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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Pain | Bread | Brot | Pan | Pane
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001302 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 9 | A l’exemple des frères prêcheurs qui mendient et doivent souvent se contenter de nourriture très frustre, Thomas de Cantimpré a fait une fois l’expérience de cette frugalité. | |
TC0001 | TE001234 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 26 | Le Christ apparaît à un chevalier nouvellement entré dans l’ordre cistercien et désireux de déjà le quitter. Il lui offre un morceau de pain trempé dans le sang de sa plaie. Ce pain miraculeux lui guérit de ses douleurs physiques et morales. |
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TC0003 | TE001570 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 10(3) | Un saint père baise les mains d’un frère qui lui avait volé du pain. | |
TC0003 | TE001677 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 69 | Sérapion vole quotidiennement du pain à l’abbé Téon. Une fois confessé à l’abbé Téon, ce dernier le réconforte. Une flamme fétide sort de la poitrine du voleur repenti. | |
TC0004 | TE002736 | Jordanus de Pisis | Esempi : 104 | Le pain qui saigne. Le sang qui coule du pain coupé est le signe de l’aumône manquée. | |
TC0006 | TE003391 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (10) | Un prêtre doutant de la vérité du sacrement de l’eucharistie, avala une grande quantité de pain et de vin consacrés. Ne prenant aucune autre nourriture les jours suivants, il défaillit presque de faiblesse et d’épuisement. Le Seigneur a spécialement opéré ainsi en lui pour le confirmer dans la foi. | |
TC0010 | TE000830 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 39, 1 | Pas plus du dixième des âmes ne sont sauvées, mais il ne faut jamais désespérer. Des pauvres contraignent un riche à leur faire l’aumône d’un pain, à défaut de pouvoir leur lancer une pierre. Il tombe gravement malade, et pendant son agonie, les anges allèguent cette oeuvre de miséricorde au tribunal de Dieu. L’un d’eux s’oppose à l’argument du diable faisant valoir que l’intention était mauvaise, en disant que le riche avait finalement consenti à son geste. Le riche cependant guérit. Il vend alors tous ses biens, demande à être vendu comme esclave à un Sarrasin, qui fait de lui l’intendant de sa maison, et qui est finalement lui-même converti. Mais pour ne pas être reconnu par des marchands de passage, l’homme décide de partir pour un pays inconnu. | |
TC0011 | TE003083 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 126a-b | Le vin signifie la joie et la divinité du Christ; le lait signifie la pureté du corps et l’humanité du Christ. Nous pouvons acheter ce pain et ce lait par les prières afin de pouvoir contempler la divinité et l’humanité du Christ au paradis. | |
TC0011 | TE002894 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 24a (3) | Il est impossible de faire du bon pain si le grain reste entier; il est meilleur si le grain est brisé, est parfait s’il est moulu : symboles du pécheur obstiné, du pécheur touché par l’attrition et du pécheur contrit. | |
TC0011 | TE003141 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 168a-169a | L’agneau pascal doit être mangé avec la tête, les intestins et les pieds, accompagné de laitues amères et de pains azymes. | |
TC0011 | TE003077 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 121a | La vérité est odieuse aux orgueilleux comme la lumière l’est aux yeux chassieux ; la vérité est odieuse aux luxurieux comme l’est le parfum au serpent; elle est odieuse aux avares comme le pain à un palais corrompu. | |
TC0012 | TE002670 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 34 | Un saint abbé mal habillé, se nourrissant de pain et de fromage accueille le seigneur du lieu. Il vainc ainsi l’orgueuil de ce dernier. | |
TC0020 | TE003662 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 137 | De nombreux chevaliers reçoivent des services (tornees) de leurs hommes mais ne leur donnent pas de pain en échange. | |
TC0021 | TE004070 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 139b | Un pain qui a été pétri le jour de la saint Laurent est imprégné de sang. | |
TC0021 | TE004082 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 151 | Il vaut mieux donner à son prochain pour être admiré que ne rien donner du tout. Suit une parabole développant cette sentence. |
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TC0021 | TE004054 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 125 | Pierre le Télonier jette un pain blanc à la tête d’un pauvre qui l’importunait ; cette aumône involontaire lui est comptée par Dieu. | |
TC0022 | TE004204 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 7 | Deux frères, dont l’un était avare, l’autre généreux, vivaient ensemble. Une famine survint et l’avare, à qui l’habitude qu’avait son compagnon de ne rien refuser aux pauvres ne plaisait nulle-ment, se décida à se séparer de lui. Au bout de quelque temps, ayant tout mangé, il vint rejoindre son frère qui, quoiqu’il n’eût pas cessé de nourrir les pauvres, ne manquait cependant pas de vivres. Un jour qu’il n’y avait plus de pain, un pauvre vint en demander. Etant allé le chercher sur la demande de son frère, l’avare fut bien surpris de trouver la huche toute pleine. Dès ce moment, il se mit à aimer les pauvres. | |
TC0022 | TE004210 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 13 | Un ermite, qui avait toujours servi Dieu, se laissa sur-prendre par la paresse et commença à abréger ses hymnes et ses prières. A mesure que son ardeur diminuait, le pain que Dieu avait accoutumé de lui fournir devint de moins en moins appétissant; mais il ne prit pas garde à cet avertissement et en vint à se laisser vaincre par les assauts de la chair. Tourmenté par le désir, il se mit en route pour la cité. Toute la nuit il erra; le matin, las et épuisé par la chaleur, il se dirigea vers un petit couvent pour s’y reposer. Les frères lui firent très bon accueil, et, après avoir pourvu à tous ses besoins, ils le prièrent de leur enseigner à résister aux tentations du diable. Ce faisant, l’ermite parvint à la pleine réalisation de sa propre faiblesse et, repentant, s’en retourna dans sa caverne, où il passa les jours et les nuits à pleurer et à prier, jusqu’à ce qu’un ange vînt lui annoncer que Dieu lui avait pardonné. |
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TC0024 | TE004387 | : 1, 16 | Un prêtre annonça que la fête de sainte Marguerite devait être célébrée comme un dimanche, c'est-à-dire, qu'il était interdit de travailler. Une femme cependant obtint la permission de faire du pain. Une autre femme décida de faire de même, mais sans permission. Son pain alors apparut tout couvert de sang. | ||
TC0028 | TE005054 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 81 §7, p. 945 | Saint Sabas dissuade ses moines d’aller chercher leur nourriture au lieu de prier, alors que la disette sévit pendant la semaine sainte; des marchands de la ville leur apportent le nécessaire. |
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TC0029 | TE005219 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : O. Le dit du riche home qui geta le pain a la teste du povre, p. 120-126 | Préambule (v. 1-12). ~ Un riche bourgeois de Rome se signale par son avarice tous les pauvres qui lui demandent l’aumône sont bruta¬lement chassés (v. 13-43). Un jour, cependant, un pauvre mendiant fait un pari en s’engageant à obtenir un pain; il s’adresse au riche qui, ne trouvant pas de pierres à lui lancer, prend un grand pain dans une corbeille; le pauvre le ramasse et gagne ainsi son pari (v. 44-60). Le riche se repent de l’avoir traité si durement (v. 61-68). Les pauvres font un grand repas et prient Dieu de pardonner les péchés de l’avare (v. 69-96). Le bourgeois meurt la nuit même, et le diable s’apprête à prendre possession de son âme. Mais saint Michel et saint Gabriel l’arrachent de l’enfer à cause de l’aumône qu’il a donnée (v. 97-149). Le mort est ressuscité et mène désormais une vie pieuse en distribuant ses biens aux pauvres. Longtemps après il meurt en odeur de sainteté (v. 150-59). ~ Conclusion (v. 160-64). Prière (v. 165-68). |
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TC0033 | TE006115 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 254 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBERE DU JUGEMENT A CAUSE DE SES AUMONES. Saint Jean l’Aumônier rapporta que des pauvres, au soleil, dans une ville, parlaient de ceux qui étaient ou non larges en aumônes. L’un d’eux fit le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur avait jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jeta un pain de pur froment, de ceux qui sortaient du four. L’homme riche, malade, fut enlevé pour être jugé. Il vit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance. Des esprits très noirs l’accusaient, d’autres, blancs et lumineux déploraient de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporta alors le pain de froment qu’il avait donné au pauvre et le plaça sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devint abstinent, pieux et miséricordieux. Se rendant au bureau de péage, il rencontra un marin naufragé nu auquel il donna son vêtement que le marin vendit, n’osant pas le porter, le trouvant trop précieux, à la grande désolation de Pierre qui se crut indigne de vêtir un pauvre. Dieu lui apparut pendant la nuit revêtu de son habit. Aspirant à la pauvreté, il vendit tous ses biens, à l’exception d’un esclave à qui il demanda d’aller le vendre comme esclave et d’en donner le produit aux pauvres. Il fut vendu à un banquier, à Jérusalem, qui l’affecta à la cuisine où il subit patiemment les mauvais traitements de la part des serviteurs, refusant la liberté que lui offrait son maître. Des banquiers de Constantinople le reconnurent. Il s’enfuit et on ne le retrouva pas. A la vue de ce miracle, les serviteurs se repentirent du mal qu’ils lui avaient fait. |
