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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: aveugle | blind | Blinde | ciego | cieco
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0002 | TE001753 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 1 | Un aveugle a une femme qu’il surveille pour éviter d’être trompé. Un jour la femme obtient de pouvoir monter sur un poirier où se trouve déjà son amant. L’aveugle se lamente. Dieu lui rend la vue. Il constate l’adultère. Mais la femme lui dit qu’en rêve quelqu’un lui a demandé d’avoir un rapport sexuel sur la cime d’un arbre pour guérir son mari. Le mari lui en est reconnaissant. | |
TC0008 | TE002562 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 9F | Un vieillard aveugle fait faire ses courses par son fils. Un jeune voisin en profite pour imiter par la voix ce fils et obtenir des cadeaux. | |
TC0008 | TE002580 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 17 | Un frère interroge un vieillard en lui demandant pourquoi les miracles d’antan n'ont plus cours. Le vieillard lui répond qu’ils ont toujours lieu, jouant sur l’allégorie (des aveugles voient et des voyants deviennent aveugles; des sourds entendent et des gens qui entendent deviennent sourds; des boîteux marchent et des coureurs boitent). | |
TC0020 | TE003568 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 43 | Il existe une coutume pendant les jours de fête où l’on place un cochon parmi des aveugles. En essayant de tuer le cochon, les aveugles se frappent et se tuent les uns les autres. |
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TC0020 | TE003637 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 112 | Un aveugle et un paralysé sont guéris par saint Martin contre leur volonté. |
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TC0033 | TE006223 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 362 | L’AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE. Un roi confia son verger à garder à un paralytique et à un aveugle qui s’entraidèrent pour voler les fruits. Ils furent tous deux condamnés. | |
TC0033 | TE006127 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 266 | JOSAPHAT RENCONTRANT UN LEPREUX, UN AVEUGLE ET UN VIEILLARD. Josaphat était éduqué dans la joie et la musique. Il rencontra un lépreux et un aveugle. Il demanda ce que c?était. On lui dit que c?était ces souffrances humaines qui venaient de l’inégalité des humeurs qui n’appartiennent pas à tous mais le peuvent. Il rencontra un vieillard décrépit et voûté. Il demanda ce qu’était cet homme édenté, chauve, marchant avec un bâton. On lui répondit que tous y viendraient à moins que la mort ne frappât avant et que l’on ne pouvait vivre au delà d’environ cent ans. A ces mots, le jeune homme se mit à penser à la mort, prit en horreur les délices de la chair, les richesses et les honneurs, et désira savoir s’il y avait une vie après celle-ci et ce que serait le futur. | |
TC0038 | TE006752 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 25 | Un aveugle soigné par sa foi ne reconnaît pas le visage du Christ. | |
TC0123 | TE007041 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 133 | Un moine auvergnat, aveugle mais éloquent (de sorte que son monastère l’employait souvent pour plaider), se blessa en tombant alors qu’il allait à tâtons vers l’oratoire. Dans sa douleur, il implora de la Vierge Marie une vue suffisante pour se déplacer sans aide. Il obtint exactement ce qu’il avait demandé, ni plus ni moins : il ne vit jamais assez clairement pour pouvoir reconnaître les personnes, mais devint capable de trouver seul son chemin. | |
TC0131 | TE008295 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 175, 1-6 | L’AVEUGLE, SON FILS ET SON CHIEN. 1 Un preudomme aveugle pensait donner à son fils des mets de sa table, et en fait c'était son chien Charmet qui le volait. 2 Le fils dit : "Père, ne m'envoyez plus rien par Charmet, car tout ce que vous lui confiez pour moi, il le mange sans rien me donner." 3 C'est ainsi que des braves gens envoient leurs aumônes à leurs amis qui sont en purgatoire par de mauvais exécuteurs : 4 Les aumônes dans leurs mains sont comme la nourriture dans la gueule de Charmet. 5 Si j'envoie ce que je dois par un messager infidèle, je ne m'en suis pas pour autant acquitté. 6 De même si les mauvais exécuteurs ne font pas ce qu’ils doivent, ils ne délivrent pas les âmes et ils se nuisent à eux-mêmes, car ils devront demeurer en purgatoire d’autant plus longtemps. |
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TC0133 | TE009420 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 7 | A la même époque, un aveugle vint à Saint-Pierre-le-Vif de Sens pour la fête des saints martyrs et pria saint Savinien avec humilité si bien qu’il guérit; ce fait augmenta la renommée du saint. | |
TC0134 | TE013041 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 234b | Dès que Samson perd ces cheveux les Philistins le capturent et lui crèvent les yeux. De même les démons se jettent sur le pécheur. | |
