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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: liturgie | liturgy | Liturgie | liturgia | liturgia
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001174 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 6, 3 | Un abbé trop soucieux de faste liturgique ruine son monastère d'Anchin. | |
TC0010 | TE000850 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 6 | Le purgatoire imposé jusqu’à l’heure de tierce. | |
TC0020 | TE003708 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 183 | Un vieux paysan nommé Gocelinus enfilait ses chaussures rouges uniquement lors des fêtes chômées. | |
TC0020 | TE003767 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 242 | Dans certains endroits, les concubines des prêtres sont honnies, au point que personne ne veut donner ou recevoir d’elles le baiser de paix durant la messe pour ne pas en perdre le mérite. Pour ce moquer d’elle, le peuple utilise une formule magique en français - " je vaus convie sorriz et raz, que vos n’aies part en ces tas, ne plus que n’a part en la messe, cil qui prent pais a la presteresse" - qui est prononcée à l’encontre des souris et des rats afin de les tenir éloignés du grain. |
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TC0021 | TE003971 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 44 | Un pécheur dévot à l’Ave Maria voit Marie lui enjoindre trois nuits de suite de se confesser; il le fait et meurt ce jour-là d’un accident de catapulte. | |
TC0021 | TE004172 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 194 | Un prêtre qui a entendu toute la nuit une chanson de danse la dit à la messe au lieu de Dominus vobiscum. | |
TC0021 | TE003976 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 49 | Marie sauve d’un ouragan des clercs qui chantent Ave Maris Stella. |
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TC0021 | TE003968 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 41 | Marie accueille à sa mort un clerc dévot qui aimait chanter l’antienne Gaude Dei Genitrix. | |
TC0032 | TE005694 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 24 | Thomas de Biville prie volontiers à l’église. Un sage restait volontiers à l’église, où il faisait ses requêtes à Dieu. Quelqu’un lui demanda pourquoi il demeurait ainsi à l’église si longtemps qu’il y dormait. Il répondit qu’il voyait les prélats accorder des bénéfices aux clercs de leur entourage. Convaincu que l’évêque suprême ne se montre pas moins courtois qu’eux, il lui tenait compagnie à l’église, où Il est toujours présent sous les espèces sacramentelles. |
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TC0032 | TE005677 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 07 | Un conflit oppose des laics aux prêtres lévites, qui se voient contester leur droit exclusif de s’approcher de l’autel afin d’offrir l’encens à Dieu. Les laics révoltés s’emparent des encensoirs. Dieu les punit aussitôt en les engloutissant en terre. | |
TC0032 | TE005688 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 18 | Un prêtre convie ses paroissiens dans son sermon à venir à l’église à Pâques, selon la coutume qui le demande pour les fêtes solennelles. Un auditeur lui répond que personne n'est tenu de venir à l’église sans le vouloir. Il croyait qu’on lui réclamait des offrandes qu’il ne voulait pas donner. |
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TC0033 | TE006176 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 315 | LES CENDRES. La cérémonie des cendres, au début du Carême. | |
TC0033 | TE006213 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 352 | LE BOURGEOIS ET SON CERCUEIL. Un bourgeois de Paris fit préparer dans sa chambre le cercueil dans lequel son cadavre serait transporté, pour penser à la mort et l’inciter aux oeuvres de miséricorde. Le jour des morts, il donnait des pains aux pauvres, se demandant qui se rappellerait de lui quand il serait mort. |
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TC0035 | TE006563 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 9, n° 42 | Un moine cistercien apparaît après sa mort à son abbé, lui racontant qu’il est au purgatoire pour avoir négligé de célébrer les offices pour les morts. |
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TC0035 | TE006584 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45i | Nombreux sont ceux qui connaissent les chansons du diable, mais ignorent les "Pater noster" et "Credo in deum" qui concernent leur salut. |
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TC0035 | TE006486 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 5 | Les âmes des défunts se joignent à l’office du matin celébré par un prêtre priant assidûment pour eux. | |
TC0036 | TE006624 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 12 | Le diable s’est toujours attaché à tenter les moines de Cluny si attachés à la discipline et aux offices divins. Parfois il est même apparu visiblement à certains moines. En réalité, les assauts du diable étaient plutôt une source d’édification pour la communauté. |
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TC0037 | TE006698 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 16 | Saint Grégoire fit célébrer trente messes pour un moine enseveli dans le jardin potager. |
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TC0123 | TE006955 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 23 | Un jour, une colombe apparut au milieu d’une nuée pendant que saint Dunstan célébrait la messe, et se tint jusqu’à la fin du sacrifice au-dessus de lui, puis sur la stèle de saint Odon, à l’angle de l’autel. À dater de ce jour, saint Dunstan s’inclina en honorant la mémoire de saint Odon chaque fois qu’il passait devant cette pierre. | |
TC0123 | TE007055 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 147 | La Vierge apparut à un religieux qui chantait chaque jour ses heures après complies, en l’appelant son ?chapelain?. Elle lui fit remarquer qu’il était parfois négligent. Sur les supplications du moine, elle lui expliqua alors dans le détail comment chanter ses offices. |
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TC0123 | TE006939 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 8 | Un pieux moine, malade, prédit la date et l’heure de sa mort et réclama avec insistance d’y être préparé. Sur son lit de mort, il déplora les fautes de deux autres moines. Après avoir reçu le viatique, il vit apparaître saint Jean Baptiste, saint Jean l’Évangéliste, la Vierge Marie et enfin le Christ. Il entonna l’antienne ’Subvenite sancti Dei’ et mourut. |
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TC0124 | TE015194 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 8 [824] | Deux frères assistaient un prêtre qui célébrait la messe. A cause d’un saignement de nez, l’un dut se retirer et l’autre ne put monter jusqu’à l’autel. Un convers vit alors une personne les remplacer dans leur office et disparaître aussitôt après. | |
TC0124 | TE014707 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 6 [356] | Un jeune moine qui aurait souhaité naître dans l’abbaye de Clairvaux y mourut lépreux un jour de Noël, jour où l’on chante : « Un enfant nous est né. » |
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TC0124 | TE014908 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 3 [552] | Saint Ambroise, après lui avoir accordé l’absolution, recommanda à Théodose de ne pas s’asseoir dans le chancel, un lieu uniquement réservé aux prêtres. Théodose observant cette règle à Constantinople, Nectaire l’évêque lui en demanda la raison, il répondit qu’il avait appris de la bouche de saint Ambroise la différence entre un empereur et un prêtre. | |
TC0124 | TE015031 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 1 [675] | Antide, évêque de Besançon, traversant un pont sur le Doubs au début de la semaine sainte, aperçut une troupe de démons, et parmi eux un Ethiopien tenant une sandale comme signe d’un succès auprès du pontife romain. L’évêque appela l’Ethiopien, monta sur lui, se rendit à Rome. Le laissant à la porte, il convainquit le pape de faire pénitence et assura le service divin à sa place. Enfin, il repartit sur son démon avec une partie du chrême consacré et arriva dans son église le samedi saint pour célébrer l’office. | |
TC0124 | TE014892 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 1 [536] | Le pape Anastase décida que les prêtres diraient l’Évangile courbés et non assis. | |
TC0124 | TE014514 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 8 [164] | Un évêque qui avait fait préparer une lamproie s’en délecta à l’avance durant la messe. En pénitence, il fit donner le poisson à un pauvre. | |
