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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: suicide | suicide | Selbstmord | suicidio | suicidio
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0002 | TE001758 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 6 | Un jeune désire se marier, mais ne veut pas être trompé. Il s’adresse à un sage. Il lui conseille de construire une tour avec une seule porte et une seule fenêtre. La femme rend ivre son mari pour lui échapper. Ce qui réussit un certain temps. Une nuit il reste sobre. Il s’enferme dans la maison alors que la femme est dehors. La femme menace de se tuer et lance dans le puits une grosse pierre. Le mari se précipite à son aide. La situation s’inverse. La femme accuse son mari d’adultère. Elle passe pour un modèle de vertu. | |
TC0001 | TE001193 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 16, 2 | Un abbé est tué par des bandits engagés par ses propres chanoines. Lors des funérailles, les plaies du cadavres saignent alors qu’approchent les coupables. Le nouvel abbé les fait châtier; certains d’entre eux se suicident. | |
TC0003 | TE001660 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(12) | La concubine ingénue d’un prêtre croit que les pécheurs seront jetés dans un four ardent. Elle s’y jette elle-même et l’on voit son âme sortir du four sous la forme d’une blanche colombe. | |
TC0004 | TE002762 | Jordanus de Pisis | Esempi : 129 | Suicide d’un philosophe. Un philosophe païen se suicide par désir de rejoindre l’au-delà. | |
TC0004 | TE002846 | Jordanus de Pisis | Esempi : 194 | L’usage des biens terrestres : la ruine d’une mère. Une mère se suicide car le fils qu’elle avait demandé à Dieu, a été condamné à mort pour ses crimes. | |
TC0004 | TE002721 | Jordanus de Pisis | Esempi : 90 (2) | Les pièges du pouvoir et du plaisir. La jeune fille suicidée. Une jeune fille condescendante au plaisir sexuel se le reproche au moment de s’ôter la vie. | |
TC0010 | TE000844 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 6, 1 | Le suicide du disciple de saint augustin (notes non redigees). Saint Augustin raconte dans La cité de Dieu qu’il prêcha souvent sur la vie future des saints. Un de ses disciples, en l’entendant, sauta par la fenêtre, de joie et de désir. Il a bien fait de désirer cette vie, et mal fait de sauter. | |
TC0020 | TE003615 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 90 | " Saltus Templarii" (le saut du Templier) est le nom d’un lieu situé entre Tyr et Acre: à cet endroit un Templier échappa aux Sarrasins en sautant d’une falaise dans la mer. | |
TC0020 | TE003689 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 164 | Un homme avait amassé beaucoup de blé dans l’espoir de le vendre. Ne voyant pas le prix monter, il se pend. | |
TC0020 | TE003739 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 214 | Il existe en Normandie un lieu appelé " Saut de Gautier" car un homme nommé Gautier, fou amoureux de sa maîtresse, sauta d’une falaise dans la mer pour lui prouver son amour. Sa maîtresse lui avait promis de le suivre où qu’il aille, mais quand elle vit Gautier sauter, elle ne le suivit pas et partit avec un autre homme. | |
TC0021 | TE004187 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 209 | Saint Jean l’Aumônier fait la charité à un armateur qui a perdu tous ses biens, car il s’y trouvait du bien mal acquis; par la suite ses affaires prospèrent. |
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TC0021 | TE003986 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 59 | Un diable sous l’aspect de saint Jacques conseille le suicide à un pèlerin. | |
TC0029 | TE005221 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : Q. Le dit de la pecherresse qui estrangla III enfant, p. 135-140 | Préambule (v. 1-12). ~ Sur le point de mourir, un père confie sa fille unique à son frère (v. 13 27). Victime des tentations du diable, elle devient enceinte de son oncle, puis tue l’enfant nouveau né (v. 28 44). Après avoir étranglé un deuxième, puis un troi¬sième enfant, elle se désespère; le diable lui conseille vivement de se suicider. D'abord elle se pend trois fois sans succès (v. 45 72); ensuite elle avale une grosse araignée (v. 73 83); enfin elle se perce le ventre d’un couteau; mais elle ne meurt toujours pas (v. 81 86). En implorant le secours de la Vierge Marie, elle s’endort. Notre Dame des¬cend du ciel pour la guérir et l’exhorter à s’amender (v. 87¬124). Quand l’oncle arrive, peu de temps après, pour pécher de nouveau avec elle, elle s’y refuse, et raconte le miracle et sa promesse de se convertir. Elle entre en religion et devient plus tard abbesse (v. 125 44). ~ Conclusion (v. 145 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0031 | TE005503 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 557 D | Lucrèce, violée par le fils de Tarquin, dévoile le crime à son père et préfère se suicider, plutôt que d’encourir la honte. | |
TC0033 | TE006261 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 398 | PLAINTES D’UNE VIERGE TOMBEE DANS LA LUXURE. Une vierge qui avait fait l’expérience de la luxure, qu’elle avait tant entendu vanter par ses amants, tomba dans une telle tristesse qu’elle voulait se tuer: elle n’avait pas trouvé ce qu’elle attendait, mais perdu ce qu’elle ne pourrait retrouver. | |
TC0034 | TE006447 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 211 | Porcia, fille de Caton, qui ne peut corriger son mari, Brutus, de la luxure, décide de se tuer. Le sachant, ses serviteurs la surveillent, elle réussit cependant à se donner à la mort en avalant du charbon incandescent. | |
