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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: vice | vice | Laster | vicio | vizio
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0008 | TE002577 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15F | Le sixième paysan amasse beaucoup de produit dans ses greniers. Il en ferme la porte, mais quand il revient il ne trouve plus rien; or la porte n'a pas été ouverte et aucun trou n'a été fait. Réponse du sage : le vent emporte tout cela; il faut boucher les fissures et réparer les lézardes. | |
TC0008 | TE002576 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15E | Le cinquième paysan, bien que tirant beaucoup de fruit du travail de ses cinq paires de boeufs, se le voit dissiper par son seigneur, auquel il s’est soumis sans condition. Réponse du sage : il faut tenir tête vigoureusement au seigneur : il cédera à l’instant. | |
TC0008 | TE002574 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15C | Le troisième paysan est opprimé par deux seigneurs qui l’accablent tour à tour de corvées et de redevances : dès qu’il se rachète auprès de l’un à prix d’argent, le second réclame la même chose. Réponse du sage : il faut supporter un long moment les vexations du second seigneur afin que tous deux, avec le temps, le laissent en paix | |
TC0008 | TE002575 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15D | Le quatrième paysan ne cesse d’arracher à l’aide d’un sarcloir la mauvaise herbe qui pullule dans son champ. Sans succès. Réponse du sage : il faut extirper complètement les racines des mauvaises herbes. | |
TC0008 | TE002572 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15A | Le premier paysan dit que son seigneur nourrit ses quatre fils mais refuse de nourrir le cinquième qui est vorace et dévore le fruit de sa maisonnée. Réponse du sage : le paysan a jadis volé, en tant que régisseur, son seigneur pour nourrir ce fils-là: il est juste que ce fils soit le plus glouton. S’il sert bien son seigneur, celui-ci les nourrira tous bientôt. | |
TC0008 | TE002573 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15B | Le deuxième paysan a un champ qui produit une belle pousse de céréales mais qui au moment de la moisson ne produit pas un seul grain. Réponse du sage : le paysan sème de la main gauche. | |
TC0008 | TE002578 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 15G | Le septième paysan a ses légumes de son jardin qui se dessèchent, à moins de les arroser sans cesse. Ce travail l’épuise. Réponse du sage : il doit planter un jardin sur les sommets des monts; les légumes des montagnes restent toujours verts sans apport d’eau. | |
TC0008 | TE002579 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 16 | Interviennent : avarice et désir charnel; l’avarice; l’envie; la vaine gloire; la gloutonnerie; la colère; l’acédie; la tristesse; la curiosité; l’orgueil. Ils racontent tour à tour leurs exploits. L’orgueil met la discorde entre les vices eux-mêmes qui se dispersent. |
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TC0008 | TE002585 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 22 | Les vertus, inquiètes des assauts que leur font subir les vices, décident de faire garder particulièrement deux issues, celles de la subordination et celle du supériorat (praelatio). La discrétion propose que la patience et l’espérance protègent ceux qui s’avancent par le chemin de la subordination; quant à ceux qui suivent la voie du supériorat, l’humilité et elle-même serons avec eux dans les dangers. Cette proposition est adoptée; mais l’on décrète aussi que très peu de gens entreraient par le sentier du supériorat, qui est le chemin le plus dangereux. | |
TC0010 | TE000925 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 207, 1 | Les pécheurs sont des fils de la cruauté, tandis que les apôtres sont des fils de la miséricorde. Le diable a sept filles : la fraude, l’usure, le rapt, la simonie, l’hypocrisie, l’orgueil, et la luxure. Il a marié chacune des six premières à une catégorie particulière d’hommes : les marchands, les bourgeois, les chevaliers, les clercs, les religieux, les femmes; et il a marié la luxure à tous sans distinction. |
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TC0020 | TE003732 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 207 | Un évêque déclare qu’il préférerait que son neveu soit débauché plutôt que menteur, car le mensonge est un vice qui s’empire avec l’âge, contrairement à la luxure qui décroît dans la vieillesse. |
