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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: cupidité | cupidity | Habsucht | codicia | cupidigia
103 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001621 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 47 | Par les rêves, le diable fait croire aux hommes à des gains importants et à une longue vie. Cependant il les emporte en enfer. | |
TC0010 | TE000841 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 95, 1 | Les orgueilleux que sont les mauvais prévôts ou baillis dépouillent ceux qui dépendent d’eux et se nourrissent de leur substance comme des mouches. Hérode Agrippa ne déplaçait pas volontiers ses prévôts et ses baillis. Il s’en justifiait en racontant qu’il avait entendu parler d’un pauvre homme assailli par des mouches; un voisin compatissant voulut l’en débarrasser, mais le pauvre le lui reprocha violemment : il préférait des mouches déjà repues de son sang aux nouvelles mouches affamées qui ne manqueraient pas de leur succéder. | |
TC0010 | TE000881 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 112, 1 | Plus les prévôts et baillis sont nouveaux dans la place, et plus ils mordent et piquent ceux qui dépendent d’eux. | |
TC0010 | TE000932 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D122 | Une bonne petite vieille fait venir chez elle le curé de sa paroisse pour faire son testament. Elle lui lègue sa poule, que le curé fait chercher dès le lendemain, pour la manger. La petite vieille guérit, et accuse le prêtre d’être pire que le diable. | |
TC0010 | TE000865 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 99, 1 | Les riches qui ne s’occupent que d’acheter des maisons n'écoutent pas volontiers la parole de Dieu. Un riche qui avait passé sa vie à acheter des maisons tomba très malade. Quand sa fille vint lui proposer une bonne affaire, il sauta du lit. Mais quand elle lui dit qu’il d’agissait d’acheter la " maison Dieu ", il en mourut de tristesse. | |
TC0011 | TE003015 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 85b-86a | La sangsue est la mère de l’orgueil; ses filles sont la cupidité et la volupté. | |
TC0011 | TE003063 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 114b (1) | Arsène dit que l’homme peut se précipiter dans une fosse mais ne peut en sortir seul; les avares sont eux-mêmes dans la fosse de la cupidité de laquelle ils ne peuvent sortir. | |
TC0020 | TE003722 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 197 | Un prêtre cupide refuse à un jeune homme d’enterrer le corps de sa mère sans être rémunéré. Le fils met alors le cadavre dans un sac et l’apporte au prêtre, prétendant qu’il s’agit d’un sac rempli de pelotes de fils à tisser. En ouvrant le sac, les jambes de la mère se déplient et le prêtre reçoit un coup. Terrorisé, il accepte d’enterrer le corps. |
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TC0020 | TE003693 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 168 | A sa mort, un usurier divise sa fortune en trois : un tiers pour sa veuve afin qu’elle se remarie, un tiers pour ses enfants et un tiers pour lui dans sa tombe. Désireux de récupérer cet or, les enfants ouvrent le tombeaux et voient des diables verser dans la bouche de leur père mort, l’argent qu’il avait fait enterrer avec lui. |
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TC0020 | TE003780 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 255 | Une femme accuse un jeune homme de viol. En guise de réparation, le juge propose à la victime dix marcs d’argent; le jeune homme l’agresse une seconde fois pour tenter de lui voler l’argent mais échoue. Le juge ordonne alors à la femme de donner l’argent au jeune homme, arguant que si elle s’était défendue avec autant de force lors de son agression, elle n’aurait pas perdu sa virginité. | |
TC0020 | TE003591 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 66 | Un homme pauvre perd sa joie et ses chansons dès lors qu’il trouve de l’argent caché par son riche voisin jaloux de son bonheur. Quand il comprend la ruse de son voisin, il maudit cet argent et le rend à son propriétaire. | |
TC0020 | TE003576 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 51 | Une vieille laitière portant son lait au marché réfléchit en chemin à la façon dont elle peut devenir riche grâce à la vente de son lait. Absorbée par ses calculs, elle fait tomber son pot de lait. |
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TC0020 | TE003766 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 241 | Un curé qui doit choisir entre sa concubine et sa paroisse renonce à la paroisse; il devient pauvre et la femme le quitte. | |
TC0020 | TE003675 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 150 | Un bailli propose à une comte cupide de lever un impôt sur les toiles qu’on étend pour blanchir au soleil; une manière de vendre les rayons du soleil qui appartiennent à tous. | |
TC0020 | TE003701 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 176 | Un usurier enterré dans un monastère sort de sa tombe pour tourmenter les moines et leur reprocher sa damnation. |
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TC0020 | TE003663 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 138 | De nombreuses personnes (chevaliers?), face au reproche d’avoir volé la vache d’un pauvre paysan, disent : " Il suffit au paysan de lui avoir laissé le veau et de l’avoir laissé en vie. Si je l’avais voulu, j’aurais pu lui faire davantage de mal, comme la fois où je lui ai volé une oie et ne lui ai laissé que les plumes." |
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TC0020 | TE003712 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 187 | Dans l’espoir de récolter tous les oeufs en une seule fois, un homme tue son oie qui pondait chaque jour un oeuf. | |
TC0020 | TE003665 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 140 | Un chevalier refuse de se rendre à la messe, ignorant que le Christ et les anges y participent et croyant que le prêtre n’officie que dans le but d’obtenir les oblations. | |
