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130 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001371 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 12 | Lors de son exil en France de Thomas de Cantorbéry, la Vierge Marie a réparé le vêtement en poils de chèvre de l’archevêque. Un jeune chapelain qui ne savait que dire la messe de la Vierge quotidiennement est dénoncé pour son ignorance. Son évêque le prive de son bénéfice ; l’image de la Vierge lui conseille de se rendre auprès de Thomas de Cantorbéry pour lui demander un nouveau bénéfice de sa part. |
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TC0004 | TE002770 | Jordanus de Pisis | Esempi : 137 | Le jeune homme et l’image du père. Un jeune homme fait reproduire l’image de son père pour ne pas l’oublier. De la même manière, Dieu a placé son image dans l’âme humaine. | |
TC0010 | TE000951 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D305 | La femme d’un roi avait conçu un enfant éthiopien. Elle fut soupçonnée d’adultère. Un sage vieillard de la ville découvrit que sur le mur de la chambre où elle avait conçu l’enfant, était peinte l’image d’un éthiopien. Elle fut alors délivrée du soupçon qui pesait sur elle. De même, beaucoup de gens trouvent une excuse à leur mauvais comportement en regardant agir leurs prélats. | |
TC0010 | TE000903 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 153, 1 | La Vierge est mère de miséricorde pour les pécheurs, mais beaucoup de gens, par leur comportement, gênent ses prières. Dans une ville, une femme de mauvaise vie rencontrait souvent un saint homme qu’elle ne pouvait regarder en face. Mais un jour où ils se croisèrent dans une ruelle, le vêtement de la femme le frôla. L’homme lui demanda alors de prier pour elle. Elle entra dans une église, s’arrêta devant une image de la Vierge à l’enfant, et demanda à Dieu de garder cet homme en son service. À l’enfant Jésus qui s’étonnait d’une telle requête de la part de son ennemie, la Vierge répondit qu’il devait l’exaucer pour l’amour de son ami. La femme revint alors remercier le saint homme. | |
TC0011 | TE003101 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 136b | De même que le père reconnaît ses fils par sa ressemblance, le roi ses chevaliers, le berger ses brebis et le maître ses élèves, Dieu refusera de reconnaître les pécheurs. | |
TC0020 | TE003697 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 172 | Un fou est emmené par des proches devant une image de la Vierge afin de le guérir. Le fou s’écrie qu’il est sain d’esprit et qu’il peut adorer l’image, mais pas l’aimer. De même, les usuriers qui adorent le crucifix mais le gifle quand ils spolient l’Eglise. | |
TC0020 | TE003532 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 7 | La tigresse cherchant ses petits est retardée par les miroirs que les chasseurs laissent sur leur piste. |
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TC0029 | TE005215 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : K. Le dit du cordouanier, p. 93-98 | Préambule (v. 1-18). ~ Un cordonnier a une femme très pieuse qui se rend tous les jours à l’église prier devant l’image de la Vierge (v. 19-28). Le diable, très mécontent de cet état des choses, fait croire au mari que sa femme le trompe avec le curé; le cordonnier la punit sévèrement (v. 29-52). Le diable revient et l’engage à tendre un piège à l’épouse pour voir si elle se rend à l’église chaque fois qu’il est absent; elle y va effectivement, et sur le conseil du diable, le mari la tue devant l’autel. Sur ce, il se pend, toujours avec l’aide de Satan qui espère obtenir son âme (v. 53-112). Mais Notre Dame ressuscite la bourgeoise qui sauve son mari à la dernière minute. Le diable s’enfuit bredouille (v. 113 30) ~ Conclusion (v. 137 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0032 | TE005697 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 27 | Un juif locataire d’une maison de chrétien y profane le crucifix. | |
TC0032 | TE005699 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 29 | Un paysan ne veut pas vénérer le crucifix. | |
TC0033 | TE006039 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 185 | LE FILS D’UN JUIF SAUVE DE LA FOURNAISE PAR LA VIERGE. Un jeune juif fut jeté au feu par son père parce qu’il s’était rendu en compagnie d’enfants chrétiens à l’église de Notre Dame et s’était mis en adoration devant l’image de la Vierge. La Vierge le cacha sous son manteau et le sauva de la fournaise. | |
TC0033 | TE006043 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 189 | LE NOM DE JESUS EVITE LA MORT SUBITE. Quelqu’un mourut en chapitre le vendredi. Il vit au purgatoire un ivrogne qui , étouffé par le diable sous la forme d’un crapaud, avait été libéré de l’enfer par saint Nicolas. Il lui demanda ce qu’il fallait faire pour éviter une mort subite: il fallait se signer et dire ou écrire dévotement les mots: "Jésus de Nazareth", etc. Après la mort, les images imprimées dans les lieux dans lesquels il convenait qu’elles soient formées sur les vivants les distingueraient ceux-là mêmes d’une beauté encore plus éclatante. |
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TC0035 | TE006470 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 1 | Une pauvre femme allumait une chandelle tous les samedis en l’honneur de la Vierge Marie. Son mari étant en grand danger de se noyer, la Vierge le sauva en lui tendant un cierge. |
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TC0037 | TE006706 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 24 | On raconte qu’une femme nommée Véronique, ayant beaucoup entendu parler du Christ, désirait ardemment le voir. On la conduit un jour au temple où il préchait. A sa vue elle défaille. On la reconduit chez elle. Ne pouvant se résigner à ne pas voir le Christ, elle le fait prier de lui montrer son visage. Le Sauveur prend un linge qu’il portait à son côté et y imprime son visage. La femme garde le linge comme une relique. L’empereur Tibère étant couvert de plaies, on le lui présente et l’empereur guérit miraculeusement. De même, tout chrétien en contemplant cette image peut obtenir un remède à ses maux. |
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TC0106 | TE015964 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 222 | UNE PÉNITENCE AISÉE. — Le pape Alexandre donne comme pénitence à un chevalier qui n’a rien voulu accepter d’autre, de porter son anneau et de penser à la mort chaque fois qu’il le regardera. Le chevalier, après l’avoir fait plusieurs fois, déclare vouloir faire en plus une autre pénitence. | |
TC0106 | TE015965 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 223 | LE BÂTON DÉCORTIQUÉ. — A un chevalier qui refusait toute pénitence est enjoint de se faire montrer par son serviteur avant chaque repas un bâton décortiqué et de se faire rappeler qu’il mourra. Comme tout ce qu’il mangeait lui semblait amer, le chevalier préféra n’importe quelle pénitence à celle-là. | |
TC0106 | TE015973 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 231 | L’HOMME COMPARÉ À UN JARDIN. — L’homme en état de grâce est comme un jardin plein de fleurs et de fruits. Quand il est dans le péché, tout est anéanti. | |
TC0106 | TE015998 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 256 | LA « PROCESSION RENART ». — Les pécheurs sont semblables aux animaux peints dans la « Procession Renart » : vêtus comme des hommes, ils sont en fait des bêtes diverses. | |
TC0106 | TE015796 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 58 | PAROLES DE SAINT SÉBASTIEN SUR LE FEU DE L’ENFER. Saint Sébastien dit que le feu est au feu de l’enfer ce qu’est une peinture de feu sur un mur au feu réel. | |
TC0106 | TE016005 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 263 | CÉSAR ET LES REBELLES. — Le pécheur qui entre dans sa conscience peut dire comme Jules César aux Romains, s’en revenant du siège d’une cité: « J’ai trouvé une marmite pleines de serpents. » | |
TC0106 | TE016029 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 286 | SAINT MARTIN, LES DEMONS ET LES OISEAUX PLONGEURS. — Saint Martin compare les démons à des oiseaux plongeurs. | |
TC0106 | TE016001 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 259 | LA HUPPE AIME LES ORDURES. — Le Christ est comme un oiseau noble, fabriquant un nid épineux à l’extérieur et doux à l’intérieur. Le diable est comme la huppe : il fait son nid dans les ordures. | |
TC0106 | TE015821 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 83 | SAINT MARTIN, LES DEMONS ET LES OISEAUX PLONGEURS. Saint Martin compare les démons à des oiseaux plongeurs. | |
TC0106 | TE015774 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 37 | LE TRAVAIL DU PORTIER. Le portier chasse les indésirables. | |