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TC0033 | TE006213 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 352 | LE BOURGEOIS ET SON CERCUEIL. Un bourgeois de Paris fit préparer dans sa chambre le cercueil dans lequel son cadavre serait transporté, pour penser à la mort et l’inciter aux oeuvres de miséricorde. Le jour des morts, il donnait des pains aux pauvres, se demandant qui se rappellerait de lui quand il serait mort. |
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TC0033 | TE006207 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 346 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CREPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un énorme crapaud dévorant le visage du mort, ainsi que de vers et de serpents. Ceux qui étaient présents en furent épouvantés. Le fils du comte, à cette vue, réfléchit à la mort, abandonna tout et se fit pauvre pour le Christ. Certains de ses damoiseaux le suivirent dans son errance après avoir vendu leurs chevaux et leurs biens dont ils distribuèrent le produit. Vivant d’aumônes, le jeune comte, en parcourant une ville, choisit la demeure la plus pauvre où il ne reçut qu’une croûte de pain noir et un fragment de tuile dans lequel buvaient les poules. Il n’acceptait rien d’autre de ses compagnons qui pleuraient en voyant le sang sortir de sa bouche. Parvenant à Rome, il s’y fit charbonnier. Il révéla son origine à un cardinal, son confesseur. Plusieurs années plus tard, entrant dans la maison de ce cardinal pour y livrer du charbon, il fut emporté par la maladie après avoir reçu les sacrements. Les cloches de la ville se mirent à sonner d’elles-mêmes, à l’étonnement du pape auquel le cardinal en apprit la cause. Les hommes du comte qui étaient à sa recherche et se trouvaient à la cour pontificale le trouvèrent mort. |
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TC0033 | TE006025 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 171 | UN MINEUR SAUVE GRACE AUX OFFRANDES DE SON EPOUSE. A La Ferrière [France, Isère], dans le diocèse de Grenoble, un homme qui travaillait dans une mine fut enfoui sous un éboulement. Un an plus tard, il y fut découvert sain et sauf, ayant été suffisamment approvisionné en pain, vin et chandelle à l’exception d’une journée. Sa femme avait en effet quotidiennement fait ces offrandes pour lui, un jour excepté. | |
TC0034 | TE006421 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 181 | Jésus bénit cinq pains d’orge et deux poissons qui se multiplient. Plus de cinq milles personnes sont rassasiées et veulent le choisir pour roi. C'est le miracle de la multiplication des pains. | |
TC0035 | TE006484 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 3 | Un adolescent, trouvant l’austérité de Clairvaux difficile à supporter, est sur le point de céder à la tentation, lorsque le Christ lui apparaît, et l’en détourne, en lui proposant de tremper son pain dur dans ses blessures. | |
TC0105 | TE012935 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 5 | Le chrétien qui veut « servir et honorer Dieu » doit d’abord extirper les vices dont il est chargé, en premier lieu celui de gourmandise. C’est pourquoi les bons moines d’Egypte observent tous les jours un jeûne très rigoureux. Un de ces cénobites est saint Téon, autour duquel se réunissent d’autres ermites, qui aspirent à se rendre parfaits en imitant sa vie ascétique. Parmi eux se trouve un jeune garçon, Sérapion, qui, ne pouvant maîtriser sa faim et s’accoutumer à ne prendre qu’un seul repas par jour, bien peu substantiel, s’est habitué, en desservant la table des frères, à cacher un pain sous ses vêtements pour le manger le soir en secret. Malgré les remords qu’il en éprouve, il n’a pas la force de caractère de se corriger ni de confesser son péché. Un jour, l’abbé Téon prononce un éloquent sermon contre la gloutonnerie et termine en exhortant les pécheurs à se confesser. Sérapion, croyant que Dieu avait révélé à Téon ce qu’il a fait, tend le pain à l’abbé, avoue son péché et en implore le pardon. Voyant la sincérité du repentir du jeune homme, Téon lui donne l’absolution, qui est confirmée par un prodige. Sérapion ne retombe jamais dans sa faute. | |
TC0105 | TE012948 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 16 | Saint Jean raconte qu’au temps des moines d’Egypte, il y a un homme bon, qui vit seul au milieu du désert. Il mange des herbes et des racines, jeûne et veille et se donne nuit et jour au divin service. Or, un jour, il trouve sur sa table, un pain d’une blancheur merveilleuse. La paresse le gagne et au troisième jour il imagine une femme avec qui il prend du plaisir. Le pain apparaît alors sec et laid. Il est tant ému qu’il pleure et décide de quitter son ermitage afin de découvrir le monde. Il s’arrête dans une ville où il prend un repas avec deux frères qui s’émerveillent de sa condition. Les frères lui demandent une leçon mais le saint homme refuse, avouant que sa science n’a aucune valeur car il n’est pas en mesure de suivre ses règles. A ces mots, il se repent et prie Dieu en lui demandant pardon. Il pleure nuit et jour et un ange vient le réconforter. Celui-ci lui annonce qu’on lui apportera à manger, si en retour, il mène une vie de prières, en toute humilité. Le lendemain, les deux frères lui apportent de la viande. |
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TC0105 | TE012960 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 26 | Dans une carrière à Grenoble, des hommes cherchent de l’or. Un jour, une roche s’écroule et ils meurent étouffés, à l’exception d’un homme qui s’est caché dans un coin. Mais il ne peut plus sortir. Ses amis accourent mais ne peuvent le sauver. Il reste un an ainsi. Au cours de cette année, sa femme prie Dieu nuit et jour et fait dire une messe chaque jour pour son mari, avec une offrande. Mais un jour, alors qu’elle se rend à la messe avec son offrande, le diable lui apparaît sous forme humaine et lui conseille de retourner chez elle car la messe est finie. La pauvre femme s’exécute et ne peut remettre son offrande et ce plusieurs jours de suite. Jusqu’au jour, où, un homme du village a l’idée de percer la roche. Il entend une voix sans pourtant voir un corps. Tout le village accourt. Les habitants réussissent à le sortir du trou. Sa femme le retrouve, heureuse. On lui demande alors comment il a pu vivre sans nourriture : chaque jour, par la grâce du secours divin, il a reçu un pain blanc, un pot de vin et une chandelle de cire. Mais pendant quelques jours, il n’a plus rien eu. Sa femme comprend alors ce qui s’est passé. Ils vont tout droit rendre grâces à Dieu en chantant et les cloches se mettent à carillonner. | |
TC0106 | TE015918 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 179 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBÉRÉ DU JUGEMENT À CAUSE DE SES AUMÔNES. Saint Jean l’Aumônier rapporte que des pauvres parlaient de ceux qui sont ou non larges en aumônes. L’un d’eux fait le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur a jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jette un pain de pur froment. L’homme riche, malade, est enlevé pour être jugé. Il voit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance ; des esprits très noirs l’accusent, tandis que des esprits de lumière déplorent de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporte alors le pain de froment qu’il a donné au pauvre et le place sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devient abstinent, pieux et miséricordieux. Il donne ses habits à un naufragé. Dieu lui apparaît pendant la nuit revêtu de son vêtement. Aspirant à la pauvreté, il vend tous ses biens, puis se fait vendre lui-même et fait donner le gain aux pauvres. |
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TC0123 | TE006940 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 9 | Un prêtre, quand il se rendait aux bains, était servi par un inconnu. Lorsqu’il voulut récompenser ses services par deux pains d’offrande, celui-ci refusa et lui révéla qu’il était l’ancien maître des lieux, condamné après sa mort à y servir en expiation de ses péchés. Le prêtre offrit alors des messes à son intention et le libéra de son châtiment. Cela montre l’efficacité de l’offrande pour les défunts. | |
TC0123 | TE006981 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 48 | Un moine, assailli par le doute sur l’eucharistie, fut tenté par l’apostasie et tomba malade. Un jour cependant il connut un répit dans la tentation, et célébra l’eucharistie. Il vit alors le pain prendre l’aspect d’un enfant, et le vin celui du sang. |
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TC0123 | TE006980 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 47 | Un prêtre indigne, en célébrant, vit disparaître deux jours de suite le corps et le sang du Christ. Pris de peur, il s’abstint de célébrer la messe, confessa ses péchés et fit pénitence. Lorsqu’il célébra de nouveau, le pain et le vin qui lui avaient été retirés vinrent s’ajouter à ceux qu’il venait de consacrer. |
