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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Corps | Body | Körper | Cuerpo | Corpo
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001506 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 2 | Dans la ville de Trêves, on retrouve miraculeusement un petit oratoire auprès duquel on lit une inscription attestant de la présence du corps de Théodulphe. Ce corps est retrouvé en parfait état. Thomas de Cantimpré prélève la main du saint pour la donner aux dominicains de Louvain. Il retrouve également des reliques de saint Thierry dans une église de Trêves qui proviennent du même sépulcre. Thomas fait des recherches et lit dans une chronique qu’au temps de Clovis, les deux frères Théodulphe et Thierry vécurent très saintement. Il rappelle enfin avoir vu les corps non corrompus de saints martyrisés dans l’antiquité. |
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TC0001 | TE001480 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 13 | Un taureau noir éventre le corps d’une danseuse tuée accidentellement par un joueur de balle. | |
TC0001 | TE001452 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 41, 3 | En Brabant, le corps d’une religieuse en extase émet un curieux chant de louange sans paroles. | |
TC0001 | TE001311 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 25 | A Saint-Pierre de Rome, un prévôt à la vision d’une invasion de serpents qu’Albert le Grand arrête. Sa soeur, recluse, lui donne l’explication de sa vision : il peut ainsi reconnaître Albert le Grand lorsqu’il le rencontre. | |
TC0001 | TE001261 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 1, 9 | A Bologne, le frère Jean de Vicence et l’évêque échangent miraculeusement de place à la levée du corps de Dominique. |
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TC0004 | TE002771 | Jordanus de Pisis | Esempi : 138 | Constantin lépreux. Bien qu’étant malade de la lèpre, Constantin n'est pas déposé. | |
TC0004 | TE002706 | Jordanus de Pisis | Esempi : 78 | Exhortation de sainte Félicité à ses fils. Pour consoler ses propres fils martyrs, sainte Félicité leur dit qu’ils rendent la vie à Dieu qui la leur avait donnée. | |
TC0004 | TE002727 | Jordanus de Pisis | Esempi : 96 | La joie de l’âme. La sérénité de l’esprit adoucit la souffrance du corps ; saint Ignace marche sur les charbons ardents et saint Laurent tourne la souffrance en ridicule; l’avare et l’ambitieux affrontent peines et privations pour arriver à leurs fins. | |
TC0004 | TE002690 | Jordanus de Pisis | Esempi : 62 | Le péché des deux ermites. Il faut respecter l’intégrité du corps; deux ermites s’émasculèrent, furent excommuniés et n'obtinrent le pardon qu’après avoir reconnu leur péché; le corps appartient à Dieu. | |
TC0004 | TE002838 | Jordanus de Pisis | Esempi : 191 (1) | Le corps et l’âme, les pieds et les chaussures. Contrairement à l’exemple du Christ, Epicure et les médecins soutiennent que le jeûne est néfaste pour le corps. | |
TC0004 | TE002839 | Jordanus de Pisis | Esempi : 191 (2) | Le corps et l’âme, les pieds et les chaussures. Certains paysans préfèrent blesser leurs pieds plutôt qu’abîmer leurs chaussures qui pourraient les protéger. | |
TC0010 | TE000835 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 72, 1 | La crainte du jugement et des peines de l’enfer dissuade de commettre des péchés. Un barbier qui voulait tuer son roi s’aperçut que celui-ci avait fait écrire sur toutes ses serviettes la maxime : " En toutes tes actions, considère la fin ". Songeant qu’il serait pris et pendu s’il réalisait son projet, il se mit à trembler. Le roi comprit qu’il avait eu de mauvaises intentions. Bon gré, mal gré, il les lui fit avouer. | |
TC0011 | TE003130 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 162a-b | Le corps du Christ est comme un sac plein de trésors, un vase plein d’onguents et une boutique d’apothicaire pleine de baumes. | |
TC0011 | TE002950 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 53b (3) | Le "cremium" est ce qui reste d’un morceau de viande ou de lard cuit, une fois la graisse fondue. De même le corps du Christ fut un " cremium " dans la mesure où il fut cuit au feu de la Passion et se vida de son sang. | |
TC0011 | TE003119 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 149b (1) | La Vierge Marie est comparée à la maison de Dieu qui comporte trois étages : le plus bas est son esprit, celui du milieu est son âme et le supérieur est son corps qui a conçu le Christ. | |
TC0011 | TE003086 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 127b | Le Saint-Esprit est un fleuve dans lequel les hommes, selon leurs mérites, entrent jusqu’aux talons, aux genoux, aux reins ou au cou. | |
TC0011 | TE003041 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 99a | L’avarice touche les cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, la parole et le toucher. | |
TC0011 | TE002983 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 69b (2) | L’attitude du démon envers le pécheur est comparée à celle du loup envers l’agneau. Il ne l’attrape ni par la patte, ni par l’oreille, mais par la gueule; de même, le démon empêche le pécheur de se confesser. | |
TC0011 | TE002925 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 48a (1) | Le corps fonctionne grâce aux services différents rendus par l’oeil, l’oreille et les autres membres. Ainsi l’Eglise repose sur la distinction entre le rôle des prélats (l’oeil qui éclaire) et celui des " sujets " (l’oreille qui écoute). | |
TC0011 | TE003145 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 172a | Débat sur l’emplacement du principe de l’âme : le cerveau, le coeur, le sang ou le corps. | |
TC0011 | TE002885 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18a | Le corps humain est composé de quatre éléments : la terre qui l’entraîne au péché d’avarice, l’air au péché d’orgueil, le feu à la concupiscence et l’eau à l’inconstance. |
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TC0011 | TE003190 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 215a | L’expérience nous apprend que les pieds et les mains sont les parties du corps les plus sensibles, ce sont celles par lesquelles le Christ a le plus souffert dans sa Passion. | |
TC0011 | TE003146 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 172b (1) | Le corps du Christ a été vidé de son sang et de ses humeurs, comme le "cremium" qui est un morceau de lard dégraissé par la cuisson. | |
TC0011 | TE002884 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 17b | Etymologie du mot diable : dia- signifie "deux" et -bolus signifie "piège" ; c'est-à-dire, qu’il peut prendre deux éléments de l’homme : son corps et son âme. | |
TC0011 | TE003142 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 169b (1) | Le lait est du sang cuit dans les seins. Le sang du Christ a été cuit dans son corps par l’amour et dans le coeur des hommes par la méditation et la dévotion. | |
TC0011 | TE002868 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b-5a | L’homme est comparé à la statue de Nabuchodonosor : la tête est en or et les pieds d’argile. | |
TC0011 | TE003168 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 190a-191b | Le Christ s’est manifesté après sa résurrection par la vue, l’ouïe, l’odeur, le goût et le toucher. | |
TC0011 | TE002870 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 5a (2) | Les quatre héritiers du riche : sa famille, les bêtes, la vermine, les diables. Il ne faut pas chercher à accumuler des richesses, car une fois mort, les parents cherchent à s’en emparer, les bêtes foulent aux pieds la tombe, les vers mangent la chair des cadavres et les diables s’emparent de l’âme pour la dévorer. |
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TC0011 | TE003038 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 98a | Le corps du Christ peut être comparé à un temple à cause de l’habitation divine, de la réconciliation et de la fabrication. | |
TC0011 | TE002865 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b (1) | Dieu a composé le corps humain essentiellement de terre, élément froid contre la chaleur de la concupiscence, de la colère et de l’avarice. La terre est l’élément le plus humble pour lutter contre l’orgueil. | |
TC0011 | TE002867 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b (3) | Le corps de l’homme suit une évolution comparable à celle des plantes. | |
TC0011 | TE003166 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 189a (2) | Si dix hommes vivent dans la concorde, c'est comme si chacun d’entre eux avait dix âmes, vingt mains, vingt yeux et vingt pieds. | |
TC0011 | TE002913 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 42b (1) | Le corps de l’homme suit une évolution comparable à celle des plantes. | |
TC0011 | TE002863 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4a | Dieu a formé l’homme essentiellement avec de la terre pour lui éviter l’orgueil. Les autres éléments naturels (air, feu et eau) sont peu présents dans le corps humain. | |
TC0011 | TE003014 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 84b | La luxure est difficile à soigner car elle prend ses racines dans le corps. Les chairs d’un homme qui meurt dans la luxure sentent aussi mauvais qu’une bête de somme en voie de putréfaction. | |
TC0011 | TE002874 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 9a | L’amour du prochain est comparé à la chaleur naturelle du corps qui varie selon les âges de la vie et la santé. | |
TC0011 | TE002860 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 3b (2) | Le dragon ou le serpent expose tout son corps au danger dans le but de protéger sa tête. De même le pécheur, doit-il livrer son corps à la macération et à la pénitence sous peine de perdre sa tête, c'est-à-dire son Seigneur. | |
TC0011 | TE003107 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 139b | Comparaison entre le corps humain avec un pré et un outil de fer. Si l’on en prend pas correctement soin, ils se corrompent. | |
TC0011 | TE003116 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 147a | Les cinq sens sont dignes de respect dans la mesure où ils servent à louer Dieu. | |
TC0020 | TE003722 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 197 | Un prêtre cupide refuse à un jeune homme d’enterrer le corps de sa mère sans être rémunéré. Le fils met alors le cadavre dans un sac et l’apporte au prêtre, prétendant qu’il s’agit d’un sac rempli de pelotes de fils à tisser. En ouvrant le sac, les jambes de la mère se déplient et le prêtre reçoit un coup. Terrorisé, il accepte d’enterrer le corps. |
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TC0020 | TE003695 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 170 | Un usurier mourant tente de conserver son âme en lui promettant des richesses ; voyant que c’est inutile, plein de colère, il la voue aux démons et meurt damné peu après. |
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TC0020 | TE003657 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 132 | David est envoyé par Dieu afin d’extraire - grâce à la musique de sa harpe - l’âme du corps d’un pèlerin à l’agonie. | |
TC0020 | TE003684 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 159 | Belshazzar roi de Babylone fait démembrer le cadavre de son père en trois-cent parties qu’il donne à autant de renards afin d’empêcher sa résurrection. De même, le coeur des marchands est divisé en plusieurs parties et donné à dévorer aux renards infernaux. | |
TC0020 | TE003637 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 112 | Un aveugle et un paralysé sont guéris par saint Martin contre leur volonté. |
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TC0020 | TE003797 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 272 | Une vierge chaste mais bavarde et vaniteuse meurt. Durant la nuit, les gardiens de l’église voient des démons déterrer son cadavre et le couper en deux au niveau de la ceinture : la moitié supérieure est brûlée, l’autre retourne dans la tombe. |
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TC0020 | TE003598 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 73 | Fable de la guerre des membres contre l’estomac. | |
TC0020 | TE003700 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 175 | Un chevalier rencontre des moines portant le cadavre d’un usurier pour l’inhumer. Il s’exclame : " Je vous laisse le cadavre de mon araignée et que les démon saient son âme. Pour ma part, je garderai la toile de l’araignée, c’est-à-dire tout son argent" . En effet, les usuriers peuvent être comparés aux araignées qui s’éviscèrent pour attraper les mouches, causant leur propre perte et celle de ses enfants. |
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TC0020 | TE003703 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 178 | Seuls des usuriers parviennent à soulever le cadavre d’un usurier. Dans cette ville, ce sont les membres de la même profession qui accompagnent leur confrère à son inhumation. | |
TC0020 | TE003659 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 134 | En fuyant une licorne, un homme tombe dans un précipice mais parvient à s’accrocher à une branche. Il voit deux souris, une noire et une blanche grignotant les racines de l’arbre, et quatre aspics dévorant l’arbre. Au pied de celui-ci, un dragon au fond d’une fosse de feu s’apprête à s’emparer de l’homme qui,levant les yeux, aperçoit du miel, et, cherchant à l’atteindre, tombe de l’arbre et se fait dévorer par le dragon. |
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TC0021 | TE004106 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 175 | Les trois aspects qui dans la mort suscitent la crainte : la sortie du corps, la rencontre de Dieu, la sentence. | |
TC0021 | TE004176 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 198 | La sépulture de Valentinus dans l’église Saint-Sirus de Milan est vidée par les diables. |
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TC0021 | TE003943 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 17 | On veut soigner une enflure en y posant l’hostie; le diable dit que l’hostie est une médecine pour l’âme, pas pour le corps. | |