TC0124 | TE015123 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 5 [753] | Lors d’une fête de la Vierge, un chevalier assistait à matines dans un monastère cistercien et ne put empêcher le sommeil de le gagner. Comme il se jugeait indigne, il eut une vision qui le rassura. | |
TC0124 | TE015241 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 46 [864b] | Durant un voyage à Rome avec son compagnon, Etienne Harding avait décidé de dire, sans interruption, le psautier en entier chaque jour. Il instaura cette coutume à Molesmes puis dans l’ordre cistercien. Devenu vieux et aveugle, Etienne Harding se démit de sa charge. Gui successeur indigne fut rapidement éliminé. | |
TC0124 | TE015255 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 61 [874] | Gautier, frère laïc illettré, chargé du vestiaire à Cîteaux, apprit dans son sommeil à dire la messe, par une inspiration divine. | |
TC0124 | TE015081 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 26 [723] | Saint Bernard avait interdit la communion à l’un de ses moines. Celui-ci craignant le jugement des autres s’avança avec eux, et l’abbé laissa Dieu juge de cette présomption. Le moine ne put avaler l’hostie et, quelques heures plus tard, il se jeta en larmes aux pieds de saint Bernard qui lui donna l’absolution : il put alors consommer l’hostie. | |
TC0124 | TE014760 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIII, 3 [405] | Un homme emprisonné par les Perses fut considéré comme mort à Chypre durant quatre ans. Pendant ce temps, des services pour le supposé défunt furent célébrés trois fois par an. L’homme s’évada, et de retour à Chypre, reconnut que ses liens s’étaient défaits d’eux-mêmes à l’occasion de chaque service. | |
TC0124 | TE014946 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 7 [590] | Saint Grégoire ayant trouvé un pauvre mort et pensant qu’il avait péri faute d’oboles, cessa pendant quelques jours de célébrer comme s’il devait faire pénitence. | |
TC0124 | TE015079 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 24 [721] | Tandis que saint Basile célébrait les divins mystères, un juif vit un enfant se diviser dans les mains du célébrant. Il se convertit et sa famille avec lui. |
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TC0124 | TE015124 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 6 [754] | Un moine vit son compagnon négligent qui ne s’inclinait pas au " Gloria Patri" , retenu par le diable avec une triple corde. Entendant les paroles qu’échangeaient à son sujet l’ange du Seigneur, le diable et Dieu, le moine négligent se promit de ne plus fermer les yeux à l’office. |
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TC0124 | TE014592 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 4 [243] | Hugues de Cluny rapportait qu’il avait vu Jésus jouant de la cithare dans le ch?ur de Cluny et qu’une odeur merveilleuse se faisait sentir lorsqu’on chantait une antienne évangélique sur les premières places au ciel [Mt 20, 23; Mc 10, 40]. | |
TC0124 | TE014591 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 3 [242] | Saint Bernard vit les anges noter diversement le chant des moines dans le ch?ur, avec de l’or, de l’argent, de l’encre ou de l’eau. | |
TC0124 | TE014590 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 2 [241] | Après sa mort, saint Séverin, archevêque de Cologne, apparut entouré d’une pluie de feu à son archidiacre avec lequel il avait entendu les voix des anges à la mort de saint Martin. Il révéla qu’il souffrait pour ses distractions dans la récitation de l’office. Une goutte de feu tombant sur le bras de l’archidiacre le blessa jusqu’à l’os. Un signe de croix tracé par le saint fit disparaître la douleur. |
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TC0124 | TE015073 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 19 [716] | Vision d’un moine de Cluny du nom de Gérard : tandis qu’il chantait la messe, il vit le corps du Seigneur sous la forme d’un enfant, à côté de l’autel une femme qui couvait des yeux l’enfant et près d’elle un homme de l’ordre angélique qui dit : « Pourquoi t?étonner ? Cet enfant gouverne le ciel et la terre. » | |
TC0124 | TE014806 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 11 [451] | Par esprit de lucre, un prêtre avait dit plusieurs introïts pour une seule messe. Peu à peu, les chevaliers refusèrent de répéter l’offrande, à l’exception d’un seul qui affirma qu’il donnerait jusqu’à ce que le prêtre ait célébré l’eucharistie. | |
TC0124 | TE014636 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 6 [288] | Une femme qui s’était rendue à la dédicace de l’église Saint-Etienne sans s’être abstenue la veille de cette fête fut publiquement saisie par le démon. Elle fut conduite devant l’évêque Fortunat qui la délivra en la couvrant avec la nappe de l’autel. |
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TC0124 | TE015176 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXV, 3 [806] | Après sa mort, un maître des novices apparut avec la tête et les pieds enflés parce qu’il avait coutume de dormir pendant l’office des morts. | |
TC0124 | TE014914 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 9 [558] | Le diacre qui assistait saint Malachie n’aurait pas dû remplir son office et approcher de l’autel à la suite d’une nuit troublée par un mauvais songe. | |
TC0124 | TE015175 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXV, 2 [805] | Un jour, saint Bernard dit à ses moines qu’il avait vu l’ange du Seigneur encenser ceux qui ne dormaient pas pendant l’office. | |
TC0124 | TE015216 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 21 [845] | Gautier, un laïc illettré, « vestiaire » à Clairvaux célébra dans un songe la messe du Saint Esprit et dès lors il la garda en mémoire. | |
TC0124 | TE015202 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 7 [831] | Un moine de Clairvaux, tourmenté par ses péchés, reçut la vision du Christ célébrant la messe et élevant le calice rempli des larmes de sainte Madeleine, la pénitente. | |
TC0124 | TE014520 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 3 [171] | Une communauté religieuse d’Angleterre qui eut longtemps à sa tête l’évêque Colman, était aussi pauvre que généreuse. Tout l’argent reçu était donné aux pauvres. Lorsque le roi s’y rendait, il était accompagné d’une très faible escorte. Souvent, ils repartaient après une prière dans l’église; parfois, ils se restauraient du repas frugal des frères. | |
TC0124 | TE015206 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 11 [835] | Saint Bernard ordonna à un frère mourant d’attendre les matines pour rendre l’âme, afin de ménager le court repos des moines. | |
TC0124 | TE015212 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 17 [841] | Dans une église paroissiale, durant la messe, un frère de Clairvaux vit le Christ sous l’apparence d’un bel enfant manifester son aversion pour un prêtre indigne. | |
TC0124 | TE015213 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 18 [842] | Récit de Richard, abbé de Savigny : dans une église de Normandie un marguillier voyait chaque jour durant la messe, l’enfant de gloire se tenir sur l’autel et rendre son baiser au prêtre au moment où celui-ci baisait l’hostie. Ce prodige disparut lorsqu’un différend opposa le prêtre à l’un de ses voisins. Averti le prêtre s’empressa de réparer le dommage qu’il avait causé et retrouva la faveur divine. Le marguillier put voir le jour des Rogations deux groupes d’esprits, les bons et les mauvais accompagner les processions, les premiers s’approchant quand on chantait les psaumes, les seconds quand résonnaient des chansonnettes. | |
TC0124 | TE014910 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 5 [554] | Un dimanche, un prêtre qui revenait de la chasse osa célébrer la messe et, au moment de la consécration, il se mit à crier comme il avait l’habitude de vociférer après les chiens. | |
TC0124 | TE014906 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 1 [550] | Un prêtre nommé Théodule qui avait osé célébrer, quoiqu’il eût conscience d’être en colère, périt au milieu de ses prières. | |
TC0124 | TE014640 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 10 [292] | Un sacristain, dont les mérites étaient reconnus de tous, manqua d’huile pour garnir sa dernière lampe, la nuit de Pâques, il la remplit d’eau et elle brilla avec les autres lampes. Mais, tombé dans la luxure, il fut battu et tondu en public. | |
TC0124 | TE015238 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 43 [863e] | Fastrède mourut à Paris où il s’était rendu pour rencontrer le pape Alexandre III qui lui donna les derniers sacrements; le roi de France Louis VII et le pape participèrent au deuil. Le corps fut ramené et enterré à Cîteaux. | |
TC0129 | TE007280 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 48b | "Les anges ont répondu Laetabitur justus à la prière Requiem aeternam pour prouver que Thomas de Canterbury est un véritable martyr; et ce, même q'il a été tué par des chrétiens et non par des pa?ens." | |