TC0034 | TE006445 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 210 | Marcus Plautius se jette sur son épée au milieu de l’enterrement de sa femme pour mourir avec elle. | |
TC0038 | TE006765 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 38 | La fille d’un comte italien veut rester vierge et s’enfuie à Rome déguisée en garçon. Là, elle connaît un religieux, se confesse à lui et révèle sa vraie nature; finalement, tous deux ont des relations charnelles. Le religieux, plein de repentir, va se confesser, mais pendant son absence, la femme se suicide. La trouvant morte à son retour, le religieux se pend. | |
TC0106 | TE016003 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 261 | PLAINTES D’UNE VIERGE TOMBÉE DANS LA LUXURE. — Une vierge qui avait fait l’expérience de la luxure tomba dans une telle tristesse qu’elle voulut se tuer. | |
TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
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TC0124 | TE015009 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 6 [653] | Saint Lambert qui avait reproché à Pépin d’avoir amené une concubine, Alpaïde, offensant sa femme Plectrude, fut martyrisé par Dodon, le frère d’Alpaïde. Dodon, rongé par les vers, se jeta dans la Meuse et ses complices subirent tous le châtiment divin dans l’année qui suivit. | |
TC0124 | TE015109 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 17 [740] | Après cinquante ans de vie exemplaire, un moine refusa de se joindre à la communauté pour le repas du jour de Pâques. L’ange de Satan sous l’apparence d’un ange de lumière le persuada de sa haute perfection et l’amena à se jeter dans un puits. On l’en tira à grand peine, mais il mourut trois jours après sans avoir reconnu la ruse démoniaque. |
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TC0124 | TE014779 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 7 [424] | Un frère avait mis au défi Palémon et Pacôme de se tenir sur des charbons ardents en récitant lentement la prière du Seigneur. Pacôme refusa ayant deviné l’orgueil qui inspirait ce frère. Dieu laissa le frère subir victorieusement l’épreuve du feu, avec l’aide du diable. Mais peu après, le diable sous l’apparence d’une femme séduisit le frère, l’envahit et le laissa comme mort. Revenu à lui, il s’enfuit au désert, mais, rendu fou par le démon, il alla jusqu’à la ville et se jeta dans le four des bains. |
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TC0124 | TE014651 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 1 [303] | Une femme et ses deux filles chastes et belles, emmenées de force par des soldats au lupanar d’Antioche, se jetèrent dans le fleuve. | |
TC0129 | TE007423 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352b | Un chevalier romain nommé Curtius se jette dans un précipice à la demande de ses dieux. | |
TC0129 | TE007335 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 227a | Un pèlerin de saint Jacques, tenté par les démons, se suicide. Il est mené en enfer; saint Jacques le libère. |
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TC0129 | TE007458 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352b | Le philosophe Théobrotus se suiside pour passer dans une autre vie qu’il croit meilleure. | |
TC0131 | TE008039 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 436, 2-6 | L’HOMME QUI ETAIT TENTE DE SE PENDRE. 2/ Un prêtre conseilla à un homme d’entendre tous les jours la messe pour être délivré d’une tentation qu’il avait: il se sentait tous les jours poussé à se pendre sans savoir pourquoi. 3/ Il manqua sa messe un jour, mais il acheta, en lui donnant son manteau, le mérite qu’un homme avait acquis en entendant la messe. 4/ Celui-ci, sitôt enfilé le manteau, alla se pendre et l’autre fut guéri de sa tentation. 5/ Retenons qu’en entendant la messe on peut éviter le gibet de ce monde et celui de l’enfer. 6/ Cela survint en Angleterre. |
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TC0134 | TE013962 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 278a | Judas se pend entre ciel et terre, car il ne doit être ni au ciel avec les anges, ni sur terre avec les hommes, mais dans l’air avec les démons. A son exemple, l’usurier doit aller en enfer avec les démons. | |
TC0134 | TE012898 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 34b | Une fille thébaine égorge son violeur endormi et se suicide. | |
TC0134 | TE012899 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 34b-35a | Lucrèce violée par Tarquin dit à son mari qui la salue : " Quelle salutation peut recevoir une femme privée de sa pudeur ?" Pour ne pas vivre comme un exemple d’impudeur, Lucrèce s’est suicidée. |
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TC0134 | TE012976 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 147a | Un jeune homme très beau dit à Démosthène : " si tout le monde me haïssait comme toi je me pendrais." Démosthène répond : " je me pendrais si les gens m’aimaient de la même façon qu’ils t’aiment toi." ~ | |
TC0137 | TE012512 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 50 | Le vin, le signe de croix et la pendaison. Deux époux de Padoue pris par la mélancolie voulaient se donner la mort sans se l’avouer l’un à l’autre. Quand ils découvrent qu’ils souffrent pour le même motif, ils décident de se pendre. La femme avant de se suicider dit au mari de boire quatre coupes de vin des deux tonneaux qu’ils possédaient. Avant de boire il fait le signe de croix sur le vin et immédiatement la tentation s’arrête et ainsi que leur état mélancolique. |