TC0021 | TE004066 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 136 | Les exécuteurs testamentaires d’un usurier ne respectent pas leurs obligations. Ils subissent les châtiments sur lesquels ils avaient juré : feu de l’enfer, lèpre et mort subite. |
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TC0021 | TE004067 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 137 | Un exécuteur de testament garde de l’argent sur la vente d’un cheval; le défunt apparaît le 31e jour, annonçant le châtiment immédiat. | |
TC0021 | TE004077 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 146 | Ni propriétaire ni locataire du terrain ne veut accepter le trésor trouvé; des pèlerins de saint Thomas le volent; la terre les engloutit. |
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TC0030 | TE005369 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 46 | A la mort du loup, le lion convoque les animaux à son enterrement. Tous les animaux y font la fête et se régalent des biens du défunt. | |
TC0030 | TE005368 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 45 | La fourmi accumule des réserves de blé. Les porcs parfois les lui mangent. | |
TC0030 | TE005374 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 51.1 | L’escargot porte sa maison. Il avance peu, par petites étapes. | |
TC0030 | TE005349 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 29 | A la faveur d’un pari (du vin pour enjeu), l’araignée entraîne la guêpe dans sa toile et la tue. | |
TC0031 | TE005523 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 21, col. 606 A | Une jeune moniale a une vision du Diable sur son lit de mort et se souvient qu’elle possède une aiguille et du fil en secret et sans autorisation (contre les prescriptions de la règle bénédictine). Elle les abandonne, le diable disparaît et elle meurt en paix. |
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TC0031 | TE005516 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 580 B-581 A | Le monastère de Vézelay fut brûlé à cause de la cupidité des moines. | |
TC0032 | TE005685 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 15 | Deux frères, l’un riche et l’autre pauvre, se trouvent ensemble une nuit dans la même chambre. Le riche se tourne et se retourne dans son lit, cherchant vainement ce qu’il a bien pu faire d’un marc sur les cent qu’il possède. Son frère s’éveille, s’étonne de ces insomnies. En apprenant la raison, il donne aussitôt à l’avare le seul marc qu’il possède pour que celui ci le laisse dormir. | |
TC0032 | TE005690 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 20 | Un chien porte dans la gueule un fromage qu’il a dû dérober à quelque fenêtre, ou dans une maison. Passant sur un pont, il voit l’ombre du fromage dans l’eau, croit que c'est là son fromage ou un autre, ouvre la gueule, saute dans l’eau, perd son fromage et se noie. |
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TC0032 | TE005702 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 32 | Parabole du serviteur impitoyable. Le mauvais serviteur réclame toute sa dette. | |
TC0032 | TE005688 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 18 | Un prêtre convie ses paroissiens dans son sermon à venir à l’église à Pâques, selon la coutume qui le demande pour les fêtes solennelles. Un auditeur lui répond que personne n'est tenu de venir à l’église sans le vouloir. Il croyait qu’on lui réclamait des offrandes qu’il ne voulait pas donner. |
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TC0033 | TE006161 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 300 | LA HATE DES AMIS. Au moment de mourir un homme riche vit ses amis se précipiter vers ses coffres et ses habits. Il leur cria de se hâter, comme à la fin des foires. | |
TC0033 | TE006169 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 308 | DISPUTE DES HERITIERS AUTOUR D’UN CADAVRE. Un homme riche sort de table, joyeux et en bonne santé, en compagnie de ses deux fils qu’il avait eus de deux épouses, et tombe mort. Ce que voyant, les fils se précipitent vers les coffres, se battant pour leur possession et poussant les membres de leur famille à se battre. | |
TC0034 | TE006370 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 140 | Quintus Aelius Tuberon, déclare au peuple d’Etolie qui lui envoie beaucoup d’or, d’argent et de coupes émaillées qu’il ne les veut pas pour ne pas être objet de convoitise. | |
TC0034 | TE006365 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 140 | Spurrina, un écuyer d’une rare beauté se mutile le visage pour ne pas que les femmes aient envie de lui. | |
TC0034 | TE006369 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 140 | Gaius Fabricius Luscinus refuse d’accepter les trésors envoyés par les Samnites. Il les leur renvoie car il préfère être pauvre que riche et aime mieux avoir de riches vassaux plutôt que de posséder une grande fortune. | |
TC0035 | TE006574 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9v, n° 44a | Les quatre fêtes du diable sont la cupidité, la concupiscence, l’orgueil, et la gloire dans le péché. | |
TC0035 | TE006594 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 50 | Un chevalier lègue son cheval aux pauvres avant de mourir pour le salut de son âme, mais son neveu, mû par la cupidité, ne respecte pas son ordre et garde le cheval pour son usage personnel. Le chevalier défunt apparaît au neveu et provoque sa mort par l’entremise de corneilles noires. |
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TC0106 | TE016025 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 282 | MORGUE DES TRUANDS. — Ayant perdu l’un des leurs, les brigands, loin d’abandonner leurs larcins, disent que c'est le lot des incapables. | |
TC0124 | TE014799 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 4 [444] | Un voleur fut tué par ses deux hôtes qu’il avait attaqués. Ils l’emportèrent à l’église afin de l’enterrer. Pendant la messe, un bruit terrible se produisit et l’autel sembla être coupé en deux. Terrifiés, le prêtre et tous les assistants s’enfuirent. | |
