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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Jeûne | Fast | Fasten | Ayuno | Digiuno
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001546 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 14 | Thomas de Cantimpré raconte qu’une nonne avait des relations sexuelles régulières avec un démon incube; si elle résistait physiquement, elle était consentante. Par de nombreuses prières et des jeûnes de sainte Lutgarde, elle est enfin libérée. | |
TC0001 | TE001517 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 21 | Un jeune luxurieux est amené à la confession par un prêtre lors de sa maladie mortelle. Après sa mort, sa mère prolonge sa pénitence par des jeûnes durant cinq ans. Lorsqu’un dimanche, le prêtre meurt, le fils apparaît à sa mère le jeudi suivant pour lui annoncer qu’ils vont, lui et le prêtre, tout deux au paradis. |
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TC0001 | TE001460 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 44, 2 | Un dominicain, ancien duc de Hongrie, est martyrisé par les Tartares. A leur retour dans le couvent, les frères trouvent son corps décapité; l’un d’eux prie trois jours et a la vision du défunt qui le rassure sur les jugements de Dieu. |
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TC0001 | TE001453 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 41, 4 | Augustin pouvait rester trois jours en méditation sans se nourrir. | |
TC0001 | TE001382 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 24 | Un brigand qui jeûnait en l’honneur de la Vierge tous les mercredis et samedis est pris et décapité. Sa tête réclame à la Vierge une confession. Confessé et absous par un prêtre de la ville voisine, il meurt. |
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TC0001 | TE001294 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 8, 2 | Bruno, chapelain d’un monastère cistercien de Paris, passait sa journée dans la prière, l’étude, la confession, l’écriture en ne prenant qu’un maigre repas. |
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TC0001 | TE001190 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 14, 2 | A la mort d’un saint prêtre, en Brabant, une très grande lumière apparaît en pleine nuit. | |
TC0003 | TE001671 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 65 | Un ange vient en aide à un ermite pour lui expliquer les Ecritures Saintes qu’il ne parvenait pas à comprendre malgré ses jeûnes répétés. | |
TC0004 | TE002847 | Jordanus de Pisis | Esempi : 195 | Différence de résistance de l’homme face à la faim et à la soif. Un prisonnier explique que le jêune est plus facile à supporter que le manque d’eau. | |
TC0004 | TE002843 | Jordanus de Pisis | Esempi : 192 (4) | Lorsqu’un prédicateur demande de dire 9 Pater Noster, il convient de respecter ce nombre et non pas d’en dire 10 ou 100. De la même manière, la qualité du jeûne ne dépend pas de sa durée. | |
TC0004 | TE002848 | Jordanus de Pisis | Esempi : 196 | Le serpent et le jeûne. On doit jeûner pour évacuer le serpent qui a pu s’installer dans l’estomac et qui se nourrit des aliments ingérés par l’homme. | |
TC0004 | TE002838 | Jordanus de Pisis | Esempi : 191 (1) | Le corps et l’âme, les pieds et les chaussures. Contrairement à l’exemple du Christ, Epicure et les médecins soutiennent que le jeûne est néfaste pour le corps. | |
TC0006 | TE003391 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (10) | Un prêtre doutant de la vérité du sacrement de l’eucharistie, avala une grande quantité de pain et de vin consacrés. Ne prenant aucune autre nourriture les jours suivants, il défaillit presque de faiblesse et d’épuisement. Le Seigneur a spécialement opéré ainsi en lui pour le confirmer dans la foi. | |
TC0006 | TE003378 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 18 | Jacques de Vitry a vu un chartreux pris d’une faim extraordinaire, dans sa cellule, avant l’heure du repas. Comme il était presque hors d’état de réciter les heures habituelles en raison de cet excès d’inanition, il vit Satan, entrant sous l’aspect d’une femme très belle, qui se mit à préparer en toute hâte le plat posé par le frère près du foyer. Le tentateur, qui avait mis en lui cette faim intolérable, soufflait sur le feu et faisait avec force brûler les morceaux de bois. Une fois que les pois qu’il avait fort bien préparés furent placés dans une écuelle devant le frère, ce cuisinier infernal disparut de sa vue. Le frère, cependant, multipliait les prières, et se fortifiait de signes de croix répétés; il put enfin s’échapper à grand-peine, avec l’aide de Dieu, et attendre l’heure régulière du repas. Comme il se demandait si, oui ou non, il devait manger le mets préparé par le démon, il consulta son prieur. Ce dernier répondit que rien de ce que Dieu a créé ne doit être rejeté pourvu qu’on le reçoive dans 1'action de grâce. Après qu’il eut tout mangé, le frère affirmait qu’en vérité, jamais, ni dans le monde, ni dans sa vie de religieux, il n'avait mangé de nourriture si bien préparée et avec un tel art. | |
TC0006 | TE003368 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 5 (3) | Aux confins de la France et de la Normandie, près du village de Vernon, Jacques de Vitry a vu une jeune fille recluse dans une petite cellule; elle s’était fait un cilice à l’aide de peaux de hérissons. Durant plusieurs années, elle n'avait absolument rien mangé ni bu. Rien non plus ne sortait de son corps par sa bouche ou par d’autres voies naturelles. Acceptant cependant le corps du Seigneur, le vendredi, du bec d’une colombe qui lui disait : " Accueille la vie éternelle ", elle le recevait à nouveau des mains du prêtre, le dimanche. La colombe lui avait ordonné de faire ainsi en l’honneur de la dignité du sacerdoce et de l’institution ecclésiale et en raison de la malignité des hommes. Il ne fallait pas qu’on crût qu’elle se privait de recevoir le véritable sacrement, parce qu’elle était victime d’un phantasme. Or si elle ne recevait pas chaque semaine ce sacrement, elle ne pouvait plus se soutenir. Le samedi, cependant et la nuit du dimanche, comme un feu d’une grande clarté descendait du ciel sur sa lampe, les chants les plus suaves des anges se faisaient entendre non seulement d’elle-même, mais aussi de beaucoup d’autres assistants. |
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TC0006 | TE003373 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 12 (1) | Un frère du nom de Régnier (Reinnerus), après avoir quitté la congrégation clunienne, s’était retiré dans une forêt de Lorraine. Vêtu d’une cuirasse sur un cilice extrêmement rugueux, chaussé de jambières ou caliges de fer, il ne mangeait strictement rien du jeudi au dimanche. Durant la nuit du samedi au dimanche, il se tenait debout, priait sans interruption. | |
TC0006 | TE003367 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 5 (2) | Une certaine jeune fille pauvre, dans le petit village de Cudot (diocèse de Sens), reçut la visite de la sainte Vierge au cours d’une grave et longue maladie; elle vécut ensuite quarante ans environ sans manger ni boire. Pour humecter la sécheresse de son palais et pour tromper sa faim, elle suçait de temps à autre un peu de poisson ou un autre aliment, sans absorber aucune substance. La nuit de samedi et le dimanche, la paix de Dieu qui surpasse toutes pensées (Ph. 4, 7) la ravissait elle-même en esprit et la rendait si calme et immobile qu’elle n'avait ni voix, ni sens et semblait ne pas respirer. | |
TC0006 | TE003374 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 12 (2) | Jacques de Vitry a vu un frère reclus dans une petite cellule. Vêtu de six cuirasses de fer par-dessus un cilice, il servait Dieu en jeûnes et oraisons continus. | |
TC0006 | TE003376 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 14 (1) | Un cistercien, autrefois médecin, rejetait avec mépris les aliments de l’ordre (comme contraires à sa complexion) : il devint un sujet de scandale pour les autres frères. Une nuit, il vit en songe la Vierge Marie, en train de donner un électuaire dans une cuiller d’argent et un flacon d’or à chacun des frères qui s’avançaient comme en procession. Alors que fut venu le tour du frère et qu’il tendait la bouche pour recevoir le remède, la Vierge retira sa main, comme si elle était indignée et pleine de réprobation, et lui dit : Médecin, guéris-toi toi-même (Luc 4, 23). | |
TC0009 | TE002627 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 5 | Un homme remarque un homme d’une grande piété (les portes de l’église s’ouvrent seules devant lui). Il le démasque, lui (exerçant le métier de corroyeur) et son épouse, qui cachaient leur vie ascétique (jeûnes, virginité, prières). | |
TC0011 | TE002978 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (5) | Le diable dit à saint Antoine : " Si tu jeûnes, moi aussi; si tu veilles, moi aussi; seule ton humilité me vainc. " | |
TC0011 | TE003125 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 154a | Jacques, le frère du Seigneur, fit le voeu de ne rien manger jusqu’à ce qu’il ressuscite. | |
TC0011 | TE002980 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (7) | Le crachat d’un homme à jeun chasse le démon Asmodé, père de la luxure. | |
TC0011 | TE002864 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4a-b | Les oeuvres de piété du chrétien, durant le carême, sont comparées aux différentes phases de la lune : elles diminuent au même rythme que la lune disparaît. | |
TC0011 | TE002971 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 66a | Le crachat d’un homme à jeun est semblable au venin d’un serpent. | |
TC0011 | TE002974 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (1) | Un serpent qui avale le crachat d’un homme à jeun meurt aussitôt. | |
TC0012 | TE002676 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 40 | Saint Macaire et le diable. L’humilité est plus forte que les jeûnes pour résister aux tentations. | |
TC0012 | TE002674 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 38 | Un moine prétentieux demande à un ange l’explication d’un passage difficile des Saintes Ecritures. | |
TC0020 | TE003595 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 70 | Devenu enfin abbé, un hypocrite déclare qu’il a suffisamment observé le jeûne et qu’il est temps de faire bombance. | |
TC0020 | TE003610 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 85 | Un croisé qui jeûnait au pain et à l’eau est si faible pendant une bataille contre les Sarrasins que son frère l’appelle " Pain-et-Eau" . | |
TC0020 | TE003809 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 284 | Une pécheresse refuse les pénitences proposées par le confesseur car elle ne veut endurer ni le jeûne, ni aucune autre contrainte corporelle. Le prêtre prend pitié et lui demande s’il existe quelque chose au monde dont elle pourrait s’abstenir. Elle choisit la viande de porc, qu’elle déteste par-dessus tout, mais son aversion pour elle se transforme en une irrésistible tentation. |
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TC0020 | TE003699 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 174 | Un renard persuade un loup amaigri par le jeûne de le suivre dans un garde-manger muni d’une ouverture étroite. Le loup mange au point de ne plus pouvoir sortir du garde-manger. Et de même, l’usurier mourant laisse la peau des richesses. |
