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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: prophétie | prophecy | Prophezeiung | profecía | profezia
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0004 | TE002789 | Jordanus de Pisis | Esempi : 155 (1) | Exemples de foi et de dévotion au Christ auprès des autres religions. La sibylle de Tibur prophétise par un acrostiche la venue du Christ. | |
TC0004 | TE002791 | Jordanus de Pisis | Esempi : 155 (3) | Exemples de la foi et de la dévotion au Christ par rapport aux autres religions. Un païen fait inscrire sur son propre sarcophage la prophétie de la venue du Christ et la date de la découverte de l’inscription elle-même. | |
TC0008 | TE002589 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 26 | Parmi les cultivateurs, ceux qui passent pour plus sagaces ont l’habitude de conjecturer si l’année à venir sera stérile et de le prédire aux autres. L’un d’entre eux, interrogé par un paysan sur ce qu’il estimait devoir arriver, répondit qu’il y aurait une grande famine, des guerres, le désordre et le renversement des rôles sociaux (serfs et paysans seront rois, etc.). | |
TC0009 | TE002632 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 10 | Un moine vit dans une grotte. Le diable lui donne le don de prophétie. Un ancien vient le secourir. Les démons ne réussissent qu’à emporter la robe du moine. Le moine égaré revient parmi ses frères. | |
TC0011 | TE003111 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 142b | Les trois conditions pour être prophète selon Augustin : avoir des visions, les comprendre et savoir les expliquer aux autres. Pour cela, Nabuchodonosor, Pharaon et Caïphe, ne furent pas prophètes. | |
TC0020 | TE003838 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 313 | Moïse, alors enfant, jette à terre la couronne que Pharaon lui avait posée sur la tête, voyant sur elle une image de Jupiter. Pharaon, en colère, veut le tuer, mais des conseillers prouvent qu’il a agi par immaturité car il prend dans sa bouche des charbons ardents qui lui blessent la langue, lui provoquant des problèmes d’élocution. |
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TC0020 | TE003835 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 310 | Un tavernier renverse le vin de son client (un pèlerin) afin qu’il lui en achète davantage, et lui dit que le vin renversé lui portera bonheur. Pour se venger, le client enlève le fausset du tonneau afin que le vin s’en échappe et console le tavernier avec la même excuse. | |
TC0021 | TE004052 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 123 | Comme l’avait annoncé un évêque, la main coupée du généreux roi saint Oswald ne pourrit pas. | |
TC0038 | TE006757 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 30 | Le prophète Osée, déjà vieux, obéit à un ordre divin en allant au bordel pour avoir un fils. | |
TC0106 | TE015842 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 104 | L’EXEMPLE D’UN COMPAGNON D’ALEXANDRE. Un compagnon d’Alexandre, voyant l’armée innombrable des ennemis devant lui, dit à ses soldats que le soir ils dîneraient en enfer. | |
TC0124 | TE014706 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 5 [355] | Un oblat du monastère fondé par saint Grégoire à Rome était revenu dans le monde et s’était marié. A l’article de la mort, il se fit porter dans son ancien monastère. Il se mit bientôt à hurler disant qu’il était horriblement battu par saint André et saint Grégoire en châtiment de son apostasie et pour avoir escroqué une pauvre veuve. Transporté à l’église Saint-André, il proclama que ces coups l’avaient purifié et mourut à l’heure qu’il avait indiquée. |
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TC0124 | TE015237 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 42 [863d] | Une vision divine avertit Pierre de Toulouse de la mort d’un homme très saint dans l’Ordre six jours avant la mort de Fastrède. | |
TC0124 | TE014887 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 1 [531] | En Angleterre, un convers cistercien simple, obéissant, très dévot à la Vierge, et ne connaissant que l’Ave Maria tomba malade. Seul dans l’infirmerie, il fut emporté par deux anges au Paradis où il rencontra la Vierge et le Christ. Il aurait voulu rester, mais il fut renvoyé à la vie pour trois jours pendant lesquels il dit le Psautier qu’il n’avait jamais appris et mourut comme le lui avait annoncé le Christ. |
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TC0124 | TE014715 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVIII, 3 [364] | Saint Polycarpe, averti en songe qu’il serait brûlé, invita ses bourreaux à sa table et les traita largement pendant que lui-même se consacrait à la prière. | |
TC0124 | TE015280 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 86 [892] | Un frère de Fontmorigny eut la vision de saint Bernard avec la Vierge et le Christ conversant dans un jardin merveilleux. Il apprit ainsi qu’il allait mourir cinq jours plus tard. | |
TC0124 | TE014940 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 1 [584] | Un homme charitable qui vivait à Antioche rencontra un soir un vieillard vêtu de blanc avec deux compagnons. Le vieil homme lui dit que, malgré Siméon, sa charité ne pourrait pas sauver Antioche et, étendant un voile sur une moitié de la ville, il la détruisit. Grâce à la prière de ses deux compagnons, il épargna l’autre moitié et disparut. | |
TC0124 | TE015043 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 12 [686] | Comme saint Paulin avait tout donné aux pauvres, il s’offrit comme esclave en Afrique pour racheter le fils d’une veuve. Devenu le jardinier du gendre du roi, il avertit celui-ci de réfléchir parce que le roi des Vandales devait bientôt mourir. Ayant demandé à le voir, le roi fut stupéfait de reconnaître l’une des figures des juges qu’il avait vues en songe. Le gendre intrigué finit par obtenir la véritable identité de son jardinier. Frappé de crainte, il le laissa repartir avec ses compagnons d’infortune et des navires chargés de blé. | |
TC0124 | TE014638 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 8 [290] | Un prince de Salerne dit un jour devant les flammes du volcan qu’un homme riche était sur le point de mourir et allait descendre en enfer. Il mourut la nuit suivante dans les bras d’une prostituée. | |
TC0124 | TE014764 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 4 [409] | En Sicile, quelqu’un qui traversait le mont en flamme de l’Etna entendit une voix annonçant l’arrivée de l’évêque du Puy. | |
TC0124 | TE015052 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 7 [695] | Julien soutint que le cercle entourant une croix dans les entrailles des bêtes de sacrifice ne signifiait pas la pérennité du nom de chrétien, mais sa répression. | |
TC0124 | TE015245 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 51 [866c] | Un jour, l’auteur (du recueil) demanda à un moine de lui révéler une de ses consolations divines. C’est alors qu’il lui révéla la vision lors des moissons. Il ajouta que quatorze jours après la Vierge lui apparut avec de beaux vêtements blancs qui lui étaient destinés après sa mort. Le lendemain, il vint raconter cette nouvelle vision à l’auteur malade à l’infirmerie. Il mourut vingt-cinq jours plus tard. | |
TC0124 | TE015246 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 52 [866d] | Un moine avait reçu la préscience de sa mort six jours auparavant : à complies il entendit frapper deux coups sur la tablette des défunts et avait compris que cela annonçait sa propre mort. Il récita l’Ave Maria jusqu’à son dernier souffle. Le même jour un convers mourut et ils furent inhumés ensemble. Un autre moine eut la vision de deux très beaux temples construits à Clairvaux : l’un dans l’infirmerie des moines, l’autre dans celle des convers. Les deux coups de la tablette des défunts et ces deux temples attestent de leur salut, malgré leur différence de sainteté. | |
TC0124 | TE014945 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 6 [589] | Le roi Oswy avait fait cadeau d’un cheval à l’évêque Adam (Aïdan). Ce dernier l’ayant donné à un pauvre et le roi lui ayant reproché cette largesse, l’évêque lui répondit : « Est-ce que ce fils de jument t?est plus cher que le fils de Dieu ? » Le roi qui revenait de la chasse fit amende honorable et promit de se conformer désormais aux conseils de l’évêque. Mais celui-ci fut envahi de tristesse, car il savait que bientôt ce roi serait la victime de son peuple : il fut tué en effet peu après par la ruse d’un chevalier. | |
TC0124 | TE015261 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 67 [880] | Dans l’abbaye Notre-Dame de Noirlac, une épidémie emporta dans la tombe un grand nombre de moines, et parmi eux leur abbé, Francon, décédé le vendredi saint. À un jeune moine qui désirait ardemment rejoindre les défunts, apparaît Francon accompagné de saint Bernard qui lui prédit sa mort le jour même, c’est-à-dire le lundi de Pâques. | |
TC0124 | TE015259 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 65 [878] | En dépit d’un miracle par lequel il avait rendu la vue à un aveugle, saint Bernard n’avait pu retenir à Clairvaux Gunarius, juge en Sardaigne, qui avait séjourné dans l’abbaye au retour d’un pèlerinage à Saint-Martin de Tours. Mais saint Bernard avait prédit qu’un jour Gunarius reviendrait, ce qui se passé en effet après la mort du saint. | |
TC0124 | TE015258 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 64 [877] | Saint Bernard prédit à son frère Gui, cellérier à Clairvaux, qui pour des raisons d’économie s’opposait à ce que l’on aille chercher un frère mourant en Normandie, qu’il ne mourrait pas à Clairvaux. En effet, il mourut à Pontigny. | |
