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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Serpent | Snake | Schlange | Serpiente | Serpente
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001403 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 25 | Un arbre, le peridexion (c'est-à-dire la croix du Christ), protège les colombes (les saintes âmes) des serpents (les démons). | |
TC0001 | TE001396 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 6 | Un clerc qui se livrait à des pratiques masturbatoires régulières trouve un serpent entre ses jambes. Il se confesse d’urgence et accomplit sa pénitence. |
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TC0001 | TE001336 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 3 | La poule, le jour où elle a pondu n'a rien à craindre du serpent. | |
TC0001 | TE001311 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 25 | A Saint-Pierre de Rome, un prévôt à la vision d’une invasion de serpents qu’Albert le Grand arrête. Sa soeur, recluse, lui donne l’explication de sa vision : il peut ainsi reconnaître Albert le Grand lorsqu’il le rencontre. | |
TC0001 | TE001295 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 9, 2 | La nourriture d’un jeune homme paresseux se transforme, ce que lui seul voit, en serpents jusqu’à ce qu’il change sa vie. | |
TC0004 | TE002709 | Jordanus de Pisis | Esempi : 81 (1) | Les limites des puissances diaboliques. Un saint père tend le pied à un serpent envoyé par le diable. | |
TC0004 | TE002848 | Jordanus de Pisis | Esempi : 196 | Le serpent et le jeûne. On doit jeûner pour évacuer le serpent qui a pu s’installer dans l’estomac et qui se nourrit des aliments ingérés par l’homme. | |
TC0010 | TE000937 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D179, 2 | Il est plus difficile de dompter sa langue que des bêtes sauvages. Un chameau, à Crémone, a été capable d’écrire l’alphabet. Un serpent était si familier de la maison de son maître qu’il venait à table avec les autres animaux domestiques de la maison. Quand son petit mordit l’enfant de son maître, il le tua sous les yeux de celui-ci et refusa ensuite de venir dans la maison. | |
TC0011 | TE003134 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 164b-165a | Le serpent est l’ennemi du pélican; il lui tue ses petits. Après avoir pleuré pendant trois jours, le pélican asperge de son sang ses petits et les ressuscite le troisième jour. | |
TC0011 | TE002886 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18b (1) | Le diable est assimilé au poisson, au serpent, au loup et au chien. Le crachat d’un homme qui jeûne tue le serpent. La sécheresse de l’abstinence tue le poisson, la faim tue le loup et la prière chasse le diable comme l’eau bouillante chasse le chien de la cuisine. |
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TC0011 | TE002922 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 47a (3) | Malgré les épines des lys, l’homme aime en humer le parfum, tout en évitant ses épines. Ainsi, il faut éviter la vie épineuse du prélat et recevoir la doctrine parfumée de Dieu. Malgré les épines de la richesse, le prélat avare produit des lys quand il profère la parole de Dieu. Ce parfum des lys attire l’homme vertueux, mais fait fuir les serpents et les " hommes pécheurs " (homines serpentini). | |
TC0011 | TE002904 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 27b | L’odeur de la bonne réputation du Christ est assimilée aux odeurs du cèdre, de la myrrhe et de la vigne qui font fuir les crapauds (représentation de la luxure), les serpents (représentation de l’avarice) et les vers (représentation de l’orgueil). Les crapauds naissent souvent des organes génitaux des cadavres des hommes. |
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TC0011 | TE002929 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 48b (2) | Les petits de la vipère déchirent leur mère en naissant. | |
TC0011 | TE002860 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 3b (2) | Le dragon ou le serpent expose tout son corps au danger dans le but de protéger sa tête. De même le pécheur, doit-il livrer son corps à la macération et à la pénitence sous peine de perdre sa tête, c'est-à-dire son Seigneur. | |
TC0011 | TE002970 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 65b (2) | La chaste beauté de la Vierge ne déclenche pas la concupiscence, mais au contraire purifie les coeurs, à l’instar de l’odeur de la myrrhe et du cèdre qui chasse les vers et les serpents. | |
TC0011 | TE002971 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 66a | Le crachat d’un homme à jeun est semblable au venin d’un serpent. | |
TC0011 | TE003104 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 138b | Ceux qui fréquentent les pécheresses sont comme les chauves-souris aveuglées par la lumière, comme les serpents qu’une bonne odeur fait mourir et comme une bouche infectée qui ne distingue plus les saveurs. | |
TC0011 | TE002975 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (2) | Le serpent attaque l’homme vêtu mais fuit l’homme nu. | |
TC0011 | TE002974 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (1) | Un serpent qui avale le crachat d’un homme à jeun meurt aussitôt. | |
TC0011 | TE003077 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 121a | La vérité est odieuse aux orgueilleux comme la lumière l’est aux yeux chassieux ; la vérité est odieuse aux luxurieux comme l’est le parfum au serpent; elle est odieuse aux avares comme le pain à un palais corrompu. | |
TC0011 | TE002976 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (3) | Comment le serpent arrive à se boucher les oreilles pour ne pas entendre la voix des charmeurs de serpents. | |
TC0020 | TE003685 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 160 | Un homme héberge et réchauffe une couleuvre en hiver, afin qu’elle ne meure pas de froid. Après avoir été soignée, la couleuvre mord son bienfaiteur. |
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TC0020 | TE003672 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 147 | Un serpent portant dans sa bouche une rose magnifique tue de son venin ceux qui sont attirés par la beauté de la fleur. De même, l’adulateur charme par ses paroles qui cachent leur venin. |
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TC0020 | TE003659 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 134 | En fuyant une licorne, un homme tombe dans un précipice mais parvient à s’accrocher à une branche. Il voit deux souris, une noire et une blanche grignotant les racines de l’arbre, et quatre aspics dévorant l’arbre. Au pied de celui-ci, un dragon au fond d’une fosse de feu s’apprête à s’emparer de l’homme qui,levant les yeux, aperçoit du miel, et, cherchant à l’atteindre, tombe de l’arbre et se fait dévorer par le dragon. |
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TC0021 | TE004078 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 147 | Un serpent se cache dans le flacon de vin mis de côté par le messager. | |
TC0030 | TE005332 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 13 | L’hydre ou serpent d’eau se cache dans la boue, pénètre dans la bouche du crocodile, lui mord le coeur et le tue. | |
TC0030 | TE005371 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 48 | Fuyant une licorne, un homme se refugie au sommet d’un arbre. Pendant qu’il se console en mangeant des pommes, il est menacé par des vers et des serpents qui causeront sa perte. La licorne est l’allégorie de la mort. L’arbre est le monde. La pomme représente le plaisir. Les deux vers, l’un blanc, l’autre noir, représentent les jours et les nuits. Le serpent représente les tourments de l’enfer. |
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TC0033 | TE006262 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 399 | CESAR ET LES REBELLES. Le pécheur qui entre dans sa conscience peut dire comme Jules César aux Romains, s’en revenant du siège d’une cité rebelle: "J?ai trouvé une marmite pleine d’affreux serpents." | |
TC0033 | TE005965 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 113 | UNE MERE DE PRETRE APPARAIT BRULEE. Un prêtre s’affligeait pour sa mère morte, qu’il savait avoir vécu dans le péché; il pleurait pour elle et célébrait des messes en sa faveur. Lors d’une messe, alors qu’il pleurait et désirait savoir quel état elle errait, il la vit tenue attachée par deux démons, portant sur la tête et autour du cou, telle une chevelure, des serpents crachant du feu, une flamme sortant de sa tête et de ses mains. Elle lui dit l’inutilité des prières en sa faveur, car elle était promise aux tourments éternels, puisqu’elle était morte sans avoir accompli la pénitence susceptible de racheter ses adultères, de s’être orné la tête et d’avoir accepté des bagues et des bijoux incitant à la luxure. |
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TC0033 | TE005949 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 98 | LE DIABLE SOUS FORME DE BETES FEROCES. Le diable apparaît à saint Antoine sous diverses formes de bêtes féroces; il simulait parfois les rugissements de lions et les sifflements de serpents. | |
TC0033 | TE006272 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 409 | UN HOMME POURSUIVI PAR UNE LICORNE. Barlaam raconte à Josaphat que poursuivi par une licorne, un homme tomba dans une fosse. Au fond de cette fosse poussait un arbre près d’un puits très profond; un dragon crachant des flammes l’entourait et deux rats, un blanc et un noir, rongeaient ses racines. Quatre vipères étaient également là qui emplissaient la fosse d’un souffle mortifère. Accroché à une branche de l’arbre l’homme oublia le danger en goûtant aux fruits et ne fit pas attention à son ami qui venait le sauver. Il tomba dans la gueule du dragon qui le dévora. |
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TC0033 | TE005910 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 59 | TORTURES INFLIGEES AUX FEMMES LUXURIEUSES ET INFANTICIDES. Paul vit les tortures infligées en enfer aux femmes luxurieuses et infanticides: enduites de poix et de soufre, elles étaient affligées de cornes de feu et torturées par des dragons et des serpents. |
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TC0033 | TE005911 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 60 | DES MAGES DELIVRES DE SERPENTS. Les apôtres Simon et Jude lancèrent sur des mages des serpents que ceux-là leur avaient envoyés, puis les en délivrèrent. | |
TC0033 | TE006215 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 354 | LE SERPENT TYRUS. Le péché est semblable au serpent appelé tyrus qui sert à la fabrication d’un poison mortel et de la thériaque qui est son antidote. | |
TC0033 | TE006173 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 312 | BETES NAISSANT DU CADAVRE. Après la mort, dit-on, naît un crapaud du cerveau, un serpent des reins, un lombric du ventre, des vers de la chair, des lézards de la langue, une teigne de la peau. |
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TC0033 | TE006207 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 346 | CONVERSION DU FILS DU COMTE DE CREPY. Lors de la consécration de l’église de Crépy, l’ouverture du tombeau du comte révéla la présence d’un énorme crapaud dévorant le visage du mort, ainsi que de vers et de serpents. Ceux qui étaient présents en furent épouvantés. Le fils du comte, à cette vue, réfléchit à la mort, abandonna tout et se fit pauvre pour le Christ. Certains de ses damoiseaux le suivirent dans son errance après avoir vendu leurs chevaux et leurs biens dont ils distribuèrent le produit. Vivant d’aumônes, le jeune comte, en parcourant une ville, choisit la demeure la plus pauvre où il ne reçut qu’une croûte de pain noir et un fragment de tuile dans lequel buvaient les poules. Il n’acceptait rien d’autre de ses compagnons qui pleuraient en voyant le sang sortir de sa bouche. Parvenant à Rome, il s’y fit charbonnier. Il révéla son origine à un cardinal, son confesseur. Plusieurs années plus tard, entrant dans la maison de ce cardinal pour y livrer du charbon, il fut emporté par la maladie après avoir reçu les sacrements. Les cloches de la ville se mirent à sonner d’elles-mêmes, à l’étonnement du pape auquel le cardinal en apprit la cause. Les hommes du comte qui étaient à sa recherche et se trouvaient à la cour pontificale le trouvèrent mort. |
