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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001454 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 42, 2 | En Gaule, le diable apparaît sous la forme d’un ange à un homme simple. Il persuade cet homme de n'écouter aucun autre conseil que le sien. L’homme peu à peu devient orgueilleux. Un homme de son entourage qui avait l’habitude de le confesser, lui demande quelle est la raison de son changement d’attitude. L’homme fond en larme, ouvre sa conscience et est libéré de l’emprise démoniaque. | |
TC0001 | TE001404 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 27 | Une jeune fille meurt subitement sur les genoux d’un jeune homme qu’elle poursuivait de ses ardeurs. | |
TC0001 | TE001243 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 38 | Le loup rend un homme muet s’il le voit le premier. | |
TC0001 | TE001219 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 25, 3 | L’oiseau nommé Harpie pleure d’avoir tué l’homme, qui lui ressemble. | |
TC0004 | TE002799 | Jordanus de Pisis | Esempi : 162 | L’incendie de Florence. Le feu brûle selon la loi divine, et n'est jamais coupable des dommages causés aux choses et aux hommes, comme cela est arrivé dans l’incendie de Florence. | |
TC0010 | TE000875 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 109, 4 | Ceux qui veulent bien être associés à la gloire de la résurrection du Christ, mais non à sa Passion, sont comme le prêtre qui s’associa avec deux laïcs. Quand les voleurs les attaquèrent au coin d’un bois, il refusa de se battre sous prétexte qu’il était prêtre. Peu après, ils rencontrèrent trois belles femmes. Cette fois, le prêtre voulut bien en séduire une. Ses compagnons lui dirent qu’il n'en avait pas le droit. Il leur rétorqua que, s’il était prêtre, il n'en était pas moins homme. | |
TC0010 | TE000912 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 191, 1 | Ceux qui communient en état de péché mortel sont contre Dieu. Une veuve s’était mise en ménage avec un garnement. Elle ne voulut pas se confesser de son péché pendant le carême, si bien que, le jour de Pâques, en prenant de l’eau bénite à l’entrée de l’église, elle contracta la lèpre. Elle alla aussitôt prier devant l’autel de la Vierge, se confessa et fut guérie; puis elle communia. Mais dès son retour chez elle, elle retrouva son amant. L’un et l’autre furent punis aussitôt de la mort subite. | |
TC0011 | TE003078 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 121b | La marmite cesse de bouillir si on y ajoute de l’eau froide; de même un homme en colère s’apaise lorsqu’une réponse paisible lui est faite. | |
TC0011 | TE003055 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 109a | Les femelles sont plus tendres (plus faibles) que les mâles, excepté l’ourse et la léoparde, dit le Philosophe; c'est pourquoi, la mère est plus touchée que le père par la mort de son fils. | |
TC0011 | TE003097 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 134b (2) | L’amour de l’homme est comme la main de l’âme : pour qu’elle puisse tenir quelque chose, il faut qu’elle lâche ce qu’elle tenait auparavant; de même celui qui tient des biens terrestres ne peut tenir les dons que Dieu lui offre. | |
TC0011 | TE003122 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 151a-b | Leçon de paix conjugale : si le mari est soumis c'est une mauvaise paix, si la femme est soumise c'est une paix juste et s’ils s’entendent bien, c'est l’idéal. Le mari représente la raison et l’épouse, la chair. | |
TC0011 | TE002980 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (7) | Le crachat d’un homme à jeun chasse le démon Asmodé, père de la luxure. | |
TC0011 | TE002887 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18b (2) | L’homme pécheur est comparé à la pierre dure, froide et sèche qui ne peut être brisée par la pénitence, adoucie par l’eau de la grâce mais peut être ingérée par le diable. | |
TC0011 | TE002878 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 13a (1) | La pénitence est comparée à un navire qui mène l’homme sur la mer du monde au port du paradis. La tentation est comparée à un vent contraire. |
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TC0011 | TE002885 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18a | Le corps humain est composé de quatre éléments : la terre qui l’entraîne au péché d’avarice, l’air au péché d’orgueil, le feu à la concupiscence et l’eau à l’inconstance. |
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TC0011 | TE002884 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 17b | Etymologie du mot diable : dia- signifie "deux" et -bolus signifie "piège" ; c'est-à-dire, qu’il peut prendre deux éléments de l’homme : son corps et son âme. | |
TC0011 | TE003143 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 169b (2) | Pour laver les âmes des hommes, le Christ a fait une lessive spirituelle dont l’eau est son sang, la chaleur son amour et la cendre, le détergent. | |
TC0011 | TE002868 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b-5a | L’homme est comparé à la statue de Nabuchodonosor : la tête est en or et les pieds d’argile. | |
TC0011 | TE003169 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 190b | Un homme monstrueux peut avoir trois langues : celle de l’adulation, celle de la détraction et celle de la calomnie. | |
TC0011 | TE002864 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4a-b | Les oeuvres de piété du chrétien, durant le carême, sont comparées aux différentes phases de la lune : elles diminuent au même rythme que la lune disparaît. | |
TC0011 | TE003171 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 192b | A l’arrestation de Jésus, un homme s’est enfui nu en abandonnant son drap. | |
TC0011 | TE002867 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b (3) | Le corps de l’homme suit une évolution comparable à celle des plantes. | |
TC0011 | TE003166 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 189a (2) | Si dix hommes vivent dans la concorde, c'est comme si chacun d’entre eux avait dix âmes, vingt mains, vingt yeux et vingt pieds. | |
TC0011 | TE002913 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 42b (1) | Le corps de l’homme suit une évolution comparable à celle des plantes. | |
TC0011 | TE003173 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 199a | A l’arrestation de Jésus, un homme s’est enfui nu en abandonnant son drap : certains pensent que c'est Jean, d’autres Jacques le Mineur; l’opinion la plus répandue est qu’il s’agissait d’un habitant anonyme de la ville. | |
TC0011 | TE002866 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b (2) | La vie de l’homme est comparée à une cendre chaude légère et instable. | |
TC0011 | TE002915 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 42b (3) | Trois fléaux dérangent l’homme dans sa maison : la fumée, la gouttière, la mauvaise femme. | |
TC0011 | TE003106 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 139a-b | La beauté de la femme est comme un charbon ardent, une épée à double tranchant et une pomme véreuse. Elle ne trompe pas les sages, mais les hommes qui vivent puérilement. | |
TC0011 | TE002973 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 66b-67a | Il existe trois langues : l’angélique (pour les parfaits), l’humaine (pour les imparfaits) et la diabolique (pour les pervers). | |
TC0011 | TE002998 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 79a-b | L’homme est comparé à un arbre à l’envers : il doit tourner ses fruits vers la vie présente, ses racines (cheveux) vers le ciel. | |
TC0011 | TE003098 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 134b (3) | L’amour de Dieu et celui du monde ne peuvent pas cohabiter dans le coeur de l’homme car les yeux ne peuvent pas regarder le ciel et la terre en même temps. | |
TC0011 | TE003063 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 114b (1) | Arsène dit que l’homme peut se précipiter dans une fosse mais ne peut en sortir seul; les avares sont eux-mêmes dans la fosse de la cupidité de laquelle ils ne peuvent sortir. | |
TC0011 | TE003117 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 148b-149a | La Vierge Marie est comparée à un aqueduc qui apporte à l’homme les eaux de la grâce dans le champ des pécheurs et le verger des bienheureux. | |
TC0012 | TE003401 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 3bis | Un homme riche a en abondance des biens terrestres; une nuit, une voix l’avertit de sa mort imminente et de la nécessité de se détacher de ses possessions. | |
TC0021 | TE004048 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 119 | Un nommé Richer couchait avec son épouse dans une chambre proche de l’église ; ils ne peuvent plus être séparés. | |
TC0021 | TE004185 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 207 | Un garçon sur le point de pécher prend l’aspect du diable jusqu’à ce qu’il se soit confessé. |
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TC0021 | TE004181 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 203 | L’hôtesse qui rejoint son amant la nuit lui donne l’impression de tenir un crapaud. | |
TC0021 | TE004196 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 206b | A cause du péché de luxure d’une seule femme, des milliers d’hommes sont morts en une seule nuit. | |
TC0021 | TE004096 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 165 | Un philosophe répond ce qu’a été, qu’est, que sera l’homme : « une vile semence, un sac d’excréments, la nourriture des vers. » | |
TC0027 | TE004877 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 70, chapitre 1 | Le roi qui méprise le paradis. Razi a entendu dire d’un certain roi hautain qu’un jour on faisait mention devant lui du paradis et de la grandeur de l’agrément qu’on y trouve, et pour l’éternité. Il dit: « Pour moi, cet agrément est gâché et je le trouve amer, quand je pense que je suis par rapport à lui comme quelqu’un à qui on fait une faveur et à qui on accorde un bienfait. » |
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TC0031 | TE005509 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 558 C - D | Richer, vassal, couchait avec son épouse dans une chambre contiguë à l’église du monastère de Charlieu; ils ne peuvent pas être séparés. Ils sont libérés de leur étreinte par la prière des moines car leur union était licite. |
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TC0032 | TE005678 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 08 | Dina, fille d’un patriarche Jacob, quitte ses frères pour aller voir les dames, et peut être aussi les hommes de son pays. Elle perd sa virginité. | |
TC0033 | TE006274 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 411 | LA REPONSE D’UN PHILOSOPHE A CINQ QUESTIONS. Un roi posa cinq questions à un philosophe, auquel celui-ci répondit ainsi. Première question: "Qu?est-ce que l’homme?". Il répondit: "La propriété de la mort, un hôte, un voyageur qui passe". Il ne peut échapper à la main de la mort; la mort lui prend tous ses jours et toutes ses peines; et selon les mérites de l’homme, elle en acquitte le prix. Il est dit hôte car il est vite rejeté dans l’oubli, bien qu’ayant été reçu avec joie. Il a donné à manger et à boire à des ingrats et ne peut rien emporter le matin; à son arrivée on lui a promis beaucoup mais sans le lui donner. Il est un voyageur qui passe, ne se reposant à aucun moment, soit en dormant, soit en mangeant. Deuxième question: "A quoi est-il semblable?" Il répondit: "A un tas de neige, à la rose du matin, à un fruit frais." La neige fond dès la moindre chaleur. L’homme, né de la pourriture, y retourne dès la moindre maladie. A la rose du matin qui d’une couleur vive dans sa jeunesse, se fane dans sa vieillesse. A un fruit frais qui pendant sur l’arbre et parvenu à maturité est rongé à l’intérieur par un ver et tombe, inutile. Ainsi l’homme frappé par la maladie dans son enfance et gagné par la mort, devient inutile aux siens. Troisième question: Comment l’homme se comporte-t-il? Comme la lanterne au vent qui vite est éteinte; une étincelle sur la mer qui est absorbée vite par les ondes; l’écume dispersée par la tempête; la laine que le vent disperse; la fumée rapidement disparue. Quatrième question: Où est l’homme? Dans les guerres multiples. Cinquième question: En quelle compagnie l’homme est-il? Avec sept compagnons: la faim, la soif, le chaud et le froid, la fatigue, la maladie et la mort. |
