ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: mari | husband | Ehemann | marido | marito
125 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0002 | TE001761 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 9 | Le diable veut apporter la discorde dans un couple. Il se confie à une petite vieille qui lui vient en aide. Elle dit au mari que sa femme et son amant veulent le tuer. Elle dit à la femme que son mari et sa maîtresse veulent la tuer. L’unique solution pour la femme est un philtre avec des poils de la barbe du mari. La nuit quand le mari, feignant de dormir, voit sa femme prendre un couteau et l’approcher de sa gorge, il la bat. La vieille se réjouit de son stratagème. Elle veut être payée par le diable. Mais celui-ci lui tend le denier au bout d’un long bâton, car il craint la ruse de la vieille. Moralité : une mauvaise femme est pire que le diable. | |
TC0002 | TE001760 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 8 | Un jeune homme veut avoir deux femmes. Son père l’en dissuade. Il en épouse une qui lui rend la vie impossible. Un jour on capture un loup. Comment le tuer de façon atroce ? Lui donner femme, propose le mari. Le loup préfère mourir. | |
TC0002 | TE001759 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 7 | Un mari s’aperçoit dans le noir de la présence d’un homme dans le lit et qui est est train de pénétrer sa femme... Il demande à sa femme de chercher une lampe. Elle affirme être malade. L’homme va chercher la lampe. La femme remplace l’amant par un veau. Quand il revient il la trouve avec un veau. La femme l’insulte, appelle ses parents et se déclare offensée. Le mari s’excuse. | |
TC0002 | TE001758 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 6 | Un jeune désire se marier, mais ne veut pas être trompé. Il s’adresse à un sage. Il lui conseille de construire une tour avec une seule porte et une seule fenêtre. La femme rend ivre son mari pour lui échapper. Ce qui réussit un certain temps. Une nuit il reste sobre. Il s’enferme dans la maison alors que la femme est dehors. La femme menace de se tuer et lance dans le puits une grosse pierre. Le mari se précipite à son aide. La situation s’inverse. La femme accuse son mari d’adultère. Elle passe pour un modèle de vertu. | |
TC0002 | TE001757 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 5 | Un homme se rend à Rome en pèlerinage. Sa femme reste seule. Un homme en est amoureux, se heurte au refus de la femme et tombe malade. Une vieille femme le conseille. Il doit faire jeûner une chienne et la faire pleurer avec un oignon. La vieille explique à la femme que la chienne est sa fille, belle mais trop chaste, qui a refusé l’amour d’un jeune homme. Vénus a prié Jupiter de la transformer en chienne pour la punir. La femme cède à son amoureux. |
|
TC0002 | TE001756 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 4 | Un mari, partant en voyage, confie sa femme à sa belle-mère. La femme dépérit. Sa mère comprend pourquoi et fait venir un jeune homme dont sa fille est amoureuse. La mari arrive. La mère explique qu’elle a accueilli quelqu’un qui était pourchassé. Il tient d’ailleurs une épée à la main (que la mère lui a demandé de tenir). Le mari félicite la mère et invite l’amant. | |
TC0002 | TE001755 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 3 | Un homme qui travaille dans ses vignes est blessé à un oeil par un rameau de vigne. Il rentre à la maison plus tôt que prévu. La femme cache l’amant et baise l’oeil valide de son mari qui ne voit ainsi pas l’amant. | |
TC0002 | TE001754 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 2 | Une nuit, une femme, prend l’excuse de se lever du fait de la maladie de la vessie; elle prend un torchon mouillé et un vase de nuit. Elle rejoint son amant. Durant l’acte, elle serre le torchon pour que le mari puisse entendre l’eau couler. Elle laisse l’amant, retourne se coucher et dit être guérie. Le mari s’en réjouit. | |
TC0002 | TE001753 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 1 | Un aveugle a une femme qu’il surveille pour éviter d’être trompé. Un jour la femme obtient de pouvoir monter sur un poirier où se trouve déjà son amant. L’aveugle se lamente. Dieu lui rend la vue. Il constate l’adultère. Mais la femme lui dit qu’en rêve quelqu’un lui a demandé d’avoir un rapport sexuel sur la cime d’un arbre pour guérir son mari. Le mari lui en est reconnaissant. | |
TC0001 | TE001419 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 55 | A Cambrai, un mari se livre à des accouplements illicites sur son épouse. Frappé par la vengeance divine - ses viscères se vident -, il demande qu’on lui coupe les mains, instruments de son péché, devenues brûlantes. Il meurt peu de temps après. | |
TC0007 | TE002614 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 14 | A Bar-sur-Aube des jeunes gens parient sur l’obéissance de leur femme. Chaque époux demande à sa femme un petit objet (aiguille, paire de ciseaux, clé). Elle doit le donner sans mot dire. | |
TC0007 | TE002616 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 16 | A Rome, un jeune enfant, Papire, assiste à une séance du sénat (son père est sénateur). Il doit garder le secret. Sa mère le contraint à dévoiler ce qui s’est dit. Il finit par dire que le sénat a débattu de savoir si le mari devait avoir femmes ou la femme deux maris. Les femmes romaines se révoltent. Les sénateurs ne comprennent pas pourquoi. Papire révèle ce qu’il en est. Il devient sénateur. |
|
TC0007 | TE002613 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 13 | A Melun, le seigneur d’Andresel parie sur l’obéissance de la femme de son écuyer. Elle accepte sans broncher de sauter trois fois au dessus d’un bâton. L’épouse du seigneur refuse. | |
TC0007 | TE002612 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 12 | Des abbés et des hommes mariés parient sur l’obéissance des moines et des femmes. Les premiers doivent accepter d’avoir des verges à leur chevet (ce qui signifie devoir être fouettés). Les épouses doivent tolérer d’avoir un balai derrière la porte de leur chambre. Les moines sont obéissants, pas les femmes qui refusent de passer pour des sorcières. | |
TC0007 | TE002610 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 10 | Une bourgeoise, pour libérer son époux, se livre sexuellement, sur la demande de ce dernier, à ceux qui le tiennent prisonnier. Elle n'a commis aucune faute, puisqu’ayant obéi à son mari. | |
TC0007 | TE002611 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 11 | Des hommes mariés font un pari sur l’obéissance de leur épouse. Elles doivent compter jusqu’à quatre, dans l’ordre et sans faute, sans résistance. Ceux qui ont épousé des femmes obéissantes gagnent. | |
TC0007 | TE002622 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 22 | A Paris, une femme, Jeanne la Quentine, femme de Thomas Quentin, apprend que ce dernier la trompe avec une jeune fille pauvre. Elle fournit tout le nécessaire à la maîtresse pour qu’elle puisse bien traiter son mari. Thomas est étonné. Sa maîtresse lui dit la vérité. Thomas va à la messe, se confesse et reste fidèle. | |
TC0007 | TE002619 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 19 | Une femme part à Avignon suivre son jeune amant. Celui-ci l’abandonne. Elle se prostitue. Son mari lui pardonne et la fait revenir, déguisée en pèlerin de Saint-Jacques. L’honneur de sa femme est ainsi sauvegardé. |
|
TC0007 | TE002618 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 18 | A Venise, une femme révèle sur son lit de mort qu’un de ses enfants n'est pas de son mari. Celui-ci, par amour et pour éviter la honte, lui pardonne, et refuse de savoir qui est cet enfant. |
|
TC0011 | TE003061 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 111b (4) | Melanchia perd son mari et ses deux fils. Elle remercie le Christ de l’avoir libérée de ses entraves. | |