TC0021 | TE004118 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 187 | Le corps d’une religieuse chaste est retrouvé demi-brûlé (au-dessus de la ceinture) : elle était bavarde. | |
TC0021 | TE004120 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 189 | Comment garder intact notre coeur si notre langue en garde la porte ouverte ? | |
TC0021 | TE004083 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 152 | Trouvant un crapaud dans la tombe de son père (sur le cou du cadavre), le comte de Pontoise (?) part à Jérusalem après avoir donné tous ses biens au roi de France. |
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TC0021 | TE004122 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 191 | Un prêtre curieux de lutte et de danse voit des diables diriger les gestes des lutteurs ou des danseurs. | |
TC0027 | TE004886 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 156, chapitre 16 | Le roi maniaque. On raconte qu’un roi intelligent avait une manie et un tic envers une partie de son corps sa barbe, je crois. Cela durait, ceux qui approchaient de lui en parlaient d’abondance, et c'était comme si la distraction et la négligence ne voulaient pas qu’il cesse d’y retomber. Finalement, un de ses ministres lui dit un jour : « Ô roi, rends sur cette affaire une sentence digne des gens doués d’intellect ! » Le roi rougit et laissa éclater sa colère, mais on ne le vit plus jamais retomber dans rien de tel. L’âme rationnelle de cet homme avait excité son âme colérique au mépris et au dédain; sa résolution était saine et bien établie dans son âme rationnelle, au point d’y produire un effet puissant qui devenait pour lui un aide mémoire et un avertisseur quand il le négligeait. | |
TC0027 | TE004882 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 135-136, chapitre 12 | Le philosophe sans enfant.- On raconte que quelqu’un dit à un philosophe : « Si seulement tu avais un enfant! » Il répondit: « A cause des démarches que j'effectue pour corriger mon corps et mon âme, je suis dans des gênes et des tristesses dans lesquelles je ne puis subsister. Comment alors leur associerais je en plus un être semblable à moi ? » | |
TC0027 | TE004880 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 105, chapitre 5 | Le sage crachant sur l’ignare. On raconte qu’un homme avait invité un sage chez lui. Tous les ustensiles domestiques y étaient d’une élégance et d’une beauté extrêmes. L’homme, en revanche, était en son âme à l’extrême de l’ignorance, de la bêtise et de la lourdeur. On dit que ce sage examina tout dans la maison, puis qu’il cracha sur l’homme lui même. Celui ci s’enflamma de colère. Alors, le sage lui dit : « Ne te fâche pas ! C'est que j'ai examiné et inspecté tout ce qu’il y a dans ta maison, et j'ai n'y ai rien vu de plus dégoûtant et de plus vil que ta personne. J'en ai donc fait l’endroit où cracher, car c'est ce qu’elle mérite ! » On dit que cet homme, par la suite, fit peu de cas de sa situation sociale et se passionna pour la science et la spéculation. |
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TC0030 | TE005343 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 23,2 | Un seigneur rencontre des moines qui enterrent un usurier. Il leur réclame l’argent de l’usurier. Il laisse le corps aux vers, et l’âme au diable. |
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TC0032 | TE005698 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 28 | Un ribaud se plaint d’avoir tout perdu en jouant aux dés. Il blasphème et invective le crucifix en lui jetant une pierre. Aussitôt le sang jaillit comme si c'était le corps vivant du Christ. |
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TC0033 | TE006248 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 385 | LE JONGLEUR MARCHANT SUR LES MAINS. Le pécheur est semblable au jongleur qui marche sur les mains et a les pieds tournés vers le ciel, piétinant les choses célestes, alors que sa tête, le sens et les mains sont tournés vers les choses inférieures du fait de sa posture. | |
TC0033 | TE005970 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 118 | LE CADAVRE D’UN USURIER QUITTE SON TOMBEAU. Un grand usurier, inhumé dans un cloître sur les instances de ses amis, sortit la nuit de son tombeau, criant et frappant les moines, se retrouvant le matin hors du cimetière. Il fut replacé dans son tombeau, mais le manège se renouvela plusieurs fois. Sommé de dire comment les moines pourraient avoir la paix, il déclara qu’ayant exercé le péché d’usure, il n’aurait jamais de repos en enfer, mais que pour être tranquilles les moines devaient le chasser de sa sépulture. Ce qui fut fait. On ne l’entendit plus. | |
TC0033 | TE006065 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 211 | RESURRECTION DE MATERNE. Saint Pierre avait envoyé ses trois disciples Eucher, Valère et Materne convertir les Allemands. Materne mourut en franchissant les Alpes. Les deux s’en revinrent à Rome et reçurent de Pierre son bâton. Ils déterrèrent le corps du défunt; ils posèrent sur lui le bâton; ils le ressuscitèrent, l’emmenèrent à Trêves et convertirent une grande partie de l’Allemagne. |
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TC0033 | TE005974 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 122 | LA PENITENCE EGALE DU MAIGRE ET DU GROS. Deux frères furent tentés de regagner le siècle. Puis ils se dirent qu’ils allaient souffrir éternellement pour un bref plaisir. Ils revinrent au désert. Les pères les soumirent pour leurs fautes, alors qu’ils étaient de corpulence égale, au même régime alimentaire et dans les mêmes lieux. L’un devint très maigre et pâle car il pensait aux peines qu’il méritait et avait demandé à Dieu qu’elles lui fussent remises; l’autre se porta bien car il avait pensé à la miséricorde divine. Les pères jugèrent que leur pénitence était égale aux yeux de Dieu. |
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TC0033 | TE005870 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 19 | LA PRIERE TROUBLEE PAR UN ANE. Quelqu’un pense plus à son âne qu’à lui-même. |
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TC0033 | TE006216 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 355 | LA PETITE VIEILLE FABRIQUANT DU FROMAGE. Les pécheurs sont semblables à une petite vieille qui, de ses mains pleines d’ulcères, confectionne un fromage dans lequel se trouvent prises des mouches, et qui, en même temps, essuie l’inflammation de ses yeux et la sanie de son nez, soigne son chat et son chien. La vision de ce fromage est insupportable. | |
TC0033 | TE006229 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 368 | LE PECHEUR EST L’ESCLAVE DE SES VICES. Les brahmanes écrivent à Alexandre. Ce dernier spolie les ennemis extérieurs pour nourrir ceux qui sont à l’intérieur. Il est assujetti à autant de dieux qu’il a de membres: Minerve pour la tête, Junon pour le coeur, Mars pour la poitrine, Mercure pour la langue, Hercule pour les bras, Bacchus pour la gorge, Cupidon pour les reins. | |
TC0033 | TE006201 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 340 | LE PAON. Le paon a honte de ses pattes. | |
TC0033 | TE005866 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 15 | UN PAYSAN ECONOME. Un paysan, pour aller au marché, portait sur ses épaules ses très viles bottes, préférant blesser ses pieds que de les user. | |
TC0033 | TE006173 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 312 | BETES NAISSANT DU CADAVRE. Après la mort, dit-on, naît un crapaud du cerveau, un serpent des reins, un lombric du ventre, des vers de la chair, des lézards de la langue, une teigne de la peau. |
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TC0033 | TE006165 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 304 | UN ERMITE TRAINE PAR UN LOUP. Un ermite ayant demandé à Dieu qu’il lui montre de quelle manière l’âme sort du corps, un loup se présente à lui: le traînant par les vêtements, il le conduit jusqu’à une cité où il voit des choeurs se préparer, des hommes se lamenter au sujet de la mort prochaine d’un ermite célèbre, des démons auxquels une voix commande d’extraire l’âme du corps à l’aide d’un trident; ce qu’ils font pour l’emporter ensuite. | |
TC0033 | TE005915 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 64 | LES LARMES BRULENT LE CORPS. L’abba Arsène dit que les larmes brûlent notre corps ici-bas pour qu’elles ne le brûlent pas dans le futur. | |
TC0033 | TE006237 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 374 | UNE TAXE SUR LES DEFAUTS PHYSIQUES. Un roi donna au portier d’une ville le droit de prélever un denier pour chaque défaut constaté sur les personnes qui franchissaient la porte. Un boiteux qui refusait de payer se révéla bègue, ulcéreux, borgne, manchot et bossu. | |
TC0033 | TE006222 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 361 | LES DEMONS SE REJOUISSENT D’UN PECHE. Un juif voit dans le temple des idoles le roi des démons encourager un démon à poursuivre son oeuvre; il avait fait en sorte qu’André, évêque de Fondi, donne une tape sur le derrière d’une moniale. Ce qu’entendant les démons se réjouissaient et demandaient d’achever ce qui avait été entrepris. | |
TC0033 | TE005885 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 34 | L’ORGUEIL DU PAON. Le paon est fier de la beauté de sa queue mais pousse un cri horrible en voyant la laideur de ses pattes. | |
TC0033 | TE006180 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 319 | L’AME DE SYMEON DISPUTEE PAR LES ANGES ET LES DEMONS. Saint Jean l’Aumônier dit que Syméon, alors que son âme quittait son corps, vit arriver en volant les mauvais esprits (gloutonnerie, luxure, avarice, acédie, colère et envie, orgueil et calomnie). Ils la traînaient vers le juge suprême, l’accusaient à tour de rôle. La défendaient ses propres oeuvres. Les bons anges étaient assis à droite et les mauvais à gauche. |
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TC0033 | TE005937 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 86 | L’ARBRE SORTANT DU VENTRE D’UN USURIER. Dans une vision des maux futurs quelqu’un a vu un homme du ventre duquel sortait un arbre. A ses branches d’autres hommes étaient suspendus, atteints plus ou moins par le feu. Il s’agissait des descendants du premier qui, pauvre, s’était enrichi par l’usure. Ils l’avaient imité ou n’avaient pas restitué les biens acquis par ce moyen. | |
TC0033 | TE006144 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 283 | MORT D’IVROGNES. A Chalon un homme, après s’être enivré, voulut se laver les mains dans l’eau; il y tomba et se noya. Un autre, qui s’était assis, ivre, au soleil, vomit son vin et mourut. Un autre, bon nageur, tomba en état d’ivresse dans l’eau; croyant être au dessus de l’eau alors qu’il nageait dessous, il s’enfonça la tête dans l’ouverture d’une nasse avec une telle violence qu’il se coinça le cou sans pouvoir se tirer de là, les baguettes s’enfonçant dans sa chair. | |
TC0033 | TE006019 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 165 | UN MOINE SORT DE SA TOMBE. Un jeune moine mourut alors qu’il rendait visite à ses parents sans permission. Tous les matins son corps était retrouvé hors de sa sépulture. Ses parents eurent recours à saint Benoît qui leur donna une hostie à poser sur la poitrine de leur fils dont le tombeau conserva désormais le corps. |
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TC0033 | TE005957 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 106 | FEU SACRE. Le feu sacré, ou feu Saint-Antoine, ou feu de l’enfer, rend les membres méconnaissables. | |
TC0034 | TE006299 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 97 | Dieu punit une duchesse qui ne se baigne que dans de l’eau de pluie recueillie à grande peine par ses serviteurs, par une odeur fétide qui se dégage de son corps. | |
TC0035 | TE006488 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 7 | Dans un cimetière de Gascogne, les morts ouvrent leurs tombes chaque lundi, devant le curé et toute la paroisse, et demandent à recevoir de l’eau bénite. L’ayant reçue, les tombes se referment jusqu’au lundi suivant. L’on adopte la coutume de célèbrer l’office des morts tous les lundis. |
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TC0035 | TE006566 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 43b | L’homme agit pour le plaisir de son corps, et bercé par le diable, il finit par dormir dans le péché. | |
TC0035 | TE006557 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 39d | Similitude entre les signes apparaissant sur les pièces de monnaie, et les stigmates apparaissant sur le corps des martyrs. | |
TC0035 | TE006531 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 38e | Il est stupide de placer sa bête de somme sur un beau tapis et soi-même dans la fange; ainsi font ceux qui parent leur corps de beaux habits, c'est-à-dire de la puanteur des vices. | |
TC0106 | TE015784 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 46 | LES SOUFFRANCES DES MARTYRS. Les martyrs ne craignent pas d’exposer leur corps, car rien ne peut toucher leur âme. | |
TC0106 | TE015795 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 57 | APPARITION D’UN ÉTUDIANT À SON MAÎTRE. A Paris, un étudiant damné apparaît après sa mort à son maître. Il fait couler sur le bras du maître une goutte de sueur qui lui transperce la main. | |
TC0106 | TE015967 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 225 | LA PUANTEUR DU CADAVRE ET DU PÉCHÉ. — Un ancien parcourant le désert se boucha le nez devant un cadavre. Il est accompagné d’un ange qui, lui, ne se boucha pas le nez. L’ange ne sent en effet que la puanteur du péché, pas celle du corps. | |
TC0106 | TE015755 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 18 | LA TÊTE DU SERPENT. Le serpent protège toujours sa tête avant son corps. | |
TC0106 | TE015902 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 163 | LES LIVRES DES PÉCHÉS ET DES BONNES ACTIONS. En Angleterre, un chevalier, qui a sans cesse remis le moment de sa pénitence, voit, sur son lit de mort, deux anges; l’un d’eux sort de son sein un très beau livre écrit en lettres d’or où sont inscrites les rares bonnes actions du mourant accomplies dans sa jeunesse. Surgissent ensuite deux démons dont l’un porte un livre énorme, dans lequel sont consignés tous les péchés du mourant. Les démons l’emportent sur les anges, torturent le corps du chevalier avec leurs glaives; atteignant le coeur, ils le tuent. |
