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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Silence | Silence | Schweigen | Silencio | Silenzio
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001321 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 13, 4 | Dans l’abbaye bénédictine d’Affligem en Brabant, un incendie est éteint par la vertu de la parole d’un moine qui avait gardé le silence durant seize ans. | |
TC0003 | TE001589 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 24(1). | L’abbé Agathon garde une pierre dans sa bouche durant trois années pour apprendre à se taire. | |
TC0004 | TE002700 | Jordanus de Pisis | Esempi : 72 | Le saint père et la vertu du silence. Sur son lit de mort, après être demeuré silencieux aux demandes répétées de quelques disciples de leur laisser un enseignement, un saint père répond qu’en se taisant il enseignait davantage qu’en parlant. | |
TC0011 | TE002997 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 78a-79ab | Trois philosophes taciturnes. Socrate déclare : " Je me suis souvent repenti d’avoir parlé, jamais de m’être tû. " Solon explique : " Un fou ne sait se taire, il multiplie les paroles ". Xénocrate garde le silence parce que la nature lui a donné deux oreilles et une seule bouche. | |
TC0020 | TE003643 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 118 | Un abbé invite un novice à imiter le silence des ossements s’il veut rester dans le monastère. |
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TC0020 | TE003747 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 222 | Une femme, réduite au silence par son mari qui lui a coupé la langue, continue d’affirmer avec ses doigts qu’un pré a été tondu et non pas fauché. Ainsi, font les moines quand ils doivent observer le silence. |
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TC0020 | TE003746 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 221 | Un mari pouilleux, exaspéré par les reproches continuels de son épouse, lui plonge la tête sous l’eau pour la faire taire. Mais elle continue avec ses doigts de faire le geste de tuer les poux. | |
TC0020 | TE003573 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 48 | On ordonne à des moines de garder le silence, mais ils désobéissent en communiquant grâce à des signes faits avec leurs pieds. | |
TC0031 | TE005488 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 28, col. 572 C | Saint Pacôme recommande aux boulangers de méditer au salut et de ne pas parler de choses futiles. Il fait corriger cette négligence dans certains monastères par son disciple Théodore. |
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TC0034 | TE006374 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 142 | Un homme se met en colère contre un lion qu’il a élevé, l’insulte et lui donne un coup d’épée. Le lion s’en va dans la montagne panser ses plaies. Un jour, il se retrouve face à son ancien maître et lui dit qu’il ne le tuera pas mais ne retournera pas vivre avec lui car il souffre toujours de la blessure de ses paroles. | |
TC0034 | TE006402 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 154 | Dédaignant les conseils de son maître qui lui a conseillé de se taire, un disciple d’Aristote dit la vérité à Alexandre et le traite de voleur. Le monarque le fait tuer. | |
TC0034 | TE006403 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 154 | Aristippe dit à Diogène qui lave des choux : "Si tu veux flatter Denys, tu ne mangeras pas ces légumes". Diogène répond : "Si tu les mangeais, tu n'aurais pas à faire la cour à Denis et tu dirais la vérité". | |
TC0034 | TE006340 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 120 | Jésus a recommandé de ne pas claironner l’aumône que l’on fait et que la main gauche doit ignorer ce que fait la droite. | |
TC0034 | TE006440 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Emilia, femme de Scipion l’Africain sait qu’il aime une servante, elle ne dit rien et le protège pour ne pas que l’empereur le sache. A la mort de son mari, elle affranchit l’esclave et la marie à son fils. |