TC0020 | TE003647 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 122 | Un homme est persuadé par sa femme de ne pas assister à un sermon de Jacques de Vitry prêchant la croisade. Cependant, par curiosité, il passe la tête par la fenêtre et entend le prêche: des indulgences sont promises à ceux qui prendront la croix. Il saute alors par la fenêtre afin d’échapper à la vigilance de sa femme, et prend la croix. |
|
TC0020 | TE003754 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 229 | Certains hommes sont incapables de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles avec leur femme pendant la grossesse, ce qui provoque la mort in utero de l’enfant et le prive du baptême. L’auteur s’exclame : " Maudite soit cette libido qui enlève à Dieu l’âme d’un de ces enfants" et ajoute encore que les relations sexuelles doivent être conformes aux prescriptions de temps, de lieux et de manières. |
|
TC0020 | TE003547 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 22 | Par haine de son épouse, un mari se châtre, mais alors qu’il se mutile pour la punir, il ne fait du mal qu’à lui-même. |
|
TC0020 | TE003632 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 107 | Une femme fait coudre un suaire pour son mari mourant. Se disputant sur la taille du suaire, l’épouse et la servante sont interrompues par le mari qui leur demande de le faire un peu court afin qu’il ne le salisse pas dans la boue (" pour ne le croter" ). | |
TC0020 | TE003746 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 221 | Un mari pouilleux, exaspéré par les reproches continuels de son épouse, lui plonge la tête sous l’eau pour la faire taire. Mais elle continue avec ses doigts de faire le geste de tuer les poux. | |
TC0027 | TE004883 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 136, chapitre 12 | La femme craignant de concevoir. Razi a entendu une femme intelligente dire qu’elle avait vu un jour une femme à ce point dévorée de douleur par la perte d’un enfant qu’elle se gardait d’approcher de son mari par peur de concevoir un enfant pour lequel elle s’affligerait autant qu’elle le faisait. | |
TC0029 | TE005224 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : T. Le dit des annelés, p. 188-216 | Préambule (v. 1-20). ~ L’exemple du roi Antiochus (v. 21-62). L’exemple du paysan qui avait promis une vache et un veau à saint Michel (v. 63-84). ~ Une dame du Boulonnais part en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle avec son mari (v. 85-108). Celui ci la surprend un soir dans une auberge au moment où elle se met au lit avec un chevalier qu’ils avaient rencontré en route et qui lui avait fait la cour (v. 109-211). Dans son égarement, elle va jusqu’à renier son mari, qui doit prouver sa qualité dans un combat judiciaire. Finalement la femme se repent, mais son époux ne veut pas lui pardonner (v. 212-360). Revenu dans son pays, le chevalier trompé convoque les parents de la femme et leur raconte l’aventure sans nommer les personnages. Tous sont d’avis que la coupable mérite d’être brûlée (v. 361-457). Le mari se contente pourtant d’exposer l’épouse infidèle, au large de Wissant, dans un bateau sans agrès, après avoir jeté son anneau d’or dans la mer et enfoncé dix anneaux de fer (les "annelés") dans ses doigts (v. 456-83). La femme est emmenée par le courant jusqu’à une île déserte; elle est recueillie par un riche et généreux seigneur qui aborde par hasard en ce lieu. Elle repousse une offre de mariage (v. 484-610). Le seigneur l’établit avec douze béguines sur le chemin de Saint Jacques (v. 611-38). Un jour, le mari retrouve, l’anneau d’or de sa femme dans un poisson préparé pour' sa table. Troublé par ce signe de Dieu, il part en pèlerinage à Compostelle dans l’espoir d’obtenir du saint des renseignements sur le sort de son épouse (v. 639-70). Ils se rencontrent, et les anneaux de fer, qui lui avaient causé de violentes souffrances, tombent d’eux mêmes au moment où le mari lui pardonne (v. 671-771). ~ Conclusion (v. 772-80). |
|
TC0029 | TE005225 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : U. Le dit du buef, p.217-245 | Préambule sur l’importance de la confession (v. 1-40). Un prudhomme meurt en laissant sa femme et un fils qui lui ressemble beaucoup. Bien qu’il grandisse, la mère continue à faire coucher son fils dans son lit et finalement devient enceinte (v. 41-72). Le fils décide de se confesser et de faire pénitence; mais le curé refuse de l’absoudre et le renvoie au pape (v. 73-100). Il part pour Rome où le Saint Père le garde auprès de lui afin qu’il ne soit pas tenté de nouveau par le diable (v. 101-82). La mère accouche d’une fille, qui reçoit au baptême le nom de Philippe, et se confesse au curé qui lui conseille de se rendre à Rome, mais elle s’y refuse (v. 183-274). A l’âge de dix ans, Philippe découvre la vérité sur son origine; la mère et la fille partent pour Rome (v. 275-380). Le pape enjoint à tous les trois comme pénitence de vivre pendant sept ans cousus dans des peaux de boeuf et séparés les uns des autres (v. 381-524). Description de la vie qu’ils mènent (v. 525-44). Au bout de sept ans, ils arrivent tous à une grange où ils meurent en même temps en odeur de sainteté (v. 545-677). Bien des miracles se produisent à cet endroit, et le pape y fait élever une église en leur honneur (v. 678-788). ~ Conclusion (v. 789-93). Prière (v. 794-96). |
|
TC0029 | TE005227 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : W. La vie saint Sauveur l’Ermite, p. 254-267 | Préambule (v. 1-10). ~ Un bourgeois et sa femme, riches et charitables, sont sans postérité (v. 11-24). La nuit d’un jeudi Saint, le mari veut jouir de son épouse malgré la solennité du moment et malgré la résistance énergique de la femme. Enfin elle cède, mais voue, par dépit, au diable l’enfant qui naîtra. Le diable accepte l’offre et fait signer à la mère un contrat en bonne et due forme (v. 25- 52). Après la naissance de l’enfant, le diable fait échouer une tentative de le baptiser (v. 53-88). L’enfant fait de brillantes études et se signale par sa beauté et par sa piété. La mère, pleine de repentir, pleure sans cesse (v. 89-108). Dans sa 27e année, l’enfant apprend d’un de ses camarades de jeu qu’il n'a jamais été baptisé parce que sa mère l’a voué au diable (v. 109- 24). Il demande une explication à la mère et, ayant appris la vérité, il part sur le champ trouver un moyen d’être sauvé (125-68). S’avançant, sans plan arrêté, à travers une grande forêt, il trouve la cabane d’un ermite qui lui fait bon accueil et qui conjure le diable qui n'a pas cessé de le suivre. L’enfant expose son cas à l’ermite en lui demandant son aide. Il est envoyé à un homme plus saint encore qui habite tout près (v. 168-211). Le second ermite, nommé Ferré, le renvoie à un troisième (v. 212- 32). Celui ci, qui s’appelle Grégoire, l’adresse au Christ même, qui vient tous les jours avec sa mère célébrer la messe dans une petite chapelle située sur une montagne d’un accès très difficile (v. 233-67). Toujours suivi du diable, le jeune homme y arrive après beaucoup de difficultés, et expose son cas à la Vierge l’implorant d’intervenir. Ayant obtenu l’autorisation de Jésus son fils, elle interpelle le diable et rejette catégoriquement sa revendication, sous prétexte que la lettre n’a pas été signée par le père (v. 268-312). Le Christ en personne administre le baptême au jeune homme et lui donne le nom de Sauveur. La Vierge est marraine (v. 313-22). Sauveur devient ermite pour servir Dieu et Notre Dame, et gagne à sa mort le paradis (v. 323- 27). ~ Prière (v. 128). |
|
TC0034 | TE006448 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 211 | La femme de Mithridate se coupe les cheveux et se déguise en homme pour suivre en prison son mari vaincu par Pompée. |
|
TC0034 | TE006438 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Pour pouvoir suivre son mari en Sicile où il est exilé, Sulpicia se déguise et échappe aux gardes qui la surveillent pour ne pas qu’elle le fasse. | |
