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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Temple | Temple | Tempel | Templo | Tempio
56 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001635 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 53(3) | La consécration chrétienne d’un temple païen est accompagnée de phénomènes diaboliques. |
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TC0004 | TE002767 | Jordanus de Pisis | Esempi : 134 | Les maisons de Dieu : Sainte-Sophie de Constantinople. Une fois l’église de Sainte Sophie construite à Constantinople, Hadrien (en fait Justinien) estima avoir surpassé en beauté le temple de la Sagesse à Jérusalem. | |
TC0011 | TE003042 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 99b (1) | Salomon a fait sculpter sur le Temple des lions, des boeufs et des chérubins : symboles de la férocité, la bonté et la sagesse. Ce sont les qualités dont l’Eglise soit faire preuve dans l’encadrement des fidèles. | |
TC0011 | TE002896 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 25b (1) | Pompée, apres qu’il eut établi ses écuries sous les portiques du temple de Dieu, ne connut plus la victoire. | |
TC0011 | TE003038 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 98a | Le corps du Christ peut être comparé à un temple à cause de l’habitation divine, de la réconciliation et de la fabrication. | |
TC0012 | TE002684 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 47 | Par amour de la gloire Pausanias tue le roi Philippe et un homme brûle le temple de Diane. | |
TC0021 | TE003958 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 32 | Le temple de la paix à Rome s’écroula à la naissance de Jésus : il devait durer jusqu’à ce qu’une vierge enfante. | |
TC0028 | TE005047 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 49 §3, p. 716 | Dans un temple, un juif est protégé par le signe de la croix des sévices que voulaient lui infliger les démons du fait de ses mauvaises actions. | |
TC0033 | TE005920 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 69 | LAMPES EN AMIANTE. Dans un temple de Vénus se trouvent, à ciel ouvert, des lampes en amiante qui ainsi ne s’éteignent jamais, malgré les intempéries. | |
TC0106 | TE015974 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 232 | LE PANTHÉON. — Boniface transforma en temple de Dieu le Panthéon, qui était jusque là dédié aux dieux et aux démons. | |
TC0129 | TE007363 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 268a | Sur les fondations du Temple, des lions et des boeufs étaient sculptés, symboles des prélats qui doivent soutenir le peuple et le corriger avec autorité et miséricorde. |
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TC0131 | TE008918 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 016, 1-3 | PRESENTATION DE MARIE AU TEMPLE. 1/ Saint Joachim et sainte Anne conduisirent la petite Marie agée de trois ans au temple pour la présenter à Dieu. 2/ Et sous l’inspiration divine, elle monta des quinze marches du temple et lui offrit son coeur et son corps. 3/ Elle fut la première à consacrer à Dieu sa virginité; et, demeurant avec les jeunes demoiselles au temple, elle apprit à coudre et à travailler la soie. |
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TC0131 | TE008059 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 480, 1-6 | L’AUMONE DE LA VEUVE. 1/ Jésus demanda à un juif qui avait construit le temple de Jérusalem où ils étaient. Il répondit: Salomon. 2/ Jésus vit une femme mettre dans le tronc une piécette et dit au juif que c'était elle qui avait fait le temple, 3/ car sa piécette lui coûtait plus cher à elle que la construction du temple n'avait coûté à Salomon. 4/ Comprenons que Dieu regarde moins l’importance du don que l’effort du donneur. 5/ La charité est parfois plus grande en un pauvre qui donne un morceau de pain bis qu’en plusieurs riches qui donnent cent fournées de pain blanc. 6/ Car celui qui a reçu davantage doit donner davantage. | |
TC0131 | TE008931 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 047, 4 | LES MARCHANDS DU TEMPLE. 4/ On ne doit ni vendre, ni acheter, ni payer, ni réclamer ses dettes, ni tenir aucune conversation profane dans une église pendant la messe ou un autre office. |
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TC0131 | TE008129 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 650, 1-4 | SALOMON ET LA CONSTRUCTION DU TEMPLE. 1/ Les historiens disent qu’un grand arbre naquit et poussa à partir de la bouche d’Adam (i.e. l’arbre de la croix). 2/ Comme c'était un bel arbre, Salomon le fit couper quand il construisait son temple. 3/ Mais il ne put arriver à ce que le tronc ne soit ou trop long ou trop court; 4/ soupçonnant quelque message mystique, il le fit dorer et placer au centre de son palais. | |