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TC0021 | TE004091 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 160 | Le diable armé d’une faux menace saint Macaire : « Tu jeûnes, moi aussi; tu veilles, moi aussi; seule ton humilité me vainc. » | |
TC0021 | TE004087 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 156 | Un ermite tenté par le diable de rompre le jeûne retarde peu à peu l’heure de son repas. Le diable disparaît sous la forme d’une fumée. | |
TC0022 | TE004201 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 4 | Un frère voyageant en Egypte s’éprend de la fille d’un Egyptien. Le père, à qui il la demande, lui pose comme condition de renier son Dieu et son baptême, condition à laquelle le moine n’hésite pas à souscrire. Mais le père refuse quand même de lui donner sa fille. Le diable son conseiller, dit-il, lui a ordonné d’agir ainsi parce que lui (le moine) n’a pas encore été abandonné par Dieu. Le frère, frappé de remords, se réfugie chez un ermite qui lui conseille de passer trois semaines à jeûner et à prier avec lui. Au bout de trois semaines, la colombe qui s’était envolée de la bouche du moine, lors de son reniement, y rentre. |
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TC0033 | TE005974 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 122 | LA PENITENCE EGALE DU MAIGRE ET DU GROS. Deux frères furent tentés de regagner le siècle. Puis ils se dirent qu’ils allaient souffrir éternellement pour un bref plaisir. Ils revinrent au désert. Les pères les soumirent pour leurs fautes, alors qu’ils étaient de corpulence égale, au même régime alimentaire et dans les mêmes lieux. L’un devint très maigre et pâle car il pensait aux peines qu’il méritait et avait demandé à Dieu qu’elles lui fussent remises; l’autre se porta bien car il avait pensé à la miséricorde divine. Les pères jugèrent que leur pénitence était égale aux yeux de Dieu. |
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TC0033 | TE005864 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 13 | UN ERMITE EN ENFER. L’ermite Pierre rapporte ce qu’il a vu lors d’un séjour en enfer: des grands de ce monde étaient suspendus; un ange lui dit de sortir et de faire attention à sa conduite. Dès lors, il se contraint aux jeûnes et aux veilles. Même quand il se tait son mode de vie parle pour lui. | |
TC0033 | TE006228 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 367 | NICOLAS LE VIEILLARD DEBAUCHE. Un vieillard, nommé Nicolas, qui avait vécu soixante-dix ans dans la débauche, vint voir saint André pour se confesser à lui. Le saint lui donna l’évangile à porter sur sa poitrine: en cas de tentation, y penser, comme la propre force de l’évangile, lui feraient y renoncer. Mais poussé par le désir, il alla trouver une prostituée. Celle-ci lui cria: "Sors, vieillard, car je vois sur toi des merveilles." Se souvenant qu’il portait l’évangile, il s’en revint vers saint André implorer ses prières. André l’entretint de son péché puis demeura en prière jusqu’à la neuvième heure. Ne sachant pas s’il avait été exaucé, il décida de jeûner et de prier durant cinq jours. Il demanda alors à Dieu pourquoi il avait obtenu miséricorde pour des morts, sans réussir à obtenir celle de cet homme. Une voix lui répondit qu’il était exaucé mais que le vieillard devait s’adonner au jeûne et à la prière durant six mois. L’homme le fit, distribua ses biens aux pauvres et mourut. Une voix dit à l’apôtre qu’il avait été récompensé du vieillard. |
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TC0033 | TE005889 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 38 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire expliqua pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0033 | TE006004 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 150 | Le feu de l’enfer aussi grand qu’un lac. Guillaume, chapelain de Neuchâtel dans le diocèse de Lausanne, répondit à un chevalier qui lui demandait pourquoi il se mortifiait ou plutôt se tuait par le jeûne, le cilice et les larmes, qu’il aurait voulu, jusqu’au jour du Jugement, passer sa vie dans un feu aussi grand que le lac. Il aurait ainsi été convaincu, disait-il, de pouvoir échapper par une telle pénitence au feu de l’enfer et à celui du purgatoire. | |
TC0034 | TE006461 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 221 | Devant saint Jean, un magicien, Tracho, donne l’ordre de détruire or, argent et pierres précieuses en mépris des biens de ce monde. Le saint lui dit qu’il faut plutôt montrer ce mépris en le distribuant aux pauvres. Il lui cite les quatre remèdes pour l’âme : le jeûne, la continence, le gémissement (signe du repentir) et les pleurs (comme l’eau éteignent le feu des péchés). |
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TC0106 | TE016018 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 275 | UN JEÛNE INTERROMPU. — Un étudiant voulait jeûner un vendredi saint. Ses amis, pour le pousser à interrompre ce jeûne, lui affirment à plusieurs reprises qu’il est extrêmement pâle. Finalement l’étudiant se fait préparer un repas. | |
TC0106 | TE015777 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 39 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire explique pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0123 | TE007046 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 138 | Deux clercs s’étaient liés d’amitié. L’un d’eux malade et sur le point de mourir, refusa la confession, croyant qu’il était trop tard. Son ami lui promit alors de s’acquitter pour lui de la pénitence qui lui serait enjointe. Le mourant accepta, reçut les sacrements et mourut. Son ami accomplit la pénitence : il pérégrina trois ans de suite, pieds nus, en se nourrissant de pain et d’eau, sans passer deux nuits au même endroit, et en revenant chaque année sur la tombe de son ami. Après chaque pèlerinage, le défunt apparaissait au pèlerin, et chaque fois un tiers de son corps était purifié. La troisième année, entièrement lavé, il apparut à son ami épuisé, lui rendit grâce et lui annonça qu’il le rejoindrait bientôt dans la compagnie des saints. Le pèlerin mourut peu après. |
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TC0124 | TE014513 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 7 [163] | Dans le monastère de Saint-Vincent, pendant le Carême, alors que les moines jeûnaient, se nourrissant seulement de pain et d’eau, un frère viola cette règle. Il tomba malade, et fut écarté de l’autel. Comme il réclamait avec insistance l’hostie, on la lui donna. Mais, au moment même où il la recevait, il rendit l’âme, tandis qu’un peu de bile s’échappait de sa bouche. |
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TC0124 | TE014511 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 5 [161] | Un frère qui, chaque année, avait l’habitude de se rendre à la cellule de saint Benoît pour jeûner, rencontra un jour un compagnon de route qui avait emporté avec lui des vivres pour le voyage et qui lui proposa de s’arrêter pour manger. Par deux fois, le frère refusa, mais accepta la troisième fois. | |
TC0124 | TE014772 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVI, 3 [417] | Un frère très estimé dans la communauté jeûnait ouvertement et mangeait en cachette. Sur le point de mourir, il dit à ses frères qu’un dragon avait pénétré dans sa bouche pour s’emparer de son esprit. | |
TC0124 | TE015108 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 16 [739] | Le moine, dit saint Macaire, doit jeûner comme s’il devait vivre encore cent ans; il doit veiller sur son âme comme s’il devait mourir aujourd?hui. | |
TC0124 | TE014358 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 10 [20] | L’empereur Théodose refusa de prendre la moindre nourriture avant d’avoir été relevé d’une sanction lancée par un simple moine, en dépit de l’avis de l’évêque l’assurant que cette sentence n’avait aucune valeur. | |
TC0124 | TE015284 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 90 [896] | Selon le récit de l’abbé de Clairvaux, Pons, un moine de l’abbaye de Grandselve, maître des novices, rempli d’un amour ardent pour le Christ et bouleversé par la communion du jeudi saint, avait décidé qu’aucun aliment terrestre ne passerait désormais par sa bouche. Mort le samedi saint, il revint, conformément à la demande de l’abbé, quelques jours plus tard resplendissant donner de ses nouvelles. | |
TC0124 | TE015093 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 8 [731] | Un ermite recommandait dans sa prédication les jeûnes de deux ou trois jours. Les frères qui le logeaient ne l’appelant pas pour le repas, il s’en étonna, et ils lui répondirent. « Bornez-vous donc à prêcher ce que vous et d’autres serez capables de supporter. » | |
TC0124 | TE014386 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 38 [48] | Après avoir jeûné soixante-dix semaines pour recevoir l’inspiration divine, un ancien décida de solliciter l’avis d’un confrère. Devant cet acte d’humilité, l’ange du Seigneur lui fut envoyé pour l’éclairer. | |
TC0124 | TE014435 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VI, 5 [97] | De deux ermites, depuis quarante ans dans le même monastère, le soleil n’avait jamais vu l’un se nourrir, l’autre se mettre en colère. | |
TC0124 | TE014678 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 3 [329] | Il faut détruire le mal dans l’?uf afin que le feu intérieur n’envahisse pas la sensualité de l’homme. A l’exemple de saint Jérôme qui, dans son ermitage, jeûnait, veillait et se fouettait pour combattre le désir qui brûlait son corps. Il supporta beaucoup avant de se voir parmi la troupe des anges. | |
TC0124 | TE014522 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 5 [173] | La bienheureuse vierge Aselle s’enferma dans une cellule, jeûnant souvent et se nourrissant uniquement de pain, de sel et d’eau, non par désir de manger, mais par nécessité vitale. | |
TC0129 | TE009412 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 581a - 3 | Efficacité du jeûne pour aider les âmes en peine, comme celle de Trajan aidée par Grégoire et celle d’un certain Nicolas aidé par André. | |
TC0129 | TE009407 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 463a - 1 | Saint Gervais et saint Protais sont les fils des martyrs Vital et Valérie; ils ont passé leur vie à jeûner, prier et faire des aumônes. | |
TC0131 | TE008107 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 597, 1-12 | LE BRIGAND QUI VIT UN MOINE FAIRE PENITENCE. 1/ Un brigand voulait dépouiller un abbé; l’abbé lui demanda pourquoi il faisait ce métier. 2/ Il répondit: "Pour gagner ma vie." L’abbé lui dit: "Viens donc avec moi et je te fournirai tout ce qu’il te faudra." Le brigand accepta. 3/ L’abbé ordonna à un jeune moine de lui servir toutes les nourritures qu’il demandait. Devant lui ce moine n'usait que de pain et d’eau par ordre de son abbé pour convertir le brigand, mais il mangeait ailleurs comme les autres. 4/ Le brigand pensait: "Certes, par sainte Marie, je ne suis pas aussi grand pécheur que je croyais. Ce moine a dû faire pas mal de crimes, puisqu’il fait une si grande pénitence." 5/ Il lui demanda: "Sérieusement, moine, que Dieu t'aide, je te demande combien d’hommes tu as bien pu tuer en ta vie. 6/ Ah! sainte Marie, quelle question! Le coeur me manquerait s’il me fallait tuer un poulet. 7/ - Alors, pourquoi fais-tu une si grande pénitence? 8/ -Je la fais, répondit le moine, pour l’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui pour l’amour de moi fut pauvre trente-deux ans, lui qui était roi et seigneur de toute créature; 9/ et au bout de trente-deux ans il voulut être crucifié dans la honte entre deux brigands tout nus pour effacer et éteindre mes douloureux péchés et les vôtres." 10/ En entendant ces mots, le brigand se mit à pleurer très fort et il repoussa les bons plats qu’on lui avait servis. 11/ A partir de ce jour il se mit à jeûner au pain et à l’eau et atteignit une telle perfection que l’abbé dut lui adoucir sa pénitence et qu’il mourut saintement. 12/ Ainsi se convertit ce brave brigand à cause de la bonne envie qu’il éprouvait devant la pénitence du jeune moine. |