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TC0106 | TE015906 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 167 | UN ARCHIDIACRE TUE SON ÉVÊQUE POUR PRENDRE SA PLACE. En Teutonie, un archidiacre, convoitant le siège épiscopal, tue son évêque en plaçant une pierre au-dessus de la porte que celui-ci a l’habitude d’ouvrir pour se rendre aux matines. Ayant obtenu le siège épiscopal, au cours du banquet de réception, un prince est enlevé soudain et conduit devant le tribunal du Christ. Là, il voit la Vierge accompagnée d’une multitude de saints et d’anges, conduisant l’évêque assassiné qui porte sa tête dans ses mains. Dieu, par l’intermédiaire du prince, cite le nouvel évêque à comparaître pour répondre de son crime. Le prince, revenu à lui, se met à pleurer. Interrogé, il révèle ce qu’il a vu. Entendant ces paroles, l’évêque tombe mort. |
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TC0106 | TE015866 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 128 | SOUVENIR DU PURGATOIRE DE SAINT PATRICK. — Un moine garde de vives blessures du séjour qu’il fit dans le purgatoire de saint Patrick et vit dans une grande pénitence. Il ne supporte plus l’attitude légère d’un jeune moine qui ignore quels tourments il subira. | |
TC0106 | TE015908 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 169 | UN FILS ARRACHE LE NEZ À SON PÈRE. Perverti par son père, un fils devient un grand voleur; condamné à être pendu, il demande à voir son père. Il lui arrache alors le nez lui reprochant d’être la cause de sa mort. | |
TC0106 | TE015841 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 103 | UNE MÈRE DE PRÊTRE APPARAÎT BRÛLÉE. Un prêtre célèbre une messe pour sa mère morte, quand il la voit tenue attachée par deux démons, portant sur la tête et autour du cou, telle une chevelure, des serpents crachant du feu, une flamme sortant de sa tête et de ses mains. Elle dit l’inutilité des prières en sa faveur, car elle est morte sans avoir accompli la pénitence susceptible de racheter ses adultères et le fait d’avoir accepté des parures et des bijoux. |
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TC0106 | TE015846 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 108 | UNE SUBSTANCE AMÈRE ENDUISANT LE SEIN. Un ancien conseilla à un jeune homme en proie à la tentation d’imiter la nourrice qui applique sur son sein une substance amère pour sevrer le petit enfant. | |
TC0106 | TE015890 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 151 | ANTIPATER ACCUSÉ D’INFIDÉLITÉ AUX ROMAINS. Antipater, accusé d’infidélité aux Romains, montre à César toutes les blessures qu’il a reçues pour les Romains. | |
TC0106 | TE015845 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 107 | RETOUR DE L’ENFER. Un homme gras dit à un étudiant maigre qu’il semble revenir de l’enfer. L’étudiant lui répond que lui semble bien y aller. | |
TC0106 | TE015919 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 180 | TROIS SORTES DE CRAINTE. L’abba Helyas énumère trois sortes de crainte au moment de la mort : la séparation de l’âme et du corps; l’arrivée devant le Juge; la sentence. | |
TC0106 | TE015844 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 106 | LA PENITENCE EGALE DU MAIGRE ET DU GROS. De deux frères soumis au même régime pour leurs fautes, l’un devient très maigre et pâle car il a pensé aux peines qu’il méritait et a demandé à Dieu qu’elles lui fussent remises, l’autre se porte bien car il a pensé à la miséricorde divine. Les pères jugent que leur pénitence était égale aux yeux de Dieu. | |
TC0106 | TE015771 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 34 | RUSE DE JULIEN L’APOSTAT. Julien l’Apostat, par une supercherie, incita les chrétiens à brûler de l’encens devant les idoles. Détrompés, les chrétiens réclamèrent l’amputation du bras qui avait commis cet acte. |
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TC0106 | TE015820 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 82 | LA GOURMANDISE DU MOINE THÉODORE. Théodore, un moine gourmand, cria que le diable avalait son âme comme un dragon, qu’il avait déjà lié ses pieds et ses genoux et qu’il tenait sa bouche dans la sienne. | |
TC0106 | TE015777 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 39 | LA CRAINTE DE DIEU REND MAIGRE. L’abba Macaire explique pourquoi il était toujours maigre, qu’il jeûnât ou non. C’est que la crainte de Dieu consume en permanence. | |
TC0106 | TE015826 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 88 | FEU SACRÉ. Le feu Saint-Antoine noircit les membres. | |
TC0106 | TE015827 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 89 | ETHIOPIENS NOIRS. Les Éthiopiens sont noirs à cause de la chaleur du soleil. | |
TC0123 | TE007097 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 154 | Peu après sa mort, le corps de saint Bernard étant encore exposé sur le lit funéraire, un paralysé posa la main sur le corps et frotta ses membres. Il s’appuya alors sur le lit, parvint à se lever, et se trouva entièrement guéri. | |
TC0123 | TE007107 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 164 | En Aquitaine, un marchand de viande qui jurait souvent par la langue de Dieu fut tué dans une rixe, et sa langue s’allongea démesurément hors de sa bouche. Son corps fut dévoré par les chiens, tandis que ceux de ses compagnons, tués en même temps que lui, furent épargnés. | |
TC0124 | TE015194 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 8 [824] | Deux frères assistaient un prêtre qui célébrait la messe. A cause d’un saignement de nez, l’un dut se retirer et l’autre ne put monter jusqu’à l’autel. Un convers vit alors une personne les remplacer dans leur office et disparaître aussitôt après. | |
TC0124 | TE014513 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 7 [163] | Dans le monastère de Saint-Vincent, pendant le Carême, alors que les moines jeûnaient, se nourrissant seulement de pain et d’eau, un frère viola cette règle. Il tomba malade, et fut écarté de l’autel. Comme il réclamait avec insistance l’hostie, on la lui donna. Mais, au moment même où il la recevait, il rendit l’âme, tandis qu’un peu de bile s’échappait de sa bouche. |
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TC0124 | TE015221 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 26 [850] | Un frère de Clairvaux eut la vision du Seigneur le bénissant et lui-même étreignant et baisant la main céleste. | |
TC0124 | TE014659 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 8 [310] | Une femme fut injustement accusée d’adultère. Son prétendu amant fut décapité. Quant à elle, après de terribles tortures, le bourreau ne parvint pas à la décapiter. Un second bourreau la jeta à terre et on la tint pour morte. Ensevelie, elle se réveilla et fut soignée par un médecin. Elle raconta tout à l’empereur et obtint la liberté. |
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TC0124 | TE014665 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 14 [316] | Comme on essayait de transférer le corps d’Édith, fille du roi Edgar, il tomba en poussière, à l’exception du ventre et d’un doigt. La vierge apparut à quelqu’un et lui expliqua que son ventre était intact parce qu’elle s’était gardée de la luxure et que le doigt avec lequel elle faisait le signe de croix était préservé grâce à la bénédiction de saint Dunstan. | |
TC0124 | TE014664 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 13 [315] | Galla, jeune fille noble de Rome, devint veuve dans la première année de son mariage. Elle décida alors d’éviter la compagnie des hommes pour se lier spirituellement à son fiancé céleste. Mais son corps fut très enflammé et les médecins la prévinrent que, si elle ne revenait pas dans les bras des hommes, à cause de ce feu ardent, elle aurait des poils, ce qui arriva. Elle persévéra néanmoins dans la voie choisie. | |
TC0124 | TE014512 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 6 [162] | Un frère qui portait un plat de fritures au réfectoire en avala furtivement un morceau. Un liquide immonde jaillit aussitôt de ses mains, car Satan s’était faufilé derrière la bouchée. | |
TC0124 | TE014470 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 15 [122] | Ammonius se coupa l’oreille gauche pour devenir inapte à l’épiscopat. Comme son évêque voulait néanmoins l’y forcer, il menaça de se couper la langue. | |
TC0124 | TE015008 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 5 [652] | La main d’un peintre qui voulait représenter Jésus sous les traits de Jupiter se dessécha. | |
TC0124 | TE014869 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVII, 3 [513] | Vision d’un moine de Cluny : un diable en forme de vautour à bout de souffle se plaignait de ne rien pouvoir contre les moines protégés par leurs signes de croix, leur eau bénite et la récitation des psaumes; deux autres diables d’apparence humaine se vantèrent des péchés qu’ils avaient fait commettre à Châlon et à Tournus et reprochèrent au diable vautour son inertie, lui enjoignant de couper le pied du moine qui dépassait du lit contrairement à la Règle. Le moine rentra son pied et le coup de hache glissa à côté. | |
TC0124 | TE014666 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 15 [317] | Un prêtre chaste et honnête était beau et bien fait. La dame du lieu, épouse d’un chevalier, lui confessa qu’elle l’aimait et lui fixa un rendez-vous. Il s’infligea alors tant de jeûnes et de veilles que, le jour venu, il parut devant elle maigre, pâle et pauvrement vêtu. Elle le repoussa. Puis, confuse et repentante, elle renonça à son amour adultère. | |
TC0124 | TE014883 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 7 [527] | Autrefois, un moine qui disait chaque jour les heures de la Vierge en privé tomba gravement malade et fut sauvé par celle-ci : elle l’allaita, lui parla, et le guérit en touchant de ses doigts son cou et sa gorge. |
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TC0124 | TE014539 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 22 [190] | Un vieillard interrogé pour savoir comment il n’était pas attiré par la fornication répondit que, du fait qu’il était moine, il n’était rassasié ni par le pain, ni par l’eau, ni par le sommeil, ni par toutes ces choses dont on se repaît par instinct. | |
TC0124 | TE014703 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 2 [352] | Sainte Etheldrède souffrait d’un goitre, mais s’en réjouissait, car elle le considérait comme l’expiation de son goût passé pour les bijoux. | |
TC0124 | TE014515 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 9 [165] | Lorsqu’il mourut, le comte de Nevers qui, toute sa vie, avait été très gourmand, devint une nourriture pour les vers. Son fils le vit en rêve : un ver horrible lui dévorait la langue. La vision se répétant trois fois, le fils du comte se rendit à la sépulture de son père et, ayant déterré le corps, il comprit que le songe était réalité. Ayant tout abandonné et vendu sa vaisselle d’or et d’argent, il se retira chez les Chartreux. Il disait y être venu, non pour manger, mais pour faire pénitence. |
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TC0124 | TE015019 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 16 [663] | Une femme qui se trouvait aux bains publics avait nié le Christ. Attaquée par l’esprit immonde, elle déchira sa langue avec ses dents et ne survécut pas longtemps à des douleurs viscérales. | |
TC0124 | TE014475 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 3 [127] | Alors qu’il célébrait la Grande Litanie, les Romains arrachèrent au pape Léon la langue et les yeux. Il les recouvra par miracle, mais ils lui furent à nouveau arrachés. Il trouva refuge auprès de Charlemagne qui le ramena à Rome et fit justice. | |
TC0124 | TE014878 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 2 [522] | Dans l’abbaye de Déols, proche de Châteauroux, miracle d’une statue de la Vierge blessée par deux soudards brabançons qui moururent emportés par les diables. La statue dévoilait son cou et son buste au peuple assemblé pour montrer ses blessures et celles de son enfant. Par la suite, de nombreux miracles eurent lieu en cet endroit. | |
TC0124 | TE014663 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 12 [314] | Un prêtre accueillit dans son église une religieuse qu’il traitait comme sa soeur, mais il ne lui permettait pas de l’approcher. A son agonie, la religieuse accourut et s’approcha de lui. Il lui dit de s’éloigner parce que le feu de la concupiscence brûlait encore. Puis, il mourut saintement. | |
TC0124 | TE014662 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 11 [313] | Un frère aperçut le petit four de saint Martin plein de charbon et, après avoir approché un petit siège, se chauffa les parties nues. En l’apercevant, Martin cria au scandale et le frère se confessa. | |
TC0124 | TE015030 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LX, 4 [674] | Un frère voulut épouser la fille d’un prêtre païen. Il accepta de renier Dieu et son baptême. Il vit aussitôt une colombe sortir de sa bouche et voler vers le ciel. Repentant, il fit pénitence jusqu’à ce que la colombe revienne dans sa bouche. |
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TC0124 | TE015024 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 21 [668] | A Montdidier, un prévôt, infâme oppresseur de pauvres, mourut. Lorsqu’on voulut le mettre dans le tombeau préparé, garni de fleurs et de plantes aromatiques, on aperçut au fond une multitude de vers appelés crapauds. Un nouveau tombeau fut préparé, mais, de nouveau, le fond fourmillait de crapauds quand le cadavre fut approché. La même scène se répéta plusieurs fois. Sans espoir d’éviter le jugement de Dieu, le cadavre fut finalement jeté dans une fosse et immédiatement dévoré par les vers. | |