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TC0137 | TE012685 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 200 | La mort d’Aristote. Aristote ne réussissant pas à comprendre le fonctionnement des marées de la Mer Noire se noya dans ses flots. | |
TC0137 | TE012684 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 199 | "La mort de Platon. Platon demande à des pêcheurs qui avaient fini de pêcher ce qu’ils étaient en train de faire. Ils répondent : "Ce que nous avons attrapé, nous ne l’avons pas et ce que nous n’avons pas pris, nous l’avons". Platon fut si troublé qu’il se tua." | |
TC0138 | TE014102 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 25 | L’héritage confié au fils le plus paresseux. |
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TC0138 | TE019653 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.8 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Du chevalier qui aimait trop sa femme [Puteus]. | |
TC0138 | TE019462 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 386 | Le signe de croix chasse la tentation de suicide. |
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TC0138 | TE019501 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 399 | La prise de la croix éloigne la tentation de suicide. | |
TC0138 | TE019638 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 514 | Un homme éprouve sur sa mère la perversion des femmes. |
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TC0138 | TE019612 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 488 | Une femme est sauvée de suicide par la prière de l’Élévation. | |
TC0138 | TE019990 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 849 | Le pèlerin suicidé à l'instigation du diable est ressuscité par l'intercession de saint Jacques. | |
TC0139 | TE016581 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 250 pp.165-166 du texte hébreu | Histoire d'Hérode et de la princesse Asmonéenne Mariamme (Myriam) Elle se suicida et il fit conserver son corps pendant 7 ans dans du miel. Il fit tuer presque tous les rabbins excepté Baba ben Bita qui était aveugle. Il lui rendit des visites secrètement et fut influencé par lui. Sur son conseil, il reconstruisit le Temple. | |
TC0140 | TE013485 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXIV, 5. | Judas après avoir trahi Jésus doute de la miséricorde divine et se pend par désespoir. | |
TC0140 | TE013452 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXVI, 5. | Un joueur, désespéré après avoir perdu au jeu ses biens, décide de mourir et de faire mourir sa famille, en mettant le feu la nuit à sa maison; par hazard, un ami remarque l’incendie, intervient pour l’éteindre et fait confesser à l’homme les causes de ce qui s’était passé. | |
TC0140 | TE013451 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXVI, 4. | Un joueur, désespéré pour avoir perdu ses biens au jeu, tente de se suicider en se pendant, mais seulement au troisième essai il atteint son but. | |
TC0140 | TE013696 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXVI, 2. | Un possédé se rend au Christ et celui-ci le délivre de 6666 diables qui demandent à pouvoir entrer dans les corps de certains cochons qui subitement se jettent en courant dans le lac de Tibériade. | |
TC0140 | TE013785 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], X, 2. | Un possédé est présenté au Christ et celui-ci le délivre de 6666 diables. Ceux-ci demandent de pouvoir entrer dans les corps de certains cochons qui subitement se jettent en courant dans la mer de Galilée. | |
TC0140 | TE013618 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), III, 1. | Après avoir trahi Jésus Christ, Judas, craignant de ne pouvoir être pardonné par Dieu, se pend par désespoir. | |
TC0140 | TE013620 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), IV, 1. | Grâce à son libre arbitre, un homme peut se jeter de la Tour del Mangia de Sienne; mais il est évident que c'est un mauvais choix. | |
TC0140 | TE013556 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XI, 2. | Judas, après avoir péché en trahissant Jésus, fut amené à se pendre parce qu’il avait perdu la connaissance de la miséricorde de Dieu. | |
TC0140 | TE013834 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXV, 5. | Un loup après avoir tué un sanglier va à la rivière pour se nettoyer avec du sable pour pouvoir le manger. Pendant ce temps les moines volent la proie du loup et ensuite voient le loup se tuant de rage parce qu’il ne l’a pas retrouvée. | |
TC0142 | TE018529 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 103 | Une jeune religieuse tomba amoureuse du beau prieur du monastère. Il essaya de la dissuader de le poursuivre, mais elle menaça de se suicider. Le prieur fit alors semblance de consentir et lui montra son corps ravagé par la pénitence. Libérée de la tentation par l’horreur et par la honte, la religieuse demanda pardon. |
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TC0142 | TE019050 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 61 | Sur la route vers le chapitre général, des Cisterciens logèrent chez un hôtelier connu comme un homme honnête et pieux. Toutefois, Henri, le cellérier de Heisterbach, vit l'enfer dans son regard. La nuit suivante, l’hôtelier se noya. | |