TC0124 | TE014809 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 14 [454] | Une femme voulut être enterrée dans une chemise qu’elle avait faite elle-même. | |
TC0124 | TE014808 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 13 [453] | Un homme s’était confessé, mais, refusant la restitution, il s’en alla sans pénitence, et mit son offrande sur l’autel au milieu des autres. Le prêtre la jeta. Le lendemain, l’homme repentant se soumit à la prescription du confesseur. | |
TC0124 | TE015296 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 102 [908] | Un paysan ayant voulu mettre une hostie consacrée dans l’une de ses ruches, celle-ci tomba à terre et fut recueillie par les abeilles. Épouvanté par son acte, l’homme noya ses abeilles et trouva au milieu des rayons de miel à la place de l’hostie un enfant nouveau-né. Tandis qu’il l’emportait pour l’ensevelir à l’église, il lui fut arraché des mains et le lieu auparavant peuplé devint un désert. | |
TC0124 | TE014814 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 19 [459] | Un frère avare possédait une vigne. Il fit en sorte d’en écarter les moines qui accompagnant Hilarion se disposaient à la visiter. Comme ils étaient reçus avec empressement dans une autre vigne, Hilarion les invita à prier avant de s’y rendre. Cette vigne-là estimée à cent bouteilles en donna bientôt trois cents, la vigne du frère avare donna un vin en plus faible quantité que d’habitude et très vite aigri. | |
TC0124 | TE014800 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 5 [445] | Un homme, nommé Carcerius, enleva une moniale et la contraignit au mariage. Un homme de Dieu, Menas, lui envoya des messagers. Alors que Carcerius, conscient de sa faute et n’osant pas venir, avait mis ses offrandes au milieu des autres, Menas les découvrit et les jeta. | |
TC0124 | TE014801 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 6 [446] | L’évêque de Brescia avait accepté d’ensevelir dans son église moyennant finances le patrice Valérien qui, sa vie durant, s’était montré léger et luxurieux. Saint Faustin apparut au gardien afin qu’il avertisse l’évêque qu’il disposait de trente jours pour expulser ce corps. Le gardien n’osa pas raconter sa vision à l’évêque qui mourut subitement le trentième jour. | |
TC0124 | TE014815 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 20 [460] | Hilarion avait chassé un frère trop avide d’argent. Celui-ci tenta de rentrer en grâce, avec l’aide d’Hésychius qu’Hilarion aimait bien. Hésychius ayant apporté sur la table des pois et des herbes, Hilarion trouva qu’ils dégageaient une puanteur insupportable, et ordonna de les donner aux b?ufs. Ceux-ci terrifiés s’enfuirent. | |
TC0124 | TE014803 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 8 [448] | L’évêque Cyprien vit le défunt pape Benoît, monté sur un cheval noir. Le pape lui dit qu’il se trouvait dans de grands tourments, car les aumônes qui avaient été faites pour lui venaient de rapines et d’injustices. Il demanda que son frère Jean, pape à son tour, distribue une certaine somme d’argent aux pauvres. A la suite de ce témoignage, l’évêque se défit de la charge épiscopale et revêtit l’habit de moine. | |
TC0124 | TE014817 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 22 [462] | Sur le conseil de saint Jean l’Aumônier, l’évêque Troïlus avait donné aux pauvres les trente livres d’or qu’il possédait. Le regret de son argent l’ayant rendu malade, saint Jean le guérit en lui donnant trente livres d’or. Mais Troïlus eut une vision : une maison en or qui lui avait été attribuée pour son repos éternel, lui était enlevée et donnée à Jean, archevêque d’Alexandrie (c'est-à-dire Jean l’Aumônier). S?éveillant, il devint charitable. | |
TC0124 | TE014816 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 21 [461] | Le patron d’un navire perdit dans un naufrage tous ses biens et les cinq livres d’or données par Jean l’Aumônier pour lui venir en aide, car il avait mêlé les cinq livres à l’argent qui lui restait. Jean l’Aumônier lui donna alors dix livres, mais il perdit tout dans un nouveau naufrage, parce que le navire avait été acquis malhonnêtement. | |
TC0124 | TE014802 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 7 [447] | Un barbier avait volé le porc de son voisin. Un pauvre se présenta et, en lui coupant les cheveux, le barbier découvrit qu’il avait deux yeux derrière la tête. Le pauvre dit : « Je suis Jésus qui voit tout et partout; avec ces yeux, je t?ai vu voler le porc de ton voisin. » | |
TC0124 | TE014806 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 11 [451] | Par esprit de lucre, un prêtre avait dit plusieurs introïts pour une seule messe. Peu à peu, les chevaliers refusèrent de répéter l’offrande, à l’exception d’un seul qui affirma qu’il donnerait jusqu’à ce que le prêtre ait célébré l’eucharistie. | |
TC0124 | TE014813 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 18 [458] | Le diable tenta d’empêcher saint Antoine d’atteindre l’ermitage, en lançant sur son chemin un disque d’argent. Le disque partit en fumée. Ensuite, le diable lança une grande masse d’or. Saint Antoine l’évita et se précipita dans l’ermitage. | |
TC0124 | TE014807 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 12 [452] | Martin, cardinal prêtre, refusa les vingt livres transmises par le chancelier pour la fête de la Nativité, parce qu’elles provenaient de rapines. Il refusa d’aider un évêque avant de savoir si sa cause était juste. | |
TC0124 | TE014811 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 16 [456] | Une femme qui avait amassé beaucoup d’argent sous le couvert de la religion mourut. Sur le témoignage de sa servante, on trouva l’argent enterré dans la cellule et l’évêque le fit jeter sur le corps dans la tombe. Pendant trois jours et trois nuits, on entendit des hurlements. On ouvrit la tombe : l’or fondu coulait dans la bouche de la femme. Des prières firent cesser les hurlements. | |
TC0124 | TE014805 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 10 [450] | La papauté tirait d’une terre proche de Babylone du baume dont le revenu assurait le luminaire devant l’autel de Saint-Pierre. Le pape s’appropria la terre. Peu après, un vieillard lui apparut lui reprochant d’avoir éteint sa lumière et l’avertit qu’il éteignait la sienne devant le Seigneur. Immédiatement, le pape s’effondra et mourut peu de temps après. | |
