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5occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0163
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0163 | TE018103 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 39. | LE VÉNÉRABLE JÔZÔ FAIT VOLER SON BOL.– Jôzô, un ascète doué de facultés exceptionnelles vit sur la montagne. Chaque jour il fait voler son bol [un des dix- huit objets qu’un renonçant a le droit de posséder] pour récolter de la nourriture. Mais pendant trois jours son bol lui revient vide. Très surpris, il décide de se poster sur un pic pour observer la trajectoire de son bol. Il voit alors un autre bol le rejoindre et transvaser le contenu du sien, et s’en retourner vers sa destination. Jôzô pratique des rites appropriés sur son bol vide et part à sa suite, en direction du Nord, pour aller voir qui est cet homme remarquable capable de subtiliser le contenu de son bol. Il finit par arriver au fond d’un vallon frais et plaisant, devant un rustique ermitage. Il aperçoit dans la hutte un vieux moine émacié qui lit un sûtra. Jôzô, pensant qu’il a affaire à un homme peu ordinaire, expose à l’ermite la raison de sa présence en ce lieu retiré. Le vieux moine répond qu’il va se renseigner, et fait venir un gracieux éphèbe âgé d’une quinzaine d’années vêtu d’un splendide habit à la chinoise. L’ermite réprimande alors le jeune homme en le sommant de ne plus jamais jouer de si mauvais tours. L’éphèbe s’en retourne sans un mot, rouge de confusion. Puis l’ermite convie Jôzô à se restaurer avant de reprendre la route du retour. Un éphèbe de même allure que le premier lui sert quatre poires de Chine dans un plat en pierre précieuse et sur un éventail de bois de cyprès. Jôzô se délecte en dégustant une poire au goût délicieux, tel un nectar céleste, qui rafraîchit tout son corps et lui redonne toutes ses forces. Une fois rentré chez lui, Jôzô raconte que cet ermite doit certainement être de la race de ceux qui se muent en Immortels en lisant le sûtra du lotus. |
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TC0163 | TE018070 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 8. | A)SUKÉKUNI QUI AIME LES FLEURS DEVIENT PAPILLON. B)UN RÉVÉREND QUI AIME SON ARBRE DEVIENT SERPENT.– A) Un homme se rendant au monastère Enjô-ji loue un logis pourvu d’un magnifique jardin. D’innombrables papillons volettent parmi une multitude de fleurs et de plantations d’une indicible beauté. Questionné par l’homme, le maître des lieux répond qu’il a effectué ces plantations pour son père, le célèbre érudit et poète Sukékuni. En effet, son père, passionné de fleurs, a laissé avant sa mort un poème dans lequel il pense être encore amoureux des fleurs dans une autre vie. Il craint que cet attachement ne retienne son père dans la roue des existences. Ayant appris que quelqu’un a rêvé que son père est devenu un papillon, il plante depuis de nombreuses fleurs, pensant que peut -être son père vient s’égarer parmi les fleurs de ce logis. Il répand aussi chaque matin à son intention du sirop de liane ou du miel. B) Ainsi un révérend ayant aimé son mandarinier est devenu un serpent qui niche au pied de l’arbre. Chaque menu attachement nous vaut d’êtres affligés d’une condition mauvaise dans les vies ultérieures ! |
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TC0163 | TE018107 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 43. | GENBIN ATTACHE SES PENSÉES À L’ÉPOUSE D’UN GRAND CONSEILLER.– Le contrôleur monacal Genbin, considéré par tous comme un Bouddha, est frappé d’un mal inexplicable. Un grand conseiller qui a toujours eu grande confiance en Genbin, se rend à son chevet. Ce dernier lui avoue qu’il a perdu la tête depuis qu’il a aperçu la femme du conseiller. Celui-ci reproche à Genbin de ne pas lui en avoir parlé plus tôt, et il l’invite à venir chez lui pour arranger l’affaire. Le conseiller expose à sa femme ses intentions, et celle-ci accepte, malgré ses profondes réticences. Le contrôleur monacal se présente alors chez le conseiller, vêtu d’un somptueux habit monacal. Le conseiller introduit Genbin dans un lieu clos de paravents. L’épouse se trouve là, parée magnifiquement. Genbin reste deux heures à la contempler, en faisant claquer ses doigts à plusieurs reprises. Il quitte ensuite la maison sans avoir approché la femme, ce qui inspire grand respect au maître de maison. Sans doute Genbin a refréné sa passion par la contemplation de l’impur. Le corps humain est une machine