TC0134 | TE013001 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 183a-b | Les Jébuséens mettent sur le mur de Jérusalem des aveugles et des boiteux, en disant à David : " Tu n’entreras pas ici que tu n’aies délogé les aveugles et les boiteux" . Les aveugles et les boiteux sont les mauvais prélats au sommet de l’Eglise. |
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TC0137 | TE012615 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 130 | Le seigneur Eximerio. Eximerio de Vincence voyageait avec des amis : lui montant un mulet, les autres des chevaux. En passant par un chemin où se trouvait un aveugle qui demandait l’aumône, il paria avec ses amis que l’aveugle demanderait l’aumône à tous sauf à lui. Tous passèrent devant l’aveugle qui demanda aux seigneurs sur les chevaux de lui donner quelque chose. Eximerio étant sur un mulet gagna ainsi son pari. | |
TC0138 | TE019135 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 91 | Saint Didyme se réjouit de sa ce cite. | |
TC0138 | TE020238 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 955B | Un aveugle et un paralytique sont guéris malgré eux par saint Martin. | |
TC0138 | TE019532 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 430 | Le verger confié à un paralytique et un aveugle. | |
TC0138 | TE019657 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.11 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Le roi Hérode de les sept sages [Sapientes]. |
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TC0138 | TE019130 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 86 | Un homme saint devenu aveugle rend grâce à Dieu. | |
TC0138 | TE019670 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 528 | Un hérétique aveugle guéri par un évêque se convertit. | |
TC0138 | TE019328 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 273 | Allégorie de l'aveugle et du paysan noyés dans un fleuve. | |
TC0138 | TE019207 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 152 | Entraide exemplaire du boiteux et de l'aveugle. | |
TC0139 | TE016047 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 131 pp.90-91 du texte hébreu | Histoire d’un prêtre idolâtre de Damas converti au judaïsme et vivant à Tibériade. Il avait l’habitude de détourner les sommes qu’il recevait pour son profit personnel. Il devint aveugle, et ses anciens amis lui dirent que les idoles l’avaient puni. Revenant à Damas, il se présenta devant l’assemblée du peuple et leur expliqua qu’il volait depuis toujours et que les idoles ne l’avaient jamais puni, mais que Dieu qui voit et entend tout l’avait puni pour son vol. Il ne descendit de son pupitre que lorsque que Dieu dans sa bonté lui rendit la vue. Par la suite des milliers de païens se convertirent au judaïsme. |
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TC0139 | TE016052 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 136 pp.93-94 du texte hébreu | Rabbi Matia ben Haresh était un grand sage et n’avait jamais levé les yeux sur une autre femme que la sienne. Il passait tout son temps à étudier la Torah et alors son visage resplendissait de lumière et était semblable au soleil. Satan, irrité par cette perfection, demanda à Dieu la permission de le tenter, permission qui lui fut accordée. Il prit la forme d’une femme et s’approcha de Rabbi Matia pendant qu’il étudiait; Voyant ceci, Matia demanda à un disciple de lui apporter des charbons brûlants et s’aveugla volontairement pour ne pas être tenté. Horrifié, Satan s’enfuit. L’ange Raphael fut envoyé à Matia pour le guérir, mais tout d’abord celui-ci refusa de peur d’être de nouveau tenté. Dieu se porta alors garant de lui, et il fut guéri. | |
TC0142 | TE018639 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 3 | Engelbert, aveugle de naissance, un homme très simple et vertueux, encourage l'empereur Otton contesté par Philippe de Souabe. | |
TC0142 | TE018995 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 7 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers aveugle fut favorisé de plusieurs visions. Entre autres, il entendit souvent les anges chanter avec les moines lors des services funéraires. Une fois, il confessa tout à l’abbé et celui-ci lui conseilla de se méfier de la vaine gloire et ne plus le dire à personne. Le convers avoua alors qu'il avait tout raconté à son frère charnel. Peu après, le convers comprit qu'il avait perdu la grâce que Dieu lui avait accordée. Toutefois, après une pénitence sévère, il fut à nouveau gratifié de visions. |
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TC0142 | TE018638 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 2 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Invité par la duchesse de Saxe, femme d'Henri le Lion, il lui prédit que son fils deviendrait empereur. Son fils Otton, en effet, fut couronné souverain du Saint-Empire. | |