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TC0105 | TE012947 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 15 | Récit de la fondation de l’ordre des chartreux. En l’an 1087, à Paris, meurt un grand théologien (il s’agit sans doute du chanoine Raymond Diocrès, célèbre pour sa piété et ses sermons). Au moment de ses funérailles, une voix s’éleve de son cercueil pour déclarer qu’il est jugé et condamné au tribunal de Dieu. Tous croient qu’il est damné mais sans connaître la raison. Ils convoquent alors Maître Bruno, homme saint et de noble lignage, écolâtre à Reims, qui décide, à la suite de cet événement, de renoncer à la vie séculière et de se retirer dans la solitude. Il quitte Paris, accompagné de six compagnons et se rend à Grenoble où l’évêque saint Hugues de Grenoble les attend (il avait vu les sept ermites annoncés dans un songe sous l’apparence de sept étoiles). Il leur fait don d’une partie des terres du désert de Chartreuse et leur propose de s’installer en ce lieu éloigné de tout. Les sept hommes acceptent et bâtissent leur cellule et leur chapelle où ils célèbrent chaque jour le divin service. Saint Bruno reste au désert de Chartreuse sept années. Puis, il est appelé à Rome par un de ses anciens élèves, le pape Urbain II, qui veut s’aider de ses conseils. Il le fait participer à de nombreux conciles et veut lui faire accepter l’archevêché de Reggio de Calabre (le texte du Tombel mentionne curieusement la ville de « Tise »). Mais saint Bruno refuse, préférant ne pas renoncer à son rêve de vie érémitique. Saint Bruno reçoit alors du comte Roger de Sicile un terrain boisé à La Torre, près de Squillace, où il s’installe définitivement. Le pape Urbain II y autorise la construction d’un ermitage et consacre une église en 1094. | |
TC0123 | TE007024 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 91 | Un chevalier criminel, qui n’acceptait aucune forme de pénitence, finit par consentir, sur les instances de sa femme, à aller trouver un prêtre. Mais celui-ci, voyant qu’il n’envisageait ni pèlerinage ni jeûne, lui déclara qu’il était perdu. Irrité, le chevalier le tua. Sa femme ne se résigna pas et l’envoya auprès de l’évêque. Ce dernier, après avoir hasardé en vain plusieurs propositions de pénitence, lui demanda enfin, comme par boutade, s’il serait seulement capable de passer une nuit en silence dans une église. Le chevalier prit la proposition très au sérieux, et l’évêque lui promit le salut s’il y parvenait. On enferma le pénitent dans une église. Une foule de démons se présenta à lui, sous l’apparence de ses serviteurs, et lui annoncèrent que ses ennemis avaient envahi ses terres. Comme il restait silencieux, ils reprirent leur véritable apparence et tentèrent de l’acculer au désespoir en lui faisant valoir que sa pénitence était insuffisante pour assurer son salut; puis ils se déchaînèrent contre lui, en vain. Une seconde fois, il se présentèrent sous l’aspect de marchands, qui lui offraient de grands biens pour racheter ses possessions. Enfin Satan lui-même apparut, se faisant passer pour l’évêque et le félicitant de son courage. Mais ne l’ayant pas vu tracer le signe de croix, le chevalier, méfiant, ne prononça pas une parole. Il fut enfin libéré au matin par l’évêque, accepta de faire pénitence et se convertit à la vie religieuse. |
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TC0124 | TE015145 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXX, 2 [775] | Abba Arsène, quand il était un grand de ce monde, avait prié Dieu de lui montrer le chemin du salut. Une voix lui avait dit: « Fuis la compagnie des gens et tu seras sauvé. » Quand il fut moine, il entendit encore cette voix: « Fuis, tais-toi, sois en paix. Ce sont les trois moyens d’éviter le péché. » | |
TC0124 | TE014688 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 5 [339] | Quand l’abbé Ammoès allait à l’église, il ne permettait pas à ses disciples de marcher à ses côtés. Si, par hasard, quelqu’un se rapprochait, il le renvoyait. | |
TC0124 | TE014689 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 6 [340] | Un frère interrogea l’abba Sisoès : « Je désire garder mon coeur. » L’abba lui répondit : « Comment serait-ce possible si notre langue garde la porte fermée ? ». | |
TC0124 | TE014477 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 5 [129] | Saint Alexandre souffrit le martyre sans proférer un mot, mais en priant Dieu. | |
TC0124 | TE014374 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 26 [36] | L’abba Pastor a dit que les moines n’avaient pas appris à fermer leur porte de bois, mais qu’ils souhaitaient tenir close celle de la langue. | |
TC0124 | TE014584 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 11 [235] | L’abba Arsène priait les mains tendues, des vêpres du samedi au lever du soleil le dimanche matin. L’abbé ordonna aux moines qui conversaient au réfectoire de se taire, car il savait que l’un d’entre eux était en prière. | |