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TC0033 | TE006116 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 255A-B | A. SAINT BERNARD DANS LES ECOLES DE LOGIQUE. Saint Bernard visitait les écoles de logique à Paris et cherchait à gagner des étudiants pour en faire des moines. A la fin de la dispute, le maître lui demanda de "déterminer". Bernard dit: "Dieu a fait avec nous cet argument: "Répondez". Dieu nous a proposé la loi et ses commandements, en disant: "Je vous ai donné ces commandements et cette loi." Il assume la transgression et conclut par la damnation. Ainsi cette argumentation est-elle proposée à l’homme: "Je t?ai donné la loi, toi tu as été celui qui as transgressé, donc tu as gagné la damnation de la part du juste juge, donc tu seras damné." B. SAINT BERNARD ET LA DEFINITION DE L’HOMME. De même, saint Bernard entendant dire ici que l’homme était un animal raisonnable et mortel, répondit que cela avait pour lui deux aspects: le fait que l’homme fût raisonnable et mortel humiliait, qu’il fût mortel et raisonnable réconfortait. | |
TC0033 | TE006115 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 254 | PIERRE LE PERCEPTEUR LIBERE DU JUGEMENT A CAUSE DE SES AUMONES. Saint Jean l’Aumônier rapporta que des pauvres, au soleil, dans une ville, parlaient de ceux qui étaient ou non larges en aumônes. L’un d’eux fit le pari d’obtenir une aumône d’un homme riche, nommé Pierre, qui ne leur avait jamais rien donné. A force d’être harcelé, Pierre lui jeta un pain de pur froment, de ceux qui sortaient du four. L’homme riche, malade, fut enlevé pour être jugé. Il vit toutes ses actions placées sur un seul plateau de la balance. Des esprits très noirs l’accusaient, d’autres, blancs et lumineux déploraient de ne rien trouver de bon dans ses actions. Quelqu’un apporta alors le pain de froment qu’il avait donné au pauvre et le plaça sur l’autre plateau de la balance. Revenant sur terre, il devint abstinent, pieux et miséricordieux. Se rendant au bureau de péage, il rencontra un marin naufragé nu auquel il donna son vêtement que le marin vendit, n’osant pas le porter, le trouvant trop précieux, à la grande désolation de Pierre qui se crut indigne de vêtir un pauvre. Dieu lui apparut pendant la nuit revêtu de son habit. Aspirant à la pauvreté, il vendit tous ses biens, à l’exception d’un esclave à qui il demanda d’aller le vendre comme esclave et d’en donner le produit aux pauvres. Il fut vendu à un banquier, à Jérusalem, qui l’affecta à la cuisine où il subit patiemment les mauvais traitements de la part des serviteurs, refusant la liberté que lui offrait son maître. Des banquiers de Constantinople le reconnurent. Il s’enfuit et on ne le retrouva pas. A la vue de ce miracle, les serviteurs se repentirent du mal qu’ils lui avaient fait. |
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TC0033 | TE006273 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 410 | LA TOUR OCTOGONALE. L’homme est semblable à quelqu’un qui construit une tour octogonale dont l’un des côtés s’effondre aussitôt construit, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la tour s’effondre et écrase son habitant. La tour représente la vie présente. Les huit côtés sont la santé, la maladie, la richesse, la pauvreté, la joie, la tristesse, la crainte, l’espoir des choses présentes et vaines. | |
TC0033 | TE005900 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 49 | LES TROIS QUESTIONS DE SAINT BARTHELEMY. Un maître organisa une fête en l’honneur de son patron, saint Barthélemy. Le diable y vint sous la forme d’une très belle femme et chercha à le séduire. Saint Barthélemy se présenta à la porte sous la forme d’un pèlerin et posa trois questions. "Quel est le propre de l’homme?" - Le rire, répondit le maître; le péché, dit la femme. Saint Barthélemy reconnut que la femme avait mieux répondu. "Quel est l’endroit d’un pied où le Seigneur a fait le plus de miracles?" - Là où fut planté la croix, dit le maître; la tête de l’homme dit la femme. Barthélemy approuva la réponse de la femme. A la troisième question: "Quelle est la distance entre le sommet du ciel et le fond de l’enfer?", la femme dit qu’elle la connaissait bien et allait leur montrer. Elle se précipita dans l’abîme. Quand on chercha le pèlerin, il avait disparu. | |
TC0033 | TE006236 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 373 | LE REPENTIR REND LUMINEUX. Paul le Simple vit parmi ceux qui entraient dans une église un homme sombre et noir conduit enchaîné par des démons hilares et, à l’écart, des anges attristés. Après avoir prié et pleuré pour lui, il vit le même homme, clair, beau et délivré, les anges joyeux, et les démons, à l’écart, confondus et attristés. Il fit venir cet homme et d’autres pour qu’ils vissent et entendissent les merveilles du Seigneur. Pressé de questions, l’homme dit qu’il était un pécheur mais, ayant entendu à l’église la parole d’Isaïe 1 (16): "Lavez-vous, purifiez-vous", il s’était repenti. |
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TC0033 | TE006140 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 279 | LA LANTERNE QUI S?ETEINT. L’homme est semblable à une lanterne qui exposée au vent s’éteint tout à coup. | |
TC0033 | TE006144 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 283 | MORT D’IVROGNES. A Chalon un homme, après s’être enivré, voulut se laver les mains dans l’eau; il y tomba et se noya. Un autre, qui s’était assis, ivre, au soleil, vomit son vin et mourut. Un autre, bon nageur, tomba en état d’ivresse dans l’eau; croyant être au dessus de l’eau alors qu’il nageait dessous, il s’enfonça la tête dans l’ouverture d’une nasse avec une telle violence qu’il se coinça le cou sans pouvoir se tirer de là, les baguettes s’enfonçant dans sa chair. | |
TC0033 | TE006081 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 227 | PUNITION DE L’ADULTERE. L’homme et la femme coupables d’adultère sont fouettés, nus, devant tous. | |
TC0033 | TE006042 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 188 | UN HOMME LIBERE POUR AVOIR INVOQUE LE NOM DE JESUS. Un homme se signait à son coucher et à son lever pour que le Christ lui permît de mourir en ayant confessé ses péchés. Il disait l’inscription triomphale ("Jésus de Nazareth, roi des juifs") et se signait trois fois sur la tête, le visage et la poitrine avec le pouce, et disait: "Jésus de Nazareth, roi des juifs, prends pitié de moi, Seigneur, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit." Il mourut subitement et les démons voulaient l’emporter quand un homme éclatant les mit en fuite. Et là où il avait l’habitude de se signer jaillissait une lumière splendide comme les étoiles. L’homme lui dit qu’il était le Juge suprême et qu’il l’épargnait, malgré ses péchés, car il avait marqué de la foi et de la dévotion pour son nom, sa passion, et avait invoqué son titre triomphal. Il pouvait donc revenir sur terre pour s’amender. Ce qu’il fit. |
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TC0033 | TE006250 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 387 | LA « PROCESSION RENART ». Les pécheurs sont semblables aux animaux peints dans la "Procession Renart": vêtus comme des hommes, ils sont en fait des bêtes diverses. | |
TC0035 | TE006515 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6v-7, n° 30 | Un homme, poursuivi par une licorne (la mort), tombe dans une fosse; il y découvre le monde et ses tentations et finit ses jours en enfer. |
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TC0035 | TE006516 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7, n° 30a | Si les anges peuvent être changés en démons à cause de leurs péchés, que deviendront les hommes ? | |
TC0035 | TE006572 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9v, n° 43h | L’homme est comme un arbre renversé dont les racines tournées vers le ciel ne peut obtenir d’eau que de la grâce céleste. | |
TC0129 | TE007334 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 227a | Saint Jacques en se servant de son bourdon et du sac d’une femme comme d’une lance et d’un bouclier éloigne les démons autour d’un agonisant. |
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TC0130 | TE007581 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1348-1353 | En hiver, un homme recueille chez lui une couleuvre à moitié morte, la réchauffe et lui donne à manger. Quand vient l’été, le reptile se gonfle de venin qu’il jette dans toute la maison. | |
TC0131 | TE009396 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 550, 1-10 | L’ATHLETE QUI PORTAIT UN BOEUF. 1/ Un jeune homme arriva à porter un gros boeuf parce qu’il avait commencé à le porter un peu tous les jours depuis la naissance du veau jusqu’à sa taille de boeuf. 2/ A mesure que le boeuf grossissait, le garçon prenait des forces. 3/ Comprenons que la pénitence qu’on entreprend pour l’amour de Dieu ne pèse pas autant si on en a l’accoutumance que si on vient de la commencer. 4/ Cependant elle n'en est pas moins profitable: quelque pénible que paraisse à certains le jeûne ou toute autre pénitence, ils n'en ont pas plus de mérite que ceux pour qui ce n'est pas si terrible. 5/ C'est une sorte de punition pour les mauvaises habitudes dans lesquelles ils avaient vécu. 6/ Ceux qui ont de la force pour mal faire et peu de force pour les jeûnes et autres pénitences que l’Eglise ordonne ne trouveront là aucune excuse, 7/ car s’ils aimaient Dieu et leur âme, ils abandonneraient pour cet amour leurs mauvaises habitudes et en prendraient de bonnes. 8/ Ils y trouveraient d’ailleurs plus d’agrément qu’aux mauvaises, 9/ car Dieu a plus de pouvoir pour donner force et vigueur à ses serviteurs et pour les aider à porter leur fardeau que le diable n'en a pour aider ses propres serviteurs. 10/ En effet pour les serviteurs du diable leur repos actuel aboutit aux supplices et pour ceux de Dieu leurs épreuves actuelles aboutissent au repos. | |
TC0131 | TE008944 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 065, 1-14 | JESUS MEURT SUR LA CROIX. 1/ Lorsque Jésus fut crucifié, il regarda sa chère mère et saint Jean l’Evangéliste. 2/ Alors il dit à la pauvre femme: Voici ton fils; et au disciple: Voici ta mère. 3/ Elle ne fut pas gagnante à cet échange, sa pauvre mère qui échangea son créateur contre une créature, 4/ son Dieu contre un simple homme, son seigneur contre un serviteur, son père contre son neveu, son maître contre un disciple, 5/ qui échangea le précieux fils qu’elle avait conçu vierge du Saint-Esprit contre un homme qui avait été conçu en péché et pouvait pécher. 6/ Pour tous ces échanges elle serait morte de douleur 7/ si deux considérations ne lui avaient rendu courage: elle savait que c'était pour notre profit et elle savait aussi qu’il ressusciterait le troisième jour. 8/ Alors le divin crucifié regarda sur le bras gauche de la croix où il aperçut un diable qui venait voir s’il n'avait rien à revendiquer chez le roi des justes. 9/ Il dit alors: Père, je remets mon esprit en ta main. 10/ Nous ne mentionnons pas ici tous les miracles qui arrivèrent au crucifiement, parce que ce livre en raconte ici ou là quelques-uns. 11/ Aussitôt après,le voile du temple se déchira, signe que cette mort mettait fin à la séparation entre Dieu le Père et le genre humain, 12/ qui étaient séparés depuis le péché d’Adam jusqu’à cette mort. 13/ C'est à ce propos que Jésus avait dit avant sa Passion: Si le grain de blé ne meurt, il reste seul; mais quand il meurt, il produit beaucoup de fruit. 14/ S’il n'avait pas subi la mort, il serait resté au ciel séparé des hommes, alors que par sa mort les sièges du ciel seront remplis. 15/ Quand deux hommes jouent aux dés, celui qui a gagné met la main sur l’argent. 16/ C'est pourquoi l’âme de Jésus descendit aux enfers toucher l’enjeu qu’il avait gagné. C'est là qu’il dit à Adam: La paix soit avec toi. 17/ Pendant ce temps-là son précieux corps restait suspendu sur la croix. Et ce fut la première démarche qu’il fit après sa mort. |