TC0034 | TE006439 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Apprenant que son mari est en danger de mort, une femme s’introduit dans la pièce où il est enfermé et le fait fuir par une bouche d’égout. Il est le seul survivant du groupe. | |
TC0034 | TE006437 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 208 | Une cigogne qui trompe son mâle se lave avant de regagner le nid. Un homme s’en aperçoit et l 'empêche de faire ses ablutions. Elle est tuée par son mari qui s’en aperçoit à l’odeur. Une autre cigogne qui pond des oeufs de corbeau subit le même sort pour la même raison. | |
TC0034 | TE006446 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 211 | Julie, fille de Jules César, s’évanouit en apprenant la mort de son mari, Pompée, et fait une fausse couche. Elle jure de ne pas prendre d’autre mari. | |
TC0034 | TE006447 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 211 | Porcia, fille de Caton, qui ne peut corriger son mari, Brutus, de la luxure, décide de se tuer. Le sachant, ses serviteurs la surveillent, elle réussit cependant à se donner à la mort en avalant du charbon incandescent. | |
TC0034 | TE006445 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 210 | Marcus Plautius se jette sur son épée au milieu de l’enterrement de sa femme pour mourir avec elle. | |
TC0034 | TE006444 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 210 | Gracchus se laisse mordre à mort par un serpent quand les devins lui disent que seule sa mort peut empêcher celle de sa femme, Cornelia. | |
TC0034 | TE006440 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Emilia, femme de Scipion l’Africain sait qu’il aime une servante, elle ne dit rien et le protège pour ne pas que l’empereur le sache. A la mort de son mari, elle affranchit l’esclave et la marie à son fils. |
|
TC0034 | TE006441 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Les Spartiates retiennent les Grecs prisonniers avant de les tuer. Les femmes de ceux-ci sauvent leur mari en allant les voir et changeant de vêtements avec eux. Ces derniers parviennent ainsi à s’enfuir. | |
TC0034 | TE006443 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 210 | Les femmes teutonnes demandent à Marius qui a pris leur mari de les prendre prisonnières également. Il refuse, elles se tuent pour rester fidèles. | |
TC0034 | TE006442 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | En Inde, bien que païennes, les femmes se disputent pour savoir laquelle a le droit de se faire brûler avec son mari mort. Cet honneur revient à celle qu’il a le plus aimée. | |
TC0035 | TE006470 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 1 | Une pauvre femme allumait une chandelle tous les samedis en l’honneur de la Vierge Marie. Son mari étant en grand danger de se noyer, la Vierge le sauva en lui tendant un cierge. |
|
TC0035 | TE006500 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 19 | En présence du pape Eugène, un homme et sa femme se disputent. Le pape se met à genoux devant l’homme afin de restaurer leur entente. | |
TC0123 | TE006979 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 46 | Un femme adultère tua son mari et incendia sa maison pour dissimuler son crime. Puis, feignant d’être sur le point de mourir de douleur, elle demanda le viatique. Mais ne pouvant l’avaler, elle se trahit, avoua son meurtre et subit le supplice. |
|
TC0131 | TE007748 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 097, 1-20 | LE FILS DE ROI QUI EPOUSA UNE DAME VEUVE. 1/ Il était une dame veuve que ses ennemis voulaient dépouiller de son fief. 2/ Le fils du roi, ému de pitié, l’épousa et entreprit de défendre son fief. 3/ Il eut tant à faire qu’il mourut au combat, non sans avoir reconquis ce qu’on lui avait pris et remporté une victoire décisive. 4/ Son écu portait d’argent billeté d’azur à cinq rosettes de gueules. 5/ Quand la noble dame sut que son cher seigneur et époux était mort pour défendre son droit, 6/ elle prit l’écu de son mari et le suspendit avec toutes ses armes devant son lit. 7/ Et chaque fois qu’elle les voyait, elle pensait à la noble conduite de son mari 8/ qui avait trouvé la mort en lui défendant son fief. 9/ Cela la faisait pleurer et elle recommandait à ses enfants de graver dans leur coeur les armes de leur cher père qui avait trouvé la mort en défendant leur héritage. 10/ Cette noble dame veuve, c'est notre mère sainte Eglise qui était au pouvoir des païens 11/ quand le fils du roi du ciel, Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme vint du sein de son Père sur la terre 12/ et pour rendre à sainte Eglise sa noblesse et sa condition libre il voulut l’épouser 13/ quand il reçut le baptême de saint Jean-Baptiste dans le Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours; 14/ et ensuite, pour restaurer les droits de sainte Eglise, il fut cruellement mis à mort dans sa Passion et lui vainquit tous ses ennemis. 15/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise nous prie, nous ses enfants, de graver cet écu en nos coeurs 16/ et nous garantit que si nous l’y gravons nous vaincrons tous nos ennemis, nous serons victorieux dans tous nos combats. 17/ On y trouve en effet tous les outils qui servirent au crucifiement de Jésus-Christ. 18/ Nous devons nous souvenir de l’écu billeté d’azur aux cinq rosettes de gueules. 19/ Car ce sont les méchants coups qu’on lui donna dont certains lui ont laissé des marques et des bleus. 20/ Et les cinq rosettes sont les cinq cruelles plaies qui doivent être définitivement gravées dans le coeur des vrais fidèles. |
|
TC0134 | TE013057 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 249b | Sainte Mélanie perd à la fois son mari et deux fils. Elle dit : " Seigneur, je suis d’autant plus prête à te servir, que tu m’a libérée de tels fardeaux." | |
TC0134 | TE014014 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 63b | Hur, beau-frère de Moïse, est suffoqué par les crachats de juifs. | |
TC0134 | TE012897 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 34b | Le vieux Duellius, à qui l’on reproche d’avoir une haleine puante, demande à sa femme pourquoi elle ne le lui a jamais dit. Elle répond qu’elle a toujours pensé que les hommes avait une telle haleine. | |
TC0137 | TE012512 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 50 | Le vin, le signe de croix et la pendaison. Deux époux de Padoue pris par la mélancolie voulaient se donner la mort sans se l’avouer l’un à l’autre. Quand ils découvrent qu’ils souffrent pour le même motif, ils décident de se pendre. La femme avant de se suicider dit au mari de boire quatre coupes de vin des deux tonneaux qu’ils possédaient. Avant de boire il fait le signe de croix sur le vin et immédiatement la tentation s’arrête et ainsi que leur état mélancolique. |
|
TC0137 | TE012506 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 44 | Maître Jourdain et le mauvais vin transformé en bon vin. Maître Jourdain de Saxe et ses confrères sont reçus par une dame tant dévouée qu’elle leur sert du bon vin. Le mari venu, elle apporte à la table du mauvais vin, mais celui-ci par miracle se transforme en un vin meilleur. |
|
TC0137 | TE012528 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 66 | Le coq, ou de celui qui veut vivre en paix. Deux coqs avertissent un homme que sa femme le trahit et il les tue; un troisième coq suggère au mari de faire semblant de ne pas voir s’il veut vivre en paix. | |
TC0137 | TE012734 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 249 | L’homme qui confia sa femme aux lépreux. Un mari après s’être rendu compte que sa femme l’avait trompé et trahi une seconde fois confie sa femme aux lépreux. | |
TC0137 | TE012618 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 133 | Lequel des trois fils doit avoir l’héritage. Une femme confesse à son mari que seulement un des trois fils est le sien. A sa mort, l’homme laisse tous ses biens à son unique vrai fils, mais pour établir quel est le fils légitime, le juge ordonne aux trois fils de toucher le cadavre de leur père avec une flèche le plus près possible du coeur; seul le fils légitime refuse de le faire. | |