TC0129 | TE007240 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 22a-b | L’annonciation de l’Incarnation a été faite en trois langues : latin, hébreu, grec. De même l’inscription sur la croix fut-elle écrite dans ces trois langues; et à la messe l’on chante la gloire de Dieu en latin (Epitres, Evangiles et chants), en grec (Kyrie Eleison) et en hébreu (Alleluia, Amen). | |
TC0129 | TE007324 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 194a | Alors qu’un prêtre arien faisait un baptême en pervertissant la formule trinitaire, l’eau du baptême disparut subitement. |
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TC0129 | TE007325 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 194a | Lors d’une messe, l’évêque célébrant voit trois gouttes tomber sur l’autel et se réunir pour former une pierre précieuse. Une fois celle-ci placée sur un crucifix, toutes les autres pierres précieuses tombent. |
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TC0129 | TE007292 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 65b | Le pape Fabien interdit à l’empereur Philippe de participer aux cérémonies de Pâques jusqu’à ce qu’il ait fait pénitence publique. |
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TC0129 | TE007329 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195a-b | Alors qu’un saint homme psalmodiait dans l’église, il vit la Vierge apparaître et s’incliner profondément au chant du " Gloria Patri"; elle expliqua qu’? chaque chant du " Gloria Patri" , toute la cour céleste a l’habitude de s’incliner avec révérence. |
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TC0129 | TE007304 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 107b | "Alors que saint Grégoire célébrait la messe le jour de Pâques à Saint-Marie-Majeure et qu’il disait "Pax domini", un ange lui répondit "Et cum spiritu tuo". Depuis ce jour, on prononce cette formule à voix basse." | |
TC0129 | TE009411 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 581a - 2 | Instauration de la fête de la commémoration des morts le 2 novembre par Odilon de Cluny à la suite des révélations des démons dans un volcan de Sicile. | |
TC0129 | TE009413 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 581a - 4 | Un prêtre qui célébrait tous les jours pour les défunts est suspendu par son évêque; il est défendu par les morts du cimetière jusqu’il soit réintégré. | |
TC0131 | TE008850 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 643, 1-9 | LE MISSEL GREGORIEN ET L’AMBROSIEN. 1/ Saint Grégoire et saint Ambroise firent chacun un missel. 2/ Certains préféraient celui de saint Grégoire, d’autres celui de saint Ambroise. 3/ Pour clore ce débat, le pape de l’époque fit mettre les deux missels bien fermés sur le grand autel de l’église et garda lui-même la clef de l’église. 4/ Avec les cardinaux il pria Dieu de leur montrer le meilleur des deux. 5/ Au matin quand ils entrèrent dans l’église, ils trouvèrent le missel de saint Ambroise ouvert et celui de saint Grégoire dispersé par cahiers à travers l’église. 6/ Cela indiquait que le missel de saint Grégoire serait répandu à travers toute l’Eglise et que celui de saint Ambroise demeurerait à Rome. 7/ L’église observe toujours cette règle: à Rome on se sert du missel de saint Ambroise 8/ et dans toute l’église en-deça des monts et en quelques autres lieux on se sert du missel de saint Grégoire. 9/ C'est ainsi que Dieu montra que l’un et l’autre étaient bons. |
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TC0131 | TE008058 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 475, 1-15 | LA FOI TRANSPORTE LES MONTAGNES. 1/ Dans l’évangile que l’Eglise chante le jour de la fête de saint Michel, Jésus déclare: 2/ "Si ton oeil te scandalise, ôte-le, car il vaut mieux pour toi aller avec un seul oeil au paradis qu’avec deux en enfer." 3/ Ensuite il en dit autant de tous les autres membres; il ne voulait pas dire que nous devions couper nos membres, mais les garder de tout mal. 4/ Un clerc de Rome qui avait pris à la lettre cet évangile, poussé par le repentir creva son oeil. 5/ Et par piété, pour expier le péché de son oeil il alla en Terre Sainte. Il fut mis en prison par un sultan qui avait été un grand-clerc chrétien. 6/ Ce sultan lui dit: "Il est écrit que votre dieu Jésus-Christ a dit que si quelqu’un avait de la foi gros comme une graine de moutarde 7/ il pourrait dire à la montagne: Viens à la vallée, et à la vallée: Viens à la montagne, et toutes choses lui obéiraient. 8/ Si tu es un vrai chrétien, demande à ton dieu qu’un château que j'ai fait faire soit entouré d’eau, car, quel que soit le prix qu’on puisse promettre ou donner pour cela, on n'y arrive pas. 9/ Et si ton dieu ne le fais pas à ta prière, je te mettrai à mort." 10/ Notre clerc dit à Dieu: "Seigneur, je suis prêt à mourir pour vous. 11/ Mais pour convertir cette nation mécréante, je vous prie de faire ce qu’ils demandent." 12/ Aussitôt des rivières d’eau vive sortirent des montagnes et entourèrent le château. 13/ Alors le sultan se prosterna devant le clerc en disant: 14/ "J'ai été lamentable et pire encore quand pour des avantages matériels j'ai renié ma foi et mon Dieu Jésus-Christ. 15/ Je te prie de m'aider à me réconcilier avec Dieu." Il le fit et à eux deux ils repassèrent la mer et finirent saintement leur vie. |
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TC0131 | TE008110 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604, 1-41 | MANIERE D'ENTENDRE LA MESSE. 1/ Pour nous apprendre à entendre la messe avec piété, la Bible nous dit qu’Abraham laissait son âne au pied de la montagne quand il y montait pour adorer Dieu. 2/ A son exemple nous devons quitter toute pensée ou parole d’affaires temporelles qui sont désignées par l’âne qu’Abraham laissait au pied de la montagne. 3/ C'est pourquoi nous faisons le signe de croix en entrant dans l’église en renonçant à toutes les choses vaines et prenons de l’eau bénite qui efface tous les péchés véniels pourvu qu’on n'en ait aucun mortel. 4/ (De même quand on dit son Confitéor, quand on regarde le corps de Jésus-Christ et quand on reçoit la bénédiction du prêtre à la fin de la messe: Les saints disent que ces quatre choses effacent les péchés véniels.) 5/ Nous devons alors saluer le Fils et sa mère par qui il descendit du sein de son Père en ce monde à ses propres dépens et pour notre avantage. 6/ Nous devons alors saluer le crucifix et compatir aux souffrances que Dieu endura sous cette forme. 7/ Nous devons alors regarder se vêtir le prêtre qui est notre champion pour vaincre le diable qui est notre adversaire. 8/ Pour le vaincre il se revêt d’armes qui sont semblables à celles avec lesquelles Jésus fut vainqueur. 9/ L’amict représente ce avec quoi on lui banda les yeux; et la ceinture qui y est attachée représente ce avec quoi il eut les mains liées quand on lui donnait des gifles. 10/ L’aube représente le vêtement blanc dont Hérode le fit vêtir pour indiquer perfidement que c'était un innocent. 11/ La ceinture représente les liens qui le retenaient au poteau. Le manipule représente les fouets dont il fut battu. 12/ L’étole représente la grande obéissance où il fut jusqu’à la mort: tout comme le boeuf obéit à la courroie qui le tient à la charrue en travaillant le froment dont il n'a que la paille alors que nous en avons le grain, 13/ ainsi Jésus fut notre boeuf en nous gagnant le paradis par sa croix, car il en eut la peine et nous le profit. 14/ La chasuble, qui doit être de soie, représente la pourpre dont Pilate l’affubla couronné de la couronne d’épines quand, dans l’espoir que les juifs s’en contenteraient il leur dit: "Voici votre roi." 15/ Les croix qui sont devant et derrière la chasuble représentent les pénitences que Jésus fit avant sa passion et les souffrances de sa passion, 16/ que nous devons tous avoir gravées dans nos coeurs, parce qu’il les fit et supporta pour l’amour de nous. 17/ La chasuble signifie la charité, car tout comme elle recouvre tous les autres vêtements, la charité recouvre et protège toutes les autres vertus en nous. 18/ Ainsi, pour les belles significations des vêtements du prêtre, nous devons tous le regarder pieusement quand il s’en revêt. 19/ Il dit alors son Confiteor et nous après lui: ainsi nos péchés véniels nous sont pardonnés comme les siens. 20/ En commençant l’Introït il nous annonce la venue du roi. 21/ Les Kyrie (on en dit neuf) signifient les trois personnes de la Trinité, car toutes les puissances attribuées aux trois résident en chacune d’elles. 22/ C'est ce que signifient les neuf ordres des anges, qui sont créés pour louer la sainte Trinité. 