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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Adultère | Adultery | Ehebruch | Adulterio | Adulterio
140 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0002 | TE001761 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 9 | Le diable veut apporter la discorde dans un couple. Il se confie à une petite vieille qui lui vient en aide. Elle dit au mari que sa femme et son amant veulent le tuer. Elle dit à la femme que son mari et sa maîtresse veulent la tuer. L’unique solution pour la femme est un philtre avec des poils de la barbe du mari. La nuit quand le mari, feignant de dormir, voit sa femme prendre un couteau et l’approcher de sa gorge, il la bat. La vieille se réjouit de son stratagème. Elle veut être payée par le diable. Mais celui-ci lui tend le denier au bout d’un long bâton, car il craint la ruse de la vieille. Moralité : une mauvaise femme est pire que le diable. | |
TC0002 | TE001759 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 7 | Un mari s’aperçoit dans le noir de la présence d’un homme dans le lit et qui est est train de pénétrer sa femme... Il demande à sa femme de chercher une lampe. Elle affirme être malade. L’homme va chercher la lampe. La femme remplace l’amant par un veau. Quand il revient il la trouve avec un veau. La femme l’insulte, appelle ses parents et se déclare offensée. Le mari s’excuse. | |
TC0002 | TE001758 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 6 | Un jeune désire se marier, mais ne veut pas être trompé. Il s’adresse à un sage. Il lui conseille de construire une tour avec une seule porte et une seule fenêtre. La femme rend ivre son mari pour lui échapper. Ce qui réussit un certain temps. Une nuit il reste sobre. Il s’enferme dans la maison alors que la femme est dehors. La femme menace de se tuer et lance dans le puits une grosse pierre. Le mari se précipite à son aide. La situation s’inverse. La femme accuse son mari d’adultère. Elle passe pour un modèle de vertu. | |
TC0002 | TE001757 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 5 | Un homme se rend à Rome en pèlerinage. Sa femme reste seule. Un homme en est amoureux, se heurte au refus de la femme et tombe malade. Une vieille femme le conseille. Il doit faire jeûner une chienne et la faire pleurer avec un oignon. La vieille explique à la femme que la chienne est sa fille, belle mais trop chaste, qui a refusé l’amour d’un jeune homme. Vénus a prié Jupiter de la transformer en chienne pour la punir. La femme cède à son amoureux. |
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TC0002 | TE001756 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 4 | Un mari, partant en voyage, confie sa femme à sa belle-mère. La femme dépérit. Sa mère comprend pourquoi et fait venir un jeune homme dont sa fille est amoureuse. La mari arrive. La mère explique qu’elle a accueilli quelqu’un qui était pourchassé. Il tient d’ailleurs une épée à la main (que la mère lui a demandé de tenir). Le mari félicite la mère et invite l’amant. | |
TC0002 | TE001755 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 3 | Un homme qui travaille dans ses vignes est blessé à un oeil par un rameau de vigne. Il rentre à la maison plus tôt que prévu. La femme cache l’amant et baise l’oeil valide de son mari qui ne voit ainsi pas l’amant. | |
TC0002 | TE001754 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 2 | Une nuit, une femme, prend l’excuse de se lever du fait de la maladie de la vessie; elle prend un torchon mouillé et un vase de nuit. Elle rejoint son amant. Durant l’acte, elle serre le torchon pour que le mari puisse entendre l’eau couler. Elle laisse l’amant, retourne se coucher et dit être guérie. Le mari s’en réjouit. | |
TC0002 | TE001753 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 1 | Un aveugle a une femme qu’il surveille pour éviter d’être trompé. Un jour la femme obtient de pouvoir monter sur un poirier où se trouve déjà son amant. L’aveugle se lamente. Dieu lui rend la vue. Il constate l’adultère. Mais la femme lui dit qu’en rêve quelqu’un lui a demandé d’avoir un rapport sexuel sur la cime d’un arbre pour guérir son mari. Le mari lui en est reconnaissant. | |
TC0001 | TE001482 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 15 | Mort subite d’une danseuse qui s’adonne à la lutte avec un homme adultère. Thomas enfin est témoin de cette scène. | |
TC0001 | TE001412 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 40 | Un chevalier adultère prend le faciès du diable. Tous ceux qui le rencontrent, hommes et animaux, sont effrayés. Après une sincère confession, il retrouve son aspect normal. |
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TC0003 | TE001611 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 39 | Théodora est convaincue par une vieille femme que les péchés nocturnes ne sont pas vus par Dieu. | |
TC0004 | TE002823 | Jordanus de Pisis | Esempi : 178 (3) | Un homme trompe son épouse avec une femme arabe sans se rendre compte de sa laideur morale et physique. | |
TC0004 | TE002734 | Jordanus de Pisis | Esempi : 102 | Le possédé et l’adultère. La confession sauve un adultère de la révélation de son péché par un possédé qui dévoilait les péchés cachés. | |
TC0007 | TE002615 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 15 | Un vieux sage, veuf, romain, épouse une jeune fille. Il ne la contente pas sexuellement. Elle veut prendre un amant. La mère de la jeune fille lui conseille de le mettre à l’épreuve. Elle abat son arbre préféré, tue sa chienne adorée et sème le trouble lors d’un repas. Pour qu’elle ne recommence pas, il la fait saigner quasiment à mort. Elle promet de rester fidèle. |
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TC0007 | TE002602 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 2 | Suzanne et les vieillards. Ou Suzanne au bain. Suzanne se divertit dans un jardin. Deux prêtre juifs tombent amoureux d’elle. Lors de son bain, ils veulent abuser d’elle : si elle refuse, ils diront l’avoir surprise en flagrant délit d’adultère. Elle préfère être accusée. Elle est condamnée à mort. Un enfant demande aux juges de demander sous quel arbre elle a commis l’adultère. Les avis divergent. Le mensonges des juifs est découvert. | |
TC0007 | TE002604 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 4 | Lucrèce, femme du romain Collatin, est chaste. Tarquin la force à coucher avec elle. Sinon il la tuera et dira qu’il l’a surprise avec un valet. Elle se laisse faire, refusant l’ignominie publique. Elle raconte tout à son mari qui lui pardonne. Puis elle se tue. |
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TC0007 | TE002620 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 20 | Un avocat de Paris avait une maîtresse, dont il eut un enfant. L’avocat confie à l’auteur de lui verser de l’argent. La femme de l’avocat l’apprend. Elle s’occupe elle-même de l’enfant et la maria sans que son mari ne sût rien. | |
TC0007 | TE002622 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 22 | A Paris, une femme, Jeanne la Quentine, femme de Thomas Quentin, apprend que ce dernier la trompe avec une jeune fille pauvre. Elle fournit tout le nécessaire à la maîtresse pour qu’elle puisse bien traiter son mari. Thomas est étonné. Sa maîtresse lui dit la vérité. Thomas va à la messe, se confesse et reste fidèle. | |
TC0007 | TE002619 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 19 | Une femme part à Avignon suivre son jeune amant. Celui-ci l’abandonne. Elle se prostitue. Son mari lui pardonne et la fait revenir, déguisée en pèlerin de Saint-Jacques. L’honneur de sa femme est ainsi sauvegardé. |
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TC0007 | TE002618 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 18 | A Venise, une femme révèle sur son lit de mort qu’un de ses enfants n'est pas de son mari. Celui-ci, par amour et pour éviter la honte, lui pardonne, et refuse de savoir qui est cet enfant. |
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TC0010 | TE000951 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D305 | La femme d’un roi avait conçu un enfant éthiopien. Elle fut soupçonnée d’adultère. Un sage vieillard de la ville découvrit que sur le mur de la chambre où elle avait conçu l’enfant, était peinte l’image d’un éthiopien. Elle fut alors délivrée du soupçon qui pesait sur elle. De même, beaucoup de gens trouvent une excuse à leur mauvais comportement en regardant agir leurs prélats. | |
TC0011 | TE003029 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 89b | Jésus ne condamne pas la femme adultère. | |
TC0012 | TE002664 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 28 | Un prêtre adultère se confesse auprès d’un palefrenier. |