TC0131 | TE007737 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 015, 1-6 | CONCEPTION ET NAISSANCE DE NOTRE-DAME. 1/ Joachin se retira avec ses bergers, tout découragé qu’on ait refusé son offrande au temple parce que sa femme n'avait pas d’enfant. 2/ L’ange lui dit d’aller rencontrer sa femme et il en dit autant à sainte Anne. 3/ Ils se rencontrèrent alors sous la Porte Dorée et c'est là que fut conçue Notre-Dame. 4/ Et dès qu’elle fut née, il s’établit sur la terre une paix telle qu’on n'en avait jamais vu. 5/ Les gens attribuaient cette paix à la bonne étoile d’un empereur qui régnait alors; 6/ mais elle venait de l’excellence de la vierge Marie et de Dieu qui lui avait donné tant de perfections pour qu’elle devienne sa vierge mère. |
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TC0131 | TE008182 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 757, 1-8 | LE PANTHEON DE L’ANCIENNE ROME. 1/ Avant que Jésus soit né de sa vierge mère, la capitale du monde en-deça des mers, c'était Rome. 2/ Elle était la capitale du pouvoir temporel et de toute l’idolatrie. 3/ Il y avait à Rome un temple élevé en l’honneur de toutes les idoles. 4/ Chaque région de l’empire romain y avait son idole. 5/ L’idole de Rome avait le pas sur les autres, qui avaient toutes le visage tourné vers elle. 6/ Lorsqu’une contrée se révoltait contre Rome, l’idole de cette contrée tournait le dos à celle de Rome. On savait ainsi où il y avait une guerre, 7/ et l’empereur y envoyait les gens qu’il fallait pour châtier les rebelles et remettre de l’ordre. 8/ Tout ce contrôle était fait par magie. Quand la foi chrétienne fut implantée à Rome, toutes ces pratiques furent abolies. | |
TC0131 | TE008183 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 758, 1-4 | INSTITUTION DE LA FETE DE LA TOUSSAINT. 1/ Un pape de Rome qui s’appelait Boniface demanda à l’empereur ce temple où on avait adoré ces idoles et qui ne servait plus à rien. Il le lui donna volontiers. 2/ Et tout comme on y avait adoré tous les diables d’enfer, le pape consacra ce temple à la honte des diables et à la gloire de Dieu et de sa douce vierge mère. 3/ Il y fit honorer tous les saints et toutes les saintes et y affecta un clergé. Alors fut instaurée la fête de tous les saints. 4/ Cette chapelle de Rome s’appelle la chapelle de Tous Saints et Toutes Saintes. | |
TC0131 | TE008130 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 651, 1-12 | LEGENDE DU VER CHAMIR. 1/ Salomon enferma un autruchon dans un récipient de verre; 2/ L’autruche y frappa trois coups et quand elle vit qu’elle ne pourrait le briser, 3/ elle prit son vol pour gagner un désert assez proche de Jérusalem; 4/ elle en rapporta un ver qu’elle posa sur le récipient de verre, 5/ qui aussitôt s’ouvrit en deux. C'est ainsi qu’elle libéra son autruchon. 6/ Le sage Salomon, en qui régnait la sagesse, fit ramasser une grande quantité de ces vers et fit emplir un flacon de leur sang. 7/ Quand il voulut construire le temple, au dire de certains historiens, on mouillait les traits de scie avec ce sang 8/ et tout le matériau qui dépassait la ligne se détachait sous l’action de ce sang. 9/ C'est ainsi qu’on a pu dire que le temple de Salomon fut construit sans qu’on y ait jamais entendu cognée ni marteau. 10/ Mais selon d’autres on n'y a vraiment pas entendu de cognée ni de marteau parce que les pierres et les poutres étaient préparées sur un autre chantier, 11/ ce qui signifiait que nous autre humains avons tous été créés par Dieu pour servir à construire son temple au ciel; 12/ mais il faudra d’abord que nous soyons dégrossis et façonnés, il faudra ôter tout mal de nous et nous en purifier par la pénitence avant d’entrer dans ce temple. |
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TC0131 | TE008131 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 653, 1-9 | VISITE DE LA REINE DE SABA. 1/ Quand Salomon eut fait abattre l’arbre en question, 2/ la reine de Saba qui était venue de loin pour lui rendre visite, elle remarqua cet arbre doré. 3/ Après avoir vu toute l’ordonnance de sa maison, elle y trouva bien plus de bien et de sagesse qu’elle n'avait entendu dire, ce qui lui plut beaucoup. 4/ Cela signifie que nous devons tous être en nous-mêmes meilleurs que notre apparence extérieure 5/ et que nos moeurs doivent surpasser notre renommée. 6/ Quand la reine de Saba s’en fut retournée, elle fit savoir à Salomon que par cet arbre doré qu’elle avait vu la loi des juifs serait détruite. 7/ Salomon le fit donc dédorer et enfouir en terre; il en naquit une fontaine 8/ qu’un ange agitait une fois par jour et le premier malade qu’on y jetait après cette agitation 9/ était guéri de toute maladie de corps. On appelait cette fontaine la piscine. |
