117-120 | Gérard, un moine de Farfa, en Toscane, a une vision dans laquelle il se voit déjà à Clairvaux, où il ira ensuite laver les mains des moines. Très dévoué, il pleure fréquemment et abondamment, surtout pendant la messe. Quiconque voit son visage est amené à penser à un ange. D'une grande modestie et d'une inlassable ferveur, il dissimule ses vertus. Jusqu'à près de quatre-vingt-dix ans, bien que malade, il insiste pour travailler dans les champs. Une nuit, déjà gravement malade, la lumière s'éteint, et le moine en charge de l'assister ne parvient pas à la rallumer. Lorsque Gérard se lève pour ses besoins, le moine se désole face à l'absence de lumière. Mais à ce moment-là, un feu apparaît soudainement, lui permettant d'allumer la lampe avant de disparaître immédiatement, sans produire aucune chaleur. Un autre jour, un novice nommé Julien voit un esprit impur errer dans le chœur, sous la forme d'une chèvre. L'esprit se moque de Julien et le menace, puis il cherche à en faire de même pour Gérard, mais ce dernier parvient à le faire disparaître. Alors qu'il est sur le point de mourir, il a une vision de saint Bernard qui le bénit. Après sa mort, il apparaît à un convers, Lorenzo, paré de vêtements légers et précieux, en signe de sa gloire éternelle. Il affirme regretter le fait que, par excès de précipitation, ses frères l'aient enterré avant son dernier souffle. |
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TC0165 | TE018298 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 46, pp. 105-110 | Fastradus, abbé de Cambron, à la mort de Robert de Bruges, est élu abbé de Clairvaux. A l'annonce de l'élection, il s'enfuit et se rend à la chartreuse du Val Saint-Pierre où, ravi en extase, il a une vision de la Vierge qui lui confie son fils. La vision élimine toute résistance en lui. Une fois à Clairvaux, il brille par ses vertus, dont l'abstinence, qu'il cultivait déjà avant même d'entrer au monastère. Un jour, le vestimentaire de Clairvaux veut donner à Fastradus un vêtement légèrement meilleur que ceux qu'il porte habituellement. Fastradus lui reproche son geste, affirme qu'il veut être traité comme tous les autres moines, que son statut d'abbé ne signifie pas qu'il doit être privilégié. La grâce de l'Esprit Saint Paraclet rayonne sur son visage et, selon Herbert, une fois devenu abbé de Cîteaux il aurait fait encore plus, s'il n'avait pas été éloigné de Dieu par des moines indignes de sa vie très sainte. Pierre de Toulouse est frappé d'une vision miraculeuse : il s'agit d'un cortège composé du Christ et de milliers de saints descendant du ciel jusqu'à l'église de Clairvaux, où un splendide mausolée est en train d'être construit pour un très saint homme sur le point de mourir. Le lendemain, Pierre est triste et raconte sa vision à Herbert. Après une vingtaine de jours, la nouvelle de la mort de Fastradus parvient à Clairvaux : alors qu'il était à Paris avec le pape Alexandre, il est tombé malade et est mort au bout de cinq jours. La plainte est universelle, du pape au roi de France. La splendeur de sa mort confirme que la magnificence du mausolée était véritablement une prophétie de son décès. Herbert parle d'une autre vision, dont l'origine est pour lui incertaine. Un saint homme en Angleterre, le jour de la mort de saint Bernard, voit un ange gigantesque emporter une âme immense au ciel tout en manifestant une grande joie. Le même homme, le jour de la mort de Fastradus, voit l'ange amener au ciel une autre âme qui, bien que très grande elle aussi, ne peut être comparée à la précédente. Herbert conclut en disant qu'il a raconté ces quelques épisodes de la vie de Fastradus non pas en les considérant comme exhaustifs - cela aurait été au-delà de ses capacités - mais pour conserver sur papier ces épisodes que seuls lui ou quelques autres connaissaient. |