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TC0020 | TE003735 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 210 | Une épouse surprise en adultère avec un prêtre est tonsurée par son mari. | |
TC0020 | TE003755 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 230 | Pour tromper un mari jaloux, une femme adultère se laisse tomber dans la boue devant la maison de son amant : elle s’y retire pour se laver. | |
TC0020 | TE003786 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 261 | Un chevalier emmène avec lui un autre chevalier qu’il soupçonne de coucher avec sa femme et interroge un possédé. Celui-ci dénonce l’épouse mais est incapable de dire le nom de l’amant, qui est protégé par sa confession. |
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TC0020 | TE003784 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 259 | Un chevalier a dû reconquérir par les armes son épouse infidèle; comme elle l’abandonne une nouvelle fois, il la livre aux lépreux, c’est-à-dire aux démons. | |
TC0020 | TE003776 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 251 | Un mari trompé surprend sa femme au lit avec son amant. Son épouse court chercher l’aide d’une veille femme qui le persuade qu’il a vu double. | |
TC0020 | TE003748 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 223 | Deux rivales sont réconciliées par l’intervention de la Vierge Marie. La femme légitime et la maîtresse d’un même homme prient toutes deux la Vierge Marie, de sorte que celle-ci ne peut intervenir en faveur de l’une ou de l’autre. Apprenant celà, l’amante, pleine de componction, renonce à cet amour adultère. |
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TC0020 | TE003759 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 234 | Une cigogne adultère est tuée par ses congénères (234a). Le lion reconnaît toujours les personnes adultères et les attaque (234b). | |
TC0020 | TE003758 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 233 | En France, un démon nommé Guinehochet révèle à un homme, par la bouche d’un possédé, qu’un de ses deux fils est en réalité celui d’un prêtre mais refuse de désigner lequel des deux enfants est adultérin. |
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TC0020 | TE003773 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 248 | Une femme adultère feignant auprès de son mari d’être malade, s’enferme dans sa chambre et attend son amant. Ce dernier lui réclamant une preuve de son amour, elle décide de lui apporter les meilleures dents de son mari. Pour les obtenir, elle prétend être incommodée par son haleine fétide, et conseille à son mari de retirer la dent dont provient l’odeur. Le mari s’arrache alors les dents gâtées et les dents saines. |
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TC0021 | TE004197 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 206c | Le jugement de Dieu d’abat sur les fornicateurs et les adultères. | |
TC0028 | TE005051 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 72 §5, p. 896 | Un chevalier d’Allemagne soupçonne son serviteur d’avoir des relations coupables avec son épouse; celle ci persuade son amant de confesser son péché, ce qui le préservera d’être dénoncé par le possédé à qui le chevalier a décidé de le mener. |
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TC0029 | TE005224 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : T. Le dit des annelés, p. 188-216 | Préambule (v. 1-20). ~ L’exemple du roi Antiochus (v. 21-62). L’exemple du paysan qui avait promis une vache et un veau à saint Michel (v. 63-84). ~ Une dame du Boulonnais part en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle avec son mari (v. 85-108). Celui ci la surprend un soir dans une auberge au moment où elle se met au lit avec un chevalier qu’ils avaient rencontré en route et qui lui avait fait la cour (v. 109-211). Dans son égarement, elle va jusqu’à renier son mari, qui doit prouver sa qualité dans un combat judiciaire. Finalement la femme se repent, mais son époux ne veut pas lui pardonner (v. 212-360). Revenu dans son pays, le chevalier trompé convoque les parents de la femme et leur raconte l’aventure sans nommer les personnages. Tous sont d’avis que la coupable mérite d’être brûlée (v. 361-457). Le mari se contente pourtant d’exposer l’épouse infidèle, au large de Wissant, dans un bateau sans agrès, après avoir jeté son anneau d’or dans la mer et enfoncé dix anneaux de fer (les "annelés") dans ses doigts (v. 456-83). La femme est emmenée par le courant jusqu’à une île déserte; elle est recueillie par un riche et généreux seigneur qui aborde par hasard en ce lieu. Elle repousse une offre de mariage (v. 484-610). Le seigneur l’établit avec douze béguines sur le chemin de Saint Jacques (v. 611-38). Un jour, le mari retrouve, l’anneau d’or de sa femme dans un poisson préparé pour' sa table. Troublé par ce signe de Dieu, il part en pèlerinage à Compostelle dans l’espoir d’obtenir du saint des renseignements sur le sort de son épouse (v. 639-70). Ils se rencontrent, et les anneaux de fer, qui lui avaient causé de violentes souffrances, tombent d’eux mêmes au moment où le mari lui pardonne (v. 671-771). ~ Conclusion (v. 772-80). |
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TC0029 | TE005215 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : K. Le dit du cordouanier, p. 93-98 | Préambule (v. 1-18). ~ Un cordonnier a une femme très pieuse qui se rend tous les jours à l’église prier devant l’image de la Vierge (v. 19-28). Le diable, très mécontent de cet état des choses, fait croire au mari que sa femme le trompe avec le curé; le cordonnier la punit sévèrement (v. 29-52). Le diable revient et l’engage à tendre un piège à l’épouse pour voir si elle se rend à l’église chaque fois qu’il est absent; elle y va effectivement, et sur le conseil du diable, le mari la tue devant l’autel. Sur ce, il se pend, toujours avec l’aide de Satan qui espère obtenir son âme (v. 53-112). Mais Notre Dame ressuscite la bourgeoise qui sauve son mari à la dernière minute. Le diable s’enfuit bredouille (v. 113 30) ~ Conclusion (v. 137 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0033 | TE005965 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 113 | UNE MERE DE PRETRE APPARAIT BRULEE. Un prêtre s’affligeait pour sa mère morte, qu’il savait avoir vécu dans le péché; il pleurait pour elle et célébrait des messes en sa faveur. Lors d’une messe, alors qu’il pleurait et désirait savoir quel état elle errait, il la vit tenue attachée par deux démons, portant sur la tête et autour du cou, telle une chevelure, des serpents crachant du feu, une flamme sortant de sa tête et de ses mains. Elle lui dit l’inutilité des prières en sa faveur, car elle était promise aux tourments éternels, puisqu’elle était morte sans avoir accompli la pénitence susceptible de racheter ses adultères, de s’être orné la tête et d’avoir accepté des bagues et des bijoux incitant à la luxure. |
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TC0033 | TE005914 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 63 | UN PRINCE VITE OUBLIE PAR SES AMIS. Un grand prince apparut à quelqu’un: il se trouvait en enfer et se plaignit de la trahison de ses amis. Il brûlait sur un cheval enduit de poix et crachant un feu de poix et de soufre dans une fumée fétide. Le cheval était protégé comme pour aller au combat et le chevalier était tout armé. Et tout l’armement paraissait comme le fer rouge. La selle était brûlante, avec des clous de feu; il avait le foie et les entrailles lacérés. Il avait en effet opprimé le peuple lors de chasses, répandu le sang injustement, violé la foi conjugale. Ses bourreaux le lui reprochèrent. Mais il se plaignit surtout de ses amis qui l’avaient oublié. |
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TC0033 | TE005936 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 85 | LES ADULTERES DANS LA CUVE DE FEU. Une femme apparut à son mari qui priait pour elle et lui demandait de la suivre. Chemin faisant, elle se changea en serpent. Se glissant dans une ouverture elle se dépouilla de sa peau et retrouva sa forme première. Elle le conduisit dans une demeure très obscure où il vit d’horribles démons précipiter dans une cuve de feu un bourgeois de sa ville et l’épouse d’un autre bourgeois. Elle baignerait dans la même cuve si la miséricorde de Dieu ne lui avait remis son péché par la pénitence: elle avait en effet favorisé l’amour adultère des deux suppliciés. |
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TC0033 | TE006081 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 227 | PUNITION DE L’ADULTERE. L’homme et la femme coupables d’adultère sont fouettés, nus, devant tous. | |