TC0124 | TE014937 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIV, 6 [581] | Saint Jean l’Aumônier vit en songe une jeune fille resplendissante ~ couronnée de branches d’olivier. A son réveil, il reconnut qu’elle était la ~ Miséricorde. ~ | |
TC0124 | TE015008 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 5 [652] | La main d’un peintre qui voulait représenter Jésus sous les traits de Jupiter se dessécha. | |
TC0124 | TE014471 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 16 [123] | Saint Anselme, archevêque de Cantorbéry, disait souvent qu’il eût préféré le sort d’un enfant sous la férule d’un maître dans un monastère que présider une assemblée comme primat d’Angleterre. | |
TC0124 | TE014713 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVIII, 1 [362] | Saint Ignace écrivit qu’il voulait être le froment moulu sous la dent des fauves pour devenir un pain purifié pour le Christ. | |
TC0124 | TE015144 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXX, 1 [774] | L’abba Antoine a dit : « Comme les poissons meurent s’ils restent trop longtemps hors de l’eau, de même, si un moine reste trop longtemps hors de sa cellule ou avec des laïcs, il perd la paix de l’âme. » Il disait aussi : « Le solitaire échappe à trois guerres : sur ce que l’on entend, sur ce que l’on dit, sur ce que l’on voit. Il lui reste la guerre contre ses pensées. » | |
TC0124 | TE015150 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXX, 7 [780] | Parole de l’abba Moïse : « La solitude est comme un raisin mûr, la vie dans le monde comme un raisin vert. La cellule du moine est la fournaise de Babylone où trois enfants ont trouvé Dieu. C’est la nuée de Moïse. » | |
TC0124 | TE014927 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 12 [571] | L’abba Pastor disait que celui qui ne fait pas ce qu’il enseigne est ~ comparable à un puits; celui-ci lave et désaltère ses utilisateurs, mais il est ~ incapable de se nettoyer lui-même. ~ | |
TC0124 | TE014502 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : X, 2 [154] | Entendant l’éloge d’un jeune moine, saint Antoine voulut s’assurer qu’il supportait l’injure. Comme ce n’était pas le cas, il le compara à la belle façade d’une maison en ruines. | |
TC0124 | TE014338 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : I, 1 [1] | Domitien ordonna qu’on l’appelle Dieu et Seigneur et se fit dresser des statues d’or et d’argent sur le Capitole. | |
TC0124 | TE015231 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 36 [860] | Vision rapporté par Ménard, abbé de Mores : le Christ de la croix qu’embrassait saint Bernard détacha ses bras pour étreindre son adorateur. | |
TC0124 | TE014339 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : I, 2 [2] | Dioclétien ordonna qu’on l’adore comme un dieu et que ses chaussures tout comme ses vêtements soient ornés de pierreries, alors qu’auparavant les empereurs se contentaient du salut adressé aux magistrats et se distinguaient seulement par la chlamyde pourpre. | |
TC0124 | TE015184 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVIII], 3 [814] | En Grèce, le martyr Nimias torturé ordonna au tyran de fendre son coeur par le milieu. Ce qui fut fait et l’on trouva une très belle image du Christ en croix. | |
TC0124 | TE014982 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 8 [626] | Un prince demandait à saint Antoine de venir le voir plus longtemps, mais saint Antoine répondit que, comme les poissons mis sur le sable brûlant sont voués à la mort, de même les moines attardés dans les affaires profanes se perdent dans les futilités. | |
TC0124 | TE014598 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 7 [250] | L’abba Pastor citait le chagrin d’une femme sur un tombeau comme le modèle de la componction que devraient éprouver les religieux. | |
TC0124 | TE014349 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 2 [12] | Godefroy, roi de Jérusalem, ne consentit jamais à porter la couronne dans la ville où le Seigneur avait été couronné d’épines. | |
TC0124 | TE014374 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 26 [36] | L’abba Pastor a dit que les moines n’avaient pas appris à fermer leur porte de bois, mais qu’ils souhaitaient tenir close celle de la langue. | |
TC0124 | TE015126 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 8 [756] | Parole d’un ancien : « De même que les mouches évitent la marmite bouillante, mais s’attachent à elle quand elle est tiède et y pondent leurs ?ufs, de même les démons fuient les moines fervents et s’attachent aux âmes tièdes. » | |
TC0124 | TE015052 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 7 [695] | Julien soutint que le cercle entourant une croix dans les entrailles des bêtes de sacrifice ne signifiait pas la pérennité du nom de chrétien, mais sa répression. | |
TC0124 | TE015047 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 2 [690] | Conseillés par des chrétiens, des Turcs s’étaient fait raser les cheveux en forme de croix pour arrêter la peste qui sévissait dans leur pays. Cette coutume demeura. | |
TC0124 | TE014431 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VI, 1 [93] | Helenus (Meletius) était surnommé le miel attique à cause de sa douceur. | |
TC0124 | TE015049 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 4 [692] | Voulant attirer ses soldats au christianisme, Constantin fit graver la croix sur leurs armes. | |
TC0124 | TE015048 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 3 [691] | Constantin avait l’habitude de faire porter l’étendard marqué du signe de la Croix devant ses troupes. Lors d’un combat, le porte-étendard pris de panique sous l’assaut donna l’étendard à son compagnon et tenta de fuir. Il fut tué et son compagnon s’en tira indemne malgré le nombre des assaillants. | |
TC0124 | TE014381 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 33 [43] | Interrogé sur sa capacité à rester stoïque en cas de tribulation dans le monastère, Nisthéros répondit que dès ses débuts dans la communauté, il s’était dit : « Un âne et toi ne font qu’un. » | |
TC0124 | TE014587 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 14 [238] | L’abba Jean a dit : « Il faut éteindre par l’eau de la prière le feu des mauvaises pensées. » | |
TC0124 | TE014340 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : I, 3 [3] | Tullus Hostilius qui fut le premier des rois de Rome à utiliser la pourpre et les faisceaux périt foudroyé. | |
TC0124 | TE014619 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 19 [271] | Abba Pastor disait que comme les habits laissés trop longtemps dans l’armoire se défont, les pensées qui n’ont jamais abouti se dissolvent. | |
TC0124 | TE015113 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 21 [744] | Saint Jean l’Évangéliste caressait une perdrix. Un chasseur s’étonna qu’un personnage d’une telle réputation se livre à une occupation aussi humble. Jean lui demanda pourquoi il portait son arc détendu : « Il s’affaiblirait si je le gardais tendu. » | |
TC0124 | TE015098 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 3 [736] | Un chasseur s’indignait de voir l’abba Antoine prendre une récréation avec ses moines. Antoine l’invita à tendre son arc, à le tendre encore et encore. L’autre dit qu’il allait se briser si on le tendait davantage. « De même, dit Antoine, dans la vie spirituelle. » | |
TC0124 | TE014768 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXV, 1 [413] | De même qu’un chien court après un lièvre jusqu’à ce qu’il l’attrape sans se soucier des autres chiens qui ont abandonné la chasse, de même le moine qui cherche le Christ ne doit pas se laisser troubler par ceux qui retournent au monde. | |
TC0124 | TE014384 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 36 [46] | Un frère, chassé sans raison de la communauté, se compara à un chien, lequel fuit quand on le chasse et vient quand on l’appelle. | |
TC0124 | TE015139 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIX, 1 [769] | L’abba Pior, entendant juger sévèrement un frère coupable, mit un gros sac de sable sur son dos et un petit sac devant lui. Il expliqua : « Je mets mes gros péchés sur mon dos pour ne pas les voir et les pleurer. Je préfère contempler les petits péchés de ce frère. » | |
TC0124 | TE015017 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 14 [661] | Un païen qui saccageait l’église Saint-Martin fut changé en statue que l’on y voit encore; elle a la couleur de la tunique du Sarrasin et elle dégage une odeur nauséabonde. | |
TC0124 | TE014902 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 11 [546] | Parole d’un Père : « A force de s’écouler sur une pierre, l’eau finit par la perforer, de même la dureté du coeur est amollie par la parole de Dieu. » | |
