ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Vanité | Vanity | Eitelkeit | Vanidad | Vanità
62 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0001 | TE001179 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 7 | A sa mort, le cadavre de la comtesse Marie de Champagne est dépouillé; sa literie est mise au pillage. Son corps se retrouve nu. Un chevalier veut la recouvrir. Un abbé refuse car apparaît ainsi ce que devient la gloire humaine. |
|
TC0004 | TE002853 | Jordanus de Pisis | Esempi : 201 | Luxe de la mode des femmes florentines. Les femmes de Florence coiffent leurs cheveux de manière luxueuse, signe néfaste d’une grande vanité dans la société. Madeleine a fait de ce symbole de vanité, une marque d’humilité. | |
TC0004 | TE002782 | Jordanus de Pisis | Esempi : 148 | L’argent jeté. Un homme est accusé d’avoir travaillé un dimanche. Sur les trois sous gagnés, l’un va à son fils pour ses vieux jours, l’autre à son père qui l’a nourri, le troisième est perdu en raison de la vanité de sa femme. | |
TC0004 | TE002744 | Jordanus de Pisis | Esempi : 111 | La couronne royale. Au moment du couronnement, un roi déclare que la couronne est faite d’épines. De la même façon, le Christ revêtit une couronne d’épines et prit un bâton de roseau pour signifier que le pouvoir terrestre est chose vaine. | |
TC0011 | TE002869 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 5a (1) | Les richesses terrestres sont comparables à l’ombre de l’homme qui le devance ou le poursuit. Il ne pourra les conserver dans la mort. | |
TC0011 | TE002871 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 8b (1) | Le tyran Denis fait installer une épée suspendue au-dessus de la tête d’un de ses laudateurs. | |
TC0020 | TE014317 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 273 ter | Les femmes adonnées aux vanités sont comparées au paon qui a des pattes laides, des belles plumes mais une voix affreuse. | |
TC0020 | TE003535 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 10 | Les prêtres qui abandonnent leur ministère par vanité sont comme le fou désirant emplir un tonneau avec le vin qu’il tire du même tonneau. | |
TC0020 | TE003644 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 119 | Saladin ordonne qu’après sa mort on fasse promener dans tout le royaume un morceau de son linceul, et qu’un héraut proclame qu’il n’a rien emmené d’autre avec lui. | |
TC0020 | TE003679 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 154 | Un ermite a une vision allégorique de la vanité, de l’avarice et de la luxure: un homme, sur une haute montagne, essaie d’avaler le vent la bouche ouverte, un autre assis devant une forge, la bouche ouverte, tente de gober les étincelles et un troisième essaye de boire le Jourdain. |
|
TC0020 | TE003792 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 267 | Un renard rétorque à une grenouille se vantant de guérir les animaux qu’elle est elle-même pâle et enflée. | |
TC0020 | TE003602 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 77 | Deux hommes mendient. L’un d’eux, humble, quête avec une petite bourse qui se remplit de céréales; tandis que l’autre, vaniteux, quête avec un sac et ne reçoit rien. | |
TC0030 | TE005342 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 23,1 | Galter cherche le bonheur. Il rencontre une femme très belle. Elle l’accueille et lui montre son lit, occupé par un lion, un loup et des vers. Galter poursuit alors sa route. A deux reprises, on lui propose d’être roi ou seigneur, mais toujours avec les bêtes menaçantes. Enfin, un vieillard lui montre une échelle. En l’empruntant, Galter doit trouver ce qu’il cherche. |
|
TC0030 | TE005343 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 23,2 | Un seigneur rencontre des moines qui enterrent un usurier. Il leur réclame l’argent de l’usurier. Il laisse le corps aux vers, et l’âme au diable. |
|