TC0142 | TE018628 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 6, 2 | Everchard, un clerc de l’église de Hildesheim, perdit la vue. Il retrouva la santé sur la tombe du doyen Hermann. | |
TC0142 | TE018614 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 6 | Arnold, futur archevêque de Cologne, invita Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, à dîner chez lui un jour de fête. Ensfried refusa sous prétexte d'avoir des invités plus importants. Après la messe, Godefroid, lui aussi chanoine à Saint-André, vit Ensfrid accompagner plusieurs pauvres et malades, aveugles et boiteux, et les aider malgré son âge avancé et sa santé fragile. Godefroid le signala à Arnold: le deux furent beaucoup instruits par cet exemple. | |
TC0142 | TE017915 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 35 | On prouve par l'Evangile (Lc 21, 18), à un chevalier aveuglé par Henri de Saxe et animé d’une forte contrition, qu'il pourra voir Dieu dans l'éternité, contrairement à ce que lui avait affirmé un idiot. | |
TC0142 | TE018637 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 1 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Quand il était encore jeune homme, il fut une fois logé dans la maison de sa riche tante. La nuit, il entendit les voleurs pénétrer dans la maison par le tunnel qu'ils avaient creusé sous le mur. Engelbert essaya de réveiller les serviteurs, sans succès. Il s'arma alors d’un bâton, se rua sur les voleurs, et les mit en fuite. Puis, il bloqua l’entrée du tunnel avec une échelle. Les voleurs, en se rendent compte qu'il était le seul éveillé, essayèrent de nouveau de pénétrer dans la maison. Engelbert le comprit par les mouvements de l’échelle. Il passa alors un bout de l’échelle sous un coffre lourd, et souleva l'autre bout. Quand les voleurs émergèrent du tunnel à mis-corps, il laissa l’échelle tomber et, en pressant la-dessus, les piégea. Les voleurs désespérés de s'en libérer, lui demandèrent grâce. Engelbert leur fit jurer de ne jamais faire de mal à lui et à ses proches, et les laissa partir. Le matin on se rendit compte que les serviteurs dormaient toujours. On visita la maison depuis le haut jusqu'en bas en quête des objets magiques et on trouva une échine d'un cadavre suspendue sous le toit. Une fois l’échine enlevée, les serviteurs se réveillèrent. Plusieurs années plus tard, les voleurs retrouvèrent Engelbert, confessèrent leurs péchés, et changèrent de vie. |
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TC0142 | TE018644 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 8 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. A sa mort il annonça à sa mère en larmes que la Vierge Marie la guérirait de la maladie dont elle souffrait depuis neuf ans. | |
TC0142 | TE018916 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 82 | L'abbesse de Hoven souffrant d'une maladie des yeux devint presque aveugle. Elle invoqua alors sœur Lüftchildis, morte en odeur de sainteté. Une nuit, Lüftchildis lui apparut et toucha ses yeux avec la main et son vêtement tout blanc. L’abbesse recouvra la vue. |
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TC0142 | TE018645 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 9 | Dans le livre des visions de Sainte Asceline, Césaire de Heisterbach lut qu'elle avait vu en vision un siège magnifique qu'on disait réservé à un certain Allemand aveugle. Il comprit aussitôt qu'il s’agissait d'Engelbet, aveugle de naissance, un homme d'une vie très simple et vertueuse. | |
TC0142 | TE018642 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 6 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Un jour de fête, sa tante se proposa d'aller à un village voisin pour écouter les Matines et l'invita à se joindre à elle. La même nuit, il entendit une voix disant: « Engelbert, viens, allons aux Matines. » Engelbert suivit la voix mystérieuse et fut amené dans une église inconnue où il entendit des offices chantés de façon admirable. | |
TC0142 | TE018643 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 7 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Une nuit, il fut transporté dans un lieu de solitude près du château de Maurbach, où son âme quitta son corps et observa les alentours, de sorte qu’il put les décrire après en détail. Puis, l'âme d'Engelbert rentra dans son corps, et le diable lui apparut en disant que la moitié de sa tête lui appartenait parce qu'elle avait été lavée un samedi pendant que sonnaient les Vêpres. Avec ses mots, le diable lança une boule de poix contre sa tête. On ne l'enleva qu'à grande peine. | |
TC0142 | TE018641 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 5 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Un jour, en passant par une rue de Cologne, il rencontra un groupe de matrones qui parlaient entre elles. Il leur demanda de s’arrêter et de laisser parler celle qui venait de dire quelque chose. Quand on identifia cette dame, Engelbert lui annonça qu'elle-même et toute sa maison entreraient en religion. En effet, ils devinrent tous Cisterciens. | |