TC0142 | TE018035 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 45 | Un certain noble chevalier nommé Baudoin, avoué de la cité de Brunswick, fut fait moine cistercien dans l'abbaye de Relaxhusen. Il exagéra l'austérité malgré les reproches de l'abbé et du maître des novices, devint fou et se pendit à la corde de la cloche. La cloche se mit alors à sonner, et Baudoin fut sauvé par le gardien du monastère: il survécut mais en ayant perdu toutes ses capacités. |
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TC0142 | TE018034 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 44 | Un jeune homme de Cologne qui avait perdu ses vêtements au jeu, en proie à la tristesse se pend. | |
TC0142 | TE018027 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 41 | Un convers, fervent et religieux, est si triste et craint tellement le péché qu’il désespère de la vie éternelle et se noie dans l'étang du monastère. | |
TC0142 | TE018033 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 43 | Une fille-mère abandonnée avec son enfant par son séducteur se pend. |
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TC0142 | TE018032 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 42 | Une religieuse qu'un mauvais moine avait amenée par la magie au désespoir se noie dans un puits. | |
TC0142 | TE018026 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 40 | Une religieuse désespérée est sur le point de perdre la foi et refuse les sacrements. Le prieur de monastère, choqué par ses aveux, menace de l'enterrer en plein champ, si elle meurt en cet état. La religieuse se jette dans la Moselle. Sauvée de l'eau, elle dit préférer la noyade à l'enterrement bestial promis par le prieur. | |
TC0142 | TE017940 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 14 | Le diable, sous l’apparence d’un ange, annonce au curé très pieux d’une paroisse qu’il va mourir dans l’année. Le prêtre se prépare à la mort et distribue tous ses biens. A la fin de l’année, ruiné et ridiculisé, il se fait moine cistercien. Il est encore trompé par ce même diable qui lui demande d’aller se pendre. Une confession à son prieur le libère. |
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TC0143 | TE014083 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 25 | Un prêtre de Bonn se suicida et sa maîtresse devint religieuse. Une nuit, alors qu’elle regardait par la fenêtre, elle vit un jeune homme marcher sur l’air. Elle pensa avec raison que c?était une illusion diabolique. Le démon entra alors dans sa cellule pour essayer de la séduire; la jeune femme fit un signe de croix, mais le démon ne s’enfuit pas. Il la vexait chaque nuit, sans que rien ne put l’aider. Un jour une religieuse du même couvent conseilla à la jeune femme de s’agenouiller devant le démon et de dire : " Ave Maria" . Elle le fit et le démon disparut en criant : " Que le diable fasse rentrer sa machoire à celui qui t’a enseigné cette prière !" . |
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TC0148 | TE015457 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1063 | JEÛNES ET PRIÈRES DE SAINT AMBROISE. — L’empereur Valentinien et sa mère Justine, qui étaient ariens, envoyèrent des soldats pour se saisir de saint Ambroise afin de l’exiler. Les Milanais s’y opposèrent préférant la mort à la perte d’un tel pasteur. Ambroise lutta par des prières et des jeûnes continus. Maxime s’empara de l’empire. Justine mourut en exil et Valentinien se pendit. Ambroise sauva ainsi l’Eglise. De plus, Théodose tua Maxime, et, une fois empereur, détruisit l’arianisme. |
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TC0148 | TE015529 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1134 | SAINT JACQUES SAUVE DE L’ENFER UN SUICIDÉ. — Un jeune homme allait à Saint-Jacques [de Compostelle] quand il rencontra le diable, qui sous l’aspect de saint Jacques, lui montra la triste condition de l’homme et lui conseilla le suicide. Le pèlerin se tua. Ses compagnons le trouvèrent mort, le ramenèrent à l’auberge, accusant l’aubergiste d’être l’assassin. Le pèlerin revint à la vie et raconta comment saint Jacques l’avait sorti de l’enfer. | |
TC0155 | TE016152 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 24 | Sophronie, dame Romaine, se suicide pour éviter le déshonneur de l’adultère. | |
TC0157 | TE017379 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 104, p. 154, l. 10 – p. 154, l. 22 | Hannibal, à Cannes, fut victorieux sur Paul Émile et l’armée romaine, et rapporta beaucoup d’or à Carthage. Il prit tant de villes italiennes que les citoyens romains désespérèrent et émigrèrent. Mais plus tard, son frère Mago fut capturé par Scipion, et son autre frère, Hasdrubal, fut décapité. Lui-même dut fuir et s’empoisonna pour mettre fin à ses jours. |
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TC0157 | TE017381 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 104, p. 155, l. 10 – p. 155, l. 23 | Cléopâtre fut une splendide reine d’Égypte, dont on dit que le royaume contenait cent-mille villes. Antoine régnait sur l’Est et l’Asie, divorça de la sœur d’Auguste, et conclut, sous de mauvais présages, une union avec Cléopâtre. Antoine fut défait à Actium, fuit en Égypte et se suicida. Cléopâtre mourut par la piqure d'un serpent dans la tombe de son mari. Sémiramis, de même, après avoir soumis de nombreux royaumes, mourut. Les Annales anciennes en gardent la trace. |