TC0124 | TE014804 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 9 [449] | Un religieux eut la vision d’un homme riche et de bonne réputation récemment décédé, condamné à l’enfer comme tous ceux de sa lignée placés sur une échelle entourée de feu, parce que l’un de ses aïeux avait volé une terre de l’église Saint Etienne de Metz. | |
TC0124 | TE014810 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 15 [455] | Geoffroy, seigneur du château de Semur, entra à Cluny avec son fils et ses trois filles. Après sa mort, il apparut à une soeur révélant que saint Pierre l’avait sauvé des démons, lesquels le réclamaient en raison d’une taxe injuste qu’il avait instituée sur les vêtements et toiles lavés au château. Il demandait donc que son fils supprimât la taxe. |
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TC0124 | TE014485 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 13 [137] | Un mendiant mécontent des dix pièces de cuivre reçues en aumône injuria saint Jean l’Aumônier qui, pensant à sa propre ingratitude envers Dieu, commanda qu’on lui donne autant qu’il voulait. | |
TC0124 | TE015001 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 8 [645] | Lors de la première croisade, Bohémond après trois citations vaines força le comte de Saint-Gilles à rendre à des marchands ce qu’il leur avait volé en le menaçant de lui couper le cou. | |
TC0130 | TE007564 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 226-229 | Un chien carnassier qui se promène le long d’une rivière voit le reflet du morceau de viande qu’il tient dans la gueule. Il veut s’en emparer et perd tout. | |
TC0131 | TE009337 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 446, 1-7 | LE TRESOR TROUVE ET LA PERLE PRECIEUSE. 1/ Jésus employa cette comparaison familière. 2/ Le royaume des cieux est comparable à l’homme qui avait trouvé un trésor dans un champ: il vendit tout ce qu’il avait pour acheter ce champ. 3/ Il est aussi comparable au marchand qui recherchait des pierres précieuses pour un seigneur et qui vendit tout ce qu’il avait pour en acheter une particulièrement précieuse qu’il avait trouvée. 4/ Nous pouvons comprendre que Jésus était le riche trésor trouvé dans un champ ou la riche pierre précieuse lorsqu’il naquit de sa vierge mère 5/ et quand il se donna pour nous dans sa passion et qu’il se donne à nous tous les jours au Saint-Sacrement de l’autel. 6/ Il est la pierre précieuse et le trésor dont l’éternelle possession vaut que nous nous donnions à lui et pour lui. 7/ Car lui s’est ainsi donné à nous et pour nous. Et ainsi nous l’aurons: il sera éternellement en nous et nous en lui. | |
TC0134 | TE013956 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 275b | Tibère ne remplace pas volontiers ses juges. Il s’en justifie en racontant qu’il a entendu parler d’un homme assailli par des mouches; un voisin compatissant voulut l’en débarrasser, mais le blessé le lui reprocha violemment : il préférait des mouches déjà repues de son sang aux nouvelles mouches affamées qui ne manqueraient pas de leur succéder. | |
TC0134 | TE014023 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 100b | Les poètes parlent de trois furies : Cupidité, Luxure, Colère. | |
TC0134 | TE013039 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 228b | Quelqu’un demande un philosophe qu’est-ce qui ne fatigue personne ? Le philosophe répond que c’est la cupidité. ~ | |
TC0134 | TE014018 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 69b | Alexandre le Grand est vaincu par les trois vices que sont la colère, la cupidité et la violence. | |
TC0134 | TE013951 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p .275b | Alexandre le Grand, vainqueur de tous les peuples, est vaincu par trois vices : colère, cupidité, violence. ~ | |
TC0134 | TE012977 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 147b | Vespasien, vieux et avare, se voit critiquer par quelqu’un qui lui dit : " le renard peut changer de poil, mais pas de moeurs" . Vespasien répond : " tels gens nous font rire et ainsi corriger nos moeurs" . | |
TC0138 | TE019640 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 516 | Les aventures d'Atalanta. | |
TC0138 | TE019654 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.7 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Le senateur qui vend sa femme au roi [Sescalcus]. | |
TC0138 | TE019655 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.9 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Le miroir de Virgile [Virgilius]. | |
TC0138 | TE019641 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 517 | Une femme ruine un clerc. | |
TC0140 | TE013888 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989],, XXXVII, 2. | Les habitants de trois régions s’entendent pour acheter ensemble un âne pour servir à porter le grain au moulin qui se trouve à la frontière entre les trois contrées ; cependant personne ne le nourrit après l’avoir utilisé et le quatrième jour l’âne est épuisé. | |
TC0140 | TE013889 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXXVIII, 1. | Un riche accumule des richesses pendant toute sa vie, mais une fois mort il ne peut pas les prendre avec lui. | |
TC0140 | TE013901 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLI, 2. | Un jardinier donne comme aumône tout ce qu’il gagne, en vivant simplement. Il est ensuite tenté par le diable et commence dès lors à accumuler des richesses pour sa vieillesse. A cause d’une maladie à un pied, il dépense toute sa fortune pour payer les médecins. | |
TC0140 | TE013905 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLII, 1. | Un avare qui cachait toujours son argent dans différents endroits de la maison finit par oublier où il l’avait mis. | |
TC0140 | TE013801 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XIX, 1. | Une veuve décide de ne pas se remarier parce que les prétendants sont plus intéressés par ses richesses que par elle. | |