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TC0033 | TE006010 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 156 | UN CHEVALIER IRLANDAIS PUNI AU PURGATOIRE DE SAINT PATRICK DE DIVERSES FAÇONS. Un chevalier irlandais, coupable d’énormes péchés, demanda à son évêque comme pénitence d’entrer dans le purgatoire de saint Patrick. L’évêque l’envoya à l’abbé qui tenait les clés de cette caverne. L’abbé le dissuada de faire cette pénitence. Il lui ordonna de jeûner, de prier et de se confesser durant quinze jours. Il entra, trouva une maison en forme de cloître où il y avait un pré. Quinze hommes de l’abbaye arrivèrent et lui demandèrent de renoncer à son projet, ce qu’il refusa. Il lui dirent de ne pas croire aux propositions des démons et d’invoquer dans chaque tourment le nom de Jésus-Christ et sa croix. Il entendit les cris et le bruit des démons. Il les voyait en nombre et d’un horrible aspect. Ils lui demandèrent de s’en revenir, ce qu’il refusa. Ils le dénudèrent et le supplicièrent par le feu. Il invoqua le nom de Jésus, fit le signe de la croix. Ils le menèrent à travers des ténèbres horribles. Un vent très chaud et très violent parut le transpercer. Conduit vers l’orient, il entendit des pleurs. Il vit un champ tout de feu. Il vit une multitude de personnes enchaînées, semblant mordre la terre de leurs dents et demander grâce. Les démons le conduisirent dans un second champ où il vit des gens renversés sur le dos, être la proie de serpents leur courant sur le ventre, les bras la tête et la poitrine, et de crapauds horribles semblant leur enlever les entrailles de leurs dents. Les démons le conduisirent dans un troisième champ où hommes et femmes étaient percés de clous ardents. La douleur les empêchait de crier ou de pleurer. Le chevalier parvint dans un quatrième champ où les uns étaient suspendus par des chaînes de fer ou de soufre, les autres par des crochets de fer fixés dans leurs mains, leur tête, leurs ongles, leurs yeux et autres membres. Les uns brûlaient, les autres avaient très froid. Il vit des démons torturer quelques uns de ses compagnons: leurs cris et leurs pleurs ne pouvaient être décrits. Puis il fut mené dans un lieu où il vit une roue de feu tournant tellement vite qu’elle semblait un globe de feu. Des hommes y étaient accrochés par des crochets de fer. Il arriva à une maison dont on ne pouvait voir la fin, pleine de cuves rondes emplies de métal en ébullition et d’hommes hurlants. Les uns avaient un pied dans le métal brûlant, d’autres en avaient deux, d’autres y étaient plongés jusqu’aux genoux, ou jusqu’au ventre, ou à la poitrine, ou au cou, ou aux yeux. Il fut ensuite conduit à une montagne où il vit en nombre infini des hommes sur leurs doigts de pied, attendant la mort et tremblant. Un vent glacial les poussait dans un fleuve puant et très froid. Le chevalier fut torturé mais s’en échappa en évoquant le nom du Christ. Puis il fut conduit vers un puits d’où montaient et descendaient des hommes brûlants à la façon d’étincelles. Les démons y jetèrent le chevalier, disant qu’ils le jetaient dans l’enfer. Le chevalier prononça le nom du Seigneur et fut rejeté du puits. Deux démons le conduisirent à un fleuve de soufre et de feu sous lequel se trouvaient, disaient-ils, l’enfer. Sur ce fleuve était jeté un pont étroit et glissant. Il invoqua le nom du Seigneur et put s’avancer. Il parvint à traverser le fleuve, qui paraissait plein de serpents et de dragons, et se trouva devant un pré très beau, fort odorant et magnifiquement fleuri. Puis il vit une ville très belle aux murs faits de pierres précieuses, dont la porte exhalait une odeur admirable. Des hommes vinrent à sa rencontre et l’accompagnèrent au centre de la ville. Une lumière magnifique descendit du ciel. Ils dirent qu’au dessus, dans le ciel, se trouvait le paradis terrestre. Certains y montaient et y restaient. Mais il dut retourner par les mêmes chemins par où il était venu. Il dit préférer mourir. Il n’eut toutefois rien à craindre. Il s’en revint et les démons ne le touchèrent pas. Il retrouva le matin du second jour ceux qui l’avaient introduit en procession. Il leur rapporta ce qu’il avait vu, revint vers son évêque, prit la croix, partit en croisade et vécut en état de pénitence. |
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TC0033 | TE005930 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 79 | TORTURES INFERNALES. Saint Sébastien, d’après les dires de Zoé, décrit les tortures de l’enfer: des dragons dévorent les lèvres des blasphémateurs, des serpents les poitrines des incrédules, des hurlements et des gémissements retentissent; et cela n’aura pas de fin, car celui qui est brûlé sera rétabli pour être à nouveau brûlé. |
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TC0033 | TE006225 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 364 | LES NOIX DES INDES. Le pécheur est semblable aux noix des Indes qui sont grosses comme une tête humaine mais remplies de serpents. | |
TC0033 | TE005936 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 85 | LES ADULTERES DANS LA CUVE DE FEU. Une femme apparut à son mari qui priait pour elle et lui demandait de la suivre. Chemin faisant, elle se changea en serpent. Se glissant dans une ouverture elle se dépouilla de sa peau et retrouva sa forme première. Elle le conduisit dans une demeure très obscure où il vit d’horribles démons précipiter dans une cuve de feu un bourgeois de sa ville et l’épouse d’un autre bourgeois. Elle baignerait dans la même cuve si la miséricorde de Dieu ne lui avait remis son péché par la pénitence: elle avait en effet favorisé l’amour adultère des deux suppliciés. |
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TC0033 | TE006152 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 291 | LE CROCODILE CRAINT LA COULEUVRE. Le crocodile craint la couleuvre d’eau qu’il avale en même temps que l’herbe et qui lui dévore les entrailles. | |
TC0033 | TE006150 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 289 | DANGER DES PUITS. Alors qu’on vient de creuser un puits, ceux qui y pénètrent tombent morts. Croyant qu’un basilic s’y trouve, un médecin fait descendre une lanterne qui s’éteint. Après évaporation, tous peuvent descendre dans le puits sans danger. | |
TC0033 | TE005953 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 102 | LES NOIX DE L’INDE. Les damnés sont comme les noix de l’Inde, qui servent d’excellents vases pour boire mais sont pleines d’affreux serpents. | |
TC0033 | TE005950 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 99 | LE DIABLE SOUS FORME DE BETES FEROCES, CONFONDU. Dace (Datius), évêque de Milan, se trouvait à Corinthe dans une maison peuplée de démons, où, la nuit, il entendait rugissements de lions, bêlements de troupeaux, sifflements de serpents, braiments d’ânes, cris de porcs et de souris. Il interpella vertement le diable qui se retira, comme honteux. | |
TC0033 | TE006040 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 186 | UN PERE DE FAMILLE LIBERE DES DEMONS PAR TROIS PAUVRES PUIS PAR LA VIERGE. Un très brave homme et fort honnête, dont Etienne de Bourbon a bien connu le nom, la maison et la famille, lui dit que ce qu’il rapportait - la Vierge libère ses fidèles du purgatoire - était arrivé à son père. Alors que son père s’était couché en excellente santé, on le trouva le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. On tenta pendant presque un mois de le ranimer par des bains chauds: ces soins firent que sa chaleur première s’en revint presque complètement. Mais comme, bien que toujours en vie, il souffrait beaucoup et était sur le point de succomber, il fit venir son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporta ces choses, demandant à son fils d’imiter la dévotion paternelle. Il dit en effet que la nuit précédente, quand on l’avait trouvé nu dans sa chambre et quasiment mort, une voix lui était parvenue, lui disant de se lever et l’appelant par son nom. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie, à ce qu’il lui semblait, où il le laissa seul. Il entendit alors une multitude infinie d’esprits les plus noirs et les plus horribles, poussant les cris les plus atroces, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et ne pourrait plus leur échapper. Terrorisé, il cherchait à s’enfuir, quand il vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les démons, rejoints par une multitude d’autres, la brisèrent. Ce père de famille avait l’habitude de recevoir chaque jour dans sa maison un pauvre. Or, peu de temps auparavant, la veille de la Toussaint, il avait rencontré en chemin un pauvre qui lui avait demandé l’hospitalité: il lui avait dit de venir. Un autre miséreux avait demandé la même chose à sa femme, qui lui avait dit aussi de venir. Un troisième enfin avait demandé l’hospitalité pour la nuit à ses gens, qui la lui avaient accordée. Et le soir, tous trois s’en vinrent. Alors que dans cette maison l’homme était dans la plus grande affliction, ne sachant où se tourner et comment s’échapper, et que la présence et la violence des démons le faisaient hurler de terreur, un jeune homme se tint tout à coup près de lui et lui dit de ne pas avoir peur. Il garderait cette porte et le protègerait contre ces démons. Il était l’un de ceux qu’il avait accueilli, la veille de la Toussaint. Il verrouilla la porte et se battit contre les démons, les mettant en fuite. Les démons tentèrent de fracasser l’autre porte et s’apprêtaient à enlever l’homme quand apparut un autre jeune homme, qui avoua être le second hôte; et il chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit, voulant ensuite descendre pour se saisir de l’homme, quand survint le troisième. A eux trois ils chassèrent les démons. L’homme s’en revint. Alors qu’il passait par le champ, il entendit les démons qui, en nombre infini, se précipitaient sur lui en vociférant atrocement. Il s’enfuit et se retrouva au bord d’un fleuve très large et repoussant: il était plein de soufre, d’affreuses bêtes, de dragons et de serpents qui crachaient du feu. Ils lui criaient d’entrer dans le fleuve sinon c'étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit - d’à peine un demi-pied de large - qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu. Les démons le poursuivaient, mais difficilement et non sans chutes. Après être arrivé au sommet, le pont disparut. Il pleurait, ne sachant que faire, quand il vit d’un autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être sainte Marie: comme il avait récité à telle époque - et elle le lui indiqua -, chaque jour, à genoux, cinquante Ave Maria, elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main, le ramena dans sa chambre, lui conseillant de mieux se comporter à l’avenir. Resté nu et seul dans sa chambre, il s’écroula, quasiment mort de terreur. Celui-ci, à l’article de la mort, assura devant son curé à son fils que tout était vrai, au péril de son âme, l’encourageant à accueillir les pauvres ainsi qu’à saluer et prier la sainte Vierge. Le fils savait bien que l’on avait découvert son père tout nu, mais en ignorait la cause. |
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TC0033 | TE005954 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 103 | ENFANTS DE VIPERE. Les petits de la vipère rongent ses flancs pour sortir. | |
TC0033 | TE006244 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 381 | LE CROCODILE ET LA COULEUVRE. Le crocodile craint de manger la couleuvre d’eau qui le tue. | |
TC0034 | TE006464 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 224 | Saint Léonard est un voleur qui se repent et se confesse. Comme pénitence, il doit prendre dans ses bras la première créature qu’il rencontre et c'est un serpent. Il dort avec la bête dans un grenier à foin. Le jour suivant, on ne trouve de lui que des os blancs entourés d’une lampe et de cierges. |
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TC0034 | TE006323 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 226 | Adam et Eve ont perdu le Paradis car ils n'ont pas suivi les conseils de Dieu et ont commis un péché mortel. | |
TC0034 | TE006444 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 210 | Gracchus se laisse mordre à mort par un serpent quand les devins lui disent que seule sa mort peut empêcher celle de sa femme, Cornelia. | |
TC0035 | TE006586 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45k | Comme le serpent qui trompa Eve au paradis, les femmes ont un visage humain et une queue (celle de leurs vêtements). | |
TC0037 | TE006720 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 38 | Une fille ingrate qui injuriait sa mère vient à mourir. Elle apparaît tous les jours sept fois, aux heures canoniques, avec un serpent dans la bouche qui lui dévore la langue. Au bout de sept années la vision disparaît. |
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TC0038 | TE006748 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 21 | Comment doit être chassée la vipère appelée "Tigris"; c'est un animal très craintif mais très utile pour fabriquer des médicaments. Les chasseurs lui enlèvent ses petits du nid quand la "tigris" n'est pas là et se sauvent vite à cheval. Quand elle découvre cela, elle les poursuit. Les chasseurs lui présentent un miroir faisant réflèter alors sa propre image ; trompée, elle croit voir ses petits et s’arrête pour les allaiter. | |
TC0038 | TE006735 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 8 | Eve et le serpent. | |
TC0105 | TE012942 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 11 | A sa mort, le comte de Crépy, qui n’a pas été un homme dévot, est, selon son souhait, enterré dans l’église de Crépy. On ne sait combien d’années son corps demeura en l’église. Mais un jour, lors de la consécration de l’église de Crépy, les cercueils sont déplacés. Or, la sépulture du comte dégage une telle puanteur qu’elle est ouverte. Le corps du comte est entamé par la pourriture, dévoré par des vers et des serpents, et un hideux crapaud lui recouvre le visage. Lorsque le fils du comte, qui mène une vie identique à celle de son père, découvre cet affreux tableau, il est tellement effrayé, qu’il se confesse dévotement et laisse toutes ses richesses à l’église. Il devient charbonnier à Rome, et à sa mort, au moment où les anges emportent son âme au ciel, les cloches des églises se mettent à carillonner d’elles-mêmes. |
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TC0106 | TE015970 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 228 | LE SERPENT TYRUS. — Le serpent appelé tyrus sert à la fois à la fabrication d’un poison mortel et à celle de la thériaque, qui est son antidote. | |
TC0106 | TE015755 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 18 | LA TÊTE DU SERPENT. Le serpent protège toujours sa tête avant son corps. | |
TC0106 | TE016005 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 263 | CÉSAR ET LES REBELLES. — Le pécheur qui entre dans sa conscience peut dire comme Jules César aux Romains, s’en revenant du siège d’une cité: « J’ai trouvé une marmite pleines de serpents. » | |
TC0106 | TE016004 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 262 | ENFANTS DE VIPÈRE. — Les petits de la vipère rongent ses flancs pour sortir. | |
TC0106 | TE016030 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 287 | DANGER DU SERPENT. — L’homme ne peut se mettre à l’abri du serpent. | |