TC0137 | TE012544 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 82 | Les deniers prêtés au Christ et récupérés dans un poisson. Un usurier veut prêter des deniers à intérêt. Sa femme lui conseille de les prêter au Christ, en les donnant au premier pauvre qui les demande en son nom. Alors que le mari a besoin d’argent, il va à l’église demander son intérêt et trouve sur terre un de ses deniers avec lequel il achète un poisson à l’intérieur duquel est trouvée une pierre précieuse. | |
TC0137 | TE012633 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 148 | L’adultère et le fer ardent. Après s’être confessée de son pêché, une femme adultère est mise à l’épreuve de l’ordalie par son mari sans qu’il ne lui arrive rien. Sure d’elle, elle commet à nouveau le pêché d’adultère, mais cette fois sans plus se confésser. Un jour qu’elle ramasse le fer, maintenant froid, utilisé pour l’ordalie elle se brûle la main. |
|
TC0137 | TE012554 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 92 | Les champignons vénéneux qui furent mangés par Bartholomé de Varignana de l’épiscopat de Bologne. Le médecin Bartholomé de Varignana près de Bologne mangea des champignons vénéneux et les médecins le déclarèrent perdu. Toutefois sa femme demanda à Bartholomé ce qu’elle devait faire pour le guérir; sur ses indications elle prépara un remède à base d’excrément de coq, de thériaque et d’eau chaude et guérit ainsi son mari. | |
TC0138 | TE019787 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 645 | Repentir d'une femme adultère obtenu par la prière de l'épouse trompée. | |
TC0138 | TE019592 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 467 | Une épousé détourne son mari de la tempérance imposée en pénitence. | |
TC0138 | TE019757 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Une jeune femme est envoyée à l’école des lièvres silencieux. | |
TC0138 | TE019756 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 613 | Ruse d'une prétendue sorcière pour rendre silencieuse une jeune femme. | |
TC0138 | TE019243 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 188 | Vie exemplaire d'un couple de bergers révélée à des ermites. | |
TC0138 | TE019278 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 223 | La femme reçoit le Christ sous les traits d'un lépreux. | |
TC0138 | TE019885 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 742 | Le mari qui veut acheter une obole de sens pour sa femme. | |
TC0138 | TE019462 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 386 | Le signe de croix chasse la tentation de suicide. |
|
TC0138 | TE019886 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 743 | Une épouse exemplaire convertit son voleur de mari. | |
TC0138 | TE019161 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 105 | Une femme avare ne reçoit aucun suffrage de son mari. | |
TC0138 | TE019982 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 841 | Délivrance miraculeuse d'un reclus après sept ans de pénitence. |
|
TC0140 | TE013446 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIV, 1. | Une femme reçoit comme cadeau un panier de cerises de la part d’un paysan et, pour pouvoir les manger avec gourmandise, se retire dans une chambre, ne se rendant pas compte qu’elle est observée par l’homme. Le mari rentré, elle fait semblant de n'avoir pas mangé les cerises. | |
TC0140 | TE013727 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXI, 4. | Deux conjoints de Brescia de commun accord décident d’entrer au couvent. | |
TC0140 | TE013732 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXII, 3. | Une femme à la confession raconta les méfaits de son mari à son égard; à la fin, le confesseur absout le mari, mais pas la femme parce qu’elle n'avait pas parlé de ses péchés. | |
TC0140 | TE013726 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXI, 3. | Deux conjoints de Pavie décidèrent de commun accord d’entrer au couvent. | |
TC0140 | TE013681 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XVII, 4. | Alors que son mari étant parti de la cité pour longtemps, une femme, désireuse d’avoir des fils, achète un enfant; elle écrit une lettre à son mari, lui disant qu’elle était enceinte et le mari la croit. | |
TC0140 | TE013392 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), IV, 1. | Le mari ne se préoccupe pas de la maladie de sa femme, mais il prend soin de l’esclave infirme. | |
TC0140 | TE013806 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 2. | Une femme reçoit comme cadeau un panier de cerises de la part d’un paysan et, pour pouvoir les manger voracement, se retire dans une chambre, ne se rendant pas compte qu’elle est observée par l’homme. Le mari rentré, elle fait semblant de n'avoir pas mangé les cerises. | |
TC0140 | TE013742 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXV, 2. | Un jaloux se rend chez une sorcière qui lui dit que sa femme le trompait avec un prêtre. Il tua sa femme et, retourné auprès de la sorcière, celle-ci lui dit que sa femme continuait à le tromper. L’homme alors se rendit compte qu’il avait tué sa femme innocente; il fut tué à son tour par les parents de cette dernière. |
|
TC0140 | TE013804 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XIX, 4. | Dans une cité il était d’usage de mettre toutes les femmes en file nu-pieds au long d’un mur pour pouvoir apprécier leur vraie stature. Une fille exceptionnellement grande, choisie par cette méthode, refuse le prétendant petit et maigrichon. | |
TC0140 | TE013390 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), II, 2. | Une femme dit à son mari qu’elle ne veut plus rester pour habiter avec lui parce que le confesseur le lui a conseillé comme unique moyen pour sauver son âme. Le mari se rend alors auprès du confesseur de sa femme pour protester. | |
TC0140 | TE013613 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), LVI, 1. | Les cinq vierges sages et les cinq vierges folles attendirent toute la nuit l’arrivée de l’époux; quand celui-ci arriva, les cinq vierges folles se rendirent compte qu’elles n'avaient plus d’huile pour les lampes et furent obligées d’aller en chercher. Seules les cinq vierges sages entrèrent dans la maison avec l’époux. | |
TC0142 | TE019026 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 37 | À Strasbourg, un mari qui venait de mourir, revint à la vie pour restituer avec sa femme les richesses qu'ils avaient mal acquises. | |
TC0142 | TE019085 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 27 | Une femme apparut après sa mort à une recluse et lui dit qu'elle était dans les peines du purgatoire : elle avait notamment eu recours à des pratiques magiques pour conserver l'amour de son mari. Comme ses intentions avaient été assez pieuses, il était possible de l'aider avec des prières et des messes. |
|
TC0142 | TE018549 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 11 | L’abbé de Heisterbach, célébra un jour la messe à Salvatorberg près d'Aix-la-Chapelle. Après la messe, on lui amena une femme possédée. L’abbé essaya de chasser le démon mais celui-ci refusa de sortir. Dieu, lui-dit-il, ne le voulait encore pas. Comme on le découvrit plus tard, le mari de la femme lui avait dit d'aller au diable et le démon était entré dans son corps par l'oreille. | |
TC0142 | TE018747 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 72 | Dans le diocèse d'Utrecht, un serpent entra dans la bouche d'une femme quand elle dormait. Le mari qui vit juste la queue du serpent ne parvint malheureusement pas à l'attraper. Comme la femme était enceinte, il décida de ne rien lui dire pour ne pas la rendre nerveuse, et lui donnait souvent du lait et des sucreries pour calmer l'animal. A l’heure de l’accouchement, le serpent sortit et le mari, qui l’attendait avec une épée, réussit à le tuer. | |