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TC0131 | TE008928 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 043, 1-10 | JESUS PERDU AU TEMPLE. 1/ L’enfant Jésus quand il eut douze ans alla avec Joseph et sa vierge mère au temple pour une grande fête qu’on y célébrait. 2/ Au retour, Marie croyait qu’il était avec Joseph, car les hommes et les femmes formaient des groupes distincts; et Joseph le croyait avec sa mère. 3/ Ils le perdirent trois jours; au bout de trois jours, sa douce mère désolée le retrouva au temple discutant avec les docteurs de la loi et lui dit: 4/ Ah, mon fils, ton père et moi tout désolés t'avons cherché trois jours (elle l’appelait son père, comme tout le monde). 5/ Il répondit: Il faut que je fasse ce pour quoi mon Père du ciel m'a envoyé. 6/ Vous dites que vous et mon père me cherchiez; mais qui est mon père? qui est ma mère? qui est ma soeur? qui est mon frère? 7/ Celui-là est mon père, ma mère, ma soeur, mon frère, qui fait la volonté de mon Père qui est au ciel. 8/ Voilà ce que répondit Jésus à sa mère. Ensuite il la suivit en fils obéissant. 9/ Il arrive que l’on perde Jésus-Christ dans les fêtes ou les mondanités: on ne peut le retrouver mieux que par de pieuses larmes 10/ comme fit sa mère qui au jour de fête l’avait perdu trois jours et par ses pieuses larmes le retrouva au temple. |
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TC0134 | TE013042 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 235a | Le Temple de Jérusalem a été construit en sept ans, tandis que sa reconstruction a pris quarante six ans. De même le pécheur redevient difficilement temple de Dieu. | |
TC0134 | TE013988 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 22b | Comportement irréprochable de la veuve Anne qui priait et jeûnait jour et nuit dans le temple. | |
TC0134 | TE013989 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 26a | La Vierge Marie instruit bien son fils et l’emmène au Temple pour les trois fêtes principales de l’année hébraïque (avril, juin et septembre). Pour la fête de Pâques (avril), Joseph et Marie vinrent à Jérusalem et emmenèrent Jésus au temple. |
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TC0134 | TE014033 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 119b | Salomon fait graver sur les bases du temple des lions, des taureaux et des chérubins. |
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TC0137 | TE012706 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 221 | Le diable tente plutôt les bons et le signe de la croix a un grand pouvoir aussi sur les infidèles. Un juif protégé par une croix assiste à une réunion de diables dans le temple d’Apollon pour tenter un évêque qui avait acueilli une soeur. Le juif raconte après à l’évêque ce que les diables voulaient faire. L’évêque et le juif sont sauvés. |
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TC0138 | TE019431 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 375 | Un juif se protège des mauvais esprits par le signe de croix. |
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TC0138 | TE019851 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 709 | Prodige dans un temple après la mort du Christ. | |
TC0138 | TE019460 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 384 | Les Juifs tentent en vain de reconstruire leur temple sous Julien l'Apostat. |
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TC0139 | TE017536 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 279 pp.182-183 du texte hébreu | Les Samaritains demandèrent à Alexandre le Grand l'autorisation de détruire le Temple de Jérusalem. Le grand-prêtre Shimon vint à sa rencontre, paré magnifiquement de ses habits de grand-prêtre, et Alexandre se prosterna devant lui, car il avait vu en rêve l'image de Shimon qui l'amenait à la victoire. Alexandre lui demanda ce qu'il voulait, et Shimon lui demanda l'autorisation de détruire le temple des Samaritains sur le mont Grizim. Alexandre accepta, et ce jour devint un jour de fête. |
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TC0139 | TE013184 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 23, p .18 du texte hébreu | Lorsque les païens conquérirent le Temple, ils demandèrent à Joseph Meshita d’y pénétrer le premier, en lui promettant que ce qu’il y prendrait serait à lui; il en sortit une menorah en or, mais les païens lui dirent que ce ne pouvait être le bien d’un simple particulier, et lui ordonnèrent de pénétrer de nouveau dans le Temple. Malgré toutes les tentations qui lui furent offertes, il refusa en arguant qu’il n'offenserait pas le Seigneur une seconde fois. Finalement il fut ordonné de scier son corps en deux, et il rendit l’âme en criant qu’il avait offensé le Seigneur. | |
TC0139 | TE014039 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 69 p.42 du texte hébre | Doeg ben Yossef mourut de faim pendant le siège de Jérusalem, et pourtant il proposait une pleine mesure d’or en échange de pain, mais personne ne lui en vendit. Sa femme qui avait offert le poids d’or équivalent au poids de son unique enfant chaque année au Temple, ne put résister à la faim et dévora cet enfant. C’est sur elle que Jérémie se lamente. (Lamentations,2,20). | |