TC0106 | TE015823 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 85 | ENFANTS DE VIPÈRE. Les petits de la vipère rongent ses flancs pour sortir. | |
TC0106 | TE015995 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 253 | LE CROCODILE ET LA COULEUVRE. — Le crocodile craint de manger la couleuvre d’eau qui le tue. | |
TC0106 | TE015956 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 214 | LE CROCODILE CRAINT LE SERPENT. — Le crocodile craint le serpent qu’il avale en même temps que l’herbe et qui lui dévore les entrailles. | |
TC0106 | TE015985 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 243 | LES NOIX DES INDES. — Les noix des Indes sont grosses comme une tête humaine mais remplies de serpents. | |
TC0124 | TE014774 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 2 [419] | Deux oblats portant un pain à un solitaire trouvèrent un aspic. Le plus jeune le rapporta triomphant au monastère, mais l’abbé les fit battre tous les deux pour leur apprendre l’humilité. | |
TC0129 | TE007274 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 37a | L’aigle place dans son nid des pierres précieuses destinées à éloigner les serpents. | |
TC0129 | TE007301 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 105a | "Le cerf, lorsqu’il se sent vieillir, boit le venin d’un serpent puis se jette dans une source pour s’y régénérer. Blessé par une flèche, il consomme une plante aromatique qui le soigne et stimule son coeur; de la même manière, sa femelle en consomme également pour l’aider à mettre bas." | |
TC0129 | TE007405 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 305b | Cosme et Damien viennent au secour d’un homme qui avait un serpent dans le corps, défendent une femme contre les démons et guérissent la jambe du gardien de leur église. | |
TC0129 | TE007364 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 268b | Saint Bernard, tenté dans sa jeunesse, par une jeune femme, se jette dans l’eau froide pour éteindre le feu de la tentation charnelle. Il sut résister également lorsqu’on lui mit une femme dans son lit ou qu’un hôtesse tenta de le séduire. Saint Bernard en conclut qu’il ne peut cohabiter avec le serpent et qu’il doit donc entrer dans l’ordre cistercien. |
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TC0130 | TE007581 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1348-1353 | En hiver, un homme recueille chez lui une couleuvre à moitié morte, la réchauffe et lui donne à manger. Quand vient l’été, le reptile se gonfle de venin qu’il jette dans toute la maison. | |
TC0131 | TE008312 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 211, 1-13 | LE SERPENT DE VIRGILE. 1 Virgile était si savant magicien qu’il construisit à Rome un serpent d’airain. 2 Quiconque avait introduit sa main dans sa gueule pour faire un serment, il perdait sa main si le serment était faux.; 3 et si le serment était correct, il retirait sa main sans dommage. 4 Un chevalier de Lombardie soupçonnait sa femme à propos de son conducteur de char; mais elle protestait de son honnêteté. 5 Elle s’offrit à en jurer devant le serpent de Rome. Le chevalier accepta. 6 Pendant le voyage, le charreton, sur le conseil de la dame, se déguisa en fou, alla à leur rencontre et embrassa la dame devant tout le monde. 7 Virgile, qui par la divination connaissait leur faute, essaya de déconseiller à la dame de jurer. 8 Mais elle ne l’écouta pas; elle mit sa main dans la gueule du serpent en disant:: 9 "Je le jure, jamais homme ne m'a tenu dans ses bras, excepté mon mari et un fou qui pendant ce voyage m'a embrassée." 10 Comme elle disait la vérité, elle retira sa main sans dommage. 11 Le chevalier rentra chez lui avec sa femme et ne la soupçonna plus jamais; et Virgile, furieux, démolit son serpent. 12 Voilà comme cette femme sut tromper son mari et Virgile. 13 Tout comme les femmes sont habiles à mal faire, les honnêtes femmes sont sages et avisées quand elles veulent faire leur salut. |
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TC0131 | TE008855 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 668, 1-3 | LEGENDE DE SAINTE MARGUERITE. 1/ Sainte Marguerite par la puissance de la croix transperça le serpent et vainquit le diable qui avait pris l’apparence d’un homme mort et qu’elle vainquit dans toutes ses tentations. 2/ Elle demanda à Dieu d’être indulgent et propice à tous ceux qui se recommanderaient d’elle et de ses souffrances; Dieu par son ange le lui accorda. 3/ Ainsi rendit son âme à Dieu sainte Marguerite par le martyre pour garder sa foi et sa virginité. | |
TC0131 | TE008895 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 754, 1-8 | MORT DE SAINT SIMON ET SAINT JUDE. 1/ Des magiciens luttaient autant qu’ils pouvaient contre l’enseignement de nos deux apôtres. 2/ Voulant faire valoir leurs fausses doctrines et ruiner l’enseignement des apôtres, 3/ ils les faisaient attaquer par des couleuvres et des serpents. 4/ Mais les apôtres commandèrent aux reptiles d’aller attaquer leurs maîtres; ils y allèrent et les blessèrent si bien qu’ils étaient tout enflés sous l’effet du venin. 5/ Les apôtres commandèrent aux serpents d’aller resucer le venin qu’ils leur avaient injecté; ils le firent et cette opération fut très douloureuse. 6/ A cette vue, tous les spectateurs et tous les habitants de la cité se convertirent à la foi chrétienne. 7/ Les magiciens gagnèrent alors un autre pays, où les apôtres ne tardèrent pas à les suivre; et les magiciens les tirent tuer à coups d’épée par les pontifes de la religion du pays. 8/ Ainsi les deux saints apôtres rendirent leur âme à Dieu par le martyre; et les méchants magiciens restèrent dans leurs fausses croyances. |
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TC0131 | TE007849 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 221, 1-12 | LE SERPENT FAMILIER. 1 Un riche personnage défendit à sa maisonnée de faire du mal à une mère-serpent qui habitait chez lui et il lui faisait donner à manger. 2 Elle conduisait ses serpenteaux derrière elle comme une poule sa couvée. 3 Un serpenteau mordit au doigt un enfant de la maison; aussitôt la mère tua son petit et suça le venin du doigt de l’enfant. 4 Elle pondit ensuite ses oeufs dans un fumier. Pour voir ce qu’elle ferait le maître de maison les fit enlever. 5 Aussitôt qu’on lui eut ôté ses oeufs, elle alla vomir son venin dans la marmite de la cuisine. 6 Et dès qu’on les lui eut rendus, elle alla renverser la marmite pour que personne ne soit empoisonné. 7 Le maître put ainsi établir que le serpent ne ferait pas de mal si on ne lui en faisait d’abord. 8 On peut en déduire que bien des gens sont moins dignes d’estime que le serpent, quand ils font du tort à ceux qui ne leur en ont jamais fait; il y a même des gens qui rendent le mal pour le bien. 9 On peut distinguer mauvais, plus mauvais, très mauvais: 10 Est mauvais celui qui rend le mal pour le mal; est plus mauvais celui qui sans motif fait du tort. 11 Est très mauvais celui qui rend le mal pour le bien. 12 Et dans ces trois degrés il y en a qui se font ainsi bien du tort. Puisse Dieu dans sa bonté leur permettre de s’en rendre compte. | |
TC0131 | TE009244 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 006, 1-5 | LA TENTATION D'EVE ET D'ADAM. 1/ Le diable quand il tenta Eve lui présenta une belle face; elle se laissa tromper parce qu’elle ne prit pas garde à la queue du serpent. 2/ C'est ainsi dans toutes les tentations: le diable nous fait toujours miroiter le plus bel aspect; mais l’aboutissement du péché c'est la queue du serpent que nous devrions toujours regarder. 3/ Et si le diable la tenta sous l’aspect d’un serpent, qui est bête tortueuse, c'était pour la faire rentrer dans la terre d’où elle était sortie, comme une racine qui ne sort de terre que pour rentrer en terre. 4/ Dieu nous a faits droits pour aller au ciel; et quand nous péchons nous nous disposons à rentrer dans la terre d’où nous venons. 5/ Nous devenons alors tortueux de coeur et de conscience. | |
TC0131 | TE009243 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 003, 1-22 | CI-NOUS-DIT 3 - COMPARAISON DE L’HOMME AVEC LES CREATURES. 1/ On voit ici que l’homme ressemble à un arbre à l’envers: 2/ L’arbre dirige ses branches vers le haut et son fruit pend vers le bas, et les fleurs qui meurent sont emportées par le vent. 3/ Nous au contraire, nous dirigeons nos branches vers le bas et le fruit de nos oeuvres doit monter vers le ciel; 4/ et les péchés que nous faisons contre Dieu sont comme les fleurs de l’arbre qui meurent sans produire de fruit. 5/ Dieu nous a fait deux pieds pour marcher sur la terre et deux ailes pour voler dans le ciel à la manière des oiseaux qui avec leurs ailes peuvent voler où ils veulent. 6/ Nos mains, ce sont nos ailes: les bonnes pensées de nos coeurs et les bonnes oeuvres de nos mains, ce sont les plumes qui nous porteront au ciel; 7/ et pas plus que l’oiseau ne peut voler sans plumes, nous ne pouvons aller au ciel sans bonnes oeuvres. 8/ De même que la nature du feu le fait monter vers le ciel, de même nous devons tous désirer monter au ciel par nature. 9/ De même que la pierre qu’on lance en l’air revient naturellement sur la terre qui est son pays, à plus forte raison nous autres qui séjournons sur la terre devons-nous désirer regagner le ciel qui est notre pays. 10/ Les quadrupèdes vont à quatre pieds, montrant qu’ils sont dans leur pays; et nous allons à deux pieds, montrant que nous ne sommes pas dans le nôtre. 11/ Et quiconque place sur terre l’amour de son coeur, il se rend semblable aux bêtes, alors que nous devons diriger tous nos désirs vers le ciel, car Dieu nous a créés pour cela. 12/ La terre, c'est la patrie des bêtes, des oiseaux, des serpents: c'est pourquoi Dieu a montré qu’il ne veut pas que nous nous y enracinions, comme les pépiniéristes qui plantent leurs scions peu en terre quand ils ont l’intention de les replanter ailleurs. 13/ Si un arbre était planté la cime en terre, il ne pourrait y faire de racines. 14/ Et c'est notre situation: car nos pieds, c'est la cime de l’arbre que nous sommes, qui chez nous est tournée vers la terre, 15/ en signe que Dieu ne veut pas que nous y fassions de racines, mais veut que nous nous enracinions au ciel: 16/ c'est pour cela qu’il nous fait la tête levée vers le ciel (pour garder la comparaison avec les arbres). 17/ Les singes et quelques autres bêtes savent bien marcher sur deux pattes, mais ils ne le font que si on les y oblige, parce qu’ils ne sont pas animaux raisonnables. 18/ Les petits enfants non plus ne savent pas marcher sur deux pieds tant que leur intelligence ne surpasse pas celle des bêtes. 19/ Autre signe que Dieu veut que nous soyons du ciel, c'est qu’il nous fait grandir en nous approchant du ciel: il montre ainsi qu’il nous a faits pour y monter; 20/ au contraire il fait grandir les bêtes en les allongeant sur la terre: il montre ainsi que c'est bien leur pays. 21/ Et il n'y a aucune bête qui proportionnellement à sa taille occupe sur la terre aussi peu de surface que nous. 22/ Conclusion de toutes ces remarques: Dieu nous fait bien voir que nous ne sommes pas faits pour habiter définitivement sur la terre. |
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TC0131 | TE009106 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 542, 1-4 | MOISE EMPLOIE LES IBIS CONTRE LES SERPENTS. 1/ Un historien écrit que Moïse devenu grand chevalier à la cour du roi 2/ fit entasser des cigognes dans un tonneau pour détruire les serpents d’un désert qu’il devait traverser; et il le traversa ainsi. 3/ Comprenons que si nous étions bien munis de vertus, nous passerions le désert de ce monde sans courir de risque. 4/Car tout aussi comme les cigognes détruisent les serpents, ainsi les vertus détruisent les péchés et les chassent loin de nous. | |
TC0131 | TE008196 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 428a, 1-3 | LA COULEUVRE CHANGE DE PEAU. 1/ La couleuvre nous apprend à nous confesser quand elle se dépouille de sa vieille peau en passant par un petit trou de rocher. 2/ S’il y a deux prêtres dans une église, ne choisissons pas le sourd ni l’aveugle, mais le plus sage et clairvoyant. 3/ Car pour tous les travaux qu’on a à faire, on doit s’adresser au technicien le plus compétent qu’on puisse trouver. | |
TC0131 | TE007850 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 222, 1-6 | LE CHEVALIER AU LION. 1 Un chevalier tua un serpent qui se battait avec un lion. 2 Dès lors le lion passa toute sa vie au service du chevalier comme un bon chien avec son maître, 3 tant il lui avait de reconnaissance de l’avoir délivré du serpent. On l’appelait le chevalier au lion. 4 Moralité: Nous devons tous beaucoup de reconnaissance à Dieu, 5 qui nous a accordé tant de bienfaits que nous n'en savons le nombre, 6 quand nous voyons que ce lion (animal privé de raison) voulut consacrer toute sa vie au service du chevalier qui l’avait délivré du serpent. | |
TC0131 | TE009148 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 781, 1-6 | AVENEMENT DE L’ANTECHRIST. 1/ La sainte écriture dit que de Babylone naîtra la couleuvre qui dévorera le monde. 2/ Ce sera Antéchrist, qui de tout son pouvoir s’opposera à Jésus-Christ en paroles, en comportement, en oeuvres et en façon de vivre. 3/ Il indiquera les trésors qui sont enfouis en terre et procurera la richesse à ceux qui lui feront confiance. 4/ Au contraire Jésus conseillait qu’on donne aux pauvres et qu’on se fasse pauvre en marchant à sa suite. 5/ Du fait que l’Antéchrist fera riches ceux qui le suivront, on verra se convertir à lui des grands personnages comme des rois et de hauts dignitaires de l’Eglise. 6/ Alors viendront Hénoch et Elie qui prêcheront contre lui. Mais par sa puissance il les mettra à mort. | |