TC0124 | TE014782 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 10 [427] | Pendant trois jours, l’abba Théodore resta silencieux devant un frère qui lui demandait une parole parce que ce frère cherchait à se glorifier des paroles d’autrui. | |
TC0124 | TE014569 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIV, 12 [220] | Comme des personnes étaient venues voir saint Antoine et parlaient avec lui des prophètes et de Dieu, Paul le Simple, qui était présent, demanda si le Christ avait été d’abord un prophète. Antoine lui ordonna de se taire et de s’éloigner. Celui-ci se retira dans sa cellule et garda le silence. Par d’autres moyens, Antoine éprouva encore l’obéissance de Paul. | |
TC0124 | TE014693 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 10 [344] | Ses frères demandèrent à Pambo de dire un sermon pour édifier l’archevêque. Pambo répondit : « S’il n’est pas édifié par mon silence mon sermon n’y fera rien de plus. » | |
TC0124 | TE014687 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 4 [338] | Un vieillard a dit qu’un moine qui ne retient pas sa langue au moment de la colère ne se retiendra pas pour les passions de son corps. | |
TC0124 | TE014686 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 3 [337] | Pendant trente ans, l’abba Sisoès pria le Seigneur pour obtenir la garde de sa langue. Il a dit : « Notre pèlerinage est de garder notre bouche. » | |
TC0124 | TE014692 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 9 [343] | Arsène disait : « Souvent, je me repens de parler, jamais de me taire. » | |
TC0124 | TE014684 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 1 [335] | Pambo qui voulait apprendre les psaumes s’arrêta au premier verset du psaume 38, et ne voulut pas entendre le deuxième, disant qu’il voulait accomplir par les actes le premier verset. Son maître le blâmant parce qu’il venait rarement chez lui, Pambo répondit qu’il n’avait pas encore accompli le premier verset. | |
TC0124 | TE014690 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 7 [341] | L’abba Pastor dit : « Nous n’avons pas appris à fermer la porte de bois, mais nous désirons tenir fermée la porte de la langue. » | |
TC0124 | TE014694 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 11 [345] | L’abba Hor (Or) ne mentit jamais, ne jura jamais, ne maudit jamais aucun homme, ne parla jamais à quelqu’un, sauf en cas de nécessité. | |
TC0124 | TE014898 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 7 [542] | Des moines demandèrent à l’abba Félix des paroles édifiantes; il refusa d’en proférer car elles n’étaient pas mises en pratique. | |
TC0124 | TE014913 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 8 [557] | Saint Jean ne permettait pas que l’on parle dans le sanctuaire. | |
TC0131 | TE008416 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 223, 1-9 | L’IDOLE GARDIENNE D'UN TRESOR. 1 Un sarrasin confia son trésor à la garde d’une idole par la bouche de qui le diable parlait. 2 Des brigands volèrent le trésor et dirent à l’idole: "Si tu nous accuses, nous te briserons la tête." 3 Le païen demanda à l’idole qui avait volé son trésor. 4 L’idole lui répondit: "Ma foi, mon cher monsieur, quelle époque! Les gens ne sont plus ce qu’ils étaient et si je vous disais ce que je sais, on me briserait la tête: aussi je préfère me taire." 5 On peut comprendre que pour avoir dit la vérité plusieurs ont subi réellement le martyre; mais plus souvent on les martyrise par la langue et par l’intention. 6 Les gens de bien ne doivent pas pour autant renoncer à dire la vérité. 7 Car Dieu est vérité dans la bouche et dans le coeur de ses amis: 8 Il les délivrera des dangers éternels, mais pas des dangers temporels. 9 Car il permet que ses amis aient à souffrir en ce monde pour avoir plus grand mérite au ciel. | |
TC0131 | TE008565 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 470, 1-7 | L’ANGE QUI FIT TAIRE UNE PRIERE MENTALE. 1/ Un saint homme priait et un ange lui dit de se taire. Il répondit: "Mais je ne disais rien." 2/ "Oh si, dit l’ange: ta pensée crie plus fort devant Dieu que le son d’une trompette devant les hommes." 3/ Le saint homme répondit: "Que soit donc éternellement aimé et loué de tout le monde le Seigneur qui comprend si bien la pensée de ses serviteurs." 4/ Dès lors il eut encore plus de confiance en la prière mentale. 5/ Car la prière mentale sans parole est merveilleusement efficace, mais les formules de prière qu’on dit sans y penser sont de peu de profit. 6/ Isaïe disait aux Juifs: "Ce peuple honore Dieu des lèvres, mais son coeur est éloigné de lui." 7/ Cela veut dire qu’une prière, si bonne soit-elle, n'est pas très utile si elle n'est dite d’un coeur pur et avec piété. | |