TC0139 | TE014183 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 70 pp.42-46 du texte hébreu | Histoire de Kamtsa et Bar-Kamtsa et de la prise de Jérusalem par les Romains. Un homme appelé Kamtsa avait invité ses amis à un banquet et par erreur invité également son ennemi Bar-Kamtsa. Ce dernier se présentant à la porte fut repoussé; ses propositions de payer toutes les dépenses du banquet à la condition qu’on ne luit fasse pas honte furent repoussées également. Pour se venger, il alla dénoncer les juifs comme rebelles à l’Empereur. Comme preuve de leur rébellion, il lui assura qu’ils refuseraient de sacrifier une bête envoyée par lui. Lorsque l’agneau de l’Empereur arriva, Bar-Kamtsa le mutila d’une façon qui n’offense pas les Romains, mais qui était inaceptable pour les Juifs. Effectivement, ils refusèrent de le sacrifier et des légions romaines furent envoyées à Jérusalem. Le premier général en chef se convertit au judaïsme. Ce fut le tour de Vespasien d’assiéger la ville, et Jérusalem fur ravagée par la famine et les luttes internes. Rabbi Yohanan ben Zakkai réussit à s’enfuir de la ville et à approcher Vespasien et obtint grâce à son intelligence le droit de résider à Yabne et d’étudier la Torah. Vespasien nommé empereur, ce fut Titus le Méchant qui fut envoyé pour détruire la ville. Il pénétra dans le temple, profana le sanctuaire et le pilla. Sur le chemin du retour vers Rome, il tourna le Dieu des Juifs en dérision. Aussitôt débarqué, un moustique s’enfonça dans ses narines, et arriva au cerveau et le tortura pendant sept ans. A sa mort, il donna l’ordre de brûler son corps et de disperser les cendres dans sept mers différentes, pour que le Dieu des Juifs ne puisse le retrouver. |
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TC0139 | TE013162 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 3, pp 5-6 du texte hébreu | L’empereur Hadrien impose à ses armées de l’adorer comme un dieu; il conquiert le Temple au bout de trois ans. Viennent trois philosophes argumenter avec lui et le convaincre de renoncer à exiger un culte divin. Chacun d’entre eux pose une autre condition à laquelle il ne peut évidemment répondre. Furieux, il se confie à sa femme qui lui conseille de tout d’abord rendre à Dieu le gage qu’il lui avait donné et dont il n'aura plus besoin, c'est-à-dire son âme. Vaincu, Hadrien renonce à ses exigences. | |
TC0139 | TE016581 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 250 pp.165-166 du texte hébreu | Histoire d'Hérode et de la princesse Asmonéenne Mariamme (Myriam) Elle se suicida et il fit conserver son corps pendant 7 ans dans du miel. Il fit tuer presque tous les rabbins excepté Baba ben Bita qui était aveugle. Il lui rendit des visites secrètement et fut influencé par lui. Sur son conseil, il reconstruisit le Temple. | |
TC0139 | TE016521 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 240 pp.158-159 du texte hébreu | Rabbi Akiba et d'autres sages parcouraient Rome et voyaient sa splendeur. Les sages se lamentaient sur le fait que des idolâtres recevaient du ciel tant de bienfaits alors que le Temple était détruit, mais Rabbi Akiba riait. Ils lui demandèrent une explication et il leur dit que si Dieu avait pitié d'idolâtres, combien plus il aurait pitié du peuple d'Israël ! Plus tard, revenus à Jérusalem, ils virent un renard sortir du Saint des Saints, et de nouveau Rabbi Akiba rit alors qu'eux se lamentaient. Cette fois, il leur expliqua que si les prophéties de destruction s'étaient réalisées, il en serait de même pour les prophéties qui promettaient la renaissance de Jérusalem. |
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TC0139 | TE016135 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 198 pp:133-134.du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai marchait dans les rues de Jérusalem après la destruction du Temple en compagnie de Rabbi Yoshua, et ce dernier se désolait parce qu’il n’y avait plus de possibilité de pardon des péchés. Le Temple, n’existant plus, il n’y avait plus de sacrifices expiatoires. Rabbi Yohanan le consola en lui disant que faire la charité et les bonnes actions envers son prochain sont également un moyen d’obtenir le pardon des fautes. | |
