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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: vieillard | old man | Greis | viejo | vecchio
87 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0007 | TE002615 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 15 | Un vieux sage, veuf, romain, épouse une jeune fille. Il ne la contente pas sexuellement. Elle veut prendre un amant. La mère de la jeune fille lui conseille de le mettre à l’épreuve. Elle abat son arbre préféré, tue sa chienne adorée et sème le trouble lors d’un repas. Pour qu’elle ne recommence pas, il la fait saigner quasiment à mort. Elle promet de rester fidèle. |
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TC0007 | TE002602 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 2 | Suzanne et les vieillards. Ou Suzanne au bain. Suzanne se divertit dans un jardin. Deux prêtre juifs tombent amoureux d’elle. Lors de son bain, ils veulent abuser d’elle : si elle refuse, ils diront l’avoir surprise en flagrant délit d’adultère. Elle préfère être accusée. Elle est condamnée à mort. Un enfant demande aux juges de demander sous quel arbre elle a commis l’adultère. Les avis divergent. Le mensonges des juifs est découvert. | |
TC0008 | TE002562 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 9F | Un vieillard aveugle fait faire ses courses par son fils. Un jeune voisin en profite pour imiter par la voix ce fils et obtenir des cadeaux. | |
TC0008 | TE002580 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 17 | Un frère interroge un vieillard en lui demandant pourquoi les miracles d’antan n'ont plus cours. Le vieillard lui répond qu’ils ont toujours lieu, jouant sur l’allégorie (des aveugles voient et des voyants deviennent aveugles; des sourds entendent et des gens qui entendent deviennent sourds; des boîteux marchent et des coureurs boitent). | |
TC0008 | TE002555 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 7 | Volonté mauvaise et ses satellites parviennent à chasser volonté bonne de chez elle. Volonté bonne est hébergée par un vieillard qui rassemble ses soldats et chasse volonté mauvaise et ses acolytes. | |
TC0019 | TE003416 | Humbertus de Romanis | Liber de eruditione praedicatorum [Berthier, 1888-1889] : V, 22 | Des frères avec quelques laïcs vinrent voir l’abé Félix pour lui demander une parole d’édification. Ils restèrent longtemps, mais il dit: "Frères, il n'y a pas actuellement de parole." Quand en effet viennent voir les anciens les hommes qui refusent de faire ce qu’ils entendent, Dieu enlève la grâce aux anciens, et ils ne trouvent pas de parole. | |
TC0021 | TE004074 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 143 | Un enfant refuse à son grand-père la moitié de la couverture qu’il devait lui donner : il la garde pour son père. | |
TC0021 | TE004082 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 151 | Il vaut mieux donner à son prochain pour être admiré que ne rien donner du tout. Suit une parabole développant cette sentence. |
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TC0030 | TE005342 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 23,1 | Galter cherche le bonheur. Il rencontre une femme très belle. Elle l’accueille et lui montre son lit, occupé par un lion, un loup et des vers. Galter poursuit alors sa route. A deux reprises, on lui propose d’être roi ou seigneur, mais toujours avec les bêtes menaçantes. Enfin, un vieillard lui montre une échelle. En l’empruntant, Galter doit trouver ce qu’il cherche. |
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TC0031 | TE005501 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 47, col. 632 A - B | Un jeune moine ne peut éteindre son désir : sur ordre de l’abbé, l’un des vieillards du monastère l’injurie; il ne peut plus penser alors à son désir de fornication. |
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TC0033 | TE005962 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 110 | LE RICHE MOURANT DONT SE MOQUENT LES DEMONS. Un ancien venu à la ville vendre des récipients de sa fabrication s’assit devant la porte d’un homme riche en train de mourir. Il vit des chevaux et leurs horribles cavaliers, tenant dans la main des bâtons enflammés, s’emparer de l’âme du mourant. Celui-ci appela le Seigneur au secours. Les cavaliers se moquèrent de lui, lui rappelant qu’il aurait dû se souvenir de Dieu auparavant. |
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TC0033 | TE006200 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 339 | LA PIERRE D’ALEXANDRE. Alexandre (le Grand) naviguant sur un fleuve du paradis rencontra un vieillard qui le persuada de rebrousser chemin et lui donna une pierre, lui disant que par son poids, il connaîtrait sa propre valeur. Cette pierre posée sur le plateau d’une balance pèse très lourd; couverte de poussière, elle est très légère. | |
TC0033 | TE006228 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 367 | NICOLAS LE VIEILLARD DEBAUCHE. Un vieillard, nommé Nicolas, qui avait vécu soixante-dix ans dans la débauche, vint voir saint André pour se confesser à lui. Le saint lui donna l’évangile à porter sur sa poitrine: en cas de tentation, y penser, comme la propre force de l’évangile, lui feraient y renoncer. Mais poussé par le désir, il alla trouver une prostituée. Celle-ci lui cria: "Sors, vieillard, car je vois sur toi des merveilles." Se souvenant qu’il portait l’évangile, il s’en revint vers saint André implorer ses prières. André l’entretint de son péché puis demeura en prière jusqu’à la neuvième heure. Ne sachant pas s’il avait été exaucé, il décida de jeûner et de prier durant cinq jours. Il demanda alors à Dieu pourquoi il avait obtenu miséricorde pour des morts, sans réussir à obtenir celle de cet homme. Une voix lui répondit qu’il était exaucé mais que le vieillard devait s’adonner au jeûne et à la prière durant six mois. L’homme le fit, distribua ses biens aux pauvres et mourut. Une voix dit à l’apôtre qu’il avait été récompensé du vieillard. |