TC0030 | TE005368 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 45 | La fourmi accumule des réserves de blé. Les porcs parfois les lui mangent. | |
TC0030 | TE005363 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 40 | Un renard se vante de ses ruses. Le chat n'en connaît qu’une: fuir quand il le faut. Viennent les chiens. Le chat s’enfuit, le renard est dévoré. | |
TC0032 | TE005684 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 14 | Un pauvre clerc amoureux d’une grande dame la supplie de lui accorder ses faveurs. Elle prend prétexte de la différence de condition qui les sépare pour le convaincre de faire d’abord des études. Devenu maître ès arts, il revient la trouver. Elle pose alors successivement de nouvelles conditions pour accéder a sa requête: qu’il apprenne la médecine ; puis le droit; puis la théologie. Elle le met enfin au défi de trouver dans ses livres le texte qui l’autorise à rompre son mariage. Le clerc peu à peu comprend la vanité de son désir. Il est devenu bon clerc. |
|
TC0033 | TE005868 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 17 | LA VANITE DU POUVOIR. Un philosophe montre à un roi la vanité de son pouvoir passé (il n’est plus), présent (il est momentané) et futur (il est douteux et ne durera pas). |
|
TC0033 | TE006247 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 384 | TROIS TACHES INUTILES. Un ange montre à un ancien trois exemples d’occupations vaines: un homme persiste à composer un fagot qu’il ne pourra pas porter; un autre reverse dans le puits l’eau qu’il vient d’en retirer avec peine; le dernier porte une poutre en travers de la porte par laquelle il veut passer. | |
TC0034 | TE006376 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 143 | Du haut d’une montagne, le roi Xerxès contemple la foule d’hommes réunis et se met à pleurer en pensant que tous mourront un jour ou l’autre. | |
TC0034 | TE006322 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 112 | Alors qu’il sortait par une porte de Rome, un gentilhomme reçoit une couronne sur la tête. On lui dit que s’il y retourne il sera roi, il prend la fuite. | |
TC0035 | TE006510 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6-6v, n° 28a | Saint Bernard verse des larmes de sainteté, se laisse entraîner par la vanité et se repent amèrement. Il est réconforté par un ange. | |
TC0035 | TE006559 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 40a | Lorsque deux personnes marchant ensemble se séparent, le chien suivra son maître; de même, on ne sait à qui appartiennent les biens temporels lors du vivant d’un homme, mais lorsqu’il meurt, les biens reviennent au monde. | |
TC0037 | TE006702 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 20 | Une jeune femme noble, riche, belle et raffinée est assassinée et son corps est jeté dans le fumier. Quelques jours plus tard un saint homme abbé trouvant le cadavre en pourriture court en ville inviter les jeunes gens les plus délicats à voir une très noble créature. Ceux-ci impatients de la voir courent au devant de lui. L’abbé leur montre la vanité de ce monde. Ils se convertissent. | |
TC0106 | TE015997 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 255 | TROIS TACHES INUTILES. — Un ange montre à un saint homme trois exemples d’occupations vaines : un homme persiste à composer un fagot qu’il ne pourra pas porter; un autre renverse dans une auge percée l’eau qu’il vient de tirer du puits; les deux derniers portent une poutre en travers de la porte par laquelle ils veulent passer. | |
TC0129 | TE007419 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 348a-b | Paroles des philosophes devant le tombeau d’Alexandre. | |
TC0129 | TE007417 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 347b | Le jour de son couronnement, l’empereur était invité à choisir le marbre de son tombeau. | |