TC0139 | TE014325 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 114 pp 75-78 du texte hébreu | Le roi Salomon voulait construire le temple, mais il ne savait comment tailler les pierres, l’usage du fer étant interdit par la Loi, comme symbole de destruction. Il tenta donc d’obtenir le Shamir, ver qui coupait tout matériau et qui était en la possession d’Ashmedai, le roi des démons. Il envoya un de ses fidèles généraux Benaya ben Yehoyada, et le munit d’une chaîne avec le nom de Dieu gravé dessus, de son sceau, d’échevaux de laine et de vin. Ashmedai partait chaque matin de chez lui pour aller entendre le choeur des anges au ciel et étudier la Torah et revenait le soir assoiffé chez lui et buvait l’eau de son puits scellé. Arrivé pendant son absence, Benaya creusa un puits au-dessous de celui d’Ashmedai et un au-dessus. Il draina l’eau du puits à l’aide de la laine vers le puits du dessous et emplit le puits d' Ashmedai de vin par le puits creusé en haut. Puis il effaça toute trace de sa supercherie. Ashmedai revint assoiffé, et voulut boire de l’eau, mais reconnut l’odeur du vin et résista à la tentation pendant un certain temps, mais à la fin, il s’enivra et s’endormit. Benaya le saisit alors, le lia avec la chaîne de Salomon et le conduisit au roi. Sur le chemin, le démon se conduisit de façon étrange, aidant un aveugle et un petit garçon, pleurant à la vue d’un mariage, et se moquant d’un homme qui commandait des bottes devant résister 7 ans à l’usure. Arrivé devant le roi Salomon, il jeta par terre un bâton long de 7 coudées et lui dit : " C’est l’espace que tu occuperas une fois mort, et aujourd’hui tu n’es pas satisfait de posséder le monde entier !" Salomon lui expliqua qu’il avait besoin de son aide pour construire le Temple et trouver le Shamir. Ce ver était confié à un oiseau sauvage très rare et Benaya réussit à s’en emparer par la ruse. Ashmedai expliqua au roi Salomon la cause de sa conduite pendant le voyage. L’aveugle était un juste, et s’il l’aidait, il serait récompensé au ciel. Le petit garçon serait un malfaiteur et donc il lui accordait maintenant la récompense des deux seules bonnes actions qu’il ferait dans sa vie, pour qu’il puisse être châtié plus tard. Le jeune marié devait mourir une semaine après son mariage, et la jeune femme devrait attendre 13 ans pour se remarier avec son beau-frère; quant à l’homme qui commandait des bottes, lui aussi devait mourir dans les jours à venir et ne pourrait même pas les porter pendant 7 jours ! Ashmedai ayant promis de révéler au roi les merveilles du monde s’il le délivrait et lui donnait sa bague, il s’envola alors et jeta le roi loin de Jérusalem. Puis il prit sa place sur le trône en empruntant son apparence. Le roi, après avoir erré pendant longtemps, finit par arriver à Jérusalem et prétendit récupérer son trône. Les sages troublés firent une enquête, et comprirent qu'Ashmedai était un imposteur. Ils remirent à Salomon la chaîne avec le nom de Dieu et la bague, et à cette vue Ashmedai disparut. |
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TC0140 | TE013829 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXIV, 1. | Les juifs racontent que Jésus, entré dans la partie la plus secrète du Temple, s’empara du nom de Dieu et le cousit dans la cuisse. Cela explique ses pouvoirs thaumaturges. | |
TC0140 | TE013746 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXVIII, 3. | Le Christ chassa les marchands et les usuriers qui avaient envahi le temple de Jérusalem, profanant ainsi un lieu de prière. | |
TC0143 | TE014080 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 17 | La présentation de Marie au Temple. A l’âge de trois ans, la Vierge Marie monta les quinze marches du temple en courant sans jamais regarder ses parents. Le nombre quinze est le résultat de la multiplication de trois (âge de la Vierge) et de cinq (nombre de lettres du prénom Maria). | |
TC0155 | TE016255 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 131 | En route, saint George passe une nuit dans un temple d’Apollon. Le saint étant parti, le prêtre d’Apollon découvre que l’idole ne lui répond plus. Après plusieurs prières et offrandes, le démon confesse qu’il ne peut plus habiter cet endroit car saint George l’a chassé. Le prêtre implore donc saint George de donner à Apollon la permission de revenir. Cela fait, le prêtre, impressionné par le pouvoir du serviteur de Dieu, se convertit. | |
TC0157 | TE017476 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 143, p . 522, l. 17 – p. 522, l. 26 | Le Roi Josias trouva le royaume de Juda voué aux idoles et contaminé par le sacrilège depuis le temps de son grand-père. Alors, il brûla dans la gorge de Cédron tous les vases sacrés et autels de Baal, les statues et les augures. Il ferma les maisons de prostitution masculine. Il reconstruisit le temple du Seigneur et restaura les cérémonies selon la règle. | |
TC0157 | TE017358 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 99, p. 98, l. 9 – p. 99, l. 10 | L’histoire sainte nous raconte qu’Athalie, femme de Joram apprit que son fils Ochozias, roi d’Israël, était mort, elle commença à tuer la famille royale et, comme la déesse Bellona, elle voulut mettre à mort tous les héritiers de David. Mais le prêtre Yehoyada mit à l’abri Joas, fils d’Achazia, le cacha dans le temple pour six ans et l’éduqua pour qu’il puisse récupérer le pouvoir. Puis, il entreprit de réformer la vie des prêtres du temple, ses compagnons. Il fit réparer les bâtiments, et publia des décrets sur la vie des prêtres. Car comme le royaume appuie l’Église, il s’appuie aussi sur elle. | |