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TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE008104 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 587, 1-16 | UNE CURE D'AMAIGRISSEMENT. 1/ Un médecin passa un contrat pour faire maigrir un chevalier. 2/ Quand il eut vu son urine, il fit la grimace en disant: "Je regrette bien d’avoir passé ce contrat avec vous, parce selon votre tempérament, vous n'avez plus qu’un an à vivre." 3/ Là-dessus il s’en alla et le chevalier se mit à pleurer sur ses péchés et sur les souffrances de Notre-Seigneur pieusement et souvent. 4/ Au bout de l’année revint le médecin. Le chevalier lui dit: 5/ "Ah, sire, les médecins se trompent quelquefois: vous aviez dit que je ne pourrais plus vivre qu’un an! 6/ - Je ne voudrais pas n'avoir pas menti, dit le médecin. Mais je n'ai dit cela que pour vous faire maigrir." En effet on ne grossit que si on ne pense pas trop. 7/ Un homme peut être prédisposé à grossir; mais si souvent il se demandait d’où il vient, où il est, où il ira et ce que Dieu a fait pour lui avant sa naissance, il ne ferait pas beaucoup de graisse. 8/ Un homme gras ne pense pas beaucoup. Non pas qu’il ne puisse se montrer intelligent quand il parle, quand il dirige des travaux, quand il donne un conseil, quand il argumente; 9/ mais il ne pourra pas grossir en faisant pénitence ou autres oeuvres qui ont trait au salut de son âme; 10/car jeûner, vivre sobrement, user d’une nourriture pauvre, tout cela ne fait pas grossir et est utile au salut de l’âme. 11/ Certains disent que leur tempérament les porte à grossir. 12/ Qu'ils fassent donc comme les sages cultivateurs qui mettent leur fumier dans les terres maigres et non pas dans les terres grasses où le blé verserait. 13/ De même ceux qui sont gras de par leur nature doivent vivre sobrement et ils ne seront pas plus gras que les autres, car personne ne deviendrait trop gras s’il avait peu à manger. 14/ Deux choses pénibles rendent les gens maigres et secs: faire pénitence et vivre sobrement. 15/ Vivre dans le plaisir et naturellement grossir, voilà ce qui mène certains en enfer. 16/ Rien n'est si bon que vivre sobrement et pour l’amour de Dieu supporter pauvretés, maladies, souffrances et épreuves sans récriminer. | |
TC0131 | TE007959 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 327 | LE PHARISIEN ET LE PUBLICAIN. 1/ On ne peut s’abaisser plus profondément en enfer qu’en s’élevant en ce monde. 2/ C'est ainsi que le pharisien revint du temple avec tous ses péchés, lui qui parlait ainsi à Dieu: 3/ "Je ne suis pas comme certains autres: J'observe bien le sabbat, je jeûne deux jours par semaine, je ne détourne pas les femmes de mes voisins". 4/ On dirait qu’il croyait que Dieu n'avait pas de mémoire, en lui rappelant ainsi ce qu’il faisait pour lui. 5/ A ce propos nous pouvons penser que le diable n'était pas loin de lui et n'en perdait pas une. 6/ Le publicain au contraire disait à Dieu: "Seigneur, soyez bon envers ce pécheur que je suis". Il sortit du temple purifié de ses péchés. 7/ C'est pourquoi Notre-Seigneur dit: "celui qui s’abaisse sera élevé et celui qui s’élève sera abaissé". 8/ Ainsi changèrent ces deux personnages, car celui qui se croyait bon était mauvais et celui qui se croyait mauvais était bon devant Dieu. | |
TC0131 | TE008117 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 619, 1-8 | SAINT JEAN REFAIT LES PIERRES PRECIEUSES. 1/ Dieu à la demande de saint Jean l’évangéliste changea du petit bois et du sable en or fin et en pierres précieuses pour les donner à ses deux disciples qui regrettaient d’avoir sur son conseil distribué leurs biens aux pauvres. 3/ Il leur dit: "Prenez ces richesses, elles valent plus que ce que je vous ai fait donner aux pauvres. Mais vous renoncez au ciel pour la terre." 4/ Les orfèvres et les joalliers leur dirent qu’ils n'avaient jamais vu si fin or ni si belles pierres. 5/ Ils revinrent trouver saint Jean l’évangeliste en reconnaissant la bonté de Dieu. 6/ Pleins de repentir ils lui demandèrent pardon et il les réconcilia avec Dieu. 7/ Il demanda à Dieu de rendre à l’or et aux pierres leur forme première et il les leur fit reporter là où ils les avaient pris; 8/ et il les fit jeûner trente jours pour les réconcilier avec Dieu. |
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TC0131 | TE009335 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 444, 1-4 | POURQUOI LES DISCIPLES NE JEUNAIENT PAS. 1/ Un juif demanda à Jésus pourquoi ses disciples ne jeûnaient pas comme les disciples de Jean-Baptiste. 2/ Il répondit: "Il n'est pas coutume de jeûner aux noces; mais quand les noces sont finies, jeûne qui veut." 3/ Ils étaient avec l’époux mystique de notre mère sainte Eglise; c'est pourquoi Jésus ne voulait pas qu’ils jeûnent; mais quand il fut monté au ciel, ils jeûnèrent. 4/ Cela indique que tous ceux qui seront éternellement en sa compagnie verront tous leurs désirs accomplis, rien ne leur manquera. | |
TC0131 | TE009095 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 406, 1-7 | CONVERSION D'UNE PROSTITUEE. 1/ Trois prostituées étaient assises près d’un buisson pour attirer les oisifs. 2/ L’une d’entr'elles dit qu’elle voulait jeûner parce que c'était vendredi, et elle s’éloigna de ses compagnes. 3/ Un berger la suivit et elle lui demanda qui il était. 4/ Il lui répondit: "Je suis un berger qui avais perdu ma brebis et je l’ai retrouvée aujourd’hui". 5/ Aussitôt il disparut sans que la pécheresse sache ce qu’il était devenu. |
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TC0131 | TE009064 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 157, 1-4 | LES ABLUTIONS RITUELLES. 1 On voit ici qu’un juif demanda à Jésus si c'était péché de tenir le pain sans s’être lavé les mains. 2 Jésus lui répondit: "Ce qui entre dans la bouche ne damne pas l’âme, mais ce qui en sort la damne." 3 Cela signifie que manger en temps et en lieu une nourriture honnêtement gagnée n'est pas péché en dehors des temps de jeûne; 4 mais parler sans respect de Dieu et des saints et proférer des paroles violentes et grossières, c'est le comble de la gloutonnie. |
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TC0131 | TE008024 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 402, 1-8 | VAUT-IL MIEUX JEUNER OU NE PAS SE FACHER ? 1/ Deux ermites habitaient ensemble. 2/ L’un d’eux jeûnait jusqu’au soir; un jour il dit avec colère à son compagnon: 3/ "Vous avez préparé trop tard. Vous savez bien que depuis que nous habitons ensemble le soleil ne m'a jamais vu ayant mangé". 4/ L’autre répondit: "Et vous aussi vous savez bien que depuis que nous habitons ensermble le soleil ne m'a jamais vu fâché". 5/ Celui qui ne jeûnait ni ne se fâchait était plus grand devant Dieu que celui qui jeûnait et se fâchait. 6/ Si quelqu’un veut s’abstenir de manger, qu’il s’abstienne de pécher; car pécher et jeûner, ce n'est pas jeûner. 7/ Si on veut pratiquer un jeûne qui plaise à Dieu, il faut s’abstenir de pécher et agrémenter son jeûne d’aumônes et de prières. 8/ Un tel jeûne percera le ciel et pourra être présenté devant Dieu. | |
TC0131 | TE008436 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 266, 1-7 | GAD LE PROPHETE QUI ROMPIT SON JEUNE. 1 Le prophète Gad revenait d’un lieu ou Dieu l’avait envoyé; 2 un faux prophète l’invita à manger avec lui. 3 Il répondit : "Non merci, car Dieu m'a défendu de manger avant de rentrer chez moi." 4 Le faux prophète lui dit : "Je suis moi aussi prophète comme toi et Dieu te fait dire de manger avec moi." 5 Gad crut que c'était vrai. Il mangea donc avec lui et après le repas il fut étranglé par un lion à la sortie de la maison 6 pour avoir désobéi à Dieu en croyant la parole d’un homme. 7 De la même façon se font un tort plus grave ceux qui se laissent entraîner par leurs amis à violer les jeûnes et les autres commandements de Dieu. | |
TC0131 | TE007932 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 300 | PREDICATION DE JONAS. 1/ Le roi et tous les citoyens de Ninive se tournèrent vers Dieu en entendant parler le prophète Jonas qu’une baleine y avait apporté. 2/ Le roi jeta sa couronne à terre et se vêtit de sac; il jeûna, lui et tous les habitants de la cité et les bestiaux pendant quarante jours à raison d’un repas par jour 3/ à cause de la prédication de Jonas qui leur disait: "Gens de Ninive, tournez-vous vers Dieu, ou sinon vous périrez dans les quarante jours." 4/ Quand Jonas fut sorti de la ville, il fut mécontent qu’un ver ait mangé la racine d’un pied de lierre 5/ que Dieu lui avait fait pousser pour le soulager de la chaleur du soleil. 6/ Alors la voix du Seigneur se fit entendre à Jonas: "Comment peux-tu penser que je veuille la destruction de ma grande ville de Ninive qui a trois journées d’étendue, 7/ alors que te voilà fâché contre un ver qui a mangé la racine d’un lierre qui ne t'avait rien coûté?" 8/ Noble fut la conversion de Ninive à la prédication de Jonas. 9/ Or les chrétiens ont avec leur baptême un ticket d’entrée à la distribution que fera le roi du ciel; 10/ et cependant la plupart ne veulent se convertir malgré toutes les prédications. | |
TC0131 | TE009075 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 276, 13-30 | EXEMPLE DU TAVERNIER.13 Quand un tavernier a un tonneau de vin et qu’on lui demande combien il vend la première pinte, il peut répondre six deniers ou un autre prix; 14 mais dès lors le vin sera "ataverné": on n'aura plus le droit de hausser le prix; n'importe qui pourra en avoir s’il veut payer ce prix, sans qu’on puisse lui refuser légitimement. 15 Cela signifie que Jésus a dû mettre à prix le paradis quand le jeune homme lui demanda ce qu’il devait faire pour l’obtenir. 16 En lui répondant "Observe les commandements et tu l’auras", il nous a "ataverné" le paradis. 17 Aussi nous pouvons tous l’avoir au prix qu’il a fixé au jeune homme, c'est à dire éviter les interdits et accomplir les commandements. 18 Si nous voulons remplir ces conditions nous obtiendrons nécessairement le paradis: car celui qui a fixé ce prix ne peut mentir puisqu’il est la vérité. 19 Si donc nous voulons l’obtenir, il faut que tous nous accomplissions ses commandements, excepté sept sortes de gens : 20 Les premiers sont les enfants de moins de vingt et un ans; ils font exception parce que tout ce qu’ils mangent et boivent leur est indispensable pour les faire vivre et grandir. 21 Nous autres au contraire qui avons dépassé cet âge, notre nourriture ne sert qu’à entretenir notre vie, car notre croissance est terminée: c'est pourquoi nous devons observer les commandements. 22 Les seconds sont ceux qui ont plus de soixante ans. Ils ne sont pas tenus à jeûner s’ils ne le désirent pas, parce que ce qu’ils mangent et boivent leur est nécessaire pour leur assurer vie et chaleur, étant donné qu’ils sont déjà trop froids. 23 Les pauvres travailleurs qui ont femme et enfants sans avoir ni terre ni maison ni ressources pour assurer leur subsistance, c'est la troisième sorte de gens qui sont dispensés, mais pas d’autres travailleurs que ceux-là. 24 Les pauvres qui mendient leur pain forment la quatrième exception. Les femmes enceintes sont le cinquième groupe, pour éviter que les enfants à naître n' en souffrent. 25 Les malades en général, quand la maladie ôte l’appétit et le sommeil: femmes en couches, prisonniers, disons tous les malades. La septième sorte, ce sont les fous, ceux qui ne savent ce qu’ils font. 26 Mais tout le reste des gens doivent "jeûner les commandements" s’ils veulent obtenir le paradis. 27 Car ceux qui ne veulent pas accomplir les commandements refusent le paradis comme celui qui refuse d’y mettre le prix qu’on en demande refuse la marchandise. 28 De la même façon refusent le paradis ceux qui ne veulent pas accomplir les commandements de l’Eglise. 29 S’ils refusent ce prix, Dieu le donnera à ceux qui les accompliront. 30 Et ils y perdront bien plus que lui, car il peut tout sans nous et sans lui nous ne pouvons rien. | |