TC0142 | TE018619 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 11 | A Cologne, une femme maltraitée par son mari lui vola une somme d'argent assez importante. Quand le mari l'en accusa, elle jeta l'argent dans la fosse d'aisance pour écarter les soupçons. Désolée, elle confessa tout à Ensfried, doyen de la collégiale Saint-André de Cologne. Il lui proposa d'en parler avec le mari, mais la femme ne l'osait pas, par peur d’être encore plus battue. Le doyen lui dit : « Si je pouvais récupérer de l'argent, voudrais-tu le donner aux pauvres ? » La femme consentit. Ensfried approcha alors le mari et lui demanda la permission de purger la fosse et de récupérer ce qu'il y trouverait. Le citoyen qui connaissait bien la sainteté d'Ensfried pensa que celui-ci avait eu une révélation quelconque, et donna son accord. Ensfrid fit purger la fosse, trouva de l'argent et le distribua en aumônes en quelques jours. |
|
TC0142 | TE018495 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 76 | Une noble dame qui blâmait la désobéissance d’Ève, entra, pieds nus, dans une flaque sale juste après avoir pris son bain, car son mari lui avait interdit de le faire. | |
TC0152 | TE015099 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : V | Une noble dame, qui a grande pitié des pauvres, en prend soin contre la volonté de son mari. Un jour, elle rencontre un pauvre très malade. Prise de pitié, elle le conduit chez elle car son mari est absent. Le pauvre lui demande de prendre un bain puis de se coucher dans un lit bien moelleux. La dame le couche dans son propre lit. Le mari rentre alors et voit quelqu’un couché dans son lit. Croyant qu’il s’agit de l’amant de sa femme, il veut le tuer. Mais en levant les yeux, il voit le Christ nu crucifié. Celui-ci lui demande pourquoi l’homme lui porte tant de haine et pourquoi il souhaite lui faire du mal alors qu’il a tant souffert pour lui. L’homme, effrayé, tombe à terre et lorsqu’il relève les yeux ne trouve personne dans le lit. Il se convertit immédiatement et devient doux et débonnaire. |
|
TC0152 | TE015105 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : Example, XI | Une noble dame, qui prend soin des lépreux, est mariée à un riche seigneur qui ne les aime pas. Un jour, où il est absent, un lépreux vient frapper à la porte et la dame lui demande s’il veut boire ou manger. Le lépreux lui répond qu’il souhaite se reposer dans sa chambre. Il lui prie de le porter car il a grand besoin de se reposer avant de manger. La dame lui répond alors qu’il connaît bien l’aversion que son mari porte envers les lépreux et qu’il y a de grande chance qu’il les tue s’il le trouve dans son lit. Le lépreux se met à pleurer. Ayant grande pitié, la dame le porte et le couche sur son lit. Elle lui met un oreiller sous la tête et le couvre de beaux vêtements. Peu de temps après, son mari rentre tout las de la chasse et veut se coucher dans son lit. La dame, de peur de sa réaction, ne veut lui ouvrir la porte de leur chambre. Le chevalier, en colère, brise la porte et se couche sur son lit. Une fois reposé, il va voir sa femme et la remercie d’avoir préparé une si belle chambre dont l’odeur est si agréable qu’il se croit au paradis. La dame, étonnée, entre dans la chambre, constate les dires de son mari et ne trouve pas une seule trace du lépreux. Elle raconte alors le miracle à son mari qui aussitôt se convertit et devient doux comme un agneau. |
|
TC0155 | TE016265 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 141 | Une femme dont le mari est devenu arien, invite au repas un prêtre catholique. Pour la contrarier, le mari invite un prêtre arien. Celui-ci, en se moquant du catholique, bénit chaque plat avec le signe de croix : le catholique est donc forcé de ne rien manger. Avec avoir avalé une bouchée du plat le plus délicat, l’arien tombe en criant de douleur et meurt en quelques heures. Le mari revient à la religion catholique. | |
TC0155 | TE016128 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 4 | Lors d’un combat, Robert de Bretagne est blessé par une épée empoisonnée. La blessure ne guérit pas et les médecins déclarent qu’il faut aspirer le poison de la plaie, mais que ce serait au risque de sa propre vie. Malgré les protestations de Robert, sa femme aspire le poison. | |
TC0155 | TE016276 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 152 | Une épouse qui sans s’être abstenu la veille vient fêter la dédicace d’une église est possédée par un démon. Son mari et sa belle-mère font appel aux sorciers, ce qui finit mal : au lieu d’un seul démon, la femme se fait tourmenter par toute une légion. Finalement, on amène la femme à l’évêque Fortunat († 537) qui chasse les démons. |
|
TC0155 | TE016129 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 5 | Un laboureur de Naples voit sa femme kidnappée par des pirates. Il se jette dans la mer pour monter à bord du navire afin de partager avec sa femme tous les malheurs, comme le demandent les lois du mariage chrétien. Les pirates offrent le couple à leur roi. Celui-ci, touché par le dévouement du mari, rend sa liberté au couple et fait du mari son général. | |
TC0155 | TE016275 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 151 | Un homme force sa femme à un coït sodomite. Ayant commis ce crime, il va aux toilettes où les entrailles sortent de son ventre. Placé sur son lit, il crie que le feu infernal le brûle de l’intérieur et meurt peu après. | |
TC0155 | TE016158 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 30 | Un pauvre malade est reçu dans le lit d’une noble femme nommée Anne. Au retour du mari, il disparaît en laissant le lit couvert de fleurs en plein hiver. | |
TC0155 | TE016239 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 115 | Une femme qui blâme la désobéissance d’Ève se jette dans une flaque sale car son mari lui a interdit de le faire. | |
TC0155 | TE016234 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 110 | Une femme très pieuse cherche en vain à convaincre son mari de confesser ses nombreux péchés. Une nuit, les démons l’emportent aux enfers, âme et corps. La femme, désespérée, prie Dieu de lui révéler le destin de son mari. Elle trouve par la suite son corps brûlé dans le lit, un feuillet dans la main affirmant qu’il est damné pour l’éternité et qu'il est inutile de prier pour lui. | |
TC0155 | TE016320 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 199 | Une nuit, une veuve voit un géant effrayant tirer son mari défunt par les cheveux et le jeter dans la chambre. Le mari lui explique qu'il est damné pour avoir distribué les aumônes non pas par amour de Dieu, mais par vanité et orgueil. | |
TC0157 | TE017387 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 106, p. 180, l. 9 – p. 181, l. 18 | Atto, citoyen d’Osimo, homme prudent et honnête, raconta cette histoire en présence de Pierre Damien. Une femme était veuve et avait fort confiance en un prêtre pour obtenir le salut de son mari. Elle lui envoyait de nombreux présents et lui rappelait d’inclure l’homme dans ses prières. Mais le prêtre était avaricieux et ne proposait jamais à manger à la servante, pas même de la nourriture qu’elle apportait. Elle commença à s’en offusquer. Un jour, la servante s’arrêta en chemin, mangea elle-même la nourriture et pria pour l’homme, puis elle prit le chemin du retour. Cette même nuit, la femme reçut un rêve : pour la première fois, la prière avait réellement été efficace pour soulager l’homme. La femme trouva cela très mystérieux. Elle interrogea de nouveau sa servante, et insista jusqu’à enfin obtenir la vérité. Par là il apparaît que les aumônes faites aux pauvres sont plus utiles que les cadeaux faits aux prêtres de mauvaise vie. |
|