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TC0123 | TE007042 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 134 | J’ai entendu puis lu le récit suivant : dans le diocèse de Troyes, un terrassier se trouva bloqué dans une caverne par un éboulement. Il y survécut pendant un an car Dieu lui fournissait sa subsistance : sa femme, qui le croyait mort, apportait des pains en offrande à l’autel pour le salut de son âme. Un an plus tard, d’autres ouvriers le découvrirent. Lorsqu’on lui demanda comment il avait survécu, il expliqua qu’à plusieurs reprises il avait trouvé un pain auprès de lui. En comparant le nombre, on comprit que c?étaient les pains que sa femme avait offerts. | |
TC0123 | TE006984 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 51 | Une femme refusa la communion, en déclarant qu’elle ne croyait pas à la présence du corps du Christ dans l’hostie. À la prière du prêtre et de l’assemblée, le pain prit véritablement l’aspect de la chair. La femme, convertie, accepta de communier. | |
TC0123 | TE006949 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 17 | Au cours d’une messe célébrée par saint Grégoire, une femme, qui reconnaissait dans l’hostie le pain qu’elle avait fabriqué, refusa d’y voir le corps du Christ. À la prière du saint, le pain se changea réellement en chair. La femme se convertit et communia. | |
TC0123 | TE006970 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 37 | Le jour de Pâques, un prêtre avait l’intention de ne donner à une femme que du pain béni, pour lui faire partager la pénitence de son mari voleur. Il se ravisa au dernier moment et lui donna une hostie consacrée, car il la savait innocente. Alors que la femme s’en retournait tout attristée, pensant n’avoir reçu que du pain béni, l’hostie prit dans sa bouche l’aspect et la saveur de la chair. Elle se rendit compte qu’elle avait véritablement reçu le corps du Christ. À la fin de la messe, elle alla trouver le prêtre et lui raconta le miracle. | |
TC0131 | TE007976 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 344, 1-5 | LE SAINT ERMITE QUI SE PRESENTA EN FOU. 1/ Un évêque vint voir un saint ermite dont il il avait entendu dire du bien. 2/ Quand l’ermite apprit qu’il venait pour le voir, il s’assit à sa porte, mangeant un morceau de fromage à la manière des fous. Quand l’évêque l’eut vu, il fit demi-tour, honteux d’y être venu. 3/ Après sa mort, sa renommée de sainteté s’imposa à l’évêque; 4/ et il lui porta d’autant plus de vénération quand il apprit par les voisins qu’il n'avait mangé son pain et son fromage que pour refuser les honneurs du monde. 5/ Il sut ainsi que c'était un saint homme, car personne ne peut désirer ces honneurs sans en subir quelque dommage. | |
TC0131 | TE008073 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 505, 1-10 | PIERRE LE TELONIER. 1/ Il était un homme riche qui refusait de donner l’aumône. 2/ Un jour, assis au soleil, tous les pauvres se plaignaient de lui parce qu’il ne leur donnait rien. 3/ Mais l’un des pauvres s’écria: "Moi, je m'occupe de lui et je ne le lâcherai pas avant qu’il m'ait donné du pain." 4/ Comme il ne voulait pas s’éloigner, le riche pour se débarrasser de lui lui donna une miche de seigle qu’on apportait du four. 5/ La nuit suivante le riche en songe qu’on pesait devant Dieu le bien et le mal qu’il avait fait. 6/ Le mal pesait beaucoup plus jusqu’à ce qu’un ange mit dans la balance la miche de seigle qu’il avait donnée à notre pauvre; alors la balance pencha dans l’autre sens. 7/ A son réveil le riche se souvint de sa vision. Voyant que la miche de seigle lui avait été si utile, il devint si fort partisan de l’aumône qu’il donna tout ce qu’il avait sans rien garder pour lui. 8/ Il se fit même vendre lui-même pour l’amour de Notre-Seigneur qui par amour pour lui avait été vendu 9/ et il finit sa vie dans la pauvreté pour l’amour de Dieu. 10/ Il s’appelait Pierre le Riche, mais de cette façon il acquit la vraie richesse du ciel. | |
TC0131 | TE009386 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 088a, 1-42 | MULTIPLICATION DES CINQ PAINS. 1/ Quand un peintre prépare un bon tableau, il le dessine d’abord et ensuite il y met les précieuses couleurs. 2/ Tout ce que Jésus fit et dit avait une signification dans le passé, le présent ou l’avenir et quelquefois même dans ces trois temps. 3/ A cause des miracles qu’il faisait en ressuscitant les morts, en guérissant les malades, en nourrissant les pauvres, trois sortes de gens le suivaient: 5/ Les uns pour profiter de lui, d’autres pour le critiquer, les autres pour l’écouter. 6/ Le jour où il multiplia les cinq pains, il demanda à saint Philippe pour l’éprouver 7/ avec quoi on nourrirait cette foule de gens qui le suivaient. 8/ Il répondit: Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en ait une bouchée. 9/ Jésus aurait pu lui répondre s’il avait voulu: 10/ Après ce repas matériel que je veux faire ici, j'en ferai spirituellement un si grand que tout le monde en sera rassasié si sa mauvaise volonté ne le retient. 12/ Et pourtant Judas donnera pour trente deniers celui dont on fera ce repas spirituel. 13/ Dans cette foule en question il y avait un enfant qui avait apporté cinq pains et deux poissons pour sa provision. 14/ Depuis cet enfant devint un de ses bons disciples et on l’appelle saint Memmie de Châlons. 15/ Cet enfant symbolisait la vierge Marie qui garda toute sa vie pureté et innocence, 16/ par qui nous vint Jésus que représentaient les cinq pains d’orge et les deux poissons, qui sont naturellement froids; 17/ car elle le porta et enfanta vierge sans aucune chaleur ni l’ombre d’un péché; et il fut arrêté comme on prend les poissons: 18/ car on attrape les bêtes sauvages pour les dégâts qu’elles font ou pour les manger, 19/ tandis que les pêcheurs ne prennent pas les poissons pour les dégâts qu’ils font, mais pour gagner leur vie. 20/ C'est de cette façon que fut arrêté Jésus, qui ne pouvait pas faire le mal ni même le désirer; 21/ mais la valetaille qui se saisit de lui sans motif est comme les pêcheurs car ils y gagnèrent leur vie. 22/ En effet la plupart d’entre eux se convertirent et furent sauvés parce que Jésus avait prié pour eux son Père du ciel. 23/ Les cinq pains, qui étaient d’orge, annonçaient que ses cinq plaies seraient plus cruelles que les autres, 24/ car si on donnait une seule gifle à un roi, ce serait un affront plus grave que quatre gifles à un pauvre particulier. 25/ Et en réalité elles furent laides et très cruelles. 26/ Quand saint Philippe eut répondu à Jésus que deux cents deniers de pain ne suffiraient pas, 27/ celui qu’on appelle le plus gentil des saints, à savoir saint André, 28/ dit qi'il y avait dans la foule un enfant qui avait cinq pains et deux poissons, mais que ce ne serait rien pour tant de gens. 29/ Il représentait l’Amour qui fit descendre Jésus du ciel sur la terre pour y mourir. 30/ Jésus leur commanda de s’asseoir sur le foin et cela signifie que personne ne mériterait d’être nourri au grand repas de sa Passion 31/ s’il ne reconnaissait être de nature aussi fragile que le foin qui au matin est vert et le soir foin. 32/ Nous devons donc tous reconnaître notre humble condition devant Dieu, car nous sommes de nature encore plus fragile que le foin, 33/ car nous pouvons être un jour en bonne santé et le lendemain puants et pourris, tandis que le foin sent bon. 34/ Quand ils furent rassasiés, Jésus dit: Recueillez les restes pour les mendiants; que ce ne soit pas gaspillé. 35/ Il faut comprendre qu’il commandait à ses disciples de retenir ses actes et ses paroles pour nous nourrir et nous faire entrer dans sa foi, 36/ nous qui sommes venus plus tard et ceux qui viendront jusqu’au Jugement dernier; et ils lui obéirent. 37/ Les douze corbeilles pleines qui restèrent de ce repas représentent les douze articles de la foi qui se succèdent à partir de la sainte Trinité 38/ et de sa vie en partant de sa Nativité, sa Passion et sa glorieuse Résurrection. 39/ Ces douze articles, il nous les a donnés par ses disciples pour régler notre vie religieuse. 40/ Car si nous ne croyons pas tout, nous ne croyons pas assez; et si nous croyons davantage, nous croyons trop. 41/ S’il nourrit cinq mille hommes (sans compter les femmes ni les enfants) avec ces cinq pains et ces deux poissons, 42/ c'était pour nous dire que les hommes de bonne volonté de cinq mille ans et plus jusqu’au Jugement seront tous sauvés par sa Passion, si toutefois ils n'y font pas obstacle, car ce n'est pas Dieu qui sera défaillant. |
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TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE007797 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 169, 1-6 | FABLE DE LA PIERRE D'OR. 1 Quatre garçons trouvèrent une pierre d’or. Ils décidèrent qu’ils la partageraient quand ils auraient déjeuné. 2 Deux d’entre eux gardèrent la pierre et les deux autres allèrent acheter du pain, mais ils empoisonnèrent celui de leurs compagnons qui était resté afin d’avoir pour eux toute la pierre. 3 Ceux qui gardaient la pierre décidèrent de tuer leurs compagnons afin d’avoir toute la pierre. 4 Après les avoir tués, ils mangèrent le pain empoisonné et moururent. Ainsi moururent les quatre garçons et la pierre demeura intacte. 5 Cela signifie que les richesses de la terre provoquent la mort de ceux qui ne savant pas en faire bon usage. 6 Car cent hommes peuvent bien se damner pour un héritage tandis que le capital reste inaltéré: C'est la pierre d’or qui reste immobile. | |