TC0142 | TE018640 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 4 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Au temps de la dissension entre deux comtes de la région de Cologne, une veuve pieuse vint le demander de prier pour ses frères et ses fils. Engelbert lui dit que cette querelle s'assoupirait bientôt, mais une autre, beaucoup plus dangereuse éclaterait. En effet, le conflit entre Otton de Brunswick et Philippe de Souabe apporta beaucoup de malheurs à la région de Cologne. |
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TC0146 | TE014277 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : IX | Un homme sort de chez lui pour se rendre aux vendanges; sa femme en profite pour convoquer son amant. Mais son mari s’étant blessé à l’oeil avec une branche, retourne à la maison plus tôt que prévu. La femme, qui risque d’être prise sur le fait, pense à un stratagème : elle feint de vouloir soigner l’oeil encore sain et ainsi, approchant sa bouche de l’oeil sain, le couvre de telle manière que l’amant s’éloigne de sa cachette sans que le mari ne s’en aperçoive. | |
TC0155 | TE016297 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 175 | Un aveugle demande à Saint Éloi, au lieu de l’aumône, de faire le signe de croix sur ses yeux. Par humilité, le saint prétend lui apprendre à faire le signe de croix. L’aveugle est guéri. | |
TC0157 | TE017252 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 83, p. 450, l. 31- p. 451, l. 34 | Alphanus, archevêque de Salerne († 1085), rapporta cette histoire, qu’il avait entendue à Constantinople. Un Empereur était aveugle et on ne pouvait le soigner. Il chercha le remède dans la prière à Dieu. Il entendit en rêve que s’il visitait l’église de Saint-Laurent martyr, Dieu lui redonnerait la vue. Il projeta donc de voyager à Rome et demanda un bateau. Mais sa femme avait peur qu’il meure dans un naufrage et que le pouvoir de l’empire vacille alors que ses fils étaient encore petits. Elle ordonna aux marins à tromper l’empereur en lui faisant croire qu’il faisait le voyage, alors qu’en réalité ils restaient proches de Constantinople. Elle fit construire une réplique de Saint-Laurent, car si Dieu devait rendre la vue à son mari par l’intercession de Saint Laurent, il le pouvait aussi bien à Constantinople qu’à Rome. Un an passa ainsi, et l’empereur fut amené à la réplique de Saint-Laurent. On lui faisait toujours croire qu’il était à Rome. Il recouvra la vue et fut alors bien surpris de trouver sa femme et ses serviteurs autour de lui. |
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TC0157 | TE017080 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 30, l. 19 – p. 31, l. 17 | Pierre Damien entendit cette histoire lorsque, jeune homme, il étudiait les lettres à Faenza. Il y eut une dispute en ville, et l’un des hommes creva les yeux de l’autre. L’aveugle, conscient de ne plus être apte au monde, entra au monastère. Plus tard, lorsque l’offenseur tomba malade et voulut entrer en religion, il jugea malvenu de se rendre au même monastère que le premier. Alors que les frères en discutaient à mi-voix, le moine aveugle, dont l’ouïe s’était aiguisée, entendit ce qu’ils disaient. Il implora alors instamment ses frères de laisser entrer l’homme au monastère : il voulait être désigné comme son guide et le servir lui-même. Il s’occupa de lui grâce aux yeux de la charité : il le soignait, lui apportait ce qui était nécessaire, et l’accompagnait même dans ses trajets pour aller aux latrines et en revenir. La charité et la patience remplaçaient les yeux qu’il avait perdus. | |
TC0157 | TE017493 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 153, p. 55, l. 9 – p. 56, l. 9 | Un jeune moine de l’abbaye de Pomposa, nommée Raimbaldus, frère de Pierre, actuellement abbé à Vicenza, jeûnait beaucoup et donnait tous les signes de bonnes dispositions, et fut chargé de s’occuper d’un ermite allemand, aveugle et manchot, qui vivait dans les environs. Mais lorsqu’il était en dehors du monastère, il n’avait pas le droit de parler. Il se plaignait donc que cela le gênait beaucoup dans sa tâche. Il s’obstinait dans ses protestations, de sorte que l’abbé Guy finit par le démettre de cette tâche et lui enjoignit le silence. Alors, Dieu lui envoya une maladie de la gorge, dont il mourut au bout de trois jours. Aucune tâche de piété n’est plus importante que l’obéissance. |
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TC0157 | TE017322 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 494, l. 6 – p. 494, l. 8 | Quand le serpent devient aveugle, il se guérit en mangeant du fenouil. | |