TC0158 | TE016661 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 214 | L'homme qui jette ses richesses dans un bol.– Un homme qui ne sait où mettre en sûreté ses richesses les jette dans un grand bol placé devant un temple; les effets de cette libéralité seront indestructibles. | |
TC0158 | TE016568 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 128 | L'homme qui voulait dérober la marmite d'or.– Un homme s'introduit dans l'assemblée des religieux avec l'intention de voler une marmite d'or appartenant au temple; mais il est converti par les enseignements bouddhiques et considère dès lors la marmite comme son maître. | |
TC0158 | TE016580 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 140 | Il ne faut pas craindre les démons.– Cinq voyageurs s'arrêtent pour la nuit dans un temple où il y a des statues de divinités hérétiques; quatre d'entre eux voudraient brûler ces idoles pour en faire du feu; le cinquième s'y oppose; c'est ce dernier que les démons veulent manger pendant la nuit; il ne se sauve qu'en imitant ses compagnons à brûler les idoles. Il ne faut pas craindre les démons, car ceux-ci en prennent aussitôt avantage. | |
TC0161 | TE017702 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VII, 12 | SOUS LE RÈGNE DES TÔ, DE CHINE, HISTOIRE D'UN MOINE QUI S’ARRÊTE POUR LA NUIT AU TEMPLE DU TAISAN ET Y LIT LE SÛTRA DES BONS ROIS.– Un moine se rend dans le temple de l’administration du Taisan (Grand Mont) et récite des stances du Sûtra des Bons Rois dans une nouvelle traduction. Pendant la nuit il voit en rêve le seigneur de l’administration qui le persuade de réciter la version ancienne du sûtra, pour obtenir pureté de corps et de cœur. | |
TC0162 | TE017785 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 04 | COMMENT UNE FEMME, GRÂCE AU POUVOIR DU LOTUS DE LA LOI, QUITTE SA CONDITION DE SERPENT POUR RENAÎTRE AU CIEL.– Après avoir passé la nuit avec une très belle femme, l’empereur Shômu lui remet une boîte emplie de mille ryôs (37,5 kilos) d’or. Tous deux meurent quelque temps après, et, suite aux dernières volontés de la femme, on enterre avec elle la boîte offerte par l’empereur. Dans les monts de l’est se trouve un temple où tous les pèlerins qui s’y rendent meurent. Le grand ministre Kibi, n’éprouvant aucune crainte, va prier dans ce temple. Il voit apparaître une femme merveilleuse et effrayante qui lui explique que tous les visiteurs du temple à qui elle a voulu se confier sont morts de peur. Elle raconte à Kibi que depuis qu’elle a été enterrée avec le don de l’empereur avec qui elle a passé une nuit, elle a reçu un cœur de serpent venimeux, et qu’elle est condamnée, pour avoir péché, à ne jamais s’éloigner de sa tombe. Elle supplie Kibi de creuser la tombe, de sortir l’or, et de copier à son intention le sûtra du lotus de la loi, avec la moitié de l’or, et de garder l’autre pour lui, en guise de remerciement. Le grand ministre accepte d’accomplir le vœu de cette âme. Il creuse la tombe, et il y trouve un grand serpent à qui il demande de partir. Le serpent s’enfuit et Kibi prend la boîte et emploie tout l’or pour copier le sûtra et offrir à l’intention de la femme une grande cérémonie de lecture. Par la suite, la femme lui apparaît en rêve, et lui dit qu’elle a quitté sa condition de serpent pour renaître au ciel. Le grand ministre et cette femme ont été certainement dans le passé des amis de bien. |
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TC0162 | TE017789 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 16 | COMMENT UNE FEMME DE LA PROVINCE DE YAMASHIRO, GRÂCE À L’AIDE DE KANNON, ÉCHAPPE AU PÉRIL D’UN SERPENT.– Une fillette de douze ans, très pieuse, rencontre un homme qui a attrapé un crabe. Quand l’homme lui dit qu’il va manger l’animal, elle propose de l’échanger contre des poissons déjà morts. L’homme accepte et la fillette relâche le crabe dans la rivière. Quelque temps après, son vieux père qui travaille dans la rizière, aperçoit un serpent prêt à avaler une grenouille. Prenant la grenouille en pitié, il promet au serpent de devenir son gendre, s’il épargne la grenouille. Le serpent libère la grenouille et disparaît. Le vieil homme est très tourmenté par cette promesse stupide, mais sa fille le rassure. Cette nuit-là, quelqu’un frappe à la porte. La fille, apprenant par son père que c’est certainement le serpent, demande de dire à l’animal qu’elle honorera sa promesse s’il revient dans trois jours. Le père ouvre le portail et se retrouve face à un homme à la noble allure qui dit venir au sujet de la promesse du matin. Le vieil homme lui demande de revenir dans trois jours. Après son départ, la fille fait construire une remise aux murs très épais, dans laquelle elle se barricade