TC0131 | TE008186 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 770, 1-6 | LE DIABLE STENOGRAPHE (vision de saint Brice). 1/ Saint Martin reprocha à saint Brice d’avoir ri à la messe. 2/ Il répondit: "Excusez-moi, seigneur, mais j'ai ri à cause d’un diable qui heurta sa tête au plafond: 3/ pour écrire les sottises de deux femmes il avait dû rallonger son parchemin parce qu’il était trop court. 4/ Je n'ai pas pu m'empêcher de rire quand je l’ai vu heurter le plafond. 5/ Dieu montra par là que le bavardage à la messe lui déplaît et plaît aux diables. 6/ Nous y devons garder le même silence que l’enfant dans le ventre de sa mère. | |
TC0131 | TE007842 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 214, 1-9 | FABLE DES TROIS PERROQUETS. 1 Il était un provençal qui avait trois perroquets et qui était amoureux de sa femme. 2 Il leur posa cette question: "O mes oiseaux, comment allez-vous?" 3 Le premier répondit: "Ma foi, seigneur, en notre chambre entra un homme que notre dame accueillit deshonnêtement." 4 Alors il battit sa femme et elle tua le perroquet. A son retour suivant, 5 "O mes oiseaux, comment allez-vous?" le second répondit: "Ma foi, seigneur, pour avoir dit la vérité notre frère est mort." 6 Il battit sa femme encore une fois et elle tua l’oiseau. Il revint encore et alla voir son oiseau: 7 "O mon oiseau, comment allez-vous? -Ma foi, seigneur, moi qui veux vivre en paix, j'entends, je vois et je me tais." 8 Le proverbe dit en effet: "Si on sait se taire de tout, on a la paix en tout." 9 Cependant on doit toujours blâmer le mal et faire l’éloge du bien: sinon on vit pratiquement sans charité. | |
TC0134 | TE012979 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 152a | Quelqu’un demande à Solon pourquoi il se tait quand les autres parlent; Solon répond que seuls les sots ne savent pas se taire tandis que l’éloquence et la sagesse savent le faire. | |
TC0134 | TE013967 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 290b | Trois philosophes taciturnes. Socrate déclare : " Je me suis souvent repenti d’avoir parlé, jamais de m’être tû." Solon explique qu’" un fou ne sait se taire et multiplie les paroles" . Xénocrate dit à un homme bavard : " si tu t?écoutais avec nos oreilles tu te tairais." La nature qui a donné à l’homme deux oreilles et une seule bouche montre qu’il doit beaucoup écouter et peu parler. | |
TC0134 | TE012888 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 27b | Un saint demande comment il peut se sauver. La réponse est : fuis, tais-toi et garde le recueillement. | |
TC0137 | TE012682 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 197 | Le philosophe Second très fameux pour son savoir. Le philosophe Second, ayant entendu à l’école que toutes les femmes étaient impudiques, décida de mettre sa mère à l’épreuve. Il retourna chez lui travesti en pèlerin et paya pour que sa mère couche avec lui. Après avoir passé la nuit avec elle seulement à dormir, la mère demanda à l’hôte pour quelle raison il n’avait pas voulu la connaître charnellement et alors Second lui dit qu’il était son fils. La mère troublée par ces paroles mourut de chagrin. Second se donna alors la pénitence de ne plus parler. Rencontrant dans la rue l’empereur Hadrien et ne répondant pas à son salut, il fut emprisonné et torturé, sans réussir à le faire parler. Il fut conduit devant Hadrien qui lui posa quelques questions auxquelles Second répondit en écrivant sur des tablettes de cire. |
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TC0138 | TE019757 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Une jeune femme est envoyée à l’école des lièvres silencieux. | |
TC0138 | TE019756 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 613 | Ruse d'une prétendue sorcière pour rendre silencieuse une jeune femme. | |
TC0138 | TE020215 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 931B | Un ermite avoue ne s’être jamais repenti d'avoir gardé le silence. | |
TC0138 | TE020216 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 931C | Selon un ermite, le silence permet d’acquérir les vertus. | |
TC0138 | TE019638 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 514 | Un homme éprouve sur sa mère la perversion des femmes. |