TC0124 | TE015187 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 1 [817] | Benoît, un adolescent entré à l’abbaye de Fountains, sur le point de mourir, dit au frère médecin Herbert que saint Benoît lui avait annoncé qu’il passerait par la Géhenne, et demanda que l’on prie pour lui. Après sa mort, alors que le frère Herbert veillait et chantait des psaumes pour lui, il lui apparut et lui raconta qu’il était passé très rapidement dans le feu de la Géhenne. Cependant, il ne pouvait fermer complètement la bouche, car, par honte, il s’était souvent tu à l’église. Puis, il donna à Herbert un aperçu du feu de la Géhenne. Peu après, le frère Benoît apparut à un moine pour lui expliquer en détail comment il pouvait sortir de son cercueil et y rentrer sans l’ouvrir. Le moine pria alors le défunt de demander à la Vierge s’il était bien de sa Familia et, quarante jours plus tard, frère Benoît fit une dernière apparition. |
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TC0124 | TE015224 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXXI, 29 [853] | Un novice de Clairvaux qui priait souvent mains jointes ou mains offertes, sentit une nuit au début des vigiles la présence du Christ qui lui ordonna de lui donner ses mains. Plus tard devenu moine il eut une vision semblable. | |
TC0124 | TE014661 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 10 [312] | La première vertu de la femme est de ne pas être vue par les hommes. Une vierge s’était tellement retirée du regard des hommes qu’elle n’accepta même pas la visite de saint Martin. Pour approuver cette attitude, celui-ci accepta de sa part un cadeau de bienvenue, même si jusqu’alors il n’avait jamais rien accepté de personne. | |
TC0124 | TE015184 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVIII], 3 [814] | En Grèce, le martyr Nimias torturé ordonna au tyran de fendre son coeur par le milieu. Ce qui fut fait et l’on trouva une très belle image du Christ en croix. | |
TC0124 | TE014996 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 3 [640] | Le roi des Bulgares, converti au christianisme avec les siens reçut l’aide du roi Louis. Après avoir confié le royaume à son fils aîné, il devint moine. Mais voyant son fils revenir à l’idolâtrie, il prit les armes, poursuivit son fils, lui fit crever les yeux et le fit enfermer. Ayant laissé le royaume à son plus jeune fils, il reprit l’habit religieux pour le reste de ses jours. |
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TC0124 | TE014798 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 3 [443] | L’âme de saint Fursy fut accusée par les démons devant le tribunal de Dieu parce qu’il avait reçu un manteau d’un usurier. Les anges plaidèrent en faveur de saint Fursy qui avait agi par charité. Furieux, un des démons saisit une âme damnée dans la géhenne et la lança sur saint Fursy. Rendu à la vie, saint Fursy garda sur son visage et sur son bras la trace de la brûlure reçue par son âme. | |
TC0124 | TE014765 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 5 [410] | Lors du siège d’un château, un abbé bénédictin qui faisait partie de l’ost royal eut une vision tandis qu’il s’était éloigné pour méditer et prier. Il vit un moine se dresser devant lui, les ongles et la main dévorés par le feu et reprenant ensuite leur aspect ordinaire. Puis, il vit un autre moine assoiffé, la langue tirée, le visage parcouru par le feu et retrouvant ensuite son aspect premier. Un troisième moine lui apparut la poitrine brûlée jusqu’aux côtes. Il en vit enfin un dernier brûlé par un feu infernal dans la partie inférieure du corps. L’abbé put donner l’absolution aux trois premiers dont les fautes étaient légères et correspondaient aux châtiments infligés. Le quatrième ne demanda même pas d’absolution, car il était voué à l’enfer. Ayant envoyé un messager dans son monastère, l’abbé apprit que ces quatre moines venaient de mourir. |
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TC0124 | TE014836 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 5 [480] | Saint Antoine reçut un postulant qui avait gardé quelque bien. Il l’envoya s’exposer aux oiseaux, couvert de morceaux de viande. Les oiseaux déchirèrent la viande et le postulant. Moralité : la richesse attire les diables. | |
TC0124 | TE015056 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 2 [699] | Un chevalier blessé sur le champ de bataille fut fait prisonnier. Guéri mais chargé de chaînes, on constata que celles-ci tombaient d’elles-mêmes. Le prisonnier avait un frère prêtre et abbé qui le croyant mort avait trouvé sur le lieu du combat un cadavre lui ressemblant, lui avait donné une sépulture et disait des messes pour lui. A ces messes correspondait la chute des chaînes. Le chevalier fut vendu à Londres à un Frison puis, s’étant rendu en Cantie (Kent), il reçut du roi le prix de sa rançon. |
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TC0124 | TE014628 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XX, 3 [280] | Un chevalier qui avait empoisonné le roi, choisit lui-même sa pénitence : il s’enferma dans un cercueil avec des serpents affamés qui le dévorèrent. | |
TC0124 | TE014944 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 5 [588] | Le roi Oswald (Odoald) participait à un banquet avec l’évêque Adam (Aïdan) quand survint une multitude de pauvres. Le roi ordonna que le repas leur soit distribué et que le plateau d’argent soit divisé entre eux par petits morceaux. Ému par ce trait de piété, l’évêque fit le v?u que jamais cette main ne vieillisse. En effet, le roi étant mort au combat, sa main et son bras échappèrent à la corruption. | |
TC0124 | TE014763 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 3 [408] | Des fautes considérées comme légères trouvent au purgatoire la punition appropriée à chacune : par exemple, pour les paroles oiseuses, des coups sur le visage, etc. | |
TC0124 | TE014987 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 13 [631] | La mère de Marc, disciple de l’abba Silvain, ne le reconnut pas quand il se présenta vêtu d’un sac fendu et rapiécé, le visage couvert de suie et les yeux fermés. | |
TC0124 | TE014617 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 17 [269] | La fille d’un roi avait tué son amant et sa servante; elle se confessa à l’évêque qui lui fit à plusieurs reprises des propositions malhonnêtes. Repoussé, il la dénonça. Le roi réunit un concile au cours duquel saint Eusèbe interrogea la fille qui confessa sa faute, sa pénitence et les propositions de l’évêque. Elle fut absoute et l’évêque eut la langue coupée. |
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TC0124 | TE014400 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 5 [62] | Saint Alban fut converti par la foi d’un clerc poursuivi, auquel il avait donné asile. Il se laissa arrêter à sa place, fut martyrisé et décapité. En même temps que sa tête tombait à terre, les yeux du bourreau suivirent le même chemin. |
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TC0124 | TE014790 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 18 [435] | A Rome, une recluse dit à Sérapion, homme très religieux, qu’elle était morte au siècle. Il lui offrit de l’accompagner jusqu’à une basilique; là, il lui demanda d’enlever ses vêtements comme lui afin de traverser la cité, nus. Elle dit qu’on la croirait folle, et il lui fit remarquer que son détachement n’était pas parfait et qu’elle n’aurait pas dû se vanter d’être morte au siècle. Elle fit alors acte de contrition et d’humilité. | |
TC0124 | TE015276 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 82 [888] | L’abbé de Pré-sur-Arnon avait caché dans sa paillasse un bout de tissu pour réparer son vêtement, un esprit immonde s’en empara. Intrigué par sa disparition, il se confessa et l’esprit immonde qui s’en était emparé, ne sut plus que faire de ce bout de chiffon. Il fut gratifié à plusieurs reprises de consolations célestes, de la part de la mère de Dieu notamment. A noter également qu’une odeur intolérable atteignait son nez dès qu’un ou plusieurs juifs se trouvaient près de lui. | |
TC0124 | TE015289 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 95 [901] | Un chevalier des environs de Jérusalem qui jouait aux dés eut une querelle avec son adversaire. Il voulut asseoir sa mauvaise foi en jurant par sa barbe et son menton : l’un et l’autre lui restèrent dans la main. ~ | |
TC0124 | TE014752 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 3 [397] | En Angleterre, un moine cistercien visita en songe sous la conduite de saint Benoît un cloître dans l’au-delà réservé aux Cisterciens. Il y vit des enfants souffrir de tortures qui correspondaient aux péchés commis de leur vivant : des gouttes brûlantes tombaient sur leurs yeux, leurs mains, ou ailleurs sur leurs membres. Un homme brûlait attaché à une colonne : c?était un convers que son indiscipline avait rejeté de maison en maison, puis finalement rendu au siècle où il s’était marié. Le moine vit aussi la Vierge Marie faire sept fois le tour du lieu et exaucer la prière des souffrants : un vent léger se levait supprimant les gouttes brûlantes; il correspondait aux prières de l’ordre cistercien. |
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TC0124 | TE014787 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 15 [432] | Un séculier servait un solitaire. Son fils tomba malade et il demanda au solitaire de venir prier pour lui. Voyant arriver les serviteurs du séculier, le vieillard enleva ses vêtements et se tint nu au bord du fleuve. Les serviteurs le tinrent pour fou. | |
TC0124 | TE015274 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 80 [886] | Un moine cistercien mourant la langue paralysée, voit le démon lécher et palper son vieux scapulaire qu’il avait réparé sans en demander la permission. | |
TC0124 | TE014802 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 7 [447] | Un barbier avait volé le porc de son voisin. Un pauvre se présenta et, en lui coupant les cheveux, le barbier découvrit qu’il avait deux yeux derrière la tête. Le pauvre dit : « Je suis Jésus qui voit tout et partout; avec ces yeux, je t?ai vu voler le porc de ton voisin. » | |
TC0124 | TE014341 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : I, 4 [4] | Des évêques d’Afrique, la langue coupée par les Vandales, avaient miraculeusement retrouvé l’usage de la parole. L’un d’eux s’en glorifia et redevint aussitôt muet. | |
TC0124 | TE014547 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 30 [198] | Avant de parler aux novices, saint Bernard se mortifiait; puis, il leur disait de laisser leur corps à l’extérieur du monastère, et de n’y faire entrer que leurs esprits. | |
TC0124 | TE014590 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 2 [241] | Après sa mort, saint Séverin, archevêque de Cologne, apparut entouré d’une pluie de feu à son archidiacre avec lequel il avait entendu les voix des anges à la mort de saint Martin. Il révéla qu’il souffrait pour ses distractions dans la récitation de l’office. Une goutte de feu tombant sur le bras de l’archidiacre le blessa jusqu’à l’os. Un signe de croix tracé par le saint fit disparaître la douleur. |
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TC0124 | TE014635 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 5 [287] | Une femme avait laissé dormir avec elle au-delà de dix ans un enfant qu’elle avait nourri. Elle le provoqua au plaisir et se retrouva enceinte. | |
TC0124 | TE014634 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 4 [286] | Un homme nommé Archer qui avait couché avec son épouse dans une chambre proche de l’église ne put s’en séparer. | |
TC0124 | TE014740 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIX, 9 [386] | Un persécuteur fit couvrir de miel et exposer aux mouches un martyr qui avait surmonté tous les tourments. Un autre martyr cracha sa langue sur une femme envoyée pour le tenter. | |
TC0124 | TE014971 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVI, 1 [615] | Alors que tous les martyrs se demandaient si sainte Blandine n’abjurerait pas assez vite sa foi en raison de la faiblesse de son corps, celle-ci montra une combativité sans faille répétant constamment au milieu des tourments : « Je suis chrétienne. » Après avoir surmonté tous les supplices, elle parvint à la mort le visage irradié de bonheur comme si elle s’installait pour le banquet royal. | |
TC0124 | TE014742 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXX, 2 [388] | Une mère lavait la tête de son fils un samedi alors que sonnaient les vêpres ; ses mains se couvrirent de sang. | |
TC0124 | TE015138 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 5 [768] | Saint Martin s’était attaché les pieds avec une chaîne pour limiter ses mouvements. Saint Benoît lui dit de choisir plutôt la chaîne du Christ que la chaîne de fer. Martin se débarrassa donc de la chaîne de fer, mais il limita lui-même son mouvement au parcours auparavant délimité par la chaîne. | |
TC0124 | TE014540 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 23 [191] | Comme une prostituée l’incitait au péché, l’abbé Ephrem, la conduisit sur une place publique et lui proposa de se donner à elle devant tous, pour lui faire comprendre que s’il est honteux de pécher devant les hommes, il l’est bien plus encore de le faire devant Dieu. | |
TC0124 | TE015266 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 72 [881e] | Après sa mort, le moine Gérard de Farfa apparut étincelant de gloire au convers Laurent, regrettant toutefois que les frères l’aient enseveli avant son dernier soupir. | |
TC0124 | TE014838 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 7 [482] | Un jardinier distribuait aux pauvres tout son superflu. Un jour, il commença à mettre de l’argent de côté pour n’être à la charge à de personne s’il tombait malade. Sa jambe se mit à pourrir, et les médecins décidèrent de la lui couper. La nuit précédant l’opération, il se plaignit à Dieu. L’ange du Seigneur lui reprocha son épargne, mais le guérit. Au matin, le médecin le trouva au travail. |
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TC0124 | TE015065 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 11 [708] | Saint Grégoire retira le corps du Seigneur qu’il s’apprêtait à donner à une femme parce que celle-ci avait ri de l’aspect du pain. L’ayant posé sur l’autel et ayant prié, saint Grégoire le trouva sous la forme d’un doigt ensanglanté qu’il montra au peuple. Il fit une autre prière et le doigt redevint un morceau de pain que la femme prit pour la communion. | |
TC0124 | TE014353 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 6 [16] | L’empereur Constantin aimait et vénérait saint Paphnuce. Il l’appelait volontiers au palais et couvrait de baisers la cicatrice de l’?il qu’il avait perdu à cause de sa foi. | |