TC0157 | TE017453 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 119, p. 375, l. 25 – p. 377, l. 24 | Alors que Pierre Damien était étudiant à Parme, il entendit ce récit. Hors de la ville se trouve l’église Saint-Gervais-et-Protais. Une nuit, la veille de la fête de ces deux martyrs, un homme se leva tôt pour mener ses bœufs aux champs. Mais un voisin guettait le moment car il désirait violer sa femme. Quand l’homme fut sorti, il se glissa chez lui. Il prétendit être le mari qui, pris d’une fièvre, serait revenu se coucher. Sa femme commença à le cajoler, et il en profita pour la violer sous l’apparence de son mari. La femme ne savait toujours rien, et quand le voisin fut parti, le mari revint. Ils se rendirent compte de la tromperie. Ils se rendirent aux matines, et révélèrent publiquement leur malheur. La femme, en particulier, se plaint. La foule prit son parti et implora aussi la grâce divine. Alors, le voisin, qui était resté caché, fut saisi par un esprit diabolique et sauta au milieu de la foule assemblée. Il se mutila lui-même jusqu’à la mort. Au moment où ce récit fut fait, on disait qu’on pouvait encore voir près de cette église les pierres tâchées par le sang de l’homme. Il croyait échapper à Dieu, mais fut bien puni. |
|
TC0157 | TE017328 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 502, l. 3 – p. 503, l. 2 | Cette histoire a été rapportée récemment par le pape Alexandre lui-même. Le comte William, qui vivait en Ligurie, avait un singe mâle. Sa femme, une très mauvaise femme, jouait souvent avec l’animal répugnant. Il montrait des signes d’excitation et cherchait à s’approcher d’elle. La servante lui souffla de laisser faire le singe, ce qu’elle fit, et il s’accoupla à elle. Ceci devint une habitude. Un jour que le Comte couchait dans le lit de sa femme, le singe devint jaloux, comme s’il avait affaire à un rival. Il blessa mortellement le comte. Ainsi, l’homme mourut de la trahison de sa femme et d’une bête qu’il nourrissait dans sa propre maison. Du reste, on rapporta à ce même pape l’existence d’un homme de vingt ans déjà, d’apparence simiesque, et qui ne parlait pas encore. On suspecta qu’un singe avait habité dans la maison de son père. Ainsi, il est possible que de tels monstres existent. |
|
TC0157 | TE017398 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 238, l. 1 – p. 239, l. 12 | Le margrave Manfred possède des terres à la frontière de la Ligurie. Lui et sa femme sont très généreux envers les pauvres. Un dimanche de Pâques que sa maison était magnifiquement ornée, et qu’un festin était dressé et en présence de nombreux vassaux, il servit, avec ses gens, la nourriture aux pauvres qui étaient attablés. Quant à lui, il mangea les restes. Ce festin avait été prévu spécialement pour les pauvres. C’est Léon qui fit ce récit, lui-même ermite depuis près de vingt ans. Lorsqu’il était ermite sur les terres du margrave, la femme de ce dernier avait établi cette règle : si un messager portait une requête de la part des ermites, elle doublait le montant de l’aumône, systématiquement. Ce margrave établit également six ou sept monastères dans son duché et les dota généreusement. Mais pour autant, ses descendants ne sont pas privés de bien : ses neveux possèdent une large part de la Bourgogne, et leur sœur est mariée à l’empereur. Sur cette Terre-même, Dieu rétribue ceux qui sont généreux. |
|
TC0157 | TE017362 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 119, l. 4 – p. 119, l. 14 | Une femme suspectait son mari d’adultère et cherchait le moyen de regagner sa fidélité. Elle s’adressa à une voisine. Cette mauvaise femme lui conseilla d’utiliser une hostie, qu’elle feindrait de recevoir en communion, afin d’en faire un ingrédient dans une potion à préparer à son mari. Mais l’hostie fut récupérée par un prêtre, qui la mit à l’abri en attendant de savoir quoi faire. Alors, l’hostie se transforma pour moitié en chair, et pour l’autre moitié garda l’apparence du pain. |
|
TC0158 | TE016714 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 264 | L'homme qui voulut échanger le nez de sa femme contre celui d’une autre.– Une femme a un vilain nez; son mari coupe le nez d'une autre femme et veut le mettre à la place du sien. | |
TC0158 | TE016676 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 229 | Le roi qui s'éprend d'une femme d'après son portrait.– Un roi fait prendre une femme mariée dont il est devenu épris après avoir vu son image peinte par un artiste; devenue reine, cette femme fond en larmes en respirant une fleur qui lui rappelle le parfum de son premier mari. Ce dernier est entré en religion : le roi le fait chercher et il est obligé de constater que son corps exhale, en effet, un parfum merveilleux. | |
TC0158 | TE016689 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 240 | La femme qui se fit passer pour morte.– Une femme se fait passer pour morte afin de pouvoir suivre son amant; quand elle veut revenir chez son mari, celui-ci refuse de la recevoir en lui déclarant qu'elle est bien morte. | |
TC0158 | TE016499 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 72 | Sûtra de la femme qui exprima des vœux.– Malgré la jalousie de son mari, une femme va entendre en l'absence de celui-ci les enseignements bouddhiques. Dans une existence ultérieure un stûpa de pierre s'élève miraculeusement dans la cour de sa maison et elle convertit son mari. | |
TC0158 | TE016894 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [C] | La femme qui, sauvée par son mari, prend pour amant un estropié.– Une femme qui a été sauvée de la famine par son mari, prend pour amant un estropié. Elle essaie vainement de tuer son mari et revient dans le pays où celui-ci a été nommé roi, portant l'estropié sur ses épaules. Le roi lui pardonne. |
|
TC0158 | TE016991 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 449 | Le roi qui convoite une belle femme et cherche à tuer son mari.– Un roi qui convoite une belle femme charge le mari de celle-ci d'une mission où il doit trouver la mort. Mais cet homme échappe à tous les périls en se déclarant disciple du Buddha. |
|
TC0158 | TE016941 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [B] | La femme qui tente d'empoisonner le Buddha.– La femme du conseiller du roi Bimbisâra, irritée de ce que son mari la néglige, tente d'empoisonner le Buddha. | |
TC0158 | TE016997 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 455 | Récompenses et châtiments de ceux qui favorisent les offrandes et de ceux qui s'y opposent.– Des récompenses merveilleuses sont accordées à un homme et à sa femme qui ont donné des offrandes à un temple bouddhique; le père et la mère deviennent, pour s'y être opposés, des démons affamés; la servante et l'esclave qui ont transmis la donation sont, eux aussi, récompensés. |
|
TC0158 | TE016781 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 330 | L'amant imbécile.– Un homme avait des rapports adultères avec la femme d'un autre. Le mari se posta hors de la porte afin de le tuer. La femme s'en étant aperçu, dit à son amant : «Il n'y a que le mo-ni par lequel vous pourriez sortir.» Elle voulait engager cet homme à s'échapper par l'aqueduc, mais il crut qu'elle parlait des perles mo-ni (mani) et, n'en trouvant pas, il demeura et fut tué par le mari. |
|
TC0158 | TE016755 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 305 | L'homme qui mangeait avec précipitation.– Une femme demande à son mari pourquoi il mange avec une hâte qui l'oblige à se brûler. Il lui répond que, son père et son grand-père mangeant de la sorte, il a voulu les imiter. | |
TC0158 | TE016753 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 303 | Le mari, la femme et la galette.– Un mari et sa femme ont convenu qu'une galette appartiendra à celui d'entre eux qui gardera le plus longtemps le silence; des voleurs surviennent, le mari les laisse tout prendre dans sa maison, et même enlever sa femme sans rien dire. | |
TC0158 | TE016685 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 236 | La jarre fantasmagorique.– Un mari, sa femme, un ami du mari et une bhiksunî voient successivement le reflet de leur propre personne dans une jarre pleine de vin et prennent cette image vaine pour une réalité. Un religieux brise la jarre et leur prouve qu'elle ne contenait que du vin. | |