TC0033 | TE005984 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 131 | APPARITION D’UN AMANT A SA MAITRESSE. Une femme faisait une grande pénitence. Alors qu’elle était mariée, elle avait été convertie ainsi. Elle commettait l’adultère, quand son amant mourut subitement, dans son péché. Elle se lamentait beaucoup à son sujet et voulait savoir ce qu’il en était de lui. Alors qu’elle était couchée seule dans son lit, lui apparut son amant défunt, brûlant comme du fer incandescent. Il émit un jet d’urine brûlante comme du métal en fusion, qui parut consumer la terre et y pénétrer profondément. Terrifiée, elle se convertit et se chargea d’une telle pénitence que cela en était admirable. | |
TC0034 | TE006316 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 103 | Des juifs amènent à Jésus une femme adultère et lui demandent de la lapider conformément à la loi. Le Christ la sauve en disant que celui qi n'a jamais péché, jette la première pierre. | |
TC0034 | TE006360 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 137 | Alphonse VIII de Castille perd la bataille d’Alarcos car il a péché avec une juive de Tolède et ses fils meurent. Il se repent et fonde le monastère Huelgas de Burgos, il est alors vainqueur à Navas de Tolosa. | |
TC0034 | TE006356 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 132 | Une religieuse d’un monastère cistercien apparaît sur le cou du cheval de Juan Corbalán de Lehet qui a abusé d’elle. Elle retient les rênes du cheval pour l’arrêter jusqu’à ce que les hommes qui le poursuivent arrivent jusqu’à eux et le prennent prisonnier. |
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TC0034 | TE006368 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 140 | L’empereur Octavien refuse de commettre un péché d’adultère avec Cléopâtre même après la mort de son mari Marc Antoine. | |
TC0034 | TE006437 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 208 | Une cigogne qui trompe son mâle se lave avant de regagner le nid. Un homme s’en aperçoit et l 'empêche de faire ses ablutions. Elle est tuée par son mari qui s’en aperçoit à l’odeur. Une autre cigogne qui pond des oeufs de corbeau subit le même sort pour la même raison. | |
TC0035 | TE006560 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 40b | Les clercs d’aujourd’hui sont adultères ou fornicateurs, mais personne ne leur fait de reproches. | |
TC0036 | TE006611 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 3 | A Charlieu, un homme qui se complaît dans la concupiscence, tombe gravement malade et parvient à la dernière extrémité de sa vie. Mais alors qu’un prêtre vient vers lui pour recevoir sa confession et administrer le viatique, l’homme omet les péchés de chair commis avec une femme mariée. Malgré l’insistance du prêtre pour obtenir un aveu total de ses fautes, le pécheur nie celles qu’on lui reproche. Il reçoit alors l’hostie qui reste inexplicablement coincée dans sa gorge et se voit contraint de la recracher. Il rappelle dès lors le prêtre pour lui confesser la totalité de ses fautes et reçoit de nouveau le viatique qu’il peut facilement avaler. L’homme meurt en paix peu de temps après. |
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TC0036 | TE006626 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 14 | Au monastère de Cluny, une nuit, un frère qui dormait à l’écart est le témoin d’une étrange scène. Un vautour immense apparait près de son lit. Ce démon est rapidement rejoint par ses deux confrères, les trois échangent des nouvelles sur leurs forfaits. Le premier explique ses vaines tentatives contre le monastère clunisien protégé par l’eau bénite, les signes de croix et les psaumes. En revanche, les deux autres ont réussi à provoquer un adultère entre un chevalier et la femme de son hôte ainsi qu’à faire forniquer un écolâtre avec un enfant. Apercevant alors le moine qui les observe, les démons tentent alors de s’attaquer à lui avec sa hache. Celui-ci parvient à l’éviter tandis que les démons disparaissent brusquement. Le lendemain, le moine relate ce dont il a été témoin à l’abbé du monastère qui envoie quelqu’un vérifier les dires des démons qui s’avèrent exacts. Ainsi, les démons peuvent servir les intentions divines en révélant aux hommes leurs méfaits. | |
TC0038 | TE006764 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 37 | Le roi David tombe amoureux de l’épouse d’Urie en la voyant nue par une fenêtre. | |
TC0105 | TE012957 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 24 | A Ségovie, en Castille, une jeune juive est accusée d’adultère et ne peut se disculper. Elle est condamnée à mort par son pays, qui a sa propre juridiction : conformément à leur loi, les criminels condamnés à la peine capitale ne sont pas pendus mais précipités d’un rocher escarpé. Au moment où la jeune femme doit subir ce supplice, elle adresse une fervente prière à la sainte Vierge et promet, si elle est exaucée, de se faire chrétienne et de servir toute sa vie la Mère de Dieu. La Vierge la prend alors dans ses bras et la dépose indemne au fond de la vallée. Le miracle est salué avec enthousiasme par les chrétiens de la ville. La jeune juive, après voir reçu le baptême, mène une sainte vie et mérite à sa mort d’être enterrée dans l’église. | |
TC0123 | TE006979 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 46 | Un femme adultère tua son mari et incendia sa maison pour dissimuler son crime. Puis, feignant d’être sur le point de mourir de douleur, elle demanda le viatique. Mais ne pouvant l’avaler, elle se trahit, avoua son meurtre et subit le supplice. |
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TC0124 | TE015009 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 6 [653] | Saint Lambert qui avait reproché à Pépin d’avoir amené une concubine, Alpaïde, offensant sa femme Plectrude, fut martyrisé par Dodon, le frère d’Alpaïde. Dodon, rongé par les vers, se jeta dans la Meuse et ses complices subirent tous le châtiment divin dans l’année qui suivit. | |
TC0124 | TE014434 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VI, 4 [96] | La mère de saint Augustin fit preuve d’une patience inépuisable vis-à-vis d’un époux infidèle et irascible. | |
TC0130 | TE007576 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 474-487 | Don Pitas peint un agneau sur le ventre de sa femme avant de partir pour les Flandres afin de s’assurer de sa fidélité. Avant le retour de son mari, la femme dit à l’ami qu’elle avait trouvé entre-temps de lui peindre un animal en remplacement de celui effacé. Il lui peint un bélier. |
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TC0131 | TE009331 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 394, 1-11 | JESUS ET LA FEMME ADULTERE. 1/ Les juifs amenèrent devant Jésus une femme qui avait été surprise en adultère; 2/ ils pensaient qu’il ne pourrait répondre sans qu’on le blâme: 3/ En effet, s’il avait dit qu’il fallait la lapider, il aurait parlé contre la miséricorde qu’il prêchait; 4/ ET si'il avait dit qu’il ne fallait pas la lapider, il aurait parlé contre la loi de Moïse. 5/ Mais comme il voyait mieux qu’eux le fond des coeurs, il se mit à écrire par terre de telle sorte que chacun y lisait ses péchés et non ceux du voisin. 6/ Alors ils lui posèrent la question: "Maître, que décides-tu au sujet de cette femme? Lui feras-tu miséricorde ou la condamneras-tu?" 7/ Il leur répondit: "Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre". 8/ Quand ils virent leurs péchés écrits, ils s’en allèrent tout honteux et laissèrent la femme devant lui. 9/ Retenons que personne ne doit parler du péché d’un autre quand il est lui-même en état de péché. 10/ Alors il demanda à la femme: "Femme, où sont allés ceux qui t'accusaient? - Je ne sais, sire, répondit-elle. 11/ - Puisque personne ne t'accuse, reprit Jésus, je ne te condamnerai pas. Va t'en en paix et ne pèche plus". | |
TC0131 | TE008015 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 376, 1-11 | ADULTERE DE DAVID ET MORT D'URIE. 1/ David regarda la femme d’Urie par une fenêtre et en la regardant, il la désira charnellement. 2/ Quand il sut qu’elle était enceinte de lui, il convoqua Urie qui était à l’armée, pour que, si enfant il y avait, il puisse en endosser la paternité. 3/ Quand Urie se présenta, le roi David lui dit d’aller coucher chez lui et de revenir lui parler le lendemain. 4/ Le brave Urie se coucha tout armé à la porte du palais royal. Le roi lui demanda pourquoi il n'avait pas couché chez lui. 5/ Il répondit: "Je m'en voudrais d’être venu prendre du bon temps chez moi alors que mes camarades en campagne couchent dans leur armure". 6/ On peut ici comprendre que si on a vraiment la charité, on ne peut connaître de toute sa vie le repos tant qu’on sait que certains frères sont dans le malheur. 7/ Le roi l’avait convoqué pour qu’il puisse croire que sa femme était enceinte de lui; on pu faire depuis de pires accommodements. 8/ Mais comme il n'avait pas réussi, il lui remit une lettre à remettre au chef de l’armée, 9/ qui disait de le placer en première ligne pour qu’il soit plus vite mort. 10/ En grand danger s’en alla donc le brave Urie qui emportait dans sa sacoche la mort de son corps; 11/ mais en plus grand danger sont ceux qui vivent en état de péché, car ils portent en leur coeur leur mort de corps et d’âme s’ils mouraient dans cette situation. | |