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TC0033 | TE005916 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 65 | VOIX DE L’ENFER. Un ancien, de retour de l’au-delà, rapporte y avoir entendu des voix innombrables qui exprimaient le regret de ne pas avoir pleuré. | |
TC0033 | TE006205 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 344 | JOSAPHAT ET LA VIEILLESSE. Josaphat vit un vieillard décrépit. Entendant que tous arriveraient à cet état, à moins de mourir avant, il se mit à penser à la mort et à détester les plaisirs. | |
TC0033 | TE006206 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 345 | CONVERSION DE GUERRIC DE SAINT-QUENTIN. Frère Guerric après avoir entendu que l’on lisait dans la Bible à propos des vieillards: "Celui-ci a vécu tant et tant d’années et il est mort", entra dans l’ordre dominicain. Il devint un grand maître en théologie, professant le mépris du monde et de soi-même. | |
TC0033 | TE005931 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 80 | UN JOUR EN ENFER. A des visiteurs qui s’étonnaient de la dureté de sa vie, un ancien dit que cela n’était rien en comparaison d’un seul jour en enfer. | |
TC0033 | TE006221 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 360 | LES MEFAITS DES DEMONS JUGES INSUFFISANTS. Un ancien, alors qu’enfant il était le fils du prêtre des idoles, a vu dans le temple, la nuit, quatre démons rendre compte de leurs actions auprès de leur prince. L’un a provoqué de nombreuses guerres et a fait coulé le sang en trente jours; un autre a fait sombrer de nombreux navires et a tué deux cents hommes en vingt jours; un troisième a transformé en dix jours une noce en massacre. Ces démons sont fouettés, leurs méfaits étant jugés insuffisants. Un quatrième démon qui a réussi après quarante ans d’effort à pousser un ermite à la fornication, est honoré, placé sur un trône et adoré par les autres pour son exploit. |
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TC0033 | TE005909 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 58 | CONSEILS POUR ECHAPPER A L’ACEDIE. Un ancien conseillait de penser aux vers et aux peines de l’enfer pour échapper à l’acédie. | |
TC0033 | TE006256 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 393 | IL FAUT ACCUSER SES PECHES. A un frère qui se plaint d’une injustice commise à son égard, un ancien indique que ce sont ses péchés qu’il faut accuser. En revanche si quelque chose de bien lui arrive, il faut l’attribuer à Dieu. | |
TC0033 | TE006247 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 384 | TROIS TACHES INUTILES. Un ange montre à un ancien trois exemples d’occupations vaines: un homme persiste à composer un fagot qu’il ne pourra pas porter; un autre reverse dans le puits l’eau qu’il vient d’en retirer avec peine; le dernier porte une poutre en travers de la porte par laquelle il veut passer. | |
TC0035 | TE006501 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 20 | Un chanoine de Saint-Victor se plaint au Seigneur de ses infirmités physiques et de sa faiblesse. Une voix venue du ciel le réconforte dans ses épreuves. |
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TC0035 | TE006496 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5, n° 15 | Un adolescent, fils unique d’un noble, entre à Clairvaux. Le père vient le reprendre les armes à la main; le fils accepte de rentrer si le père réussit à changer le fait que les jeunes meurent aussi bien que les vieux. Le père se convertit à son tour. |
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TC0038 | TE006740 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 13 | Un comte part en pèlerinage et met plusieurs années à revenir, tandis que son épouse l’attend pleine d’affection. Quand il revient après plusieurs années, il est vieux, faible et mal habillé, si bien que la comtesse ne le reconnaît pas, alors que ses serviteurs et ses chiens le reconnaissent. Finalement, elle le fait pendre. | |
TC0038 | TE006757 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 30 | Le prophète Osée, déjà vieux, obéit à un ordre divin en allant au bordel pour avoir un fils. | |
TC0106 | TE015967 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 225 | LA PUANTEUR DU CADAVRE ET DU PÉCHÉ. — Un ancien parcourant le désert se boucha le nez devant un cadavre. Il est accompagné d’un ange qui, lui, ne se boucha pas le nez. L’ange ne sent en effet que la puanteur du péché, pas celle du corps. | |
TC0124 | TE014473 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 1 [125] | Valérien, évêque octogénaire, banni par le roi Genséric, finit sa vie nu dans la rue. | |
TC0124 | TE014476 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 4 [128] | Saint Siméon (Simon), qui succéda à saint Jacques comme évêque de Jérusalem, souffrit le supplice de la croix à l’âge de cent vingt ans. | |
TC0131 | TE007760 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 132, 1-5 | LE PERE DU CORDELIER DE MILAN. 1/ Un cordelier natif de Milan reprochait à son père de ne pas aller à la messe. 2/ Il répondit: Fils, je n'y vais pas parce que j'ai mon Dieu à la maison et je vais te le montrer. 3/ Il le conduisit dans son cellier et lui présenta un roi vêtu d’un costume d’or au milieu d’une grande illumination. 4/ Et aussitôt le diable qui donnait cette comédie s’enfuit à cause du corps de Jésus-Christ que le cordelier avait apporté. 5/ En voyant cela le vieillard se convertit et fut affermi dans la foi en la présence réelle. | |
TC0137 | TE012738 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 253 | Les infirmités corporelles sont parfois souhaitées. Un vieil homme qui tombait souvent malade, se sentant bien pour une année entière se lamentait parce qu’il croyait que Dieu l’avait abandonné. | |
TC0137 | TE012723 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 238 | Les déjeuners imposés par la règle plaisent à Dieu. Le dimanche avant Noël deux frères du monastère de Classe, un jeune et un vieux, se mirent à table mais le jeune observa le déjeuner habituel avec pain et eau, tandis que le vieux mangea tout ce qui lui plaisait. La nuit de Noël pendant que tous les frères réunis fêtaient la Nativité, le vieux frère était entouré seulement par ses proches qui pleuraient sa mort. | |