TC0131 | TE008134 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 661, 1-7 | SAINT PAUL ET LES SERPENTS. 1/ Saint Paul entrant dans une ville demanda à une femme pourquoi elle suspendait le berceau de son enfant avec des cordes. 2/ Elle répondit: "C'est pour éviter qu’il soit dévoré par les serpents et autres bêtes venimeuses qui sont très nombreuses dans ce pays." 3/ Saint Paul mit la main sur la tête de l’enfant et dit: 4/ "Fils, de par Notre-Seigneur Jésus-Christ, je te donne, à toi et à tes descendants jusqu’à la fin du monde, le pouvoir 5/ de chasser et tuer avec votre salive les serpents et toutes les bêtes venimeuses sur lesquelles vous cracherez. 6/ La descendance de cet enfant dure encore; on en trouve beaucoup en Pouille et en Lombardie. 7/ Le péché ne leur enlève pas leur pouvoir. On les appelle les enfants de saint Paul. |
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TC0131 | TE008254 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 099, 1-8 | LE SERPENT D'AIRAIN. 1/ Quand les enfants d’Israël allaient par les déserts, ils étaient piqués par les serpents et beaucoup en mouraient. 2/ Dieu dit à Moïse de suspendre un serpent d’airain sur une perche 3/ et tous ceux qui seraient piqués par les serpents seraient guéris en regardant ce serpent d’airain. 4/ Ce serpent figure Notre-Seigneur Jésus-Christ crucifié comme un pécheur. 5/ Il fut donc le serpent sans venin, car de même que le serpent d’airain semblait venimeux et ne l’était pas, 6/ ainsi Jésus fut crucifié comme un pécheur et il était pur et innocent. 7/ Et chaque fois que nous le regarderons en ayant compassion de ses souffrances, 8/ nous y trouverons la guérison des piqûres des serpents venimeux de l’enfer. | |
TC0131 | TE008876 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 729, 1-5 | SAINT JEROME PASSE UNE RIVIERE. 1/ Saint Jérôme accompagné de deux ermites avaient à franchir une rivière où il n'y avait ni pont ni planche. 2/ Saint Jérôme commanda à un grand serpent, qui était aussi long qu’une poutre, de se mettre en travers de la rivière pour leur permettre de traverser. 3/ Par la volonté de Dieu ils passèrent la rivière sur le serpent parfaitement immobile. 4/ Saint Jérôme commanda alors au serpent de regagner son gîte et ils s’en allèrent où ils avaient affaire. 5/ On voit combien nous devons remercier Dieu de ce que les bêtes innocentes ou venimeuses obéissent à ses serviteurs qui observent sa loi. | |
TC0134 | TE014035 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 128b-129a | Le serpent choisit Eve parce qu’il sait que la femme est facile à séduire. | |
TC0137 | TE012472 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 10 | La guerre. Le sultan demande aux ambassadeurs du pape quel est le serpent le plus puissant : celui avec une tête ou avec plusieurs. Puis il leur explique que les sarrasins sont sûrs de vaincre les chrétiens tant que ceux-ci seront divisés en Guelfes et Gibelins. | |
TC0137 | TE012532 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 70 | L’homme qui porta au cou pendant trente ans un serpent à cause d’un chapon. Un homme chassa sa mère de la maison en refusant de lui donner un chapon, qu’il cacha dans un panier. Quand il voulut reprendre le chapon, il trouva à sa place un serpent qui, s’enlaçant à son cou, y resta trente ans. | |
TC0137 | TE012718 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 233 | Exemple contraire au précepte de charité. Un pèlerin raconte qu’il était en train de faire pénitence parce qu’il n’avait pas aidé une personne à se défendre contre un serpent géant à deux têtes par lequel elle avait été tuée. | |
TC0137 | TE012591 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 106 | Ceux qui tuaient les étrangers avec du venin. Dans la province de Caraia, sous le pouvoir du Grand Khan, il y a des serpents géants qui peuvent manger des hommes. Avec le fiel de ces serpents, on prépare un reméde utile contre la rage et utile aux femmes enceintes. Les habitants de cette région tuent les étrangers pour en conserver les qualités et non pas pour leur voler leur argent. |
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TC0137 | TE012814 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 329 | La peur de la mort mène certains hommes vers le bien. Quand le corps d’un comte fut exhumé on trouva un crapaud sur son visage et des vers et des serpents qui le dévoraient. Tous s’enfuirent effrayés et le fils du comte après avoir vu l’état du mort se fit pauvre, vivant des aumônes jusqu’à ce qu’il arrive à Rome où il vécut comme charbonnier. Quand il mourut toutes les cloches de Rome sonnèrent pour lui parce qu’il était désormais considéré comme bienheureux. |
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TC0137 | TE012597 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 112 | "Aristote demande pourquoi l’empereur Alexandre le Grand était toujours vainqueur. Il y a un poison qui tue en gelant les coeurs des hommes. Si le coeur est brûlé pendant longtemps, il devient dur comme une pierre qu’on dit "humaine", protège des poisons et garantit la victoire dans la bataille pour qui la porte avec soi. L’empereur Alexandre en avait une, mais un jour à cause de la chaleur il prit un bain en laissant sa pierre avec ses vêtements sur le bord de la rivière. Un serpent l’emporta : dans la même année, Alexandre mourut empoisonné." |
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TC0137 | TE012595 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 110 | Comment grâce au venin on prouve si les enfants sont des fils légitimes. Sur l’île de Mitilène, l’Apôtre Paul fut mordu par un serpent mais rien ne lui arriva; ainsi ceux de sa descendance sont immunisés contre le venin des serpents. Pour cette raison, les pères prouvent avec du venin de serpent que les fils sont vraiment les leurs, en les mettant dans le nid des serpents. | |
TC0137 | TE012594 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 109 | Deux hommes et un chien marchaient sur la route. L’un des deux hommes se mit à exciter un serpent dans un trou d’arbre. Le serpent tenta d’attaquer l’homme mais le chien et le serpent se tuèrent l’un l’autre. | |
TC0138 | TE019631 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 507 | Le serpent réchauffé. | |
TC0138 | TE019948 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 807 | Alexandre guéri par un rameau magique, symbole de la passion. | |
TC0138 | TE019569 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 444 | Le diffamateur comparé à l'anthropophage, au porc et au serpent. | |
TC0138 | TE019959 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 818 | Le chevalier au lion. | |
TC0138 | TE019191 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 136 | Le riche et le serpent d'or. |
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TC0138 | TE019647 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.2 | Livre des Sept Sages de Rome: Légende du lévrier saint Guignefort [Canis]. | |
TC0138 | TE019721 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 579 | Le moine qui se vante d’avoir tué un serpent. | |
TC0138 | TE019285 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 230 | Un prêtre impur entouré de dragons et de serpents. |
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TC0138 | TE019288 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 233 | On voit des serpents dans le surplis d'un prêtre impur. | |
TC0138 | TE019461 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 385 | Judas Cyraique protégé par le signe de la croix dans les supplices. | |
TC0138 | TE019361 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 306 | Combat allégorique de deux frères avec deux monstres. |
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TC0138 | TE019170 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 115 | Exemples du philosophe, du serpent et de renard qui se bouchent les oreilles. | |
TC0139 | TE016098 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 174 p.124.du texte hébreu | Un Grec acheta une jeune juive comme esclave et elle grandit sous son toit. Arrivée à l’âge adulte, le " Maître des rêves" lui apparut et lui ordonna sous peine de mort de libérer cette jeune fille, ce qu’il fit malgré l’opposition de sa femme. Il la suivit de loin, voulant connaître le sort qui lui était réservé. Elle arriva à une source, voulut boire, mais un serpent la mordit et la tua. Son ancien maître l’enterra et dit: " En vérité, il n’y a que leur Père qui est aux cieux qui puisse être ainsi en colère contre eux!" | |
TC0139 | TE016398 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 213 p.140 du texte hébreu | Rabbi Eleazar ben Dama fut mordu par un serpent. Jacob du village de Sama voulut le sauver au nom de Jésus, mais Rabbi Yishmaël s’y opposa et Eleazar mourut. | |
TC0139 | TE016428 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 238 p.157 du texte hébreu | Un homme avait invité tous les sages au mariage de son fils. Pendant la fête ce dernier parti chercher du vin, se fit mordre par un serpent et mourut. Le père qui le découvrit ne voulut pas assombrir le repas de fête et n'annonça la nouvelle de sa mort qu'à la fin du repas, au moment de la bénédiction, afin d'éviter qu'on ne prononce une bénédiction sur le mariage en vain. | |
TC0139 | TE014230 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 95 pp.63-67 du texte hébreu. | Rabbi Eleazar ben Schimon fut appointé par le gouvernement à la capture des voleurs, car il avait sa méthode personnelle. Si le matin il voyait dans les tavernes des gens fatigués, ils étaient soit des sages qui avaient étudié toute la nuit; soit des malfaiteurs. Il se fit détester par beaucoup et on le traita de " vinaigre, fils de vin" en référence à son père Schimon bar Yohai qui était un grand sage. Un jour, un homme lui répondit insolemment et il le fit arrêter. Tourmenté par le remord, il tenta de le faire libérer, mais il était trop tard. Au moment de l’exécution, l’homme confessa qu’il avait commis un crime atroce. Suit une longue description de la force de Rabbi Eléazar et de sa tendance à appeler sur lui les souffrances pour l’amour de Dieu, à tel point que sa femme le quitta jusqu’à ce qu’il guérisse) Après sa mort, sa femme cacha son corps dans le grenier, et le miracle était qu’il ne pourrissait pas. Les villageois venaient poser des questions et une voix sortait du grenier en donnant les réponses. Les sages, informés dans un rêve par Rabbi Schimon bar Yohai son père de la situation, voulurent l’enterrer. Mais les villageois s’y opposèrent, parce qu’il éloignait d’eux les bêtes sauvages. A la fin, usant de ruse, les sages réussirent à s’emparer de son corps et l’emmenèrent dans la caverne où était enterré son père. Ils trouvèrent un serpent qui montait la garde, mais ils lui dirent :" Serpent, laisse le fils venir au père !" et le serpent les laissa entrer. Après la mort de Rabbi Eleazar, Rabbi Yehudah voulut épouser sa veuve, mais celle-ci refusa en lui démontrant qu’il était bien inférieur à Eléazar. Le fils de Rabbi Eléazar, prénommé Joseph, devint lui aussi un grand sage. | |
TC0139 | TE016096 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 172 pp.123-124.du texte hébreu | Rabbi Yohanan et Rabbi Yanaï entendirent deux devins annoncer à deux juifs qui partaient à leur travail qu’ils ne reviendraient pas, car ils se feraient tuer par un serpent. Mais les deux juifs rentrèrent sains et saufs,car la science païenne des devins et astrologues ne peut nuire à un juif. | |
TC0139 | TE016081 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 165 p.117.du texte hébreu | Rabbi Hanina ben Dossa était en train de faire sa prière. Survint un reptile, et tous ses élèves s’enfuirent à sa vue. Rabbi Hanina continua tranquillement à prier; le reptile le mordit, puis tomba mort. Les élèves revinrent, virent le reptile mort et attendirent que Rabbi Hanina finisse de prier. Ils lui demandèrent alors s’il avait senti la morsure du reptile et il répondit que non. | |
TC0139 | TE016080 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 164 p.117.du texte hébreu | Un reptile se trouvait autour de la maison d’étude et terrifiait les élèves en les empêchant d’étudier. Rabbi Hanina ben Dossa demanda à voir son trou. Il mit son talon sur le trou, le reptile le mordit, mais il demeura indemne et le reptile mourut. Rabbi Hanina le transporta sur ses épaules jusque dans la maison d’étude et dit à ses élèves." Voyez, ce n’est pas le reptile qui tue les gens, mais les péchés." | |
TC0140 | TE013522 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), LII, 1. | Pendant que son maître était absent, un chien nommé Bonin, défend le fils de la maison contre un gros serpent en le tuant. De retour, le maître voyant le chien taché de sang et le berceau du fils renversé, pense que le chien a tué le nouveau-né. Comprenant la situation, il honore l’animal en l’enterrant sur la place et en faisant écrire sur la pierre tombale le nom de Boniphore. Plus tard, celui-ci accomplit des miracles et les habitants du lieu l’honorent comme un saint. |
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TC0142 | TE018658 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 22 | Un jeune homme de Moselle, nommé Henri, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions ; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henri ordonna à un domestique de cacher un plat avec de la nourriture, jusqu’à ce que ’le Diable soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans le plat un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur le plat, mais le serpent se jeta autour de son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri, accompagné de sa mère, visita divers sanctuaires et plusieurs personnes le virent. | |