TC0148 | TE015640 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1240bis | LE VERS SUR LA PORTE. — Sur la porte de la cour suprême se trouve inscrit ce vers qu’un riche écrivit sur sa porte. Ce petit vers devait indiquer à ceux qui voulaient entrer s’ils le pouvaient ou non: ?Tu apportes quelque chose? Rien. Reste dehors! J’apporte quelque chose. Quoi? Assez. Entre. | |
TC0148 | TE015604 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1206 | PARI ENTRE DEUX CLERCS SUR LES DISTRACTIONS SURVENANT PENDANT LA PRIÈRE. — Un clerc se plaignait de ne pouvoir se concentrer durant sa prière. Un autre se vanta qu’il le pouvait. Le premier offrit son cheval au second s’il pouvait réciter un " Notre Père" jusqu’au bout sans penser à autre chose. S’il perdait c'est lui qui donnerait son cheval. Il prêta serment de dire la vérité. Il reconnut qu’à la fin de la prière il s’était réjoui de gagner le cheval et s’était demandé si la selle était comprise dans le pari. Ainsi pour une petite joie il avait perdu la selle, son cheval et celui de l’autre. | |
TC0157 | TE017155 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 345, l. 12 – p. 347, l. 6 | Ce récit a peu à voir avec le thème présent (cf. Die Briefe, Lettre 72, p. 344, l. 5 – p. 345, l. 12), mais a été relaté par le même Hildebrand, archidiacre de l’Église romaine, lors d’une conversation à Arezzo en présence de Nicolas II (destinataire de cette lettre) au sujet des possessions illégitimes de bien ecclésiaux. En Allemagne, près de dix ans auparavant, un comte mourut, qui était un homme d’une rare vertu, surtout pour une personne de ce rang. Mais un religieux descendit en esprit en Enfer, et y vit le comte, debout sur une échelle qui était destinée à recevoir tous ceux de sa lignée. Au fil des générations, chaque individu descendait sur l’échelle et se rapprochait des flammes. Le religieux demanda quelle était la raison de ce châtiment. Il apprit qu’il s’agissait d’une terre appartenant à l’Église de Metz, et que l’ancêtre de ce comte avait pris à Saint-Étienne. Depuis, dix générations s’étaient écoulées, qui devaient toutes être punies pour cette injustice. |
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TC0157 | TE017332 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 88, p. 526, l. 21 – p. 527, l. 8 | L’Église avait un territoire dans la région de Babylone, dont elle recevait chaque année une quantité de baume suffisante pour alimenter une lampe durant toute l’année. Le pape vendit ce territoire pour de l’argent, et perdit ainsi la redevance en huile parfumée. Un jour qu’il priait devant l’autel, un vieil homme imberbe apparu, et frappa violemment le pape : il lui reprocha d’avoir éteint la lampe qui brûlait auprès de son autel. Le pape mourut. | |
TC0158 | TE016461 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 35 | L'oncle qui refuse et le neveu qui accepte d'échanger ses perles contre un bassin en or.– L'oncle du Bodhisattva déprécie le bassin en or d'une veuve qui veut l'échanger contre des perles parce qu'il espère l'acquérir plus tard à bon compte; le Bodhisattva, dans sa condition de marchand, reconnaît la valeur de l'objet et donne en échange toutes ses perles. L'oncle court après son neveu pour obtenir de lui le bassin en or et dans l'excès de son émotion meurt en crachant le sang. Ainsi l'avidité peut être une cause de malheur. | |
TC0158 | TE016458 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 32 | Le Bodhisattva, le marchand et les corbeaux.– Le Bodhisattva, dans la condition d'un homme du peuple, comprenait le langage des animaux. Engagé par un marchand pour porter ses bagages, il entend des corbeaux croasser : « Tuez cet homme pour prendre ses perles », et il se met à rire. Interrogé sur la cause de son hilarité, il explique sa conduite au marchand et le convainc de la supériorité de la religion bouddhique. | |
TC0158 | TE016467 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 40 | Sûtra du saint roi Ting-cheng (Mûrdhaja).– Le roi Ting-cheng, bien que puissamment riche, était ambitieux; possédant le royaume de l'Ouest, il conquiert ceux du Sud, de l'Est et du Nord, vers lesquels se dirigent successivement sa roue d'or et ses six autres joyaux : un éléphant blanc, un cheval brun, une perle claire comme la lune, une épouse belle comme le jade, un sage premier ministre, un ministre chef d'armée. Il obtient que le sol se couvre de riz et qu'il y ait des arbres chargés de joyaux. Il cherche alors à s'emparer du trône de Çakra, mais aussitôt il est renvoyé sur la terre où il meurt de maladie. | |
TC0158 | TE016813 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 359 | L'esclave qui donnait des coups de bâton à tort et à travers.– L'esclave A-mo-yeou se met à battre les gens à tort et à travers. La cause en est qu'il se trouve, à son insu, dans un endroit où il y a un trésor caché. | |
TC0158 | TE016455 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 29 | Le jeûne du roi-perroquet.– Étant roi-perroquet, le Bodhisattva fut pris par un chasseur et enfermé dans une cage. Comprenant qu'on ne recherche les perroquets pour les manger que lorsqu'ils sont gras, il jeûna, maigrit et put ainsi s'échapper entre les barreaux de sa cage. Il conseille aux autres perroquets de renoncer à leur avidité. |
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TC0158 | TE017029 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 487 | L'oie sauvage aux plumes d'or.– Un homme est né, après sa mort, sous la forme d'une oie sauvage qui a des plumes d'or; par compassion pour son ancienne famille il revient chaque jour auprès d'elle et lui abandonne une de ses plumes d'or. Par cupidité, les gens de sa famille se saisissent de lui et lui arrachent toutes ses plumes d'or, mais leur calcul a été mauvais, car ce sont des plumes ordinaires qui repoussent à la place des anciennes. |
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TC0159 | TE017581 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Tout comme l’ours est aveuglé par une lampe, la personne cupide est aveuglée par son amour des choses terrestres. | |