TC0131 | TE008429 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 255, 1-7 | L’EVEQUE DE GRECE. 1 Un évêque français mangeait avec un évêque de Grèce et sa femme (car dans ce pays ils sont tous mariés). 2 Quand l’évêque français eut mangé, il alla vaquer à ses affaires et quand il repassa par là la semaine suivante, il demanda où était la dame. 3 L’évêque grec lui dit: "Elle est morte. - Hélas, dit l’évêque français, Dieu ait son âme! 4 J'avais été intrigué de la voir pleurer lorsque j'ai donné du pain à mon lévrier." 5 Son mari répondit: "Je l’ai été moi aussi; mais elle m'a expliqué que ce pain était béni de la main d’un évêque, car elle aurait bien accepté qu’on lui donne à satiété du pain ordinaire. 6 C'était, dit son mari, une sainte femme. Il y a trente ans que Dieu par son Eglise me l’a confiée vierge et je la lui ai rendue vierge." 7 Nous pouvons admirer que ces personnes aient gardé une chasteté qui ne leur était pas imposée, alors qu’il y a des gens qui y renoncent lamentablement alors qu’elle est pour eux obligatoire. | |
TC0131 | TE009292 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 174, 1-7 | LE PAIN DES OUVRIERS DE LA VIGNE. 1 Un patron donna du pain pour nourrir tous ensemble les ouvriers de sa vigne. 2 Il y en eut un qui prit le pain et refusa d’en donner aux autres. 3 Quand les autres se plaignirent au patron, celui-ci mit le voleur en prison et fit asseoir ses ouvriers à sa table. 4 Ce patron, c'est Dieu, qui a fait tous les biens de la terre pour la communauté de ceux qui vivent en sa foi. 5 Les riches qui les entassent sans vouloir en donner aux pauvres doivent craindre d’être jetés après leur mort dans une prison éternelle. 6 Car le mauvais riche (Ci 158) qui était légitime propriétaire de ses biens fut damné pour n'avoir pas voulu donner. 7 Dieu demandera compte aux riches de la mort des pauvres. | |
TC0131 | TE009058 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 111, 1-5 | LES DISCIPLES D'EMMAUS. 1/ Jésus apparut aux deux voyageurs parce qu’ils parlaient de sa mort et de sa résurrection. 2/ Il voulut montrer par là qu’il est avec tous ceux qui le louent en méditant et en parlant de lui et de sa bonté. 3/ Pendant qu’il était avec eux, il leur exposa quantité de belles choses de l’Ancien Testament et du Nouveau. 4/ Et vers le soir ils le prièrent de prendre gîte avec eux pour la nuit, et il accepta. 5/ Et comme il avait coutume de rompre le pain, ils le reconnurent quand ils le lui virent rompre, parce que le pain qu’il rompait était taillé comme au couteau. |
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TC0131 | TE009064 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 157, 1-4 | LES ABLUTIONS RITUELLES. 1 On voit ici qu’un juif demanda à Jésus si c'était péché de tenir le pain sans s’être lavé les mains. 2 Jésus lui répondit: "Ce qui entre dans la bouche ne damne pas l’âme, mais ce qui en sort la damne." 3 Cela signifie que manger en temps et en lieu une nourriture honnêtement gagnée n'est pas péché en dehors des temps de jeûne; 4 mais parler sans respect de Dieu et des saints et proférer des paroles violentes et grossières, c'est le comble de la gloutonnie. |
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TC0131 | TE008145 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 682, 1-8 | VERTUS DE SAINT GERMAIN. 1/ Saint Germain était à la cour d’une grande dame qui le connaissait bien. 2/ Elle fit tuer son âne parce qu’elle voulait lui donner un cheval. 3/ Il refusa de l’accepter, et Dieu à sa parole ressuscita son âne qui était mort. 4/ Il revint à Auxerre dont il était évêque et y termina saintement sa vie. 5/ Saint Germain mérite spécialement nos louanges: il avait été dans le monde un grand personnage, étant né duc de Bourgogne; 6/ quand il fut évêque d’Auxerre, où les vins sont réputés, il ne but du vin qu’aux quatre grandes fêtes de l’année, et encore bien peu. 7/ Il ne s’alimentait que de pain d’orge pétri avec une lessive, avec un peu de poireaux. 8/ Toute sa vie il coucha dans sa haire et dans la cendre. C'est ainsi qu’il rendit saintement son âme à Dieu. |
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TC0131 | TE009305 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 312, 1-7 | MULTIPLICATION DES SEPT PAINS. 1/ Jésus nourrit quatre mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, 2/ avec sept pains et un peu de petits poissons, et il y eut sept corbeilles de restes. 3/ Cela signifie que de la même façon il nous nourrit spirituellement, nous autres chrétiens, des sept sacrements de l’Eglise et de la sainte Ecriture. 4/ Ces sept sacrements sont disposés par Dieu pour détruire en nous les sept péchés mortels 5/ et y planter les sept vertus qui doivent fructifier et attirer en nous les sept dons du Saint-Esprit, 6/ dont le premier est Intelligence, le second Sagesse, le troisième Force, le quatrième Conseil, le cinquième Science, le sixième Piété, 7/ le septième Crainte de Dieu, crainte de faire ce qui lui déplaît. | |
TC0131 | TE009061 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 124, 1-5 | EPREUVE DU RITE GREC. 1/ On offre en Grèce le sacrifice du corps de Jésus au saint sacrement de l’autel avec davantage de pain que nous n'en utilisons dans le rite romain. 2/ Notre mère sainte Eglise voulut expérimenter à Rome quel rite plaisait mieux à Dieu. 3/ Pour cela, on les jeta tous les deux au feu: le pain des Grecs résista au feu sans brûler et celui de Rome se mit à l’abri dans le calice. 4/ L’Eglise conclut donc que l’un et l’autre rite plaisait à Dieu 5/ et permit à chacun de célébrer le sacrifice à sa manière. |
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TC0131 | TE008871 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 709, 1-4 | SAINT BERNARD NOURRIT LES PAUVRES. 1/ Les pauvres suivaient saint Bernard pour ses aumônes et parce que Dieu opérait par lui des guérisons. 2/ A la cour d’un évêque de Châlons, il bénit quelques pains mis en petits morceaux et en les distribuant il disait: 3/ "Mangez de ce pain avec confiance: quiconque en mangera sera guéri de toute infirmité physique." 4/ Et ainsi Dieu guérit par saint Bernard tous les malades qui étaient là. | |
TC0131 | TE008045 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 441, 1-5 | EXPERIENCE DU PAIN EXCOMMUNIE. 1/ Un saint évêque demandait à un homme riche pourquoi il restait en état d’excommunication. 2/ Il répondit qu’il ne se considérait pas comme excommunié, parce qu’il l’était à tort. 3/ L’évêque excommunia un pain tout chaud et aussitôt il fut moisi; il leva la sentence et le pain se retrouva tout chaud comme auparavant. 4/ "Regarde donc, dit l’évêque, une chose sans intelligence obéit à la sentence de l’Eglise; et toi, qui devrais avoir intelligence raisonnable, tu refuses d’y obéir." 5/ A ces mots l’excommunié se convertit et depuis crut fermement que la sentence de l’Eglise, à tort ou à raison, est à redouter. | |
TC0131 | TE008653 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 514, 1-3 | SAINTE VAUBOR ET LES PAINS CHANGES EN PIERRES. 1/ Sainte Vaubor portait du pain aux pauvres et son maître lui demanda ce qu’elle avait dans son tablier. 2/ Elle répondit: "Deux pierres". Aussitôt les pains devinrent deux pierres, l’une blanche et l’autre brune, selon la couleur des pains. 3/ Ces deux pierres sont toujours à Montigny près de Châtillon-sur-Marne en l’évêché de Soissons. | |
TC0131 | TE008068 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 498, 1-16 | AUBERT LE FEVRE DE BORDEAUX. 1/ Une voix du ciel avertit un riche que le trésor qu’il avait ne lui appartenait pas, mais appartenait au forgeron Albert de Bordeaux. 2/ En entendant cette voix il cacha son trésor dans une souche en terre pour empêcher Albert de le lui prendre. 3/ Mais bientôt une grosse inondation emporta la souche et tout ce qu’elle contenait. 4/ Albert la trouva au bord de la mer et l’emporta pour y planter son enclume. 5/ Avec le trésor qu’il y trouva il donnait l’hospitalité aux pauvres et parmi eux un jour à l’ancien détenteur du trésor. 6/ Celui-ci, quand il fut reçu, se mit à pleurer et leur dit qu’une voix l’avait averti que son argent appartenait au forgeron Albert de Bordeaux. 7/ Mais ils ne lui dirent pas qu’ils l’avaient trouvé parce qu’il en avaient déjà dépensé une partie en bonnes oeuvres. 8/ Ils lui donnèrent comme aux autres cent sous cachés dans un pain 9/ et lui dirent: "Beau sire, comme vous n'avez pas l’air d’un miséreux, nous vous donnons six deniers pour vous loger; 10/ et vous mangerez notre pain: tant qu’il vous durera, vous n'aurez pas faim." 11/ Quand il fut dans la campagne, il jeta son pain dans un buisson parce qu’il lui semblait trop lourd. 12/ Des jeunes gens qui étaient venus y prendre l’air le trouvèrent et le rapportèrent chez Albert en disant: 13/ "Nous avons trouvé ce pain dans un buisson: donnez-le donc aux pauvres que vous recevez." 14/ Albert dit à sa femme: "Elle avait vraiment raison la voix qui disait à ce brave homme que le trésor ne lui appartenait pas!" 15/ Dieu montra là que les biens matériels ne devraient appartenir qu’à ceux qui les dépensent comme il faut. 16/ On peut penser qu’ils font plus de tort que de bien à ceux qui les détiennent sans avoir pitié des pauvres; Dieu le leur reprochera durement dans l’autre monde. | |