TC0137 | TE012746 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 261 | La maladie du doyen. À la suite d’une maladie, un doyen riche et puissant se convertit et entra dans l’Ordre dominicain, malgré la famille et les amis qui essayèrent de le dissuader. | |
TC0138 | TE020099 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 960 | Voyage miraculeux d'un malade qui suivait les prédicateurs. | |
TC0138 | TE019385 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 330 | Parabole du procès entre un âne et un chevalier. |
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TC0138 | TE020076 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 937 | Pour échapper à ce défaut: se rappeler que chacun est le miroir de l'autre. | |
TC0138 | TE014098 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 21 | Un vieillard dit connaitre la clé du paradis et relate la mauvaise expérience d’un paysan qui tue sa poule par goût du profit. | |
TC0138 | TE019652 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.6 | Le Livre des Sept Sages de Rome. L’épouse qui teste la patience de son mari [Tentamina]. | |
TC0138 | TE019874 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 732 | Un vieillard donne à Alexandre une pierre merveilleuse. | |
TC0138 | TE020224 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 936B | Celui qui bouscule son prochain est lui-même poussé par le diable. | |
TC0138 | TE019271 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 216 | Du moine qui se querellait avec ses pensées. | |
TC0138 | TE019338 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 283 | La sagesse des conseillers âgés prouvée à un jeune roi. | |
TC0138 | TE020208 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 912B | Un âne pourrait porter la patience de tous les religieux. | |
TC0138 | TE019716 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 574 | L’hospitalité d'un citoyen sauve la moitié d'un ville. | |
TC0138 | TE019572 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 447 | Pourquoi il faut aimer Dieu. | |
TC0138 | TE019374 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 319 | Vision du livre des Élus. |
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TC0138 | TE014118 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 42 | Un sage déconseille à un père de faire de son fils un avocat car cela lui mettrait au cou une échelle qui descend en enfer. |
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TC0139 | TE014229 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 94 pp.62-63 du texte hébreu. | Rabbi Eléazar ben Schimon était un homme doué d’une force extraordinaire. Il avait l’habitude de faire traverser le fleuve aux gens en les portant sur les épaules. Un jour le prophète Elie, déguisé en vieil homme lui demanda de trouver pour lui une bête de somme. Eléazar lui dit :" Je peux te transporter jusqu’au bout du monde, quel besoin as-tu d’une bête de somme ? Et il le prit sur ses épaules à travers monts et vallées jusqu’au bout du monde. A la fin, il ne put plus supporter son poids et ils s’arrêtèrent pour se reposer sous un arbre. Le prophète Elie lui dit alors :" Tu possèdes un telle beauté et une telle force, pourquoi ne la donnes-tu pas à Dieu ton père ?" Eléazar répondit :" Qui serait prêt à m’enseigner la Torah? " Et Elie lui enseigna la Torah pendant treize ans. Une fois instruit, il fut incapable de supporter même le poids de son manteau. | |
TC0139 | TE013187 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 26, p 19 du texte hébreu | L’empereur Hadrien rencontra un vieil homme en train de planter des arbres. Il le blâma, lui disant que s’il n'avait pas travaillé dans son jeune âge, pourquoi travaillait-il alors qu’il était déjà vieux ? Le vieil homme lui répondit qu’il avait travaillé autant qu’il le pouvait et que le reste dépendait de Dieu. L’empereur lui dit alors :" S’il advient que tu récoltes des figues de ces arbres, apporte-m'en quelques-unes. Ainsi advint-il et le vieil homme lui apporta un panier plein de figues. L’empereur lui remplit son panier de pièces d’or en récompense. Une voisine envieuse dit à son mari que visiblement l’empereur aimait les figues et qu’il devrait lui aussi lui en apporter. Lorsqu’il se présenta devant lui, Hadrien ordonna de le placer devant la porte du palais et que chaque passant lui jette une figue au visage. Rentré chez lui, sa femme lui dit:" Remercie le Créateur que l’on t'ait lancé des figues et non des cédrats, qu’elles aient été mûres et non pas dures !" | |
TC0140 | TE013420 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIII, 4. | En Corse un fils, très irrévérencieux envers son père, maltraite son géniteur, en le chassant de la maison. Après des années, son fils le frappe à son tour et le chasse de la maison, en l’abandonnant dans la rue, au même endroit où le père avait chassé le grand-père. Ainsi le petit-fils venge le grand-père. | |
TC0140 | TE013404 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), VIII, 4. | En Lombardie, un vieil homme gravement malade s’enferme dans sa maison, sans vouloir se confesser ni se préoccuper de son âme. Certains de ses parents, sous prétexte de le faire se confesser, lui volent tous ses biens. Dans le tumulte, le vieil homme meurt. |
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TC0142 | TE018592 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 44, 4 | Une moniale cistercienne nommée Eufémie vit le diable sous l'aspect d'un petit vieillard difforme circuler dans le dortoir récemment rénové et toucher les lits, comme si il voulait dire qu'aucune sœur n’éviterait sa visite. | |
TC0142 | TE018816 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 15 | La sœur Christine de Wlaberberg vit dans une vision le crucifié et un vieillard qui soignait ses plaies. | |