TC0159 | TE017582 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une araignée pend à une poutre en s’éviscérant complètement, extrayant de ses entrailles la fibre pour tisser sa toile inutile. De la même manière, le cupide ou l’ambitieux se pend mentalement à l’honneur qu’il meurt d’envie d’avoir et il déroule ses fils en diverses directions, attiré par divers désirs. Il tisse une toile inutile lorsqu’il se consacre entièrement à un état transitoire car il n’atteindra peut-être jamais son but ou celui-ci ne lui appartiendra pas longtemps. Il s’éviscère d’autant plus quand, consumé par ses différentes idées, il affaiblit la force de son âme. L’ambitieux qui poursuit les honneurs peut donc se dire que ses années sont comme une araignée. | |
TC0161 | TE017693 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : III, 22 | HISTOIRE DU NOTABLE ROSHI .– Shaku, empereur des dieux, se met en colère et décide de châtier le notable Roshi pour son avarice et sa cupidité. Il prend son apparence et distribue toutes les richesses de sa maison. Quand Roshi revient chez lui, personne n’est capable de dire qui est le vrai Roshi. Le roi, qui ne discerne pas non plus le vrai et le faux, va voir le Bouddha avec les deux Roshi. Shaku retrouve son apparence et expose la faute de Roshi au Bouddha. |
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TC0162 | TE017760 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 37 | COMMENT DES PARENTS, POUR AVOIR CONVOITÉ DES RICHESSES, PLEURENT LEUR FILLE QUI A ÉTÉ DÉVORÉE PAR UN DÉMON.– La fille d’un miroitier, charmante et en âge d’être mariée, est courtisée par tous les fils de familles respectables des environs. Mais les parents n’acceptent aucune demande de mariage. Cependant, un prétendant envoie chez eux trois voitures chargées d’immenses richesses. Les parents, dévorés par la soif de l’or, accèdent à la demande de l’homme. Lors de sa première visite, celui-ci se rend dans l’alcôve de la jeune fille, et la possède. Vers minuit, elle crie plusieurs fois qu’elle a mal. Ses parents l’entendent, mais pensent que lors d’une première union, la douleur est normale, et ils se rendorment. Le lendemain, quand ils viennent réveiller leur fille, ils ne trouvent sur le lit que sa tête et un seul doigt au milieu d’une mare de sang. Les parents éplorés découvrent que le trésor du mari est devenu un amoncellement d’os de chevaux et de bœufs, et que les voitures se sont transformées en arbres à poivre. Ils comprennent que leur fille a été dévorée par un démon métamorphosé en humain et pleurent amèrement. Plus tard on célèbre le rituel bouddhique pour cette jeune fille. Ainsi il ne faut pas convoiter les richesses et être dévoré par la cupidité ! |
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TC0163 | TE018076 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 14. | UN MAÎTRE EN DISCIPLINE YÔKAN AU MONASTÈRE ZENRIN-JI.– 1) Le maître en discipline Yôkan demeure toujours au service de l’empereur, malgré sa profonde piété envers l’invocation au Bouddha. Retiré sur des collines au Zenrin-ji, il vit en prêtant aux gens. Chacun le respecte et ne commet de malhonnêteté à son endroit. Si un indigent ne rembourse pas son prêt, Yôkan se dédommage en lui faisant réciter les invocations, en plus ou moins grand nombre selon le montant de l’emprunt. Puis l’empereur nomme Yôkan intendant du Tôdai-ji. Contre toute attente, celui-ci accepte. Ses disciples se disputent âprement les terres du Todai-ji exemptées d’impôt. Mais l’intendant, lui, les consacre [les revenus] de toutes les terres pour la réfection du monastère. Il se déplace sur une étrange monture pour se rendre au monastère. Dès la fin des travaux de restauration, il donne sa démission. Il n’a détourné aucun bien du monastère pour son propre usage et les gens comprennent que l’empereur a estimé que Yôkan était le seul à pouvoir prendre soin du monastère délabré. 2) Le maître Yôkan fait distribuer aux malades du Yakuô-ji les fruits d’un prunier du monastère. Cet arbre surnommé « le prunier champ de compassion » demeure encore aujourd’hui, témoin du passé. 3) Un jour au monastère, un visiteur voit le maître étaler un grand nombre de bâtonnets à calculer. L’homme pense que Yôkan calcule les intérêts de ses prêts mais ce dernier lui répond qu’il a oublié le nombre d’invocations au Bouddha qu’il a prononcées ces années passées. 4) Le maître en discipline se rend à la cérémonie d’intronisation de sa fonction d’intendant vêtu d’habits peu ragoûtants, monté sur un cheval étique et d’aspect misérable. Les enfants lui demandent si la cérémonie va bien avoir lieu, et le maître répond qu’en fait les enfants se demandent si c’est bien lui l’intendant du Tôdai-ji ! 5) Ensuite Yôkan désire devenir chapelain du monastère Hosshô-ji, édifié par un empereur retiré, car « qui accepte l’aumône peut bien accepter la royauté » ainsi que le dit ce verset relevé dans les Ecritures. Là aussi, il se rend à son palais dans une tenue non conforme aux usages. Par la suite, il ne se rend jamais au monastère pour s’acquitter des ses fonctions. Les moines se plaignent auprès de l’empereur qui rétorque que l’indiscipline de Yôkan est d’un autre prix que la discipline de tout un chacun et n’émet aucun blâme. 6) A la fin de sa vie, le maître fait venir auprès de lui un ascète comme ami de bien. Il lui demande de réciter le texte des douze catégories d’écriture du Grand Véhicule. Yôkan est très mécontent car l’ascète ne fait qu’énumérer les titres des douze catégories. Dans ses derniers moments de lucidité, il fait réciter l’invocation au Bouddha et écoute en purifiant son cœur. Il prononce ensuite à plusieurs reprises un verset et accomplit sa Renaissance. |