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TC0140 | TE013871 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXXII, 15. | pendant qu’il prêche à Alviano près de Todi, saint François ordonne aux hirondelles de ne pas perturber ses paroles. | |
TC0142 | TE017875 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 40, 5 | Dans le diocèse de Worms, Hildegonde, déguisée en garçon, est reçue comme novice à Schönau, grâce aux prières d’une recluse. Elle y reçoit le nom de frère Joseph. Un novice qui regardait le reflet du visage d'Hildegonde dans une coupe lui trouve un menton féminin. Pour avoir rompu le silence, Hildegonde et son compagnon sont battus. |
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TC0142 | TE018036 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 46 | Un maître parisien voulait entrer entrer chez les Cisterciens, mais leur observation rigoureuse du silence lui faisait peur. Il se fit alors moine bénédictin puis après un an de probation, et après avoir vaincu sa pusillanimité, il devint cistercien. | |
TC0142 | TE018647 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 12 | Jean, l'abbé de Saint-Victor fut impliqué dans un litige juridique autour d'un terrain. Ses adversaires invitèrent de brillants avocats. Pendant qu'ils plaidaient devant le roi Philippe-Auguste, l'abbé gardait le silence, comme plongé dans l’oraison. Impressionné par une telle simplicité, le roi jugea en sa faveur. | |
TC0148 | TE015518 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1123 | LES TROIS PENSÉES DE L’ABBA LONGIN. — L’abba Longin interrogea l’abba Lucius, en disant: ?J?ai trois pensées. L’une est de partir en pèlerinage. ?Il lui répondit: ?Si tu ne domines pas ta langue, tu ne seras pas un pèlerin, où que tu ailles. Mais si tu la domines ici même, tu seras un pèlerin. — L’abba Longin dit: ?L’autre pensée est de jeûner deux ans. ?Lucius répondit: ?Ton jeûne ne sera pas accepté à moins que tu t?abstiennes de tes pensées mauvaises. — : ?La troisième est de fuir les hommes. —Lucius répondit: ?Si tu n’as pas corrigé ta vie en vivant avec les autres, tu ne pourras, étant solitaire, te corriger. — | |
TC0148 | TE015445 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1051 | LE CHIEN RÉDUIT AU SILENCE. — Le voleur jette un jonc ou une petite grenouille dans la gueule du chien pour le faire taire. | |
TC0148 | TE015599 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1201 | SAINT ARSÈNE FUIT POUR PRIER. — Alors que saint Arsène vivant encore dans le monde était en prière, une voix lui dit: ’Fuis les hommes et tu seras sauvé’. — S’étant retiré au désert, il demanda au Christ de lui montrer comment devenir un bon moine. Une voix lui dit: ’Fuis, tais-toi, garde le recueillement.’ | |
TC0148 | TE015617 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1219 | PAROLE DE L’ABBA ISAAC SUR LA PRIÈRE. — L’abba Isaac dit : " Comme les frères mangeaient et parlaient ensemble, il les réprimanda en disant: Taisez-vous, frères. Moi, je connais un frère qui mange avec vous et dont la prière monte en présence de Dieu comme un feu." | |
TC0148 | TE015576 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1178 | LES MOINES PEUVENT ROMPRE LE SILENCE EN CAS DE DANGER. | |
TC0155 | TE016258 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 134 | Certains frères se mettent en route pour visiter saint Antoine. Un vieillard inconnu se joint à eux. Lors du voyage, les frères parlent trop, tandis que le vieillard garde le silence. À leur arrivée, saint Antoine félicite les frères d’avoir trouvé un si bon compagnon. Celui-ci, se montre pourtant sceptique : Les frères sont bons, dit-il, mais leurs maisons n'ont pas de portes. Saint Antoine reproche aux frères leur bavardage et leur impose le silence. | |
TC0155 | TE016259 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 135 | Un saint père entend un maître d’ouvrage parler à ses travailleurs : « Travaillez sans bavardage inutile ! » Le père le propose en exemple à ses disciples. | |
TC0155 | TE016260 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 136 | L'abba Josèphe s’adresse au jeune Agathon comme à un père, en expliquant qu’il est bien digne de cette appellation. En effet, Agathon a gardé une pierre dans sa bouche durant trois années pour apprendre à se taire. | |