TC0124 | TE014743 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXX, 3 [389] | L’évêque Dusinus avait organisé un banquet le mercredi des Cendres : il fut frappé de paralysie. | |
TC0124 | TE014724 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVIII, 10 [371] | A Antioche, deux jeunes, forcés de sacrifier aux idoles, se firent conduire aux autels et, plongeant leurs mains dans le feu, les laissèrent brûler sans bouger. | |
TC0124 | TE014877 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 1 [521] | Après la mort d’un moine très dévot à la Vierge, on trouva sur sa langue l’Ave Maria en lettres d’or. | |
TC0124 | TE014678 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 3 [329] | Il faut détruire le mal dans l’?uf afin que le feu intérieur n’envahisse pas la sensualité de l’homme. A l’exemple de saint Jérôme qui, dans son ermitage, jeûnait, veillait et se fouettait pour combattre le désir qui brûlait son corps. Il supporta beaucoup avant de se voir parmi la troupe des anges. | |
TC0124 | TE014650 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 20 [302] | Une femme priait dans l’oratoire de saint Malachie; elle fut surprise par un homme qui voulut la violer; mais il prit la fuite en voyant un crapaud sauter d’entre les cuisses de la femme. | |
TC0124 | TE014644 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 14 [296] | Saint Gengoul demanda à sa femme suspectée d’adultère de chercher une pierre au fond d’une fontaine. La main réapparut privée de peau. Il quitta alors son épouse. | |
TC0124 | TE014645 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 15 [297] | La légende de saint Marcel de Paris raconte qu’une femme noble et adultère fut le jour même de son ensevelissement déterrée et dévorée par un serpent crachant le feu. | |
TC0124 | TE014679 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 4 [330] | Saint Benoît fut torturé par les tourments de la chair à tel point qu’il voulait presque abandonner sa solitude et s’adonner à la volupté. Soudain inspiré, il enleva ses vêtements, puis se jeta dans les épines et les orties. Il chassa ainsi par la douleur la tentation charnelle. | |
TC0124 | TE014484 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 12 [136] | Théodore demanda à saint Pacôme de le délivrer de son mal de tête. Le saint l’exhorta à la patience pour accroître ses mérites. | |
TC0124 | TE014733 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIX, 3 [380] | Pendant des années, les martyrs de la Thébaïde furent écartelés, parfois une centaine en un seul jour, hommes, femmes et enfants. | |
TC0124 | TE015001 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 8 [645] | Lors de la première croisade, Bohémond après trois citations vaines força le comte de Saint-Gilles à rendre à des marchands ce qu’il leur avait volé en le menaçant de lui couper le cou. | |
TC0124 | TE015015 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 12 [659] | Les païens qui, à Naples, avaient mangé le foie du diacre Cyrille, perdirent tous leurs dents et leurs yeux. | |
TC0124 | TE014860 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVI, 2 [504] | Le visage de saint Antoine, qui souriait toujours et ne riait jamais, manifestait à tout venant sa sainteté. | |
TC0124 | TE014685 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 2 [336] | Pendant trois ans, l’abbé Agathon porta une pierre dans la bouche pour apprendre le silence. | |
TC0124 | TE014450 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 5 [112] | Le moine Ammonius qui vint à Rome avec Athanase ne s’intéressa qu’à la basilique Saint-Pierre et Saint-Paul. Il se coupa l’oreille pour échapper à la charge épiscopale. | |
TC0124 | TE014493 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 21 [145] | Un jeune frère volait régulièrement un ermite qui s’en aperçut mais se tut, considérant que l’autre agissait par nécessité. Il travailla davantage et mangea moins. A sa mort, il baisa les mains de son voleur, disant qu’elles lui avaient fait gagner son paradis. | |
TC0124 | TE015174 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXV], 1 [804] | A Igny, un moine qui luttait contre le sommeil pendant l’office se sentit libéré par le contact d’une main mystérieuse. Il en parla à l’abbé du monastère, Pierre, qui lui dit qu’un moine dans les mêmes difficultés avait vu un jour un enfant couronné lui recommander l’attention à l’office. | |
TC0124 | TE014736 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIX, 6 [383] | Dans la région du Pont, les tortures étaient faites de pointes fixées sous les ongles des doigts ou bien de plomb fondu, répandu jusque dans les parties intimes du corps pour les hommes, tandis que les femmes étaient violées avec des broches brûlantes. | |
TC0124 | TE014534 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 17 [185] | L’abba Elladius (Helladios) vécut vingt ans dans une cellule sans jamais lever les yeux vers son toit. | |
TC0124 | TE014483 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 11 [135] | Saint Pacôme qui vivait près de saint Palémon ramassait du bois, pieds nus sur un sol épineux, en pensant aux clous du Christ. | |
TC0124 | TE014871 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVII, 5 [515] | Ne jamais tenir un autre par la main; garder une distance d’une coudée. | |
TC0124 | TE014482 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 10 [134] | Irrité contre Libertinus le prieur (prévôt) du monastère, l’abbé de Fondi, faute de disposer d’une verge pour le frapper, utilisa un escabeau et lui abîma le visage. L’humble mansuétude de Libertinus provoqua un vif repentir de l’abbé. Pour justifier l’état de son visage aux yeux de tous, le prévôt prétendit qu’à cause de ses péchés, il était tombé contre le marchepied de l’escabeau. | |
TC0124 | TE014737 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIX, 7 [384] | La principale clémence envers les chrétiens fut de les déporter dans chaque province après leur avoir arraché et cautérisé l’?il droit et brûlé la jambe gauche. | |
TC0124 | TE014735 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIX, 5 [382] | A Alexandrie, des chrétiens étaient successivement amputés des oreilles, du nez et des membres. | |
TC0124 | TE015167 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXXIII, 1 [797] | Hugues, abbé de Cluny, jugeait en lui-même que les honneurs dont on entourait le pape Hildebrand (homme de petite taille et d’origine modeste) relevaient de l’orgueil. Le pape Hildebrand possédait le don de prophétie. Devinant sa pensée, le pape lui dit que ces honneurs ne lui revenaient pas à lui mais appartenaient aux apôtres. | |
TC0124 | TE015013 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 10 [657] | Arius mourut en perdant ses entrailles. | |
TC0124 | TE014682 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 7 [333] | Saint Hilarion supportait tous les jours une multitude de tentations. Des femmes nues dormaient avec lui. Quand il était affamé, des repas somptueux lui apparaissaient. Pendant ses prières, il était dérangé par un renard ou par un loup. Tandis qu’il psalmodiait, il vit un combat de gladiateurs, et l’un d’eux, presque mort, tombant à ses pieds, implora une sépulture. |
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TC0124 | TE015205 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 10 [834] | Un homme vénérable de Clairvaux avait été dans sa jeunesse un clerc amateur du spectacles qu’offraient les joueurs de dés. Un jour alors qu’il occupait ainsi son temps, une main invisible lui administra une rude correction. Il se crut mort sans avoir pu faire pénitence et, envahi par la contrition, obéit à la voix qui lui enjoignait de se rendre à Clairvaux où il trouverait le salut. Dès le lendemain matin, il abandonna famille et biens et se rendit à l’abbaye. | |
TC0124 | TE014640 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 10 [292] | Un sacristain, dont les mérites étaient reconnus de tous, manqua d’huile pour garnir sa dernière lampe, la nuit de Pâques, il la remplit d’eau et elle brilla avec les autres lampes. Mais, tombé dans la luxure, il fut battu et tondu en public. | |
TC0124 | TE014867 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVII, 1 [511] | Un enfant de cinq ans accoutumé à blasphémer mourut sur les genoux de son père en croyant voir des esprits malins. | |
TC0124 | TE014495 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 23 [147] | L’abba Macaire tua un moustique qui l’avait piqué. Mais, se reprochant son mouvement d’humeur, il se condamna à subir, six mois nu dans la solitude, la morsure de terribles insectes capables de trouer la peau des sangliers. A son retour, il était tellement enflé que seule sa voix permit de le reconnaître. | |
TC0124 | TE015166 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXII, 2 [796] | Conformément à l’avertissement d’Hugues, abbé de Cluny, un moine très pieux, Durand, auparavant évêque de Toulouse, coupable de provoquer le rire par ses paroles, apparut à son chapelain Siguin (Siguinus) après sa mort, les lèvres écumantes et déformées. Saint Hugues ordonna à sept moines de garder le silence durant sept jours, ordre rompu par l’un d’eux. Le mort apparut de nouveau, les lèvres presque normales. Le coupable dut observer une nouvelle semaine de silence. Le mort apparut encore totalement guéri. | |
TC0124 | TE014536 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 19 [187] | Chaque fois que l’abba Macaire buvait du vin, pour chaque coupe de vin qu’il avait bue, il ne buvait rien pendant une journée entière. Quand ses frères comprirent ce stratagème ascétique, ils cessèrent de lui proposer du vin. | |
TC0124 | TE014907 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 2 [551] | En Orient, pour avoir commis des sacrilèges et proféré des blasphèmes dans une église, deux tyrans, Julien et Félix, furent frappés par la vengeance divine, Julien [l?Apostat] fut atteint d’une maladie provoquant le pourrissement des viscères, et Félix vomit son sang jusqu’à ce que mort s’ensuive. | |
TC0129 | TE007382 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 272b | Le corps de saint Barthélemy jeté à la mer atteint la Sicile par miracle. | |
TC0129 | TE007384 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 272b | Saint Barthélemy se venge de l’empereur Frédéric qui avait voulu déplacer son corps. | |
TC0129 | TE007393 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 282b | Un moine ravi en extase voit saint Augustin (dont le corps exhale un parfum merveilleux) siègeant sur un nuage avec des yeux si rayonnant qu’ils illuminent toute l’Eglise. |
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TC0129 | TE007296 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 67b-68b | Une femme pécheresse se rend à la dédicace d’une église que l’on consacre à saint Sébastien. Elle est tourmentée par le diable dès son entrée dans l’oratoire. Saint Sébastien laisse alors souffrir le prêtre qui avait couvert la pécheresse avec le linge d’autel et les démons prendre possession du corps de la femme. Par l’intercession des saints Sébastien et Fortunat, elle est enfin libérée. |
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TC0129 | TE007308 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 109a | Saint Benoît est importuné par un merle; il est ensuite tenté par le péché de la chair ? laquelle il résiste par le signe de croix, la prière et la macération. |
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TC0129 | TE007268 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 35a | Saint Etienne était très lourd. Mais il existe deux sortes de lourdeur : celle qui élève (comme celle des plumes) et celle qui rabaisse (comme celle des corbeaux). Saint Etienne avait la lourdeur qui élève. | |
TC0129 | TE007333 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 226b | Le corps de saint Jacques a été emporté par ses disciples, menés par un ange. |
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TC0129 | TE007285 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 49b | Thomas de Canterbury mortifiait son corps par le cilice et le je?ne. | |
TC0129 | TE007288 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 51b | Au concile de Nicée convoqué par Constantin, l’arianisme est dénoncé par des raisonnements et par la mort miraculeuse d’Arius. |
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TC0129 | TE007265 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34a | Les miracles d’Etienne ont guéri l’âme des fidèles de la faute et de l’ignorance, ainsi que le corps et l’âme de Martial l’infidèle malade. | |
TC0129 | TE007339 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 231b-232a | Prodiges lors de la translation du corps de saint Etienne : pluie miraculeuse, manifestations diverses de démons et d’anges, tempête apaisée et mort subite des porteurs quand ils se trompent de corps. |
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TC0129 | TE007264 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34a | Les miracles de saint Etienne ont guéri les corps des fidèles. De son vivant, il a ressuscité sept morts et guéri un frère et une soeur blessés. Lors de l’invention de ses reliques, soixante-dix malades furent guéris. | |
TC0129 | TE007266 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34a | "Le corps de saint Etienne est enterré à Rome près de celui de saint Laurent, à la suite de plusieurs miracles. Les voix des anges se font entendre dans le ciel pour réclamer ce lieu d’inhumation; le démon déclare par la bouche de la fille de l’empereur Théodose qu’il s’en ira quand le corps d’Etienne arrivera à Rome." |
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TC0129 | TE007406 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 315b | Saint Jérôme passait beaucoup plus de temps à lire des auteurs profanes (Platon, Cicéron...) que les textes sacrés. Dieu lui envoya une maladie et l’emmène devant le tribunal divin. Le juge lui reproche ses lectures profanes mais lui permet de retourner dans son corps. |
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TC0129 | TE007348 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 242a | Le mauvais prélat entraine la chute de ses sujets comme l’a montré Grégoire le Grand avec les exemples de la tête et des membres, du chef et de son armée, ou bien encore du berger et de son troupeau. |