TC0131 | TE007842 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 214, 1-9 | FABLE DES TROIS PERROQUETS. 1 Il était un provençal qui avait trois perroquets et qui était amoureux de sa femme. 2 Il leur posa cette question: "O mes oiseaux, comment allez-vous?" 3 Le premier répondit: "Ma foi, seigneur, en notre chambre entra un homme que notre dame accueillit deshonnêtement." 4 Alors il battit sa femme et elle tua le perroquet. A son retour suivant, 5 "O mes oiseaux, comment allez-vous?" le second répondit: "Ma foi, seigneur, pour avoir dit la vérité notre frère est mort." 6 Il battit sa femme encore une fois et elle tua l’oiseau. Il revint encore et alla voir son oiseau: 7 "O mon oiseau, comment allez-vous? -Ma foi, seigneur, moi qui veux vivre en paix, j'entends, je vois et je me tais." 8 Le proverbe dit en effet: "Si on sait se taire de tout, on a la paix en tout." 9 Cependant on doit toujours blâmer le mal et faire l’éloge du bien: sinon on vit pratiquement sans charité. | |
TC0131 | TE007891 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 259, 1-9 | L’ASSAISONNEMENT A L’AIL. 1 Un chevalier marié importunait une dame. Voici comment elle le convertit. 2 Elle l’invita à manger avec elle de plusieurs excellents mets, tous préparés à l’ail. 3 Le chevalier lui demanda pourquoi elle ne faisait pas faire d’autres sauces qui accompagneraient mieux ces mets. 4 Elle répondit: "C'est pour vous démontrer combien vous êtes fou: car toutes les femmes ont même saveur, elles sont toutes à l’ail. 5 Puisque vous avez une épouse belle et bonne, elle doit vous suffire. 6 Car à une femme laide un aveugle trouverait autant de goût et tout à fait la même saveur qu’à la plus belle du monde." 7 Dès ce jour le chevalier se contenta de sa bonne épouse et il reconnut que l’excellente dame lui avait dit la vérité. 8 C'est l’erreur de certains qui les souhaitent nouvelles tous les jours; 9 une seule leur ferait le même usage que mille puisqu’ils ne veulent pas s’y tenir. |
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TC0131 | TE008037 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 429, 1-4 | LA CIGOGNE ADULTERE. 1/ Quand la cigogne a eu commerce avec un autre mâle que le sien, si elle peut se plonger dans l’eau avant que son mâle le sache, il ne peut plus le savoir. 2/ Mais s’il s’en aperçoit, il assemble une foule d’autres cigognes qui toutes l’attaquent et la tuent. 3/ Voilà qui démontre le saint secret de confession: dès que nous nous sommes confessés de nos péchés, nous avons fait la paix avec Dieu et nous sommes effacés des livres du diable. 4/ Mais si pour nous corriger nous attendons jusqu’après la mort, nous serons plus punis que les cigognes, car leur mort est temporelle et celle d’enfer est éternelle. | |
TC0131 | TE008155 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 702, 1-7 | MIRACLE DES FEMMES RIVALES. 1/ Une femme pratiquait plusieurs exercices de dévotion à Notre-Dame et de tout son coeur elle la priait de couvrir de honte une femme qui lui détournait son mari. 2/ Notre-Dame lui dit de retourner chez elle, car elle ne l’exaucerait pas, parce que cette autre femme lui témoignait la même piété. 3/ Quand elle rencontra sa rivale, elle lui dit: "Ah, méchante femme, ce sont les diables qui t'ont rendue si pieuse! 4/ En effet, parce que tu dis tous les jours cinq Ave Maria en son honneur, Notre-Dame m'a dit qu’elle ne me rendrait pas justice contre toi." 5/ A ces mots, l’autre lui demanda pardon et lui dit: "Puisque Notre-Dame se souvient de moi, je te promets que ton mari ne viendra plus chez moi. 6/ Et je te prie que tu me pardonnes de lui avoir par ma lâcheté permis d’y venir. 7/ Ainsi Notre-Dame réconcilia ces deux femmes. Elles s’embrassèrent en faisant la paix. | |
TC0131 | TE008035 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 426, 1-7 | "IN STABULARIO JUSTIFICATUS EST". 1/ Le saint secret de confession est admirable. 2/ Un chevalier, qui doutait (et à bon droit) de la fidélité de sa femme, amena son curé chez une démoniaque par qui le diable disait les péché des gens. 3/ Faute de trouver un prêtre, le curé se confessa à son serviteur dans l’écurie, pendant qu’il lui retirait son équipement de voyage. 4/ Le serviteur lui enjoignit de faire la pénitence qu’il aurait donnée à un autre dans le même cas. 5/ Le chevalier demanda à la démoniaque: "Que penses-tu de ce prêtre-ci?" Elle répondit: "Beaucoup de bien. In stabulario justificatus est". 6/ Le chevalier, qui ne comprenait pas le latin, l’en aima davantage. Le prêtre reconnut la bonté de Dieu qui l’avait sauvé en cette épreuve: 7/ il se retira chez les cisterciens. |
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TC0131 | TE008874 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 723, 1-7 | MARTYRE DE SAINT MATTHIEU. 1/ Un riche personnage demanda à saint Matthieu de lui faire avoir une noble dame qui était de ses disciples. 2/ Saint Matthieu lui répondit: "Tu viendras à mon sermon et elle y sera aussi: tu entendras ce que j'en dirai." 3/ L’autre crut que son affaire était conclue. Mais saint Matthieu dit dans son sermon: 4/ "Ce serait laid si un pauvre homme détournait l’épouse d’un roi; mais ce serait encore plus laid de détourner l’épouse de Dieu. 5/ Car il n'y a pas plus noble état que de garder pour Dieu sa virginité." 6/ Après l’avoir entendu parler ainsi, le riche personnage lui coupa la tête près du grand autel de sa cathédrale, pendant qu’il était en prière après avoir chanté sa messe. 7/ Ainsi Monseigneur saint Matthieu rendit saintement son âme à Dieu par le martyre pour avoir fait l’éloge de la virginité. | |
TC0134 | TE012996 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 171a-b | Saint Ambroise apprend à saint Augustin trois choses importantes : ne pas exhorter quelqu’un à l’office militaire sous peine de l’exposer aux dangers multiples, ne pas convoiter une femme mariée sous peine de briser la famille, ne pas aller au banquet sous peine de perdre la tempérance. |
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TC0134 | TE013023 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 211b | David, menacé par Saül ne désire aucune femme mariée. Ayant assuré sa sécurité, il commit un adultère et un meurtre avant de tomber malade. | |
TC0134 | TE013971 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292b | D’après la loi de Zaleucus, un homme convaincu d’adultère doit avoir les deux yeux crevés. Son fils s’étant rendu coupable de ce crime, Zaleucus ne lui fait arracher qu’un ?il mais, en même temps, s’en fait arracher un à lui-même. |
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TC0134 | TE013028 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 218b-219a | Gygès descend dans une grotte et y trouve un cheval de bronze dans les flancs duquel étaient découpées des portes. Après les avoir ouvertes, Gygès aperçut à l’intérieur du cheval un cadavre portant au doigt un anneau d’or dont il se saisit : chaque fois qu’il tourne sa bague vers l’intérieur, il devient invisible pour tous. Il séduit alors la reine et, profitant de son invisibilité, il tue le roi et s’empare du trône. |
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TC0134 | TE013995 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 27b | David, persécuté par Saül, ne se détourna pas de Dieu; mais devenu roi, il tomba dans l’adultère et l’homicide. | |
TC0134 | TE014030 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 114a | David, n’ayant pas fermé les yeux devant Bethsabée, commet un adultère et un meurtre. | |
TC0137 | TE012638 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 153 | Un pêcheur adultère récidiviste. Un pêcheur qui s’adonnait à la fornication, craignait d’être accusé dans un synode. Il se confesse à un prêtre qui lui dit qu’après la confession et sa contrition, il pouvait nier les accusations devant le synode et subir l’épreuve de l’ordalie. Devant subir l’ordalie, il ne se brûle pas en mettant la main sur le fer ardent. Toute sa vie durant, le pêcheur persévére dans son pêché pensant être désormais sauvé. Un jour, il fait voir à un de ses amis comment il avait été sauvé en mettant une main dans une riviére mais cette fois il est brûlé. |