23/ A toutes les messes il en vient une quantité de chaque ordre qui tous désirent que le dixième ordre soit rempli par les hommes pour être avec eux au ciel. 24/ Ils sont les fourriers du roi du ciel qui viennent avant lui pour préparer le logement du roi. 25/ Ensuite le prêtre entonne le Gloria in excelsis Deo: La gloire de Dieu est descendue sur terre et la paix pour les hommes de bonne volonté. 26/ Comme les gens du roi doivent être gens de joie, ce glorieux chant est celui des fourriers du roi et de tous les vivants du ciel; 27/ car c'est un chant de joie: on ne le chante dans l’Eglise que dans les temps de joie. 28/ Quand nous l’entendons chanter, nous devons tous vivement désirer et faire tous nos efforts pour parvenir au ciel, là où il sera éternellement chanté. 29/ Ensuite le prêtre chante l’Oraison qui, dans les mots qui s’adressent à nous, nous rappelle à tous de nous préparer pieusement à recevoir le roi. 30/ Ensuite on lit l’Epître: c'est comme le maître-message qui nous annonce, par un texte précis qu’on nous lit, que le roi approche. 31/ Ensuite on chante les Versets alternés, qui sont comme les trompettes qui sonnent pour l’arrivée du roi. 32/ Ensuite on chante l’Alleluia qui nous invite tous à célébrer joyeusement le roi de tout notre coeur. 33/ On chante ensuite la Séquence qui est comme un pieux chant de circonstance à la louange du roi. 34/ Puis on transporte le livre à gauche pour réciter l’Evangile, ce qui est pour nous un grand honneur et un grand profit. 35/ Car l’Evangile, c'est le nom de cette précieuse foi qui est la nôtre et qui est incomparable, que Notre-Seigneur par ses bienheureux disciples présenta aux juifs; 36/ les juifs pour leur malheur ne l’on pas reçue mais chez les païens certains la reçurent bien, et nous sommes leurs descendants. 37/ Au début de l’Evangile, nous nous découvrons, ce qui signifie que si quelqu’un attaquait l’Evangile, nous serions prêts à défendre son honneur; 38/ si quelqu’un entend une grossièreté ou une critique contre l’Evangile, le front lui en rougit. 39/ Pour marquer le profit, l’honneur, l’avantage qui nous viennent de l’Evangile ou qui peuvent nous venir si nous y croyons fermement, 40/ nous nous signons au front et sur la bouche pour marquer que toute notre vie nous rendrons témoignage de sa vérité. 41/ A la fin, nous nous signons sur le coeur pour marquer que jamais la précieuse foi de l’évangile ne sera déracinée de nos coeurs. |
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TC0131 | TE008007 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371c, 1-8 | TROISIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La troisième raison est que chaque fois que nous n'avons pas de péché mortel, nous sommes inscrits au livre de vie; 2/ et chaque fois que nous sommes en péché mortel, nous sommes effacés de ce livre béni et sommes inscrits au livre de damnation. 3/ A ce propos, on lit que saint Augustin voyant un diable qui portait un livre lui demanda à quoi servait ce livre qu’il portait. 4/ Il répondit: "C'est la livre de damnation où sont inscrits tous ceux qui sont en péché mortel. 5/ - Laisse-moi voir, dit saint Augustin, si j'y suis inscrit". 6/ Il trouva alors qu’il y était inscrit pour un seul office de Complies qu’il avait oublié de dire; et quand il s’en fut confessé, il se trouva effacé de ce maudit livre. 7/ Entendons que chaque fois que nous sommes en péché mortel il est nécessaire de nous en repentir et confesser 8/ pour nous effacer de ce maudit livre et nous réinscrire au livre de vie dont notre péché mortel nous avait effacés. |
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TC0131 | TE008567 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 476, 1-6 | LE CHEVALIER A LA HUCHE. 1/ Un chevalier natif de l’évêché de Poitiers était enfermé dans une huche chez les Sarrasins. 2/ Avec des larmes de dévotion il se recommanda à saint Eutrope de Saintes la nuit de sa fête. 3/ A son réveil il se mit à frapper de grands coups dans sa huche parce qu’il entendait les moines chanter matines en leur église Saint-Eutrope 4/ où Dieu tout-puissant l’avait apporté sur l’intercession de saint Eutrope. 5/ Les moines le trouvèrent dans sa huche, il leur raconta son histoire et leur dit qui il était. 6/ Tous ensemble ils louèrent Dieu qui sur l’intercession de saint Eutrope l’avait délivré. Cette huche se voit encore dans l’église où elle fut apportée. |
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TC0131 | TE008148 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 693, 1-21 | LE ROI QUI OSA MODIFIER LE MAGNIFICAT. 1/ Un roi de Sicile entendit chanter aux Vêpres le Magnificat où il est écrit: 2/ "Tu déposeras les puissants de leur siège et tu élèveras les humbles." 3/ Comme il était roi et avait deux frères rois d’Aragon et de Bavière, 4/ il se crut si puissant que personne n'aurait pu le rabaisser. Il fit donc supprimer ce verset, considérant qu’il était faux. 5/ Il entra ensuite dans son bain; et sortit de la salle de bain un roi qui lui ressemblait. 6/ Mais celui qui y était entré ne fut plus reconnaissable pendant sept ans; tout le monde obéissait au nouveau roi. 7/ Le malheureux recevait l’aumône de la cour et gagnait parfois son pain à tirer le fumier des écuries; jamais ses deux frères les rois ne voulurent le reconnaître. 8/ Il revint donc à la cour où il avait été le roi. Parfois les pauvres le battaient. 9/ Le roi dit: "C'est intolérable que les pauvres se battent à notre aumône." Il envoya chercher le pauvre roi et lui demanda qui il était. 10/ Il répondit: "Certes, sire, je ne sais qui je suis. - En tout cas, dit le roi, tu es bien quelque chose: si peu de chose que tu sois, dis-moi sans crainte qui tu es et ce qui t'est arrivé." 11/ Il répondit peureusement: "En vérité, sire, il me semble que j'ai été roi de cette terre. 12/ Je ne sais pourquoi j'en suis arrivé là, ou si je rêve ou si je dis la vérité; mais ce que je vous dis, c'est ce qu’il me semble." 13/ Le roi lui répondit: "Mon bel ami, te voilà bien humilié; mais tu le serais encore plus si tu étais en enfer. 14/ La douce vierge Marie, par son humilité et sa piété, a composé un cantique célèbre 15/ que l’Eglise chante tous les jours aux vêpres où on trouve ce verset: 'Il a déposé les puissants de leur trône et il a élevé les humbles.' 16/ Ce verset, par ton orgueil et ta présomption, tu l’as fait supprimer: il te semblait qu’il était faux parce que tu te croyais si grand que personne n'aurait pu t'abaisser. 17/ Tu sais maintenant à tes dépens qu’il est vrai et que tu étais dans l’erreur." 18/ Alors le pauvre roi se mit à pleurer de tout son coeur et reconnut sa faute en s’humiliant sous la puissance de Dieu. 19/ L’ange qui avait occupé sa place lui rendit sa royauté. 20/ Après toutes les misères qu’il avait subies en ces sept ans, le pauvre avait davantage besoin de se baigner qu’il n'avait quand il était entré autrefois dans son bain. 21/ Par la suite il servit dévotement Notre-Dame; pour que soit connue la bonté de Dieu et de sa douce vierge mère, il racontait ce qui lui était arrivé. |
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TC0131 | TE008142 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 679, 1-13 | SAINT FRONT ENTERRE SAINTE MARTHE. 1/ Saint Front chantait sa messe dans la cité de Périgueux dont il était évêque. 2/ Notre-Seigneur lui dit à l’oreille de venir en Avignon enterrer Marthe son hôtesse. 3/ Après le graduel, le diacre s’agenouilla devant l’évêque pour recevoir sa bénédiction. 4/ Le saint évêque lui dit: "Tu me presses trop. J'étais en Avignon, où je disais la messe d’enterrement de Marthe, l’hôtesse de Notre-Seigneur. Et tu m'as fait revenir si vite que j'y ai laissé mes gants." 5/ On envoya quelqu’un les reprendre et demander qui avait officié à l’enterrement de Marthe. 6/ On lui répondit que c'était l’évêque de Périgueux. 7/ "Mais nous ne savons pas ce qu’il est devenu après l’office: il était si pressé qu’il a oublié ses gants. 8/ - Je suis justement son messager qui suis venu les chercher." On lui en donna un et on garda l’autre comme preuve. 9/ Il le rapporta au saint évêque de Périgueux, où fut ainsi connu le miracle. 10/ Dieu nous montre ici que nous ne devons pas douter qu’il soit partout sans se déplacer, 11/ puisque dans leur vie sur la terre il permet à ses serviteurs d’être présents en même temps en deux endroits éloignés l’un de l’autre. 12/ Aussi il est fou celui qui doute d’une chose que Dieu ait faite ou qu’il fasse ou nous fera faire dans l’avenir. 13/ Car il peut tout faire, mais nous ne pouvons tout comprendre. | |
TC0131 | TE008022 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 398, 1-6 | L’ARCHIDIACRE ET LA JUIVE. 1/ Un archidiacre, tenté par le diable, coucha averc la fille d’un juif un Vendredi saint. 2/ Le jour de Pâques, revêtu des ornements pour lire l’Evangile, touché de repentir, il s’en confessa à son évêque. 3/ Les juifs, qui savaient le péché qu’il avait fait, vinrent à l’église pour accuser l’archidiacre. 4/ Mais quand l’évêque leur demanda ce qu’ils cherchaient dans l’église, ils furent incapables de lui dire ce qu’ils étaient venus chercher. 5/ En effet par la puissance de la confession ils avaient perdu le souvenir de ce péché et ils ne le retrouvèrent jamais par la suite, alors qu’auparavant ils le savaient tous. 6/ Et cela démontrait le secret de la confession. |