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TC0157 | TE017078 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 28, l. 1 – p. 28, l. 16 | Un moine vivait une vie érémitique stricte. Son visage était pâle et son corps accablé. Il ne croisait jamais le regard des autres. Il n’avait pas bu de vin depuis près de onze ans. Mais un jour, affecté d’une crise de folie, il échappa à ceux qui cherchaient à le retenir, et se jeta dans une rivière, à l'endroit le plus agité, et il se noya. Personne ne peut perdre le mérite de toute une vie, quelle que soit la forme de sa mort. Mais nous voyons par-là que, bien que nous pensions savoir quel chemin nous prenons, nous ne pouvons jamais présumer de la suite, et nous ne devons donc pas juger prématurément ceux avec qui nous vivons. | |
TC0157 | TE017335 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 534, l. 7 – p. 534, l. 11 | Néron s’en fut pécher avec des filets d’or et les sortait de l’eau avec des cordes teintes à la pourpre. Mais rien ne put le sauver de la mort qui l’attendait. Quand les Romains se révoltèrent contre ses excès, il fut terrifié et se tua lui-même aux environs de la ville. | |
TC0157 | TE017376 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 135, l. 16 – p. 136, l. 11 | Hugues, abbé de Cluny rapporta cette histoire. Un certain évêque était en voyage et s’arrêta au bord d’une rivière, car il était fatigué. Comme il s’y reposait, il entendit une voix qui disait que l’heure était venue, mais pas encore l’homme attendu. Il regarda attentivement. Un clerc arriva alors à cheval, et tenta de traverser la rivière. L’évêque ordonna à ses hommes de l’en empêcher. Le clerc protesta, argua d’une affaire importante pour le roi, mais il fut forcé de rester sur place. Alors que l’évêque et ses hommes dormaient, l'homme trouva un bassin d’eau et s’y noya volontairement. Ainsi un homme, par le sévère jugement de Dieu, mourut, tandis qu’un autre, par sa bonté, échappa à la mort corporelle et à la mort éternelle. |
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TC0158 | TE016890 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [O] | Le bhiksu calomnié.– Le bhiksu, calomnié par une bhiksuni, se consume lui-même en entrant dans le Samâdhi de l'éclat du feu. | |
TC0158 | TE016884 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [I] | Çaça jâtaka.– Ici il n'y a que deux personnages : l'ascète et le lièvre qui se jette dans le feu pour lui assurer un repas (cf. n° 21 ). | |
TC0158 | TE016844 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 370 | Le serpent qui se jeta dans le feu.– Un serpent qui a piqué un homme est mis par un magicien dans l'alternative ou de reprendre son venin ou de se jeter dans le feu; il préfère la seconde solution. | |
TC0158 | TE016500 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 73 | Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédiction.– Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme; elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha. |
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TC0158 | TE016854 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 380 | Brahmadatta et la kinnarî.– Le roi Brahmadatta veut prendre pour épouse la femme d'un kinnara qu'il a tué. Mais la kinnarî se jette dans le bûcher qu'elle a allumé pour brûler le corps de son mari. |
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TC0158 | TE016942 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [C] | Conversion de cinq cents Nirgranthas et de cinq cents marchands.– Cinq cents Nirgranthas, désespérés de ce que le Buddha a triomphé de leur maître, veulent se tuer; ils sont convertis. Un marchand jette à la mer ses joyaux pour sauver ses compagnons en péril de faire naufrage; ses joyaux lui sont rendus par un dieu de la mer; il en fait des largesses, entre en religion et ses compagnons suivent son exemple. |
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TC0158 | TE016754 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 304 | Celui qui, par haine, voulait nuire à un autre.– Un homme irrité contre un autre s'afflige de ne trouver aucun moyen de se venger. On lui conseille d'employer les incantations du Vidyâdhara en lui disant : «Mais si vous ne parvenez pas à le tuer ainsi, c'est vous-même que vous tuerez». Et notre homme, transporté de joie, s'écrie : «Quand bien même je devrais me tuer moi-même, l'essentiel est que j'aie l'espoir de lui faire du mal !» |
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TC0158 | TE016989 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 447 | La fille du roi qui voulait qu'on lui fît un diadème avec les bulles de l'eau.– La fille du roi ayant déclaré qu'elle se tuerait si on ne pouvait lui faire un diadème avec les bulles de l'eau, son père obtient d'un artisan qu'il accomplisse ce travail; mais celui-ci prie la jeune fille de choisir les bulles elle-même. Comme elle ne parvient pas à les saisir, elle renonce à sa fantaisie et demande une couronne d'or. |