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TC0131 | TE009078 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 286, 1-4 | TROIS CHOSES QUI FONT FUIRE L’HOMME DE SA MAISON. 1 Le sage Salomon dit que l’homme quitte sa maison pour trois causes: 2 pour la pluie qui y tombe goutte à goutte, pour l’excès de fumée et pour les querelles de sa femme. 3 C'est ainsi que le Saint -Esprit quitte le coeur de certains chrétiens pour les grands péchés qu’ils font, 4 pour l’excès de péchés dans lequel ils vivent et parce qu’ils permettent à leur chair de commander à leur esprit. | |
TC0131 | TE008566 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 473, 1-5 | UN ECHANGE PENDANT UNE EXTASE. 1/ Un saint homme et une sainte femme habitaient à soixante lieues l’un de l’autre et ils étaient d’égal mérite devant Dieu. 2/ Dieu leur fit cette faveur qu’ils se virent en songe lui faire offrande de leurs larmes. 3/ Mais la sainte femme fit tomber l’offrande du saint homme et pour faire excuser sa maladresse, elle lui donna son chapelet en réparation. 4/ Et le saint homme les lui renvoya par des pélerins. Jamais ils ne se rencontrèrent physiquement et le chapelet leur prouva la réalité de leurs visions. 5/ C'est ainsi que Dieu fait des miracles là où il lui plaît. | |
TC0131 | TE009056 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 081, 10-15 | L’ANCIEN TESTAMENT PREPARAIT LE NOUVEAU. 10/ Cela peut s’expliquer: Si un riche homme voulait confier les clés de son coffre à un jeune homme, 11/ il conviendrait qu’il l’ait d’abord mis à l’épreuve pour être sûr qu’il ne soit ni voleur, ni malfaisant. 12/ C'est pourquoi Dieu laissa longtemps son peuple vivre selon la loi de nature qui se résumait en deux points: 13/ Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse; fais ce que tu voudrais qu’on te fasse. 14/ Quand Dieu le Père donna sa loi à Moïse, il la lui donna pour lui et pour tous ceux qui voulaient pratiquer ces deux points de la loi de nature. 15/ Car personne ne mérite d’être embauché par un riche homme s’il fait à d’autres ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui fasse et s’il ne fait pas ce qu’il voudrait qu’on lui fasse. | |
TC0131 | TE007870 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 241, 1-9 | LE DEPART ET LE MARIAGE DE TOBIE. 1 Le jeune Tobie se rendait à la cité de Raguès conduit par un ange sous les traits d’un jeune homme. 2 Comme il se lavait les pieds dans une rivière, un poisson le prit par le pied. 3 Sur le conseil de l’ange, il prit le poisson. Avec le fiel de ce poisson il chassa plus tard les diables qui voulaient l’étrangler, la nuit de ses noces avec sa cousine germaine fille de son oncle Raguel. 4 Cette cousine avait eu sept maris qui furent tous étranglés par les diables la nuit de leurs noces parce qu’ils ne la prenaient que pour sa beauté. 5 Ils n'étranglèrent pas Tobie parce qu’il la prit sur le conseil de l’ange; mais ils s’enfuirent quand il mit sur le feu un peu de fiel du poisson comme l’ange lui avait dit. 6 Personne ne devrait prendre femme qu’à la façon de Tobie: 7 Car il ne la prit ni pour sa beauté, ni pour sa richesse, ni pour le plaisir, mais seulement pour avoir une descendance. 8 Si on se mariait dans ces conditions, tous les enfants qui naîtraient de ces mariages seraient quasiment des saints. 9 Mais les mauvaises raisons qui poussent certains à se marier font souvent le peu de valeur des pères; des mères et des enfants. | |
TC0131 | TE008940 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 059, 1-14 | ECCE HOMO. 1/ Quand Pilate vit revenir Jésus de chez Hérode, il le fit garder par deux soldats dans une prison, selon certaine tradition. 2/ Et il le fit comparaître devant lui à l’heure de Prime. 3/ Cela doit être un réconfort pour ceux qui sont en prison de savoir 4/ qu’il voulut être prisonnier pour nous éviter la prison éternelle de l’enfer. 5/ Le juge suprême voulut être amené devant plusieurs mauvais juges, qui ne méritaient pas un regard de lui, pour nous éviter le puant jugement d’enfer. 6/ Quand Pilate l’eut interrogé à l’heure de Prime et qu’il sut qu’il ne méritait pas la mort, 7/ il le fit battre tout nu, attaché à un poteau, par deux domestiques, comme on inflige une raclée à un pourceau qui a causé quelque dommage. 8/ Ils le battirent tellement qu’on pouvait difficilement trouver sur sa peau un endroit sans blessure. 9/ Jésus voulut endurer tous ces coups pour nous éviter les châtiments et les coups que les damnés reçoivent en enfer. 10/ Après cette flagellation on lui remit ses vêtements: ils se collèrent sur tout son corps. 11/ Les juifs vinrent trouver Pilate pour obtenir une sentence de mort. 12/ Alors Pilate lui fit revêtir un manteau de pourpre et coiffer la couronne d’épines 13/ et il leur dit: Voici votre roi; c'est un homme. Comme pour dire: Ce n'est pas une bête sauvage. 14/ C'est un homme qui vous ressemble et vous lui ressemblez; ayez donc pitié de lui comme d’un homme. 15/ Je ne trouve en lui aucune raison de le condamner à mort. |
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TC0131 | TE009243 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 003, 1-22 | CI-NOUS-DIT 3 - COMPARAISON DE L’HOMME AVEC LES CREATURES. 1/ On voit ici que l’homme ressemble à un arbre à l’envers: 2/ L’arbre dirige ses branches vers le haut et son fruit pend vers le bas, et les fleurs qui meurent sont emportées par le vent. 3/ Nous au contraire, nous dirigeons nos branches vers le bas et le fruit de nos oeuvres doit monter vers le ciel; 4/ et les péchés que nous faisons contre Dieu sont comme les fleurs de l’arbre qui meurent sans produire de fruit. 5/ Dieu nous a fait deux pieds pour marcher sur la terre et deux ailes pour voler dans le ciel à la manière des oiseaux qui avec leurs ailes peuvent voler où ils veulent. 6/ Nos mains, ce sont nos ailes: les bonnes pensées de nos coeurs et les bonnes oeuvres de nos mains, ce sont les plumes qui nous porteront au ciel; 7/ et pas plus que l’oiseau ne peut voler sans plumes, nous ne pouvons aller au ciel sans bonnes oeuvres. 8/ De même que la nature du feu le fait monter vers le ciel, de même nous devons tous désirer monter au ciel par nature. 9/ De même que la pierre qu’on lance en l’air revient naturellement sur la terre qui est son pays, à plus forte raison nous autres qui séjournons sur la terre devons-nous désirer regagner le ciel qui est notre pays. 10/ Les quadrupèdes vont à quatre pieds, montrant qu’ils sont dans leur pays; et nous allons à deux pieds, montrant que nous ne sommes pas dans le nôtre. 11/ Et quiconque place sur terre l’amour de son coeur, il se rend semblable aux bêtes, alors que nous devons diriger tous nos désirs vers le ciel, car Dieu nous a créés pour cela. 12/ La terre, c'est la patrie des bêtes, des oiseaux, des serpents: c'est pourquoi Dieu a montré qu’il ne veut pas que nous nous y enracinions, comme les pépiniéristes qui plantent leurs scions peu en terre quand ils ont l’intention de les replanter ailleurs. 13/ Si un arbre était planté la cime en terre, il ne pourrait y faire de racines. 14/ Et c'est notre situation: car nos pieds, c'est la cime de l’arbre que nous sommes, qui chez nous est tournée vers la terre, 15/ en signe que Dieu ne veut pas que nous y fassions de racines, mais veut que nous nous enracinions au ciel: 16/ c'est pour cela qu’il nous fait la tête levée vers le ciel (pour garder la comparaison avec les arbres). 17/ Les singes et quelques autres bêtes savent bien marcher sur deux pattes, mais ils ne le font que si on les y oblige, parce qu’ils ne sont pas animaux raisonnables. 18/ Les petits enfants non plus ne savent pas marcher sur deux pieds tant que leur intelligence ne surpasse pas celle des bêtes. 19/ Autre signe que Dieu veut que nous soyons du ciel, c'est qu’il nous fait grandir en nous approchant du ciel: il montre ainsi qu’il nous a faits pour y monter; 20/ au contraire il fait grandir les bêtes en les allongeant sur la terre: il montre ainsi que c'est bien leur pays. 21/ Et il n'y a aucune bête qui proportionnellement à sa taille occupe sur la terre aussi peu de surface que nous. 22/ Conclusion de toutes ces remarques: Dieu nous fait bien voir que nous ne sommes pas faits pour habiter définitivement sur la terre. |
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TC0131 | TE008553 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 425, 1-3 | LE ROI QUI DONNE OR POUR FUMIER. 1/ Si un roi donnait de l’or pour du fumier, on lui en porterait de pleines hottées. 2/ Dieu nous propose un marché encore plus avantageux: quand nous lui apportons nos péchés en confession, il nous donne la vie éternelle. 3/ Aux yeux de Dieu et de sa compagnie du ciel, il est plus choquant de voir un homme en état de péché que dans notre monde il serait choquant de voir un homme qui porterait partout une hotte de fumier sur son dos, à la messe et ailleurs. | |
TC0131 | TE007879 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 249, 1-4 | CONTACT D'HOMME ET DE FEMME. 1 On trouve dans les hautes montagnes de l’Orient des sortes de pierres qui ont forme d’homme et de femme et qui sont froides comme la glace. 2 Mais quand on les met en contact, il en jaillit du feu. 3 Cela signifie que si chétifs et froids que puissent être un homme et une femme, il n'y en a guère qui entrent en contact sans que l’un ou l’autre en subisse quelque dommage. 4 Aussi vaut-il mieux s’en abstenir pour éviter tout danger. | |
TC0131 | TE008928 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 043, 1-10 | JESUS PERDU AU TEMPLE. 1/ L’enfant Jésus quand il eut douze ans alla avec Joseph et sa vierge mère au temple pour une grande fête qu’on y célébrait. 2/ Au retour, Marie croyait qu’il était avec Joseph, car les hommes et les femmes formaient des groupes distincts; et Joseph le croyait avec sa mère. 3/ Ils le perdirent trois jours; au bout de trois jours, sa douce mère désolée le retrouva au temple discutant avec les docteurs de la loi et lui dit: 4/ Ah, mon fils, ton père et moi tout désolés t'avons cherché trois jours (elle l’appelait son père, comme tout le monde). 5/ Il répondit: Il faut que je fasse ce pour quoi mon Père du ciel m'a envoyé. 6/ Vous dites que vous et mon père me cherchiez; mais qui est mon père? qui est ma mère? qui est ma soeur? qui est mon frère? 7/ Celui-là est mon père, ma mère, ma soeur, mon frère, qui fait la volonté de mon Père qui est au ciel. 8/ Voilà ce que répondit Jésus à sa mère. Ensuite il la suivit en fils obéissant. 9/ Il arrive que l’on perde Jésus-Christ dans les fêtes ou les mondanités: on ne peut le retrouver mieux que par de pieuses larmes 10/ comme fit sa mère qui au jour de fête l’avait perdu trois jours et par ses pieuses larmes le retrouva au temple. |