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TC0020 | TE003679 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 154 | Un ermite a une vision allégorique de la vanité, de l’avarice et de la luxure: un homme, sur une haute montagne, essaie d’avaler le vent la bouche ouverte, un autre assis devant une forge, la bouche ouverte, tente de gober les étincelles et un troisième essaye de boire le Jourdain. |
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TC0020 | TE003777 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 252 | Une épouse vertueuse fait battre sa servante et la fait jeter, par la fenêtre, dans une rivière pour sa mauvaise conduite (entremetteuse). |
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TC0020 | TE003574 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 49 | (49a) Deux frères sont élevés séparément, l’un dans un monastère, l’autre dans le siècle; le premier devient plus fourbe que l’autre. La situation des moines figitifs est comparée aux corbeaux plein de vice (49b). |
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TC0021 | TE004100 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 169 | L’envie est fille de l’orgueil; ces deux vices sont deux aspects du diable, dit saint Augustin. | |
TC0031 | TE005485 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 15, col. 562 D | Avant leur ruine, les Juifs utilisaient des vêtements féminins, coupaient leurs barbes et blanchissaient leurs visages comme des prostituées. | |
TC0031 | TE005511 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 26, col. 570 D - 571 A | Un prêtre luxurieux du pays des Avranches va neuf fois à Rome en pèlerinage pour effacer son vice, mais meurt à son retour dans les bras d’une femme. | |
TC0035 | TE006581 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45f | Le coeur du fidèle qui reçoit la grâce divine est comme la rosée et se détourne des vices. | |
TC0035 | TE006531 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 38e | Il est stupide de placer sa bête de somme sur un beau tapis et soi-même dans la fange; ainsi font ceux qui parent leur corps de beaux habits, c'est-à-dire de la puanteur des vices. | |
TC0106 | TE015971 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 229 | LE PÉCHEUR EST L’ESCLAVE DE SES VICES. — Les Brahmanes écrivent à Alexandre. Ce dernier spolie les ennemis extérieurs pour nourrir ceux qui sont à l’intérieur et il est soumis à ses propres vices. | |
TC0106 | TE015972 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 230 | LES DÉMONS DE MADELEINE. — Madeleine fut possédée par sept démons car elle était pleine de vices. | |
TC0131 | TE007855 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 227, 1-17 | LE CHOIX DES CHEMINS. 1 Deux voyageurs dans un pays lointain demandent leur chemin. 2 Un brave homme pour les renseigner leur dit: "Il y a deux routes possibles, l’une à droite, l’autre à gauche. 3 Dans celle de gauche, il y a une lieue de bonne route, mais ensuite c'est fini: dans tout le reste du voyage, si long qu’il soit, il n'y en a plus de bonne. 4 Dans celle de droite il y a une lieue de mauvaise route, mais ensuite c'est fini: dans tout le reste du voyage, si long qu’il soit, il n'y en a plus de mauvaise." 5 Cela signifie que nous pouvons marcher vers la vie éternelle par deux voies, celle de droite ou celle de gauche. 6 La voie de gauche, c'est vivre en enfer sans mourir et mourir sans vivre et vivre et mourir tout ensemble pour l’éternité. 7 Mais elle comporte un petit bout de bon chemin, qui est vivre en ce monde selon la chair et satisfaire tous ses désirs, 8 en cherchant son plaisir, se vêtir avec élégance, rechercher honneurs, richesses et plaisirs passagers et vains qu’on peut trouver sur terre; 9 mais après la mort on a les souffrances éternelles comme on l’a déjà dit: c'est la voie de gauche, celle de l’enfer. 10 La voie de droite est celle de l’homme qui veut pour l’amour de Dieu éviter ce que l’Eglise défend, faire ce qu’elle commande 11 (c'est à dire observer les jeûnes commandés, sanctifier les fêtes, éviter le péché autant que possible et se confesser en cas de faute) 12 vivre donc dans l’obéissance de l’Eglise et distribuer aux pauvres son argent quand on en a plus que le nécessaire: c'est la voie de droite, celle du ciel. 13 Et après ce bout de chemin pénible si nous voulons le choisir, nous ne trouverons jamais rien qui nous soit pénible, mais nous aurons éternellement tous les biens que nous pourrons désirer. 