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TC0131 | TE008547 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 416, 1-6 | SAINT LOUIS ET LE CLERC QUI VIDA SON URINAL. 1/ Le bon saint Louis allait une nuit entendre Matines aux cordeliers de Paris, escorté de deux sergents d’armes; et un clerc par erreur lui vida son urinal sur la tête. 2/ Le lendemain il convoqua le clerc et lui donna la cure de Saint-Quentin-en-Vermandois parce qu’il avait coutume de se lever à cette heure-là pour étudier. 3/ Ce clerc aurait pu vider son urinal sur d’autres qui ne l’en auraient pas aussi bien payé, 4/ car bien qu’il ne l’ait pas fait exprès, bien des gens s’en seraient indignés. 5/ Mais le bon saint Louis voulait obéir à la loi de Dieu qui nous commande de rendre le bien pour le mal, procédé qui vient à bout de toutes les inimitiés. 6/ Ils oublient cela, ceux qui refusent de pardonner pour l’amour de Dieu le mal qu’on leur a fait. |
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TC0131 | TE009061 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 124, 1-5 | EPREUVE DU RITE GREC. 1/ On offre en Grèce le sacrifice du corps de Jésus au saint sacrement de l’autel avec davantage de pain que nous n'en utilisons dans le rite romain. 2/ Notre mère sainte Eglise voulut expérimenter à Rome quel rite plaisait mieux à Dieu. 3/ Pour cela, on les jeta tous les deux au feu: le pain des Grecs résista au feu sans brûler et celui de Rome se mit à l’abri dans le calice. 4/ L’Eglise conclut donc que l’un et l’autre rite plaisait à Dieu 5/ et permit à chacun de célébrer le sacrifice à sa manière. |
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TC0131 | TE008009 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 371e, 1-17 | CINQUIEME RAISON DE SE CONFESSER. 1/ La cinquième raison pour laquelle il est nécessaire de nous confesser souvent est que quand nous sommes en état de péché le bien que nous faisons nous valent peu de mérite. 2/ A ce propos on lit qu’un clerc récitait chemin faisant les heures de Notre-Dame tout en allant voir une petite amie qu’il avait. 3/ Une dame lui apparut dans un petit bois où il passait et lui dit: "Sire clerc, soyez le bienvenu!" 4/ Il répondit:"Dame, bon jour à vous! -Sire clerc, dit la dame, je vous prie de me dire quel est votre mets préféré. 5/ -Assurément, dame, des pigeons rôtis. - Assurément, beau sire, je veux que vous en ayez". 6/ Aussitôt un jeune homme en apporta deux beaux et bien préparés, sur un plat qui puait horriblement. 7/ La dame dit: "Sire clerc, mangez de ce mets. -Assurément, dame, le mets est beau et bien préparé; 8/ mais le plat sur lequel il est servi est puant et me coupe l’appétit, si bien que je ne saurais en manger dans ces conditions. 9/ -Ah, mon pauvre petit clerc, dit la dame, c'est pourtant une nourriture comme celle-là que vous me servez, à moi qui suis la Vierge Marie. 10/ Vous allez disant les heures, qui sont faites à la louange de mon nom, avec un coeur tout souillé de péché. 11/ Assurément, vous me servez vos beaux pigeons sur un plat puant". En apprenant que c'était Notre-Dame, le clerc se répandit en larmes. 12/ Elle lui dit: "Rentrez chez vous et revenez me parler dans huit jours; ce sont mes instructions". 13/ Il obéit et revint repentant et confessé. Notre-Dame lui fit servir deux pigeons sur un plat si précieux qu’il semblait valoir tout l’or de deux cités. 14/ Le clerc lui dit: "Je vous assure que je n'ai jamais vu si riche vaisselle". 15/ Notre-Dame répondit: "Si vous voulez être mon ami, vous me servirez de tels plats; car ni mon fils, ni moi, ni personne de la cour du ciel ne veut qu’on le serve avec un coeur souillé de péché. 16/ Rentrez chez vous et gardez-vous soigneusement du péché et des occasions de péché, sinon vous ne pouvez être mon ami". C'est pourquoi le clerc prit l’habitude de se confesser souvent. 17/ La cinquième raison de se confesser souvent, c'est que le bien que nous faisons en état de péché nous est de peu de profit. |
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TC0131 | TE009100 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 463, 1-14 | UNE PRIERE POUR L’ELEVATION DE LA MESSE. 1/ Un clerc avait une telle dévotion aux mystères joyeux du rosaire qu’il disait son chapelet en regardant le corps de Jésus à l’élévation. 2/ Jésus, sous les traits de l’enfant que la statue portait, lui adressa ces mots: 3/ "Mon ami, tu aimes saluer ma mère et cela lui fait plaisir. Mais pourquoi ne me salues-tu pas, moi, comme ma mère?" 4/ Quand le clerc l’eut entendu parler ainsi, il il se mit à pleurer de dévotion et en pleurant il répondit: 5/ "Seigneur, je ne demande qu’à vous saluer si je savais comment vous voulez qu’on vous salue; mais je ne le sais pas." 6/ L’enfant Jésus de la statue répondit: "Je vais te l’apprendre." 7/ Il lui donna alors par écrit ces cinq versets, qui commencent ainsi: 8/ Je te salue, Jésus-Christ, parole du Père, fils de la Vierge, agneau de Dieu, salut du monde, victime sacrée, Verbe incarné, fontaine de pitié. 9/ Je te salue, Jésus-Christ, louange des anges, gloire des saints, vision de paix, divinité toute entière, homme véritable, fleur et fruit de la Vierge mère. 10/ Je te salue, Jésus-Christ, splendeur du Père, prince de paix, porte du ciel, pain vivant, fruit de virginité, enveloppe de la divinité. 11/ Je te salue, Jésus-Christ, lumière du ciel, roi du monde, notre joie, pain des anges, joie de nos coeurs, roi et époux des vierges. 12/ Je te salue, Jésus-Christ, route douce, vraie vérité, notre promesse, somme de charité, fontaine d’amour, paix douce, vrai repos, vie éternelle. 13/ Voilà comment tu me salueras chaque fois qu’il te plaira de me saluer." C'est ce que dit Jésus à ce clerc en lui donnant ces cinq versets. 14/ Nous pouvons tous le saluer ainsi si nous les savons, ou bien nous pouvons les apprendre. |
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TC0131 | TE008480 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 357, 1-7 | LE DOYEN D'AMIENS QUI SE FIT ERMITE. 1/ Un doyen d’Amiens partit pour la Terre Sainte; son successeur y alla aussi et entendit un berger qui chantait le Salve Regina. 2/ Il lui demanda qui il était et s’aperçut que c'était son prédécesseur. 3/ Celui-ci refusa absolument de revenir avec lui et lui dit qu’il goûtait mieux la présence de Dieu et qu’il avait plus de sentiments de dévotion en gardant ses brebis qu’il n'en avait jamais eu quand il était doyen d’Amiens. 4/ Lorsqu’il rentra à Amiens, le doyen raconta tout cela à ses compagnons. 5/ En entendant son récit, plusieurs sentirent augmenter leur piété et eprouvèrent du mépris pour les honneurs et plaisirs du monde 6/ pour la sainteté et l’humilité qu’ils entendaient dire de ce saint homme. 7/ Tout le monde en fut ému de dévotion. |
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TC0131 | TE008252 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 096, 1-8 | LE LION RESSUSCITE SES LIONCEAUX. 1/ Quand la lionne veut faire ses petits, elle vomit un morceau de viande et elle monte la garde auprès de lui pendant trois jours. 2/ Au bout de trois jours, selon la volonté de Dieu, le rugissement du lion en fait un lionceau vivant. 3/ Cela figure la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 4/ Car de cette façon son corps resta trois jours humainement mort et couché dans le sépulcre, 5/ gardé par notre mère sainte Eglise qui était dans le coeur de ceux qui l’y déposèrent pieusement; 6/ et au bout de trois jours le puissant lion Dieu le Père ressuscita son cher Fils à l’insu des trois soldats qui le gardaient. 7/ Le troisième jour il apparut cinq fois selon l’Evangile, vraiment ressuscité. 8/ C'est pourquoi le prêtre se retourne cinq fois vers l’assistance selon le rite prescrit par l’Eglise. |