TC0142 | TE018747 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 72 | Dans le diocèse d'Utrecht, un serpent entra dans la bouche d'une femme quand elle dormait. Le mari qui vit juste la queue du serpent ne parvint malheureusement pas à l'attraper. Comme la femme était enceinte, il décida de ne rien lui dire pour ne pas la rendre nerveuse, et lui donnait souvent du lait et des sucreries pour calmer l'animal. A l’heure de l’accouchement, le serpent sortit et le mari, qui l’attendait avec une épée, réussit à le tuer. | |
TC0142 | TE018746 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 71 | Une femme enceinte qui avait avalé un serpent en buvant l’eau d'un fossé au bord d’une route, le mit au monde enroulé autour de son enfant. Pour enlever le serpent on apposa sur lui une épée froide. L'enfant baptisé ne survécut que quelques jours. | |
TC0142 | TE018745 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 70 | Un serpent guérit la blessure infectée d'un soldat en lui suçant le pus. Le serpent se prit d’affection pour l'homme qu'il avait sauvé, l'animal ne voulait plus le quitter et le suivait partout, même dans son lit. D'abord réticent à faire du mal à son guérisseur, le soldat finalement céda à l’exaspération et tua le serpent. | |
TC0142 | TE019077 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 18 | Un chevalier usurier laissa ses biens en héritage à son fils. Après sa mort, il apparut la nuit, frappant à la porte de la maison. Terrifié, le serviteur n'osa pas lui ouvrir. Le chevalier demanda alors de passer à son fils les poissons dont il se nourrissait lui-même. Le matin, on trouva des serpents et des crapauds suspendus à la porte. |
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TC0142 | TE018018 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 32 | Un convers très pieux voit un serpent sur le dos d'un moine somnolent. Le convers comprend aussitôt que c'est le diable qui se nourrit de son sommeil. | |
TC0143 | TE014303 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 141, col. A-B | Henri, un chevalier de Moselle, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henry ordonna à un domestique de cacher une écuelle avec de la nourriture, jusqu’a ce que ’le Diable ne soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans l’écuelle un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur l’écuelle, mais le serpent se jeta à son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri accompagné de sa mère, sont montrés en spectacle (" prebens spectaculum" ) de sanctuaire en sancturaire. | |
TC0152 | TE015087 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : II | Histoire d’un père de famille libéré des démons par trois pauvres puis par la Vierge. Un très brave homme et fort honnête a pour habitude de recevoir chaque jour un pauvre en sa maison. La veille de la Toussaint, le prudhomme et sa famille offrent l’hospitalité à trois pauvres. Alors que l’homme s’était couché en excellente santé, on le retrouve le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. Il est alors baigné chaque jour afin de le réchauffer. Au bout de sept mois, l’homme se réveille mais pensant qu’il va bientôt mourir, convoque son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporte son aventure, et demande à son fils d’imiter la dévotion paternelle. La nuit, il entendit une voix qui lui ordonna de se lever et qui le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie où il fut laissé seul. Il entendit alors une multitude de diables pousser des cris des plus horribles et des plus effrayants, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et qu’il ne pouvait s’échapper. Terrorisé, il tenta de fuir et vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les diables arrivèrent et brisèrent la première porte. Il ne savait où aller. Á ce moment-là, il vit à ses côtés le premier pauvre qu’il avait recueilli la veille de la Toussaint. Ce dernier était là pour l’aider. Les démons brisèrent la deuxième porte et voulurent emporter le brave homme. Mais le deuxième pauvre apparut et le chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit. Vint alors le troisième pauvre qui, avec l’aide des deux autres, chassa les diables. L’homme en profita pour s’enfuir mais il entendit les diables le poursuivre. Il se retrouve au bord d’un fleuve très large et rempli de dragons et de serpents crachant du feu. Les démons lui crièrent d’entrer lui-même dans le fleuve sinon c?étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit (à peine un demi-pied de large) qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu, poursuivi par les démons. Arrivé au sommet, le pont disparut et l’homme se mit à pleurer ne sachant que faire, quant il vit de l’autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être la Vierge Marie. Comme il avait récité à telle époque ? et elle lui indiqua ? chaque jour, à genoux, cinquante " Ave Maria" , elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main et le conduisit dans sa chambre. Resté tout nu et seul dans sa chambre, il s’écroula quasiment mort de peur. Il assura au prêtre et à son fils que son récit était vrai et encouragea ce dernier à accueillir les pauvres ainsi qu’a prier Notre Dame. |
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TC0155 | TE016273 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 149 | Saint Boniface († 754) raconte qu’un jeune sodomite, ayant l’habitude de masturber, touche un serpent au lieu de son sexe. Effrayé, le jeune homme confesse ses péchés et fait pénitence. | |
TC0155 | TE016186 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 59 | Le cœur d’un mauvais riche mort est trouvé dans le coffre de son argent, entouré par un serpent (le Diable). | |
TC0155 | TE016224 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 97 | Des fossoyeurs trouve le cadavre intact d’une femme: deux serpents mordent ses seins. Les fossoyeurs convoquent saint Hilaire qui ressuscite la femme. Celle-ci confesse ses péchés d’adultère et d’infanticide. Saint Hilaire lui remet ses péchés. Alors, les serpents disparaissent et le corps de la femme est réduit en poussière. |
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TC0155 | TE016380 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 257 | Un chevalier usurier laisse ses biens en héritage à son fils. Après sa mort, il apparaît la nuit, frappant à la porte de la maison. Terrifié, le fils n'ose pas lui ouvrir. Le matin, le fils trouve des serpents et des crapauds suspendus à la porte. |
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TC0155 | TE016168 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 40 | Saint Ammone a fait deux serpents qui gardent son jardin contre les voleurs. Une fois deux voleurs sont ainsi capturés, le saint leur demande s’ils sont plus cruels que les bêtes sauvages. Ensuite, il les invite dans sa cellule et leur donne à manger. Touchés par sa miséricorde, les voleurs se convertissent. | |
TC0155 | TE016090 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 96 | Deux moines vinrent dans une ville dans laquelle habitait une femme qui avait commis un péché avec son demi-frère. Ayant une honte extrême, elle ne confessa jamais son péché. A l’arrivée des moines étrangers, elle décida de se confesser auprès d’eux. Lors de la confession, l’un des moines vit des crapauds sortir de sa bouche. La femme ne confessa pas son principal péché, et les crapauds dont un était très grand, revinrent. Les moines partirent. Celui qui avait eu vision, raconta tout à son confrère. Ils retournèrent pour persuader la femme de se confesser, mais la trouvèrent morte. Les moines prièrent Dieu de leur révéler la vérité. La femme leur apparut assise sur un dragon, deux serpents autour de son cou, et sur sa poitrine, deux flèches de feu dans ses oreilles, deux crapaud sur ses yeux, des lézards sur sa tête. Deux chiens lui mordaient les mains. Les moines demandèrent la signification de ses peines. La femme leur expliqua qu'elle était châtiée pour les relations adultères, les ornements (coiffures, bijoux) et les divertissements. Les moines demandèrent pour quels péchés les gens allaient le plus souvent en enfer. La femme répondit: « Pour les péchés capitaux, et les femmes - surtout pour la luxure, l’amour des ornements, la sorcellerie et la honte qui les empêchent de se confesser ». Ils demandèrent s’il était possible d’apaiser ses souffrance. A ces paroles, le dragon emporta le femme en enfer. |
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TC0155 | TE016330 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 209 | Lors de la consécration d'une église, un évêque fait exhumer et jeter dehors le corps d’un prince excommunié. Sur le corps du prince, on trouve un hideux crapaud et plusieurs serpents. Bouleversé par cette apparition, le fils du prince devient ermite. |
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TC0157 | TE017381 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 104, p. 155, l. 10 – p. 155, l. 23 | Cléopâtre fut une splendide reine d’Égypte, dont on dit que le royaume contenait cent-mille villes. Antoine régnait sur l’Est et l’Asie, divorça de la sœur d’Auguste, et conclut, sous de mauvais présages, une union avec Cléopâtre. Antoine fut défait à Actium, fuit en Égypte et se suicida. Cléopâtre mourut par la piqure d'un serpent dans la tombe de son mari. Sémiramis, de même, après avoir soumis de nombreux royaumes, mourut. Les Annales anciennes en gardent la trace. |
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TC0157 | TE017319 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 493, l. 7 – p. 493, l. 10 | Lorsqu’elle veut copuler, la vipère s’approche de la mer et appelle la murène. Elles produisent ainsi une nouvelle race. | |
TC0157 | TE017108 | Petrus Damianus | Die Briefe : : Lettre 57, p. 179, l. 1 – p. 179, l. 22 | Un pénitent, habillé en pèlerin, traversa notre région (Italie du Nord). À la question de ce qui avait causé son exil, il raconta qu’un jour, comme il coupait du bois avec un autre villageois, il vit un serpent gros comme une branche, avec deux têtes. Ce serpent les attaqua. Le compagnon dégaina son épée et coupa une tête, mais la lame lui tomba des mains. Le serpent, furieux, attrapa l’homme et, pour se venger, l’emporta dans son antre souterrain. Alors que le serpent l’emportait, l’homme criait et demandait secours. Mais son compagnon resta paralysé, sans lui venir en aide. Il ne voulut pas se mettre en danger. Il prit la fuite. Pour cette raison, il endure l’exil qui lui a été imposé en pénitence par les prêtres, car il a causé la mort de l’autre en ne le secourant pas. Cette vision d’un homme emporté par le serpent et qu’on ne vient pas secourir est terrifiante. | |
TC0157 | TE017322 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 494, l. 6 – p. 494, l. 8 | Quand le serpent devient aveugle, il se guérit en mangeant du fenouil. | |
TC0157 | TE017064 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 443, l. 6 – p. 443, l. 15 | Récemment, un prêtre était en visite dans cette région, frère de l’évêque Gérard, abbé du monastère saint Donatien, près de la ville d’Imola. Il vivait comme un laïc. Mais Dieu lui accorda une telle grâce qu’il put guérir un homme mordu par un serpent : il donna au messager un simple verre d’eau bénite, de sorte que ce dernier cracha immédiatement tout le poison du serpent. L’autre homme, qui avait été mordu, en fut immédiatement guéri. | |
TC0157 | TE017313 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 489, l. 7 – p. 491, l. 11 | Lorsque le serpent devient vieux et aveugle, il jeûne quarante jours et quarante nuits. Il devient alors maigre et sa peau est trop large pour lui. Il s’en défait, et recouvre ainsi la jeunesse et la vue. De même, quand la faiblesse de la foi et la fatigue d’une vie dissolue s’emparent de nous, nous devons faire pénitence, afin de retrouver la juvénile énergie des débuts. Avant de boire, le serpent doit cracher son venin. Puis, il le récupère après avoir bu. Un prêtre raconte qu’une fois, il a dissimulé le venin du serpent. Nous aussi, avant de boire la parole divine, nous devons nous purifier de nos péchés par la confession. Mais l’homme, contrairement au serpent, ne doit pas retourner à son vomi. Il ne rampe pas sur terre mais doit rejoindre les anges. Le serpent s’attaque à l’homme habillé mais laisse l’homme nu et sans défense. Il ne peut pas attaquer non plus celui qui jeûne, alors qu’il mord celui qui a bien mangé. Il faut affronter le démon sans beaux atours et en ayant jeûné. C’est ainsi qu’on peut lui échapper. Le serpent se laisse frapper sur le corps et ne protège que sa tête. De même, le bon Chrétien doit se laisser maltraiter quant à son corps et protéger son esprit seulement. Il y a un serpent qui, quand il mord un homme, devient tout entier poison. Il y a une espèce de serpents au poison si fort que si un oiseau les survole, leur haleine suffit à le tuer. Cette espèce donne naissance ainsi : le mâle introduit sa tête dans la bouche de la femelle mais, impatiente, celle-ci lui arrache la tête et il meurt. De ses deux yeux sortent deux petits. Mais ils transpercent le corps de la mère pour naître et, ainsi, la tuent. Il ne peut donc jamais exister plus de deux de ces serpents à la fois. Il est aussi un serpent qui transperce les hommes et passe à travers eux. C’est pour instruire les hommes que Dieu a mis de telles facultés dans les animaux. |