14 Il faut donc être fou pour ne pas choisir cette voie de droite où il y a si grand profit et si peu de difficulté 15 qu’elle devrait être bien plus fréquentée que celle de gauche; en fait, elle l’est un peu moins, pour cette malheureuse lieue de bon chemin que l’on trouve tout de suite à gauche. 16 Cette voie de gauche d’ailleurs n'est pas si bonne qu’elle soit exempte de peines (que voulaient éviter ceux qui l’ont choisie) sans parler des difficultés et des remords de conscience. 17 Mais un fou n'a peur de rien jusqu’au moment où il est châtié. |
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TC0131 | TE009067 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 194, 1-10 | DEBAUCHAGE D'OUVRIERS VIGNERONS. 1 Un patron congédia un employé pour sa conduite malhonnête. Aussitôt celui-ci planta une vigne. 2 Le patron fit proclamer: "Si quelqu’un vient travailler à ma vigne, je lui fournirai tout ce qu’il lui faudra pendant la durée du travail; 3 Mais je ne lui verserai son salaire qu’après la vendange; et celui qui acceptera d’attendre jusque là sera payé largement." 4 Et son ancien serviteur payait comptant; aussi est-ce lui qui eut le plus grand nombre d’ouvriers. 5 Cet homme riche, c'est Dieu, qui a chassé de sa cour les diables et ceux-ci ont planté la vigne du monde. 6 Les usages de cette vigne, c'est orgueil, envie, colère, paresse, avarice, gourmandise et luxure. 7 Dieu fait son offre: A qui veut garder sa foi (qu’il appelle sa vigne) il fournira tout le nécessaire, mais ils n'obtiendront pas le paradis avant leur mort. 8 Et le diable paie immédiatement les ouvriers de sa vigne, car le plaisir qu’ils tirent du péché, c'est leur salaire immédiat. 9 C'est pourquoi il a plus d’ouvriers que Dieu. Car bien des gens aiment mieux un "Tiens!" que deux "Tu l’auras!" 10 Ils dédaignent les promesses de Dieu pour suivre le diable qui paie comptant ce qu’on fait pour lui. |
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TC0131 | TE008293 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 167, 1-12 | LE FIGUIER STERILE. 1 Un propriétaire dit à son jardinier: "Il y a trois ans que ce figuier n'a rien produit. Tu le couperas. 2 Le jardinier répondit: "Je vais mettre du fumier au pied: s’il produit vous en aurez le fruit; sinon, il sera toujours temps de le couper. 3 Ainsi à la prière de son jardinier, le propriétaire s’abstint de faire couper l’arbre. 4 Le propriétaire, c'est Dieu le tout-puissant. Le jardin, c'est ce monde où nous sommes. 5 Le figuier, c'est la créature humaine et le jardinier, c'est notre doux seigneur Jésus-Christ. 6 Notre seigneur Dieu le Père, en qui réside vraie Justice (qui consiste à rendre à chacun ce qui lui appartient) constate 7 que bon nombre d’entre nous passent trente ou quarante ans sans produire de fruit de bonnes oeuvres et sans reconnaître en rien sa puissance et sa bonté. Il veut en bonne justice les punir. 8 Et le doux Jésus-Christ, qui est son jardinier (car en nous il détruit les vices et cultive les vertus) répond comme notre vrai frère en tempérant la justice de son Père: 9 "Je vais les faire enseigner et prêcher par mes prédicateurs. S’ils les écoutent et se convertissent, vous aurez leurs âmes; et s’ils ne veulent se convertir, il sera toujours temps de les punir après leur mort." 10 Ainsi s’abstient le Père de punir les pécheurs avant leur mort, à la prière de notre seigneur et frère son doux Fils Jésus-Christ. 11 Donc celui qui retardera jusqu’à la mort sa conversion, il doit craindre d’être le figuier coupé et jeté au feu. 12 Car de même que le figuier porte un fruit doux et nourrissant, nous sommes tous créés par Dieu pour produire du fruit de bonnes oeuvres et rien d’autre. |
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TC0131 | TE008469 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 335, 1-4 | SAINT MARTIN BAISE UN LEPREUX. 1/ Le très humble saint Martin sur le grand pont de Paris embrassa un lépreux qui fut aussitôt guéri de sa lèpre. 2/ Dieu fit voir là que la vraie humilité lui plaisait dans le bon saint Martin et dans tous les coeurs où elle réside. 3/ Cette vertu est une de ses filles préférées et qui nous est à tous plus nécessaire. 4/ Car, autant orgueil est la source de tous les péchés, autant humilité est celle de toutes les vertus. |