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TC0131 | TE009389 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604a, 1-61 | 1/ Ensuite le prêtre commence le Credo, qui rassemble tous les articles de notre foi 2/ et dont le contenu doit être connu par tous les chrétiens mieux que tout autre texte dont on parle dans l’Eglise, 3/ car il contient les principaux points de notre foi, ce que nous devons nécessairement croire et sans quoi nous ne pouvons être sauvés. 4/ Et puisque ce livre est en français et que tous ceux qui le liront ne comprennent pas le latin, 5/ ils pourront en noter ici le contenu, qui est conforme à l’enseignement que Notre-Seigneur nous a transmis par ses disciples. 6/Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, 7/ et en Jésus-Christ son Fils notre seigneur, qui est une même chose avec le Père; 8/ qui fut conçu du Saint-Esprit et saintement né de Marie sa vierge-mère; 9/ qui souffrit sous Ponce-Pilate juqu’à être crucifié, mort et enseveli; qui descendit aux enfers et ressuscita de la mort le troisième jour; 10/ qui monta au ciel, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant et reviendra juger les vivants et les morts. 11/ Je crois au Saint-Esprit, en la sainte Eglise et en toute la compagnie des saints, 12/ en la rémission des péchés, en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. 13/ Il faut que chacun connaisse et croie fermement ces derniers articles. 14/ Bien sûr nous croyons tous et devons croire à Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, trois en personnes et un en divinité, 15/ mais nous devons croire aussi que tout ce qu’on chante ou qu’on lit dans l’Eglise et tous ses commandements, 16/ tout cela est l’oeuvre du Saint-Esprit et qu’il n'y a pas un mot de la théologie reconnue par l’Eglise qui ne soit pure vérité. 17/ Nous devons aussi croire fermement que tous ceux que l’Eglise déclare saints et saintes sont bien au ciel. 18/ Nous devons aussi croire fermement que tous les péchés dont nous nous confessons avec repentir, pleurant se les avoir faits et résolus à les éviter de toutes nos forces à l’avenir, 19/ dès quele prêtre nous en absout, Dieu nous les pardonne, si bien qu’ils cesseront de nous valoir l’enfer, 20/ si nombreux qu’ils soient, si laids, si énormes, si répugnants, si honteux qu’ils soient; 21/ il nous en reste à faire la pénitence ici ou en purgatoire, ou ici et là; mais les indulgences, les pénitences, les larmes et les bonnes prières en effacent une partie et parfois le tout. 22/ Nous devons aussi croire en la résurrection de la chair, en telle manière que ce même corps que nous avons, même s’il est pourri ou brûlé ou noyé en mer, Dieu nous le rendra au Jugement. 23/ Car ce n'est pas aussi extraordinaire de changer une chose en une autre que de tout créer à partir de rien. 24/ Si un charpentier sait bien édifier une grande salle, il saurait certainement construire une petite maison. 25/ Par conséquent, puisque Dieu a créé de rien le monde entier, il nous refera bien au Jugement, à partir de la cendre que nos corps seront devenus, des corps vivants et rénovés; 26/ car étant capable de grandes choses, il peut en faire des moindres. 27/ Que personne ne mette en doute ces articles de la foi: 28/ Si quelqu’un les croyait tous sauf un seul, il en serait damné aussi éternellement que s’il n'en croyait aucun. |
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TC0131 | TE008122 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 625, 4-8 | SAINT THOMAS ET LES PRETRES IGNORANTS. 4/ Dans un cas semblable il interdit à un prêtre de célébrer parce qu’il ne connaissait que la messe de Requiem. 5/ Mais comme il traversait un cimetière, les morts se levèrent menaçants, armés des outils des métiers qu’ils avaient exercés, et lui dirent: 6/ "Par Cassandre, vous avez eu tort de nous enlever notre chapelain qui priait pour nous." 7/ Saint Thomas leur répondit: "Laissez-moi aller et je vous le rendrai." 8/ Il rendit au prêtre la permission de célébrer et dès lors ces deux prêtres furent ses amis. |
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TC0137 | TE012789 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 304 | Un mort assiste à la messe et demande des suffrages. Le prêtre Bellosello de Venise, avant de célébrer la messe au monastère de la Sainte Croix, vit un mort et lui demanda qui il était. L’âme dit qu’il était mort et que son corps gisait dans un tombeau de cette église. Le prêtre demanda de quelle manière il pouvait lui être utile et il lui dit de recommander son âme à Dieu pendant l’élévation. Ensuite il dit à Bellosello de mener une vie sans luxure et sans parjures. Ayant écouté la messe avec grande dévotion, le défunt disparut. |
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TC0137 | TE012725 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 240 | La Bienheureuse Vierge ne tolère pas qu’on lui fasse des injustices. Au monastère d’Urbino il était établi depuis trois ans qu’aux heures canoniques, chaque jour, on récite les offices en honneur de la Bienheureuse Vierge. Mais il se trouva un moine qui s’y opposa, disant qu’ils n’avaient pas besoin d’autres poids en plus à la règle de saint Benoît et il réussit à convaincre ses confrères. Commença alors une période de saccages et d’homicides au couvent jusqu’à ce que la Bienheureuse Vierge dise aux frères de reprendre l’habitude précédente et ainsi le couvent retrouva la paix. | |
TC0137 | TE012730 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 245 | Le moine ressuscité après avoir été dans le feu de l’enfer. Pendant que dans une église les moines récitaient la messe pour un frère defunt, celui-ci se leva et commença à maudire disant qu’il était damné dans le feu de l’enfer. Alors ses confrères commencèrent à prier et à se flageller, et le mort confessa qu’il avait commis le péché de fornication. Ce moine, ressuscité, mourut le jour suivant après avoir été libéré de son péché. |
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TC0138 | TE014059 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 5 | Le diable chassé du monastère par le chant " Te Sanctum Dominum" fait l’éloge de l’abstinence. |
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TC0140 | TE013424 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIV, 4. | Un soldat, après avoir volé dans une église un corporal en tissus précieux, l’utilise pour se faire une paire de pantalons; mais à peine les met-il que l’étoffe commence à brûler, le faisant mourir. |
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TC0140 | TE013805 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 1. | Certains prêtres ne savent pas les paroles pour la consécration et ne réussissent pas à se mettre d’accord sur la formule sacramentelle. | |
TC0140 | TE013838 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXVII, 1. | Un frère habitué à réciter complie se couche après une journée très fatigante, en oubliant de dire la prière, mais ne peut pas s’endormir jusqu’à ce qu’il se lève et la récite. |
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TC0142 | TE018675 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 3 | Un moine ignorant se voit dans un rêve transporté, vêtu de vêtement liturgique, dans un temple céleste. Quand il demanda bénédiction de lire l’évangile, Dieu lui accorda la science et l’art de prêcher. En se réveillant, le moine, étonné par la clarté du rêve, se dit que si ce jour-là il recevrait l’étole de la même couleur, il serait sûr de la vision. Ce qui arriva. Il raconta tout à l’abbé, qui le laissa prêcher, ce qu’il fit très bien. |
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TC0142 | TE017866 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 35, 3 | Le moine Godefroi voit Marie traversant le chœur pendant le chant du psaume Eructavit à l'office du lundi saint en bénissant les moines. |
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TC0143 | TE014175 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 101 | Un moine du Mont-Cassin qui avait une très belle voix disparut le jour de Pâques, juste après la bénédiction du cierge pascal. Personne ne sut jamais s’il fut enlevé par un ange ou par Archelaus, démon qui enferme dans un sac les voix orgueilleuses des clercs. | |
TC0143 | TE014177 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 102 | La nuit de la Nativité, quand un moine chanta " Intuemini quantum sit iste qui ingreditur ad salvandas gentes" , un autre vit au-dessus du ch?ur abbatial un cercle lumineux à l’intérieur duquel il y avait une étoile rayonnante. | |
TC0143 | TE014205 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 104, col. B | L’évêque de Ratisbonne a vu par la fenêtre de son palais un géant noir et hideux portant un grand sac. A l’évêque qui lui demandait qui il était et ce qu’il portait dans son sac, le géant répondit que c?était tous les mots et syllabes des psaumes omis par négligence sous son épiscopat. L’évêque, effrayé, doubla les heures canoniques pour cette année-là. | |
TC0143 | TE014285 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 121, col. A-B | Alors que le choeur des convers chante l’hymne " Te Deum laudamus" , un frère cistercien vit une colombe descendre plusieurs fois de la croix sur sa tête pendant qu’il surveille ce ch?ur; cette vision revient pendant la lecture de l’Evangile et quand il baisse humblement la tête devant l’autel de saint Jean Baptiste. |