TC0131 | TE008257 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 139, 1-9 | MIRACLE DE LA PAIX DE LA MESSE. 1/ Un chevalier demanda à son écuyer de lui rapporter le baiser de paix qu’il recevrait à la messe, 2/ car il ne pouvait y aller, étant trop malade; l’autre le fit. 3/ Et quand il eut reçu la paix de son écuyer, le chevalier ne tarda guère à rendre saintement son âme à Dieu. 4/ Et à cause de la grande foi qu’il avait eu à recevoir la paix, l’hostie consacrée 5/ apparut à tous les assistants fixée à sa bouche. 6/ Nous pouvons comprendre ici que si nous recevons avec piété le baiser de paix à la messe, 7/ nous recevons Dieu spirituellement avec une participation à tous les mérites de la messe. 8/ Celui qui a conscience d’être en péché mortel ne doit pas recevoir ce baiser de paix 9/ et on ne doit pas le recevoir si on n'est pas à jeun. |
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TC0134 | TE014061 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 217b | En faisant abstinence, Eve était vierge. Après avoir mangé le fruit défendu, elle s’enflamme des désirs charnels puis est chassée du Paradis. |
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TC0134 | TE012907 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 85b | Le diable avoue à saint Antoine ne pas pouvoir dormir si le saint veille, mangner s’il jeûne, posséder des biens s’il les méprise. Mais la chose la plus effrayante pour le diable est l’humilité, grâce à laquelle le saint est invincible. | |
TC0134 | TE012971 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p.138b | La reine Esther entre chez le roi avec deux servantes. L’une d’entre elles soutient la reine et l’autre tient ses vêtements qui tombent jusqu’à terre. ~ | |
TC0137 | TE012601 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 116 | Les douze marrons. Pendant le Carême, le cuisinier du pape mangea chaque soir douze marrons; reprimandé par le pape, il se justifia en disant que tous les prélats mangeaient des dattes le soir. N'ayant pas de dattes, il mangeait des marrons. |
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TC0137 | TE012476 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 14 | Un paysan de Plaisance reste quarante jours sans manger. Un paysan de Plaisance reste quarante jours sans manger. Ses concitoyens pensent qu’il est un esprit. C’est seulement après lui avoir fait une saignée qu’ils sont convaincus qu’il s’agit bien d’un homme. | |
TC0137 | TE012475 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 13 | Le chevalier qui ne mangeait pas. Un chevalier, après avoir mangé un fruit trouvé dans un fleuve, n’a plus faim, jusqu’au moment où, cinquante jours après, il est contraint de manger à un banquet, et soudain éprouve la sensation de faim. Le fruit provenait peut-être du paradis terrestre. | |
TC0137 | TE012531 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 69 | Comment furent punis le moine et le clerc qui voulaient manger une poule pendant la nuit des Cendres. Après avoir bu du vin la nuit des Cendres, un moine et un clerc décident de manger une poule; ils trouvent un crapaud vivant dans ses entrailles et comprennent alors que c'est le diable. | |
TC0137 | TE012737 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 252 | Parfois les infirmités corporelles profitent à l’âme. Saint Pierre refuse de guérir la jeune Pétronille de la fièvre qui la dévore parce qu’elle devient parfaite aux yeux de Dieu. Guérie, le comte Flaccus la demande en mariage; après trois jours de prières et de jeûne, elle meurt. | |
TC0137 | TE012778 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 293 | Le quatrième type de suffrage : le jeûne. Dans la région d’Alba un fidèle demanda au légat apostolique une indulgence pour son père et ainsi après un jeûne de quarante jours, l’âme du père lui apparut afin de le remercier pour la libération de son âme. | |
TC0138 | TE014063 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 8 | Éloge de la pâleur des abstinents. | |
TC0138 | TE014062 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 7 | Un petit chien qui dépérissait par la bonne chair est rétabli par la diète. |
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TC0138 | TE014048 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 2 | Un ange apprend à un ermite affamé la saveur des racines et de l’eau fraiche. | |
TC0138 | TE014060 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 6 | Un sénéchal gourmand se repent sur les injonctions de son cuisinier. | |
TC0138 | TE014049 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 3 | Une biche aide un ermite rendu malade par des racines à mieux les choisir. | |
TC0138 | TE014059 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 5 | Le diable chassé du monastère par le chant " Te Sanctum Dominum" fait l’éloge de l’abstinence. |
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TC0138 | TE014058 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 4 | Un prélat glouton et malade guéri par l’abstinence du cloitre. |
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TC0138 | TE020012 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 871 | Consolation angélique d'un ermite qui à force de jeûnes ne comprend plus les Saintes Écritures. | |
TC0138 | TE019720 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 578 | L’humilité préférable au jeûne. | |
TC0138 | TE014095 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 18 | L’enfant abstinent mange un poisson pêché miraculeusement. | |
TC0138 | TE014094 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 17 | Le jeûne du sage Romulus avant d’aller au conseil | |
TC0138 | TE014093 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 16 | Un frère assoiffé contemple un vase rempli d’eau. | |
TC0138 | TE019830 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 688 | Le prince des voleurs sauvé de la damnation grâce à son habitude de jeûne en l'honneur de la Vierge. |
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TC0138 | TE014092 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 15 | La véritable abstinence, voie royale pour le paradis. |
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TC0138 | TE014090 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 13 | Un dragon vorace vaincu grâce au jeûne d’un saint homme. | |
TC0138 | TE014047 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 1 | Dieu donne une source et un palmier à un ermite affamé | |
TC0138 | TE019833 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 691 | Une diète sévère guérit un malade glouton. | |
TC0138 | TE014091 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 14 | La maison pleine de paille et celle pleine d’or (métaphores du corps et de l’âme) |
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TC0139 | TE016039 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 123 p.83 du texte hébreu | Un homme confia son argent à un autre qui lui semblait extrêmement pieux, mais ce dernier nia avoir jamais reçu cette somme. L’homme desespéré pria le ciel de l’aider et alors lui apparut le prophète Elie. Il lui conseilla d’aller voir la femme de cet homme et de lui démontrer son mensonge en lui apportant comme preuve qu’il savait qu’ils avaient mangé du pain levé le jour de Pessah et mangé le jour du jeûne de Kippour. Il suivit ce conseil et récupéra son argent. Le couple qui semblait si pieux était de nouveaux convertis; leur faute ayant été découverte, il revinrent à leurs anciennes croyances. | |
TC0140 | TE013431 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XVI, 3. | Un ermite, habitué aux offres quotidiennes de ses bienfaiteurs ne reçoit rien le Dimanche de Pâques et est contraint ainsi à jeûner pendant deux jours; ne se lassant pas de prier Dieu, le troisième jour il reçoit des aumônes et est réconforté. | |
TC0140 | TE013585 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVIII, 3. | Une femme noble, restée veuve, entre dans le Tiers Ordre franciscain et s’impose des jeûnes très stricts; elle est récompensée en voyant son unique fils devenir bon, prendre femme et avoir des enfants. | |
TC0140 | TE013584 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVIII, 2. | Devenue veuve, sainte Anne resta dans cet état pendant soixante ans, en jeûnant et priant, et il lui fut accordé la vision du Christ et de la Vierge Marie. | |
TC0140 | TE013582 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVII, 5. | Un cardinal devenu moine est aidé par saint Bernard à s’habituer à la diète monacale par des courtes périodes de jeûne pour atteindre enfin l’abstinence totale des nourritures défendues par la Règle. |
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TC0140 | TE013571 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XVIII, 1. | Jonas fut envoyé par Dieu pour avertir la cité de Ninive qu’elle serait détruite dans quarante jours si elle ne faisait pas pénitence pour ses péchés; ainsi tous les habitants, à la demande du roi, jeûnèrent et furent sauvés. | |
TC0142 | TE018855 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 3 | Walter de Birbech, moine à Himmerod, quand il vivait encore dans le siècle, avait l’habitude de jeûner au pain et à l'eau les vigiles de toutes les fêtes mariales. Une fois, son serviteur lui apporta de l'eau que le chevalier trouva transormée en vin. Walter pensa que le serviteur s’était trompé et l'envoya de nouveau pour chercher de l'eau. Le miracle se produisit encore une fois. | |
TC0142 | TE018886 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 58 | Un jour, un chef de brigands enleva un moine cistercien, en espérant lui extorquer de l'argent. En route, le moine commença à questionner le brigand sur sa vie et finit par le persuader de jeûner un jour par semaine en l’honneur de la Vierge Marie et de ne rien faire de mal ce jour-là. Le brigand choisit le samedi, et le respecta toujours. Un samedi, il fut capturé, car il avait renoncé à se battre, puis fut décapité et enterré hors de la ville. Une nuit, les gardes virent des chandelles brûler sur sa tombe. Puis cinq matrones apparurent, exhumèrent le corps et le portèrent sur un brancard jusqu'à la porte de la ville. La plus belle d'entre elles – la Vierge Marie – ordonna aux gardes de dire à l’évêque que 'son chapelain' devait être enseveli dans l'église, ce que l’évêque fit, en honorant le brigand comme un martyr. |