pour prier et implorer la protection de Kannon. Quand le noble personnage revient et entre, il est furieux de voir que la fillette s’est enfermée, et, reprenant sa forme de serpent, il enroule sa queue autour de la remise et frappe contre la porte. Or au milieu de la nuit, le bruit des coups cesse, le serpent gémit, puis se tait. Quand l’aube apparaît, on voit arriver un énorme crabe à la tête d’une armée de dix millions de ses congénères. Ils encerclent le serpent, le tuent et s’en retournent. La fillette, sortant de la remise dit à son père qu’elle n’a pas cessé de prier et qu’un moine lui est apparu et lui a demandé de réciter cette phrase du sûtra : « Serpents, vipères, scorpions, votre venin maléfique et brûlant je ne crains. » Pour délivrer le serpent de ses souffrances, on creuse une tombe pour enterrer sa dépouille, et on édifie un temple au-dessus. |
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TC0162 | TE017766 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVII, 42 | COMMENT BISHAMONTEN VAINC UN DÉMON À TÊTE DE VACHE POUR SAUVER UN MOINE QUI S’ARRÊTE DANS UN VIEUX TEMPLE DE LA PROVINCE DE TAJIMA.– Deux moines entrent dans un temple, ignorant qu’il est occupé par un démon depuis plus d’un siècle. L’un est jeune et croit fermement au Sûtra du Lotus, et l’autre est un vieil ascète. Pendant la nuit, une chose accompagnée d’une odeur pestilentielle, pareille au souffle de naseaux d’une vache, entre en perçant un trou dans le mur. Cette chose se jette sur le jeune moine qui récite avec ferveur le Sûtra du Lotus, puis le lâche et soulève avec ses griffes le vieil ascète et le dévore. Le jeune moine, épouvanté, se réfugie sur l’autel et embrasse le tronc d’un Bouddha, tout en implorant et récitant en son cœur le sûtra. Le démon s’approche de lui et s’effondre au pied de l’autel. Le moine, apeuré, pense que le démon l’épie dans le silence. Lorsque le jour se lève enfin, il s’aperçoit qu’il serre avec adoration le Bouddha Bishamonten. Au pied de l’autel gît un démon à tête de vache coupé en trois morceaux. Voyant sa pointe de lance couverte de sang, le moine comprend qu’il a été sauvé par Bishamonten. Ainsi le Sûtra du Lotus protège les fidèles de toute maladie ou de tout malheur. |
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TC0162 | TE017765 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 32 | COMMENT UN HOMME INVISIBLE, GRÂCE À L’AIDE DU KANNON DU TEMPLE DE ROKKAKU, REDEVIENT VISIBLE.– Un jeune servant se rend avec assiduité au temple de Rokkaku pour y prier. Une nuit, il rend visite à une connaissance, et, sur le chemin du retour, il voit une foule de gens avec des torches. Pensant avoir affaire au cortège d’un éminent personnage, il se dépêche de disparaître sous un pont. Jetant un regard furtif, il s’aperçoit que ces porteurs de torches ne sont pas des hommes, mais d’affreux démons. Effrayé, il attend sans bouger, mais un démon, sentant son odeur, le soulève et l’attrape. La troupe de démons, rassemblée, décident de le relâcher et quelques uns lui crachent dessus avant de disparaître. L’homme, très soulagé d’avoir été épargné, se sent malgré tout souffrant. Il rentre chez lui, impatient de tout raconter à sa femme. Mais une fois rentré, il se rend compte que ses proches ne le voient pas. Il comprend qu’il est devenu invisible à cause des crachats des démons. Sa famille, le croyant mort, pleure son absence. L’homme se retire au temple de Rokkaku où il supplie le Bodhisattva Kannon de lui rendre son apparence première. Là, il rêve qu’un moine lui conseille de partir le lendemain et de faire ce que lui dira la première personne qu’il rencontrera. Il part et se trouve face à face avec un bouvier, tirant un énorme bœuf, qui lui demande de le suivre. Le servant se réjouit en pensant qu’il est redevenu visible, et part avec le bouvier. Ils arrivent devant une immense porte fermée. Ils se glissent à travers une étroite fente du vantail dans une vaste résidence remplie de monde, et parviennent aux appartements intérieurs. Là, une noble demoiselle est couchée, malade. Le bouvier tend un petit maillet à l’homme et lui demande de lui taper sur la tête et les reins. La jeune fille secoue sa tête de douleur et ses parents pensent que sa fin est proche. Un exorciste est appelé et commence à réciter le Sûtra du Cœur. Le servant se sent ému et une onde glacée le parcourt. Le bouvier, voyant cela, détale vers la sortie. Dès que le moine commence à exorciser la malade, les habits du servant s’enflamment et l’homme redevient visible. Tous les gens présents dans la pièce voient apparaître un homme d’aspect misérable, assis au chevet de la jeune fille, et s’emparent de lui. Ils trouvent le récit de son histoire vraiment extraordinaire. Quant à la jeune fille, elle a été guérie au moment même où l’homme est redevenu visible. L’exorciste demande de relâcher le servant qui est innocent de toute faute et dit qu’il a reçu un bénéfice du Kannon. L’homme rentre chez lui et retrouve sa femme. Le bouvier, lui, était un suivant du dieu du mal qui avait pris possession de la demoiselle et la tourmentait. Miraculeusement, le servant et la demoiselle n’ont jamais été malades depuis. |