TC0143 | TE014180 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 103, col. A | Alors qu’était célébrée la messe, un prieur cistercien quitta sa stalle pour s’adresser aux frères. Au même moment, il aperçut un démon horrible entrer au choeur entre sa stalle et celle de l’abbé, mais se rendant compte que le passage au ch?ur du prieur était bloqué, le démon entra dans le ch?ur des novices. Là, il se joignit à un novice âgé qui était toujours très bavard et paresseux pour chanter les psaumes. |
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TC0152 | TE015101 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VII | Un saint ermite est si dévoué envers le Christ que tous les jours les anges et ce dernier lui parlent. Un jour, où il prie le Christ, il demande s’il existe un autre ermite comme lui. Le Christ lui répond qu’il y a en ville un boucher qui est tout son pareil et il lui donne son nom. Aussitôt, l’ermite décide de rencontrer son compagnon. Lorsqu’il arrive chez le boucher, il lui demande l’hospitalité ce que le boucher lui offre immédiatement. Il est l’heure de dîner et l’on met la table. L’ermite est ébahi de voir autant de mets, lui qui ne mange que des herbes, de l’eau et du pain. Il se demande comment son hôte, qui a une femme, une belle maison et des richesses, peut lui ressembler, alors qu’il est tout seul comme un chien. Au moment de s’asseoir pour dîner, le boucher se met une serviette autour du cou, prend le plus beau morceau de viande, rentre dans une pièce et ferme la porte derrière lui. Un peu plus tard, il sort de la pièce et vient s’asseoir à table. L’ermite ne mange que du pain et de l’eau, comme à son habitude, tandis que le boucher se nourrit de bonnes viandes et boit de bons vins. L’ermite se demande intérieurement comment ce boucher, si gras et si à son aise, peut lui ressembler, lui qui est si maigre et qui n’a que la peau sur les os. Au moment de partir, il explique au boucher la raison de sa venue et lui demande quels biens il peut faire pour être aimé de Dieu. Le boucher lui répond qu’il s’occupe chaque jour de son père qui est si vieux qu’il ne peut quitter son lit, et ce depuis dix ans. Le boucher en prend soin comme un enfant : avant de dîner, il lui donne le repas, lui coupe ses morceaux, lui met dans la bouche; lorsqu’il veut faire ses nécessités, il porte son père dans les champs puis le recouche; il fait lui-même son lit de peur qu’il ne soit mal fait. Et chaque jour, son père le bénit. L’ermite, fier d’être comparé à un tel homme aussi bon et aussi généreux, retourne en son ermitage. |
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TC0155 | TE016258 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 134 | Certains frères se mettent en route pour visiter saint Antoine. Un vieillard inconnu se joint à eux. Lors du voyage, les frères parlent trop, tandis que le vieillard garde le silence. À leur arrivée, saint Antoine félicite les frères d’avoir trouvé un si bon compagnon. Celui-ci, se montre pourtant sceptique : Les frères sont bons, dit-il, mais leurs maisons n'ont pas de portes. Saint Antoine reproche aux frères leur bavardage et leur impose le silence. | |
TC0155 | TE016287 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 165 | Un vieillard, nommé Nicolas, qui a vécu soixante-dix ans dans la débauche, vient voir saint André pour se confesser à lui. Le saint lui donne l’Evangile à porter sur sa poitrine. Poussé par le désir, le vieillard va chez les prostituées. L'une d'elles refuse de le recevoir car elle voit une lumière merveilleuse autour de lui. Se souvenant de l’Evangile, il s’en revient vers saint André implorer ses prières. André jeûne et prie durant cinq jours. Il entend alors une voix disant que le vieillard doit jeûner et prier durant six mois. Le vieillard Niolas le fait. Quand il meurt, une voix dit à l’apôtre que Nicolas est sauvé. |
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TC0155 | TE016130 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 6 | Un chevalier-brigand a une dévotion particulière pour la Vierge Marie. Un jour, il saisit un vénérable vieillard pour le rançonner. Le vieillard demande la permission de prêcher devant les compagnons du chevalier. La permission reçue, le vieillard remarque qu’un des serviteurs du chevalier est absent et demande au chevalier de le faire venir. Quand on amène le serviteur tremblant, il s’avère être un démon. Conjuré par le vieillard, le démon avoue qu'il aurait tué le chevalier la veille si celui-ci n'avait pas prié la Vierge Marie. Le chevalier se repent. |
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TC0155 | TE016257 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 133 | Un vieux moine qui n'a jamais éprouvé la tentation de la chair, reproche à un frère violemment tenté la faiblesse de sa foi. Désespéré, ce dernier projette de quitter le monastère. Saint Apollonius, touché de compassion pour le pauvre moine, prie Dieu de faire que le vieillard orgueilleux éprouve la force de la tentation. Ayant fini la prière, il voit un diable sous l’aspect d’un Maure décocher des flèches vers le vieillard qui subit aussitôt une tentation insupportable. Saint Apollonius lui explique alors les dangers de l’orgueil et prie Dieu de le délivrer de la tentation. | |
TC0157 | TE017435 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 111, p. 256, l. 1 – p. 256, l. 6 | Il y a un frère à l’ermitage, nommé Gezo, qui a déjà soixante ans. Quand il récite les psaumes, il se prosterne un vers sur deux, et se relève au suivant | |
TC0157 | TE017332 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 88, p. 526, l. 21 – p. 527, l. 8 | L’Église avait un territoire dans la région de Babylone, dont elle recevait chaque année une quantité de baume suffisante pour alimenter une lampe durant toute l’année. Le pape vendit ce territoire pour de l’argent, et perdit ainsi la redevance en huile parfumée. Un jour qu’il priait devant l’autel, un vieil homme imberbe apparu, et frappa violemment le pape : il lui reprocha d’avoir éteint la lampe qui brûlait auprès de son autel. Le pape mourut. | |