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TC0131 | TE008917 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 005, 1-6 | LES DIABLES ENVIEUX DE L’HOMME. 1/ Selon certains théologiens les diables furent très vexés quand ils surent que Dieu avait fait la race humaine d’aussi pauvre matériau que le limon de la terre 2/ afin que les hommes soient humbles de par leur origine et que cette humilité leur donne accès aux nobles sièges du ciel que les diables avaient perdus par leur orgueil. 3/ C'est pourquoi les diables décidèrent de les faire tomber dans le péché pour être damnés éternellement avec eux. 4/ Un proverbe dit qu’un teigneux voudrait que tous les autres soient teigneux comme lui, si bien qu’il ne resterait personne pour le traiter de teigneux. 5/ Ainsi les diables, sachant bien qu’ils ne peuvent être sauvés, désirent que nous soyons damnés avec eux. 6/ Tant pis pour ceux qui leur feront ce plaisir. |
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TC0134 | TE013962 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 278a | Judas se pend entre ciel et terre, car il ne doit être ni au ciel avec les anges, ni sur terre avec les hommes, mais dans l’air avec les démons. A son exemple, l’usurier doit aller en enfer avec les démons. | |
TC0134 | TE013031 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 221a | Quelqu’un demande à un philosophe : " qui ai-je été, qui suis-je, que serai-je ?" Le philosophe répond : " une vile semence, un sac d’excréments, la nourriture des vers" . | |
TC0134 | TE013982 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 229b | Réponse d’un philosophe sur la chose la plus hostile à un humain : un autre être humain. | |
TC0134 | TE014035 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 128b-129a | Le serpent choisit Eve parce qu’il sait que la femme est facile à séduire. | |
TC0134 | TE013993 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 27b | Un philosophe dit que le meilleur ami d’un homme c'est un autre homme. | |
TC0134 | TE009841 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 4b | Joseph, dans un banquet, donne une part plus grande à son frère utérin, Benjamin, qu’à ses autres frères par alliance. |
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TC0137 | TE012677 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 192 | Un homme enterré grâce à sa barbe. Dans une ville, la tradition exigeait de n’enterrer personne avant de savoir ce qu’elle avait fait de bon dans la vie. D’un mort déjà décédé depuis deux jours on ne savait pas ce qu’il avait fait de bon, mais le barbier déclara qu’il avait une bonne barbe à raser et pour cette raison il fut enterré. | |
TC0137 | TE012745 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 260 | La conversion du juriste. Un juriste ayant dépossédé une église de certains biens fit un rêve où il se trouvait dans une petite barque tandis que des cochons noirs tentaient de renverser la barque; arrivèrent deux hommes en capuchon blanc et manteau noir qui le ramenèrent sur la rive. Il raconta son rêve et aussitôt après arrivèrent deux frères dominicains, et lui, en se repentant de ce qu’il avait commis, entra dans l’Ordre et après quelques jours il mourut protégé par le sacrement de la confession. |
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TC0137 | TE012622 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 137 | Le pouvoir du vin. A Syracuse deux hommes se saoûlèrent et injurièrent le tyran de la cité. Le tyran les fit arrêter et interroger. Ils repondirent qu’ils avaient parlé ainsi non parce qu’ils avaient été saoûls mais parce qu’ils avaient fini le vin. | |
TC0137 | TE012557 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 95 | Un homme mort avec deux femmes au lit. Un homme meurt au lit avec deux femmes, qui ayant peur jettent le corps dans la rue. Le corps est retrouvé et un homme comprend que le cadavre est celui d’une personne morte pendant des rapports sexuels prolongés vu qu’elle avait perdu toute sa moelle osseuse. | |
TC0137 | TE012594 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 109 | Deux hommes et un chien marchaient sur la route. L’un des deux hommes se mit à exciter un serpent dans un trou d’arbre. Le serpent tenta d’attaquer l’homme mais le chien et le serpent se tuèrent l’un l’autre. | |
TC0138 | TE019631 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 507 | Le serpent réchauffé. | |
TC0138 | TE019220 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 170 | Supplice de l'enfer pour un ex-bon-vivant. | |
TC0138 | TE014100 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 23 | Le fils découragé devant la vigne pleine de mauvaises herbes. |
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TC0138 | TE014129 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 53 | Un sage rappelle à Alexandre qu’il n’est qu’un homme |
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TC0138 | TE019269 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 214 | Les jeux du diable avec les fantasmes d'un homme. | |
TC0138 | TE019640 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 516 | Les aventures d'Atalanta. | |
TC0138 | TE019537 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 435 | Légende de l'unicorne. | |
TC0138 | TE019520 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 418 | Trois hommes et un pain. | |
TC0138 | TE019302 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 247 | Le sceau diabolique effacé par la confession. |
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TC0138 | TE019936 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 795 | Cinq questions sur la condition humaine posées à un sage | |
TC0138 | TE019528 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 426 | Dialogue incisif entre un homme gras et un homme maigre. | |
TC0138 | TE020084 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 945 | Vision de la vaine gloire sous le traits d'un homme chevelu et ténébreux. | |
TC0138 | TE019968 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 827 | Trois questions piège d'un philosophe à un saint homme. | |
TC0138 | TE019613 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 489 | Un homme est sauvé d'un accident par l’Élévation. | |
TC0138 | TE020118 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 51C | L'homme adonné au monde comparé à un fou que l'on doit lier pour l’empêcher de se nuire. | |
TC0139 | TE013165 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 5a, pp.8-9 du texte hébreu | Alexandre le Grand arrive au royaume de Katsia, puis à Carthagène gouvernée par des femmes. Elles lui démontrent que vainqueur ou vaincu, la honte le couvrira de toute fa?on ; Admirant cette leçon de sagesse, il continue donc son chemin vers l’Afrique où on lui présente de la nourriture faite d’or, puisque c'est pour l’or qu’il est venu. Il assiste à un litige entre un homme qui a vendu son champ sans y soupçonner la présence d’un trésor et son acquéreur qui veut le lui rendre, le vendeur refusant de le reprendre, puisqu’il a vendu le champ avec tout ce qu’il contenait. Le roi ordonne de marier entre eux les enfants des plaignants et de donner le trésor en dot à l’épousée. Alexandre admire ce jugement: chez lui, le roi aurait fait exécuter les deux plaignants et confisquer le trésor. Le roi local explique alors à Alexandre que la lumière du soleil et la pluie de son pays natal n'existent que pour les animaux et non pour les hommes qui ne le méritent pas. |
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TC0140 | TE013877 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXXIII, 1. | L’homme sauvage est heureux quand il fait mauvais temps en pensant qu’après viendra le beau temps, et de la même manière il est triste quand il fait beau temps. | |
TC0140 | TE013650 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 7. | Un homme sur le point de mourir découvre que de ses trois fils un n'était pas le sien. Il décide ainsi de laisser l’héritage aux fils légitimes. Les frères, ne sachant pas qui d’entre eux est le bâtard, se réfèrent au podestat, lequel fait déterrer le corps du père et invite les jeunes à tirer une flèche le plus près possible du coeur. Pendant que le premier frère se met au travail avec des bons résultats, le second et le troisième s’abstiennent, ne voulant pas frapper le corps du père : à partir de ce comportement prudent le podestat déduit que les deux sont les vrais fils et les héritiers légitimes. | |
TC0140 | TE013899 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XL, 4. | Après avoir donné tous ses biens comme aumône, un homme s’offre lui-même à un pauvre. | |
TC0140 | TE013655 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XII, 1. | Un joueur joue deux fois sa femme. | |
TC0140 | TE013784 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], X, 1. | Un homme frappe sa femme avec un sac qui semble vide; par conséquent cela apparaît comme une blague, mais il avait mis une bêche à l’intérieur du sac. | |
TC0140 | TE013626 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), V, 5. | Un homme parti pour acheter des chaussures neuves, en perd une en revenant à la maison; il la cherche ensuite pendant toute la journée. | |
TC0140 | TE013787 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], X, 4. | Avant de mourir, un homme apparemment éloigné des combats politiques, confesse tous ses péchés sauf celui d’avoir été en secret partisan d’une faction. Le confesseur voit dans une vision l’âme accusée devant le tribunal divin et portée en enfer par le démon. |
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TC0140 | TE013812 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXI, 4. | Un homme luxurieux consomme le mariage la veille d’une fête. Le jour d’après pendant la procession un diable entre dans son corps. |
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TC0140 | TE013620 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), IV, 1. | Grâce à son libre arbitre, un homme peut se jeter de la Tour del Mangia de Sienne; mais il est évident que c'est un mauvais choix. | |
TC0140 | TE013807 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 3. | Une moniale voulant pécher avec un homme l’exhorte à mettre des cornes au Christ; mais l’homme, en entendant cette parole, s’enfuit outré. | |
TC0140 | TE013581 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVII, 4. | Un roi qui haïssait les sodomites voulait extirper la sodomie de son pays; il demanda l’aide à un citoyen. Celui-ci avec un groupe d’hommes va dans le pays et tue tous les sodomites si bien que ceux qui restent s’abstiennent de péché par peur. | |
TC0140 | TE013810 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXI, 2. | Un jeune époux, par excès d’usage du mariage, meurt entre les bras de sa femme. | |
TC0140 | TE013569 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XIV, 3. | L’homme sauvage se réjouit quand il fait mauvais temps et inversement s’attriste quand il fait beau temps. | |
TC0140 | TE013404 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), VIII, 4. | En Lombardie, un vieil homme gravement malade s’enferme dans sa maison, sans vouloir se confesser ni se préoccuper de son âme. Certains de ses parents, sous prétexte de le faire se confesser, lui volent tous ses biens. Dans le tumulte, le vieil homme meurt. |
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TC0140 | TE013808 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 4. | Deux jeunes passent en prière les deux premières nuits en se donnant l’un à l’autre le troisième et le quatrième jour. |
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TC0142 | TE018772 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 17 | Le sacristain de l'abbaye de Loccum vit la Vierge Marie siégeant sur l'autel. Une autre fois, il vit le diable sous la forme d'un homme laid couché sur un brancard funéraire. Le sacristain approcha et le phantasme disparut. Alors, pour confondre le diable, le moine se couc | |