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TC0137 | TE012605 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 120 | La coupe enchantée et les femmes qui sont toujours méchantes. Le roi Salomon faisait écrire à un de ses scribes le verset biblique dans lequel on dit que le Christ avait choisi un homme entre mille mais aucune femme. Le scribe refusa, prenant comme preuve le fait que sa femme était bonne et fidèle. Alors Salomon lui donna une coupe enchantée qui avait la vertu de conserver l’amour. Mais la femme du scribe utilisa la coupe avec son amant et tous les deux restèrent paralisés pendant qu’ils l’utilisaient. |
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TC0137 | TE012846 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 361 | Saint Julien. Julien va à la chasse et poursuit un cerf qui lui prédit qu’il va tuer ses parents sans le savoir. Julien déséspéré s’enfuit dans un pays lointain pour éviter la prophétie. Là il épouse une châtelaine et un jour les parents arrivent au château contents de l’avoir retrouvé. La femme offre l’appartement de noces pour le repos des parents, Julien pense que sa femme est au lit avec un amant et les tue. Quand il découvre qu’il a tué ses parents, il réalise que la prophétie s’est réalisée. En pénitence, Julien et sa femme se retirent près d’un fleuve et gèrent un hospice. Une nuit, un pèlerin lépreux appelle Julien et lui révèle qu’il est un ange; il lui annonce qu’il a expié son péché grâce à sa pénitence. Peu de temps après, Julien et sa femme meurent. |
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TC0137 | TE012675 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 190 | Le batelier de Venise. Un batelier vénitien qui avait trouvé sa femme au lit avec un clerc, le raconte au Doge Rainier Dachazeno qui le rapporte à son tour à l’évêque. L’évêque donna au clerc la pénitence de ne pas pouvoir entrer dans l’église pendant trente jours. Le duc, étonné par la légèreté de la peine donnée au clerc, conseille au batelier de le battre. Le clerc ainsi battu demanda à son tour justice à l’évêque et celui-ci demanda au Doge que le batelier soit puni. Le Doge donna au batelier la peine de ne pas entrer dans sa barque durant trente jours. L’évêque comprit alors qu’il avait donné au clerc une peine trop légère et fut ainsi mis en embarras. |
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TC0137 | TE012528 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 66 | Le coq, ou de celui qui veut vivre en paix. Deux coqs avertissent un homme que sa femme le trahit et il les tue; un troisième coq suggère au mari de faire semblant de ne pas voir s’il veut vivre en paix. | |
TC0137 | TE012844 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 359 | Croire sans discernement est dangereux pour les médecins et les juges. L’empereur Otto III croit que sa femme s’était donnée à un comte et le fait décapiter. Ensuite la veuve montre à Otto III que c?était la faute de l’impératrice. Alors Otto fait brûler vivante l’impératrice. | |
TC0137 | TE012655 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 170 | La vision du charbonnier. Un charbonnier montre au comte de Nevers de quelle manière apparaissent deux esprits, la nuit dans le bois : une femme nue suivie par un chevalier à cheval qui une fois qu’il a attrapé la femme, la perce de son épée. Le comte demande au chevalier ce que signifie tout cela : celui-ci lui répond que c?était la peine qu’ils subissaient tous deux parce que, pour pouvoir être amants, la femme avait tué son propre mari. |
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TC0137 | TE012633 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 148 | L’adultère et le fer ardent. Après s’être confessée de son pêché, une femme adultère est mise à l’épreuve de l’ordalie par son mari sans qu’il ne lui arrive rien. Sure d’elle, elle commet à nouveau le pêché d’adultère, mais cette fois sans plus se confésser. Un jour qu’elle ramasse le fer, maintenant froid, utilisé pour l’ordalie elle se brûle la main. |
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TC0138 | TE014102 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 25 | L’héritage confié au fils le plus paresseux. |
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TC0138 | TE014116 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 40 | Le châtiment des cigognes adultères. | |
TC0138 | TE019787 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 645 | Repentir d'une femme adultère obtenu par la prière de l'épouse trompée. | |
TC0138 | TE014114 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 38 | L’adultère miraculeusement prouvé (Légende de Saint Gangulf) | |
TC0138 | TE014115 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 39 | Une bonne épouse violée par un voisin obtient son châtiment de Dieu. | |
TC0138 | TE020074 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 935 | La femme infidèle qui prétend fréquenter les fées la nuit. | |
TC0138 | TE019185 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 130 | Un législateur partage avec son fils la peine prévue par sa loi. | |
TC0138 | TE014113 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 37 | Saint André convertit une concubine qui est sauvée d’un viol par un ange. | |
TC0138 | TE019861 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 719 | Un chevalier sauvé de la mort par son habitude d'aller à la messe. | |
TC0138 | TE019654 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.7 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Le senateur qui vend sa femme au roi [Sescalcus]. | |
TC0138 | TE019656 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.10 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Mésaventures de la pie espionne [Avis]. | |
TC0138 | TE019317 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 262 | Les révélations d'un démoniaque empêchées par la confession. |
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TC0138 | TE019316 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 261 | Un pêcheur épargné par l'ordalie se brûlé la main dans l'eau froide. |
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TC0138 | TE019262 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 207 | Le clerc pseudo-nécromant. | |
TC0138 | TE019339 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 284 | Sage conseil sur l’inutilité de la vengeance. | |
TC0138 | TE019850 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 708 | L’épouse infidèle précipitée de la falaise. | |
TC0138 | TE019298 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 243 | Les révélations d'un démoniaque empêchées par la confession. | |
TC0138 | TE019639 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 515 | Stratagème d'une « vetula » pour éveiller l'amour chez une femme vertueuse. |
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TC0138 | TE019239 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 184 | L’épouse calomniée guérit les lépreux. |
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TC0139 | TE014197 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 83 pp. 54-55 du texte hébreu | Deux jeunes garçons passaient devant l’assemblée des sages (anciens ). L’un se couvrit la tête et l’autre se la découvrit. Rabbi Akiba soutint devant les autres rabbins que celui qui s’était découvert la tête était un bâtard. Il alla vérifier qui était sa mère, la questionna, et finit par découvrir que le garçon était effectivement bien un bâtard. | |
TC0139 | TE014187 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 74 p 48 du texte hébreu | Un homme voulait divorcer de sa femme, mais celle-ci en tirerait beaucoup d’argent selon le contrat rituel.(ketouba). Il chercha donc à la faire incriminer et invita ses amis à un banquet. Il les enivra et accusa son meilleur ami d’avoir séduit sa femme en apportant de fausses preuves au tribunal. Mais il se trouvait parmi les juges un disciple de Schamaï qui déjoua son plan et prouva l’innocence de sa femme. | |
TC0139 | TE016097 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 173 p.124.du texte hébreu | Un homme était attiré par une femme qui n’était pas la sienne et lui fixa un rendez-vous. Mais cette femme était pieuse et envoya la propre épouse de cet homme à sa place. Le mari ne la reconnut pas et lorsqu’ après avoir eu des relations avec elle il se mit à pleurer et à se repentir, sa femme se fit reconnaître et lui dit:" Tu as mangé de ton propre pain et bu de ton propre verre. Mais tu as péché à cause de ton grossier instinct, et tu es semblable aux autres hommmes." | |