TC0157 | TE017313 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 489, l. 7 – p. 491, l. 11 | Lorsque le serpent devient vieux et aveugle, il jeûne quarante jours et quarante nuits. Il devient alors maigre et sa peau est trop large pour lui. Il s’en défait, et recouvre ainsi la jeunesse et la vue. De même, quand la faiblesse de la foi et la fatigue d’une vie dissolue s’emparent de nous, nous devons faire pénitence, afin de retrouver la juvénile énergie des débuts. Avant de boire, le serpent doit cracher son venin. Puis, il le récupère après avoir bu. Un prêtre raconte qu’une fois, il a dissimulé le venin du serpent. Nous aussi, avant de boire la parole divine, nous devons nous purifier de nos péchés par la confession. Mais l’homme, contrairement au serpent, ne doit pas retourner à son vomi. Il ne rampe pas sur terre mais doit rejoindre les anges. Le serpent s’attaque à l’homme habillé mais laisse l’homme nu et sans défense. Il ne peut pas attaquer non plus celui qui jeûne, alors qu’il mord celui qui a bien mangé. Il faut affronter le démon sans beaux atours et en ayant jeûné. C’est ainsi qu’on peut lui échapper. Le serpent se laisse frapper sur le corps et ne protège que sa tête. De même, le bon Chrétien doit se laisser maltraiter quant à son corps et protéger son esprit seulement. Il y a un serpent qui, quand il mord un homme, devient tout entier poison. Il y a une espèce de serpents au poison si fort que si un oiseau les survole, leur haleine suffit à le tuer. Cette espèce donne naissance ainsi : le mâle introduit sa tête dans la bouche de la femelle mais, impatiente, celle-ci lui arrache la tête et il meurt. De ses deux yeux sortent deux petits. Mais ils transpercent le corps de la mère pour naître et, ainsi, la tuent. Il ne peut donc jamais exister plus de deux de ces serpents à la fois. Il est aussi un serpent qui transperce les hommes et passe à travers eux. C’est pour instruire les hommes que Dieu a mis de telles facultés dans les animaux. |
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TC0157 | TE017271 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 480, l. 1 – p. 480, l. 17 | La maman aigle, reine des oiseaux, expose ses petits à la lumière directe du soleil, à haute altitude. Ceux qui malgré cela conservent une bonne vue, sont jugés dignes d’exister. Mais si un petit, aveuglé, détourne la tête, alors il est abandonné. Mais un autre oiseau, la foulque, recueille le petit et s’en occupe. C’est un exemple de compassion. | |
TC0157 | TE017317 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 492, l. 4 – p. 492, l. 10 | Quand l’aigle devient vieux et aveugle, il cherche une source. À proximité, il s’élève vers le soleil jusqu’à ce que ses ailes prennent feu, puis plonge trois fois dans les eaux et en ressort régénéré, la vue plus perçante que dans sa jeunesse. | |
TC0157 | TE017177 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 364, l. 1 – p. 365, l. 5 | Léon fut abbé de Nonantola. Alors qu’il était encore clerc, de retour de Jérusalem, il commença sa carrière avec seulement un âne. Il s’en servait pour collecter les matériaux qui serviraient de papier toilettes aux moines. Il disait les psaumes en effectuant des tâches manuelles de ce type. Puis, il fut promu prêtre. Enfin, il devint abbé. Mais il était malheureux, et après deux ans, rendit son bâton de berger à Otto, qui commandait l’Empire. Il se fit ermite à Saint Boniface de Rome. Après la mort de Léon, un aveugle retrouva la vue sur sa tombe. |
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TC0158 | TE016855 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 381 | Les deux frères «Excellente action » et «Mauvaise action».– Le roi de Vârânasî a deux fils; l'un, qui est né sous d'heureux auspices, est appelé Chan-hing; le second dont la naissance a été entourée de mauvais présages est appelé Ngo-hing. Le roi d'un autre royaume promet sa fille en mariage à Chan-hing. Celui-ci va sur mer pour faire fortune. Ngo-hing l'accompagne et quand son frère aîné s'est procuré la perle qui fait se réaliser les désirs, il la lui dérobe après lui avoir crevé les yeux, et revient dans son pays où il est proclamé roi à la mort de son père. L'aveugle Chan-hing arrive à la cour du roi qui lui avait promis sa fille ; cette jeune fille, sans le reconnaître, déclare qu'elle ne veut que lui pour époux; Chan-hing recouvre la vue. |
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TC0158 | TE016470 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 43 | Chan(Çyama), qui nourrissait son père et sa mère aveugles, blessé par le roi de Kaçî.– Chan, qui nourrissait son père et sa mère aveugles, meurt de la blessure que lui fait involontairement le roi de Kâçi qui chassait le cerf. En expirant il charge son meurtrier d'annoncer la nouvelle à ses parents. Ils se lamentent si douloureusement que Çakra ému rend vie à Chan. | |
TC0158 | TE016667 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 220 | Les cinq cents aveugles trahis par leur guide.– Cinq cents aveugles en voyage sont trahis par leur guide qui les abandonne après leur avoir pris la pièce d'argent que chacun d'eux possède. Le Buddha vient à leur aide et leur rend la vue. | |