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TC0163 | TE018099 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 35. | LE MAÎTRE EN DISCIPLINE SHÔKÛ EST DÉVORÉ D'AMBITION.– Quand l’administrateur du monastère meurt, le vieux maître en discipline Shôkû, qui s’est retiré depuis longtemps, dit aux disciples qu’il désire se porter candidat pour occuper le poste vacant. Les disciples tentent de le dissuader, au vu de son grand âge. Ils ajoutent que les gens ont pensé qu’il avait quitté ses anciennes charges pour réaliser un beau projet et vont être fort déçus de le voir briguer ce poste. Mais Shôkû n’est nullement convaincu par les vives remontrances et les multiples arguments des disciples. Ceux-ci tiennent conseil et décident de faire peur à Shôkû en lui racontant un songe. Quelques jours plus tard, un disciple vient voir Shôkû et lui raconte son rêve. Une troupe de démons terrifiants répare un énorme chaudron dans la cour. Questionnés, les démons répondent que c’est pour le maître en discipline qui dirige cette communauté. Le disciple qui assure avoir eu cette vision, demande à Shôkû quel grave péché il a pu commettre. Pensant que le maître va être terrifié par ses propos, le disciple voit alors un très large sourire fendre sa bouche jusqu’aux oreilles. Shôkû dit au disciple que son vœu va donc sûrement se réaliser. Qu’il se réjouisse ainsi à soixante-dix ans de ce rêve montre la profondeur de sa cupidité, malgré son érudition. Aucune comparaison avec ce vieillard ignare du récit précédent qui obtient la compréhension subite d’éveillé solitaire. | |
TC0163 | TE018165 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 96. | UNE VIEILLE NONNE SE TRANSFORME, APRÈS SA MORT, EN VERS ATTAQUANT UN MANDARINIER.– Un grand mandarinier produit abondamment chez un moine des fruits d’une saveur exceptionnelle. Sa voisine, une nonne gravement malade, ne pouvant plus rien avaler, a très envie pourtant de manger des mandarines. Mais son voisin refuse sans pitié. La nonne, si près de mourir, enrage de ne pouvoir se régaler de deux ou trois de ces fruits. Elle qui aspirait à renaître au paradis désire désormais devenir vers pour dévorer toutes les mandarines. Tant qu’elle n’a pas déchargé sa colère, pas question de renaître dans la Terre Pure. Sur ces mots elle meurt. Après plusieurs jours, le moine, ignorant le décès de sa voisine ramasse une mandarine, la pèle, et aperçoit au moment de la déguster, un gros vers logé dans chaque quartier du fruit. Tous les fruits de l’arbre sont véreux et le moine, au bout de quelques années, finit par couper et jeter le mandarinier. |
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TC0163 | TE018080 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 18. | L’ASCÉTE RAKUSAI DU MONASTÉRE MYÔHÔ-JI AU PAYS DE TSU.– 1) Rakusai décide de se retirer du monde et de vivre en ermite après avoir vu un homme travailler la terre en frappant durement son bœuf. En effet, c’est un horrible péché de jouir sans rien faire des productions dues aux efforts d’hommes et aux souffrances des bêtes. L’ascète parcourt tout le pays et arrive au monastère Myôhô-ji. Il se rend dans l’ermitage d’un moine qui est absent, met quelques fagots dans le feu et se chauffe le dos. Lorsque le moine revient, il est furieux devant les façons intolérables de Rakusai. Ce dernier lui dit être un ascète itinérant qui a éveillé son cœur. Pensant que son hôte est aussi un disciple du Bouddha, Rakusai s’étonne de son avarice. Il propose de lui rendre le bois qu’il a brûlé. Le maître des lieux demande alors à Rakusai de se mettre à l’aise et éprouve de la sympathie au récit de ses intentions. L’ascète défriche un coin de montagne et s’installe dans un ermitage construit avec des branchages. 2) Quelques années plus tard, un ministre entré en religion dépêche le guerrier Moritoshi pour rencontrer Rakusai avec ordre de constater la sainteté de cet homme. Le guerrier remet une lettre très bienveillante à l’ermite ainsi que des présents. Rakusai répond qu’il n’est rien pour bénéficier de telles paroles. Comme il serait malséant de refuser les cadeaux, il les accepte, mais seulement pour cette fois. Il ajoute qu’il n’a rien à demander au ministre et qu’il ne peut aucunement lui être utile. Le messager rapporte ces propos au seigneur qui trouve l’ermite véritablement digne de respect et décide de ne plus s’adresser à lui. Rakusai distribue tous ses présents à ses confrères du monastère sans rien garder pour lui. A un moine qui s’étonne de cette conduite, l’ermite répond que rendre ces offrandes serait, par crainte de convoitise, manquer de compassion. En effet, refuser serait contraire à l’esprit du Bouddha. 3) Près de ce monastère une veuve âgée vit dans un affreux dénuement. L’ermite lui fait constamment des dons provenant des offrandes qu’il reçoit de tous côtés. Un jour, il lui apporte des gâteaux de riz et en chemin laisse tomber son chapelet. L’ayant égaré dans une épaisse végétation, il renonce à le chercher et consulte un fabricant pour lui en commander un autre. Mais un corbeau vient alors se poser sur l’un des toits du monastère avec le chapelet de Rakusai dans son bec. L’ermite récupère son chapelet et depuis l’oiseau devient son familier. Par la suite, à voir ses façons, l’oiseau se fait pour ainsi dire le protecteur de la Loi. 4) De très nombreux lotus poussent dans un étang devant l’ermitage. Or, un été, aucune fleur n’éclot. A ceux qui s’en étonnent, l’ermite répond que c’est cette année qu’il doit quitter ce monde et que les lotus fleuriront dans le lieu où il se trouvera. Il s’éteint en effet cette année là, son esprit restant toujours aussi droit jusqu’à la fin. |