TC0140 | TE013483 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXIV, 3. | Le prophète David pécha avec Bethsabée; en outre, il fit tuer le mari de celle-ci. | |
TC0140 | TE013807 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 3. | Une moniale voulant pécher avec un homme l’exhorte à mettre des cornes au Christ; mais l’homme, en entendant cette parole, s’enfuit outré. | |
TC0140 | TE013742 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXV, 2. | Un jaloux se rend chez une sorcière qui lui dit que sa femme le trompait avec un prêtre. Il tua sa femme et, retourné auprès de la sorcière, celle-ci lui dit que sa femme continuait à le tromper. L’homme alors se rendit compte qu’il avait tué sa femme innocente; il fut tué à son tour par les parents de cette dernière. |
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TC0142 | TE017958 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 31 | Un adultère en se confessant nomme sa complice. Malgré la résistance initiale de la femme qui menace de porter plainte pour une fausse accusation auprès d’évêque, le prêtre parvient à la persuader de confesser ce péché et de changer de vie. | |
TC0142 | TE018785 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 27 | Une noble matrone prit un chevalier pour amant. Quelque temps après, elle eut le regret d'avoir commis le péché d'adultère et, quand le chevalier vint la voir la fois suivante, elle refusa de coucher avec lui. Il voulut la violer. La dame, ne pouvant pas se défendre, invoqua la Vierge Marie et le chevalier perdit ses forces. | |
TC0142 | TE019062 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 5,4 | Le comte Guillaume de Jülich se mourait. On lui dit d'appeler sa femme, mais il refusa et finit ses jours sur les genoux de sa maîtresse mariée, sans confession ni pénitence. À sa mort, une moniale de Cologne se vit transportée aux enfers devant un puits sulfureux. Elle questionna son conducteur à propos de ce puits, et il répondit que seulement deux âmes s'y trouvaient : celle de l’empereur Maxence et celle du comte Guillaume de Jülich. Il y avait en effet, beaucoup de ressemblance entre eux : les deux étant des tyrans luxurieux. | |
TC0142 | TE017884 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 4 | Un prêtre doute de son salut: il avoue, sans une contrition particulière, avoir commis l’adultère durant la nuit précédant le dimanche (jour de la fête de saint Laurent) où il célébra trois messes. | |
TC0142 | TE017922 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 2 | Un prêtre était l’amant de l’épouse d’un chevalier. Ce dernier, averti, proposa au prêtre d’aller avec lui dans une ville voisine où habitait un démoniaque capable de révéler les péchés non confessés. Avant d'affronter le démoniaque, le prêtre se confessa à un serviteur dans une étable. Le diable ne lui reprocha rien, mais ajouta en latin qu’il avait été justifié dans l’étable, peu de temps auparavant. Le prêtre abandonna le siècle et se fit moine cistercien. |
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TC0142 | TE018709 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 35 | Dans le diocèse d'Utrecht, un pêcheur qui avait une relation adultère avec une certaine femme, en fut accusé. Ayant peur tant d'avouer que de se soumettre à l'ordalie, il confessa tout à un prêtre. Le prêtre dit qu'il pourrait passer l'ordalie à condition qu'il ait l’intention de ne jamais plus pécher avec cette femme. Ce qui arriva. Peu de temps après, le pêcheur rencontra de nouveau la femme et, enflammé de nouveau par le désir, se vanta de la manière dont il avait été épargné par l'ordalie. Le fer ardent, dit-il, ne me brûla pas plus que l'eau de la rivière. Il mit son main dans l’eau froide et fut sévèrement brûlé. |
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TC0142 | TE018734 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 60 | Dans le domaine d’un chevalier se trouvait un nid de cigognes. Le chevalier nota que la femelle commettait l’adultère en l’absence du mâle, puis allait se laver dans un étang. Curieux de savoir la raison pour un tel comportement, le chevalier fit couvrir l’étang avec une palissade, et la cigogne ne put se laver. Le mâle découvrit la faute et, avec l’aide de ses congénères, tua la compagne infidèle à coups de bec. | |
TC0146 | TE014277 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : IX | Un homme sort de chez lui pour se rendre aux vendanges; sa femme en profite pour convoquer son amant. Mais son mari s’étant blessé à l’oeil avec une branche, retourne à la maison plus tôt que prévu. La femme, qui risque d’être prise sur le fait, pense à un stratagème : elle feint de vouloir soigner l’oeil encore sain et ainsi, approchant sa bouche de l’oeil sain, le couvre de telle manière que l’amant s’éloigne de sa cachette sans que le mari ne s’en aperçoive. | |
TC0148 | TE015689 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1288 | UN JONGLEUR CONVERTIT UNE DAME GALANTE. — Un jongleur convertit une dame galante qui avait beaucoup d’amants, en lui montrant que le Christ était de tous le plus noble, le plus riche et le plus courtois. | |
TC0148 | TE015429 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1035 | LA COMMUNION IMPOSSIBLE. — A Charlieu, dans le diocèse de Mâcon, un jeune homme qui souffrait d’une grave maladie, et qui était suspecté d’avoir péché avec une femme mariée, voulut prouver son innocence et jura devant le prêtre qui lui apportait la communion, et devant tous les présents, qu’il n’avait pas péché avec cette femme. Quand le prêtre lui donna la communion, il ne put l’avaler. Il se confessa alors et reçut sans difficulté le corps du Christ. | |
TC0155 | TE016149 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 21 | Un chevalier adultère prend le visage du diable. Tous ceux qui le rencontrent, hommes et animaux, sont effrayés. Après une confession, il retrouve son aspect normal. | |
TC0155 | TE016175 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 48 | La femme du roi Otto accuse injustement un comte d’avoir tenté de la violer. Le roi le fait décapiter. Ensuite la veuve montre à Otto que c'était la faute de la reine: elle a passé par l’ordalie du fer rouge pour prouver l’innocence de son mari. Alors Otto fait brûler vivante sa femme. | |
TC0155 | TE016150 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 22 | Un chevalier commet adultère sous un arbre dans son jardin. La même nuit, sa femme le voit dans un songe : son mari est dans le jardin, sous un arbre, et quelqu’un lui plonge une épée dans le cœur. Elle raconte le rêve à son mari. Celui-ci, effrayé, invite un prêtre dans le jardin et lui confesse son péché. Le prêtre lui ordonne de dire l'Ave Maria cinq fois par jour. Sa femme voit un nouveau rêve: un médecin guérit son mari en appliquant cinq épines sur son cœur. | |
TC0155 | TE016151 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 23 | Une femme captive de guerre préfère la mort à l’adultère. Ému par sa chasteté et sa fidélité, son maître l’amène à l’église de Saint Pierre. | |
TC0155 | TE016224 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 97 | Des fossoyeurs trouve le cadavre intact d’une femme: deux serpents mordent ses seins. Les fossoyeurs convoquent saint Hilaire qui ressuscite la femme. Celle-ci confesse ses péchés d’adultère et d’infanticide. Saint Hilaire lui remet ses péchés. Alors, les serpents disparaissent et le corps de la femme est réduit en poussière. |
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TC0155 | TE016242 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 118 | Un vassal propose à l’empereur Henri IV (1050-1106) d’éprouver la fidélité de sa femme. L’empereur l’envoie chez l’impératrice pour essayer de la séduire. Celle-ci l’invite à passer la nuit dans sa chambre, en ordonnant à ses serviteurs de le battre dès qu’il entre. Pour prendre sa femme en flagrant délit, l’empereur entre chez elle au lieu de son vassal et se fait battre. | |
TC0157 | TE017345 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 539, l. 8 – p. 540, l. 8 | Dans une époque proche, l’évêque de Piacenza fit porter devant lui une crosse d’argent. Il était plein d’ambition. Il eut une relation avec l’impératrice de cette époque. Puis, après diverses mauvaises actions, il prit Rome. Il chassa Grégoire, un parent de l’empereur Otton. Mais le peuple de Rome se révolta rapidement. Ils l’attaquèrent, lui crevèrent les yeux, lui coupèrent le nez et les oreilles. Il fut puni par la colère divine. Et les habitants de Rome le placèrent sur un âne, dont il tenait la queue dans sa main. Il fut forcé de chanter « voilà la punition de ceux qui s’attaquent au pape de Rome.» |