TC0131 | TE008097 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 568, 1-10 | LE PAIN TREMPE AU COTE DU CHRIST. 1/ Un jeune moine de famille riche quittait l’abbaye où son père l’avait fait moine: il trouvait qu’on y mangeait du pain trop grossier. 2/ Quand il fut dans la campagne, il eut faim; rencontrant un voyageur, il lui demanda s’il n'avait pas de pain. 3/ "J'en ai bien, dit l’autre, mais c'est du pain d’orge. - Du pain d’orge? dit le jeune homme. Que Dieu m'assiste, il n'est pas question que j'en mange. 4/ Je quitte une abbaye, dont je suis moine, parce qu’on y mange un pain trop grossier; mais ce n'est quand même pas du pain d’orge!" 5/ Le voyageur répondit: "Mon bon ami, bien que ce soit du pain d’orge, je puis te montrer comment tu lui trouveras bonne saveur." 6/ Le garçon répondit: "Vraiment, sire, j'aimerais voir cela, car je n'ai jamais entendu parler de délicieux pain d’orge." 7/ Alors le voyageur lui montra une plaie qu’il avait au côté droit et lui dit: "Mon garçon, trempe ici ton pain et tu lui trouveras du goût." 8/ Aussitôt il disparut, car c'était Jésus-Christ qui voulait ramener ce garçon à son abbaye. 9/ Alors le garçon s’en retourna à son abbaye, en pleurant sur les souffrances de Notre-Seigneur; et depuis ce jour-là il n'osa plus se plaindre du pain qu’il mangeait. 10/ A la suite de cette vision il fut toute sa vie un bon religieux et en pleura mainte larme. La rencontre de ce voyageur fut la chance de sa vie. |
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TC0131 | TE008651 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 507, 1-5 | LE PAIN DES DEUX PELERINS. 1/ Deux pélerins de saint Jacques avaient emporté une provision de pain, parce que le pain qu’on trouve en route n'est pas toujours bon. 2/ L’un donna de son pain aux pauvres tant qu’il en eut et l’autre n'en donna pas: son pain devint tellement moisi qu’il ne pouvait en manger. 3/ Son compagnon lui en donna du chaud qu’il venait d’acheter: entre ses mains il moisit aussitôt, ce qui le fit réfléchir. 4/ Dans le reste de sa vie il donna généreusement aux pauvres selon ses moyens. 5/ Ceux qui ne veulent donner l’aumône de leur vivant ont lieu de craindre que le le pain du ciel ne leur soit moisi ou refusé. | |
TC0134 | TE013242 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 254a | Un riche n’ouvre pas son grenier et ne prend qu’un seul pain par jour, pour à peine apaiser sa faim. | |
TC0137 | TE012715 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 230 | Contre la luxure. Un homme infâme et luxurieux voulut épouser une femme de sa famille sans tenir compte de l’interdiction de l’Eglise. Au banquet de noces, l’époux jeta le pain nuptial aux chiens qui se tenaient devant la table, mais ceux-ci s’enfuirent, refusant de le manger. | |
TC0137 | TE012502 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 40 | Le pain de seigle et l’aumône. Un pauvre parie avec ses compagnons qu’il va réussir à obtenir l’aumône d’un riche nommé Pierre, avare et cruel. Quand il s’approche, Pierre lui jette un pain de seigle. Deux jours après Pierre meurt et le pain de seigle mis sur la balance du juge lui permet d’échapper à l’enfer. | |
TC0137 | TE012500 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 38 | Le pain des habitants de Paerno. Un petit village à coté de Gênes nommé Tridona (Tortona) a reçu trois dons de Dieu. Par exemple, les habitants d’un quartier nommé Paerno savent par avance la mort d’un des leurs, lorsqu’il coupent le pain et qu’ils voient couler du sang. | |
TC0137 | TE012515 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 53 | Un homme mange un pain que deux autres croyaient manger. Deux bourgeois et un paysan, avec le peu de farine qui leur reste, préparent un pain, qui sera mangé par celui des trois qui aura fait le rêve le plus surprenant. Au réveil les bourgeois racontent leurs rêves. Le paysan déclare avoir rêvé qu’ils avaient été emportés, l’un au ciel et l’autre en enfer. Pensant qu’il n’allaient plus revenir, il avait donc mangé le pain. | |
TC0137 | TE012717 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 232 | La charité du pauvre récompensée. Un pauvre, qui devait soutenir sa famille et n’avait qu’un peu de pain et un peu de monnaie, sortit pour acheter quelque chose à manger avec le pain. En rentrant chez lui, il trouva un pauvre lui demandant à manger auquel il donna tout ce qu’il avait. Aussitôt apparut un homme qui lui donna vingt deniers. | |
TC0138 | TE019624 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 500 | Pain noirci par l'excommunication | |
TC0138 | TE019593 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 469 | Deux anges nourrissent des Frères Mendiants de Rome. |
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TC0138 | TE019623 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 499 | Un porc refuse le pain touché par un excommunié. | |
TC0138 | TE014064 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 9 | Un moine découragé rencontre le Christ et revient au couvent |
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TC0138 | TE020172 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 780A | Une pauvresse après avoir prié trouve un pain. | |
TC0138 | TE019520 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 418 | Trois hommes et un pain. | |
TC0138 | TE019599 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 475 | Un riche est sauvé grâce au pain jeté aux pauvres. | |
TC0138 | TE019943 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 802 | L'ermite remercie son voleur. | |
TC0138 | TE020086 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 947 | Contrition de Jean l’Anachorète tenté par la vaine gloire. | |
TC0138 | TE019833 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 691 | Une diète sévère guérit un malade glouton. | |
TC0139 | TE016039 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 123 p.83 du texte hébreu | Un homme confia son argent à un autre qui lui semblait extrêmement pieux, mais ce dernier nia avoir jamais reçu cette somme. L’homme desespéré pria le ciel de l’aider et alors lui apparut le prophète Elie. Il lui conseilla d’aller voir la femme de cet homme et de lui démontrer son mensonge en lui apportant comme preuve qu’il savait qu’ils avaient mangé du pain levé le jour de Pessah et mangé le jour du jeûne de Kippour. Il suivit ce conseil et récupéra son argent. Le couple qui semblait si pieux était de nouveaux convertis; leur faute ayant été découverte, il revinrent à leurs anciennes croyances. | |
TC0139 | TE013199 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 37, pp. 26-27 du texte hébreu | Turnus Rufus et Rabbi Akiba discutent de la charité. Puisque Dieu a décrété qu’'un tel doit être pauvre, pourquoi intervenir dans ses décisions ? Rabbi Akiba compare cette situation à celle d’un roi qui met son fils en disgrâce pendant trente jours; son fils saura gré malgré tout à ceux qui s’occuperont de lui pendant ces trente jours. " Dieu donne le pain à tout être vivant. Si je prends pitié d’un autre et le nourris, Dieu aura pitié de moi." | |
TC0139 | TE014337 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 122 p.83 du texte hébreu | Une femme fit cuire une miche de pain dans laquelle tomba, sans qu’elle s’en rendît compte, la pièce d’or qu'on lui avait confiée; par la suite, elle donna cette miche à un pauvre. Lorsque le propriétaire de la pièce revint la réclamer, elle jura sur la tête d’un de ses enfants qu’elle n’avait pas touché à cet argent. Et son fils mourut. | |
TC0139 | TE016079 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 163 pp.116-117.du texte hébreu | La femme de Rabbi Hanina ben Dossa allumait le four tous les vendredis bien qu’elle n’ait pas de farine à faire cuire, -ils étaient d’une extrême pauvreté-, pour faire croire aux voisins qu’ils avaient de quoi manger pour le Shabatt. Rabbi Hanina disait que Dieu pourvorait à leurs besoins. Un vendredi, une voisine curieuse voulut vérifier si vraiment il y avait quelque chose dans le four et vint prévenir la femme de Rabbi Hanina que ses pains étaient en train de brûler. La femme de Rabbi Hanina ouvrit alors le four et à sa stupéfaction, il était rempli de pains ! Un autre vendredi, Rabbi Hanina vit sa fille toute triste. Elle lui expliqua qu’en voulant alllumer une chandelle pour le shabatt, elle avait utilisé du vinaigre puisqu’ils n’avaient pas d’huile. Rabbi Hanina lui dit que Dieu qui faisait brûler l’huile ferait brûler le vinaigre également. C’est ainsi que la lampe brûla tout le Shabatt jusqu’au moment de la Havadalah, prière qui signale la fin du Shabatt et nécessite l’usage d’une bougie. | |
TC0139 | TE014336 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 121b pp.82-83 du texte hébreu | Une femme rendant visite à son amie laissa tomber par inadvertance une pièce dans la pâte de son hôtesse, sans que cette derniere s’en aperçoive. Lorsque la femme revint chercher sa pièce et lui demanda si elle l’avait vue, son hôtesse jura sur la tête de son mari et de ses enfants qu’elle ne l’avait pas. Ceux-ci moururent peu après, et lorqu’on rompit le pain au repas des funérailles, la pièce tomba sur le sol. | |
TC0140 | TE013903 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLI, 4. | Le Christ accomplit le miracle de la multiplication des pains et des poissons pour nourrir toutes les personnes qui l’ont suivi. | |