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TC0163 | TE018068 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 6. | LE RÉVÉREND DU TSUKUSHI QUITTE LE MONDE ET MONTE SUR LE KÔYA.– Un homme très vénérable et fortuné, propriétaire de nombreuses rizières, décide de renoncer à ses biens et à sa famille, et de pratiquer la Voie du Bouddha. Il part vers la capitale, et sur son chemin, il rencontre sa fille éplorée qui tente de le retenir. Mais, refusant tout obstacle à sa décision, il se coupe les cheveux pour preuve de son entrée en religion. Puis il monte sur le mont Kôya et s’adonne à l’ascèse. Sa fille se fait nonne, s’installe au pied de la montagne, nettoie et coud les vêtements de son père jusqu’à sa mort. Le saint homme, apprécié de tous, fait construire une chapelle et, ne trouvant pas d’officiant pour la consécration, voit en rêve un homme qui lui prédit l’arrivée d’un pieux laïc pour célébrer la cérémonie. Au jour dit, un moine de piteuse apparence paraît et le révérend lui demande de consacrer sa chapelle. Le moine est réticent mais accepte après avoir entendu le récit de la prédiction. En réalité, cet officiant est le maître instructeur Myögen, de l’école du Tendai, venu secrètement vénérer la sainte montagne. Le révérend, gardant son esprit droit jusqu’à sa dernière heure, devient très renommé, et le Kôya commence à connaître un éclat particulier. Selon les enseignements des sages, la cupidité engendre les souffrances en cette vie comme dans la prochaine. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018379 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 126, pp. 235-236 | Dans la Geste de Charlemagne, se trouve le récit d'un miracle qui apporte un terrible exemple. À Bayonne, en Gascogne, au moment où Charlemagne s'apprête à entrer en Espagne, le chevalier Romaric mourant demande à un parent de vendre son cheval pour en faire profiter les pauvres. Le cheval est vendu pour une centaine de sous, mais le parent garde l'argent pour lui-même. Après trente jours, Romaric lui apparaît en rêve pour lui dire qu'il a passé trente jours dans un lieu douloureux à cause de lui. Il est à présent sur le point d'entrer au ciel, tandis que son parent, à cause de son sacrilège, entrera bientôt dans le même lieu de souffrance, mais pour l'éternité. Le lendemain, l'homme entend un bruit terrible et est emporté par les esprits. Il est retrouvé mort seulement quatre jours plus tard, et à quatre jours de marches de l'emplacement où il a disparu. |
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TC0165 | TE018351 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 98, p. 183 | Un homme de Leuze, dans le diocèse de Châlons-en-Champagne, rêve d'une ancienne statue trouvée par les moines de l'abbaye cistercienne de Boulancourt. Ayant informé les moines de sa vision, il insiste et obtient que seize d'entre eux viennent creuser, mais la cupidité les anime plus efficacement que le désir de trouver la statue. Pourtant alors qu'ils creusent, ils aperçoivent un petit feu au loin, s'approchant et grandissant de plus en plus. Terrifiés, ils prient Dieu de leur venir en aide - c'est alors que le feu régresse et disparaît. Les moines abandonnent la statue, ayant appris à espérer en Dieu plutôt qu'à espérer dans l'incertitude de la richesse. Ils comprennent qu'il est meilleur de vivre d'un dur labeur plutôt que de mener une existence paresseuse. |
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TC0165 | TE018345 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 92, p. 175 | Dans le monastère de Longpont, un convers garde pour lui, sans permission, un peu d'argent et de la nourriture. Le jour de Pâques, au moment de communier, il a l'impression d'avaler du charbon brûlant et vomit en sortant de l'église. Il part ensuite se confesser directement à l'abbé. Le lendemain, l'abbé, au chapitre, impose une pénitence à tous, y compris à Herbert qui est présent, et qui ne sait pas si ce convers, malade depuis longtemps, s'est jamais remis. |
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TC0165 | TE018408 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 155, pp. 277-279 | Pierre, archevêque de Tarentaise, raconte l'histoire vraie d'un sage stupide qu'il connaît bien : il est stupide parce qu'il n'a aucun sens pratique, sage parce qu'il craint Dieu et a une prédilection particulière pour saint Nicolas. Il a aussi cinq sous qu'il veut donner aux clercs et aux prêtres pour ses funérailles et, comme un idiot, il le leur dit. Un jour, un clerc rusé décide de voler son argent et, se faisant passer pour saint Nicolas, parle à l'idiot qui prie ; il prophétise sa mort pour dans sept jours et lui dit que pour assurer le salut éternel, il devra laisser l'argent sur l'autel. L'idiot laisse l'argent, raconte à tout le monde ce qui s'est passé et, malgré les moqueries de ceux qui comprennent qu'il a été volé, continue à croire au miracle. Après sept jours, comme l'a prédit le voleur (prophète involontaire), il meurt après s'être confessé. |
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TC0165 | TE018390 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 137, pp. 250-251 | À l'époque du pape Alexandre III, sous le règne de Louis VII, un chevalier nommé Matthieu de Neufchâtel part pour Saint-Jacques de Compostelle avec un compagnon. Il lui confie un sac de quarante sous, mais le traître prétend plus tard ne jamais l'avoir reçu. De retour du pèlerinage, l'homme continue de nier avoir reçu cet argent. Matthieu l'emmène alors devant l'évêque de Soissons, mais se voyant en difficulté, le parjure demande à aller voir le pape. Pour résoudre le problème Matthieu lui dit de jurer à l'église devant Dieu et saint Jacques qu'il n'a jamais volé l'argent ; l'autre accepte, mais meurt sur le seuil de l'église, révélant ainsi sa culpabilité. |
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TC0165 | TE018318 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 66, pp. 140-142 | La veille de sa mort, le roi Guillaume a une vision dans laquelle il saigne d'une blessure. Un moine du continent raconte à Robert, fils d'Aimon, un rêve dans lequel le roi est écrasé par le crucifix. Guillaume oblige le moine à lui donner cent sous, en se moquant de lui et en disant que le rêve lui est venu du désir de gagner de l'argent. Malgré les avertissements de ses amis, le roi, après un repas copieux, part à la chasse avec Walter Tyrel de Flandre. Avisant un cerf, Walter bande son arc. Mais le soleil l'aveugle, et c'est Guillaume qu'il atteint avec sa flèche. Il meurt sur le coup. Voyant le roi mort, Walter prend la fuite sans être poursuivi. Le corps de Guillaume est enterré à Winchester, sous la tour de la cathédrale, dont l'effondrement quelques années plus tard est attribué à ses péchés. Ces évènements se produisent en 1100, la treizième année de son règne, et c'est au cours de ces années que naît l'ordre cistercien. |
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