TC0131 | TE007963 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 331 | UN ROI NE SAURAIT VALOIR TRENTE DENIERS. 1/ Un sot roi vaniteux et orgueilleux interrogeait sa cour sur sa valeur, 2/ combien il pourrait bien valoir si on le vendait comme on vend diverses choses. 3/ Sa cour, pour lui être agréable, lui répondait que sa valeur était si grande qu’on aurait du mal à l’estimer par rapport aux autres choses terrestres. 4/ Son fou lui dit: "Roi, veux-tu que je te dise combien tu peux valoir? - Oui,s’il te plaît. 5/ -Assurément, dit le fou, tu peux bien valoir environ dingt-neuf deniers, mais tu n'en vaus pas trente. 6/ Car si tu en valais trente, tu vaudrais alors autant que le Dieu tout-puissant qui ne fut vendu que trente deniers". 7/ Dès lors le roi se fit humble et n'osa plus se faire estimer. 8/ Il pleura amèrement sur les souffrances de Notre-Seigneur qui pour l’amour de lui et de nous fut vendu trente deniers. 9/ Il renonça à plusieurs points de vanité auxquels il tenait auparavant. |
|
TC0131 | TE008924 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 032, 1-6 | LES TROIS PARTIES DU MONDE. 1/ Notre-Seigneur Jésus-Christ voulut recevoir l’adoration de trois rois: 2/ cela signifie qu’il est le le roi du ciel et des trois parties de la terre, Asie, Afrique, Europe. 3/ Europe est la plus pauvre de ces trois parties et c'est celle où Dieu trouve le plus de foi et d’amour. 4/ On ne peut trouver des gens moins pieux que dans un pays riche, 5/ car la plupart des gens sont tellement attachés aux biens et aux plaisirs qu’ils trouvent sur terre (qui sont passagers et inconsistants) 6/ qu’ils négligent de penser aux biens éternels du ciel. | |
TC0131 | TE008472 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 340, 1-10 | L’ERMITE QUI SE FIT UNE MANCHE DE JONC. 1/ Un saint ermite, faute d’étoffe, se confectionna une manche de jonc; il trouva qu’il avait amélioré son vêtement. 2/ Quand il l’eut regardée trois fois, il vit sur sa manche un diable sous la forme d’un petit oiseau noir; il lui demanda en quel honneur il se perchait là. 3/ L’oiseau répondit: "Je ne te dois rien: pour la vanité que tu en tires, j'y ai bien ma part; et je me perche sur ma part". 4/ Aussitôt le saint ermite arracha sa manche et lui dit: "Je ne veux rien partager avec toi. Tiens! Emporte-la toute entière". 5/ Le diable sur le champ l’emporta et le saint homme resta sans manche. 6/ On peut se demander comment s’en tireront ceux qui aiment tant la gloire du monde si le diable cherchait querelle à un saint homme pour une manche de jonc. 7/ Car tout comme le loup dévore les moutons et autre bétail, folle coquetterie et recherche en vêtements ou en chaussures 8/ expulse, dévore, détruit la vertu d’humilité et plusieurs autres vertus des coeurs où elles n'ont pas de racines profondes. 9/ L’humitité d’habit doit suivre celle du coeur. 10/ De même que la fouine vide un oeuf par un petit trou, une petite coquetterie suffit à détruire l’humilité. | |
TC0134 | TE013236 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 245a | Paroles des philosophes devant le tombeau d’Alexandre qui soulignent sa vanité passée. |
|
TC0137 | TE012877 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 392 | On doit fuir la vanité et l’orgueil. Un moine qui habitait près de Constantinople fut visité par l’Empereur Théodose à cause de sa sainteté. Le moine resté seul commença à penser que la population le traiterait avec grands honneurs quand elle saurait qu’il avait été visité par l’empereur et il devint vite orgueilleux. Quand il en prit conscience, il s’enfuit dans le désert égyptien comme ermite. |
|
TC0137 | TE012872 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 387 | L’aumône faite par vanité n’aide pas. Après sa mort, un riche apparaît à sa femme et lui dit qu’il se trouve en enfer. La femme, étonnée, lui demande le motif car il avait été un homme hospitalier et avait toujours fait des aumônes. Le damné dit qu’il les avait faites par vanité et non par vraie charité. | |