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TC0142 | TE018503 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 84 | Une fille de Nivelles vivant en communauté de béguines mena une vie stricte, pleine de prières et de jeûnes. Le diable, jaloux de sa vertu, lui apporta une oie de la maison de son père et proposa d'en manger. La fille refusa de manger ce qui avait été volé et obligea le diable à restituer la volaille | |
TC0142 | TE018915 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 81 | Un moine de Villers souffrait de l'estomac pour avoir trop jeûné. Sainte Marie Madeleine lui apparut une nuit, posa la main sur son ventre et le guérit ainsi. |
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TC0148 | TE015493 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1099 | LE JEÛNE MAGNIFIE SAINT NICOLAS. | |
TC0148 | TE015451 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1057 | L’OBSERVATION DU JEÛNE DANS LES DIVERSES RÈGLES. | |
TC0148 | TE015484 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1090 | PAROLE DE JEAN LE NAIN SUR LE JEÛNE. — Jean le Nain (ou Colobos) disait que si un roi voulait s’emparer de la ville de ses ennemis, il devait lui couper l’eau et les vivres. Elle serait ainsi vite soumise. De même les ennemis spirituels le sont-ils par soustraction de nourriture. | |
TC0148 | TE015495 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1101 | LES BURGONDES, GRÂCE À LEUR CONVERSION, SONT VICTORIEUX. — Les Burgondes, qui habitaient en deçà du Rhin et qui travaillaient le bois, se voyaient tous les ans envahir par les Huns qui les massacraient ou les emmenaient en captivité. Apprenant que les Romains les avaient vaincus, ils décidèrent après réflexion de se tourner vers ce dieu qui donnait aux Romains la victoire, et non vers un autre. Ils allèrent dans une cité des Gaules où ils furent instruits dans la foi. Ils jeûnèrent pendant neuf jours et reçurent le baptême. Confiants en Dieu et pleins d’ardeur, ils se ruèrent sur les ennemis, en massacrèrent trois mille sur les dix mille qu’ils étaient ainsi que leur roi. | |
TC0148 | TE015319 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 927 | L’ASCÈSE DE SAINTE CÉCILE. — Sainte Cécile portait un cilice sous ses précieux vêtements, jeûnait deux ou trois fois par semaine, passait ses jours et ses nuits en prière. | |
TC0148 | TE015494 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1100 | LE JEÛNE MAGNIFIE SAINT-GERMAIN D’AUXERRE. | |
TC0148 | TE015454 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1060 | LES PREMIERS CHRÉTIENS OUBLIAIENT PARFOIS DE S?ALIMENTER. — Les premiers chrétiens habitaient dans des cabanes et passaient leurs nuits en prière. Ils trouvaient une telle joie dans l’étude et dans la contemplation de la sagesse qu’ils en oubliaient de s’alimenter pendant trois, quatre, cinq ou six jours. | |
TC0148 | TE015468 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1074 | DU PAIN ENVOYÉ À PAUL PREMIER ERMITE. — Paul Premier Ermite jeûnait jusqu’à ce qu’un demi-pain lui fût envoyé. Pain qui fut envoyé entier à l’arrivée d’Antoine. | |
TC0148 | TE015483 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1089 | L’APOCALYPSE EST RÉVÉLÉE À SAINT JEAN QUI JEÛNAIT. — Saint Jean l’Evangéliste reçut la révélation de l’Apocalypse dans l’Ile de Pathmos, alors qu’il était dépourvu de toute aide humaine et en état de jeûne. | |
TC0148 | TE015510 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1116 | LA CAPTURE DE LA LICORNE. — Les licornes sont tellement en colère lors de leur capture qu’elles jeûnent et en meurent. | |
TC0148 | TE015470 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1076 | LE CHRIST NOURRIT SAINT BENOÎT. — Saint Benoît jeûnait durant le carême dans une grotte quand le diable brisa la cloche afin que le moine qui était seul au courant et lui fournissait le nécessaire par une corde, ne l’entendît plus. Le Christ apparut au moine le jour de Pâques et lui dit: ?Voilà que tu prépares des mets délicieux alors que mon serviteur Benoît est rongé de faim dans un tel endroit!? Le moine apporta alors à Benoît ce qu’il avait préparé, lui annonçant que c?était le jour de Pâques. | |
TC0148 | TE015499 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1105 | COURONNEMENT DE CÉCILE ET DE SON MARI. — Un ange apporta à Cécile qui avait longtemps jeûné, ainsi qu’à son époux, deux couronnes de roses et de lis qui ne se fanèrent jamais. | |
TC0148 | TE015477 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1083 | ACTION DU JEÛNE SUR DE SAINTES FEMMES. — Un gâteau de miel semblait sortir de la gorge de saintes femmes qui venaient de prier, de jeûner et d’être ravies par l’extase. | |
TC0148 | TE015463 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1069 | PAROLE DE SAINTE SYNCLÉTIQUE SUR LE JEÛNE. — Sainte Synclétique dit: ?De même que les drogues les plus âcres expulsent les animaux venimeux, ainsi le jeûne mesuré chasse-t-il les pensées diaboliques et même le diable. — | |
TC0148 | TE015502 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1108 | UNE RUSE POUR DEVENIR ÉVÊQUE. — Un homme, alors qu’il était pauvre, jeûnait et semblait faire une rude pénitence. Cette ruse lui ayant valu de devenir évêque, il abandonna toute espèce de bien. Comme on lui en faisait le reproche, il répondit qu’il avait passé assez de nuits en prière pour faire maintenant la fête. | |
TC0148 | TE015728 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1327 | UNE FEMME OBTIENT PAR SA PERSÉVÉRANCE UN POUCE DE SAINT JEAN BAPTISTE. — Sous le règne d’Heraclius, une femme de Maurienne avait une grande dévotion pour saint Jean. Elle demanda durant trois ans dans ses prières au Christ et au saint de lui envoyer une relique de saint Jean. Devant son échec, elle décida de ne plus manger jusqu’à ce qu’elle eût obtenu satisfaction. Au bout de sept jours elle vit sur l’autel un pouce d’une éclatante blancheur. Elle le prit avec joie. Comme trois évêques voulaient en prendre une partie, trois gouttes de sang en coulèrent, à leur grand étonnement. Ils en remportèrent chacun une. | |
TC0148 | TE015475 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1081 | LES ENFANTS ET LE SERPENT. — Un Père avait l’habitude de fournir du pain à un solitaire dont la cellule était à quelque distance de la sienne. Il le lui fit porter par deux enfants qui trouvèrent en route un serpent qui, les voyant, fit le mort. Le plus jeune le porta à l’abba qui, bien que les autres tinssent cela pour un miracle, fouetta l’enfant pour manque d’humilité. Le frère, apprenant le danger encouru par l’enfant et le miracle, jeûna sept jours de suite et demanda au père de ne plus lui envoyer de pain. Sur les conseils d’un ange, le père rendit visite au frère. En entrant dans la cellule ils trouvèrent un pain d’un aspect et d’une saveur inconnus. | |
TC0155 | TE016289 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 167 | Un dragon terrorise une ville. L’évêque sachant le pouvoir du jeûne invite les citadins à jeûner pendant dix jours et après à cracher dans un vase. Avec les crachats, il fait un cercle autour de la ville. Le dragon ne peut pas le franchir et disparaît. | |
TC0155 | TE016287 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 165 | Un vieillard, nommé Nicolas, qui a vécu soixante-dix ans dans la débauche, vient voir saint André pour se confesser à lui. Le saint lui donne l’Evangile à porter sur sa poitrine. Poussé par le désir, le vieillard va chez les prostituées. L'une d'elles refuse de le recevoir car elle voit une lumière merveilleuse autour de lui. Se souvenant de l’Evangile, il s’en revient vers saint André implorer ses prières. André jeûne et prie durant cinq jours. Il entend alors une voix disant que le vieillard doit jeûner et prier durant six mois. Le vieillard Niolas le fait. Quand il meurt, une voix dit à l’apôtre que Nicolas est sauvé. |
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TC0155 | TE016290 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 168 | Un abbé gourmand tombe malade : aucune médecine ne réussit à le soulager. Ayant lu que le jeûne est le meilleur remède, il commence à pratiquer l’abstinence ce qui finalement guérit non seulement son corps, mais aussi son âme. ~ | |
TC0157 | TE017182 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 80, p. 407, l. 8 – p. 408, l. 22 | Dans la ville d’Urbino, deux prêtres se disputèrent, en vinrent aux injures, et même aux menaces. l’un d’eux partit, au coucher du soleil, toujours bouillant de rage dans le crépuscule. Il rencontra alors cinq cavaliers vêtus de noir, et le premier d’entre eux, qu’il crut être Romanus, un seigneur de la région, lui demanda hommage. Pris de peur, il lui prêta cet hommage. Mais l’homme en noir révéla qu’il était en fait le Diable lui-même. Le prêtre, tremblant de peur, rentra chez lui. Peu après, en présence de Pierre Damien, il approcha l’évêque Teuzo pour demander pénitence. Il fut aussitôt déchu de ses fonctions pastorales. Il fut emprisonné pour un jeûne de 40 jours; c’était l’été, au moment des moissons. Et une pénitence mesurée lui fut prescrite pour les années suivantes. Il ne faut pas perdre espoir qu’il puisse être sauvé de nouveau. Ainsi on voit que les hommes emportés par la colère sont bel et bien possédés par le démon. | |
TC0157 | TE017253 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 83, p.452, l. 1 – p. 453, l. 4 | Une moniale nommée Bella vivait au couvent de Saint-Pierre apôtre, à Bénévent. Elle renonça à un beau mariage pour embrasser la vie religieuse, brisant ainsi le contrat nuptial. Elle mena dès le départ une vie de mortification, notamment quant au régime alimentaire, brisant ainsi ses délicates habitudes. Épuisée par le jeûne, elle s’endormait à même le sol. Celle qui l’avait instruite, Offa, l’avait fort bien éduquée. Une nuit, Offa s’était levée et s’occupait de ses nombreuses prières avant de rejoindre l’autel pour y placer l’encens. Mais l’encens avait disparu, et sa lampe fut éteinte par un coup de vent violent. Elle cherchait en vain. Alors, quelqu’un vint dans le noir et lui tendit l’encens. Il est probable qu’il se soit agit d’un ange. Alors qu’Offa souffrait de maladie, elle allait mourir. Son corps fut soulevé dans les airs et resta suspendu, en présence de tous ceux qui entouraient son lit, jusqu’à ce qu’elle finisse sa prière. Son corps fut enterré dans l’église. Un paysan ignorant plaça un sac de grain sur sa tombe. Mais comme cela n’exprimait pas le respect adéquat, par intervention divine, son sac fut renversé par un vent violent, et le paysan dut ramasser tout son grain. |
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TC0157 | TE017508 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 168, p. 241, l. 1 – p. 241, l. 13 | Albuinus, évêque de Paris, avait jeûné durant sept mois et deux jours. C’était alors un samedi, et un sanglier était prévu à dîner. Son appétit l’emporta, et il décida de repousser le jeûne à une autre semaine. Il satisfit sa gourmandise. Mais le samedi suivant, il mourut. La punition correspondait évidemment au péché. | |