TC0124 | TE015273 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 79 [885] | Un moine cistercien très pieux et lettré put au moment de sa mort en prédire le jour et l’heure. Dans ses derniers instants, il eut la vision de saint Jean, puis de la Vierge et enfin du Christ qui venaient l’accueillir. Il entonna lui-même le « Subvenite ». | |
TC0124 | TE014541 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 24 [192] | Des anciens découvrirent dans une grotte une vierge fort âgée. Interrogée, elle leur apprit qu’elle y vivait seule depuis trente-huit ans et que s’ils l’avaient trouvée, c'est que Dieu les y avait envoyés pour l’enterrer. Après avoir prononcé ces mots, elle mourut. | |
TC0124 | TE015229 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 34 [858] | Prodiges et miracles de saint Bernard : tandis qu’il prêchait, sa chaise fut soulevée du sol. Alors qu’il se trouvait dans la région de Provins, par préscience divine il sut qu’un frère de Clairvaux venait de mourir. A Chantemerle il guérit une malade et à Lagny une infirme. | |
TC0124 | TE014444 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 4 [106] | Les pauvres demandant son aide, l’évêque Boniface leur distribua les pièces d’or que son neveu le prêtre Constant avait reçues pour prix de son cheval et qu’il avait cachées dans un coffre. Comme Constant réclamait son or, Boniface se mit en prière dans une église dédiée à la Vierge, trouva sur lui les douze pièces d’or et les rendit à Constant. Mais il lui signifia qu’après sa mort, à cause de son avarice, il ne lui succéderait pas sur le siège épiscopal. | |
TC0129 | TE007331 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 203a | Après sa mort, Jean Baptiste va dans les limbes des patriarches et leur annonce la naissance du Christ, son baptême et sa prochaine venue dans les limbes. |
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TC0129 | TE007290 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 52a | Au préfet qui le menaçait de tourments, Sylvestre annonce qu’il va mourir cette nuit et rencontrer le dieu qu’il refuse de reconnaître. | |
TC0129 | TE007276 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 44b | Attaquée par des voleurs, la sainte famille doit son salut grâce à l’intervention d’un des attaquants qui voit en l’enfant Jésus le futur sauveur. Cet homme deviendra plus tard le bon larron. |
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TC0129 | TE007376 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | La mère de saint Bernard, enceinte, rêve qu’elle porte un petit chien blanc et roux (sur le dos) et qui aboie : annonce de sa pureté et de ses qualités de prédicateur. |
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TC0130 | TE007560 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 129-139 | A la naissance de son fils, le roi Alcaraz interroge cinq astrologues sur son avenir. Chacun prévoit une mort différente pour l’infant : lapidé, brûlé, jeté du haut de la montagne, pendu, noyé. Un jour que l’infant est en train de chasser, il est lapidé par la grêle, alors qu’il chevauche sur un pont qui est brûlé par la foudre, il tombe dans le ruisseau, reste pendu à un arbre par son habit et meurt étouffé dans l’eau. | |
TC0131 | TE009379 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 689, 1-21 | LEGENDE DE L’ASSOMPTION. 1/ Le saint archange Gabriel apporta la palme à la vierge Marie en disant: 2/ "Ma chère Dame, je vous salue de la part de Dieu qui vous fait dire de vous préparer à rejoindre dans trois jours sa précieuse compagnie." 3/ La douce Dame répondit: "Ce qui plaît à Dieu ma plaît aussi. Je demande seulement que le diable ne soit pas présent à ma mort et que mes frères y soient." Le saint archange le lui promit. 4/ Peu de temps après arrivèrent tous les apôtres sauf s.Thomas; une nuée les apporta et s.Jean était à l’avant. 5/ Quand ils eurent salué Notre-Dame, s. Jean leur défendit de pleurer sur la mort de Notre-Dame, étant donné qu’ils prêchaient la résurrection générale. 6/ Ensuite Jésus vint au milieu d’eux, dans la chambre où Notre-Dame était couchée. 7/ Après les avoir salués, il demanda à s. Pierre: "Pierre, que vais-je faire de ma mère?" 8/ S. Pierre répondit: "Seigneur, vous avez prescrit que l’on honore prère et mère. Je vous conseille de l’emmener avec vous." 9/ Alors il l’emmena, leur laissant son précieux corps. Ils l’emportèrent en chantant dans la vallée de Josaphat. 10/ S.Jean l’Evangéliste portait la palme en tête du cortège; mais il la donna à porter à un juif qui venait de se convertir : 11/ car il avait voulu les arrêter, mais ses mains étaient restées collées sur la bière, et quand il crut que c'était la vierge mère de Dieu elles se détachèrent. 12/ Comme il était nouveau dans la foi, on le chargea de porter cette palme qui signifiait la virginité et la pureté de la très haute dame. 13/ Après que les apôtres l’eurent gardée en bière trois jours, les anges rapportèrent son âme du ciel et il l’emportèrent corps et âme au ciel à l’insu des apôtres. 14/ Le bon s.Thomas, qui par la volonté de Dieu venait du lointain pays d’Inde, la vit pendant que les anges l’emportaient au ciel en grand cortège et au milieu des chants. 15/ Il demanda à Dieu et à la haute Dame qu’il voyait emporter qu’il puisse lui rester quelque chose de cette vision. 16/ Alors Notre-Dame lui laissa couler la courroie dont les apôtres l’avaient liée pour l’ensevelir. 17/ Quand s.Thomas eut rejoint les apôtres, ils lui dirent: "Hélas, Thomas, tu n'as pas assisté à la mort de Notre-Dame! - Je ne suis pas prêt à croire qu’elle soit morte, répondit-il. 18/ - Tu as toujours été long à comprendre, lui dirent-ils. Tu ne voulais pas déjà croire que Notre-Seigneur était ressuscité si tu ne voyais pas ses plaies." Alors il leur montra la courroie et ils lui demandèrent tous pardon. 19/ S.Thomas dit alors: "Que c'est donc agréable de se retrouver ensemble avec ses frères!" 20/ A peine avait-il dit cela, chacun se retrouva dans la pays d’où le nuage l’avait apporté. 21/ Ils avaient tous une raison de plus de louer Dieu et la Dame pour l’amour de qui Dieu avait fait parmi eux de tels miracles. |
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TC0131 | TE008930 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 046, 1-20 | LE TRIOMPHE DES RAMEAUX. 1/ Quand les deux disciples amenèrent l’ânesse et l’ânon, Jésus monta d’abord sur l’ânon; 2/ mais il en descendit parce qu’il ruait. Il savait bien avant de monter qu’il allait ruer; 3/ mais cela voulait dire qu’il se donnerait aux bons comme aux méchants, comme le soleil qui ne refuse à personne sa lumière. 4/ Qu'il soit monté d’abord sur l’ânon, cela signifiait que sous ce Nouveau Testament qui est le nôtre et qu’il instaurait 5/ il donnerait son précieux corps dans l’eucharistie à Pâques en premier aux jeunes gens. 6/ Mais quand ceux qui l’ont reçu retombent dans les péchés dont par repentir et confession ils s’étaient débarrassés, ils désarçonnent Notre-Seigneur, comme l’ânon qui ruait. 7/ Ensuite il monta sur l’ânesse et fit mettre les manteaux de ses disciples derrière lui; et elle le porta avec dignité; 8/ cette ânesse représente ceux qui s’appliquent à garder les commandements de l’Eglise. 9/ Les manteaux de ses disciples placés derrière lui signifiaient que par sa Passion qu’il commençait ici 10/ il voulait rendre au genre humain la robe d’innocence qu’Adam avait perdue pour lui et pour nous. 11/ Alors il regarda les petites gens de Jérusalem qui tous acclamaient son arrivée, et en regardant Jérusalem il dit en pleurant: 12/ Cité, si tu savais à quoi tu en es, tu pleurerais! Il disait cela pour le triste sort qui attendait Jérusalem. 13/ Bien que les petites gens de Jérusalem lui aient fait grande fête en étendant leurs manteaux sous ses pas, et en portant des branches d’oliviers devant lui, 14/ ils lui furent cependant si hostiles avant la fin du jour que personne, pauvre ni riche, ne l’invita et qu’il s’en retourna à Béthanie chez Marthe et Marie. 15/ Les rameaux d’olivier que les enfants et les petites gens tenaient en main représentent un sceptre de roi, car nous sommes tous faits pour devenir rois au ciel. 16/ Les manteaux qu’ils déposaient signifiaient que nous devons tous déposer le manteau de nos péchés pour l’amour de Dieu chaque fois que nous voulons le recevoir corporellement ou spirituellement. 17/ Sainte Eglise observe cette bonne coutume tous les ans au jour de Paques Fleuries. 18/ Car quiconque se conduit selon la sagesse, il est roi, et c'est la plus haute royauté dessous le ciel de se bien gouverner soi-même. 19/ Celui qui ne s’est pas confessé pendant le carême n'a pas le droit de porter ces rameaux, 20/ car nous devons être nous aussi fleuris et renouvelés pour accueillir Notre-Seigneur. |