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TC0137 | TE012760 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 275 | Le portait d’Hippocrate. Les disciples d’Hippocrate dessinèrent son image et la portèrent à Philomon en lui disant d’apprécier les qualités et le profil moral; celui-ci répondit que la personne dessinée devait être un luxurieux. Les étudiants se mirent alors en colère et s’en allèrent raconter le fait à Hippocrate. Celui-ci répondit que Philomon avait dit la vérité, mais que son âme dominait ses vices et ses péchés. | |
TC0138 | TE020027 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 886 | Sermon contre la richesse des cardinaux (allégorie des gonds). | |
TC0138 | TE019203 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 148 | Bataille allégorique des vices et des vertus. | |
TC0138 | TE014118 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 42 | Un sage déconseille à un père de faire de son fils un avocat car cela lui mettrait au cou une échelle qui descend en enfer. |
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TC0157 | TE017476 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 143, p . 522, l. 17 – p. 522, l. 26 | Le Roi Josias trouva le royaume de Juda voué aux idoles et contaminé par le sacrilège depuis le temps de son grand-père. Alors, il brûla dans la gorge de Cédron tous les vases sacrés et autels de Baal, les statues et les augures. Il ferma les maisons de prostitution masculine. Il reconstruisit le temple du Seigneur et restaura les cérémonies selon la règle. | |
TC0159 | TE017563 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Platon avait légué un terrain à l’Académie sur lequel se produisaient régulièrement des séismes. Platon s’en expliqua en disant que les étudiants, terrifiés par les tremblements de terre, contempleraient la mort et refreineraient leurs vices. |
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TC0165 | TE018448 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 10, pp. 313-314 | Un criminel a une vision dans laquelle le Christ (accompagné des anges et des apôtres) sépare les bons des mauvais ; placé parmi les damnés, il est emmené en enfer et désire s'échapper. Il trouve un trou dans lequel il se cache pendant un certain temps, jusqu'à ce que le diable le découvre, l'attrape et l'emmène de force en enfer. A son réveil, il est terrifié et entre dans l'ordre cistercien ; mais après six ans le diable le trouve et le convainc de partir. De retour à son ancienne vie, il est capturé et condamné à mort. |
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TC0165 | TE018405 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 152, pp. 272-275 | Herbert rapporte un récent miracle qui a eu lieu à Nantes, qu'il a lu à la fin d'un manuscrit et dont il se souvient du contenu, mais pas des mots. Deux clercs experts en littérature, aspirant à l'honneur et à l'argent, liés par l'amour charnel, deviennent prêtres la même année. Se plaignant de la brièveté de la vie, ils promettent de revenir dans les trente jours si l'un d'eux venait à mourir. L'un des deux meurt mais apparaît au-delà des termes établis, expliquant que la volonté divine ne peut être pliée par l'orgueil des hommes et que pour cela, et pour bien d'autres maux innombrables, il a été puni. Le vivant est surpris car il lui semble que le mort ne souffre pas, mais le mort confirme qu'il souffre et fait tomber trois gouttes de sueur sur le vivant, créant ainsi trois trous, un sur son front et deux sur ses joues, le faisant tellement souffrir qu'il en meurt presque. Le défunt lui dit alors qu'il ne mourra pas, mais qu'il peut comprendre combien il est douloureux d'être dans le feu éternel. Il sort un grand parchemin écrit des deux côtés. La personne vivante ne peut pas lire un des deux côtés, même si elle reconnaît les lettres, mais quand l'autre retourne le rouleau elle comprend le texte. Il s'agit d'une lettre dont la teneur (mais pas les mots) se trouve dans le manuscrit vu par Herbert. Dans cette lettre, Belzébuth salue et remercie les prélats qu'il considère comme ses alliées et en lesquelles il a pleinement confiance pour faire sortir d'innombrables âmes du chemin de la vérité par l'exemple de leur vie. La lettre se