TC0155 | TE016162 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 34 | Un moine très silencieux visite, avec son abbé, un ermite malade. Un route, ils rencontrent un brigand qui se repent et suit aussitôt les moines jusqu’à la demeure de l’ermite. En voyant l’ermite recevoir la communion, le brigand s’exclame: « Si j'étais digne d’une telle grâce! » L’ermite répond qu'effectivement il a raison de l’envier. En écoutant cette conversation, le moine silencieux se met à pleurer. Au retour, le brigand meurt. Le frère silencieux se met à rire. L’abbé demande la raison d’un tel comportement. Le frère explique que l’ermite meurt dans le péché d’orgueil, tandis que le brigand repenti est sauvé: son âme a été emportée au paradis. | |
TC0155 | TE016293 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 171 | Un prince avait l’habitude d’assister à l’office de matin dans un monastère. Un jour, il arriva trop tôt et fut pris pour un voleur par le portier du monastère. Le portier, en colère, le battit tout en restant silencieux. Le prince, impressionné par une telle observance du silence, pardonna au moine et fit de grands dons au monastère. | |
TC0155 | TE016291 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 169 | Abba Pambo ayant entendu chanter ces paroles du Psaume trente-huitième: « J'ai dit, je prendrai garde à mes voies, afin que je ne pèche point par ma langue ! C'est assez, dit-il, quand j'aurai bien pratiqué cela, j'entendrai le reste ». Depuis, il observa rigoureusement le silence, même devant un évêque venu le consulter. | |
TC0157 | TE017493 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 153, p. 55, l. 9 – p. 56, l. 9 | Un jeune moine de l’abbaye de Pomposa, nommée Raimbaldus, frère de Pierre, actuellement abbé à Vicenza, jeûnait beaucoup et donnait tous les signes de bonnes dispositions, et fut chargé de s’occuper d’un ermite allemand, aveugle et manchot, qui vivait dans les environs. Mais lorsqu’il était en dehors du monastère, il n’avait pas le droit de parler. Il se plaignait donc que cela le gênait beaucoup dans sa tâche. Il s’obstinait dans ses protestations, de sorte que l’abbé Guy finit par le démettre de cette tâche et lui enjoignit le silence. Alors, Dieu lui envoya une maladie de la gorge, dont il mourut au bout de trois jours. Aucune tâche de piété n’est plus importante que l’obéissance. |
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TC0157 | TE017459 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 123, p. 403, l. 22 – p. 404, l. 7 | Ce récit fut fait par Hildebrand, archidiacre de l’Église romaine. Deux moines très saints vivaient dans un monastère d’Aix-la-Chapelle. L’un, le moins éduqué, s’appelait Marinus, l’autre s’appelait Romanus. Mais le démon apparaissait souvent à Marinus, ou il le voyait en rêve, ou il chantait les psaumes avec lui. Un jour, le démon prit l’apparence d’un ange du Seigneur et lui dit : toi qui as vu un ange, tu dois maintenant garder le silence. Marinus s’enferma alors dans le silence. Mais Romanus, son frère, puis l’abbé du monastère, insistèrent pour lui parler. Comme il résistait, l’abbé le fit battre. L’abbé expliqua à Marinus que le démon avait voulu cela pour le soustraire au soutien de ses frères. Il avait péché par ignorance plus que par malice. | |
TC0158 | TE016603 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 161 | Le démon qui avale sept boules de fer brûlant.– Maudgalyâyana dit à ses disciples qu'il a vu un démon avaler sept boules de fer brûlant, les rejeter par le bas et les avaler de nouveau; il affirme que le Buddha aussi a vu ce démon. Le Buddha, interrogé à ce sujet, répond qu'il a effectivement vu ce démon, mais qu'il ne l'a pas dit pour que les hommes n'en vinssent pas à douter de sa parole. |
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TC0158 | TE016958 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 419 [D] | Le vieux bhiksu ignorant et la femme qui entre en méditation.– Un vieux bhiksu ignorant garde le silence quand une femme lui demande d'expliquer la Loi; la femme, qui a fermé les yeux pour le mieux entendre, atteint, par la force de sa méditation, au premier degré de sainteté. |
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TC0158 | TE016753 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 303 | Le mari, la femme et la galette.– Un mari et sa femme ont convenu qu'une galette appartiendra à celui d'entre eux qui gardera le plus longtemps le silence; des voleurs surviennent, le mari les laisse tout prendre dans sa maison, et même enlever sa femme sans rien dire. | |