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TC0129 | TE007349 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 245b | S après Sénèque, trois choses sont plus graves que la maladie : la peur de la mort, la douleur du corps et le relâchement de la volonté; la vie de saint Laurent prouve qu’il a surmonté ses trois épreuves. | |
TC0129 | TE007405 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 305b | Cosme et Damien viennent au secour d’un homme qui avait un serpent dans le corps, défendent une femme contre les démons et guérissent la jambe du gardien de leur église. | |
TC0129 | TE007404 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 305b | Les médecins Cosme et Damien soignaient tout autant le corps des riches et des pauvres gratuitement qu’ils sauvaient leurs âmes. | |
TC0129 | TE007414 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 333a | Simon ressuscite soixante-dix personnes noyées rejetées par les flots de la mer. Avec Juse, ils avaient le pouvoir d’expulser le démon du corps des hommes, de pacifier deux tigresses meurtrières, etc. |
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TC0130 | TE007557 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 46-63 | Une dispute publique a lieu entre un savant grec et un ribaud romain pour savoir si les Romains sont dignes de recevoir le corps de loi grec qu’ils désirent. Ils décident de communiquer par signes puisqu’ils ne parlent pas la même langue. Le Grec se lève et montre l’index, le malotru répond avec son pouce et deux doigts. Le savant tend la paume et le Romain répond avec le poing fermé. Le sage décrète alors que les Romains peuvent recevoir leur corps de loi. Il s’agit d’un malentendu. Le Grec assure qu’il a commencé à dire qu’il y avait un Dieu et il a cru que le Romain lui avait répondu qu’il était un en trois personnes. Ensuite, il a indiqué que tout était de la volonté de Dieu et il a pensé que le Romain lui avait répondu qu’il avait le monde en son pouvoir. Pour le Romain, le Grec lui a dit qu’il lui crèverait un ?il avec le doigt et il a répondu qu’il lui crèverait donc les yeux avec deux doigts et les dents avec le pouce, Ensuite il a cru que le Grec voulait lui donner une gifle et il s’est défendu en lui répondant qu’il lui donnerait un gros coup de poing. | |
TC0131 | TE008310 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 209, 1-11 | LES DEUX FILLES ET LEUR ROBE. 1 Un homme riche qui avait deux filles les fit habiller de même étoffe. 2 Quand il revint d’un lointain voyage, 3 il trouva que l’une de ses filles avait sali, gâté, déchiré sa robe en plusieurs endroits et que l’autre avait gardé la sienne propre. 4 Il leur en donna deux autres: A celle qui avait abîmé la sienne il donna une robe très quelconque; 5 et à l’autre il en donna une magnifique parce qu’elle avait bien pris soin de sa robe précédente de pauvre étoffe. 6 Cet homme riche, c'est Dieu, qui a vêtu nos âmes de ce pauvre corps que nous avons. 7 Si pour l’amour de lui nous veillons à interdire à nos corps les péchés qu’il nous défend, 8 il nous rendra au Jugement nos propres corps, mais renouvelés, nobles, immortels, subtils et glorieux. 9 Quant aux damnés, puisqu’en ce monde ils se seront comportés misérablement, 10 il leur rendra leurs corps laids, méprisables, honteux, tout marqués par les péchés qui auront fait damner l’âme et le corps. 11 Car il n'y a pas de bien qui ne soit récompensé ni de mal qui ne soit puni en ce monde ou après la mort. |
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TC0131 | TE008933 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 051, 1-18 | LE LAVEMENT DES PIEDS. 1/ Jésus par vraie humilité voulut laver les pieds à ses disciples le soir du Jeudi Saint, 2/ en montrant qu’il n'y avait rien d’autre à laver en eux et en nous donnant exemple de véritable humilité. 3/ Car les sièges de paradis avaient été vidés par l’orgueil et il voulait les remplir par l’humilité. 4/ Les vrais humbles peupleront le ciel et les orgueilleux l’enfer. 5/ On est orgueilleux quand on croit valoir plus qu’on ne vaut, pouvoir plus qu’on ne peut, savoir plus qu’on ne sait et valoir mieux que les autres sous quelque rapport. 6/ Le vrai humble croit toujours que les autres valent mieux que lui. 7/ En leur lavant les pieds, il voulait les laver d’abord à Judas, mais il n'accepta pas. 8/ Et Jésus n'insista pas beaucoup, sachant bien qu’il y avait plus à laver dans son coeur qu’à ses pieds. 9/ Saint Pierre non plus n'accepta pas qu’il lui lave les pieds; mais Jésus lui dit: 10/ Pierre, si je ne te lave pas les pieds, je ne veux plus jamais rien partager avec toi. 11/ -Ah, Seigneur, répondit Pierre,alors ne me lave donc pas seulement les pieds, mais les mains et la tête. 12/ Quand il eut lavé les pieds à tous les autres, il s’assit parmi eux et leur dit: 13/ Vous avez vu ce que j'ai fait. Vous m'appelez votre maître et vous avez raison, car je le suis. 14/ En vous lavant les pieds je vous ai donné l’exemple pour que celui qui voudra être au ciel le plus grand soit ici-bas le plus petit. 15/ On peut dire que l’on a bien des raisons de s’humilier quand on ne peut se vanter que de ses péchés. 16/ Les bêtes, les oiseaux sont si glorieusement parés de leurs plumes; et nous du genre humain, nous ne pouvons nous parer que de choses mortes. 17/ Et il plaît à Dieu qu’il en soit ainsi pour que nous ayons plus grand désir d’aller dans notre patrie du ciel, 18/ là où nous serons éternellement parés de robes de vertus. |
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TC0131 | TE009378 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 659, 1-4 | INVENTION DES SS. GERVAIS ET PROTAIS. 1/ Saint Paul apparut à saint Ambroise et lui montra saint Gervais et saint Protais couronnés comme rois. 2/ Il ajouta que Dieu voulait qu’ils soient canonisés, qu’ils avaient été martyrisés pour la foi depuis plus de trois cents ans et il lui montra où étaient leurs corps. 3/ Saint Ambroise les fit exhumer: on les trouva aussi frais que si on venait de les mettre en terre. 4/ Cela se produisit à Milan. |
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TC0131 | TE007816 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 188, 1-6 | PEAGE PAR INFIRMITE. 1 Un roi accorda à son portier un denier pour chaque infirmité dont souffriraient les gens qui franchiraient la porte. 2 Le premier fit des difficultés pour payer son denier : du coup il en paya quatre, car il était boiteux, bossu, borgne et chenu; et il aurait été quitte pour un denier s’il avait payé sans contester. 3 Cela signifie qu’on peut multiplier ses pertes, par exemple en se tenant à ses anciens péchés ou en entamant des procès interminables : on ne saurait s’en libérer plus avantageusement que tout de suite et sans perdre de temps. 4 Car un péché en attire un autre et les longs procès font payer plusieurs fois la somme en litige et les frais. 5 Il n'y a donc aussi bien pour l’âme que pour le corps pas de meilleur accommodement que le plus rapide. 6 Car long péché ruine le corps et l’âme, comme longues dettes ou longs crédits détruisent les biens meubles et immeubles. |
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TC0131 | TE008311 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 210, 1-10 | VISION MYSTERIEUSE D'UN ECUYER. 1 Les oeuvres et les miracles de Dieu dépassent les limites de notre entendement. 2 Un écuyer se vit en songe traverser un cimetière. 3 Il trouva deux chandeliers qui brûlaient devant deux corps mis en bières. 4 Jugeant qu’ils ne servaient là à rien, il les prit et les mit dans son bagage. 5 L’un de ces morts le poursuivit; quand il passa sous un gibet, un pendu le retint par la tête entre ses jambes et le mort qui le suivait lui donna un coup de couteau dans le coeur. 6 Quand son hôte l’entendit crier, il alla lui demander ce qu’il avait. 7 Il lui raconta tout son rêve sincèrement et devant le prêtre à qui il se confessa. 8 On trouva le couteau dans sa plaie et les chandeliers dans son bagage et on les alluma devant son corps après sa mort. 9 Tout cela se produisit à Cantorbéry, en Angleterre. Les chandeliers y sont encore conservés à l’abbaye saint Thomas et on les montre aux pélerins. 10 Dieu a montré par ce miracle et par d’autres que sa puissance dépasse notre intelligence. |
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TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE008688 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 596, 1-7 | MOEURS DU LION. 1/ Quand le lion souffre d’une maladie qui l’échauffe, il mange un singe pour se rafraîchir. 2/ De la même façon le diable trouve son rafraîchissement dans le coeur des tristes mélancoliques. 3/ Les bêtes n'osent franchir le cercle que le lion a tracé avec sa queue jusqu’à ce qu’il ait choisi sa proie, tant elles sont soumises à leur roi. 4/ Celui qui enfreint les commandements de Dieu montre par là qu’il est moins obéissant que les bêtes. 5/ On voit aussi qu’il est bon de supporter patiemment ses épreuves pour l’amour de Dieu car le lion n'a que faire des bêtes maigres ou malades. 6/ Comprenons que les tentations du diable ont moins de prise sur les gens maigres peu corpulents ou sur les malades que sur les gens gras et bien nourris. 7/ Car lorsque le corps ets faible et malade, l’âme est forte et vigoureuse, de même qu’un champion est plus facilement vainqueur d’un adversaire malade que d’un bien portant. | |
TC0131 | TE008677 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 581, 1-13 | LA PRISON CORPORELLE S’ECROULE. 1/ Un évêque demandait à une bonne dame lépreuse comment elle allait. 2/ Elle répondit qu’elle allait mieux que jamais. 3/ L’évêque lui dit: "Chère amie, c'est péché de mentir et la théologie enseigne que mentir sciemment tue l’âme. 4/ Comment pouvez-vous dire sans mentir que vous allez mieux que jamais, alors que vous êtes malade comme je le vois? 5/ -Ah, monseigneur, dit la bonne dame, vous allez voir que je n'ai pas l’intention de vous tromper. 6/ Si un prisonnier était dans une prison dont il aurait promis de ne sortir que si la prison s’écroulait, 7/ je sais bien qu’il devrait souhaiter qu’elle s’écroule une pierre après l’autre, car il serait ainsi libéré. 8/ De la même façon moi je vous dis: Je sais que ma pauvre âme est prisonnière dans cette pauvre enveloppe de terre. 9/ Je suis certaine que de cette prison elle ne peut sortir si mon pauvre corps ne se défait. Et j'ai une maladie telle que les os de mes pieds et de mes mains se défont. 10/ C'est parce que mon corps se défait que je vous ai dit que je vais mieux que jamais, 11/ parce que bientôt, s’il plaît à Dieu, mon âme sera libérée." 12/ L’évêque goûta fort cette réponse et la fit mettre par écrit, si bien que nous l’avons recopiée, car la réponse était belle et pieuse. 13/ Et peuvent aussi en faire leur profit ceux qui pieusement la retiennent. |
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TC0131 | TE008104 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 587, 1-16 | UNE CURE D'AMAIGRISSEMENT. 1/ Un médecin passa un contrat pour faire maigrir un chevalier. 2/ Quand il eut vu son urine, il fit la grimace en disant: "Je regrette bien d’avoir passé ce contrat avec vous, parce selon votre tempérament, vous n'avez plus qu’un an à vivre." 3/ Là-dessus il s’en alla et le chevalier se mit à pleurer sur ses péchés et sur les souffrances de Notre-Seigneur pieusement et souvent. 4/ Au bout de l’année revint le médecin. Le chevalier lui dit: 5/ "Ah, sire, les médecins se trompent quelquefois: vous aviez dit que je ne pourrais plus vivre qu’un an! 6/ - Je ne voudrais pas n'avoir pas menti, dit le médecin. Mais je n'ai dit cela que pour vous faire maigrir." En effet on ne grossit que si on ne pense pas trop. 7/ Un homme peut être prédisposé à grossir; mais si souvent il se demandait d’où il vient, où il est, où il ira et ce que Dieu a fait pour lui avant sa naissance, il ne ferait pas beaucoup de graisse. 8/ Un homme gras ne pense pas beaucoup. Non pas qu’il ne puisse se montrer intelligent quand il parle, quand il dirige des travaux, quand il donne un conseil, quand il argumente; 9/ mais il ne pourra pas grossir en faisant pénitence ou autres oeuvres qui ont trait au salut de son âme; 10/car jeûner, vivre sobrement, user d’une nourriture pauvre, tout cela ne fait pas grossir et est utile au salut de l’âme. 11/ Certains disent que leur tempérament les porte à grossir. 12/ Qu'ils fassent donc comme les sages cultivateurs qui mettent leur fumier dans les terres maigres et non pas dans les terres grasses où le blé verserait. 13/ De même ceux qui sont gras de par leur nature doivent vivre sobrement et ils ne seront pas plus gras que les autres, car personne ne deviendrait trop gras s’il avait peu à manger. 14/ Deux choses pénibles rendent les gens maigres et secs: faire pénitence et vivre sobrement. 15/ Vivre dans le plaisir et naturellement grossir, voilà ce qui mène certains en enfer. 16/ Rien n'est si bon que vivre sobrement et pour l’amour de Dieu supporter pauvretés, maladies, souffrances et épreuves sans récriminer. | |
TC0131 | TE008306 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 196, 1-17 | L’ETUI DE LA VIELLE. 1 Un proverbe dit: "Si on tire trop sur son manteau, l’étoffe se déchire." 2 Aussi ne doit-on pas conclure d’accord ni lancer d’entreprise sans avoir consulté ses forces et sa bourse. 3 Car celui qui dépense cinq sous quand il ne les a pas, sa bourse ne le lui conseille pas. 4 Et s’il lance de grandes entreprises et n'est capable que de petites, ses forces ne le lui permettent pas. 5 C'est ce que fit un joueur de vielle qui commanda pour son instrument le plus bel étui qu’il put décrire. 6 Quand l’étui fut fait, comme il n'avait pas assez d’argent pour le payer, il dut vendre sa vielle. 7 Il agit si sottement qu’il ne lui resta ni étui ni vielle. 8 C'est ainsi que s’arrangent ceux qui veulent avoir pour leur corps les meilleures nourritures et les plus beaux habits 9 et se laissent tomber en divers péchés pour la sotte indulgence qu’ils ont pour leur corps qui n'est que l’étui de la vielle et une caisse pleine de fumier. 10 Pour payer ce que leur coûte ce bel étui, ils mettent en gage chez les diables leurs pauvres âmes. 11 Ils agissent si sottement qu’à la fin il ne leur reste ni étui ni vielle. 12 Ceux qui sont damnés, il leur vaudrait mieux n'avoir jamais existé. 13 Mais selon les théologiens, ils ne regrettent pas d’avoir existé, parce que ce serait là une volonté bonne, dont ils sont incapables. 14 Car cela reviendrait à se repentir de leurs péchés, ce qu’ils ne peuvent faire. 15 Car de même que ceux qui sont au ciel sont parfaits en tous points et ne peuvent faire le mal ni le vouloir, 16 ainsi ceux d’enfer ne peuvent faire ni vouloir le bien. 17 C'est pourquoi ils ne voudraient pas n'avoir pas existé. |