TC0157 | TE017495 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 153, p. 63, l. 8 – p. 64, l. 7 | Léon de Prezia a déjà été mentionné dans d’autres écrits [lettres 1, 28 et 44]. C’est un homme extrêmement vieux, mais il ne boit jamais de vin, excepté pour quelques jours de fête. Il jeûne beaucoup, et récite de nombreuses prières. Quand il récite les psaumes, rien ne vient troubler ses pensées ou le déconcentrer. Il n’a ni faim, ni sommeil. Malgré la mauvaise vue du grand âge, qui l’empêche de reconnaître le visage des gens, il peut encore lire le psautier deux fois par jour. Du reste, dans sa cellule, il reconnaît les lettres, malgré l’obscurité, mais s’il en sort, alors malgré la lumière du jour, il ne peut plus lire. Il ne vit plus comme un homme, mais comme un ange | |
TC0157 | TE017494 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 153, p. 62, l. 13 – p. 63, l. 7 | Il y avait un vieil homme, nommé Mainard, qui portait l’habit militaire. Pierre Damien l’enjoint d’entrer en religion, mais celui-ci prétendit qu’il était à peine assez vaillant pour vivre sa vie dans le confort avec ses serviteurs – comment pourrait-il, dans son état physique, supporter la règle des moines ? Plus tard, néanmoins, il devint moine au monastère de Sitria. Il était si pieux que les vieux l’admiraient, mais les jeunes se moquaient de lui. Il récitait quatre psautiers par jour, jeûnait totalement quatre jours par semaine, et cinq jours la première semaine du mois. Il vit ainsi depuis douze ans. |
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TC0157 | TE017083 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 50, p. 101, l. 20 – p. 102, l. 7 | Un des vieux frères a raconté que, dans sa cellule, il ne mange pas sa nourriture hâtivement pour satisfaire la faim. Au contraire, il mange son pain miette à miette afin d’utiliser la nourriture comme moyen de souffrance et non de satisfaction. Pierre Damien a réprimandé les jeunes de la communauté, qui se laissaient aller à manger un pain en quatre jours. Il a obtenu qu’ils diminuent cette consommation de moitié. Ce même vieil homme porte une cuirasse de fer, ne s’alimente pas entre le dimanche et le jeudi, et les trois autres jours, ne mange que du pain. | |
TC0157 | TE017076 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 20, l. 4 – p. 21, l. 2 | Leon Prezensis [nommé en titre, mais pas dans le corps du texte] est un homme très vieux. Malgré la faiblesse de l’âge, il ne se relâche pas dans la militia Christi. Il est très méticuleux dans ses prières nocturnes, de sorte que chaque nuit, même la plus courte de l’année, il parvient à chanter, avant l’office commun, le psautier et ses litanies, et à réciter, selon la coutume de l’ermitage, le psautier pour les morts. Bien qu’il ait, de l’avis de certains, dépassé les 140 ans, il se soumet chaque jour, depuis sa réclusion, au fouet, selon la règle qu’il s’est imposée. Et il ne mange qu’après le coucher du soleil, excepté pour les fêtes les plus solennelles. De toute sa vie, il n’a jamais subi une saignée ou pris un médicament. Il est touché par la grâce de la joie, et même son isolement ne l’a pas rendu rude : il est toujours souriant, joyeux et serein. |
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TC0157 | TE017075 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 20, l. 4 – p. 21, l. 2 | Leon Prezensis [nommé en titre, mais pas dans le corps du texte] est un homme très vieux. Malgré la faiblesse de l’âge, il ne se relâche pas dans la militia Christi. Il est très méticuleux dans ses prières nocturnes, de sorte que chaque nuit, même la plus courte de l’année, il parvient à chanter, avant l’office commun, le psautier et ses litanies, et à réciter, selon la coutume de l’ermitage, le psautier pour les morts. Bien qu’il ait, de l’avis de certains, dépassé les 140 ans, il se soumet chaque jour, depuis sa réclusion, au fouet, selon la règle qu’il s’est imposé. Et il ne mange qu’après le coucher du soleil, excepté pour les fêtes les plus solennelles. De toute sa vie, il n’a jamais subi une saignée ou pris un médicament. Il est touché par la grâce de la joie, et même son isolement ne l’a pas rendu rude : il est toujours souriant, joyeux et serein. | |
TC0158 | TE016501 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 74 | Les trois rencontres.– Le prince héritier rencontre un vieillard, un malade, un mort : il voit ensuite tous les êtres vivants que le labourage fait périr. Songeant à l'impermanence, il entre alors en contemplation sous un arbre dont l'ombre ne change pas de place à mesure que le soleil décline. | |
TC0158 | TE016886 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [K] | Le pays d'où l'on rejette les vieillards.– Le pays d'où l'on rejette les vieillards est sauvé par un vieillard qui résout quatre énigmes (cf. n° 4oo). | |
TC0158 | TE016951 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 415 | Celui qui sacrifiait au dieu d'un arbre.- Un vieillard, qui a ordonné à ses fils de sacrifier un mouton au dieu d'un arbre, devient, après sa mort, un mouton que les fils s'apprêtent à sacrifier au même dieu. | |
TC0158 | TE016871 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 397 | Le vieillard et ses douze brus.– Un vieillard aveugle est tourmenté par ses douze brus parce qu'il leur a reproché leur inconduite; il découvre le stratagème des marmites à double panse; il recouvre la vue, grâce à un bouillon de serpent qui était destiné à le faire périr. | |
TC0158 | TE016888 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [M] | Le tapis partagé.– Dans le pays où on chasse les vieillards, le fils cadet ne donne à son père, au moment où celui-ci est mis à la porte, que la moitié d'un tapis; il réserve l'autre moitié pour son frère aîné quand celui-ci aura atteint l'âge de soixante ans. | |
TC0158 | TE016876 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [A] | Le vieillard, caché sous terre, qui explique les énigmes.– Un vieillard qui a été caché sous terre, pour ne pas être mis à mort, sauve le royaume en résolvant une série d'énigmes. | |