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TC0131 | TE008934 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 052, 1-12 | JOSEPH VENDU PAR SES FRERES. 1/ Joseph le fils de Jacob vit en songe plusieurs gerbes dans un champ qui avec le soleil et la lune adoraient une gerbe qui était là. 2/ Quand il eut raconté ce songe à son père, il lui dit: Fils, cela signifie que tu seras un jour si grand que ta mère, tous tes frères et moi nous t'adorerons sur terre. 3/ Dès lors ses frères le jalousèrent et, un jour qu’il leur portait à manger aux champs, ils le vendirent trente deniers à des marchands égyptiens. 4/ Le Saint Esprit voulut par là signifier que Jésus serait vendu trente deniers par Judas. 5/ Il est facile de voir que ce fut une disposition du Saint Esprit, car, de même que la vente de Jésus nous fut profitable au plan spirituel, 6/ ainsi la vente de Joseph fut profitable par la suite à tous ses amis au plan matériel. 7/ Ils vendirent leur frère bon marché en le vendant trente deniers; mais Judas vendit Jésus encore plus à perte. 8/ Car Joseph avait une certaine valeur,tant matérielle que spirituelle; 9/ mais on ne peut ni on ne doit mettre de prix sur celui qui vaut tout, qui peut tout, qui sait tout, qui possède tout, qui comprend tout, qui maintient tout, qui contient tout: car rien n'a de valeur que par lui. 10/ C'est pourquoi Judas est plus à blâmer de l’avoir donné pour si peu que s’il l’avait vendu très cher. 11/ Si quelqu’un blasphème le nom de Dieu pour gagner cent livres, du moins il montre qu’il l’estime cent livres; et si on le blasphème pour un denier, on ne l’estime qu’un denier. 12/ Et celui qui le blasphème sans aucun profit, il ne l’aime ni ne l’estime pas du tout. |
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TC0131 | TE008923 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 031, 1-7 | LES ROIS MAGES. 1/ Le Saint-Esprit dit par Balaam le prophète longtemps avant la naissance de Jésus 2/ que quand le Saint des Saints serait né une étoile apparaîtrait en Orient. 3/ C'est pourquoi les gens de cette contrée entretenaient des veilleurs sur les montagnes la nuit 4/ pour voir quand cette étoile apparaîtrait, tant ils avaient confiance en cette prophétie. 5/ Les juifs en avaient plus de quarante qui tous leur annoncèrent l’avènement de Notre-Seigneur, mais certains n'en croyaient pas un mot. 6/ Et la nuit où Jésus naquit de sa vierge mère, Dieu montra son étoile aux gens de l’Orient pour récompenser leur foi; 7/ Et l’ange dit aux trois rois d’aller adorer le roi de l’univers qui venait de naître à Bethléem et de suivre l’étoile là où elle les mènerait. |
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TC0131 | TE007877 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 248a, 1-15 | JOSEPH ET LA FEMME DE PUTIPHAR. 1/ Joseph fut vendu par ses frères; il aima mieux être mis en prison que faire ce que voulait la femme de son patron, 2/ ne voulant pas commettre ce péché en présence de Dieu. 3/ Ceux qui ont reçu les ordres sacrés doivent donc faire bien attention à se contrôler soigneusement. 4/ En effet le péché est plus grave dans leur cas qu’il aurait été dans le cas de Joseph 5/ à cause de la dignité de leurs fonctions et parce qu’ils ont la précieuse foi de Dieu, alors que Joseph n'avait que la loi naturelle. 6/ Et d’autant que Dieu nous a accordé plus de bienfaits à nous qu’à ceux de l’Ancien Testament, 7/ nous devons tous par reconnaissance nous abstenir de ce qu’il défend et faire ce qu’il commande, tous et spécialement ceux d’entre nous qui ont reçu les ordres sacrés. 8/ Dans la prison où Joseph fut jeté il interpréta les songes de ses compagnons. 9/ Il dit au panetier qu’il serait pendu et au bouteiller qu’il retrouverait sa fonction; 10/ il le pria de penser à lui quand il serait rétabli dans sa charge, mais l’autre ne s’en occupa guère. 11/ Mais par la volonté de Dieu Joseph devint si puissant qu’il administrait tout le royaume d’Egypte. 12/ Nous pouvons croire qu’il est au paradis, car dans toutes les situations où il se trouva il resta toujours en paix avec Dieu. 13/ Nous avons lieu de penser que s’il avait obéi à la femme impudique il n'aurait jamais atteint un tel degré de sainteté. 14/ On voit ici quelle récompense auront au ciel 15/ ceux qui pour l’amour de Dieu auront su désobéir et refuser totalement les tentations du diable sans en rien accepter, à l’exemple du bon Joseph. |
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TC0131 | TE008201 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 705, 1-3 | JEUNESSE DE SAINT BERNARD. 1/ La mère de saint Bernard, pendant qu’elle le portait, eut une vision: elle portait en elle un chien au dos roux. 2/ Un ermite lui dit qu’elle portait un enfant qui serait chien contre les mécréants; 3/ et qui serait roux car il serait tout enflammé du feu de charité. Et tel fut saint Bernard. |
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TC0131 | TE008569 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 482, 1-36 | L’APOTRE SAINT THOMAS CHEZ LE ROI D'INDE. 1/ Le roi d’Inde envoya un serviteur chercher un habile architecte pour lui fire un magnifique palais. 2/ A ce serviteur apparut Jésus qui promit de lui trouver un bon architecte; et il lui donna saint Thomas, qui n'avait aucune envie d’y aller. 3/ Mais Jésus lui dit d’y aller sans crainte, car il y trouverait la couronne du martyre. 4/ Saint Thomas s’en alla donc avec le messager du roi d’Inde. Ils passèrent par une cité où un roi mariait son fils; et ils furent invités aux noces. 5/ Un domestique donna une gifle à saint Thomas parce qu’il n'avait pas les bonnes manières du crû. 6/ Alors saint Thomas dit en hébreu: "Pour t'éviter d’en être puni dans l’autre monde, un lion te tuera à la fontaine où tu vas et un chien noir apportera ici le bras avec lequel tu m'as frappé, si bien que tout le monde le verra." 7/ Aussitôt le lion le tua et un chien noir apporta le bras comme saint Thomas l’avait annoncé. 8/ La jongleresse, qui comprenait l’hébreu, déclara: "Dieu est ici, ou l’un de ses serviteurs." Elle révéla au roi ce qu’elle avait entendu saint Thomas annoncer. 9/ Aussitôt le roi lui témoigna le plus grand respect et le pria de bénir le lit de la mariée. Il accepta. 10/ Jésus vint avec lui et conseilla au jeune marié et à sa femme de garder leur virginité et il leur enseigna sa précieuse foi qu’ils embrassèrent volontiers. 11/ Alors saint Thomas prêcha devant tout le peuple de la cité et Dieu par sa parole convertit toute la cité à sa foi. 12/ Quand saint Thomas eut instruit dans la foi du vrai Dieu tous ces gens et qu’il les eut baptisés, il se rendit en Inde avec son guide. 13/ Le roi lui témoigna beaucoup de respect à cause du bien que son serviteur Abanès disait de lui. 14/ Le roi lui donna les clés de son trésor pour lui construire son palais et il s’en alla demeurer dans une autre région en attendant que son palais soit construit. 15/ Dès que le roi s’en fut allé, saint Thomas se mit à distribuer le trésor aux pauvres; il prêchait et baptisait tous ceux qui voulaient recevoir la foi au vrai Dieu. 16/ Quand le roi apprit qu’il distribuait ainsi le trésor qu’il lui avait laissé pour faire son palais, 17/ il revint au pays et demanda à saint Thomas où était le palais qu’il lui avait fait. 18/ Saint Thomas fit venir tous les pauvres de la ville devant lui à la cour du roi; ils y vinrent volontiers, espérant recevoir encore quelquechose. 19/ Il les montra au roi: "Voici les ouvriers qui vous ont construit au ciel un palais immortel." 20/ Le roi à ces mots le fit mettre en prison: ce n'était pas un bilan! 21/ Quand saint Thomas fut en prison, le frère du roi mourut; un ange porta son âme au ciel et lui montra un palais si magnifique qu’aucun homme ne pourrait le concevoir ni le décrire. 22/ "Voici le beau palais que Thomas a construit pour le roi en distribuant son trésor aux pauvres. 23/ Si tu veux rendre au roi la somme que Thomas a distribuée de son trésor, le palais t'appartiendra et je te remettrai avec ton corps", dit l’ange à l’âme du frère du roi. 24/ Il accepta avec empressement; il fut immédiatement ressuscité, ce qui fit grand plaisir au roi et à toute la nation. 25/ Le ressuscité dit au roi: "Mon frère, un ange m'a montré au ciel un palais immortel que Thomas, l’apôtre de Dieu, a construit pour vous en distribuant votre trésor aux pauvres. 26/ Cet ange m'a dit de vous payer ce qu’il vous a coûté pour que ce palais soit à moi et j'en suis tout à fait d’accord. 27/ Le roi en l’entendant parler fut touché par la foi et répondit: "Mon frère, moi, je ne suis pas d’accord. Ce palais sera à moi et nous en ferons un autre pour toi." 28/ Ils firent donc tirer de prison saint Thomas et s’agenouillèrent respectueusement devant lui; ils eurent la foi et saint Thomas les baptisa et toute la cité se convertit à la foi au vrai Dieu. 29/ Le roi et son frère firent si bien qu’ils se trouvèrent en possession du palais immortel que saint Thomas leur avait construit au ciel par leurs aumônes et par la précieuse foi en Dieu qu’il inscrivit dans leur coeur. 30/ C'est ainsi que nous pouvons collectivement ou individuellement nous construire au ciel un palais immortel 31/ en évitant les défenses de l’Eglise, en accomplissant les commandements et en faisant l’aumône chacun selon sa position sociale et selon ses ressources, suivant l’enseignement du vieux Tobie à son fils: 32/ "Fils, si Dieu te prête abondamment, rends-lui abondamment. S’il te prête peu, de ce peu qu’il te prête rends-lui un peu. 33/ Quand on peut le faire, il faut donner aux pauvres: les sages ne pensent pas qu’on puisse être sauvé sansavoir pitié des pauvres. 34/ On ne garde pas le commandement de Notre-Seigneur si on n'aide les pauvres dans le besoin quand on peut le faire. 35/ Car son commandement est que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes: 36/ C'est à dire que lorsque nous avons pourvu à nos besoins nous devons pourvoir aux leurs. |
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TC0131 | TE009267 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 070, 1-5 | LE SACRIFICE D'ABRAHAM. 1/ Le patriarche Abraham accepta de sacrifier son fils pour obéir à Dieu. 2/ Mais un ange lui montra un mouton empêtré dans un buisson et il l’offrit en sacrifice au lieu de son fils. 3/ Cela annonçait que Dieu le Père accepterait de sacrifier son Fils pour l’amour du genre humain. 4/ Ce mouton empêtré dans le buisson signifiait que le Fils de Dieu en sa nature divine ne souffrirait ni ne pourrait souffrir; 5/ mais que sa nature humaine qu’il prendrait en sa vierge mère souffrirait attachée à la croix. | |