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TC0157 | TE017126 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 68, p. 292, l. 27 – p. 297, l. 19 | Un illustre exemple local de bon gouvernement est celui du marquis Hugo, qui régna sur les mêmes territoires que le destinataire de cette lettre, terres baignées par la mer Tyrrhénienne et la mer Adriatique. Lorsqu’il se rendit compte qu’à cause d’hommes séditieux, il ne pouvait régner efficacement sur les deux régions, il céda à l’empereur le Camerino et le duché de Spolète, et garda la Toscane. À cette époque, le prince de Capoue succomba à un complot fomenté par des hommes qui l’entouraient. Le vertueux Hugo, dès qu’il l’apprit, assiégea la ville, la prit, et tua les assassins. De nombreuses histoires de ce type circulent à son propos, et sont d’une grande portée pour l’édification. Lorsque ce Hugo n’était qu’un enfant, son père, le marquis Obertus, fils naturel du roi Hugo, et marié à Guilla, fille du marquis Boniface, encourut la colère de l’Empereur Otton Ier, et dut fuir en exil en Pannonie. À son retour, il trouva ce fils qui n’était plus un nourrisson. Il accusa sa femme d’adultère. Ils durent en venir aux serments et à une forme d’ordalie devant une cour : l’enfant fut laissé libre et sans indication, et parmi toute la foule, il sut directement reconnaître son père. Par cela, l’honneur et l’entente de la famille fut restaurée. Ce même marquis Hugo, lorsqu’il était de sortie, choisissait souvent de partir seul en avant, et s’adressait ainsi aux paysans : " n’est-il pas vrai que votre seigneur, Hugo, est trop sévère et dur ? , les paysans le récusaient toujours, l’assurant que leur seigneur était le meilleur qu’ils puissent souhaiter. Il s’assurait ainsi de gouverner justement envers eux, ce à quoi il accordait beaucoup d’importance. Cette manière d’interroger les humbles est à l’image du Christ lui-même. Lorsque Hugo fut sur le point de mourir, son peuple était très affligé. Un vieil évêque, alors, vit une bûche brûler, qui portait les mots : « le marquis Hugo a vécu cinquante ans ». Cela fut interprété comme un bon présage. Mais néanmoins, Hugo mourut. Il avait fait construire six monastères, et les avait dotés richement, en terres, en serfs, mais aussi en objets précieux. C’est dans l’un d’eux, érigé dans la cité de Florence en l’honneur de la Mère de Dieu, que son corps repose. L'empereur Otton III, qui l’enviait, se réjouit de sa mort, mais lui aussi mourut quelques temps après. Il n’aurait pas du se réjouir ainsi : il le rejoignit dans la mort. Enfin, parmi les moines du même monastère, on raconte qu’une nuit, l’abbé Marinus eut une vision : il vit Hugo, qui demanda à ce que son corps, qui reposait sur le ventre, soit tourné, afin de reposer sur le dos, selon les rites. L’abbé vérifia les faits et trouva effectivement le corps face contre terre. Il n’est pas étonnant qu’un homme si bon veuille respecter les rites. |
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TC0157 | TE017453 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 119, p. 375, l. 25 – p. 377, l. 24 | Alors que Pierre Damien était étudiant à Parme, il entendit ce récit. Hors de la ville se trouve l’église Saint-Gervais-et-Protais. Une nuit, la veille de la fête de ces deux martyrs, un homme se leva tôt pour mener ses bœufs aux champs. Mais un voisin guettait le moment car il désirait violer sa femme. Quand l’homme fut sorti, il se glissa chez lui. Il prétendit être le mari qui, pris d’une fièvre, serait revenu se coucher. Sa femme commença à le cajoler, et il en profita pour la violer sous l’apparence de son mari. La femme ne savait toujours rien, et quand le voisin fut parti, le mari revint. Ils se rendirent compte de la tromperie. Ils se rendirent aux matines, et révélèrent publiquement leur malheur. La femme, en particulier, se plaint. La foule prit son parti et implora aussi la grâce divine. Alors, le voisin, qui était resté caché, fut saisi par un esprit diabolique et sauta au milieu de la foule assemblée. Il se mutila lui-même jusqu’à la mort. Au moment où ce récit fut fait, on disait qu’on pouvait encore voir près de cette église les pierres tâchées par le sang de l’homme. Il croyait échapper à Dieu, mais fut bien puni. |
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TC0158 | TE016689 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 240 | La femme qui se fit passer pour morte.– Une femme se fait passer pour morte afin de pouvoir suivre son amant; quand elle veut revenir chez son mari, celui-ci refuse de la recevoir en lui déclarant qu'elle est bien morte. | |
TC0158 | TE017021 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 479 | La servante laide qui devient belle et qui est épousée par son maître.– Un Pratyeka Buddha ayant repoussé les propositions déshonnêtes de la femme d'un maître de maison, se voit refuser par elle toute nourriture; la servante laide lui en apporte et à cause de cela, devient belle et elle est prise comme première épouse par le maître de maison. |
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TC0158 | TE016894 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [C] | La femme qui, sauvée par son mari, prend pour amant un estropié.– Une femme qui a été sauvée de la famine par son mari, prend pour amant un estropié. Elle essaie vainement de tuer son mari et revient dans le pays où celui-ci a été nommé roi, portant l'estropié sur ses épaules. Le roi lui pardonne. |
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TC0158 | TE016991 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 449 | Le roi qui convoite une belle femme et cherche à tuer son mari.– Un roi qui convoite une belle femme charge le mari de celle-ci d'une mission où il doit trouver la mort. Mais cet homme échappe à tous les périls en se déclarant disciple du Buddha. |
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TC0158 | TE016941 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [B] | La femme qui tente d'empoisonner le Buddha.– La femme du conseiller du roi Bimbisâra, irritée de ce que son mari la néglige, tente d'empoisonner le Buddha. | |
TC0158 | TE016781 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 330 | L'amant imbécile.– Un homme avait des rapports adultères avec la femme d'un autre. Le mari se posta hors de la porte afin de le tuer. La femme s'en étant aperçu, dit à son amant : «Il n'y a que le mo-ni par lequel vous pourriez sortir.» Elle voulait engager cet homme à s'échapper par l'aqueduc, mais il crut qu'elle parlait des perles mo-ni (mani) et, n'en trouvant pas, il demeura et fut tué par le mari. |
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TC0158 | TE016541 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 111 | La femme adultère qui nargue le renard parce qu'il a lâché un épervier pour prendre un poisson.– Une femme adultère est dépouillée de ses biens et abandonnée par son amant. Elle se moque d'un renard qui lâche un épervier pour essayer vainement de prendre un poisson; mais elle-même a agi plus sottement encore (cf. t. II, p. 368). | |
TC0158 | TE016437 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 12 | Le roi ascète, l'estropié et la femme adultère. – Le fils aîné du roi de Bénarès refuse de succéder à son père et se retire avec sa femme dans la solitude; il sauve de la mort un estropié; sa femme entretient un commerce adultère avec celui-ci et cherche à tuer son mari en le jetant dans un précipice; miraculeusement sauvé, le mari retourne à Bénarès où il est reconnu pour roi. Plus tard, sa femme portant l'estropié sur son dos vient demander l'aumône au roi; elle est reconnue et on la condamne à porter perpétuellement l'infirme qui sera cloué sur son dos (cf. n °31 et t. III, p. 21-22). |
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TC0158 | TE016546 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 116 | La femme fourbe.– La femme, qui a eu des rapports avec un ciseleur d'argent, jure devant l'arbre sacré que, hors son mari, aucun homme ne l'a tenue dans ses bras si ce n'est le fou qu'elle vient de rencontrer sur la place du marché; ce prétendu fou n'est autre que son amant. | |
TC0158 | TE016457 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 31 | La femme adultère et le Bodhisattva.– Le Bodhisattva et ses deux frères aînés étant pressés par la faim, les deux aînés tuent leur femme pour la manger. Le Bodhisattva refuse de faire périr la sienne et la sauve. Plus tard celle-ci tente de précipiter son mari dans un ravin et s'unit à un boiteux. Le Bodhisattva, sauvé miraculeusement, devient roi. Son ancienne femme emportant avec elle le boiteux vient lui demander l'aumône. Reconnue, elle est chassée hors du royaume par la reine, et la trace de ses pas est balayée (cf. n° 12 et t. 111, p. 21-22). |