TC0158 | TE016513 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 86 | Le roi Adarçamukha, les aveugles et l'éléphant.– Le roi «Face de miroir» (Adarçamukha), pour démontrer aux hérétiques qu'ils ne peuvent pas connaître la vérité, invite des aveugles à palper un éléphant et montre que les idées qu'ils se font de l'animal sont fausses et contradictoires. | |
TC0158 | TE016757 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 307 | Celui qui, parce qu'il avait deux femmes, perdit ses deux yeux.– Un homme ayant épousé deux femmes, dès qu'il s'approchait de l'une, l'autre s'en irritait; il se coucha donc juste entre les deux; la pluie tomba par les fentes de son habitation sur chacun de ses yeux; n'osant se lever, il les perdit tous deux. | |
TC0158 | TE016783 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 332 | Celui qui avait prétendu faussement être aveugle.– Un travailleur, employé au service d'un roi, prétendit faussement être aveugle pour s'affranchir de certaines corvées. Un autre voulut l'imiter et fut censuré par un troisième. | |
TC0158 | TE016456 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 30 | Le prince aveugle Fa-houei (Kunâla).– Blessée d'avoir été repoussée par le prince héritier, une concubine du roi contrefait un ordre du souverain, signé de ses dents, en prenant l'empreinte de ses dents avec de la cire pendant son sommeil. Elle oblige le prince à s'arracher les yeux. Revenu aveugle dans son pays, le prince se fait reconnaître par son chant. La concubine et le conseiller qui l’a aidée sont suppliciés et enterrés vivants. |
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TC0158 | TE016871 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 397 | Le vieillard et ses douze brus.– Un vieillard aveugle est tourmenté par ses douze brus parce qu'il leur a reproché leur inconduite; il découvre le stratagème des marmites à double panse; il recouvre la vue, grâce à un bouillon de serpent qui était destiné à le faire périr. | |
TC0158 | TE016905 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [O] | Le roi de Kâçî aveuglé par le venin de deux serpents.– Le roi de Kâçî est aveuglé par le venin de deux serpents contenus dans une cassette que lui a envoyée le roi de Videha. Son ministre Sena lui rend la vue. | |
TC0158 | TE016722 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 272 | Celui qui abîma les yeux du rsi doué des cinq connaissances (abhijnas).– Un roi apprécie fort les services d'un rsi doué d'une vue surnaturelle; afin que le rsi ne s'en aille pas, un sot ministre lui arrache les yeux. |
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TC0158 | TE016877 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [B] | Le perroquet animé de piété filiale.– Un perroquet recueille des fleurs et des fruits pour ses parents aveugles. Le maître d'un champ le prend dans un filet, mais quand il apprend pour quelle raison touchante il a été volé, il remet en liberté son prisonnier. | |
TC0159 | TE017581 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Tout comme l’ours est aveuglé par une lampe, la personne cupide est aveuglée par son amour des choses terrestres. | |
TC0159 | TE017620 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | On lit que des philosophes s’arrachèrent les yeux pour ne pas être attirés par les beautés temporelles et ne pas être tentés dans leur contemplation. Le philosophe Démocrite a agi de la sorte. Certains disciples de Platon passaient leur vie dans les bosquets et les arcades d’un temple. Dans cette demeure restreinte, ils ne pensaient qu’aux vertus. Certains se seraient alors arraché les yeux pour pouvoir s’écarter de cette vision de sagesse que leurs yeux contemplaient. | |
TC0159 | TE017593 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Quand un chien guide d’aveugle voit un os dans la boue, il se jette dessus, trainant son maître avec lui dans la saleté. De la même manière, la gourmandise aveugle une personne et la jette dans la fange des péchés. Il en est ainsi depuis l’origine car c’est ainsi qu’Ève fut tentée. | |
TC0159 | TE017619 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Didyme, aveugle depuis l'enfance, avait appris par l'audition seule la grammaire, la logique, la rhétorique, l'arithmétique, la géométrie et les autres disciplines philosophiques. Il connaissait la Bible à la perfection et publia de nombreuses œuvres, notamment sur la Trinité, sur les œuvres d’Origène et sur son Traité sur les Principes. Lorsque saint Antoine le vit, il luit dit de ne pas être troublé par sa cécité mais plutôt de s’en réjouir, car ses yeux sensoriels ne pouvaient être dérangés par les puces et les mouches et qu’il possédait les yeux des anges avec lesquels Dieu pouvait être vu et sa lumière examinée. |