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TC0159 | TE017580 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un roi souhaitait organiser sa succession. Il demanda qu’on appelle ses trois fils et déclara vouloir que le plus fainéant d’entre eux hérite du royaume. Le premier déclara que celui-ci devrait lui revenir car, installé devant la cheminée, il était si fainéant qu’il laissait ses jambes étendues brûler. Le second se déclara tout aussi compétent puisque, quand bien même une corde lui serrerait le cou, il ne la couperait pas avant d’être pendu, même s’il avait une épée dans la main droite. Le troisième, enfin, assura être le plus méritant pour régner après son père. Il se dit si fainéant qu’allongé sur son lit, il laissait l’eau de ses yeux couler, du côté droit comme du côté gauche, sans jamais bouger ou arranger sa literie. Le roi choisit alors le troisième pour lui succéder, le qualifiant d’authentiquement fainéant. En effet, le premier appréciait trop la compagnie d’une foule démoniaque, préférant se brûler au feu du pêché plutôt que de s’en éloigner. Le second, après avoir constaté être attaché par les cordes de ses pêchés, ne fait rien pour s’en extraire en utilisant une épée comme l’épée de sa langue, au moyen de la confession. Le troisième, enfin, avec les larmes coulant de ses deux yeux, du côté droit comme du côté gauche, entend les enseignements tant des joies du Paradis que des tourments de l’Enfer. Grâce à sa fainéantise, il ne souhaite se tourner ni du côté droit, avec l’amour et les récompenses, ni du côté gauche, avec les pêchés, la peur et les tourments. |
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TC0161 | TE017731 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXII, 01 | COMMENT TAISHOKKAN REÇOIT LE PREMIER LE NOM DE FUJIWARA.– Iruka, fils du ministre âgé Soga no Emishi, joue au lancer de la balle au pied avec le prince Tenchi. Taishokkan, futur haut dignitaire de la Cour, se joint à eux. Quand le prince frappe la balle, son soulier quitte son pied et saute en l’air. Iruka, par moquerie, envoie d’un coup de pied ce soulier au dehors. Taishokkan rechausse le prince qui, très reconnaissant, pense que Taishokkan ressent une inclinaison pour lui. Ce sentiment réciproque rapproche les deux hommes. Par la suite, le prince annonce à Taishokkan qu’il a l’ intention de tuer Iruka qui est trop orgueilleux et récuse les ordres du souverain. Lors d’une assemblée officielle, Iruka décapite Taishokkan avec son épée. La tête de ce dernier bondit jusqu’à la loge impériale, et demande pourquoi il est tué, alors qu’ il n’a pas commis d’offense. La tête retombe sous les yeux effrayés de l’empereur-femme. Les suivants d’Iruka vont informer son père Soga no Emishi, qui, affligé, met le feu à sa maison et meurt brûlé avec les trésors d’Etat transmis depuis l’Auguste Epoque des dieux. Puis le prince devient empereur, nommant Taishokkan Grand Ministre de l’intérieur du palais, lui confie le gouvernement du pays et lui donne une de ses épouses déjà enceinte. Cette épouse accouche d’un enfant, puis d’un deuxième qui deviendront tous deux de hauts dignitaires. Le ministre Taishokkan tombe malade et meurt. L’empereur se déplace exceptionnellement pour lui faire cortège à la montagne des funérailles et publie un décret conférant au ministre le nom posthume de Taishokkan. (Son nom personnel étant Kamatari). |
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TC0161 | TE017716 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XII, 31 | COMMENT, APRÈS QU'UN MOINE EST MORT, SA LANGUE DEMEURE ET SE TROUVANT DANS LA MONTAGNE Y RÉCITE LE LOTUS DE LA LOI.– Le Bodhisattva du Sud, renommé pour son enseignement, reçoit la visite d’un moine pourvu d’un pot à eau en cuivre blanc, d’une chaise à méditation, et d’un exemplaire du Sûtra du Lotus de la Loi qu’il ne cesse de réciter. Après un an passé près du Bodhisattva, le moine annonce son départ vers la montagne, donne sa chaise au Bodhisattva et part accompagné de deux laïcs. Le moine, ne gardant que son pot à eau et une corde offre le reste de ses biens aux deux laïcs avant de les renvoyer. Deux ans plus tard, des villageois venus dans la montagne pour construire des bateaux, entendent une voix qui récite sans cesse le Sûtra du Lotus de la Loi. Emplis de respect, ils décident de trouver l’homme qui récite pour lui faire offrande. Mais ils ne trouvent personne. Quand ils reviennent plus tard dans l’année pour tirer leurs bateaux, ils entendent toujours cette voix merveilleuse et en informent le Bodhisattva. Celui-ci se rend dans la montagne et trouve le cadavre d’un homme qui s’est suicidé en se jetant sur les rochers. Il comprend qu’il s’agit du moine quand il voit le pot à eau près du corps. Trois ans plus tard, le Bodhisattva retourne dans cette montagne et entend toujours la voix. Comme il regarde à l’intérieur du crâne du cadavre, il découvre que la langue, miraculeusement, n’a pas pourri. Le Bodhisattva éploré prie pour le moine et passe sa vie très pieusement en récitant le Sûtra du Lotus de la Loi. |
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TC0163 | TE018160 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 91. | A) L’ORGUEIL DE L’ASCÈTE QUI S’IMMOLE PAR LE FEU OPPOSÉE À B) LA SAGESSE D’UN VOLEUR.– A) L’ascète de Nishio et l’ascète de Higashio, se ressemblant fortement, s’adonnent tous deux, dans une vive émulation, à des pratiques méritoires durant des années. Les fidèles s’en remettent à l’un ou l’autre pour nouer un lien. [Un lien de salut que l’homme cherche à établir avec le Bouddha par l’intermédiaire d’un saint homme]. Or un jour on entend dire que l’ascète de Nishio veut s’immoler par le feu. Tous les fidèles qui souhaitent nouer avec lui un lien se rassemblent pour lui rendre hommage. L’ascète de Higashio ne croit pas à cette folle nouvelle. Le jour dit, les disciples mettent le feu au bûcher et on entend une voix qui prononce deux cents fois l’invocation au Bouddha, et qui, avant de mourir, prononce ces mots « Maintenant, je l’ai pour de bon emporté sur l’ascète de Higashio ! ». Ceux qui entendent ces propos sont très déçus, regrettent d’avoir noué un lien avec lui et pensent que l’ascète