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TC0148 | TE015585 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1187 | FORTUNAT LIBÈRE PAR LA PRIÈRE UNE FEMME POSSÉDÉE DU DÉMON. — Une femme venue pour la dédicace de l’église de saint Fabien martyr se voua durant la nuit à la luxure avec son mari et fut saisie par le diable. Il en fut de même pour le prêtre qui voulut la libérer. Confiée aux sorciers, un démon fut chassé, mais une légion l’envahit de nouveau. Ses parents la menèrent à Fortunat qui grâce à la prière mit les démons en fuite. | |
TC0148 | TE015354 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 962 | UN PÉCHÉ MIS PAR ÉCRIT EST EFFACÉ. — Un homme avait confessé un énorme péché à son évêque. Ce dernier, croyant qu’il ne fût pas vraiment repenti, l’envoya à Saint-Jacques (de Compostelle) avec un feuillet sur lequel étaient écrits les péchés, feuillet qu’il ferma et scella. Il lui ordonna de faire ce que l’archevêque du lieu lui enjoindrait. Il y vint, mais ne pouvant parler à l’archevêque, il posa, le jour de la fête de saint Jacques, la lettre close sur l’autel, pleurant amèrement son péché. L’archevêque, venu pour dire sa messe, trouva la lettre sur l’autel et s’enquit de savoir qui l’avait posée ici. L’homme en pleurant lui avoua la vérité. L’archevêque trouva la lettre ouverte et comme détruite récemment à l’intérieur par des larmes. | |
TC0148 | TE015593 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1195 | DES MOINES FONT CHANTER À LEUR PLACE DES ENFANTS. — Dans un prieuré, les moines avaient veillé en buvant et en racontant des histoires. Ils se rendirent aux matines, commencèrent à s’endormir et obligèrent quelques enfants à psalmodier à leur place. L’un des enfants vit que tous dormaient et demanda à ses compagnons de se taire. Après avoir joué un certain temps, l’un d’eux cria : " Bénissons le Seigneur" . Les moines se réveillèrent et se mirent à clamer avec eux : " Grâces à Dieu" . Chaque dormeur crut que les autres avaient dit cela avec les enfants. Croyant que les matines avaient été dites, les moines allèrent se coucher. |
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TC0148 | TE015620 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1222 | UN FRÈRE DOMINICAIN A HÂTE D’ALLER À LA PRIÈRE. — Un frère sacristain se cassa le bras alors qu’il puisait de l’eau. Atteint par la gangrène, les chirurgiens décidèrent de l’amputer. Alors qu’il était attaché, il entendit sonner pour les heures. Il demanda à ceux qui le liaient et qui pleuraient de se hâter afin de pouvoir s’y rendre. | |
TC0148 | TE015321 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 929 | GRÂCE À SAINT BASILE UN JEUNE HOMME ÉCHAPPE AU DIABLE. — Un sénateur nommé Procerius plaça sa fille dans un couvent pour la consacrer à Dieu. Un jeune homme qui en était tombé amoureux se donna au diable par un pacte signé de son sang. Le diable provoqua l’amour dans le coeur de la jeune fille, dont le père fut contraint de consentir au mariage. Elle avertit saint Basile que son mari n’allait que rarement à la messe; et quand il y allait, c?était seulement jusqu’au canon. Basile convoqua le jeune homme qui lui avoua toute la vérité. Basile le tint enfermé pendant trois jours dans un lieu consacré, lui ayant donné une pénitence à faire et l’absolution. Au bout de trois jours, Basile rendit visite au jeune homme qui lui dit que des démons lui étaient apparus pendant ces trois jours. L’ayant réconforté, Basile le garda enfermé pendant encore quelques jours : les démons se contentèrent de le menacer sans se faire voir. Basile, lors de sa visite, lui enjoignit encore quarante jours de pénitence. Lors de la visite suivante, le jeune homme avoua à Basile que ses prières l’avaient protégé. Alors Basile le conduisit à l’église malgré l’opposition des démons et des plaintes du diable, et enjoignit des prières au peuple. Le démon face à ses prières et devant les adjurations de Basile fut obligé, à la vue de tous, de remettre à l’évêque le pacte que le jeune homme reconnut comme étant le sien. Basile rendit le jeune homme à l’Eglise et à son épouse. | |
TC0148 | TE015679 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1278 | LES ROGATIONS DE SARAGOSSE. — Childebert et Clotaire assiégeaient Saragosse. Les habitants firent le tour des remparts en portant comme étendard la tunique de saint Vincent, dans les prières et les litanies. Les assiégeants crurent à des pratiques de magie. Un déserteur leur apprit la vérité. Pleins de crainte, ils retournèrent en France. | |
TC0148 | TE015678 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1277 | INSTITUTION DE ROGATIONS LOCALES ET PARTICULIÈRES AUTOUR DE LA MORT DE SAINT AUGUSTIN. — A Constantinople, du temps de Théodose, lors d’un grand tremblement de terre, le patriarche décida que le clergé et le peuple feraient le tour de la ville en procession, en chantant: ?Dieu saint, puissant, immortel, Sanctus, ? etc. Puis l’on décida que cela serait dit le jour de la Parascève avant l’adoration de la croix. |
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TC0148 | TE015485 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1091 | UN MOINE RETARDE L’HEURE DE SE NOURRIR. — Quelqu’un, tenté de se nourrir, décida d’attendre la troisième heure. Puis la sixième. Puis la neuvième. Il vit alors 1?oeuvre du diable sortant de lui comme une fumée. La faim le quitta. | |
TC0148 | TE015668 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1267 | LA PRIÈRE DE SAINTE MARIE MADELEINE L’EMPORTE AU CIEL. — Marie Madeleine se cacha pendant trente ans dans une grotte près d’Arles et de Tarascon après avoir converti les gens de Provence autour de Marseille. Elle priait sept fois par jour. Elle s’élevait dans le ciel, nourrie de la lumière céleste, puis était ramenée sur terre. Un saint vit la lumière jaillir de la grotte vers le ciel. S?approchant, il entendit une voix dire qu’il y avait ici la pécheresse Marie. Elle lui dit de lui rapporter des vêtements de femme. Ce qu’il fit. Elle lui dit alors d’aller à un oratoire de frères qui étaient près de là, au désert. Ce qu’il fit. Il la trouva déjà arrivée et prostrée devant l’autel. Elle reçut l’eucharistie de sa main et mourut, les mains jointes. |
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TC0148 | TE015694 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1293 | SAINT AMBROISE INTRODUIT LE CHANT D’HYMNES ET D’ANTIENNES. — L’impératrice Justine, arienne, voulut exiler Ambroise. Le saint refusa de quitter son église, soutenu par les Milanais. Valentinien la fit assiéger. Les fidèles, s’adonnant aux jeûnes, aux vigiles et aux prières, se mirent à chanter des hymnes et des antiennes pour les vigiles. Après la libération de saint Ambroise, l’Eglise de Milan se mit à célébrer les vigiles des saints par des hymnes et des antiennes, coutume qui se transmit à d’autres églises. | |
TC0148 | TE015695 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1294 | SAINT IGNACE INSPIRÉ PAR LES ANGES. — Saint Ignace, évêque d’Antioche, vit en extase des anges qui entamaient doucement un cantique de louanges au début du psaume, cantique qu’ils achevaient à la fin du psaume. Il décida d’introduire dans son diocèse les antiennes avant et après les psaumes, habitude qui se généralisa dans les autres diocèses. | |
TC0148 | TE015681 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1280 | INSTITUTION DE ROGATIONS PAR SAINT GALL. — La peste ravageait la Provincia et les régions voisines de l’Auvergne. Saint Gall, évêque de Clermont, priait assidûment pour que la peste cessât ses ravages. Un ange vêtu de blanc lui apparut, promettant que la peste ne toucherait plus son peuple, tant qu’il vivrait, et lui disant qu’il mourrait dans huit ans. Gall instaura les rogations à la basilique de Saint-Julien [de Brioude]. Il mourut huit ans après. De son vivant, la peste épargna son diocèse. |
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TC0148 | TE015465 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1071 | LE JEÛNE DES PREMIERS DOMINICAINS ÉTAIT TROP RIGOUREUX. ? Le diable vit que dans les débuts de l’ordre des frères Prêcheurs, les frères se macéraient trop, par la pauvreté et le manque de nourriture et de sommeil. Il allait jusqu’à les blesser dans leur corps. Les frères décidèrent alors de chanter à la fin des matines le " Te sanctum Dominum" afin que les anges éloignassent le mal. Le diable, par la bouche d’un frère dont il s’était emparé au moyen d’une abstinence trop rigoureuse, s’exclama, alors que les frères chantaient le Cherubin quoque ac Seraphin : " O misérables, vous ne savez ce que vous chantez, vous ignorez leur grandeur. Mais moi, je le sais qui suis tombé de leur communauté. Comme je n’ai de chair sur laquelle faire pénitence, je ne puis monter vers eux, mais il est bien sûr que si j’avais autant de chair qu’il y en a dans le pouce, j’exercerai sur elle une telle pénitence que je quitterai cet état pour un autre bien plus élevé." Maître Jourdain [de Saxe], discernant la fourberie du démon, encouragea les frères contre une abstinence abusive. | |