TC0131 | TE007739 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 048, 1-7 | ABEL TUE PAR CAIN. 1/ Dès les débuts de l’humanité fut annoncée la mort de Jésus: 2/ lorsque Caïn tua son frère pour les qualités qu’il avait, cela annonçait que Jésus serait ainsi traité par Judas son frère à cause de ses qualités. 3/ Extraordinaire fut la mort de Jésus: car si un homme voulait se faire mettre à mort, il lui suffirait de commettre un grand crime et il y parviendrait tout de suite. 4/ Mais Jésus venait du ciel sur la terre pour mourir et cependant il ne faisait aucune oeuvre ou déclaration sinon de sainteté et de perfection. 5/ C'est pourquoi il fallait que quelqu’un se charge du crime de le mettre à mort: car si quelqu’un avait eu pour lui de la haine, il aurait été forcé de l’aimer en voyant ses actions et en entendant ses paroles. 6/ Et cependant en montrant qu’ils n'avaient que faire de son enseignement, ils avaient voulu le lapider; mais personne ne pouvait lui faire de mal sans sa permission. 7/ Et il ne se mêla plus à la foule jusqu’à l’approche de sa Passion. |
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TC0131 | TE009249 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 014, 1-7 | LE PROCES DES QUATRE VERTUS. 1/ On voit ici illustré ce que dit le Saint-Esprit par le prophète: Miséricorde et Vérité se rencontrèrent et Justice et Paix s’embrassèrent. 2/ Ce sont les quatre vertus qui règnent en Dieu, ses quatre filles, dont la reine est Miséricorde, qui procure le salut du genre humain. 3/ Les théologiens imaginent une discussion au ciel entre ces quatre vertus: 4/ Justice et Vérité avaient de leur parti Dieu en la personne du Père. 5/ Miséricorde et Paix avaient de leur côté Dieu en la personne du Saint-Esprit. 6/ Dieu en la personne du Fils en fut juge et partie et il en paya pour nous les dépens quand il souffrit la mort sur la croix; 7/ car selon Justice et Vérité nous avions mérité d’être damnés, mais Miséricorde et Paix obtinrent de la Trinité notre salut. | |
TC0131 | TE009077 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 285, 1-3 | QUATRE CHOSES QUE DIEU SEUL CONNAIT. 1 Le sage Salomon dit qu’il y a quatre choses que nul, excepté Dieu, ne connaît. 2 La première est la piste de l’oiseau en l’air; la seconde la trace du navire sur l’eau; la troisième le passage de la couleuvre sur la roche; la quatrième à quel terme aboutira la route que suit un jeune homme. 3 Nous pouvons parler du passé et du présent, mais pas de l’avenir, si ce n'est ce que la théologie nous annonce. | |
TC0131 | TE009262 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 033, 1-9 | LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE. 1/ Le bon vieillard Siméon reçut Jésus le jour de la purification de la vierge Marie. 2/ Selon l’usage les pauvres femmes offraient pigeons et tourterelles et les riches offraient des agneaux. 3/ Et la noble vierge mère offrit les trois offrandes: elle offrit pigeons et tourterelles et en plus son doux fils qui était le véritable agneau sans tache. 4/ Car tous les sacrifices de boeufs, de veaux, d’agneaux de l’Ancien Testament ne faisaient qu’annoncer ce noble agneau. 5/ Quand ce bon vieillard Siméon eut dans ses bras le noble enfant, il se mit à chanter en grande piété: 6/ Que maintenant soit faite ta volonté sur ton serviteur, car mes yeux ont vu la vraie lumière du salut. 7/ Il annonça à sa vierge mère qu’elle aurait un jour à son sujet si grande douleur que l’arme qui percerait le côté du fils percerait aussi l’âme de la mère. 8/ Jamais depuis la douce vierge n'oublia cette prédiction, dont elle trouva l’accomplissement à la Passion, où elle fut la mère la plus torturée qui ait jamais été. 9/ Et elle aurait encore souffert davantage si elle n'avait pas su le grand profit qui devait nous revenir de cette mort. |
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TC0131 | TE009365 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 623, 1-9 | MORT DE S. JEAN. 1/ Notre-Seigneur apparut à s. Jean accompagné de nombreux saints et lui dit: 2/ "Mon cher ami, prépare-toi, c'est le moment que tu viennes rejoindre tes frères à mon grand repas." 3/ Quand il l’eut quitté, s. Jean prêcha à ses fidèles et les recommanda à Dieu. 4/ Il disait qu’il allait les quitter. On versa maintes dévotes larmes. 5/ Il fit creuser sa tombe devant le grand autel de la cathédrale d’Ephèse où il avait apporté la foi. 6/ Il chanta pieusement la messe et leur donna sa bénédiction. 7/ Puis il se coucha tout vivant dans la tombe devant tout le monde et fit le signe de la croix en confiant à Dieu lui-même et l’assistance. 8/ Alors il s’y fit une si grande lumière qu’on ne pouvait regarder. Quand on regarda dans la tombe on n'y trouva que de la manne. 9/ Ainsi s’en alla à Dieu le bon s. Jean l’évangéliste qui est appelé dans l’Evangile le disciple le mieux aimé. | |
TC0131 | TE008939 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 058, 1-25 | JESUS BATTU ET RENVOYE DE PILATE A HERODE. 1/ Jésus fut honteusement frappé et battu par les Juifs. 2/ Les verriers quand ils font le verre cachent leurs yeux pour la chaleur du feu. 3/ Jésus voulut avoir ses yeux cachés pour ouvrir les yeux de nos intelligences 4/ et parce que nous sommes faits de plus pauvre sable que celui dont les verriers font le verre; et néanmoins il voulait faire de nous des ornements éternels au ciel. 5/ Et, ses yeux ainsi bandés, il entendait dire à ses oreilles: Toi qui es prophète, devine qui t'a frappé. 6/ Quand ils l’eurent suffisamment battu et maltraité, les juifs l’envoyèrent à Pilate en pleine nuit. 7/ S’il voulut comparaître devant plusieurs juges, c'est qu’il voulait établir un nouveau Testament 8/ pour effacer de nos coeurs tout ce que notre conscience nous reproche à bon droit 9/ en reconnaissant devant lui-même Dieu et devant nos prêtres que nous sommes pécheurs. 10/ Et ces deux jugements nous évitent la condamnation éternelle de l’enfer. 11/ Cette nuit-là un diable dit à la femme de Pilate d’user de son influence pour empêcher qu’on mette à mort le prisonnier, car sa mort aurait des conséquences désastreuses. 12/ Il disait cela parce qu’il prévoyait que par cette mort l’enfer perdrait une partie de ses prisonniers. 13/ Quand elle fut réveillée, elle dit à Pilate d’empêcher la condamnation à mort de son prisonnier. 14/ Quand les juifs lui eurent envoyé Jésus et qu’il sut qu’il était de la juridiction d’Hérode, 15/ il le lui envoya pour retarder la sentence à cause de la requête de sa femme. 16/ Hérode avait bien envie de voir Jésus pour les miracles qu’il en entendait raconter. 17/ Il en pardonna à Pilate une vieille brouille qu’il y avait entre eux. 18/ Jésus se montra ainsi prince de paix, en établissant la paix entre deux mauvais. 19/ Mais il ne voulut répondre à aucune de ses questions, car ce n'était que de la curiosité. 20/ De plus Hérode ne méritait pas d’entendre ses divines paroles, lui qui par lâcheté avait fait mourir saint Jean Baptiste. 21/ Alors il lui fit mettre une robe blanche et le renvoya à Pilate durant la même nuit. 22/ Quand Pilate le vit, il dit: cette robe dans laquelle il me l’a renvoyé signifie qu’il est innocent. 23/ Nous devons bien haïr le péché quand pour effacer nos péchés il fut dit de celui qui par sa sagesse avait fait le monde que c'était un homme qui ne savait rien. 24/ S’il voulut être amené devant Hérode, c'était pour nous ôter la peur que les damnés éprouveront devant lui au Jugement, 25/ car il s’y montrera plus dur que n'importe quel Hérode. |
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TC0131 | TE008938 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057a, 1-9 | LE RENIEMENT DE PIERRE. 1/ Quand fut donnée cette gifle dont nous avons tant parlé, le bon saint Pierre n'était pas très loin et par peur de la mort il le renia trois fois en fort peu de temps. 2/ Jésus permit cela pour deux raisons: La première, c'est qu’il avait dit ce même soir que si tous les autres l’abandonnaient, lui ne l’abandonnerait pas. 3/ Comprenons que nous ne devons pas nous fier en nous, mais nous devons être certains que nous ne pouvons nous retenir de pécher un jour ni une heure sans la grâce de Dieu 4/ et qu’il la met à la disposition de tous ceux qui la lui demandent par amour et avec confiance. L’autre raison pour laquelle il le laissa tomber en péché, c'est qu’il l’avait fait père et chef de toute l’Eglise et lui avait donné tout pouvoir d’absoudre les pécheurs de leurs péchés. 6/ Un proverbe dit que celui qui n'a jamais été malade fera difficilement un bon médecin. Mais s’il a été malade, il compatit davantage à la souffrance des autres et reçoit mieux ce qu’ils disent de leur maladie. 7/ Ainsi Dieu voulait qu’il compatisse davantage aux pécheurs; et c'est ce qu’il fit. 8/ Et encore il se souvenait de son péché chaque fois qu’il entendait chanter les coqs, parce que vers l’heure où chantent les coqs, par crainte de la mort il avait renié trois fois son doux seigneur. 9/ Il en pleura depuis tant et si souvent qu’il avait sur le visage deux traces livides à cause de ses chaudes larmes qui y coulaient. |