TC0159 | TE017551 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Les princes et les prélats devraient avoir la sagesse d’un vieil homme et favoriser la modération. | |
TC0160 | TE017236 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°53 | Un frère a des difficultés à résister au péché de fornication et prend conseil auprès d'un vieillard ; il lui répond qu'il n'est pas digne de porter l'habit du moine. Fort déconcerté, il quitte sa cellule et s'en va dans le monde où il rencontre un abbé nommé Appolo qui lui conseille de retourner à sa cellule et de se battre contre les tentations. Il retourne alors à sa cellule et s'arrête devant la porte du vieillard et prie Dieu que le vieillard soit touché par le même péché. Il voit alors un éthiopien qui le touche avec une flèche. Aussitôt le vieillard commence à aller vers le monde en chancelant. Le frère lui demande où il va et ce qui le trouble. Honteux, le vieillard n'ose répondre. Le frère lui dit de retourner en sa cellule et de prier. Il lui dit que tout ce qu'il lui arrive résulte du fait qu'il n'a pas su conseiller un frère. Par cet exemple, on apprend deux choses : on doit se confesser à ceux qui sont sages et discrets ; ceux qui confessent les pécheurs ne doivent pas trop les démoraliser et les ramener doucement à la raison. |
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TC0161 | TE017704 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X, 04 | COMMENT L'EMPEREUR BU DES KAN FAIT VOIR PAR CHÔKEN LE COURS SUPÉRIEUR DU FLEUVE DU CIEL.– Chôken arrive au cours supérieur du Fleuve du Ciel sur l’ordre de l’empereur Bu. Il rencontre deux vieillards; un qui tisse de la toile et l’autre qui garde un bœuf. A son retour sur terre, Chôken décrit cet endroit étonnant à l’empereur. Pendant son absence, un astronome a découvert une nouvelle étoile au bord du Fleuve du Ciel. C’est pour l’empereur la preuve de la présence de Chôken au cours supérieur du Fleuve du Ciel. | |
TC0161 | TE017713 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 28 | COMMENT CHISHÔ-DAISHI COMMENCE D' ÉTABLIR SON ÉCOLE AU MII¬-DERA.– Chishô-daishi , moine très vénéré, Grand Maître, désirant établir une Ecole pour transmettre la Loi bouddhique, s’arrête dans un monastère dans lequel se trouvent une grande statue du Bouddha futur et un puits. Un moine explique au Grand Maître que le puits se nomme Mii, « les Trois Puits » Chishô-daishi rencontre un très vieux moine qui ne se nourrit que de poissons, dont les arêtes et les écailles éparpillées au sol, laissent planer une odeur nauséabonde. Interrogé, le vieux moine explique qu’il se tient là depuis cent soixante ans et qu’il n’y a que Chishô-daishi, Grand Maître, digne de maintenir ce monastère après lui. Eploré, le vieux moine s’en retourne. Un homme très distingué survient et annonce au Grand Maître qu’il est le protecteur de la Loi du Bouddha et qu’il lui donne toute sa confiance pour la transmettre. Chishô-daishi apprend que cet homme est un dieu et retourne dans l’habitation du vieux moine où flotte à présent une odeur très parfumée. Les restes des poissons sont devenus d’éclatantes tiges de lotus bouillies. Le Grand Maître apprend que ce vieux moine apparaît dans les rêves comme le Bouddha futur. Chishô-daishi établit son Ecole dans ce monastère avec de nombreux disciples, enseigne et propage la Loi du Bouddha. |
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TC0161 | TE017707 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X,36 | COMMENT UNE VIEILLE FEMME REGARDE CHAQUE JOUR S'IL Y A DU SANG SUR UN STÛPA..– Une vieille femme, bravant les intempéries, monte chaque jour au sommet d’une montagne pour adorer un stûpa. Des jeunes garçons, la voyant tourner autour du monument lui demandent la raison de ses efforts. La vieille femme raconte que ses aïeux l’ont prévenue que le jour où il y aurait du sang sur le stûpa, la montagne s’écroulerait et deviendrait une mer. Les garçons se moquent d’elle et décident de peindre le stûpa avec du sang pour l’effrayer. Quand la vieille voit le sang, elle court vers le village pour prévenir de l’arrivée de la catastrophe, et s’enfuit avec ses biens et sa famille. Alors la montagne s’écroule, devient une mer et tous ceux qui se sont moqués de cette prédiction meurent. Aussi faut-il croire ce que nous disent les gens âgés. |
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TC0162 | TE017794 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 05 | COMMENT L’ÂME DE L’EAU DU PALAIS DE L’EMPEREUR REIZEI, AYANT PRIS UNE FORME HUMAINE, EST CAPTURÉE.– Dans le quartier sud de la résidence de l’empereur, un vieillard de trois pieds de haut vient palper le visage d’un homme endormi. Effrayé, l’homme se réveille, et, tout en faisant semblant de dormir, voit le vieillard se diriger vers le bord de l’étang proche et disparaître. L’homme pense avoir affaire à une créature habitant cet étang lugubre. Chaque nuit, le vieillard revient palper le visage de l’homme. Ce dernier annonce fièrement à ceux qui ont entendu son histoire qu’il va attraper cette créature. La nuit venue, il s’allonge avec une corde près de lui, et après minuit, il sent la chose glaciale lui toucher le visage. Il parvient à capturer la créature et tout le monde découvre alors, à la lumière des torches, un pauvre petit vieillard, qui demande d’une voix triste de lui remplir un tonneau d’eau. Puis il se penche sur le bord du tonneau, dit être l’âme de l’eau, et plonge dedans. L’eau déborde alors du tonneau, et la corde avec laquelle on l’a ligoté flotte, encore nouée. Le vieillard a disparu, fondu dans l’eau. Les hommes vident le tonneau dans l’étang, et depuis le vieillard n’est jamais revenu palper les gens. C’est ainsi que l’âme de l’eau a pris forme humaine. |