TC0158 | TE016917 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [F] | L'homme et la femme qui se vendent comme esclaves .– Un homme et sa femme décident de se vendre comme esclaves afin de pouvoir faire les frais d'un repas offert aux religieux. | |
TC0158 | TE016916 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [E] | Le peintre accusé par sa femme et loué par le juge.– Un peintre qui a donné à des religieux les trente onces d'or qu'il a gagnées est accusé par sa femme et loué par le juge. | |
TC0160 | TE017288 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°63 | Un chevalier, qui hait particulièrement les pauvres, est marié à une femme pieuse, très dévouée aux pauvres. Les pauvres ont pris l'habitude de se rendre chez ce chevalier dès qu'il sort, afin de recevoir l'aumône de la part de sa femme. Un jour, un lépreux demande l'hospitalité à la femme du chevalier. Elle lui propose à manger et à boire mais ce dernier, très fatigué, souhaite se reposer. Ne pouvant plus marcher, la femme le prend sur son dos pour le conduire dans la maison et lui proposer un lit. En passant devant la chambre du chevalier, il demande à être couché dans son lit. Celle-ci le prévient que si son mari le trouve couché dans son lit, il le tuera et elle aussi. Le lépreux la supplie et elle finit par céder. De retour, le chevalier souhaite se coucher dans son lit. Par peur, sa femme n'ose lui dire et ouvre la porte. Mais aussitôt qu'il entre dans la chambre, une douce odeur de violettes et de roses se fait sentir et la dame constate que le lépreux a disparu. Le chevalier demande alors à sa femme d'où provient la douce odeur et celle-ci lui raconte toute l'histoire. Le chevalier rend grâce à Jésus Christ et encourage sa femme à continuer à accueillir les pauvres, tout en s'excusant d'avoir été trop dur. La nuit, NS revient dans la chambre et s'adresse au couple : il remercie la femme de sa loyauté et demande au chevalier de se rendre à Jérusalem par amour pour lui. |
|
TC0161 | TE017706 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X, 21 | COMMENT, AYANT INTERVERTI LES OREILLERS, UNE FEMME DE CHOAN EST TUÉE PAR UN ENNEMI AU LIEU DE SON MARI.– Un homme qui veut tuer son ennemi entre chez lui, et constatant son absence, menace sa femme de tuer son père, si elle ne dit pas où se trouve son mari. La femme convainc l’homme de revenir la nuit et lui indique sur quel oreiller reposera la tête de son mari. L’homme revient et croit tuer son ennemi. Mais il tue la femme qui avait changé de place dans le lit. L’homme est pris d’une grande pitié face à ce sacrifice et renonce pour toujours à ses sentiments d’hostilité. | |
TC0162 | TE017796 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXX, 14 | COMMENT L’ÉPOUSE D’UN HOMME SE TRANSFORME EN ARC, PUIS EN OISEAU BLANC, AVANT DE S’ENVOLER À TOUT JAMAIS.– Une nuit, pendant son sommeil, un homme endormi près de sa femme rêve qu’elle lui annonce qu’elle va partir très loin sans jamais le revoir, et elle lui demande de chérir un souvenir d’elle. Quand il se réveille sa femme n’est plus là. Il se lève, la cherche et découvre un arc posé sur l’oreiller. Sa femme ne revenant pas, et bien qu’il se demande si elle n’est pas un dieu-démon métamorphosée, il continue à l’aimer passionnément. Pensant que l’arc est le souvenir laissé par sa femme, il ne le quitte plus, et le chérit. Un mois plus tard, l’arc se transforme en oiseau blanc et s’envole. L‘homme suit sa course et voit l’oiseau arriver au pays de Kii et reprendre sa forme humaine. L’époux s’en retourne et compose un bien curieux poème. | |
TC0162 | TE017790 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 10 | COMMENT MAGARI NO TSUNEKATA, DE LA PROVINCE D’OWARI, VOIT SA FEMME EN RÊVE.– Tsunekata, un homme aisé de la province d’Owari, entretient des relations extraconjugales avec une femme qu’il aime profondément. Mais son épouse principale, contrariée et dévorée par la jalousie, le force à quitter cette femme. Plus tard, Tsunekata doit se rendre à la Capitale et avant son départ, prétextant un rendez-vous chez le gouverneur, il passe la nuit avec sa maîtresse. Durant son sommeil, il voit en rêve sa femme furieuse qui l’accable de reproches, et qui se jette sur la couche entre lui et son amante, en tentant de les arracher l’un à l’autre. Rentré chez lui, il ment à sa femme en disant qu’il est fatigué car il a dû régler beaucoup d’affaires chez le gouverneur. Il voit alors les cheveux de son épouse se dresser sur sa tête et retomber d’un coup. Celle-ci lui hurle qu’elle a filé en rêve chez sa maîtresse, et qu’elle l’a vu faire l’amour avec elle la nuit dernière. Elle raconte mot pour mot tout ce qu’a dit Tsunekata cette nuit là. Son mari, ahuri par ce récit, se garde bien de raconter son rêve à son épouse. Ainsi, cette femme deviendra certainement serpent dans sa prochaine vie, car le péché de jalousie est vraiment un péché abominable. |
|
TC0162 | TE017762 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 14 | COMMENT LES MOINES EN PÈLERINAGE DANS L’ÎLE DE SHIKOKU PERDENT LEUR CHEMIN ET DANS UN ENDROIT INCONNU SONT TRANSFORMÉS EN CHEVAL À COUPS DE FOUET.– Trois moines pèlerins, faisant le tour de lointaines provinces de Shikoku, se perdent dans la montagne. Abattus et désolés, ils trouvent une demeure et entrent, invités par un moine à l’allure barbare. Après leur avoir servi un très bon repas, l’hôte, prenant un air des plus terribles, appelle ses gens et leur demande d’apporter les objets habituels. Les pèlerins, épouvantés, voient arriver des drôles de moines avec un licol et des fouets à chevaux. Ces disciples, à qui le maître moine ordonne de faire comme d’habitude, tirent un moine pèlerin dans le jardin, le fouettent, le dénudent, et le fouettent encore. Le moine s’effondre, et les disciples, sur l’ordre de leur maître, le secouent : il se relève en se transformant en cheval. Un deuxième moine subit le même sort. Le dernier pèlerin prie de toute sa force. Le maître moine décide de le faire attendre et pendant la nuit, il demande au pèlerin d’aller voir s’il y a de l’eau dans le champ derrière la maison. Le pèlerin obéit et se demande quel va être son sort. Terrifié, il décide de s’enfuir. Il parcourt cinq ou six cents pas, et aperçoit une femme devant une habitation. Méfiant et tremblant, il lui raconte tout. La femme répond qu’elle est l’épouse principale du moine et sait qu’il se passe des choses affreuses dans sa demeure. Elle lui dit que le maître moine l’a envoyé regarder s’il y avait de l’eau pour qu’il creuse sa tombe et soit enterré vivant. Elle envoie le pèlerin, avec un billet écrit de sa main, chez sa jeune sœur. Très reconnaissant, il se prosterne devant la femme et part. Arrivé dans la maison de la sœur, il lui remet la lettre. Celle-ci déplore aussi cette affreuse affaire, accepte d’aider le moine, mais lui dit que dans sa maison il se passe des choses terribles et lui demande de rester caché. Il entend arriver un être à l’air redoutable et à l’odeur épouvantable. Puis il l’entend faire l’amour avec la femme, puis quitter la chambre. Il comprend que c’est un démon qui rend visite à sa femme. Après cela, la femme lui indique le chemin à prendre et lui confie qu’il a beaucoup de chance d’être épargné. Le pèlerin, tombe à genoux, pleure et part. Sauvé, il arrive dans un village et raconte son histoire, ne respectant pas l’interdiction des deux femmes de parler de cet endroit. Depuis, le moine pèlerin continue son voyage jusqu’à la capitale où, pour ses deux compagnons devenus chevaux, il se consacre à cultiver les racines du bien. Même si on renonce au monde et que l’on marche dans la Voie de Bouddha, il ne faut pas pénétrer sans réfléchir dans des lieux inconnus ! |
|