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TC0131 | TE008068 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 498, 1-16 | AUBERT LE FEVRE DE BORDEAUX. 1/ Une voix du ciel avertit un riche que le trésor qu’il avait ne lui appartenait pas, mais appartenait au forgeron Albert de Bordeaux. 2/ En entendant cette voix il cacha son trésor dans une souche en terre pour empêcher Albert de le lui prendre. 3/ Mais bientôt une grosse inondation emporta la souche et tout ce qu’elle contenait. 4/ Albert la trouva au bord de la mer et l’emporta pour y planter son enclume. 5/ Avec le trésor qu’il y trouva il donnait l’hospitalité aux pauvres et parmi eux un jour à l’ancien détenteur du trésor. 6/ Celui-ci, quand il fut reçu, se mit à pleurer et leur dit qu’une voix l’avait averti que son argent appartenait au forgeron Albert de Bordeaux. 7/ Mais ils ne lui dirent pas qu’ils l’avaient trouvé parce qu’il en avaient déjà dépensé une partie en bonnes oeuvres. 8/ Ils lui donnèrent comme aux autres cent sous cachés dans un pain 9/ et lui dirent: "Beau sire, comme vous n'avez pas l’air d’un miséreux, nous vous donnons six deniers pour vous loger; 10/ et vous mangerez notre pain: tant qu’il vous durera, vous n'aurez pas faim." 11/ Quand il fut dans la campagne, il jeta son pain dans un buisson parce qu’il lui semblait trop lourd. 12/ Des jeunes gens qui étaient venus y prendre l’air le trouvèrent et le rapportèrent chez Albert en disant: 13/ "Nous avons trouvé ce pain dans un buisson: donnez-le donc aux pauvres que vous recevez." 14/ Albert dit à sa femme: "Elle avait vraiment raison la voix qui disait à ce brave homme que le trésor ne lui appartenait pas!" 15/ Dieu montra là que les biens matériels ne devraient appartenir qu’à ceux qui les dépensent comme il faut. 16/ On peut penser qu’ils font plus de tort que de bien à ceux qui les détiennent sans avoir pitié des pauvres; Dieu le leur reprochera durement dans l’autre monde. | |
TC0131 | TE007978 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 346,1-46 | L’ANGE ET L’ERMITE. 1/ Un saint ermite voulut voir ce qui se passait dans le monde; 2/ un garçon qui portait un glaive se fit son gompagnon de route. 3/ Ils trouvèrent un un homme mort dans un bois. Le garçon l’enterra avec la lame de son glaive, sans se boucher le nez, ce qui étonna fort le saint ermite. 4/ Ensuite ils rencontrèrent une troupe de personnes élégantes; sitôt qu’il les vit, le garçon se boucha le nez. 5/ Le saint ermite, lui, les regarda volontiers et s’étonna que le garçon s’en bouchait le nez. 6/ Ensuite ils dînèrent chez un ermite. Pendant que les deux ermites parlaient entre eux, le garçon lui vola une coupe d’argent. 7/ La nuit suivante, ils couchèrent chez un grand personnage, chez qui ils furent traités avec peu d’égards. Le matin venu, le garçon dit à l’ermite: 8/ "On ne doit pas s’en aller sans recommander ses hôtes à Dieu. Je veux recommander notre hôte à Dieu et lui donner cette bonne coupe que j'ai volée hier chez le saint homme chez qui nous avons dîné". 9/ L’ermite lui dit: "C'est tout à fait injuste. -En tout cas, dit le garçon, il me plaît d’agir ainsi". 10/ Le garçon donna la coupe à leur hôte, qui leur dit: "Grand merci. Si vous reveniez une seconde fois, vous seriez mieux reçus". Ensuite ils allèrent coucher dans une abbaye où on leur fit très bon accueil. 12/ Le garçon dit à l’ermite: "Ce n'est pas beau de s’en aller sans récompenser ses hôtes: 13/ Pour rendre à ces moines le bien qu’ils nous ont fait, je vais leur brûler leur abbaye. L’ermite n'était pas content du tout. 14/ Ensuite, ils logèrent chez une bonne dame et le lendemain le garçon lui noya son enfant. 15/ Ensuite ils furent reçus chez un preudomme qui leur prêta son apprenti pour leur indiquer le chemin; 16/ et le garçon le jeta du haut d’un pont dans l’eau, où il se noya. 17/ Alors le saint ermite déclara: "Pour sûr, je n'irai pas plus loin avec vous; et même je crains bien d’avoir encore à souffrir de vous avoir accompagné. 18/ -Eh, malheureux, dit le garçon, il y avait un peu de mérite en toi, qui a failli être perdu 19/ (si je n'étais venu avec toi pour te protéger) quand tu as dit que tu voulais voir ce qui se passait dans le monde. 20/ Et c'est pour te garder et te montrer le sens de ce qui se passe dans le monde que Dieu m'a envoyé; car il faut que tu saches qu’en réalité je suis un ange. 21/ -Un ange, dit le saint ermite? On ne le croirait pas en voyant tout ce que vous avez fait en ma compagnie! 22/ Si vous êtes un ange, pourquoi ne vous êtes-vous pas bouché le nez devant le cadavre que nous avons trouvé? 23/ -Son âme, dit l’ange, était en route vers le paradis; et le corps, ce n'est qu’un peu de terre pourrie: cela ne sent pas mauvais devant Dieu. 24/ Et comme je suis son compagnon, tout ce qui ne lui déplaît pas ne me déplaît pas: c'est pourquoi je ne me suis pas bouché le nez. 25/ -Et pourquoi vous l’êtes-vous bouché devant les gens élégants? -Parce qu’ils étaient pleins de péchés et de mauvais désirs et que l’orgueil régnait en leur coeur. 26/ Cette sorte de gens puent devant Dieu et puisque je suis son compagnon, ils puent aussi pour moi. 27/ -Et pourquoi avez-vous volé la coupe de l’ermite qui nous avait si bien reçus? 28/ -Parce qu’il pensait à frotter sa coupe telles fois où il aurait dû penser à Dieu. 29/ Dieu ne voulait pas que son mérite diminue à cause de sa coupe, c'est pourquoi il m'a commandé de la lui ôter. 30/ -Et pourquoi l’avez-vous donnée à ce vilain riche qui nous avait si mal reçus? 31/ -De même que personne n'est si saint qu’il ne fasse jamais aucun péché, de même personne n'est si pécheur qu’il ne fasse jamais aucune bonne action. 32/ Cependant certains en font si peu qu’ils n'en méritent pas le paradis; 33/ mais comme Dieu est extrêmement juste, il les paie en ce monde de ce qu’ils font pour lui. 34/ Et Dieu ne voulait pas qu’au Jugement celui-ci puisse prétendre qu’il méritait d’être sauvé pour nous avoir hébergés: Dieu n'a que faire de tels plaideurs. 35/ Et s’il m'a commandé de lui donner cette coupe, c'est parce que la valeur de la coupe est plus grande que ce qu’il avait dépensé pour nous. 36/ -Et pourquoi avez-vous brûlé l’abbaye où nous avions été si bien hébergés? 37/ -Parce qu’à l’origine l’abbaye fut établie dans la pauvreté: alors on y trouvait de bons moines; 38/ C'est pourquoi on leur donna les richesses dont ils ont maintenant si grande abondance qu’ils en oublient Dieu. 39/ Dieu m'a commandé de brûler cette abbaye parce qu’ils ont bien de quoi reconstruire: ils pourront le faire s’ils veulent. 40/ Mais n'étant plus si riches, ils seront plus religieux; et Dieu veut être servi en pauvreté. 41/ -Et pourquoi avez-vous noyé l’enfant de la gentille dame? -Parce qu’elle avait été dix ans sans enfant et que tous les biens qu’elle faisait, elle les offrait à Dieu pour qu’il lui donne un enfant. 42/ Mais depuis qu’elle l’a eu, elle est devenue dure et avare avec les pauvres, alors qu’auparavant elle était généreuse et aimable. 43/ Et si Dieu m'a commandé de lui noyer son enfant, c'est parce qu’elle reviendra à son premier état. 44/ Elle aurait pu se damner à cause de son fils et lui, il est au paradis. 45/ -Ah, Sire, et pourquoi avez vous noyé l’apprenti du preudomme? - Parce qu’il se proposait de tuer son maître pour son argent; et Dieu préfère qu’il le donne aux pauvres. 46/ Voilà: je t'ai démontré que les jugements de Dieu sont tous parfaitement justes". Et aussitôt l’ange le quitta. |
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TC0134 | TE013943 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 269a | Le Seigneur nous guide des choses sensibles vers les choses intellectuelles et des choses intellectuelles vers les choses divines. De même, les mages ont été amenés à comprendre la prophétie par l’étoile qui les a menés à la vision du Christ. | |
TC0137 | TE012603 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 118 | La pierre solonide permet de rêver les jours fastes à venir. En Inde, il y a des tortues qui ont une pierre qui est nommée solonide et cette pierre croît et décroît avec la lune. Cette pierre a la vertu de permettre à qui la tient sous la langue la nuit de rêver les futurs évènements positifs. Si l’on ne rêve de rien, cela veut dire que les jours seront néfastes. | |
TC0137 | TE012524 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 62 | La poule de l’Empereur Tibère. Un aigle laisse tomber de ses griffes une poule blanche dans les mains de l’Empereur Tibère pendant qu’il se promenait dans un jardin. Les sages consultés repondent à Tibère que l’aigle symbolisait l’Empire et la poule tombée dans ses mains la défaite des ses ennemis. | |
TC0137 | TE012519 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 57 | L’eau dans laquelle était mis le doigt de saint Etienne le protomartyr. Dans une région d’outre-mont, il y a un monastère qui possède un petit doigt de saint Etienne protomartyr comme relique. Si celui-ci est mis dans une cuvette d’eau et tombe au fond cela signifie que l’abbesse doit mourir dans un an, si le doigt reste à la surface l’abbesse continuera à vivre longtemps. | |
TC0138 | TE020067 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 928 | Paroles sibyllines de Merlin l'enchanteur. | |
TC0138 | TE019957 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 816 | Des armures réputées indestructibles brisées miraculeusement après la mort du Christ. | |
TC0139 | TE016060 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple143 p.104 du texte hébreu | Rabbi Shimon bar Yohai envoya son fils à la maison d’étude pour que les rabbins le bénissent. Quand il revint, il lui demanda ce qu’ils lui avaient dit. Le fils répondit : " Au lieu de me bénir, ils m’ont maudit; ils m’ont dit’ tu ne récolteras pas ce que tu sèmes. Tu feras entrer et non pas sortir; tu feras sortir et non pas entrer; ta maison sera détruite, mais tu auras un lieu de repos.Ta table sera agitée et tu ne verras pas la nouvelle année." Son père lui expliqua alors la signification de ces paroles :" Tu auras des enfants et ils ne mourront pas. Ta table sera agitée à cause des enfants autour d’elle. Tu ne verras pas la nouvelle année, ce qui veut dire que ta femme ne mourra pas et que tu n’en épouseras pas une autre. Tu auras des brus et tes fils ne mourront pas. Tu marieras tes filles et leurs maris ne mourront pas.Ta maison, c’est-à-dire le monde d’en bas, sera détruite alors que tu seras dans ton lieu de repos qui est le monde futur ." | |