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TC0131 | TE008128 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 649, 1-6 | ORIGINE DE L’ARBRE DE LA CROIX. 1/ La croix de Notre-Seigneur fut annoncée pour la première fois 2/ quand Adam envoya son fils Seth à l’ange qui gardait l’entrée du paradis terrestre pour lui demander de l’huile de miséricorde qu’on mettrait sur son corps quand il serait mort. 3/ L’ange lui remit une branchette (troiq pépins selon d’autres) et lui dit: 4/ "Tu planteras ceci dans la bouche de ton père; 5/ il en naîtra un grand arbre qui produira l’huile de miséricorde dont tu oindras ton père. 6/ Par cette huile seront sauvés tous ceux qui voudront l’être." | |
TC0131 | TE007742 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 082, 3-4 | LE MAUVAIS SERVITEUR. LA MERE-POULE. 3/ En étendant ses ailes il a vaincu le diable, comme la mère poule qui s’élève en l’air contre le milan pour protéger ses poussins. 4/ De même Jésus s’est élevé en l’air, les ailes étendues, pour nous protéger contre les diables. | |
TC0131 | TE008303 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 186, 1-5 | FABLE DU LIMAÇON ET DE L’AIGLE. 1 Fable : Un limaçon demandait à un aigle de lui apprendre à voler. 2 L’aigle répondit : "Tu ne sauras jamais voler si tu n'abandonnes ta coquille." 3 Le limaçon répondit : "J'aime mieux ne jamais voler que d’abandonner ma coquille pour voler : je n'ai pas une telle envie de voler." 4 Cela signifie : Nous désirons tous le paradis; mais certains aiment tant leur corps que cet amour les tire en enfer. 5 Ils pourront bien renoncer à voler jusqu’au paradis pour ce trop grand amour de leur corps, ressemblant en cela au limaçon, car ils aiment trop cette puante coquille où ils sont si mal logés. | |
TC0131 | TE008301 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 181, 1-7 | UNE FOLIE: LE VILAIN IVRE MET SA CHARRETTE DANS L’ECURIE. 1 Cette sorte de gens qui pour trop choyer leur corps négligent leur âme 2 ressemble au vilain ivre qui met dehors son cheval que les loups mangeront et rentre sa charrette pour empêcher les loups de la manger. 3 Car ils mettent en péril leurs âmes qui sont si belles que leur beauté est inestimable: ils la mettent dans la gueule des loups d’enfer 4 à cause de l’amour qu’ils témoignent à leur corps qui n'est qu’une civière à quatre bras toute pleine de fumier. 5 Car même si une civière pleine de fumier était revêtue d’une étoffe de soie, il n'en resterait pas moins que le fumier serait toujours dessous tout puant. 6 Ainsi donc ceux qui prennent tant de soin de leur merveilleux corps (qui n'est que fumier), ceux-là se montrent plus fous 7 que le vilain ivre qui aime mieux sa charrette que son cheval. | |
TC0131 | TE007755 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 127, 1-6 | SAINT BERNARD CONVERTIT SAINT GUILLAUME. 1/ Dieu par saint Bernard de Clairvaux convertit saint Guillaume qui était duc d’Aquitaine 2/ en lui montrant le corps de Jésus; 3/ et auparavant il était incroyant et rebelle à sainte Eglise. 4/ Notre-Seigneur le convertit en lui montrant son corps dans la main de saint Bernard, 5/ au point qu’il consacra à la pénitence tout le reste de sa vie, ce qui l’amena au port du salut. 6/ Il est maintenant saint au paradis et on l’appelle saint Guillaume du Désert. |
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TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE009279 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 113, 1-12 | THOMAS L’INCREDULE. 1/ Jésus apparut le jour de Pâques à ses disciples, toutes portes closes, 2/ montrant ainsi que murs ni fermetures ne peuvent arrêter un corps glorieux. 3/ Il se tint debout parmi eux en disant: La paix soit à vous. 4/ En montrant qu’il était vraiment ressuscité, il mangea et but avec eux au cours d’une apparition 5/ où Thomas était absent. Ensuite Jésus les quitta. 6/ Quand saint Thomas fut revenu, ils lui dirent: Thomas, nous avons vu Notre-Seigneur. 7/ Il répondit: Je ne le croirai jamais si je ne vois ses mains et ses pieds et la plaie de son côté. 8/ Aussitôt revint Jésus comme précédemment disant: La paix soit à vous. 9/ Alors il appela Thomas et lui dit: Thomas, je ne veux pas que tu sois mécréant. Voici mes mains et mes pieds et la plaie de mon côté; mets-y ton doigt. 10/ Alors le bon Thomas lui dit plein de piété en mettant son doigt: Mon seigneur et mon Dieu! 11/ -Thomas, dit Notre-Seigneur, tu as cru parce que tu m'as vu. Que bénis soient tous ceux qui croiront sans m'avoir vu. 12/ Et béni soit le bon saint Thomas, puisqu’il nous a valu cette belle bénédiction. |
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TC0131 | TE008015 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 376, 1-11 | ADULTERE DE DAVID ET MORT D'URIE. 1/ David regarda la femme d’Urie par une fenêtre et en la regardant, il la désira charnellement. 2/ Quand il sut qu’elle était enceinte de lui, il convoqua Urie qui était à l’armée, pour que, si enfant il y avait, il puisse en endosser la paternité. 3/ Quand Urie se présenta, le roi David lui dit d’aller coucher chez lui et de revenir lui parler le lendemain. 4/ Le brave Urie se coucha tout armé à la porte du palais royal. Le roi lui demanda pourquoi il n'avait pas couché chez lui. 5/ Il répondit: "Je m'en voudrais d’être venu prendre du bon temps chez moi alors que mes camarades en campagne couchent dans leur armure". 6/ On peut ici comprendre que si on a vraiment la charité, on ne peut connaître de toute sa vie le repos tant qu’on sait que certains frères sont dans le malheur. 7/ Le roi l’avait convoqué pour qu’il puisse croire que sa femme était enceinte de lui; on pu faire depuis de pires accommodements. 8/ Mais comme il n'avait pas réussi, il lui remit une lettre à remettre au chef de l’armée, 9/ qui disait de le placer en première ligne pour qu’il soit plus vite mort. 10/ En grand danger s’en alla donc le brave Urie qui emportait dans sa sacoche la mort de son corps; 11/ mais en plus grand danger sont ceux qui vivent en état de péché, car ils portent en leur coeur leur mort de corps et d’âme s’ils mouraient dans cette situation. | |
TC0131 | TE008940 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 059, 1-14 | ECCE HOMO. 1/ Quand Pilate vit revenir Jésus de chez Hérode, il le fit garder par deux soldats dans une prison, selon certaine tradition. 2/ Et il le fit comparaître devant lui à l’heure de Prime. 3/ Cela doit être un réconfort pour ceux qui sont en prison de savoir 4/ qu’il voulut être prisonnier pour nous éviter la prison éternelle de l’enfer. 5/ Le juge suprême voulut être amené devant plusieurs mauvais juges, qui ne méritaient pas un regard de lui, pour nous éviter le puant jugement d’enfer. 6/ Quand Pilate l’eut interrogé à l’heure de Prime et qu’il sut qu’il ne méritait pas la mort, 7/ il le fit battre tout nu, attaché à un poteau, par deux domestiques, comme on inflige une raclée à un pourceau qui a causé quelque dommage. 8/ Ils le battirent tellement qu’on pouvait difficilement trouver sur sa peau un endroit sans blessure. 9/ Jésus voulut endurer tous ces coups pour nous éviter les châtiments et les coups que les damnés reçoivent en enfer. 10/ Après cette flagellation on lui remit ses vêtements: ils se collèrent sur tout son corps. 11/ Les juifs vinrent trouver Pilate pour obtenir une sentence de mort. 12/ Alors Pilate lui fit revêtir un manteau de pourpre et coiffer la couronne d’épines 13/ et il leur dit: Voici votre roi; c'est un homme. Comme pour dire: Ce n'est pas une bête sauvage. 14/ C'est un homme qui vous ressemble et vous lui ressemblez; ayez donc pitié de lui comme d’un homme. 15/ Je ne trouve en lui aucune raison de le condamner à mort. |
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TC0131 | TE009243 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 003, 1-22 | CI-NOUS-DIT 3 - COMPARAISON DE L’HOMME AVEC LES CREATURES. 1/ On voit ici que l’homme ressemble à un arbre à l’envers: 2/ L’arbre dirige ses branches vers le haut et son fruit pend vers le bas, et les fleurs qui meurent sont emportées par le vent. 3/ Nous au contraire, nous dirigeons nos branches vers le bas et le fruit de nos oeuvres doit monter vers le ciel; 4/ et les péchés que nous faisons contre Dieu sont comme les fleurs de l’arbre qui meurent sans produire de fruit. 5/ Dieu nous a fait deux pieds pour marcher sur la terre et deux ailes pour voler dans le ciel à la manière des oiseaux qui avec leurs ailes peuvent voler où ils veulent. 6/ Nos mains, ce sont nos ailes: les bonnes pensées de nos coeurs et les bonnes oeuvres de nos mains, ce sont les plumes qui nous porteront au ciel; 7/ et pas plus que l’oiseau ne peut voler sans plumes, nous ne pouvons aller au ciel sans bonnes oeuvres. 8/ De même que la nature du feu le fait monter vers le ciel, de même nous devons tous désirer monter au ciel par nature. 9/ De même que la pierre qu’on lance en l’air revient naturellement sur la terre qui est son pays, à plus forte raison nous autres qui séjournons sur la terre devons-nous désirer regagner le ciel qui est notre pays. 10/ Les quadrupèdes vont à quatre pieds, montrant qu’ils sont dans leur pays; et nous allons à deux pieds, montrant que nous ne sommes pas dans le nôtre. 11/ Et quiconque place sur terre l’amour de son coeur, il se rend semblable aux bêtes, alors que nous devons diriger tous nos désirs vers le ciel, car Dieu nous a créés pour cela. 12/ La terre, c'est la patrie des bêtes, des oiseaux, des serpents: c'est pourquoi Dieu a montré qu’il ne veut pas que nous nous y enracinions, comme les pépiniéristes qui plantent leurs scions peu en terre quand ils ont l’intention de les replanter ailleurs. 13/ Si un arbre était planté la cime en terre, il ne pourrait y faire de racines. 14/ Et c'est notre situation: car nos pieds, c'est la cime de l’arbre que nous sommes, qui chez nous est tournée vers la terre, 15/ en signe que Dieu ne veut pas que nous y fassions de racines, mais veut que nous nous enracinions au ciel: 16/ c'est pour cela qu’il nous fait la tête levée vers le ciel (pour garder la comparaison avec les arbres). 17/ Les singes et quelques autres bêtes savent bien marcher sur deux pattes, mais ils ne le font que si on les y oblige, parce qu’ils ne sont pas animaux raisonnables. 18/ Les petits enfants non plus ne savent pas marcher sur deux pieds tant que leur intelligence ne surpasse pas celle des bêtes. 19/ Autre signe que Dieu veut que nous soyons du ciel, c'est qu’il nous fait grandir en nous approchant du ciel: il montre ainsi qu’il nous a faits pour y monter; 20/ au contraire il fait grandir les bêtes en les allongeant sur la terre: il montre ainsi que c'est bien leur pays. 21/ Et il n'y a aucune bête qui proportionnellement à sa taille occupe sur la terre aussi peu de surface que nous. 22/ Conclusion de toutes ces remarques: Dieu nous fait bien voir que nous ne sommes pas faits pour habiter définitivement sur la terre. |
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TC0131 | TE009273 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 106, 1-8 | LES TROIS MARIES. 1/ Les trois Maries arrivèrent au sépulcre 2/ avec leurs boîtes pleines de coûteux onguents pour mettre sur les plaies de leur seigneur et ami Jésus. 3/ Elles y trouvèrent un ange d’une grande beauté qui leur dit que Jésus était ressuscité et qu’elles le trouveraient en Galilée. 4/ Marie-Madeleine ne chercha pas à regarder la beauté de l’ange, car elle ne cherchait que celui qui lui avait donné cette beauté. 5/ Cela signifie que si nous aimions avec autant de sagesse qu’elle, nous ne chercherions que celui qu’elle cherchait. 6/ Et nous ne devons jamais regarder la beauté transitoire sans davantage contempler et aimer de tout coeur celui à qui appartient la beauté éternelle. 7/ Si les trois Maries ne purent pas verser sur le corps de Jésus leurs onguents, elles y versèrent leurs pieuses larmes en abondance. 8/ Nous pouvons traiter de la même façon ses plaies avec nos larmes, nous qui sommes venus plus tard. |
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TC0131 | TE009274 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 107, 1-17 | APPARITION A MARIE MADELEINE. 1/ Sainte Marie Madeleine prit Jésus pour le jardinier. 2/ N'écoutant que son amour elle lui dit: Si c'est toi qui as déplacé le corps de mon ami, dis-moi où il est et je l’emporterai. 3/ Alors Jésus se fit connaître à elle et l’appela Marie. 4/ Elle le reconnut alors et voulut le toucher, mais il lui dit: Ne me touche pas car je n'ai pas encore été chez mon Père. 5/ Marie eut raison d’appeler Jésus jardinier, car il l’était. 6/ En effet, de même que les jardiniers ôtent les mauvaises plantes de leur jardin et y replantent les bonnes, 7/ ainsi Jésus vint du sein de son Père sur la terre pour y détruire les vices et planter les vertus. 8/ Bien qu’elle l’eût vu plus d’une fois, elle ne le reconnut pas aussitôt qu’elle le vit, pour deux raisons : 9/ La première, c'est que c'était le vrai Jonas qui depuis trois jours avait souffert beaucoup plus que Jonas ne souffrit pendant les trois jours qu’il fut dans la baleine; 10/ aussi la Passion pouvait l’avoir pas mal changé depuis qu’elle l’avait vu dans toute sa beauté. 11/ La seconde raison pour laquelle elle ne le reconnut pas, c'est que son corps était maintenant un corps ressuscité et que les corps glorieux sont d’une autre nature que les nôtres. 12/ Sa première apparition attestée par l’Evangile fut pour Marie-Madeleine, pour trois raisons. 13/ La première, comme elle avait été pécheresse, c'était pour réconforter les pécheurs. 14/ La seconde, parce qu’elle fut, après sa vierge mère, la femme qui l’aima le mieux. 15/ La troisième, c'est que autant les mauvaises femmes aiment répéter le mal, autant les bonnes aiment raconter le bien. 16/ Car elle était bonne et Dieu voulait qu’elle répète à tout le monde sa puissance, sa perfection et la réalité de sa résurrection 17/ pour rendre courage à ses vrais disciples et à tous ses amis actuels et à venir. |