TC0124 | TE014849 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 11 [493] | Sainte Synclétique a dit que la pauvreté volontaire façonne les âmes comme les foulons blanchissent les bonnes étoffes en les malaxant et en les piétinant. | |
TC0124 | TE014469 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 14 [121] | Un roi de Thrace très puissant nommé Denis proposa à un courtisan de goûter les délices du pouvoir royal. Il lui fit préparer un pont étroit sur une fosse, un trône sur ce pont, et une épée suspendue par un fil au-dessus de sa tête et l’invita à faire bonne chère devant une table chargée de mets délicats. | |
TC0129 | TE007408 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p 323a | La force de l’imagination sur le corps. Une femme accouche d’un enfant noir parce qu’elle avait vu l’image d’un Ethiopien alors qu’elle était enceinte. Une seconde met au monde un enfant qui ne lui ressemble pas, mais qui est semblable à une image qui était dans sa chambre. |
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TC0130 | TE007576 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 474-487 | Don Pitas peint un agneau sur le ventre de sa femme avant de partir pour les Flandres afin de s’assurer de sa fidélité. Avant le retour de son mari, la femme dit à l’ami qu’elle avait trouvé entre-temps de lui peindre un animal en remplacement de celui effacé. Il lui peint un bélier. |
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TC0131 | TE009386 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 088a, 1-42 | MULTIPLICATION DES CINQ PAINS. 1/ Quand un peintre prépare un bon tableau, il le dessine d’abord et ensuite il y met les précieuses couleurs. 2/ Tout ce que Jésus fit et dit avait une signification dans le passé, le présent ou l’avenir et quelquefois même dans ces trois temps. 3/ A cause des miracles qu’il faisait en ressuscitant les morts, en guérissant les malades, en nourrissant les pauvres, trois sortes de gens le suivaient: 5/ Les uns pour profiter de lui, d’autres pour le critiquer, les autres pour l’écouter. 6/ Le jour où il multiplia les cinq pains, il demanda à saint Philippe pour l’éprouver 7/ avec quoi on nourrirait cette foule de gens qui le suivaient. 8/ Il répondit: Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en ait une bouchée. 9/ Jésus aurait pu lui répondre s’il avait voulu: 10/ Après ce repas matériel que je veux faire ici, j'en ferai spirituellement un si grand que tout le monde en sera rassasié si sa mauvaise volonté ne le retient. 12/ Et pourtant Judas donnera pour trente deniers celui dont on fera ce repas spirituel. 13/ Dans cette foule en question il y avait un enfant qui avait apporté cinq pains et deux poissons pour sa provision. 14/ Depuis cet enfant devint un de ses bons disciples et on l’appelle saint Memmie de Châlons. 15/ Cet enfant symbolisait la vierge Marie qui garda toute sa vie pureté et innocence, 16/ par qui nous vint Jésus que représentaient les cinq pains d’orge et les deux poissons, qui sont naturellement froids; 17/ car elle le porta et enfanta vierge sans aucune chaleur ni l’ombre d’un péché; et il fut arrêté comme on prend les poissons: 18/ car on attrape les bêtes sauvages pour les dégâts qu’elles font ou pour les manger, 19/ tandis que les pêcheurs ne prennent pas les poissons pour les dégâts qu’ils font, mais pour gagner leur vie. 20/ C'est de cette façon que fut arrêté Jésus, qui ne pouvait pas faire le mal ni même le désirer; 21/ mais la valetaille qui se saisit de lui sans motif est comme les pêcheurs car ils y gagnèrent leur vie. 22/ En effet la plupart d’entre eux se convertirent et furent sauvés parce que Jésus avait prié pour eux son Père du ciel. 23/ Les cinq pains, qui étaient d’orge, annonçaient que ses cinq plaies seraient plus cruelles que les autres, 24/ car si on donnait une seule gifle à un roi, ce serait un affront plus grave que quatre gifles à un pauvre particulier. 25/ Et en réalité elles furent laides et très cruelles. 26/ Quand saint Philippe eut répondu à Jésus que deux cents deniers de pain ne suffiraient pas, 27/ celui qu’on appelle le plus gentil des saints, à savoir saint André, 28/ dit qi'il y avait dans la foule un enfant qui avait cinq pains et deux poissons, mais que ce ne serait rien pour tant de gens. 29/ Il représentait l’Amour qui fit descendre Jésus du ciel sur la terre pour y mourir. 30/ Jésus leur commanda de s’asseoir sur le foin et cela signifie que personne ne mériterait d’être nourri au grand repas de sa Passion 31/ s’il ne reconnaissait être de nature aussi fragile que le foin qui au matin est vert et le soir foin. 32/ Nous devons donc tous reconnaître notre humble condition devant Dieu, car nous sommes de nature encore plus fragile que le foin, 33/ car nous pouvons être un jour en bonne santé et le lendemain puants et pourris, tandis que le foin sent bon. 34/ Quand ils furent rassasiés, Jésus dit: Recueillez les restes pour les mendiants; que ce ne soit pas gaspillé. 35/ Il faut comprendre qu’il commandait à ses disciples de retenir ses actes et ses paroles pour nous nourrir et nous faire entrer dans sa foi, 36/ nous qui sommes venus plus tard et ceux qui viendront jusqu’au Jugement dernier; et ils lui obéirent. 37/ Les douze corbeilles pleines qui restèrent de ce repas représentent les douze articles de la foi qui se succèdent à partir de la sainte Trinité 38/ et de sa vie en partant de sa Nativité, sa Passion et sa glorieuse Résurrection. 39/ Ces douze articles, il nous les a donnés par ses disciples pour régler notre vie religieuse. 40/ Car si nous ne croyons pas tout, nous ne croyons pas assez; et si nous croyons davantage, nous croyons trop. 41/ S’il nourrit cinq mille hommes (sans compter les femmes ni les enfants) avec ces cinq pains et ces deux poissons, 42/ c'était pour nous dire que les hommes de bonne volonté de cinq mille ans et plus jusqu’au Jugement seront tous sauvés par sa Passion, si toutefois ils n'y font pas obstacle, car ce n'est pas Dieu qui sera défaillant. |
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TC0131 | TE009384 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 738, 1-3 | S. LUC ET LA FIGURE DU BOEUF. 1/ Saint Luc évangéliste écrivit les Evangiles. 2/ Il représente Dieu sous la figure du boeuf parce que des quatre évangélistes c'est lui qui détaille le plus les cruels supplices de sa Passion. 3/ Ces supplices, il les écrivit si parfaitement dans son coeur qu’il en arriva au port du salut, et bien d’autres qu’il en a instruits. | |
TC0131 | TE008851 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 660, 1-15 | LEGENDE DE SAINT ELOI. 1/ Un roi de France commanda deux arçons d’or pour une selle de cheval. 2/ On en confia l’exécution à saint Eloi qui était alors orfèvre sur le Grand Pont à Paris. 3/ Alors qu’il devait en faire deux, il en fit quatre; on les apporta devant le roi et on les fit peser. 4/ Deux ensemble pesaient autant que l’or qu’on lui avait fourni; quand ils étaient tous les quatre ils ne pesaient pas plus que les deux et quand on les séparait les deux pesaient autant que les quatre. 5/ En voyant ce miracle le roi et la reine eurent de l’amitié pour saint Eloi. 6/ Comme il était suffisamment instruit et que c'éyait un saint homme, le roi le fit évêque de Noyon en Picardie et lui donna un cheval pour voyager. 7/ Après le lui avoir donné, il le renvoya chercher parce qu’il le portait agréablement; et il en envoyait en échange un autre de même valeur au moins. 8/ Mais quand ce cheval fut revenu devant le roi, il était si maigre qu’il n'avait que la peau sur les os. 9/ Le roi le renvoya à saint Eloi; et sitôt devant saint Eloi, il redevint plus beau et plus gras que jamais. 10/ L’écuyer raconta au roi que le cheval avait retrouvé sa bonne forme. 11/ C'est pourquoi on appelle saint Eloi maréchal: parce que le cheval redevint beau quand il fut devant lui. 12/ On le dit aussi expert en toutes manières de forger. Car il aurait bien su ferrer un cheval s’il avait voulu et fabriquer n'importe quoi en fer ou en acier comme un bon forgeron, encore qu’on ne lise pas en sa Légende qu’il ait jamais ferré un cheval, 14/ malgré ce que les forgerons et les peintres lui attribuent sur leurs peintures où ils lui font couper le pied du cheval. 15/ Certes, Dieu aurait été capable de faire pour lui de plus grands miracles, mais on ne les trouve pas dans sa Légende. |
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TC0131 | TE009382 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 722, 1-2 | S. MATTHIEU EVANGELISTE EN FIGURE D'HOMME. 1/ Saint Matthieu l’évangéliste en écrivant les Evangiles de Notre-Seigneur 2/ le représente en forme d’homme: c'est celui des quatre évangélistes qui parle le plus de sa généalogie et de ses actions d’homme. | |
TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE008171 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 719, 1-4 | MIRACLE DU CRUCIFIX QUI SAIGNE. 1/ Des juifs se logèrent dans une maison où avaient logé des chrétiens. 2/ Ils y trouvèrent un crucifix peint sur un mur et pour se moquer du crucifiement ils blessèrent ce crucifix avec une lance. 3/ Dieu permit qu’il en coule une pleine coupe de sang avec lequel ils guérissaient les malades. 4/ Ce miracle amena à la foi chrétienne une grande quantité de juifs, qu’un évêque de Provence baptisa. |
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TC0131 | TE007841 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 213, 1-17 | LE ROSSIGNOL ET L’OISELEUR. FABLE. 1 Un homme captura un rossignol. 2 Le rossignol lui dit: " Assurément, cher ami, tu n'as pas beaucoup gagné à me prendre. 3 Mais en me relâchant, tu peux bien gagner; car si tu veux me relâcher, je t'enseignerai trois maximes de sagesse." Il accepta. 4 " Je t'enseigne qu’il ne faut pas te défaire d’une chose pour la regretter ensuite. 5 Je t'enseigne qu’il ne faut pas chercher à atteindre une chose impossible. 6 Je t'enseigne qu’il ne faut pas croire une chose contraire à la raison." Il le laissa donc aller. 7 Le rossignol lui dit alors: "Eh! que tu as été sot de me laisser partir! 8 Car j'ai entre mes deux petites ailes une pierre précieuse aussi grosse qu’un oeuf d’autruche: Tu en aurais été riche à perpétuité." 9 Quand le brave homme l’entendit ainsi parler, il se mit à lui courir après pour le reprendre. 10 Alors le rossignol lui dit: "Eh! malheureux, tu as bien oublié mes trois maximes de sagesse. 11 Je t'avais enseigné de ne pas chercher à atteindre une chose impossible; or tu veux m'attraper et tu n'y arriveras jamais. 13 je t'avais enseigné à ne pas croire une chose absurde: 14 Comment peux-tu croire que je pourrais cacher un oeuf d’autruche alors que je ne suis pas en tout aussi gros qu’une noix?" 15 Cette fable est racontée pour les païens qui croient des choses absurdes, car ils adorent leurs idoles qu’ils ont faites de leurs propres mains 16 et qui n'ont ni yeux, ni oreilles, ni bouche, ni mains, ni pieds, ni aucune sensibilité. 17 Mais il n'en est pas de même pour nos saintes images, car nous ne les faisons que pour nous souvenir de ceux qu’elles représentent et sous le nom de qui elles sont faites. |
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TC0131 | TE009307 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 314, 1-9 | LE LIT DE CONSCIENCE. 1/ Un abbé disait à ses moines au chapitre la veille de la Pentecôte: 2/ "Celui qui fera bien son lit, Notre-Seigneur viendra se coucher avec lui". Bien sûr, le lit dont il parlait, c'était la conscience. 3/ Un jeune moine sans malice prit au pied de la lettre ce qu’il avait entendu et s’en alla au dortoir faire son lit du mieux qu’il put. 4/ Et la nuit suivante Jésus sous l’aspect d’un enfant vint coucher avec lui. 5/ En conséquence le jeune moine ne se leva pas pour l’office de Matines et le lendemain le père abbé lui demanda pourquoi il n'y avait pas été. 6/ Il répondit: "Par Dieu, messire, parce je vous ai entendu hier prêcher que si quelqu’un faisait bien son lit Dieu viendrait coucher avec lui. 7/ Et comme j'ai fait le mien du mieux que je pouvais, Dieu a couché toute la nuit avec moi; 8/ aussi je n'ai pas osé le laisser tout seul, pour qu’il n'ait pas peur. Voilà pourquoi je ne suis pas allé à Matines. Telle fut la réponse du jeune moine au père abbé. 9/ L’abbé raconta au chapitre ce que le jeune moine lui avait dit; toute la communauté en remercia Dieu. | |
TC0131 | TE008179 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 750, 1-12 | LE ROI ABGAR ET LE PORTRAIT DE JESUS. 1/ Un roi envoya une lettre à Jésus. 2/ On y lisait après le salut: "Cher seigneur, j'ai observé que les juifs vous haïssent. 3/ Je suis roi d’une petite cité, mais elle est assez grande pour vous et pour moi. Je vous invite à venir la partager avec moi." 4/ Jésus répondit qu’il le remerciait, qu’il n'irait pas pour l’instant, mais qu’il enverrait bientôt un de ses disciples lui rendre visite. 5/ Quand le roi apprit qu’il ne verrait pas Jésus, il envoya un peintre pour faire son portrait. 6/ Aussitôt Jésus donna au peintre l’empreinte de son visage sur un linge; le peintre la rapporta au roi avec joie. 7/ Quand il la vit, le roi fut si ému de dévotion qu’il fut guéri d’une grave maladie qu’il avait. 8/ Dans cette cité Jésus opéra plusieurs grands miracles par l’empreinte de sa sainte face. 9/ Des quatre "véroniques" celle-ci est la plus ancienne et la plus belle, car elle fut prise sur son visage avant sa Passion, lorsqu’il était dans sa plus grande beauté humaine. 10/ Les trois autres furent prises sur son visage pendant sa Passion, quand sainte Véronique lui essuya la figure avec son voile: 11/ le voile était plié en trois, c'est pourquoi il y eut trois images. 12/ Mais Jésus avait autant le pouvoir de les faire belles après comme avant. | |
TC0131 | TE007892 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 260, 1-19 | LES TENDANCES DU TEMPERAMENT. 1 Un philosophe envoya son portrait à un autre philosophe qui discernait le caractère des gens à la seule vue de leur portrait. 2 Il demanda à son disciple ce qu’avait dit le maître. Il répondit: "Vraiment, il n'y connaît rien. 3 Car il dit que vous êtes malveillant, méprisant, glouton, luxurieux et peu intelligent, alors que vous êtes tout le contraire." 4 Le maître dit: "Vraiment, il a dit la vérité; seulement je fais violence à mon naturel. 5 Je suis bien malveillant et orgueilleux; mais la raison m'empêche de montrer ma méchanceté et mon mépris. 6 Et je serais glouton si j'en croyais ma nature; mais je vis sobrement, ce qui me permet de vivre chastement. 7 Et je suis peu intelligent; mais je m'applique à l’étude, ce qui me permet de savoir certaines choses." 8 On peut en conclure que personne n'est de si mauvaise nature ni si enclin au péché qu’il ne puisse se retenir, s’il voulait, de tomber dans le péché. 9 Mais il est aussi difficile de vivre à la fois dans les délices et dans la chasteté que de porter en même temps du feu et des étoupes sèches sans prendre feu. 10 Si quelqu’un veut vivre chastement, qu’il vive sobrement: c'est le chemin direct par lequel les saints sont allés au paradis. 11 Mais c'est de nos jours un chemin si peu fréquenté qu’il est tout plein d’épines et de broussailles. 12 Car on a beaucoup de mal à trouver maintenant religieux ou religieuse (tant on mange dans les couvents) qui ne veuille bon vin et bonne nourriture si on peut les lui donner. 13 Ils sont, disent-ils, de santé délicate et ils ne pourraient vivre autrement. Mais cela n'a pas de sens. 14 Car les femmes sont de santé plus délicate que les hommes et il y en a beaucoup qui vivent plus sobrement qu’eux. 15 Si les gens étaient de tempérament plus robuste, ils devraient se dépenser davantage; et ils en seraient capables s’ils voulaient; mais ils ne le souhaitent pas. 16 Ils seraient maîtres de leur tempérament s’ils s’imposaient une règle d’amour et de raison. 17 Cette mauvaise excuse ne vaut rien car on ne trouve de nos jours personne qui souhaite moins faire pénitence ni jeûner que les gens de bonne santé et de fort tempérament. 18 Ce sont eux justement qui disent qu’ils ne peuvent jeûner ni faire pénitence. Et les religieux sont moins nombreux que les petites natures. 19 Toutes ces excuses ne valent rien, car tout cela ne provient que d’un manque d’amour. |
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TC0131 | TE009100 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 463, 1-14 | UNE PRIERE POUR L’ELEVATION DE LA MESSE. 1/ Un clerc avait une telle dévotion aux mystères joyeux du rosaire qu’il disait son chapelet en regardant le corps de Jésus à l’élévation. 2/ Jésus, sous les traits de l’enfant que la statue portait, lui adressa ces mots: 3/ "Mon ami, tu aimes saluer ma mère et cela lui fait plaisir. Mais pourquoi ne me salues-tu pas, moi, comme ma mère?" 4/ Quand le clerc l’eut entendu parler ainsi, il il se mit à pleurer de dévotion et en pleurant il répondit: 5/ "Seigneur, je ne demande qu’à vous saluer si je savais comment vous voulez qu’on vous salue; mais je ne le sais pas." 6/ L’enfant Jésus de la statue répondit: "Je vais te l’apprendre." 7/ Il lui donna alors par écrit ces cinq versets, qui commencent ainsi: 8/ Je te salue, Jésus-Christ, parole du Père, fils de la Vierge, agneau de Dieu, salut du monde, victime sacrée, Verbe incarné, fontaine de pitié. 9/ Je te salue, Jésus-Christ, louange des anges, gloire des saints, vision de paix, divinité toute entière, homme véritable, fleur et fruit de la Vierge mère. 10/ Je te salue, Jésus-Christ, splendeur du Père, prince de paix, porte du ciel, pain vivant, fruit de virginité, enveloppe de la divinité. 11/ Je te salue, Jésus-Christ, lumière du ciel, roi du monde, notre joie, pain des anges, joie de nos coeurs, roi et époux des vierges. 12/ Je te salue, Jésus-Christ, route douce, vraie vérité, notre promesse, somme de charité, fontaine d’amour, paix douce, vrai repos, vie éternelle. 13/ Voilà comment tu me salueras chaque fois qu’il te plaira de me saluer." C'est ce que dit Jésus à ce clerc en lui donnant ces cinq versets. 14/ Nous pouvons tous le saluer ainsi si nous les savons, ou bien nous pouvons les apprendre. |