TC0157 | TE017495 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 153, p. 63, l. 8 – p. 64, l. 7 | Léon de Prezia a déjà été mentionné dans d’autres écrits [lettres 1, 28 et 44]. C’est un homme extrêmement vieux, mais il ne boit jamais de vin, excepté pour quelques jours de fête. Il jeûne beaucoup, et récite de nombreuses prières. Quand il récite les psaumes, rien ne vient troubler ses pensées ou le déconcentrer. Il n’a ni faim, ni sommeil. Malgré la mauvaise vue du grand âge, qui l’empêche de reconnaître le visage des gens, il peut encore lire le psautier deux fois par jour. Du reste, dans sa cellule, il reconnaît les lettres, malgré l’obscurité, mais s’il en sort, alors malgré la lumière du jour, il ne peut plus lire. Il ne vit plus comme un homme, mais comme un ange | |
TC0157 | TE017494 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 153, p. 62, l. 13 – p. 63, l. 7 | Il y avait un vieil homme, nommé Mainard, qui portait l’habit militaire. Pierre Damien l’enjoint d’entrer en religion, mais celui-ci prétendit qu’il était à peine assez vaillant pour vivre sa vie dans le confort avec ses serviteurs – comment pourrait-il, dans son état physique, supporter la règle des moines ? Plus tard, néanmoins, il devint moine au monastère de Sitria. Il était si pieux que les vieux l’admiraient, mais les jeunes se moquaient de lui. Il récitait quatre psautiers par jour, jeûnait totalement quatre jours par semaine, et cinq jours la première semaine du mois. Il vit ainsi depuis douze ans. |
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TC0157 | TE017133 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 315, l. 19 – p. 316, l. 5 | L’évêque de Chiusi, un premier mercredi du Carême, fit préparer un banquet et un bain. Il invita de nombreux chevaliers et vassaux, et ils célébrèrent le début de l’Avent comme une noce. Ils ne respectèrent pas les prescriptions du jeûne. Mais l'évêque fut puni par Dieu : son visage fut paralysé dans une grimace horrible pour les années qui lui restaient à vivre. | |
TC0157 | TE017083 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 50, p. 101, l. 20 – p. 102, l. 7 | Un des vieux frères a raconté que, dans sa cellule, il ne mange pas sa nourriture hâtivement pour satisfaire la faim. Au contraire, il mange son pain miette à miette afin d’utiliser la nourriture comme moyen de souffrance et non de satisfaction. Pierre Damien a réprimandé les jeunes de la communauté, qui se laissaient aller à manger un pain en quatre jours. Il a obtenu qu’ils diminuent cette consommation de moitié. Ce même vieil homme porte une cuirasse de fer, ne s’alimente pas entre le dimanche et le jeudi, et les trois autres jours, ne mange que du pain. | |
TC0157 | TE017082 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 50, p. 101, l. 6 – p. 101, l. 12 | Un des frères ne mange qu’une demi-mesure de pain les jours ordinaires, mais aussi les jours de fête. Durant un an et demi, ce frère s’est privé de toute nourriture cinq jours par semaine, et ne mangeait que les jeudis et dimanches. Présentement, les jeudis et dimanches, il ne prend qu’un repas, à la neuvième heure, et se passe du second | |
TC0157 | TE017474 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 142, p. 516, l. 27 – p. 518, l. 19 | Un moine vivait au monastère de Saint-Vincent, non loin du mont Petrusa. Damien y avait établi une règle particulièrement stricte quant au début du Carême : trois jours de jeûne au pain et à l’eau, le silence, la mortification... Mais ce frère brisa la règle du jeûne, et comme il était doué de nombreux talents, on fut indulgent avec lui. Au milieu du Carême, il semblait en bonne santé, quand il fut pris d’une légère maladie. Pierre Damien vint le voir et l’incita à se confesser, mais il affirma n’avoir rien de plus sur la conscience que ce qu’il avait déjà confessé. Le deuxième jour de sa maladie, assis dans son lit, il demanda instamment l’extrême onction. L’abbé résista, mais il insista. Puis, tout se passa très vite : il se confessa à mi-voix à un frère, qui eut à peine le temps de lui prescrire quinze ans de pénitence ; il reçut le dernier sacrement; dans un vomissement de bile, il mourut. La bile continua à couler jusque sur le pavé de l’église pendant la cérémonie funèbre. |
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TC0157 | TE017448 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 118, p. 336, l. 9 – p. 336, l. 30 et lettre 137, p. 470, l. 6 – p. p. 470, l. 30 | Alors que Pierre Damien écrivait sur la nécessité du jeûne, un frère ermite depuis trente ans, qui ne savait pas que Pierre Damien était préoccupé par ce sujet, vint le trouver pour lui raconter ceci. Ce frère avait souvent éprouvé du ressentiment envers Pierre Damien car ce dernier insistait sur le jeûne du samedi. Par ailleurs, ce frère, Jean, éprouvait le désir de voyager à Jérusalem. La nuit passée, il eut un rêve : un clerc habillé magnifiquement lui apparut, et lui proposa d’aller à Jérusalem. Il lui montra tous les tombeaux des Saints, jusqu’au Saint-Sépulcre. Devant le Saint-Sépulcre, un religieux d’aspect beau et paisible lui dit que les jeûnes du vendredi et samedi étaient également nécessaires, puisque le vendredi, on vénérait la croix, et le samedi la tombe du Seigneur. Le frère fut ainsi convaincu et abandonna son ressentiment envers Pierre Damien. |
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TC0157 | TE017449 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 118, p. 340, l. 8 – p. 340, l. 19 | Il faut jeûner la veille de la fête de Saint Barthélémy, mais certains ne le font pas. Il y a peu, un abbé voyageait avec ses compagnons, en bonne santé, et ils arrivèrent cette veille de fête à l’ermitage. Ils avaient déjeuné, et espéraient dîner avec les moines. Mais le jour suivant, pour leur punition, ils furent contraints par Dieu de jeûner : ils partirent en négligeant de petit déjeuner, et par la suite, ne purent trouver nulle part une goutte de vin, ni au couvent de moniales où ils firent halte, ni dans la maison des laïcs. Ainsi furent-ils contraints d’effectuer le jour de la fête le jeûne qu’ils n’avaient pas accompli la veille. | |
TC0157 | TE017313 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 489, l. 7 – p. 491, l. 11 | Lorsque le serpent devient vieux et aveugle, il jeûne quarante jours et quarante nuits. Il devient alors maigre et sa peau est trop large pour lui. Il s’en défait, et recouvre ainsi la jeunesse et la vue. De même, quand la faiblesse de la foi et la fatigue d’une vie dissolue s’emparent de nous, nous devons faire pénitence, afin de retrouver la juvénile énergie des débuts. Avant de boire, le serpent doit cracher son venin. Puis, il le récupère après avoir bu. Un prêtre raconte qu’une fois, il a dissimulé le venin du serpent. Nous aussi, avant de boire la parole divine, nous devons nous purifier de nos péchés par la confession. Mais l’homme, contrairement au serpent, ne doit pas retourner à son vomi. Il ne rampe pas sur terre mais doit rejoindre les anges. Le serpent s’attaque à l’homme habillé mais laisse l’homme nu et sans défense. Il ne peut pas attaquer non plus celui qui jeûne, alors qu’il mord celui qui a bien mangé. Il faut affronter le démon sans beaux atours et en ayant jeûné. C’est ainsi qu’on peut lui échapper. Le serpent se laisse frapper sur le corps et ne protège que sa tête. De même, le bon Chrétien doit se laisser maltraiter quant à son corps et protéger son esprit seulement. Il y a un serpent qui, quand il mord un homme, devient tout entier poison. Il y a une espèce de serpents au poison si fort que si un oiseau les survole, leur haleine suffit à le tuer. Cette espèce donne naissance ainsi : le mâle introduit sa tête dans la bouche de la femelle mais, impatiente, celle-ci lui arrache la tête et il meurt. De ses deux yeux sortent deux petits. Mais ils transpercent le corps de la mère pour naître et, ainsi, la tuent. Il ne peut donc jamais exister plus de deux de ces serpents à la fois. Il est aussi un serpent qui transperce les hommes et passe à travers eux. C’est pour instruire les hommes que Dieu a mis de telles facultés dans les animaux. |
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TC0157 | TE017517 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 170, p. 253, l. 14 – p. 254, l. 17 | Richard prieur du monastère [de Saint-Barthélémy à Camporeggiano], fit ce récit. Huit pauvres hommes revenaient de pèlerinage à Jérusalem et, comme ils n’avaient rien à manger, ils jeûnèrent toute une semaine. Ils devinrent très faibles. Alors qu’ils allaient défaillir, un chien apparut, portant du pain dans un tissu. Ils le prirent et le mangèrent, et finirent ainsi leur voyage de huit jours sans s’arrêter. Plus tard, alors qu’ils souffraient encore de la faim, trois Agaréniens (Sarrasins?) vinrent marcher avec eux, ils portaient chacun une miche de pain. Quand vint l’heure du repas, deux d’entre eux mangèrent seuls leurs pains, mais le troisième partagea le sien en neuf morceaux pour nourrir les Chrétiens. Plus tard, ils furent attaqués par des lions, qui se dirigèrent clairement vers ceux qui avaient mangé leur pain tous seuls, sans partager. Ces deux hommes furent dévorés. Ceux qui avaient mangé seuls comme des bêtes furent dévorés seuls par des bêtes. Plus tard, ils trouvèrent sur la grève un énorme poisson. Comme des cavaliers approchaient, ils creusèrent le sable pour le cacher. Mais les cavaliers remarquèrent la terre fraîchement retournée et, curieux, voulurent ôter la terre – mais ils ne virent qu’un homme mort. Après le départ des cavaliers, la providence divine leur permit de faire un bon repas. | |
TC0157 | TE017073 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 17, l. 3 – p. 19, l. 12 | Léon de Sitrie est un vrai lion quand il s’agit de combattre le mal et d’en préserver le monde. Il est mort au monde et cloué sur la croix avec le Christ. Il vit dans la mortification, la solitude et la discipline. Il est charitable, humble et doux. Tous cherchent et trouvent conseil auprès de lui. Il console avec fermeté et douceur à la fois. Un jour, il conseilla à Pierre Damien de se contenter d’une demi-ration du pain qui lui était allouée les jours de jeûne ordinaire, afin d’accoutumer son corps, et de mieux apprécier sa ration entière les jours de récréation. Un autre jour, il lui dit : « Que les autres, s’ils peuvent, accomplissent de grandes actions. Quant à moi, dans ma faiblesse, je ne rougis pas de ne pouvoir accomplir que deux ans de pénitence. » Un jour, à propos des tentations, il raconta l’histoire suivante : alors qu’un moine était assailli par l’idée de fornication, et qu’il ne cessait de prier, un ange vint une nuit à son chevet et, muni d’un couteau, lui coupa les testicules. A son réveil, il sentit une douleur aussi grande que s’il avait réellement été mutilé. Depuis ce jour, il ne fut plus troublé par des désirs inopportuns. Léon n’osait pas dire qu’il s’agissait de lui-même, et il fallut le piéger au détour d’une conversation pour apprendre ce que sa modestie cachait. |