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TC0159 | TE017653 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Saint Bernard rappelle qu’une sentinelle aveugle, un professeur ignorant et un héraut muet sont des aberrations. Leur aveuglement est évident, ils trébuchent sur le chemin du bon comportement, ils devraient guider les autres mais les détournent du droit chemin et même s’ils possèdent des yeux, ils ne les utilisent pas. De la même manière, ils sont comparables à la queue des paons, qui est couverte d’yeux, mais avec lesquels le paon ne peut rien voir. Il arrive donc souvent que les prélats, et d’autres, soient éclairés par la connaissance mais ne goûtent jamais la douceur de Dieu. |
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TC0159 | TE017615 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Pierre le Borgne, abbé de Clairvaux, avait perdu un œil suite à une maladie. Il plaisantait en disant qu’il avait perdu un de ses ennemis et qu’il était plus inquiet de celui qui lui restait que de celui qu’il avait perdu. En effet, ceux qui sont saints considèrent diligemment que le mal surgit des yeux et ils se glorifient d’être privés d’un œil, voire des deux. | |
TC0159 | TE017614 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Des philosophes s’arrachèrent les yeux pour ne pas être séduits par des beautés extérieures. Ils brillèrent par leur zèle admirable envers ce qui est bon et honorable mais sans jamais savoir ce qui était juste car, comme le dit Aristote, s’il faut oublier les prémices du plaisir, c’est lorsque le plaisir finit dans la repentance qu’il faut s’en souvenir. |
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TC0159 | TE017616 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un saint homme avait perdu un œil. Il dit à un de ses amis qui pleurait pour cette perte : « Ne pleure pas, sur deux ennemis, je n’en ai perdu qu’un ». | |
TC0159 | TE017617 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Epiphane le Scolastique rapporte que l’empereur Julien l’Apostat, à Constantinople, sacrifiait aux idoles. Maris, évêque de Chalcédoine, vint à sa rencontre et l’accusa publiquement d’apostasie. Julien l’excusa car Maris était vieux et aveugle, et railla le fait que le Christ n’ait pu le guérir. L’évêque Maris remercia alors Dieu de sa cécité car ainsi il ne pouvait voir l’empereur dépourvu de toute piété. | |
TC0159 | TE017611 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une prostituée avait perdu un œil suite à une maladie. Raillée par un prêtre lui expliquant qu’elle était devenue borgne par châtiment de Dieu en raison de ses péchés, elle déclara préférer être fortunée avec un seul œil plutôt qu’avec un seul homme. | |
TC0161 | TE017735 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 23 | COMMENT MINAMOTO NO HIROMASA ASON EST ALLÉ CHEZ L'AVEUGLE D’ÔSAKA.– Minamoto no Hiromasa Ason, excelle à l’extrême, parmi ses multiples talents, en la voie musicale. Semimaru, un aveugle qui réside dans une cabane à la Barrière d’Ôsaka, ayant entendu, pendant des années, un prince pincer son luth, devient lui-même un très bon musicien. Hiromasa, très désireux d’entendre l’aveugle jouer, le convie à venir à la Capitale. Mais Semimaru lui répond avec quelques vers d’un poème sur l’accomplissement des choses. Hirosama ressent le désir très profond de rencontrer cet aveugle et se rend près de sa cabane chaque nuit pendant trois ans, espérant entendre l’aveugle jouer les deux airs très difficiles « La source qui s’écoule » et « Picorer contre l’arbre ». A la fin de ces trois ans, durant une très belle nuit, l’aveugle, ému par la touchante mélancolie des choses, chante et exprime son désir de partager son émotion avec quelqu’un. Hiromasa lui répond et se réjouit de le rencontrer enfin. Ils rentrent tous les deux dans la cabane, se parlent et l’aveugle enseigne oralement à Hiromasa la tradition des deux airs. C’est le début de la tradition des musiciens ambulants aveugles. | |
TC0163 | TE018112 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 48. | LE VÉNÉRABLE DE L’ERMITAGE CHINOIS ÉVEILLE SON CŒUR.– Kunisuké, fils d’un gouverneur est profondément épris d’une femme qu’il doit quitter quand son père est nommé dans la province du Tajima. Loin de son aimée, Kunisuké se lamente. Toutes ses lettres restent sans réponse, et les années passant, son inquiétude grandit. Il finit par retourner à la capitale et, il apprend que la femme, souffrante, a quitté les lieux. Kunisuké est désespéré et ses recherches demeurent vaines. Il part alors à l’aventure sur un cheval. Il se rend dans la partie ouest de la capitale, où il pense trouver une connaissance de la femme. Devant une maison, il aperçoit une jeune fille qui a été au service de celle qu’il recherche. Il entre dans la maison et trouve enfin celle qu’il aime tant. Celle-ci se coiffe et détourne son visage. Il l’entoure de ses bras, s’épanche sur toutes les souffrances qu’il a endurées. Mais elle ne répond mot et se met à sangloter. Alors qu’elle lui tourne toujours le dos, il la force à se retourner et s’aperçoit qu’elle a perdu ses deux yeux. La femme, questionnée, secouée de sanglots est incapable de répondre. C’est la servante qui raconte à Kunisuké que sa maîtresse, n’ayant aucune nouvelle, ne recevant aucune lettre, est tombée malade et a quitté le palais où elle servait. Elle est arrivée là où elle se trouve aujourd’hui et a fini par succomber, malgré les soins qu’elle lui prodiguait. Alors elle a déposé le corps de la femme dans une lande proche, mais vers midi, elle est revenue à la vie. Mais entre-temps les corbeaux l’ont défigurée. Depuis la femme désire rester cachée de tous. Alors Kunisuké se demandant quel péché peut entraîner une telle rétribution, décide de se retirer et monte sur le mont Hiéi, où il devient le disciple de Keiso qui lui transmet les liturgies secrètes du Shingon. |