est certainement devenu un démon-des-montagnes. B) Une nuit, un empereur de Chine qui se repose sur sa couche distingue à la lueur de sa lampe un voleur qui s’empare de ses biens. Saisi de crainte et feignant de dormir, l’empereur voit le voleur avaler une poignée de cendres déposées près de l’empereur et destinées à la préparation de ses remèdes. Puis l’empereur fort perplexe voit le voleur sortir tous les objets de son sac et les remettre en place. L’empereur interpelle le voleur avant qu’il ne reparte à pas de loup et le questionne sur son attitude si étrange. Le voleur répond qu’à la mort de son père qui était ministre, il était jeune et sans ressource. Répugnant à devenir domestique, il a décidé de devenir voleur. Etant gêné de dépouiller un homme du commun, il est venu au palais. Tenaillé par la faim, il a cru que les cendres placées ici étaient ce qu’il cherchait et il les a avalées. Une fois rassasié, il a compris qu’en cas de nécessité, on peut se nourrir même avec ce genre de chose. Et il a alors subitement regretté son projet insensé. Très ému par la sagesse et la pureté de cet homme, l’empereur le laisse repartir chez lui et lui promet de le convoquer et de lui rendre la place qu’occupait son père. Ainsi l’homme, comme il l’avait toujours souhaité, sert l’empereur et succède à son père. Le révérend de Nishio renonce à la vie pour l’amour de la gloire, mais ce pauvre voleur, lui, s’il vole des trésors, a un cœur pur et délicat. |
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TC0163 | TE018096 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 32. | UN MOINE ITINÉRANT DU MONT SHOSHA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE EN CESSANT DE SE NOURRIR .– Un moine itinérant vivant depuis plusieurs années sur le mont Shosha confie un jour au doyen son intention de cesser de se nourrir pour s’éteindre paisiblement, en gardant son esprit droit et son corps exempt de toute maladie afin de renaître ainsi au paradis. Il ajoute que d’autres procédés comme l’autocrémation ou la noyade dans la mer sont trop ostentatoires, et source de violentes souffrances. Le moine demande au doyen de n’en parler à personne, et il lui annonce que c’est leur dernière conversation, car il va vivre reclus dans un ravin, en observant un silence absolu. Le doyen, très ému, lui demande toutefois la permission de venir le voir discrètement. Le moine accepte et se retire. Le doyen, craignant d’être importun, laisse passer quelques jours, et se rend au lieu indiqué par le moine et il trouve ce dernier installé dans une petite hutte, lisant un sûtra. A la remarque du doyen sur sa maigreur et ses souffrances, l’ermite, ne voulant pas rompre son vœu de silence, écrit sa réponse. Il a souffert pendant plusieurs jours, mais un éphèbe divin apparu en songe l’a rafraîchi en lui versant de l’eau dans la bouche. Depuis ses forces sont revenues, et sa fin promet d’être belle. Le doyen, émerveillé, ne peut s’empêcher de rapporter ces faits à son disciple le plus proche. Ainsi peu à peu le bruit se répand, et les moines du monastère vont voir le reclus pour nouer un lien [lien de salut avec le Bouddha qu’un homme peut contracter par l’intermédiaire d’un saint homme]. Le moine très déçu de la trahison du doyen, ne peut rien faire. La rumeur se propage, et on vient de tout le canton en menant grand tapage. Le doyen tente vainement de ramener le calme. Le reclus, toujours muet, est tout attristé par cette situation qu’il a générée. Jour et nuit, on lui lance des offrandes, des grains de riz ; il finit par disparaître. Toutes les recherches pour le retrouver demeurent infructueuses, et on découvre, quelques jours plus tard, non loin de la hutte de l’ermite, le sûtra qu’il lisait. Ainsi les pratiques qui permettent d’accéder au rang de Bouddha ou de Bodhisattva consistent toutes à attacher du prix à la Loi et à mépriser sa propre vie. Il n’y a pas à médire de ceux qui suivent cette voie. Tel le fameux Shandao, patriarche de l’école de l’invocation au Bouddha, ayant pourtant assurément accompli sa Renaissance, qui monte à la cime d’un arbre et se jette en bas. Ainsi est-il de nombreux exemples de personnes qui, ayant mis fin à leur vie par de semblable pratiques, donnent des signes évidents de leur heureuse Renaissance : parfum inconnu qui se répand, nuées violettes qui se déploient et aussi cette eau répandue dans la bouche du moine par un éphèbe. Il faut respecter et croire ces exemples. Et le comble de la sottise serait de troubler la foi d’autrui. rn |
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TC0163 | TE018097 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 33. | RENGÉJÔ SE JETTE À L’EAU.– Rengéjô, un ascète fort connu, confie à son ami Tôren, maître de la Loi, son intention de mettre fin à ses jours en se jetant à l’eau. Sentant sa fin de vie proche, il souhaite s’en aller en gardant ses pensées droites et son esprit clair. Tôren tente de dissuader Rengéjô en disant que cet acte est stupide et lui conseille de pratiquer quotidiennement l’invocation au Bouddha. Mais devant l’entêtement de Rengéjô, Tôren se résigne et prend avec lui toutes les dispositions nécessaires. Rengéjô se rend au bord de la Katsura, là où la rivière est profonde, et est englouti dans les eaux après avoir prononcé à voix haute l’invocation. Beaucoup de gens, venus sur la rive, sont emplis d’un sentiment de vénération et d’une immense douleur. Tôren est très attristé par la disparition de son ami. Quelques jours plus tard, celui-ci souffre d’une maladie