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TC0131 | TE008133 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 656, 1-7 | LEGENDE DE SAINT GENGOUL. 1/ Saint Gengoul de Varennes en Bassigny, dans le diocèse de Langres en Bourgogne, acheta à un citadin une source qu’il avait sur sa terre. 2/ Il la fit emporter par son écuyer sur un bâton, comme on pourrait porter un bloc de glace; et il l’emporta bien à trente lieues de là. 3/ La ville où il l’avait acheté s’appelle Fontaine, entre Troyes et Méry-sur-Seine. Il la mit dans son jardin et elle y est encore. 4/ Comme il doutait de sa femme, pour en avoir le coeur net il lui fit plonger son bras dans la fontaine; aussitôt son bras prit feu, montrant qu’elle était coupable. 5/ Quand ce saint chevalier fut retourné à Dieu, sa femme entendait dire que c'était un saint. 6/ Elle répliqua avec mépris: "Vraiment, il est aussi saint que mon cul pète." Et dès lors son cul ne cessa de péter jusqu’à sa mort; elle crépitait sans cesse comme une rainette. 7/ On appelle ce saint saint Gengoul de Toul en Lorraine. | |
TC0131 | TE008859 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 672, 1-10 | MARTYRE ET SEPULTURE DE SAINT JACQUES. 1/ Quelque temps après, saint Jacques fut condamné à mort et traîné brutalement pour être martyrisé. 2/ Pendant qu’on le traînait il baptisa un homme. Sa Légende dit que dans toute sa vie il ne convertit que trois personnes. 3/ On lui coupa la tête et il rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 4/ Ensuite ses disciples l’emportèrent avec eux dans une barque sur la mer. 5/ Et sans autre pilotage que celui de Dieu ils arrivèrent dans le pays de la reine Louve à qui ils demandèrent un emplacement pour mettre en terre le corps du saint apôtre. 6/ Pour se moquer d’eux elle leur dit de prendre deux taureaux sauvages dans un désert qu’elle leur indiqua. 7/ Ils se laissèrent prendre sans plus de difficulté que s’ils avaient passé toute leur vie sous le joug; et ils menèrent le saint corps tout droit dans son palais. 8/ Quand la reine vit le miracle, elle se convertit et tout le pays avec elle. 9/ Ces gens qui n'avaient pas voulu recevoir saint Jacques ni se convertir en l’entendant, 10/ Dieu les convertit par les grands miracles qu’il faisait autour de son corps. |
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TC0131 | TE008479 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 356, 1-6 | SI UN ROI LIBERE UN PRISONNIER... 1/ Quand un roi libère un prisonnier, 2/ ceux qui restent en prison ne doivent pas pleurer sur leur camarade libéré, mais sur eux-mêmes qui restent prisonniers. 3/ De même nous ne devons pas pleurer sur nos amis qui sont morts, car ils sont sortis de prison, mais sur nous qui demeurons prisonniers. 4/ Car tant que nous sommes en ce monde, avant la mort et sous le ciel, nous sommes en une prison 5/ dont nous ne pouvons être délivrés tant que le mariage de nos âmes et de nos corps soit rompu par la mort: c'est alors que nous sommes délivrés de prison. 6/ Ainsi c'est plutôt nos frères trépassés qui devraient pleurer sur nous, eux qui sont sortis de prison, plutôt que nous sur eux, nous qui demeurons prisonniers. | |
TC0131 | TE008485 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 365, 1-8 | LA CABANE DES OISELEURS. 1/ Nous sommes sur terre un peu comme les oiseleurs qui se font une cabane de roseaux dans laquelle ils se tiennent pour prendre les oiseaux à la glu. 2/ Ils transportent ces cabanes partout où ils veulent; et quand vient la nuit ils quittent leur cabane et rapportent leurs oiseaux. 3/ De la même façon nos âmes sont venues du ciel et se sont logées dans des pauvres cabanes de terre pour acquérir les vertus qui leur vaudront d’être couronnées dans le ciel; 4/ ces cabanes, ce sont nos pauvres corps que nos âmes portent de lieu en lieu. 5/ Et quand vient la mort, elles les quittent et emportent les vertus qu’elles ont acquises avec leur corps, 6/ tout comme les oiseleurs quittent leurs cabanes et emportent leurs oiseaux. 7/ Donc bien folle est l’âme qui se damne pour obéir à son corps qui vaut moins que la cabane de l’oiseleur. 8/ Car la cabane a une certaine valeur, mais notre corps n'en a aucune. |
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TC0131 | TE008687 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 595, 1-5 | QUAND UN ANE EST MORT. 1/ Quand un âne est mort, son cuir revient alors à son maître, sa chair aux chiens, ses os à la terre. 2/ Le maître n'échangerait pas son cuir contre la chair et les os; ni les chiens n'échangeraient la chair contre les os et le cuir; ni la terre n'échangerait les os contre le cuir et la chair. 3/ Ainsi en est-il de nous après notre mort: notre avoir revient à nos amis, notre chair aux vers du tombeau et notre âme à qui doit l’avoir. 4/ Alors les amis n'échangeraient pas l’argent contre notre corps et notre âme, ni les vers contre l’argent et l’âme; et celui à qui échoit l’âme, il y tient plus qu’à tout le reste. ~ 5/ C'est donc intelligent de vivre sagement: ~ les bonnes oeuvres font vivre éternellement, ~ mais la chair et l’argent feront le détriment ~ de qui n'a pas vécu sur terre sagement. | |
TC0131 | TE007833 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 205, 1-7 | UN ROI CONFIE SA FILLE ET SON CHIEN A SON BAILLI. 1 Un roi laissa à la garde de son bailli sa fille et son chien. 2 A son retour il jeta le bailli en prison parce qu’il avait mieux soigné le chien que la fille. 3 Cela veut dire que nous appartenons tout entiers, corps et âmes, à Dieu qui est notre souverain roi. 4 Nos âmes sont filles de roi par création, c'est pourquoi nous devons les garder avec soin. 5 Notre corps, c'est le chien qui par le péché voudrait dévorer notre âme et lui-même en même temps. 6 C'est pourquoi il est juste de dire que celui qui fait de sa chair la patronne de son esprit mérite mieux d’être jeté en prison 7 que le bailli qui avait mieux gardé le chien que la fille du roi. |
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TC0131 | TE009375 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 656, 1-7 | LEGENDE DE S. GENGOUL. 1/ S. Gengoul de Varennes en Bassigny, dans le diocèse de Langres en Bourgogne, acheta à un citadin une source qu’il avait sur sa terre. 2/ Il la fit emporter par son écuyer sur un bâton, comme on pourrait porter un bloc de glace; et il l’emporta bien à trente lieues de là. 3/ La ville où il l’avait acheté s’appelle Fontaine, entre Troyes et Méry-sur-Seine. Il la mit dans son jardin et elle y est encore. 4/ Comme il doutait de sa femme, pour en avoir le coeur net il lui fit plonger son bras dans la fontaine; aussitôt son bras prit feu, montrant qu’elle était coupable. 5/ Quand ce saint chevalier fut retourné à Dieu, sa femme entendait dire que c'était un saint. 6/ Elle répliqua avec mépris: "Vraiment, il est aussi saint que mon cul pète." Et dès lors son cul ne cessa de péter jusqu’à sa mort; elle crépitait sans cesse comme une rainette. 7/ On appelle ce saint s. Gengoul de Toul en Lorraine. |
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TC0131 | TE007984 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 351, 1-4 | LE REBUS C.O.R. 1/ Un saint ermite demanda à un diable ce qu’il voulait de l’homme. 2/ Il répondit: "Je n'en veux que le croissant de la lune, la roue du soleil et le fer du moulin. 3/ A toi de comprendre". Telle fut la réponse du diable au saint ermite; celui-ci trouva que ce sont trois lettres, C, O, R, qui forment le mot COR, le coeur. 4/ Il chassa le diable et lui dit qu’il n'aurait jamais rien du sien ni de celui de nul autre s’il pouvait l’en détourner. | |
TC0131 | TE008309 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 208, 1-12 | LA REINE QUI PRETENDAIT GOUVERNER. 1 Un roi en mariant son fils avec une riche héritière 2 lui donna des pierres précieuses de grande valeur mais de peu d’apparence. 3 La riche épouse, qui était dans son pays et dont les richesses étaient voyantes, prétendait tout diriger et gouverner. 4 Mais il avait tort de l’accepter, car il devait être le maître, comme le conseil des sages le lui fit savoir. 5 Le roi, c'est Dieu, qui a marié notre esprit à notre corps et nous a donné en cadeau nos cinq sens qui sont plus précieux qu’aucune pierre précieuse. 6 Et parce qu’elle est en son pays la chair veut gouverner et être maîtresse absolue. 7 Mais notre esprit a grand tort de le permettre, car il est plus puissant qu’elle; 8 Il peut agir sans elle, mais elle ne peut rien faire sans qu’il le permette. 9 Donc si elle agit mal parce qu’il ne l’en a pas empêchée, il doit en être blâmé et puni sévèrement. En effet, quelque faute que commette la chair, il en est le seul responsable. 10 Car il doit la garder et administrer et elle ne doit rien faire sans sa permission. 11 Ainsi pour les péchés qu’elles ont accordés à leur chair les âmes souffrent plus longtemps le châtiment parce que c'est à elles qu’il appartient d’en rendre compte. 12 Car c'est le consentement qui fait le péché et le consentement vient de l’esprit. |
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TC0134 | TE013241 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 254a | Paroles de Jules César sur la nécessité de combattre la luxure. | |
TC0134 | TE014070 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 224b | Trois exemples de pécheurs devenus saints : Paul (orgueil), Mathieu (avarice), Marie Madeleine (luxure). |
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TC0134 | TE016038 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 261a | Denys le Tyran voit dans un temple une statue d’Esculape avec une barbe en or, alors qu’Apollon, son père, n’en possède pas; il ordonne de faire enlever la barbe d’Esculape considérant qu’il est incongru qu’un fils porte la barbe et pas son père. | |
TC0134 | TE013967 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 290b | Trois philosophes taciturnes. Socrate déclare : " Je me suis souvent repenti d’avoir parlé, jamais de m’être tû." Solon explique qu’" un fou ne sait se taire et multiplie les paroles" . Xénocrate dit à un homme bavard : " si tu t?écoutais avec nos oreilles tu te tairais." La nature qui a donné à l’homme deux oreilles et une seule bouche montre qu’il doit beaucoup écouter et peu parler. | |
TC0134 | TE013018 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 206a | Le fils prodigue dépense toute sa fortune en s’adonnant aux plaisirs charnels. Il remplit son âme de pensées impures, ce qui est signifié par sa volonté de se rassasier de la nourriture (" siliquas" ) que mangeaient les pourceaux. | |
TC0134 | TE014034 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 119b | Saül dépassait de la tête tout le peuple; de la même manière, l’office de prélat est plus grand que les autres. | |
TC0134 | TE013029 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 219b | Des philosophes discutent quel membre du corps est le plus insatiable : le ventre, le corps, le coeur, les yeux ? | |
TC0134 | TE014053 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 179b-180a | On met une masse de plomb dans le goulot d’une amphore. Cette masse étouffe celui qui la prend dans sa bouche sauf s’il la crache. | |
TC0137 | TE012821 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 336 | Frère Bertrand et les messes pour les morts. Bertrand, prieur dominicain de Provence, célébrait toujours la messe pour les pécheurs ; un jour, frère Benoît lui demanda pourquoi il priait plus pour les pécheurs que pour les défunts. Bertrand lui répondit que habituellement on prie plus pour les morts. Benoît lui expliqua alors grâce à un récit que les morts n’ont pas de bouche pour prier par eux-mêmes comme peuvent le faire les pécheurs. Bertrand continua de prier pour les pécheurs, mais des morts lui apparurent qui le menacèrent avec des bâtons, alors Bertrand en pleurant raconta l’apparition à Benoît et se mit ainsi à célébrer des messes pour les morts. |
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TC0137 | TE012819 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 334 | Le fantôme de l’usurier. Un usurier mourut et fut enterré au cimetière de Pomposa. Mais le mort créait la confusion et effrayait les moines. L’abbé demanda à un brigand de Cadigoro d’emporter le corps de l’usurier; en échange il abrogerait son bannissement. Pendant le transport dans la barque, le mort se leva et lutta avec le brigand. Le jour suivant, les moines ne crurent pas le récit jusqu’à ce qu’il constatent la disparition du cadavre de l’usurier. |
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TC0137 | TE012589 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 104 | La révolte des jeunes romains peut être comparée à la révolte des membres du corps contre l’estomac. Les soldats romains se rebellent contre les sénateurs et se retirent sur une montagne; pour les convaincre de revenir, un philosophe leur raconte la fable d’Esope sur la rebellion des membres du corps contre l’estomac. | |
TC0137 | TE012738 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 253 | Les infirmités corporelles sont parfois souhaitées. Un vieil homme qui tombait souvent malade, se sentant bien pour une année entière se lamentait parce qu’il croyait que Dieu l’avait abandonné. | |
TC0137 | TE012659 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 174 | Comment Nabuchodonosor fut reçu en enfer. Lucifer ayant appris la nouvelle que Nabuchodonosor était en train de mourir fit préparer tous les démons et les damnés afin qu’il soit bien accueilli; ainsi deux cents démons sous la forme de géants l’attendirent en se rejouissant à l’entrée de l’enfer. Ensuite Nabuchodonosor fut mis dans un lit de vers devant tous ceux à qui il avait fait du mal. Le fils de Nabuchodonosor, craignant que son père ne revienne à la vie et lui reprenne le pouvoir, fit découper son corps en 300 parties qu’il fit distribuer à 300 vautours, afin que son corps ne puisse pas se recomposer. |
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TC0137 | TE012503 | Philippe de Ferrare |