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TC0163 | TE018117 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 53. | LE PETIT RÉFÉRENDAIRE KINTSUNÉ CONSTRUIT UN TEMPLE DANS LE KAWACHI.– Le petit référendaire Kintsuné, habile calligraphe, lors d’une séance de nomination des gouverneurs, fait le vœu, s’il obtient une province avantageuse, d’y édifier un temple. Mais il obtient le Kawachi, une province de peu d’intérêt, et décide de se contenter de restaurer quelque vieux temple. Or, alors qu’il parcourt la province, il aperçoit, dans un vieux temple, au pied du socle d’une statue de Bouddha, un écrit qui porte le nom du « moine Kintsuné ». Intrigué, Kintsuné voit son vœu de restaurer ce temple consigné sur ce document. Il comprend que sa nomination ne pouvait être autre, et malgré ses espoirs déçus, il met en œuvre toute sa foi pour restaurer l’édifice. C’est qu’il a, dans une vie antérieure, porté le même nom. | |
TC0163 | TE018168 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 99. | SHÔBON ET ÉICHÔ QUITTENT LA MONTAGNE POUR ALLER VIVRE DANS LA CAPITALE DU SUD.– L’abbé Shôbon et le contrôleur monacal Eichô passent de longues années à étudier dans le monastère du mont Hiei. Puis ils partent pour Nara. Shôbon pense qu’il a plus de chance de devenir célèbre au temple de Todai-ji qui est peu fréquenté, et il conseille, de façon quelque peu hypocrite, à son ami de se séparer de lui et de se rendre au temple Kôfuku-ji qui fourmille de monde. Tous deux sont des clercs distingués mais Eichô qui a un cœur droit progresse rapidement et devient contrôleur monacal alors que Shôbon n’affiche aucun succès. Malgré sa grande érudition, Shôbon se comporte comme un fourbe. Il possède un coffret rempli de fragments de textes essentiels des Ecritures qu’il découpe dans des manuscrits empruntés. Son érudition ne lui rapporte rien et il finit par perdre la vue et à sa mort il manifeste des signes patents de ses nombreux péchés. Eichô, lui, reclus dans le sanctuaire de Kasuga, voit à maintes reprises en songe la divinité. Mais celle-ci se montre toujours de dos. Eichô la questionne et la divinité répond qu’elle ne peut se tourner vers lui car il ne prie pas pour sa propre vie future. En effet, les Bouddhas ne jugent sans doute pas conformes à leur dessein les prières que l’on fait uniquement pour la vie présente. |
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TC0163 | TE018122 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 58. | LE SAINT HOMME MOKU, QUI ASSISTE À LA CONSÉCRATION DU HÔJÔ- JI, AFFERMIT EN LUI L’ESPRIT DE LA VOIE.– Le saint homme Moku se rend au Hôjô-ji le jour de la consécration présidé par le chancelier et se prosterne devant les Bouddhas. Le chancelier n’égale personne en splendeur, mais quand paraît le seigneur, le chancelier passe pour moins que rien. Mais quand le seigneur se prosterne devant le Bouddha, le saint homme estime que c’est le Bouddha qui occupe le rang suprême. | |
TC0165 | TE018195 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 1, pp. 3-7 | Un moine du nom de Reinaldus, après avoir passé trente ans de sa vie à lutter contre la luxure, fait preuve de perfection spirituelle pendant vingt ans au monastère de Saint-Amand avant de devenir moine cistercien à Clairvaux. Seulement quarante jours avant sa mort, il accepte de révéler une vision qu'il a eue huit ans plus tôt au moment de la récolte. Un jour, à Clairvaux, en regardant ses frères dans les champs, il voit la Vierge habillée de blanc, accompagnée de sainte Elisabeth et de Marie-Madeleine, descendre la colline pour porter secours aux moines. A partir de ce jour, sa dévotion à Marie devient encore plus profonde qu'avant. Quatorze jours après avoir raconté cette vision, Reinaldus en a une deuxième dans laquelle la Vierge prépare une tunique très blanche pour sa mort. Reinaldus raconte la vision pour consoler Herbert, qui est très malade à l'époque, pensant que la vision le concerne, mais c'est lui-même qui meurt vingt-cinq jours plus tard. Reinaldus a donc eu une vision concernant sa propre mort : dans ses derniers instants, il entend deux coups sur la "tabula morientium", puis il récite l'Ave Maria jusqu'à son dernier souffle. Il est enterré avec un convers qui meurt le même jour. Au moment de leur mort, un saint homme a une vision de la construction de deux temples à Clairvaux : l'un dans l'infirmerie des moines et l'autre dans celle des convers, tous deux splendides, mais le premier plus noble, ce qui indique que la sainteté du moine est plus grande que celle du convers. |
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