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TC0165 | TE018299 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 47, pp. 110-112 | L'abbé d'une abbaye affiliée à Clairvaux souhaite abandonner sa fonction pour se consacrer à la contemplation. Ayant quitté son abbaye, il se rend dans une abbaye proche, espérant être déchu. Pendant les vigiles, il a une vision dans laquelle Bernard le présente à Dieu qui lui dit que s'il veut sa miséricorde, il doit réaffirmer sa vocation, ce qu'il consent à faire. Pourtant le lendemain, il ressent encore des doutes. Pendant l'Eucharistie, il entend une voix qui lui dit qu'il n'aura pas de successeur tant qu'il vivra. Ces mots achèvent de le convaincre : il retourne dans son monastère et reprend ses fonctions d'abbé, ce qu'il continue de faire alors qu'Herbert écrit son livre. L'abbé a souffert de graves maux de tête au début de sa profession. Il raconte secrètement à Herbert comment un dimanche où la migraine était plus forte qu'à l'accoutumée, tenté de quitter le chœur, il a choisi (avec l'aide de Dieu) de demeurer jusqu'à la fin de la célébration de la messe. Au moment de l'Eucharistie, il a été définitivement libéré de sa douleur qui lui est sortie de la tête comme une masse de plomb. |
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TC0165 | TE018304 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 52, pp. 120-123 | Laurent, un convers de Clairvaux, est particulièrement dévoué à saint Bernard et à saint Malachie. Un jour, alors qu'il est encore novice, il voit un démon qui se révèle au signe de la croix comme le responsable de la tentation de Job. Pris de peur, Laurent s'enfuit et ne revoit plus jamais le démon. Après la mort de saint Bernard, Philippe de Clairvaux envoie Laurent, alors prieur de Clairvaux, rencontrer le roi de Sicile, Roger. À Rome, Laurent apprend la mort du roi de Sicile. Ne sachant plus quoi faire, il invoque saint Bernard qui lui apparaît la nuit suivante pour le consoler. Le voyage se déroule remarquablement bien : Laurent est accueilli par le nouveau roi, et les cardinaux romains, au moment de son départ, lui offrent des buffles très forts et agressifs. Obligé de traverser une région dangereuse, il prie Dieu et saint Bernard de lui venir en aide. Il a alors la vision de deux hommes portant des bougies allumées et, lorsqu'il est attaqué par des voleurs, des personnes vénérables lui viennent en aide. Il parvient ainsi à rentrer sain et sauf à Clairvaux, où les buffles sont admirés et où la race se répand progressivement. |
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TC0165 | TE018361 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 108, pp. 205-207 | Herbert apprend de l'abbé de Saint-Anastase, auquel il s'est secrètement confessé, l'existence de Balsamo, un moine cistercien du même monastère. Envoyé par saint Bernard à Clairvaux pour une commande, il souhaite rester dans ce monastère. À son retour à Saint-Anastase, il fait réciter une messe pour chaque moine de Clairvaux dont la mort est connue et douze autres messes par an, pour tous ceux dont la mort n'a pas été signalée. Très dévoué, pendant huit ans, il récite quotidiennement le psautier en entier et, au moins une fois, s'est flagellé. À l'approche du jour de sa mort, qu'il ne connaît pas, il retourne à Clairvaux pour demander à l'abbé de désigner le nouvel abbé de Saint-Anastase, dont le siège est actuellement vacant. À Clairvaux, il assiste aux funérailles d'un des moines et, pris d'un désir de mourir sur place, il prie Dieu d'exaucer son souhait. Il est immédiatement pris d'une forte fièvre. Le lendemain soir, il a une vision de Dieu, de Notre-Dame et de saint Bernard avec de nombreux saints. Pris dans la vision qui lui donne l'impression d'être parmi eux, il meurt le dixième jour. On se souvient aussi de Balsamo, pour l'époque où, alors qu'il était en route pour rencontrer le pape Alexandre III, il fut capturé par les partisans de l'antipape Octavien, qui le firent tomber de sa mule et le mirent en prison. L'un des ravisseurs tenta alors de monter sur la mule, mais l'animal inoffensif refusa d'être monté ou de bouger, comme s'il se battait pour son maître. Après avoir tout essayé (y compris de frapper l'animal), les partisans du schisme se rendirent compte qu'ils étaient confrontés à un miracle. Ils libérèrent Balsamo et lui ordonnèrent de monter sur la mule qui le reconnut, et sous les yeux de tous redevint obéissante. |