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TC0158 | TE016537 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 107 | Le jeune homme qui vit l'épouse du roi séduite par un palefrenier.– Un homme fort beau qui a épousé une fille fort belle (thème des deux statues d'or) est mandé par le roi. Après avoir quitté sa maison, il y revient pour prendre des livres et surprend sa femme au moment où elle se livre à la débauche avec un étranger. L'émotion qu'il en ressent altère sa beauté ; pour lui permettre de se rétablir, on l'installe dans l'écurie du roi; il aperçoit pendant la nuit la reine qui vient de s'unir à un palefrenier. Constatant que toutes les femmes sont infidèles, son esprit se rassérène et il devient beau comme auparavant. Lui et le roi entrent en religion. | |
TC0158 | TE016864 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 390 | La rusée femelle de l'éléphant.– La femelle d'un éléphant parie avec son mari à qui restera le plus longtemps sous l'eau; elle profite de ce que l'éléphant tient consciencieusement sa tête sous l'eau pour s'enfuir avec son amant. | |
TC0158 | TE016848 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 374 | L'épouse infidèle du faux Brahmadatta, l'oiseau aux ailes d'or et le fils de la kinnarî.– A la suite d'un naufrage, la femme d'un marchand aborde dans une île où elle est prise pour épouse par l'oiseau aux ailes d'or; elle met au monde deux fils, l'un qui est le fils du marchand, l'autre qui est le fils de l'oiseau; quand ils sont devenus grands, le second emporte le premier et le substitue au roi Brahmadatta sur le trône de Vârânasî. Le pseudo-Brahmadatta, constatant qu'une bergère est plus vertueuse que les femmes de son harem, prend pour épouse Miao-jong, fille de la bergère, et la donne pendant le jour à son frère l'oiseau aux ailes d'or qui l'emporte quotidiennement dans une île. Un homme s'unit à une kinnarî qui le retient dans une caverne. Chou-tsi, le fils né de cette union, réussit à déplacer le rocher qui fermait la caverne et à s'enfuir; la Kinnarî lui envoie une guitare merveilleuse qui, lorsqu'on touche la première corde, met en danse hommes et choses. Chou-tsi est jeté par un naufrage dans l'île où est gardée Miao-jong, il s'unit à elle. Grâce à un subterfuge de Miao-jong qui s'est chargée de pierres pour augmenter graduellement son poids, l'oiseau aux ailes d'or transporte sans s'en apercevoir Chou-tsi en même temps que Miao-jong à Vârânasî. Chou-tsi est frappé de cécité. Le pseudo-Brahmadatta s'apercevant que Chou-tsi est l'amant de Miao-jong, les chasse tous deux. Miao-jong sacrifie son mari aveugle pour suivre un chef de brigands. Elle est abandonnée par celui-ci après avoir été dépouillée de tout ce qu'elle possédait. Miao-jong raille le chacal qui a lâché sa proie pour tenter vainement de prendre un poisson. Le chacal se moque de Miao-jong et de son impudicité. Il consent cependant à la faire rentrer en grâce auprès du roi (cf. n° 108). |
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TC0158 | TE017003 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 461 | L'homme qui a acheté la sagesse.– Pour mille onces d'or, un homme a acheté la sagesse qui consiste dans le conseil de ne pas agir avec précipitation; quand il rentre chez lui, il croit voir un étranger couché avec sa femme et veut le tuer, mais, après un examen plus attentif, il s'aperçoit que la personne qu'il aurait mise à mort s'il s'était laissé aller à son premier mouvement n'est autre que sa propre mère. |
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TC0163 | TE018113 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 49. | L’ÉPOUSE D’UN HOMME MEURT SUBITEMENT ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Un homme au service de l’empereur, alors qu’il vit avec une femme depuis des années, la délaisse, sans doute pour une autre, et finit par suspendre définitivement ses visites. Durant des mois et des années, la femme se morfond. Mais un jour l’homme passe devant sa maison et jette un regard par la fenêtre de sa voiture. La femme l’envoie chercher et ce dernier accepte. Quand il entre, il voit un jardin couvert d’herbes folles, et laissé à l’abandon. L’homme prend alors conscience de sa faute, et est envahi d’une grande pitié. La femme, malgré son cœur bondissant de joie, ne laisse rien paraître et lit le sûtra du lotus. L’homme est subjugué devant cette femme dont la beauté est encore plus touchante qu’auparavant. Il confesse alors sa légèreté à son égard, et attend sa réponse. La femme lit le passage où il est dit « Sa vie prenant fin ici, elle s’en ira au monde bienheureux, là où demeure l’éveillé Amida ». Elle répète ces mots à trois reprises, et expire. Ah ! Si s’inspirant de cet exemple, ceux qui en ce monde éprouvent une passion en faisant l’occasion de tendre vers la Renaissance, quelles sages dispositions ils montreraient ! |
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TC0163 | TE018166 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 97. | UNE FEMME AU SERVICE DE LA PRINCESSE DE LA QUATRIÈME AVENUE DEVIENT UNE MENDIANTE POUR AVOIR PRONONCÉ UNE MALÉDICTION.– Voici ce qu'une vieille nonne mendiante raconte de sa vie. Servante chez la princesse de la quatrième avenue, elle entretient alors une liaison avec un homme qui est nommé gouverneur dans une province. Ce dernier lui propose de venir avec lui. Celle-ci fait ses adieux à la princesse et à tous ceux de sa maison. Tous la comblent de cadeaux d’adieu. Mais à l’heure du départ, aucune voiture ne se présente pour l’emmener. Elle apprend alors que l’homme est parti, accompagnée de son épouse qui avait feint jusque là de ne rien savoir, mais qui a soudain pesté contre l’intention de son époux de l’abandonner. La nonne explique que, honteuse de cette trahison, elle ne se montre plus au palais, accomplit dorénavant les purifications et entreprend cent nuits de pèlerinage nocturne à Kibuné [sanctuaire où la divinité est censée protéger les amants malheureux]. C’est là qu’elle implore la divinité de l’aider à décharger sa colère. Elle demande que le mal frappe la femme de son amant en échange de sa propre vie. Elle ajoute que si elle demeure saine et sauve par la suite, elle s’engage à mendier le reste de sa vie et à accepter de tomber en enfer dans sa prochaine vie. Un mois après l’arrivée du couple dans la province, l’épouse qui prend son bain aperçoit soudain à travers les vapeurs un être qui fait pendre du plafond une jambe longue d’un empan, revêtue d’une chaussette. Cette chose n’étant visible que d’elle seule, elle est frappée sur l’heure d’un mal sévère et meurt. La nonne se réjouit de cette mort, mais finit par être tourmentée par toutes sortes de contrariétés, des songes terribles et demeure dans un état misérable. Etant vieille à présent, la nonne regrette ses pensées coupables qui lui interdisent le salut en cette vie, mais ces regrets resteront stériles. |
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TC0165 | TE018377 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 124, pp. 231-233 | Robert, seigneur du château de Boves, est un homme cruel, auquel son intendant Baudouin est fidèle. Robert soupçonne que sa femme le trompe avec Baudouin, en raison de multiples informateurs, et met en prison le ditBaudouin et deux jeunes hommes, un garçon et une fille, qu'il croit être ses complices. Il les condamne tous au bûcher. Le jour de la Saint-Martin, les prisonniers sont emmenés dans un lazaret et attachés à un pieu. Le feu est allumé, mais les trois, miraculeusement libérés, ne sont pas blessés par les flammes, et ressentent même un certain froid, Baudouin plus que les autres. Tous les fidèles se réjouissent de la répétition du miracle biblique. Baudouin devient moine, le jeune homme se rend à Jérusalem et la jeune femme se consacre au Christ et aux soins des lépreux. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018450 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 12, pp. 315-316 | Une nuit, un charbonnier (homme religieux) voit apparaître une femme nue poursuivie par un homme à cheval qui, après l'avoir atteinte, la tue avec son épée et la jette dans le feu, d'où il la ramène pour la remettre sur son cheval et partir. La vision se répète plusieurs nuits d'affilée. Un soir, un comte l'accompagne après s'être confessé. Les deux entendent un bruit de trompette, le comte fait le signe de croix et assiste à la même vision. Il demande à l'homme à cheval, au nom de Dieu, qui il est et ce qu'il fait. L'homme répond qu'il est chevalier, que la femme avait tué son mari par amour pour lui et que maintenant, morts, ils sont tous deux punis pour leur l'adultère, porté par un cheval qui est en fait le diable. Ils peuvent cependant être encore aidés par des prières et des messes. |
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