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TC0162 | TE017772 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 02 | COMMENT LE FANTÔME DU MINISTRE DE GAUCHE KAWARA NO IN NO TÔRU APPARAÎT À L’EMPEREUR RETIRÉ UTANO.– Le ministre de gauche Tôru a habité dans le Kawara no In, une résidence merveilleuse qu’il a créée lui-même. Après sa mort, un de ses descendants offre le palais à l’empereur retiré Utano. Or, un soir, vers minuit, la porte de la chambre de l’empereur s’ouvre, et un homme vêtu d’un costume de cérémonie apparaît. Il dit être le grand ministre Tôru, et que, maître des lieux, il se sent à l’étroit dans le palais depuis que l’empereur s’y est installé. L’empereur, courroucé, répond qu’un héritier lui a fait don de cette demeure, et que ces paroles sont désobligeantes, même venant d’un esprit. Ainsi sermonné, l’esprit se volatilise dans un tourbillon et n’est plus jamais réapparu. | |
TC0162 | TE017758 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 31 | COMMENT LE CONSEILLER D’ÉTAT MIYOSHI NO KIYOTSURA EMMÉNAGE DANS SA NOUVELLE MAISON.– Le conseiller d’Etat du nom de Zen Saishô s’apprête à emménager dans une vieille maison délabrée que l’on dit hantée. N’écoutant pas les mises en garde de ses proches, il part dans sa nouvelle demeure à l’heure du coq (six heures du matin) en n’emportant qu’une fine natte. Il l’étale au milieu de la pièce principale et il fait allumer des lampes. Il renvoie tous ses serviteurs et leur demande de venir le rechercher le lendemain à l’aube. Saishô, resté seul, somnole assis, tourné vers le sud. Vers minuit, il entend des grattements et voit apparaître des visages. Il reste impassible et ceux-ci disparaissent. Puis une cinquantaine de petits êtres montés sur des chevaux passent l’un après l’autre dans la pièce. Saishô les observe sans bouger d’un pouce. Une femme ravissante entre alors à genoux. Mais Saishô ne se laisse pas troubler. Quand l’éventail de la femme lui échappe, il voit un nez éclatant de rouge et d’horribles crocs sortant de sa bouche. Resté imperturbable devant ce spectacle, il voit sous la pâle lueur de la lune de l’aube, un vieil homme sortir des buissons du jardin. Celui-ci tombe à genoux et se prosterne devant Saishô qui lui demande qui il est. Le vieillard lui dit qu’il vient humblement présenter sa plainte, car il trouve très regrettable de voir Saishô occuper cette maison qu’il habite lui-même depuis des années. Saishô se met en colère contre ce vieillard menaçant, et occupant ces lieux de force, dit qu’il a parfaitement le droit d’habiter ici. Le vieillard accepte d’aller s’installer ailleurs, et quand Saishô lui dit de rassembler sa famille et de partir, une cinquantaine de voix acquiescent en même temps que celle du vieillard. Au lever du jour, Saishô repart avec ses domestiques. Depuis, Saishô, homme intelligent et plein de sagesse, a remis la maison en état et il y vit dans la quiétude. |
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TC0163 | TE018088 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 26. | DU VIEILLARD « PLUS ENCORE » EN PAYS D'ÔMI.– Un vieil homme, mendiant en pays d’Ômi, ne sait que dire « plus encore ». Tous le surnomment « le vieux plus encore » et éprouvent de la compassion à son égard. Or un ascète du pays de Yamato, lors d’une vision, voit que le vieil homme accomplit sa Renaissance. L’ascète s’installe dans la hutte de branchages du mendiant et espère entendre pendant la nuit les exercices pratiqués par le vieillard. Mais le mendiant n’en pratique aucun, et à l’ascète qui le questionne, il répond que sa seule pratique, c’est le « plus encore », ces mots qu’il ne cesse de répéter. Quand il a faim, il se représente des démons affamés, et il se dit qu’ils souffrent plus encore. Ayant trop froid ou trop chaud, il imagine ce que sont l’enfer glacé et l’enfer brûlant. Sa crainte de tomber dans l’une des voies mauvaises s’accroît chaque fois qu’il éprouve de la souffrance. Quand il rencontre des plaisirs de ce monde, mets délicieux, couleur ravissante, chant magnifique, parfum suave, il ne s’y abandonne pas, et pense que le paradis doit être plus merveilleux encore. Le moine, très ému par ces propos s’en va. |
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TC0163 | TE018098 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 34. | UN BÛCHERON PARVIENT SEUL À L’ÉVEIL.– Un bûcheron âgé et son fils se trouvent dans la montagne et se reposent sous un arbre après une longue et pénible marche. C’est la fin du dixième mois, la bise souffle et les feuilles tourbillonnent. Le vieil homme dit à son fils que ces feuilles sont pareilles à sa vie : à l’âge de dix ans, on peut se comparer aux jeunes feuilles printanières, puis dans la force de l’âge, on est comme les feuilles d’été, pleines de vigueur. Puis l’homme dit qu’il a maintenant passé soixante ans, que ses cheveux blanchissent, son visage se ride et son teint s’altère comme les feuilles se colorent à l’automne. Devant une telle fragilité de la condition humaine, devant la folie des hommes à vouloir courir et s’affairer du matin au soir, le vieil homme se sachant à la fin de sa vie, dit à son fils qu’il ne veut pas rentrer chez lui. Il désire se faire moine et rester là, à méditer sur le feuillage de cet arbre, en invoquant le Bouddha. Il demande à son fils qui est encore bien jeune de rentrer. Mais ce dernier refuse, et décide de rester, pour ramasser des fruits sauvages et puiser de l’eau, afin que son père vive à sa guise. Même s’il est dans la force de l’âge, le garçon dit qu’il ne diffère en rien de ces feuillages d’été qui finiront par rougir et tomber. Et puis beaucoup de gens meurent aussi en pleine jeunesse ! L’être humain est encore plus fragile que le feuillage des arbres. Au fond de la montagne, ils construisent deux petites huttes, et vivent en invoquant le Bouddha du matin au soir. On dit que le père a accompli sa Renaissance, et que le fils vit encore. |
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TC0163 | TE018173 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 24. | UN VIEILLARD DU PAYS DE SRĀVASTĪ N’ACTUALISE PAS LES MÉRITES ACQUIS EN UNE VIE ANTÉRIEURE .– Alors que Shaka [[e Bouddha historique], accompagné de son disciple Ānanda , se trouve au pays de Srāvastī, il croise un vieillard et sa femme. Tous deux ont des cheveux blancs, sont ridés, décrépis, très amaigris et peinent à trouver leur souffle. Le Bouddha dit alors à son disciple que ce vieillard a accumulé de grands mérites dans une vie antérieure et qu’il aurait pu devenir un notable et même un saint s’il avait pratiqué. Mais, faute d’avoir aspiré au salut, ce vieil homme est réduit à présent à un état misérable. Il aura vécu pour rien dans cette condition humaine si difficile à obtenir. Shaka ajoute que rien ne le distingue de ce vieux mendiant, lui qui vit dans l’indolence, sans pratiquer l’ascèse alors même qu’il a rencontré le Sûtra du lotus, et a été instruit du vœu compatissant du Bouddha Amida. |