TC0137 | TE012865 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 380 | Un homme qui faisait des aumônes seulement par orgueil et vanité fut damné. En Irlande, un riche, hospitalier et généreux, révèle après sa mort à un ami son statut de damné parce qu’il avait fait des aumônes seulement par orgueil et vanité. |
|
TC0138 | TE019220 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 170 | Supplice de l'enfer pour un ex-bon-vivant. | |
TC0138 | TE020175 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 793A | Saint Bernard convertit sa sœur coquette. | |
TC0138 | TE019926 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 785 | Un prêtre assiste aux châtiments infernaux de sa mère damnée pour son amour de la toilette. |
|
TC0138 | TE020235 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 948A | Un chevalier impie fait peu de cas à sa mort des vanités du monde. | |
TC0138 | TE019887 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 745 | Réflexions de trois femmes sur les vanités du monde. | |
TC0140 | TE013595 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXXIX, 1. | Un saint ermite vêtu d’une seule peau de truie mourut en odeur de sainteté ; après sa mort, il fut révélé à un autre ermite qu’il était en enfer pour son péché de vanité. |
|
TC0140 | TE013405 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), VIII, 5. | A l’heure de la mort, un moine renommé pour sa sainteté se révèle incapable de se détacher de la vie terrestre. | |
TC0155 | TE016176 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 49 | Le roi Basile, né dans la pourpre, donne sa fille Arguire, très orgueilleuse et vaine, en mariage à un comte des Vénètes. Dieu punit ses péchés: elle commence à pourrir vivante. | |
TC0155 | TE016284 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 161 | Un moine portant des bottes trop étroites selon la mode demande au roi Philippe (Philippe Auguste) de protéger son abbaye contre les pillages d’un noble. Le roi remarque, à la honte du moine, que l’abbaye doit être vraiment appauvrie : il n’y a même pas assez de cuir pour faire des bottes. | |
TC0155 | TE016295 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 173 | Un jour, saint Grégoire de Tourovsk (Tours) est surpris par une grande tempête. Grâce aux reliques qu’il élève contre la nuée, la foudre l’épargne. Ayant pensé que cette faveur céleste lui a été accordée moins par le mérite des saints que par le sien, il tombe de son cheval et comprend aussitôt que cela lui est arrivé à cause de sa vanité. | |
TC0155 | TE016320 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 199 | Une nuit, une veuve voit un géant effrayant tirer son mari défunt par les cheveux et le jeter dans la chambre. Le mari lui explique qu'il est damné pour avoir distribué les aumônes non pas par amour de Dieu, mais par vanité et orgueil. | |
TC0157 | TE017122 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 66, p. 270, l. 1 – p. 271, l. 2 | Le personnage évoqué ici est encore en vie, et les faits ont été relatés par un homme digne de foi. Le doge de Venise avait une femme venue de Constantinople. Cette femme donnait beaucoup de soins à son corps, et par exemple, employait ses serviteurs à récolter la rosée afin qu’elle puisse s’y baigner. Elle se faisait nourrir par les eunuques dans des couverts d’or. Elle parfumait ses appartements d’encens et d’épices de toutes sortes. Elles vivait dans un luxe excessif. Elle dut subir le châtiment divin. Son corps se mit à pourrir et dégageait une odeur si insupportable que plus personne ne pouvait la servir, à part une servante, à l’aide d’huile parfumée. Elle finit par mourir, au grand soulagement de son entourage. Ainsi, la chair nous enseigne ce qu’elle est, dans la mort mais aussi dans la vie. |
|