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TC0165 | TE018201 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 7, pp. 29-32 | Un convers de Clairvaux, célèbre pour sa douceur et son humilité, récitait un "Notre Père" chaque fois qu'il était sermonné par un confrère, et son exemple inspirait les autres. Un jour, alors qu'il traverse une forêt, il est attaqué et dépouillé par des voleurs. Il prie Dieu de pardonner leurs péchés ; les voleurs, en le voyant, sont pris de remords et lui rendent les biens volés. Le jour de sa mort, un moine d'un autre monastère, également saint et mourant, raconte à ses frères une vision qui vient de lui apparaître, dans laquelle le ciel se préparait à accueillir un saint de Clairvaux, avec le même soin qu'on réserve aux rois et aux empereurs. Un ange explique sa vision au moine, en lui disant qu'il doit l'annoncer à son réveil : il s'exécute, puis décède. Les moines, en comparant l'heure de la mort, ont identifié le saint de Clairvaux : c'est l'humble frère qui avait été volé. Saint Bernard, ayant entendu cette vision avec ses frères, s'étonne de leur émerveillement. Il affirme qu'il est certain que quiconque persévérant dans l'ordre cistercien avec humilité et obéissance reçoit automatiquement une gloire immortelle. |
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TC0165 | TE018228 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 32, pp. 62-64 | Richard, autrefois abbé de Savigny, raconte qu'un abbé d'un monastère de sa lignée (en Angleterre), après avoir longtemps vécu comme un pécheur, reçoit comme une grâce les odeurs et les goûts sucrés (parfois séparément, parfois ensemble), une fois devenu moine. Afin de corroborer la véracité du récit, Herbert rapporte de nombreux épisodes similaires, dont un récit de première main. Bien que ce soit courant, Herbert s'étonne qu'une grâce aussi importante ne soit que rarement évoquée dans les vies de saints. Pour ceux qui auraient encore des doutes, Herbert se souvient d'avoir entendu des histoires sur la façon dont Saint Bernard a vu un ange répandre de l'encens parmi les moines qui chantaient dans le chœur. |
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TC0165 | TE018200 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 6, pp. 23-29 | Le maître des novices Acardus raconte sa rencontre avec l'ermite Schetzel, qui remonte à l'époque où il se trouvait à l'évêché de Trèves lors de la construction du monastère de Himmerod. Afin de martyriser sa propre chair, Schetzel vit seul et nu dans la forêt, mangeant très peu, pour l'amour de Dieu. Quatre ans avant sa mort, pendant un hiver beaucoup plus rude que les autres, il passe ses nuits dans la cour d'un homme pauvre et honnête, qu'il ne dérange en aucune façon, puis retourne chaque fois dans la forêt avant le lever du soleil. Parfois, il prend des miettes de pain qu'il garde dans un petit sac, qui est sa seule richesse. Saint Bernard en entend parler et charge Acardus d'aller avec d'autres moines pour saluer l'ermite et lui apporter de modestes présents, une tunique et des sandales. Après avoir évité les moines pendant quelques jours, Scheztel décide finalement d'accepter leur demande de rencontre, faite par l'intermédiaire de l'homme qui l'a accueilli. L'ermite accepte alors les présents, les enfile et les retire immédiatement après. Cela lui permet d'accepter les cadeaux de Bernard (qu'il remercie), sans pour autant les conserver. Frappés par l'affabilité et la bonté de l'homme, les moines lui demandent s'il a déjà subi les tentations de la chair, ou s'il a été dérangé par des démons. Schetzel sourit, affirme que personne n'échappe à la tentation, puis raconte une histoire. Une fois en hiver, nu comme à son habitude, il reçoit la neige envoyée par Dieu comme une couverture qui l'enveloppe complètement, à la seule exception d'une petite ouverture au niveau de son nez, pour respirer. Attiré par la chaleur, un lièvre s'approche de lui et s'assoit sur son visage. L'arrivée du petit animal prend l'ermite par surprise. Il sourit et se surprend à vouloir caresser l'animal, abandonnant ainsi sa concentration et son sérieux. D'un seul effort, Schetzel résiste à la tentation et laisse le lièvre en paix. C'est, dit-il, l'une des plus grandes tentations qu'il ait connues de toute sa vie. Schetzel a raconté cette histoire et d'autres semblables aux moines, avant de les saluer et de se recommander à Bernard. Acardus conclut en racontant le fort impact des paroles de l'ermite sur lui et ses frères, qui ont compris qu'ils n'étaient rien devant l'impressionnante perfection de Schetzel. Celui-ci, ayant prédit sa propre mort, il est à présent enterré au Luxembourg. |