TC0142 | TE019041 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 52 | Un soldat qui avait ravagé la province de Cologne lors de la guerre opposant Philippe de Souabe († 1208) et Otton de Brunswick († 1218), se mourrait. Il vit un homme très noir qui venait le chercher. Terrifié, le mourant demanda qu’on lui apporte son épée pour chasser cet homme, mais personne ne le voyait. On conseilla au soldat d'invoquer Dieu, ce qu'il fit, mais trop tard pour être sauvé. | |
TC0142 | TE019091 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 32 | Après sa mort, un homme apparut à son ami, lui disant qu’il était au purgatoire. À la question de savoir ce qu’il désirait de son ami vivant : des prières ou des aumônes, le défunt répondit préférer des aumônes, car les prières (sauf celles de justes) étaient tièdes. | |
TC0142 | TE018589 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 44, 2 | Une moniale cistercienne nommée Eufémie vit, une nuit, des démons sous la forme d'hommes cerner son lit. L'un d'eux, le plus terrible, demanda pourquoi les démons ne pouvaient pas pas l'emporter, et un autre lui répondit : « Mais parce qu'elle invoqua cette femme ! (C'est-à-dire la Vierge Marie) ». Le chef des démons saisit cependant la main droite d'Eufémie et la tira très fortement. La moniale hésita quelques instants à faire le signe de croix avec la main gauche, puis le fit et les démons s'enfuirent. |
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TC0142 | TE018576 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 32 | Une femme assise devant sa maison attendait, une nuit, son mari ivrogne revenir de la taverne. Du coup, elle vit s'approcher deux hommes vêtus en blanc. L'un d'eux la serra contre lui. La femme cria et les hommes disparurent. Elle s'enfuit dans la maison, mais, dès qu'elle alluma la lumière, elle perdit la raison et mourut peu après. | |
TC0142 | TE018588 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 44,1 | Le diable poursuivit une jeune fille nommée Eufémie dès son enfance. Elle décida de se faire moniale cistercienne. Le diable lui apparut sous l'aspect d'un homme et essaya de la dissuader. La jeune fille résista à la tentation. Le diable la traîna alors jusqu'à une fenêtre et l'aurait certainement précipiter, si elle n'avait pas dit l'Ave Maria. Le diable, en effet, l'assura qu'elle n'avait été sauvée que par l'invocation de 'cette femme' (c'est-à-dire la Vierge Marie), puis lui promit de la poursuivre encore d’une manière plus dure quand elle serait au monastère, il se transforma en chien puis sauta par la fenêtre. | |
TC0142 | TE018950 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 28 | Un convers de Himmerod vit, lors de la messe, l'hostie sous la forme d'un homme dans les mains d'un moine-prêtre de sainte vie. |
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TC0142 | TE019050 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 61 | Sur la route vers le chapitre général, des Cisterciens logèrent chez un hôtelier connu comme un homme honnête et pieux. Toutefois, Henri, le cellérier de Heisterbach, vit l'enfer dans son regard. La nuit suivante, l’hôtelier se noya. | |
TC0142 | TE017926 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 6, 1 | A Nivelles, une fille qui a fait vœu de virginité est importunée par le diable sous l'aspect d'un bel homme qui tente de la séduire ; le diable démasqué ne parvient pas à dire de manière correcte le Pater noster et le Credo. | |
TC0142 | TE018594 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 45, 2 | A Hoven, une moniale cistercienne nommée Élisabeth souffrait beaucoup de la persécution du diable. Une nuit, elle se hâta, en tenant un cierge à la main, pour sonner les Matines. A la porte de l’église elle vit le diable sous l’aspect d'un homme. Elle pensa qu'un homme avait effectivement pénétré dans le monastère, prit peur et, en reculant, trébucha sur le seuil du dortoir et se fit très mal. Quand elle apprit que c’était le diable, elle dit : « Si je l'avais su, je lui aurait donné une bonne gifle ! » | |
TC0142 | TE019112 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 50 | Un homme de Cologne avait coutume de réciter l'Ave Maria chaque fois qu'il était en route. Après sa mort, il apparut à son neveu, portant un vêtement splendide. Les paroles de l'Ave Maria furent gravées sur ses chaussures et ses pieds. |
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TC0142 | TE019003 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 15 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un convers nommé Gerung se mourrait dans l'infirmerie. Ludo, un autre convers malade, vit alors entrer des vautours et des hommes noirs. Ludo comprit que c’étaient des démons venus pour prendre l'âme de Gerung. Ludo s’exclama alors de toute ses forces : « Sortez, au nom de Dieu ! » Et les démons obéirent. |
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TC0142 | TE018849 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 6 | Un prêtre garda l'hostie dans sa bouche pour l'utiliser ensuite comme charme. Il ne parvint pas à sortir de l’église et, terrifié, ensevelit l’hostie dans un coin. Il finit pourtant par confesser son péché à un autre prêtre : celui-ci déterra l’hostie et la trouva transformée en un petit homme crucifié et saignant. |
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TC0142 | TE019010 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 22 | En Frise, un homme fut attaqué et gravement blessé par ses ennemis. Ils le crurent mort et partirent. Encore vivant, il fut recueilli par un convers cistercien qui lui procura les derniers sacrements, et il mourut en paix. | |
TC0155 | TE016315 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 193 | Parole de Saint Augustin sur le pouvoir créateur de Dieu. ~ | |
TC0155 | TE016133 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 9 | Un homme menant une vie déréglée prie souvent la Vierge Marie. Un jour, il se promène dans le désert et a faim. La Vierge lui apparaît tenant de la nourriture dans un réceptacle fétide. Celui-ci refuse d’en manger. La Vierge explique qu’elle ressent la même chose quand il prie. | |
TC0157 | TE017355 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 96, p. 60, l. 8 – p. 60, l. 12 | Pierre Damien a connu un jour un homme qui est mort pour venger une atteinte à l’honneur de sa femme. Moins d’un an plus tard, elle se remaria. Les hommes, ainsi, négligent Dieu par amour de leur femme, mais découvrent ensuite qu’ils abandonnent par là leurs biens à des étrangers, voire à des ennemis. | |
TC0157 | TE017118 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 61, p. 208, l. 16 – p. 211, l. 11 | Pinhas a puni l’homme israëlite et la femme madianite qui avaient péché ensemble. Il transperça d’une lance leurs parties génitales. Contrairement à l’Église qui réprimande les simples prêtres, mais hésite à punir les évêques, Pinhas, alors que de très nombreux Israëlites s’était unis à des femmes moabites et adoraient Belphégor, s’est attaqué à deux membres éminents de la société de l’époque : Zambri, fils de Salay, chef de la tribu de Siméon, et Cozbi, fille de Sur, personnage important chez les Madianites. Cette généalogie nous est donnée par la Bible pour préciser que Pinhas s’attaqua à des personnages importants. Dieu lui-même dit à Moïse de punir de mort les chefs des Israëlites, et non tout le peuple. Par cet acte, Pinhas calma la colère divine et épargna ainsi l’ensemble du peuple. De plus, il gagna pour lui-même la place de grand-prêtre pour lui et ses descendants. Il vécut, ainsi protégé, fort longuement, jusqu’au temps du roi David où, sous le nom d’Elijah, après 620 ans, il monta au ciel accompagné d’anges. | |
TC0157 | TE017108 | Petrus Damianus | Die Briefe : : Lettre 57, p. 179, l. 1 – p. 179, l. 22 | Un pénitent, habillé en pèlerin, traversa notre région (Italie du Nord). À la question de ce qui avait causé son exil, il raconta qu’un jour, comme il coupait du bois avec un autre villageois, il vit un serpent gros comme une branche, avec deux têtes. Ce serpent les attaqua. Le compagnon dégaina son épée et coupa une tête, mais la lame lui tomba des mains. Le serpent, furieux, attrapa l’homme et, pour se venger, l’emporta dans son antre souterrain. Alors que le serpent l’emportait, l’homme criait et demandait secours. Mais son compagnon resta paralysé, sans lui venir en aide. Il ne voulut pas se mettre en danger. Il prit la fuite. Pour cette raison, il endure l’exil qui lui a été imposé en pénitence par les prêtres, car il a causé la mort de l’autre en ne le secourant pas. Cette vision d’un homme emporté par le serpent et qu’on ne vient pas secourir est terrifiante. | |
TC0157 | TE017389 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 107, p. 187, l. 9 – p. 187, l. 21 | On lit dans les fables qu’un voyageur était enroulé dans son manteau. Le soleil et Eurus, vent de l’Est, décidèrent de voir lequel d’entre eux pouvait le plus facilement lui faire ôter son manteau. Le vent souffla tant qu’il put, et s’épuisa, mais le voyageur s’agrippait à l’étoffe. Quand vint le soleil, il n’eût qu’à le réchauffer pour le persuader de se dévêtir. | |
TC0158 | TE016933 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [F] | Les huit devas.– Huit histoires concernant des hommes qui obtiennent de renaître dans la condition de deva pour avoir éprouvé des sentiments bienveillants envers le Buddha. Dans la quatrième, le Buddha, pour assurer un mérite à un homme qui est venu le chercher en char, consent à monter dans le char, au lieu de se transporter par quelque moyen surnaturel. |
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TC0158 | TE017027 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 485 | Le chien méchant dont un çramana conquit l'affection. – Un chien méchant a de l'affection pour un çramana; il renaît dans la condition humaine et entre en religion à l'âge de dix-sept ans. |
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TC0158 | TE016661 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 214 | L'homme qui jette ses richesses dans un bol.– Un homme qui ne sait où mettre en sûreté ses richesses les jette dans un grand bol placé devant un temple; les effets de cette libéralité seront indestructibles. | |
TC0158 | TE016887 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [L] | L'éléphant vertueux.– L'éléphant blanc parfumé du roi de Kâçî refuse de manger parce qu'il veut aller nourrir ses parents aveugles. Le roi de Kâçî lui rend la liberté en disant : «Nous ne sommes que des éléphants à tête d'homme, mais cet éléphant est un homme à tête d'éléphant». Ses parents étant morts, l'éléphant revient chez le roi et le dissuade de faire la guerre. |
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TC0158 | TE016500 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 73 | Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédiction.– Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme; elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha. |
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TC0158 | TE016474 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 47 | L'homme tombé dans un ravin qui, sauvé par un singe, le tue pour le manger.– Un singe a sauvé, au péril de sa vie, un homme qui était tombé au fond d'un ravin; épuisé de fatigue, il s'endort; l'homme le tue pour satisfaire son appétit. | |
TC0158 | TE017018 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 476 | L'homme qui invoqua le Buddha aux enfers.– Un homme a appris de sa femme à invoquer le Buddha toutes les fois qu'il heurte une sonnette suspendue à la porte. A sa mort, quand il va dans les enfers, il entend la fourche du démon heurter la chaudière où il est précipité et, par habitude, il invoque le Buddha; il est ainsi sauvé. | |