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TC0131 | TE009370 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 645, 1-4 | S. MARC EVANGELISTE. 1/ S. Pierre fit écrire son Evangile à s. Marc l’évangéliste. 2/ S. Marc représente Notre-Seigneur comme un lion, parce que c'est l’évangéliste qui parle le plus de sa résurrection. 3/ Cette représentation en lion signifie que le genre humain le trouve et le trouvera depuis sa nativité jusqu’au Jugement doux comme un agneau, 4/ mais qu’envers les pécheurs qui se seront mal comportés il se montrera au Jugement plus féroce qu’un lion. | |
TC0131 | TE007761 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 133, 1-3 | LE CALICE CHAUFFE. 1/ Un vieux prêtre chauffait son calice parce qu’il était gelé. Il en tomba une goutte sur un charbon. 2/ Aussitôt le visage de Jésus apparut sur un charbon, plus beau qu’un peintre n'aurait su le représenter. 3/ Cette précieuse relique est encore conservée avec respect dans une église de Normandie. |
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TC0134 | TE013980 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 295a | Julien l’Apostat remplace une image du Christ avec la sienne. L’image de Julien est frappée par la foudre. | |
TC0137 | TE012588 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 103 | Le miel et l’ours. L’ours invité à un banquet ne peut plus s’arrêter de manger des plats préparés avec du miel; les autres animaux le tirent par la queue afin de l’arrêter. Ainsi les martyrs préfèrent perdre leur vie plutôt que se séparer de la douceur de Dieu. | |
TC0137 | TE012760 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 275 | Le portait d’Hippocrate. Les disciples d’Hippocrate dessinèrent son image et la portèrent à Philomon en lui disant d’apprécier les qualités et le profil moral; celui-ci répondit que la personne dessinée devait être un luxurieux. Les étudiants se mirent alors en colère et s’en allèrent raconter le fait à Hippocrate. Celui-ci répondit que Philomon avait dit la vérité, mais que son âme dominait ses vices et ses péchés. | |
TC0137 | TE012842 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 357 | L’argent restitué de façon miraculeuse. Un homme de Byzance voulait agrandir sa renommée et commença à faire des donations, mais rapidement il fut à court d’argent. Il emprunta de l’argent à un juif, laissant comme gage sa foi dans le Christ sous la forme d’une image. L’homme se rendit avec l’argent obtenu à l’étranger pour faire du commerce et réussit à gagner ce qu’il avait perdu. Le jour convenu pour restituer l’argent, l’homme se trouvait encore loin de Constantinople et, confiant en Dieu plaça l’argent dans un coffre et le mit à la mer. Le coffre arriva par miracle en un seul jour près de la maison du juif. Quand l’homme revint au pays, le juif demanda la restitution de l’argent. L’image de la Bienheureuse Vierge révèla que l’argent se trouvait dans un lieu précis dans sa maison. Le juif se convertit alors avec toute sa famille. |
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TC0137 | TE012795 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 310 | Mastino de la Scala seigneur de Vérone. Mastino de la Scala vit un jour une fresque dans l’église Saint-Zénon à Vérone et demanda ce qu’elle représentait : on lui dit que c?était la roue de la fortune qui tourne et pour cette raison il y avait une personne avec sceptre et couronne sur le sommet de la roue et un pauvre au-dessous. Alors Mastino dit que lui avait arrêté la roue afin qu’il reste au sommet comme seigneur de la cité, mais le jour suivant Mastino fut tué. | |
TC0138 | TE019539 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 437 | Fable du cerf. | |
TC0138 | TE019470 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 391 | Martyr de saint Ignace : le cœur inscrit au nom de Jésus-Christ. | |
TC0138 | TE019856 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 714 | La reine d’Éthiopie et Alexandre. | |
TC0138 | TE019777 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 636 | Le Christ donné comme garant d'emprunt. | |
TC0138 | TE019167 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 111 | Un chien perd un morceau de viande en essayant d’attraper celui tenu par son reflet dans l'eau | |
TC0139 | TE016048 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 132 p.91 du texte hébreu | Quand Rabbi Yossi fut sur son lit de mort, les sages vinrent lui rendre visite et le trouvèrent en train de pleurer. Ils lui dirent : " Pourquoi pleures-tu ? Tu as étudié la Torah toute ta vie et enseigné à de nombreux disciples. Mais tu n’as pas beaucoup participé à la vie de la cour de justice rabbinique." Rabbi Yossi leur expliqua que justement il se lamentait pour cette raison, car il n’avait pas pris sur lui une partie du fardeau du peuple et donc négligé ainsi son devoir. Rabbi Yossi compara le peuple d’Israël à un bateau et chacun de ses membres à une des poutres qui le soutiennent. Tout l’équilibre du bateau repose sur chacune des poutres séparément mais si l’une d’elles n’est pas assez solide, tout le bateau peut couler. | |
TC0139 | TE016049 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 133, pp.91-92 du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai pleura sur son lit de mort à la vue de ses disciples. Il se lamentait en disant que s’il devait comparaître devant un roi fait de chair et de sang, il aurait une chance de l’amadouer par des cadeaux ou de le convaincre par de belles paroles, mais devant le Roi des Rois, le jugement serait sans appel. Il avait devant lui deux voies, et il ne savait laquelle menait au jardin d’Eden et laquelle à l’enfer. Il recommanda à ses disciples de craindre Dieu au moins autant qu’ils craignaient les hommes. | |
TC0139 | TE016042 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 126 pp.86-7 du texte hébreu | Cet exemple raconte la mort de Rabbi Eliezer le Grand. C’était un vendredi soir et le Shabatt avait déjà commencé.Ses disciples, venus à lui malgré son excommunication s’assirent non loin de lui et lui posèrent des questions de droit rabbinique sur la pureté.Il prédit à tous la manière dont ils mourraient et particulièrement à Rabbi Akiba, son plus proche disciple. En pleurant parce qu’à cause de son exclusion, il n’avait pu enseigner tout son savoir sur la Torah, il leur dit" Si toutes les mers se transformaient en encre, et tous les roseaux en plumes, et tous les hommes en scribes, tout cela ne suffirait pas à transcrire tout ce que j’ai appris et enseigné." Il mourut en prononçant le mot " pur" . |
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TC0139 | TE016043 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 127 pp.87-88 du texte hébreu | Lorsque Rabbi Eliezer tomba malade et fut proche de sa fin, quatre sages vinrent le réconforter. L’un lui dit qu’il leur était plus cher que la pluie qui fait pousser les récoltes dans ce monde-ci, puisque son enseignement les enrichissait à la fois dans ce monde et dans le prochain, les deux autres évoquèrent de même le soleil et les parents de chaque homme, qui tous ne sont en aucun cas comparables à l’enseignement de Rabbi Eliezer. Rabbi Akiba, lui, lui dit juste que la souffrance est une bonne chose. Rabbi Eliezer fut d’accord avec lui, parce que la souffrance engendre le repentir, et donna en exemple le roi Menasche. |
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TC0140 | TE013526 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), LVII, 1. | Saint François se rend pour prêcher devant le Sultan et marche sur un tapis avec des croix rouges. Au Sultan qui lui fait remarquer qu’il est en train de marcher sur la croix, il lui répond qu’il est sur la croix du larron de gauche. | |
TC0140 | TE013644 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 1. | Un joueur avait perdu tout son argent; il ne lui restait qu’une pièce avec l’image de la Vierge. Il la coupe et aussitôt il en sort du sang. | |