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TC0165 | TE018199 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 5, pp. 21-23 | Acardus (plus tard maître des novices alors qu'il est également le maître d'Herbert) fait son noviciat à Clairvaux, sous la direction de saint Bernard. Un jour, le saint le prend à part avec deux autres novices pour les avertir qu'un quatrième novice va s'échapper, emmenant avec lui des biens du monastère. Résistant à la tentation de dormir, Acardus reste seul éveillé et voit deux énormes Éthiopiens qui, après être entrés dans le dortoir, circulent parmi les novices avec un poulet rôti sur la broche. Le seul qui se réveille est le novice mentionné par Bernard, qui va immédiatement chercher des livres à voler. Acardus réveille ses deux frères et ensemble, ils arrêtent le fugitif. Le lendemain, impénitent, il est chassé, et peu après, il devient fou. Au cours de son noviciat, Acardus subit de nombreuses tentations qu'il raconte à ses novices une fois devenu maître. Par exemple, les lumières qui s'allument dans l'église et s'éteignent lorsque le nom de Dieu est prononcé, ou une vision dans laquelle Acardus combat un démon qui lui est apparu vêtu comme un gladiateur, et qu'il vainc en lui brisant la tête. Quand Acardus le prend par les cheveux pour le traîner dehors, divers fragments d'os et de chair restent attachés à sa main, qui continue à exhaler une horrible puanteur pendant toute une année. Herbert décide alors de raconter une histoire qu'Acardus racontait aux novices, faisant d'Acardus lui-même le narrateur de l'extrait. |
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TC0165 | TE018205 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 11, pp. 35-39 | Arnulfus de Majorque, originaire de Flandre, riche et membre d'une très grande famille, dépend de saint Bernard ; mais d'un commun accord, ils décident de ne pas rendre publique sa reconversion avant de s'occuper de l'entreprise familiale. Au même moment, une voix divine s'adresse à un fermier, lui disant d'aller avec Arnulfus à Clairvaux pour se convertir. Les deux hommes font le voyage ensemble. À Clairvaux, saint Bernard compare la conversion d'Arnulfus à la résurrection de Lazare et lui impose la récitation de trois "Pater" comme pénitence, lui recommandant de persévérer jusqu'à sa mort. Arnulfus, inquiet que la pénitence soit trop légère pour expier ses péchés, est rassuré par Bernard, qui lui assure qu'elle est suffisante, et qu'à sa mort il sera directement conduit à Dieu. Herbert ne se souvient pas d'avoir jamais vu quelqu'un d'aussi plein de sollicitude et de scrupules dans sa dévotion. Un soir, un moine voit un ange s'approcher d'Arnulfus, qui tente de l'embrasser, mais l'ange lui échappe et disparaît. Arnulfus pendant de nombreuses années, et jusqu'à sa mort, est tourmenté par de graves maladies, qu'il supporte avec une âme sereine. Un jour, de trop grandes douleurs lui font perdre conscience (à tel point qu'on choisit de lui administrer l'extrême onction). Une fois réveillé, il célèbre la vérité de la parole du Christ. On le prend tout d'abord pour un fou, mais il confirme ensuite que dans la vie éternelle, ce qui a été donné sur terre sera rendu au centuple. Tous les spectateurs sont surpris qu'un laïc illettré puisse s'exprimer de cette façon et y voient l'intervention du Saint-Esprit. |
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TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
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TC0165 | TE018207 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 13, p. 41 | Saint Bernard, comme il l'a fait plusieurs fois, demande à un moine de ne pas mourir avant la célébration de la veillée, pour donner aux frères le temps de se reposer et de pouvoir prier avec plus de dévotion. Le moine accepte, en échange des prières du saint. |
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TC0165 | TE018223 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 27, pp. 56-57 | Le diable tente un moine de Clairvaux, qui se prépare à s'échapper du monastère. La nuit, il voit saint Bernard et saint Malachie en rêve, bénissant les moines dans le dortoir. Lorsqu'ils arrivent devant lui, Malachie l'accuse d'être un mauvais moine, et Bernard le frappe avec un bâton. Le moine se réveille dans la douleur et est conduit à l'infirmerie, où il confesse au prieur qu'il voulait s'échapper. Acceptant la pénitence, il est débarrassé des tentations. |