TC0158 | TE016489 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 62 | Le roi-perroquet qui feint d'être mort.– Un roi-perroquet, assis sur un bâton de bambou tenu par deux autres perroquets, se tenait toujours sur ce véhicule et, par groupe de cinq cents, les autres lui apportaient leurs offrandes. Pour éprouver la sincérité de leur affection, il feint un jour d'être mort. Ses sujets l'abandonnent aussitôt et se choisissent un autre roi. Comprenant la vanité de tout attachement, il s'envole dans la solitude. |
|
TC0158 | TE016893 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [B] | La fille qui se vante de devoir à ses actes antérieurs tout ce qui lui arrive d'heureux.– Une fille du roi Prasenajit se vante de devoir son bonheur à ses actes antérieurs. Irrité, son père la marie à un mendiant qui se rend avec elle à l'endroit où vivaient autrefois ses parents. La terre se creuse et un trésor apparaît (cf. n° 95). |
|
TC0158 | TE016939 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 409 | Histoire de Nanda.– Premier récit : Nanda est contraint d'entrer en religion; comme il pense encore avec regret à sa femme, le Buddha lui fait voir les délices des cieux et les tourments des enfers : Nanda est alors affermi dans sa foi et devient arhat. Deuxième récit : Le roi de Kâçî est prêt à faire des folies pour s'assurer la possession d'une courtisane; un singe, devenu veuf, qui a épousé une deuxième guenon et qui est poursuivi pour cela par les autres singes, vient se réfugier auprès du roi et lui montre que sa conduite ne diffère en rien de celle du roi. Il lui explique l'inanité des désirs. |
|
TC0159 | TE017581 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Tout comme l’ours est aveuglé par une lampe, la personne cupide est aveuglée par son amour des choses terrestres. | |
TC0159 | TE017557 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un philosophe en guenilles se voit refuser l’accès au roi. Empruntant de beaux vêtements, les portes du palais lui sont grand ouvertes. Arrivé devant le roi, il embrasse ses propres habits et, quand le roi l’interroge, il lui explique qu’il honore ce qui l’a honoré car les richesses lui ont obtenu ce que sa vertu n’était pas parvenue à faire. | |
TC0159 | TE017597 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Beaucoup ont péri en raison de la beauté d’une femme. Sigebert rapporte qu’un tribun vint voir Jean l’Anachorète accompagné de sa femme, laquelle désirait vivement voir l’ermite, ce que ce dernier refusa. Il dit au tribun qu’il serait le soir même dans leur demeure et, arrivé chez eux, il déclara depuis la pénombre, à la femme qu’il avait respecté son vœu en venant la rencontrer. Il l’invita à se concentrer non sur l’apparence des serviteurs de Dieu mais sur leurs actes. | |
TC0159 | TE017607 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une femme peut capturer un homme par l’odorat telle la panthère. Cette dernière utilise son odeur pour attirer d’autres animaux qui, une fois attirés par ce doux parfum, sont tués par la panthère. De la même manière, les hommes imprudents se laissent prendre au charme des vaines odeurs des femmes parfumées qui dévouent leur attention à de telles pratiques. | |
TC0159 | TE017606 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Lorsqu’un tigre aperçoit un miroir placé sur son chemin par des chasseurs, il s’arrête, charmé par sa propre beauté dans le reflet et oubliant sa progéniture. De la même manière, le corps paré d’une femme est pareil à un miroir éblouissant, si l’imprudent ou le fou le regarde, cela peut l’écarter de son chemin spirituel et lui faire oublier les choses célestes qu’il doit poursuivre. | |
TC0160 | TE017185 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°2 | Un saint homme voit, lorsque deux ou trois hommes parlent de leurs délits, des ordures sortir de leur bouche. | |