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TC0163 | TE018162 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 93. | A) L’ERMITE AVEUGLE. B) LE PERROQUET QUI PRIE .– A) Un ascète rencontre au pied d’une montagne un moine aveugle qui se rend à Kamakura. Ce dernier dit à l’ascète qu’il n’espère rien, juste trouver pour au moins un jour un moyen de subsistance, au milieu des tourments et des peines qui jalonnent sa route. Tout en le plaignant l’ascète se remémore la parole d’un sage à propos de la marche vers le paradis : « Qu’un homme dépourvu de sagesse aille y renaître, il en est comme d’un aveugle qui va sur un chemin ; mais celui qui connaît le sens profond des saints enseignements est comme un pèlerin qui a la vue claire ». L’ascète demande à l’aveugle s’il n'a pas peur d’échouer, mais celui-ci répond que beaucoup, qui ont tous les moyens à leur disposition, faute de volonté ne sont jamais allés voir ne serait ce que le pays d’Omi ; mais lui, avec ce corps défaillant, une fois sa décision prise, il peut cheminer. B) En Chine un moine récite du matin au soir l’invocation au Bouddha. Un perroquet qui vit près de chez lui imite le moine et répète constamment « Amida le Bouddha ». Quand le perroquet meurt les moines l’enterrent. Par la suite un lotus pousse sur sa tombe et quand on creuse le sol on découvre que le lotus a pour racine la langue du perroquet. C’est sans doute en raison de la générosité du vœu compatissant que, malgré son absence de foi, l’invocation que prononçait le perroquet ne reste pas sans effets bénéfiques. |
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TC0165 | TE018352 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 99, pp. 184-186 | Dans le diocèse de Roskilde, au Danemark, vivait il y a quatre ans, Marguerite, une femme d'une grande simplicité, innocente et mariée à un homme impie et cruel qui se comporte avec elle comme un tyran. La sœur de son mari l'envie et décide avec son frère d'étouffer la femme puis de la pendre pour faire croire à un suicide. Appelée par les voisins, la femme est traînée comme un chien mort, et enterrée près de la mer, à côté de la tombe de deux voleurs. Deux ans plus tard, un aveugle s'arrête pour se laver le visage près de ces tombes. Sa vue est rétablie, ce qu'il annonce dans le village voisin. Tout le monde se précipite, et tous ceux qui avaient un mal quelconque en sont guéris. Désireux de comprendre l'origine de cette bénédiction, les deux voleurs sont d'abord déterrés, retrouvés dans un état de pourriture avancée et nauséabonds. Puis Marguerite est déterrée à son tour, son cadavre en si bon état qu'elle semble encore vivante, dégageant un parfum très doux. Ensuite, son mari est attrapé, interrogé et torturé jusqu'à ce qu'il avoue son crime. L'évêque fait emmener lr corps de Marguerite à l'église, où convergent encore des gens de tous types et où les miracles abondent. |
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TC0165 | TE018286 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44c, pp. 89-90 | Le juge Gonario de Lacon, au retour de son pèlerinage à Saint-Martin de Tours, s'arrête à Clairvaux, où Saint-Bernard tente en vain de le persuader de rester, rendant même la vue à un aveugle. Gonario part, mais Bernard prophétise qu'il reviendra à Clairvaux. Peu après la mort du saint, encore dans la quarantaine et au sommet de sa vigueur, Gonario laisse, en échange du royaume céleste, son pouvoir et ses possessions terrestres à ses fils pour entrer humblement à Clairvaux. Gonario est toujours en vie vingt-cinq ans plus tard, quand Herbert raconte son histoire. |
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TC0166 | TE018194 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 11, 1-4 | Un homme vénérable, nommé Spes ayant fait construire des monastères à Cample est affligé de cécité pendant quarante ans. Dieu, qui le flagelle par amour, lui donne en échange de ce fléau la patience et la lumière intérieure. Une fois les quarante années écoulées, Dieu lui rend la vue mais lui annonce sa mort prochaine. Pendant quinze jours, sur l'ordre de Dieu, il prêche dans les monastères. Lorsqu'il revient, il convoque ses frères et, pendant qu'ils chantent des psaumes, le vénérable Spes meurt. Une colombe s'échappe de sa bouche et s'envole vers le ciel. |
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