TC0158 | TE016666 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 219 | Un homme puissant devient nâga et pond un œuf d'où sortent des calamités.– Un homme puissant commet des actions mauvaises dans un royaume sans que personne ne le réprimande ; il renaît sous la forme d'un nâga et fait alors déposer dans le royaume où il avait autrefois vécu un œuf d'où sortent des calamités sans nombre; il veut ainsi punir les habitants qui ne lui ont pas adressé de remontrances et qui ont par là causé sa perte. |
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TC0158 | TE017020 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 478 | La femme et l'homme débauchés.– Une femme suspend son enfant dans un puits pour se livrer au plaisir avec un homme; elle cause ainsi la mort de son enfant. Un homme tue sa mère qui veut l'empêcher de sortir la nuit pour aller se livrer à la débauche; il fait horreur à la courtisane chez laquelle il se rend; à son retour il est mis à mort par des brigands et tombe dans les enfers. |
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TC0158 | TE016539 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 109 | Le brahmane qui crache un pot d'où il sort une femme et la femme qui crache un pot d'où il sort un homme.– Indigné de la sensualité de sa mère qui cherche à se faire voir des hommes, le prince héritier d'un royaume s'enfuit dans un lieu désert. Monté sur un arbre, il voit un brahmane qui fait apparaître un pot en le crachant; du pot sort une femme avec laquelle le brahmane s'unit. Quand le brahmane est endormi, la femme fait apparaître un pot en le crachant; du pot sort un jeune homme avec lequel la femme s'unit. | |
TC0158 | TE017009 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 467 | Les pierres, la terre et l'eau changées en or.– Pour avoir donné une pièce d'or à un çramana, trois hommes ont le privilège, dans une existence ultérieure, que les pierres, la terre et l'eau se changent pour eux en or; quand le roi veut s'emparer de cet or, il se mue de nouveau en pierres, en terre et en eau. |
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TC0158 | TE016673 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 226 | L'homme-boa devenu Pratyeka-Buddha.– Une pluie de sang décèle dans un royaume la présence d'un homme-boa; on le bannit dans un désert et on lui envoie les criminels pour qu'il les mette à mort. Plus tard, cet homme-boa tue un lion qui était la terreur du royaume. Quand il est devenu vieux, le Buddha lui envoie Çâriputra pour le convertir; l'homme-boa, après avoir tenté de tuer Çâriputra, lui témoigne sa vénération; à cause de ce bon sentiment, il parviendra à être, après plusieurs existences, un Pratyeka-Buddha: il sera alors dépecé en punition de ses crimes antérieurs, mais après cette expiation, il atteindra au parinirvâna. |
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TC0158 | TE016854 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 380 | Brahmadatta et la kinnarî.– Le roi Brahmadatta veut prendre pour épouse la femme d'un kinnara qu'il a tué. Mais la kinnarî se jette dans le bûcher qu'elle a allumé pour brûler le corps de son mari. |
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TC0158 | TE016507 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 80 | Le roi qui voulait monter au ciel.– Un roi se laisse persuader par les brahmanes que pour monter aux cieux, il doit immoler un grand nombre de personnes, parmi lesquelles se trouvera une kinnarî. Deux religieux réussissent à se saisir de la devî et l'amènent dans une cage. Mais le petit-fils du roi devient amoureux d'elle et l'épouse. Le roi renonce au sacrifice sanglant qu'il devait faire. Le petit-fils du roi négligeant les affaires publiques, son père le met aux arrêts et la devî en profite pour s'enfuir. Le jeune prince se met à sa poursuite et se fait reconnaître en jetant son anneau dans une cruche d'eau qui est destinée à la devî. Druma, roi des Kinnaras, consent à rendre sa fille au prince. Celui-ci retourne dans son pays et devient roi, par suite de l'abdication de son grand-père. |
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TC0158 | TE017036 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 494 | L'homme qui donnait ses aumônes à des gens indignes.– Des religieux bouddhiques feignent d'être des imposteurs afin de convertir un brave homme qui donne ses aumônes à des gens indignes; par le moyen d'apologues (la flèche qui atteint toujours son but quand ce but est la terre, l'homme métamorphosé en âne qui trouve la plante lui permettant de recouvrer sa forme primitive, en mangeant successivement toutes les plantes), ils lui prouvent que les dons doivent être faits à la communauté des religieux. |
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TC0158 | TE016944 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [E] | Le Buddha et l'éléphant ivre.– Le Buddha en étendant la main fait apparaître cinq cents lions qui le protègent contre un éléphant ivre. Seul Ânanda était resté auprès de lui. De même autrefois seul le ministre Soma était resté auprès du roi des oies Râstra lorsque le chasseur apparut. Le roi des oies émerveilla le roi des hommes par ses discours sur l'impermanence. |
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TC0158 | TE016950 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 414 | Celui qui voulait présider aux sacrifices offerts à un deva.– Un homme désire présider aux sacrifices offerts à un deva; il y renonce quand un bœuf lui dit avoir été, dans une existence antérieure, celui qui présidait à ces sacrifices et immolait les victimes. |
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TC0158 | TE016605 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 163 | La femme en bois et l'homme pendu.– Un mécanicien a fabriqué une femme en bois qu'un peintre prend pour une femme véritable; quand le peintre s'est aperçu de son erreur, il a recours à son art pour se représenter sous la forme d'un homme pendu; le mécanicien, à son tour, se laisse prendre au piège. | |
TC0158 | TE017040 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 498 | Les dix rêves du roi Prasenajit .– Le roi Prasenajit a vu en rêve dix choses : 1° trois jarres réunies; les deux jarres latérales étaient pleines de vapeurs qu'elles se passaient de l'une à l'autre, mais la jarre du milieu restait vide: 2° un cheval qui mangeait par la bouche et par le fondement; 3° un petit arbre qui portait des fleurs; 4° un petit arbre qui produisait des fruits; 5° un homme qui fabriquait une corde; derrière l'homme se trouvait un mouton; le maître du mouton mangeait la corde; 6° un renard assis sur un lit d'or et mangeant dans de la vaisselle en or; 7° une grande vache qui tétait un veau; 8° quatre bœufs qui venaient en mugissant des quatre côtés de l'horizon pour se battre entre eux; 9° un grand étang où l'eau était trouble au milieu et claire sur les bords; 10° un grand torrent qui coulait absolument rouge. Le Buddha explique ces dix rêves et rassure le roi au sujet des présages qu'ils annoncent (cf. n° 359). |
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TC0158 | TE016940 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [A] | Le grand homme fort qui convertit une bande de brigands.– Un homme fort triomphe de cinq cents brigands et fonde une ville; les citoyens, par reconnaissance, lui accordent le droit de jambage; ce droit finit cependant par soulever la conscience populaire; une femme se met nue et urine en public en déclarant qu'elle n'y voit aucun mal puisque tous les habitants de la ville ne sont pas véritablement des hommes; cet incident déchaîne l'indignation de la foule qui fait périr l'homme fort en incendiant sa maison. L'homme fort renaît sous la forme d'un démon anthropophage auquel les gens de la ville doivent livrer une personne par jour; le sort étant venu à tomber sur le fils d'un notable, ce dernier intercède auprès du Buddha; le démon de la région déserte Atavikâ (K'ouang-ye) est converti, et de sa propre main (cheou), il place dans le bol du Buddha l'enfant qu'il devait dévorer; de là vient le nom de K'ouang-ye-cheou (en pâli Hatthâlavaka) qui fut donné à cet enfant. Dans une existence antérieure le démon avait été déjà converti par un homme qui, ayant tous ses membres et même sa tête, pris dans le corps du démon avait déclaré que son énergie n'était point abattue (cf. n° 89). |
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TC0158 | TE016568 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 128 | L'homme qui voulait dérober la marmite d'or.– Un homme s'introduit dans l'assemblée des religieux avec l'intention de voler une marmite d'or appartenant au temple; mais il est converti par les enseignements bouddhiques et considère dès lors la marmite comme son maître. | |
TC0158 | TE016540 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 110 | L'homme subtil qui interprète les empreintes d'un éléphant. – Par une série d'inductions subtiles, un homme décrit exactement un éléphant qu'il n'a jamais vu. | |
TC0158 | TE016780 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 329 | La vieille qui tenait l'ours.– Une vieille femme tourne autour d'un arbre pour échapper à l'emprise d'un ours. L'ours embrasse l'arbre de ses deux pattes et la vieille femme embrasse l'arbre également pour tenir les pattes de l'ours. Un homme survient. La vieille femme lui dit : « Aidez-moi à le tenir et à le tuer et nous partagerons sa chair. » Quand il tint l’ours, la vieille lâcha l'animal et s'en alla. |
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TC0158 | TE016609 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 167 | Les différents effets de la pluie envoyée par le dragon.– Un dragon fait descendre une grande pluie, mais cette pluie, en tombant sur les palais des devas, se change en substances précieuses; en tombant parmi les hommes, elle forme de l'humidité; en tombant sur les démons affamés, elle devient un grand feu qui les brûle. | |
TC0158 | TE016635 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 190 | L'abatteur de moutons.– Un boucher demande à un roi l'autorisation de tuer des moutons. Le Buddha, interrogé à son sujet, déclare que ce boucher a obtenu à six reprises de naître dans la condition d'homme, puis de deva, pour avoir honoré un Buddha, mais qu'ensuite il est destiné à aller en enfer et qu'il devra mourir autant de fois qu'il aura tué de moutons. |
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TC0158 | TE016741 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 291 | L'homme qui désirait raser la barbe du roi.– Un homme qui a sauvé la vie du roi est libre de choisir la récompense qu'il désire; il demande à être le barbier du roi. | |
TC0158 | TE016999 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 457 | L'homme qu'on accuse d'avoir volé une perle.– Un homme nie avoir dérobé une perle de grand prix; pour lui faire avouer sa faute, on l'enivre et on lui fait croire qu'il est né parmi les devas pour avoir volé la perle; mais il a autrefois entendu cette parole des livres saints : «Les devas ne clignent pas des yeux». Or les prétendues devis qui l'entourent clignent toutes des yeux; il n'est donc pas dupe de la supercherie. | |
TC0158 | TE016750 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 300 | La vieille maison qu'on disait hantée.– Dans une maison hantée, un homme entre pour passer la nuit; un autre veut y pénétrer à son tour; ils se prennent réciproquement pour un démon et luttent l'un contre l'autre pendant toute la nuit. | |
TC0158 | TE016547 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 117 | –Résumé : La femme à l'orange ou les quatre hommes vertueux.– Une femme qui allait ramasser une orange rencontre un jeune homme qui a pris l'orange et ne consent à la lui rendre que si elle vient chez lui avant de se marier. Le mari la laisse aller; elle rencontre un voleur qui ne la dépouille pas, un démon qui ne la mange pas et le jeune homme qui ne la viole pas. Qui fut le plus vertueux des quatre hommes? | |