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TC0157 | TE017072 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 15, l. 1 – p. 17, l. 2 | Un moine nommé Martin Storacus est très peu éduqué : il sait à peine réciter 50 psaumes. Mais il mène une vie très pieuse et suit la plus stricte pénitence : il répète ses psaumes six fois par jour, suivis des litanies; il n’a pas quitté le monastère, ni coupé ses cheveux ou rasé son visage depuis quinze ans; trois jours par semaine, il jeûne totalement ; trois autres jours, il ne prend que de l’eau et du pain; le dimanche, il mange un plat frit mais mauvais. On raconte que dans sa cellule vivent deux serpents qui, édifiés par sa sainteté, suivent son autorité et ne nuisent pas. En revanche, les autres moines se tiennent à distance : l’eau qu’il garde dans sa cellule pour la boire est sale et empeste; il ne lave jamais ses sous-vêtements et ne change ses vêtements que le temps de recevoir l’Eucharistie. Il ne mange jamais avant le coucher du soleil, sauf le dimanche, où il rompt le jeûne, suivant la règle, avec un petit pain offert à midi, après la messe. Il ne dort jamais durant le jour, et la nuit, il ne s’endort que quelques instants avant d’être réveillé pour l’office. Lorsque Pierre Damien doit arbitrer sur une question importante, il recourt aux conseils de cet homme. Une fois, ce dernier lui répondit : « Quel profit tire une chandelle si, alors qu’elle éclaire les autres, elle est consumée par sa flamme ? » Pierre Damien juge cette maxime d’une grande sagesse et la considère comme parole divine. |
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TC0157 | TE017516 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 170, p. 251, l. 33 – p. 252, l. 29 | Richard prieur du monastère [de Saint-Barthélémy à Camporeggiano], fit ce récit. Un homme de la région de Pérouse, en mourant, légua ses possessions à ses deux fils et deux filles de sorte que chaque fils reçut deux sixièmes, et chaque fille un sixième. L’un des fils mourut, et l’autre non seulement récupéra sa part, mais s’attaqua à celles de ses sœurs. Le cas fut porté devant la cour. Un prêtre prit la cause du frère, qu’il savait mensongère, mais au moment où il prêtait serment sur les évangiles, un serpent se présenta et se roula autour du livre, dénonçant de manière évidente la fausseté du serment. Le prêtre abjura immédiatement. Un oncle qui avait aussi pris faussement le parti du frère, en quittant la cour, tomba dans un trou avec son cheval, et fut écrasé par l’animal, de sorte qu’il se trouva aux portes de la mort. La justice divine est évidente dans ce cas. |
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TC0157 | TE017275 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 482, l. 7 – p. 482, l. 15 | L’aspic est un exemple des hommes mauvais : quand le charmeur de serpents se place à l’entrée de son terrier et l’appelle, il place une oreille sur le sol, et se bouche l’autre oreille de sa queue. Ainsi les hommes mauvais, qui espèrent la vie éternelle tout en aimant le monde d’ici-bas, ferment leurs oreilles aux prédicateurs. | |
TC0157 | TE017365 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 122, l. 21 – p. 124, l. 3 | Tedald, prédécesseur d’Arnaldus comme évêque d’Arezzo, fit ce récit dans son prêche pour la fête de Donatus. Il y avait un homme en Lombardie, trompeur, dissimulateur, flatteur, qui allait toujours dans le sens du vent. Un frère vit en rêve, après la mort de cet homme, un grand lac de feu, terrifiant, habité par des dragons et des serpents. Cet homme était dans le lac. Il tentait de s’échapper, à de multiples reprises, mais les animaux l’en empêchaient. Il subissait ainsi le juste jugement de Dieu. S’il avait écouté ses commandements et abandonné durant sa vie la tromperie du monde, il aurait pu faire son salut. |
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TC0158 | TE016660 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 213 | Le roi Ajita sous la forme d'un serpent.– Un serpent qui fut autrefois le roi Ajita, obtient d'un religieux qu'il lui explique les livres saints et renaît ensuite dans la condition de deva. | |
TC0158 | TE016476 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 49 | Les animaux reconnaissants et l'homme ingrat.– Un religieux sauve un chasseur, un corbeau et un serpent qui sont tombés dans un gouffre. Le corbeau vole une pierre précieuse sur la tête de la reine et l'apporte au religieux; celui-ci en fait don au chasseur qui le dénonce: le religieux est sauvé par l'intervention du serpent qui lui fournit un remède grâce auquel il guérit le fils du roi piqué par le serpent. |
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TC0158 | TE016503 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 76 | Le prince héritier en contemplation et le nâga.– Le prince héritier entre dans la contemplation qui doit l'amener à la Bodhi; le nâga Mucilinda l'entoure de son corps pendant sept jours et sept nuits et se convertit. |
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TC0158 | TE016477 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 50 | Un fils de nâga, saisi par un charmeur de serpents, danse pour la foule sous la forme d'un nâga.– Par l'entremise d'une tortue, la fille du roi Angada épouse un roi nâga. Le fils de cette union renonce à monter sur le trône à la mort de son père et mène une vie ascétique sous la forme d'un serpent; il est saisi par un charmeur de serpents qui l'oblige à danser pour amuser la foule; il est délivré par son grand-père maternel le roi Angada. |
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TC0158 | TE016844 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 370 | Le serpent qui se jeta dans le feu.– Un serpent qui a piqué un homme est mis par un magicien dans l'alternative ou de reprendre son venin ou de se jeter dans le feu; il préfère la seconde solution. | |
TC0158 | TE016475 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 48 | Les deux nâgas et le cobra venimeux.– Deux nâgas (le Bodhisattva et Ânanda) sont outragés par un cobra venimeux; l'un d'eux (Ânanda) voudrait faire périr le cobra; l'autre (le Bodhisattva) endure les injures avec patience. | |
TC0158 | TE016924 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 407 [B] | Le lion, l'éléphant et le serpent.– Le lion, monté sur un éléphant, triomphe d'un serpent monstrueux; mais lui et l'éléphant meurent empoisonnés par l'haleine du serpent (cf. n° 70). | |
TC0158 | TE016666 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 219 | Un homme puissant devient nâga et pond un œuf d'où sortent des calamités.– Un homme puissant commet des actions mauvaises dans un royaume sans que personne ne le réprimande ; il renaît sous la forme d'un nâga et fait alors déposer dans le royaume où il avait autrefois vécu un œuf d'où sortent des calamités sans nombre; il veut ainsi punir les habitants qui ne lui ont pas adressé de remontrances et qui ont par là causé sa perte. |
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TC0158 | TE016672 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 225 | L'épouse stérile qui tue le fils d'une concubine.– Une épouse stérile est jalouse d'une concubine qui a eu un fils; elle tue ce dernier en lui enfonçant subrepticement une aiguille dans le crâne. La concubine meurt de chagrin après avoir fait un vœu destiné à assurer sa vengeance; à sept reprises donc, elle renaît comme fille de l'épouse et meurt prématurément causant ainsi à sa mère un profond chagrin. Elle se transforme enfin en un serpent qui veut faire périr l'épouse; mais un çramana les réconcilie. |
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TC0158 | TE016673 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 226 | L'homme-boa devenu Pratyeka-Buddha.– Une pluie de sang décèle dans un royaume la présence d'un homme-boa; on le bannit dans un désert et on lui envoie les criminels pour qu'il les mette à mort. Plus tard, cet homme-boa tue un lion qui était la terreur du royaume. Quand il est devenu vieux, le Buddha lui envoie Çâriputra pour le convertir; l'homme-boa, après avoir tenté de tuer Çâriputra, lui témoigne sa vénération; à cause de ce bon sentiment, il parviendra à être, après plusieurs existences, un Pratyeka-Buddha: il sera alors dépecé en punition de ses crimes antérieurs, mais après cette expiation, il atteindra au parinirvâna. |
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TC0158 | TE016473 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 46 | La femme du Bodhisattva, enlevée par un nâga, est retrouvée grâce au roi des singes – Le Bodhisattva (appelé aussi le Révélateur) abdique la royauté pour n'avoir pas à entrer en guerre avec son oncle; il se réfugie dans les montagnes avec sa femme; celle-ci est enlevée par un nâga, malgré l'opposition d'un oiseau gigantesque. Le Bodhisattva se met à la recherche de la reine; un roi des singes qu'il a aidé à reconquérir son royaume lui prête son appui; la reine est retrouvée. |
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TC0158 | TE016857 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 383 | La mangouste, le rat et le serpent.– Une mangouste, un rat et un serpent se sont réfugiés dans le même trou; le rat sort pour chercher de la nourriture; en son absence, la mangouste déclare qu'elle le mangera s'il revient sans rien rapporter; le serpent envoie une lettre au rat pour l'avertir du danger qui le menace. La morale est que, en temps de disette, il faut avoir un cœur bien accroché pour n'être pas poussé au crime. |
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TC0158 | TE016776 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 325 | Celui qui avait trouvé une mangouste d'or.– Un homme trouve une mangouste d'or qui se transforme en un serpent venimeux; il met le serpent dans son sein et celui-ci est de nouveau changé en or. Un sot qui assistait à cette métamorphose, mit un autre serpent dans son sein, fut piqué et en perdit la vie. |
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TC0158 | TE016945 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 411 [A] | Kâtyâyana explique au roi Canda Pradyota ses huit rêves.– Le premier rêve était que sur sa tête il y avait un feu allumé; le second que deux serpents s'enroulaient autour de sa ceinture; le troisième qu'un réseau de fines mailles de fer enserrait son corps; le quatrième que deux poissons rouges avalaient ses deux pieds; le cinquième que quatre grues blanches venaient en volant vers lui; le sixième qu'il marchait dans une boue de sang; le septième qu'il était monté sur une grande montagne blanche; le huitième qu'un héron dévorait sa tête. |
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TC0158 | TE016638 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 193 | Le nâga qui met à l'abri dans la mer une petite goutte d'eau.– Un nâga qui pouvait faire pleuvoir sur tout le Jambudvîpa à l'aide d'une seule petite goutte d'eau, voulant la mettre à l'abri, la dépose dans la mer pour qu'elle ne se dessèche pas. | |
TC0158 | TE016809 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 355 | L'ermite et le nâga.– Un ermite est importuné par un nâga qui vient s'enrouler autour de son corps pendant qu'il est en contemplation; il se débarrasse de lui en lui demandant les perles qui ornent son cou. | |
TC0158 | TE016571 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 131 | La tortue et la grue.– Pour sauver une tortue que la sécheresse risque de faire périr, une grue l'emporte dans son bec en volant; mais la tortue, curieuse de son naturel, pose des questions à la grue qui, en voulant lui répondre, ouvre le bec et la laisse choir (cf. n 367 et 395). | |
TC0158 | TE016434 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 9 | Le çramana qui veut vider la mer avec sa calebasse. – P'ou-che (Libéralité universelle) s'est fait çramana pour convertir le monde. Il arrive dans un royaume où un homme de grande famille, lui offre sa fille en mariage. Puis, au delà des mers, il atteint successivement une ville d'argent où il reste une saison et où il reçoit une perle qui éclaire à 40 li à la ronde, puis une ville d'or où il reste deux saisons et où il reçoit une perle qui éclaire à 80 li à la ronde, enfin une ville de vaidûrya où il reste trois saisons et où il reçoit une perle qui éclaire à 160 li à la ronde. A son retour, les nâgas, jaloux de ses perles, les font tomber dans la mer. Il ne se décourage pas et entreprend d'épuiser avec une calebasse l'eau de la mer : puisqu'il a pour lui l'éternité des existences futures auxquelles il sera appelé, il parviendra tôt ou tard à vider entièrement la mer. Les nâgas effrayés lui rendent ses perles (cf. n° 351). |
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TC0158 | TE016623 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 179 | Le nâga qui se réfugie dans la cruche d'un exorciste.– Un nâga est obligé de se réfugier dans la cruche d'un exorciste pour échapper à l'incendie suscité par ce magicien. | |
TC0158 | TE016740 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 290 | Dispute entre la tête et la queue du serpent.– La tête et la queue du serpent se disputent à qui ira la première. La queue s'enroule autour d'un arbre et la tête obligée de céder laisse la queue aller devant. Aussitôt elles tombent dans une fosse pleine de feu et sont brûlées (cf. n° 181). | |
TC0158 | TE016797 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 343 | Le nâga, l'oiseau gigantesque et l'ascète.– Un nâga poursuivi par un oiseau gigantesque se protège en se couvrant d'un kasâya et en se réfugiant auprès d'un ascète; l'oiseau renonce à lui faire du mal et il est converti, de même que le nâga, par l'ascète. |
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TC0158 | TE016542 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 112 | Le roi qui parle le langage des animaux.– Un roi, qui a délivré la fille d'un nâga, reçoit de ce dernier le don de comprendre le langage des animaux; mais il ne doit révéler à personne, sous peine de mort, ce qu'il entendra. Sa femme le presse de lui dire son secret et menace de se tuer s'il ne le fait pas. Le roi est près de céder lorsqu'il rencontre un troupeau de moutons et se décide à parler à sa femme comme le bélier parle à une de ses brebis. | |
TC0158 | TE016624 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 180 | La pierre brisée qui donne naissance à un serpent.– Un homme brise une pierre sur la route; il en sort un serpent venimeux qui, après avoir rempli le Jambudvîpa, et en avoir tué tous les habitants, meurt lui-même. | |