TC0148 | TE015688 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1287 | UN ÉCOLIER IMITE LES CRIS DE PARIS. — Un écolier pauvre venu de Paris aidait un prêtre à dire sa messe. Le prêtre corrompait à ce point les versets des heures que l’écolier n’y comprenait rien et n’entendait que le son des mots. Il se mit à répondre comme crient à Paris les rapiéceurs de vieux vêtements et les marchands d’oublies, à la satisfaction du prêtre. | |
TC0148 | TE015565 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1168 | SAINT NICOLAS MEURT EN PRIÈRE. — Saint Nicolas mourut en disant: ?Dans tes mains, Seigneur?, etc. | |
TC0148 | TE015398 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1005 | NONE OUBLIÉE ET LE LIVRE DU DIABLE. — Un saint père, occupé un jour à quelque besogne avec des frères, en oublia de dire none. Il vit le diable passer devant lui qui portait sur son épaule un gros livre en forme de rouleau et qui paraissait aussi gros qu’une tour. Il le conjura de le lui laisser. Il trouva qu’il n’avait pas dit none quand il l’aurait dû. Il se jeta aussitôt aux pieds de son compagnon et lui confessa sa négligence. Il courut examiner le rouleau et vit que ce qui y avait été écrit avait disparu. | |
TC0148 | TE015615 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1217 | LA VIEILLE FEMME ET LE PSAUTIER. — Une vieille femme récitait toujours le Notre Père, l’Ave et le Credo avec la plus grande dévotion, en larmes. L’évêque voyait une colombe descendre du ciel pour les boire. A la demande de la vieille femme, il lui apprit le psautier et le lui donna. Mais l’évêque ne vit plus ni les larmes ni la colombe. Il lui enleva le psautier et lui prescrit de revenir à ses prières habituelles. Ce qu’elle fit. Les larmes et la colombe revinrent. | |
TC0148 | TE015358 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 966 | LA ’MESSE DE SAINT GILLES’. — Charles avait obtenu de saint Gilles que celui-ci lui rendît visite. Le roi lui dit qu’il avait commis un péché qui était si énorme qu’il ne le confesserait jamais, ni à lui, ni à un autre. Mais il lui demanda de prier le Christ pour lui afin que ce péché lui fût remis. Le dimanche suivant, saint Gilles célébrait sa messe en présence du roi et priait pour lui quand un ange du Christ apparut qui portait le péché inscrit sur un feuillet et dit qu’il lui était remis à condition de renoncer à pécher et de faire convenablement pénitence. Il était aussi ajouté sur le feuillet que quiconque invoquerait saint Gilles pour un péché serait pardonné à condition d’y renoncer et de faire pénitence. |
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TC0157 | TE017514 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 169, p. 248, l. 4 – p. 248, l. 21 | Il y a sept ans, l’abbé du monastère dédié à Saint-Pierre, à Pérouse, démissionna de ses fonctions, et les remit à son successeur nommé par le siège apostolique. C’est Rainerius qui, à ce propos, relate les faits suivants. Le père de Rainerius était moine à ce monastère. Après la démission de l’abbé, il le servait pour la liturgie des deux messes que l’ancien abbé disait maintenant chaque jour. Un jour, il vit apparaître un agneau, qui était le signe de la sainteté du prêtre. L’abbé lui enjoint de n’en rien dire, et le moine se tint coi jusqu’à la mort de l’abbé, qu’il suivit de peu dans la tombe. Cela inspire Pierre Damien à quitter son office pour se consacrer aussi aux choses spirituelles. |
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TC0157 | TE017061 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 40, p. 439, l. 5 – p. 440, l. 17 | Raimbaldus, évêque de Fiesole, est doublement simoniaque : il a acheté sa charge d’évêque, et il se fait payer pour ordonner les prêtres et pour consacrer les églises. De plus, il est marié et a fréquenté plusieurs autres femmes, de sorte que sa descendance est nombreuse. Néanmoins, de nombreux miracles ont été accomplis à travers sa personne. Un seul de ces miracles suffira à donner une idée des autres. Rozo, maître du choeur, prêtre de l’Église de Florence, homme très lettré, rapporta ce miracle à une grande réunion de ses clercs, en présence de l’évêque Gérard. Un jour, une femme possédée fut amenée à l’église épiscopale, lors de la fête de l’invention de la croix. Au moment de l’offertoire, à la récitation du verset « alors qu’un homme de haute gloire venait à Constantin[opl ?]e », les clercs oublièrent leur mélodie. Cette femme se leva, comme pour venir en aide aux clercs, et chanta avec une voix si belle la fin de la mélodie, que tous l’admirèrent. Lorsque le démon fut prié de quitter son corps, il déclara que seul Romulus pouvait le chasser. Ils se rendirent donc à Fiesole, devant l’autel de Romulus. Alors, le démon réclama la venue de Raimbaldus. Le démon décrivit les actions de Raimbaldus alors qu'il était encore en chemin. À son arrivée, Raimbaldus invoqua le nom du Christ et chassa l’esprit malin. |
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TC0163 | TE018081 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 19. | SÔSHIN RESTITUE UNE ÉTOLE APRES SA MORT.– Le moine Senshun, après avoir étudié sur la montagne, réside dans un monastère du pays de Tsu. Il possède un ensemble de trois étoles qui ont été possédées par plusieurs dignitaires dont l’illustre Bodhisattva Monju. Le moine Sôshin, habitant non loin du monastère, devient le disciple de Senshun. Après avoir entendu les histoires merveilleuses autour de ces étoles, il désire en hériter et Senshun lui en donne une en lui promettant les deux autres à sa mort. Mais le disciple tombe malade et meurt. A sa demande, il est enterré avec son étole. Par la suite Senshun vient réclamer aux disciples de Sôshin l’étole manquante, pour ne pas dépareiller l’ensemble. Quand les disciples de Sôshin rapporte les dernières volontés de leur maître, Senshun peine à les croire, mais finit par se résigner, tout en se désolant. Or, un an après, Senshun voit en rêve le défunt Sôshin qui lui dit avoir pu renaître dans la cour intérieure grâce aux mérites acquis en revêtant l’étole. Sôshin ajoute que devant la profonde affliction de Senshun, il lui rend et lui demande d’aller ouvrir le coffre où elle était rangée autrefois. Une fois éveillé, le moine ouvre le coffre et trouve l’étole bien pliée, à sa place. Il se met à pleurer devant cet extraordinaire prodige. Plus tard, à l’heure de sa mort, il revêt les étoles et accomplit sa Renaissance. Puis un de ces disciples en hérite à son tour et accomplit lui aussi sa Renaissance. |
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TC0163 | TE018068 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 6. | LE RÉVÉREND DU TSUKUSHI QUITTE LE MONDE ET MONTE SUR LE KÔYA.– Un homme très vénérable et fortuné, propriétaire de nombreuses rizières, décide de renoncer à ses biens et à sa famille, et de pratiquer la Voie du Bouddha. Il part vers la capitale, et sur son chemin, il rencontre sa fille éplorée qui tente de le retenir. Mais, refusant tout obstacle à sa décision, il se coupe les cheveux pour preuve de son entrée en religion. Puis il monte sur le mont Kôya et s’adonne à l’ascèse. Sa fille se fait nonne, s’installe au pied de la montagne, nettoie et coud les vêtements de son père jusqu’à sa mort. Le saint homme, apprécié de tous, fait construire une chapelle et, ne trouvant pas d’officiant pour la consécration, voit en rêve un homme qui lui prédit l’arrivée d’un pieux laïc pour célébrer la cérémonie. Au jour dit, un moine de piteuse apparence paraît et le révérend lui demande de consacrer sa chapelle. Le moine est réticent mais accepte après avoir entendu le récit de la prédiction. En réalité, cet officiant est le maître instructeur Myögen, de l’école du Tendai, venu secrètement vénérer la sainte montagne. Le révérend, gardant son esprit droit jusqu’à sa dernière heure, devient très renommé, et le Kôya commence à connaître un éclat particulier. Selon les enseignements des sages, la cupidité engendre les souffrances en cette vie comme dans la prochaine. |
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TC0166 | TE018194 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 11, 1-4 | Un homme vénérable, nommé Spes ayant fait construire des monastères à Cample est affligé de cécité pendant quarante ans. Dieu, qui le flagelle par amour, lui donne en échange de ce fléau la patience et la lumière intérieure. Une fois les quarante années écoulées, Dieu lui rend la vue mais lui annonce sa mort prochaine. Pendant quinze jours, sur l'ordre de Dieu, il prêche dans les monastères. Lorsqu'il revient, il convoque ses frères et, pendant qu'ils chantent des psaumes, le vénérable Spes meurt. Une colombe s'échappe de sa bouche et s'envole vers le ciel. |
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