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TC0163 | TE018147 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 81. | UN SAGE MINISTRE SE DÉCOUVRE UN CHEVEU BLANC.– Un jour qu’il quitte le palais, le sage ministre de la résidence d’Ono voit un petit homme vêtu de blanc trotter derrière sa voiture. Celui-ci le rattrape et lorsque le ministre veut le chasser, le petit homme dit qu’il se nomme Cheveux Blancs et qu’il est le messager du roi Enma [roi et juge des enfers]. Aussitôt il saute dans la voiture, grimpe sur son chapeau et disparaît. De retour chez lui le ministre regarde et se découvre un cheveu blanc. Et depuis ce jour, lui qui n’avait en rien l’esprit de la Voie, se livre assidûment à de pieux exercices en vue de sa vie future. | |
TC0163 | TE018084 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 22. | LE SIEUR TACHIBANA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE POUR AVOIR FAIT UN VŒU.– Le sieur Tachibana âgé de quatre-vingts ans ignore encore la loi du Bouddha. Il ne fait pas maigre les jours d’abstinence, n’éprouve aucun respect envers les moines et il ne s’amende pas quand quelqu’un l’admoneste. Alors qu’il est administrateur de domaines dans l’Yio, à l’automne, il sent venir sa dernière heure, mais conserve un esprit droit, et accomplit sa Renaissance. Une nuée violette apparaît, et un suave parfum se répand à la ronde. Déconcertés, les gens demandent à sa femme à quelles pratiques son mari s’est adonné pendant sa vie. Celle-ci répond qu’il n’a jamais accompli aucun acte méritoire, mais que chaque soir, depuis le sixième mois de l’avant dernière année, sans se soucier de son apparence, il se tournait vers l’ouest, lisait un certain texte et se prosternait en joignant ses mains. Dans cette déclaration de vœu, Tachibana s’adresse humblement à Amida l’Ainsi-Venu [le Bouddha sauveur] , ses deux bodhisattvas et à la foule des saints. Il déclare que son esprit est resté stupide, malgré sa condition d’être humain, et qu’il ne s’est jamais adonné à la moindre pratique. Il ajoute dans ce texte qu’il s’apprête à regagner les mains vides une des trois mauvaises Voies. Puis il cite le grand vœu d’Amida qui dit que si un homme coupable de quatre crimes graves et de cinq transgressions majeures demande au moment de mourir de renaître dans sa contrée et répète dix fois « Hommage au Bouddha », il l’accueillera. C’est pourquoi Tachibana explique dans son texte que chaque soir il se tournait vers l’ouest et invoquait le précieux nom d’Amida. D’autre part, on raconte qu’un saint homme a accompli sa Renaissance en prononçant à chaque heure, comme si c’était la dernière de sa vie, la décuple invocation. Ainsi si l’on a dans le cœur sans jamais l’oublier la pensée du paradis, on ne manquera pas d’y renaître à l’heure de sa mort. |
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TC0165 | TE018303 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 51, pp. 117-120 | Gérard, un moine de Farfa, en Toscane, a une vision dans laquelle il se voit déjà à Clairvaux, où il ira ensuite laver les mains des moines. Très dévoué, il pleure fréquemment et abondamment, surtout pendant la messe. Quiconque voit son visage est amené à penser à un ange. D'une grande modestie et d'une inlassable ferveur, il dissimule ses vertus. Jusqu'à près de quatre-vingt-dix ans, bien que malade, il insiste pour travailler dans les champs. Une nuit, déjà gravement malade, la lumière s'éteint, et le moine en charge de l'assister ne parvient pas à la rallumer. Lorsque Gérard se lève pour ses besoins, le moine se désole face à l'absence de lumière. Mais à ce moment-là, un feu apparaît soudainement, lui permettant d'allumer la lampe avant de disparaître immédiatement, sans produire aucune chaleur. Un autre jour, un novice nommé Julien voit un esprit impur errer dans le chœur, sous la forme d'une chèvre. L'esprit se moque de Julien et le menace, puis il cherche à en faire de même pour Gérard, mais ce dernier parvient à le faire disparaître. Alors qu'il est sur le point de mourir, il a une vision de saint Bernard qui le bénit. Après sa mort, il apparaît à un convers, Lorenzo, paré de vêtements légers et précieux, en signe de sa gloire éternelle. Il affirme regretter le fait que, par excès de précipitation, ses frères l'aient enterré avant son dernier souffle. |
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TC0165 | TE018306 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 54, pp. 124-126 | Dans le village de Beton-Bazoches, près de Meaux, un homme très dévot renonce à se remarier après la mort de sa femme et mène une vie pieuse. Il va à l'église et communie tous les jours, bien que faible et devant s'appuyer sur une canne pour marcher. Un dimanche, il perd soudain tellement de forces qu'il ne peut plus rentrer chez lui et est accueilli par un voisin. Le lendemain matin, on le retrouve mort mais agenouillé comme s'il était vivant, en position de prière, les yeux levés vers le ciel et la main droite battant sur sa poitrine pour ses propres fautes. Tout le monde vient admirer le miracle et l'enterrer avec grand honneur. |
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TC0165 | TE018442 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 5, p. 307 | Un vieil homme de Clairvaux est ravi en extase alors qu'il priait. Le Christ lui apparaît pour lui annoncer la rémission de ses péchés. Lorsqu'il reprend ses esprits après la vision, il rend grâce à Dieu, car il était plongé dans l'angoisse à cause de ses propres erreurs. |
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