TC0163 | TE018096 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 32. | UN MOINE ITINÉRANT DU MONT SHOSHA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE EN CESSANT DE SE NOURRIR .– Un moine itinérant vivant depuis plusieurs années sur le mont Shosha confie un jour au doyen son intention de cesser de se nourrir pour s’éteindre paisiblement, en gardant son esprit droit et son corps exempt de toute maladie afin de renaître ainsi au paradis. Il ajoute que d’autres procédés comme l’autocrémation ou la noyade dans la mer sont trop ostentatoires, et source de violentes souffrances. Le moine demande au doyen de n’en parler à personne, et il lui annonce que c’est leur dernière conversation, car il va vivre reclus dans un ravin, en observant un silence absolu. Le doyen, très ému, lui demande toutefois la permission de venir le voir discrètement. Le moine accepte et se retire. Le doyen, craignant d’être importun, laisse passer quelques jours, et se rend au lieu indiqué par le moine et il trouve ce dernier installé dans une petite hutte, lisant un sûtra. A la remarque du doyen sur sa maigreur et ses souffrances, l’ermite, ne voulant pas rompre son vœu de silence, écrit sa réponse. Il a souffert pendant plusieurs jours, mais un éphèbe divin apparu en songe l’a rafraîchi en lui versant de l’eau dans la bouche. Depuis ses forces sont revenues, et sa fin promet d’être belle. Le doyen, émerveillé, ne peut s’empêcher de rapporter ces faits à son disciple le plus proche. Ainsi peu à peu le bruit se répand, et les moines du monastère vont voir le reclus pour nouer un lien [lien de salut avec le Bouddha qu’un homme peut contracter par l’intermédiaire d’un saint homme]. Le moine très déçu de la trahison du doyen, ne peut rien faire. La rumeur se propage, et on vient de tout le canton en menant grand tapage. Le doyen tente vainement de ramener le calme. Le reclus, toujours muet, est tout attristé par cette situation qu’il a générée. Jour et nuit, on lui lance des offrandes, des grains de riz ; il finit par disparaître. Toutes les recherches pour le retrouver demeurent infructueuses, et on découvre, quelques jours plus tard, non loin de la hutte de l’ermite, le sûtra qu’il lisait. Ainsi les pratiques qui permettent d’accéder au rang de Bouddha ou de Bodhisattva consistent toutes à attacher du prix à la Loi et à mépriser sa propre vie. Il n’y a pas à médire de ceux qui suivent cette voie. Tel le fameux Shandao, patriarche de l’école de l’invocation au Bouddha, ayant pourtant assurément accompli sa Renaissance, qui monte à la cime d’un arbre et se jette en bas. Ainsi est-il de nombreux exemples de personnes qui, ayant mis fin à leur vie par de semblable pratiques, donnent des signes évidents de leur heureuse Renaissance : parfum inconnu qui se répand, nuées violettes qui se déploient et aussi cette eau répandue dans la bouche du moine par un éphèbe. Il faut respecter et croire ces exemples. Et le comble de la sottise serait de troubler la foi d’autrui. rn |
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TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
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TC0165 | TE018398 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 145, pp. 262-263 | Milone, autrefois abbé de Haute-Fontaine, raconte à Herbert qu'on a trouvé récemment en Lotharingie un homme inconnu, s'accrochant à une haute branche d'arbre. Après avoir passé le test du signe de croix, il est conduit à l'église, où il adore le crucifix et reçoit avec plaisir l'aspersion d'eau bénite, prouvant ainsi qu'il est chrétien. Cependant il demeure toujours silencieux, et lorsqu'en faisant preuve d'imprudence on le laisse seul un moment, il disparaît à jamais. |
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TC0165 | TE018327 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 75, pp. 150-151 | Un moine de Grandselve, d'une grande observance, est proche de la mort à cause d'une épidémie. Il bat la tablette des mourants, la communauté se réunit pour chanter les psaumes, et lui-même rejoint le chœur avec une telle énergie que l'abbé Ponce lui ordonne de se retirer. Pour ne pas rompre le silence, le moine fait un geste pour faire comprendre qu'il est en fait sur le point de mourir, et Ponce, frappé par sa foi et sa discipline, rompt le silence, lui demandant de parler de l'espoir en la vie future. Le moine répond qu'il a vu des choses dont il ne peut pas parler ; même s'il avait les mérites de tous les hommes, il ne serait pas digne de la gloire qu'il recevra. Ayant dit ces mots, il meurt. |
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