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TC0165 | TE018197 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 3, pp. 9-13 | Vie d'un moine de Clairvaux, Pierre de Toulouse, qui avant de devenir moine a mené une vie ascétique et résisté aux tentations. Il entre à Clairvaux en ayant entendu parler de saint Bernard. Dans sa jeunesse, il a une vision dans laquelle Dieu l'invite à lutter, afin d'obtenir le salut éternel. Soumis à des tentations continuelles, il se soumet à une pénitence corporelle constante, au point de penser qu'il se fuit lui-même. Il a une première vision d'un diable menaçant habillé en moine, mais aux manches raccourcies jusqu'aux coudes, qui disparaît face à un signe de croix. La seconde vision lui révèle un monstre, mi-lion mi-aigle, qui menace de le dévorer mais disparaît lorsque Pierre prononce le nom de Dieu. Convaincu qu'il doit s'émasculer pour ne pas sombrer dans la luxure, il est sauvé par un ange habillé en médecin qui l'émascule en rêve. Quand il se réveille, il n'a plus de tentations. Parmi ses particularités, on trouve le don des larmes, ainsi que les innombrables visions dans lesquelles Dieu lui révèle des secrets. Herbert en relate un en particulier, très fréquent, raconté par Pierre lui-même (il ne voulait pas qu'il soit révélé avant sa mort) : au moment de l'Eucharistie, Dieu lui apparaît comme un bel enfant, et il continue à le voir même après avoir fermé les yeux devant l'immense splendeur. La vision est si fréquente et le moine si plein de foi que parfois il n'achève pas l'Eucharistie tant qu'il n'est pas béni de la vision. |
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TC0165 | TE018209 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 15, p. 42 | Un convers de Clairvaux, bouvier, voit dans un rêve le Christ conduisant un troupeau de bétail. Il meurt au bout de sept jours et saint Bernard célèbre sa sainteté. | |
TC0165 | TE018433 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 1, pp. 301-303 | Comme à son habitude, saint Bernard, va parler aux novices qu, à cette époque, sont plus d'une centaine. Après avoir discuté de diverses choses, il dit avoir eu à maintes reprises des visions, éveillé comme endormi, dans lesquelles les âmes des moines, des convers et des novices, lorsqu'elles quittent cette vallée de larmes, vont directement au ciel, sans rencontrer d'obstacles. Bernard ajoute ensuite quelque chose d'encore plus beau à entendre. Un jour, alors qu'il assiste à la messe, l'eau que le prêtre doit utiliser pour se laver les mains est épuisée. Comme il est obligé d'aller en chercher, l'Eucharistie dure plus longtemps qu'elle ne le devrait. À ce moment, un frère, qui vient de décéder, lui apparaît et lui dit que si les moines savaient combien d'amis et d'alliés ils ont au ciel, ils feraient tout pour ne pas les offenser, car ils feront tous un jour partie de la même assemblée. Un frère paresseux s'adresse au défunt et lui demande si lui aussi pourra être sauvé. Le défunt répond que oui, qu'il est certain que tous seront sauvés, puis il disparaît pour retourner au ciel d'où il est venu. Non seulement les moines de cette époque et de ce monastère, mais aussi tous les membres de l'ordre seront sauvés. De nombreux moines entendent ces paroles de saint Bernard, dont Jean, prieur du monastère, qui affirme que ces mots l'ont aidé à persévérer. D'autres disent qu'il a aussi raconté ses visions au chapitre. Il est néanmoins certain que ceux qui sont peu fervents dans leur vie religieuse devront passer du temps au purgatoire et obtiendront moins de gloire que les autres. |
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TC0165 | TE018224 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 28, pp. 57-59 | Saint Bernard s'inquiète pour un convers de Clairvaux qui lui semble pécher par présomption en raison de sa confiance absolue face à la mort. Le convers lui explique que sa sérénité repose sur une pratique constante et quotidienne de la vertu d'obéissance. Dans un sermon au chapitre, Bernard, après sa mort, le loue et le présente comme un exemple à imiter. |
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TC0165 | TE018434 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 2, pp. 303-304 | Un moine abandonne Clairvaux et saint Bernard puis sombre dans la luxure. Il vit avec une concubine de laquelle il a des enfants. Un jour, après de nombreuses années, il accueille comme un père saint Bernard (de passage dans sa ville) qui ne le reconnaît pas. Le lendemain, Bernard se prépare à partir et donne un message au fils du prêtre : l'enfant, muet de naissance, recouvre brusquement le sens de la parole. Il parle alors à son père qui pleure devant un tel miracle et confesse à Bernard qu'il a été un de ses moines et qu'il veut retourner à Clairvaux avec lui. L'homme a peur de mourir bientôt, mais Bernard lui dit qu'il l'emmènera avec lui quand il reviendra de son voyage et pas avant. Cependant lorsque Bernard revient, l'homme est déjà mort. Mais lorsqu'on le déterre, on le retrouve habillé en moine et pourvu de la tonsure. |