TC0158 | TE016584 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 143 | Une tête d'homme, mise en vente, ne trouve pas d'acheteur.– Un roi ordonne de mettre en vente au marché cent têtes d'animaux et une tête d'homme : seule la tête d'homme ne trouve pas d'acheteur. Le roi en tire la conclusion que toute tête d'homme n'a de valeur qu'en tant qu'elle peut servir à comprendre et à pratiquer la religion bouddhique. | |
TC0158 | TE016631 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 187 | La naissance de Brahma.– Après la destruction d'un kalpa, Visnu apparaît sur les eaux; il donne naissance à Brahma dont les huit fils produisent le ciel, la terre et les hommes. |
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TC0158 | TE016747 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 297 | Le disciple du deva Brahma voulant façonner des êtres.– Le disciple du deva Brahma veut façonner un homme, comme il l'a vu faire à Brahma; mais il ne produit qu'un être difforme. | |
TC0158 | TE016949 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 413 | La mère des démons qui avait perdu son fils.– Hârîtî, la mère des dix mille démons, tuait les enfants des hommes pour s'en repaître; le Buddha cache dans son bol le plus jeune de ses fils nommé Pingala; Hârîtî en est au désespoir et comprend alors qu'elle ne doit plus faire de mal aux fils des hommes. |
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TC0158 | TE016632 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 188 | La nonne qui s'arrache un œil.– Une nonne s'arrache un œil et le tend à un homme qui lui a dit qu'il aimait la beauté de ses yeux. | |
TC0158 | TE016537 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 107 | Le jeune homme qui vit l'épouse du roi séduite par un palefrenier.– Un homme fort beau qui a épousé une fille fort belle (thème des deux statues d'or) est mandé par le roi. Après avoir quitté sa maison, il y revient pour prendre des livres et surprend sa femme au moment où elle se livre à la débauche avec un étranger. L'émotion qu'il en ressent altère sa beauté ; pour lui permettre de se rétablir, on l'installe dans l'écurie du roi; il aperçoit pendant la nuit la reine qui vient de s'unir à un palefrenier. Constatant que toutes les femmes sont infidèles, son esprit se rassérène et il devient beau comme auparavant. Lui et le roi entrent en religion. | |
TC0158 | TE017012 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 470 | L'homme qui comprend le langage des animaux.– L'homme qui comprend le langage des animaux fait trouver dans le nid d'une hirondelle le cheveu d'une fille de nâga. Par le stratagème de la flèche lancée, il s'empare du chapeau qui rend invisible, des souliers qui permettent de marcher sur l'eau, du bâton qui frappe à mort; il peut alors aller chercher la fille du nâga, puis tuer le roi, s'emparer de son trône et épouser la fille (cf. n°s 277 et 477). |
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TC0158 | TE017004 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 462 | L'homme entre deux âges.– L'homme entre deux âges devient chauve parce que sa vieille épouse lui arrache ses cheveux noirs, tandis que sa jeune épouse lui arrache ses cheveux blancs. Cet homme, dans une vie antérieure, avait été le chien qui meurt noyé parce qu'il ne peut se décider entre les deux chances égales qui l'attirent l'une vers une rive, l'autre vers l'autre rive. |
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TC0158 | TE016737 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 287 | Les cinq hommes et leur servante.– Une servante est battue successivement par cinq hommes dont chacun prétend avoir un droit égal à être servi le premier. | |
TC0158 | TE016938 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [K] | L'homme et la femme qui n'aimaient pas le Buddha.– Un homme et sa femme sont pleins de malveillance pour le Buddha, mais se convertissent quand le Buddha leur apparaît. Autre récit : un perroquet convertit le roi et sa femme. |
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TC0158 | TE017039 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 497 | L'homme qui marcha sur les eaux.– L'homme qui a la foi peut marcher sur les eaux. | |
TC0158 | TE017011 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 469 | L'homme dans le puits.– Un éléphant furieux est lâché à la poursuite d'un criminel qui en courant tombe dans un puits; en bas étaient trois serpents noirs, aux quatre côtés, des moustiques, sur le flanc de la paroi il y avait une racine d'arbre que rongeaient deux rats; l'homme s'accrocha à cette racine et implora le ciel qui fit tomber deux gouttes d'ambroisie dans sa bouche; les rats se retirèrent ainsi que les serpents; puis à la troisième goutte, l'éléphant; à la quatrième, les moustiques; à la cinquième, l'homme se trouva hors du puits (cf. n° 205). |
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TC0158 | TE017005 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 463 | L'homme qui recherchait l'immortalité.– Un homme a voulu faire périr un étranger en le persuadant qu'en se jetant du haut d'un arbre dans un précipice il atteindrait l'immortalité; le voyageur, à cause de sa foi absolue, s'élève en volant dans les airs. L'homme veut faire la même tentative et se tue. |
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TC0158 | TE016643 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 196 | L'homme sage, l'homme stupide et l'homme avare.– L'homme qui fait des libéralités s'assure du bonheur pour ses existences futures; il est comparable au sage qui, menacé par l'incendie, se hâte de mettre ses richesses à l'abri. L'homme stupide ou l'avare perdent tout quand la mort vient les frapper. |
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TC0158 | TE017029 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 487 | L'oie sauvage aux plumes d'or.– Un homme est né, après sa mort, sous la forme d'une oie sauvage qui a des plumes d'or; par compassion pour son ancienne famille il revient chaque jour auprès d'elle et lui abandonne une de ses plumes d'or. Par cupidité, les gens de sa famille se saisissent de lui et lui arrachent toutes ses plumes d'or, mais leur calcul a été mauvais, car ce sont des plumes ordinaires qui repoussent à la place des anciennes. |
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TC0158 | TE017001 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 459 | Le sage qu'un phénix sauve d'une inondation.– Un sage échappe à l'inondation en s'accrochant aux ailes d'un phénix; des hommes, voulant l'imiter, s'appuient sur des cormorans qui plongent et ces hommes périssent noyés. |
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TC0158 | TE016914 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [C] | Le pauvre homme qui donne à un religieux ses six mesures de farine.– Un pauvre homme donne successivement les six mesures de farine dont il est chargé à un religieux qui lui répond à chaque don nouveau : «Pourquoi si peu?» Il devient roi. | |
TC0158 | TE016727 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 277 | Les démons piçâcas.– Deux démons se disputent la possession d'un coffre inépuisable, d'un bâton qui triomphe de tous les ennemis, d'un soulier qui permet d'aller où l'on veut. Un homme, pris pour arbitre, les prie de s'éloigner quelque peu et en profite pour s'emparer des trois objets magiques (cf. n°s 470 et 477). |
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TC0158 | TE016652 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 205 | L'homme dans le puits.– Poursuivi par un éléphant furieux, un homme est tombé dans un puits où des dangers le menacent de toutes parts; une goutte de miel qui tombe dans sa bouche lui fait oublier le péril de la situation où il se trouve. | |
TC0158 | TE017002 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 460 | Le démon qui ne pouvait marcher qu'en tournant le dos au soleil.– A un démon qui va le dévorer un homme demande pourquoi son corps est blanc par devant et noir par derrière ; le démon ayant répondu que c'était parce qu'il ne pouvait marcher qu'en tournant le dos au soleil, l'homme s'enfuit en se dirigeant vers le soleil. | |
TC0158 | TE017003 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 461 | L'homme qui a acheté la sagesse.– Pour mille onces d'or, un homme a acheté la sagesse qui consiste dans le conseil de ne pas agir avec précipitation; quand il rentre chez lui, il croit voir un étranger couché avec sa femme et veut le tuer, mais, après un examen plus attentif, il s'aperçoit que la personne qu'il aurait mise à mort s'il s'était laissé aller à son premier mouvement n'est autre que sa propre mère. |
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TC0158 | TE016645 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 198 | Les deux démons et l'homme qui comprend la non-réalité du moi.– Un homme est dévoré par deux démons qui ont soin de reconstituer son corps pièce à pièce au moyen d'un cadavre; en possession de ce corps qui n'est plus le sien, il comprend la non-réalité du moi. | |
TC0160 | TE017227 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°44 | Un homme qui médit sur les autres décide de reconnaître son péché auprès d'un saint homme. | |
TC0160 | TE017226 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n° 43 | Une femme prude et vertueuse s'occupe d'un prud'homme gravement malade pendant trois ans. Les mauvaises langues dénoncent leur vie commune. Souhaitant une mort rapide, l'homme est exaucé. A sa mort, un bâton est planté sur sa fosse et des feuilles poussent comme il l'avait prédit si ce dernier n'avait pas commis de péchés. | |
TC0161 | TE017747 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXX, 01 | COMMENT TAIRA NO SADABUMI A COURTISÉ HON-IN NO JIJÛ.– Un bel homme surnommé Heichû s’éprend de Jijû, une jeune femme qu’il courtise durant des années. Mais celle-ci ne répond pas à ses avances et se moque même de lui. Quand il lui demande dans une lettre de lui répondre les deux mots « j’ai vu » (pour s’assurer qu’elle lit bien ses lettres), jijû lui renvoie ces deux mots de sa lettre découpés et collés. Heichû se désole, tente de l’oublier, mais ne pouvant résister à son attirance, il décide, lors d’une nuit très pluvieuse, de se rendre dans les appartements de Jijû. Après une longue attente, il s’allonge près de la femme qui se lève pour aller mettre le crochet d’accroche de la cloison de séparation. Mais elle ne revient pas, et Heichû constate que le fer a été accroché de l’autre côté. Il se met à se lamenter, décide de rester couché dans l’appartement, mais à l’aube, il finit par sortir. Il essaie de se détacher de son désir et il se dit que cette personne, aussi admirable et plaisante soit-elle, doit produire des excréments comme ceux de tout le monde. Il vole la boîte à la nettoyeuse de la lunette. Quand il l’ouvre, il sent des parfums tellement suaves qu’il goûte à son contenu, et, pense que cette femme n’est point de ce monde, et a su recréer ses excréments à l’aide d’un bouillon de clou de girofle et d’igname macéré introduit dans le manche d’un gros pinceau. Eperdument amoureux, Heichû tombe malade et meurt. |
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TC0161 | TE017724 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIX, 06 | HISTOIRE D'UN HOMME QUI SORT DE LA FAMILLE POUR AVOIR VU UNE FEMELLE DE CANARD SAUVAGE VENUE AUPRÈS DE SON MÂLE MORT.– Après avoir accouché, l’épouse d’un serviteur pauvre souhaite se nourrir de viande. Son mari, ne pouvant acheter de cette nourriture, part avec son arc sur les bords d’un étang pour tirer sur un oiseau. Il tue un canard mâle et, très joyeux, retourne chez lui, et le suspend à une perche pour la nuit en attendant de le faire cuire pour sa femme le lendemain. Durant la nuit l’homme est réveillé par un bruit d’ailes. Il se lève et voit la femelle du canard à côté du canard mort. Éprouvant une grande pitié pour cette fidélité et cet amour de la femelle pour son mâle, l’homme réveille sa femme qui s’afflige à son tour, et refuse de manger cette chair. L’époux, ayant conçu l’esprit de la Voie suite à cette affaire, quitte sa famille et rentre dans un monastère où il devient un saint homme. |