due à un esprit. Cet esprit lui apparaît et dit qu’il se nomme Rengéjô. Mais Tôren n’en croit rien, car son ami ne peut lui avoir gardé rancune, puisqu’il a éveillé son cœur et a connu une fin admirable. Mais Rengéjô lui explique qu’il a connu une fin lamentable. Au moment où il est entré dans l’eau, il lui est venu un regret, mais il n’a pu renoncer à son projet, devant tous ces gens rassemblés. Il ajoute qu’il a regardé son ami fixement en le suppliant par la pensée de le retenir. Mais ce dernier est resté impassible et l’a encouragé à se hâter d’en finir. Rengéjô se dit engagé dans une voie qui ne mène à rien, et c’est ce regret de dernier moment qui est la cause de sa venue, et qui l’empêche de songer à sa Renaissance. Cette histoire peut servir d’avertissement aux hommes. De tels actes ne sont pas nécessairement dictés par la pureté des intentions, mais parfois par l’orgueil ou l’envie. Désirant renaître dans la terre pure, on décide soudain de passer à l’acte, alors qu’il est extrêmement difficile de garder son esprit droit dans de telles souffrances sans le secours du Bouddha. Certains, particulièrement stupides pensent que la noyade est préférable à l’auto-crémation. Or un ascète raconte qu’il a été sauvé au moment où il coulait et allait mourir. Il ajoute que les souffrances qu’il a endurées quand l’eau a commencé à pénétrer dans sa bouche et son nez sont pareilles aux souffrances de l’enfer. Nous devons arriver à la connaissance par nous-mêmes, en nous recueillant et méditant sur les limites de notre esprit. Si un homme s’isole du monde en gardant crainte pour sa personne et attachement à la vie, il n’est pas assuré de l’assistance du Bouddha. Il faut prendre des dispositions pour pouvoir renoncer, en veillant sur son corps, et faire don de notre personne au Bouddha et parvenir à un état où le cœur ne craint plus rien. Implorer son secours sans avoir démêlé tout cela avec un esprit léger est chose dangereuse. |
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TC0163 | TE018093 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 31. | UNE DAME SE REND AU TENNÔ-JI ET SE JETTE À LA MER.– Une mère et sa fille sont dames de compagnie chez une personne de naissance princière. Après quelques années, la fille meurt. Sa mère est extrêmement affligée et sa douleur ne fait que croître au fil des ans. La femme ne peut restreindre les manifestations de sa tristesse, même lorsque les circonstances l’exigent. Or, au début de la troisième année, la dame d’atour, sans avertir quiconque, quitte la ville avec sa jeune servante qui se charge de son sac dans lequel se trouvent quelques vêtements et un coffret. Elles finissent par arriver toutes deux au Tennô-ji. Elles logent chez un habitant à qui la dame explique qu’elle a l’intention de rester sept jours pour accomplir l’invocation au Bouddha, et offre à son hôte un vêtement. Chaque jour la dame d’atour fait ses dévotions, et fait offrande au reliquaire du coffret et de deux vêtements. La septaine accomplie, l’hôte pense que la dame va repartir, mais celle-ci se sentant merveilleusement purifiée, décide de rester encore sept jours. Après ce temps écoulé, elle dit à son hôte qu’elle veut encore prolonger son séjour d’une semaine. Elle lui donne de nouveau un vêtement. Mais l’homme tente de refuser son cadeau, disant qu’il en a suffisamment mais elle le force à accepter. Elle invoque ainsi le Bouddha pendant trois semaines. Puis elle demande à son hôte de la conduire, avant son départ, à la baie de Naniwa. L’homme la guide sur la plage. Là, ils embarquent et tout en ramant, l’hôte mène la dame ça et là. Se trouvant loin au large, la dame reste tournée vers l’ouest, en invoquant le Bouddha, et d’un bond se jette dans la mer. L’homme horrifié tente de la sauver, mais la dame a coulé comme une pierre. Une nuée apparaît alors et recouvre la barque, accompagnée d’un parfum suave. Profondément ému l’homme rejoint le rivage, où des gens se sont assemblés, intrigués par un nuage violet au large. A son retour, l’homme trouve dans son logis des écrits de la dame dans lesquels elle décrit des songes. A la fin de chaque semaine, elle a vu des Bodhisattvas venir la chercher. Ainsi, le septième jour de la troisième septaine, elle a vu Amida avec le cortège des bodhisattvas venir la chercher. |
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TC0163 | TE018092 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 30. | UN MAÎTRE EN MÉDITATION SE REND AU MONT FUDARAKU.– Le mari d’une nourrice, entré en religion, aspire à accomplir sa Renaissance. Pour garder l’esprit droit devant la mort, exempt de toute maladie, il se résout à subir l’autocrémation. Pour éprouver sa résistance, il plaque contre ses flancs deux fers de houe brûlants. Malgré des brûlures insupportables, le moine s’apprête à mettre son projet de crémation à exécution quand il songe soudain qu’il n’est en rien assuré d’aller renaître au paradis. Il décide alors de se rendre au mont Fudaraku [montagne mythique où réside le Bodhisattva Kannon]. Il panse ses plaies, loue une barque, s’exerce au maniement du gouvernail, et lorsque le vent devient propice à son départ, il met voile vers le sud. Sa femme et ses enfants ne peuvent le retenir et sont éplorés en voyant la barque disparaître au large. Tous pensent qu’il a dû atteindre le but de son pèlerinage, mû par une volonté aussi ferme. C’est aussi ce que fit, des années auparavant, un saint homme accompagné de son disciple. |
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