TC0140 | TE013633 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 4. | Un philosophe fait prisonnier avec d’autres par un riche seigneur, se rend compte qu’il est le fils d’un boulanger, en observant qu’il offre toujours du pain comme récompense. | |
TC0140 | TE013816 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXII, 4. | Ghino di Tacco enferme un abbé gras qui allait aux Bains à Petriolo pour maigrir, et le nourrit avec des fèves, de l’eau et du pain; il le guérit ainsi en peu de temps. | |
TC0142 | TE018499 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 80 | Le Christ apparut à un clerc nouvellement entré dans l’ordre cistercien et désireux de déjà le quitter à cause de la mauvaise nourriture. Il lui offrit un morceau de pain dur trempé dans le sang de sa plaie. Ce pain était si délicieux, que le novice, libéré de la tentation, mangea dorénavant avec plaisir toute nourriture monastique. |
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TC0142 | TE018500 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 81 | Le démon, prenant l’apparence d’un ange, persuada un moine d’Himmerod de ne manger qu’un demi pain par jour. En peu de temps le moine défaillit et mourut. | |
TC0142 | TE018789 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 31 | Un écolâtre de l'abbaye de Saint-Crisant, nommé David, avait l'habitude de descendre dans la crypte et y prier à la Vierge Marie en chantant la séquence Ave praeclara maris stella. Une fois, au verset Ora, virgo, nos illo pane cœli dignos effici, la Vierge Marie lui apparut et lui mit dans la bouche un pain d'une douceur merveilleuse. | |
TC0142 | TE018948 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 25 | Une dame recueillit dans un pain l'eau de la dernière ablution des mains du prêtre qui avait touché le Corps du Christ. Elle croyait que le pain ainsi trempé et dispersé aux quatre coins de son champ le protégerait contre les tempêtes et le grêle. Quand elle ouvrit la boite avec le pain, elle le trouva changé en sang coagulé. |
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TC0142 | TE018556 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 19, 1 | Conduit au bûcher, un hérétique de Cologne nommé Arnold demanda qu’on lui apporte du pain et un bol d'eau. Césaire de Heisterbach pense qu'Arnold voulait en faire un viatique sacrilège pour ses compagnons, à l'instar d'un hérétique espagnol (forgeron de profession) qui enseignait que chacun peut consacrer chez lui son eucharistie. |
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TC0142 | TE018620 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 12 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, se trouva un jour sans rien pour manger. Il entra alors dans la boulangerie de la collégiale, se renseigna pour qui avait été fait chaque pain, puis emporta ceux qu'il savait être cuits pour les riches. | |
TC0142 | TE018486 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 65 | Pendant la famine de 1197, les moines de Heisterbach firent de leur mieux pour nourrir les pauvres. L’abbé Gévard, de peur que la farine ne manque bientôt, reprocha à un moine-boulanger de faire des pains trop grands. Le boulanger répondit que pour ces pains il ne prenait qu'un petit peu de farine. Il sembla, en effet, que la quantité de farine s’accroissait non seulement quand on en faisait du pain, mais aussi dans les sacs. | |
TC0142 | TE018691 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 17 | Au temps de l’abondance, quand le pain coûtait très peu, une boulangère irritée appela sa pâte du fumier. Elle la mit au four et puis découvrit que la pâte effectivement s’était changée en fumier. | |
TC0142 | TE018910 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 75 | Dans un village près de Cologne, un garçon-berger avait l’habitude de donner aux pauvres le moitié de son pain de déjeuner en honneur de saint Nicolas dont il était dévot. Un jour, saint Nicolas lui apparut et lui dit de ramener ses brebis à la maison car le jour même il allait mourir et il devait s’y préparer. Le garçon raconta la vision à sa maîtresse, reçu la communion et s’endormit dans le Seigneur. |
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TC0143 | TE014313 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 158, col. A | Le démon, sous l’apparence d’un ange, persuada un moine de Himmerod de ne plus manger de pain. Le moine, épuisé par la faim, quitta le monastère. | |
TC0148 | TE015637 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1238 | LA PRIÈRE DE SAINT APOLLONIUS PERMET DE MULTIPLIER LES PAINS. — Les moines de saint Apollonius n’avaient quasiment pas de pain le jour de Pâques. Il leur enjoignit de prier et pria lui-même. Des hommes inconnus leur apportèrent assez de pains et de fruits pour tenir jusqu’à la Pentecôte. | |
TC0148 | TE015709 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1308 | LA LOUVE REPENTANTE. — Une louve avait l’habitude de venir à la cellule d’un frère qui lui donnait les restes de son repas. Un jour, ne le trouvant pas, elle s’empara d’un pain et ne reparut pas le lendemain. Le solitaire, très peiné, pria le Christ. La louve revint, se prosterna à ses pieds comme pour demander pardon. Il doubla sa pitance. | |
TC0148 | TE015638 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1239 | SAINT APOLLONIUS OBTIENT LA MULTIPLICATION DES PAINS. — La famine sévissait en Egypte. Les disciples d’Apollonius vinrent le trouver; il leur donna tous ses pains. Il n’en restait que trois. Il demanda au Christ de les multiplier. Le Saint-Esprit dit que le pain ne manquerait pas jusqu’à la prochaine récolte. Il fut en effet fourni pendant quatre mois. Jérôme dit avoir vu des paniers pleins être apportés sur les tables, puis, vides, être rapportés pleins de nouveau. | |
TC0152 | TE015091 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : IV | Histoire d’un prudhomme, nommé Jean, hébergé par le Christ et Notre Dame. Un prudhomme fort pieux, nommé Jean, habitant l’évêché de Cambrai, possède une très belle image de la sainte Vierge et désire s’en procurer une autre. Il quitte sa maison et part pour une ville (Fontaine ?) où l’on fait les plus belles images de la sainte Vierge afin d’en acheter une. Il l’enveloppe dans un beau tissu et s’en retourne chez lui. Il rencontre alors un saint homme, Pierre, qui lui propose de le conduire dans un bonne maison. Jean accepte et se voit mener dans un très bel endroit où il est merveilleusement accueilli par un homme et une femme fort beaux. Une table magnifique est dressée, et le couple se montrent très doux et très gentil. Le repas terminé, l’hôte lui demande ce qu’il cache sous le tissu. Jean lui explique qu’il s’agit d’une image de Notre Dame. L’homme la contemple, loue la Vierge et lui répond que c’est une très bonne chose et qu’il en sera récompensé. Il demande alors à Pierre de conduire Jean dans sa chambre. Le lit était si beau qu’il n’osa se coucher dedans. Pierre le força à se coucher et le prudhomme dormit si bien que Pierre dut le réveiller le lendemain matin. A son réveil, Jean eut grande honte car il avait pour habitude de se lever la nuit afin de prier. Il remercie ses hôtes et l’homme lui donne un pain pour son voyage du retour. Il quitte le beau manoir en compagnie de Pierre et lui demande alors le nom de son hôte. Pierre lui répond qu’il a été hébergé par le Christ et sa mère, la Vierge Marie et que lui est saint Pierre l’apôtre. A ces mots, saint Pierre disparaît ainsi que la maison dans laquelle il avait été accueilli. Il se retrouve à côté de sa propre maison alors qu’il en était à XIV lieues. Il mangea le pain que son hôte lui avait donné et il fut si bien rassasié qu’il eut l’impression de ne plus jamais avoir le besoin de manger. Chaque nuit, saint Pierre lui apparaissait et lui disait de bien se souvenir de ses bons hôtes afin d’être délivré de la tentation. |
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TC0152 | TE015101 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VII | Un saint ermite est si dévoué envers le Christ que tous les jours les anges et ce dernier lui parlent. Un jour, où il prie le Christ, il demande s’il existe un autre ermite comme lui. Le Christ lui répond qu’il y a en ville un boucher qui est tout son pareil et il lui donne son nom. Aussitôt, l’ermite décide de rencontrer son compagnon. Lorsqu’il arrive chez le boucher, il lui demande l’hospitalité ce que le boucher lui offre immédiatement. Il est l’heure de dîner et l’on met la table. L’ermite est ébahi de voir autant de mets, lui qui ne mange que des herbes, de l’eau et du pain. Il se demande comment son hôte, qui a une femme, une belle maison et des richesses, peut lui ressembler, alors qu’il est tout seul comme un chien. Au moment de s’asseoir pour dîner, le boucher se met une serviette autour du cou, prend le plus beau morceau de viande, rentre dans une pièce et ferme la porte derrière lui. Un peu plus tard, il sort de la pièce et vient s’asseoir à table. L’ermite ne mange que du pain et de l’eau, comme à son habitude, tandis que le boucher se nourrit de bonnes viandes et boit de bons vins. L’ermite se demande intérieurement comment ce boucher, si gras et si à son aise, peut lui ressembler, lui qui est si maigre et qui n’a que la peau sur les os. Au moment de partir, il explique au boucher la raison de sa venue et lui demande quels biens il peut faire pour être aimé de Dieu. Le boucher lui répond qu’il s’occupe chaque jour de son père qui est si vieux qu’il ne peut quitter son lit, et ce depuis dix ans. Le boucher en prend soin comme un enfant : avant de dîner, il lui donne le repas, lui coupe ses morceaux, lui met dans la bouche; lorsqu’il veut faire ses nécessités, il porte son père dans les champs puis le recouche; il fait lui-même son lit de peur qu’il ne soit mal fait. Et chaque jour, son père le bénit. L’ermite, fier d’être comparé à un tel homme aussi bon et aussi généreux, retourne en son ermitage. |