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TC0161 | TE017748 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXX, 11 | COMMENT UN HOMME D'UNE NATURE QUI N’EST POINT VULGAIRE AYANT QUITTÉ SON ÉPOUSE REVIENT ENSUITE HABITER AVEC ELLE.– Un homme quitte son épouse attristée pour vivre avec une autre femme. Au cours d’un voyage, il fait envoyer à sa nouvelle épouse pour se distraire, une palourde et une algue qu’il a trouvées au bord d’un rivage. Mais le petit serviteur chargé de cette tâche, se trompe de maison, et apporte les objets à la première femme qui comprend que c’est une méprise. Mais elle fait mettre le coquillage et l’algue dans de l’eau pour qu’on puisse se divertir en les regardant. Quand l’homme regagne la maison de son épouse d’à présent, il lui demande si les objets sont toujours là. Celle-ci dit que si jamais elle les avait vus, elle aurait fait griller le coquillage pour le manger, ainsi que l’algue qu’elle aurait fait mariner. L’homme apprend qu’ils ont été portés à l’épouse d’avant et, furieux, demande au petit serviteur de lui rapporter les objets. L’épouse d’avant les emballe délicatement, en écrivant quelques vers avec de jolis jeux de mots. L’homme, touché par tant d’élégance et de délicatesse, quitte la maison de l’épouse d’à présent, et s’en retourne vivre avec celle d’avant. | |
TC0162 | TE017782 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 36 | COMMENT, À INAMINO EN LA PROVINCE DE HARIMA, EST TUÉ UN SANGLIER.– Un voyageur s’arrête dans une cabane pour passer la nuit. Il voit arriver un cortège bruyant de moines et, restant caché, il assiste à un enterrement, à quelques mètres de son abri. Après le départ de l’assemblée, effrayé, il voit quelque chose s’agiter au-dessus de la tombe fraîchement creusée. C’est un homme nu, le corps en feu, s’ébattant pour l’éteindre et courant vers la cabane. L’homme, pensant qu’il a affaire à un démon, se précipite et coupe le démon en deux avec son sabre. Puis il s’enfuit, se cache en attendant le lever du jour, et raconte son histoire aux villageois. Ces derniers l’accompagnent sur les lieux de l’enterrement, où ils ne trouvent aucune tombe, ni stûpa, ni aucune trace de feu. Mais là gît un énorme sanglier éventré. Celui-ci s’est montré stupide et a trouvé la mort en voulant jouer ce tour au voyageur. |
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TC0162 | TE017780 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 05 | COMMENT UN HOMME SAUVE L’ÂME D'UNE RENARDE EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS.– Un beau jeune homme rencontre une charmante jeune fille qu’il courtise. Il désire ardemment s’unir à cette femme, mais celle-ci répond qu’elle doit refuser, car elle perdrait la vie. L’homme insiste et elle finit par céder. Ils passent la nuit ensemble dans une cabane, et quand le jour se lève la jeune fille dit qu’elle va mourir et demande à l’homme de copier le sûtra du Lotus, et d’en faire offrande pour que son âme repose en paix après sa mort. L’homme ne croyant pas en cette prédiction, et trouvant cette demande absurde, promet cependant de respecter sa demande. La femme s’empare de l’éventail de l’homme et lui demande de venir chez elle le lendemain pour constater sa mort. L’homme doute malgré tout et se rend chez elle. Sa vieille mère éplorée apparaît et lui annonce la mort de sa fille. Il entre et voit le corps d’une jeune renarde, le visage couvert par son éventail. Il comprend alors qu’il a fait l’amour avec une renarde. Toutefois, honorant sa promesse, il copie et offre durant sept jours une partie du sûtra du Lotus. La femme lui apparaît dans un rêve, telle une déesse, et lui dit que grâce à ses bienfaits, elle a pu renaître, lavée de ses péchés. |
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TC0162 | TE017781 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 38 | COMMENT UN RENARD TRANSFORMÉ EN FEMME RENCONTRE HARIMA NO YASUTAKA.– Une nuit, Yasutaka, fils d’un commandant de la garde de droite, rencontre une ravissante jeune femme qui cache son visage derrière un éventail. Il lui propose de venir chez lui, mais se demande s’il n’a pas affaire à un renard qui se transforme en femme, se souvenant des histoires entendues à ce propos dans la cité. Lui affirmant qu’il est dépouilleur de vêtements, il menace de l’égorger avec sa dague, et lui demande de lui donner ses robes. La femme envoie alors devant elle un jet d’urine d’une puanteur indescriptible. Yasutaka la lâche et elle se transforme aussitôt en renard et s’enfuit en glapissant. L’homme regrette de ne pas l’avoir tuée, et repassant plusieurs fois dans la rue, il ne l’a jamais revue. Lorsqu’on reste seul dans des lieux sauvages et sans vie, mieux vaut ne pas succomber au charme d’une jolie femme. |
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TC0162 | TE017778 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 17 | COMMENT KAYA NO YOSHIFUJI DE LA PROVINCE DE BICHÛ, DEVENU LE MARI D’UNE RENARDE, EST SAUVÉ PAR KANNON.– Yoshifuji, de nature libertine, se trouvant seul après le départ de sa femme pour la Capitale, sort se promener un soir aux alentours de sa demeure. Il rencontre une femme splendide, la courtise, et la raccompagne chez elle. Il arrive dans un véritable palais, empli de serviteurs et de gens de tous rangs qui accueillent la femme comme la fille de la maison. Il s’unit à elle, et le lendemain, le maître de céans l’invite à rester. Il devient le mari de cette femme pendant de longues années, sans se soucier du sort de son ancienne famille. Inquiets de son absence, ses proches le cherchent, sans pouvoir le trouver. Pendant ce temps, l’épouse de Yoshifuji met au monde un enfant. Les mois et les années continuent de passer et Yoshifuji vit très heureux auprès de cette femme dont il est éperdument amoureux. Dans sa maison d’avant, chacun se lamente, le pensant mort et, espérant retrouver son corps, on décide d’édifier une statue de Kannon. Ses proches abattent un arbre qu’ils façonnent à la taille du disparu, et se prosternent et prient devant la statue. Dans la demeure où se trouve Yoshifuji, un homme entre alors en marchant avec une canne. Tous les habitant sont terrifiés et s’enfuient. L’homme frappe Yoshifuji sur le dos et le fait sortir par un trou étroit. Dans son ancienne maisonnée, c’est le treizième soir à l’heure même de sa disparition, et ses habitants se lamentent. Soudain une créature bizarre et noire surgit et se dirige vers eux en rampant. Ils reconnaissent Yoshifuji qui leur dit avoir eu un fils dans cette nouvelle vie, et vouloir en faire son premier héritier, avant le fils de sa première union. Quand on lui demande où est cet enfant, Yoshifuji désigne la grange. Tous sont saisis d’horreur devant l’aspect de cet homme décharné et portant les mêmes vêtements que le jour de sa disparition. Quand on soulève le plancher de la grange, une bande de renards s’en échappe, et l’on voit c’est là que Yoshifuji avait sa couche. Tous comprennent qu’il a été trompé par une renarde, qui en a fait son mari. Yoshifuji retrouve difficilement la raison, malgré de nombreuses incantations et purifications. Honteux, il comprend qu’il a vécu treize jours sous le plancher de cette grange alors qu’il pensait avoir vécu dans un palais pendant treize années. C’est la déesse Kannon, sculptée et implorée qui a pris la forme de l’homme à la canne. C’est toujours à Kannon qu’il faut adresser ses prières. |
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TC0163 | TE018112 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 48. | LE VÉNÉRABLE DE L’ERMITAGE CHINOIS ÉVEILLE SON CŒUR.– Kunisuké, fils d’un gouverneur est profondément épris d’une femme qu’il doit quitter quand son père est nommé dans la province du Tajima. Loin de son aimée, Kunisuké se lamente. Toutes ses lettres restent sans réponse, et les années passant, son inquiétude grandit. Il finit par retourner à la capitale et, il apprend que la femme, souffrante, a quitté les lieux. Kunisuké est désespéré et ses recherches demeurent vaines. Il part alors à l’aventure sur un cheval. Il se rend dans la partie ouest de la capitale, où il pense trouver une connaissance de la femme. Devant une maison, il aperçoit une jeune fille qui a été au service de celle qu’il recherche. Il entre dans la maison et trouve enfin celle qu’il aime tant. Celle-ci se coiffe et détourne son visage. Il l’entoure de ses bras, s’épanche sur toutes les souffrances qu’il a endurées. Mais elle ne répond mot et se met à sangloter. Alors qu’elle lui tourne toujours le dos, il la force à se retourner et s’aperçoit qu’elle a perdu ses deux yeux. La femme, questionnée, secouée de sanglots est incapable de répondre. C’est la servante qui raconte à Kunisuké que sa maîtresse, n’ayant aucune nouvelle, ne recevant aucune lettre, est tombée malade et a quitté le palais où elle servait. Elle est arrivée là où elle se trouve aujourd’hui et a fini par succomber, malgré les soins qu’elle lui prodiguait. Alors elle a déposé le corps de la femme dans une lande proche, mais vers midi, elle est revenue à la vie. Mais entre-temps les corbeaux l’ont défigurée. Depuis la femme désire rester cachée de tous. Alors Kunisuké se demandant quel péché peut entraîner une telle rétribution, décide de se retirer et monte sur le mont Hiéi, où il devient le disciple de Keiso qui lui transmet les liturgies secrètes du Shingon. |
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TC0163 | TE018113 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 49. | L’ÉPOUSE D’UN HOMME MEURT SUBITEMENT ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Un homme au service de l’empereur, alors qu’il vit avec une femme depuis des années, la délaisse, sans doute pour une autre, et finit par suspendre définitivement ses visites. Durant des mois et des années, la femme se morfond. Mais un jour l’homme passe devant sa maison et jette un regard par la fenêtre de sa voiture. La femme l’envoie chercher et ce dernier accepte. Quand il entre, il voit un jardin couvert d’herbes folles, et laissé à l’abandon. L’homme prend alors conscience de sa faute, et est envahi d’une grande pitié. La femme, malgré son cœur bondissant de joie, ne laisse rien paraître et lit le sûtra du lotus. L’homme est subjugué devant cette femme dont la beauté est encore plus touchante qu’auparavant. Il confesse alors sa légèreté à son égard, et attend sa réponse. La femme lit le passage où il est dit « Sa vie prenant fin ici, elle s’en ira au monde bienheureux, là où demeure l’éveillé Amida ». Elle répète ces mots à trois reprises, et expire. Ah ! Si s’inspirant de cet exemple, ceux qui en ce monde éprouvent une passion en faisant l’occasion de tendre vers la Renaissance, quelles sages dispositions ils montreraient ! |
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TC0165 | TE018398 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 145, pp. 262-263 | Milone, autrefois abbé de Haute-Fontaine, raconte à Herbert qu'on a trouvé récemment en Lotharingie un homme inconnu, s'accrochant à une haute branche d'arbre. Après avoir passé le test du signe de croix, il est conduit à l'église, où il adore le crucifix et reçoit avec plaisir l'aspersion d'eau bénite, prouvant ainsi qu'il est chrétien. Cependant il demeure toujours silencieux, et lorsqu'en faisant preuve d'imprudence on le laisse seul un moment, il disparaît à jamais. |
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