TC0139 | TE017679 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 297 p.191 du texte hébreu | Les deux fils de Rabbi Hiya étaient assis à la table de Rabbi Yehuda Hanassi, président du Sanhedrin, et comme ils étaient intimidés devant lui, il leur donna du vin à boire. Grisés par le vin, ils osèrent dire à Rabbi Yehuda que le Messie n'arriverait qu'après que les maisons princières de Babylone et du Nassi seraient arrivées à leur fin, donnant leur interprétation à un verset d'Isaïe. (8,14) Rabbi Yehuda Hanassi fut blessé par ces mots et les leur reprocha mais Rabbi Hiya intervint et les excusa en disant qu'ils étaient ivres et donc ne contrôlaient pas leurs paroles. | |
TC0139 | TE016389 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 204 p.136 du texte hébreu | Un homme pieux se promenait le long de la mer à Haïfa, et doutait de la possible existence d’un portail fait d’une perle. Une voix venant du ciel le menaça de châtiment. Il se repentit immédiatement d’avoir douté et demanda miséricorde. Le fond de l'eau s'ouvrit et il vit alors des anges en train de fabriquer le portail en perle. |
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TC0139 | TE016388 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 203 pp:135-136 du texte hébreu | Rabbi Johanan racontait que le portail du futur Temple serait fait d’une seule perle. Se trouvait là un hérétique qui se moqua de lui en disant qu’on ne pouvait même pas trouver une perle de la taille d’un oeuf, à plus forte raison de la taille d’un portail. Ce même homme entreprit un voyage en mer et son bateau fit naufrage et s’enfonça dans les profondeurs. Là il vit des anges en train de tailler et polir une immense perle. Il leur demanda ce qu’ils faisaient et ils lui racontèrent qu’ils préparaient le portail du futur Temple. Un miracle arriva et il fut immédiatement sauvé après cette vision. Rentré chez lui, il alla raconter à Rabbi Johanan ce qu’il avait vu. Ce dernier le regarda et l’homme se changea en un tas d’os. |
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TC0139 | TE013189 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 28, pp 20-21 du texte hébreu | Histoire des deux faux-prophètes Achab fils de Kolaia et Zedekiah fils de Maaseya, qui furent déportés avec le peuple pendant l’exil à Babylone. Ils tentèrent de séduire les filles de Nabuchodonozor en leur faisant croire que c'était la volonté de Dieu, mais celles-ci vinrent le raconter à leur père; sachant que ceci était à l’encontre de la loi juive, il fit venir les deux faux prophètes devant lui et leur annon?a qu’il allait les mettre à l’épreuve du feu, comme Hananiah, Michaël et Azariah. S’ils en sortaient vivants, cela prouverait qu’ils étaient des vrais prophètes. Ils répondirent qu’ils n'étaient que deux et que le miracle s’était produit pour trois personnes, demandant de leur adjoindre le grand-prêtre Yoshua, homme très pieux , en espérant qu’il les sauverait. Jetés dans la fournaise, ils brûlèrent immédiatement, et Joshua n'eut que ses vêtements un peu roussis, parce malgré sa piété, il avait laissé ses fils mal se conduire. |
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TC0139 | TE016387 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 202 p:135 .du texte hébreu | Rabbi Joshua ben Levi demanda au prophète Elie de lui montrer les joyaux de la future Jérusalem. Il lui promit de les lui révéler par un miracle. Sur un bateau pris par la tempête se trouvait un jeune homme juif. Le prophète Elie lui apparut et lui assura qu’il aurait la vie sauve s’il apportait à Rabbi Joshua ces pierres précieuses. Mais le jeune homme n’était pas convaincu que Rabbi Joshua, une telle sommité du monde rabbinique, accepterait de le recevoir. Elie le rassura et lui décrit Joshua comme un homme modeste, en lui conseillant de ne pas lui montrer les pierres en public. Et ainsi fut fait. Rabbi Joshua suivit le jeune homme à trois milles de la ville de Lud jusqu’à une caverne, et là il découvrit les joyaux. Toute la ville fut éclairée d’une lumière éblouissante, et les pierres disparurent. |
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TC0139 | TE016521 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 240 pp.158-159 du texte hébreu | Rabbi Akiba et d'autres sages parcouraient Rome et voyaient sa splendeur. Les sages se lamentaient sur le fait que des idolâtres recevaient du ciel tant de bienfaits alors que le Temple était détruit, mais Rabbi Akiba riait. Ils lui demandèrent une explication et il leur dit que si Dieu avait pitié d'idolâtres, combien plus il aurait pitié du peuple d'Israël ! Plus tard, revenus à Jérusalem, ils virent un renard sortir du Saint des Saints, et de nouveau Rabbi Akiba rit alors qu'eux se lamentaient. Cette fois, il leur expliqua que si les prophéties de destruction s'étaient réalisées, il en serait de même pour les prophéties qui promettaient la renaissance de Jérusalem. |
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TC0140 | TE013482 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXIV, 2. | Pour connaitre la qualité des voyants et savoir si leur pouvoir vient de Dieu ou du démon, il faut leur demander ce qu’on va penser dans l’avenir proche. S’ils le devinent, leur pouvoir vient de Dieu, qui seul peut lire dans les coeurs des hommes. Mais il faut faire attention de ne pas se trahir avec des signes extérieurs. | |
TC0142 | TE017938 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 12, 2 | Merlin, le prophète des Bretons est né d'un incube et d'une religieuse. Tous les rois d’Angleterre, eux aussi, ont une origine « merveilleuse » [de matre phantastica descendisse referuntur]. Merlin fut chrétien, doué de raison ; il prophétisa des faits qui se révélent vrais aujourd’hui. | |
TC0142 | TE017910 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 30 | Le frère Simon a une vision apocalyptique : cinq brebis grasses, trois bœufs maigres, des loups hurlants, éclipse du soleil, un démon hideux, armé, crachant du feu. Simon demande explication de cette vision, et une voix celeste lui répond qu'il s'agit des les famines dans le diocèse de Cologne, de la séparation de l'empire romain germanique, et de la destruction de de Jérusalem. Les calamités qui ont accablé Cologne, ajout la voix, sont dues non seulement à un mauvais évêque, mais aux péchés de tous. Ce mauvais évêque était, comme l'explique Césaire, Adolf de Cologne, partisan de Philippe de Souabe, excommunié et déposé par le pape. D’autres signes qu'il ne peut interpréter se vérifieront à la venue de l'Antéchrist. |
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TC0142 | TE018638 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 2 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Invité par la duchesse de Saxe, femme d'Henri le Lion, il lui prédit que son fils deviendrait empereur. Son fils Otton, en effet, fut couronné souverain du Saint-Empire. | |
TC0142 | TE017833 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 7, 1 | Un prêtre de l’église de Sainte-Marie-ad-gradus a une vision : il voit en habit cistercien un jeune chanoine adonné aux plaisirs du monde. Ce dernier entrera peu après au monastère de Himmerod ; il succède, par la suite, à l’abbé de Heisterbach. |
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TC0142 | TE017834 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 8 | Un clerc de Mayence nommé Mascelin ne voulait pas entendre parler de conversion : saint Bernard lui annonce qu’il deviendra moine de Clairvaux car c’est la volonté de Dieu. Le clerc, en effet, se convertit peu après. |
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TC0142 | TE018641 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 5 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Un jour, en passant par une rue de Cologne, il rencontra un groupe de matrones qui parlaient entre elles. Il leur demanda de s’arrêter et de laisser parler celle qui venait de dire quelque chose. Quand on identifia cette dame, Engelbert lui annonça qu'elle-même et toute sa maison entreraient en religion. En effet, ils devinrent tous Cisterciens. | |
TC0142 | TE018640 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 4 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Dieu le récompensa par le don de prophétie. Au temps de la dissension entre deux comtes de la région de Cologne, une veuve pieuse vint le demander de prier pour ses frères et ses fils. Engelbert lui dit que cette querelle s'assoupirait bientôt, mais une autre, beaucoup plus dangereuse éclaterait. En effet, le conflit entre Otton de Brunswick et Philippe de Souabe apporta beaucoup de malheurs à la région de Cologne. |
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TC0143 | TE014085 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 25 | Adam envoya son fils Seth au Paradis. A son retour, Adam demanda ce qu’il y avait vu. " Une très belle Vierge" , répondit-il. Alors, Adam dit presqu’en chantant : " Marie" . | |