TC0163 | TE018115 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 51. | UNE FEMME QUI EST MORTE REVIENT BIEN RÉELLEMENT DANS LA MAISON DE SON MARI.– Un homme soigne sa femme qui est tombée gravement malade après la naissance de son enfant. Alors que son épouse est mourante, l’homme, la voyant en nage, détache un morceau d’une lettre pour nouer sa chevelure et la soulager. La femme meurt, son mari accomplit scrupuleusement le service posthume après sa crémation, mais reste désespéré par l’absence de son épouse. Or une nuit, la femme apparaît et dit que devant le désir ardent et le profond amour de son mari, elle a outrepassé les limites du possible pour revenir bien réellement. Ils s’unissent alors, comme ile le faisaient du vivant de la femme. Au matin, avant de partir, la femme semble avoir égaré quelque chose et fouille minutieusement la chambre. Quand il fait grand jour, et après le départ de sa femme, le mari découvre par terre un cordon à cheveux. Il reconnaît la bandelette de papier qu’il a utilisé pour nouer la chevelure de la femme. Ce cordon aurait dû brûler avec son corps. Il constate qu’il s’agit bien du morceau qu’il a détaché de la lettre. Ainsi la sœur d’Ono no Takamura est revenue réellement, elle aussi, voir son frère chaque nuit, mais on n’entendait que sa voix. Un amour profond produit des miracles. Si nous aspirons passionnément à rencontrer un jour la loi du Bouddha, pourquoi en irait-il autrement que pour le lien qui unit les couples chez certains insectes ? |
|
TC0163 | TE018106 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 42. | L’ÉPOUSE D’UN MOINE DU HIGO DEVIENT UN DÉMON.– Au pays du Higo, un moine avancé en âge se marie. Etant attaché à la contemplation du Principe, il se construit une loge séparée dans laquelle il médite des années durant. Sa femme est très prévenante à l’égard de son mari, et éprouve de profonds sentiments pour lui. Quand ce dernier tombe malade, il appelle un moine auprès de lui et lui demande de ne surtout pas avertir sa femme lorsque sa fin sera proche. Le moine accepte et prend soin du moine du Higo jusqu’à son dernier souffle. Sa femme finit par apprendre la mort de son époux. Ses yeux étincellent, elle frappe violemment dans ses mains, et expire sous le coup de la douleur. Son entourage qui n’ose l’approcher, l’entend pourtant hurler deux heures plus tard. Elle crie qu’elle a tout fait, depuis le temps du Bouddha Karuson [antérieur au Bouddha historique], Renaissance après Renaissance, dans l’état de femme, puis d’homme, pour empêcher ce misérable d’obtenir l’Eveil. Elle a usé de mille stratagèmes pour entrer dans son intimité, mais voilà qu’il lui a échappé. Elle grince des dents, tape sur la clôture et disparaît devant les assistants effrayés. Il peut arriver à chacun de nous de cohabiter avec un démon mué en intime. Il faut être vigilant. L’homme est enclin à céder aux conditions présentes. Si quelqu’un vous encourage au bien, c’est certainement un Bouddha ou un Bodhisattva ayant pris forme humaine. Mais si quelqu’un vous amène à commettre des péchés, il faut le redouter, comme l’agent de maux qui se perpétuent Renaissance après Renaissance. Même le vénérable ascète Jôzô se lia à la fille du gouverneur de l’Ômi, et l’ermite Kumé qui se déplaçait dans les airs, succombant de désir devant les blancs mollets d’une humble lavandière, fut dépourvu de ses capacités surnaturelles avant de redevenir un homme ordinaire. Et étant des hommes ordinaires, il n’y a rien de mieux que de ne pas s’approcher des femmes. |
|
TC0163 | TE018167 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 98. | UN HOMME QUI A EU DES RAPPORTS AVEC SA FEMME SUR LE MONT KIBÛ, DEVIENT AVEUGLE DES ANNÉES PLUS TARD.– Au terme d’un pèlerinage au mont Kibû, un homme et son épouse se reposent dans le pavillon de prière. Ils s’assoupissent et quand l’homme s’éveille, encore embrumé par le sommeil et oubliant qu’il est en pèlerinage et non chez lui, a des rapports avec sa femme. Peu à peu le mari sort de son sommeil et estime sa conduite inqualifiable. Ne sachant que faire, lui et sa femme se retirent de la présence de l’auguste Kongôzô-ô [divinité ésotérique vénérée sur le Kibû souvent représentée sous forme d’une grande figure noire à l’expression irritée], vont à la rivière pour de minutieuses ablutions, se lamentent et vont demander pardon avant de repartir. Ils gardent cette affaire secrète et pendant des mois et des années, ils attendent la venue d’un châtiment. Mais rien ne se produit. Après quarante ans, un de leurs proches prépare son départ pour l’auguste pic pour se livrer à d’excessives austérités. Le mari qui est devenu un vieil homme lui dit que ce n’est certainement pas nécessaire, et il raconte l’acte qu’il a commis en présence de Kongôzô-ô. Il ajoute qu’il ne lui est rien arrivé depuis tout ce temps et que la question est simplement de dire les choses ou de les taire. Le proche du mari est effaré par la conduite déplorable de ce dernier. Le mari part se coucher après ces beaux discours et perd durant la nuit l’usage de ses yeux. La divinité, devant la stupidité de l’homme ordinaire et le sérieux de sa contrition lui avait pardonné ; mais la faute commise à été aggravée par la légèreté de l’époux devant la sollicitude des Bouddhas et la tentative de troubler la foi d’autrui. |
|
TC0163 | TE018118 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 54. | LE PETIT RÉFÉRENDAIRE MUNÉMASA SE RETIRE DU MONDE.– Le petit référendaire Munémasa désire ardemment renoncer au monde et s’établir dans la montagne. Sa femme devine ses intentions et éclate en sanglots. Munémasa se rend à la résidence du grand chancelier. Ne trouvant personne acceptant de transmettre son projet au chancelier, il s’apprête à partir et dit qu’il va se retirer dans un hameau de montagne quand le chancelier le retient et lui accorde une entrevue. Le chancelier lui offre un chapelet et se recommande à lui pour l’autre monde. Munémusa, très ému, prend congé. Il se rend à la retraite de l’ascète Zôga et se rase les cheveux. Puis il reste plongé dans ses méditations, ne s’adonnant à aucune pratique, les yeux constamment baignés de larmes. L’ascète s’étonne de sa conduite, et Munémasa explique qu’il est très préoccupé car sa femme doit bientôt accoucher. L’ascète se rend aussitôt à la capitale, et trouve la femme qui accouche, en proie à de vives douleurs. L’ascète, par ses prières, l’aide à enfanter, et puis fait le nécessaire pour les célébrations de naissance. Quoique rassuré, Munémasa adresse ce poème à l’empereur, qu’il a servi lorsque ce dernier était prince héritier : « Ah ! Que de mon prince nul ne devienne l’intime ! Au fond des montagnes où je me suis retiré l’éloignement me pèse. » L’empereur répond ainsi : « Je ne saurais oublier : au souvenir des jours passés, de celui qui vit dans les monts, moi aussi je me languis et me perds en rêveries ». Au reçu de ce poème, Munémasa peine à retenir ses larmes. Alors l’ascète, devant une telle sensiblerie lui fait honte et lui assure que ce n’est pas ainsi qu’il va parvenir à l’éveil. |
|
TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
|
TC0165 | TE018450 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 12, pp. 315-316 | Une nuit, un charbonnier (homme religieux) voit apparaître une femme nue poursuivie par un homme à cheval qui, après l'avoir atteinte, la tue avec son épée et la jette dans le feu, d'où il la ramène pour la remettre sur son cheval et partir. La vision se répète plusieurs nuits d'affilée. Un soir, un comte l'accompagne après s'être confessé. Les deux entendent un bruit de trompette, le comte fait le signe de croix et assiste à la même vision. Il demande à l'homme à cheval, au nom de Dieu, qui il est et ce qu'il fait. L'homme répond qu'il est chevalier, que la femme avait tué son mari par amour pour lui et que maintenant, morts, ils sont tous deux punis pour leur l'adultère, porté par un cheval qui est en fait le diable. Ils peuvent cependant être encore aidés par des prières et des messes. |
|
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0