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TC0152 | TE015104 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : X | Exemple pour les pauvres et pour l’aumône. Histoire de Pierre le percepteur (le Télonier) libéré du jugement à cause de ses aumônes ~ Á l’époque de saint Jean l’aumônier, patriarche d’Alexandrie, il y a dans une ville, un homme très puissant et très riche qui a pour nom Pierre. Il est si dur avec les pauvres qu’il ne veut leur faire du bien : lorsqu’il en voit un à sa porte, il lui jette une pierre ou un bâton ou tout ce qu’il peut trouver. Un jour, les pauvres, assis au soleil, en parlant des bons et des mauvais aumôniers, en arrivent à Pierre et constatent que jamais l’un d’eux ne réussit à obtenir l’aumône auprès de lui. L’un d’eux dit aux autres : « Que me donnerez-vous si j’arrive à obtenir quelque chose de cet homme ? ». Ils lui promettent alors de payer son pari. Celui-ci se rend chez le riche homme et lui demande l’aumône. Lorsque Pierre le voit, il n’a rien sous la main à lui jeter à la tête. Il voit un de ses valets qui porte du pain de seigle pour les pourceaux. Il en prend un et lui jette avec colère. Le pauvre prend le pain qu’il a eu par dépit et le montre à ses compagnons. Deux jours plus tard, Pierre tombe malade et meurt. Il est appelé à son jugement : il voit les diables mettre ses mauvais actes dans une balance et les anges tout tristes, ne sachant que mettre contre les diables. Un ange dit alors : « nous n’avons qu’à mettre le pain de seigle qu’il donna avant-hier au Christ ». Ils posent le pain sur la balance et le pain vaut autant que ses mauvaises actions. Les anges lui disent alors de s’en aller et de faire l’aumône. Revenu à lui, Pierre se dit que si un seul pain de seigle valait autant, tout ce qu’il ferait de bonne volonté pour Dieu vaudrait encore davantage. ~ Une fois guéri, il s’en alla un jour en ville, vêtu de son plus bel habit. Il voit un pauvre tout nu et lui donne son beau vêtement. Le pauvre, qui n’ose porter un si riche habit, le vend. Quand Pierre passe devant la maison de celui qui l’a achetée, il reconnaît aussitôt son vêtement. De retour chez lui, il commence à pleurer et se dit qu’il n’est pas digne car le pauvre a refusé de porter son vêtement. La nuit, une fois endormi, il voit le Christ, une croix sur son épaule et vêtu de l’habit qu’il a donné au pauvre. Le Christ le remercie de l’avoir vêtu car il avait froid. Á son réveil, Pierre décide de devenir pauvre. Il commence à répartir ses biens, fait venir son serviteur et lui demande de le conduire en ville et de le vendre. Celui-ci exécute les ordres de son maître et le vend à un argentier trente deniers qu’il reverse, comme son maître le souhaitait, aux pauvres. Pierre sert alors son seigneur avec grand dévouement et s’occupe des tâches des plus ingrates, ce qui lui vaut le mépris des autres serviteurs. Le Christ lui apparaît souvent pour le réconforter. Un jour, ses anciens voisins viennent à Constantinople et logent chez son maître. Au moment du repas, l’un d’eux le reconnaît et veut l’emmener avec lui. Á ces mots, Pierre se cache derrière la porte et demande au portier, qui est sourd et muet, de lui ouvrir. Á ces mots, le portier retrouve la parole et l’ouïe. Laissant Pierre s’enfuir, il court prévenir le maître et ses invités qui sont ébahis de le voir ainsi. Il explique alors ce miracle : une flamme est sortie de la bouche de Pierre et a touché la langue et les oreilles du portier. Ils sortent tous de la maison et tentent de le retrouver, sans succès. ~ |
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TC0155 | TE016227 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 102 | Au cours d’une messe célébrée par saint Grégoire, une femme reconnaît dans l’hostie le pain qu’elle a fabriqué et refuse d’y voir le corps du Christ. À la prière du saint, le pain se change réellement en chair. La femme se convertit et communie. | |
TC0155 | TE016142 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 14 | Saint Sébastien se compare à un pain et propose à un roi arien de faire moudre ce pain déjà cuit et de le faire cuire de nouveau. Si ce pain est aussi bon qu’auparavant, Sébastien, lui aussi, se convertira à l’arianisme. | |
TC0155 | TE016169 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 41 | Un faux malade demande du pain en aumône. Une fois il s’endort et quelqu’un lui pose sur la poitrine un morceau de pain trouvé dans son sac. Le faux malade commence à s’étouffer. Réveillé, il dit qu’il se sentait comme si sa poitrine était écrasée sous un poids énorme. | |
TC0157 | TE017386 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 106, p. 179, l. 3 – p. 180, l. 8 | Un prêtre et moine nommé Pierre, qui a vécu près de soixante-dix ans à l’ermitage de Nonantula et y vit encore, fit ce récit, qu’il tenait de frères venant de la région du lac de Côme. Des tailleurs de pierre travaillaient au mont Chiavenna. Ils étaient sur le chemin du retour. L’un d’eux s’aperçut qu’il avait oublié un outil et s’en fut le chercher. Mais alors, un effondrement le fit prisonnier de la caverne creusée. Ses collègues tentèrent de dégager son corps, mais en vain. Ils rentrèrent chez eux. Un an plus tard, ils cherchèrent de nouveau ses restes. Ils trouvèrent l’homme vivant. Il raconta que chaque jour, une colombe lui avait apporté du pain, qui suffisait à le rassasier. Seulement, un jour, il ne reçut pas de pain et souffrit terriblement de faim. Or, sa femme avait demandé que chaque jour, une messe fût dite pour lui – excepté un jour où, à cause de la neige, elle ne put se rendre à l’église. C’est ce jour là qu’il avait souffert de la faim. | |
TC0157 | TE017083 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 50, p. 101, l. 20 – p. 102, l. 7 | Un des vieux frères a raconté que, dans sa cellule, il ne mange pas sa nourriture hâtivement pour satisfaire la faim. Au contraire, il mange son pain miette à miette afin d’utiliser la nourriture comme moyen de souffrance et non de satisfaction. Pierre Damien a réprimandé les jeunes de la communauté, qui se laissaient aller à manger un pain en quatre jours. Il a obtenu qu’ils diminuent cette consommation de moitié. Ce même vieil homme porte une cuirasse de fer, ne s’alimente pas entre le dimanche et le jeudi, et les trois autres jours, ne mange que du pain. | |
TC0157 | TE017517 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 170, p. 253, l. 14 – p. 254, l. 17 | Richard prieur du monastère [de Saint-Barthélémy à Camporeggiano], fit ce récit. Huit pauvres hommes revenaient de pèlerinage à Jérusalem et, comme ils n’avaient rien à manger, ils jeûnèrent toute une semaine. Ils devinrent très faibles. Alors qu’ils allaient défaillir, un chien apparut, portant du pain dans un tissu. Ils le prirent et le mangèrent, et finirent ainsi leur voyage de huit jours sans s’arrêter. Plus tard, alors qu’ils souffraient encore de la faim, trois Agaréniens (Sarrasins?) vinrent marcher avec eux, ils portaient chacun une miche de pain. Quand vint l’heure du repas, deux d’entre eux mangèrent seuls leurs pains, mais le troisième partagea le sien en neuf morceaux pour nourrir les Chrétiens. Plus tard, ils furent attaqués par des lions, qui se dirigèrent clairement vers ceux qui avaient mangé leur pain tous seuls, sans partager. Ces deux hommes furent dévorés. Ceux qui avaient mangé seuls comme des bêtes furent dévorés seuls par des bêtes. Plus tard, ils trouvèrent sur la grève un énorme poisson. Comme des cavaliers approchaient, ils creusèrent le sable pour le cacher. Mais les cavaliers remarquèrent la terre fraîchement retournée et, curieux, voulurent ôter la terre – mais ils ne virent qu’un homme mort. Après le départ des cavaliers, la providence divine leur permit de faire un bon repas. | |
TC0157 | TE017107 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 177, l. 10 – p. 178, l. 3 | Un pauvre homme n’avait plus qu’une pièce de monnaie, avec laquelle il voulait acheter de quoi accommoder son pain. Il était maigre et rabougri, faute de meilleure nourriture, et comme il pensait à son achat depuis un moment, un mendiant vint lui demander l’aumône. Il hésita. S’il donnait, il craignait pour son corps, mais s’il refusait, il craignait pour son âme. Finalement, il donna l’aumône. Il rentra chez lui et on lui servit le pain habituel. Sa table était pauvre, mais il était riche en espoir. Le mal fait à son corps était compensé par ce qu’il avait gagné en amour de Dieu. Alors apparut un inconnu qui lui mit dans la main vingt deniers enveloppés dans un tissu. Il était pressé, dit que cela était envoyé par son seigneur, et repartit aussitôt, comme s’il était attendu. Le pauvre homme n’eut pas le temps de le questionner. | |