TC0148 | TE015552 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1157 | VISION DE LA GLOIRE CÉLESTE DES CROISÉS MORTS. — Au cours du siège de la place forte d’Archas, apparut à Anselme de Ribemont, alors qu’il veillait, Engand de Saint-Paul, qui avait trouvé la mort au cours de quelque siège. Il rayonnait d’une beauté sans prix. A Anselme qui lui demandait d’où lui venait cette gloire si étonnante, Engand répondit que ceux qui avaient achevé leur vie au service du Christ ne mouraient pas et il lui montra sa demeure céleste. Il ajouta qu’on lui en préparait une bien plus belle pour le lendemain. Anselme convoqua les prêtres, révéla sa vision, se confessa et reçut les derniers sacrements. Alors qu’il mettait en fuite les Turcs, une pierre de quelque baliste l’atteignit mortellement. | |
TC0148 | TE015641 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1241 | LA CONCEPTION MIRACULEUSE DE SAINT REMI. — Un reclus aveugle priait le Christ face à la persécution des Vandales qui avait désolé presque toute la France quand une voix se fit entendre du ciel et un ange apparut disant que telle femme engendrerait un fils du nom de Remi qui délivrerait le peuple de l’incursion des méchants. Il le dit à la femme qui était vieille et stérile et qui ne le crut pas. Il demanda que lorsqu’elle allaiterait, elle lui frottât les yeux avec le lait pour lui faire recouvrer la vue. Ce qui fut fait. |
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TC0148 | TE015521 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1126 | SAINT JEAN ET SAINT PAUL REÇOIVENT UNE AUMÔNE D’UNE DAME. — Une dame fréquentait souvent l’église des saints martyrs Jean et Paul pour y prier. Une fois, comme elles sortaient de leur église, elle trouva deux pèlerins à la sortie. Elle ordonna à son intendant de leur donner une aumône. S?approchant, ils lui dirent que les ayant visités ce jour, ils l’aideraient pour elle le jour du jugement dernier. Puis ils disparurent. | |
TC0148 | TE015681 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1280 | INSTITUTION DE ROGATIONS PAR SAINT GALL. — La peste ravageait la Provincia et les régions voisines de l’Auvergne. Saint Gall, évêque de Clermont, priait assidûment pour que la peste cessât ses ravages. Un ange vêtu de blanc lui apparut, promettant que la peste ne toucherait plus son peuple, tant qu’il vivrait, et lui disant qu’il mourrait dans huit ans. Gall instaura les rogations à la basilique de Saint-Julien [de Brioude]. Il mourut huit ans après. De son vivant, la peste épargna son diocèse. |
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TC0148 | TE015670 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1269 | LES TROIS TANTES DE SAINT GRÉGOIRE. — Grégoire [le Grand] avait trois tantes: Tarsilla, Emiliana et Guardiana. Les deux premières étaient dévotes, la troisième ne l’était pas. Tarsilla avait à force de prier des cals aux genoux, comme ceux des chameaux, cals que l’on découvrit à sa mort. Le pape Félix, ancêtre de Grégoire, lui apparut, lui annonçant sa mort. Elle mourut le jour suivant, la veille de Noël. Son corps dégageait une odeur délicieuse. Elle apparut à sa soeur, qui la rejoignit avant l’Epiphanie. Guardiana épousa son intendant. |
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TC0148 | TE015664 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1263 | LA VENGEANCE D’ALEXANDRE. — Alexandre, arrivé aux monts Caspiens, vit les dix tribus d’Israël transportées ici par les Assyriens. Ayant appris qui était ce peuple et ce qu’il avait fait à Dieu, il voulut venger l’injure faite au Christ en l’enfermant pour toujours comme dans une prison. Il tenta de clore les montagnes puisqu’il n’y avait qu’une entrée. Mais le travail humain ne suffisant pas, il pria le Christ d’achever ce qu’il avait entrepris. Les montagnes se rejoignirent. n’en ressortiraient, comme le dit Méthode, qu’à la venue de l’Antéchrist, avec Gogh et Magogh. | |
TC0148 | TE015675 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1274 | VIE DE SAINT PACHÔME DE THÈBES (OU DE TABENNE). ~ Le jeune Pachôme trouble une cérémonie païenne et en est exclu. Jeune recrue, il se convertit au contact de chrétiens. Il est baptisé, rêve d’une rosée céleste et devient le disciple de Palémon. Palémon refuse d’ajouter de l’huile à son repas. ~ Un moine n’est pas brûlé par des charbons ardents, grâce au diable. Le diable apparaît à ce moine sous la forme d’une femme, avec qui il pèche. Le moine se suicide à Panos (Panopolis) en se jetant dans le four d’un bain. ~ Pachôme vient à Tabenne. Un ange lui apporte la règle pour les frères. Palémon le rejoint et meurt. ~ Pachôme voit où se trouvent les démons, mais les tourne en ridicule. ~ Pachôme met en fuite les démons qui essayaient de détruire sa cellule. ~ Pachôme chasse par le signe de croix le diable qui lui était apparu sous la forme d’un coq. ~ Pachôme réduit à néant l’effort des démons de le faire rire. ~ Il chasse les démons venus sous la forme de très belles femmes. ~ Le diable le bat. Il marche sur les scorpions et les serpents sans être mordu; les crocodiles l’aident à franchir le Nil. ~ L’ange précise la règle pour les moines. ~ Une jeune fille possédée du démon et ayant rompu son v?u de chasteté est libérée par Pachôme. ~ Un moine, gagné par la contrition grâce aux prières de Pachôme, ne peut s’empêcher de pleurer. ~ Deux disciples de Pachôme répondent avec succès à une énigme posée par un philosophe à propos d’Adam, d’Enoch et de Loth. ~ Pachôme réprimande un cuisinier qui, au lieu de faire à manger pour les frères qui ne mangeaient pas ce qu’il cuisinait, avait tissé cinq cents nattes. Le saint les brûla: le cuisinier avait failli à son office; de plus il est plus glorieux de s’abstenir de choses qui existent. ~ Pachôme reconnaît par leur odeur fétide des hérétiques favorables à Origène, déguisés en anachorètes. ~ Pachôme a la vision de l’avenir sombre de sa communauté. ~ Pachôme chasse par le signe de croix le diable venu sous l’apparence du Christ. ~ Le diable lui apparaît, ainsi qu’au moine Théodore sous la forme d’une femme. Elle lui avoue la force des démons et leur faiblesse face à la prière. ~ Mort du saint en présence de l’ange qui l’avait souvent dirigé. ~ |
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TC0148 | TE015714 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1313 | SAINTE MARIE D’OIGNIES TERMINE SA VIE EN PRIÈRE. Un séraphin apparaît à Marie. Elle chante Alléluia et loue le Christ, trois jours durant, en langue vulgaire, sans que tout puisse être compris par le prieur d’Oignies. Elle a des révélations sur la Trinité, les anges, le Christ et la sainte Vierge. Elle affirme que saint Etienne a obtenu la conversion de saint Paul. Elle annonce la venue de prédicateurs; elle prie le Christ pour ses amis. ~ Un ange la guérit de ses maux de gorge. Elle peut ainsi continuer à chanter. Elle donne son livre de prières aux frères. ~ Le Christ, saint André et d’autres saints l’assistent. Ayant reçu l’extrême onction, elle voit les apôtres. Saint Pierre lui montre les clefs du ciel. Certains de ses amis morts lui apparaissent ainsi qu’un religieux indigne qui avait pris femme et qui souffrait au purgatoire. L’évêque de Toulouse Folquet voit une colombe lui apporter l’eucharistie. ~ Une douce manne lui est envoyée car elle ne pouvait plus avaler ni supporter l’odeur du pain. Par deux fois une lumière rayonnante fit resplendir son visage. Tentée de recevoir une hostie non consacrée, elle se mit à détester l’odeur du pain. Elle révèle à ses secrétaires des secrets qu’ils ne dévoilent pas. Elle voit le lieu qui lui est réservé au ciel. Ses révélations dépassent la compréhension des assistants, y compris Jacques de Vitry. Son visage resplendit. Elle chante la beauté du Christ. Elle refuse ensuite de révéler ce qu’elle voit. Elle chante Alléluia. Elle met en fuite le diable. Elle prie et chante Alléluia. Elle meurt un dimanche, la veille de la Saint-Jean Baptiste, en 1213. |
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TC0148 | TE015559 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1162 | LES POISSONS ET LA TEMPÊTE. — Certains poissons pressentent la tempête à venir au fond de la mer. Ils sautent, comme les dauphins. D’autres remontent et ouvrent la bouche. | |
TC0148 | TE015389 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 996 | LA MORT DU CYGNE. — Le cygne pressent sa mort et chante alors lugubrement. | |
TC0157 | TE017056 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 408, l. 15 – p. 409, l. 5 | Lorsque Saül ordonna à ses hommes de se saisir de David, et que ceux-ci assistèrent aux prophéties des prophètes autour de Samuel, ils furent saisis eux aussi par l’esprit. Après avoir de ce fait envoyé en vain trois groupes d’hommes, Saül se rendit lui-même à Rama. Mais lui aussi fut assailli par l’Esprit et, dénudé, prophétisa avec eux tout le jour. Si Saül et ses hommes, bien qu’indignes et remplis de colère, furent saisis par l’Esprit, comment s’étonner que la parole divine soit exprimée à travers des hommes indignes ? | |
TC0157 | TE017055 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 406, l. 1 – p. 407, l. 7 | La simonie existait déjà au temps de Balaam. En effet, Balaam vendait ses prophéties aux aînés de Moab contre de l’argent. Et Balak, fils de Zippor, lui offrait également des récompenses. Ils agissent contre la volonté divine. Néanmoins, l’un fournit à l’autre de réelles prophéties. En effet, Dieu parla par la bouche de Balaam, et le contraint à prononcer, contre sa propre volonté, les bénédictions de l’Esprit Saint envers le peuple élu, au lieu des malédictions qu’il voulait proférer contre lui. De même, on doit croire que les mots prononcés par les prêtres simoniaques le sont indépendamment de leur volonté. Néanmoins, cela ne signifie pas que l’officiant soit pardonné : après la victoire d’Israël, Balaam fut exécuté. | |