TC0140 | TE013744 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXVIII, 1. | Un homme voulant s’enrichir fut conseillé par un enchanteur de voler une hostie et de la cacher dans une ruche. Les abeilles en revanche recouvrirent la ruche de cire à l’image d’un tabernacle sacré et piquèrent l’avare jusqu’à l’évanouissement. L’homme ayant confessé son péché, le prêtre organise alors dans la région une procession vers le lieu où se trouve le tabernacle de cire, qui peu après est transféré dans l’église, sans qu’aucune personne ne soit piquée par les abeilles. |
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TC0142 | TE018830 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 26 | Dans le comté de Berg, il y avait deux familles de chevaliers qui étaient en mauvais termes. Une fois, un groupe de chevaliers trouva refuge dans une église, mais fut trahi par une vieille femme. Les attaquants pénétrèrent dans l’église et massacrèrent les adversaires qui tenaient de saintes images et demandait miséricorde. Dieu ne laissa pas ce groupe sans punition : les tueurs et la vieille femme trouvèrent ici ou là une mort malheureuse. | |
TC0143 | TE014295 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 134, col. B | Une moniale cistercienne perdit une image du Sauveur (crucifix ?), ce qui l’affligea beaucoup. Une nuit, la voix du Christ lui dit : " Je suis dans le sac, sous le matelas de ton lit, au chevet"; elle se leva et le retrouva. | |
TC0146 | TE014265 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : XXIII Exemplum de aratore et lupo iudicioque vulpis | Un laboureur hurle à ses boeufs que les loups les dévorent, puisqu’ils se montrent si peu enclins à collaborer. A la fin de la journée, un loup qui l’avait entendu et l’avait pris aux mots, prétend récupérer ce qui lui a été promis. Chemin faisant, tout en discourant, ils rencontrent un renard; celui-ci, feignant de vouloir régler la dispute, interroge d’abord l’un puis l’autre. Le renard demande ainsi au paysan de lui donner deux poules afin qu’il puisse convaincre le loup de s’en aller sans toucher à ses boeufs, et il raconte au loup que le paysan accepte de lui offrir un énorme fromage, pourvu qu’il renonce à ses boeufs. Le pacte conclu, le renard cherche à distraire le loup, jusqu’à ce qu’ils arrivent à un puits à la nuit tombée. Le renard fait croire au loup que le fromage promis se trouve au fond du puits; il s’agit, au contraire, du reflet de la lune. Le loup demande au renard d’aller le prendre. Le renard, ayant remarqué une poulie avec deux seaux, se jette dans l’un d’eux, se précipitant immédiatement au fond du puits. Il demande au loup de l’aider car le fromage est trop lourd. Le loup saute alors dans l’autre seau, permettant au renard, par contrepoids, de sortir du puits et de s’enfuir. | |
TC0148 | TE015584 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1186 | L’ODEUR DES MAUVAISES PENSÉES. — Un Père dit : " De même que celui qui passe devant une taverne et sent l’odeur de viande rôtie, s’il ne veut pas entrer et manger, passe son chemin, chassant ainsi l’odeur, toi, si tu sens l’odeur des mauvaises pensées, tourne-toi vers la prière, en disant : ?Seigneur, aide-moi?, et tu seras récompensé en les fuyant." | |
TC0148 | TE015431 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1037 | LA RUSE DE L’HÉRÉTIQUE ET CELLE DU RENARD. — L’hérétique se confesse à seule fin de pervertir son confesseur. Le renard tire la langue pour capturer les oiseaux. | |
TC0148 | TE015434 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1040 | PICTES ET OBOLES. — L’homme craint toujours ne ne pas s’être assez confessé; ainsi beaucoup de pictes valent une obole, et beaucoup de deniers un sou. | |
TC0148 | TE015408 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1015 | LE CERF VENANT A L’EAU. | |
TC0148 | TE015608 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1210 | LES GUEUX FAISANT PROFESSION DE MENDICITÉ. — Les faux mendiants enseignent à prier, eux qui s’humilient de la voix et de l’habit, se prosternent, montrent leurs blessures, leurs ulcères, leurs défauts et leur pauvreté à ceux à qui ils réclament une aumône. | |
TC0148 | TE015487 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1093 | PAROLE DE L’ABBA YPERICIUS SUR LE JEÛNE. — L’abba Ypericius (Hypéréchios) dit que le jeûne est pour le moine un frein contre le péché. Celui qui le rejette bout d’une fougue indisciplinée, comme un cheval. | |
TC0148 | TE015484 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1090 | PAROLE DE JEAN LE NAIN SUR LE JEÛNE. — Jean le Nain (ou Colobos) disait que si un roi voulait s’emparer de la ville de ses ennemis, il devait lui couper l’eau et les vivres. Elle serait ainsi vite soumise. De même les ennemis spirituels le sont-ils par soustraction de nourriture. | |
TC0148 | TE015527 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1132 | SAINT GEORGES ET LES SAINTS AIDENT LES CROISÉS. — Apparurent à un grand nombre saint Georges et d’autres saints, terrassant les ennemis, portant de blanches armes, signés de la croix rouge et précédant les croisés sur de blanches montures. | |
TC0148 | TE015442 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1048 | LES FRUITS CONSOMMABLES APRÈS LA GELÉE. — Les peureux sont semblables aux légumes rouges (olera rubra) ou aux fruits durs, ou des bois, qui ne peuvent être mangés à moins d’avoir été cuits par le gel ou par le feu. | |
TC0148 | TE015441 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1047 | LE FER FROID. — Les peureux sont semblables au fer froid que l’on ne peut travailler qu’à moins de le mettre au four. | |
TC0148 | TE015455 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1061 | LE PARCHEMIN. — Sur un parchemin humide et gras les lettres ne tiennent pas bien. | |
TC0148 | TE015440 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1046 | LA TIRELIRE. — Les peureux sont semblables au récipient que l’on appelle en langue vulgaire une ?tirelire? que ne lâche pas ce qu’il contient à moins de le briser au préalable. | |
TC0148 | TE015497 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1103 | UN MOINE TROP GRAS EST RÉPRIMANDÉ. — Deux moines étaient venus trouver l’abba Elie. Les voyant gras et le teint frais, il dit à l’un de rougir car il avait engraissé comme une truie. La pâleur et la maigreur, disait Elie, étaient avec l’humilité l’honneur des moines. | |
TC0148 | TE015467 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1073 | LA FABLE DES MEMBRES ET DE L’ESTOMAC. — Tous les membres se plaignaient de l’estomac. Ils lui refusèrent tout service durant trois jours. L’estomac de son côté ne leur donnait rien. Epuisés, les membres furent contraints de lui demander pardon. | |
TC0148 | TE015516 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1121 | UN DANSEUR EST BRÛLÉ DANS UNE ÉGLISE. — Il arriva dans le diocèse d’Elne qu’un prédicateur avait prêché dans cette terre et fermement interdit que l’on dansât dans les églises et aux vigiles des saints. Dans cette paroisse des jeunes avaient coutume à la vigile de la fête de cette église de venir et de monter sur un cheval de bois, et masqués et apprêtés de mener les danses dans l’église et a travers le cimetière. Alors qu’en raison des paroles de ce prédicateur et de l’interdiction de leur prêtre les hommes avaient renoncé aux danses et veillaient en prière dans l’église, un jeune vint vers son compagnon, l’invitant au jeu habituel. Le compagnon se refusait au jeu disant qu’il était interdit par le prédicateur et par le prêtre. L’autre dit qu’il serait maudit celui qui renoncerait au jeu habituel. Lorsque ce jeune sur un cheval de bois entra dans l’église où les hommes veillaient en paix et en prière à l’entrée même de l’église, un feu le saisit par les pieds et le consuma tout entier, lui et son cheval. Nulle personne se trouvant dans l’église, aucun parent ni aucun ami, ne put trouver le moyen d’empêcher qu’il n’y fût consumé. Terrifiés par le jugement divin, ils quittèrent l’église, s’enfuyant vers la maison du prêtre. Celui-ci, s’étant levé précipitamment et étant venu à l’église, trouva le jeune homme presque entièrement brûlé. De son corps sortait une flamme si grande qu’elle semblait s’échapper par les fenêtres du clocher de l’église. |
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TC0148 | TE015689 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1288 | UN JONGLEUR CONVERTIT UNE DAME GALANTE. — Un jongleur convertit une dame galante qui avait beaucoup d’amants, en lui montrant que le Christ était de tous le plus noble, le plus riche et le plus courtois. | |