TC0157 | TE017488 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 151, p. 3, l. 14 – p. 4, l. 15 | Notre vieux frère Agius, lorsqu’il était encore laïc, priait dans l’église de Saint-Michel Archange, à Sipont, près du mont Gargano. Lui et son frère possédaient seulement un cheval, et le montaient à tour de rôle pour alléger la fatigue du chemin. Mais ils virent que leurs compagnons de voyage avaient besoin d’aide pour porter leurs bagages, et ils décidèrent donc, par charité, d’aller tous deux à pied et de faire porter le poids de la charge à la monture. Fatigués de la sorte, ils s’arrêtèrent pour se reposer. Agius sortit du pain et du vin pour son repas, mais s’endormit avant d’avoir mangé. Pendant leur sieste, des voleurs vinrent et leur prirent le cheval et le reste. Un voleur resta en arrière et mangea le repas de pain et vin. Il sentit une grande douleur, intolérable, qui persista jusqu’à ce qu’il vomît le repas. Alors, il courut vers ses compagnons, et les persuada de rendre leur butin, sous peine d’être poursuivis par le châtiment de Dieu. Ils vinrent rendre, les larmes aux yeux et demandant pardon, ce qu’ils avaient dérobé. Ainsi, Dieu protège ceux qui le servent. |
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TC0157 | TE017099 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 172, l. 5 – p. 173, l. 10 | L’évêque d’Ossero (Ursar, Dalmatie), qui a renoncé à ses fonctions, rapporte cette histoire. Un homme de mauvaises mœurs, quoique noble par les titres, épousa une proche parente. Cela lui fut interdit, mais il persista. Il fut excommunié, mais n’y prêta pas attention. Lorsque du pain de la table nuptiale fut donné aux chiens, ceux-ci ne voulurent pas y toucher. Et comme l’homme ne pliait toujours pas, il fut tué par la foudre dans son propre lit, durant son sommeil. Ainsi, celui qui dans la vie avait méprisé le remède qu’on lui tendait, fit l’expérience dans la mort de la colère divine. |
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TC0157 | TE017362 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 119, l. 4 – p. 119, l. 14 | Une femme suspectait son mari d’adultère et cherchait le moyen de regagner sa fidélité. Elle s’adressa à une voisine. Cette mauvaise femme lui conseilla d’utiliser une hostie, qu’elle feindrait de recevoir en communion, afin d’en faire un ingrédient dans une potion à préparer à son mari. Mais l’hostie fut récupérée par un prêtre, qui la mit à l’abri en attendant de savoir quoi faire. Alors, l’hostie se transforma pour moitié en chair, et pour l’autre moitié garda l’apparence du pain. |
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TC0158 | TE016914 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [C] | Le pauvre homme qui donne à un religieux ses six mesures de farine.– Un pauvre homme donne successivement les six mesures de farine dont il est chargé à un religieux qui lui répond à chaque don nouveau : «Pourquoi si peu?» Il devient roi. | |
TC0160 | TE017292 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°67 | Pierre le percepteur libéré du jugement à cause de ses aumônes.int Jean l’Aumônier rapporte que des pauvres parlaient de ceux qui sont ou non larges en aumônes. L’un d’eux fait le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur a jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jette un pain de pur froment. L’homme riche, malade, est enlevé pour être jugé. Il voit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance ; des esprits très noirs l’accusent, tandis que des esprits de lumière déplorent de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporte alors le pain de froment qu’il a donné au pauvre et le place sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devient abstinent, pieux et miséricordieux. Il donne ses habits à un naufragé. Dieu lui apparaît pendant la nuit revêtu de son vêtement. Aspirant à la pauvreté, il vend tous ses biens, puis se fait vendre lui-même et fait donner le gain aux pauvres. |
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TC0160 | TE017242 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°59 | Un roi prie Appolon par avarice et lui demande de transformer en or tout ce qu'il touche. Son souhait lui est accordé et lorsqu'il se met à table le pain et la nourriture qu'il touche se transforme en or. Il finit par mourir de faim | |
TC0160 | TE017299 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°74 | Un hérétique, en Lombardie, ne croit pas dans les saintes paroles que l'on prononce au moment de la communion. Il se rend chez un devin qui convoque le diable par ses enchantements. Le diable apparaît sous l'aspect d'un jeune homme avec un capuchon sur la tête. Alors que le devin et le diable discutent entre eux, un prêtre passe devant eux pour apporter l'hostie à un malade. Quand le diable entend la clochette tinter, il s'agenouille sur ses deux genoux et ôte son capuchon. Lorsque le prêtre revient après avoir donné l'hostie au malade, le diable s'agenouille sur un seul genou et ne retire pas son capuchon. L'hérétique demande alors au devin pourquoi il se conduit ainsi. Le diable répond alors au devin que la première fois, il l'a fait en l'honneur du Christ et du pain que le prêtre tenait dans ses doigts, et que la seconde fois, il l'a fait pour le prêtre qui est le lieutenant de l'office. A ces mots, l'hérétique se repent de ses péchés, devient un bon chrétien qui croit au sacrement de l'autel et qui fait de nombreux honneurs aux prêtres. | |
TC0160 | TE017310 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°85 | Un ermite s'abstient de manger du pain et du vin pour se nourrir uniquement d'herbes, de racines et de pommes sauvages depuis 30 ans mais à toute heure de la journée sans respecter aucune règle. Il prie NS afin qu'il lui révèle qu'elle sera son mérite pour cette période d'abstinence. Un ange lui répond alors qu'il recevra le mérite d'un âne car il se conduit comme tel. A ces mots, l'ermite s'abstient et ne mange qu'une fois par jour. |
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TC0160 | TE017204 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°21 | Au cours d’une messe célébrée par saint Grégoire, une femme, qui reconnaissait dans l’hostie le pain qu’elle avait fabriqué, refusa d’y voir le corps du Christ. À la prière du saint, le pain se changea réellement en chair. La femme se convertit et communia. |
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TC0160 | TE017217 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°34 | Un mort qui sert dans les bains libéré par la messe. Un saint prêtre se baigne souvent dans un lieu secret. Un jour, il y trouve un homme qu’il ne connaît pas et qui se met à son service humblement. Le prêtre lui donne un pain béni pour son service. Mais l’homme le refuse et explique au prêtre qu’il est à son service car il est puni pour ses péchés depuis sa mort. Il demande au prêtre de prier pour lui. Le prêtre prie toute une semaine entière pour l’âme de cet homme. Et lorsqu’il retourne se baigner, il ne le trouve pas. | |
TC0165 | TE018200 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 6, pp. 23-29 | Le maître des novices Acardus raconte sa rencontre avec l'ermite Schetzel, qui remonte à l'époque où il se trouvait à l'évêché de Trèves lors de la construction du monastère de Himmerod. Afin de martyriser sa propre chair, Schetzel vit seul et nu dans la forêt, mangeant très peu, pour l'amour de Dieu. Quatre ans avant sa mort, pendant un hiver beaucoup plus rude que les autres, il passe ses nuits dans la cour d'un homme pauvre et honnête, qu'il ne dérange en aucune façon, puis retourne chaque fois dans la forêt avant le lever du soleil. Parfois, il prend des miettes de pain qu'il garde dans un petit sac, qui est sa seule richesse. Saint Bernard en entend parler et charge Acardus d'aller avec d'autres moines pour saluer l'ermite et lui apporter de modestes présents, une tunique et des sandales. Après avoir évité les moines pendant quelques jours, Scheztel décide finalement d'accepter leur demande de rencontre, faite par l'intermédiaire de l'homme qui l'a accueilli. L'ermite accepte alors les présents, les enfile et les retire immédiatement après. Cela lui permet d'accepter les cadeaux de Bernard (qu'il remercie), sans pour autant les conserver. Frappés par l'affabilité et la bonté de l'homme, les moines lui demandent s'il a déjà subi les tentations de la chair, ou s'il a été dérangé par des démons. Schetzel sourit, affirme que personne n'échappe à la tentation, puis raconte une histoire. Une fois en hiver, nu comme à son habitude, il reçoit la neige envoyée par Dieu comme une couverture qui l'enveloppe complètement, à la seule exception d'une petite ouverture au niveau de son nez, pour respirer. Attiré par la chaleur, un lièvre s'approche de lui et s'assoit sur son visage. L'arrivée du petit animal prend l'ermite par surprise. Il sourit et se surprend à vouloir caresser l'animal, abandonnant ainsi sa concentration et son sérieux. D'un seul effort, Schetzel résiste à la tentation et laisse le lièvre en paix. C'est, dit-il, l'une des plus grandes tentations qu'il ait connues de toute sa vie. Schetzel a raconté cette histoire et d'autres semblables aux moines, avant de les saluer et de se recommander à Bernard. Acardus conclut en racontant le fort impact des paroles de l'ermite sur lui et ses frères, qui ont compris qu'ils n'étaient rien devant l'impressionnante perfection de Schetzel. Celui-ci, ayant prédit sa propre mort, il est à présent enterré au Luxembourg. |
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TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
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