TC0158 | TE016625 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 181 | La tête et la queue du serpent.– La tête et la queue du serpent se disputent pour savoir qui devra aller la première (cf. n° 290). | |
TC0158 | TE016802 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 348 | Le nakula .– Un nakula (mangouste ou ichneumon) a mis à mort un serpent venimeux qui allait piquer un petit enfant; quand le père de celui-ci revient, il croit que le nakula a fait du mal à son fils et il le tue. | |
TC0158 | TE017012 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 470 | L'homme qui comprend le langage des animaux.– L'homme qui comprend le langage des animaux fait trouver dans le nid d'une hirondelle le cheveu d'une fille de nâga. Par le stratagème de la flèche lancée, il s'empare du chapeau qui rend invisible, des souliers qui permettent de marcher sur l'eau, du bâton qui frappe à mort; il peut alors aller chercher la fille du nâga, puis tuer le roi, s'emparer de son trône et épouser la fille (cf. n°s 277 et 477). |
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TC0158 | TE016654 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 207 | Le çrâmanera qui devient un nâga.– Un çrâmanera en se cramponnant au pied du lit de son maître, s'introduit subrepticement chez un nâga; il s'éprend d'une nâgî; retourné sur terre, il obtient de devenir un nâga (cf. n° 94). | |
TC0158 | TE016871 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 397 | Le vieillard et ses douze brus.– Un vieillard aveugle est tourmenté par ses douze brus parce qu'il leur a reproché leur inconduite; il découvre le stratagème des marmites à double panse; il recouvre la vue, grâce à un bouillon de serpent qui était destiné à le faire périr. | |
TC0158 | TE016497 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 70 | Sûtra (des Bodhisattvas) tuant un nâga pour sauver tout un royaume.– Pour délivrer un royaume d'un funeste nâga, deux Bodhisattvas se transforment l'un en lion, l’autre en éléphant. Le lion monte sur l'éléphant et tous deux livrent combat au nâga dont ils ne triomphent qu'au prix de leur propre vie (cf. t. III, p. 69-70). |
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TC0158 | TE016905 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [O] | Le roi de Kâçî aveuglé par le venin de deux serpents.– Le roi de Kâçî est aveuglé par le venin de deux serpents contenus dans une cassette que lui a envoyée le roi de Videha. Son ministre Sena lui rend la vue. | |
TC0158 | TE017011 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 469 | L'homme dans le puits.– Un éléphant furieux est lâché à la poursuite d'un criminel qui en courant tombe dans un puits; en bas étaient trois serpents noirs, aux quatre côtés, des moustiques, sur le flanc de la paroi il y avait une racine d'arbre que rongeaient deux rats; l'homme s'accrocha à cette racine et implora le ciel qui fit tomber deux gouttes d'ambroisie dans sa bouche; les rats se retirèrent ainsi que les serpents; puis à la troisième goutte, l'éléphant; à la quatrième, les moustiques; à la cinquième, l'homme se trouva hors du puits (cf. n° 205). |
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TC0158 | TE016451 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 25 | Les animaux reconnaissants et l’homme ingrat.– Une tortue sauvée de la mort par le Bodhisattva le prévient qu'une inondation va survenir. Le Bodhisattva monte sur un bateau et sauve un serpent, un renard et un homme. Le renard reconnaissant lui donne un trésor caché, mais l'homme le dénonce comme ayant pris cet or en violant une tombe. Le Bodhisattva jeté en prison est sauvé par le serpent qui lui remet une médecine capable de guérir le fils du roi, piqué par le serpent (cf. n° 49). |
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TC0158 | TE016900 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [J] | Les deux bons nâgas et le méchant petit nâga.– Les deux bons nâgas Datta et Upadatta sont injuriés par un méchant petit nâga. L'aîné des bons nâgas engage, son frère à pardonner l'offense. | |
TC0158 | TE016901 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [K] | Le magicien qui s'empare d'un nâga.– Un nâga bienfaiteur du royaume est pris par un magicien; il est délivré par le roi de Kâçî et pardonne à son ennemi. | |
TC0158 | TE016524 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 94 | Châtiment du çrâmanera (novice) qui s'est introduit subrepticement dans le palais d’un nâga.– Un çrâmanera, chargé de rapporter chaque jour le riz de son maître, tombe souvent et le riz est sali. Le maître fait des reproches au nâga qui provoque ces chutes et accepte l'invitation du nâga à aller manger dans le palais de ce dernier. Le çrâmanera, en s'accrochant subrepticement au pied du lit de son maître (cf. num. 207) s'introduit chez le nâga; il meurt et devient lui-même un nâga. | |
TC0158 | TE016650 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 203 | Le trésor caché et le serpent venimeux.– Le Buddha dit d'un trésor caché que c'est un serpent venimeux; un homme qui n'ajoute pas foi à cette parole s'empare du trésor, il est fait prisonnier, torturé et condamné à mort, Il n'échappe au dernier supplice que parce qu'il déclare que la parole du Buddha était véridique. |
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TC0159 | TE017584 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | L’excitation des gourmands se fait par les yeux. Dès lors, il ne faut pas regarder le vin lorsqu’il est jaune comme l’or et luit dans le verre. Il se boit en douceur mais, au final, il vous mord comme le serpent et, à la manière des petits du basilic (regulus), il répand son venin. Il suffit de voir le basilic (regulus) une fois pour se faire tuer. |
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TC0159 | TE017565 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un père de famille avait apprivoisé un serpent si bien qu’il venait chaque matin à la table familiale quémander de la nourriture avant de retourner dans son terrier. Lorsque le serpent eut deux petits, il les amena également chaque matin à table jusqu’au jour où l’un d’eux mordit le fils du père de famille. Alors qu’on le tuait pour punir son ingratitude, la mère serpent et son autre petit disparurent conscients de leur faute. |
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TC0159 | TE017638 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Hugues de Cluny rêve qu’il voit un grand nombre de serpents et de bêtes sauvages sous sa tête. Il se réveille et trouve sous son oreiller un livre de contes rempli d’obscénités, et des rites païens. Après s’être débarrassé de ce dernier, il dort à nouveau sans problème. | |
TC0161 | TE017694 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : IV, 13 | COMMENT DES GENS DE L'INDE QUI RENCONTRENT AU MILIEU DE LA MER UN MAUVAIS DRAGON ÉCHAPPENT À SA NUISANCE GRÂCE AU PRÊCHE D'UN MOINE.– Les gens de l’Inde sont accompagnés dans leurs voyages par un moine qui les protège. Un commerçant qui voyage sur la mer trouve sous son bateau un roi dragon qui veut faire couler le navire. Dans une vie antérieure le moine qui se trouve sur ce bateau, l’a laissé, alors qu’il était sous forme humaine, commettre des péchés malgré ses offrandes. Il a été alors transformé en serpent et condamné à être tranché trois fois par jour avec une épée. Le moine récite des sûtra au roi dragon qui change son corps et renaît au Ciel après un jour et une nuit. |
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TC0161 | TE017718 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU DÔJÔJI DE LA PROVINCE DE KII A SECOURU DES SERPENTS EN COPIANT LE LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017785 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 04 | COMMENT UNE FEMME, GRÂCE AU POUVOIR DU LOTUS DE LA LOI, QUITTE SA CONDITION DE SERPENT POUR RENAÎTRE AU CIEL.– Après avoir passé la nuit avec une très belle femme, l’empereur Shômu lui remet une boîte emplie de mille ryôs (37,5 kilos) d’or. Tous deux meurent quelque temps après, et, suite aux dernières volontés de la femme, on enterre avec elle la boîte offerte par l’empereur. Dans les monts de l’est se trouve un temple où tous les pèlerins qui s’y rendent meurent. Le grand ministre Kibi, n’éprouvant aucune crainte, va prier dans ce temple. Il voit apparaître une femme merveilleuse et effrayante qui lui explique que tous les visiteurs du temple à qui elle a voulu se confier sont morts de peur. Elle raconte à Kibi que depuis qu’elle a été enterrée avec le don de l’empereur avec qui elle a passé une nuit, elle a reçu un cœur de serpent venimeux, et qu’elle est condamnée, pour avoir péché, à ne jamais s’éloigner de sa tombe. Elle supplie Kibi de creuser la tombe, de sortir l’or, et de copier à son intention le sûtra du lotus de la loi, avec la moitié de l’or, et de garder l’autre pour lui, en guise de remerciement. Le grand ministre accepte d’accomplir le vœu de cette âme. Il creuse la tombe, et il y trouve un grand serpent à qui il demande de partir. Le serpent s’enfuit et Kibi prend la boîte et emploie tout l’or pour copier le sûtra et offrir à l’intention de la femme une grande cérémonie de lecture. Par la suite, la femme lui apparaît en rêve, et lui dit qu’elle a quitté sa condition de serpent pour renaître au ciel. Le grand ministre et cette femme ont été certainement dans le passé des amis de bien. |
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TC0162 | TE017791 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 41 | COMMENT LE GRAND MAÎTRE KÔBÔ ACCOMPLIT AVEC SUCCÈS LE RITUEL POUR FAIRE TOMBER LA PLUIE.– Pour mettre fin à une période de grande sécheresse, l’Empereur fait venir le Grand Maître Kôbô qui lui conseille un rituel pour faire tomber la pluie, rituel aussitôt célébré. Au septième jour, un serpent, portant sur sa tête un serpent d’or, apparaît en haut de l’autel et plonge dans l’étang. Des moines pensent qu’il s’agit d’un mauvais présage, mais le recteur monacal réplique que c’est certainement le roi dragon Zennyo qui a quitté son étang situé en Inde, et qui est venu annoncer que le rituel est efficace. Soudain des nuages noirs apparaissent et la pluie se met à tomber en abondance dans tout le royaume. | |
TC0162 | TE017790 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 10 | COMMENT MAGARI NO TSUNEKATA, DE LA PROVINCE D’OWARI, VOIT SA FEMME EN RÊVE.– Tsunekata, un homme aisé de la province d’Owari, entretient des relations extraconjugales avec une femme qu’il aime profondément. Mais son épouse principale, contrariée et dévorée par la jalousie, le force à quitter cette femme. Plus tard, Tsunekata doit se rendre à la Capitale et avant son départ, prétextant un rendez-vous chez le gouverneur, il passe la nuit avec sa maîtresse. Durant son sommeil, il voit en rêve sa femme furieuse qui l’accable de reproches, et qui se jette sur la couche entre lui et son amante, en tentant de les arracher l’un à l’autre. Rentré chez lui, il ment à sa femme en disant qu’il est fatigué car il a dû régler beaucoup d’affaires chez le gouverneur. Il voit alors les cheveux de son épouse se dresser sur sa tête et retomber d’un coup. Celle-ci lui hurle qu’elle a filé en rêve chez sa maîtresse, et qu’elle l’a vu faire l’amour avec elle la nuit dernière. Elle raconte mot pour mot tout ce qu’a dit Tsunekata cette nuit là. Son mari, ahuri par ce récit, se garde bien de raconter son rêve à son épouse. Ainsi, cette femme deviendra certainement serpent dans sa prochaine vie, car le péché de jalousie est vraiment un péché abominable. |
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TC0162 | TE017784 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU TEMPLE DE DÔJÔJI, EN LA PROVINCE DE KI, SAUVE DES SERPENTS EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017786 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 43 | DU POUVOIR DE LA FORMULE DES MILLE BRAS CONTRE LE PÉRIL DES SERPENTS.– Un ascète retiré dans les montagnes psalmodie jour et nuit la Formule des mille bras (la déesse aux mille bras vient au secours des fidèles). Un jour, descendant dans le fond d’une vallée qu’il a toujours connue aride, il découvre avec surprise une nappe d’eau bleue. Mais en réalité il s’agit d’une troupe d’énormes serpents à l’allure effrayante. Le saint homme, pensant sa dernière heure arrivée, tente de s’enfuir, mais en vain. Il sent un souffle chargé d’une puanteur fétide se répandre. Un être descend alors, en ébranlant la terre. Le saint homme est soulevé, et balancé sur une paire d’épaules. Après avoir palpé la créature, l’homme pense qu’il a affaire à un démon, et s’attend à être dévoré. Le démon, un géant à la peau noire et aux cheveux rouges, laisse tomber sa proie, et, avant de disparaître, apprend au saint homme qu’il s’appelle Kuhandaki . L’ascète pense que la déesse aux mille bras l’a aidé, et il la vénère encore plus. Il repart, et sur son chemin, il aperçoit une grosse pierre au-milieu d’une cascade qui ne cesse de tomber et de remonter. Intrigué, il s’approche et voit un énorme serpent remplir le bassin de la cascade, se projeter hors de l’eau, et aussitôt rentrer, frappé à nouveau par le jet de la cascade. Devant la souffrance de ce serpent, et pris de pitié, il récite un grand nombre de sûtras ainsi que la formule des mille bras. | |