TC0148 | TE015717 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1316 | PAROLE D’UN PÈRE SUR L’ÂME. — Un père dit que l’âme du juste ne doit pas être comme de la cire molle. | |
TC0148 | TE015598 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1200 | RÉPONSE DE SAINT BERNARD À PROPOS DE DEUX VERSETS DE L’ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. — Un disciple de saint Bernard lui demanda pourquoi il était dit (Mat. 6, 6) : " Prie le Père la porte fermée" , alors qu’il était écrit (Mat. 5, 16) : " Que vos bonnes oeuvres brillent devant les hommes." Le saint répondit: " Celui qui a une petite lumière de religion et un petit feu de charité venant d’être allumé doit le protéger du vent comme une chandelle, car il s’éteint dès qu’il est exposé au plus léger vent. Celui qui possède une fournaise de charité, bien en flammes et depuis longtemps, quand il l’expose au vent, il la voit flamber de plus belle, que ce soit au vent de la prospérité ou de la flatterie, à la tentation de la vaine gloire ou à l’aquilon de l’adversité." | |
TC0148 | TE015639 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1240 | La prière est comme un messager envoyé à la cour céleste auprès du pape suprême. | |
TC0148 | TE015605 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1207 | L’OISEAU DRESSÉ POUR LA CHASSE, ET LE BRUIT. — Le coeur humain est comme un oiseau dressé pour la chasse qui tente de s’envoler au moindre bruit à moins d’être retenu sur la main par quelque chaîne. Si l’on traverse un endroit bruyant, de la viande rouge tenue devant le bec du milan et ses yeux l’empêche d’être occupé par le bruit. | |
TC0148 | TE015588 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1190 | LE DIABLE ET LA MAISON. ? " Le diable est ton ennemi et toi tu es la maison. Il ne cesse de jeter en toi tout ce qu’il trouve de sale. Quand il te trouvera en prière, renvoie-lui ce qu’il t?a jeté." | |
TC0148 | TE015589 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1191 | PAROLE SUR L’EAU TROUBLÉE. ? De même que dans l’eau troublée on ne peut voir son visage, de même l’esprit occupé par des pensées immondes ne peut prier Dieu dans la contemplation. | |
TC0152 | TE015091 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : IV | Histoire d’un prudhomme, nommé Jean, hébergé par le Christ et Notre Dame. Un prudhomme fort pieux, nommé Jean, habitant l’évêché de Cambrai, possède une très belle image de la sainte Vierge et désire s’en procurer une autre. Il quitte sa maison et part pour une ville (Fontaine ?) où l’on fait les plus belles images de la sainte Vierge afin d’en acheter une. Il l’enveloppe dans un beau tissu et s’en retourne chez lui. Il rencontre alors un saint homme, Pierre, qui lui propose de le conduire dans un bonne maison. Jean accepte et se voit mener dans un très bel endroit où il est merveilleusement accueilli par un homme et une femme fort beaux. Une table magnifique est dressée, et le couple se montrent très doux et très gentil. Le repas terminé, l’hôte lui demande ce qu’il cache sous le tissu. Jean lui explique qu’il s’agit d’une image de Notre Dame. L’homme la contemple, loue la Vierge et lui répond que c’est une très bonne chose et qu’il en sera récompensé. Il demande alors à Pierre de conduire Jean dans sa chambre. Le lit était si beau qu’il n’osa se coucher dedans. Pierre le força à se coucher et le prudhomme dormit si bien que Pierre dut le réveiller le lendemain matin. A son réveil, Jean eut grande honte car il avait pour habitude de se lever la nuit afin de prier. Il remercie ses hôtes et l’homme lui donne un pain pour son voyage du retour. Il quitte le beau manoir en compagnie de Pierre et lui demande alors le nom de son hôte. Pierre lui répond qu’il a été hébergé par le Christ et sa mère, la Vierge Marie et que lui est saint Pierre l’apôtre. A ces mots, saint Pierre disparaît ainsi que la maison dans laquelle il avait été accueilli. Il se retrouve à côté de sa propre maison alors qu’il en était à XIV lieues. Il mangea le pain que son hôte lui avait donné et il fut si bien rassasié qu’il eut l’impression de ne plus jamais avoir le besoin de manger. Chaque nuit, saint Pierre lui apparaissait et lui disait de bien se souvenir de ses bons hôtes afin d’être délivré de la tentation. |
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TC0155 | TE016339 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 218 | Le diable, jaloux des bonnes oeuvres d’une très belle moniale, allume une passion dévorante pour elle dans le cœur d’un jeune homme. Celui-ci engage un sorcier pour la séduire. Le sorcier envoie un démon chez la moniale, mais le démon, arrivé à la cellule, ne peut en franchir la porte. Une image de saint Jérôme empêche son entrée. Après cet échec, le démon retourne chez son maître. Le sorcier envoie un autre démon. Cette fois, saint Jérôme saisit le démon et le bat, jusqu’à ce que celui-ci implore l’intercession des moniales auprès du saint. Libéré, le démon déverse sa colère sur le sorcier et le bat à son tour. Le sorcier prie alors saint Jérôme en lui promettant de se convertir et le démon recule. Le sorcier devient ermite et sauve son âme, tandis que le jeune homme qui l’a engagé se pend et est damné. | |
TC0157 | TE017321 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 493, l. 20 – p. 494, l. 5 | Quand le petit de l’ours naît, il n’a pas de forme. C’est l’ours qui le façonne, comme un potier, à l’image de son espèce. Il sait aussi se servir de plantes (mulléine, flomus) afin de guérir ses blessures. | |
TC0158 | TE016676 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 229 | Le roi qui s'éprend d'une femme d'après son portrait.– Un roi fait prendre une femme mariée dont il est devenu épris après avoir vu son image peinte par un artiste; devenue reine, cette femme fond en larmes en respirant une fleur qui lui rappelle le parfum de son premier mari. Ce dernier est entré en religion : le roi le fait chercher et il est obligé de constater que son corps exhale, en effet, un parfum merveilleux. | |
TC0158 | TE017022 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 480 | La servante laide qui croit voir son image dans l'eau.– Une servante laide croit voir son image en apercevant dans l'eau le reflet d'une belle femme pendue; elle prétend agir comme si elle était belle; elle est confuse quand on lui montre son erreur. |
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TC0158 | TE016746 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 296 | Le reflet de l'or aperçu au fond de l'eau.– Un jeune homme a vainement tenté de prendre l'or qu'il aperçoit dans un étang; son père lui raconte qu'il a pris un reflet pour la réalité (cf. n° 230). |
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TC0158 | TE016721 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 271 | Le miroir dans le coffret précieux.– En voyant sa propre image dans le miroir fixé à l'intérieur du couvercle d'un coffret plein de joyaux, un pauvre homme s'imagine voir le propriétaire du coffret et abandonne sa trouvaille. | |
TC0158 | TE016685 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 236 | La jarre fantasmagorique.– Un mari, sa femme, un ami du mari et une bhiksunî voient successivement le reflet de leur propre personne dans une jarre pleine de vin et prennent cette image vaine pour une réalité. Un religieux brise la jarre et leur prouve qu'elle ne contenait que du vin. | |
TC0161 | TE017715 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XII, 18 | COMMENT UN BOUDDHA DU YATA-DERA EN LA PROVINCE DE KAWACHI NE BRÛLE PAS AU FEU.– Une veuve veut faire peindre l’image du Bouddha Amida pour en faire offrande au monastère Yata-dera. Etant très pauvre, elle laisse passer le temps et n’accomplit pas son vœu. Mais un jour elle glane des épis de riz et appelle un peintre qui, ému par ce vœu, accepte de copier l’image, qui est installée dans le sanctuaire principal du monastère. Mais un voleur brûle ce sanctuaire. Dans le feu il ne reste que l’image peinte qui n’a subi aucun dommage. Grâce à l’esprit d’éveil de cette femme, et de sa foi, le bouddha a accompli ce miracle. |
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TC0161 | TE017698 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI , 05 | COMMENT KUMARAEN A VOLÉ LA STATUE DU BOUDDHA ET L’A TRANSMISE EN CHINE.– Alors que Bouddha est au ciel pour convertir sa mère, un roi, triste de son absence, fait fabriquer par un dieu artisan une statue en bois. Quand Bouddha veut redescendre du ciel par trois escaliers, le Bouddha en bois vient se prosterner devant lui. La statue est alors vénérée par le monde entier. Kumaraen, un saint homme décide de voler l’icône en bois et de l’apporter en Chine pour convertir le pays. Il voyage jour et nuit, aidé par le Bouddha en bois. L’homme, fatigué, arrête son chemin pour se reposer dans un pays situé entre l’Inde et la Chine. Le roi de ce pays, trouvant ce voyage trop difficile pour ce vieil homme le persuade de s’unir à sa fille dans l’espoir d’une future grossesse. Mais la femme ne tombe enceinte que quand elle ferme la bouche de Kumaraen pendant leur accouplement pour l’empêcher de réciter une stance sur l’impermanence. Kumaraen meurt. Un garçon naît, grandit et pour respecter la volonté de son père, transporte le Bouddha en bois jusqu’en Chine où il est reçu par le roi et vénéré dans tout le pays. |