TC0160 | TE017233 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°50 | Une sainte femme conseille de rester en son abbaye et de ne pas changer de lieu, comme le fait la poule quand elle couve ses œufs (si elle s’en va, les œufs pourrissent comme le moine ou la nonne qui va de lieu en lieu). Cette même femme conseille de ne pas souffrir de l’enfermement car il aide à combattre les maladies du cœur. Il faut également souffrir de l’enfermement dans la patience et ne pas se plaindre si nous perdons la vue (car nous perdons ainsi la faculté de voir les vanités du monde). | |
TC0161 | TE017732 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIII, 26 | HISTOIRE DE LA PARTIE DE COURSE ÉQUESTRE DE KANETOKI ET D'ATSUYUKI .– Lors d’une course équestre, Kanetoki est vaincu par Atsuyuki car il a choisi de monter un cheval très rapide mais qui se cabre durement. Kanetoki, vaincu, défile et offre un maintien extrêmement beau et apprécié de la foule. On sait dorénavant que telle est la manière de faire défiler le cheval vaincu et on rapporte depuis que Kanetoki a choisi délibérément ce cheval indocile et a perdu volontairement la course. | |
TC0161 | TE017705 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X, 05 | COMMENT OSHOKUN, ÉPOUSE DE L'EMPEREUR GEN DES KAN, S’EN EST ALLÉE AU PAYS DES BARBARES.– Pour faire partir les Barbares de son pays, l’empereur accepte de leur donner la concubine la plus laide de son palais. Il demande à des peintres de réaliser les portraits de toutes les femmes pour faire son choix. Apeurées, les femmes donnent des richesses aux peintres en leur demandant d’embellir leurs figures, même les plus vilaines. Oshôkun, se sachant la plus belle femme du palais, ne donne rien au peintre qui se venge en enlaidissant son portrait. On donne Oshôkun aux Barbares qui repartent dans leur pays et la traitent comme une reine. Le souverain reste très attristé du départ d’Oshôkun qui a été trop confiante en sa beauté. |
|
TC0162 | TE017779 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 41 | COMMENT LE RENARD DE LA RIVIÈRE KÔYA SE TRANSFORME EN FEMME ET MONTE EN CROUPE DERRIÈRE LES CAVALIERS.– Sur les bords d’une rivière, une jolie fille hèle tous les cavaliers qui passent sur le chemin de la capitale, et leur demande de monter en croupe sur leur cheval pour l’emmener à la capitale. Puis après avoir franchi quelques lieues, elle se laisse tomber de cheval, s’enfuit, et se transforme en renarde si on essaie de la poursuivre. Un garde du palais, au tempérament fougueux se vante d’attraper cette fille, et de la ramener auprès de ses compagnons de la salle de garde. Ceux-ci rétorquent que ce n’est que vantardise, et le défient de réussir. Le lendemain soir, il va à la rivière et quand il voit la fille devant lui, et qu’elle lui demande de l’emmener, il la laisse monter sur son cheval. Aussitôt, il passe une bride autour des ses hanches, et l’attache à la selle. Aux questions de la fille, le garde répond qu’il l’emmène passer la nuit avec lui. Après avoir aperçu un imposant cortège, éclairé par de nombreuses torches, et pensant c’est celui d’un important personnage, il prend un autre chemin pour arriver à la porte où l’attendent ses suivants. Ceux-ci les emmènent dans la salle de garde où ses compagnons sont réunis .Devant la fille qui implore qu’on la libère, ils demandent à leur compagnon de la lâcher au milieu d’un cercle qu’ils ont formé. Il refuse, mais finit par accepter quand les gardes arment leur arc et disent qu’ils perceront les flancs de la fille si elle essaie de s’enfuir. A l’instant où elle est libérée, elle se transforme en renard et disparaît. Les hommes s’évanouissent aussi et le garde se retrouve seul, plongé dans l’obscurité. Il finit par comprendre qu’il est au milieu de la plaine sauvage et sinistre de Toribeno, à l’est de la capitale. Il se demande s’il s’est perdu et si les lumières des torches aperçues lors de son retour, n’est pas un tour du renard. Il rentre péniblement chez lui et est pris de violentes nausées et reste alité pendant trois jours. Ses compagnons se moquent de lui