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TC0165 | TE018226 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 30, pp. 60-61 | Un moine de Clairvaux raconte à Herbert qu'il a subi des tentations de type charnelles à son entrée au monastère, mais que saint Bernard (qui vient de mourir), lui a rendu visite en rêve et lui a promis le salut éternel s'il restait dans l'ordre, en disant qu'il était prêt à répondre de lui au jour du Jugement dernier. | |
TC0165 | TE018297 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 45, pp. 102-105 | Étienne Harding, en tant qu'abbé, accueille d'abord Bernard à Cîteaux et le fait ensuite abbé de Clairvaux. Novice, Bernard avait l'habitude de réciter les sept psaumes de la pénitence pour l'âme de sa mère. Un jour, par négligence ou par oubli, il ne les termine pas. Étienne, informé par le Saint-Esprit, lui demande le lendemain pourquoi il ne les a pas tous récités. Bernard demande immédiatement pardon pour sa négligence. Cet incident le rend encore plus attentif à respecter ses intentions, aussi bien en public qu'en privé. Un jour, au cours d'une épidémie de peste et par grand froid, Étienne dit à l'un des moines de Cîteaux de se rendre à la foire de Vézelay pour acheter des chariots et des animaux de trait, pour les remplir de vêtements, de nourriture et de tout ce qui est nécessaire au monastère. Lorsqu'on lui demande de l'argent, Étienne ne peut donner que trois deniers. Pour le reste, il compte sur la miséricorde de Dieu. Une fois parti, le moine est recueilli par un homme qui, conscient de sa pauvreté, se rend chez un voisin riche et mourant qui accepte de fournir au moine tout ce que l'abbé lui a demandé. Au moment de repartir, il envoie un messager pour annoncer son retour ; Étienne rend grâce à Dieu et organise une procession de moines pour accompagner l'arrivée des chariots. A partir de ce jour, le monastère n'est plus jamais en pénurie de biens séculiers et conserve toujours une abondance de biens spirituels. Herbert ajoute ici l'épisode de la conversion d'Étienne, tel que raconté par Guillaume de Malmesbury dans sa Gesta Regum Anglorum. Il se rend à Rome avec un compagnon, chante le psautier quotidiennement et dans son intégralité. Après son entrée au monastère de Molesme, il travaille à la fondation de l'ordre cistercien, puis il devient l'abbé (de Cîteaux). Il choisit de démissionner en fin de vie. Il est remplacé par Guido, un homme de belle apparence, mais corrompu de l'intérieur. Étienne s'en aperçoit au cours d'une vision où il voit Guido avec un esprit impur dans la bouche. Au bout d'un mois seulement, Dieu révèle l'indignité de Guido qui est évincé. |
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TC0165 | TE018282 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 42, pp. 81-85 | Un adolescent allemand de 14 ans s'arrête à Clairvaux, sur la route de Paris. Son professeur, dès qu'il voit le lieu et les moines, décide d'entrer dans l'ordre cistercien et l'invite à faire de même. Mais le jeune homme, hostile aux Cisterciens (et qui prie même Dieu de ne jamais lui donner envie d'entrer dans cet ordre), s'obstine à refuser. Cette nuit-là, il fait un rêve dans lequel on lui dit qu'il mourra s'il va à Paris ; le lendemain, il fait un autre rêve dans lequel il se trouve plongé dans laboue d'un puits, avec saint Jean et un autre saint qui lui apparaît sous la forme de saint Bernard et de Gérard, le portier du monastère. Le jeune homme leur promet de devenir moine. Il est libéré du puits et le lendemain il est accueilli par Saint Bernard dans l'ordre, où il reste, malgré le fait que son maître (ayant changé d'avis) tente de l'en détourner. Un confrère voit le Christ descendre de la croix pour embrasser l'adolescent, et raconte sa vision à Herbert. Une autre fois, le jeune garçon rêve qu'il entre dans une pièce où se trouve le Christ crucifié avec sa mère et saint Jean sur le côté. L'odeur de cette pièce l'accompagne pendant trois jours. Un jour, il entend l'harmonie des voix angéliques, ce qui le comble de bonheur pendant longtemps, même après que le son ait disparu de ses oreilles. Un jour de Pâques, alors que la résurrection est célébrée dans le chœur, il a une vision du Christ lui montrant ses mains percées de clous, sur lesquelles il pleure de joie, ne sachant pas que la vision lui est réservée. Dans sa vision la plus importante, un jour de Pentecôte, il voit la Trinité, mais il ne peut l'expliquer avec des mots. Après 26 ans à Clairvaux, le moine décède. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Herbert peut divulguer les visions que le moine lui a racontées. |