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TC0161 | TE017699 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI,12 | COMMENT HOKYO DU GYOKANJI, DE CHINE, OBTIENT DE REVENIR À LA VIE PARCE QU'IL A FABRIQUÉ UNE IMAGE DE SHAKA.– Le moine Hôkyô fabrique une statue de Shaka, empereur des dieux. Il meurt, ainsi que Daichi, un autre moine du monastère Gyôkanji. Daichi renaît après trois jours et raconte aux moines qu’il a vu Hôkyô au royaume des morts et qu’un moine très distingué a demandé au roi Emma, qui juge les morts, de renvoyer Hôkyô à la vie pour terminer sa statue. Hôkyô se nourrit de feuilles de lotus et revient à la vie. Il achève la statue de Shaka et meurt La statue se trouve toujours au monastère. |
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TC0163 | TE018129 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 63. | SHÖKÜ DONNE SA VIE EN ÉCHANGE DE CELLE DE SON MAÎTRE.– Alors que dans le monastère MIi-déra le chapelain impérial Chikyô très âgé et malade agonise, le fameux devin Séiméi dit qu’il n’y a plus aucun recours à cette fin inéluctable, sauf si un disciple très attaché au chapelain accepte de prendre sa place. Chikyô dévisage alors tous ses disciples mais aucun ne semble vouloir échanger sa vie contre la sienne. Or le jeune maître instructeur Shôkû s’approche du chapelain et dit qu’il souhaite donner sa vie et offrir son corps aux bouddhas des trois mondes [passé, présent et futur]. Avant cela, il demande la permission d’aller visiter sa mère pour lui exposer les raisons de sa décision. A ces mots, tous sont très émus. Shôkû explique à sa mère que par sa conduite il est assuré de bénéficier de la pitié des bouddhas des trois mondes. Et son acte méritoire permettra aussi sans aucun doute l’éveil de sa mère dans l’autre monde. Ainsi par l’abandon de ce misérable corps, c’est à deux êtres qu’il rendra ses bienfaits. La mère de Shôkû se désole d’être abandonnée par son fils, mais accepte sa décision, sachant qu’en vérité ni jeunes ni vieux ne sont assurés de leur sort ni de leur fin. Elle lui enjoint de renaître dans la terre pure et de lui obtenir son salut. Il envoie une lettre au devin Séiméi pour effectuer les prières en vue de l’échange des vies. Pendant la nuit, Shôkû pris de douleurs insupportables se rend à son ermitage, met ses affaires en ordre et se tourne vers une peinture représentant le vénéré Fudô [l’un des rois de la science]. Très éploré, il adresse à la divinité une dernière prière pour invoquer sa compassion et ne pas tomber dans une voie mauvaise. Alors des larmes de sang coulent des yeux du Bouddha de l’image. Une auguste voix dit alors que puisque Shôkû prend la place de son maître, Bouddha va prendre celle de Shôkû. Cette voix transperce le moine jusqu’aux os, et lui pénètre le foie. Il se sent subitement revigoré. Dès lors le chapelain, libéré de sa maladie, met toute sa confiance en Shôkû devenu un disciple remarquable. On dit que les traces de larmes sont toujours visibles sur l’image de Fudô installée plus tard dans le palais impérial. |
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TC0163 | TE018163 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 94. | UNE NONNE DU CHÔRAKU-JI MANIFESTE LA PUISSANCE MERVEILLEUSE DE FUDÔ.– Pendant des années un moine vénère une haute statue d’un Fudô [un des rois de la science qui représente la volonté du Bouddha suprême de subjuguer les puissances hostiles à l’éveil]. Un jour, alors qu’il psalmodie avec recueillement, la statue disparaît, laissant le socle vide. Stupéfait, alors que le moine s’interroge sur cette disparition, la statue réapparaît. Par la suite, la statue s’éclipse à maintes reprises. Le moine procède à des ablutions, observe une très sévère abstinence, et multiplie les offices et les prières. Il voit alors en songe le vénéré Fudô qui lui dit qu’il se rend de temps à autre depuis plus de vingt ans auprès d’une personne qui le supplie de la secourir. En effet cette dernière craint d’être assaillie, lors de ses derniers instants, par des démons. Le moine demande le nom et le lieu de résidence de cette personne et le vénéré répond qu’il s’agit de la nonne Yuiren-bô qui loge au monastère Chôraku-ji. Le vénéré ajoute qu’il se rendra régulièrement auprès d’elle durant les trois années à venir, car la fin de sa vie approche. Le moine s’éveille de son rêve, et se rend au monastère où il trouve l’ermitage de la nonne vide. Il finit par la rencontrer dans un autre monastère dans lequel loge la confrérie de l’invocation au Bouddha. Il l’interroge sur ses pieux exercices en vue de l’autre monde et la nonne répond qu’elle pratique l’invocation au Bouddha et la récitation de la formule d’invocation à la compassion et au secours de Fudô depuis une vingtaine d’années. Le moine lui narre alors les raisons de sa venue. La nonne est très émue et se réjouit en entendant ce récit. Peu de temps après, la nonne tombe gravement malade, mais elle dit à ses proches que sa mort n’aura lieu que l’année suivante. Et c’est ainsi qu’à la date prévue, sans être malade, elle rend son dernier souffle. |
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TC0163 | TE018133 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 67. | LA FILLE DE SAIGYÔ QUITTE LE MONDE.– Avant de quitter le monde, le moine Saigyô donne sa fille à son frère cadet et lui demande de veiller sur elle. Quelques années plus tard, le moine, ayant à faire près de la capitale, vient observer discrètement la fillette et est ému à la vue de sa fille habillée d’une vilaine robe et jouant dans la cour de la maison du frère cadet avec quelques garnements. Mais celle-ci est effrayée lorsqu’elle aperçoit le moine et se réfugie dans la maison. Bien plus tard Dame Renzei, fille du seigneur de la neuvième avenue, propose à la mère de la fillette de l’adopter. Celle-ci accepte et Saigyô est rassuré de savoir sa fille entourée de tendres soins. A l’âge de quinze ou seize ans, la jeune fille devient chambrière au service d’un gouverneur, époux d’une sœur cadette de la mère adoptive. Saigyô se rend secrètement dans une maison proche de la résidence du gouverneur et fait mander sa fille. La jeune fille juge la demande du messager suspecte, mais, curieuse de rencontrer son père, elle quitte la résidence et suit le messager jusqu’au lieu de rendez-vous. Là, émue par l’aspect misérable du moine, elle vide son cœur et s’entretient avec lui. En voyant sa fille aussi belle et épanouie, il lui demande de l’écouter. Il dit qu’il l’a choyée dès sa naissance et a toujours espéré pour elle de la voir entrer au service d’une impératrice ou à quelque personne de naissance princière. Il ne pensait pas la voir ainsi préposée à l’entretien dans une maison de deuxième ordre. Alors il souhaite maintenant que sa fille devienne nonne, qu’elle s’établisse près de sa mère, et qu’elle se consacre au service du Bouddha. La fille de Saigyô réfléchit longuement, puis accepte. Elle n’informe personne de sa décision et la veille de son départ, elle dit qu’elle veut se laver les cheveux. Dame Renzei s’étonne mais pense que celle-ci prépare sans doute un pèlerinage, et la laisse faire. Le lendemain la fille du moine prétexte une affaire urgente chez sa nourrice. Dame Renzei fait préparer une voiture pour l’y conduire. Au moment d’y prendre place la fille du moine revient sur ses pas et regarde intensément le visage de la Dame avant de partir. Sans nouvelle depuis plusieurs jours, la Dame finit par apprendre la vérité par la nourrice. Elle verse des larmes de dépit car elle a toujours traité cette enfant comme sa propre fille. Mais elle est malgré tout attendrie quand elle se rappelle que la jeune fille est revenue la dévisager longuement avant de partir. Sans doute avait-elle le cœur serré de cette séparation. La jeune fille se fait nonne et rejoint sa mère qui a déjà renoncé au monde et elle pratique l’ascèse avec elle. Par la suite Dame Renzei pratique la voie de façon admirable en peignant quotidiennement. On dit qu’elle a réalisé une image du Bouddha, figure qui apparaît dans le ciel quand la vie de la Dame touche à sa fin. |
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