quand il réapparaît dans la salle de garde. En effet, ils ont attendu toute la nuit après son départ, et n’ont toujours pas vu cette renarde. Le garde prétend qu’il était malade et promet de la ramener le soir même. Il repart avec une escorte et rencontre la fille avec un nouveau visage. A sa demande, il la fait monter sur son cheval, et l’attache avec une bride. Il réussit à la ramener au palais, et la traîne en la tirant par les cheveux dans la salle de garde. Les gardes la tourmentent tellement qu’elle finit par se transformer en renarde. Ils lui grillent les poils et lui décochent des flèches avant de la laisser partir. Le garde raconte alors à ses compagnons qu’il a été berné la première fois par la renarde, et qu’il s’est retrouvé dans la plaine de Toribeno. Par la suite, le garde retourne à la rivière, il voit une jeune servante à l’air bien malade, lui propose de la prendre sur sa monture, mais elle lui répond, avant de disparaître, qu’elle n’a pas envie de finir brûlée. |
|
TC0162 | TE017763 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 24 | COMMENT UN DÉMON DE LA PROVINCE DE HARIMA, ENTRÉ DANS UNE MAISON, REÇOIT UNE FLÈCHE.– Dans la province de Harima, un maître du Yin et du Yang est appelé après la mort d’un homme pour procéder aux rituels de purification. Il annonce qu’un démon, sous la forme d’un homme, va bientôt entrer dans cette maison par le porche. Les gens de la maison obstruent l’entrée et guettent l’arrivée du démon. L’homme-démon arrive et entre dans la maison à l’insu de tous. Tous sont épouvantés, mais le jeune fils du maître des lieux, devant une mort inévitable, et désirant laisser son nom à la postérité, décoche une flèche qui atteint le démon en pleine poitrine. Le démon disparaît dans un tourbillon et la flèche revient à la volée. Le maître du Yin et du Yang qui a prévu l’arrivée du démon, juge que l’exploit du jeune homme est une pure folie. |
|
TC0162 | TE017773 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 04 | HISTOIRE DU SPECTRE QUI HABITE LE PALAIS SÔTSU À L’INTERSECTION DE LA RUELLE REISEI NO IN ET DE L’AVENUE HIGASHI NO TÔIN.– Chaque soir, devant le pavillon principal du palais Sôtsu connu pour être maléfique, une robe rouge s’envole en direction d’un immense micocoulier et monte jusqu’à sa cime. Chacun est glacé d’effroi à la vue de ce phénomène. Un garde de la maison du gouverneur de Sanuki qui se trouve en face de l’arbre, se vante devant ses compagnons de décocher une flèche sur ce vêtement, et de le faire tomber. Défié et poussé à bout, le garde se dirige le lendemain vers le palais. Il voit le vêtement qui commence à s’envoler et il tire une flèche qui se fiche dans la robe qui continue de monter vers la cime de l’arbre. A l’endroit où la flèche a atteint sa cible, un flot de sang se répand sur le sol. A son retour, l’homme conte son aventure à ses compagnons épouvantés, et meurt dans la nuit. Quel gâchis de vouloir prouver sa bravoure de manière aussi futile ! | |
TC0163 | TE018124 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 60. | UN HOMME PAUVRE QUI AIME LES PLANS D’ARCHITECTE.– Un vieil homme, privé par manque d’appui d’un poste de fonctionnaire, vit très pauvrement dans une chapelle délabrée. Il occupe son temps à quémander des papiers sur lesquels il dessine inlassablement les plans de la maison qu’il pourrait se construire. Cet homme, contrairement à d’autres, ne se donne pas le mal de bâtir la demeure qu’il projette. Son œuvre n’est qu’une feuille de papier, mais elle suffit à y loger son esprit. Ainsi « ceux qui, riches, continuent de nourrir des désirs, sont pauvres ; ceux qui, pauvres, ne désirent rien sont riches ». On dit qu’en Chine un maître de cithare garde son instrument dépourvu de cordes. Il assure que les mélodies lui reviennent quand il regarde sa cithare et qu’il se sent autant apaisé que s’il en jouait. |
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0