termine par la promesse d'une rémunération adéquate pour leurs efforts. Le vivant critique les prélats infidèles et demande au mort s'il peut faire quelque chose pour lui ou pour lui-même. Le défunt répond qu'il est trop tard pour lui, mais que les vivants peuvent encore se sauver et même vivre parmi les élus en abandonnant tout pour la vie religieuse. Après la fin de la vision, le vivant donne tous ses biens aux pauvres et entre au monastère de Sainte-Mélaine, à Rennes, où il guérit de ses brûlures (même si les cicatrices demeurent pour le restant de sa vie). Herbert commente en disant que les âmes des morts peuvent revenir pour aider les autres, même lorsqu'elles-mêmes ne peuvent plus recevoir d'aide. |
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TC0165 | TE018358 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 105, pp. 193-196 | Sven, évêque de Viborg, et son frère Eskilo, un homme cruel et violent, sont issus d'une famille très noble. Sven, afin de sauver son frère, lui propose de faire un pèlerinage à Jérusalem. Eskilo accepte mais seulement si Sven l'accompagne. Ils partent ensemble et visitent le Saint-Sépulcre et les lieux saints, pour finalement arriver à un monastère près de Jérusalem appelé Pater noster, où se trouve une modeste petite église portant ce nom car, dit-on, le Christ y a enseigné cette prière. Les deux frères sont touchés par cette visite, et Eskilo, inquiet de retomber dans le vice à son retour, prie Dieu de l'appeler à lui immédiatement. Lorsqu'il a fini de prier, il n'a que le temps de communier et de saluer son frère avant de mourir. Sven demande la même grâce au Seigneur et ainsi, le même jour, ils meurent tous les deux et sont enterrés là. La petite église est ensuite reconstruite plus belle et plus grande grâce aux dons faits pour les deux frères. Un oncle d'Eskilo, évêque de Lund, inspiré par eux, abandonne les honneurs et entre à Clairvaux où il vit longtemps dans la pauvreté et l'humilité. |
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TC0165 | TE018364 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 111, pp. 210-213 | Au temps du du roi Edward le confesseur, il y a à Berkeley une femme qui s'adonne au vice. Elle a un corbeau qu'elle aime beaucoup. Un jour, elle entend la voix de l'oiseau, et l'interprète comme un mauvais présage. À ce moment, un messager entre et lui annonce la mort de son fils et de toute sa famille. Sentant venir sa propre mort, elle fait venir ses deux autres enfants, l'un moine et l'autre nonne, leur demandant d'essayer de sauver au moins son corps, en le gardant, avec certaines procédures, à l'église pendant trois jours. Les deux premières nuits, des démons brisent les chaînes de son tombeau. La troisième nuit, à l'aube, le monastère est ébranlé : un démon brise les portes et ordonne à la femme de quitter son tombeau. Face à sa résistance, il brise les dernières chaînes et la traîne hors de l'église, où un superbe cheval noir l'emmène. On peut l'entendre crier sur quatre miles. Grégoire raconte une histoire similaire d'un homme dans le quatrième livre de ses Dialogues. Un autre exemple est ce que l'on raconte de Charles Martel en France. Célèbre pour sa force et pour avoir arrêté les Sarrasins, après avoir été enterré à Saint-Denis, les démons le traînent hors de la chapelle en guise de punition pour avoir dépouillé tous les monastères afin de payer ses soldats. Son corps n'est jamais retrouvé et le miracle est révélé par l'évêque d'Orléans. |
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TC0165 | TE018396 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 143, pp. 259-261 | Robert de Neufchâteau, près de Toul, est un usurier vicieux qui ne va jamais à l'église et évite les sacrements bien qu'on le dise chrétien. On le surnomme "Juif", puisqu'il se comporte comme eux en évitant les chrétiens. Chez lui, il a une petite cellule, comme une sorte de synagogue démoniaque, où l'on pense qu'il fait des sacrifices aux démons. Lorsqu'il tombe gravement malade, sa femme, une chrétienne fidèle, l'encourage à se confesser. Il lui dit qu'il s'est déjà confessé à quelqu'un qu'il ne veut pas nommer. Sa femme va à l'église pour appeler un prêtre, mais Robert, après avoir tenté en vain de l'arrêter et après l'avoir battue, s'enferme chez lui. Sur le chemin du retour, la femme entre par une fenêtre, mais découvre que la maison est remplie de démons. Terrifiée, elle s'enfuit, ainsi que les amis qui l'accompagnaient. Finalement, le prêtre arrive avec de l'eau bénite et ils trouvent Robert dans l'étable, pendu à une poutre. Le cadavre est caché à la hâte, loin de la ville. Herbert apprend que Robert avait été clerc dans sa jeunesse, mais qu'il avait ensuite délaissé la vie cléricale. |