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TC0165 | TE018296 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44o, pp. 100-101 | Le pape Eugène III, ancien moine de Clairvaux, demande à saint Bernard de prêcher la croisade pour Jérusalem sur le sol germanique. Au cours de son voyage, Bernard accomplit de nombreux miracles et convainc beaucoup de gens d'entrer à Clairvaux. Un certain Alexandre, célèbre chanoine et médecin de Cologne, plein d'orgueil, dit qu'il n'entrera certainement pas à Clairvaux. La nuit tombée, il rêve de Bernard, qui le guérit d'une maladie, puis qui parvient à lui faire porter son propre habit, qu'Alexandre avait dédaigneusement refusé deux fois auparavant. Lorsqu'il se réveille, son cœur est encore dur, mais au déjeuner Bernard bénit un poisson et le lui donne. A la première bouchée, Alexandre ressent la force de Bernard. Il devient alors un autre homme, et décide de se rendre à Clairvaux où il devient moine. Il deviendra plus tard abbé de Grandselve puis de Cîteaux. Herbert a recueilli l'histoire auprès d'Alexandre lui-même. |
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TC0165 | TE018294 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44m, p. 97. | Un jour, saint Bernard, monté sur un âne pour des raisons de santé, rend visite à ses moines qui travaillent dans les champs. L'un d'eux a une crise d'épilepsie juste devant lui. Bernard prie et obtient que le moine, dès lors, ressente toujours à l'avance l'arrivée de la crise, mais ne demande pas qu'il soit complètement guéri (ce qu'il aurait pu faire), au vu des défauts du moine et de son besoin d'être toujours poussé et corrigé. |
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TC0165 | TE018295 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44n, pp. 97-100. | Un prêtre vit à quatre jours de marche de Clairvaux, où il veut se rendre pour devenir moine. Le jour de la mort de saint Bernard, il rêve d'un cortège funèbre. Cinq jours plus tard, apprenant la date du décès de saint Bernard, il comprend que le rêve le concernait. Ce soir-là, il a la vision d'une étoile entrant dans le ciel, et quelques jours plus tard, en extase, il voit saint Bernard suivre le même chemin que l'étoile. Il a une autre vision de Bernard en tant qu'agriculteur travaillant dans un immense champ, dont les cultures représentent les nombreux individus qui sont devenus ou deviendront des moines grâce à son exemple. Suite à cette vision, il entre à Clairvaux, où, en tant que novice, il a d'autres visions de Bernard qui l'encourage à persévérer, aussi bien éveillé que dans son sommeil, en prenant l'apparence d'un autre moine. Le lendemain, lors des vigiles, il ressent la présence de la grâce divine comme jamais auparavant, ce qui le conduit à pleurer pieusement, jour et nuit pendant plusieurs jours. |
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TC0165 | TE018285 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44b, pp. 88-89 | Simon, abbé du monastère bénédictin de Chézy, aime Saint Bernard et souhaite entrer à Clairvaux. Bernard, qui sait que la présence de Simon est nécessaire à Chézy, lui demande d'attendre, lui assurant qu'il mourra à Clairvaux. Simon accepte et y entre, très âgé, après la mort de Bernard. Par la grâce de Dieu, il vit encore sept ans, donnant à tous un admirable exemple de ferveur et de dévouement. |
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TC0165 | TE018284 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44a, pp. 87-88 | Guido, cellérier à Clairvaux et frère de Saint-Bernard, s'oppose pour des raisons économiques au retour d'un frère au monastère (qui est sur le point de mourir en Normandie). Bernard lui reproche de s'inquiéter plus de l'argent et des animaux que de son frère, et prédit un malheur : comme il ne veut pas que les moines de Clairvaux meurent dans leur monastère, il mourra lui-même loin de Clairvaux. Sa prédiction s'avère juste, car Guido meurt à Pontigny. |