TC0158 | TE016859 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 385 | L'oncle qui détrôna le neveu.– Une prophétie annonce que la concubine du roi Po-kia-hiang mettra au monde un fils et que ce fils détrônera son neveu. A la mort de Po-kia-hiang, le nouveau roi cherche donc, par tous les moyens possibles, à faire disparaître son futur rival; mais celui-ci après maintes aventures où il est à deux doigts de sa perte, finit en effet par monter sur le trône. | |
TC0165 | TE018302 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 50, pp. 116-117 | À Notre-Dame de Noirlac, au cours d'une grave épidémie qui dura 35 jours, de nombreux moines meurent, dont l'abbé Franco, réalisant ainsi leur désir d'atteindre la porte de la mort et celle de la vie. Un jeune moine appelé Bernard, resté vierge jusqu'à sa mort, rêve que l'abbé Franco lui présente saint Bernard le jour même de sa mort, lui disant : "Aujourd'hui, tu seras avec moi au paradis". Le jeune moine Bernard parvient à l'annoncer à ses confrères à temps, puis meurt, confirmant la prophétie de saint Bernard. |
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TC0165 | TE018298 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 46, pp. 105-110 | Fastradus, abbé de Cambron, à la mort de Robert de Bruges, est élu abbé de Clairvaux. A l'annonce de l'élection, il s'enfuit et se rend à la chartreuse du Val Saint-Pierre où, ravi en extase, il a une vision de la Vierge qui lui confie son fils. La vision élimine toute résistance en lui. Une fois à Clairvaux, il brille par ses vertus, dont l'abstinence, qu'il cultivait déjà avant même d'entrer au monastère. Un jour, le vestimentaire de Clairvaux veut donner à Fastradus un vêtement légèrement meilleur que ceux qu'il porte habituellement. Fastradus lui reproche son geste, affirme qu'il veut être traité comme tous les autres moines, que son statut d'abbé ne signifie pas qu'il doit être privilégié. La grâce de l'Esprit Saint Paraclet rayonne sur son visage et, selon Herbert, une fois devenu abbé de Cîteaux il aurait fait encore plus, s'il n'avait pas été éloigné de Dieu par des moines indignes de sa vie très sainte. Pierre de Toulouse est frappé d'une vision miraculeuse : il s'agit d'un cortège composé du Christ et de milliers de saints descendant du ciel jusqu'à l'église de Clairvaux, où un splendide mausolée est en train d'être construit pour un très saint homme sur le point de mourir. Le lendemain, Pierre est triste et raconte sa vision à Herbert. Après une vingtaine de jours, la nouvelle de la mort de Fastradus parvient à Clairvaux : alors qu'il était à Paris avec le pape Alexandre, il est tombé malade et est mort au bout de cinq jours. La plainte est universelle, du pape au roi de France. La splendeur de sa mort confirme que la magnificence du mausolée était véritablement une prophétie de son décès. Herbert parle d'une autre vision, dont l'origine est pour lui incertaine. Un saint homme en Angleterre, le jour de la mort de saint Bernard, voit un ange gigantesque emporter une âme immense au ciel tout en manifestant une grande joie. Le même homme, le jour de la mort de Fastradus, voit l'ange amener au ciel une autre âme qui, bien que très grande elle aussi, ne peut être comparée à la précédente. Herbert conclut en disant qu'il a raconté ces quelques épisodes de la vie de Fastradus non pas en les considérant comme exhaustifs - cela aurait été au-delà de ses capacités - mais pour conserver sur papier ces épisodes que seuls lui ou quelques autres connaissaient. |
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TC0165 | TE018349 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 96, pp. 178-180 | En Sardaigne, un prêtre d'une église, isolé et hors de la ville, trouve l'hostie qu'il avait laissée intacte, cassée en deux. Après la messe, resté seul, il sort de l'église et en s'appuyant le dos à l'abside, regarde vers l'est, en pensant à ce qui s'est passé. Au bout d'un certain temps, il se sent horrifié et raidi au point de ne plus pouvoir bouger. Ouvrant les yeux, il voit une grande multitude d'âmes, à pied et à cheval, des deux sexes et de divers états sociaux. Il en reconnaît certaines, dont une qui s'approche, s'arrête et lui parle familièrement. Elle lui explique qu'il s'agit des âmes qui errent sur la terre à cause de leurs fautes. Le prêtre reconnaît Baudouin, évêque de Pise, qui, malgré sa sainteté, n'est pas encore au Paradis car c'est à cause de lui que les habitants de Pise et de Lucques sont en guerre. Il voit alors un chevalier autoritaire et pervers, ralenti par le poids de l'or qu'il avait apporté en pèlerinage à Jérusalem pour les pauvres, mais qu'il avait ensuite ramené pour le dépenser à des œuvres malfaisantes. Puis une colonne très lumineuse apparaît, dirigée vers l'âme de Constantin, juge de Torrès, qui après avoir purgé sa peine est emmenée au ciel. Après la vision de beaucoup d'autres qui prendrait beaucoup de temps à raconter, Herbert dit qu'à la fin le prêtre demande à son ami s'il y a quelque chose pour lui. L'ami répond que le prêtre mourra la même année et qu'il sera récompensé en fonction de ce qu'il aura fait. Puis il disparaît. Le prêtre vit une vie encore plus chaste à partir de ce moment, puis meurt comme prévu, avant la fin de l'année. |
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TC0165 | TE018393 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 140, pp. 255-256 | Le comte Baudouin de Boulogne n'accepte pas la communion pendant vingt ans. Il la refuse même alors qu'il est sur le point de mourir, malgré les encouragements de tous, y compris ceux de son fils. À cette époque et dans cette région, un certain Walter est lui aussi gravement malade. Il dit à son père Bunzard que le comte mourra ce jour-là et que d'innombrables diables se précipiteront pour s'emparer de son âme. Le père refuse d'y croire, mais le fils, pour confirmer ses propos, lui dit qu'un messager du comte va arriver, et que de toute façon le père arrivera trop retard et que Baudouin sera déjà mort. Tout se déroule ainsi, et le père reconnaît la valeur prophétique des paroles de son fils. | |
TC0165 | TE018346 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 93, pp. 175-176 | Herbert connaît une moniale ayant le don de prophétie. Un jour, Dieu lui apparaît dans une vision pour se plaindre des chrétiens qui le gardent dans une porcherie, le traitant encore plus mal que les païens et les juifs. Lorsque la religieuse rend publiques les paroles de Dieu, une recherche est effectuée jusqu'à ce que la personne responsable avoue avoir caché une hostie dans un trou du seuil, dans une porcherie. Lorsqu'on la retrouve, elle est presque intégralement transformée en chair. On la transporte ensuite de manière digne à l'église. |
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TC0165 | TE018409 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 157, pp. 280-282 | Dans les Gesta Anglorum, il est fait mention d'un évêque de sainte vie au corps déformé. Un jour, l'empereur de ces terres part chasser et s'arrête, le dimanche de la Quinquagésime, dans une petite église de campagne où se trouve un prêtre au visage déformé. L'empereur se demande comment il est possible que Dieu, de qui vient tout ce qui est beau, permette à un homme aussi laid de célébrer la messe. Mais en écoutant le prêtre dire "Il nous a créés, et non pas nous-mêmes", il sent l'esprit prophétique en lui et le fait archevêque, malgré ses réticences. Un jour, un homme de Cologne, puissant et lascif, fait sortir d'un monastère (de son plein gré) une très belle mais perverse moniale, choisissant d'en faire sa concubine. L'archevêque les réprimande d'abord, puis leur inflige un anathème, mais ils font comme si rien ne s'était passé. Lorsque l'archevêque tombe malade, il dit aux personnes présentes que si les deux ne se repentent pas, ils mourront exactement un an après sa propre mort. C'est ainsi que cela se passe : un an après la mort de l'archevêque, l'homme et la femme meurent en même temps, frappés par la foudre. |
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TC0165 | TE018320 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 68, p. 144 | Deux jeunes sœurs sont emmenées par leurs parents au monastère de Fontaines-Les-Nonnes, où elles meurent très vite. La première à mourir apparaît à sa sœur, quelques jours après son décès, pour lui annoncer qu'elle ne peut être amenée devant Dieu avant qu'elles ne soient toutes les deux réunies dans l'au-delà, et lui dit de se préparer car elle aussi va bientôt mourir. Elle lui demande également de prier pour l'âme de Guiard, un maçon dévot à la Vierge qui est mort pendant la construction de l'église, afin que son âme puisse être transférée au lieu du répit. La jeune fille encore vivante annonce donc la prophétie à tous, et meurt au jour annoncé. |
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TC0165 | TE018321 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 69, pp. 144-146 | A l'âge de neuf ans, Marie entre au prieuré de Charme-aux-Nonnains, de l'ordre de Fontevrault, près de Soissons, et y meurt dix ans plus tard après avoir vécu une vie très sainte remplie de souffrances. Sur la fin, elle ne pouvait bouger aucun muscle ni mâcher, et devait être nourrie uniquement avec des liquides. Douée du don de vision prophétique, elle annonce la mort de sa mère à une infirmière. Une autre fois, elle reçoit la visite de deux moniales récemment décédées qui lui font connaître le ciel. Le jour de sa mort, une des sœurs voit la Vierge accompagnée des deux religieuses décédées qui descendent pour emporter Marie. |
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