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TC0165 | TE018444 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 7, pp. 308-309 | En Italie, il existe un double monastère à Camalia, dont la partie supérieure est dédiée aux plus fervents, l'inférieure aux moins dévots. Un homme, qui menait une existence pervertie avant d'entrer au monastère, devient moine dans le monastère supérieur. Tourmenté et tenté par les démons, le prieur lui confie d'abord un compagnon qui reste dans sa cellule, puis l'envoie au monastère inférieur. Ici aussi les tentations continuent. Les tentatives de corruption finissent par venir à bout de sa résolution. Le moine quitte le monastère puis est ensuite retrouvé pendu. |
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TC0166 | TE018473 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 55, 1-3 | Valentin, défenseur de l'Église de Milan est un homme d'une grande lubricité. Lorsqu'il meurt, son corps est enseveli dans l'église du bienheureux Syrus. À minuit, les gardiens entendent des voix provenant de l'église, ils s'y rendent et voient des esprits hideux traîner par les pieds le corps de Valentin, entravé par des liens, et le jeter hors de l'église. Le lendemain, ils ouvrent le tombeau de Valentin et le trouvent vide. Ils vont alors en dehors de l'église et retrouvent le corps dans un autre tombeau, les membres encore liés. | |
TC0166 | TE018472 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 54, 1-2 | Le patrice Valérien, homme d'un âge très avancé ayant toujours fait preuve de lubricité meurt. L'évêque le fait enterrer dans l'église Saint-Faustin. La nuit de sa sépulture, le martyr Faustin apparaît au gardien et l'exhorte à prévenir l'évêque que s'il ne jette pas la dépouille de Valérien hors de l'église, il mourra au bout de trente jours. Après plusieurs avertissements, le gardien renonce à aller voir l'évêque. Trente jours plus tard, l'évêque meurt subitement dans son lit alors qu'il était en bonne santé. |
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TC0166 | TE018471 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 53, 1-3 | Une religieuse, qui faisait preuve de continence mais s'avérait être également bavarde et agressive, meurt. Elle est ensevelie dans l'église. La nuit suivante, le gardien la voit traînée hors de son tombeau et coupée en deux devant l'autel. Une partie brûle, l'autre reste intacte. Le lendemain matin, il raconte ce qu'il a vu aux frères qui découvrent à l'endroit indiquée les traces d'un feu matériel. | |
TC0166 | TE018476 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 57, 8-16 | Le moine Justus, expert en médecine, tombe malade et se trouve mourant. Alors que son frère Copiosus est à son chevet, il lui avoue avoir gardé en sa possession trois pièces d'or. Copiosus fait part de cette révélation à ses frères qui trouvent effectivement les trois pièces. Grégoire, afin de corriger le mourant décide que personne ne pourra lui parler, qu'il sera enseveli dans le fumier avec ses pièces d'or Ainsi, l'angoisse lui permettra de laver ses péchés et l'exemple servira de leçon aux autres moines. Trente jours après la mort de Justus, afin de faire preuve de charité envers le défunt, Grégoire décide que chaque jour durant trente jours, le sacrifice eucharistique sera offert à son intention. Le trentième jour, Copiosus fait un songe dans lequel il voit son frère lui annoncer qu'il venait d'être admis à la communion des élus. |
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TC0166 | TE018463 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 40, 6-9 | Chrysaurius est un homme très riche, s'adonnant très fréquemment au vice. Il est frappé d'une maladie. Au moment de mourir, il voit apparaître des esprits noirs et hideux. Sa famille se rassemble autour du mourant mais ne parvient pas à voir les esprits. Chrysaurius supplie afin d'obtenir une trêve dans ses souffrances jusqu'au lendemain matin. Il meurt pendant qu'il émet ces cris. |
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