TC0162 | TE017787 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 06 | COMMENT, GRÂCE AU SECOURS DE KANNON, UN HOMME DE LA PROVINCE DE MUTSU, QUI PREND DES FAUCONS AU NID, CONSERVE LA VIE.– Une mère faucon construit son nid au sommet d’un arbre accroché à un éperon rocheux, au-dessus de l’océan, pour échapper à un homme qui, chaque année, capture son petit pour le vendre. L’homme finit par trouver le nouveau nid mais constate qu’il est inaccessible. Son voisin propose de l’aider. Ils plantent un gros pieu au sommet du rocher et attachent au bout d’une corde un grand panier dans lequel l’homme prend place. Son voisin ayant saisi la corde le fait descendre jusqu’au nid. Là, l’homme saisit le jeune faucon, le dépose dans le panier pour que son voisin le remonte et attend le retour de la nacelle pour remonter à son tour. Mais le voisin s’empare du jeune faucon et s’en retourne chez lui, abandonnant notre homme à son sort. Il raconte à la femme de l’homme que la corde a cassé et qu’il est mort, suite à une chute vertigineuse. L’homme, resté au bord du nid, passe des jours à se lamenter, et malgré sa piété (chaque dix-huitième jour de chaque mois, après s’être purifié, il lit le livre de Kannon) il pense que sa mort est un châtiment mérité, car il a péché toutes ces années en capturant ces oiseaux. Il implore Kannon pour ne pas tomber pendant sa vie ultérieure dans les trois voies (de l’enfer, des démons et des bêtes) et être accueilli en Terre Pure. Un énorme serpent venimeux surgit des flots, gravit le flanc de la roche et s’apprête à avaler l’homme qui lui plante sa dague dans la tête. Le serpent surpris continue de monter. Alors l’homme s’accroche à son dos et parvient à escalader la falaise. Il comprend que c’est Kannon, transformé en serpent qui l’a sauvé. Il retrouve sa famille et le dix-huitième jour du mois, quand il ouvre la boîte aux sûtras pour y prendre le livre de Kannon, il reconnaît sa dague fichée dans un rouleau. A l’instant il conçoit l’esprit de la Voie et se fait moine. |
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TC0162 | TE017789 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 16 | COMMENT UNE FEMME DE LA PROVINCE DE YAMASHIRO, GRÂCE À L’AIDE DE KANNON, ÉCHAPPE AU PÉRIL D’UN SERPENT.– Une fillette de douze ans, très pieuse, rencontre un homme qui a attrapé un crabe. Quand l’homme lui dit qu’il va manger l’animal, elle propose de l’échanger contre des poissons déjà morts. L’homme accepte et la fillette relâche le crabe dans la rivière. Quelque temps après, son vieux père qui travaille dans la rizière, aperçoit un serpent prêt à avaler une grenouille. Prenant la grenouille en pitié, il promet au serpent de devenir son gendre, s’il épargne la grenouille. Le serpent libère la grenouille et disparaît. Le vieil homme est très tourmenté par cette promesse stupide, mais sa fille le rassure. Cette nuit-là, quelqu’un frappe à la porte. La fille, apprenant par son père que c’est certainement le serpent, demande de dire à l’animal qu’elle honorera sa promesse s’il revient dans trois jours. Le père ouvre le portail et se retrouve face à un homme à la noble allure qui dit venir au sujet de la promesse du matin. Le vieil homme lui demande de revenir dans trois jours. Après son départ, la fille fait construire une remise aux murs très épais, dans laquelle elle se barricade pour prier et implorer la protection de Kannon. Quand le noble personnage revient et entre, il est furieux de voir que la fillette s’est enfermée, et, reprenant sa forme de serpent, il enroule sa queue autour de la remise et frappe contre la porte. Or au milieu de la nuit, le bruit des coups cesse, le serpent gémit, puis se tait. Quand l’aube apparaît, on voit arriver un énorme crabe à la tête d’une armée de dix millions de ses congénères. Ils encerclent le serpent, le tuent et s’en retournent. La fillette, sortant de la remise dit à son père qu’elle n’a pas cessé de prier et qu’un moine lui est apparu et lui a demandé de réciter cette phrase du sûtra : « Serpents, vipères, scorpions, votre venin maléfique et brûlant je ne crains. » Pour délivrer le serpent de ses souffrances, on creuse une tombe pour enterrer sa dépouille, et on édifie un temple au-dessus. |
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TC0162 | TE017777 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 11 | COMMENT LE ROI-DRAGON EST CAPTURÉ PAR UN TENGU.– Un dragon, vivant dans un étang, sort de l’eau et prend la forme d’un petit serpent. Un tengu, ayant l’apparence d’un milan, l’aperçoit, l’attrape entre ses serres, et s’envole. Le dragon, surpris, ne peut résister, mais sa toute- puissante énergie lui évite d’être broyé par le tengu. Ce dernier emmène le dragon dans son repaire du mont Hira, et il le jette dans une cavité où il reste coincé sans pouvoir faire un seul mouvement. Il pense mourir là, car sans eau, il ne peut s’envoler au ciel. Pendant ce temps, le tengu, espérant attraper un moine, se poste sur le mont Hiei, en face du logement des moines. Il finit par fondre sur un moine qui est sorti, et se lave les mains avec de l’eau d’une jarre, après avoir uriné. Le tengu jette le moine au même endroit que le dragon. Tous deux se racontent leurs mésaventures. Après le récit du dragon, le moine verse alors la dernière goutte d’eau de sa jarre sur le dragon, qui est tout heureux et promet au moine de le ramener dans sa demeure. Le dragon se transforme en jeune garçon, prend le moine sur son dos, fracasse les parois de la grotte, et s’élance au milieu d’un puissant orage et d’une pluie torrentielle. Le moine, malgré sa frayeur, est confiant dans la parole du dragon qui le dépose au logement des moines. Les moines stupéfaits, voient l’orage et l’obscurité disparaître et retrouve le moine disparu. Plus tard, pour se venger, le dragon bat à mort le tengu transformé en moine errant. Puis redevenu en un instant un milan aux ailes cassées, le tengu est écrasé par les passants. |
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TC0162 | TE017788 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 15 | COMMENT UN HOMME QUI VÉNÈRE KANNON EST CONDUIT AU PALAIS DU DRAGON ET OBTIENT LA FORTUNE.– Un pauvre servant respecte les commandements, sert Kannon avec ferveur et vénère Bouddha. Lors d’un pèlerinage, il rencontre un homme qui porte un petit serpent enroulé au bout d’un bâton. Celui-ci explique qu’il a capturé ce serpent pour extraire son huile, utile pour la fabrication de gratte-dos en corne de bœuf qu’il vend. Le servant, pris de pitié, échange sa veste contre le serpent. Puis il dépose le serpent dans un trou près de l’étang où il a été attrapé, et il le voit disparaître dans l’eau. Après s’être éloigné de deux cents pas, il rencontre une ravissante fillette qui le remercie en lui disant qu’il lui a sauvé la vie. Elle le ramène près de l’étang, lui demande de fermer les yeux, et ils se retrouvent tous deux devant le portail magnifique d’un palais fabuleux. Il suit la fillette de pavillon en pavillon, tous emplis de trésors, jusqu’à une salle ornée de pierres précieuses où siège un splendide trône. Un homme à l’allure imposante et majestueuse apparaît, et exprime toute sa gratitude au servant, car il a sauvé sa fille cadette qui, lui ayant désobéi, est allée jouer près de l’étang et a été capturée. Le servant comprend que cet homme est le père du serpent. Il est ensuite convié à un succulent banquet par son hôte qui dit être le Dragon, roi de ce palais. Le roi lui remet un coffret dans lequel se trouve un gâteau de riz en or. L’homme le brise en deux et en donne une moitié au servant en lui recommandant d’en casser un petit bout à chaque fois qu’il en aura besoin. Et ainsi il ne manquera jamais plus de rien. La fillette le raccompagne près de l’étang et disparaît. Il retourne chez lui, et, pensant qu’il a été absent un court moment, il apprend avec surprise que bien des jours ont passé. Par la suite, secrètement, il brise la moitié du gâteau en petits morceaux qu’il échange contre les choses dont il a besoin Et c’est parce qu’il vénère Kannon qu’il a pu voir le palais du roi dragon et devenir prospère. |
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TC0163 | TE018114 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 50. | UNE MÈRE QUI JALOUSE SA FILLE VOIT SES DOIGTS SE TRANSFORMER EN SERPENTS.– Une femme qui a déjà eu une fille d’un premier mari vit avec un homme dans la force de l’âge. Mais la femme, d’un âge plus avancé, décide de se retirer dans une petite chambre pour invoquer paisiblement le Bouddha. Elle demande à l’homme de ne pas se lier à quelqu’un du dehors, mais de vivre avec la fille de son premier lit. L’homme est stupéfait, mais devant l’insistance de sa femme, il l’installe au fond de la maison, et vit avec la fille. De temps à autre, il va voir sa femme pour subvenir à ses besoins. Il vit ainsi avec sa nouvelle femme pendant des années. Un jour, alors que le mari est sorti pour ses affaires, l’épouse vient trouver sa mère, et converse tranquillement avec elle. Mais la mère semble très préoccupée. Elle avoue à sa fille qu’elle souffre de sa situation. En effet, elle se retrouve seule, elle épie son mari et sa fille pendant le jour, et supporte difficilement de voir son mari se comporter comme un étranger. Elle a conscience que c’est elle qui a engendré cette situation. Et c’est sans doute suite à sa mauvaise conduite que les pouces de ses deux mains se sont transformés en serpents. A cette vue, sa fille tressaille, et sans un mot coupe ses cheveux et se fait nonne. Quand l’homme revient et voit cela, il se fait moine à son tour. Sa première femme abandonne son état et se fait nonne également. Ainsi vivent-t-ils tous les trois, s’adonnant à de pieux exercices. La mère, grâce à ces supplications, voit peu à peu les serpents disparaître et ses mains redevenir comme avant. Plus tard elle vit en mendiant dans la capitale. Quand les femmes éprouvent de la jalousie envers les autres, elles subissent fréquemment la rétribution de ce grave péché. Mais un traité dit que, commettrait-on de graves péchés, la moindre pensée de la repentance suffit pour qu’ils ne deviennent pas des actes à la rétribution inéluctable. |
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TC0163 | TE018070 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 8. | A)SUKÉKUNI QUI AIME LES FLEURS DEVIENT PAPILLON. B)UN RÉVÉREND QUI AIME SON ARBRE DEVIENT SERPENT.– A) Un homme se rendant au monastère Enjô-ji loue un logis pourvu d’un magnifique jardin. D’innombrables papillons volettent parmi une multitude de fleurs et de plantations d’une indicible beauté. Questionné par l’homme, le maître des lieux répond qu’il a effectué ces plantations pour son père, le célèbre érudit et poète Sukékuni. En effet, son père, passionné de fleurs, a laissé avant sa mort un poème dans lequel il pense être encore amoureux des fleurs dans une autre vie. Il craint que cet attachement ne retienne son père dans la roue des existences. Ayant appris que quelqu’un a rêvé que son père est devenu un papillon, il plante depuis de nombreuses fleurs, pensant que peut -être son père vient s’égarer parmi les fleurs de ce logis. Il répand aussi chaque matin à son intention du sirop de liane ou du miel. B) Ainsi un révérend ayant aimé son mandarinier est devenu un serpent qui niche au pied de l’arbre. Chaque menu attachement nous vaut d’êtres affligés d’une condition mauvaise dans les vies ultérieures ! |
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TC0163 | TE018110 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 46. | LA CRUE DE L’IRUMA-GAWA AU PAYS DE MUSASHI.– Au pays de Musashi, une haute digue a été construite pour retenir les eaux de la rivière Iruma-Gawa. Kanju, le notable du lieu vit là, au milieu des champs et des rizières, et de nombreuses maisons. Or une année, les pluies du cinquième mois ayant duré des jours et des jours, la rivière se gonfle dangereusement. Mais tous ont confiance en cette digue qui résiste depuis des années. Mais une nuit, Kanju et tous ceux qui dorment chez lui sont réveillés par un grondement épouvantable. Un valet ouvre la porte et tous découvrent l’eau qui recouvre une demi-douzaine d’arpents et qui continue de monter inexorablement. Toute la maisonnée se réfugie alors sur les traverses et les chevrons des poutres, et pousse de grands cris. Alors que Kanju et son valet montent sur la poutre faîtière, la maison vacille et la base des piliers cède, et est emportée. Et la maison se dirige vers l’embouchure du fleuve. Le valet dit que leur situation est désespérée, car la mer est proche, et la maison sera disloquée par les vagues. Il dit qu’il vaut mieux prendre le risque de se jeter à l’eau et de nager pour trouver des eaux moins profondes. A ces mots, les enfants et les femmes de la maisonnée se mettent à hurler, suppliant Kanju de ne pas les abandonner. Mais Kanju, le cœur serré, pense qu’il ne peut rien pour eux, et décide de tenter de sauver sa propre vie. Kanju et son valet nagent pendant quelque temps en s’interpellant, puis ils perdent contact, et Kanju se retrouve seul à nager, s’abandonnant au courant. A bout de forces, et pensant mourir, il tourne ses pensées vers les dieux et les bouddhas. Il se demande quel péché il a commis pour connaître pareille épreuve. Il atteint des roseaux que le courant n’a pas arrachés. Il tente de reprendre des forces quand il sent quelque chose qui entoure son corps. Ce sont de gros serpents qui, emportés par le courant sont venus s’accrocher au roseau en s’attachant les uns aux autres. Enserré dans les nœuds des serpents, Kanju est pris de dégoût et pense vivre les souffrances de l’enfer. Mais, peut-être grâce au secours de quelque dieu ou bouddha, il réussit à se débarrasser des serpents, et retrouve des forces. Il finit péniblement par toucher terre. Il trouve un bateau et rejoint la grève où l’attend un spectacle désolant. Les maisons sont détruites et éparpillées comme des bâtonnets à compter, les morts, gens et bêtes gisent sur le rivage, dont les dix-sept membres de la maisonnée de Kanju. Nul n’a survécu. Il se rend à sa demeure, tous les bâtiments, tous ses biens, ses employés, tout a disparu en l’espace d’une nuit. Le seul rescapé de sa maisonnée est le valet qui rejoint son maître le lendemain. Ainsi face à de telles catastrophes, notre corps est fragile. |
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