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TC0157 | TE017072 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 15, l. 1 – p. 17, l. 2 | Un moine nommé Martin Storacus est très peu éduqué : il sait à peine réciter 50 psaumes. Mais il mène une vie très pieuse et suit la plus stricte pénitence : il répète ses psaumes six fois par jour, suivis des litanies; il n’a pas quitté le monastère, ni coupé ses cheveux ou rasé son visage depuis quinze ans; trois jours par semaine, il jeûne totalement ; trois autres jours, il ne prend que de l’eau et du pain; le dimanche, il mange un plat frit mais mauvais. On raconte que dans sa cellule vivent deux serpents qui, édifiés par sa sainteté, suivent son autorité et ne nuisent pas. En revanche, les autres moines se tiennent à distance : l’eau qu’il garde dans sa cellule pour la boire est sale et empeste; il ne lave jamais ses sous-vêtements et ne change ses vêtements que le temps de recevoir l’Eucharistie. Il ne mange jamais avant le coucher du soleil, sauf le dimanche, où il rompt le jeûne, suivant la règle, avec un petit pain offert à midi, après la messe. Il ne dort jamais durant le jour, et la nuit, il ne s’endort que quelques instants avant d’être réveillé pour l’office. Lorsque Pierre Damien doit arbitrer sur une question importante, il recourt aux conseils de cet homme. Une fois, ce dernier lui répondit : « Quel profit tire une chandelle si, alors qu’elle éclaire les autres, elle est consumée par sa flamme ? » Pierre Damien juge cette maxime d’une grande sagesse et la considère comme parole divine. |
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TC0157 | TE017076 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 20, l. 4 – p. 21, l. 2 | Leon Prezensis [nommé en titre, mais pas dans le corps du texte] est un homme très vieux. Malgré la faiblesse de l’âge, il ne se relâche pas dans la militia Christi. Il est très méticuleux dans ses prières nocturnes, de sorte que chaque nuit, même la plus courte de l’année, il parvient à chanter, avant l’office commun, le psautier et ses litanies, et à réciter, selon la coutume de l’ermitage, le psautier pour les morts. Bien qu’il ait, de l’avis de certains, dépassé les 140 ans, il se soumet chaque jour, depuis sa réclusion, au fouet, selon la règle qu’il s’est imposée. Et il ne mange qu’après le coucher du soleil, excepté pour les fêtes les plus solennelles. De toute sa vie, il n’a jamais subi une saignée ou pris un médicament. Il est touché par la grâce de la joie, et même son isolement ne l’a pas rendu rude : il est toujours souriant, joyeux et serein. |
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TC0157 | TE017472 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 142, p. 515, l. 1 – p. 515, l. 15 | Deux frères, un vieux et un jeune, avaient été chargés de monter la garde dans un domaine nommé Ravenniana, qui appartient au monastère de Classis. Le huitième jour avant Noël, un vendredi, veille du samedi où on lirait douze leçons, le jeune moine demanda au plus vieux, Laetus, ce qu’ils feraient ce jour. Le plus vieux, quoique robuste et en bonne santé, affirma qu’il ne jeûnerait pas, et en effet, ce jour-là, il mangea et bu tant qu’il lui plut. Le jeune, lui, jeûna au pain et à l’eau. Mais huit jours plus tard, alors que tous célébraient Noël, le vieux moine fut enterré. |
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TC0157 | TE017077 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 21, l. 3 – p. 22, l. 17; puis p. 23, l. 18 – p. 25, l. 8.; lettre 109, p. 201, l. 11 – p. 213, l. 12; enfin, lettre 111, p. 256, l. 7 – p. 256, l. 10 | Dominique vit dans le même monastère que Pierre Damien, de l’autre côté de l’église. Il parle la langue vernaculaire, mais c’est sa vie, et non une vaine rhétorique, qui le distingue. Il porta durant de nombreuses années un corset de fer contre sa chair et menait un combat incessant contre les esprits mauvais. Il n’y avait presque aucun jour où il ne chantait deux psaumes en se flagellants des deux mains, même les jours de rémission des pénitences. Pendant le Carême, ou lorsqu’il accomplissait une pénitence – il réalisait souvent une pénitence pour cent ans – il se punissait en récitant trois psaumes, et en se flagellant pendant la méditation. Voici comment on réalise une pénitence pour cent ans : trois mille coups de fouet correspondent à un an, et dix psaumes représentent mille coups de fouet. Le psautier contient cent-cinquante psaumes. Donc, se flageller durant un psautier entier correspond à cinq ans de pénitence. Par conséquent, chanter vingt psautiers dans ces conditions vaut pour une pénitence de cent ans. Il réalisait facilement en six jours cette pénitence pour cent ans. Une fois, à l’approche du Carême, il demanda à entreprendre une pénitence pour mille ans, et en vint presque à bout avant la fin de la période de jeûne. Malgré son âge avancé et ses fréquentes maladies, il persista dans ses exercices spirituels. Quant il récitait ses deux psautiers en se flagellant, il restait debout et ne prenait pas de pause. Quant aux génuflexions, malgré le poids du corset de fer, si sa santé le permettait, il en réalisait une centaine pour chaque groupe de quinze psaumes – il est remarquable qu’un homme si affaibli physiquement puisse exécuter, donc, mille génuflexions dans le cours d’un psautier. Un soir après les vêpres, Dominique vint trouver Pierre Damien : il avait réussi, exceptionnellement, à réciter de cette manière huit psautiers dans le cours d’un jour et une nuit. Il semblait avoir été battu comme de l’orge dans un mortier. Il ne récitait plus, expliqua-t-il, les psaumes mot à mot, mais parcourait leur signification en son esprit. Plus tard, alors que Dominique habitait un peu plus loin, il vint rendre visite à Pierre Damien. Il lui confia qu’il vivait maintenant dans le plaisir des sens : les jeudis et les dimanches, il s’accordait une rémission de sa pénitence usuelle. Néanmoins, il ne mangeait ni œufs, ni fromage, ni fruits, ni poisson. Mais il mangeait du fenouil avec son pain. Il avait aussi le don des larmes : seul, il éclatait souvent en sanglots, mais dans le cours d’une conversation, il se plaignit d’avoir perdu ce don. Pierre Damien lui reprochait également de n’avoir pas les larmes communicatives. |
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TC0157 | TE017507 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 168, p. 240, l. 6 – p. 240, l. 28 | C’est Liuprandus qui fait ce récit : au début de la période de jeûne qui précède Noël, il éprouvait des difficultés. Il avait du mal à se concentrer et à accomplir ses activités de la journée. Il finit par décider de relâcher sa discipline de jeûne. Mais alors qu’il tentait de lire un livre, une somnolence le prit et il eut une vision : sa cellule était remplie de fumée, et de nombreuses personnes s’y trouvaient, qui parlaient à haute voix. Alors le frère Juvencius entra, les chassa, rappela la règle du silence et dissipa la fumée. De ce moment, Liuprandus retrouva une force nouvelle et ne ressentit plus de faiblesse à jeûner. |
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TC0157 | TE017075 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 20, l. 4 – p. 21, l. 2 | Leon Prezensis [nommé en titre, mais pas dans le corps du texte] est un homme très vieux. Malgré la faiblesse de l’âge, il ne se relâche pas dans la militia Christi. Il est très méticuleux dans ses prières nocturnes, de sorte que chaque nuit, même la plus courte de l’année, il parvient à chanter, avant l’office commun, le psautier et ses litanies, et à réciter, selon la coutume de l’ermitage, le psautier pour les morts. Bien qu’il ait, de l’avis de certains, dépassé les 140 ans, il se soumet chaque jour, depuis sa réclusion, au fouet, selon la règle qu’il s’est imposé. Et il ne mange qu’après le coucher du soleil, excepté pour les fêtes les plus solennelles. De toute sa vie, il n’a jamais subi une saignée ou pris un médicament. Il est touché par la grâce de la joie, et même son isolement ne l’a pas rendu rude : il est toujours souriant, joyeux et serein. | |
TC0157 | TE017074 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 19, l. 13 – p. 20, l. 3 | Portrait de trois frères. Le premier, Lupus, est doux comme un agneau. Pendant trois ans, en tant que laïc, il ne but pas une goutte de vin et ne mangea pas de soupe. Cela se passait avant qu’il ne se retire du monde et s’installe dans une prison terrestre pour gagner la liberté éternelle. Le second se nomme Pierre. Il est également moine dans le même couvent, et refuse qu’un lit soit installé dans sa chambre. Il dort nu à même le sol, été comme hiver. Enfin, le troisième est Léon. Il porte un lien autour de son abdomen, afin de ne pouvoir manger excessivement. | |
TC0157 | TE017158 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 350, l. 7 – p. 350, l. 14 | Quinze jours avant d’écrire cette lettre, Pierre Damien rencontra Farulf, qui renonça volontairement à sa responsabilité à Cisternia, ville d’Apulie. Il avait vécu les sept années précédentes avec des liens de fer autour de sa poitrine et de son ventre pour se mortifier. Il ne boit presque pas de vin et jeûne fréquemment. Son exemple incite à en faire autant. |
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TC0158 | TE016887 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [L] | L'éléphant vertueux.– L'éléphant blanc parfumé du roi de Kâçî refuse de manger parce qu'il veut aller nourrir ses parents aveugles. Le roi de Kâçî lui rend la liberté en disant : «Nous ne sommes que des éléphants à tête d'homme, mais cet éléphant est un homme à tête d'éléphant». Ses parents étant morts, l'éléphant revient chez le roi et le dissuade de faire la guerre. |
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TC0158 | TE016600 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 158 | La foi n'est rien sans les oeuvres, ni les oeuvres sans la foi.– Deux frères sont devenus çramanas. L'aîné est un contemplatif qui n'aime pas à faire des libéralités; le cadet est généreux, mais enfreint volontiers les défenses. Dans une vie ultérieure, l'un, en qualité de bhiksu, est obligé d'aller de lieu en lieu mendier sa nourriture; l'autre, sous forme d'éléphant, reçoit tout ce dont il a besoin. Le bhiksu vient expliquer les causes de ces transformations à l'éléphant qui, très attristé, refuse de boire et manger. Le roi, qui est informé de cette conversation, fait venir le bhiksu qui raconte ces faits et lui donne l'intelligence des préceptes religieux. |
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TC0158 | TE016577 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 137 | Le Buddha seul connaît la récompense que mérite une observance.– Çakra prétend que, quand il mourra, sa place pourra être occupée par un homme ayant observé les trois jours de jeûne par quinzaine. Mais il a tort, car c'est le Buddha seul qui connaît quelle peut être la récompense de cette observance. | |
TC0158 | TE016804 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 350 | Le loup qui se livrait au jeûne.– Un loup affamé se décide à observer le jeûne; pour le tenter Çakra prend la forme d'un mouton; mais après avoir constaté par deux fois qu'il est dupe d'une illusion, il recommence à jeûner. |
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TC0158 | TE016455 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 29 | Le jeûne du roi-perroquet.– Étant roi-perroquet, le Bodhisattva fut pris par un chasseur et enfermé dans une cage. Comprenant qu'on ne recherche les perroquets pour les manger que lorsqu'ils sont gras, il jeûna, maigrit et put ainsi s'échapper entre les barreaux de sa cage. Il conseille aux autres perroquets de renoncer à leur avidité. |
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TC0158 | TE016533 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 103 | De l'utilité d'observer le jeûne.– Récompenses que s'attire un homme pour avoir observé le jeûne pendant une demi-journée. | |