faite d’os et de chair qui ressemble à une bâtisse pourrie. L’aspect des six viscères et des cinq organes ne diffèrent en rien à celui des replis d’un serpent venimeux. Seule la mince peau qui enveloppe l’ensemble cache toutes ces impuretés. Il ne sert à rien de se poudrer ou de se parfumer. Le moindre aliment délicat se change en ordure après une nuit. Quand notre âme nous quitte, notre dépouille jetée au lieu des sépultures va se boursoufler, pourrir et devenir un blanc squelette. Et ceux qui possèdent la compréhension tiennent en haine ce corps périssable. Il est dit que l’homme qui se perd dans les fugitifs attraits d’un être et en a le cœur troublé ressemble à ces insectes qui, aux lieux d’aisance, se complaisent sur les excréments. |
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TC0163 | TE018122 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 58. | LE SAINT HOMME MOKU, QUI ASSISTE À LA CONSÉCRATION DU HÔJÔ- JI, AFFERMIT EN LUI L’ESPRIT DE LA VOIE.– Le saint homme Moku se rend au Hôjô-ji le jour de la consécration présidé par le chancelier et se prosterne devant les Bouddhas. Le chancelier n’égale personne en splendeur, mais quand paraît le seigneur, le chancelier passe pour moins que rien. Mais quand le seigneur se prosterne devant le Bouddha, le saint homme estime que c’est le Bouddha qui occupe le rang suprême. | |
TC0163 | TE018133 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 67. | LA FILLE DE SAIGYÔ QUITTE LE MONDE.– Avant de quitter le monde, le moine Saigyô donne sa fille à son frère cadet et lui demande de veiller sur elle. Quelques années plus tard, le moine, ayant à faire près de la capitale, vient observer discrètement la fillette et est ému à la vue de sa fille habillée d’une vilaine robe et jouant dans la cour de la maison du frère cadet avec quelques garnements. Mais celle-ci est effrayée lorsqu’elle aperçoit le moine et se réfugie dans la maison. Bien plus tard Dame Renzei, fille du seigneur de la neuvième avenue, propose à la mère de la fillette de l’adopter. Celle-ci accepte et Saigyô est rassuré de savoir sa fille entourée de tendres soins. A l’âge de quinze ou seize ans, la jeune fille devient chambrière au service d’un gouverneur, époux d’une sœur cadette de la mère adoptive. Saigyô se rend secrètement dans une maison proche de la résidence du gouverneur et fait mander sa fille. La jeune fille juge la demande du messager suspecte, mais, curieuse de rencontrer son père, elle quitte la résidence et suit le messager jusqu’au lieu de rendez-vous. Là, émue par l’aspect misérable du moine, elle vide son cœur et s’entretient avec lui. En voyant sa fille aussi belle et épanouie, il lui demande de l’écouter. Il dit qu’il l’a choyée dès sa naissance et a toujours espéré pour elle de la voir entrer au service d’une impératrice ou à quelque personne de naissance princière. Il ne pensait pas la voir ainsi préposée à l’entretien dans une maison de deuxième ordre. Alors il souhaite maintenant que sa fille devienne nonne, qu’elle s’établisse près de sa mère, et qu’elle se consacre au service du Bouddha. La fille de Saigyô réfléchit longuement, puis accepte. Elle n’informe personne de sa décision et la veille de son départ, elle dit qu’elle veut se laver les cheveux. Dame Renzei s’étonne mais pense que celle-ci prépare sans doute un pèlerinage, et la laisse faire. Le lendemain la fille du moine prétexte une affaire urgente chez sa nourrice. Dame Renzei fait préparer une voiture pour l’y conduire. Au moment d’y prendre place la fille du moine revient sur ses pas et regarde intensément le visage de la Dame avant de partir. Sans nouvelle depuis plusieurs jours, la Dame finit par apprendre la vérité par la nourrice. Elle verse des larmes de dépit car elle a toujours traité cette enfant comme sa propre fille. Mais elle est malgré tout attendrie quand elle se rappelle que la jeune fille est revenue la dévisager longuement avant de partir. Sans doute avait-elle le cœur serré de cette séparation. La jeune fille se fait nonne et rejoint sa mère qui a déjà renoncé au monde et elle pratique l’ascèse avec elle. Par la suite Dame Renzei pratique la voie de façon admirable en peignant quotidiennement. On dit qu’elle a réalisé une image du Bouddha, figure qui apparaît dans le ciel quand la vie de la Dame touche à sa fin. |
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This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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