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TC0165 | TE018441 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 4, pp. 305-307 | Saint Bernard prêche la croisade sur le sol allemand. Un jour, il quitte Fribourg et est rejoint par Henry, un jeune noble qui l'invite dans l'une de ses maisons. Henry, ayant décidé de devenir croisé, avance à pied, mais Bernard insiste pour qu'il l'accompagne à cheval. Le serviteur d'Henry, homme démoniaque, ne croit pas Bernard et insulte son seigneur, en lui disant qu'il suit un diable et que le diable l'aura. A ce moment, trois femmes arrivent, dont l'une paralytique, qu'Henry a mis en selle pour l'emmener voir le saint. Son serviteur l'insulte à nouveau, mais Henry lui promet que si la femme n'est pas guérie, il donnera le cheval au serviteur. Bernard bénit la paralytique et la guérit. Le serviteur, faisant de mauvais projets, tente de devancer l'arrivée du saint et d'Henry, mais il est saisi par le châtiment divin et meurt. Henry est affligé et demande l'aide de Bernard, qui le ramène d'abord à la vie, puis lui donne de la force avec sa salive. L'homme, revenu à la vie, dit que dans la mort il avait déjà été condamné et que sans saint Bernard il aurait fini en enfer. Il promet de vivre selon la volonté de Bernard. Il devient croisé et se rend à Jérusalem avec Henry, puis devient moine à Clairvaux. Le narrateur, pensant qu'un tel miracle serait sûrement traité par les écrivains de la vie de Bernard, a d'abord pensé ne pas le raconter, mais il a ensuite changé d'avis en voyant qu'il avait été omis. Il a donc décidé de le raconter, en tant que témoin oculaire. |
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TC0165 | TE018292 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44i, pp. 95-96. | Le même Rinaldo raconte à Herbert le voyage de saint Bernard à Milan, à l'occasion du schisme de Pietro Pierleoni. Son arrivée est célébrée avec beaucoup de joie, on parle même de faire de saint Bernard l'archevêque de la ville; mais il refuse. C'est à cette occasion qu'un citoyen de Milan, désirant intensément voir saint Bernard, n'hésite pas à grimper sur le cou et les épaules des spectateurs, puis à embrasser et baiser les pieds du saint. A Rinaldo, qui craint que Bernard ne soit contrarié, l'homme explique son enthousiasme par une vision, dont il a été gratifié, de saint Bernard parmi les apôtres. Rinaldo renonce à demander à l'homme de raconter la vision en entier par respect pour les gens autour de lui, mais il comprend ce qui a pu justifier un tel désir. |
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TC0165 | TE018286 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44c, pp. 89-90 | Le juge Gonario de Lacon, au retour de son pèlerinage à Saint-Martin de Tours, s'arrête à Clairvaux, où Saint-Bernard tente en vain de le persuader de rester, rendant même la vue à un aveugle. Gonario part, mais Bernard prophétise qu'il reviendra à Clairvaux. Peu après la mort du saint, encore dans la quarantaine et au sommet de sa vigueur, Gonario laisse, en échange du royaume céleste, son pouvoir et ses possessions terrestres à ses fils pour entrer humblement à Clairvaux. Gonario est toujours en vie vingt-cinq ans plus tard, quand Herbert raconte son histoire. |
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TC0165 | TE018287 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44d, p. 90. | Gérard, l'un des premiers moines de Clairvaux, est un collectionneur assidu de faits et de paroles sur Saint Bernard. De retour à Clairvaux après avoir été abbé de Longpont, il raconte comment le saint a affirmé avoir été en esprit à Clairvaux à trois reprises pendant les trois années où il était à Rome (à cause du schisme de Pietro Pierleoni), relatant comme preuve des faits qu'il n'aurait pas pu connaître autrement. |
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TC0165 | TE018293 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44l, pp. 96-97. | Ménard, deuxième abbé du monastère de Mores et prédécesseur d'Herbert dans ce rôle, lui raconte une vision (il la raconte comme si elle était arrivée à quelqu'un d'autre, mais Herbert pense qu'il l'a eue lui-même). Dans cette vision, un moine de Clairvaux voit Bernard prendre dans ses bras la croix plantée dans la terre, le Christ retirant en retour ses bras de la croix pour lui rendre l'étreinte. |
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