TC0158 | TE016490 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 63 | La colombe qui cesse de manger pour maigrir et s'échapper entre les barreaux de sa cage.– La colombe (le Bodhisattva), capturée avec ses compagnes, cesse de manger et se fait maigrir assez pour pouvoir s'échapper à travers les barreaux de sa cage (cf. le n° 29). | |
TC0160 | TE017198 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°15 | Un jeune homme, qui se nourrit abondamment de bons mets, décide de prendre l’habit. Peu de temps après, il finit par demander à l’abbé l’autorisation de quitter l’abbaye, ne supportant plus les privations alimentaires. L’abbé lui conseille de prier davantage et de persévérer. Le jeune homme suit ces recommandations mais finit par quitter l’abbaye discrètement. Sur son chemin, il est arrêté par un homme qui lui demande où il va, d’où il vient et ce qu’il a à faire. Le jeune homme lui répond qu’il vient de nulle part et qu’il va là où il aura un métier et quelque chose à faire. A ces mots, l’homme, qui est Jésus Christ, le questionne davantage et obtient la vérité. Il lui montre alors sa plaie de côté toute sanglante et ordonne au jeune homme de retourner en son abbaye et de penser à cette plaie quand il sera confronté à la difficulté. Le jeune homme y retourne et mène une vie sainte. | |
TC0160 | TE017238 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°55 | C’est de sainte Eufrosine. Un prudhomme se marie à une femme de haut lignage, très pieuse mais stérile. Très malheureux, ils prient Dieu de leur donner un fils pour tenir leurs biens après leur mort. Ils entendent parler d'un saint abbé et lui demande de prier pour eux. Dieu entendit la prière et leur donna une fille, appelée Eufrosine. A l'âge de 12 ans, sa mère meurt et son père la met à l'école. Elle devient une si bonne clergesse que sa renommée grandit et que tous les jeunes hommes souhaitent l'épouser. Lorsqu'un homme puissant désire l'épouser, Euphrosine demande à un moine de rentrer dans son abbaye. Il lui propose alors de la cacher en lui changeant ses vêtements et en lui coupant les cheveux. Une fois, dans l'abbaye (elle dit venir du palais de l'empereur Théodose, on la confie à un frère nommé Agapitus. Son père la fait chercher partout, sans succès. Il va alors trouver l'abbé pour lui demander de prier Dieu afin de retrouver sa fille. Ils prient et jeûnent une semaine entière mais Dieu ne leur annonce rien. Alors le père rentre chez lui et suit les conseils de l'abbé, à savoir vivre de bonnes œuvres et de charité afin que Dieu lui envoie un signe. Mais il retourne voir l'abbé car sa souffrance est trop forte. Celui-ci lui propose de discuter avec un moine très spirituel. Le père accepte sans savoir qu'il s'agit de sa fille. Elle lui promet qu'il reverra sa fille avant qu'elle meure. Cette visite la touche tant, qu'elle tombe malade. Un jour, son père se rend de nouveau à l'abbaye et demande à voir le moine. On lui annonce qu'il est malade et celui-ci se désole de voir que les promesses qu'il lui a faites n'ont pas été encore exaucées. A ces mots, elle lui demande de réfléchir sur Jacob qui a perdu son fils Joseph et de revenir 3 jours après. Elle lui dévoile alors son identité et lui dit : " Vous êtes Panuce, mon père" . Elle lui demande de l'enterrer. |
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TC0160 | TE017212 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°29 | Un moine n’a aucune difficulté à jeûner trois jours dans son couvent. Mais une fois devenu ermite, il ne peut jeûner une journée. Il en demande la raison à un ancien père qui lui explique que la louange du groupe au couvent le nourrit alors que ce n’est plus le cas quand il est seul au désert. | |
TC0161 | TE017695 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : IV, 28 | HISTOIRE DU CORPS D'APPARITION D'UN KANNON EN SANTAL BLANC DE L'INDE.– Dans le sanctuaire d’un monastère, le Bodhisattva Kanjizai apparaît aux pèlerins qui prient, après une période de jeûne, devant son icône. Une balustrade est élevée pour ne pas s’approcher trop près de l’image. Les pèlerins lancent des fleurs et savent que leurs vœux sont exaucés quand elles s’accrochent aux membres du Bodhisattva. Un moine forme trois vœux et lancent ses fleurs qui se suspendent à la main, aux bras, au cou et à la tête du Bodhisattva. Le gardien du monastère est émerveillé et prédit que le moine deviendra un Bouddha et lui demande de le conduire plus tard dans le nirvâna. |
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TC0163 | TE018096 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 32. | UN MOINE ITINÉRANT DU MONT SHOSHA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE EN CESSANT DE SE NOURRIR .– Un moine itinérant vivant depuis plusieurs années sur le mont Shosha confie un jour au doyen son intention de cesser de se nourrir pour s’éteindre paisiblement, en gardant son esprit droit et son corps exempt de toute maladie afin de renaître ainsi au paradis. Il ajoute que d’autres procédés comme l’autocrémation ou la noyade dans la mer sont trop ostentatoires, et source de violentes souffrances. Le moine demande au doyen de n’en parler à personne, et il lui annonce que c’est leur dernière conversation, car il va vivre reclus dans un ravin, en observant un silence absolu. Le doyen, très ému, lui demande toutefois la permission de venir le voir discrètement. Le moine accepte et se retire. Le doyen, craignant d’être importun, laisse passer quelques jours, et se rend au lieu indiqué par le moine et il trouve ce dernier installé dans une petite hutte, lisant un sûtra. A la remarque du doyen sur sa maigreur et ses souffrances, l’ermite, ne voulant pas rompre son vœu de silence, écrit sa réponse. Il a souffert pendant plusieurs jours, mais un éphèbe divin apparu en songe l’a rafraîchi en lui versant de l’eau dans la bouche. Depuis ses forces sont revenues, et sa fin promet d’être belle. Le doyen, émerveillé, ne peut s’empêcher de rapporter ces faits à son disciple le plus proche. Ainsi peu à peu le bruit se répand, et les moines du monastère vont voir le reclus pour nouer un lien [lien de salut avec le Bouddha qu’un homme peut contracter par l’intermédiaire d’un saint homme]. Le moine très déçu de la trahison du doyen, ne peut rien faire. La rumeur se propage, et on vient de tout le canton en menant grand tapage. Le doyen tente vainement de ramener le calme. Le reclus, toujours muet, est tout attristé par cette situation qu’il a générée. Jour et nuit, on lui lance des offrandes, des grains de riz ; il finit par disparaître. Toutes les recherches pour le retrouver demeurent infructueuses, et on découvre, quelques jours plus tard, non loin de la hutte de l’ermite, le sûtra qu’il lisait. Ainsi les pratiques qui permettent d’accéder au rang de Bouddha ou de Bodhisattva consistent toutes à attacher du prix à la Loi et à mépriser sa propre vie. Il n’y a pas à médire de ceux qui suivent cette voie. Tel le fameux Shandao, patriarche de l’école de l’invocation au Bouddha, ayant pourtant assurément accompli sa Renaissance, qui monte à la cime d’un arbre et se jette en bas. Ainsi est-il de nombreux exemples de personnes qui, ayant mis fin à leur vie par de semblable pratiques, donnent des signes évidents de leur heureuse Renaissance : parfum inconnu qui se répand, nuées violettes qui se déploient et aussi cette eau répandue dans la bouche du moine par un éphèbe. Il faut respecter et croire ces exemples. Et le comble de la sottise serait de troubler la foi d’autrui. rn |
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TC0165 | TE018328 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 76, pp. 151-152 | Étienne, un convers de Grandselve, et le cellérier du même monastère sont tous deux mourants. Le cellérier meurt le premier et rend visite à Étienne en rêve, lui ordonnant de manger quelque chose, car le fait qu'il n'ait pas mangé depuis trois jours représente un jeûne excessif. Le moine infirmier, sachant que le cellérier vient de mourir, est surpris lorsqu'il entend parler de l'ordre donné à Étienne. Étienne explique alors qu'il a vu le cellérier entrer dans un endroit si lumineux qu'il ne pouvait pas être observé. Il affirme qu'il a échappé à la mort grâce à cette vision, pour vivre une vie meilleure. Mais peu de temps après avoir mangé, Étienne meurt (non sans avoir promis à l'infirmier de l'aider après sa mort, s'il le peut). Quelques jours plus tard, il apparaît en vision à l'infirmier pour lui rappeler un péché qu'il a commis douze ans plus tôt et qu'il n'a toujours pas confessé. Dès qu'il se réveille, l'infirmier se souvient du péché, se confesse et reconnaît l'importance du sacrement de la confession. |
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TC0165 | TE018373 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 120, pp. 223-225 | Pendant deux mois, une tempête ravage le Portugal. Des démons apparaissent : à Porto on en voit un sous la forme d'un énorme cochon volant. Les maisons et les villes sont détruites, les habitants de la région désespèrent et oublient leurs préoccupations ordinaires, se consacrant aux prières et au jeûne. Beaucoup meurent de faim dans la rue, sans sépulture, dévorés par les loups qui s'attaquent ensuite aux vivants, de sorte que peu d'entre eux n'osent aller seuls dans les champs à cause de leur férocité et de leur ruse. |
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TC0165 | TE018418 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 162, pp. 287-288 | D'un homme qui a souvent été enlevé par des démons. Ponce raconte l'histoire d'un paysan de la région de Narbonne qui était tombé amoureux de la femme d'un autre paysan. Un jour, dans la rue, il rencontre un esprit impur sous la forme d'un magicien qui lui dit qu'il peut l'aider, s'il accepte de le servir en tout. Le paysan accepta, accomplit l'adultère, et à partir de ce jour, il fut souvent enlevé par les démons, parfois plusieurs jours de suite. Personne ne savait où il était allé. Un moine du monastère cistercien voisin de Fontfroide l'a approché pour l'aider, l'a emmené à l'église et lui a rendu la raison avant de le laisser sortir. Cependant et après un long moment, l'homme a de nouveau été enlevé et on ne sait plus rien de lui. |
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TC0165 | TE018385 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 132, pp. 243-245 | Arnold, abbé du monastère cistercien de Beaulieu-en-Rouergue, raconte à Herbert un miracle que le prieur du Chalard a vu de ses propres yeux. Une femme de la région de Limoges, mariée, vit religieusement, priant et jeûnant régulièrement. Mais elle ne trouve pas le courage de confesser un grave péché commis dans sa jeunesse, malgré l'insistance de son prêtre et de son prieur. Cependant presque tous les jours, la femme confesse son péché à la Vierge Marie avec pénitence et souffrance. Elle meurt sans confession, son enterrement est retardé jusqu'à l'arrivée de sa fille. C'est alors qu'elle ouvre les yeux comme si elle se réveillait. Interrogée par le prêtre, elle confesse son péché de jeunesse et explique ce qui lui est arrivé. Après sa mort, elle est confiée aux démons afin de recevoir un juste châtiment, mais Marie arrive et réprimande les démons pour avoir osé attaquer sa servante avant le jugement divin. Devant Dieu, Marie demande que la femme soit pardonnée, mais comme il n'est pas possible d'être sauvé sans confession, Dieu renvoie l'âme de la femme dans son corps. Une fois confessée, elle meurt une seconde fois. |
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